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Le coeur a ses raisons que la Raison ignore [C.C] {Ended}

 
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 Le coeur a ses raisons que la Raison ignore [C.C] {Ended}

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Taylord Reegan


Taylord Reegan
Élève de 7ème année



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Localisation : Ben regarde, sur ma licorne magique... Ah, tu la vois ? Okay, arrête le jus de citrouille alors, visiblement ça te fait pas que du bien.
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MessageSujet: Le coeur a ses raisons que la Raison ignore [C.C] {Ended}   Le coeur a ses raisons que la Raison ignore [C.C] {Ended} Icon_minitimeVen 7 Déc - 22:34

Spoiler:


Au début, depuis cette soirée bizarre, je m’étais attendue… Je ne sais pas trop à quoi je m’étais attendue, mais ce que quelque chose change, n’importe quoi, qui signifierait que même en bien ou mal, il s’était quand même passé quelque chose dans la salle sur demande… Mais non, on était descendu Chuck et moi dans la grande salle et pour la première fois depuis bien longtemps, j’avais enfilé plusieurs pancakes d’un coup, accompagné de tartines, de lait, de jus de citrouilles, tout ce qui composait un petit déjeuner un peu trop lourd, mais je n’avais pas réussi à me raisonner, c’était comme si on m’avait privé de manger pendant des semaines et que c’était une véritable oasis qu’on faisait apparaître sous mon nez et que je devais absolument aller le plus vite possible, sans prendre le temps de mâcher ni rien, avant qu’elle ne s’évapore. Mais c’était surtout la plus mauvaise des solutions, parce que l’après qui suivait n’était jamais très drôle et d’ailleurs ça n’avait pas manqué, je m’étais sentie mal tout le reste de la matinée, et je ne savais pas comment j’avais fait, mais j’avais tenu bon, même si ce n’était pas passé loin, et je m’étais promis de me raisonner, d’y aller doucement, parce que ça aurait été trop bête de réduire à néant tous les efforts que je m’échinais à faire depuis quelques semaines… Mais enfin, on s’était quitté puis on s’était retrouvé un peu plus tard dans la journée avec que du vieux et rien de neuf à l’horizon. Si je m’étais attendue – parce que c’était plus fort que moi – à un revirement de situation en quittant la salle sur demande, cette fois, je savais que ce n’était plus possible. Je devais m’y faire.

Je m’occupais l’esprit un peu comme je le pouvais, mais ce n’était pas très difficile : entre la montagne de devoirs qui ne semblait jamais vouloir descendre parce que les profs en rajoutaient toujours plus, les cours particuliers avec Chuck et ceux avec Kelsey, je ne savais déjà plus où donner de la tête, et puis j’avais eu la résolution de prendre sur moi et d’aller parler de mes soucis avec Mme Pomfresh, parce que les médicaments qu’elle m’avait donné se révélaient être efficaces, je ne les prenais pas tout le temps, mais à chaque fois que je n’étais pas trop en appétit, mais voilà, c’était comme cet autre matin, le principal problème, même si je faisais attention à ne pas trop forcer mon estomac d’un coup, c’était l’après, parce que c’était toujours trop, même une seule tranche de pain, trop que ce qu’il pouvait le supporter, elle devait bien avoir quelque chose, une potion, je ne sais pas, pour empêcher ça… Elle m’avait donné un autre truc à prendre pendant les repas mais en me recommandant bien de les prendre tous les jours au début, mais progressivement un jour sur deux et ainsi de suite pour ne pas créer d’accoutumance, mais pour petit à petit pouvoir faire sans.

J’avais oublié à quel il y avait toujours autant d’ambiance dans la salle commune des Gryffondor, et avec les vacances de Noël qui approchaient, ça n’arrêtait pas de faire la fête pour n’importe quelle raison : déjà, pour fêter les vacances avant l’heure, le départ des mangemorts depuis plus d’un an, Woodley qui avait été contrainte d’annuler un cours parce qu’un groupe de scroutt à pétards avait mystérieusement été glissé dans sa salle de classe et avaient provoqué un véritable carnage – là j’en avais bien profité par contre – enfin, parfois c’était des excuses qui n’avaient aucun sens mais que tout le monde prenait quand même de bon cœur, parce que ça faisait du bien de décompresser un peu. J’avais déjà commencé un peu avant, mais j’avais fini par me dire que la meilleure façon de tourner la page sur Chuck, c’était de voir d’autres, et ce n’était pas très compliqué en fait, parce qu’à Gryffondor, ils étaient nombreux, et en fait, je m’entendais vraiment de mieux en mieux avec celui de sixième année, c’est ça, celui qui me parlait toujours de chevaux, et à qui j’avais expliqué que j’étais allée m’occuper des licornes que Lance avait recueilli pour quelques temps, mais qu’à présent elles étaient reparties, et puis après, on était plus ou moins sortis ensemble, moins que plus parce qu’il y avait eu un bisous un soir dans la salle commune, mais qu’ensuite j’avais repoussé ses avances, enfin, ce n’était pas vraiment des avances, mais j’avais dit non quand même. Ca l’avait un peu vexé et refroidi alors on s’en était tenu là. Ce n’était pas grave. Je ne voulais certainement pas d’une relation sérieuse, pour l’instant, mais je lui avais dit que même si j’avais décliné, ça n’empêchait rien et qu’on pouvait continuer comme si de rien était mais il avait pris ça comme un refus complet et s’était renfrogné depuis. Parce que ça faisait quelques repas que je prenais avec celui de Septième année qui me proposait toujours de s’asseoir à ses côtés à midi.

On sortait justement du cours de défenses contre les forces du mal – je savais très bien faire mon patronus maintenant et j’aimais bien le faire apparaître n’importe où et n’importe quand, surtout depuis que ma baguette ne faisait plus des siennes. Elle avait bien essayé, mais plus les jours passaient et c’était de l’histoire ancienne, et j’en profitais bien pour l’utiliser le plus souvent possible. En tout cas, là aussi, j’étais affamée, je m’étais donnée un petit coup de pouces avec les drogues de Pomfresh il faut dire, mais ça s’avérait être diablement efficace, du coup, je m’installai presque dans les premiers dans la grande salle en me servant d’un peu de tout, mais avec des portions pas très grosses, comme cela était convenu. Et comme je prenais mon temps, parfois je n’arrivais pas à terminer mon assiette, mais tant pis, je ne me forçais pas. Tout ça me paraissait être encore trop irréel, pour me rendre compte vraiment des progrès que j’avais fait.

Il me rejoint peu de temps après avec en introduction une remarque sur mes cheveux – je les peignais plus longuement en ce moment, et puis… et puis j’avais souligné mes yeux avec un peu de mascara, aussi ! D’autres de ses amis s’installèrent à ses côtés, et il se mit à discuter avec pendant que j’entamais les carottes râpées, parfumées au citron. C’était malgré tout toujours un peu délicat lorsqu’il s’agissait de manger, parce que ça restait pour moi un geste non naturel alors je m’y mettais avec application. Ils en étaient d’ailleurs déjà tous au dessert et la plupart avait terminé alors que j’achevais à peine la dinde qui avait été servie et finalement il en convint qu’on se reverrait cet après-midi en cours, de toute façon, j’avais encore du temps devant moi, donc je n’avais aucune raison de me presser.

En tendant la main vers la droite pour m’emparer d’un morceau de tarte aux cerises, je vis qu’il y avait Chuck, sur le même banc mais un peu plus loin. Il n’y avait personne entre nous parce que comme l’affluence était passée la grande salle se vidait tranquillement – j’hésitai. En général c’était lui venait de lui-même, mais là il était avec ce type en face de lui que je ne pouvais pas me voir parce qu’il était trop con et que je n’avais qu’une envie, celle qui s’étrangle avec sa langue bien pendue. Je réfléchis le temps de mettre la tarte dans une assiette propre puis finalement me levai pour aller m’asseoir à ses côtés. J’étais plus détendue à présent avec Chuck et ça redevenait vraiment comme avant – c’était dans des moments comme celui–là que me disait que ça m’avait vraiment manqué pendant tout ce temps. J’allais couper un morceau de ma tarte avec ma cuillère quand je constatai que… je n’avais pas de cuillère. Comme Chuck n’avait pas utilisé la sienne, je passai mon bras devant lui pour m’emparer de la sienne et ce n’est qu’après avoir avalé ma première bouchée que je lui demandai, en lui montrant le couvert autant barbouillée de cerise que ma bouche sans aucune doute :

- Tu me la prêtes ?

