Le plus vite possible. [U.L.]

Nombre de messages : 1901 Date d'inscription : 25/07/2009

Les vacances de Noël, à Poudlard, étaient toujours très attendues des élèves de Poudlard. Elles permettaient à certains de rentrer chez eux pour profiter de leur famille si chère à leur cœur, des délices de la neige ou simplement de sortir de cette atmosphère de travail qui hantait les couloirs du château. Car, et ce malgré les lumières colorés, le grand sapin, les rires des élèves et la bonne humeur environnante les élèves se sentaient obligés de réviser un minimum. Tout particulièrement les cinquièmes et les septièmes années qui allaient devoir affronter des examens importants à la fin de l'année. Plongée dans son livre de Potions qui était, pour une fois, passablement intéressant Ambre avait la chance d'être en sixième année, une année plutôt calme en somme. Pourtant elle était surement la seule élève de Poudlard (en omettant les Serdaigles évidemment) qui avait l'esprit occupée par un cours en cette belle journée car, si on avançait le temps de quelques heures, on atterrissait en plein milieu du bal de Noël. Évènement attendu de la plupart des élèves de Poudlard trop heureux de pouvoir faire leur intéressant devant tous les élèves réunis en un seul et même lieu sans craindre une seule seconde le ridicule. Encore quelque chose que la verte et argent ne supportait pas.

Le bal de Noël ne rappelait que des mauvais souvenirs à Ambre. A chaque fois qu'elle y mettait les pieds elle le regrettait. Plus ou moins en fonction des années mais tout de même c'est pourquoi, prenant une bonne résolution avant la nouvelle année, la verte et argent avait choisi de ne pas y aller. Qui plus est ce bal était une façon de marquer dans la joie et la bonne humeur le départ des mangemorts or Ambre ne voyait pas en quoi c'était une raison de festoyer. Malheureusement pour elle la sixième année avait oublié un léger détail qui s'avérait être les Miss et Mister. Une fois n'était pas coutume le Daily Poudlard avait décidé de ré-organiser une de ses élections qui font plaisir et rire la première fois mais qui n'ont plus grand intérêt après. Oh, c'est toujours drôle, sympathique, même agréable quelque fois et cela permet de varier les sujets de conversations jusqu'au moment où notre nom apparaît dans la liste comme par magie. C'était exactement ce qui était arrivé à Ambre. Certes, elle était la tenante du titre mais elle ne pensait pas qu'un autre élève ait l'idée de glisser son nom. Pourtant pourtant tel était bien le cas et ça n'aurait pas été dramatique si la verte et argent n'avait pas été réélue. Miss Serpentard, encore une fois. Outre le fait que ce titre n'apportait plus aucune satisfaction à Ambre qui, même si elle devait avouer que ce n'était pas l'horreur non plus, n'appréciait pas plus que ça de se trouver sous le feu des projecteurs cela l'obligeait en plus à aller au bal. Pire, à l'ouvrir et avec Ulrich ou Mister Serpentard. Bref, ce n'était vraiment pas une chance.

Ambre savait très bien que le dortoir dans lequel elle dormait chaque nuit devait être plein à craquer. Toutes les élèves se préparaient, c'était l'une des soirées les plus importantes de leur vie. Ambre, elle, n'avait pas la même vision des choses. Passer sa journée devant un miroir pour un simple bal n'était la chose la plus intéressante qu'il existait. Mais il fallait le positif, cela lui avait permis d'être tranquille même si, évidemment, elle avait eu droit aux regards pleins de sous-entendus de ces camarades ce qui avait le don de l'énerver. Ne pouvaient-ils donc pas se contenter d'eux-mêmes ? Elle faisait ce qu'elle faisait après tout et cela ne les concernait en rien. Qu'ils aillent donc mourir en paix.

