Absolutely me. Cause I'm damn hot. [Pv]

Le ciel était gris nuageux, presque menaçant et il n'arrêtait pas de tourner. Les nuages de coton ne cessaient de filer à toute vitesse. Lilian fronça les sourcils d'incompréhension : attendez, ce n'est pas logique, le ciel ça ne tourne pas comme cela. Oh putain la terre tourne ! La jeune fille ouvrit les yeux et tout ce qu'elle vit, c'est le plafond du château, d'une pièce qu'elle connaissait. Elle était étendue de tout son long, sur le dos sur la pierre dure et froide des cuisines, un plat en métal argenté rempli de cerises à ses côtés. Les bras en croix, elle ne ressentait même pas la fraîcheur du sol contre sa peau et si peu la dureté de la pierre. Elle ferma les yeux et se passa la main sur son visage, tout en gémissant.

- Oh fuck me... Putain je suis foncedée...

Alors que sa main passa sur sa figure, ni le contact de sa peau ou de ses doigts ne lui rappelait celui de d'habitude, c'est comme si elle portait un gant en cuir. Un gant en cuir ? Elle recula sa main pour la regarder et effectivement elle portait bien un gant. Et le cuir rouge ressemblait plutôt à du latex tellement il lui collait la peau. Oui c'était bien une paire de gants en latex rouge avec un disque lumineux, presque aveuglant au beau milieu de la paume. Ils lui remontaient au-delà du coude et s'achevaient en un liserai doré. De plus en plus intriguée, Lilian fronça davantage ses sourcils et releva son haut du buste pour voir dans quel état physique elle se trouvait. On aurait dit qu'elle était en pyjama. Ou en maillot de bain. Une brassière rouge qui ressemblait presque à un haut de maillot de bain avec les bretelles et au décolleté échancré et dorée qui lui couvrait toute la poitrine et qui elle aussi arborait un disque lumineux pile entre les deux seins et se terminait par le liserai doré. Un mini short en latex rouge et à la ceinture assez large dorée lui arrivait à peine en haut des cuisses et correspondait davantage à la définition que l'on avait d'un sous-vêtements et enfin des bottes à talon conçues dans la même matière, avec un soupçon de cuir qui laissait quelque peu ses fines jambes respirer, en cuir ronge avec la face avant du mollet dorée. Elle était belle ! Mais où avait-elle trouvé ce « costume » ? Et puis, la question qui se posait surtout était : pourquoi le portait-elle en ce moment même, allongée en plein milieu des cuisines de Poudlard ?

Lilian ne se souvenait de rien, seulement des flash lui traversaient la mémoire et encore, elle peinait bien à les assembler et mettre en ordre. Soupirant devant son état et se rallongeant complètement sur le sol, elle laissa tomber sa main qui tomba sur un objet de volume rectangulaire et plutôt de petite taille. La Sirène tourna la tête et aperçut alors son paquet blanc de cigarettes. Ses doigts de fée le saisirent et l'amenèrent devant son visage. Déjà, s'il y avait paquet de cigarettes, il y avait eu soirée. Ceci expliquant quelque peu le fait qu'elle soit allongée. Par contre, ce qui la laissait perplexe était sa tenue. Allongée et si peu vêtue, cela pouvait porter à confusion mais elle ne se souvenait pas porter ces habits en guise de sous-vêtements ce qui signifiait que la soirée à laquelle elle avait assistée était costumée. Ce qui expliquait la taille minimale et le quota plus que restreint de tissu sur son corps parce que lorsqu'il s'agissait de soirée costumée, Lilian ne faisait jamais les choses à moitié. Aux Etats-Unis, elle se souvenait s'être déguisée en agent de police avec sa cousine ; agent de police très sexy bien entendu. Sa main gauche saisit dans le plat une cerise qui alla droit dans la bouche de la jolie sirène perdue.

Tout en essayant de faire un nœud avec la tige de la cerise au seul moyen de sa langue, Lilian tentait de se rappeler. Pourquoi diable était-elle ici ? Fermant ses grands yeux bleus qui semblaient crouler sous le fard doré qui recouvrait ses paupières, Lilian crut revoir la salle commune des rouges et or littéralement méconnaissable. Les tables, les fauteuils, les meubles, tout avait été poussé pour dégager de la place au centre, la musique résonnait tant et si bien que les murs semblaient vibrer et les élèves se marchaient presque dessus quand les filles n'étaient pas assises sur les genoux des garçons. Les élèves de Gryffondor étaient euphoriques, emportés par le rythme de la soirée qui s'offrait à eux. Une table ? S'il y avait eu table, il y avait eu Lilian dessus et danse sexy. La belle jeune fille se souvient de cette danse dont elle seule avait l'art et la manière d'exécuter à la perfection. Chuck était devant, salivant comme il l'était aux États-Unis lors de la soirée de Simon. Une fois sa chorégraphie terminée, Lilian était descendue, avait fougueusement embrassé son boyfriend avant de sortir son paquet de cigarettes de sa brassière et de s'allumer un bâtonnet blanc de tabac. Sous le charme de Chuck en marin sexy, Lilian ensuite n'avait fait qu'enchaîner entre bouffées de tabac et verres d'alcools divers. Elle crut voir Taylord qui se frayait un chemin entre les élèves et lui avait lancé quelque chose du genre « Tayloooooord ! Je t'adore tu sais ! Quand je viendrais chez toi en août, je te jure, on ira faire la fête avec les indiens autour du feu ! ». Puis elle s'était munit d'un grand verre d'alcool, allez savoir quoi avant de sortir pour prendre l'air. L'ambiance devenait un peu trop étouffante pour le moment et la belle devait respirer avant de retourner à l'intérieur pour totalement se déchaîner.

Une fois dehors, la rouge et or inspira une grande bouffée d'air qui, même si elle se situait dans les tours, lui semblait infiniment plus fraîche et lui prodiguait le même effet que si elle eut été dehors au bord du lac. Elle commença à boire par petites gorgées son verre de... De Bloody Mary et entre temps, s'alluma une deuxième cigarette. Alors qu'elle approchait le briquet de ladite cigarette, elle plissa les yeux. Devant elle se tenait un homme. Brun, la barbe et la moustache soigneusement rasée tout en laissant cet aspect de négligé parfaitement entretenu, plus âgé qu'elle, bien plus âgé qu'elle, pas loin de la trentaine, non plus ? Devant cette vision, la sirène haussa les sourcils avant de regarder son verre puis à l'intérieur. La vache c'est puissant ce truc ! Était-ce vraiment de la vodka et du jus de tomate ? Mouais de la vodka de sorcier russe très forte sûrement. Pour quelqu'un qui vivait en plein milieu de la Sibérie orientale. Bref, la cigarette entre les doigts et le verre dans cette même main, Lilian ne cessait de fixer l'homme brun qui se trouvait devant elle et qui la regardait. Il la fixait avec ses yeux bruns aux reflets verts et laissait la belle telle une empotée, la bouche mi close mi ouverte d'étonnement devant lui. Il s'appuya sur la rambarde et et lui apprit qu'il s'appelait Tony. Tony comment ? Lilian ne le savait pas, il n'a rien dit de plus. Retombée sur terre, Lilian referma sa bouche avant d'avaler une pleine gorgée de son Bloody Mary afin de vérifier si elle ne rêvait pas. Quand elle eut avalé sa longue gorgée, Tony se tenait toujours devant elle, un sourire malicieux sur ses lèvres et qui se lisait également dans ses prunelles.

La rouge et or se mordit la lèvre inférieure en remerciant Dieu en lequel elle ne croyait pas d'avoir mis ce magnifique représentant de la gent masculine sur son chemin. Tant pis s'il était plus âgé qu'elle, il était tellement hot. Elle s'approcha de lui de sa démarche de mannequin, tout en coinçant la cigarette entre ses lèvres. A nouveau il la regarda mais cette fois, elle planta son regard envoûtant dans le sien et son visage angélique, illuminé par ses deux magnifiques océans paradisiaques encadrés de longs cils recouverts de mascara, l'intérieur de la paupière souligné par un trait de crayon noir et les paupières recouvertes de fard doré qui rappelait le désert brûlant et l'or de son costume. Il se rapprocha d'elle et lui murmura à l'oreille quelques mots : rendez-vous aux cuisines. Un sourire en coin bien trop suggestif naquit sur la bouche carmin de Lilian qui tira une bouffée sur sa cigarette avant de lui tourner le dos et commencer à descendre les escaliers. Perchée sur la deuxième marche, elle s'arrêta et se tourna vers Tony, l'aguicha d'un ravissant regard et explosa de son doux rire cristallin qui résonna dans toute la cage des escaliers facétieux. Il ne tarda pas à la rejoindre et, encore surprise qu'un homme comme lui ait pu entrer dans l'école, Lilian regarda tour à tour sa cigarette et son verre. C'était vraiment du tabac ce qu'elle fumait ? Bah, peu importe, c'était tellement bon !

