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Les poules mouillées ne sont pas à Gryffondor... /Aria\ Terminé

 
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 Les poules mouillées ne sont pas à Gryffondor... /Aria\ Terminé

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Caleb Matthews


Caleb Matthews
Élève de 4ème année



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Nombre de messages : 568
Localisation : Tout ce que je peux dire, c'est qu'ici, il fait sombre. D'accord, il y a beaucoup de coins sombres à Poudlard.
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Particularités: "Le prochain qui me félicite pour mon titre risque très gros. Je préfère prévenir." .... Challenge accepted Cobralkowsky !!!
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MessageSujet: Les poules mouillées ne sont pas à Gryffondor... /Aria Terminé   Les poules mouillées ne sont pas à Gryffondor... /Aria\ Terminé Icon_minitimeSam 14 Jan - 17:57

C'était tout à mon désespoir que je poussai la porte de la Salle des Trophées. Que je vous raconte comment j'avais mis tout ce temps pour la trouver, comment j'y avais mis toute mon âme dans cette entreprise, surtout après qu'on m'ait conseillé de ne pas faillir à ma tâche, parce que sinon ce n'était plus les oreilles de Kelsey qui allaient siffler si jamais elle apprenait que je n'étais pas allé en retenue comme elle l'avait prévu, mais sa baguette magique ! L'autorité ne m'inquiétait pas trop en général, puisque à la maison, c'était toujours le grand n'importe quoi, nous étions cinq, donc forcément ça mettait toujours un bout de temps pour mes parents de mener leur petite enquête pour déterminer quel était le coupable, car il y en avait toujours un. Nous, ça nous faisait beaucoup rire, car à part quand on avait vraiment une dent l'un contre l'autre, on évitait de nous vendre comme de vulgaires égoïstes et c'était en autre pour ça que le mélange était assez explosif. Bon. Je ne pouvais pas nier plus longtemps. La plupart du temps, l'auteur des faits, c'était moi, parce que je redoublais d'inventivité pour trouver quelque chose de toujours à faire de rigolo. Mais voilà, aux yeux de mon père ou de ma mère, ça ne paraissait jamais rigolo.

Des rabats joies, oui, je suis tout à fait d'accord avec cette affirmation, et c'était également ce que je m'étais dit à propos de la directrice de Gryffondor lorsqu'elle s'exclama avec sa voix d'outre tombe qui fait peur que si celui qui avait remplacé sa baguette magique par une fausse, qui s'était transformée en poulet en plastique lorsqu'elle s'en était emparée, et bien qui si le malheureux ne se dénonçait pas, toute la classe allait le regretter. Et toute la classe, ce n'était pas mes frangines et si certains n'osaient pas, d'autres ne se gênaient pas pour me dévisager avec un air accusateur. Parce que ce que j'avais également oublié de préciser, c'était que je m'en étais vanté, parce que ce n'était pas tout les jours qu'on arrivait à tromper un professeur. La mascarade n'avait pas duré très longtemps, je m'étais avancé avec résignation devant son bureau, prêt à subir sa sentence car personne ne voudrait porter le chapeau à ma place.

On avait de jolies profs à Poudlard. Kelsey en faisait partie. Mais je n'avais pas pu m'empêcher de me dire que ce n'était ni plus ni moins qu'une abominable sorcière, lorsqu'elle avait expliqué devant toute la classe, notez bien le sadisme dont elle faisait preuve, que j'allais récurer à moi tout seul la Salle des Trophées jusqu'à ce qu'elle brille de fond en comble et qu'elle viendrait personnellement vérifier ce qu'il en était, et que si je devais y passer la nuit, c'était tant pis pour moi, mais que je n'avais pas non plus intérêt à arriver en cours le lendemain. Complètement ouf la mégère, il fallait dire qu'elle cachait bien son jeu celle là, si on ne pouvait même plus rigoler un peu de temps temps, mais où allait le monde dites moi ? Parce que ce que les autres élèves se gardaient bien de préciser quant à eux, c'était qu'ils s'étaient tous bien marré à la vue de la poule en plastoc qu'elle s'était retrouvée à avoir dans les mains sans comprendre.

Je n'avais pas eu trop le choix que de me plier à ses ordres, parce que si c'était pour recevoir une punition tout aussi pire que celle que je venais tout juste d'écoper, je ne préférais pas. J'avais poussé un soupir contraint et résigné et était resté dans mon coin toute la sainte journée. C'était clair que ça m'avait passé l'envie de faire la même chose avec Woodley ! Et entre nous, avec l'air sadique qu'elle n'essayait même pas de cacher lorsqu'elle s'adressait à nous, tenter quoi que ce soit relevait carrément de la mission suicide. J'allais m'éviter cette peine, donc. A la fin de la journée, j'allais poser mes affaires en salle commune des Poufsouffle et en profitait pour me changer et revêtir des fringues plus confortables, et puis, parti comme ça l'était, Kelsey était également capable de m'en vouloir parce que j'avais osé abîmer mon uniforme tout neuf et que ça méritait bien une autre retenue. Je n'allais pas lui laisser une raison de plus de me filer des devoirs supplémentaires, surtout que même si ça ne faisait tout juste que quelques semaines que nous étions à Poudlard et j'avais déjà la nette impression qu'avec tout le boulot qu'on nous donnait, je n'allais jamais m'en sortir. Alors, je les laissai dans un coin avec souvent l'espoir qu'ils se fassent tout seuls. Et oui, même dans une école de magie aussi réputée que Poudlard, ça n'arrivait pas.

Nous parlions donc de la Salle des Trophée. Et bien figurez vous, que moi, la Salle des Trophées je ne savais pas où elle était et je me demandais bien quelle tronche ça pouvait bien avoir une Salle des Trophées, si ce n'est qu'elle devaient entreposer tout un tas de babioles en imitation or qu'on appelait comme son nom l'indique... trophées. Mais quelle perspective réjouissante, vraiment. J'essayais d'imaginer s'il y en avait beaucoup à l'intérieur ou pas, et j'étais d'avis que non car même s'il y avait des matches de Quidditch, ca ne pouvait pas être si terrible que ça..? Il y avait un gagnant par année, si je faisais le calcul depuis que Poudlard avait été créé... attendez une minute, depuis quand Poudlard existait ? Voilà que je n'étais une fois de plus guère avancé. La seule clémence dont avait disposé Kelsey, c'était de m'indiquer l'étage. J'étais donc allé jusqu'au troisième à reculons, en retardant le plus longtemps possible cet instant fatidique en trouvant le moyen de discuter avec un gars de Serdaigle que je connaissais et qui passait justement par là, quelle chance n'est-ce pas ? Mais les Serdaigle, ils préféraient la compagnie des livres et faisaient leurs devoirs, donc l'échange ne dura pas suffisamment de temps pour me foutre en retard...

Je poussai toutes les portes une à une avant de trouver celle que je désirai et ce n'était pas une surprise : Kelsey m'y attendait déjà, et avant de chercher une quelconque justification parce que j'étais à la bourre, je regardais ma montre qui indiquait clairement que c'était elle qui était en avance. Elle était trop pressée de me donner la lourde tâche de nettoyer chaque coupe présente ici, parce que oui, je n'avais même pas besoin d'en compter le nombre tellement il y en avait et ça risquait plus de me miner le moral qu'autre chose de savoir combien il m'en restait à faire avant même d'avoir commencé... Si j'avais un instant cru qu'elle me faisait une blague, à présent c'était aussi limpide que de l'eau de roche, il allait bien me falloir plus d'une nuit pour arriver à bout de ce terrible labeur. Elle fit apparaître de quoi m'aider à nettoyer et me déconseilla fortement d'utiliser ma baguette magique à la place du seau d'eau et de l'éponge qu'elle avait mit à ma disposition, parce que dans tout les cas, si j'utilisais la magie, elle le saurait.