Mais le temps passait à une vitesse affolante et la Miss Serpentard dut se plier à cette force plus forte qu'elle. Elle finit donc par remonter (ou redescendre) dans son dortoir qui ressemblait plus à un salon de coiffure. Les quelques filles les plus pressées étaient déjà prêtes et allaient se rendre dans le Hall d'une minute à l'autre, cherchant leur cavalier qui allaient avoir l'étiquette « Prince Charmant » pendant une soirée. Ambre les plaignait presque. Son regard détailla la pièce et, après avoir repéré sa valise qui avait étrangement changé de place la verte et argent entreprit de trouver une robe correcte entre tous ses habits. Au contraire des années précédentes Ambre n'avait même pas de robe pour aller au bal. Fouillant dans son sac sous les regards outrés de ses camarades qui pensaient qu'Ambre avait tout prévu. La verte et argent finit par trouver, tout au fond, une vieille robe verte aussi simple que possible. Il ne fallut pas plus de deux minutes à la sixième année pour la mettre.

Heureusement, alors que la verte et argent se saisissait d'une brosse à cheveux pour pouvoir être visible, les autres eurent la merveilleuse idée de quitter le dortoir permettant ainsi à Ambre de savourer son dernier instant de solitude. L'idée de ne pas y aller, de rester dans son dortoir et de passer sa soirée à lire lui effleura l'esprit mais la verte et argent avait trop de respect pour Ulrich pour lui faire ça. Elle devait montrer qu'elle avait un minimum d'éducation même si cela lui coûtait beaucoup. Beaucoup trop même.

Lorsqu'Ambre finit par arriver dans le hall avec une précision digne de Salazar elle ne fut pas étonnée de voir que tout le monde était prêt. Sauf elle, évidemment bien qu'elle ne soit pas en retard. En quelques secondes elle fut à côté d'Ulrich. Ouvrir le bal, voilà ce qu'ils devaient faire. Danser en essayant bon gré mal gré de ne pas finir par terre. Si Ambre savait très bien dansé rien n'en était moins sûr pour son partenaire. Elle espérait fortement qu'il saurait se débrouiller pour ne pas offrir aux rouges et or une raison de rigoler sur le dos des verts et argents.

- Bien, déclara Ambre à mi-voix de façon à ce que seul Ulrich l'entende. Qui aurait cru qu'on aurait à ouvrir le bal ?

Nombre de messages : 2628 Date d'inscription : 29/06/2008

Ce n’était pas normal. Rien ne tournais rond. Quand avait-il bien pu faire une erreur, prémédité tout ses changements? Il y avait tout juste un an, il n’était que Ulrich. Le type dont personne ne peut prononcer le nom sans se tromper cinq ou six fois, celui qui ne parlait pas beaucoup, pas très populaire, tout juste considéré comme utile qu’au Quidditch. Un serpentard qui fréquentait trop de Gryffondor pour être très apprécier des siens, et surtout, il y a un an, il était sortie avec Katie Bell et ce jour là, il lui avait semblé que tout allait pour le mieux. Aujourd’hui, Ulrich était salué, reconnu, populaire, il était le mister Serpentard et ce soir, au lieu de danser avec sa petite amie, il prendrait dans ses bras la miss glaçon, celle qui aimait lui rappeler qu’il n’était qu’un insecte, Ambre Serana. Être Nostalgique lui collait à la peau ces derniers temps. Il passait plus de temps à se remémorer le passé plutôt qu’a vivre le présent. Sa ne lui apportait rien de bien à vrai dire. Ulrich respira. Ce soir, il se promettait de s’amuser, de sourire à Ambre, de lui faire croire que tout allait bien dans le plus parfait des mondes et sans doute, après la première danse, elle l’abandonnerait dans un coin et le fuirait pour qu’il ne la revoit, que le lendemain, dans un couloir ou elle ne prendrait peut-être même pas la peine de le saluer.

