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La nuit, tout les chats sont gris ~P.V Terminé

 
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 La nuit, tout les chats sont gris ~P.V Terminé

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Prudence C. Hodgkin


Prudence C. Hodgkin
Élève de 4ème année



Féminin
Nombre de messages : 598
Localisation : Là où ca brille !
Date d'inscription : 04/07/2011

Feuille de personnage
Particularités: Précisément celles que je ne dirais pas.
Ami(e)s: Tout ce qui brille et qui coûte cher ! Il faut savoir se montrer sensible aux belles choses... ! Mais Elleira et Brook aussi ! :)
Âme soeur: Je suis une Princesse Charmante qui attend désespérément son Prince Charmant... (avec un bon porte-monnaie si possible !)

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MessageSujet: La nuit, tout les chats sont gris ~P.V Terminé   La nuit, tout les chats sont gris ~P.V Terminé Icon_minitimeVen 24 Fév - 20:44


    Comment ce faisait-il que je me retrouvais là ? Olalalah, je ne préférais même pas y songer parce que les poils de mes avants bras se hérissaient d'effroi à cette simple idée. Idée, on peut le rappeler, qui ne m'avait pas paru si mauvaise que cela lorsque avec une détermination que moi même je ne me connaissais pas, je m'étais mise en tête lorsque j'avais pris la sérieuse décision de sortir des dortoirs à une heure aussi avancée de la nuit !

    Mais avant de parler du soleil qui se couche, revenons en d'abord au soleil qui se lève. C'est comme ça, la plupart du temps que les histoires commencent dans les contes de fées, à l'aurore, avec les jolies petites futures princesses qui s'éveillent pour la toute première fois dans des boutons de roses... J'aurais aimé dire qu'il en avait été de même pour moi, mais or... ce n'était pas le cas. J'étais née à l'hôpital, comme tout le monde, en sortant du ventre de ma mère, et immédiatement, c'était nettement moins glamour comme vision. Mais j'interdisais quiconque de penser qu'en se basant sur ce principe, je ne pouvais pas donc pas être la princesse en quête perpétuelle de son prince charmant ! Ça ne voulait rien dire ! A l'époque actuelle (et surtout dans les téléfilms qui passaient à la télé le mercredi après midi), on pouvait bien tomber sur l'homme de notre vie, au détour d'une rue parce que ce même homme de votre vie vous a renversé du jus d'orange sur votre plus beau chemisier ! Prenez Coup de Foudre à Notting Hill par exemple ! C'était exactement comme ça que ça s'était passé ! A la différence près que Julia Roberts déjà star de cinéma jouait le rôle... d'une star de cinéma. Ça aussi ça mettait un petit coup sur le moral, mais ça mettait quand même des étoiles plein les yeux, alors, ça compensait. M'enfin, après, en ce qui me concernait, je n'étais pas certaine de voir gâcher mon plus beau chemisier que même le meilleur pressing n'aurait pas ramené ! Ce qui me confrontait à un terrible dilemme, le chemisier ou le garçon, le garçon, ou le chemisier ? Bon. S'il avait beaucoup d'argent, il pouvait toujours m'en racheter un.

    J'étais soulagée de cette conclusion qui m'allait tout à fait. Ce qui allait moins en revanche et n'était pas trop pour me rassurer, c'était que je ne m'étais pas réveillée ce matin là au son des miaulements de Nawal et de son horloge interne qui ne manquait jamais l'heure d'un repas. Et là ? Rien. Pas là. Sous le lit ? Non plus. Derrière ma valise ? Nada. Peut être qu'elle était simplement allée tenir compagnie aux hiboux dans la volière ? Je voulais en avoir le cœur net, et après avoir pris le temps (car pour ça, je le prenais toujours) de me pomponner comme il se devait je décidais d'aller vérifier du côté de la tour, et cela ne m'étonna presque pas de trouver les lieux déserts. Après, peut être que ça ne voulait rien dire et que trop impatiente de m'attendre, elle était allée chasser les souris toute seule ? Ça tombait bien, je ne tenais pas franchement à l'accompagner durant ce périple... Me convaincant qu'il n'y avait pas à s'en faire pour si peu, j'étais allée en cours, le plus normalement du monde, comme tout les autres jours et si j'étais concentrée sur le cours d'Histoire de la Magie, ne faiblissant pas à l'inverse de la plupart des élèves présent dans la pièce, je ne pouvais m'empêcher de penser à elle parce que je n'aimais pas la savoir perdue dans ce si grand château...

    Le soir venu, j'étais au bord de la crise de nerfs, mais ne laissait rien paraître. Parce que je ne voulais pas prendre le moindre risque qu'on m’aperçoive avec le moindre cheveux de travers ! Au lieu de ça, je rejoignis les filles dans le dortoir, prête à fermer les paupières le plus rapidement possible pour être d'attaque pour la longue journée qui nous attendait déjà. Mais il s'avéra bientôt impossible que je puisse trouver le sommeil alors que je ne cessais de me répéter qu'à l'heure qu'il était, elle s'était peut être faite dévorée depuis bien longtemps par une amure ! Effrayée par cette simple perspective, je me redressai vivement en repoussant mes draps, sautai hors de mon lit (mais tout de même... le plus discrètement possible pour ne pas réveiller les autres qui devait sans doute être plongée dans un profond sommeil à l'heure qu'il était) me glissai dans mes chaussons, me lovai dans ma robe de chambre, fourrai ma baguette magique dans l'une des poches, et refermai silencieusement la porte derrière moi.

    Je fis quelques mètres dans l'obscurité, avant de réaliser la portée des actes que j'étais en train de faire. Est-ce que j'étais devenue folle ?! Folle d'avoir une pareille imagination au point d'enfreindre le règlement pour retrouver mon chat qui était la chose qui m'était le plus cher à Poudlard ? Pas la peine de répondre à ma place, parce que je savais ce qu'elle était. Oui, c'était de la folie furieuse et je ne voulais même pas deviner ce qu'il allait m'arriver si jamais on me trouvait hors de ma couchette à une heure aussi avancée de la nuit... A la limite, si je tombais nez à nez avec Katie Jones, notre directrice de maison, peut être que j'avais encore une chance de m'en sortir avec une simple réprimande et qu'en prime, elle me raccompagne dans la salle commune des Serdaigle. Ou alors je lui demandai de chercher Nawal avec moi ? Hum hum, là oui, je risquai vraiment de me prendre une retenue si jamais j'osai faire ça... Alors je craignis vraiment le pire : si c'était Hazel Woodley qui me découvrait ici ?! Cette femme me faisait peur en plein jour, alors au milieu de cet endroit sordide où il y avait des ombres étranges....

    aaaaAAAAAAAH !!!!!!!!!!

    Non, fausse alerte, et tant mieux ! Évidemment, je pouvais toujours faire demi tour, mais je m'étais enfoncée dans les couloirs un peu imprudemment, il fallait bien le concéder, alors je n'étais pas sûre de retrouver mon chemin aussi facilement... Il ne manquerait plus que je me fasse dévorer par une armure dans mon pyjama en soie moi aussi ! Mais attendez... je n'ai pas de pyjama en soie. Encore pire. Je ne méritais même pas d'avoir une mort digne de ce nom. C'était bien la pire soirée de toute ma vie que j'étais en train de vivre !

    Je me résignai à utiliser ma baguette magique. Tant pis, j'allais être plus facilement repérable, mais au moins, il y avait moins de risques que je me prenne les pieds dans le tapis... je murmurai un faible « Lumos » et empruntai un escalier... Cette fois, c'était impossible, je ne délirai pas, j'avais bien entendu du bruit ! Faites que ce ne soit pas Hazel Woodley, faites que ce ne soit pas Hazel Woodley, faites que ce ne soit pas Hazel Woodley... Katie Jone je t'en supplie, sort de ce tableau ! Tremblante, je trouvai toutefois la force de rassembler tout mon courage pour me retourner et ainsi voir ce qui se tramait derrière mon dos.

