Sortilèges Impardonnables [ 4ème année et plus ]

[HJ: les 3ème année intéressés peuvent m'envoyer un MP]

La salle de Sortilèges était, une fois de plus, plongée dans la pénombre et seuls les nombreux livres dans les grandes bibliothèques collées au mur et les grands espaces garnies de choses diverses, qui servaient aux élèves pendant les cours pratiques, montraient qu'elle était fréquentée. Hazel s'arrêta un instant lorsqu'elle franchit le seuil de la porte et goûta, avec un plaisir infini, au silence qui en émanait et à la quiétude qui règnait dans la grande et large pièce. Quand elle pensait que dans quelques minutes, ce même endroit serait baigné de lumière et rempli d'élèves qui racleraient les chaises sur le parquet, parleraient à voix haute et forte à leurs amis...

Une main posée sur le chambranle de la porte, figée, la bouche légèrement entrouverte, la jeune femme s'accorda donc un instant de rêverie avant de rentrer dans cette pièce et de définitivement entamer sa journée. Puis, d'un geste fluide elle leva sa baguette et fit un petit geste en direction des rideaux, qui s'ouvrirent largement sur chaque grande fenêtre qu'ils recouvraient; un autre geste en direction du plafond alluma une multitude de petites lampes qui n'éclairaient pas beaucoup mais donnaient à la salle une ambiance encore plus chaleureuse. Baignée de lumière, la salle changeait du tout au tout. Hazel la parcourut rapidement, vérifia que tout était en ordre - apparemment, oui. Elle empila à l'aide de sa baguette les coussins étalés dans un coin de la salle et les disposa contre le mur: aujourd'hui, pas d'épreuves pratiques...du moins, pas entre les élèves.

Elle se dirigea enfin vers le bureau, qui de l'estrade surplombait les rangées de bureaux, bientôt remplis. Sur le grand bureau professoral, comme elle l'avait demandé on lui avait emporté une cage remplie de quelques souris blanches, qui grignotaient tranquillement quelques miettes de pain. En le regardant, et curieusement car elle n'aimait pas spécialement maltraiter les animaux, Hazel ne ressentit strictement rien en pensant à ce qui allait suivre. Tout d'un coup, un bruit long et sourd se fit entendre - c'était la grande horloge du château qui marquait l'heure pile. Le cours allait bientôt commencer! Hazel se dépêcha d'inscrire sur le tableau le titre du cours d'aujourd'hui, d'un geste nonchalant:

Les trois Sortilèges Impardonnables

Puis, elle tira sa chaise et s'installa, en posant le menton sur ses poings. Son regard se perdit aussitôt dans le vague et elle reprit le cours de ses rêveries sans faire attention à ce qui se passait autour d'elle, elle espérait simplement que l'arrivée de ses élèves suffirait à la tirer de sa torpeur.

Harry se dirigeait tranquillement vers la classe. Il était en avance et pouvait donc prendre son temps. Le jeune garçon était bien pensif et son visage fermé affichait une mine plus mystérieuse que jamais si c'était possible. Ces derniers temps, les choses étaient étranges...Son corps, son esprit changeaient mais ce n'était pas ça le pire...Heather aussi. Elle semblait parfois l'éviter, être irritée contre lui comme s'il ne faisait pas les choses à son gout...Comme s'il était trop lent à grandir; pourtant le Survivant se trouvait beaucoup trop rapide sur ce plan là; le jeune garçon souffrait de son éducation bancale, jusque là il avait été assez débrouillard...

Pouvant faire face à bien des situations que d'autres auraient fuit, courageux, prévenu sur les dangers de la vie et sa dureté...Mais curieusement, ce que les autres savaient, Harry l'ignorait. Personne ne l'avait prit par la main pour lui apprendre les subtilités de la vie que seul un adulte peut vous enseigner: les filles, l'amour...Le travail de l'adolescence, les pensées parfois coquines la nuit sans que l'on ne puisse rien y faire, le jeu de séduction entre jeunes de cet âge. Non sur ce point de vu le garçon restait très enfant dans sa tête, chose que son amie ne paraissait pas supporter...Ou de moins en moins. En arrivant devant la classe, plus tôt qu'il ne l'aurait d'ailleurs pensé, le sorcier sleva la tête vers l'enseignante, Hazel Woodley puis lui adressa un

-Bonjour Professeur

Poli mais sans plus, encore perdu dans ses pensées. Si bien que le Survivant ne vit l'intitulé du cours qu'en s'installant; une petite moue de déplaisir se ficha sur son visage entre deux âges, conservant quelques ultimes traits enfantins tout en ayant acquis d'autres plus adultes. S'il avait su il aurait séché. Harry n'avait nul besoin de parler de "ça" en plus de penser à ses soucis avec Heather. De mauvaise humeur il sortit ce qui lui restait d'affaires...Il était totalement prit au dépourvu, les sortilèges impardonnables en Défense contre les Forces du mal pourquoi pas...Mais là, dans cette matière?

En général cela n'embêtait pas trop Harry que l'on parle de l'avada Kedavra ou autres joyeusités, après tout...Il n'était pas le centre du monde et ne cherchait pas à ce qu'on lui témoigne une délicatesse extrême...Mais aujourd'hui c'était bien la dernière chose dont il avait besoin. En parler ferait renaître ces images horrifiques dont le jeune garçon se passerait bien. Néanmoins silencieux, peu enclin à parler de ses sentiments ou à les dévoiler il fit comme si de rien n'était et inscrivit le titre du cours sur un parchemin encore vierge, son nom ainsi que la date...

Ses yeux d'émeraude se posèrent sur les cages contenant des souris...La prof n'avait quand même pas l'intention de leur montrer les trois sortilèges en direct? Pas que Harry soit fragile au point de s'évanouir...Mais l'envie de revoir la lumière verte ne lui plaisait guère. L'idée également d'avoir un aperçu de la façon dont étaient morts ses parents l'effrayait un peu...Quant aux deux autres sorts ils faisaient aussi peur, surtout lorsque Harry imaginait que les mangemorts (apparemment de retour selon les journeaux) aimeraient beaucoup les utiliser sur lui; sans parler de Lord Voldemort en personne. Il ne fallait pas se voiler la face, ces trois sorts existaient mais avait-on vraiment besoin de voir leurs effets en direct?

Nombre de messages : 1131 Date d'inscription : 10/01/2007

Chose étrange pour qui me connaissait un tant soit peu, j'étais ce matin parfaitement éveillée, vêtue de pied en cape de mon uniforme de Serpentard et le plus essentiel, impensable aussi : prête! Eh oui! Surprenant hein! Non, pas tant que ça en réalité! Car je savais parfaitement que l'un des premiers cours de la journée serait celui de Sortilèges, et au vu mon intérêt extrême pour cette matière, je m'étais imposée une sévérité phénoménale pour mes retards chroniques. Ma vieille sacoche en main, le cuir vieux et usé jusqu'à l'indécence - à croire que je n'avais pas assez de gallion pour m'en racheter une - je la balançais presque gaiement, d'un pas allègre et décidé vers la classe de Sortilèges.

Bien entendu, le fait est que la prof était une nouvelle avait sa petite importance dans mon enthousiasme, mais contrairement aux hommes, je possédais une chose dont ces chers mâles étaient dépourvus : l'intuition féminine. Et mon intuition elle me soufflait que sécher serait louper un je ne sais quoi qui me pendait agréablement au nez. Voilà pourquoi je hâtais le pas, pressée de découvrir cette surprise dont j'ignorais tout. Je m'étais épargnée la lourde cape de Serpentard, bien qu'elle ne soit pas désagréable à l'oeil pour me contenter d'un pull chaud, mon écharpe aux nobles couleurs de ma maison bien enroulée autour de mon cou. Mon petit talon claquait sur le sol, se répercutant en mille échos.

Arrivée devant la porte de ladite salle, je me permis de ne plus me presser le temps d'arranger quelques mèches folles qui me barraient la vue en les rabattant avec mes doigts fins. Inspirant, je poussais la salle d'une main légère, un petit sourire de contentement aux lèvres à la simple idée d'assister à l'un de mes cours favoris. Parce que oui, en dépit du simple fait que le cours de Sortilège soit l'un des fondamentaux, la baguette magique, sans sortilège et sa maîtrise ne nous était pas vraiment utile. Et des sortilèges, j'avais une soif inépuisable d'en apprendre. Pouvoir, puissance, orgueil démesurés... J'aurais tout donné, ou presque pour en savoir plus, toujours plus!

Fermant les paupières un instant, je me laissais absorber par l'ambiance chaleureuse qui baignait cette pièce, les bougies, juste ce qu'il fallait me faisait l'effet d'une couette sans avoir l'impression d'étouffer. C'était déjà mieux que Trelawney. Jetant un coup d'oeil au tableau, quelle ne fût pas ma surprise lorsque je vis que la leçon du jour porterai sur les Sorts Impardonables! Pour sur, j'étais plus que surprise, j'étais diablement, délicieusement envoûtée par ces deux petits mots, si lourds et terribles de sinistre sens... Et de puissance! La situation en devint plus que comique lorsque je me rendis compte que je n'étais pas seule dans cette salle.

Harry Potter! Le Grand, l'Unique, l'agaçant Potter qui avait eu le mallheur de me voir dans un embarras monstrueux... Et un des grands mystères de cette époque à mes yeux! Comment un mioche, un humain en version réduite avait-il pu défaire, car c'était le cas de le dire, un mage aussi puissant, grandiose et effroyablement sublime que Le Seigneur des Ténèbres ?! Il n'était rien de plus à mes yeux qu'une anomalie, curieuse certes, mais une anomalie qui ne pouvait exister et qui pourtant respirait sous mes yeux! Potter assister à un cours sur les Sortilèges Impardonables...

C'en était si drôle que j'éclatais d'un rire froid, cynique, désinvolte face au ridicule sinistre de l'instant! Un regard ouvertement moqueur, avec cet éclat qu'ont les enfants pour les animaux de zoo au fond des pupilles, je passais devant Potter après avoir poliment salué l'enseignante pour me placer au tout premier rang. Les souris dans leurs cages, les coussins, rien de cela ne m'échappa et ne fit que renforcer le sourire d'intérêt morbide qui flottait sur mes lèvres! Les Sorts Impardonables... Pfff... J'avais maintes fois eu l'occasion de faire leur connaissance, et ce n'était pas ma famille, du moins une partie qui m'en défendrait.

Un sourire au coin des lèvres, je demandais d'une voix guillerette à Miss Woodley, la voix légère comme s'il ne s'agissait que d'une conversation sur les sucreries :

- Y aura-t-il assez de souris pour tous ou faudra-t-il les faire durer Miss Woodley ?

Je m'étais levée bien tôt ce matin là. Chose qui m'énervait d'habitude. D'habitude, c'était bien le mot. Mais là, j'étais plutôt de bonne humeur. Certes, je changeais vite d'humeur, mais je sentais que je la garderais lontemps, aujourd'hui.

La raison de cette bonne humeur était certainement liée étroitement au cours qui s'annonçait. En effet, un professeur que je ne connaissais pas encore allait faire un cours que j'appréciais énormement. Les sortilèges. Matière passionnante. Bref, j'avais hate de voir à quoi allait ressembler ce cours si génial, avec une toute nouvelle prof.

J'étais assise sur mon lit, un bouquin sur mes genoux. Livre qui n'avait rien avoir avec aucunes matières de Poudlard. Un livre totalement moldu. Je riais intérrieurement en observant leur ignorance sur la magie. Je ne me moquais pas, je trouvais ça... interressant. J'avais vecu assez avec des moldus, mais je m'étais toujours demander comment ils faisaient. Surement car j'avais toujours vécue sorcière, depuis ma naissance. Je regardais souvent ma montre, impatiente. Mais les minutes semblaient passer à une lenteur exaspérante. Je soupirais. Malgrès moi, j'étais lassée de ce livre, trop impatiente pour me concentrer sur les paroles de l'auteur qui cherchait à comprendre certains mystères de la vie - qui était en fait très logique pour moi, connaissant la magie.

Je decidais de m'habiller avec lenteur, me debarrassant de mon pyjama et de ma robe de chambre jaune et noir. Certains élèves étaient encore dans le dortoir, occupés par des occupations diverses. Lecture, habillage, preparation aux prochains cours... Et d'autres étaient déjà partis rejoindre les autres dans la grande salle.

Je n'avais pas très faim, enfait. * Tant pis, j'arriverais en avance. * me dis-je, ravie. J'enfilais des vêtements simples, jean et pull, sous ma robe de sorcière. Je fourais mes livres, mes parchemins, mes plumes et de l'encre dans mon sac, puis balançait négligeamment ce dernier sur mon épaule.

La salle de classe n'était pas loin, mais je prennais tout mon temps, pour ne pas arriver trop en avance quand même. Au bout du compte, je vis que je n'allais pas arriver énormement à l'avancer. 5 minutes tout au plus. Je vis la porte en bois au loin, et sourit. Je frappais timidement sur le bois dur, puis j'entrais juste au moment où une élève disait au professeur :

- Y aura-t-il assez de souris pour tous ou faudra-t-il les faire durer Miss Woodley ?

Je ne reflechie pas à ces paroles. J'observais l'élève, il s'agissait de Claire Austen, élève de Serpentard. Il y avait un autre élève, assit loin d'elle. Harry Potter, de Gryffondor. J'observais alors le tableau avant de m'attarder sur le professeur. "Les trois Sortilèges Impardonnables" était inscrit sur le tableau noir. J'adorais ce sujet. Je dis d'une voix à peine audile :

- Bonjour.

... Puis je m'assis, a la deuxieme rangée, pas très loin d'Harry. Je sortis mes affaires, puis me mit à observer -sans la fixer- le professeur, Hazel Woodley, en attendant que les autres arrivent et que le cours commence.

Pourquoi ? Pourquoi n’avais-je pas pus dormir de la nuit ce jour-là ? Mystère, mais toujours était il que j’étais crevée. Et que je devais aller en cour. Si je n’avais pas été une élève un minimum appliqué, je pense que j’aurais séché, mais cela n’étais pas dans mes habitudes. Mais ce n’étais pas l’envie qui m’en manquais. D’autant plus que je commençais la journée avec Sortilèges. Je n’aimais pas spécialement ce cour, mais j’avais quand même envie de découvrir la visage de notre nouveau professeur. C’est alors que d’un pas plutôt retissant je me rendis dans notre salle de cours.

Je poussai lentement la porte, dernier rempare entre la salle de cour et moi-même. Une fois entrée dans la salle, je saluai notre professeur :

-Bonjour.

Je n’avais pas envie de m’attarder sur ce genre de formalité, et puis j’étais trop fatiguée pour émettre une longue phrase.

Je m’assis à la place la plus proche qui n’était pas encore occupé, avant de regarder les personnes déjà présente dans la salle. La première d’entre-elles, et la seule que je ne connaissais pas, était une pouffy blonde aux yeux bleus. Je ne m’attardai pas dessus, de toute façon, je n’avais pas tellement l’intention de m’attarder sur quelqu’un. Assis à une autre table se trouvait Harry Potter. Mouais, lui non plus on ne pouvait tellement dire que je le connaissais. Je l’avais juste croisé à un bal. Tout ce que je savais de lui s’était les rumeurs qui les véhiculaient. Et comme je ne m’intéressais pas le moins du monde à ce genre de chose, on pouvait dire que je ne connais rien sur lui à part son nom, son prénom, et tout ce qui concerné le seigneur des ténèbres. Et pour finir Claire Austen. Sur elle je ne savais qu’une seule chose, c’est qu’elle était la préfète de serpentard, puisqu’elle était ma camarade de chambre. Et cela me suffisait amplement à son sujet.