Ulrich se regardait dans le miroir de la salle commune et, passant une mains dans ses cheveux un peu trop long, il se disait que de toute façon, il avait la flemme d’aller se les faire couper. Le seul problème, quand on avait comme lui, aucune volonté pour toute les activités de ce genre, c’était qu’on était pas non plus doué pour improvisé une coiffure. Et comme, il passa en revu les coupes à la mode des années 50 à nos jours, il termina par désespéré, se déchaînant sur sa pauvre chevelure qui n’avait rien demandé. Plusieurs élèves le regardèrent plein de stupeur puis, voyant que Ulrich les fusillait du regards, ils continuèrent leurs allées et venues entre dortoir, salle de bain et salle commune. Et dire qu’il devait ouvrir le bal.. Il était mal barré. Pas qu’il ne sache pas dansé, sa au contraire, il en bavé pendant des années avec ses parents, très à cheval sur l’apparence, les connaissances etc.. Tout étaient bon pour montrer aux autres que leurs enfants étaient les meilleurs toutes activités confondu. La danse, il maîtrisait. Le style vestimentaire et la coiffure? Un peu moins. Pourtant, il avait un effort immense ! Il était lui même aller en ville pour se trouver une tenue pour le soir, lui qui n’avait pas plus de connaissance dans la mode et les marques qu’un enfant de maternelle. Malgré tout, sa mère lui avait fait envoyé une tenue. Toujours prévenante.. Un peu trop. Mais la connaissance, elle devait être en stress permanent, espérant que son fils ne se ridiculiserait pas lui et la maison serpentard en une soirée. Ambre devait se dire la même chose. Etait-il si indifférent au prestige de sa maison? Ce n’était pas comme si il se tapait la honte à caque fois qu’il sortait en public.. Chacun ses préoccupations. Celle d’Ulrich se termina quand une âme charitable remarqua sa détresse, et constatent qu’il sagissait de « Mister Serpentard » vint l’aider. Toute les coupes lui aurait paru formidable face au désastre qu’il avait commencé. Mais la demoiselle semblait bien s’y connaître et très vite Ulrich fut coiffé. Tout sa pour finalement avoir une tête pas coiffé. Il ne comprendrait jamais la mode.

Dans sa chambre, Ulrich regarda au pied de son lit le paquet bien emballé de sa mère. Tout le monde courait, s’agitait non loin de lui. Il entendait, quelques couloirs plus loin, les filles hystérique qui recherchait leurs vernis à ongles, leurs maquillages, qui se battait pour un morceau de miroir ou qui commentaient les robes des autres. Les mecs eux, passaient plus de temps à regarder les jambes nu des filles qu’a se préparer. Ulrich, lui, aurait donner son âme au diable pour quelques minutes de répits. Un peu de silence, quelques minutes ou il aurait pu dormir, se reposer, respirer en paix et surtout, trouver quelques secondes de calme avant d’entrer dans la fosse au lion. La salle de bal ce soir allait être comme une arène. Au centre, des couples, dansant dans un tourbillons de musique, et de discutions qu’aurons ceux qui les regarderons, ou pas. Au centre de la scène, les miss et mister ouvrirons le bal sous un tonnerre d’applaudissement. C’était à se demander si son rôle de Mister lui collait bien à la peau, lui qui détestait la foule et surtout, n’aspirait cas une choses, celle ne pas attirer les regard sur lui. C’était assez contraire à ses attentes évidente de la vie, mais dans le fond, depuis quand n’avait-il pas suivit une des lignes de conduite qu’il c’était dicté? Ce n’était pas le fait d’entrer avec Ambre sur la piste de danse, mais il attendait ce moment avec le moins d’impatience au monde. Il avait accepter d’y aller, il n’était pourtant pas obligé. Mais il se sentait comme obliger, comme amener de force au centre des regard pour qu’il y danse. Et cette sensation n’était pas agréable. Se sentir regardé fixé, examiné, jugé, tout lui était désagréable. Mais il c’était engagé. Ce n’était plus le moment de reculer.