    - Na... Nawal ? Demandai-je bêtement dans le vide, mais aucun miaulement ne me répondit. Évidemment, que le chat soit à mes pieds alors que le château regorgeait de passages secrets, c'était inespéré et comme de chercher une aiguille dans une botte de foin !

    Les rumeurs se rapprochaient ; je n'avais plus qu'à prier tout les dieux existants, (alors que je n'étais pas croyante, mais que voulez vous, on peut bien devenir n'importe quoi lorsqu'on pense que sa dernière heure est arrivée !) pour espérer ne pas avoir à rendre mon dernier souffle dans les secondes à venir !



Dernière édition par Prudence C. Hodgkin le Dim 25 Mar - 18:11, édité 1 fois
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Ruby Standiford-Wayland


Ruby Standiford-Wayland
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MessageSujet: Re: La nuit, tout les chats sont gris ~P.V Terminé   La nuit, tout les chats sont gris ~P.V Terminé Icon_minitimeDim 26 Fév - 0:26

Malgré mes yeux clos et ma respiration calme et rythmée, je ne dormais pas. J’étais là, comme une masse inerte sous ma couette à écouter le bruit de l’horloge comme à mon habitude. Lorsque mes insomnies avaient commencé, je me retournais dans tous les sens. Sûrement en pensant que c’était un problème de confort, et que je serai mieux comme-ci que comme ça. Mais je m’étais rendue à la triste évidence : je ne pouvais plus dormir normalement. Seulement des nuits courtes, brusques et désagréables. Accompagnées de sueurs froides, de cauchemar. A l’époque où je n’étais pas encore à Poudlard, je pouvais m’occuper en toute liberté jusqu’à 3 ou 4 heures du matin pour finir par tomber d’épuisement. Mais une fois dans un dortoir, avec des camarades, ce n’était plus la même chose. Par respect, je restais silencieuse et me couchais à la même heure qu’elles, parfois un peu plus tard. Je mettais mes écouteurs jusqu’à minuit où généralement, je m’installais sous ma couverture en me convainquant que je finirai par tomber, de fatigue ou d’ennui. Je restais là, immobile, jusqu’à en avoir des fourmis dans les membres et des raideurs, mais je ne bougeai pas. Je m’assoupissais, me réveillais, bref, des nuits catastrophiques.

Pourtant ce soir-là, je n’avais pas l’air d’être la seule debout. J’entendais bouger, respirer et soupirer dans le dortoir habituellement silencieux. Fronçant les sourcils, je tentais de localiser d’où provenait les sons. Mon étonnement fût encore plus grand quand je réalisais que c’était, il me semblait, Prudence. Je l’aimais bien elle, même si au final je ne la connaissais pas beaucoup. C’était ça qui m’étonnait encore plus, la jolie brune semblait avoir le don de me mettre à l’aise quand j’étais en sa compagnie. Certes, nous n’échangions pas de grand discours philosophiques, mais elle avait toujours été adorable avec moi. Etant plus âgée, je l’aidais pour ses cours, tandis qu’elle me conseillait toujours sur mes habits et mes manières. Elle était comme ça, elle avait cette espèce d’élégance discrète auquel on ne trouvait rien à reprocher. Même sa façon de respirer était délicate, je vous jure ! En plus d’être mignonne, elle avait donc ce petit plus que toutes les jolies filles ne pouvaient se permettre, moi la première. J’étais belle, d’accord. Mais mes manières laissaient à désirer, et je n’avais pas toujours une idée sur les dernières tendances ou les astuces beautés. Mais avec l’exemple Prudence, je ne pouvais que m’améliorer !

L’entendre s’agiter m’étonnait car, dans ses adorables manières, elle avait aussi celle de se coucher tôt. Elle se lavait la peau, se coiffait le visage, et se glissait dans son lit avec un roman, son chat Nawal à ses côtés. Prudence se couchait ensuite pratiquement tous les soirs à la même heure, et se réveillait toujours fraîche comme une fleur le matin, avec une mine radieuse. Je peux vous dire que se réveiller à côté de ça lorsque le matin, on dirait qu’Hiroshima a explosé dans votre lit la veille, c’était assez déprimant. Je tendais l’oreille lorsque le parquet grinça : elle s’était levée. J’étais dos à elle et n’osais bouger, de peur de la surprendre. Elle allait peut-être simplement aux toilettes, et je n’avais pas à me questionner. Je refermais les yeux lorsque j’entendis la porte s’ouvrir et se fermer : Prudence ne serait tardée à revenir et à replonger dans son monde de rêve merveilleux peuplé de prince et d’escarpins. J’eus un petit sourire désolé : qu’est-ce que j’aurais aimé rêver de ça moi aussi. Je poussai un soupir, et ouvrit les yeux. Bulle jouait avec une boule de papier sur le sol, et je me mis à le regarder sans réaliser à quel point cela n’était pas passionnant.

Et pourtant, sans le réaliser, vingt minutes s’étaient déjà écoulées. Bulle avait fini par se hisser sur mon lit pour s’y réfugier et dormir. Comme d’habitude. Par contre, Prudence elle, n’avait toujours pas donné signe de vie. Que faisait-elle ? Un rendez-vous amoureux peut-être. Etonnant, car elle en aurait sûrement parlé au détour d’une conversation, elle qui aimait tant les histoires d’amours. Au bout d’un moment, je finis par me lever silencieusement. J’avais décidé d’aller voir ce qui se passait, peut-être était-elle malade ? J’enfilai mon immense pull qui me tombait jusqu’au milieu des cuisses par-dessus mon bas de pyjama noir en velours. Lovant mes pieds dans une paire de chaussons fourrés, je quittais le dortoir sans faire de bruit. Toute la tour était silencieuse, ce qui paraissait logique vu l’heure qu’il allait et le fait qu’il y ait cours le lendemain. Aucun couple enlacé devant le feu qui se consumait peu à peu, aucune bande d’ami à faire une petite veillée festive : juste le silence. C’était assez effrayant d’ailleurs. Ceux qui n’aiment pas le silence ont peur de la mort, disait ma mère. Mais ça, c’était l’époque où elle arrivait encore à raconter quelque chose de compréhensible.

Je pénétrai dans les sanitaires, la lumière de ma baguette se projetant sur les murs. Aucun signe de vie, aucun signe de la jolie Prudence. Où pouvait-elle bien être ? Bon, d’un certain côté, ce n’était pas mes affaires. Il y avait peu de chance qu’elle soit en danger de mort immédiate. Je pouvais donc sagement retourner dans mon lit et tenter de dormir. Mais c’était justement ce dernier fait qui me donnait envie de rester : je ne voulais pas faire la pierre sous ma couette maintenant que j’avais une excuse pour être debout. Bon, ce n’était pas vraiment raisonnable étant donné que je n’étais pas censé être en dehors de mon dortoir à cette heure-là. Quelle excuse aurais-je bien pu avoir ? Bah, je ne me sentais pas bien et voulais aller aux toilettes. Voilà tout. Et puis, la chance de croiser quelqu’un de réveiller à cette heure était plutôt faible, quoi que j’aie toujours pensé qu’Hazel Woodley aurait pu être une sorte de chauve-souris prête à attaquer ses proies innocentes et frêles qui se baladaient la nuit. Et puis, elle se ferait sûrement une joie d’enlever des points à Serdaigle qui, actuellement, écrasait les Serpentards.