Une chose m’intriguais au près de Claire. Pas elle non, mais ce qui était derrière. Une cage remplie de souris. Nous allions donc faire de la pratique. Je me retournai alors vers le tableau pour connaître le sujet du cours : les trois sortilèges impardonnables. Si je n’avais pas été si épuisée, je pense que j’aurais bondi d’étonnement. Je n’en connaissais qu’un seul, l’avada kedrava. Et je connaissais bien sûr son effet, même si je ne l’avais jamais vu réalisé. J’ignorais les autres et leurs effets, mais je savais qu’il était au nombre de trois, avant d'avoir lu le tableau bien sûr.

Comment notre professeur pouvait imaginer nous les faire pratiquer? Puis je réfléchis un court instant. Les souris n’étaient certainement pas pour nous, mais pour elle, pour nous montrer l’effet de ses sortilèges. Intéressant. J’avais hâte de commencer ce cour. Malgré la fatigue, j’allais me débrouiller pour rester éveiller. Ce sujet était passionnant, ou du moins risquait de l’être.

Ce jour était un jour comme les autres - il n'y avait pas de raison pour qu'il ne le soit pas - et donc, forcément, comme à l'habitude, lorsque le réveil avait sonné dans le dortoir des filles de Serpentard, Heather n'avait pas bondit de son lit mais une main avait jailli pour le stopper, et, aussi rapidement que le bras était sorti de sous la couette, il y retourna bien au chaud et la jeune fille se rendormit. Plusieurs minutes passèrent, et elle était dans ce demi-sommeil où l'on peine à s'arracher mais où on ne sombre pas non plus, titillé par ce qui nous a éveillés, par notre conscience encore un peu endormie qui cherche à nous ouvrir les yeux. Paresseusement, la jeune irlandaise finit par bouger, par s'étirer, par risque de sortir un bras puis deux de sous les couvertures pour les habituer un peu. Autour d'elle, les gens s'affairaient, s'habillaient, et une des filles du dortoir l'apostropha:

- Hé, Heather, faut que tu te lèves là, ça commence à être vraiment l'heure...

"Vraiment l'heure" signifiait que Heather avait repoussé au maximum le moment où il fallait s'arracher du lit délicieusement agréable. Bon nombre de filles étaient déjà parties déjeuner, pour ensuite se rendre en cours. Elle se leva donc, doucement, avec un petit goût amer dans la bouche en pensant que le lit était, vraiment, la meilleure place au monde, et qu'il était bien dommage qu'on n'y passe pas sa vie entière. Une petite toilette de chat à la salle de bain suffirait; et elle s'y affaira le plus vite possible, l'esprit embrumé. Débarbouillée, elle coiffa ses longs cheveux laissés libres comme à l'habitude et quitta la salle de bain; elle enfila ses vêtements de tous les jours et passa sa robe arborant l'écusson des Vert et Argent, après quoi elle extirpa son sac de cours de dessous son lit. Il était plein de feuilles en vrac, de plumes cassées. Le livre de Sortilèges y était peut-être, en tout cas elle avait vérifié qu'il y avait de quoi écrire, c'était suffisant. Sans s'apesantir plus, elle quitta son dortoir et fonça vers la Grande Salle, bien décidée à ne pas se rendre en cours le ventre creux. Il restait tout juste cinq minutes avant son début...

Un rapide petit déjeuner plus tard, elle se mit à courir dans les couloirs, croisant au passage d'autres élèves qui courraient, mais dans des sens différents, et jeta un coup d'oeil excédé à un petit première année qui la regardait se dépêcher avec un air effaré: était-ce possible que des élèves aussi grands qu'elle puissent encore arriver en retard à leur cours? Heather vit le blason de Serdaigle sur la robe du petit et sourit - elle s'en serait doutée. La salle de Sortilèges n'était plus loin et elle ralentit pour reprendre son souffle, après quoi elle toqua légèrement et entra.

La salle était déjà pleine - Harry, Megane, Claire, Taïna, que des visages connus. Jetant un regard scrutateur à la femme assise derrière le bureau - un nouveau prof était toujours intéressant - elle émit un petit:

- 'jour.

Puis se dirigea vers l'arrière de la salle, cherchant une place. Elle arrivait pile au moment où Claire Austen demandait quelque chose à propos de souris à Hazel Woodley. Etonnée, Heather leva les yeux vers le tableau; ce qu'elle y vit la suprit mais l'emplit de hâte et de curiosité mélangées, et la question des souris se fit soudainement plus claire. Quoi de mieux pour débuter la journée que de parler des si défendus Sortilèges Impardonnables... Comme toute chose interdite, ils attiraient et éveillaient chez les élèves des idées incongrues et invraisemblables. La Serpentard était bien aise qu'enfin le voile soit levé - enfin, tout dépendrait de la suite du cours.

Elle salua Harry d'un sourire et se raidit légèrement, car en ce moment leurs relations étaient tout sauf simple. Il lui vint à l'idée que ce cours n'allait pas être des plus agréables pour lui, mais elle n'en dit rien. Elle s'installe donc près de lui, non loin d'une jeune Poufsouffle dont elle connaissait bien la soeur. Elle fit un petit signe de la main à Megane accompagné d'un grand sourire, puis entreprit d'étaler ses affaires sur la table.

On disait que l'incarnation de l'âme était le propre de l'être humain, qu'elle en était l'essence, mais il était étonnant de voir que cette âme pouvait se montrer aussi libre de l'enveloppe charnelle à laquelle elle appartenait... Elle pouvait s'en libérer complètement, partir ailleurs, emportant avec elle les seules pensées de son possesseur, sans que pourtant le corps de la personne disparaisse avec... Et c'était bien l'impression qu'avait Hazel en ce moment, car les mains sous son menton, songeant sans aucune attention à ce qui l'entourait, jamais elle n'avait été aussi loin que de cette salle de Sortilèges où elle se trouvait. Pourtant, le cours était passionnant et parfaitement préparé, seul le caractère détaché de la jeune femme expliquait la chose.

Mais, rapidement, des élèves firent leur apparition. Un poli "bonjour, Professeur" signifia à Hazel qu'il était temps de cesser les rêveries et elle jeta un coup d'oeil peu intéressé au nouveau venu, car après tout, un élève était un élève. Ils étaient tous identiques, lambdas, jusqu'à ce qu'ils prouvent le contraire. Inutile donc de déserrer les dents: elle se contenta d'un hochement de tête et le suivit des yeux lorsqu'il s'installa. La cicatrice en partie cachée sur le front du garçon ne lui échappa, et de toute façon elle l'avait reconnu. N'était-ce pas d'un goût délicieux que le premier élève qui passe le pas de la salle de ce cours consacré aux Sortilèges Impardonnables soit justement celui qui était l'exception des règles de l'un des trois sortilèges? Une mince sourire s'étala sur ses lèvres, qu'elle cacha, afin de ne pas embarrasser le Gryffondor. Elle ne put cependant se retenir et prononça d'une voix légère et neutre:

- Vous tombez à pic, Mr Potter.

Vint ensuite une jeune fille de Serpentard, que Hazel reconnut tout de suite par la couleur singulière de sa chevelure. Ils lui donnaient une envie immédiate et pressante de sucreries. Elle fouilla un instant dans sa mémoire à la recherche du nom de l'élève: Claire Austen. Assez connue dans l'école pour son caractère plus ou moins effronté, en tout cas, à en juger des racontars, elle était l'exemple parfait du proverbe "l'habit ne fait pas le moine" car à la voir ainsi, avec ses cheveux roses, ses yeux pâles et sa petite bouille, on lui donnait le bon Dieu sans confession. Elle salua Hazel qui, comme à Harry, lui rendit un signe de tête. Elle n'avait pas changé de position. De toute manière, de par sa petite taille et sa minceur, elle ne tenait pas particulièrement à se mettre debout car elle en était nettement moins imposante.

" Y aura-t-il assez de souris pour tous ou faudra-t-il les faire durer Miss Woodley ? " fit la fille aux cheveux roses, d'une voix presque enfantine. Hazel ne broncha pas mais la regarda un instant d'un regard perçant. En voilà une qui n'avait pas sa langue dans sa poche, mais qui se révélait du coup un peu plus intéressante. Hazel lui répondit sur le même ton neutre et peu élevé que tout à l'heure, sans lâcher la jeune fille du regard:

- Eh bien Miss Austen, puisque vous vous intéressez à ce détail, je vous mets en première sur la liste de secours lorsque nous aurons épuisé les souris.

Qu'était le plaisir d'enseigner si on ne s'amusait pas en même temps? Hazel s'amusait déjà dans le montrer et avait hâte de commencer ce sujet fort intéressant que tout le monde redoutait et admirait à la fois. Une troisième personne entra, de Poufsouffle. Ses cheveux blonds et ses yeux bleus pétillants lui donnaient un air sympathique; elle salua Hazel d'une petite voix sans s'attarder. Celle-ci la suivit du regard jusqu'à ce qu'elle prenne place. Elle fut presque immédiatement suivie d'une jeune fille à l'aspect un peu débraillé et dont la première chose qui frappait était la longue chevelure d'un roux éclatant. Hazel bougea encore la tête afin de rendre leur salut aux élèves, et les laissa s'installer en silence.

Enfin, jugeant que le temps était venu, car quelques minutes s'étaient déjà écoulées depuis le début du cours, Hazel prit la parole d'une voix un peu plus élevée que précédemment sans pour autant qu'elle soit très forte - de fait, les élèves devaient se taire pour l'entendre. D'autres élèves allaient peut-être encore arriver si bien qu'elle ne voulait pas tout de suite rentrer dans le vif du sujet, alors elle demanda simplement:

- Bonjours à tous, je suis comme vous le savez nouveau professeur de Sortilèges et je m'appelle Hazel Woodley. Inutile de préciser que vous êtes ici dans une salle de classe et pas dans votre salle commune et par conséquent je ne tolère aucun bavardage. Bien, commençons; vous avez tous vu l'intitulé du cours. Je ne pense pas que votre livre vous fournisse assez de renseignements car les Sortilèges Impardonnables sont un sujet plutôt délicat pour les sorciers. Justement, qui peut me dire pourquoi on les qualifie d'Impardonnables, et que risque un sorcier qui les formule?

[HJ: levez-la main mais parlez ensuite, faîtes comme si je vous donnais la permission.]

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Il m'était extrêmement curieux de noter avec quelle dérisoire vitesse les élèves de ce château se bousculaient pour franchir les portes de cette salle et assister à l'un des cours de leur pauvre et insignifiante petite vie qu'ils devraient placer au-dessus de tous les autres. Les ignorants... Que gagnaient-ils à sécher dans leurs lits ou je ne sais où ? Leur esprit bien au chaud sous la douce main du joyeux égarement ? Rien, strictement rien hormis être d'éternels perdants bien incapables de défendre leur vie et celle qui leurs sont chers lorsque le danger se présentera. Les Sortilèges, que l'on apprécie ou non l'enseignant, que l'on soit un cancre de premier ordre ou pas, n'étaient pas simplement un cours comme un autre, c'était la Survie avec un grand S.

La Survie qui pour l'instant, hormis celui qui relevait du véritable mystère à les yeux, semblait faire quelques étincelles dans le cerveau d'autres élèves. Même une représentante des Poufsouffle avait fait le déplacement, c'est pour dire l'importance d'un tel cours! Cependant, j'avais beau jeter un coup d'œil circulaire, je n'apercevais autour de moi aucun blason aux couleurs de l'aigle, et bien que je sois Serpentarde avant tout, je me demandais quand il finirait bien par arriver. Pour une fois, je l'en aurais presque blâmé d'arriver en retard!

Lass fit son entrée, et avec elle je sentis en moi un ricanement acide remonter jusqu'à mes lèvres. Il était de notoriété publique que Heather Lass et Harry Potter n'étaient pas que de simples amis, et en cet instant, mon petit doigt me disait que leurs relations n'étaient pas au beau fixe à en juger la froideur avec laquelle la Serpentarde s'était détourné du Gryffondor. Pas même un sourire de complicité, voire même de soutien n'avait été échangé entre les deux!

- Eh bien Miss Austen, puisque vous vous intéressez à ce détail, je vous mets en première sur la liste de secours lorsque nous aurons épuisé les souris.

Tirée de mes petites déductions par une voix, je relevais la tête un instant, car perdue que j'étais dans ma course folle aux indices, j'en avais quelque peu oublié que je me trouvais dans une salle de cours et non pas sur un banc quelconque. Jambes croisées, un doigt jouant sagement avec une mèche docile, je semblais toute entière hypnotisée par l'observation de ma jupe, pas très réglementaire... Un fin sourire, carnassier et pourtant si amusé par l'humour mordant de cette enseignante se dessina sur mes lèvres. Une étincelle avait jaillit dans mes prunelles, les animant d'une petite lueur qui annonçait un trait d'humour bien particulier...

- Je doute que cela soit utile Professeur...

J'avais dis cela le plus poliment du monde, sans une once d'insolence dans la voix et fis une courte pose. La lueur s'échauffa de plus belle, pétillant cette fois d'une hardiesse toute ironique.

- Cela dit, je suis certaine que Potter fera un excellent cobaye... Comme on dit, jamais deux sans trois... Vous pourrez aisément tester les effets du Doloris et de l'Imperium sur sa personne...

Si mes paroles venaient d'appesantir l'atmosphère, je ne me sentais absolument pas concernée, car cette fois, bien que j'eusse conservé la politesse du ton, le sens de mes paroles n'avait rien de gentil. Le flot des mots s'était accompagné d'un sourire moqueur où la froideur la plus glaciale côtoyait la réalité de ces sorts. Quelle bande d'idiots pensais-je... Les Sorts Impardonnables... Pourquoi vouloir voiler ces trois merveilleux sorts de tabous?! Ne finit-on pas un jour ou l'autre par mourir ?! les moldus avaient bien inventé des armes, et pourtant elles n'étaient pas affublées de la douce appellation d'Armes Impardonnables!

- Bonjours à tous, je suis comme vous le savez nouveau professeur de Sortilèges et je m'appelle Hazel Woodley. Inutile de préciser que vous êtes ici dans une salle de classe et pas dans votre salle commune et par conséquent je ne tolère aucun bavardage. Bien, commençons; vous avez tous vu l'intitulé du cours. Je ne pense pas que votre livre vous fournisse assez de renseignements car les Sortilèges Impardonnables sont un sujet plutôt délicat pour les sorciers. Justement, qui peut me dire pourquoi on les qualifie d'Impardonnables, et que risque un sorcier qui les formule?

Blablablablablablabla... Oui, tout ça je savais, ce n'était pas pour rien que j'étais journaliste! Passé ces quelques gouttes de salive inutile, je saisis l'instant présent, et chose rare, ma main s'était levée encore plus vite que celle du Serdaigle le plus aguerri! Je jubilais littéralement de pouvoir enfin participer à un cours intéressant, et bien que je sois plus connue pour mes heures de colle et ma tendance à observer l'enseignant sans mot dire, j'étais une jeune fille très, très, très curieuse et ne manquais pas de connaissance. C'est juste que je ne voyais pas l'intérêt de lever la main à tout bout de champ, répondre la première et jouer ma Miss-Je-Sais-Tout.

