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Les paillettes sont là où on ne les attend pas. [Ambre]

 
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 Les paillettes sont là où on ne les attend pas. [Ambre]

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Millicent Winter


Millicent Winter
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MessageSujet: Les paillettes sont là où on ne les attend pas. [Ambre]   Les paillettes sont là où on ne les attend pas. [Ambre] Icon_minitimeMer 8 Déc - 22:36

Les périodes de fêtes. Tout le monde les affectionnait. Et moi, je n'échappais pas à la règle. Mais même là dedans, je ne démarquai. Mais nous y reviendrons plus tard. Les rues étaient blindées, il n'y avait pas d'autres mots pour les décrire tant on ne pouvait pas mettre un pied devant l'autre, et c'était aussi ca qui m'agaçait un peu pour ne pas dire beaucoup depuis tout à l'heure. Si cela n'avait tenu qu'à moi, j'aurai voulu qu'on le déroule de tapis rouge pour pouvoir marcher où je le voulais sans avoir le risque de me faire piétiner, mais c'était tellement l'anarchie dans ce maudit chemin de traverse qu'il ne fallait même pas y penser ! Mais c'était néanmoins une idée que je laissai de côté dans l'optique de la mettre plus tard en place. Lorsque je serais encore plus riche et célèbre que je ne l'étais déjà !
Je ne pouvais quasiment pas regarder les belles vitrines achalandées où il y avait tout un tas de truc que je voulais pour Noël. Je devais donc jouer des coudes pour être devant tout le monde, n'étant pas encore assez grande pour dominer tout le monde. Mais peu m'importait puisque au final, j'arrivais à mes fins. Même si je m'attirai de sale regards de la part des mamans protectrices. Mais qu'est-ce que je m'en foutais ! Après tout, elles n'avaient qu'à bouger leur grosses fesses, car elle savaient bien que si elles voulaient acheter telle ou telle robe de soirée pour leur fille c'était parce qu'au fond d'elles mêmes c'était ce qu'elles avaient également toujours voulu et qu'elles n'avaient jamais eu... A celles là, je leur disais: bien fait pour toi. Nan mais attendez, il fallait parfois savoir saisir sa chance et si elles n'avaient pas réussi à la faire lorsqu'elles en avaient encore l'opportunité, tant pis pour elles !

Moi, je savais ce que je voulais, mais comme toujours, plus j'en avais mieux je me portai et comme de toute façon, je savais que tout cadeau de dernière minute, on me l'achèterait, j'étais tranquille. Je vous voyais venir d'ici; j'avais des cadeaux toute l'année, mais pendant les fêtes de fin d'année, j'en avais encore plus, et ca, ce n'était pas négligeable. Et comme cela marquait une séparation entre les surprises, et les beaucoup de surprises, moi ca ne me choquait pas outre mesure, au contraire, je trouvais ca tout à fait normal, j'étais comme n'importe qu'elle petite fille. En supposant que je puisse être une personne parmi tant d'autres, ce qui n'était pas le cas.
Je voulais tout, je voulais rien. Tant de couleurs, tant de lumières, tant d'animations... là dessus, j'étais un peu près comme tout le monde, à peine sortie de l'enfance, encore émerveillée par ce qui pouvait être un peu plus fantastique et chaleureux, ou du moins de plus chaleureux que j'avais pu connaître jusqu'à maintenant. Et cela retardait un peu l'échéance inévitable du jour où je serais comme n'importe quelle femme au foyer, blasée (parce que moi je ne serais jamais comme ces autres dames que j'avais poussé tout à l'heure; certainement pas !)

La journée était déjà bien avancée et moi, j'avais fait tellement de boutiques que j'en avais mal à la tête, même si j'adorai faire ca. Et puis comme je ne cessais de le répéter, il y avait bien trop de monde ici, et ils étaient tous intéressant. Et vous comme moi, nous savions que les choses les plus intéressantes ne se passaient pas dans le rues animées, mais bien plus dans les coins les plus sombres... Et c'était justement l'Allée des Embrumes que j'avais envie d'aller explorer en ce moment plutôt que de me prendre à nouveau un coup de sac à main. On ne me donnait pas de coup de sac à main, aussi marchais-je délibérément sur le pied de la femme qui avait osé faire dans un « oups » dédaigneux, avant de fuir cet endroit pour de bon.

Effectivement, l'Allée des Embrumes n'était pas le lieu le plus fréquenté de la régions et il en repoussait même plus d'un, tant les rues avaient un petit côté effrayant. Et même si j'aimais les endroits clinquants, il n'empêchait que ce lieu me fascinait plus qu'autre chose... plus que le reste. J'étais déjà venue ici dans ma jeunesse bien sûr, mais toujours accompagnée d'un membre de ma famille; d'ailleurs, pour une raison encore obscure à mes yeux, je n'avais pas le droit de venir ici toute seule. J'avais fait cette promesse à mon père avant de partir ce matin même, et comme il me faisait une confiance aveugle, il avait cru bon de me faire confiance. Mon oeil. C'avait été si simple que l'espace de plusieurs heures, j'avais pensé le voir débarquer de nul part, ou alors remarquer une tierce personne en train de me prendre en filature. Et pourtant cela n'avait pas été le cas. Je n'étais pas folle, je n'allais certainement pas laisser passer une occasion de m'amuser un peu plus que d'habitude...

Bien que ragoutant dans le genre, les vitrines donnaient quand même à voir et je ne pouvais détacher mon regard des têtes réduites. Oui, c'était carrément dégueulasse et c'était peut être même d'ailleurs pour ca que je ne pouvais pas m'empêcher de les observer durant quelques secondes avant d'enfin jeter mon dévolu sur autre chose, entortillant machinalement mon collier de perles entre mes doigts. Quelqu'un d'autre qui aurait été à ma place en ce moment même n'aurait peut être pas été rassuré, peut même bien qu'une boule d'angoisse aurait déjà germé au fond de son estomac; mais ce n'était pas mon cas. Pourquoi ? Je ne savais pas vraiment, mais une chose était sûre, il y avait tellement d'objets bizarres au manoir que ceux des devantures de me faisaient ni chaud ni froid.

Les gens qui se baladaient par ici, c'était une autre affaire par contre. Ce n'était même pas qu'ils me faisaient peur -toucher un Winter pour vouloir lui faire du mal était un blasphème, j'étais donc moins en danger qu'eux- mais j'avais la réelle craintes que l'un d'en eux m'approchent, parce qu'ils avaient l'air tellement crades que je n'avais pas du tout envie d'être contaminée par ces repoussants personnages ! Quelle horreur !

Prenant donc soigneusement mes distances, je continuais ma petite ascension dans les allées, sans me soucier outre mesure du reste...
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Ambre Serana


Ambre Serana
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MessageSujet: Re: Les paillettes sont là où on ne les attend pas. [Ambre]   Les paillettes sont là où on ne les attend pas. [Ambre] Icon_minitimeJeu 9 Déc - 21:27

Les fêtes de Noël approchaient à grands pas. Il paraît que c'est l'évènement le plus attendu pas les sorciers et les moldus. D'ailleurs, si on mettait les pieds dehors on pouvait voir une cohue d'enfants accompagnés de leurs parents qui couraient dans les rues de Londres à la recherche du cadeau idéal. On aurait dit que c'était le plus jour de leur vie, comme s'ils ne recevaient jamais rien. Pour les parents par contre c'était moins drôle, ils souriaient et riaient autant que possible pour faire plaisir à leur fils, fille mais dès qu'il avait le dos tourné on pouvait les voir fixer le prix avec une lueur de désespoir dans les yeux. Ensuite leur enfant leur criait qu'il avait trouvé autre chose, et c'était reparti pour un tour. Cette vision s'accordait autant avec le monde sorcier et que le monde des moldus. Lorsqu'on mettait les pieds dans le chemin de traverse on ne voyait pas beaucoup de changement. Évidement, les objets vendus n'étaient pas les mêmes et les vitrines étaient mieux décorées mais la réaction de la majorité des gens étaient la même. Comme si, chaque année, ils redécouvraient la période «d'avant fêtes» et tout ce qui rentrait dedans. Pour ma part, faire la gosse aux yeux pétillants ne m'inspirait gère, je préférais largement rester chez moi et, si quelqu'un me demandait ce que je voulais pour Noël je lui tendais une liste que j'avais faite il y a peu de temps. Passer une après midi à Londres pour ça était ce que j'appelais une perte de temps, de toute façon toute la famille voyait ces périodes de fêtes du mauvais œil et je doutais qu'un de mes parents prennent la peine d'arrêter leurs habitudes ce ne serait qu'une heure pour m'accompagner lister ce que je désirais.