J’entendis tout à coup un bruit au loin dans le couloir. Si je m’en approchais, trois options s’offraient à moi. 1) Trouver un autre élève qui faisait tout comme moi le mur 2) Trouver Prudence 3) Foncer dans un surveillant/professeur ou tout autre représentant de l’autorité. Ça aurait été se jeter dans la gueule du loup, ça c’était clair. Mais c’était une chance sur trois. Alors espérons que cette option soit écartée ! Après ce rapide calcul de probabilité, je m’avançais à pas feutrés le long du couloir. Le bruit se déplaçait, cette fois ci vers les escaliers. M’approchant, j’arrivais enfin à discerner une silhouette mince dans une robe de chambre qui avançait sur ses gardes, comme prête à voir surgir un troll à l’autre bout du couloir. Un sourire se dessina sur mes lèvres : Prudence. Je l’entendis murmurer le prénom de son chat, interrogatrice. Il semblait donc qu’elle cherchait cette chère Nawal. Ou alors qu’elle espérait la voir ici. Mais cette idée-là paraissait étrange, malgré tout l’affection que la brune portait à son chat, il était rare que l’on appelle son chat au détour d’un couloir à minuit passé pour une raison autre que pour le chercher. Enfin, ce n’était que mon point de vue, qui sait, peut-être Prudence pouvait-elle communiquer avec son chat et avait préparé un rendez-vous top secret avec lui. Wow, les effets du manque de sommeil commençaient vraiment à pourrir mon cerveau.


-Miaou ? Murmurais-je en lui tapotant l’épaule.
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Prudence C. Hodgkin


Prudence C. Hodgkin
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MessageSujet: Re: La nuit, tout les chats sont gris ~P.V Terminé   La nuit, tout les chats sont gris ~P.V Terminé Icon_minitimeMar 28 Fév - 17:56


    Je m'étais repliée en position de protection. J'essayais en même temps de me remémorer tout ces films que j'avais déjà vu ou l'héroïne finissait toujours par s'en sortir grâce à une pirouette finement exécutée. J'en avais vu plein et souvent les connaissais pas cœur, mais en même temps ce n'était pas très compliqué comme il n'y avait pas grand chose à faire à la maison. Combien de fois n'avais-je pas tenté de m'identifier à toutes ces filles aux visages poupons à qui il arrivait toujours des histoires follement palpitantes et un rythme de vie à cent à l'heure ?! Et moi dans tout ça ? Le seul truc de notable qu'il avait du arriver dans ma morne existence jusqu'à présent, c'était mon entrée à Poudlard, et ça encore, ce n'était guère une surprise puisque maman était (censée) être une sorcière.

    J'avais été comme une véritable petite moldue, donc, sous certains aspects, parfois, ça me manquait. Par exemple la télé, mai pourquoi est-ce qu'ils n'utilisaient pas la télé ? Les sorciers pour tout ce qui était technologique était de mon point de vue comme des marginaux ; ça ne servait à rien d'avoir tout les objets derniers cris, comme les téléphones portable (j'en avais réclamé un pour mon anniversaire, mais sans succès ; non seulement maman avait dit que j'étais trop jeune, cette grosse blague, et que de toute façon je ne pouvais pas l'utiliser à Poudlard et que comme j'étais là bas presque toute l'année à présent, et bien que ça ne servait à rien). On vivait donc comme à l'ancienne époque, et même si j'adorais écrire sur du vieux parchemin et envoyer des hiboux, parfois le monde moderne me manquait un peu...

    Avec tout ça, je m'étais un peu égarée dans mes pensées, ce qui était bien la dernière chose à faire lorsqu'on était en danger comme c'était le cas pour moi en cette instant précis ! Je tenais ma baguette à bout de bras pour tenter de voir le plus loin possible, mais la lumière à son extrémité était assez forte, donc ça m'aveuglait plus que de m'aider à y voir plus clair et j'avais par conséquent l'impression d'être encore plus vulnérable que si je restais tapis dans le noir ! J'essayais de me concentrer sur ma respiration pour l'empêcher d'aller trop vite, parce qu'au rythme où allait les choses, je n'allais pas tarder dans les secondes à suivre à piquer une petite crise. Inspirer. Expirer. Inspirer. Expirer.

    - Miaou ?

    Et ça, je peux vous assurer que ce n'était pas Nawal ! Ma réaction ne se fit pas attendre. Je poussai un long hurlement à en avoir mal à la gorge, reculai d'un pas, mais oubliai aussi que j'étais dans les escaliers, c'est à dire le dernier endroit où il faut se trouver lorsqu'une folle course poursuite débute ! Je trébuchai sur quelques marches et en tentant de me retenir sur le mur, j'appuyai contre une peinture dont l'occupant se mit à crier à son tour en poussant des jurons que je ne répéterai pas ici tellement ils étaient barbares. Bien évidemment, comme si cela ne suffisait pas, et pour couronner le tout, les escaliers tremblèrent et dévièrent de leur trajectoire initiale. J'avais fait tomber ma baguette une peu plus loin et m'accrochait au pied de la rampe comme si mes secondes étaient comptées. Et finalement, après des minutes qui parurent interminable, tout redevient calme et silencieux. Mis à part mon souffle fort et entrecoupé.

    Je n'osai pas bouger tout de suite et laissai passer quelques instants encore avant de lâcher le marbre dans lequel j'aurai enfoncé mes ongles si seulement j'avais pu. Je restai à quatre pattes pour chercher ma baguette à tâtons et j'espérais juste qu'elle n'ait pas complètement glissé dans le vide auquel cas, dans ce labyrinthe qu'était le château, je n'avais plus aucune chance pour la retrouver ! Heureusement, mes doigts finirent par rentrer en contact avec mon bout de bâton que je serrai à présent dans ma main avec la ferme attention de ne la lâcher qu'après avoir posé mon dos dans mon lit ! Si j'arrivais à retrouver le chemin...

    Je lui ordonnai tout d'abord, grâce à la formule, de se rallumer, parce que ce n'était pas tout, mais peut être que mon agresseur était toujours ici, on ne savait jamais ! Je l'avançai vers les hauteurs, et...

    - Ruby ? Demandai-je, perplexe. Ou alors, sosie de Ruby ?!

    Je ne pouvais pas me tromper ; je voyais cette fille blonde tout les jours et en plus de ça, elle partageait mon dortoir, donc même à la lueur de ma baguette, je savais qu'il n'y avait aucun doute possible. J'aurai du me réjouir, parce que c'était peu cher payé pour tout le remue ménage que je venais de produire à moi toute seule.

    - Tu... tu crois que quelqu'un nous a vu ? L'interrogeai-je, fébrile.

    Vu, peut être pas, mais entendu, ça ne faisait aucun doute ! Sans lui demander son autorisation, mais surtout pour me rassurer, j'attrapai son bras et passai le mien, libre, par en dessous. Je n'allais pas faire comme Nawal, à présent que la Serdaigle était avec moi, il était hors de question qu'elle retourne se coucher sans moi !

    - Il faut partir d'ici !!!
    la pressai-je, mais je n'avais peut être pas besoin de le préciser, elle n'allait pas me contredire dans ce cas d'extrême urgence tout de même !

    Peut être même que les professeurs étaient déjà à nos trousses, mais ça, j'évitai de le préciser, et évitai surtout de trop y penser ! Plus que l'équipe enseignante, ça devait être toute l'école qui devait être au courant qu'au moins une personne ne se trouvait pas là où elle était censé être, c'est à dire en train de faire de beaux rêves, alors qu'à la place, elle était en train de vivre un plein cauchemar éveillé.

    - A ton avis, on passe par où ?
    Continuai-je de l'implorer, ayant presque les larmes aux yeux. Il y avait de nouveaux escaliers et un unique couloir que l'on pouvait emprunter et il était impossible de se repérer alors que la seule source de lumière était celle de nos bouts de bois.

    Il n'y avait plus qu'à prier pour que nous ne tombions pas sur un dragon que Poudlard abriterait justement pour dissuader les âmes téméraires qui aimaient sortir en dehors de leur salle commune en plein milieu de la nuit !