- Question de conscience.

Ce n'était plus une solitaire petite lueur qui brûlait au fond de mes pupilles, mais tout un incendie qui ravageait l'étendue sauvage de mes yeux d'un bleu si électrique. Mes traits en étaient plus animés, et ma voix, chargée par tout l'intérêt que je portais aux Sortilèges Impardonnables s'en trouvait modifiée, égayée par des feux d'artifices et des cris de joie. Le reste de la classe n'avait que peu d'importance, et bien que ces trois sortilèges soient un tabou pour nous sorciers, ils ne l'étaient pas à mes yeux, et c'était par conséquent avec toute la fougue et la passion que je leur vouais que je m'exprimais :

- A moins d'être un cracmol, même le plus débile des sorciers peut les formuler. Il suffit de le vouloir...

Nouvelle pause pendant laquelle j'eus un sourire radieux, emportée par mon élan tout mon être se transformait, et la jeune fille au visage fermé, au regard si froid fondait comme neige au soleil. Tout mon être s'animait.

- Dans le meilleur des cas, un sorcier risque de se suicider par remords, encore qu'à ce stade, ce soit une utopie bien naïve! Sinon, moins cool, Azkaban et ses baisers ardents...

Ce n'était peut-être pas drôle pour eux, mais à mes yeux je me retenais à grand peine d'éclater de rire à la simple pensée, qu'après avoir lancé l'Avada Kedavra le Seigneur des Ténèbres se soit jeté d'une falaise par remords... Cependant, je repris un sérieux tout relatif en poursuivant :

- Ils sont considérés comme un acte de Magie Noire, à moins bien sur que l'Avada Kedavra soit lancé dans le cadre d'un affrontement mettant en péril sa propre vie... Dans ce cas je ne sais pas si l'on peut vraiment parler de Sortilège Impardonnable, puisqu'il s'agit de défense... Enfin, quoiqu'il en soit, ils sont considérés comme impardonnables puisqu'ils relèvent de Magie Noire et ne sont pas vraiment utilisés à des fins charitables...

Je n'avais pu m'empêcher de soulever une petite question, mais là encore, qui se la posait cette petite question ?

- Vous tombez à pic, Mr Potter.

Pas certain de bien avoir entendu, le Gryffondor posa son regard vert sur l'enseignante, sévère mais aussi intrigué, ne sachant quelle attitude adopté devant cette phrase qui semblait ironique mais pourtant prononcée avec une voix neutre...Ce n'était peut-être pas méchant. Décidant de ne pas se causer pus d'ennuis qu'il n'en avait déjà, Harry laissa tomber l'affaire, ce n'était pas bien grave comme remarque de toutes manières et puis assez discret, autant ne pas jouer les personnes suceptibles, surtout que pour l'instant, il n'y avait peut-être même pas matière à l'être. Il baissa légèrement la tête, dans une attitude d'attente tout simplement, occupé à chercher un sujet sur lequel rêvasser pour faire passer le temps...

Cependant, le rire de Claire le fit redresser légèrement la tête, ses yeux croisant avec insolence la fille aux cheveux roses. Il était impulsif, surtout lorsqu'il était de mauvaise humeur, c'est donc sans aucun crainte parce que n'y ayant pas pensé que le Survivant lui répondit voilement, à voix basse certes mais le grondement sourd accompagnant la tonalité de la phrase ainsi que les mots eux-même ne trompaient pas.

-Va te faire voir Austen.

Cependant il n'était pas certain que l'agile jeune fille, déjà à sa place, en moins de deux qu'il ne faut le dire pour poser une question sadique sur les souris ait entendu. Haussant les épaules pour lui-même Harry attendit passivement l'entrée des élèves. S'il avait l'air plutôt détendu c'était parce qu'il rêvassait à quelque chose d'autre qu'à cette classe qui promettait d'être difficile, fragile ou non d'esprit...Quelqu'un qui s'était prit l'un des trois sorts en pleine figure, surtout le plus impardonnable de tous ne pouvait pas être de marbre...Quelque soit sa force mentale. Harry plutôt tranquille donc songeait à tout et à rien, laissant son esprit voguer vers des flots lointains sans consistances; ses pensées n'avaient aucun sens, elles étaient juste douces et c'était suffisant.

Entra la soeur de Lyra Parry que l'adolescent ne connaissait que par le biais de la Gryffondor justement et du Quidditch; il la salua mais vaguement, sans la regarder dans les yeux, occuper à rêver encore. Taïna rencontrée lors d'une escapade près des cachots eut le droit, elle aussi à un sourire légèrement perdu tandis qu'une Rousse entrait dans la classe. Les yeux du Survivant se firent plus limpide, perdant le voile léger qui occultait le monde réel à leur propriétaire. Un sourire rapide mais crispé lui fut adressé. Harry avait poussé ses affaires en espérant la voir s'installer à ses côtés mais son amie préféra s'assoir à côté de la Poufsouffle. Le coeur lourd, ce fait cumulé le Gryffondor appréhenda encore un peu plus le cours...Surtout vu la réponse de la prof à Claire concernant les souris : s'il n'y en a pas assez, vous pourrez servir de cobaye" c'était en résumé ce que Mademoiselle Hazel Woodley nouvelle enseignante de son état avait dit sur un ton amusé...C'était lui ou cette prof était sadique de son état? En même temps déroger si fortement à sa matière bien aimable qu'était les Sortilèges où l'on étudiait Failamalle, aguamenti; wingardium Leviosa ect; pour voler le triste sujet normalement à voir en DFCM...Oui ça devait être une grande frustrée de la vie. Jamais Harry avait vu que les sorts impardonnables étaient au programme de cette matière faite pour vous enseigner la vie quoditienne...Les petits sorts utiles, pas ceux-là.

- Cela dit, je suis certaine que Potter fera un excellent cobaye... Comme on dit, jamais deux sans trois... Vous pourrez aisément tester les effets du Doloris et de l'Imperium sur sa personne...

Le Survivant frissonna légèrement, c'était invisible aux yeux des autres mais lui avait bien ressenti son échine se rebeller et son corps s'envahir de froid...Pas de peur, plutôt de colère contenue. Il sortait très facilement de ses gonds lorsqu'il était en mauvaise période et de plus, le petit jeu qui venait de s'instaurer entre la prof et Claire ne lui plaisait pas du tout...Pas plus que ce qui en résultait...A force Harry avait vite comprit que les Souris allaient mourir, foudroyées par l'avada ou souffrir à cause du Doloris et de l'Impérium...Mais il n'avait jamais pensé, malgré la quantité de rongeurs, que eux, devraient s'y mettre aussi...C'était impossible de faire ça, d'apprendre à des élèves à exécuter des sorts justement interdits... Pas que l'adolescent soit très porté sur les règles mais la quand même...Outrepasser les lois afin de tuer et engendrer la souffrance...Même pour un cours s'en était trop. Le Survivant jeta un coup d'oeil en biais à Claire, lui répondant sans se préoccuper de Hazel, puisque les deux femmes avaient entamé un "jeu " de mots morbides, qu'on le laisse au moins répondre pour sa défense...

-Tu es pathétique et puérile Austen, c'est curieux mais je m'attendais à cette remarque de ta part ou venant de quelqu'un d'autre, quelle originalité.

C'est vrai qu'on lui avait déjà fait le coup lors d'un lointain cours sur le sujet, seulement théorique cette fois...Enfin bon, finalement à bien y penser la chose ne le touchait pas vraiment, tellement prévisible comme jeu de mots concernant sa survie mystérieuse et donc la possibilité de lui relancer ce sort que ce n'était pas vraiment douloureux...C'était plus le discours presque joyeux qu'entretenaient les deux femmes sur le sujet qui l'énervait...Même si ça ne se voyait pas, heureusement, ayant grandit le Survivant savait se retenir un minimum maintenant?

Puis vint la première question de cours, Harry se retourna vers Heather discrètement, tentant de capter son regard mais n'y parvenant pas...Elle était proche de lui mais trop en arrière, il ne pouvait tout de même pas se todre le coup comme une chouette; elle par contre pouvait clairement le voir, ça l'embêtait un peu...Ma Serpentarde avait la meilleure position: voir sans être vu et cela le mettait mal à l'aise. Pendant ce temps l'adolescente aux cheveux roses leva la main, Mademoiselle Woodley lui donna la permission de parler et elle s'en donna à coeur joie, offrant une réponse plutôt vérédique d'ailleurs...Harry était un peu étonné, il ne savait pas que Claire était une miss-je-sais-tout du genre à lever la main à la vitesse d'un boulet de canon pour répondre...Mais bon dans ce cours-ci ça avait l'air différent, elle et la prof avaient l'air de très (trop) bien s'entendre...Lui ne broncha pas, de toutes manières il était du genre élève assez sérieux sans trop l'être et ne participait pas, représentant un peu cette catégorie d'élèves que l'on oublie vite au coin de la classe, qui prend sagement des notes tout en s'octrôyant une ou deux rêveries, ne répondant que si on les interrogeait.

Nombre de messages : 1131 Date d'inscription : 10/01/2007

Lancée comme je l'étais, rien ne semblait pouvoir mettre un terme au flot de paroles qui se déversaient de ma bouche, ce qui venant de moi, était aussi surprenant qu'une forte crue gonflant les maigres eaux d'un ruisseau paresseux! Mais ce cours, bien plus que tous les autres était bien plus qu'excitant, autrement plus intéressant que tous les autres; non, c'était le seul et unique cours capable de révéler le rat de bibliothèque qui sommeillait en moi! Il n'y avait toujours pas l'ombre d'un Serdaigle dans cette classe ?! Qu'à cela ne tienne! Je serais assez bavarde et féconde en paroles pertinentes pour toute leur maison! Je jubilais intérieurement et ce picotement que je sentais gagner mon bras me poussait à lever la main à la vitesse d'un boulet de canon, et même plus...

Mais je me contins... Ce n'était pas l'envie d'étaler ma science qui me manquait, mais voilà, je n'étais pas de ceux qui se complaisent à faire profiter à tous de leur savoir pour le bon plaisir de satisfaire leur égo. Dans ce cas, mieux valait se la fermer, ou l'ouvrir pour aller droit au but et non pas déverser sur l'auditoire des tonnes et des tonnes d'information qui non seulement ne servent à rien hormis se vanter, mais en plus vous font perdre du temps! Rapidité et efficacité! Demande-t-on à un médicomage en cas d'urgence de noyer le patient sous un tas d'explications ?! Non, et bien, il en allait de même pour les cours.

Satisfaite de mes paroles, je me tus, les éclairs zébrant mes pupilles ne s'assagissaient point, bien au contraire, j'attendais, excitée comme peut l'être un rat de bibliothèque que Miss Woodley donne son avis. Car son avis, il importait! Jusqu'à preuve du contraire, je n'avais jamais eu la moindre bribe de conversation avec cette femme, mais de par l'originalité de son enseignement, l'audace et la franchise dont elle faisait preuve, je la tenais déjà en respect. Après tout, nous n'étions pas simplement à Poudlard pour apprendre à remplir à volonté nos coupes d'hydromel, mais bien pour être les maîtres de nos vies futures! Or, comment tenir d'une main ferme et avisée son destin si l'on est incapables de se protéger des menaces qui pèsent sur nos têtes, si nous nous complaisons dans des voiles troubles et asphyxiants ?

J'avais dis ce que je pensais, du moins livré une partie des informations que je connaissais à propos de ce sujet. Je n'avais même pas relevé la remarque de Potter, et bien qu'en temps normal je lui aurais répondu que je me trouvais très bien en cet endroit, et que non, je ne souhaitais pas aller me faire voir ailleurs, je laissais couler. Potter ne m'intéressait pas, du moins un peu moins en cet instant.

A mon grand dam, la communauté sorcière, et plus particulièrement ses jeunes et florissants bourgeons se trouvaient être pour la plupart bien incapables de converser à propos de sujets aussi éminemment dignes d'intérêt que les Sortilèges Impardonnables! En effet, comment se défendre d'une chose que nous avons appris, en bons couards que nous sommes, à soigneusement entourer de tabous, à ranger sous la bien pratique catégorie des sujets dont il vaut mieux éviter de discuter si l'on veut éviter de se construire une mauvaise réputation... Quelles foutaises! C'était bon pour les nigauds, les faibles, les peureux tout cela! Que de conneries les adultes étaient capables de débiter par moments...

En cela, je regrettais amèrement de n'être point à Durmstrang, sous la houlette de maîtres compétents et d'une ouverture d'esprit digne des plus grands mages! Au lieu de cela, je suivais par le biais de mes bons cousins un apprentissage parallèle...

-Tu es pathétique et puérile Austen, c'est curieux mais je m'attendais à cette remarque de ta part ou venant de quelqu'un d'autre, quelle originalité.

Pfff.... Potter... Potter... Potter... Qu'essayait-il de faire ? Me remettre à ma place ? M'énoncer mes quatre vérités ? Ah, peut-être... Se défendre ?! Non, serait-ce possible que... C'en était si ridicule, si pitoyablement risible que justement, je ne cherchais même pas à réprimer un éclat de rire glacial, narquois et méprisant. Je ne m'étais même pas retournée pour lui faire face. Oh, ce n'était pas le courage qui me manquait de le toiser, mais j'adorais cet instant, ce dos que je lui opposais, effronté et mesquin...

- Et toi une erreur de la nature Potter... Un hic dans l'ordre des choses... Une anormalité... Une tâche dans le paysage...

Le visage obstinément tourné vers Miss Woodley, j'avais parlé d'un ton dur teinté de ces inflexions reptiliennes qui petit à petit, sans bien que je m'en rende compte devenaient miennes. La pratique de cet autre langue, si particulière qui était mienne glissait ça et là des intonations sifflantes, mais froides et acides comme un fouet trempé dans le venin d'un serpent. Le plus déroutant est qu'il n'y avait même pas d'animosité dans ma voix, simplement l'énoncé d'une vérité, le discours à haute voix que ferait un légiste sur un cadavre présentant d'intrigantes anormalités.

- N'est-ce pas Miss Woodley ? Puisque nous parlons de Sortilèges Impardonnables, comment ne pas se poser la question que bon nombre de nous nous posons...

J'avais fais une pause, le temps de savourer les mots qui allaient tomber, le fouet implacable, venimeux qui déchirerait les chairs, meurtrirait les corps... Et cette inflexion de la voix... Ce froid, ces mots rampants, ces sifflements dont je me délectais par avance... Je ne m'en rendais pas vraiment compte, mais ma voix se faisait plus basse, presque sifflante... Et je prenais mon pied, m'éclatais littéralement à enfin dire tout haut ce qui me trottait dans la tête depuis toujours, et pourquoi d'ailleurs ne pas le faire maintenant ?! Nous étions bien dans un cours de Sortilèhges Impardonnables, alors autant la poser cette foutue question!

- Comment se fait-il que bien de vaillants sorciers, adultes et doués aient fini raides comme des piquets, et qu'un gamin, une esquisse d'humain ai pu survivre à un Avada Kedavra lancé par le Seigneur des Ténèbres lui même Miss Woodley ?