Pourtant, j'étais à Londres, chemin de Traverse, entourée d'une foule de monde qui se battait presque pour avoir accès aux décorations de Noël qui trônaient dans les vitrines. Je ne dis, c'est joli, très même mais quand on a en vu deux ou trois on a tout vu. C'était tout le temps la même chose, la neige qui tombait sans arrêt etc, on devenait vite blasé surtout que chaque année c'était aussi la même chose. Certains magasins se prétendaient originaux en voulant changer, chaque année leurs décorations mais à part une légère modification des couleurs je n'avais jamais remarqué une grosse différence. Il paraît pourtant que la modification de cette année était un «coup de génie» d'après une jeune femme blonde, d'environ la vingtaine qui se trouvait à côté de moi. Je choisis de ne pas lui dire ce que je pensais de sa modification mais plutôt d'essayer de me trouver un endroit plus calme où l'on puisse respirer normalement. Chaque année, j'étais étonnée de voir que personne ne tombait dans les pommes que ce soit dans ou en dehors des magasins, à cause de la chaleur qu'il y avait. On devait vaporiser une potion pour réussir à tenir le choc.

Je réussis à me frayer un passage entre deux hommes âgés qui s'échangeaient leurs idées de cadeaux pour leur petite fille. Je finis par atterrir entre deux murs dans un coin rempli de toiles d'araignées et de petites bêtes qui avaient établies leur nid dans le coin. Je savais où aller; à cette période de l'année il n'y avait qu'un endroit où l'on pouvait marcher sans se faire écraser les pieds : l'allée des embrumes. Petite on m'avait souvent répétée de ne pas y aller et surtout pas toute seule. Je n'avais jamais senti le besoin de désobéir et ça ne m'avait pas manqué, pour tout dire, j'avais alors un peu la frousse, une fois j'avais vu sortir de cette ruelle un homme complétement ivre qui terminait de ressortir les restes de son repas. Ça m'avait dégoutée. Pourtant quelques années plus tard j'avais mis les pieds dans l'allée des embrumes et ça ne m'avait pas énormément choquée. Pour une promenade de santé il y avait mieux certes, c'était miteux mais alors vraiment, si vous voulez un exemple la Tête de Sanglier à Pré-au-Lard à l'air d'un paradis à côté ce qui n'est pas peu dire. Pourtant c'était un endroit que j'appréciais pour les peu de fois où j'y avais mis les pieds. C'était calme et on pouvait facilement passer inaperçu et de là il y avait une multitude de choses qu'y s'ouvraient à nous. Bien sur il fallait faire attention, c'était un des endroits des -si ce n'est le- plus mal famés du monde.

Une fois que je pus reprendre ma respiration je me dirigeais tranquillement vers l'allée des embrumes. On se demandait pas pourquoi on l'avait nommé comme ça, elle était vraiment embrumée. C'était d'ailleurs un problème majeure qui faisait qu'on avait du mal à voir où l'on allait. Là bas, les vitrines n'étaient pas pleines de décorations, plutôt du genre à vous faire avoir la nausée si vous aviez la bonne idée de les fixer trop longtemps ou, pire, d'observer tous les petits détails et de vous demandez qu'est-ce que c'est. Pour avoir fait l'expérience une fois, il faut mieux éviter de le savoir. Je finis par me faufiler dans une ruelle parallèle, une de ses petites allées ou il peut tout vous arriver sans que personne ne s'en rende compte. La rue finit par tourner à droite en ne me laissant pas d'autres choix que de retourner dans l'allée principale sauf que le brouillard permanent de l'endroit me posait de sérieux de problèmes. Si une personne avait la bonne idée de passer pile à ce moment je n'aurais pas l'occasion de la voir arriver -et elle non plus- et il y avait donc des risques pour qu'on se fonce dedans. Évidement, lorsque je choisis de mettre mes pieds dehors c'est ce qui arriva.

Au début j'eus un mouvement de recul, persuadée que j'allais finir ma vie dans cette ruelle parce que j'étais tombée sur un fou. Mais je finis par voir la personne en face de moi. Une gamine. A tout casser elle devait à avoir onze ans; maximum douze. J'aurais pu profiter de la situation, après tout on était toutes les deux en fautes et j'étais la plus âgée mais sa tête me disait quelque chose, une élève de Poudlard sans doute. C'est là que ça me revint. Juste avant la rentrée ma mère m'avait annoncé qu'une Winter allait rentrer à Poudlard or les Winter ce n'était pas tout le monde. Elle m'apprit alors que cette jeune demoiselle s'appelait Millicient et elle accepta de ma fournir une photo d'elle après m'avoir dit qu'il ne fallait pas la maltraiter. La photo avait vite finie dans ma poubelle même si j'avais pris la peine de visualiser qui c'était, au cas où. Une chose est sûre j'étais prête à parier qu'elle n'avait pas l'autorisation d'être ici toute seule, elle avait l'âge de désobéir.

-Tu pourrais faire attention quand tu marches!, annonçais d'une voix sèche à la petite Winter.

Il n'était pas dans mes projets de la ménager. On n'était pas dans la société des adultes. On avait même pas seize ans, on n'était pas encore dans le même monde et je n'allais pas me laisser faire par une gamine de onze ans dont j'ignorais tout parce que sa famille était importante. Ce facteur rentrerait bien sur en compte dans mon jugement mais ce n'était pas le plus important.

-Que fait une Winter dans l'allée des embrumes?, demandai-je alors qu'un sourire sarcastique se formait sur mes lèvres.
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Millicent Winter


Millicent Winter
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MessageSujet: Re: Les paillettes sont là où on ne les attend pas. [Ambre]   Les paillettes sont là où on ne les attend pas. [Ambre] Icon_minitimeMer 15 Déc - 21:07

Oui bah ca ne cassait pas des briques. On pouvait dire que certains trucs foutaient à la la limite, un peu la trouille comme ces espèces de trucs verdâtres dont je ne voulais même pas connaître leur utilisation, mais sinon, ce n'était jamais rien que des trucs qui avait pris la poussière parce que personne n'en voulait. Donc ces objets récupéraient la poussière ainsi que les nombreuses toiles que les araignées tissaient dessus.
Bien sûr, il y avait les simples bibelots qui ne servaient à rien, mais il devait certainement et sans aucun doute en fait y en avoir d'autres avec des propriétés dont on ne soupçonnait même pas l'existence et des lors, ils devenaient plus dangereux. Mais comme j'étais une tête brulée, cela ne m'inquiétait pas plus que cela, tant que je n'y étais pas confronté. Mon courage avait des limites, mais là, comme je savais que je ne craignais rien, je pouvais déambuler en toute tranquillité même si c'était vrai que ce n'était pas non plus le plus rassurant du monde. La preuve, il y avait tellement de brume ici qu'on ne voyait même plus la couleur du ciel ainsi qu'à un mètre devant soi.

C'était comme ca que j'avais failli percuté ce clochard qui marchait à ma rencontre, la main tremblantes, et les ongles noirs, peut être dans l'espoir d'avoir un petite pièce. Je n'aimais pas les gens qui quémandait, après tout, il n'avait qu'à essayer de s'en sortir au lieu de survivre misérablement grâce à l'argent des autres. Bien sûr que j'avais une pièce en trop à lui donner... Nan mais ca va pas la tête ?! Comme si j'allais céder la moindre mornille à ce type... Il n'avait qu'à se débrouiller tout seul, il pensait que les Winter étaient là où ils en étaient aujourd'hui parce qu'auparavant ils avaient été comme lui ?! Ahahah, même pas en rêve ni même dans mes pires cauchemars ! Mais même en partant de tout en bas, on ne pouvait pas être autant au fin fond du trou noir que ce mec là. Que tout ces mecs d'ailleurs. Mais ce n'était pas mon problème, je n'en avais que faire. J'avais assez à faire de ma petite personne pour en plus de voir m'occuper de celle des autres !!