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Ruby Standiford-Wayland


Ruby Standiford-Wayland
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MessageSujet: Re: La nuit, tout les chats sont gris ~P.V Terminé   La nuit, tout les chats sont gris ~P.V Terminé Icon_minitimeSam 3 Mar - 0:13

J’aurais pu simplement me tenir à l’écart et murmurer Prudence discrètement, pour ne pas lui faire peur. J’aurais pu réfléchir deux minutes avant de lui taper l’épaule ainsi. Je savais très bien que j’allais la surprendre, et à vrai dire j’avais pensé que cela serait drôle. Si j’avais réfléchis deux secondes de plus, je me serais peut-être rappelé que j’avais à faire à Prudence, et pas à un Gryffondor avide d’aventure –qui m’aurait probablement envoyé valser à goût de baguette magique par réflexe, donc au final il valait sûrement mieux que ça soit ma camarade de dortoir-. Cette dernière, en réaction à mon touché, fût rapide : elle émit un cri perçant qui résonna dans tout le couloir. Comme si cela ne suffisait pas, elle recula maladroitement. Mais étant dans un escalier, cela ne se produisit pas tout à fait comme elle l’avait prévu. Ma pauvre plaisanterie se releva soudainement être la pire idée que j’avais eu depuis longtemps, car si Prudence n’était pas en train de réveiller tout le château, c’est qu’elle avait aussi réveillée les morts dans le cimetière de Pré-au-Lard.

En reculant, prise de panique, elle s’était accrochée à ce qui lui semblait être la rampe. Erreur, car, d’après ce que la faible lumière me permettait de voir, était un tableau. Ce dernier, dérangé à une heure aussi tardive, se joignit au cri de Prudence, en y additionnant cependant quelques insultes que vous n’auriez jamais entendu dans la bouche si distinguée de la jolie brune. Cela ne facilitait pas le retour au calme qui fût de nouveau brusqué par les escaliers qui se mirent à bouger et à tourner, changeant comme à leurs habitudes de places. Sur le moment, la secousse que cela provoqua me déstabilisa, et la lumière de ma baguette disparût, plongeant ma camarade et moi dans le noir le plus complet, au grand damne de celle-ci. Lorsque finalement le silence s’installa de nouveau, j’entendis des bruits de tâtonnement et de froissement de tissu. Avant même que je lance de nouveau un lumos, une lumière jaillit devant mes yeux, m’aveuglant. Je découvris alors le visage de Prudence, tordu en un rictus de peur que je ne lui avais jamais vu. Elle battit des paupières très vite sans cesser de fixer mon visage, comme pour se rassurer qu’il s’agissait bien de moi.


- Ruby ?

Je hochai la tête de bas en haut, l’approuvant avec un petit sourire d’excuse. J’ouvris la bouche pour lui dire à quel point j’étais désolé d’avoir provoqué tout ce remue-ménage, mais elle ne me laissa pas parler et enchaîna très vite, sa douce voix désormais tremblante.

- Tu... tu crois que quelqu'un nous a vu ?

Bonne question. Le couloir semblait probablement vide, mais comme nous avions bougé, je n’avais plus aucune idée d’où j’étais. J’agitais ma baguette, marmonnant un vague lumos, et promenait ma baguette autour de nous. Il me semblait que nous étions désormais au quatrième étage mais je ne pouvais en être sûr. Tout ce qui me semblait certain, c’était que les alentours étaient vides, dieu merci. Je me tournai à nouveau vers la Serdaigle, affichant un sourire réconfortant. Il me semblait que j’étais désormais embarquée dans une situation où j’étais la plus courageuse et que je devais veiller sur Prudence qui visiblement mourait de peur à l’idée de se balader la nuit dans le château. Il est vrai que je n’étais pas rassurée à l’idée de croiser un professeur, surtout après le refus qu’elle venait de faire, mais je cachais à mon voisine de dortoir mes craintes et tentait de paraitre le plus détendue possible. A vrai dire, j’étais habituée à faire semblant depuis longtemps. Et puis, je n’avais jamais eu peur de la nuit, car j’y étais habituée depuis mes insomnies régulières.
-Je ne sais pas, il me semble que c’est vide ne t’en fais pas.


- Il faut partir d'ici !!!

Prudence avait la voix qui se brisait et il me semblait voir des larmes dans ses jolis yeux. Ma foi, elle était plutôt émotive pensai-je, tandis qu’elle me saisissait le bras et passait le sien sous le mien pour se coller près de moi. Il fallait que l’on reste unie semblait être le message qu’elle tentait de me faire passer silencieusement en s’accrochant fébrilement à moi. J’approuvais d’un signe de tête ce qu’elle venait de dire, et lui fit signe de s’aventurer dans le couloir. Bien que le château soit silencieux, il me semblait toujours entendre des craquements provenant du plafond ou des portes, comme si une masse fantomatique se baladait autour de Prudence et moi, s’amusant à nous faire peur. Si je n’avais pas autant crains d’être découverte par un professeur, je n’aurai surement jamais entendu tous ces grincements, mais il me semblait désormais qu’ils étaient démultipliés. Je sentais que ma camarade s’accrochait plus violement à moi à chaque bruit suspecte, comme si elle voulait se cacher derrière moi. Nos baguettes tendues face à nous éclairaient le couloir sans nous en montrer le bout ni nous indiquer où nous étions. La plupart des tableaux étant vides, je n’avais aucun repère, et retrouver Nawal ou la salle commune ne risquait pas d’être une partie de plaisir.

- A ton avis, on passe par où ?

Je sursautais au son de la voix de Prudence. Où allions nous ? Hum, les choix étaient plutôt restreins.

-Je pense qu’on devrait monter dans les étages supérieurs pour nous rapprocher de la Tour. Nawal doit pas en être loin non ?

J’avais chuchoté pour être sûr de ne pas brusquer la jeune fille. De ma main occupée par ma baguette, je pointais un petit escalier à notre gauche en colimaçon qui menait, j’espérais, à un étage où il y aurait moins de bruits suspectes. Car j’entendis de nouveau un grincement, et les ongles de Prudence qui n’enfonçaient dans mon avant bras. Décidemment, nous étions une belle brochette de bras-cassées.
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Prudence C. Hodgkin


Prudence C. Hodgkin
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MessageSujet: Re: La nuit, tout les chats sont gris ~P.V Terminé   La nuit, tout les chats sont gris ~P.V Terminé Icon_minitimeDim 4 Mar - 17:05


    La solution dans ce genre de situation, c'était de rester calme, seulement voilà, je n'étais pas certaine d'en être capable. D'ailleurs je venais déjà de le prouver par plusieurs fois, en secouant la tête dans tout les sens et de manière fébrile, de crainte que l'un des habitants des tableaux ait trouvé une formule magique pour pouvoir sortir de sa peinture et donc se retrouver en face de moi, en cher et en os, pour me plaquer contre le mur le plus proche en me collant sa grosse main poilue sur la bouche pour m'empêcher de crier parce qu'il s’apprêtait à commettre un meurtre parce qu'il n'était en réalité rien d'autre que la reproduction d'un barbare... en armure lui aussi, puisqu'on en parle ! Cette affreuse pensée me fit frissonner encore plus et je m'ordonnais par plusieurs fois d'arrêter de psychoter ainsi parce que cela ne nous aiderait pas à retrouver notre chemin. La présence de Ruby était donc légèrement rassurante, mais pas tout à fait, car vu comme nous étions grosse toutes les deux, si on tombait par mégarde sur un troll mal luné, je ne donnais pas cher de notre peau ! Arrêter de psychoter, arrêter de psychoter, arrêter de psychoter...

    Parce que j'étais à Serdaigle après tout ! Et comme on le sait si bien, les Serdaigle se servent de leur jugeote pour venir à bout de leurs peurs les plus profondes ! Voilà ce que moi aussi j'aurais du être en train de faire ! Mais en même temps, est-ce qu'on pouvait me reprocher d'avoir peur dans les grands couloirs obscurs de l'école, surtout lorsque la retenue nous pendait au nez à toutes les deux ? Mais puisque on en parlait... Et Ruby, pourquoi était-elle ici ?