Lilian le suivit jusqu'aux cuisines, quelque peu chancelante et continuant à boire et fumer, peu importe si elle passait non loin des chambres des professeurs, elle s'en contre fichait royalement. Du moment qu'elle conservait avec elle ce sexy Tony. Derrière lui, elle ne pu s'empêcher de s'arrêter quelques secondes et d'observer d'un air expert son postérieur divin. La Sirène inspira et se mordit les lèvres afin de se contenir et avala une nouvelle gorgée. Les deux arrivèrent aux cuisines dans lesquelles ils entrèrent aisément. Tony disparut alors un instant entre les dédales de casseroles et poêles en cuivre. Lilian, quant à elle, resta davantage dans l'entrée et voulant terminer son verre une bonne fois pour toute s'aperçut qu'il était vide. Déçue, elle jeta le gobelet par-dessus son épaule et écrasa la cigarette qui se terminait sur le sol. Bah tant pis, les elfes n'y feraient même pas attention. Elle marcha le long d'un plan de travail, laissant ses longs doigts fins glisser dessus jusqu'à ce qu'ils s'arrêtent, stoppés par un plat plein de cerises. Une étincelle taquine illumina les diamants bleus et Lilian apostropha Tony à travers toute la cuisine :

- Tony, vous savez que je sais faire des nœuds avec la queue des cerises en utilisant ma langue ?

L'interpellé refit immédiatement surface, apparemment très intéressé par la proposition de la jeune fille. Elle ne le quittait pas des yeux, sa langue jouant dans sa bouche. Quand il se rapprocha d'elle, suffisamment près pour sentir son souffle sur sa peau douce et chaude, le nœud sur la tige de la cerise émergea des deux lèvres tendres et rouges comme la tentation. Bizarrement, il s'était changé et arborait désormais un air de détective des années 1940, un chapeau noir, une cravate rouge sur chemise blanche et gilet noir et longue veste noire rayée de gris foncé, le visage totalement rasé, mon Dieu Lilian ne tiendrait pas longtemps... A son tour une cigarette se consumait entre ses lèvres et il empoigna le plat de cerises. Taquine à outrance, Lilian l'attira à elle en enroulant ses doigts rouges autour de sa cravate et s'allongea sur le sol. Une cerise piquée entre les dents, elle attendait qu'il vienne la chercher, succombant ainsi à la tentation.

Mais il avait dû partir pour aller chercher quelque chose en plus, qui rendrait le tout bien plus amusant et c'était là que se trouvait Lilian : elle attendait que Tony revienne, ce qui expliquait pourquoi elle était allongée. Sa main serra son paquet de cigarette, elle héla de nouveau Tony :

- Tony ! Tony, allez viens dépêche-toi !

C'est alors que la jeune fille entendit un bruit sourd, comme une chute venant de l'entrée de la cuisine. Cela la fit sursauter et, dans l'agitation, allez savoir comment, elle se retrouva avec le plat sur la tête, lui tombant sur le front et lui cachant à moitié sa vue. Apeurée, elle s'accroupit et regarda sous le plan ; elle crut distinguer un visage blond étendu sur le sol. Blond presque châtain... Cela lui disait quelque chose.

- Nathan ? Mais qu'est-ce que tu fais ici ? Demanda-t-elle, s'essayant sur les genoux, la tête toujours couverte de son couvre-chef métallique. Au fait, t'aurais pas vu Tony ?

Bah dis donc, sacrée soirée ! Voilà que maintenant Nathan Bellman, un de ses jolis cœurs américains venait de la rejoindre ! Toutefois, elle adorait Nathan mais il est clair qu'il tombait – et c'est le cas de le dire – au mauvais endroit au mauvais moment. Oui, il la dérangeait avec Tony ! Non mais c'est dingue de nos jours, les personnes ne pouvaient plus espérer à avoir de l'intimité !

Nombre de messages : 1118 Date d'inscription : 10/03/2010

Dad is home… Je me tenais devant la porte du dortoir et que j’ai vu la foule des Gryffondors qui étaient d’une humeur décidemment festive. L’alcool coulait à flot, la nuit était douce, tout était propice pour que la soirée soit parfaite, de plus elle nécessitait un déguisement histoire de pimenter un peu l’ambiance. J’avais pris tout mon temps pour me préparer. J’avais tout posé sur mon lit, le marcel blanc, la chemise et le pantalon de la même couleur, les godasses et le blouson en cuir, ainsi que deux instruments absolument indispensable pour ressembler à un pilote de l’armée américaine dans les années quarante. Lentement j’ai mis les deux plaquettes métalliques autour de mon cou, le contact froid de l’acier sur mon torse était agréable, puis, après avoir enfilé mes fringues, j’ai conclu en mettant mes Ray Ban aviator qui m’avait couté un max. Je m’étais regardé un petit moment dans le miroir avant de prendre une grande inspiration et de sortir de mon dortoir pour participer à cette fiesta qui promettait être légendaire.

Citron vert, sel, Tequila… Tout était réuni, tout était parfait. La nuit ne faisait que commencer, mais autant attaquer fort, il ne fallait pas hésiter. Après deux ou trois bières, et pas de la Bièraubeurre, de la vraie bière, ainsi que quelques shots de ce délicieux mélange et je me sentais envahi d’une douce chaleur, agréable, qui me berçait. Putain c’était bon, l’alcool qui brûlait le gosier, des mecs et des nanas qui se laisser entrainer par la musique. Malgré les temps difficiles la fête était présente, et nous permettait à tous d’oublier. C’était perfectissimo. Vraiment parfait. Lentement mais sûrement l’alcool faisait son effet, et me faisait rejoindre la foule entraînante. Je voyais des gens que je n’avais jamais vu, je croyais rencontrer des personnes qu’en réalité je connaissais déjà depuis un bon bout de temps. Je mélangeais les prénoms aussi facilement que je mélangeais les alcools. C’était bien, j’étais bien. Nous sautions de plus en plus vite, nous dansions à l’unisson, certains qui ne tenaient pas l’alcool s’éclipsaient, d’autres qui ne connaissaient pas leurs limites se contentaient d’attendre le dernier moment avant de se précipiter aux chiottes et d’aller gerber tout le contenu de leurs estomacs.

Mais il n’y avait pas une foule de personne qui quitta la salle commune, nous étions toujours nombreux, très nombreux, la chaleur humaine s’associait avec la chaleur causait par l’alcool. Débarrassée des éléments les moins habitués, la fête devenait plus folle, les rires plus communicatifs, les filles plus attrayantes, les coincés moins. Tout le monde dansait, draguait, bref on faisait tout ce qu’on voulait. Personne ne pensait aux autres maisons qui devaient royalement se faire chier dans leurs dortoirs, nous étions les rois de la fête, nous étions les gryffons, les meilleurs, les seuls et uniques.

Vodka, jus d’orange bien frais. Après m’en être servi un grand verre, je me suis éloigné un peu de la foule pour prendre un peu l’air, retrouver mes esprits. Je contemplais la pleine lune tout en vidant mon verre petit à petit. Le vent tiède qui soufflait, balayant mon visage me faisait du bien. Après avoir remis mes lunettes de soleil que j’avais délaissé un petit moment, j’ai sorti un paquet de clopes que j’avais trouvé quelques temps auparavant. J’en avais fumé une, comme ça pour voir quelques semaines auparavant, et j’avais apprécié. Résultat je m’en fumais une un coup de temps en temps, quand je me faisais chier ou autre, par exemple en soirée. L’occasion était parfaite. Les Camel Essential, je n’avais fumé que cette marque pour l’instant, mais je pensais que c’était les meilleures au monde. La flamme de mon briquet refléta sur mes verres, la fumée entra dans ma bouche, dans ma gorge, resta un moment dans mes poumons avant de s’échapper dans le ciel étoilé. Il me restait plus beaucoup de cigarettes dans le paquet, cinq précisément, alors je peux dire que je l’ai savourée, de même que mon verre de vodka-orange.

Je devais être dehors depuis à peu près une vingtaine de minutes quand un mec posa sa main sur mon épaule et me sortit super excité mais vraiment à un point incroyable, il était proche d’hyper-ventiler, et il m’a fallu pas mal de temps avant de comprendre ce qu’il me disait. Lilian Easter. Table. Danse. Sexy. À peine le temps de laisser sortir un « Chaaaaaauuuuuud… » de mes lèvres, de finir ma clope et de balancer mon mégot que je revenais dans la soirée, tout feu, tout flamme. Je ne le regrettais pas vraiment, voir même pas du tout. D’accord la danse était dédiée à Chuck, d’accord elle n’était sensée être que pour ses beaux yeux. Quand je l’ai vu avec son top et son mini short moulant, je n’ai pu m’empêcher de lâcher « Fuck ». Putain elle était sexy, elle l’était tout le temps, mais là, c’était pas mal. Plutôt impressionnant dans le sexy. Une bonne partie de la foule ne pu s’empêcher de la siffler, mais c’était pas parce qu’ils aimaient pas, ils en redemandaient, ils l’encourageaient à continuer, à recommencer. Mais tout avait une fin, elle descendit de la table sous les applaudissements de la foule. Mais la soirée continuait, et l’ambiance montait crescendo.