Elle disparut et moi j'étais plus que jamais convaincu qu'il était grand tant pour elle qu'elle se reprenne en main si elle ne voulait pas terminer aigrie par la vie. Parce que en soi, c'était son problème et ça m'était bien égal jusqu'à ce que ça me retombe dessus comme ça avait été précisément le cas. Et bien, puisque je n'avais cette fois ci plus choix, autant m'y mettre de suite avec le maigre espoir de terminer plus tôt que prévu...
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Aria Davenport


Aria Davenport
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MessageSujet: Re: Les poules mouillées ne sont pas à Gryffondor... /Aria\ Terminé   Les poules mouillées ne sont pas à Gryffondor... /Aria\ Terminé Icon_minitimeLun 16 Jan - 20:39

Claire, nette et précise ; la conclusion de mon devoir d’études des moldus était comme je les aimais. L’écriture était soignée, de belles lettres bien tracées et le style était élégant sans être pompeux. J’avais toujours été quelqu’un de particulièrement méticuleux- il faut dire que la rigueur chez les Davenport était un principe auquel il ne fallait pas déroger- et le moindre petit accroc dans mon plan me mettait mal à l’aise. Je détestais qu’on bouscule mon organisation bien rodée, parce que j’y perdais mes repères. Chaque chose avait sa place, sa fonction, et rien que d’imaginer qu’il puisse en être autrement me froissait. C’était sûrement une des raisons pour laquelle le Choixpeau m’avait envoyée à Serdaigle (ça faisait une semaine mais je ne parvenais pas à l’accepter), mais je n’étais pas que ça. Je trouvais ça vexant d’être réduite à ce trait de caractère, oui j’aimais l’ordre et le travail bien fait, mais il fallait aller chercher plus loin. Tout était préparé et structuré chez moi, de la quantité de sucre que je mettais dans mon thé jusqu’à ma coiffure où aucune mèche ne dépassait. Mais à force de trop s’imposer des règles, la vie en devenait monotone. Les autres me voyaient soi comme une peste qui se croyait supérieure, soit comme la fille à qui on ne fait jamais attention. Il n’y avait rien d’extrême en moi ; et à la fin, ça me rendait plutôt fade. C’était dommage que le Choixpeau n’ait vu que cette image superficielle de moi. Il était censé lire en nous mieux que personne, et pourtant il s’était trompé sur toute la ligne.

Honorant cette réputation de fille lisse au maintien parfait, je repassais du dos de la main ma robe de sorcière et nouais mon écharpe autour du cou d’un savant geste de cette même main. Je me rendis à la bibliothèque pour entamer mon second devoir. Au bout d’une heure, l’affaire était terminée. Je m’impliquais plus que jamais dans ma scolarité, ne serait-ce que pour m’assurer un avenir. De plus, si ça pouvait m’offrir une occasion de me démarquer des autres, je la prenais sans rechigner. Ce n’était pas une nouveauté, en moi, il y avait toujours eu cette envie de reconnaissance, cette ambition quelque peu dévorante, qui un jour allait me propulser en haut de la pyramide. Si je pouvais pour l’instant de graviter en toute discrétion, un jour viendrait où je pourrais briller. Et ce jour, je l’attendais de pied ferme.

Je descendais d’un étage et me retrouvais face à une porte ; que j’ouvrais sans hésiter. Je reconnus le lieu dès que je vis des milliers de petites paillettes d’or danser devant mes yeux. Il s’agissait de la Salle des Trophées. J’espérais secrètement qu’un jour mon nom y figure, que les générations après se souviennent de moi. Je voulais laisser ma marque à château. Si j’allais y rester sept ans, il fallait absolument que je fasse quelque chose de grand. Je flânais nonchalamment devant les récompenses ; et m’arrêtai devant un nom que je reconnaissais parfaitement. Everleigh Davenport. C’était la sœur de mon père, et en quelque sorte la fierté de la famille ; elle exerçait un poste élevé au Ministère et avait de lourdes responsabilités. Elle avait fait un parcours sans faute à Poudlard, cumulé les activités, et avait même été nommée préfète une année. C’était à elle que je voulais ressembler ; mais je craignais qu’il n’y ait une place que pour un seul prodige dans la famille.

J’effleurais une des coupes du bout des doigts quand je remarquais que je n’étais pas seule. Il ne fallut pas beaucoup de temps pour identifier l’autre individu. Caleb Matthews. Si pas plus tard qu’hier, j’ignorais son nom, il faut dire que sa petite blague l’avait rendu connu en un claquement de doigt. Il avait eu la bonne idée ce matin de taquiner Meryl Kelsey, qui détestait être taquinée- comme je la comprenais- et la punition avait suivi. Si la plupart des élèves avaient écarquillés les yeux, étonnés par tant de sévérité, moi, je l’approuvais totalement. Matthews ne paraissait pas en être à son coup d’essai ; j’étais certaine que ses petites farces puériles ne cesseraient jamais de l’amuser. Lui, en revanche ne devait pas connaître ; j’étais juste transparente aux yeux des autres. Les gens ne m’avaient jamais aimé ou détestée, c’était toujours le juste milieu.

J’aurais pu m’approcher de lui et appuyer sur son épaule, pour lui faire remarquer ma présence, mais je n’aimais pas les contacts physiques. Sans que je comprenne pourquoi, mon corps me paraissait toujours guindé et il y avait toujours une sorte de froideur dans mes effusions.


-Ta prouesse de ce matin était d’une subtilité, Matthews, fis-je avec une voix beaucoup plus sèche que je ne l’aurais voulu.

Tentant d’effacer l’idée qu’il venait sans doute de se faire de moi, mes lèvres s’étirèrent en un mince sourire, mais c’était suffisant pour montrer que ma remarque était innocente. C’était un fait ; je n’arrivais pas à me lier avec les gens. Parce que l’image que je donnais au premier abord n’était jamais très avenante, et que c’était seulement lorsqu’on me connaissait bien que l’on découvrait que j’étais bien plus sensible qu’il ne paraissait. Moi-même, j’avais du mal à trouver cette sensibilité en moi. Il faut dire que je ne faisais pas beaucoup d’efforts pour la trouver. Et pourtant la dernière chose que je voulais, c’était bien qu’on me compare à un robot.