Deux choix possibles: Heather s'était endormie à peine rentrée dans la salle de cours et rêvassait, emportée par ce que pouvait s'imaginer son esprit, ou bien elle ne rêvait pas et le cours des Sortilèges Impardonnables prenait doucement mais sûrement une direction un peu... hors des sentiers balisés. Il était clair, du moins dans son esprit, qu'un tel sujet ne laisserait pas Claire Austen indifférente. Mais en même temps, personne ne l'était: la différence était qu'Austen était peut-être la seule à en être aussi...excitée. Cela se voyait, dans sa façon d'être, dans sa façon de parler, sa voix avait toujours cette petite touche infantile et coulait de sa bouche comme des sucreries mais surprenait ensuite par l'aigreur et le tranchant de ses propos, et c'était peut-être une des rares fois ou Heather là voyait faire des efforts sur elle-même pour ne pas paraître trop exaltée.

Bizarrement, cela titilla Heather, et elle se sentit encore un peu plus intéressée par le sujet et le cours en lui-même, elle se demandait comment les choses allaient se dérouler. La nouvelle prof n'avait pas l'air spécialement accueillante et sympathique, mais elle avait pour l'instant les qualités nécessaires, à savoir la discipline et la connaissance de ce qu'elle enseignait.

De sa place stratégique, Heather essayait de ne pas trop jeter des petits coups d'oeil à Harry. Et puis, à quoi bon, puisqu'ils étaient en froid en ce moment? Elle se reprit plusieurs fois à sentir son regard dévier sur lui et s'en voulut à chaque fois, se blâmant elle-même et rougissant de sa stupidité. Chose qui la fit encore plus enrager, c'était la façon dont Claire l'avait regardée quand elle était rentrée et qu'elle avait salué Harry comme un simple camarade: peut-être qu'elle était un peu trop paranoïaque, mais elle aurait juré que Claire avait parfaitement saisit l'état d'esprit de la relation entre les deux amis, et s'en délectait.

-...Je ne pense pas que votre livre vous fournisse assez de renseignements car les Sortilèges Impardonnables sont un sujet plutôt délicat pour les sorciers. Justement, qui peut me dire pourquoi on les qualifie d'Impardonnables, et que risque un sorcier qui les formule?

Heather savait certes peu de choses à propos des trois sortilèges en eux-même mais savait en revanche pas mal de choses les concernant, à savoir quelles étaient les interdictions, les risques, etc. Elle voulut répondre à la question mais se laissa un peu de temps pour rassembler ses idées; et à ce moment là quelqu'un la devança. La voix de Claire s'éleva et, sans la regarder, Heather aurait mis sa main au feu que cette fille aux cheveux roses bonbon prenait un malin plaisir à montrer son savoir sur les tristement célèbres sortilèges...

- Question de conscience. A moins d'être un cracmol, même le plus débile des sorciers peut les formuler. Il suffit de le vouloir... Dans le meilleur des cas, un sorcier risque de se suicider par remords, encore qu'à ce stade, ce soit une utopie bien naïve! Sinon, moins cool, Azkaban et ses baisers ardents... Ils sont considérés comme un acte de Magie Noire, à moins bien sur que l'Avada Kedavra soit lancé dans le cadre d'un affrontement mettant en péril sa propre vie... Dans ce cas je ne sais pas si l'on peut vraiment parler de Sortilège Impardonnable, puisqu'il s'agit de défense... Enfin, quoiqu'il en soit, ils sont considérés comme impardonnables puisqu'ils relèvent de Magie Noire et ne sont pas vraiment utilisés à des fins charitables...

A la fin du petit discours de sa camarade, Heather leva les yeux au ciel. Austen et ses airs supérieurs, Austen et ses remarques narquoises... La jeune irlandaise avait eut envie de faire une remarque à chacune de ses phrases mais elle ne voulait pas donner à Claire le plaisir d'un petit duel de mots, elle se contenta d'un petit rire moqueur accompagné d'un sourire blasé, non sans penser que l'heure de Claire sonnerait. En tout cas, elle était curieuse de savoir ce que Hazel Woodley allait répondre à ces interrogations... Elle ajouta simplement:

- Je ne crois pas que l'on puisse excuser l'utilisation d'un sortilège impardonnable en invoquant la légitime défense, puisqu'il existe beaucoup de sorts de défense amplement suffisants. Je sais juste qu'exécuter un tel sort est condamnable, et comme Claire l'a dit, je crois que les seules peines sont un aller simple pour Azkaban. Y-a-t'il des cas de sorciers qui auraient jeté un tel sort et n'aurait pas été punis?

Bien que cette période ne soit pas la meilleure en ce qui concernait ses rapports avec Harry, elle ne pouvait se cacher à elle-même qu'elle était un peu nerveuse en pensant à ce que le Gryffondor pouvait ressentir dans cette salle de classe. Des questions et des remarques dérangeantes fusaient et elle était persuadée qu'il bouillait d'envie de mettre sa baguette droit dans une des narine d'Austen, et qu'il souhaitait sûrement une chose: qu'on le laisse tranquille et qu'on n'évoque surtout pas les raisons de sa célèbre cicatrice... Ce que, malheureusement, Claire ne manqua pas - mais Heather l'attendait.

- Et toi une erreur de la nature Potter... Un hic dans l'ordre des choses... Une anormalité... Une tâche dans le paysage... N'est-ce pas Miss Woodley ? Puisque nous parlons de Sortilèges Impardonnables, comment ne pas se poser la question que bon nombre de nous nous posons... Comment se fait-il que bien de vaillants sorciers, adultes et doués aient fini raides comme des piquets, et qu'un gamin, une esquisse d'humain ai pu survivre à un Avada Kedavra lancé par le Seigneur des Ténèbres lui même Miss Woodley ?

- On sait que tu meurs d'envie de réussir ce que Voldemort lui-même n'a pas terminé, à savoir jeter un Avada Kedavra dans la figure de Harry, mais calme tes ardeurs, veux-tu? Je ne suis pas sûre que toi et tes cheveux roses serez ravis de vous retrouver entourés de Détraqueurs... Quoi que je ne sais pas vraiment lesquels dans l'histoire seraient les plus à plaindre.

Elle avait murmuré cette phrase en direction de Claire Austen, en la regardant droit dans les yeux de ce regard ferme et solide qui montrait qu'elle n'avait aucune crainte et ne se sentait pas en situation d'infériorité. Après quoi elle tourna la tête et reprit sa position de départ, la tête posée sur son poing, sans oser jeter un coup d'oeil à Harry. Elle venait ouvertement de prendre sa défense parce qu'elle ne pouvait tout simplement pas le laisser se faire attaquer ainsi, mais elle ne voulait pas qu'il lise dans ses yeux combien elle était blessée pour lui et en colère contre ce que pouvait insinuer Claire.

Une rousse qui devait être en 6eme année entra après moi. Je la reconnu tout de suite. C'était Heather Lass. Elle lança un "'jour" puis s'installa non loin d'Harry et moi. Elle me fit un signe de main et un sourire. Je lui lançais un clin d'oeil, et repondit à son signe et son sourire. Harry aussi me salua, et je le lui rendis aussi. Je le connaissais très peu, il connaissait plus ma soeur que moi, comme Heather d'ailleurs. Je n'avais pas vraiment été aussi attentive que d'habitude, au debut. Je m'étais assise sans un mot, parlant doucement lorsque j'avais dit bonjour, et avait sorti mes affaires. Discrete sans l'être trop. Mais ce n'était pas le cas de certains élèves de la classe. La classe menaçait déjà de ce transformer en champ de bataille, à mon grand déplaisir.

- Eh bien Miss Austen, puisque vous vous intéressez à ce détail, je vous mets en première sur la liste de secours lorsque nous aurons épuisé les souris.

Alors, pour la première fois depuis que j'étais entrée, je cherchais a comprendre les paroles de Claire, qu'elle avait dit plus tôt. La remarque du professeur était bien drôle, et je souris. Claire Austen devait être contente de la reponse égale du professeur. Je lui jetais un coup d'oeil discret : Elle venait de relever la tête. Elle sourit d'un sourire bizarre, comme un chasseur qui avait réussi a attrapper sa proie. Où alors qui se rendait compte qu'un chasseur comme elle l'accompagnait... Son regard brilla.

- Je doute que cela soit utile Professeur... Cela dit, je suis certaine que Potter fera un excellent cobaye... Comme on dit, jamais deux sans trois... Vous pourrez aisément tester les effets du Doloris et de l'Imperium sur sa personne...

Cette remarque me fit moins rire. Je fronçais les sourcils. Elle n'avait aucuns genes, apparemment. Harry avait perdu une vie qu'il ne retrouverait jamais, en une seconde, lorsque Voldemort lui avait lancer le sortilège. Pouvait on haïr quelqu'un a tel point qu'on lançerait des remarques aussi... piquante ? J'eus de la peine pour Harry. Je ne le connaissais pas beaucoup, mais j'imaginais bien ce qu'il ressentait.

-Tu es pathétique et puérile Austen, c'est curieux mais je m'attendais à cette remarque de ta part ou venant de quelqu'un d'autre, quelle originalité.

On aurrait dit que ma tête faisait du ping pong, mon regard se dirigeant vers Claire, puis Harry, Claire, Harry...

- Et toi une erreur de la nature Potter... Un hic dans l'ordre des choses... Une anormalité... Une tâche dans le paysage...

Je fronçais à nouveau les sourcils. Claire avait dit ça d'un ton dégagé et meprisant.

- Question de conscience. A moins d'être un cracmol, même le plus débile des sorciers peut les formuler. Il suffit de le vouloir... Dans le meilleur des cas, un sorcier risque de se suicider par remords, encore qu'à ce stade, ce soit une utopie bien naïve! Sinon, moins cool, Azkaban et ses baisers ardents... Ils sont considérés comme un acte de Magie Noire, à moins bien sur que l'Avada Kedavra soit lancé dans le cadre d'un affrontement mettant en péril sa propre vie... Dans ce cas je ne sais pas si l'on peut vraiment parler de Sortilège Impardonnable, puisqu'il s'agit de défense... Enfin, quoiqu'il en soit, ils sont considérés comme impardonnables puisqu'ils relèvent de Magie Noire et ne sont pas vraiment utilisés à des fins charitables...

Mes doigts s'enfoncèrent dans mes pommes, y laissant des traces. Elle semblait très interressée par le sujet. A un point dérangeant. Elle semblait trouver ça passionnant...

- Qui pourrait bien vouloir faire souffrir quelqu'un a un tel point ? Dans les personnes normales, je veux dire. Une personne comme ça meriterait de finir ses jours en prison.

Je pensais à Loïc. Il n'y avait que les mangemorts et voldemort qui pouvaient être si inhumains. Mes mains saignaient, a present, mes ongles s'enfoncèrent encore plus.

- Je ne crois pas que l'on puisse excuser l'utilisation d'un sortilège impardonnable en invoquant la légitime défense, puisqu'il existe beaucoup de sorts de défense amplement suffisants. Je sais juste qu'exécuter un tel sort est condamnable, et comme Claire l'a dit, je crois que les seules peines sont un aller simple pour Azkaban. Y-a-t'il des cas de sorciers qui auraient jeté un tel sort et n'aurait pas été punis? dit Heather

J'hochais la tête, d'accord avec elle. Il ne pouvait s'agir de légitime défence.

- N'est-ce pas Miss Woodley ? Puisque nous parlons de Sortilèges Impardonnables, comment ne pas se poser la question que bon nombre de nous nous posons...Comment se fait-il que bien de vaillants sorciers, adultes et doués aient fini raides comme des piquets, et qu'un gamin, une esquisse d'humain ai pu survivre à un Avada Kedavra lancé par le Seigneur des Ténèbres lui même Miss Woodley ?

Je tressaillis. Elle était vraiment capable d'autant de haine ? Il devait être insuportable pour Harry d'entendre celà. En plus, la question de Claire était innutile. Personne ne savait pourquoi Harry avait survecu, il en serait de même pour H. Woodley.

- On sait que tu meurs d'envie de réussir ce que Voldemort lui-même n'a pas terminé, à savoir jeter un Avada Kedavra dans la figure de Harry, mais calme tes ardeurs, veux-tu? Je ne suis pas sûre que toi et tes cheveux roses serez ravis de vous retrouver entourés de Détraqueurs... Quoi que je ne sais pas vraiment lesquels dans l'histoire seraient les plus à plaindre.

Je souris. Heather venait de la remettre à sa place, même si je savais que Claire allait quand même trouver quelque chose a en dire, ou alors, elle allait toucher un point sensible, ou l'ignorer. Je lançais un sourire à Heather, même si je pensais qu'elle ne l'avait pas vu.

[HJ: Mieux vaut tard que jamais...?]

_Hmmmmmmmmmmmmmmmm…

Je poussai un grognement digne d’un grizzli à l’entente de la sonnerie stridente de mon réveil matin. A tâtons, j’essayai d’éteindre la machine infernale mais sans succès. J’émergeai de sous les couvertures, mes cheveux ayant triplé de volume me donnant un instant l’impression d’être perdu dans mon propre lit. J’écrasai l’insupportable appareil qui affichait diaboliquement, comme pour me narguer, six heures et demi. Beurk. C’était trop cruel de se lever si tôt le matin! Je laissai ma tête se renfoncer dans l’oreiller, les yeux déjà fermés, et me laissai dix petites secondes de sursis que je comptai dans ma tête.
1, 2, 3, 4, 5, 6, 7...
Je soulevai une paupière, frôlai la syncope. HUIT HEURES CINQ?!

Je me jetai du lit, manquai les barreaux de l’échelle menant à mon matelas superposé et m’écrasai la tête la première sur le sol. Bondissant, je frottai la futur œuf de pigeon qui se formerait sur mon crâne à cet endroit en cherchant en même temps un jean descend. Bon sang, n’y avait-il que moi dans ce dortoir? Personne n’avait donc pensé à me réveiller?! Quelle belle bande d’incompétents, de bras cassés, de… Mouais, en un sens, je n’avais jamais réveillé aucun d’entre eux depuis mon arrivée. C’était dire, je ne connaissais même pas leurs prénoms et oubliais régulièrement leurs visages…
Tandis que j’enfilai des chaussettes dépareillées, je cherchai des yeux mon emploi du temps. J’étais incapable de mémoriser l’ordre et le lieu de mes cours… Finalement, je le trouvai, roulé en boule et tout chiffonné, posé à côté de ma brosse à dent. J’utilisais cette dernière tout en déchiffrant entre les pliures: « Sortilèges, Hazel Woodley ». Ah que ces emplois du temps étaient bien pensés! Il aurait été bête que j’arrive dans ma salle sans pouvoir resituer la prof!

Je parcourus le couloir du deuxième étage à toute allure, commençai à entendre des bribes de voix par la porte restée entrouverte.

-…Jeter un Avada Kedavra dans la figure de Harry…

Oups. Était-ce la bonne salle? Pour se payer de luxe de se poser des questions, je suppose qu’il aurait fallu me lever à l’heure… Je toquai, poussai la porte, entrai en trombe.

_Euh… Excusez moi Panne de réveil…… marmonnai-je.