De toute façon, j’entamai déjà le reste de ma part de tarte…

- De toute façon, je me souviens que tu préfères utiliser tes mains pour manger…
rigolai-je en lui jetant un regard sur le côté malicieux à cause de notre dernière bataille dans les cuisines – que j’avais déclenché.


Dernière édition par Taylord Reegan le Jeu 13 Déc - 18:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le coeur a ses raisons que la Raison ignore [C.C] {Ended}   Le coeur a ses raisons que la Raison ignore [C.C] {Ended} Icon_minitimeSam 8 Déc - 17:58

Spoiler:

Depuis la dernière fois, j'étais à peu près aussi certain de moi qu'un pingouin qui se promenait sur la banquise : il y avait de la glace partout, de la neige partout, la banquise c'est la même chose sur des kilomètres et des kilomètres et qu'est-ce qu'il me restait à faire à part aller ou bien à droite, ou bien gauche, devant ou derrière moi, même si rien ne changerait, quoi que je fasse? Voilà, j'en étais là, j'étais perdu en plein milieu de la banquise et tous les chemins me paraissaient les mêmes mais n’empêche que je ne savais absolument pas lequel emprunter, du coup je me contentais de flâner le nez en l'air, sans prendre de décision, à profiter de la banquise et de la glace et à glisser dessus sans un instant me résigner à marcher vers un point nommé pour peut-être évoluer vers autre chose.

Du coup, ça m'ouvrait plein d'opportunités. Je travaillais toujours autant avec Taylord mais bien plus mollement parce que, boarf, de toute façon, il ne pouvait rien m'arriver au milieu de la banquise, ce n'était quand même pas les ASPIC qui allaient venir me chercher jusque là. Et puis je passais pas mal de temps avec mes autres copains pingouins, on jouait tous dehors ensemble et on se marrait bien, surtout que comme il commençait à neiger puisque Noël approchait on avait de quoi faire : bataille de boules de neige, tout ça. Il y avait aussi les entraînements de Quidditch qui battaient leur plein en ce moment, et ça m'arrangeait parce que du coup j'avais une raison pour être crevé tous les soirs, et pour parfois manquer de motivation quand on révisait avec Taylord. La vérité, c'est que je voulais à tout prix éviter la salle sur demande donc dès que c'était question de pratique je proposais ailleurs, mais comme elle ne disait rien de spécial, je pense qu'elle partageait mes idées. Oh, il ne s'était rien passé de spécial depuis la dernière fois, si ce n'est que parfois quand je l'observais à la dérobée en cours - et ça m'arrivait de plus en plus, je m'en rendais compte quand tout d'un coup elle tournait la tête et que je croisais son regard donc je détournais vite la tête moi aussi - je me rappelais de quand je l'avais embrassée dans son sommeil. Ca faisait un peu pervers dit comme ça, je vous l'accorde. Mais bon. Ce n'était pas de ma faute : il fallait qu'elle arrête d'être comme ça, de m'attirer malgré tout, d'être monstrueusement sexy même quand elle avalait dix pancakes à la fois comme un monstre affamé! C'était là tout le fond du problème : Taylord était mon fantasme, mais ça n'était pas nouveau, mais j'avais trop joué avec elle. Et j'avais pris le parti de respecter ce qu'elle voulait et de la laisser vivre tranquillement, je m'en étais fait la promesse la dernière fois. Donc bon.

Voilà pourquoi j'avais en tête de lui proposer de venir au bal avec moi.

La logique? Ah non, il n'y en a pas.

En fait, j'avais renoncé à toute tentative de renforcer un peu les liens, parce qu'il y avait trop de montagnes entre nous, parce que ça ne marchait plus. Ça marchait quand on faisait nos devoirs ensembles, ça oui, mais le reste c'état toujours pareil : on se parlait, oui, mais toujours avec un peu de retenue, on prenait des pincettes, tout ça. Il n'y avait que quand elle dormait que je pouvais décemment l'embrasser, merci du cadeau. Mais quand j'avais demandé à Coop, pas plus tard qu'il y a deux jours, avec qui il allait se ramener au bal (oh oui, j'avais été bien chiant et je m'étais foutu de sa gueule jusqu'à ce qu'il se mette à bouder, c'était drôle, il détestait que je lui parle des filles qui lui tournaient autour. Il y en avait plein, évidemment! Enfin! Coop était mon frère, tout de même!) il m'avait regardé comme un raton-laveur moyen quand je lui avais dit que je n'y allais avec personne. Entendons-nous bien, ce n'était pas parce que j'y allais seul que j'allais finir la soirée seul, loin de là. Mais je ne sais pas, je n'avais pas envie de... En fait, je n'avais personne à qui demander. Je ne sais pas moi, Haley? Ha ha. Ruby? Comme c'est drôle! Bien sûr qu'il y avait plein de filles qui m'auraient dit oui, et d'ailleurs la 4ème année avec qui je passais de plus en plus de temps, le soir, m'avait tendu la perche, mais je ne l'avais pas saisie. C'étiat pas mon trip de me montrer en couple en ce moment, et je savais très bien qu'elle n'attendait que ça, se montrer au bal avec moi, roucouler à mon bras en espérant que ça fasse de nous un couple, donc non, merci. Au pire, je la rejoindrais en fin de soirée, mais pour le reste, je préférais y aller seul. Et dans tout ça, il n'y avait qu'une personne avec qui ça ne risquait pas de problèmes : Taylord. Puisque la situation était claire entre nous, elle était la seule avec qui je pouvais me ramener au bal sans prise de tête, et puis même on était pas obligés de parader ensemble, enfin bref, merde, cette histoire de bal à la con me faisait chier. En plus, qu'est-ce qu'elle croyait, je voyais déjà gros comme une maison ce qui se passait dans sa petite tête de piaf : qu'elle n'allait pas vouloir y aller, et gnagnagna. Puisqu'en ce moment, elle était pas trop dans le mood grosse soirée et tout - ah pardon, si, quand il y avait les espèces de ventouses qui lui couraient après, ces deux mecs de Gryffondor, et d'ailleurs, tiens, elle était en train de déjeuner avec l'un deux, pile en ce moment.

Moi j'étais en train de finir mon déjeuner avec un pote, un mec super drôle en soirée et que je kiffais bien, la plupart du temps, mais alors il y avait des moments où il savait se montrer con comme la lune et insupportable, et pendant ces moments-là, je l'évitais comme la peste, parce que sinon j'avais envie de lui coller mon poing dans la gueule. Et donc, on parlait Quidditch, mais tout d'un coup je remarquais Taylord, et puis du coup lui aussi, et il crut bon de me parler d'elle, de me dire qu'elle revenait manger avec nous et blababla, qu'elle était bizarre quand même, qu'elle était toujours dans son coin, qu'en plus elle était blonde maintenant - bon là-dessus je le rejoignais, ahem - et là... Et là, il passa en un instant du mec avec qui on est content de déjeuner et de discuter au mec à qui on a envie de rentrer le pichet de jus de citrouille en entier dans le cul. Et là, donc, il me sortit :


- En plus elle traîne souvent avec Scarlett Dawbson et il paraît qu'elles dorment dans le même lit et tout, j'suis sûr qu'il se passe des trucs et qu'elle kiffe les meufs en vrai.

Je crus que j'allais mourir étouffé avec mon bout de tarte, et mis 20 bonnes secondes à retrouver mes esprits. NON MAIS, SÉRIEUSEMENT?!