    -Je ne sais pas, il me semble que c’est vide ne t’en fais pas.

    Ses paroles apaisantes auraient du m'apaiser comme le mot l'indique... mais la magie n'opérait qu'à moitié, car les affreuses ombres que provoquaient les lumières de nos baguettes au fur et à mesure de notre passage, étaient tout sauf apaisantes elles aussi ! C'était encore pire que dans mes cauchemars... Mais avais-je déjà fait des cauchemars aussi terribles ?

    - Tu as perdu ton chat toi aussi ? Demandai-je après plusieurs minutes de silence. C'était loin d'être l'idée la plus brillante de l'année, car si on parlait, il y avait donc encore plus de chances que l'on nous découvre, mais comme entendre le son de sa voix me calmait quand même un peu, je n'allais sûrement pas m'en passer !

    Même si cette remarque était complètement inutile, car à présent que j'y pensais, il me semblait bien avoir vu Bulle plus tôt dans la soirée. Qu'est-ce qu'elle en avait de la chance, que son animal ne soit pas à l'origine de tout ses maux ! Sur le coup, j'en voulais un peu à Nawal de me causer autant de soucis, parce que mine de rien, comme je l'avais dit, je m'inquiétais pour elle et je ne voulais pas qu'il lui arrive quelque chose, car comme on était en train de le constater Poudlard était un lieu dangereux. Mais en même temps, je savais que je n'allais pas l'attacher non plus au pied de mon lit pour éviter qu'elle ne s'échappe et même si le plus souvent, elle restait dans les dortoir ou allait faire des griffes sur les tables de la salle commune, parfois il lui arrivait de sauter sur l'occasion, lorsqu'elle se présentait, c'est à dire lorsqu'un élève entrait ou sortait, pour filer en douce faire un petit tour à l'extérieur dans le but d'y découvrir ce qui s'y tramait. Mais quand même, est-ce que c'était trop compliqué de lui demander de faire un petit effort pour revenir la nuit tombée afin de dormir sur mon lit avec moi ?!

    J'avais, de plus, la désagréable impression d'être prise au piège. Au lieu de citer un beau film romantique dont l'issue était heureuse, je ne pouvais m'empêcher de penser à ce dessin animé moldu qui s'appelait les Douze Travaux d'Astérix, où ils se retrouvaient eux aussi piégés de nombreuses fois au fil de leur aventure. L'avantage de se rattacher à ces images, c'était qu'à chaque fois ils s'en sortaient plus ou moins miraculeusement, alors peut être que ça allait également être le cas pour nous ?

    -Je pense qu’on devrait monter dans les étages supérieurs pour nous rapprocher de la Tour. Nawal doit pas en être loin non ?

    Ce n'est qu'à cet instant que je réalisais que je m'accrochai, comme si mon heure était venue, au bras de mon amie, si bien qu'il n'aurait pas été étonnant que ma main fusionne avec ce dernier. Soufflant un bon coup, je décidai de le lâcher, en espérant ne pas lui avoir fait trop mal, si tel était le cas, elle ne me l'avait pas dit. Je regardai l'escalier au loin, avant de m'engager avec elle.

    - C'est ça, retournons à la Tour. C'était horrible, parce que j'étais tiraillée entre deux objectifs : celui de rejoindre ma couchette sans plus attendre et de ramener la couverture sur ma tête jusqu'à ce que le jour se lève enfin ; ou bien de passer les prochaines heures restantes avant d'aller en cours, à la recherche de Nawal, tout en restant non loin de la salle commune, en cas de pépin.

    Pourquoi devions nous être confrontée à un tel dilemme ?! J'avais l'impression que c'était une épopée sans aucun répit et auquel il valait mieux avoir le cœur bien accroché. Il n'avait pas assez fait ses preuves là ? Nous grimpâmes quelques nouvelles marches, dans une ambiance plus calmes, car les lieux l'étaient eux aussi. Notre étoile était-elle en train de se rallumer enfin ? J'avançai encore un peu, quand...

    - Je sais où on est ! Au comble de l’excitation, j'avais oublié de parler à voix basse, et portai instinctivement ma main sur ma bouche lorsque je me rendais compte de mon erreur impardonnable ! J'écoutai le silence, l'oreille tendue. Il n'y avait personne. Personne qui ne trahissait sa présence tout du moins ! Tout agitée que j'étais, je pointai du doigt, un peu tremblotant, une tapisserie significative, qui n'était pas sans rappeler celle du sixième étage. Tu es d'accord avec moi ? Sans expliciter toutefois le fond de ma pensée, parce qu'elle devait avoir compris de quoi je parlais. Mais il valait mieux que nous le soyons toutes les deux, sinon, on allait encore se perdre ! Mais si c'était vraiment ce que je pensais, on y était presque !

    Je fis de nouveau quelques pas. C'était plus difficile de se repérer dans le quasi noir des lieux, mais comme je voyais dans ma tête à peu près à quoi ressemblait le sixième étage, cela rendait quand même la tâche moins complexe. En effet, bientôt, nous trouvions un autre escalier.

    - Il va falloir qu'on fasse attention maintenant, chuchotai-je, le calme retrouvé, car on allait en avoir besoin pour terminer le chemin. Si proches que nous étions, il ne s'agissait pas de faire le moindre faux pas. Car le septième étage, ce n'était pas la même, il faut qu'on reste le plus loin possible du couloir où sont toutes les chambres des professeurs...

    Nous n'avions plus qu'à souhaiter que ces escaliers ne nous menaient pas directement dans la gueule du loup !

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Ruby Standiford-Wayland


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MessageSujet: Re: La nuit, tout les chats sont gris ~P.V Terminé   La nuit, tout les chats sont gris ~P.V Terminé Icon_minitimeMar 6 Mar - 22:16

- Tu as perdu ton chat toi aussi ?
-Non, je te cherchais.


Avouai-je d’une voix basse pour faire le moins de bruit possible. En revanche, la voix si douce de Prudence tremblait, trahissant la peur qui l’animait. Je devais avouer que je n’en menais pas large, dans ses couloirs sombres emplis de bruits et d’ombres suspectes. Je n’avais pas été envoyé à Serdaigle pour rien et croyez-moi, le pourcentage de Gryffondor en moi devait être plutôt faible. Si sous le coup de l’émotion, je pouvais réagir brutalement et spontanément, j’avais actuellement toute ma tête. Et cette dernière s’amusait à disséquer les conséquences de mon aventure nocturne si jamais nous venions à découverte. Tout est une question de chance, d’une certaine manière. Une question de moment, d’instant. Si un professeur débarquait à l’autre bout du couloir, il n’y avait alors plus que deux options. Soit c’était l’adorable Katie Jones, ou le beau Gabriel Sawyer qui, d’un regard noir nous auraient fait comprendre qu’on ferait mieux de rentrer et qu’ils ne feraient comme si ils n’avaient rien vu. Ou alors, c’était Madame Nakamura, ou cette vieille vipère de Woodley. Option bien moins rassurant et bien plus risqué pour Serdaigle, qui venait d’ailleurs de gagner la coupe des 4 maisons. Et faire perdre des points à sa maison m’aurait plus embêté que je ne voulais l’admettre.