Quelque chose avait néanmoins attiré mon attention dans une des vitrines, si c'était encore possible de voir à travers. Un bijou. J'en avais déjà bien assez et je ne pouvais pas tous les porter en même temps, mais c'était comme ca et complètement maladif chez moi; telle un pie, tout ce qui brillait, j'avais l'envie folle de vouloir me l'approprier. Et en règle générale, j'arrivais à mes fins, seulement là, il y avait un hic : si je rentrai dans cette boutique, le vendeur finirait sûrement pas me reconnaître -oui c'était même sûr en fait- et informerait certaines personnes... qui n'avaient pas besoin de savoir que j'avais été ici. Une petite poussée d'adrénaline montait en moi à l'idée de me promener seule ici; comme on ne me refusait rien c'était un genre de grande première. Je pouvais aussi oser tenter le coup avec le marchand, mais je n'étais pas encore assez courageuse pour ca. Je me résignais bon gré mal gré et après un soupir exaspéré, je finissais par passer mon chemin.

Et bon sang qu'est-ce que c'était chiant de marcher à tâtons à travers les rues avec sans arrêt le doute de coincer son talon de chaussure dans une dalle un peu trop surélevée; ce qui accessoirement me faire trébucher et tomber. Inconcevable. Je regardais donc plus mes pieds qu'autre chose, ce que n'importe qui aurait pu comprendre, mais c'était à croire que certains justement ne le comprenait pas. Que voulez vous, tout le monde ne pouvait pas avoir ma logique !!

-Tu pourrais faire attention quand tu marches!


Les ruelles étant petites, la collision avait été inévitable et j'avais buté contre une autre personne ou plutôt cette autre personne m'avait buté dedans. C'était à moi de me plaindre dans cette histoire ! J'avais relevé la tête, outrée, en direction de la voix pour identifier le personnage. Oui, oui j'aurais eu mieux fait de la fermer, on ne savait pas ce qui pouvait m'arriver ici, après tout c'était peut être une âme mal attentionnée et ma dernière heure était peut être également venue, mais j'avais la bouche bien pendue. A ce moment là j'étais à des années lumières de penser que j'allais me faire attaquer.
Et puis en plus, ce n'était vraiment pas le cas, car même si le timbre de voix se voulait être imposant ce n'était jamais rien qu'une fille... parmi les autres filles. Pour le peu que j'y voyais, je me doutai qu'elle devait être plus âgée que moi sans pour autant avoir terminé ses études. En fait je n'en savais rien, mais j'émettais cette hypothèse parce qu'elle n'avait pas la carrure d'un adulte. Mais après, grande personne ou pas, on ne me parlait pas comme elle venait de le faire. Je bombais la poitrine, les lèvres pincées.

- Pardon ?! Mais c'est aux autres de libérer le passage quand je passe !


Nan mais. Elle se sentait pousser des ailes ou quoi ? Je levais légèrement le menton histoire de dominer un peu plus avec une petite lueur de défi dans le regard. De plus le brouillard commencait à se lever -enfin, c'était beaucoup dire- du moins suffisamment pour que je puisse identifier l'inconnue qui ne l'était pas tant que ca au final puisque je l'avais déjà croisé dans la salle commune des Serpentard et qu'elle était malgré tout assez connue dans le genre -même si c'était toujours moins que moi. On va dire que je niai pas la petite réputation qu'Ambre Serana avait réussi à se forger, cela ne voulait pas dire pour autant qu'elle dépassait ma notoriété et qu'elle avait le droit de me parler comme elle le faisait actuellement. D'ailleurs ca ne la gênait pas de continuer !

-Que fait une Winter dans l'allée des embrumes?


Ca quand même, c'était la meilleure. Comme si j'avais des comptes à rendre à cette fille ! Toutefois, au lieu de l'envoyer bouler vite fait comme j'aurais pu le faire avec quelqu'un d'autre, je gardais pour moi le dédain que j'avais à son égard.

- Ce que les autres n'osent pas faire comme tu l'imagines.

Des gens comme ca, il valait mieux se les mettre dans la poche dès le départ et puis, même si je me faisais une idée de telle ou telle personne d'un seul regard, j'attendais encore un peu avant d'émettre une jugement à son égard.
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MessageSujet: Re: Les paillettes sont là où on ne les attend pas. [Ambre]   Les paillettes sont là où on ne les attend pas. [Ambre] Icon_minitimeDim 19 Déc - 21:35

J'imagine qu'il aurait été plus sage que je me contente d'écraser les pieds de Millicient en lui lançant un regard qui voulait tout dire. Je n'avais que pu d'information sur la dernière arrivée à Poudlard de la famille Winter mais tout portait à croire qu'elle n'était pas la fille la plus sympathique qu'il soit. Premièrement elle avait atterri à Serpentard, pas qu'il n'y ait que des gens antipathique mais une grande majorité tout de même. Deuxièmement Millicient avait l'air outrée que je lui adresse la parole sans la respecter plus je suppose. Dans son malheur elle avait quand même de la chance de tomber sur moi, je ne préférais pas imaginer ce qui lui serait arriver si elle avait croisé un sorcier ayant des intentions plus ou moins néfastes envers la jeune fille. Je ne doutais pas une seule seconde qu'elle se croie capable d'affronter toutes ses situations, à son âge on se prenait aisément pour un demi-dieu avec des supers pouvoirs sous prétexte qu'on savait faire voler une plume. Ces gens là avaient tendance à oublier que c'était quelque chose de base et que ce n'était rien par rapport à ce que faisait leurs parents ou même tous les adultes. Mais non, pour eux c'était le top du top. Vous vous rendez compte faire voler une plume...Je crois que je peux dire que je n'ai jamais été aussi niaise, j'avais la chance d'avoir vécu mon enfance entourée de magie et je savais ce que l'on pouvait faire avec, j'avais donc conscience de mon niveau en cette matière pas comme d'autre même si techniquement la fille Winter aurait du le savoir. Mais Millicient avait peut-être grandi dans un tel cocon qu'on lui avait dit que, dès qu'elle aurait une baguette, elle ferait des miracles avec et deviendrait de loin la meilleure élève. J'avais déjà vu une situation semblable dans certaines familles de Sang-Pur dont les parents étaient persuadés que leurs enfants allaient devenir ministre de la magie ou autre (un titre peu valorisant d'ailleurs). Des fois ça marchait d'autre non, mais, soyons réaliste, tous les fils et fille de ne pouvaient pas avoir tous les postes élevés surtout que, pour la plupart, ils ne le méritaient pas. Mais laissons les parents à leur place de simple éducateur et revenons en à la petite fille âgée de onze à qui on avait l'air d'avoir fait la pire offense imaginable.

Millicient Winter avait ne faisait pas son âge, on lui aurait donné, sans la connaître, quelques années de plus, presque autant que moi. Presque heureusement parce que je n'aurais pas supporté qu'on lui donne le même âge que moi. J'avais trois ans de plus qu'elle et je le revendiquais. Pas question de me laisser marcher sur les pieds par une fille plus jeune que moi, je n'étais pas prête à un tel sacrifice pour les apparences, je tenais à mon statut d'aînée que j'avais avec Millicient et avec un minorité des élèves de Poudlard.

-Pardon ?! Mais c'est aux autres de libérer le passage quand je passe !, répliqua-t-elle alors ce qui me fit sourire.

Il était clair que Millicient avait l'impression que tout le monde devait s'écraser devant sa sur-puissance ou libérer les rues quand elle passait sauf qu'elle n'avait que onze ans et je connaissais peu de genre, Sang-Pur ou non, qui était près à ça. Pour ma part ce n'était pas le cas. Je respectais autant que je le devais les Winter mais pas la gamine devant moi. Je respectais mes aînés, elle devait en faire de même, en l'occurrence j'étais son ainée de trois ans c'est pourquoi son ton me déplut. Qui plus est je n'étais pas «les autres» -c'est extrêmement dévalorisant de se voir rattacher à un groupe de personne sans aucuns intérêts autre que d'être un exemple pour certaines théories fumeuses en règles générales. Bref, rien de bien réjouissant.

-Tant mieux, répliquais-je avec un sourire ironique avant de préciser le fond de ma pensée. Je ne fais pas partie des autres.

Autant qu'elle le sache pour ne pas qu'elle refasse l'erreur de croire que j'étais madame tout le monde. A Poudlard presque tous les élèves connaissaient mon nom grâce à mon titre de «Miss Serpentard». Millicient pouvait le nier tant qu'elle le voulait j'étais sûre qu'elle connaissait mon visage. D'ailleurs je ne voyais aucune raison pour qu'elle le nie mais sait-on jamais, certaine personne font des choses tout à fait illogiques sans que ça ne leur pose aucun problème. Chacun son truc. Personnellement je n'étais pas fan du loto et je préférais la logique au hasard. Les Serpentards sont connus pour être rusés, cela vient peut-être de là. J'en doutais fortement mais je n'étais sûre de rien après tout.