Je vidai mon verre en entier et tentai de retrouver tous mes esprits. Non seulement c'était un tissu de conneries - les rumeurs, il y en avait une sur mille qui se vérifiait - mais ensuite, allo, si Taylord avait dû se trouver une préférence pour les meufs elle l'aurait fait bien plus tôt, j'étais bien placé pour le savoir... Et puis non. Non! Taylord n'était pas lesbienne, c'était... Impossible.

Oh putain, et alors les imaginer s'embrasser ne m'aidait pas à clarifier mes esprits. Au secours.

Je protestai vigoureusement, surtout qu'il continuait cet imbécile, et il lui jetait des regards salaces, et je n'aimais pas du tout comment il parlait de Taylord, et j'avais agrippé ma fourchette malgré moi avec la ferme intention de lui planter dans sa sale main qu'il avait posé sur la table. Je grognai :


- Non mais n'importe quoi t'es vraiment trop con, TayAH OUI NON MAIS TU AS RAISON LE DERNIER MATCH DE POUFSOUFFLE VALAIT QUAND MÊME LE COUP. MAIS BON.

Oh putain, fois mille. Pile au moment où j'étais prêt à le bouffer, Taylord était arrivée mine de rien et s'était glissée à côté de moi avec un petit sourire amical, et je changeai de sujet in extremis en parlant fort et avec passion comme quand on parlait de Quidditch avec mes potes, et en jetant un regard mortel à l'autre emplumé à qui il manquait décidément quelques cases, et il avait intérêt à me suivre sinon c'était lui qu'on allait farcir à Noël avec des marrons. Heureusement, il comprit où je voulais en venir, et coopéra, en enchaînant sur le fameux match en question. Je répondis en continuant de faire genre, espérant qu'il allait maintenant se casser parce que je n'avais pas envie de discuter avec Taylord devant lui ou pire, avec Taylord ET lui, surtout que je me doutais qu'il n'était pas trop le genre de type qu'elle kiffait. Quand le bras de Taylord me passa sous le nez pour me piquer ma cuillère - EH! - il comprit, je crois, qu'il était temps qu'il aille déblatérer ses conneries ailleurs, nous salua mollement et nous laissa enfin tranquilles.

- De toute façon, je me souviens que tu préfères utiliser tes mains pour manger…

Non, non, là c'était pas cool, j'invoquai une puissance divine pour me permettre d'être insensible à ce regard par dessous les cils plein de malice et ce petit sourire en coin qui...

Bon. Je lui tirai la langue pour la forme, après cette évocation de notre petite baston dans les cuisines, et tout heureux que j'étais de la voir manger avec appétit - victoire! - j'attaquai moi aussi ma part de tarte, à la fourchette, du coup, en entamant la conversation :


- Ça va, Tay?

Je lui souriais comme d'habitude, on était devenu les pros des conversations plutôt légères mais pas superficielles non plus, juste entre les deux. Ce qu'elle ne savait pas c'était que je savais que ça allait, enfin, que ça allait mieux, et qu'elle avait arrêté ses bêtises parce que... Comment dire... Oui, bon, il se pouvait que j'avais un peu repoussé les manches de son t-shirt et le bas aussi du t-shirt pour vérifier sur sa peau qu'il n'y avait plus traces trop moches de l'autre fois, quand on avait dormi ensemble. Et ça se voyait encore un peu mais c'était juste des cicatrices - rien de neuf. Ca m'avait rassuré. Mais bon, je ne pouvais pas trop lui dire cash.

- Tu fois, finalement, on a un avenir certain dans les potions, notai-je sur le ton de la plaisanterie, parce qu'on avait bossé comme des forcenés sur cette connasse de potion de Felix Felicis, et du coup, ce matin, on avait eu la meilleure note en classe, ce qui était à peu près la meilleure note de toute ma vie, soit dit en passant. Mais comme on en avait chié, il fallait quand même marquer le coup de notre petite victoire.

C'est là que je me dis que c'était sans doute le meilleur moment.


- Dis, commençai-je, l'air de rien. Et je revoyais tellement Coop me dire "Et Taylord?!" quand on avait parlé du bal, non mais, même toi de ton cul un peu, sale gnome. J'ai un truc à te demander... continuai-je, mystérieux, mais je souriais un peu en même temps donc ça promettait de ne pas être très sérieux. Sauf que, surprise, ça l'était. Tu viendrais au bal avec moi?

En tant qu'amis, ça allait de soi, mais je ne jugeai pas bon de le préciser... Ou peut-être que c'était pas très délicat, je ne savais pas trop. En tout cas, en deux secondes, l'atmosphère de la grande salle me parut prendre tout d'un coup l'épaisseur de la mélasse.
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MessageSujet: Re: Le coeur a ses raisons que la Raison ignore [C.C] {Ended}   Le coeur a ses raisons que la Raison ignore [C.C] {Ended} Icon_minitimeDim 9 Déc - 19:37

En fait, j’espérais très fort intérieurement que l’autre en face de nous se casse, parce que ce n’était pas qu’il faisait tâche dans le paysage… Mais si, un peu quand même. Surtout quand m’asseyant, j’avais croisé son regard, et il était un peu bizarre, le genre qu’il lui passe un milliard de choses par la tête mais que pour le bien être de tout le monde, il ne vaut mieux pas le savoir, alors je faisais exprès de l’ignorer avec un profond dédain tout en me demandant si la meilleure façon de lui faire passer le message ne serait pas de lui faire un peu de tarte à la cerise par les oreilles, mais au même moment, il jugea mieux de voguer vers d’autres horizons.
L’idée de la tarte à la cerise n’avait pas trop dû lui plaire.


- Ça va, Tay?

Je hochai vaguement la tête pour répondre. Entre ce matin et maintenant il ne s’était pas passé grand-chose de plus et même si ça avait été le cas, ce n’était pas dans la grande salle que j’allais faire l’étalage de ma vie privée. En vérité, je n’aimais pas trop ce genre de question de la part de Chuck quand elles étaient un peu soudaines, comme là. C’était l’habitude que j’avais à me méfier de ses coups fourrés…

- Tu vois, finalement, on a un avenir certain dans les potions.

- J’y penserai, pour une éventuelle reconversion… rétorquai-je, parce que même si je n’avais jamais été spécialement mauvaise, je n’y allais pas non plus les yeux remplis d’étoiles parce que j’allais pouvoir faire ma petite popote dans un chaudron !

Mais oui, on avait bien géré l’affaire, le nom de la potion avait dû nous porter chance, mais alors ce qu’il y avait de bien con c’était que cette radine de Nakamura gardait toutes les potions réussies pour sa réserve personnelle, en s’imaginant peut être qu’on était juste bon à être des larbins pour faire le sale boulot à la place. En plus ça c’était vu à sa gueule de vieille fille qu’il n’y avait pratiquement rien à redire ou presque et c’était pour ça qu’elle avait trouvé le moyen de faire une remarque sur notre plan de travail pas très organisé – on ne peut pas tout faire à la fois – et que ce serait pris en compte dans la notation, mais bon même avec ça, ça n’avait pas suffi à nous rétrograder.


- Dis, j'ai un truc à te demander...


Neuf fois sur dix, quand il commençait comme ça, c’était à propos d’un détail d’un cours, parce que c’est vrai que même si parfois on s’en rendait compte et qu’on essayait de varier les sujets, que nos principales conversations tournaient autour des cours – fascinant hein, j’en avais un peu ras le bol de ces ASPIC qui n’avaient même pas commencé – parce que c’était moins risqué. Sauf que là je ne voyais pas trop de quoi il pouvait s’agir, surtout que oui j’avais remis le pied à l’étrier mais par moments j’avais du mal à me concentrer moi aussi, donc. Et puis il y avait la dixième, mais alors qui était toujours perdue au milieu des neuf autres et surtout qui n’avaient rien à voir.

- Tu viendrais au bal avec moi?