Ulrich se releva, fit quelques pas vers la porte de sa chambre pour la fermer, et ouvrit le magnifique paquet cadeau de Noël de sa mère qui contenait sans nul doute sa tenu pour la soirée. Un costar noir y était déposé, avec une chemise blanche, qui, malgré le voyage n’avait pas le moindre faux plis ni même n’était froissé. Magique ! Ce qu’il trouva embêtant c’était le nœud papillon. Il préférait de loin les cravates. C’était plus.. Classe il trouvait. Mais bon, une fois n’est pas coutume. Le serpentard s’habilla rapidement, puis passa une dernière fois devant le miroir quand il constata qu’il avait zappé de se raser.. Tant pis. C’était trop tard. Personne ne ferait attention, et entre le côté mal rasé et sa coupe « cheveux en bazar », c’était un peu comme si le serpentard avait essayé de se donner un genre. Ulrich jeta un coup d’œil sur la montre, pour constater qu’il était en avance. Il ne voulait pas que Ambre arrive avant lui dans le Hall. C’était par principe. Il n’aimait pas se faire attendre.

Ulrich arriva dans le Hall. Ambre n’était pas encore là, tant mieux. Il c’était posé la question en ne la voyant pas parmi les autres filles dans la salle commune bien qu’intérieurement il n’imaginait pas la serpentard se préparer à ce bal depuis le début de l’après midi. Ulrich rechercha du regard quelques amis, vers qui il se dirigea pour passer le temps. La conversation n’alla pas plus loin que son nouveau titre, qui, il se rappelait avait eu du mal à intégré. Combien de fois on l’avait appeler Mister serpentard cette semaine? Pourquoi les gens agissaient comme si ils ne se souvenaient plus de son nom? Après l’élection, c’était un peu comme si tout ceux qui n’avaient pas participé étaient plus heureux encore que les élu. Sans cesse on lui rappelait qu’il avait gagné ce concours de popularité et une fois de plus il se demandait comment sa avait pu être le cas. Il n’était pourtant pas si populaire.. Du moins en avait-il eu l’impression.

Quand la conversation tourna à des choses plus agréable et plus neutre, Ulrich n’eu plus besoin de se forcer à sourire. Il retrouva de lui même sa bonne humeur pour enfin coller avec la soirée. Il allait danser, boire un coup, rire avec des potes et qui sait? Peut-être retrouver enfin le fil de la réalité. Et en parlant de réalité, Ulrich ne voyait toujours pas sa chère et tendre cavalière arriver. Ils c’étaient pourtant donné rendez vous dans le hall non? Il eu un doute, retraçant la conversation qu’il avait eu avec elle la veille sur le lieu de rendez vous. Ulrich avait proposé la salle commune mais Ambre avait préféré le Hall. Ulrich n’étant ni exigent et n’ayant aucune raison de refuser avait confirmé qu’ils se retrouveraient près de la grande porte. Elle allait arrivé. Ulrich se demanda même si il ne lui était pas arrivé quelque chose mais quelques secondes plus tard, elle apparut en haut des marches conduisant eux cachots. Ambre portait de haut talon, une robe verte simple mais classe et avait laissé ses cheveux tomber en cascade dans son dos. Elle avait opté pour la simplicité mais ce look lui allait bien. Son entré fut remarqué par plusieurs élèves qui la contemplait alors qu’elle le rejoignait près de la porte. Ulrich ne pu s’empêcher d’afficher un sourire sur les lèvres. Si un jour on lui avait dit qu’il allait ouvrir un bal avec Ambre.. Il aurait rigolé de bon cœur. Déjà parce que Ambre n’aurait jamais accepter de danser avec lui et aussi parce qu’elle n’aurait pas pit le risque de se faire voir trop près de lui. Si elle avait changé sa façon de le voir, elle ne lui avait jamais montré le moindre signe et à l’époque, ce n’était a ses yeux, pas très glorieux d’être vue en sa présence.

-J’espère que tes talons ne te ferons pas trop souffrir. Il semblerait que beaucoup désirent t’avoir dans leurs bras ce soir.. Tu crois qu’on pourraient vouloir me faire payer l’honneur dont je dispose?