Alors qu'une lueur de défi apparaissait dans les yeux de la petite Winter je me demandai ce qui l'avait conduite ici. A moins d'avoir des envies suicidaires ce dont je doutais fortement je voyais mal ce qui l'avait mené ici. Je doutais qu'elle ait vu ou entendu parler d'un objet rare qu'on ne trouvait que dans l'Allée des Embrumes surtout que ce n'était pas le genre d'endroit où l'on pouvait trouvé l'objet rêvé pour une petite fille de onze ans. La seule hypothèse tenant la route tenait en un mot : curiosité. J'avais eu son âge, surement la même interdiction qu'elle qui me disait de ne pas aller dans la l'Allée des Embrumes, je pouvais comprendre cette motivation.

-Ce que les autres n'osent pas faire comme tu l'imagines.

J'imaginais une multitude de choses mais je n'allais surement pas les lui dire mais, une chose était sûre, si elle pensait pouvoir savoir ce que j'imaginais elle se trompait sur toute la ligne. Millicient pouvait être la sorcière la plus intelligente de tout Poudlard si cela lui chantait, il y a des choses qu'elle n'arriverait jamais à faire et ça en faisait parti. «Ce qui les autres n'osent pas faire», encore une fois, elle parlait des autres. Comme si elle était différente de tout le monde, où que tous le monde était pareil, que toutes les personnes faisaient la même chose en même temps.

-Se promener dans l'Allée des Embrumes, ou désobéir à leurs parents?

Je n'étais pas dupe une seule seconde. L'héritière des Winter ne devait pas avoir le droit de se promener là et encore moins toute seule dans un endroit comme celui là. C'était une manière de lui faire remarquer que je n'étais pas bête, que j'avais été éduqué selon les mêmes règles et que donc j'avais un avantage de taille sur elle. Ne jamais sous-estimer ses interlocuteurs, ça pouvait conduire à la catastrophe.
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Millicent Winter


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MessageSujet: Re: Les paillettes sont là où on ne les attend pas. [Ambre]   Les paillettes sont là où on ne les attend pas. [Ambre] Icon_minitimeMar 21 Déc - 18:42

Si on m'avait bien appris quelque chose c'était de me méfier de tout le monde quel que soit son statut, quelque soit son rang. Ce n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd, parce que je partais du principe qu'il ne fallait faire confiance à personne parce que ca pouvait toujours nous retomber dessus. Peut être ne vous en étiez pas rendu compte, mais j'étais quelqu'un de d'assez solitaire, même si j'étais toujours entourée d'amis. Pouvais-je les nommer en tant que tel ? S'ils étaient content de me compter dans leurs potes parce que ca faisait toujours bien lorsqu'on disait qu'on connaissait personnellement Millicent Winter, pour ma part, je ne me rappelais pas de la moitié des noms des gens avec lesquels je traînais. Pas besoin. A part peut être si j'avais un truc à leur demander, mais comme après tout on est jamais mieux servi que par soi même... Je détestais que les choses soient mal faites, alors je préférais autant m'en charger dans la limite du possible. Lorsque je n'étais encore pas trop paresseuse pour bien vouloir le faire...

Ce conseil s'appliquait donc encore plus ici qu'autre part, parce que jamais il ne me serait venu à l'idée de suivre quelqu'un qui me l'aurait demandé. Oh, non, je n'étais pas folle et je prenais encore mes jambes à mon cou, pas comme ces Gryffondor qui fonçaient toujours dans le tas sans réfléchir. Enfin, après ils faisaient ce qu'il voulait, je n'étais pas tellement regardante là dessus tant qu'on me foutait la paix, même si j'étais bien contente d'être à Serpentard comme le reste de ma famille, plutôt que dans l'une des trois autres maisons.

C'était pour ca que cette fille, Serana, elle avait beau faire partie des verts et argents et tout ce que vous voulez, pour rien au monde je ne lui aurais demandé de faire un bout de chemin avec elle si je n'étais pas certaine qu'elle était tout à côté de moi plutôt que dans mon dos. Cela ne m'aurait posé aucun problèmes sur le chemin de Traverse, mais soyons lucides, même le plus mignon de Poufsouffle pouvait vous lancer un sortilège par derrière dans l'Allée des Embrumes. Alors une personne aussi vicelarde que ceux qui peuplaient Serpentard... Ah ah ah, mais bien sûr !
Le seul truc qui m'intéressait chez cette fille, allant presque jusqu'à de la fascination de petite fille que j'étais encore même si cela ne se laissait pas voir, c'était son titre de Miss Serpentard. Je partais du principe que si Ambre avait eu ce titre, ce n'était pas pour rien et même si je mourrais d'envie de connaître la clé d'un tel succès car je voulais l'obtenir pour être encore plus célèbre que je ne l'étais déjà, je me gardais bien de lui poser la question. Je me contentai d'observer et le fait qu'elle soit là juste devant moi, c'était un peu comme une chance. Et quand il y avait un brin de chance quelque part il ne fallait pas se gêner pour être le premier à la saisir !!

-Tant mieux, Je ne fais pas partie des autres.

En tout cas, on ne pouvait pas prétendre que c'était l'humilité qui l'étouffait ! Elle n'avait pas vraiment tort puisque si elle était Miss Serpentard, ce n'était pas pour des cacahuètes. Mais elle n'était jamais plus rien qu'une Miss parmi les trois autres Miss, donc au final on en revenait au même. En conclusion, elle n'avait rien à dire pour sa défense ! Après, si elle était contente de le croire et de se bercer d'illusion c'était tant pis pour elle parce que lorsqu'elle retomberait les pieds sur terre la chute risquait d'être bien mauvaise. Un statut comme ca, on ne le gardait pas indéfiniment, il y aurait de nouvelles élections, une nouvelle fille élue -peut être moi ?!- et même si on se souviendrait de son nom les premiers mois elle redeviendrait vite une anonyme parmi les anonymes, son heure de gloire étant définitivement passée. Tandis que moi, on me connaissait déjà maintenant; et je ne doutai pas que ce soit encore le cas dans vingt ans, je n'avais donc aucun soucis à me faire là dessus !

J'haussai ainsi négligemment les épaules, ayant la bonté de lui laisser croire un peu plus longtemps aux beaux rêves qu'elle s'employait d'avoir puisqu'elle pouvait encore se le permettre dans un espace de quelques mois. Oui, ca aussi je pouvais dire que quiconque avait de l'ambition était dans le vrai et que c'était une qualité. Je voyais donc cette fille légèrement d'un autre œil car au fond, même si nous n'avions pas l'air d'avoir la même façon d'entrevoir les choses, au fond, nous aspirions toutes les deux au même but, et je ne pouvais qu'avoir -vraiment un peu- de sympathie à son égard. Après, je ne la connaissais pas plus que cela pour prétendre en savoir plus sur elle.

-Se promener dans l'Allée des Embrumes, ou désobéir à leurs parents?

Comme là par exemple, ca ne me donnait pas envie d'en apprendre plus sur sa personnalité, et j'avais presque envie de prendre mes cliques et mes claques, mais mon obstination dans ce genre de situation avait le dessus. J'avais bien envie de lui rire au nez, même si je ne le faisais pas à cause de mon minimum de bonne conduite. A moins d'être en Septième année et ainsi donc d'être majeure, les gosses comme nous, riches ou pas, nous n'avions pas le droit d'être ici sans adulte, même si certains d'entre nous, nous nous le donnions. Et bien qu'elle semblait plus âgée que moi, je doutai qu'au final elle soit si vieille que ca, alors dans ces cas là, il valait mieux faire profil bas ! Mais enfin, puisqu'elle voulait jouer à ce petit jeu, je ne disais pas non non plus quant à ma m'amuser un peu.

- Tu connais déjà la réponse. Et qu'elle n'aille pas prétendre le contraire parce qu'elle aurait été franchement de très mauvaise foi, et même si cela ne m'aurait pas étonnée, elle baisserait tout de suite dans mon estime. Les deux.

Car oui, tout ces élèves bien propres sur eux -pas toujours en fait- n'osaient pas prendre de risques; du moins dans la limite du possible, parce que je savais pertinemment que je n'étais pas courageuse au point de tenir tête à un type mal attentionné qui traînerait dans l'Allée des Embrumes à cette heure ci. Car après on en revenait toujours à ces rouges et or. Moi, je n'appelais plus ca du courage à ce stade là, mais de la folie de vouloir jouer avec le feu comme ca. Avoir de l'adrénaline était une chose, mais mourir de stress en souhaitant dépasser ses limites, non merci !