Entre autre.
Heureusement, j’avais un gros bout de gâteau dans la bouche - un peu trop gros d’ailleurs parce que ça me donnait un peu des haut le cœur, c’était une question de dosage, mais là aussi souvent je ne savais pas trop faire – du coup, le temps de mâcher me prit quelques secondes de plus quelques secondes tombées du ciel, parce que je m’étais attendue à tout ce qui pouvait toucher à l’abracadabrantesque… mais même là, il y avait des limites à l’abracadabrantesque. Dans le genre fin de repas détendue qui passe en mode fin de repas sous haute tension, on était en plein les pieds dans le plat dedans. Je déglutis et laissai planer une seconde ou deux avant de me lancer.

- Ben... en fait, on m’a déjà invité… J’eus un sourire d’excuse mais ne cillai pas pour autant, parce que c’était typiquement le genre de malaise auquel on préfère ne pas être confronté, mais auquel on ne sait pas trop comment réagir pour ne pas gêner l’autre personne, et général ça finit toujours pareil, tout le monde est gêné et repart dans son coin en espérant que cette épisode disparaisse très vite des mémoires. Donc ben… = donc ben j’ai dit oui.

Je me sentais aussi à l’aise que les deux autres demandes qu’on m’avait faites en l’espace de quelques jours, mais l’avantage, c’était qu’au bout de la troisième fois, c’était que c’était l’excuse qui fonctionnait le mieux : c’était précisément ce que j’avais dit au premier, et là, j’avais clairement menti puisque personne ne m’avait posé la question auparavant. Le second, ça avait été plus facile puisque je lui avais dit exactement la même chose, et oui, c’était donc là que ça l’avait refroidi d’un coup et qu’il avait commencé à trouver les licornes beaucoup moins intéressantes tout à coup. Et donc, c’était tout naturel que je fournisse cette même explication à Chuck, pour qu’il n’insiste pas et abandonne, surtout que ce mensonge se transformait en vérité puisque oui on m’avait bien invité. Ce qu’il n’avait pas besoin de savoir, c’était que j’avais toujours refusé.

Oui, non parce que je n’allais pas au bal.
Je n’avais même pas hésité en prenant cette décision – franchement, à quoi ça aurait servi, et j’en étais encore plus sûre après cette soirée dans la salle sur demande et ma déclaration faite dans le vide. C’était sans doute ridicule, mais pour moi, c’était le meilleur moyen de passer à autre chose, c’était ce que je voulais après tout, même si ça ne changeait en rien mes sentiments. Je ne voulais pas y aller seule déjà, ensuite celui avec qui je voulais m’y rendre n’irai pas avec moi, c’était évident – enfin c’était dont j’étais certaine, c’est pourquoi je tombais un peu des nues tout à coup, même si je voulais avoir l’air la plus normale possible – si j’y allais au bras de quelqu’un d’autre, ce n’allait même pas être à mon cavalier que j’allais penser, mais à la foule de souvenirs de l’année précédente, de tout ce que j’avais eu, que je n’avais plus et que je n’aurais jamais, de cette fin de soirée que j’étais incapable de me sortir de la tête… rien que d’y penser comme ça, ça me faisait du mal, mais alors plus le bal se rapprochait et plus ça devenait douloureux, alors revivre cette soirée à travers ma mémoire et la calquer sur celle que j’’étais censée vivre, ce qui était impossible parce que ça ne pourrait jamais être la même chose, je préférais m’épargner quelques souffrances, merci bien. J’allais traîner dans les dortoirs et la salle commune déserte, avec Zephyr, ce serait bien, ce bal était pour moi synonyme du plan foireux à des kilomètres et ça me faisait presque rire de dire ça – ironie du sort – mais mieux vaut prévenir que guérir.

C’était carrément mort, parce qu’à présent que je lui avais dit non, Chuck allait forcément se ramener avec quelqu’un d’autre, encore la fille parfaite qui avait tout pour elle en passant par le corps et l’esprit, oui les deux à la fois, et ils allaient danser et s’amuser, s’embrasser sous mon nez, et j’allais l’envier et me mettre à rêver d’être à la place de la fille, ma pauvre coupe de champagne à la main en opérant la mutation du lampadaire par la même occasion, tout en sachant que je pouvais toujours aller crever, parce que mon tour ça avait été l’année dernière et que c’était finit pour moi ça maintenant. Donc non, définitivement non, le bal pour moi cette année, c’était même pas la peine d’y penser. C’était le dernier en plus, et bien c’était mieux pour tout le monde qu’on reste là-dessus. Pour résumer : le problème c’était que ce bal, dans sous n’importe quel angle serait forcément en deçà de ce que j’espérais et que dans tous les cas j’allais être triste et déçue, ce qui l’état déjà presque un peu alors qu’on y était même pas. Et donc que la meilleure solution c’était de mettre ce même problème à la poubelle en n’y faisant pas office de présence et voilà, le problème n’était plus puisqu’on y allait pas.

- Désolée, appuyai-je avec douceur quelques secondes encore après à cause du silence bizarre qui s’installait, pour qu’on puisse passer à autre chose et en gros ce ‘’désolée’’ voulait plutôt dire, ‘’cherche en une autre’’.

Vite vite vite, trouver autre chose pour dévier la conversation… Tant que ça planait entre nous, je ne savais plus trop comment réagir et je voulais juste rebondir et faire comme si cet échange n’avait jamais eu lieu.

- Et alors, qu’est-ce qu’il avait de si extraordinaire ce match de Quidditch ?
questionnai-je en redevenant enjouée, et c’était un terrain sûr : lancer Chuck sur le sport, c’était le mieux pour qu’il enchaîne lui aussi et oublie le reste.
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Le coeur a ses raisons que la Raison ignore [C.C] {Ended} Empty
MessageSujet: Re: Le coeur a ses raisons que la Raison ignore [C.C] {Ended}   Le coeur a ses raisons que la Raison ignore [C.C] {Ended} Icon_minitimeLun 10 Déc - 18:38

Je ne l'aurais pas connue par coeur - enfin, presque - j'aurais cru qu'elle allait s'étouffer avec son bout de gâteau, mais puisque je connaissais son passé (présent?) de moineau anorexique, je mis sa soudaine réaction proche de l'étouffement ou du crachement de tout ce qu'elle avait dans la bouche sur le compte de ses problèmes avec la bouffe, et pas de ma question. ...Bon, le doute persistait vous me direz, hein, mais je n'allais pas me prendre la tête là-dessus. J'étais au courant que ma question tombait comme un cheveu sur la soupe au potiron, mais je rappelle au passage qu'elle venait d'une bonne intention, et surtout, de mes propres envies à moi. Je ne me forçais pas : je n'avais pas envie d'aller à ce bal avec la première pouf venue qui était trop prête à me tomber dans les bras, je n'avais pas envie d'y aller tout seul parce qu'un bal de Noël reste un bal de Noël, et que je savais très bien qu'en m'y pointant tout seul j'allais attirer les filles qui voulaient y aller avec moi, et que l'alcool aidant, je n'allais sûrement pas refuser bien longtemps. Taylord restait la meilleure des solutions - et la plus plaisante, c'était la solution 2 en 1, comme la lessive - et en plus je n'avais pas envie qu'elle croupisse dans le dortoir à manger des miettes toute seule alors qu'on était tous en train de s'amuser en bas. C'était la fête, quand même! C'était Noël! Si il y avait bien un moment où on devait laisser nos histoires à la con c'était bien pendant ces moments-là, non pas que je sois vraiment porté sur la religion, mais bon, c'était quand même cool de faire la fête tous ensemble.

Du coup, j'en étais venu à la conclusion que Taylord allait comme moi faire preuve d'intelligence et de maturité (pas la peine de rire) et qu'elle se dirait la même chose que moi, qu'on allait au bal ensemble et s'amuser comme des petits fous, éviter le gui et trop de champagne, et on n'en parlait plus. Du coup j'étais au taquet, je savais qu'elle allait dire non je n'y vais pas et gnagnagna j'ai décidé de muter en Haley Collins pour l'occasion et de rester seule avec mon chat pour déboucher le perrier à minuit, quelle folle soirée! Soit dit en passant, même Haley y allait, alors, c'était pour dire le degré de régression de Taylord. J'étais un peu gêné de cette demande chelou, je l'accorde, mais une fois qu'elle était dite je me sentais déjà mieux, la suite, je l'avais bien en tête.