J’étais bien partie pour.
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Caleb Matthews


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MessageSujet: Re: Les poules mouillées ne sont pas à Gryffondor... /Aria\ Terminé   Les poules mouillées ne sont pas à Gryffondor... /Aria\ Terminé Icon_minitimeJeu 19 Jan - 14:00

Elle en avait de drôles -malgré elle- la mère Kelsey ! Je ne savais pas si nous avions tout deux la même notion du labeur qui m'attendait, mais tout me laisser penser que non. Limite, j'entendais sa voix en train de me dire « C'est bien fait pour toi » alors qu'elle même affichait un air satisfait et que son image disparaissait progressivement au fin fond de mon esprit. Ouais bah tant mieux, il n'aurait plus manqué non plus qu'elle vienne m'embêter et m'interrompre pendant que c'était moi qui était en train de me farcir le sale travail ! Ce n'était pourtant pas très compliqué, et puis, vu les compétences que les profs étaient censés connaître -parce que sinon, ils ne seraient tout simplement pas profs, logique, logique- un petit coup de baguette magique bien pensé et hop, l'affaire était dans le sac, comme on dit ! Même moi, je devais être capable de faire ça, mais non, bien sûr, c'était tellement plus fun de laisser les élèves trinquer pendant qu'ils devaient prendre une tisane ou un truc dans ce goût là en salle des professeurs, à l'instar de petits vieux, qu'ils n'étaient pas pour la plupart. J'étais certains qu'ils le faisaient exprès : de laisser la Salle des Trophées dépérir à vue d'œil et la poussière devenir de gros moutons indigestes entre deux coupes et trois-quatre médailles, comme ça, lorsqu'ils avaient justement des retenues à donner, pas besoin de se creuser trop la tête puisque la question ne se posait pas et était réglée d'avance ! Ce qui ne pouvait que me faire croire un peu plus qu'ils prenaient réellement du plaisir là dedans, tandis que moi, ça ne me réjouissait guère.

J'avais bien envie de rester les mains dans les poches, parce que parti comme ça l'était, et comme je l'avais déjà souligné, ce n'était pas seulement la nuit dont j'allais avoir besoin pour m'en sortir et de nombreuses heures sup' allaient m'être supplémentaires. Donc dix minutes de plus, dix minutes de moins... Mais là encore c'était bien goupillé cette histoire, parce que à part par terre, il n'y avait même pas un pauvre fauteuil pour pouvoir poser ses fesses, preuve qu'ils ne faisaient les choses qu'à moitié : personne ne pensait aux malheureux qui venaient ici simplement pour le plaisir de contempler le tas de babioles durant des heures, parce qu'ils étaient eux mêmes trop ennuyer pour faire autre chose de leur vie. Je les plaignais. C'était plutôt à ceux là qu'il valait mieux donner ce genre de retenues et de corvées ! Raison à tout cela : que les personnes inutiles qu'elles sont deviennent utiles et comme ça, on fera quelque chose de bien pour la société en générale au lieu de laisser une poussière humaine se balader au gré du vent, ne comprenant pas elle même ce qu'il faisait là. Et moi si j'étais bien certain pour un point, c'était que ma destinée n'était pas de nettoyer la Salle des Trophées.

Mais voilà, je n'étais pas libre de mes choix et c'était Kelsey qui en avait décidé autrement. Las d'avance, je jetai un coup d'œil d'ensemble à la pièce pour évaluer vite fait par où est-ce que j'allais commencer et comment est-ce que j'allais procéder pour que tout ça soit fait vite, mais en plus bien, parce qu'à présent que je savait ce que la directrice de Gryffondor était capable de faire, s'il y avait quelque chose à redire sur mon travail, elle pouvait très bien me renvoyer ici direct pour y passer non pas une nuit, mais le restant de mes jours jusqu'à ce que mon squelette soit lui aussi entreposé dans l'une des vitrines. Raison à cela : victime du sadisme d'un enseignant de Poudlard dont le nom est passé sous silence ici. Il ne faisait pas dans la dentelle, chez les rouge et or !

L'endroit en soi n'était pas très grand et c'était aussi très trompeur parce que tout les objets se montaient les uns sur les autres et il fallait les manier avec précaution. Ça aussi c'était à éviter, de casser un machin ou un chouette fragile parce que de voir expliquer la raison du pourquoi du comment du parce que de comment s'était arrivé... Oh bah le seul fait d'y penser, ça me fatiguait d'avance, j'allais m'auto éviter cette tâche supplémentaire. Non mais quand même, on ne pouvait pas faire comme à l'école primaire et copier quelques lignes lorsqu'on estimait qu'un élève avait fait un pas de travers ? C'est qu'ils voyaient en beaucoup plus grand à Poudlard, ça ne faisait aucun doute. Bon. L'envie de ne pas moisir étant la plus forte et que quand faut y aller, faut y aller,, je plongeai ma main dans l'eau savonneuse pour en attraper l'éponge qui se trouvait tout au fond, sinon, c'était pas drôle. Je l'essorai, mais ne fis pas l'effort non plus d'en répandre le moins possible par terre; fallait pas pousser non plus !

Étant dos à la porte, cela ne m'empêcha pas d'entendre la porte s'ouvrir. Qu'est-ce qui se passait encore ? Kelsey avait oublié de me dire comment je devais nettoyer ce bazar de brocante et que ça allait être ma fête si je ne faisais pas des mouvements circulaires pour ne pas laisser de traces ? J'en soupirai d'avance, et pour qu'elle ne voit pas la tête que j'étais en train de tirer, je préférais lui faire croire que j'étais en réalité complètement absorbé par ma tâche et que de ce fait, il ne fallait pas me déranger. Elle repartirait, et tout le monde serait content ! Tellement simple, que je souris au trophée qu'avait reçu un certain Phinéus de Tanzanie (comment était-il arrivé à Poudlard, je vous le demande ! Après peut être qu'il avait une bonne raison, comme moi, mais ça, ce n'était dans l'intérêt de personne de savoir d'où je venais pour le moment) en 1856. Et vu comment il était crade, il n'y avait pas à douter que personne ne l'avait pris entre ses mains durant tout ce temps !

-Ta prouesse de ce matin était d’une subtilité, Matthews.

Et bien ce n'était pas la voix de Kelsey, Meryl, de son prénom. Est-ce que c'était mieux, est-ce que c'était pire, à voir selon la suite des événements, mais le ton qu'avait employé l'inconnu, me laissait pencher pour la seconde solution. Et qui me connaissait de surcroit. Je ne laissai pas durer le suspens plus longtemps et me retournai pour voir de qui il s'agissait.

Ce n'était pas un inconnu, mais une inconnue avec un grand E. Hé, c'est que ce n'était pas si simple à deviner, à onze ans on a plus ou moins la même voix aigüe que les adultes trouvent insupportables. En même temps, ils étaient jamais contents ceux là...


- Les plaisanteries les plus simples sont toujours les meilleures ! Assurai-je sans me démonter pour autant. Bon d'accord, j'avais légèrement modifié la formule exacte de ce proverbe, mais ce genre de trucs, c'était adaptable selon la situation, non ?!

Mon éponge dégoulinant de savon toujours à la main, je scrutai son visage tentant vainement de re-situer la fille, mais force était d'avouer que si on s'était déjà vu, je n'avais plus aucune idée d'où et dans quel contexte, mais vu qu'elle avait l'air de savoir qui j'étais et que moi je n'étais rien d'autre qu'un élève de première année, donc pas grand chose, il y avait fort à parier qu'elle était dans la même classe que moi. Au moins. Bah oui, logique en fait, ce n'était qu'une déduction bidon, mais à moins que tout cela ait fait le tour de l'école en une journée, je ne voyais pas comment elle aurait pu être au courant.

- Ne sois pas déçue; je t'en montrerai d'autres
, renchéris-je avec légèreté. Elle ne semblait pas totalement fan pour le moment, mais parole de Caleb que tout cela allait changer !