- Tu es déjà venue ici auparavant ? Je doutai qu'elle réponde, je savais à quoi m'attendre, mais passée la surprise et la colère de se faire rentrer dedans, je ne voyais pas en quoi je voudrais avoir de l'animosité à son égard, ce qui n'était pas le cas alors que je lui posais cette question. Drôle de lieu pour taper la causette, certes, mais ca, c'était bien le cadet de mes soucis !!
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MessageSujet: Re: Les paillettes sont là où on ne les attend pas. [Ambre]   Les paillettes sont là où on ne les attend pas. [Ambre] Icon_minitimeMer 22 Déc - 17:40

Appelez ça comme vous voulez, moi j'appelle ça l'idiotie. On pouvait avoir la réputation qu'on voulait, l'argent qu'on voulait, la classe, les amis, la famille qu'on voulait si on se faisait tuer dans l'Allée des Embrumes on ne valait pas mieux que les rats qui peuplaient les égouts. Autant dire que ce n'était pas très reluisant. Mais enfin, si Millicient se faisait malencontreusement tuer ça ne ferait ni chaud ni froid, ce n'était pas mon amie ni mon ennemie, sa vie m'importait peu. Évidement ça choquerait toutes les familles de Sang-Pur mais bon, c'était comme tout ça finirait par passé et Millicient serait vite oubliée -sauf par ses parents bien sur. Non pas que je tienne à sa mort, elle ne m'a encore rien fait, mais c'est seulement pour dire qu'elle m'indiffère totalement. Pour le moment, elle n'a que son nom de famille, même pas son nom complet. Si quelqu'un parle de Millicient Winter on lui demandera «Winter? Comme les Sang-Pur?» mais il ne s'écrira pas qu'il voit très bien de qui on parle parce qu'elle est encore inconnue du monde. Avant que mes parents ne me montrent une photo d'elle j'ignorais moi-même qui elle était, à quoi elle ressemblait et ça ne remontait pas à bien longtemps. Mais enfin, si ça pouvait lui faire plaisir de se croire le maître du monde pourquoi pas! Après tout ce n'était pas mon problème tant qu'elle n'avachissait pas mon espace vital. Enfin je dis ça mais je n'ai pas, à proprement parler, d'espace vital, d'ailleurs je n'ai jamais supporté les filles qui en ont un, comment elles font pour le définir? Je me suis toujours posée la question mais je n'ai jamais trouvé de réponse. Ça devait être un truc du genre, trois pas à gauche, quatre à droite. Un truc légèrement débile qui ne servait à rien mais tant pis.

Millicient haussa négligemment les épaules ce à quoi j'en déduis qu'elle portait autant d'importance à moi que moi à elle ce qui n'était pas plus mal. Au moins, on se comprenait et on n'allait essayer de tuer l'autre dans une ruelle du moins je l'espérais même si je la voyais mal m'assassiner. Qui plus est, pourquoi ferait-elle ça? Plaisir malsain? A voir. Pour l'instant, il n'était heureusement pas question de tuer quelqu'un, on était juste en train de parler de notre rencontre fracassante où elle avait eu la bonne idée de me rentrer dedans d'après ma version et où j'avais eu la bonne idée de lui rentrer dedans d'après sa version. On était pas tout à fait d'accord là dessus mais bon, je ne comptais en faire une affaire d'Etat tout de même et j'espère que la petite Winter était d'accord avec moi sur ce point parce que je n'avais aucune envie de perdre mon temps pour ça. Il était logique qu'on ne soit pas d'accord, déjà parce qu'on était toutes les deux dans l'âge -et surtout elle- où l'on croire que l'on avait toujours raison. On croit que tous les autres sont des incapables -ce qui est partiellement vrai d'ailleurs- et qu'on est la personne la plus intelligente, belle etc du monde. C'est quelque chose d'incroyable.

-Tu connais déjà la réponse. 

Bien sur que oui je la connaissais, d'où ma question. Je voulais voir si Millicient aurait eu le mauvais réflexe d'essayer de me rouler. Ce n'était pas le cas et c'était un bon point pour elle d'autant plus que je n'étais pas naïve et qu'elle aurait eu du mal, dans le cas contraire, à me faire avaler ses salades. Par contre elle savait aussi, logiquement, que je n'étais pas non plus censée aller dans l'Allée des Embrumes, enfin plus ou moins puisque mon père n'avait pas jugé bon de me le redire, comme si il avait levé l'interdiction. En réalité il avait juste pensé que c'était logique, que je savais très bien -là il n'avait pas tort- que je ne devais pas y aller. Sauf que je suis comme les autres sur ce point, il faut me redire ce genre d'interdiction sinon je fais comme tout le monde, je les brave.

-Les deux.

Si je connaissais la réponse pourquoi me la préciser? Il y avait des gens vraiment pas logiques! Mais enfin je suppose qu'ils n'ont pas choisis d'être aussi bête et que je devrais plutôt compatir à leur sort au lieu de me plaindre d'être fasse à une de ses créatures qui ne réfléchissent pas correctement. Sauf que vous comprenez, compatir, c'était beaucoup me demander. Je pouvais faire une multitudes de chose comme crier, me plaindre et même faire la cuisine mais pas compatir. C'était quoi compatir? Faire preuve empathie? Je vous rassure, il m'arrive de faire preuve d'empathie -il paraît que ceux qui n'y arrivent pas sont les psychopathes, sans façon merci. Enfin, de toute façon là n'était pas la question.

-Tu es déjà venue ici auparavant ?

Bon elle était gentille mais je n'avais aucune envie de me mettre à discuter avec elle. Seulement je voyais mal comment je pouvais éviter la question sans faire preuve d'une très grosse impolitesse. Bon de toute façon répondre non, ne me tuerait pas parce que ce n'était pas une honte et que ça ne me demandait pas beaucoup d'effort. Un seul petit mot qui ne m'userait que très peu de salive. La curiosité de Millicient serait d'ailleurs récompensée. Elle serait même surement déçue mais bon pour ce que ça me faisait..ce n'était pas comme si j'accordais de l'importance à la vision qu'elle avait de moi.

-Non.

Etait-il possible de faire plus laconique? J'en doutais fortement. Ce simple petit mot était très compréhensible et si Millicient commentait l'erreur de croire que c'était une invitation à bavarder elle allait très vite être détrompée. Parler n'était déjà pas, en temps général, mon passe temps préféré mais alors en plein milieu de l'Allée des Embrumes c'était encore pire. On aurait été dans un café avec des petits biscuits et tout encore ça pouvait passer mais là..non, c'était banni. Je n'étais pas complètement folle tout de même et puis bon, je tenais à ma réputation et ça aurait tout foutu en l'air si jamais, par tous les hasards, quelqu'un avait la bonne idée de passer dans cette rue.
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MessageSujet: Re: Les paillettes sont là où on ne les attend pas. [Ambre]   Les paillettes sont là où on ne les attend pas. [Ambre] Icon_minitimeJeu 23 Déc - 20:11

J'étais ce genre de personnes qui se lassait vite de ce qu'il avait. On m'offrait la plus belle poupée, celle que j'avais réclamé pendant plus d'une semaine, je me jetais dessus, la serrais dans mes bras, lui peignais les cheveux, exigeais d'autres vêtements pour avoir un plus grand éventail de choix pour l'habiller, et puis, en l'espace de quelques jours, je ne trouvais plus du tout amusant de pouponner pareil objet. Alors je l'abandonnais dans le coin des jouets devenus inutiles, et immédiatement, j'en demandais un autre, un que j'aurai également repéré dans la vitrine d'un magasin. C'était un cercle vicieux et sans fin, mais toute ma famille marchait au pas et c'était devenue une habitude pour tout le monde. La routine comme disent certains, et ce n'était pas près de changer. Comme si cela avait pu traverser l'esprit d'un quelconque membre de ma famille de toute façon.

- Non.

Et bien là c'était un peu ce qui venait de se passer dans le sens où maintenant que j'avais vu à quoi ressemblait l'Allée des Embrumes, je trouvais que ca ne cassait pas des briques. Il n'y avait pas de choses assez brillantes pour attirer mon oeil, et puis les têtes réduites qu'on exhibait fièrement dans les devantures, moi, je trouvais tout à fait répugnant. Qui pouvait bien acheter des horreurs pareilles ? C'était dans ces moments là que je me rendais encore plus compte à quel point les gens avaient mauvais goût.