- Ben... en fait, on m’a déjà invité… Donc ben…

... Pardon?!

Comment ça,
déjà invitée? Qui était le connard qui m'avait coupé l'herbe sous le pied?! J'eus un mouvement instinctif que je retins pas vraiment très bien, même si je savais que ce n'était pas le moment, mais je lançai un regard façon Kalachnikov au mec avec qui elle venait de passer son déjeuner.

Non mais ça, c'était encore un coup d'un Serdaigle à la con qui voulait profiter de l'état de lapereau en détresse de Taylord, ah ça, je le sentais.


- Désolée, lâcha-t-elle après un silence de plomb, et je remarquai seulement qu'elle avait les joues un peu roses.

Allons bon, on se sent mal? Personnellement, j'avais juste envie d'aller buter quelques personnes histoire de me passer les nerfs. Elle était trop nulle là! Est-ce que moi j'avais accepté mes autres demandes? Non. Et puis, depuis quand elle voulait aller au bal, qu'elle ne me la fasse pas à l'envers! Je savais très bien que ça n'avait jamais été dans ses projets, en plus depuis quelques temps dès qu'on en parlait elle déviait la conversation, tout ça, et puis merde, je faisais quoi maintenant, mes projets pour la convaincre tombait un peu à l'eau. Coop allait payer, tiens, son "et Taylord?", j'allais lui faire bouffer. En plus, j'avais l'air con. Qu'est-ce qu'elle allait s'imaginer maintenant?! Je pensais qu'en deux secondes, ça allait être réglé, qu'elle allait dire oui rapidement, parce que je lui aurais expliqué clairement que c'était bête qu'elle reste dans son coin, que promis je n'allais pas la pécho sous le gui (en d'autres termes évidemment), que si elle m'évitait la robe courte et décolletée comme la dernière fois, pour ma propre santé mentale, je n'allais pas avoir envie de la tripoter à chaque instant, qu'on allait bien s'éclater comme les bons amis qu'on était redevenus, que ça allait nous faire du bien après toutes nos révisions, qu'en plus c'était notre dernier bal à Poudlard, etc : oui, j'avais bien préparé mon speech. Et voilà... Qu'elle voulait aller au bal donc il ne servait à rien, mais pire, elle n'y allait pas avec moi.


- C'est qui? demandai-je avec l'impression de lui demander si elle avait vu comme le parc était joli sous la neige, mais en fait je me rendis compte que si je lui avais dit "dis moi son nom à ce bâtard que je le crève" l'effet aurait été le même.

J'avalai une énorme bouchée de mon bout de gâteau pour faire passer la pilule et me laisser le temps de réfléchir. Bon, et je faisais quoi maintenant? "Non j'déconne, c'était une blague?" Moi, je doutais que ce soit très apprécié. Ah non mais parfait, si son unique but était de me foutre le seum en y allant avec quelqu'un d'autre, j'allais trouver une jolie petite cavalière hein, ce n'était pas ça qui manquait... Mais non, c'était débile, ce n'était pas un combat, puisque je ne l'invitais pas pour finir avec elle à poil sous un sapin de Noël. Alors, c'était quoi? Je lui lançai un regard hostile. Non mais oui! Je suis sûr qu'elle me racontait des cracks tiens, je le savais moi, qu'elle ne voulait pas se ramener au bal. Pas avec des cheveux blonds comme ça, en plus on voyait ses racines. Les filles, ça s'arrêtaient toujours à ce genre de trucs.


- Et alors, qu’est-ce qu’il avait de si extraordinaire ce match de Quidditch ?

Hein? Quel match? De quoi elle parlait? Ah oui... Hmm, diversion. Bien. Si elle croyait que j'allais me laisser prendre à mes propres entourloupes...

- Oh, rien de bien intéressant, commentai-je avec un grand sourire, histoire de bien lui montrer que je n'étais pas prêt à lâcher l'affaire.

J'avais décidé. De toute façon, j'étais dans la merde jusqu'au cou, donc pas beaucoup de solutions : soit me laisser couler, ce qui n'avait rien de très sympathique, soit me sortir de là, alors autant jouer le tout pour le tout. J'assumais ma demande, aussi étrange qu'elle puisse paraître, et Taylord me mentait comme un arracheur de dents, voilà tout.

- Non mais genre, depuis quand tu veux aller au bal? Ça fait des lustres que t'évites le sujet. J'suis sûr que t'as même pas de robe! Et pas de cavalier, enfin, que tu leur as dit non, insistai-je (en ménageant ses susceptibilités, comme j'étais merveilleux). Allez, viens avec moi! Il fallait que je fasse un strip-tease pour qu'elle accepte ou quoi?! Sinon, je monte sur la table, et je me mets à genoux pour te le demander. HA HA. Alors?! On va bien se marrer, c'est promis!

Bien sûr c'était dit sur le ton de la blague et avec un grand sourire aux lèvres - ça me faisait rire de faire le mariole avec elle, ça faisait longtemps qu'on ne se le permettait plus trop - et ça avait des chances de passer si... Si bon, ok, si on oubliait le bal de l'année dernière et tout ça, mais bon, elle pouvait bien me faire une fleur pour ce coup-là, non?...

Spoiler:
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Taylord Reegan


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MessageSujet: Re: Le coeur a ses raisons que la Raison ignore [C.C] {Ended}   Le coeur a ses raisons que la Raison ignore [C.C] {Ended} Icon_minitimeMar 11 Déc - 16:27

Spoiler:

- C'est qui?

C’était le moment où, mon mensonge qui n’en était pas vraiment un, disons qu’il était déguisé, allait se transformer en véritable supercherie, mais tant pis, ce n’était pas mon truc de faire les choses à moitié et puis en fait cette question tombait à point nommée parce que comme ça, ça me donnait une bonne raison de confirmer mes dires et de faire lâcher l’affaire à Chuck le plus vite possible et enfin on ne parlerait plus de cette connerie de bal qui était sur toute les bouches comme si c’était toujours l’instant clé de nos vies qui allait tout changer. Ouais, tu parles. Surtout qu’il me donna la réponse lui-même parce que j’avais capté son regard qui s’était dirigé sur mon prétendant du moment et d’ailleurs même si lui ne m’avait pas clairement interrogé il m’avait dit qu’il avait quelque chose à me demander mais comme le reste de ses amis étaient arrivés en même temps il s’était ravisé, et d’accord, je n’étais dans cette salle, pas celle qui avait le plus d’instinct féminin et il y avait fort à parier que même un scroutt à pétards en ait plus que moi, mais quand même il y avait des limites surtout que ce « j’ai quelque chose à te demander » c’était à peu près la seule et unique phrase qu’on entendait à chaque détour des couloirs donc même si mes talents de Sherlock n’étaient pas trop prononcés là-dessus, il demeure quand même des indices qui ne trompent pas.

- T’as déjà deviné
, j’eus le même mouvement que lui, en me disant que finalement non ce n’était là aussi pas tant un mensonge que ça – d’accord, c’en était un, mais bon avant la fin de la journée, sûrement plus.

Pour le reste je m’étais exprimée tout à fait légèrement comme si on était en train de déblatérer sur le parfum de la tarte à la cerise, en faisant bien exprès d’ignorer son expression un peu trop fermé tout à coup – quoi je pouvais me rendre au bal avec qui je voulais pour un peu il se transformait en l’image du père ultra protecteur qui n’a pas envie de voir sa fille au bras de n’importe qui ! Et en plus de toute façon je n’y allais même pas donc, hein, il allait vite s’en rendre compte quand il verrait que je n’y étais pas et que l’autre avait eu le temps de se trouver une nouvelle dulcinée et que lui aussi et chacun, moi la première y trouverait son compte.