Il y avait ces deux filles… Plus précisément celle qui était sapée en infirmière et l’autre en Catwoman, un des déguisements classiques de nanas, mais elle le portait bien. Elles m’avaient tapé dans l’œil, et on se draguait gentiment, doucement comme on faisait dans toutes les soirées. J’étais séparé d’Holly depuis pas mal de temps, il n’y avait pas de mal à vivre. Le problème, j’avais envie de dire que c’était le même, je n’arrivais pas à faire mon choix. Catwoman ou l’infirmière ? C’était un grand dilemme car toutes les deux étaient des putains de belles gosses, donc je ne savais pas laquelle draguer ouvertement. On se contenter de se faire du rentre dedans, à tour de rôle, les deux filles se draguaient aussi, peut être je m’en souviens plus, j’avais pas trop de souvenir de cette soirée en fait. Mais ça a commencé à être un peu caliente quand Catwoman s’est allongée sur une table et m’a demandé de lui poser des shots sur le ventre, et que je devais les vider sans les chopper avec les mains, c’était plutôt divertissant.

Il devait être un peu plus de minuit quand un mec m’invita à me poser à sa table, il voulait me montrer un truc apparemment. J’ai accepté, laissant l’infirmière verser de la liqueur de pêche sur le nombril de Catwoman, et j’ai rejoint le mec. Sur le coup je pensais qu’il avait une chicha a partager, mais s’est avéré qu’il me proposer de fumer autre chose. Bref je lui ai filé un peu de tabac histoire de finir ce qu’il avait à finir, et il a roulé ce qu’on appelait dans une série américaine racontant comment un mec avait rencontré la mère des enfants à qui il racontait l’histoire, un sandwich… Quand il a fini de rouler son sandwich à base donc de tabac et d’une autre herbe, on l’a fumé lentement, profitant de chaque latte. C’était vraiment bon, vraiment sympa… Déjà j’étais détendu, et bien je l’étais encore plus, je me marrais un peu pour rien, c’était cool. Ça défonçait un peu la gorge, je commençais à être un peu pété quand même c’était différent. J’étais bien dans le canapé, mais il fallait que je me bouge un peu quand même, sinon je sentais que j’allais plus jamais me lever. Bon il m’a fallu un peu de temps quand même, j’ai réussi à me mettre sur mes pieds à la deuxième tentative, la première ça tournait sec, bon c’était guère mieux après.

Puis je sais plus pourquoi je suis sorti de la salle commune, mais vraiment plus. Enfin j’avais toujours mes fringues, mon paquet de clopes et mes Ray Ban, c’était l’essentiel. Je n’étais donc plus dans la salle commune, j’errais dans les couloirs, sans savoir ou j’allais, et je voyais des choses que j’avais jamais vu, on allait pas quand même jusqu’à l’éléphant rose, mais je me rendais compte de chose dont je m’en étais jamais aperçu, que notre surveillant ressemblait à un troll, des conneries dans le genre. Enfin, après m’être promené par-ci par là, j’avais une sacrée fringale. Mais j’avais pas envie de retourner dans la salle commune, je sais pas vraiment pas pourquoi, j’ai donc descendu les escaliers tranquille pépère. Je trouvais ça tout à fait normal à plus de deux heures du mat’.

J’étais proche du but, je salivais déjà, je n’avais qu’une envie me bourrer le coco, quand j’ai cru entendre un bruit de pas. J’ai commencé à me dépêcher, à dévaler les escaliers le plus rapidement possible et bizarrement, quand on est bourré, et qu’on a fumé, on pose ses pieds avec moins de précision sur les marches. Et je me suis cassé la gueule, mais vraiment. Je sais pas si je m’étais déjà cassé la gueule comme ça. J’ai explosé la porte, et je me suis retrouvé étalé sur les pierres de la cuisine, face contre terre. J’ai poussé un long gémissement en m’allongeant sur le dos, j’avais l’impression de peser trois tonnes.

- Hoooooooo… Fuuuuuuuck…

Alors là, pour me relever il allait me falloir du courage, j’ai préféré rester allonger sur le sol, pensant que j’allais seulement bouger au petit matin.

- Nathan ? Mais qu'est-ce que tu fais ici ?

Whaaaat ? Je connaissais cette voix, je m’appelais pas Nathan, mais j’étais trop bourré pour lui faire remarquer. J’ai mis du temps avant de lui répondre, j’avais la bouche pâteuse, les paupières qui se refermaient toutes seules.

- Ouais… Non… Je sais pas…

Je pense qu’intérieurement je savais que ça voulait absolument rien dire, mais pour autant, ces quelques mots m’ont échappé des lèvres. J’étais vraiment mort, je continuais de garder les yeux fermés.

- Au fait, t'aurais pas vu Tony ?

Tony, ça devait bien être la première fois que j’entendais ce prénom. J’étais trop fatigué pour fouiller dans ma mémoire qui pouvait bien être ce Tony. Peut être un étudiant, peut être un nouveau prof, j’en savais absolument rien. C’était peut être même un joli cœur, mais mon cerveau était trop imbibé d’alcool et d’autres substances qu’il avait la flemme de chercher bien loin.

- Qu… Qu… Quoi ? Qui ?

J’ai levé ma main qui devait peser environ un quintal avant de la poser sur mon visage, j’ai pas tilté immédiatement, mais au bout d’un moment j’ai remarqué qu’il manquait quelque chose, et d’un coup je me suis redressé.

- Mes Ray Ban !

Où étaient-elles ? Je n’en avais aucune idée, j’ai tâtonné un peu partout autour de moi. C’est à ce moment que j’ai vu ce qui servait de chapeau à Lilian.

- Hoooouuuuuaaaaoooow… Je veux le même.

Putain elle était toujours sexy, portant encore la tenue avec laquelle elle avait la danse sur la table avec en plus un plat sur le sommet de sa tête. Je me suis mis à plat ventre pour essayer de voir mes lunettes. Elles avaient du s’envoler pendant que je me cassais la gueule. Si elles étaient explosées… J’ai poussé un long soupir, et j’ai regardé Lilian, j’avais du mal à détacher mes yeux de sa tenue et de son regard encore et toujours captivant.

La sirène avait bien du mal à remettre le peu de conscience qu'il lui restait en place, sa main taquinant son paquet de cigarettes et sa bouche qui semblait appeler le tabac pour de nouveau en avoir le goût sur ses lèvres. Mais ce qu'elle voulait par-dessus tout c'était Tony. Tony qui était tellement sexy, qui la fascinait et qui pouvait espérer n'importe quoi de sa part. Cet homme, bien que plus âgé qu'elle la mettait dans un état peu habituel. Ses prunelles brunes la faisaient fondre, son visage rasé la tentait affreusement, elle mourrait d'envie de lui arracher ses vêtements un par un, de se jeter sur lui et de lui croquer les cerises coincées entre ses lèvres. Il lui demanderait une danse sexy, bien sûr qu'elle s'exécuterait et lui offrirait la danse la plus sexy qu'elle connaissait. Non, sans enlever ses vêtements, elle était déjà bien assez découverte. Elle commencerait par lui dénouer sa cravate, délicatement, enlèverait ensuite son gilet sans manche avant de s'attaquer à sa chemise et puis, son instant préféré, la ceinture. Avec les dents ou les doigts, la boucle de fer et de cuir noir lâcherait et il serait enfin à elle. Lilian serait sa maîtresse mais également sa tentation car il mourrait d'envie de goûter à ses lèvres tendres qui le narguaient, rougissant davantage sous la chair sombre des cerises qu'elle croquait, le jus coulant de temps à autre sur la commissure avant de poursuivre sur le menton. Tony la désirerait autant qu'elle. Il la désirerait comme chacun des hommes le faisait, qui souhaitaient qu'elle les embrasse au plus vite afin de mettre fin à leur torture. Et la belle se plaisait tellement à assouvir leurs désirs, à être une souveraine magnanime et à les suspendre à ses lèvres jusqu'au dernier instant.

Toujours en compagnie de ses cerises et de son paquet de cigarettes, Lilian commençait à se languir de l'absence de Tony qui se faisait désirer. Jusqu'à ce Nathan débarque en s'écroulant de tout son long sur le sol des cuisines, jurant comme il le pouvait et tentant tant bien que mal de se relever. En tout cas, il lui avait bien fait peur, elle qui maintenant se retrouvait coiffée d'un sublime plat en métal argenté. De toute beauté ; la Sirène avait toujours eu une tête à chapeaux.

- Ouais… Non… Je sais pas…

Pardon ? Depuis quand Nathan n'était plus Nathan ? Il y a un problème là. Lilian haussa les sourcils d'incompréhension tout en avalant au hasard une nouvelle cerise que ses doigts venaient de piquer à côté de ses longues jambes. N'importe quoi là Nathan. Il était dans un bel état, aussi bourré qu'elle mais il tenait moins bien. D'ailleurs ce n'était pas logique car Nathan était l'un de ses jolis cœurs qui tenait le mieux l'alcool. Bizarre tout cela. Oh mais tout s'expliquait ! Ce n'était pas Nathan ! Non c'était Daniel ! Daniel Kelsey, un des mecs qui lui courrait après depuis bien longtemps et qui avait même fait foiré sa relation avec Holly Dilay. Élémentaire mon cher Watson. Quel abruti n'empêche ce Daniel.

- Dan ! Désolée je t'avais pris pour un de mes copains américains ! Répondit Lilian en relevant la tête vers le garçon qui titubait vers elle. Mais en fait, tu ressembles pas du tout à Nathan. T'es pas assez beau.