Et puis cette fille, Ambre Serana, elle pouvait être jolie, Miss Serpentarde, Miss Univers aussi si elle le voulait, pour moi ca ne changeait rien au fait qu'elle avait l'air d'être l'une des personnalités les plus chiantes de la maison des verts et argents et pourtant, je me demandais bien comment elle faisait pour battre les petites pleurnichardes sur lesquelles je tombais continuellement chaque jour. A part son rang, je ne trouvais rien de plus intéressant à remarquer chez la blonde, et en fait quand on l'observait plus en détails, on voyait qu'elle était très commune après tout et que c'était seulement grâce à son titre qu'elle avait prit le parti de se pavaner devant les autres élèves. Sinon, elle n'était pas grand chose et là encore je m'interrogeai : comment avait-elle réussi à se hisser jusque ici alors qu'elle n'avait aucun charisme ?! Les gens élisaient n'importe qui de nos jours. On pouvait en venir à parler du ministre de la magie à ce compte là, mais ce n'était pas le problème.

Alors que moi, moi, je n'avais pas besoin d'un sobriquet pour être déjà connue par la plupart des élèves de l'école si ce n'est tous, mais j'avouais que si je pouvais un jour être à la place de Serena, bien sûr que ca ne me déplairait pas. Cela me permettait au contraire d'ajouter une nouvelle victoire à mon palmarès déjà bien rempli malgré mon âge encore assez jeune. On ne démarre jamais assez tôt après tout !

Certes, c'était une façon de dire d'une façon claire nette et précise de répondre à ma question, mais ca n'engageait pas à poursuivre la conversation, déjà pas très palpitante avant. Je pouvais encore tenter une nouvelle approche après tout, mais en même temps, vu la bonne volonté que Serana mettait dedans, ce ne me donnait pas tellement envie de poursuivre non plus. Je n'étais pas de ces gens qui insistent pour briser la glace; soit disant parfois ca marchait, mais moi, je n'avais ni le temps ni la patience de me pencher sur le cas de la Serpentarde. Elle ne voulait pas faire d'efforts, et bien ca marchait dans les deux sens, je ne le souhaitais pas non plus, surtout que l'intérêt passé, elle n'était plus rien qu'une de ces autres poupées que je laissai à leur triste sort. Après, je la respectais c'était vrai, ou plutôt autant que c'était possible pour une personne pour moi, et tant qu'elle ne venait pas me chercher des poux, je m'en foutais de sa personne. Je n'aimais juste pas qu'on marche sur mon terrain.

Enfin bon, j'avais aussi autre chose à faire que de pester contre elle tout l'après midi car je n'avais pas de quoi la détester, comme je m'employais si bien à le faire avec les gens que je ne pouvais pas voir en peinture. Et une fois qu'on prenait le coup, c'était tellement facile de mépriser quelqu'un. J'étais passée maître en la matière et je n'en étais pas à mon coup d'essai.

- Mmm... j'acquiesçais vaguement puis je faisais un mouvement vers l'avant pour lui montrer je n'allais pas prendre racine ici. Je m'en vais, toi aussi ?

Si oui, je pouvais lui proposer de faire un bout de chemin avec moi du moi jusqu'au chemin de Traverse et si elle voulait continuer de flâner dans cet endroit lugubre, grand bien lui fasse, je n'étais pas cinglée au point de rester ici jusqu'à ce que la nuit tombe. Après, je n'avais pas peu non plus de faire le chemin du retour toute seule puisque j'avais déjà fait l'aller. C'aurait été totalement stupide de ma part. Après elle pouvait déceler ce qu'elle voulait dans ma proposition parce qu'il y avait des personnes de mauvaises intentions partout, même si une petite fille de mon âge n'était pas vraiment menacante -mais méfiez vous des apparences- mais comme elle n'était pas très aimable, j'étais en train de me demander si je n'aurais pas eu mieux fait de me taire car si c'était pour avoir une porte de prison en guise de partenaire, même temps temps de dix minutes, autant dire que cela allait durer une éternité.

C'était étrange de voir à quel point selon l'activité que nous étions en train de faire comme les minutes pouvaient devenir d'abominables heures, notamment lorsqu'on s'ennuie. Et je m'ennuyais parfois beaucoup à Poudlard surtout pendant les cours, alors si en plus quand j'avais l'occasion de passer du bon temps c'était la même, non merci !
Et puis justement, c'était toujours lorsque je m'amusais au milieu de mes congénères qui prenaient grand plaisir à écouter toutes mes passionnantes histoires que c'était déjà le moment du couvre feu. Les sorciers savaient faire bien des choses, mais ils n'avaient pas encore trouvé de solution pour stopper le temps.
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MessageSujet: Re: Les paillettes sont là où on ne les attend pas. [Ambre]   Les paillettes sont là où on ne les attend pas. [Ambre] Icon_minitimeDim 26 Déc - 11:38

Le monde est morne et plat. On me l'a souvent répété, mettant l'accent sur le fait que chaque jour était la copie conforme de celui d'avant. En un sens ses personnes n'avaient pas torts, tous les jours on se levait et presque tout le temps à la même heure, tous les soirs on se couchait, on avait tous trois repas par jours etc. C'est ce que l'on appelait communément la routine. Est-ce que cela rendait pour autant le monde morne et plat? Pour tout avouer je n'en avais aucune idée. D'un côté et de l'autre non. Je suppose que c'est le genre de question que l'on pourrait qualifier de philosophique, un truc complètement idiot et moldu je précise, la philosophie. Quand ils remarquent qu'ils ne sont pas assez intelligents pour trancher ils disent que c'est une question philosophique, une bonne excuse en vérité. Pour ma part je ne considère pas que je ne suis pas assez intelligente juste que j'ai aucune envie de creuser la question. Ce n'est pas pour rien que j'ai atteri à Serpentard et non Serdaigle enfin je l'espère parce que je me vois mal finir ma vie dans une bibliothèque entourée de vieux livre poussiéreux. Sans façon. Un jour ça passait, une semaine encore pourquoi pas mais toute une vie non.

Autour de nous, quelques personnes se promenaient dans l'Allée des Embrumes. Ils ne faisaient pas attention à nous et ils marchaient d'ailleurs, tous, d'un pas assez rapide. Ils n'avaient pas l'air de chercher quelque chose pour les fêtes à moins que leurs fêtes se résument à un verre d'alcool et des objets assez louches. La brume environnante n'avait pas l'air de vouloir disparaître; bien au contraire il me semblait qu'elle était de plus en plus épaisse -j'étais restée trop longtemps dans cet endroit ça je ne voyais plus normalement. La brume n'était pas, en elle-même quelque chose d'inquiétant, elle n'était qu'un facteur aggravant. Le fait qu'une personne puisse surgir dans notre dos sans qu'on l'ait vu -à cause de ladite brume- c'était tout autre chose. Je n'étais pas pour autant stressée, je suppose que je ne me rendais pas vraiment compte de la situation, à quel point elle était «à risque» mais cela valait sans doute mieux. Dans quelques jours, on allaient passer Noël, chez nous en famille bien au chaud devant un grand feu de cheminée. Un immense buffet trônerait au centre de la pièce qui serait remplie de monde. Pour Noël, tous les Serana et autre du même sang mais pas du même sang seraient présents pour fêter comme il se doit Noël. En fait, c'était juste une occasion de se retrouver tous ensemble, pour rester en bonne relation avec les autres membres de la famille et surtout -il ne fallait pas se leurrer- ceux qui avaient le plus de pouvoir. Après il y avait les « cadeaux » qu'enfants, nous attendions tous mais avec l'âge ça devenait de plus en plus banal. On recevait en gros la même chose chaque année de la même personne et rien de bien importants, il faut dire que, dès qu'on voulait quelque chose, quelque soit la période de l'année on nous l'offrait alors Noël.. Mais c'était une tradition. Personnellement, j'aimais bien Noël mais ce n'était pas non plus l'évènement de l'année. Vous comprenez, c'était sympa une fois dans l'année mais après a devenait vite énervant. Et puis..pfff..de toute façon, ce n'est qu'une fête parmi tant d'autre. Le hic à Noël c'est que tout le monde reçoit quelque chose pas comme lors de notre anniversaire où nous sommes les rois de la journée, c'est pour ça que Noël ne vaudra jamais mon anniversaire. Mais enfin, pour le moment je me contentais de ce que j'avais, enfin de ce que j'allais avoir puisque pour l'instant j'étais dans l'Allée des Emrbumes en compagnie de Millicient Winter.