Je n’avais jamais eu l’impression d’appartenir à un groupe en particulier durant ma vie. Outre celui des majorettes lorsque j’avais 5 ans bien sûr. Mais après l’incident, cela ne m’avait pas aidé à vraiment m’intégrer. Soit on ne voulait plus de moi, soit je ne voulais de personne. Je me rappelais encore de cette mère qui, voyant que sa fille faisait connaissance avec moi, avait craché d’une voix froide qu’elle refusait que l’on se fréquente. C’était à l’enterrement de maman. Bref, il me semblait donc à cette époque que j’étais destinée à être une marginale de la société. Pourtant à mon arrivée à Poudlard, on m’avait mise au milieu des autres Serdaigles. Ce principe de maison m’avait d’abord apeurée. Et si j’étais mal répartie ? Je ne voulais pas être obligée de passer le plus clair de mon temps avec des personnes qu’on m’imposait sous prétexte qu’elles me ressemblaient. J’avais eu l’habitude de ne pas correspondre au moule durant les dernières années de ma vie, et je ne voulais pas que cela se reproduise. Et puis Serdaigle, calme, studieuse, intelligente et honnête ? Hum, je ne m’y retrouvais pas tout à fait. Mais je ne voyais pas dans les autres maisons non plus, alors bon.

Mais avec mon arrivée à Serdaigle, les choses avaient changés. Au bout de quelques semaines seulement, j’avais l’impression d’appartenir à cette maison depuis toujours. Je m’y retrouvais et j’étais fière de porter son écusson sur ma robe. Les autres élèves se montraient tous très agréables, comme si un lien invisible nous liait grâce à notre maison. Chaque point que l’un de nous rapportait faisait naitre un sourire sur le visage des autres. Plus qu’un groupe, j’avais l’impression d’être en famille. Une notion qui manquait un peu depuis quelques années. C’était comme une bouffée d’air fraiche lorsque je rentrais dans la salle commune. Tout m’était devenu familier, les tableaux, le buste de la fondatrice de la maison, les fauteuils à la tenture bleu… C’était mon foyer, mon chez moi. Tout comme l’était Poudlard. Etre une sorcière se révélait l’une des meilleures choses qui me soit arrivée, tout comme la pire. Ce paradoxe semblait me poursuivre, mais je décidais de le laisser de côté ce soir. Je refusais d’être troublée plus que je l’étais déjà, et de faire faiblir la lumière de ma baguette. Et puis, j’avais Prudence à mes côtés et si je faiblissais, je n’osais imaginer son état.

-C'est ça, retournons à la Tour.

Sa voix se voulait vaillante, et elle lâcha même mon bras, tentant de guider la marche, bien décidée à reprendre des forces. Nous nous baladions dans les couloirs silencieusement à la recherche d’un signe possible qui pourrait nous rassurer sur notre localisation. Mes pupilles bleus s’étaient peu à peu habitués à la nuit et je distinguais mieux les formes et les tableaux éclairés par les rayons de la lune. Ces derniers filtraient à travers les carreaux des couloirs, projetant nos ombres de manière effrayante sur les murs. Je gardai cependant mon calme, suivant Prudence qui finit par s’arrêter un milieu d’un couloir, triomphante. Elle s’écria presque, pointant une tapisserie.

-Je sais où on est ! Tu es d'accord avec moi ?

Elle avait plaquée sa main sur sa bouche, consciente d’avoir parlé trop fort. Je lui adressai un regard interrogateur, et regardais la tenture qu’elle me montrait. Je fronçais les sourcils puis eut un rictus de triomphe : le sixième étage ! Je soupirais, rassurée. J’avais toujours été douée en orientation grâce à ma logique, mais Poudlard était une histoire différente. Il m’avait bien fallu une année entière pour finir par m’habituer aux escaliers et aux couloirs, et les reconnaitre. Je connaissais désormais les endroits clefs mais surtout les signes principaux qui me permettaient de m’orienter. Les tableaux, les portes, chaque chose était différente d’un étage à l’autre. Même si j’étais soulagée de savoir où nous étions, ce n’était pas non plus le meilleur des endroits. En effet, je savais ce qui se trouvait à l’étage juste au-dessus de nous : les chambres des professeurs. Je ne voulais pas faire trop de bruit et décidais donc de seulement hocher la tête pour montrer à Prudence que je l’avais comprise. Je me demandai si elle avait aussi remarqué à quel point les chambres de professeurs était près, mais elle confirma très vite mes soupçons.

- Il va falloir qu'on fasse attention maintenant, il faut qu'on reste le plus loin possible du couloir où sont toutes les chambres des professeurs...

-Et que l’on cherche Nawal sans faire de bruit.


J’avais ajouté cette dernière phrase dans un chuchotement, la peur me nouant l’estomac. J’eus cependant un sourire brave et décidait d’ouvrir la marche dans l’escalier face à nous. J’ignorais où il montait mais de toute évidence, il y avait de grandes chances qu’il nous soit obligé de passer à travers le couloir du septième étage. Sur la pointe des pieds, je grimpai les marches, vérifiant que Prudence était derrière moi. Malheureusement, tout ne se déroula pas comme je l’avais prévu. Tandis que je gravissais les marches de marbres, je sentis quelque chose me filer entre les jambes. Etait Nawal et sa douce fourrure ? Aucune idée, mais j’en fus tellement surprise que je ratai une marche et glissai violement. Par reflexe, je me rattrapai à la rambarde en un cri aiguë. Je me tus très vite, réalisant mon erreur, et lançai un regard angoissé à Prudence. D’une voix hachée, j’articulais faiblement.

-Je crois que c’était Nawal. Redescendons.

De toute manière, Nawal ou pas, vu mon cri, rester dans les parages n’étaient pas la meilleure des idées.
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Prudence C. Hodgkin


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MessageSujet: Re: La nuit, tout les chats sont gris ~P.V Terminé   La nuit, tout les chats sont gris ~P.V Terminé Icon_minitimeDim 11 Mar - 18:44

    Ce n'était pas tout à fait ce que j'avais imaginé. Qu'on me cherche, oui, je l'avais de nombreuses fois rêvé, et souvent, c'était un garçon qui me disait ça. Là... Là, c'était Ruby, mais finalement ça ne me déplaisait pas. Au contraire, moi qui tremblait de peur depuis tout à l'heure, je sentais une douce chaleur naître au fond de mon ventre de voir la délicate attention de sa part qu'elle avait envers moi. Je ne connaissais pas vraiment Ruby en réalité. On partageait le même dortoir, alors on venait forcément à se croiser souvent tout comme à discuter tout en enfilant nos pyjamas avant d'aller se coucher, mais nous n'avions jamais eu de très profondes ou très longue discussion qui aurait permit d'en apprendre un peu pus l'une sur l'autre. Si, je savais qu'elle jouait de la guitare et qu'elle chantait bien, mais ça s'arrêtait là.

    En fait, il n'y avait pas encore beaucoup de monde avec qui je me sentais proche. J'avais déjà parlé avec pas mal de personne que ce soit en dehors des cours ou bien dans notre salle commune et j'avais même fait quelques rencontres sympathiques. Mais je n'avais pas encore tissé de liens forts avec qui que soit, même si bien évidemment, il y avait des gens avec qui je m'entendais plus que d'autres. C'était ça qu'il y avait à la fois de bien et de pas bien à Poudlard : comme nous étions beaucoup, cela nous permettait d'élargir rapidement notre cercle social et pour ça, ça ne demandait rien de plus que de ne pas être trop timide, tout comme, et c'était là que ça devenait presque paradoxal, ce même élément faisait que si des liens pouvaient se nouer, ils n'étaient pas forcément très forts...