Même sous l'emprise de l'alcool, la rouge et or parvint à mesurer ses mots et à ne pas employer l'adjectif péjoratif dans la phrase suivante qui aurait alors pris un tout autre sens : « T'es trop moche pour ça ! ». Dan aurait apprécié sans aucun doute. Alors qu'elle s'apprêtait à croquer une nouvelle fois dans une cerise, Lilian lâcha la fruit rouge qui retomba sur le sol, la mâchoire inférieure qui se décrocha sous l'effet de surprise. Tony revenait, Tony revenait ! Oh fucking Gosh of my fucking ass ! Il est trop sexy ! Il revenait avec une casserole entière de chocolat fondu. Lilian le dévorait des yeux : son visage arborait une mine satisfaite et séductrice car il savait que la jeune fille lui tomberait dans les bras, les prunelles chocolat mutines qui la défiaient et ce chapeau, ce borsalino noir qui ombrageait son front et qui le rendait tout bonnement irrésistible. Il avait bien de la chance que la Sirène soit étourdie et par son sex-appeal et par les doses d'alcool bues sinon, nul doute qu'elle lui aurait bondi dessus telle une véritable lionne avide de chaire fraîche et tendre. Cerises, chocolat elle voulait mordre jusqu'à la dernière parcelle de pulpe rouge sang et lécher jusqu'à la dernière goutte de chocolat sur son torse et ses lèvres.

- Qu… Qu… Quoi ? Qui ?

Soudainement, à l'entente de ces paroles, Lilian retourna brusquement la tête, assassinant le garçon du regard. Mais il est vraiment débile Daniel ce soir ! Il ne savait pas qui était Tony ? Mais par le string léopard de Merlin, il est aveugle ou quoi ? Il était devant lui, à quelques mètres certes mais il était là, un plat de chocolat fondu dans les bras ! A ce moment là, la rouge et or – d'ailleurs, elle avait tellement la classe et représentait à merveille sa maison ce soir étant donné que tout son costume n'était fait que de latex et cuir rouge et doré. Trop la classe – éclata de rire. Rire d'abord hilare parce qu'elle venait d'avoir en tête l'image de Merlin vêtu d'un string léopard ; déjà rien que l'image de Merlin vêtu d'un string était hilarante à souhait mais léopard encore plus. Puis un rire plus nerveux car elle se rendait compte que le jeune garçon qui venait de débarquer n'avait vraiment pas les yeux en face des trous. Qui est Tony ? Le mec qui se fait ta mère ! Non mais il le fait exprès ! Inspirant une grande bouffée d'air pour se contenir et éviter de jeter à la face de Daniel le premier ustensile de cuisine qui lui tomberait sous la main, la belle se redressa et le fixa d'un air furieusement souverain.

- T'es vraiment stupide. Non mais tu le vois bien, Tony ! Il est juste là ! S'exclama-t-elle en désignant du bras l'homme brun situé quelques pas derrière elle. Non mais Tony quoi ! Tony, c'est sûrement le mec le plus sexy, le plus hot, le plus...

Dan continuait de tituber et avançait en tâtonnant le plan de travail métallique, jusqu'à ce qu'il trouve ses lunettes, ses Ray-Ban et hurla un cri de joie. Ouais bah il n'y avait pas de quoi en faire tout un plat, Lilian en avait plein des Ray-Ban. C'est alors qu'il lui appuya sur la tête et la jeune fille se retint de lui foutre une claque. On n'appuie pas sur sa tête comme on appuie sur un champignon pour les jeux moldus dans lesquels on gagne de l'argent !

- Hoooouuuuuaaaaoooow… Je veux le même.

Une moue interrogatrice sur le visage, la belle lionne fixa Daniel d'un regard en quoi, ne comprenant pas immédiatement ce à quoi il faisait allusion. Oh mais oui bien sûr ! Son plat qu'elle gardait encore sur sa chevelure. Heureusement que les cerises ne s'étaient pas écrasées à l'intérieur, elle n'aurait que moyennement apprécié le fait d'avoir du jus de cerise dégoulinant sur sa sublime chevelure. A l'instant où elle venait de comprendre qu'il désignait son couvre-chef, Lilian lui fit signe du doigt que ce n'était même pas la peine d'y penser, c'était son chapeau et il était hors de question qu'il ait le même.

- Non mais t'as craqué là ? La belle le regarda comme s'il venait de lui faire une mauvaise blague, lui annonçant que Merlin était gay. Je t'interdis de me copier. La jeune fille lui adressa un regard presque dédaigneux : sérieusement, il croyait pouvoir lui prendre son chapeau ? Non mais il rêvait ! En plus, si cela se trouvait il voudrait même lui piquer ses Carlton. Lilian récupéra son bien et s'éloigna de Daniel en prenant soin de ne pas écraser les cerises éparpillées tout autour d'elle. Alors qu'elle s'apprêtait à rejoindre Tony, un nouvel événement innatendu se déroula.

- Oh mon Dieu Jack !

Un nouvel homme venait de faire son apparition dans les cuisines. Tony tourna la tête et un sourire naquit sur ses lèvres. Jack, pirate sexy qui hantait les rêves de Lilian se tenait juste devant elle, une bouteille de rhum à la main. Il la fixait, la déshabillait sûrement du regard, la bouteille posée sur la table et sa main l'entourant. Des étoiles plein les yeux, la rouge et or était aux anges. Jack, non mais Jack quoi ! Jack LE pirate le plus sexy de l'univers de la galaxie se trouvait là, dans les mêmes cuisines qu'elle. Un bref instant Lilian tenta d'élucider la question de comment est-il arrivé ici mais les idées trop brumeuses, elle renonça très vite, s'en fichant complètement au final car la seule chose qui comptait c'était qu'il soit là et rien que pour elle. La jeune fille se releva en titubant, son paquet de cigarettes à la main. Que la Terre est haute ! Lilian dû se retenir à un des plans de travail pour éviter de ne retomber parmi les cerises, son couvre-chef métallique toujours sur sa tête. Jack la narguait, ses yeux sombres entourés de khôl achevant de la faire fondre, ou du moins de faire fondre en elle le peu qu'il restait après l'épisode Tony. Séductrice à outrance, la Sirène s'empara de la bouteille de rhum en même temps que Jack entourait sa taille de guêpe dénudée et que Tony se rapprochait d'elle. Cerises, chocolat et rhum : tout pour passer une merveilleuse soirée. Ah oui mais il restait Dan. En parlant de rhum, Lilian approcha la bouteille de sa bouche dont elle enleva le bouchon à l'aide de ses dents d'ivoire et qu'elle cracha ensuite sur le sol avant d'avaler une bonne gorgée. L'alcool lui brûla la gorge, réchauffa tout son corps et c'est en séduisant Jack du regard qu'elle reposa pour un temps la bouteile.

Ôtant enfin son plat de sa tête, Lilian empoigna son paquet de cigarettes coincé dans son shorty sur le côté de sa hanche et coinça entre ses lèvres tendres un bâtonnet de tabac blanc. Alors qu'elle s'apprêtait à l'allumer, son briquet rendit l'âme. Un Fuck de plus, Lilian jeta son briquet contre le mur qui ensuite glissa sur le carrelage avant de disparaître sous un buffet. Tony et Jack regardèrent la sublime jeune fille mais lui apprirent que ni l'un ni l'autre n'avait de feu sur lui. Doucement, la Sirène tourna son visage angélique vers Daniel, qui venait de se relever et s'appuyait contre le plan de travail. Un sourire charmeur étira le coin de sa bouche rouge et elle couva presque amoureusement le jeune homme du regard.

- Dis-moi Dan, t'aurais pas du feu ? Sa voix de déesse résonna dans sa gorge et elle avait vraiment tout l'air d'une femme fatale, entourée de deux gravures de mode et si peu vêtue certes, mais sexy à mourir.

La Terre recommençait à tanguer, les murs de la pièce semblaient tourner et la belle dû se tenir sur la table malgré les main de Jack et Tony qui lui enserraient les épaules et la taille. Sans attendre la réponse de Daniel, Lilian grimpa sur le plan de travail et s'avança à quatre pattes vers le jeune homme telle une lionne traquant sa proie. Bon une lionne (un peu) complètement éméchée qui chassait la gazelle bourrée. Mais pour Lilian, les seules proies dignes de ce nom se trouvaient derrière elle. Elle savait que Jack ne tarderait à rejoindre Taylord qui fantasmait également sur lui – oui les deux jeunes filles étaient parvenues à trouver un accord et cette semaine, il était à Taylord – Lilian ne jurait plus que par Tony, Tony et encore Tony. Tony et son chocolat, Tony et son corps divin, Tony et son visage à croquer, Tony son amant d'un soir. Quant à Daniel, il devrait user d'intelligence et rivaliser de sex-appeal pour tenter de convaincre la sublime sirène.