Surtout que heu… je comprenais pas trop en fait, il avait l’embarras du choix et il n’avait qu’à choisir quel serait son meilleur parti pour la soirée comme s’il piochait une sucette dans une confiserie et l’affaire était dans le sac. A tout instant, je m’attendais à ce qu’il se mette à éclater de rire en disant que c’était juste un canular pour rigoler, et mon malaise au lieu de s’amenuiser n’allait qu’en grandissant, mais franchement c’était sûr que c’était pour de faux et je trouvais pas ça très sympa.. Ou alors il avait autre chose derrière la tête mais alors quoi visiblement il n’avait pas l’air dans les meilleures dispositions pour le dire mais de toute façon je n’avais nullement envie de participer à ses petites expériences, c’est bon, c’était pas les cobayes qui manquaient et je mettais ma main à couper qu’elles seraient toutes ravies de participer les autres, donc il pouvait très bien me laisser tranquille ! On allait parler gentiment de Quidditch et basta, en tout cas, pour moi, l’histoire était réglée.


- Oh, rien de bien intéressant.

Comme je l’observais avec suspicion à la dérobée, parce que je me méfiais un peu maintenant, je vis tout de suite dans l’éclat de ses yeux qu’il n’en avait pas terminé. Bon sang. Qu’est-ce qu’il pouvait être chiant. Alors je ne répliquai rien, parce que dans une secon…

- Non mais genre, depuis quand tu veux aller au bal? Ça fait des lustres que t'évites le sujet. J'suis sûr que t'as même pas de robe! Et pas de cavalier, enfin, que tu leur as dit non.

Je soupirai exactement en même temps en levant les yeux au ciel, sérieux il allait devoir un jour s’expliquer, il y avait quoi qu’il ne comprenait pas quand on lui disait NON ? Je lui lançai un coup d’œil noir, piquée au vif, parce que comme d’habitude il transformait tout à la rigolade et pardon ne de ne pas avoir le même humour, ou du moins je n’avais pas envie de rentrer dedans aujourd’hui, et tant mieux pour lui s’il prenait cette imbécile de bal à la con comme s’il se rendait à une foire, ce qui était bien le signe qu’il en avait rien à foutre de l’année dernière et tout ça, mais pire en fait qu’il faisait croire qu’il en avait rien à foutre donc au final, je ne savais plus s’il en avait rien à foutre ou pas. Désolée d’être une fille – hé oui, surprise ! Non mais on dirait que ça en étonne certains en plus ! – mais je n’envisageais pas les choses sous le même angle, ça ne me laissait pas indifférente que ça lui plaise ou non, je faisais ce que je voulais quand même ! Et puis quoi, je faisais à ce point pitié donc c’était juste trop pas possible pour moi de n’avoir personne pour m’accompagner ?! Et que lui grand cœur noble qu’il était il se donnait pour mission de me venir en aide pour ne pas avoir l’air ridicule en me ramenant toute seule comme une âme en peine ? Ben tant mieux tiens, il allait voir que je pouvais même avoir un garçon à chaque bras, oh et puis de toute façon, qu’est-ce que ça pouvait bien faire puisque je n’y allais pas !

- Et depuis quand j’ai dit que je voulais pas y aller ?! J’étais vexée de ce qu’il pensait de moi et du fait qu’il se gardait bien de le dire, mais aussi d’avoir été percée à jour aussi rapidement. Parce que je suis pas assez bien pour mettre des robes de bal et que personne n’a envie de m’accompagner ? rétorquai-je un peu sèchement en zappant la dernière partie de sa phrase. Merci pour le compliment.. !

Je ne voulais pas avouer que ça me touchait peut être plus que je ne voulais l’avouer – je m’enfilai la fin de ma part de tarte les sourcils froncés en tout en disant que bientôt, elle serait visible sur mes côtes, pour les cacher et na.


- Allez, viens avec moi!

- Je suis déjà prise, t'es jaloux ou quoi ?! m'exclamai-je tout en sachant que c'était uniquement par fierté et non par jalousie qu'il réagissait comme ça, mais c'était sorti tout seul.

En plus il le savait que quand il me forçait la main comme là je n’avais qu’une envie c’était de faire le contraire de ce qu’il voulait comme là, mais qu’il s’acharnait encore à continuer parce qu’il ne supportait pas qu’on lui tienne tête et que ce que je voulais lui était bien égal, d’accord oui, je voulais bien y aller avec Chuck… mais non il ne fallait pas pourquoi est-ce qu’avec lui j’avais jamais le droit de choisir et devait toujours faire en fonction de ce que bon lui semblait selon ses propres envies à lui ? C’était quoi l’idée ? Qu’en fait personne ne souhaitait se pointer avec lui là-bas parce qu’aucune n’envisageait la fin de soirée en se faisant larguer selon son bon plaisir, ou alors c’était un nouveau jeu de voir qui accepterait de retomber dans ses filets dans ses ex, ce qui lui laissait une large gamme de sélection parce que là aussi il y avait un joli petit pactole. Et que c’était tombé sur moi et c’était blessant de voir non seulement comment il me considérait, mais que c’était hallucinant de voir qu’il y avait des gens qui étaient juste contents de passer du temps avec moi, alors que pour Chuck, en gros, j’étais sa solution de rechange… Surtout que j’étais décidée à passer à autre chose mais qu’il me maintenait sous son joug, comme ça, comme si je n’étais pas libre de mes mouvements mais qu’il me donnait l’illusion que si, et ce n’était pas juste…


- Sinon, je monte sur la table, et je me mets à genoux pour te le demander. Alors?! On va bien se marrer, c'est promis!

Ah non, certainement pas, il n’avait pas intérêt ! Non mais surtout
pourquoi ? Avec la dernière fois dans la salle sur demande, j’avais enfin eu les idées un peu plus claires et voilà qu’avec sa stupide question il remettait un peu tout en question, parce que je ne sais pas en général quand on imite une fille pour un truc comme ça, c’est qu’on pense à quelque chose de précis et puis c’était bizarre d’y aller avec une soit disant quand on avait pas à se soucier de se dire qu’on pouvait potentiellement y aller seul alors qu’elles auraient toutes dit oui, ça m’agaçait parce qu’en fait je ne savais absolument pas comment prendre cette demande, je voulais me dire que peut être… non, mais non, surtout pas, arrête de penser à des machins pareils alors que tu sais très bien qu’il n’y a aucune ambiguïté et que s’il fait ça, ce n’est pas parce que peut être… m’enfin.

- J’ai pas envie d’y aller, je fais encore c’que j’veux y m’semble.. tant pis il avait capté de toute manière, ça servait plus à rien de nier. Et c’était pas mon absence ou ma présence qui allait changer grand-chose. En plus, je n’ai pas de robe, rappelai-je en utilisant ses propres arguments pour qu’il me fiche la paix, mais j’étais un peu triste de voir, que même ça, il ne le prenait pas au sérieux. Mais t’inquiète pas, tu trouveras sûrement quelqu’un d’autre… raillai-je en marmonnant en passant mon index sur le coulis qui avait coulé dans l’assiette pour le récupérer et le manger, mais il n’avait plus trop la même saveur à présent.
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Chuck Carlton


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MessageSujet: Re: Le coeur a ses raisons que la Raison ignore [C.C] {Ended}   Le coeur a ses raisons que la Raison ignore [C.C] {Ended} Icon_minitimeMer 12 Déc - 12:39

Spoiler:

- T’as déjà deviné, fit-elle en se tournant comme moi vers l'autre crétin des Alpes.