L’avantage avec la tête de bagnard que je me payais, c’était que je n’aurais aucun mal à avoir l’air crédible. Je me raclai la gorge. Le fait d’avoir parlé à froid avait sûrement rendu mes paroles incompréhensibles pour tout le monde… Je filai m’asseoir à une table libre pour essayer de prendre le cours en route. « Les trois Sortilèges Impardonnables », voilà ce qui était écrit en plein milieu du tableau. J’avalais ma salive de travers, involontairement. C’était au programme de la quatrième année, ça? Sans doute… Ce ne serait sûrement que de la théorie. Mais, vu les regards de haines qui circulaient d’un bout à l’autre de la salle, c’était à se demander si nous ne serions pas deux ou trois élèves de moins en quittant la pièce…

Je parcourrais la salle du regard pour voir si je ne connaissais pas quelqu’un… Oh, tiens tiens… Non, je devais avoir la berlue. Harry Potter? Dans la même salle de classe que moi? Respirant les mêmes atomes d’azotes? C’était trop d’honneurs, vraiment… Mais, il n’était pas un peu chétif pour un héros? On s’était bien fait arnaquer sur la marchandise: où étaient donc ses tablettes de chocolat, ses pectoraux bodybuildés, sa silhouette taillée en V?! Ah, ça me déprimait de savoir que c’était entre les mains de ce gringalet que reposaient nos vies à tous… Par contre, dans le genre « regard qui tue », il se débrouillait… On ne s’entraînait pas déjà aux sortilèges impardonnables informulés, si? J’avais dormi tant que ça?
Je découvris l’objet de sa haine qui n’était autre que… que… rah, cette journaliste de pacotille aux ridicules cheveux roses… Camille? Chantal? Oui, Chantal, c’était ça… Ainsi que trois autres filles que je n’avais jamais vu.

Bon, c’était clair, je n’avais pas atterri chez les hippies! Je jetai un petit coup d’œil vers la prof… Elle semblait assez compétente pour éviter les effusions de sang… Mais je n’étais pas rassuré pour autant. Les gens comme Chantal, si pathétiques qu’ils en étaient forcément mal dans leur peau, devenaient souvent ingérables dès lors qu’ils pouvaient avoir un soupçon de supériorité sur les autres. En d’autres termes, je n’appréciai pas vraiment le fait que cette impureté soit capable de torturer, tuer, ou même contrôler des gens…
Selon moi, le génocide n’avait jamais été si proche de Poudlard.

[HJ: comme du dis Tamon ^^ Merci d'avoir posté :p]

- Je doute que cela soit utile Professeur...Cela dit, je suis certaine que Potter fera un excellent cobaye... Comme on dit, jamais deux sans trois... Vous pourrez aisément tester les effets du Doloris et de l'Imperium sur sa personne...

Hazel haussa un sourcil et posa franchement son regard noir sur la petite personne aux cheveux roses qui répondait à sa réplique bien sentie sans la moindre gêne. Une petite lueur d'excitation brilla un instant dans le regard de la jeune femme qui sentait, déjà, que ce cours allait soulever quelques débats pas forcément innocent et qu'il y avait dans la salle des élèves qui avaient un peu de personnalité. Hazel ne bougeait toujours pas de son bureau et émit un simple petit sourire aimable, qu'éclipsait son regard si intense posée sur Claire Austen. Elle répondit à son élève d'une voix tout aussi basse et neutre qu'elle avait utilisée quelques instants plus tôt, de ce genre de voix qui ne lui valait aucun effort - elle avait horreur de crier.

- Pas aussi inutile que vous le pensez, Miss Austen. Hélas, les effets sur votre personne seraient certainement plus probants que sur Mr Potter étant donnée sa résistance aussi célèbre qu'incompréhensible aux fameux sortilèges dont nous parlons aujourd'hui.

Cela dit, elle plissa les yeux et détourna légèrement la tête vers Harry Potter, le dévisageant sans cacher un certain intérêt. Non pas pour sa petite personne mais pour cette énigme qui travaillait les sorciers, et encore plus ceux comme Hazel Woodley qui s'intéressaient de près aux sortilèges et à la magie poussée de manière générale: comment un bébé incompétent en quoi que ce soit concernant les sortilèges avait pu résister à l'Avada Kedavra, ce à quoi personne n'était jamais parvenu?

-Tu es pathétique et puérile Austen, c'est curieux mais je m'attendais à cette remarque de ta part ou venant de quelqu'un d'autre, quelle originalité.

Le dit Potter semblait avoir son mot à dire et après qu'il eut parlé, Hazel sentit sans trop de difficultés que les deux élèves ne devaient pas se tenir en très grande estime. Les yeux de la jeune femme balayaient la salle de cours, et se posaient alternativement sur les élèves qui prenaient la parole. Sans qu'ils ne s'en rendent vraiment compte - sauf ceux qui la regardaient vraiment dans les yeux, comme venait de le faire Claire Austen par exemple - elle les dévisageaient et essayait de les anaylser; ainsi la jeune Poufsouffle qui ne disait rien pour l'austant avait une petite grimace et Hazel était persuadée que le sujet lui était familier également, tandis que la Serpentard aux ~~magnifiques~~ cheveux roux fusillait ouvertement du regard Austen et semblait décidée à prendre la défense d'Harry Potter. Pour quelles raisons? Hazel fouilla un instant sa mémoire et se rappela qu'elle devait être Heather Lass, celle dont la rumeur disait qu'elle partageait pas mal de chose avec le Survivant. Ce qui était étrange, c'est qu'ils n'avaient pas particulièrement l'air proches aujourd'hui.

- Oh, il est légitime que votre survie soulève quelques débats, Mr Potter. Je vous rappelle que votre capacité à échapper au Sortilège de la Mort a suffit à renverser le plus grand mage noir de tous les temps ce qui, permettez-moi de le souligner, n'est pas rien.

- Question de conscience. A moins d'être un cracmol, même le plus débile des sorciers peut les formuler. Il suffit de le vouloir... Dans le meilleur des cas, un sorcier risque de se suicider par remords, encore qu'à ce stade, ce soit une utopie bien naïve! Sinon, moins cool, Azkaban et ses baisers ardents... Ils sont considérés comme un acte de Magie Noire, à moins bien sur que l'Avada Kedavra soit lancé dans le cadre d'un affrontement mettant en péril sa propre vie... Dans ce cas je ne sais pas si l'on peut vraiment parler de Sortilège Impardonnable, puisqu'il s'agit de défense... Enfin, quoiqu'il en soit, ils sont considérés comme impardonnables puisqu'ils relèvent de Magie Noire et ne sont pas vraiment utilisés à des fins charitables...

- Je ne crois pas que l'on puisse excuser l'utilisation d'un sortilège impardonnable en invoquant la légitime défense, puisqu'il existe beaucoup de sorts de défense amplement suffisants. Je sais juste qu'exécuter un tel sort est condamnable, et comme Claire l'a dit, je crois que les seules peines sont un aller simple pour Azkaban. Y-a-t'il des cas de sorciers qui auraient jeté un tel sort et n'aurait pas été punis?

Hazel laissa les deux élèves de Serpentard s'exprimer en les désignant d'un signe de tête quand elles eurent lever la main et les écouta sans broncher, mesurant avec amusement les oppositions qu'il pouvait y avoir dans leurs propos. Après quoi, la petite Poufsouffle qui semblait vouloir rester discrète répondit:

- Qui pourrait bien vouloir faire souffrir quelqu'un a un tel point ? Dans les personnes normales, je veux dire. Une personne comme ça meriterait de finir ses jours en prison.

Amusée, Hazel les laissa finir et laissa un petit instant s'écouler.

- Je crois que vous allez devoir modérer vos propos, miss Austen, si vous ne voulez pas vous faire éjecter de cette salle par vos camarades. Ceci dit, vous avez raison sur certains points, notament sur le fait que ces trois Sortilèges ne peuvent pas être éxécutés en prononcant simplement leur incantation: il faut vraiment le vouloir, il faut désirer leur accomplissement, à savoir il faut souhaiter de toutes ses forces la douleur d'autrui pour le Doloris, par exemple. A la question qui en serait bien capable, Miss Parry, je crois que vous êtes bien placée pour savoir qu'hélas beaucoup de gens en sont capables. Vous avez raison Miss Lass: la légitime défense ne suffit pas, et tout sorcier qui lance un Sortilège Impardonnable est passible d'une amende très élevée, qui équivaut comme vous l'avez dit à un petit voyage à Azkaban. Et à ma connaissance, tout sorcier ayant agit ainsi et que les Aurors ont réussi à capturer s'est vu emprisonner ou donner le baiser du Détraqueur.

Cependant les dires plutôt provocateur de l'élève aux cheveux roses n'avaient apparemment laissés personne indifférent et Hazel l'entendit répliquer:

- ...Une tâche dans le paysage... N'est-ce pas Miss Woodley ? Puisque nous parlons de Sortilèges Impardonnables, comment ne pas se poser la question que bon nombre de nous nous posons... Comment se fait-il que bien de vaillants sorciers, adultes et doués aient fini raides comme des piquets, et qu'un gamin, une esquisse d'humain ai pu survivre à un Avada Kedavra lancé par le Seigneur des Ténèbres lui même Miss Woodley ?

- On sait que tu meurs d'envie de réussir ce que Voldemort lui-même n'a pas terminé, à savoir jeter un Avada Kedavra dans la figure de Harry, mais calme tes ardeurs, veux-tu? Je ne suis pas sûre que toi et tes cheveux roses serez ravis de vous retrouver entourés de Détraqueurs... Quoi que je ne sais pas vraiment lesquels dans l'histoire seraient les plus à plaindre.

Claire Austen parlait, c'était sensible, avec passion et elle semblait animée d'un élan étrange, en tout cas un plaisir certain se lisait sur son visage. La jeune femme hésita entre en attribuer la cause à l'altercation avec Potter ou au sujet propre du cours; elle trancha qu'il devait y avoir un peu des deux. Mais son attention était éveillée et elle maudit ce devoir qu'elle avait de rester neutre dans ses propos, en tant que professeur, et de ne pas pouvoir dire exactement tout ce qu'elle voulait... Il lui semblait que la personne de Claire Austen lui semblerait un bon auditoire... et qu'elles avaient quelques idées à partager. Heureusement qu'elle avait des élèves dignes de ce nom dans ce cours!
La rousse prit ouvertement la défense su Gryffondor et Hazel sentit qu'elle n'était pas non plus dénuée de personnalité; comme quoi une chevelure de feu pouvait montrer un caractère semblable. Mais on était dans une salle de classe et pas dans une réunion entre adultes et la jeune femme sentit qu'il fallait calmer le jeu:

- Bien, vous allez vous calmer et ravaler votre bile, Mesdemoiselles. N'ai-je pas précisé au début de ce cours que je tolèrerai pas de bavardages? Il me semble que vous vous éloignez un peu du sujet. Miss Austen, vous vous défoulerez sur le Survivant un peu plus tard, quand à vous Miss Lass, vous allez baisser votre garde. Il est normal que votre petit ami éveille un peu l'attention, surtout en un pareil moment.

Ses paroles furent interrompues par l'ouverture de la porte qui grinça pour laisser entrer un jeune homme à la chevelure aussi étrange que celle d'Austen. Hazel eut juste le temps de voir la Poufsouffle lancer un petit regard complice à la rouquine avant de détourner les yeux sur le nouvel arrivant.

_Euh… Excusez moi… Panne de réveil…

- Effectivement. fit-elle en posant un regard lourd sur sa tenue plus ou moins nette. Prenez-place en silence.

Elle le laissa s'installer et laissa un instant de silence planer afin de calmer les rancoeurs qui étaient nées lors du débat. La jeune femme le cachait, mais elle était ravie au fond d'elle même; ravie que certains des élèves prennent par ainsi au sujet de son cours et souhaite rentrer dans le vif du sujet aussi loin qu'elle le désirait elle aussi. Elle avait du légèrement hausser la voix pour calmer ses élèves tout à l'heure, aussi elle respira doucement et reprit de sa voix neutre du début, chuchotant presque:

- Bien. Vous semblez tous avoir à peu près une certaine connaissance du sujet. Laissez moi donc vous rappeler tout de même de quoi nous parlons...

D'une main, elle leva sa baguette et souleva négligemment une craie dans les airs, qui alla inscrire au tableau sans que la jeune femme n'ait à lever de son bureau:

Endoloris
Impero
Avada Kedavra

- Qui peut me dire ce qu'il sait sur chacun d'eux? J'attends des réponses concises et purement théoriques. Décrivez moi leur signification et leurs effets. Puis nous passerons... à la pratique.

Ce disant elle avait balayé la classe du regard et à la prononciation de sa dernière phrase il se posa, une seconde mais une seconde qui suffisait à la personne concernée pour le remarquer, dans le regard clair et tourné vers elle d'Austen.

[HJ: désolée si c'est décousu j'essaye de n'oublier personne ^^ Encore une fois vous répondez sans attendre mon autorisation]

Nombre de messages : 1131 Date d'inscription : 10/01/2007

Bien des personnes ont l'audace de dire d'un ton compatissant, ou de dire tout court Oui, bien sur, je peux comprendre... Ces êtres là me faisaient bien rire! Qui pouvait se vanter de pouvoir comprendre mieux que soi même les mécanismes de nos propres cœurs, qui pouvait prétendre se mettre à la place de quiconque, démêler les nœuds de nos sentiments ?! Il fallait être d'une bien grande prétention, avoir beaucoup de confiance en soi et d'orgueil pour oser proférer ces paroles, or ce n'était pas mon cas. La flemmardise avait bien trop d'empire sur mes sens et ma tête. Mon Je-M'en-Foutisme se fichait pas mal de savoir le tord que mes paroles impliquaient. Et enfin, je ne nourrissais pas ce vain espoir de tout comprendre mieux que quiconque, de pouvoir me mettre à la place d'autrui. Jusqu'à preuve du contraire, en quinze ans de vie je n'avais pas une seule fois témoigné du don d'empathie.
Alors pourquoi aurais-je commencé avec Potter ?!

- Pas aussi inutile que vous le pensez, Miss Austen. Hélas, les effets sur votre personne seraient certainement plus probants que sur Mr Potter étant donnée sa résistance aussi célèbre qu'incompréhensible aux fameux sortilèges dont nous parlons aujourd'hui.

S'il y avait bien une chose sur laquelle Père et Mère avaient toujours été d'accord - et c'était là un exploit! - était qu'il convenait de m'enseigner à reconnaître au premier coup d'œil une personne de qualité, qui par son habilité, son influence, le pouvoir de ses gallions ou tout simplement son intelligence pourrait m'être utile. Et puisque tous deux abondaient dans le même sens, j'avais eu deux fois plus de raison à garder cela en tête. Cette Miss Woodley était l'une de ces personnes de qualité pour bien des raisons. Si un seul instant j'en avais douté, la lueur qui avait brillé dans son regard noir m'indiqua que j'avais à faire à une jeune femme qui nourrissait tout autant que moi, et peut-être même plus un goût prononcé pour tout ce qui sortait des sentiers battus.

- Je doute qu'il vous soit permis d'user de l'un des quelconques sortilèges sur ma personne en plein cours Miss Woodley , répondis-je sans dévier mon regard une seule seconde, bien consciente que le petit jeu qui s'instaurait entre l'enseignante et l'élève ne manquerait pas d'en dérouter plus d'uns, mais après tout, qu'est-ce que cela pouvait bien me faire que l'on pense qu'à mon ton enjoué je me fichais presque de mon propre sort ?!