Nombre de messages : 1118 Date d'inscription : 10/03/2010

Haaaa… Le dur contact de mon visage contre la pierre froide du sol des cuisines me fit non seulement mal, parce que la chute avait été plutôt brutale, mais elle me permit de me souvenir de la raison pour laquelle j’avais du quitter la salle plutôt précipitamment. La tête contre le sol, un flot de souvenir me revenait en mémoire. Après avoir fumé, pardon mangé le sandwich, j’étais entrain de me faire un petit cocktail à base de Vodka, et d’une boisson énergisante qui donnait des ailes selon la publicité. Bref, dans une carafe je mélangeais ces deux boissons, en essayant de faire abstraction de la fête qui régnait tout autour afin que les proportions soient plutôt correctes, ce qui n’était pas une chose facile quand on avait une bonne quantité d’alcool dans le sang. Il fallait également essayé de ne trop attacher d’importance aux caresses que les filles bourrées étaient entrain de faire sur le corps, ben justement parce qu’elles étaient bourrées et parce que quelques heures auparavant elles ne devaient sûrement pas connaître mon nom. C’était compliqué, quand on sentait les mains de ses demoiselles se frotter sur le torse, déboutonner le haut de la chemise, effleurer la peau, c’était dur de rester insensible à ces caresses, mais l’alcool n’avait pas encore suffisamment embrumé mon esprit pour que je cède si facilement à ces caresses, bon quelques verres de plus et qui sait ce qui aurait pu se passer, mais je n’étais pas encore à ce point. Bref je me suis concentré sur l’alcool et non sur les jeunes demoiselles en détresses, en tout cas à ce moment (car qui savait réellement ce qui s’était passé ?) et j’ai fini le cocktail avant d’en boire de nombreuses gorgées, me revigorant, et m’invitant à rejoindre la foule en liesse.

Je me suis revu, agitant les bras, sautant sur place comme un taré, j’ignorais si c’était l’alcool ou le join qui avait causé ces effets. Je continuais de me marrer pour un rien évidement, bref je me laissais entraîner par la musique, emporter par la foule, faisant des gestes bizarres, m’écroulant sur le sol parfois, me faisant relever par de parfaits inconnus qui m’appelaient par mon surnom alors que j’ignorais tout d’eux. Ça commençait à être un peu flou autour de moi, j’ai essayé de me concentrer pour marcher droit, mais ça ne faisait qu’empirer les choses. En gros à ce moment, j’étais déjà bien pété. Je marchais vers le bar pour me chopper une petite bière, mais je n’avais pas fait trois pas que je me suis ramassé la gueule, butant sur un mec qui était assis en compagnie de nombreuses autres personnes, des mecs et des nanas, avec une bouteille au milieu, et évidement ils jouaient à la bouteille. Vous savez, on se met en cercle, une bouteille au milieu, on l’a fait tourné et on doit embrasser la personne qui se trouve en face. C’était plutôt amusant comme jeu, sauf quand la bouteille désignait un mec, d’un seul coup c’était beaucoup moins sympa. Des nanas, enfin je crois m’invitaient à y participer, j’étais tellement bourré que je n’avais pas tellement les capacités de peser le pour et le contre. Si j’avais eu la totalité de mes moyens j’aurais sûrement décliné la proposition, bien que vue la tête des nanas c’était tentant, même s’il était fortement probable que l’alcool les embellissait.

Bref, j’étais sur le point d’accepter l’offre, histoire de mettre un peu de piment dans cette soirée, lorsqu’elle fit son apparition. Je me rappelle très bien que j’ai lâché un petit « Hohooo ». Je n’ai pas pu très bien saisir entièrement ce qu’elle disait, ou plutôt hurlait, mais en tout cas c’était pas très très sympa. Notre directrice de maison venait de faire son apparition, et apparemment elle n’était pas très satisfaite de notre soirée. Elle devait pas apprécier le fait qu’elle dure si longtemps, avec autant d’alcool et autres substances. J’ai pas vraiment compris tout ce qu’elle nous hurlait, il m’a semblait entendre « Bande de petits cons ! » mais je n’en étais pas vraiment sûr. Toujours est-il que ça faisait une furie dans une fiesta qui continuait, car tout le monde n’avait pas remarqué que Meryl venait de faire son apparition, et que ça allait chauffer. Alors qu’elle était entrain de séparer des élèves enlacés, si ce n’est plus, je me suis emparé d’une bouteille de bière qui traînait dans le coin avant de prendre la poudre d’escampette. C’était donc pour ça que je m’étais cassé de la soirée qui touchait sûrement à la fin avec l’irruption de la directrice de maison, sauf si elle décidait de la pousser, mais j’en doutais fortement.

Maintenant que ce point était éclairci tout me revenait en mémoire. Après m’être rendu compte que j’avais une fringale du diable, j’avais posé ma bouteille de bière vide au beau milieu de la Grande Salle, je me souvenais même que l’idée de pisser dedans m’avait effleuré l’esprit, mais je ne l’avais pas fait, j’avais quand même de la classe. Puis j’avais entendu les bruits de pas, et pour éviter une retenue ou pire, j’avais dévalé les escaliers qui menaient aux cuisines, et je m’étais éclaté la gueule sur le sol. Et aussi incroyable que cela puisse paraître j’étais tombé sur Lilian Easter. Oui oui, Lilian Easter, LA Sirène de Poudlard ! Bon c’était pas la première fois qu’on se rencontrait, on s’était même embrassé une fois, mais j’étais toujours sous son charme quand je la voyais, même si je savais que ce n’était pas totalement réciproque. Pour elle je n’étais qu’une proie parmi les autres, un de ses nombreux jolis cœurs… Et apparemment je ressemblais à une autre personne de son tableau de chasse, un dénommé Nathan, mais j’étais trop défoncé pour lui expliquer clairement qui j’étais.

- Dan ! Désolée je t'avais pris pour un de mes copains américains ! Mais en fait, tu ressembles pas du tout à Nathan. T'es pas assez beau.

J’ai tout simplement éclaté de rire. Pourtant il y avait pas de quoi, mais je n’ai pas pu m’en empêcher. Comme je l’avais déjà dit précédemment quand j’étais bourré j’avais toujours tendance à me marrer pour un rien, et ça le confirmait une nouvelle fois. Mais pour revenir à ce qu’elle me disait… Ouais. C’était toujours génial d’entendre ça. C’était surtout amusant la façon dont elle l’avait dit. Après m’être marré un bon coup, j’ai poussé un long soupir, au moins j’étais fixé. Et elle me parlait d’un Tony, je savais pas du tout qui pouvait bien être ce mec, j’en avais réellement absolument aucune idée, pas la moindre. Je savais même pas si j’en connaissais un. J’étais encore étalé sur le sol quand elle me parlait de ce mec. Vu la voix qu’elle avait quand elle m’avait parlé de ce mec, elle devait y tenir vraiment fortement, il devait être sacrément beau gosse, certainement plus que ce fameux Nathan, et même peut être plus que Chuck.

- T'es vraiment stupide. Non mais tu le vois bien, Tony ! Il est juste là ! Non mais Tony quoi ! Tony, c'est sûrement le mec le plus sexy, le plus hot, le plus...

Imaginaire ? Je me suis retenu à la dernière seconde. Car il n’y avait absolument personne derrière elle. Juste des plans de travail pour faire la cuisine. Sinon personne, nous étions les seuls dans cette pièce. J’étais totalement pété, je m’étais ramassé la gueule, je me marrais pour un rien mais il me semblait que Lilian devait être sacrément bourrée pour avoir des hallucinations. J’en revenais pas. En attendant j’avais la confirmation de ce que je pensais, ce Tony devait être sacrément sex pour que Lilian Easter, LA Sirène de Poudlard, soit limite en adoration devant lui, devant son corps, ses cheveux, qui malheureusement pour elle n’était qu’un pur produit de son imagination.

Je venais de retrouver mes lunettes, j’étais plutôt content qu’elles ne se soient pas explosé sous le choc, et je me rendais compte seulement maintenant que Lilian avait comme chapeau un ustensile de cuisine. J’étais tellement bourré que lui ai sorti que je souhaitais le même, et elle me fit clairement comprendre que c’était hors de question. De toute façon j’étais trop pété pour me rendre compte que je sortais tout ce qui me passait par la tête, mais vraiment tout et n’importe quoi. Ça devait être le sandwich qui en était responsable. Je me suis reposé sur le sol, m’allongeant, fermant les yeux un moment. J’étais tellement bien là ou j’étais que j’aurais très bien pu m’endormir dans les cuisines, ça aurait eu de la gueule quand même. Mais une exclamation de la sirène coupa ce qui pouvait commencer à être un assoupissement. Elle venait d’interpellait un certain Jack. Sur le coup j’ai cru que ce mec pouvait être réel, mais en fait elle était en total contemplation devant un pile de marmites, et vu le regard qu’elle leurs jetait, ces casseroles devaient être un sacré bel homme dans sa tête. Je me suis retenu de lui dire, ne voulant pas casser son fantasme, après tout ça arrivait au moins une fois à tout le monde de voir des choses qui n’étaient pas quand on était bourré. Malheureusement ce soir là ce n’était pas le cas, à c’était sûr que j’aurais bien aimé voir Liv Tyler avec une bouteille de champagne, deux coupes, sur un hors-bord ancré sur les rives du lac de l’école, je serais monté dans le petit bateau, on aurait bu, flirté, et une folle nuit aurait suivi. Mais ce n’était pas du tout le cas. J’étais dans les cuisines de Poudlard avec une autre demoiselle qui hantait parfois mes rêves, Lilian Easter…

- Dis-moi Dan, t'aurais pas du feu ?