Ah, génial. Non mais, je m'étais fait doubler par ce pauvre type, qu'en plus je ne pouvais pas blairer. Il servait un peu à rien, je ne le comptais pas dans mes potes, il était un peu un Serdaigle déguisé en Gryffondor, donc voilà, pas ma cam quoi. Ça m'étonnait pas de Taylord tiens, elle qui aimait tant les Serdaigle. Non mais voilà, ça me soûlait. Parce qu'on était bien d'accord, hein, elle se tapait qui elle voulait je n'étais plus là pour m'occuper de ça mais... Le bal de Noël, quoi! C'était un peu notre truc à nous, je ne sais pas, mais je voulais y aller avec elle, surtout après tout ce qu'on avait traversé, c'était un peu, la boucle est bouclée, un truc du genre. Je ne voulais pas qu'elle se morfonde toute seule, je ne voulais pas non plus qu'elle soit au bras d'un imbécile, je voulais juste qu'on se marre bien tous les deux et qu'on laisse derrière nous tout le mal qu'on s'était fait. Voilà. Mais apparemment, c'était trop demander à Mademoiselle qui préférait parader au bras d'un moche. Elle ne me facilitait pas la tâche, hein - mais elle ne s'appelait pas Reegan pour rien. Et puis, il y avait 9 chances sur 10 que c'était du mytho tout ça, qu'elle ne voulait juste pas m'avouer que j'avais vu juste.

Bref, elle me soûlait. Mais évidemment, et je pense qu'elle le savait parfaitement, je n'avais pas dit mon dernier mot. Vu sa tronche, à mon avis, les hostilités n'allaient pas tarder à commencer.


- Et depuis quand j’ai dit que je voulais pas y aller ?! ... Qu'est-ce que j'avais dit. Parce que je suis pas assez bien pour mettre des robes de bal et que personne n’a envie de m’accompagner ? Oh eh oh, je n'avais pas dit ça, hein! Merci pour le compliment.. !

- Mais trop pas arrête de...

- Je suis déjà prise, t'es jaloux ou quoi ?!

- Non!... Non, répétai-je, à court d'arguments tout d'un coup.

Moi aussi, hein, je pouvais manger ma tarte d'un air rageur, comme si j'avais été un Troll affamé depuis des mois. Pour montrer que je n'étais pas content. Je lui lançai des coups d'oeil en coin, pour juger de son état : elle avait les sourcils fronçés et les joues un peu roses, comme quand je l'énervais prodigieusement et qu'elle avait envie de m'en coller une. Je l'avais vexée, la pauvre enfant. C'était pas le but! Je m'étais mal exprimé il fallait croire - loin de moi l'idée qu'elle n'était "pas assez bien", c'était quoi ces conneries! Est-ce que j'aurais demandé à un thon de m'accompagner au bal, sérieusement?! Je ne crois pas.


- J'ai jamais dit ça, tu euh, tu es très bien, je disais que tu n'avais pas envie d'y aller.

Bon, j'avais déjà été plus percutant, mais tant pis, hein.

Dites-donc, c'était qu'il commençait à me gonfler sévère, ce bal de Noël. Je pensais que l'affaire allait être pliée en deux temps trois mouvements, et voilà que ça prenait des airs d'affaire d'état! Bon. Je connaissais Taylord : lui voler dans les plumes me pousserait forcément à bouts, tout ça finirait en bataille de bouffe, avec les couverts cette fois donc nettement moins gentillet que la dernière fois dans les cuisines, et j'allais forcément écoper d'un refus catégorique, en plus de ça. Il restait peut-être une petite chance - celle qu'elle reconnaisse qu'elle ne voulait pas y aller, à ce foutu bal de mes deux - donc il fallait que je me calme, voilà, que j'arrête de saccager ma part de gâteau comme si elle était responsable de tous les maux de la terre, que je fasse attention à la tournure de mes phrases - non mais je vous jure, ce qu'il ne fallait pas faire - et que je sois aussi avenant qu'un petit ange de Noël qui chantait des cantiques. Oui, ça m'allait comme un gant, parfaitement. J'offris mon plus beau sourire à Taylord et je ravalai toutes les envies que j'avais de lui dire qu'elle m'usait, mais alors qu'elle m'usait, à se transformer en dragon en l'espace de deux secondes pour des broutilles, surtout quand il y a à peine quelques jours elle me ronronnait dans les bras et me tombait à plat ventre dessus et que je l'avais embrassée, voilà.

J'avais jamais kiffé Noël, jusqu'à Poudlard. Evidemment, de toute façon, tout ce qui se rattachait à la famille, chez moi, c'était pas vraiment la joie. Les seules Noël supportables c'était ceux qu'on faisait avec les Tennant, mais comme une année sur deux ils allaient dans la famille d'Hamish, une année sur deux, le 24 au soir avant les grand repas du lendemain chez les grands-parents - ô joie - on se retrouvait eh ben, pour changer, Coop, les parents et moi. Quand on était petit, on se demandait toujours pour quoi tous les autres enfants attendaient Noël avec tant d'impatience - chez eux, ça avait l'air d'être ouf. Chez nous, c'était morne et chiant, comme d'habitude. Ma mère ne foutait rien, comme d'habitude. Mon père buvait quelque part dans son garage ou dans un bar, comme d'habitude. En fait, Noël, ce n'était rien, en gros. Plusieurs années on avait été invités le soir chez Chris, et là on se marrait bien, sa mère était une super cuisinière, et ils avaient l'esprit de fête, ça changeait - c'était même presque magique, mais pas de la magie de la sorcellerie. C'était différent. Bon, ils étaient catholiques parce que dans leur pays on était plutôt porté sur la religion, et j'avais découvert avec eux les joies de la messe, et que ce n'était pas trop mon truc. Mais ça changeait : au moins, on marquait le coup, on faisait
quelque chose pour Noël. Et puis Poudlard était arrivé, c'est là que je voulais en venir : et à Poudlard Noël existait vraiment, c'était géant, j'adorais l'ambiance du château à ce moment là, la manière dont il était décoré, tout ça. Et puis le bal juste le jour des vacances était toujours génial, avec toutes les jolies filles dans leurs belles robes, les boissons trafiquées juste sous le nez de prof qui pour une fois dans l'année étaient un peu laxistes, tout ça. J'en avais, des souvenirs, à ce bal de Noël, oh que oui... Derniers en date, entre la robe de Taylord, Fray qui nous avait chanté sa sérénade, le gui, et l'after en salle commune... Par-faits. Bref, en tout cas, ce bal était important pour moi, parce qu'après on retournait avec Coop à Bristol pour les vacances, et je peux vous dire que la magie de Noël n'allait pas prendre le Poudlard Express avec nous. Alors, je voulais en profiter!

Je voulais en profiter, et je tenais vraiment à traîner Taylord avec moi. Et ne pas la laisser moisir toute seule. Si déjà elle le reconnaissait...


- J’ai pas envie d’y aller, je fais encore c’que j’veux y m’semble...

AAAAH, eh bien voilà, qu'est-ce que je disais! "Je fais ce que je veux, je suis une femme libre", et gnagnagna.

- En plus, je n’ai pas de robe. Mais t’inquiète pas, tu trouveras sûrement quelqu’un d’autre…

Dites, c'était moi où son air de dragon levé du pied de gauche avait tout un coup un petit air triste?! Je posai ma cuillère une bonne fois pour toutes - j'avais fini de bouffer de toute façon - et posai ma main sur son bras. Opération Séduction, c'était maintenant.

- Mais Tay, je m'en fous d'y aller avec quelqu'un d'autre, j'ai envie d'y aller avec toi. Grosse maline va, tu crois que je te le demande pourquoi. Parfois, elle était vraiment bornée. Et puis, moi non plus j'ai pas de robe, ça va pas m'empêche d'y aller, dis-je avec un petit sourire aux lèvres. Oh eh, on pouvait bien déconner un peu. Alors, tu veux bien décommander d'avec tous tes prétendants - c'était pour me racheter de tout à l'heure - et me faire l'honneur de venir avec moi?

Sourire et regard suppliant : oui, parfois, il fallait savoir manipuler son monde. En plus, une fille, ça a toujours une robe quelque part à portée de main, ça, c'était une règle d'or. Même si Taylord devait surtout avoir des shorts et des chapeaux de cow-boy, mais bon...