Soit, mes paroles ne laissaient transparaître la moindre once de compassion envers le héros en herbe de nos temps modernes, mais était-ce là bien mon affaire d'être compatissante envers un mioche pleurnicheur qui avait défié la logique ?! Non. Ça ne l'était pas. Tout comme ce n'était pas mon rôle d'avoir à supporter, non, que dis-je, subir les crises de couple de Potter et sa donzelle Lass.

- On sait que tu meurs d'envie de réussir ce que Voldemort lui-même n'a pas terminé, à savoir jeter un Avada Kedavra dans la figure de Harry, mais calme tes ardeurs, veux-tu? Je ne suis pas sûre que toi et tes cheveux roses serez ravis de vous retrouver entourés de Détraqueurs... Quoi que je ne sais pas vraiment lesquels dans l'histoire seraient les plus à plaindre.

Un fin sourire fleurit sur mon visage animé de la passion que je vouais aux interdits. Alors comme ça Lass ne se lassait pas de prendre la défense de son pauvre petit chaton de fauve ? Comme c'était mignon, comme c'était attendrissant, comme c'était adorable, comme c'était... Risible. Tellement drôle que je me tournais vers elle, un sourire éclatant aux lèvres qui découvrait une rangée de jeunes dents blanches, je lui répondis d'une voix amusée :

- Comme c'est touchant... Lass et son petit bâtard de Survivant d'opérette...

Et c'est à cet instant que les trompettes retentirent, les cloches sonnant la joie du printemps... Les paysannes, des colliers de fleurs à leurs cous gracieux et gais sautillaient sur leurs gorges tandis qu'elles se couraient l'une l'autre après dans la joie et la bonne humeur de cris... Pendant ce temps, Heather Lass essayait de faire bouffer les récoltes avariées à Claire Austen...
Et c'est ainsi qu'un ange passa, un brancard en main et pas mal de chaînes pour calmer le jeu...

J'avais répondu du tac au tac, mais cette fois, je sentis une bouffée de haine monter en moi... Ça sentait comme qui dirait le roussi, et le roussi en question se trouvait être la chevelure de Miss Poil de Carotte qui allait flamber sec comme un bon vieux bûcher dressé en place publique, vous savez, histoire d'emmener les gamins se divertir et faire rôtir quelques brochettes sur les cendres encore chaudes et fumantes... Comment cette petite traînée osait nommer le Seigneur des Ténèbres par son nom ?! Comment une traîtresse, une impie avait l'audace suprême de souiller Son nom ?! J'en bouillonnais de rage, et s'il m'avait été possible de choisir un élément naturel afin d'exprimer la rage qui dévastait mon coeur, le volcan eût volontiers représenté les coulées de lave qui m'ensevelissaient sous une colère haineuse. Les mains crispées sur mes cuisses, j'avais pâli tant j'étais à deux doigts de faire sauter toutes ses dents à mains nues...

- Comment oses-tu prononcer Son nom Lass ?!

Il est des choses que l'on ne peut maîtriser... Comme ces mots qui s'étaient évadés de la prison de mon esprit pour se déverser en une langue de fouet blême sur l'autre Serpentarde, emplis d'une haine que je ne cherchais même pas à cacher. L'arrivée d'un élève avec la tête de celui qui n'est pas tout frais mit un frein momentané à la rage qui prenait pour de bon ses quartiers. J'en avais déjà trop dit, et sans être l'une de ces adeptes du Seigneur des Ténèbres, je n'étais pas non plus insensible à ce mage sublime. On m'avait toujours appris à le respecter, et entendre son nom prononcé de la bouche d'une traître à son sang comme Lass m'était encore plus insupportable qu'être une Sang-de-Bourbe...

- Je crois que vous allez devoir modérer vos propos, miss Austen, si vous ne voulez pas vous faire éjecter de cette salle par vos camarades. Modérer mes propos ? Tout ce que je retins de ces vaines paroles n'était rien de plus qu'une pointe d'agacement de ne pouvoir en finir avec Lass vite fait bien fait. Quant à me faire virer d'un cours par des élèves, j'étais bien curieuse de savoir qui irait le cran de me chercher des noises hormis les deux rigolos de service. Une rage terrible se lisait sur mes traits figés, durcis par le sang-froid extrême dont je faisais preuve pour ne pas exploser.
Ceci dit, vous avez raison sur certains points Je n'avais pas l'air plus commode, mais ces paroles me firent un effet rafraîchissant. Plus que satisfaite d'être ainsi approuvée, je désserrais quelque peu mes mains qui s'employaient encore à réduire en bouillie ma chair. Dès cet instant, les mots qui sortaient de la bouche de Miss Woodley passèrent à la trappe, trop occupée que j'étais à m'offusquer de l'insolence de la verte et argent.

Le regard tourné vers l'enseignante, je m'évertuais à l'observer sous tous les angles de mon regard glacial afin de ne pas poser mes yeux brûlants de colère contenue sur cette traîtresse de Lass et lui faire ravaler ses insultes. C'est ainsi que j'entendis, mais surtout sentis l'espace d'une brève seconde le regard de Miss Woodley se poser sur moi... Une brève seconde qui suffit à éveiller en moi une profonde excitation comme je n'en n'avais pas ressentie depuis bien longtemps...

- Yeaaaah... , laissais-je échapper d'une toute petite voix surexcitée, frisant l'hystérie même. Assez basse pour qu'elle parvienne aux oreilles de notre professeur, mais trop basse pour être perçue du reste de la classe... Et dire que j'avais été incapable de retenir ce petit Yeah de plaisir intense qui me chamboulait, me mettait sans dessus dessous! Pour peu je me serais mise à me tortiller sur ma chaise en exécutant de ridicules petits gestes de victoire...

S'il existait bel et bien une Serdaigle refoulée au fond de moi, alors aujourd'hui Claire Austen version bleu et bronze faisait son coming out de façon phénoménale! Là encore je les avais tous devancés dès l'instant même où ses lèvres cessèrent leur balai. Plus enjouée, si c'était encore possible, je m'évertuais à décrire les effets des sorts de la façon la plus complète qui soit... C'était à croire que je frisais l'orgasme intellectuel tant le feu qui n'habitait faisait fondre la dureté de mes traits :

- Endoloris a pour racine latine la douleur et soumet une personne à une forte douleur qui peut se mesurer à la haine et la volonté de la personne qui l'inflige. Plus la volonté de détruire par la douleur est forte et plus la puissance du sort l'est. Des sorciers soumis au sortilèges en ont perdu la mémoire ou encore une grande partie de leurs capacités intellectuelles.

Cette fois, je ne m'égarais point en réflexions personnelles et me contentais de livrer avec le plus d'exactitude possible mes connaissances, histoire de passer plus vite à la pratique...

- Impero est un sort de soumission qui fait de la personne ensorcelée un pantin aux mains d'un mage. Sa racine latine indique clairement qu'il s'agit d'ordonner. Certaines personnes sont plus difficiles que d'autres à soumettre, tout dépend de la force mentale et de la puissance des concernés.

Je brûlais de rajouter les mille et un emplois de ce sort bien pratique, mais me gardais bien de le faire, trop pressée de faire mumuse avec des souris.

- Avada Kedavra a une racine araméenne qui signifie Que la chose soit détruite. La racine latine correspond aussi à vider et cadavre. Ce sort provoque une mort instantanée. Il paraîtrait que ça produit une lumière verte et un bruit, comme une tempête, ou une grosse rafale de vent... il faut une grande puissance magique pour le lancer.

Après la théorie, la pratique!

- Comme c'est touchant... Lass et son petit bâtard de Survivant d'opérette...

Heather fixa son regard sur Claire, une nouvelle fois, et se contenta d'une petite moue de mépris et d'un hochement de tête qui signifiait, en gros "tu es misérable...". Mais ce qui la choquait le plus, ce qui la dégoûtait de cette fille et de ses cheveux roses qui étaient si opposés à son caractère, c'était ce sourire, ce regard éclatant, cet air tellement supérieur et écrasant la fois, Heather en aurait vomi. Comment une fille de 15 ans pouvait-elle en arriver à ce point là, à un point où elle ne considérait les autres que comme des moins que rien, et surtout à un point ou elle aimait à jouer de leurs mal et de leurs faiblesses comme un chat joue avec une souris avant de la tuer d'un coup de dent?
Le fait qu'elle n'était pas censée protéger Harry puiqu'ils n'étaient pas au mieux de leur relation fut totalement eclipsée par cette haine qu'elle éprouva soudainement envers Claire; et qui la ramena quelques temps en arrière, comme si Harry et Heather était plus soudés que jamais. Elle avait juste l'envie pressante de fracasser une lourde table en bois de la salle sur la crâne de Claire.

- Comment oses-tu prononcer Son nom Lass ?!

L'air diaboliquement amusé se transforma en un passage de colère farouche, et sans le vouloir Claire redonna ainsi à Heather toute l'énergie de la bataille. Après que Claire eut relevé qu'effectivement Heather avait prononcé le nom de Lord Voldemort, la jeune fille laissa un instant passer et partit d'un grand et sincère éclat de rire.

- Oh, Claire, tu as utilisé quel mot pour Harry tout à l'heure? Pathétique? C'est exactement ça, tu es PATHETIQUE. Mais je dis ce que je veux, tu sais. Je prononce le nom de Lord Voldemort si je veux et je ne vois pas pourquoi je ne le ferais pas. Je n'ai pas peur, vois-tu? Et si je n'ai pas peur de le prononcer, je n'ai pas peur de toi non plus, ma belle. Ravale ton pseudo respect que tu as pour "Lui" c'est tellement...ridicule.

- Bien, vous allez vous calmer et ravaler votre bile, Mesdemoiselles. N'ai-je pas précisé au début de ce cours que je tolèrerai pas de bavardages? Il me semble que vous vous éloignez un peu du sujet. Miss Austen, vous vous défoulerez sur le Survivant un peu plus tard, quand à vous Miss Lass, vous allez baisser votre garde. Il est normal que votre petit ami éveille un peu l'attention, surtout en un pareil moment.

Heather sentait la pression monter de plus en plus à l'intérieur de sa petite personne et après que Miss Woodley leur ait demandé le silence, elle estima qu'il serait plus raisonnable de s'en tenir là - pour l'instant - et de se détourner complètement d'Austen qui l'avait mise, pour une fois, dans un début de colère qui s'annoncait bien noire. Elle le regretta un instant: elle n'aimait pas trop la colère et la perte de ses moyens qui s'amenait avec - mais ensuite elle se félicita, Claire ne méritait que ça. Et même si Heather avait quelques problèmes avec Harry, elle ne supportait pas que l'on s'en prenne à lui ainsi et se sentait alors comme un dragon prêt à tout dévaster.

Elle eut tout de même une petite grimace qu'elle cacha dans ses cheveux, le "votre petit ami" ne passa pas vraiment surtout venant de l'enseignante, qui était à peu près la dernière personne à avoir le droit de se mêler de sa vie privée. Comme, lucide tout de même, elle se doutait bien que demander à Miss Woodley de se mêler de ses affaires ne serait pas très judicieux, elle se contenta de lui jeter un regard noir, aussi glacial qu'elle le pouvait.

A n'en pas douter un contact était établi entre Claire et le professeur qui semblait ravie d'avoir un si bon auditoire. Heather, mitigée, partageait le goût du savoir et une certaine excitation pour ce sujet plutôt tabou mais trouvait cela presque malsain l'entrain avec lequel la jeune femme et la jeune fille discutaient des trois sortilèges.

Après que Miss Woodley eut écrit les trois formules au tableau, elle interrogea la classe sur la description des sortilèges, et Heather sentit sans aucune surprise quelque chose s'agiter derrière elle, puis le regard de la prof acquiescer et la voix de Claire s'élever... Et, un instant, elle n'écoute pas... Miss Woodley avait elle bien dit la pratique?...

-...Des sorciers soumis au sortilèges en ont perdu la mémoire ou encore une grande partie de leurs capacités intellectuelles.
Impero est un sort de soumission qui fait de la personne ensorcelée un pantin aux mains d'un mage. Sa racine latine indique clairement qu'il s'agit d'ordonner. Certaines personnes sont plus difficiles que d'autres à soumettre, tout dépend de la force mentale et de la puissance des concernés.
Avada Kedavra a une racine araméenne qui signifie Que la chose soit détruite. La racine latine correspond aussi à vider et cadavre. Ce sort provoque une mort instantanée. Il paraîtrait que ça produit une lumière verte et un bruit, comme une tempête, ou une grosse rafale de vent... il faut une grande puissance magique pour le lancer.

Force était de constater que Claire savait de quoi elle parlait, Heather fut cependant surprise qu'elle ne s'étale pas en détails plus ou moins sympathiques. Elle eut un petit sourire et émit un petit rire discret; si elle voulait encore chercher Claire, elle pouvait lui dire que par exemple, son petit Altaïr adoré lui déteignait vraiment dessus étant donné la façon dont elle se comportait: une Serdaigle n'aurait pas fait mieux.

EDIT: Hahaaaa Claire assume les messages que tu posts complètement bourrée xDDDD

[HJ: Désolé, je me suis un peu laissé emporter...]

Mon cours de sortilège, habituellement si barbant qu’il n’avait jamais attisé ma curiosité, venait de se révéler particulièrement intéressant. Je décidai de prêter un tantinet d’attention à ce qui se passait autour de moi. En plus d’aborder un sujet plutôt brûlant dans ce cours, sous mes yeux était en train de se dérouler une guérilla entre deux filles qui semblaient affectionner le fait de se donner en spectacle. Chantal, toutes griffes dehors, sifflait comme une chatte enragée. J’étais tout juste surpris de ne pas voir ses cheveux se dresser à l’iroquoise sur le sommet de son crâne. Cette vénération pour Lord Voldemort était très comique. Je ne pus retenir un sourire en coin, tant cette démonstration d’amour et de respect était touchante…
La rouquine, quant à elle, avait l’air de mal prendre le fait qu’on critique Harry Potter, le grand, le merveilleux, le suprême… qui n’avait même pas 62% de matière grasse! Était-elle sa petite amie?! Hmmm, non. C’était beaucoup trop cliché comme scénario! J’optais plutôt pour l’ex petite-amie de Chantal, qui n’aurait pas digéré leur rupture, et qui, par pur esprit de contradiction, avait envie de lui rabattre le caquet, quelque soit le sujet…

Notre aimable professeur, dont j’avais l’impression de découvrir le visage pour la première fois, me donnait l’impression de contenir sa joie. Tant de pulsions meurtrières et d’ondes négatives dans la même pièce ne pouvait en effet que nous réserver des TP… prodigieux! Je notai cependant sa petite préférence pour Chantal. Ce caractère de feu avait l’air de l’enthousiasmer… Certes, vu le légume que j’étais, je ne devais pas représenter un grand intérêt pour la jeune enseignante, comparativement à Chantal qui semblait tellement passionnée par le sujet…
Une seconde… se pourrait-il… que Chantal ait trompée poil-de-carotte avec Miss Je-vous-enseigne-des-sortilèges-que-jamais-de-votre-vie-vous-n-aurez-le-droit-de-lancer ??? Tout cela devenait très intéressant… Je me promis de méditer tout cela.