Ulrich regarda, amusé la serpentard, puis, regardant en arrière les regard toujours braqué sur eux, Ulrich ne pu s’empêcher de prendre la main de la demoiselle pour y disposer un chaste baisé. Ce n’était pas très sympa pour tout ces mec envieux, mais c’était si amusant. Ulrich revint sur l’entrée de la salle de bal qui commençait à s’ouvrir. Non loin d’eux il vu Katie et son cœur se serra. Leurs dernières entrevu n’avait pas été des plus réjouissante. Il n’avait pas assuré en tant que petit ami et maintenant il le payait. Ulrich n’était pas de nature jaloux mais il espérait bien voler une danse à la nouvelle miss serdaigle avant que beaucoup d’autre la fatigue de trop.

-Bien, Qui aurait cru qu'on aurait à ouvrir le bal ?

Ambre parlait bas, murmurait presque pour que lui seul entende leur conversation. Pourquoi? Aucune idée, mais il suivit le ton.

-J’étais certain que tu l’ouvrirais, mais pas forcément avec moi.

Il était certain pour Ulrich que Ambre serait à nouveau élu la Miss serpentard. Après tout, elle incarnait ce rôle à la perfection. Et même si beaucoup prenaient son exemple, une copie n’avait jamais autant de valeur que l’original.

Spoiler:

Nombre de messages : 1901 Date d'inscription : 25/07/2009

Qui l'aurait cru n'est-ce pas ? Et bien pas Ambre ! Déjà parce qu'elle n'aurait pas parié sur elle-même et ensuite parce qu'elle l'aurait encore moins fait avec Ulrich. Rien de personnel il était juste trop gentil pour cela. Et puis, Mister Serpentard ami avec Chuck Carlton ? Non ! Jamais, à moins que le monde s'arrête de tourner. Enfin, ce n'était peut-être pas le pire puisque celui qui avait aujourd'hui l'immense honneur de représenter la maison la plus inutile de Poudlard se nommait Alex Turner. Quel année, qui était-il vraiment ? Ambre n'en savait rien et pour tout dire elle s'en foutait mais il avait l'immense honneur d'être dans les six élèves de Gryffondor dont Ambre connaissait le nom. Pas le visage, pas encore mais après ce foutu bal qu'il allait ouvrir elle allait bien devoir le connaître. Comme celui de Easter, Michiko, Carlton, Aragon ou alors Reegan. Cette dernière avait d'ailleurs la chance d'être celle qu'Ambre estimait le plus ou plutôt pas le moins.

Bon, pour en revenir à son cavalier qui l'attendait, un petit sourire sur les lèvres Ambre pouvait éventuellement avouer qu'elle aurait pu tomber sur pire. Elle ne connaissait même pas le nom des autres candidats et, même si elle avait été surprise de voir le nom du septième année dans la liste dite « provisoire » ce n'était pas pour autant une mauvaise chose. Elle savait qui il était, connaissait son caractère et surtout était en mesure de le contrôler comme elle voulait. Ambre soupire. Etait-ça la maison des Serpentards ? Celui qui contrôlait l'autre, le plus malin, le plus ingénieux. Tous n'étaient que pantins. Peut-être qu'elle, Ambre Serana, élue pour la deuxième fois au titre tant prisé de Miss Serpentard, ne l'était pas. Mais elle n'aurait pas parié dessus. Encore fois c'était quelque chose de trop incertain. Si tous les habitants de ce château se méfier de cette maison ce n'était pas pour rien. Dans chaque ragots, chaque réputation se cachait une part de vérité aussi terrible soit-elle. Ulrich et Ambre étaient l'équivalent de la faiblesse et de la force de Serpentard. Mentalement parlement évidemment, physiquement il n'y avait aucun critère.

Mais bon sang pourquoi ! Ambre n'arrivait pas à comprendre pourquoi des idiots comme l'étaient les élèves de Poudlard avaient une fois de plus décidé qu'elle était la plus apte à représenter sa maison. Certes, elle n'avait tué personne, évitant même d'insulter mortellement une âme sensible ces derniers mais tout de même. Elle était membre des Purgateurs (ce qui était un secret mais tout le monde s'en doutait) et n'avait strictement rien fait dans les évènements qui venaient de se produire (soit tout ce qui était en rapport avec les mangemorts). La verte et argent avait pensé que ses camarades auraient la présence d'esprit d'élire quelqu'un de plus...net. Comme Heather Lass. Elle était une figure héroïque pour tous ceux qui n'appartenaient pas à la maison de Salazar. Mais oui, Lass ! Elle aurait été parfaite !