Je reposai De Tanzanie à sa place. Un accident pouvait si vite arriver...

- Et tu réponds à quel nom sur la liste que les profs énumère en début de cours ? Je ne pouvais même pas essayer de deviner, pour moi c'était toujours cinq minutes de gagnés lorsqu'eux, ils perdaient leur temps à nous appeler en début d'année. Alors ce n'était pas non plus si j'allais y être attentif...
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Aria Davenport


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MessageSujet: Re: Les poules mouillées ne sont pas à Gryffondor... /Aria\ Terminé   Les poules mouillées ne sont pas à Gryffondor... /Aria\ Terminé Icon_minitimeDim 29 Jan - 22:14

C’était un fait, un constat, une vérité que l’on ne pouvait nier ; je ne ressemblais pas aux enfants de mon âge. Quand il m’arrivait (rarement) de dialoguer avec eux, ou même seulement en les regardant, je pouvais mesurer l’immense différence qui nous séparait. Là où ils étaient agités, enthousiastes, indisciplinés et joyeux, j’étais calme, stoïque et rigoureuse. Autant dire qu’en partant de là, ce n’était pas chose facile de lier des affinités. Prenez, premier exemple. Caleb Matthew était puni. Pas une fois je ne me rappelais avoir fait une bêtise et avoir reçu une punition en conséquence. C’était dans ma nature, la désobéissance me déplaisait, mais il fallait aussi compter le facteur parents dans l’équation : les miens n’avaient jamais un mot plus haut que l’autre. Ils étaient d’un calme à toute épreuve, et à la maison, le mot dispute n’existait pas. N’ayant ni frère ni sœur, ça diminuait immanquablement le risque de conflits et de punitions à la clé. Voilà pourquoi quand j’étais face à ce genre de situation, j’étais démunie, le caractère des autres était toujours si opposé au mien, et même quand j’y mettais du mien, je ne comprenais pas leurs agissements. Et inévitablement, ça posait un problème, parce que la compréhension était quand même la base des relations.

Et bien sûr, si je voulais me faire un nom et réussir quelque chose dans ma vie, je n’étais pas assez prétentieuse pour croire que je pourrais le faire sans l’aide de personnes. Gravir les échelons d’accord, mais écraser tout le monde sur son passage, non. De toute façon, je ne pourrais jamais le faire, je manquais bien trop de poigne pour faire régner ma loi. Certains disaient que j’étais imperméable à tout, toujours impassible. Parfois il semblait aux autres qu’aucun sentiment n’existait en moi, c’était complètement faux bien sûr, mais si au fond, j’étais terriblement blessée qu’on puisse penser ça de moi, je n’arrivais pas à le montrer. Il fallait que je garde la face, que je fasse mon plus beau sourire, et que je serre les dents. Je pleurais très rarement, et en fait, les seuls qui avaient assisté à mes rares sanglots, c’était mes parents. Ce n’était qu’avec eux que j’étais entière, que je me révélais. Avec eux, je riais. Avec eux, je me dévoilais. Il faut dire qu’avec mes parents, j’avais une relation très fusionnelle. Ils avaient toujours été là pour m’entourer, peut être trop, mais quand j’étais en dehors de la sphère familiale, je devenais soudainement beaucoup plus sèche et acide. Je ne l’expliquais pas.


- Les plaisanteries les plus simples sont toujours les meilleures !

Je replaçais mon regard sur Matthews, qui me regardait à peine. Il faut dire que j’étais pas ce genre de filles qui gloussaient comme des idiotes de ses blagues si fines, et je n’avais sûrement pas retenu son attention. Lui était exactement le première année type, enjoué et farceur, qui profitait de sa jeunesse. En somme, tout mon contraire. Je le détaillais davantage, cheveux bruns, pâle, plutôt grand. Il faisait au moins une tête de plus que moi, et il fallait avouer qu’il m’intimidait. Son assurance me brusquait ; autant que sa voix forte qui retentissait dans toute la pièce. Si je n’hésitais pas à prendre la parole en cours (je n’avais pas à avoir peur vu que je connaissais mes cours sur le bout des doigts), j’avais nettement plus de mal quand je parlais avec les autres.

- Ne sois pas déçue; je t'en montrerai d'autres.

Sans surprise, je restais silencieuse; ça arrivait souvent quand on tentait de nouer le contact avec moi, tout simplement parce que je ne savais pas quoi faire, dire. J’avais toujours été comme ça, c’était bien plus simple de considérer que c’était dans ma nature, et qu’on ne pouvait rien y changer, mais j’étais quelqu’un de rationnel, voulant sans cesse trouver des explications aux choses. Même à celles qui ne s’expliquaient pas. Mes propres parents m’avaient déjà reproché, gentiment la distance que j’installais entre moi et les autres. J’avais consciente d’être pleine de contractions et pleines d’hésitations. Il y avait juste une exception ; j’étais capable de me montrer incroyablement bavarde lorsque on me tapait sur les nerfs. Ou lorsque on me contredisait.

- Et tu réponds à quel nom sur la liste que les profs énumère en début de cours?

-Aria Davenport, fis-je. Je n’avais pas besoin de lui demander le sien, je le connaissais déjà. Caleb. Ce prénom avait quelque chose de poétique, j’aimais bien. Il continuait de ranger les coupes avec application (ou pas) et je le regardais faire. Les récompenses qui défilaient devant moi m’impressionnaient. Franchement, ça me faisait rêver. J’avais hâte de grandir et de faire de grandes choses. Voilà au moins une chose sur laquelle Caleb Matthews et moi étions d’encore : les adultes étaient loin de nous considérer comme leurs égaux. Ce n’était peut-être pas très gentil de le laisser faire sans l’aider, mais j’estimais que ça lui apprendrait qu’il ne fallait pas chercher Meryl Kelsey. Et qu’il fallait qu’il abandonne les blagues, parce que si ça amusait la galerie pour le moment, je doutais qu’en cinquième année, les gens trouvent ça toujours aussi drôle. Et non merci pour les blagues, ce n’est pas trop mon truc, tu as dû le remarquer.

Il allait forcément finir par se décourager, vu comme je réagissais avec lui. Je pouvais le comprendre. A force de parler à un mur, on se lassait. D’habitude, les gens abandonnaient avant lui. Et pourtant il continuait de dialoguer, comme si de rien n’était. Les réactions de mes interlocuteurs étaient souvent bien plus violentes, du genre « Pourquoi tu te comportes comme si tu avais le monde à tes pieds ? » Et ensuite, je regrettais ; mais c’était trop tard, je me jurais donc de ne plus recommencer mais ça ne marchait jamais. Jamais.

-Meryl Kelsey n’a pas l’air très réceptive à ton humour non plus, murmurais-je sans me démonter. Comme je n’étais pas une sans cœur non plus, je lui prenais son éponge des mains pendant quelques minutes et commençais à m’affairer sur une des coupes. Pour qu’il voie que j’éprouvais un peu d’empathie. Alors que tout en apparence criait le contraire.