- Bon, de toute façon, c'est réglé, tu viens avec moi, je t'attendrais en bas des marches à 19h, en robe ou en maillot de bain, et puis voilà. C'est notre dernier bal de Noël! C'est obligé que tu viennes. Et avec moi.

J'insistai sur les derniers mots avec un petit sourire en coin. Sujet clos, voilà. La cloche allait sonner d'une minute à l'autre, de toute façon...
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MessageSujet: Re: Le coeur a ses raisons que la Raison ignore [C.C] {Ended}   Le coeur a ses raisons que la Raison ignore [C.C] {Ended} Icon_minitimeJeu 13 Déc - 18:42

Spoiler:

Et de toute façon, si j’acceptais, il allait se passer quoi ensuite ? Peut-être que je me posais trop d questions et que Chuck n’y avait pas réfléchi parce qu’elle n’avait pas lieu d’être pourtant elle s’imposait et était même plus voyante qu’un lama en pleine rue. Alors quoi ? Je n’étais vraiment idéaliste, les illusions, ça faisait longtemps que je savais que ce n’était que de la poudre aux yeux, ni portée sur le romantisme, mais voilà je ne pouvais pas trop lui dire que pour moi cette invitation ne représentait aucun poids, puisqu’il y avait des sentiments derrière… forcément confrontés aux siens sans pouvoir cohabiter les uns avec les autres parce qu’ils était trop opposés pour cela. Mais c’était dur à définir aussi ! Il n’y avait que les amis qui n’avaient pas le choix et qui avaient trop peur de se taper la honte en se ramenant tout seul qui allait ensemble au bal, or je croyais savoir que c’était bien le cadet des soucis de Chuck et aussi des miens, et que dans les trois quarts des couples qui allaient se ramener là-bas, c’était parce qu’il y régnait une certaine ambiguïté, même s’il ne se passait rien à la fin, mais que la tension subsistait quand même, parce que c’était les hormones qui faisaient le reste, je ne sais pas moi je n’étais pas spécialiste mais j’imaginais que ça marchait comme ça ! Et ça faisait longtemps qu’elle avait disparu, entre nous deux, cette tension, qu’elle était inexistence parce que les limites étaient très claires : on était potes et rien d’autre, donc l’idée c’était qu’on se pointe tous les deux au bal, mais qu’on continue nos petites vies respectives de notre côté, qu’il allait enchaîner les nanas qu’il embrassait aux yeux de tous et sans aucun complexe pendant qu’elles-mêmes le tripotait ? Non, carrément non, je voulais bien comprendre que lui ne comprenne pas puisqu’il n’était pas au courant, enfin… voilà… Mais cette vision et ce pincement au cœur que je ressentais déjà à cette pensée, je ne voulais pas la supporter, c’était comme si j’étais la copine qui regardait son mec s’emballer sous son nez toutes celles qu’il voulait et il ne pouvait pas me dire qu’il ne pouvait pas en choisir une dans le tas pour répondre au rôle !

Mais c’était toujours comme ça – ce qui prenait à peine plus d’une minute avec n’importe quel garçon, un petit sourire timide pour faire passer la couleuvre, je t’aime bien, mais c’est la faute du destin quelqu’un d’autre a été plus rapide alorsquepasdutoutcen’estqu’ungrosmensonge, prenait toujours des allures de plusieurs kilomètres dès que le garçon c’était Chuck.


- Mais Tay, je m'en fous d'y aller avec quelqu'un d'autre, j'ai envie d'y aller avec toi.

Ça suffit, ça m’embrouillait encore plus et j’en avais marre qu’avec lui, ce soit toujours entre les deux sans jamais le savoir, c’était comme ça depuis le début, il s’acharnait et quand je lui disais que j’avais pas envie, c’était lui qui me disait que je me faisais des films, parce que vu de quoi j’avais l’air même pas en rêve, mais pourtant ça continuait comme ça inlassablement, il m’entraînait toujours sur ces routes aux chemins noueux et tortueux, alors que quand on s’engageait dedans elles n’avaient rien de tout cela et ressemblait à de grandes allées goudronnées, vivons heureux, vivons caché, ne disons à personne que nous sortons ensemble, on avisera plus tard ne t’inquiète pas, hein quoi mais non, qu’est-ce que tu dis, ça n’a jamais été vraiment une relation, Oui mais non, finite, et j’étais sur le point de lui demander si c’était un rancard, donc que ça n’incluait
personne d’autre durant tout ce laps de temps, mais à chaque fois que je tentais dans placer une, il poursuivait sans relâche :

- Et puis, moi non plus j'ai pas de robe, ça va pas m'empêche d'y aller.

Malgré tout je souris quand même à sa blague – ben oui, imaginer Chuck en robe, ça avait quand même quelque chose de drôle !!

- Alors, tu veux bien décommander d'avec tous tes prétendants et me faire l'honneur de venir avec moi?

De là à me faire changer d’avis pour autant… Ma décision était prise, et j’étais déjà en train d’imaginer la soirée la déco qu’ils allaient utiliser cette année.. non arrête, arrête, arrête, c’était rien de plus que des fantasmes et c’était bien pour ça qu’ils allaient le rester, je n’allais quand même pas me tirer moi-même une balle dans le pied en me berçant de faux espoirs alors qu’on allait passer la soirée alternant en étant assis ou debout comme des cons à s’échanger quelques paroles du bout des lèvres, mais en feintant d’être plus concentrés par nos amuses gueules ce qui expliquait notre mutisme parce que ce n’était que devant le fait accomplit que Chuck allait se rendre compte qu’en fait il aurait préféré danser avec la fille qu’il aurait repéré pour la serrer contre lui mais qu’à la place il se traînait un fardeau, mais qu’il ne pouvait pas trop me demander d’aller voir ailleurs comme c’était lui qui avait insisté le premier. On allait se faire chier tous les deux, j’allais être triste en prime, donc c’était la meilleur solution pour tout le monde et chacun passerait un bon moment de son côté, l’un sur la piste, l’autre dans la salle commune, et après ce serait les vacances, j’allais retourner à Comanche pour la fin des fêtes parce que ma tante avait insisté, parce que même si elle ne l’avait pas dit c’était pour vérifier que je n’étais pas sur mon lit de mort, je la connaissais quand même. Et à la rentrée pif paf pouf, on allait reprendre là où on l’avait laissé, comme s’il n’y avait jamais eu d’invitation.

- Non... j’avais l’impression de n’avoir plus que ce mot à la bouche, tu vas de voir faire sans m…

- Bon, de toute façon, c'est réglé, tu viens avec moi, je t'attendrais en bas des marches à 19h, en robe ou en maillot de bain, et puis voilà. C'est notre dernier bal de Noël! C'est obligé que tu viennes. Et avec moi.


Okay, donc il ne m’avait même pas écouté cette tête de mule ! Autour de nous tout le monde commençait à se lever pour rejoindre les salles de classe et j’en profitais pour faire pareil après avoir rapidement essuyé mes mains dans sa serviette. Et puis je n’étais pas d’accord. Justement non, pas avec lui. Même si je le voulais.

- Je…
en vérité, je ne savais même plus quoi lui dire, il m’embarquait dans un truc alors que je n’avais même pas passé le pont pour rejoindre le bateau, comme si le fait de s’en persuader allait me persuader aussi, sauf que ça ne marchait pas. Plus maintenant. Chuck, sérieusement tu perds ton temps, tu vas attendre pour rien, c’est stupide, je viendrai pas. Demande à une autre fille. Parce que je serai pas là. Et sinon c’était lui qui allait se retrouver seul comme un imbécile une personne qui ne se pointerait jamais. Je récupérai mon sac, prête à partir. Je viendrai pas, insistai-je en secouant la tête, pour le faire changer d’avis, qu’il se trouve une fille cool et puis voilà.

Cette fois, je ne lui laissai pas la possibilité de me convaincre en me mêlant aux élèves. Je venais définitivement de refermer derrière moi les portes de la salle de bal.






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