    Le seul être auquel je pouvais vraiment me rattacher, c'était donc Nawal, et même si je savais parfaitement que les chats étaient des animaux très intelligents, je n'étais pas forcément très rassurée quand je me disais que peut être elle était perdue et qu'elle ne savait plus comment s'orienter pour retrouver le chemin du dortoir toute seule, ce qui me donnait d'autant plus la volonté de la retrouver au plus vite. Et puis, ce n'était pas le genre non plus à rater un repas, donc si après qu'elle en ait sauté un ou deux, elle ne revenait toujours pas, et bien ce n'était pas pour me rassurer d'avantage... J'étais vraiment partagée ; soit on rentait dans les dortoirs et on attendait demain pour partir de nouveau à sa recherche entre deux cours, soit on continuait maintenant tout en prenant le risque de se faire choper à un moment ou à un autre. Jouer avec la chance était une chose, et je n'avais pas atterri à Serdaigle pour rien : elle allait nous jouer des tours notre chance et elle aussi allait disparaître à un moment donné. Surtout que ce n'était pas comme si on se baladait dans le château en pleine nuit pour le simple plaisir d'enfreindre le règlement ou de préparer quelque chose de mal, mais je doutais franchement que nos excuses intéressent les professeurs plus que ça et qu'ils nous donneraient une retenue quand même pour nous rappeler qui étaient les patrons et qu'il ne valait mieux pas pour nous qu'on recommence...

    Surtout quand on savait que le couloir où ils dormaient tous était si proche et que même en étant dans un sommeil aussi profond, ils devaient très certainement avoir des oreilles expertes pour se réveiller au moindre bruit qui n'était pas celui du tic tac de leur réveil !

    -Et que l’on cherche Nawal sans faire de bruit.

    J'acquiesçai en silence tandis que nous étions en train de nous engager dans les grands escaliers. Je ne le lui disais pas, mais j'étais loin de faire la fier, et me dire qu'il y avait peut être Fleming qui nous attendait patiemment tout en haut, ça me donnait des frissons partout et je me disais qu'il valait peut être mieux qu'on aille se planquer au fin fond des cachots jusqu'à ce que le jour se lève et que peut être qu'avec un peu de bol, Nawal serait aussi dedans !

    Et puis tout se passa très vite. Je n'eus pas le temps de faire quoi que ce soit pour tenter de rattraper Ruby qui était en train de glisser et le cri qu'elle venait de pousser me coupa le sifflet et la respiration et même si elle m'avait foutu la trouille, cela m'avait aussi empêcher d'émettre le moindre son. Le silence revint presque aussitôt ensuite. Silence que la blonde brisa encore une fois pour m'expliquer la raison de cette panique soudaine, parce que moi, je n'avais rien vu.

    -Je crois que c’était Nawal. Redescendons.

    Je l'aidai à se remettre sur pied et ne demandai pas mon reste alors qu'une nouvelle fois, nous filions dans la direction opposée de la tour des Serdaigle. L'adrénaline était en train de me monter à la tête et j'essayai de ne pas trop réfléchir pour ne pas me mettre à pleurer également. Si jusqu'à maintenant on était plutôt tranquille, nul doute qu'à partir de maintenant on allait avoir au moins un prof à nos trousses et je ne préférais même pas savoir de qui il s'agissait. J'attrapai la main de Ruby entre la mienne pour l'inciter à accélérer le pas.

    - J'espère que tu as raison.


    Et même si elle avait tort, ce n'était pas grave, il s'agissait à présent de s'éloigner d'ici pendant suffisamment longtemps avant d'être certaine que la voie soit libre de nouveau. Et ça pouvait nous prendre un certain temps... J'étais en train de faire de gros efforts pour ne pas appeler Nawal, car si je faisais ça, on risquait encore plus de se faire repérer en moins de deux. Une fois de plus, j'étais perdue, et je ne me stoppai que lorsque je repérai tant de bien que de mal un renfoncement de mur.

    - Je pense qu'on devrait attendre un peu ici
    , proposai-je en lui indiquant la cachette. Histoire de vérifier que personne n'est à notre recherche.

    Dans d'autres circonstances, ça aurait presque pu être drôle, nous à la recherche de Nawal, un enseignant qui était également à notre recherche... mais les farces de ce genre, je m'en passai bien, surtout quand c'était moi qui était la victime ! J'allais m'asseoir à l'endroit que je lui avais indiqué, quelques secondes plus tôt.

    - J'ai un peu peur, lui avouai-je, même si elle l'avait sûrement deviné sans difficulté. Je ne voudrais pas qu'une amure mange Nawal tout cru, expliquai-je, parce que j'avais toujours à l'esprit mes premières craintes. C'est gentil d'être là. Je suis désolée d'avance si on a une retenue à cause de moi.

    La pauvre. Je l'avais entraîné dans une grosse galère et j'espérai qu'on allait pas y laisser trop de plumes !

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MessageSujet: Re: La nuit, tout les chats sont gris ~P.V Terminé   La nuit, tout les chats sont gris ~P.V Terminé Icon_minitimeMar 20 Mar - 21:44




Prudence m’aida à me relever, et je pouvais entendre dans la pénombre son souffle rapide et paniqué. Elle ne tremblait pas mais j’imaginai très bien ses jolis yeux noisette grands ouverts, s’agitant de droite à gauche au moindre bruit. Avec si peu de lumière, je ne distinguai malheureusement que son ombre, et je devais mettre ma vue en perspective. Il ne me restait plus que mes autres sens sur lesquels je pouvais m’appuyer. Je tâtonnai donc le mur à ma gauche de ma main libre. En effet, Prudence avait attrapé celle de droite pour s’assurer que je marche à la même vitesse qu’elle, c’est-à-dire tellement vite que j’avais peur de trébucher sur quelque chose à chaque instant tant je ne faisais pas attention. Je tendais l’oreille pour percevoir des bruits qui seraient alarmants. Mais entre mes bruits de pas, ceux de Prudence, et les craquements habituels du château, il était dur de reconnaitre ceux d’une autre présence humaine. Je tentai de me rassurer comme je le pouvais : pas de bruit de pas, pas de professeur ! Pas de professeur, pas de retenu ou de point en moins ! Nous allions nous en tirer entière, parce que la chance était avec nous. Du moins, je l’espérais.

Et puis, ça aurait injuste si l’on faisait attraper ! Sérieusement, Prudence et moi étions ce que nous pouvions appeler des élèves modèles ! Douces, polies, sérieuses… Nous ne posions en général aucun problème de discipline au sein de l’école. C’était d’ailleurs l’une des première fois où j’enfreignais le règlement et vu la tête qu’avait Prudence, cela me semblait évident qu’elle n’était pas du genre casse-cou. Pourtant, d’autres élèves sont eux, des habitués des balades nocturnes, beuverie en tout genre, et autre petit délits qu’ils considéraient amusants. Je ne doutais pas une seconde que ça le soit, mais honnêtement, j’étais bien trop immature pour m’amuser à ça. Le danger, l’alcool etc., non merci pour moi. Bref, ces élèves-là eux, se font rarement attraper ! Alors pourquoi faudrait-il que cela arrive à deux pauvres Serdaigles comme Prudence et moi ? Non non, notre karma ne pouvait pas être aussi pourri ! Et puis, n’y a-t-il pas le principe de la chance du débutant ? Ca s’appliquait dans les jeux de sociétés, pourquoi pas pour les sorties de dortoirs illégales à deux heures du matin ? Si je cherche des arguments bidon, moi ? Non, juste un peu.


- J'espère que tu as raison.

J’approuvai d’un signe de tête et d’un vague « Mmmh » pour ne pas faire plus de bruits que nous en avion déjà fait. Honnêtement, je ne comprenais pas comment nous étions encore en vie et pas dans le bureau de la directrice, mais je remerciai le ciel d’aider Prudence et moi. Car on en avait bien besoin. Je ne lâchais pas la main de ma camarade, et la serrai plus fort à chaque bruit suspect. Je doute qu’elle puisse me défendre devant un quelconque danger, mais je trouvais ça rassurant. Je me sentais moins seule. Ce sentiment était étrange et très… Inhabituel chez moi. Malgré tous les évènements, j’eus un sourire. J’espérais que, même si Prudence ne pouvait le voir, qu’elle l’a senti. Comment ? J’en sais rien. C’est pas ça, les liens de l’amitié ? Ressentir ce que l’autre ressent ? La peur me faisait vraiment avoir de drôle d’idée ! Nous marchions d’un pas pressé dans les couloirs qui se succédaient, sans même savoir où nous allions et où nous étions. Je pense qu’il n’était pas de trop de dire que nous étions complétement perdue. Je n’arrivai pas à reconnaitre le moindre tableau. De toute manière, tout bouge ici, les escaliers, les peintures, et parfois même les portes ! Prudence finit par se stopper, désignant un recoin du bout des doigts.