La professeur, après avoir remis de l’ordre dans son cours, posa une question. Le temps que j’en comprenne la signification, vu l’heure matinale, la seule personne aux cheveux roses présente dans la pièce tendit le bras si vite que mes yeux n’en perçurent pas le mouvement. Elle se tortilla comme un asticot sur sa chaise puis, dès que miss… Woodley lui eu donné son accord, elle déblatéra tout ce qu’il était possible de dire sur le sujet, exactement comme si on avait allumé la télé sur Arte… Sauf qu’on pouvait plus zapper.
Une fois que son flot de paroles se fut tari, j’eus beau réfléchir à la question, je ne trouvai rien à ajouter. Chantal était vraiment un rat de bibliothèque! Pas étonnant pour une journaliste… Et même en réfléchissant à ce sur quoi j’aurais pu parler pour ne rien dire, rien ne me vint en tête. Je décidai donc de me taire… pour le moment, et reportais mon regard par la fenêtre en attendant que l’une des filles de la pièce relance la bataille verbale.

Cela dit, je restais tout de même soucieux quant à la suite du cours. Je n’étais pas sûr, à l’instar de tous les sadiques présents ici, de ressentir le besoin pressant d’aller faire mumuse avec les rongeurs sur le bureau. Après tout, j’étais certain, si j’utilisais un jour l’un de ces sortilèges, de finir à Azkaban. Pourquoi apprendre à m’en servir, donc? C’était le plus probant des syllogisme: je n’aimais pas torturer les souris, il fallait torturer les souris pour apprendre à jeter ces sorts à je n’aimerais pas apprendre à jeter ces sorts…

Cependant, si ma motivation laissait à désirer, celle de mes gentils camarades de classe, elle, semblait avoir atteint son paroxysme. Et imaginez, rien qu’un instant, que Chantal essaie en douce de viser poil-de-carotte, prétextant un accident? Toutefois, cette dernière se baisse, le coup ricoche sur monsieur le survivant, taillé façon spaghetti et rebondi sur moi… Mais… ce serait la fin de ma vie!!! Je ne pouvais même pas songer à ce que deviendrait mon existence, si j’étais, pour toujours, au service de Chantal. Son esclave, pour ainsi dire!!! Et Dieu seul savait ce qu’elle serait capable de me faire faire… Brrrrrrrrrrrrrrr!!!

Un frisson me parcourut. J’hésitai à quitter le cours sur le champ… Mais après tout, puisque j’avais fais l’effort de me lever… Je m’enfonçai dans ma chaise, ne doutant nullement que l’enseignante serait satisfaite de la réponse de sa petite amie secrète, et que sans doute elle n’en attendait pas d’autres.
Les petites souris émirent de minuscules couinements… C’était comme si elles me hurlaient « Tamon! Aide nous!!! Chantal va faire de nous du saucisson de rat!!! ». J’avalai ma salive avec difficulté, m’enfonçai encore un peu plus au fond de mon siège, tentant d’ignorant la supplique des rongeurs. Il ne manquerait plus que je commence à entendre les nuisibles me parler. A ce compte là, c’était certain, il n’y aurait plus personne dans cette salle de saint d’esprit…!

[ HJ: Bon, on n'a plus Tamon parmi nous (c'est bien dommage parce que ton post m'avait fait bien rire XDD) et j'ai pris beaucoup de retard mais voilà tout de même une réponse, j'espère que ce topic va redémarrer =) ]

Austen, Potter et Lass ne faisaient sûrement pas partie du même groupe d'amis; et Hazel remarquait avec amusement combien la lutte verbale entre les deux jeunes filles pouvaient être violente. Chacune campait sur ses positions avec une force qu'elle pensait inébranlable tout en balançant le plus de saletés à la figure de l'autre; l'une cherchant l'autre et inversement... Cela avait un petit quelque chose de divertissant mais Hazel Woodley ne pouvait pas perdre de vue que cette altercation se passait dans sa salle de classe, ce qu'elle ne pouvait tolérer. Surtout qu'elle exigeait de la discipline, chose qu'elle aimait faire respecter avant tout. Le temps des règlement de compte viendrait, mais après son cours. Après les avoir donc calmées - momentanément - la jeune femme jeta un regard rapide à Claire Austen et eut une petite moue amusée quand elle vit Lass plonger dans ses cheveux pour cacher sa rougeur après qu'elle eut appelé Potter "son petit ami". Décidemment, une classe remplie d'élèves hétéroclites pouvait se révéler le meilleur des amusements.

- Je doute qu'il vous soit permis d'user de l'un des quelconques sortilèges sur ma personne en plein cours, Miss Woodley

- Hélas je pense que vous savez aussi bien que moi je pourrais prétendre n'importe quoi pour justifier un tel acte et que cela serait ma parole contre la vôtre... Malheureusement pour vous, chers élèves, celle d'un professeur a une valeur bien plus supérieure.

Elle parla encore d'une voix neutre mais une étincelle brilla un instant dans ses yeux, preuve qu'elle s'amusait; et elle s'efforca de ravaler son envie de sourire car la tête de certains élèves, constatant le petit jeu qui avait commencé entre le professeur et Austen, était tout simplement à mourir de rire. Enfin, après quelques instants qui s'étaient un peu trop éloignés du sujet principal, la jeune femme reprit totalement son rôle d'enseignante et écouta attentivement les réponses qui lui étaient proposées - et qui venait, sans surprise, de la jeune fille aux cheveux roses.

- Endoloris a pour racine latine la douleur et soumet une personne à une forte douleur qui peut se mesurer à la haine et la volonté de la personne qui l'inflige. Plus la volonté de détruire par la douleur est forte et plus la puissance du sort l'est. Des sorciers soumis au sortilèges en ont perdu la mémoire ou encore une grande partie de leurs capacités intellectuelles.
Impero est un sort de soumission qui fait de la personne ensorcelée un pantin aux mains d'un mage. Sa racine latine indique clairement qu'il s'agit d'ordonner. Certaines personnes sont plus difficiles que d'autres à soumettre, tout dépend de la force mentale et de la puissance des concernés.
Avada Kedavra a une racine araméenne qui signifie Que la chose soit détruite. La racine latine correspond aussi à vider et cadavre. Ce sort provoque une mort instantanée. Il paraîtrait que ça produit une lumière verte et un bruit, comme une tempête, ou une grosse rafale de vent... il faut une grande puissance magique pour le lancer.

Satisfaite, Hazel inclina la tête, puis joignit ses deux mains autour de sa baguette. La tension, dans la salle, était palpable. Certains - la plupart - étaient terrifiés et dégoûtés à la fois, comme si un cours sur les Sortilèges Impardonnables était la première étape des apprentis mangemorts. D'autres étaient tiraillés entre peur, interdit mais en même temps l'envie de savoir; et enfin, les derniers - ou plutôt la dernière - trouvait en ce cours une occasion formidable d'en savoir enfin plus sur ces trois sorts tabous, car même s'ils étaient étroitement liés avec le mal, ils n'en étaient pas moins intéressants et facsinants.

- Voilà une bonne synthèse. Les caractéristique principales sont là. J'insiste tout de même sur le fait du niveau de puissance magique et de connaissance de soi qu'il faut avoir pour maîtriser de tels sorts. Vous seriez tous à braquer votre baguette sur moi et à conjuguer vos forces pour m'en lancer un que j'aurais même pas une égratignure. Tous les sorciers adultes ne sont capables de les lancer... Il ne faut pas simplement les apprendre et les lancer, il faut les...penser.

Elle attira ensuite à elle le bocal de souris à l'aide d'un sortilège d'attraction et regarda la classe. L'ambiance déjà un peu tendue avait épaissi d'un cran quand les élèves avaient fait le lien entre la pratique et les souris. Hazel se demandait bien pourquoi ils rechignaient tant à voir une mise en pratique sur ses souris, car des rongeurs n'étaient rien de moins que des petits animaux stupides et en surnombre. Mais elle comprenait fort bien que cela pouvait choquer; bien qu'elle ne ressentait qu'une certaine excitation pour sa part.

- Vous ne partagez peut-être pas mon avis, mais vous êtes dans mon cours, c'est donc moi qui le dirige comme je le veux. Je pense qu'il faut toujours lier la théorie et la pratique, même dans un cas comme celui-ci. D'autant plus que vous prendrez pleinement conscience de tout ce que nous avons parlé lorsque je le mettrais en action; et se confronter à la réalité fait parfois plus réfléchir que simplement se questionner. Maintenant, s'il y en a pour qui c'est trop difficile, j'accepte que vous quittiez la salle...

... mais elle n'en pensait pas moins, et vrilla un instant toute la salle de la force de son regard noir pour dissuader ceux qui hésitaient à partir de se lever de leur chaise. Elle laissa un petit temps passer, et plongea la main pour saisir une souris, toujours en restant assise derrière son bureau. Les trois animaux bougeaient dans tout les sens et poussaient de petits cris comme s'ils savaient pertinemment ce qui allait leur arriver.

Posant la souris sur la table, elle leva sa baguette et dit d'une voix très calme, très décalée par rapport aux circonstances:

- Bien! Commencons par le plus intéressant, du moins à mes yeux.

Se saisissant d'une des souris qui se mit à crier de plus en plus fort, Hazel laissa volontairement passer quelques secondes en balayant la classe du regard avant de prononcer froidement:

- Impero.

Aussitôt, la souris se tut et s'immobilisa sur le bureau. Puis Hazel bougea sa baguette et fit sauter l'animal de table en table, en l'obligeant à faire un saut bancal à chaque fois pour qu'elle manque de tomber par terre.

- Voyez-vous, je la contrôle entièrement, dit-elle d'une voix posée mais où pointait une once de satisfaction. Je pourrais lui demander de vous arracher les yeux, par exemple, Mr Potter, ou bien de tout simplement de se jeter contre un mur. C'est la puissance de ce sortilège. Mais le plus intéressant n'est pas cela, à mes yeux. Le plus merveilleux de ce pouvoir est que grâce à l'Imperium, un sorcier peut en contrôler un autre dans la moindre parcelle de son cerveau. Il devient l'autre en quelque sorte; ce n'est pas de simples ordres qu'il peut lui lancer, c'est beaucoup, beaucoup plus subtil...

Ses yeux se perdirent un instant dans le vague et la souris manqua une table et s'écrasa platement à terre, dans un couinement peut agréable. Secouant la tête, Hazel continua:

- Qui peut me citer des cas d'Imperium célèbres, ou au moins des gens - ou un groupe de gens - qui l'ont beaucoup pratiqué?

[ Si des gens veulent prendre le sujet en cours de route, faîtes juste comme si vous y assistiez depuis le début; et n'attendez bien sûr pas pour prendre la parole mais faîtes comme si je vous la donnais après que vous ayez levé la main. ]

Nombre de messages : 1131 Date d'inscription : 10/01/2007

A l’instar de mes camarades de classe je ne ressentais aucun malaise au sujet des Sortilèges Impardonnables. Ma largesse d’esprit y était certainement pour quelque chose, toutefois j’aurais davantage misé sur l’habitude. Non pas que je jette des sortilèges aussi complexes et conséquents à tour de bras, mais je n’étais pas pour ainsi dire concernée par ses effets néfastes et les ravages dans certaines familles. Certes des parents étaient morts pendant cette période de grand trouble, mais ils n’étaient pas vraiment du côté des « gentils ». S’il est possible de simplifier aussi grossièrement le règne du Seigneur des Ténèbres. Certainement aurais-je du, ou du moins au regard de certaines personnes présentes, manifester un peu plus de compassion et moins d’excitation, mais que voulez-vous, Dumbledore et sa clique ne faisaient pas partie des idoles de la famille. C’était même plutôt le contraire ! Sans honte ni scrupule je me réjouissais d’une telle aubaine, et dans un coin de ma tête gardai en mémoire de toucher un mot à Mère au sujet de Miss Woodley, peut-être la connaissait-elle !

Indifférente à Lass, je lui gardai néanmoins rancune d’avoir traité le Seigneur des Ténèbres avant tant d’insolence ; cela dit je ne m’attendais pas à mieux, mais la douche froide n’en fut pas moins désagréable. Je brûlai de lui exprimer clairement mon point de vue, et avec une démonstration si possible, car sans pratique la théorie n’est rien, mais je doutai du consentement de Miss Woodley. Il serait toujours temps de régler nos comptes plus tard. Pour l’heure j’étais entièrement dévouée à Woodley, fébrile j’employais toutes mes forces à maîtriser ma nature impulsive, l’âme en joie mon regard brillait d’une impatience grandissante. Je ne souhaitais qu’une chose, ne demandai rien de plus qu’à voir ces petites souris, cela dit en passant fort inutiles, subir les fantaisies perverses d’un esprit avant de crever. Oui, le sort d’une souris m’indiffère à un point que vous n’avez pas idée, prendre Potter et sa dulcinée roussie pour cobaye aurait été infiniment plus amusant, mais que voulez vous, le Magenmagot nous serait tombé dessus en un rien de temps !

J’étais satisfaite de l’exactitude de ma réponse bien que je me sois gardée de me répandre en détails douteux. Ce n’était certes pas dans mes habitudes de participer autant aux cours, j’étais plutôt du genre à écouter et prendre des notes, et à moins d’être directement interrogée je m’épargnais la peine de lever la main. Les fayots étaient bien assez nombreux pour que je ne leur pique la vedette. Mais une fois n’est pas coutume je prenais un plaisir réel et évident, d’ailleurs je m’amusais tellement que ça en jetait un froid dans la classe.

- Vous ne partagez peut-être pas mon avis, mais vous êtes dans mon cours, c'est donc moi qui le dirige comme je le veux. Je pense qu'il faut toujours lier la théorie et la pratique, même dans un cas comme celui-ci. D'autant plus que vous prendrez pleinement conscience de tout ce que nous avons parlé lorsque je le mettrais en action; et se confronter à la réalité fait parfois plus réfléchir que simplement se questionner. Maintenant, s'il y en a pour qui c'est trop difficile, j'accepte que vous quittiez la salle...

Je me serais envolée de plaisir, toute légère à l’idée de passer à la pratique si les lois de la gravité n’étaient aussi difficiles à contourner. En lieu et place, frémissante, je me gaussai de la palette d’expressions sur les visages, amusée des mines cramoisies et décomposées de certains. Pour ma part ce n’était qu’une question de logique, simple comme le trépas et ça ne soulevait pas plus de débats scrupuleux en mon âme et conscience. Miss Woodley enveloppa d’un regard dissuasif les élèves qui glacés n’osaient remuer le petit orteil, et le message une fois passé elle passa enfin aux choses intéressantes. Lorsqu’elle prit l’une des petites souris entre ses doigts et qu’elle la posa sur la table, je me sentis prise d’un attendrissement naïf en songeant à quel point une souris sur le point de subir un Sortilège Impardonnable pouvait être adorable. Son flair ne lui avait surement indiqué rien de bon au vu des efforts qu’elle déployait pour prendre la poudre d’escampette. Mes yeux s’écarquillèrent, brillants d’une curiosité avide.

- Impero.

- Oh… Léger, émerveillée, ce fût un Oh de ravissement qui m’échappa lorsque la petite bête s’immobilisa, tranquille et douce comme une statue elle revint bien vite à la vie, commandée par le fil invisible qui reliait la baguette de Miss Woodley à son corps mou. Lorsqu’elle sauta sur ma table je me penchai, mes yeux brillant d’un plaisir intense à l’observer si soumise pour la voir bien vite repartir et répéter son petit manège de tables en tables. Un brin déçue, toutefois je fis vite abstraction de ce menu déplaisir littéralement enflammée par les paroles de Miss Woodley. A ce stade j’aurai suivit l’enseignante dans ses plus délirantes fantaisies, plus hystérique encore que les groupies des Bizarr’ Sisters !