-Mmm... , commença Millicient en esquivant un pas vers l'avant histoire de me montrer qu'elle n'avait aucune envie de passer sa vie ici ce qui n'était pas plus mal. Je m'en vais, toi aussi ?

Évidement que je m'en allais. Cet endroit allait finir par me donner la nausée. D'accord, je le reconnaissais, quand on y mettait pour la première fois les pieds on pouvait le trouver attractif voir fascinant mais il ne nous fallait pas longtemps pour comprendre qu'à part l'adrénaline que nous procurait le danger quasi permanent cet endroit n'avait rien d'extraordinaire. Je ne dis pas, il fallait sans doute y aller une fois dans sa vie sinon on avait toujours cette maudite curiosité et puis, elle avait sa petite réputation l'Allée des Embrumes mais, franchement, pas de quoi y passer. D'un autre côté, j'avais cherché le calme et je l'avais trouvé c'était un bon point et, si un jour il me prenait l'envie de faire du commerce d'objets louches, je savais maintenant où aller mais je doutais que cela arrive.

Je suppose que Millicient aimait autant cette endroit ou même moins que moi. C'était assez logique, je doutais qu'on puisse vraiment l'apprécier à moins d'être une crapule des bas quartiers. La petite Winter pouvait être une peste ou tout ce qu'elle voulait à onze ans elle n'était en âge de prétendre être une crapule. D'ailleurs, franchement il fallait mieux pour elle qu'elle n'en soit jamais une puisque, de un, elle déshonorerait toute sa famille et, de deux, elle gâcherait lamentablement toute sa vie. Bon après, je dis ça je ne dis rien, elle faisait ce qu'elle voulait de sa vie, pour ma part je visais une carrière plus...haute disons. Finir ma vie dans l'Allée des Emrbumes à voler leur bourse à tous les passants ne m'inspiraient pas vraiment. Je savais ce que je voulais, une grande et belle maison, une famille peut-être, surement connaissant mes parents qui devaient déjà songer à me marier et, de l'argent qui coulait à flot. Comment et pourquoi c'était une autre histoire et j'avais encore du temps devant moi avant d'y penser sérieusement. Le tout, c'était d'avoir un but et ce but je l'avais. Le tout c'était maintenant d'y arriver ce qui n'était pas mince affaire mais enfin, j'avais de l'ambition et des moyens pour y arriver.

Si j'avais été en compagnie d'une autre personne que la petite Winter je serais peut-être restée pour «explorer» l'endroit, avec Aurore par exemple. Mais je me trouvais avec Millicient et ce n'était pas la personne que j'appréciais le plus et comme j'étais dans un endroit que ne m'enchantait gère j'allais partir, vite fait bien fait comme on dit. En laissant derrière moi le moins de traces possible de ma venue, imaginez que mon père passe par là et qu'il trouve mon écharpe alors que je venais justement de me plaindre parce que je l'avais perdue et bien j'étais dans une mauvaise situation. Très mauvaise d'ailleurs. Alors, au choix, je préférais ne rien perdre et surtout qu'il ne trouve rien parce que, connaissant mon père, il allait peut-être aller jusqu'à embaucher quelqu'un pour me surveiller et ça ne me plairait pas du tout.

-Oui, commençais-je en avançant à mon tour d'un pas. J'aurais bien dit autre chose pour qu'elle ne pense pas que j'étais laconique mais là, sur le coup je ne voyais pas franchement ce que je pouvais dire d'autre. L'idée de me retrouver dans le chemin de Traverse ne m'inspirait pas non plus à vrai dire mais ça ne pouvait pas être pire que dans l'Allée des Embrumes même si on était toujours plus au calme qu'avec la foule de sorciers agglutinés près des vitrines dans l'espoir de trouver LE cadeau merveilleux. Lamentable.
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Millicent Winter


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MessageSujet: Re: Les paillettes sont là où on ne les attend pas. [Ambre]   Les paillettes sont là où on ne les attend pas. [Ambre] Icon_minitimeVen 31 Déc - 14:46

Et si je me faisais prendre ? C'était la question qui revenait maintenant dans ma tête, sans que je puisse pour autant me dire que c'était du sérieux. Un autre élève de mon âge, à ma place, aurait pu avoir les chocottes en supposant bien sûr qu'il ait déjà réussit à venir jusque là. Car malgré tout, il y avait toujours l'angoisse de se faire prendre par un de ces parents, ou alors un ami de la famille qui les mettrait au courant. Pour résumer, c'était un mauvais quart d'heure qu'ils allaient devoir passer, car il était de notoriété publique qu'aucun enfant ne pouvait entrer dans l'Allée des Embrumes sans se faire gronder à la sortie. Et comme la plupart -pas tous- ce faisaient prendre, le problème était vite réglé. Je n'échappais donc pas à la règle, avec quelques petites différences toutefois; si on me trouvait ici, certainement que j'allais me faire engueuler car une Winter là dedans, ce n'était pas pour faire une bonne réputation et j'aurais aussi certainement droit à une punition. Ca donc, c'était dans les faits, parce que dans la réalité, j'allais avoir des réprimandes mais qui seraient bien vites essuyées grâce à mon regard de cocker à chaque fois que je prévoyais une tempête, et pour ce qui était du reste, je n'étais jamais punie; je passais toujours entre les mailles du filets grâce à divers astuces que je n'allais pas énumérer ici; c'était mes techniques, pas celles des autres !

Mais bon, là je ne donnais quand même pas cher de ma peau, même si pour le moment ca ne m'inquiétait pas plus que ca. Nous verrions bien le moment venu, et comme il n'était pas encore venu justement, tout allait pour le mieux. Je n'étais pas du genre à m'angoisser pour du beurre, en fait la seule chose qui pouvait m'inquiéter à la limite s'était mon verni qui serait susceptible de s'écailler, ce qui était d'ailleurs in envisageable au passage. Rien que d'y penser d'ailleurs ca avait de quoi me foutre des frissons dans le dos, plus que le lieu lui même aurait du m'en faire. Ne cherchez pas de logique là dedans, parce qu'il n'y en avait pas.

Cela étant, comme on l'a déjà fait remarquer plusieurs fois, ce n'était pas l'endroit idéal pour prendre le thé et badiner de tout et de rien pendant des heures. C'est avec évidence à présent que je voyais se dessiner devant moi la salle commune des Serpentard, lieu beaucoup plus accueillant, et pièce dans laquelle j'allais pouvoir vanter mes derniers exploits à la rentrée, après les fêtes de fin d'année. Ca ne voulait pas pour autant dire que j'allais parler de mon escapade dans l'Allée des Embrumes; en fait, là aussi, il valait mieux pour moi que je ne dise rien si je ne voulais pas qu'une de mes nombreuses ennemies -des filles jalouses pas vraiment belles, qui mourraient d'envie d'être à ma palce- aillent répéter tout et n'importe quoi à d'autres personnes qui n'avaient pas franchement besoin de savoir ca.
Maintenant que j'y pensais, Ambre, qu'est-ce qu'elle allait faire de tout ca ? Je ne la connaissais pas assez pour prétendre qu'elle ne dirait rien et je ne lui faisais pas confiance pour un sou parce qu'après tout, elle aussi pouvait tout aussi bien cafter, même si au final, je ne savais pas si ca lui apporterait grand chose. C'était pour ca qu'il y avait de grandes chances pour qu'elle la boucle, et puis, les Serpentard avaient beau avoir une sale réputation dans le genre, je doutai que Miss Serpentard elle même apprécie qu'on sache qu'elle se trouvait également dans ce lieu sordide. Donc là aussi, c'était réglé d'avance.

Je ne prévoyais pas de m'encroûter ici dans tout les cas ce qui m'avait laissé une nouvelle occasion de relancer la conversation -ou du moins un semblant- avec Ambre Serana. Après tout, on ne savait jamais et elle pouvait considérer, que sur ce coup, j'étais très généreuse. C'était sa chance, après, si elle ne la saisissait pas lorsqu'il le fallait, c'était tant pis pour elle; ca n'allait pas m'empêcher de dormir ce soir. Je lui jetai un regard en biais.

- Oui.

Ca c'était fait, et je n'étais pas du genre à insister même si jamais bien parler en règle générale. Mais si elle ne se forçait pas, ce n'était pas qui allait la forcer, alors finalement, elle pouvait bien faire comme bon lui semblait. J'hochai la tête rapidement sans dire un mot et c'est ainsi donc que l'une comme l'autre, nous reprenions notre route.