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Caleb Matthews


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MessageSujet: Re: Les poules mouillées ne sont pas à Gryffondor... /Aria\ Terminé   Les poules mouillées ne sont pas à Gryffondor... /Aria\ Terminé Icon_minitimeSam 4 Fév - 15:51

Pousser un gros soupir pour signifier mon ennui, voilà ce que j'avais envie de faire. Sauf que, ce n'était pas une bonne idée, si je voulais que ma camarade ne tourne pas prestement les talons à mon triste sort. Et bien oui, effectivement, j'avais bon espoir qu'elle me propose son aide ! Kelsey n'avait pas ajouté cette précision dans le contrat, donc si je trouvais quelques mains en plus pour faire le travail... et bien je ne disais pas non ! Quoi que même à deux, ça risquait de prendre un petit bout de temps et puis de ce que je pouvais en voir de la fille, elle n'avait pas l'air branché elle non plus à lever le petit doigt et mettre ses mains dans la crasse, ce que je comprenais aisément en fin de compte. Le problème, c'était que si je lui demandais directement sans faire de détour, elle risquait fort de m'envoyer illico sur les roses, et comme je ne savais pas faire dans la subtilité... Enfin d'après les dires des autres, hein ! Mais c'était vrai que faire des blagues tout en y allant avec tact, ça n'allait pas ensemble, pas du tout même, ou alors il fallait des années d'expériences... Et je me plaisais à croire que j'étais dans la bonne voie ! Il fallait de la persévérance, oui, mais ces choses là on a dans le sang ou on l'a pas, mais de là à dire que c'était génétique... Ce n'était pas l'avis de mes parents.

Donc pour le moment, je poursuivais sans insister, même si ça me démangeais de lui coller un éponge pleine de mousse dans main. J'étais du genre à toujours voir le bon côté des choses : au moins, ça me faisait un peu de compagnie, et c'était toujours mieux que rien ! Et ce qu'il y avait de mieux dans ces cas là, c'était de connaître le nom de la personne ne question !


-Aria Davenport.


Aria, Aria, Aria... J'avais déjà du entendre ce nom quelque part... Non en fait c'était sur et certain que je l'avais déjà entendu, mais comme je ne prêtais pas forcément aux autres ou plus précisément ceux qui ne se faisaient pas remarqué, tout de suite ça devenait un peu compliqué quand il s'agissait de situer les gens, sans compter que nous étions seulement le début de l'année, et que forcément pour retenir le prénom et la tête qui allait avec de chaque personne qu'il y avait dans la classe... Et bien ça aussi, c'était le boulot des profs qui devaient être sur entrainés là dessus, pas le mien ! En tout cas, elle n'avait pas eu l'air franchement joyeuse au moment de le dire, ce qui me laissait penser que soit elle était toujours comme ça et que ça me barbait d'avance, soit elle n'aimait pas le nom auquel elle répondait. Si c'était la seconde solution, il n'y avait pas de problèmes, je pouvais tout de suite la rassurer !

- Quel honneur ! Tu es la première Aria que je rencontre !
M'exclamai-je avec entrain. J'allais faire en sorte que ma bonne humeur allait la contaminer pour la peine !

C'était vrai, c'était sincère de surcroit, alors, qu'allait-elle me demander de plus ? Je n'allais pas la manger. Mais c'était vrai que ce n'était pas commun, et qu'au moins, je n'allais pas l'oublier...


-Et non merci pour les blagues, ce n’est pas trop mon truc, tu as dû le remarquer.

A cette remarque, je levai un sourcil, perplexe. Non, justement, je n'étais pas sûr d'avoir remarqué et j'étais d'avis de croire qu'elle était simplement en train de me mentir parce qu'elle craignait peut être qu'en avouant la vérité, Kelsey débarque vicieusement dans son dos pour lui ordonner de m'aider, pour la peine ! Si c'était ça, j'allais tout faire pour la forcer à me dire la vérité et si c'était vraiment vrai... Et bien j'allais la faire changer d'avis, il n'y avait rien de plus simple ! M'avouer vaincu pour si peu ?! Certainement pas !

Il y avait juste un petit souci, c'était que comme on discutait, j'avais un peu tendance à oublier la raison principale pour laquelle j'étais ici. Je jetai un coup d'œil désespéré en direction de toutes les coupes en me disant que faire apparaître un tuyau d'arrosage aurait été parfait, un coup de jet d'eau et c'était terminé, on en parlait plus ! Mais là encore, c'était impossible, ce qui me frustrait encore plus, car non seulement je n'avais aucune idée de la formule magique qu'il fallait pour faire apparaître un tuyau d'arrosage et de toute façon je n'avais pas le droit d'utiliser la magie. Ce qu'il fallait, c'était...



Illumination !

Ça venait sûrement de se voir sur mon visage, parce que j'avais brusquement tourné la tête vers Aria, la bouche entrouverte encore sur le coup de mon nouveau plan, que je trouvais absolument génial. Pourquoi est-ce que je n'y avais pas pensé plus tôt ?! Maintenant, restait à savoir comment est-ce que j'allais faire pour amener le sujet... Je repris un air que je voulais sérieux.

- Ça, commençai-je sur le ton de la conversation, comme si de rien était, c'est parce que tu n'as pas encore vu toute l'étendue de mon talent !

Il n'y avait rien de mieux qu'être sûr de soi, pour faire croire ce que l'on voulait aux autres ! C'était une technique que j'utilisais souvent avec mes parents, mais eux aussi connaissaient la combine, alors ça ne marchait pas toujours...


-Meryl Kelsey n’a pas l’air très réceptive à ton humour non plus.


Elle était malgré tout un poil agaçante la petite; je lui lançai un regard blasé pour lui signifier, que quoi qu'elle dise, cela ne me ferait en rien changer d'avis. Le hic, c'était que ce n'était pas très encourageant pour ce que je m'apprêtai à lui demander... Et puis tant pis ! Je ne pouvais pas savoir quelle allait être sa réaction avant d'essayer ! J'ignorai sa dernière remarque, ce qui était mieux, je vous l'assure, que de dire que la directrice des Gryffondor n'était qu'une rabat joie qui ne savait pas profiter des petits plaisirs de la vie, ce qui me laissait penser que c'était donc également le cas pour Aria. Non, ça n'allait pas lui plaire et avec le bol que j'avais depuis ce matin, j'allais finir avec le seau d'eau sur la tête !

- Je changerai de cobaye, alors, c'est pas comme si ça manquait dans l'école, j'appuyai ma phrase d'un clin d'œil. Mais bon, j'ai encore des parchemins à écrire, seulement, avec tout le boulot que j'ai déjà ici, ça risque fort d'être compromis. La brosser dans le sens du poil, c'était bien ça, si elle était aussi peu amusée par les farces et attrapes en tout genre, alors c'était qu'elle devait être un vrai rat de bibliothèque. Elle allait forcément comprendre que ça me fendait le cœur de ne pas pouvoir faire mes devoirs correctement ! Même si c'était complètement faux, que je ne risquais pas de faire quoi que ce soit, mais ça, elle n'était pas obligée d'être au courant... Tu voudrais pas m'aider ? Mais je ne vais pas te laisser empoussiérer tes jolies mains, hein ! M'empressai-je de rajouter avant qu'elle ne me coupe. Juste si tu pouvais faire un petit récurvite ou un autre sort dans ce goût là...