J’étais tellement pété que je n’ai pas compris ce qu’elle m’avait dit. Il me semblait qu’elle venait de me demander si je n’étais pas en feu. J’étais totalement entrain de voguer sur d’autres flots, de voler vers d’autres horizons sous l’effet de l’alcool et de la drogue. J’ai ouvert les yeux et j’ai vu qu’elle me lançait un regard, mais un regard à faire fondre n’importe qui. On était prêt à tuer pour recevoir un regard pareil.

- Si… Totalement en feu.

Mais lorsque j’ai vu un petit air surpris son charmant visage dessiné par les dieux, ainsi que la cigarette qu’elle avait aux doigts, j’ai compris que ce n’était pas vraiment ce qu’elle m’avait demandé. J’ai alors tâtonné les poches de mon pantalon, de mon blouson, et j’ai fini par retrouver mon zippo. Je me suis alors approché de la sirène, et j’ai attendu que sa cigarette soit à ses lèvres pour approcher la flamme de mon briquet. Je ne pouvais m’empêcher de plonger mes yeux dans les siens, la mer des caraïbes et ses lagunes. Je l’ai contemplée un long moment, les yeux dans les yeux pendant qu’elle commençait sa cigarette. Quand je me suis relevé j’ai remarqué que ça tournait tout autour de moi. J’ai alors laissé mon blouson de cuir sur le sol, et je me suis approché d’un évier. J’ai posé mes Ray-Ban à côté, je me suis emparé d’un verre qui trainait dans le coin, espérant que ça allait me rafraichir, il y avait bien la bouteille de rhum qui était juste à côté de Lilian, mais je préférais essayer de voir correctement et marcher droit. Mais les gorgées d’eau n’avaient absolument aucun effet, j’ai alors fait une grosse connerie, mais dans un ultime espoir, je me suis renversais le reste du verre sur le visage. Le problème c’était qu’il restait beaucoup plus d’eau que je ne le pensais et j’étais tellement bourré que la majeure partie atterrit lamentablement sur ma chemise qui était totalement fichue. J’ai alors commencé à enlever un puis deux boutons. J’ai alors remarqué le petit haussement de sourcil chez Lilian.

Dans un moment qu’on pourrait appeler de folie passagère, j’ai monté sur le plan de travail qui se trouvait juste en face de LA Sirène de Poudlard qui continuait à tirer sur sa cigarette, j’ai commencé à me déhancher sur une pseudo musique imaginaire, à enlever lentement les boutons de ma chemise, esquissant donc le début d’un strip-tease. Il ne restait plus que deux ou trois boutons que j’ai fait sauter d’un geste brusque et j’ai balancé ce qui restait de la chemise qui atterrit juste à côté de Lilian. Je continuais de danser sur une musique inexistante, rythmée par les bruits que faisaient mes deux plaques métalliques s’heurtant l’une contre l’autre. C’est à ce moment que j’ai vu le regard légèrement surpris de Lilian.

- Quoi ? Tu veux que le strip-tease continue ?

Je ne sais pas ce qui m’a pris de lui dire, une autre folie de ma part, sûrement du à l’alcool et au join. J’étais certain que je passais pour un gros con sous ses yeux, quand je voyais le haussement de son sourcil droit, et pourtant je continuais de danser.

Si on lui avait dit qu'elle se retrouverait en costume plus que léger dans les cuisines en compagnie de Daniel Kelsey et de surcroît, en proie à des hallucinations, Lilian aurait éclaté de rire sans nul doute. Pourtant, Dieu sait qu'elle connaissait ce type d'ambiance : les american parties n'avaient pour elle plus aucun secret et relevaient alors du quotidien comme l'heure du thé pour un Anglais pure souche. D'autant plus qu'avec sa bande, les Jolis Cœurs comme ils aimaient se faire appeler, ils étaient des personnalités connues et appréciées de la petite ville riche de Chatham. Cela donnait à la jeune fille parfois des images de gangs respectés à qui personne n'osait répondre. Quand ils pénétraient dans une villa qui n'était pas une des leurs, on les voyait, postés dans l'entrée, les deux cousines en avant chaussées sur leurs talons aiguilles ou compensés, dans des minis shorts ou jupes et derrière elles, les cinq garçons vêtus de jeans et polos ou col en V. A eux sept, peut-être totalisaient-ils le PIB brut de la République Démocratique du Congo rien qu'en terme d'habits d'une soirée. Et quand ils arrivaient, l'organisateur de la soirée se devait car il s'agissait là d'une obligation, de venir les saluer et les débarrasser éventuellement de vestes ou manteaux encombrants puis les conduire là où tout devenait intéressant. Bien sûr, tout le monde les regardait passer : les filles jalousaient les deux cousines d'être entourées de cinq bêtes de compétition ou alors se disaient qu'elles devraient peut-être aller les voir et leur parler au cours de la soirée pour justement, se rapprocher de ces charmants jeunes hommes. Quant aux garçons, bien évidemment ils enviaient les cinq héritiers car eux, ils n'avaient pas la chance d'être sans cesse en compagnie de deux superbes créatures. Oh oui, les jeunes gens faisaient bien des envieux et ils passaient devant les invités comme des princes et princesses qu'ils étaient, riches héritiers de vieilles familles américaines et si certes ils arboraient parfois un léger air hautain, celui-ci s'effaçait très vite quand les autres jeunes gens venaient les saluer ou leur parler.

Comme quoi la première impression est souvent trompeuse. Aux yeux des gens de leur âge, Lilian et Alexandra apparaissaient comme de véritables pestes, jeunes filles riches à papa qui avaient tout ce qu'elles souhaitaient et chez qui, se montrer hautaine et envoyer les gens sur les roses était une seconde nature. Quant aux garçons, on les imaginaient comme les membres d'une équipe de football américain ou de water-polo ; c'est-à-dire le genre de garçons qui vivaient en bande, ne jurait que par leur potes, leur sport, les jolies filles et les soirées. Alors qu'en vérité, ils n'étaient rien de tout cela : sympas, ils aimaient faire la fête et leurs amis tout comme les autres et n'étaient, au final, pas si différents.

En tout cas, Lilian n'arrivait pas à comprendre pourquoi elle avait confondu Daniel et Nathan car ils ne se ressemblaient pas vraiment. Ok ils avaient les yeux bleus et les cheveux clairs mais la ressemblance s'arrêtait là. Daniel était un garçon indécis, pas très musclé alors que Nathan était musclé, sportif (vous devriez le voir en train de surfer ou jouer au beach volley) et savait ce qu'il voulait. Ou plutôt qui il voulait : Lilian. Daniel était sans cesse partagé, ce qui avait causé la fin de sa relation avec Holly car la belle blonde avait préféré mettre un terme à leur couple, plutôt que d'attendre que le jeune homme se décide. Ici, Daniel ne pouvait s'en prendre qu'à lui même d'autant plus qu'il connaissait pertinemment les sentiments de la Sirène à son égard : ils n'étaient pas les mêmes que les siens et imaginer posséder la fille d'Aphrodite à lui tout seul serait pour lui une lubie car jamais elle ne se laisserait attraper par un honnête marin. Il fallait être fou pour s'aventurer dans le royaume de Lilian Easter, la sublime sirène, il ne fallait pas avoir peur de suivre cet ange des mers qui vous faisait tourner la tête et perdre l'esprit. Il ne fallait pas craindre de perdre toute lucidité et une parcelle de son âme quand on décidait de la rencontrer. Plonger dans les eaux paradisiaques néanmoins abyssales relevait du rêve pour certains, de l'expérience pour d'autres. Pénétrer dans son palais aquatique, repère de la plus belle des belles et abri d'un tableau de chasse légendaire dont tous parlaient, c'était accepter que l'on finirait sur ce tableau de chasse parce qu'on avait succombé aux charmes de cette déesse. Tantôt humaine, tantôt sirène, toujours elle savait vous séduire et ce jusqu'à la moelle pour qu'une fois remonté à la surface vous puissiez apparaître comme hypnotisé et donc apte à perpétuer la légende.

Et même ivre, Lilian percevait la fascination qui brillait dans les yeux perdus de Daniel. Elle devait lui faire comprendre qu'entre eux, cela n'existerait jamais et que cela resterait le sujet de ses rêves. Elle avait Chuck et lui devait courir pour récupérer Holly avant qu'il n'arrive trop tard et ne se morfonde avant de se perdre dans les regrets. Déjà qu'on accusait la belle d'avoir brisé le couple de Chuck à l'époque où il sortait avec l'assistante à l'infirmerie, elle ne voulait pas endosser la responsabilité d'avoir également détruit celui de Daniel et Holly. Belle oui, manipulatrice à ce point non. Bien qu'elle puisse être fourbe comme rares personnes dans certaines situations, elle laissait les couples tranquilles, préférant garder sa réputation de Sirène de Poudlard plutôt que pouffiasse de Poudlard. Elle entendit le jeune homme rire quand elle lui annonça qu'il n'était pas aussi beau que Nathan, ce qui l'étonna quelque peu. En somme, elle venait presque de lui dire qu'il était moche et lui explosait de rire. Bourré à souhait ! Non Daniel n'était pas moche, ne lui faites pas dire ce qu'elle n'avait pas dit, il n'était pas aussi beau que Nathan, là est toute la différence. Cependant, Daniel était complètement fait ce soir, presque autant qu'elle voire pire. A tel point qu'il lui répondit un truc qu'elle trouva complètement débile quand elle lui demanda son feu.