Le chemin de Traverse devait être encore tout aussi plein à cette heure ci, même si je n'avais pas de montre pour dire exactement l'heure qu'il était, et il était impossible d'en dire plus avec le brouillard qui régnait en maître ici. Il ne devait pas s'être passé autant de temps que cela, mais peut être suffisamment pour se dire que la nuit n'allait pas tarder à arriver elle aussi dans le monde des sorciers. Il ne faisait déjà pas bien chaud, mais plus j'avançai, plus j'avais l'impression que le vent avait l'air de plus en plus glacial. Etait-ce à cause de l'endroit, je n'aurai su le dire, mais en tout cas même avec ma grosse cape je sentais l'air passer à travers le vêtement.
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Ambre Serana


Ambre Serana
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MessageSujet: Re: Les paillettes sont là où on ne les attend pas. [Ambre]   Les paillettes sont là où on ne les attend pas. [Ambre] Icon_minitimeJeu 6 Jan - 18:23

Franchement, pourquoi est-ce que je me serais caser la tête à dire une longue et belle phrase alors qu'un mot suffisait? Pourquoi? Certes, ça aurait été plus poli, je ne dis pas mais à quoi bon? Millicient pouvait se plaindre autant qu'elle voulait à ses parents elle se ferait tout autant engueuler que moi. Il suffisait qu'elle accorde le verbe être à la première personne du singulier qu'elle l'associe avec « Allée des Embrumes » et c'était fini. J'imaginais très bien la scène, le père faisant semblant d'être énervé la mère presque en larme parce que sa fille avait pris des risques et le tout se passerait dans une pièce fermée sans aucun témoin. Une scène de famille par excellence. Si il y a bien une chose que je déteste c'est les scènes de famille, surtout chez nous. On est tous les trois autour de la table, dans un silence de mort avant que mon père ouvre la conversation. Le débat devrais-je dire bien qu'au début cela ressemble plus à un monologue qu'autre chose. On essaye tous d'oublier l'absence de mon frère qui plus est, cela rend le moment très difficile. Mon père commence par un sermon, comme quoi j'ai désobéi ou je ne sais quoi, j'ai l'habitude depuis je le laisse parler sachant qu'il va bien finir par s'arrêter un jour. Et là le débat commence, enfin l'interrogatoire qui se transforme assez vite en débat. Inutile de préciser que je perds toujours, mais mon père trouve que j'argumente bien, c'est déjà ça surtout qu'il est avare de compliments. Il n'empêche que, si mes parents découvraient cette petite virée dans l'Allée des Embrumes je n'étais pas en meilleure posture que Millicient. Si ils étaient intransigeant sur quelque chose, c'était bien ça.

On avançait assez lentement, sans doute pour éviter de se prendre un inconnu, avec tout ce brouillard on n'était jamais sûr de où l'on mettait les pieds. Et tout cela dans le silence le plus parfait. Je n'avais rien à dire et elle non plus. C'était aussi impoli si ce n'est plus que mon oui mais Millicient n'avait pas l'air d'avoir plus envie de parler que moi ce qui n'était pas plus mal. Je pouvais très bien tenir une discussion que l'on pourrait appelé forcée avec elle, on pouvait discuter poliment sans montrer de réel intérêt pour ce que nous disions mais ça n'aurait rimé à rien à part à faire bien. Je n'étais pas contre faire bien mais dans le cas présent c'était trop superficiel, puéril. Il fallait savoir s'adapter dans la vie et il fallait, en ce moment même, que Millicient et moi, nous nous adaptions à la situation. C'était tout simple presque trop d'ailleurs. Je suppose que c'est parce que nous ne résonnons pas encore comme nos parents. Eux se seraient mis à parler normalement comme si c'était logique, parce qu'ils avaient toujours fait comme ça et qu'ils étaient capables de le faire en n'importe quelles circonstances. D'un côté c'était formidable, de l'autre c'était horrible. Ils réagissaient comme des robots qui avaient été programmés pour parler n'importe où et n'importe quand lorsqu'ils étaient en présence d'une autre personne. Ça avait de quoi faire peur je le reconnais, pour ma part j'aurais donné tout ce que j'avais pour ne pas ressembler à de simple machine plus tard. Évidement ils étaient plus que ça, ils étaient capable de réfléchir certes mais même ça, on avait, disons formaté, leur pensées. Ils pensaient comme leurs parents avant eux pensaient et surtout comme ils leur avaient appris, on pouvait remonter très haut comme cela. Voir la source, était par contre très difficile. Qui avait été le premier à penser comme cela? Pratiquement toutes les familles de Sang-Pur résonnaient de la même façon. Moi même j'en avais les bases. Je croyais d'ailleurs avec ferveur en ces bases, haïr les Sang-de-Bourbes et Traître à leur Sang pourtant j'étais consciente que, si je n'avais pas été éduqué selon ses principes je ne suivrai sans doute pas cette ligne de conduite. Si mon frère n'avait pas été un cracmol.

Mon raisonnement, mes pensées, tout partait de là. Je ne m'étais pas engagée dans les Purgateurs par hasard, parce que ça suivait mon éducation et autre -certes au début c'était la raison majoritaire- mais parce que j'en voulais à tous les Sang-de-Bourbes existant sur la terre d'avoir volé la magie de mon frère. Ils n'en avaient pas le droit! Lui, il avait toutes les qualités du monde alors qu'eux..rien. C'était la raison de ma haine envers les Sang-Impurs. Bon, ce n'était pas le moment de commencer à m'énerver contre des personnes qui n'étaient pas présentes. Surtout dans l'Allée des Embrumes il fallait mieux rester calme en toutes circonstances, on ne savait pas ce qui pouvait nous tomber dessus. En fait, il fallait mieux ne pas savoir ce qui pouvait nous tomber dessus bien que même les pires scénarios du monde seraient loin de la vérité. Je ne dis pas, il est tout à fait possible de se balader dans l'Allée des Emrbumes sans se faire tuer au coin d'une ruelle, encore heureux, mais il y avait un pourcentage de chance de se faire agresser ou autre plus élevé que dans le Chemin de Traverse par exemple et les agressions étaient, en règle générale puisque là encore ce n'était qu'une hypothèse, plus violentes que dans d'autres endroits. C'était donc un endroit potentiellement plus dangereux bien qu'en y restant juste quelques minutes le risque d'avoir un accident était moindre.

Nous finîmes par arriver au Chemin de Traverse, à l'endroit où il commence et où se finit l'Allée des Embrumes, nous avions encore les pieds dans la brume, dans cet endroit mal sain où nous avions toutes deux trouvé un certain réconfort si je puis dire, ou tout du moins, où nous l'avions cherché. Pour ma part, je cherchais le calme et je l'avais trouvé, pas longtemps, pas dans le meilleur endroit qu'il soit mais je l'avais tout de même trouvé. C'était le principal mais comme je préférais tout de même le confort (et la bonne odeur qui va avec) au calme qui faisait presque peur de l'Allée des Embrumes je n'étais pas restée bien longtemps. Je ne plaignais pas, ça avait été court mais j'avais apprécié le détour même si je ne risquais pas d'y retourner tout de suite. Ce n'était pas comme si ça avait été mon endroit fétiche, loin de là -je préférais pas exemple la salle commune des Serpentards. Mon endroit fétiche, était ma chambre, je crois que c'est comme tout le monde -si on omet les gardes robes pour certaines personnes ou la cave à vin pour d'autres- généralement, notre chambre est un endroit précieux, presque sacré. Il n'y pas de..rats par exemple qui passaient entre nos jambes.

Je jetais un regard vers Millicient avant de me tourner carrément vers elle. C'était le moment pour nous de nous séparer. Je n'avais pas passé un moment agréable avec elle mais il avait eu le mérite de ne pas être désagréable c'est pourquoi je prenais la peine de lui dire au revoir. Aussi, parce que c'était un Sang-Pur de bonne famille et que, on avait beau de ne pas faire preuve d'une très grande politesse l'une envers l'autre à l'instant même il ne fallait pas abuser tout de même.


-C'est ici que nos chemins se séparent, commençais-je. Au revoir, Millicient.

Et je m'enfonçais dans la foule du chemin de Traverse. Je ne jetais pas un seul regard en arrière pour voir par où elle passait, moi, je rentrais chez moi.

-FIN-
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