Plein d'espoir, je n'avais plus qu'à attendre sa réponse !
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Aria Davenport


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MessageSujet: Re: Les poules mouillées ne sont pas à Gryffondor... /Aria\ Terminé   Les poules mouillées ne sont pas à Gryffondor... /Aria\ Terminé Icon_minitimeDim 12 Fév - 14:28

C’était la première fois que je ressentais un manque dans ma vie. J’avais toujours été choyée, aimée voire admirée, et je l’étais toujours, j’avais tout ce dont une enfant a besoin voir plus. J’avais toujours eu; non pas une inébranlable confiance en moi, elle n’était pas démesurée, mais foi en mon ambition et ce que je pouvais réaliser. Tout s’était alors déroulé dans ma vie comme je le désirais, et je n’avais jamais connu les embûches sur mon chemin. Non pas que je sois née avec la cuillère en or dans la bouche (ma famille était plutôt riche mais on ne peut pas dire que nous vivions dans le luxe), mais parce que tout simplement, c’était comme ça. Je n’avais jamais connu la défaite, ni la déception. Mes nerfs n’avaient jamais eu l’occasion d’être à vif. Je ne réclamais pas grand-chose ; mais quand je le faisais, j’obtenais toujours ce que je voulais. Et là, face à Matthews, je contemplais le résultat ; je n’étais pas habituée à perdre et j’étais complètement désarmée. Mes rêves de gloire m’avaient emmenée bien loin de ce qu’on appelait les choses essentielles de la vie. Apprendre à voler de ses propres ailes, construire des relations. A vouloir tout organiser, il ne résultait qu’un désordre. Pour une fille qui pensait maîtriser son avenir, je m’étais bien trompée.

Et puis il y avait Matthews. Caleb. D’une certaine façon, le hasard faisait bien les choses. Caleb détenait tout ce qu’il me manquait, et j’avais en moi quelques dons dont il aurait dû être pourvu. J’avais le sérieux, la raison, la rigueur, le calme. Il avait l’enthousiasme, la popularité, une joie de vivre sans bornes et des gens qui ne demandaient qu’à être son ami. « On ne peut rien prévoir » Cette phrase tournait en boucle dans mon cerveau ; si on m’avait dit qu’un jour j’en viendrais à envier Matthews… Envier tout court. C’était moi qu’on était censé jalouser. C’était étrange de voir comment les rôles pouvaient aussitôt être renversés. Il y avait pas mal de personnes à qui ça plaisait l’inconnu, faire un grand saut dans le vide on disait, mais pour moi, ça rimait avec foncer dans la gueule du loup. C’était le privilège que je laissais aux idiots et ceux qui ne comprenaient pas ma philosophie. Aujourd’hui, je commençais à me dire que mes priorités n’étaient peut-être pas les bonnes.


-Quel honneur ! Tu es la première Aria que je rencontre !

Il y avait quelque chose d’assez étonnant dans ce garçon, il s’amusait et s’enthousiasmait de tout. Sa bonne humeur était (presque) contagieuse. Il était de ces personnes pleines d’optimisme qui voient la vie comme un grand terrain de jeu. Je n’arrivais pas à fonctionner comme ça. Il y avait quelque chose en lui de brute de décoffrage, qui ne prenait pas de pincettes. Il parlait de manière décontractée et pas vraiment réfléchie. En somme, rien à voir avec Logan Jefferson que j’avais rencontré le jour de la rentrée. Il était aussi élégant que l’autre était naturel. Il était aussi gentleman que l’autre était nonchalant. J’offris un sourire poli à Matthews, certaine qu’il allait le trouver calculé et sans doute, maniéré. On m’avait appris à me comporter peut-être pas comme une lady, mais de façon élégante, et les leçons étaient restées. Les sourires toutes dents découvertes, je ne connaissais pas. Encore une fois, tout était très réglé. Je ne savais que répondre à ce qu’il venait de dire, répliquer qu’il était aussi le premier Caleb que je connaissais me semblait totalement stupide alors que dans sa bouche, c’était normal. Alors qu’il faisait tout pour me mettre à l’aise, c’était plutôt le contraire qui se produisait.

J’avais plutôt envie de remonter dans la Tour de Serdaigle, de me plonger dans un livre et d’être toute seule. J’étais étrangement bien plus assurée quand il n’y avait plus personne en face de moi. Les Serdaigle avaient au moins l’avantage de ne pas être des gens inquisiteurs. Ils vous laissaient respirer. Il y avait une sorte de mystère, de douceur parfois, dans chacun d’eux. Certains possédaient même cette aura féérique, enfantine aussi qui vous touchait forcément. En particulier cette fille, sûrement plus âgée que moi qui semblait venir d’un autre monde. Ses yeux brillaient d’une manière unique, et c’était finalement la seule avec qui je me trouvais un point commun : nous étions bien loin de ce que les autres attendaient de nous.


- Ça, c'est parce que tu n'as pas encore vu toute l'étendue de mon talent !

On ne pouvait pas dire que la modestie l’étouffait en tout cas. Il ne souciait pas de passer pour quelqu’un de vaniteux, et je voyais qu’il se fichait de ce que pensaient les autres, alors que dans ma tête, leur opinion comptait. On avait beau dire que c’était soi qui était important, je sentais sans cesse les yeux des autres sur moi. Rien que des imaginer chuchoter des choses dans mon dos me déplaisait.

-Evidemment, répliquais-je de façon ironique. Le sarcasme m’avait toujours paru être une arme partciulièrement redoutable. Si énerver Caleb n’était pas mon but, si ça avait été le cas, j’aurais réussi mes objectifs. Le sarcasme agaçait toujours les gens, parce qu’il donnait une teinte particulière, avec un petit air de supériorité. Les gens étaient souvent étonnées de ce trait que j’avais, parce que ce n’était pas à ça qu’on s’attendant lorsque on me voyait. Les amis de mes parents me comparaient à une petite poupée de porcelaine, grands yeux bleus profonds et visage ivoire. Ils conseillaient régulièrement à leurs enfants de prendre exemple sur moi, et on pouvait en effet constater qu’ils étaient bien loin du compte ; je ne pouvais m’empêcher de grimacer quand je les voyais s’amuser avec des choses qui me dépassaient. Mes parents me chuchotaient discrètement que j’aurais dû être plus avenante, mais je n’y pouvais rien ; ceux avec qui j’étais sensée jouer m’ennuyaient.


- Je changerai de cobaye, alors, c'est pas comme si ça manquait dans l'école. Mais bon, j'ai encore des parchemins à écrire, seulement, avec tout le boulot que j'ai déjà ici, ça risque fort d'être compromis.

Son clin d’œil ne convainc pas spécialement ; je savais que Caleb n’était pas ce genre de garçon à être un acharné de travail. La plupart des enfants de mon âge ne comprenait pas qu’il fallait travailler tout de suite, parce qu’après c’était trop tard. Et ça n’allait pas en s’arrangeant, parce que même des sixième années ne l’avaient toujours pas compris. Malheureusement pour lui, il ne me semblait qu’aucun des profs ne serait enclin à ce genre de test. Katie Jones, peut-être. Elle dispensait les cours d’Etude des Moldus, et rien ne semblait pouvoir la mettre en colère. Il y avait quelque chose dans sa manière de se comporter avec les élèves de presque maternel. C’était bien la seule qui ne tiendrait pas rigueur à Caleb de ses bêtises. La personne à éviter, c’était Hazel Woodley, je n’étais pas facilement effrayée, mais il y avait dans les yeux de cette femme quelque chose de terrifiant. Tout d’un coup une idée surgit dans mon esprit, furtive, et elle passa la barrière de mes lèvres rapidement, pour éviter que je revienne dessus.