- Je pourrais lui demander de vous arracher les yeux, par exemple, Mr Potter, ou bien de tout simplement de se jeter contre un mur. C'est la puissance de ce sortilège. Mais le plus intéressant n'est pas cela, à mes yeux. Le plus merveilleux de ce pouvoir est que grâce à l'Imperium, un sorcier peut en contrôler un autre dans la moindre parcelle de son cerveau. Il devient l'autre en quelque sorte; ce n'est pas de simples ordres qu'il peut lui lancer, c'est beaucoup, beaucoup plus subtil...

J’en frissonnai, gourmande d’en savoir plus, toujours plus à ce sujet, le cœur battant la chamade je fixai avec une ardeur gloutonne les lèvres de l’enseignante d’où ces mots divins s’échappaient. Amusée, j’éclatai d’un rire cruel en imaginant la scène dans ma tête, hilare à l’idée de voir Potter tué par une vulgaire souris. Je repris rapidement une contenance plus sérieuse en tentant de faire oublier ce rire malvenu en me raclant la gorge, toutefois je ne pensais tromper personne… Mais enfin, qui ne tente rien n’a rien !

Ce cours remuait en moi plus de choses que je ne voulais bien l’admettre, par delà l’effronterie éclatante je songeai douloureusement à tous ces noms aperçus dans un grand livre recensant tous les membres de la famille Austen sur des générations. Peu de visages, surtout des noms mais tous étaient des cousins ou des tantes. Les Sang-Pur aussi avaient subit bien des pertes en ces temps.

- Qui peut me citer des cas d'Imperium célèbres, ou au moins des gens - ou un groupe de gens - qui l'ont beaucoup pratiqué?

Un instant je m’étais enfoncée dans l’abîme moelleux des souvenirs, des noms et des visages se croisaient sans que je parvienne à les associer correctement, ce n’étaient que bribes, voix et sensations, mais tous, j’en étais intimement persuadée avaient été chéris, aimés. Certainement les avais-je connus, mais bien trop jeune ma mémoire inexpérimentée n’en avait retenu que de vagues esquisses.

Tirée de mes rêveries, j’observai une demi seconde Miss Woodley sans trop savoir si je devais répondre ou non. Je me sentis pour la première fois baignée d’un malaise latent et l’espace d’un quart de seconde j’ai pensé à quitter la salle. Le quart suivant je me suis plongée dans un état des lieux familial. J’aurais pu répondre, donner des noms, détailler tous les actes commis mais plutôt que de citer en vrac les Rosier, Nott, Croupton et Carrington qui l’avaient fidèlement servit j’ai préféré prendre le temps de la réflexion. Pour une fois je me sentis directement concernée, et comme à chaque fois qu’il s’agissait du cercle familial je me faisais évasive, avare de détails, fuyante.

Après un moment qui me sembla durer de longues minutes, mais qui en réalité ne dépassa pas la minute je pris la parole d’un ton plus sérieux :

- Les Mangemorts ont utilisé l’Imperium pour manipuler certains membres du Ministère de la Magie qui pouvaient servir les intérêts du Seigneur des Ténèbres, je fis une pause, curieuse de constater les effets de son nom avant de reprendre avec cette facilité déconcertante, Certains, comme Lucius Malfoy ont affirmé avoir été sous l’effet de ce sortilège lors de leur procès, ce qui était bien joué de leur part ! Quelques uns ont gobé leur petit mensonge, car après tout, l’Imperium est très subtil, et s’il est employé par un sorcier doué il peut être difficile d’en déceler les traces. C’est quand même parfois plus pratique qu’un Doloris.

A nouveau je m’interrompis afin de ménager mes effets, mais plus que tout je me sentis vaciller, prise d’un doute fulgurant. Des noms j’aurais pu leur en donner à la pelle, le seul hic est qu’ils me touchaient de trop près, toutefois je doutai fort que ma généalogie soit connue des personnes présentes dans cette salle. Qui plus est les familles de Sang-Pur ne couraient pas non plus les rues, en toute logique il n’y avait rien de surprenant à voir des noms tels que Black, Rosier, Nott, Lestrange, Crabbe et d’autres apparaître dans l’histoire de ma famille. Rassurée sur ce point je me décidai à poursuivre.

– Herbert Chorley qui travaillait pour le Ministère s’est mit à imiter un canard, le sortilège avait été mal lancé. En revanche le Seigneur des Ténèbres lui-même a lancé un Impero sur Barty Croupton, un sorcier doué. Pensive, un fragment de souvenir me revint à la mémoire alors que je pensais à Croupton. J’avais entendu dire par ma grand-mère, elle-même Nott et qui le tenait d’un neveu que les Aurors avaient été autorisés à user des Sortilèges Impardonables. Cependant je ne parvenais pas à me rappeler un nom en particulier, mais amusée par ce paradoxe j’ai pensé avec cynisme que les Mangemorts ou les Aurors n’avaient certainement pas fait mieux que l’autre. Néanmoins les Mangemorts demeuraient les méchants pour le sorcier moyen et les Aurors les sauveurs. Un rictus aux lèvres, ma voix se fit plus froide, le ton acide – En parlant de célébrité, les Mangemorts n’ont pas été les seuls à pratiquer l’Impero. Croupton lui-même a autorisé les Aurors à se servir des Sortilèges Impardonables, et vu la rapidité avec laquelle certains ont été envoyés à Azkaban je doute que tous les Aurors soient des saints…

[HJ: je n'ai pas tout tout repris... Juste certains échanges entre Heather et Claire, ça date de trop longtemps et puis Hazel a déjà réagi a ce propos alors^^.

HJ 2: J'ai supprimé et reposté volontairement! Je pense qu'on ne devrait pas abandonner ce super topic! Je ne fais jamais ça... Mais là c'est trop tentant; et je suis triste de voir ce RP sans suite! ]

- On sait que tu meurs d'envie de réussir ce que Voldemort lui-même n'a pas terminé, à savoir jeter un Avada Kedavra dans la figure de Harry, mais calme tes ardeurs, veux-tu?

- Comment oses-tu prononcer Son nom Lass ?!

Je prononce le nom de Lord Voldemort si je veux et je ne vois pas pourquoi je ne le ferais pas. Je n'ai pas peur, vois-tu? Et si je n'ai pas peur de le prononcer, je n'ai pas peur de toi non plus, ma belle. Ravale ton pseudo respect que tu as pour "Lui" c'est tellement...ridicule.

Claire semblait outrée que Heather ait osé prononcer le nom du Mage Noir... Harry était heureux de voir combien la Serpentarde était courageuse, sachant combien ça avait été difficile pour elle de prononcer son patronyme. Agacé à la fin, le sorcier leva les yeux aux ciel et finit par tenter de calmer le tout en disant d'une voix lasse, assez basse toutefois, pas sûr que tout le monde ait entendu, mais pas certain non plus que cela ait échappé à toutes les oreilles présentes. Bah après tout, Harry ne disait rien de mal. Il savait que l'on parlerait du Lord, normal, dans un cours de Sortilèges interdits, c'était lui le meilleur pour les lancer, le plus puissant... Mais le fait qu'on le défendre presque ou que l'on se renvoie des répliques en se servant du "mort", c'était plus qu'agaçant. Franchement, on s'en fichait du grand débat sur son nom. Quant à lui, il ne se privait pas de le dire, après tout, il l'avait vu alors bon... De plus, élevé parmi les moldus; Harry n'avait pas connu la peur que soulevait son patronyme; il ne comprenait pas cette supersticion... Un nom était un nom bien que celui ci ne soit sûrement pas son vrai patronyme. Après tout, on appelait bien Hitler, Hitler, même de son temps malgré le fait qu'il soit l'un des êtres les plus horribles et plus effrayants qu'il soit. De telle sorte que le sorcier prononça son patronyme tout naturellement... Tellement lassé en fait qu'il n'avait même pas besoin de chercher à faire le malin. C'était juste comme ça, naturel.

-Oh laissez Voldemort où il est. Il nous a suffisamment cassé les pieds de son vivant.

- Je pourrais lui demander de vous arracher les yeux, par exemple, Mr Potter, ou bien de tout simplement de se jeter contre un mur. C'est la puissance de ce sortilège. Mais le plus intéressant n'est pas cela, à mes yeux. Le plus merveilleux de ce pouvoir est que grâce à l'Imperium, un sorcier peut en contrôler un autre dans la moindre parcelle de son cerveau. Il devient l'autre en quelque sorte; ce n'est pas de simples ordres qu'il peut lui lancer, c'est beaucoup, beaucoup plus subtil..

A croire que c'était un jeu entre Austen et L'autre prof là, la tarée-en espérant qu'elle ne soit pas Legilimens d'ailleurs- franchement, elle aurait pu choisir de citer un autre élève. N'avait-il pas assez d'une cicatrice pour qu'en plus, on s'amuse à lui proposer d'avoir les yeux crevés? Lorsque la bestiole arriva sur sa table; l'Animagus dû se retenir pour ne pas, dans un geste réflexe, attraper le rongeur et le tuer d'un coup de griffe-après s'être transformer bien sûr- pour la dévorer sur place. Après tout, la chose ne le dégoûtait plus tellement; Harry avait prit l'habitude de chasser dehors, le soir, aux abords de la forêt de Poudlard. L'adolescent se contenta juste de mirer l'animal avec suspicion, surveillant sans doutes ses petites pattes capables à tout instant de lui sauter au visage pour lui crever les yeux. Pendant ce temps Miss Cheveux Roses- qu'il nommerait volontiers Coeur Noir chantonnait sa petite réponse avec les précisions d'une première de classe; visiblement aux bottes de Woodley pour un bon bout de temps. Ces deux là étaient faites pour s'entendre et mieux valait faire attention à ce qu'elles ne se rencontrent pas en dehors du cours... Elles seraient bien capable de planifier la conquête du monde à deux.

Le sorcier avait vraiment envie de prendre les paroles de la prof au sérieux et de quitter l'endroit. Cependant, même de loin, l'Animagus veillait sur Heather, il ne voulait pas la laisser affronter seule Claire, et pire encore, le choc que ne manquerait pas de provoquer le Doloris exécuté même sur une souris. Cependant Harry s'était peu à peu persuadé que l'enseignante n'utiliserait pas l'Avada Kedavra; ce serait bien trop... Sinistre? Oui voilà! Il y avait ici des adolescents très jeunes qui n'avaient nul besoin d'être confronté à la pratique des sorts. Certes, on allait dire qu'il s'agissait de leur apprendre les choses de la vie mais bon... Qu'ils soient au courant que les 3 Impardonnables existent, c'était normal, on n'a jamais dit qu'il fallait les pouponner mais de là passer à la pratique! A quoi leur servirait-il de voir l'effet d'un Avada? Un doloris pourquoi pas -et encore c'était limite- pour savoir ce qui les attendait peut-être-là on tombait dans la dramatisation, le lugubre- mais un Avada Kedavra... On ne risquait pas d'apprendre à réagir contre ce sort en l'observant puisqu'on ne pouvait rien faire contre. La lumière verte... Même la voir 10 fois lancé sur un autre n'apprendrait pas à y résister... Alors que l'Impero et le Doloris si. Enfin une chose était sûre, Miss Woodley ne lancerait pas le pire des sortilèges, alors bon, Harry pouvait largement tenir le coup. Inutile de se montrer lâche.

Il prit quelques notes sans convictions sur un parchemin puis ouvrit son livre... Il n'y avait pas ce cours au programme, logique puisque normalement, cette classe faisait partie des cours de Défense contre les Forces du mal, et encore... En théorie seulement ! Même sur une souris, la sorcière n'avait peut-être même pas le droit délivré pour user de ces deux Impardonnables. Une vraie sadique celle là, une folle! Sans doute souhaitait-elle montrer sa suprématie aux élèves, les calmer d'emblée afin que ces derniers ne perturbent jamais leurs cours... En fait le Survivant ne savait pas trop; son humeur était tellement assombrie par ce cours qui s'annonçait stupide et le fait de ne pas être à côté de sa meilleure amie qu'il voyait tout en pire. Si cela se trouvait la prof avait le droit d'user de ces deux sortilèges, et Claire Austen n'était pas si sadique, disons que le sujet la passionnait juste comme certains théoriciens tout à fait bien de leurs personnes... ?

Miss Cheveux Roses disait d'ailleurs des choses intéressantes, cela vrilla le coeur de Harry de le reconnaître, cependant il fallait être honnête... Ce qu'avait soulevé Claire l'intriguait. Cette histoire d'Aurors autorisés à commettre l'irréparable l'intéressait au moins autant que tout à chacun dans cette classe. Comme quoi, le jeune sorcier avait aussi sa petite part de voyeurisme caché en lui. Le Survivant, décidé à faire tomber sa mauvaises étoiles des cieux décida de faire preuve d'un peu de bonne volonté, il leva la main... Cependant rien ne servait d'empiéter sur le terrain de Claire qui avait si bien parlé. Cette fille était douée, il était forcé de le reconnaître. Une question ou plutôt une semi affirmation l'intéressait beaucoup, l'Animagus voudrait être certain de ce qu'il avait lu une fois dans un article de journal traitant de l'Impero. Il avait apprit que la volonté et l'entrainement pouvaient permettre à quelqu'un de résister au sort; ce serait toujours bon à savoir n'est-il pas?

-Mademoiselle? Est-ce vrai qu'en possédant une grande force de caractère et après avoir subi l'Impero très souvent intentionnellement dans le cadre d'un entrainement ou de la part d'un ennemi- l'on peut réussir à annihiler les effets du sort? Y résister sans que l'autre ne s'en aperçoive?

Pour faire revenir le soleil dans sa tête Harry se dit que Woodley n'avait pas fait souffrir la souris, cette dernière avait juste cavalé de table en table et bien que l'idée qu'elle soit contrôlée par un autre cerveau qu'elle soit un peu lugubre; rien d'horrible ne s'était produit. Au final, la prof était peut-être un peu folle mais pas si sadique que cela. Pour le moment en tout cas!

L'Animagus se retourna pour voir Heather, il la remercia d'un regard-mais comment savoir si elle avait reçu son message silencieux?- pour l'avoir défendu avec tant d'ardeur. Lui avait préféré tendre l'autre joue avant de s'énerver bêtement. En fait Harry avait souvent tendance à s'agacer stupidement justement, c'est pour cela que l'adolescent n'avait pas voulu prendre le risque de commencer à répondre à Austen... Mieux valait éviter de s'échauffer sous peine de ne plus rien contrôler ensuite. A vrai dire Harry se demandait aussi comment avait réagi sa "Renarde Irlandaise" devant la souris. Il se savait plus enclin à une réaction de chasseur étant donné qu'il passait beaucoup de temps sous sa forme animale et se laissait aller aux pulsions du petit canidé très souvent; était-ce de même pour Heather? Apparemment non, mais peut-être avait-elle ressenti un petit quelque chose quand même... Bien que ce soit infime, cela rassérènerait un peu le Survivant, car c'était désormais la seule chose qui semblait encore les relier l'un à l'autre: leur don, leur secret.

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