- Si… Totalement en feu.

Alors qu'il allumait sa cigarette coincées entre ses lèvres fines et rouges du jus des cerises, la rouge et or haussa un sourcil d'un air totalement surpris et presque exaspéré devant ce ramassis de bêtises. Vraiment pété. Pinçant sa cigarette entre ses longs doigts, la jeune fille s'allongea sur la table, le regard au plafond qui ne cessait de tanguer. Elle regrettait la présence de Chuck dans ces cuisines car elle savait mieux que quiconque qu'il aurait adoré le chocolat fondu et les cerises. Cela lui rappelait leur mémorable soirée sur cette fameuse plage privée aux États-Unis où tous deux avaient succombé aux délices des fruits nappés de chocolat tiède. Elle entendait du bruit derrière elle, sûrement Daniel qui faisait une énième bêtise mais s'en fichait et continuait de fumer sa cigarette, le regard perdu et lointain. Puis, le bruit caractéristique de l'eau versée sur le visage la fit se relever : Daniel venait de se renverser un verre sur la figure. De mieux en mieux. Et voilà maintenant qu'il déboutonnait sa chemise. A cet instant, Lilian eut un haussement de sourcil caractéristique, le même que s'il venait de lui demander si elle voulait coucher avec lui.

Le jeune homme monta sur la table et commença à se trémousser sur une musique qu'elle n'entendait pas, peut-être lui. Se relevant et assise sur les genoux, elle continuait de hausser les sourcils, étonnée au plus haut point, tout en regardant Daniel debout sur la table métallique et la chemise jetée par terre.

- Quoi ? Tu veux que le strip-tease continue ?

Un haussement de sourcil, le même en plus appuyé, un « Quoi ? » surpris mais bref et presque sec plus tard, Lilian devant ce spectacle ne put retenir les rires qui montaient dans sa gorge. La sirène éclata de son doux rire cristallin qui emplit toute les cuisines. Se tenant les côtes tellement la situation était risible, elle se tordait sur la table. Deux ou trois bonnes minutes plus tard, les larmes de rire essuyées au coin de ses yeux maquillés, elle osa affronter le regard de Daniel qui ne dut pas bien comprendre sa réaction.

- Non merci, ça ira comme ça Dan, dit-elle en se cachant la bouche derrière sa main gante de latex rouge. Tu peux te rhabiller. Un petit rire émana à nouveau de sa gorge et elle détourna encore une fois la tête pour éviter de trop vexer le jeune homme.

Alors là, elle n'en revenait pas ! Daniel Kelsey, bourré qui lui faisait un strip-tease dans les cuisines ! Décidément, elle aurait tout vu. Ce qui était étrange entre eux, c'est que chacune de leur rencontre était totalement différente de la précédente. Mais là, cela faisait la deuxième fois qu'ils se retrouvaient seuls dans les cuisines. Coïncidence ? Lilian commençait peut-être à y croire.

- Ne le prends pas mal Dan, mais si quelqu'un devait me faire un strip-tease, je préférais que cela soit Chuck plutôt que toi. La belle venait de parler sur un ton plus calme, sans pour autant réussir à dissimuler son sourire amusé sur ses lèvres et espérait qu'elle ne vexerait pas Daniel et qu'à partir de là, il comprendrait qu'entre eux, il ne fallait pas trop rêver. Elle avait Chuck et aussi paradoxal que cela puisse paraître, elle y tenait et subir une dispute avec lui à cause d'un tel malentendu ne lui plaisait guère.

Se rappelant de la présence de sa cigarette, la sirène tira une nouvelle bouffée de tabac qui lui fit tourner davantage la tête et s'assit correctement sur la table, les jambes ballantes dans le vide. Elle chercha de son regard bleu cerclé d'or Tony mais celui avait encore disparu et elle devait avouer que partir à sa recherche lui causait une grosse flemme. Il reviendrait à temps, elle le savait. La cigarette terminée, elle chercha sa casserole de chocolat fondue et la trouva non loin d'elle. Elle se dirigea vers la casserole à quatre pattes sur la table, piochant au passage quelques cerises. De nouveau assise, Lilian se mit à tremper les fruits rouges dans le chocolat encore tiède. C'est alors qu'elle jeta un regard amusé au jeune homme, qui ramassait sa chemise tant bien que mal. Quand il se releva, elle lui lança une cerise qu'il rattrapa.

- Une cerise au chocolat ? Et là, d'entre ses lèvres rouges apparut une queue de cerise nouée. Amusée, elle pinça une autre cerise qu'elle trempa dans le chocolat avant de la gober.

La sirène regrettait vraiment que Chuck ne soit pas là, c'est pourquoi elle se jura de lui préparer une soirée comme celle qu'elle vivait car elle savait qu'il adorerait. D'ailleurs, quand un bruit se fit entendre à l'entrée des cuisines, elle ne put s'empêcher de crier son nom. Il la cherchait et connaissant son goût pour les fruits et le chocolat, il avait finalement atterri ici. Décidément, c'était une soirée pleine de surprises.

Je n'avais jamais vécu de soirée aussi ennuyeuse ! Il n'y avait rien à faire dans ce château, une fois le couvre feu passé, ce qui était un mal pour un bien, mais qui n'était pas pour me faire plaisir. Un bien car cela excédait les élèves au plus haut point, ce qui était une raison largement suffisante pour me ravir, mais un mal parce que ces derniers se révélaient en réalité être assez docile et ne tentaient pas de déjouer notre autorité. Cela prouvait en effet que la terreur régnait bien à Poudlard, mais à présent, je tournai et retournai dans la chambre que j'avais réquisitionné depuis que nous étions ici, et il n'y avait pas d'activités follement amusante à faire avant de se coucher, si ce n'est dormir maintenant, ce que je n'envisageai pas.

Le temps où nous avions débarqué dans la Grande Salle le jour de la prise d'otages me semblait être bien loin à présent, même s'il ne l'était pas tant que ca; on pouvait s'en rendre compte en observant le corps encore meurtris des victimes, ce qui ne pouvait m'empêcher d'être satisfaite. Mais nous n'étions pas là pour rien et nous avions beau concentrer nos recherches dans des endroits stratégiques, ca n'avançait à rien. C'était comme de chercher une aiguille dans une botte de foin, seulement c'était encore pire car le château était grand et regorgeait de passages secrets. Et même en rassemblant nos connaissances, difficile de tous les connaître, alors qu'il y avait toujours possibilité que l'un d'entre eux soit d'une importance capitale et à ne pas négliger donc, mais comment trouver quoi que ce soit dans un emplacement dont on ignore tout ?

Je tournai en rond, comme un lion en cage, ce qui n'était pas pour arranger mon humeur qui était de plus en plus mauvaise. Rester ici ne servait à rien et si le Seigneur des ténèbres venait à savoir que nous nous reposions tranquillement sur nos lauriers, cela ne lui plairait certainement pas et s'il y avait bien quelque chose dont je n'avais pas envie, c'était le mettre en colère inutilement. L'avantage de la nuit, c'est que personne ne viendrait dans mes pattes ni se mettre en travers de ma route, alors je décidai de fouiner encore un peu, même si tout les coins et recoins poussiéreux avaient déjà été explorés maintes et maintes fois. Je ne voulais même pas penser au temps que cela me prendrait, et si je devais y passer encore plusieurs heures, autant que ce soit l'estomac plein, alors, avant d'entreprendre quoi que ce soit, un passage obligé vers les cuisines s'imposait.

Je glissai comme une ombre dans les cachots, dont la dernière se reflétait contre les murs grâce aux faibles chandelles qui brillaient encore. Je connaissais le chemin, et rapidement, j'arrivais devant cette nature morte que j'avais toujours trouvé de très mauvais goût. L'instant d'après, j'atterrissais dans les cuisines et là, si l'on m'avait dit ce que j'allais y trouver j'aurai rit au nez de mon interlocuteur, tellement au premier abord cela pouvait être improbable.

Il y avait deux gamins, sans doute trop bêtes, pour ne pas avoir compris qu'ils allaient être sérieusement dans la merde si jamais quelqu'un les découvrait ici et cela que ce soit les professeurs qui n'apprécieraient sans doute pas, et bien sûr les Mangemorts, qui ne nous voilons pas la face, n'étaient pas un modèle de gentillesse. Mais ces cloches étaient dans une position plus que ridicule si bien que je me demandais s'ils s'en rendaient seulement compte... Non, c'était impossible, rien qu'à remarquer leurs pupilles dilatées, je pouvais en conclure qu'il était dans un autre monde... pas le notre en tout cas.

Et bien il était temps de revenir sur la planète Terre et rapido.

J'allais mugir et avait déjà en tête ce que je m'apprêtai à leur faire subir, lorsque je changeai rapidement mon fusil d'épaule. Ce garçon, cette fille... Ils ne m'étaient pas inconnus et après quelques secondes de réflexion, je les restituai. Et bien, je n'étais pas tombée sur n'importe qui, voyez vous cela ! Ne cédant pas à mon impulsion première, à la place, je m'avançai le plus lentement du monde au milieu de la pièce, comme si c'était tout à fait normal de les trouver dans cet endroit et à cette heure ci...