-Je pourrais t’aider pour tes devoirs, si tu veux, fis-je timidement, regrettant déjà ce que je venais de dire. Voilà que je passais pour la fille adorable, prête à tout le temps aider les autres, et incroyablement influençable. J’arborais aussitôt un air hautain pour avoir un peu plus de contenance.


-Tu voudrais pas m'aider ? Mais je ne vais pas te laisser empoussiérer tes jolies mains, hein ! Juste si tu pouvais faire un petit récurvite ou un autre sort dans ce goût là...

J’ignorais s’il s’était montré si aimable juste dans le but de me soutirer un service, mais pour la première fois, je ne fus pas vraiment cartésienne et tendis ma baguette vers les coupes. Mon sort fut d’une efficacité sans pareille (je l’avais pratiqué plein de fois avec ma mère, ce qui me donnait de l’avance) et j’en étais plutôt satisfaite.

-Tu sais que je pourrais me faire punir sévèrement pour ça ?Je n’étais pas idiote, Meryl Kelsey était une sorcière de haut niveau et j’étais persuadée qu’elle avait les moyens de vérifier si Caleb avait triché. Je savais que j’aurais une punition corsée à la clé. Pourquoi diable avais-je donc accepté sa requête ? Par la suite, ça ne m’apporterait que des soucis. Je m’en voulais de m’être faite piégée, et la simple idée que je me sois fait influencer alors que je pensais que ça n’arriverait jamais m’enleva la sympathie que je commençais à éprouver pour lui.

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MessageSujet: Re: Les poules mouillées ne sont pas à Gryffondor... /Aria\ Terminé   Les poules mouillées ne sont pas à Gryffondor... /Aria\ Terminé Icon_minitimeSam 18 Fév - 14:20

Le culot.

Si on voulait réussir un minimum dans la vie, et du haut de mes onze ans, pour moi, il n'y avait qu'une vérité : être un tant soit peu culotté, se jeter à l'eau (sans mauvais jeux de mots ! Parce que je pouvais tout de suite mettre les pieds dans le seau pour l'illustrer) pour obtenir ce qu'on voulait. L'expression « qui ne tente rien n'a rien » et bien justement, elle n'existait pas pour rien, c'est bien le cas de le dire ! Alors après c'était sûr que parfois je me prenais des gros vents, parce que tout le monde n'avait pas le même point de vue que le mien, mais ça aussi ça faisait partie du jeu et je ne le voyais pas comme un échec, mais plutôt une erreur de parcours, qui allait m'aider pour la suite et dont je prenais note. Heureusement je n'avais pas toujours besoin de bouder, de me retourner, et de m'en aller les mains dans les poches, parce qu'il m'arrivait plus souvent que vous ne devez le penser d'obtenir gain de cause, parfois même en insistant très peu ! Preuve en était, je ne compris pas tout de suite ce qui suivit :


-Je pourrais t’aider pour tes devoirs, si tu veux.

De sa part, je m'étais attendu à toutes sortes de réponses, sauf celle ci. En même temps, de ce que j'en voyais et sur ce que je pouvais m'en fier, Aria n'avait pas l'air de jour dans la même cours que moi. J'avais décidé d'ignorer certaines de ses remarques peu encourageantes, parce que si on se prenait la tête dès le début et vu la quantité de travail qu'il me restait, on avait pas fini, mais voilà, ça en disait quand même long sur le phénomène. Du coup, je parlais un peu sans réfléchir, enfin si quand même un peu parce que j'étais sur le point de lui balancer mon idée du siècle, mais comme il y avait fort à parier qu'elle m’envoie directement sur les roses, je ne m'attendais donc pas trop à ce que le vent tourne en ma faveur... Alors forcément, que là, non seulement elle fasse le premier pas et qu'en plus elle le fasse d'elle même, finalement, c'était peut être qu'il y avait tout autre chose dessous ce masque plein de sarcasmes... D'ailleurs, son timbre avait changé, j'avais tout juste eu le temps de le remarquer, sans pour autant le lui préciser, parce que déjà elle avait repris son expression qu'elle avait tout à l'heure. Pourquoi ? A ben ça, c'était à elle de me le dire, je n'étais pas devin moi !

- Proposition acceptée ! Je n'étais pas du genre contrariant et à me poser tout un tas de questions inutiles, sur le pourquoi du comment de l'après et si vraiment j'allais devoir me mettre au travail. Il n'y avait que le futur et la suite des événements pour nous dire comment allait se passer la suite !

Je lui tendais une main toute savonneuse pour conclure notre accord. Pas sûr qu'elle la saisisse du coup. Comme nous étions bien partis à présent, je décidai de continuer sur ma lancée, au moins pour être fixé. Mais là encore, j'allais lui en demander peut être un peu trop d'un coup, il ne fallait pas trop les exciter non plus ces phénomène là, on ne pouvait jamais vraiment savoir quelle comportement adopter avec eux, mais aussi quelles allaient être leurs réactions ! Le point qui jouait en ma faveur, c'était que j'aimais l'aventure ; tout ça ne me faisait pas peur !

Et une fois encore, Davenport me surprit.

J'allais devoir sérieusement songer à réviser mes positions en ce qui la concernait. En tout cas, elle n'était pas à Serdaigle pour rien la petite parce que dans un geste presque expert qu'elle avait eu l'air de connaître depuis le berceau, tellement ça semblait simple et évident pour elle (moi le jour où j'arrivais à faire ça...) elle rendit les vitrines aussi scintillantes qu'elles devaient l'être au premier jour. Je restai un instant perplexe tout en haussant les sourcils devant ce petit miracle de la nature, me disant que pour une fois j'avais bien fait de l'écouter et que vu le prodige qu'elle venait d'accomplir, elle ne serait pas de trop le jour où je ferai flamber mon jus de citrouille pendant mon petit déjeuner dans la Grande Salle... (oui, oui, c'était bien au programme, mais j'avais encore deux trois petites choses à mettre au point avant de tenter l'expérience.. !)


-Tu sais que je pourrais me faire punir sévèrement pour ça ?

Chasser le naturel, il revient au galop, je ne pus toutefois m'empêcher de sourire lorsqu'elle parla, car elle avait retrouvé presque instantanément ses petits travers. Elle avait beau dire tout ce qu'elle voulait, j'étais certain qu'il y avait du bon à prendre et qui ne ressemblait pas à ce qu'elle voulait montrer, entre autres, qu'elle connaissait déjà le règlement de Poudlard par cœur, mais qu'il y avait bel et bien des facettes qu'elle n'exploitait pas et qu'elle même devait ignorer l'existence. Et bien ça tombait bien parce que je n'étais pas prêt de lâcher l'affaire à présent, surtout si on prenait en comte que si nous unissions nos forces, elle dans la magie avec sa matière grise, et moi qui inventait des blagues tout les jours, nul doute que nous allions faire des étincelles ! Bon, ce détail, elle n'était pas obligé de le savoir tout de suite, j'avais tout le temps de la mettre au courant plus tard, je n'étais pas con non plus et si jusqu'à présent, j'avais eu de la chance, si je me fiais à ce qu'elle m'avait dit un peu plus tôt, il y avait de fortes chances que cette fois elle tourne les talons avec dédain pour quitter les lieux pour de bon !