-J’espère que tes talons ne te ferons pas trop souffrir. Il semblerait que beaucoup désirent t’avoir dans leurs bras ce soir.. Tu crois qu’on pourraient vouloir me faire payer l’honneur dont je dispose?

Ambre sourit à cette remarque. A cause de sa petite taille elle mettait tout le temps des talons et de ce fait elle s'y était habituée. Marcher ne lui faisait plus mal, du tout. Quant aux autres...ils pouvaient aller voir ailleurs si elle y était.

- Crois-tu que je doive me préparer à voir Katie débarquer un couteau à la main prête à se jeter sur moi ?, ironisa Ambre. Ou son cavalier, Stephen Fray le magnifique, aura réussi à la séduire avec son intelligence hors du commun ?

Car, aux derniers nouvelles Ulrich était avec Katie. Ils n'allaient pas trop mal ensemble. Miss Serdaigle et Mister Serpentard. Peut-être un peu trop..amoureux au goût de la verte et argent. Enfin, rien de mieux qu'un bon chagrin d'amour pour se remettre les idées en place. Son sourire disparut très vite et Ambre observa les différents couples qui se trouvaient là, prêts à admirer les Miss et Mister danser. Les regards étaient braqués sur eux sans aucune réciprocité.

Les portent s'ouvrirent alors qu'on faisait signe aux Miss et Mister de se préparer. Bien. Ils allaient devoir danser, c'était maintenant inévitable. Enfin, une valse ce n'était pas non plus de la torture, rien de compliqué pour qui avait un minimum d'éducation. Danser, parler, se vanter, s'habiller, manger c'était la base même de toute personne. Ambre plaignait sincèrement ceux qui n'avaient rien appris de tout cela. Comme ils devaient se sentir nuls et ridicules. D'ailleurs, ils devaient l'être à se marcher sur les pieds ou pire en tombant en plein milieu de la piste de danse.

-J’étais certain que tu l’ouvrirais, mais pas forcément avec moi.

C'était bien ça le problème. Ils voyaient tous Ambre avec le titre, c'était devenu une évidence.

Les premières notes se firent entendre alors que les personnes ayant la lourde tâche d'ouvrir le bal se mettaient en place. Leur rentrée fut des plus remarquée. La musique, qui aurait pu être mieux jouée mais ce n'était pas une catastrophe non plus, avait faire taire toutes les conversations. Encore une fois Ambre se retrouvait au centre et, pour la première fois, elle détestait ça. La verte et argent aurait tout donné pour ce trouver dans la foule, inconnue parmi tant d'autres à pouvoir observer la scène avec nonchalance. Où était le plaisir à se tenir devant une foule d'idiots pour laquelle Ambre n'avait aucun point commun ? A se préparer à danser en sachant que les regards étaient collés à eux, qu'un simple faux pas (qu'elle ne ferait pas) serait une catastrophe et qu'elle n'avait même pas pu choisir son cavalier.

- A Serpentard !, murmura Ambre.

C'était bien pour ça qu'elle était. Serpentard. Plus qu'une maison, une fierté, des valeurs, une étiquette. C'était une façon de vivre bien plus importante que les autres pouvaient le concevoir. Et encore, seuls certains arrivaient à saisir cet héritage qui leur était donné. A vaincre leur peur pour avancer dans la maison de Salazar. Il n'était pas donné à tout le monde de pouvoir se tenir debout, dans cette salle avec les valeurs de Serpentard comme appui. Pas donné à tout le monde de croire, à deux cents pour cent en un idéal. Mais ça, ça Ambre pouvait le faire.

Posant ses fines mains blanches sur les épaules d'Ulrich la danse commença.