- Tiens tiens tiens... Je demeurai silencieuse quelques instants, le temps de bien leur faire comprendre quelle menace planait au dessus d'eux avant de poursuivre sur un ton ironique; voilà où se trouvait donc mes deux clowns préférés..!

Le premier, c'était Kelsey. Je m'en souvenais bien parce que c'était un des mioches que j'avais envoyé moi même à l'infirmerie, après lui avoir fait craché un nombre incalculable de limaces. La seconde, c'était Easter, et c'était Sacha qui s'en était personnellement chargé. A croire qu'ils avaient dû tout les deux s'en remettre assez rapidement s'ils étaient tranquillou en train de s'amuser avec insouciance en ce moment même alors que leurs camarades flippaient dans leurs lits. Mais pas de soucis, j'allais me charger de leur remettre les idées en place.

- Et bien ?! Qu'est-ce que vous attendez ?! Demandai-je sèchement, avec un sourire méprisant sur les lèvres, vous ne pensez pas que votre bordel va se ranger tout seul ?

Un petit réveil forcé s'imposait, car il semblait qu'ils soient toujours dans le monde des rêves. Un aller simple direct pour celui des cauchemars, cela ne leur ferait aucun mal... D'un premier coup de baguette je faisais apparaître des cymbales qui se mettaient à résonner dans un bruits assourdissant pendant plusieurs secondes.

- Expecto Aquae !

D'un autre, je la pointai vers les deux malheureux pour les arroser. Voilà qui était une bonne chose de faite, même si je ne comptais pas m'arrêter en si bon chemin... Prenant alors place sur l'une des chaise, j'attendais qu'ils s'attèlent à leur premier travail, avant déjà réfléchir à ce que j'allais leur faire subir ensuite. Pour le moment, ce n'était qu'une mise en bouche !

- Après ca, vous vous changerez; je faisais apparaître cette fois ci des vêtements décents, sans me gêner pour dévisager Easter avec dédain en disant cela. Et on verra ensemble quelle retenue vous attend.

Finalement, cette soirée plate se révélaient être pleine de rebondissements !

Nombre de messages : 1118 Date d'inscription : 10/03/2010

Je suis un peu en retard je crois, désolé Absolutely me. Cause I'm damn hot. [Pv] 788650

L’alcool créait des situations cocasses mais pas que. Boire un ou deux verres permettaient de rencontrer une nana qui allait peut être devenir la femme de votre vie, ou juste un coup d’un soir. Onze, douze shot de vodka pouvait aider quelqu’un a laissé échapper le mot, la phrase de trop qui allait créer une baston monstrueuse entre deux personnes qui autrefois étaient les meilleurs amis. Mais il était vrai que le fait de bien se bourrer la gueule causait irrémédiablement, au moins à un moment de la soirée un fou rire. Une bonne grosse marrade. Le genre de poilade à tomber à la renverse, et se tenir les côtes tellement qu’on se bidonne. La plupart de ses fou rires étaient causés sans raison, juste un regard et boum ça partait d’un seul coup sans prévenir. D’autres étaient du à différentes actions faits par des mecs encore plus bourrés, ou rien que la tête du gars lorsqu’il joue à la bouteille et que le goulot s’arrête sur la tête bien dégueulasse du mec qui s’était posé là uniquement pour serrer des nanas. Un mec qui était totalement pété et sortait « Mais nooooon, je suis pas bourré duuuuuuuu tooouuut ! T’es beaucoup plus pété que moi ! ».

Dans cette fin de soirée, je commençais à capter un regard tout d’abord interrogateur, puis interloqué, et qui allait bientôt devenir pétillant de joie et de bonne humeur lorsque ses lèvres allaient s’entrouvrir pour laisser sortir un rire contagieux. Tout ça parce que j’étais monté sur la table et j’avais commencé à faire un strip, and so what ? On pouvait très bien le faire et être à l’aise dans ses baskets !

- Non merci, ça ira comme ça Dan. Tu peux te rhabiller.

Il y avait rien à dire, elle était magnifique habillée comme ça. Elle était sans conteste la nana la plus sexy de l’école, sa petite tenue moulant ses formes et nous laissant entrevoir la peau de son ventre, une peau que l’on rêvait de caresser, de poser sa tête dessus en regardant les nuages qui défilaient sous nos yeux… Je m’égarais un peu là.

- C’est l’absence de strass et de paillettes c’est ça ?

Autant jouer le jeu, pousser la comédie jusqu’au bout. Ça aurait stylé un strip-tease total… Quoique. Seulement si elle m’avait imité, et encore, ça aurait été quand même bien bizarre. Enfin, de toutes les manières ce n’était pas du tout le cas, vu qu’elle se foutait de ma gueule. Mais je le prenais bien, peut être un peu trop à cause de l’alcool, le ridicule ne tuait pas, sinon je pouvais assurer que j’aurais été mort et enterré depuis perpét’. De toute façon… Elle avait fait une danse sublime sur une table dans la salle commune… Okay, okay, cette danse était sensée être réservée aux beaux yeux de Chuck, mais personne ne s’était privé, il me semblait même que certains mecs sortaient à leurs nanas des ptits « Prends en de la graine ! » C’était sûr que Lilian était le modèle de toutes les nanas, toujours à l’affut de sa moindre nouvelle tenue, du nouveau look à la mode initié par la Sirène… Sans doute pour retenir leurs boy-friends le plus longtemps possible.

Bref, la sublime belle gosse aux yeux plus somptueux tu meurs m’avait clairement fait comprendre qu’elle aurait préféré un strip de Chuck. Je n’étais pas trop déçu, c’était sûrement grâce aux shots, si j’avais été sobre j’aurais sûrement été un peu plus dég, faut dire… Si j’avais vraiment été un peu plus sobre je n’aurais jamais fait ce strip-tease… Enfin bon. Je galérais tellement pour mettre ma chemise que j’ai laissé tomber, j’étais très content de mon marcel qui soulignait parfaitement, ben parfaitement rien. Il mettait bien en évidence mon absence de muscle, j’étais pas sec comme un coucou, j’avais un peu de bras, vite fait des pecs et des abdos plus ou moins, et plus proche du moins, visible parce que j’avais pas un chouilla de graisse, mais c’était Schwarzenegger lors de son sacre Mister Univers j’allais devoir vraiment remédier à ça, me foutre au rugby et autre.

- Une cerise au chocolat ?

Impossible de refuser à une offre pareille. Je pouvais vous dire que j’avais déjà gouter aux lèvres de Lilian Easter et je rêvais d’en avoir de nouveau l’occasion. Ça avait été un moment merveilleux dans la salle sur demande, je me rappelais m’être pincé, m’être foutu des claques plutôt, une bonne cinquantaine de fois avant d’être sûr que c’était pas un putain de rêve magnifique.

- Et comment !

Je m’approchais donc de cette jeune sublime femme aux yeux Océan Pacifique, fumant le reste de ma cigarette, gobant la cerise qu’elle m’avait jeté. C’était sûr que j’avais un bon ptit creux, c’était ça quand on s’était tapé un bon sandwich quelques minutes auparavant. J’avais envie de cerise, j’avais envie de Lilian Easter, un autre fruit défendu.

- Tiens tiens tiens... Voilà où se trouvait donc mes deux clowns préférés..!

J’allais me retourner et gueuler à l’autre de se casser, mais il s’est avéré que c’était une connaissance qui venait de rentrer dans les cuisines. Pas une connaissance très agréable vue qu’elle m’avait envoyé à l’infirmerie après m’avoir fait gerber un nombre impressionnant de limaces. Ma langue n’avait plus été la même pendant un certain temps, mais ça allait mieux. Je ne pensais pas qu’on pouvait se faire gauler, et si ça avait été le cas j’aurais largement préféré un prof qui aurait été mille fois plus indulgent qu’une saloperie de mangemort. Enfin… On était donc dans la merde, et je sentais que j’allais avoir du mal à me contrôler en étant bourré à ce point. J’étais tellement déchiré que je pouvais lui demander si elle connaissait la légende de Billy Jack.

J’étais tellement pété que je captais pas tout ce que racontais la nana, j’étais un peu en mode bug. Je la voyais un peu flou, ces paroles étaient à moitié inaudibles, de toute façon pour ce qu’elle pouvait nous sortir, j’en avais rien à battre.

- Expecto Aquae !

Ça… C’était salaud. Pire qu’une douche gelée à cinq heures du mat’ après une courte nuit de deux heures de sommeil. Pire qu’un seau d’eau dans son lit quand on est profondément endormi, pire qu’une baignade à la toussaint dans un lac, pire, pire que tout…

- Après ca, vous vous changerez.

Malgré mon état, j’ai remarqué le petit regard qu’elle jetait à la tenue sexy de Lilian.

- Jalouse…

Il me semblait évident la mangemort l’était, c’était sûr que comparée à Lilian… La porteuse de capuchon avait pas grand-chose pour elle la pauvre. Ce dont j’étais sûr, c’était que même trempé je n’allais pas mettre ces fringues dégueux… Non mais elle croyait quoi ?

- Je suis un jeune homme très pudique, je ne souhaite pas être nu devant vous… À la rigueur… Devant elle…

Je parlais de Lilian évidement. Mais comment pouvais-je dire des choses pareilles. J’étais totalement mort pour balancer des conneries comme ça. Cette soirée avait été énorme, quel tour allait-elle prendre ?

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