- Aucun risque, la rassurai-je, elle pourra chercher autant de temps qu'elle voudra, je ne lui dirai pas quelle est la mystérieuse baguette qui est à l'origine de ce crime... Un crime ! N'importe quoi ! C'était un bien pour l'humanité que les médailles soient rutilantes de nouveau, Kelsey n'avait pas intérêt à se plaindre !

Alors oui, bien sûr après, elle n'était pas dupe la directrice des Gryffondor et elle avait du en avoir d'autres. Elle allait se douter et peut être remarquer tout de suite que je m'étais fait aider, mais elle allait foutre un moment si elle voulait s'en prendre au fautif ! Elle ne pourrait rien faire en plus car elle pourrait bien tripatouiller ma baguette magique dans tout les sens, comme ce n'était pas elle qui avait réalisé le sortilège, ça ne mènerait à rien. Elle allait sûrement gueuler un peu, dans le pire des cas me donner une autre retenue, mais je n'étais pas une balance et il ne fallait pas trop qu'elle rêve si elle voulait un nom. J'attrapai le seau après avoir balancé mon éponge dedans pour le ramener à côté de la porte. Le prochain qui rentrerait dans la Salle des Trophées se prendrait les pieds dedans et renverserait tout son contenu par terre et ça promettait d'être bien drôle ! Bonus si en plus c'était Meryl Kelsey !

- Par contre, on va éviter de trop traîner ici, ce serait con qu'elle te tombe dessus maintenant. J'ouvrai précautionneusement la porte pour ne pas être la prochaine victime de ma propre blague que je venais de mettre en place et d'un geste de la main, invitai Aria à sortir. Au fait, merci.

Bah ouais quoi, c'était quand même la moindre des choses ! La politesse, on m'avait quand même appris ce que ça voulait dire et je savais reconnaître lorsqu'une aide aussi précieuse comme celle ci m'avait été rendue.
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MessageSujet: Re: Les poules mouillées ne sont pas à Gryffondor... /Aria\ Terminé   Les poules mouillées ne sont pas à Gryffondor... /Aria\ Terminé Icon_minitimeLun 20 Fév - 21:39

L’instinct m’avait toujours paru être une chose derrière laquelle les gens se cachaient. Explications ? Ils ne cessaient de justifier leurs erreurs- qui de toute façon étaient injustifiables- en prononçant ce mot, et le pire c’est que parfois ça marchait. C’était l’excuse parfaite pour se tromper ; et surtout : ne jamais se remettre en cause. Ces gens-là- autrement dit la quasi-totalité des êtres humains, à part ceux qui avaient saisi la chose, comme moi par exemple- ne se sentaient jamais coupables Evidemment, parce que c’était cet instinct vicieux qui les commandait d’après leurs dires. Il me semblait presque qui le définissait comme une entité à part, qu’ils se devaient de suivre. Parfois l’instinct se révélait faux ; mais ce n’était jamais de leur faute. Voilà pourquoi dans la longue liste des choses que je ne supportais pas ; il y avait cet instinct stupide qui servait de prétexte à toutes les personnes qui en désiraient un. Et pourtant cet instinct ; qui n’avait jamais été un repère fiable pour les décisions à prendre, il m’avait piégée. Dans ma tête, il y a eu cet instinct (toujours le même, ce maudit) que j’aille voir plus loin que les apparences concernant Caleb Matthews.

Maintenant, je regrettais. Sans être particulièrement égoïste, j’avouais que mon intérêt personnel était quelque chose qui me
tenait à cœur. Non pas que le bien commun ne m’intéressait pas ; seulement je savais que vivre en tenant trop compte des autres ; on le payait plus tard. C’est sûr, dans l’instant, tout le monde vous montrait comme la fille gentille, serviable, mais surtout on abusait de votre gentillesse et de votre naïveté. Qu’est-ce qui m’avait pris ? C’était un quasi inconnu, et je n’appréciais pas expliquer aux gens des choses que j’avais comprises bien avant eux. Je n’y voyais que des inconvénients ; alors pourquoi ? J’attendais, tremblante qu’il réponde. J’espérais à la fois de tout mon cœur qu’il refuse, pour toutes les raisons citées au dessus ; mais une part de moi souhaitait entendre la réponse contraire. C’était comme si deux parties se querellaient, l’une déplorait ce que l’autre désirait. Une de ces deux parties m’était familière, c’était celle qui souhaitait entendre un non retentissant ; et que tout soit oublié par la suite. L’autre était encore très floue ; je la connaissais à peine, et celle-ci rêvait d’une réponse positive.


-Proposition acceptée !

Je pâlis déjà à l’idée de ces futures soirées qui allaient m’attendre…Pour avoir été dans le même cours que Caleb Matthews, je savais que le moins qu’on puisse dire, c’est que son travail n’était pas brillant. Je n’irais pas jusqu’à dire que le mien frisait l’excellence ; mais j’y mettais de l’ardeur et l’intérêt. Ainsi, je m’en sortais plutôt bien, et comme j’approfondissais, ça me faisait gagner des points (sur les notes et auprès de mes professeurs) Je ne doutais pas que le Poufsouffle puisse avoir du potentiel, même du talent ; mais comme la plupart des gens qui avaient des facilités, il gâchait ses capacités. Evidemment, si je lui faisais la remarque, il n’allait pas apprécier. Les gens n’aimaient pas –en général- qu’on leur rappelle leurs défauts.

Par politesse, je lui offris un sourire, extrêmement crispé. Un de plus pour appuyer son idée que j’étais ce genre de filles qui n’aimaient parler à personne ; qui préférait rester seule parce qu’elle pensait que les autres n’étaient pas à sa hauteur. Ce n’était pas ça ; c’était le fait que fréquenter des personnes au caractère diamétralement opposé m’avait toujours été difficile.

Et pour sceller notre accord, il me tendit la main d’une manière désinvolte, comme à son habitude visiblement. Je mis beaucoup plus de temps à répondre à son geste qu’au baisemain de Jefferson. Une fois nos doigts brièvement réunis, je retirais ma main prestement. Je m’aperçus que j’avais du savon partout sur la main, et me servis d’un sortilège que je maîtrisais plutôt bien ; un minuscule jet d’eau sortant de l’extrémité de ma baguette fit le travail à ma place. Mes parents m’avaient appris depuis longtemps ces sortilèges pratiques, et utiles en toutes circonstances. Ils partaient du principe que si l’on avait la chance d’avoir du sang sorcier dans les veines ; il fallait s’en servir dès le plus jeune âge. Je perdis le fil de la conversation, emportée trop loin dans mes pensées ; et n’entendis que les remerciements de Caleb – plus poli qu’il ne le laissait entendre, ce garçon- et glissais un « de rien » des plus timides.

Je jetais un dernier coup d’œil à la salle des trophées, en réitérant le vœu d’avoir ma propre coupe. Matthews et moi marchâmes longuement dans les couloirs, sans qu’aucun de nous deux ne disent un mot. Bien vite, nous nous séparâmes pour rejoindre nos salles communes. Il était à Poufsouffle, j’étais à Serdaigle, il se fiait à son instinct alors que je ne supportais pas le mien ; et pour sûr jamais mon chemin n’aurait croisé le sien en temps normal. Et pourtant ; pourtant, bien vite, ces mêmes chemins se croiseraient à nouveau.

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Les poules mouillées ne sont pas à Gryffondor... /Aria\ Terminé
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