- Je pense qu'on devrait attendre un peu ici. Histoire de vérifier que personne n'est à notre recherche.

-Pas bête !


Soufflais-je à mi-voix. Je m’assis à ses côtés sur le sol froid, et m’appuyai contre le mur. Nous étions saines et sauves, mais jusqu’à quand ? Un nouveau bruit se fit entendre, et je me plaquai encore plus violement contre le mur, coupant ma respiration. Puis plus rien. J’eus presque un rire malgré moi. Un rire nerveux, un rire stressé. Avec du recul, je rirai sûrement de tout ça. Mais pour le moment, ça n’avait rien, rien de drôle. Mais j’essayai de garder la face, pour ne pas paniquer Prudence plus qu’elle ne l’était déjà. Je souriais le plus sereinement possible, espérant qu’elle puisse deviner mon rictus à travers la faible lumière des fenêtres. Ce fut ma camarade qui brisa le silence auquel je n’osais toucher, de peur de la faire sursauter de nouveau.

- J'ai un peu peur. Je ne voudrais pas qu'une amure mange Nawal tout cru. C'est gentil d'être là. Je suis désolée d'avance si on a une retenue à cause de moi.

Je me serrai contre elle, pour lui montrer que je ne lui en tenais par rigueur, et murmurai :

-Ne t’inquiète pas, c’est fait pour ça les amies non ? Et puis, tu verras, avec du recul, on en rigolera de cette histoire!

Mon ton enjoué s’évanouit tandis qu’un craquement ce fit entendre, et je retenais ma respiration. Puis plus rien. J’eus un rire nerveux de nouveau, je devenais parano ! J’avais juste envie qu’on aille autre part, loin d’ici. Un endroit en sécurité, avec un lit ! Oh oui, un lit tout chaud ! Le paradis. Si seulement… Si… Je fronçai mes sourcils et plissai les yeux. Devant nous venait de se matérialiser une porte, toute petite et toute simple. Mais elle était là, et ne l’était pas avant, j’en étais sûr. Je mis une seconde à comprendre quand soudain, cela jaillit dans mon esprit comme une évidence.

-La salle sur demande !

Je plaquai la main devant ma bouche de nouveau. Je me levai vivement, tirant ma camarade et pointant la porte du doigt, surexcité ! Voilà la fin du cauchemar ! J’eus un rire, cette fois franc, et me dirigeai vers la porte en jetant tout de même un regard dans le couloir. Rien. Je me tournais vers Prudence et lui fit un immense sourire : nous étions sauvés ! Je sautai dans les bras de la jeune fille, l’enlaçant vivement, soulagée. Je desserrai notre étreinte soudainement et sursautai : un miaulement venait de retentir à nos pieds. Le chat de la Serdaigle était là, se frottant aux pieds de sa maitresse qui l’attrapa vivement. J’entendis son soupir de soulagement et poussai la porte de la salle. Pourvu qu’il y ait des lits !

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MessageSujet: Re: La nuit, tout les chats sont gris ~P.V Terminé   La nuit, tout les chats sont gris ~P.V Terminé Icon_minitimeDim 25 Mar - 17:14

    L'avantage d'être avec Ruby, c'était qu'elle n'était pas contrariante et accepta sans insistance ma proposition. Tant mieux, parce que je n'étais pas capable d'aller où que ce soit pour l'instant si ce n'est dans ce petit coin sombre, qui avait l'air plus rassurant que les autres coins sombres on va dire, et que comme ça, on pouvait se moquer de l'ironie du sort. Mais attendre sans rien faire à quoi est-ce que cela allait-il bien nous servir? Je n'aimais pas rester comme ça, démunie, avec les mains vides. Il fallait que je fasse quelque chose, que je me rendre utile, et là, la seule chose qui nous était donner de faire, c'était de patienter sagement, parce qu'avec tout le raffut qu'on avait du faire, plus de la moitié du corps enseignant devait être à nos trousses.

    J'étais loin d'avoir une âmes de Gryffondor. Moi tout ce que j'aimais, c'était mon petit confort personnel avec mes livres, mes jolies coiffures et mes beaux vêtements. Pourtant, je ne pouvais pas me vanter d'avoir été élevée dans le luxe, loin de là. C'était pour ça, que j'étais toujours fière d’exhiber l'un des accessoires que j'avais fraîchement acheté, grâce à mon argent de poche que j'économisais toujours durement pour qu'à la fin l’objet ou la robe en question soit le plus cher possible. J'étais attirée par tout ce qui brillait, je ne le niais pas, et quand ce n'était pas du toc, c'était encore mieux. En plus, c'était si difficile de se dire que cette semaine il fallait garder précieusement le billet de papa, parce que la semaine suivant il y en aurait un autre et ainsi de suite... Maman ne voulait pas que j'achète n'importe quoi, même si c'était mon argent et elle ne cessait de répéter qu'elle se tuait dans le vide a essayer de m'inculquer des valeurs que je ne voulais pas comprendre. Évidemment en même temps, que je ne voulais pas comprendre, puisqu'elle elle avait grandit dans l'argent de ses parents et qu'à présent, elle ne leur parlait même plus, ne me laissant même pas le moindre contact avec eux à part pour des lettres de Noël et d'anniversaire. Et encore, j'étais certaine qu'elle prenait bien soin de vérifier le contenu dans l'enveloppe et de brûler le moindre bout de papier qui devait ressembler à de l'argent, tout simplement par fierté et parce que ça venait d'eux, et qu'elle ne voulait pas qu'ils m'entretiennent, alors que moi, ça ne me dérangeait aucunement.

    Et ça m'énervait d'autant plus que ce n'était pas mon problème et qu'elle se contentait seulement de me faire subir les rapports conflictuels qu'elle avait avec eux alors que ce n'était pas le cas du reste de la famille. Heureusement qu'il y avait Brooke. Elle me manquait de plus en plus depuis qu'elle était partie de la maison, et surtout, elle revenait toujours les bras chargés de cadeaux pour moi. Bizarrement, maman se comportait différemment quand c'était elle qui faisait ça. Tant que ça ne venait pas de mes grands parents, on pouvait dire que pour elle tout allait pour le mieux dans le meilleure de son monde, et tant pis pour celui des autres ! Quelle égoïste, c'était tout ce qu'elle était !

    C'était aussi en partie pour ça que je ne voulais pas faire de même avec Ruby, avec qui, finalement, même si on ne passait pas tout notre temps disponible ensemble, je m'entendais bien. Je n'étais pas du genre à vouloir endosser autant de responsabilités toute seule à la fois, et si je pouvais m'en sortir avec le moindre mal, j'étais franchement preneuse, surtout si je m'en sortais avec aucun mal tout court en vérité.

    -Ne t’inquiète pas, c’est fait pour ça les amies non ? Et puis, tu verras, avec du recul, on en rigolera de cette histoire!

    Dans mon malheur, cela me faisait malgré tout plaisir d'être tombée sur elle, parce qu'entre nous, ça valait quand même mieux que tout le reste. C'était des moments comme celui ci qui forgeaient des liens dit-ont, alors ça devait forcément être vrai, surtout qu'à présent il était clair que nous avions toutes les deux une histoire en commun à pouvoir faire partager.

    - C'est vrai que je serai plus rassurée une fois que je serai dans mon lit ! Renchéris-je sur le même ton.

    Mais en attendant, nous en étions toujours au même stade, et même si je ne disais rien, pour garder la face, tout ces bruits étranges qui étaient revenus autour de nous n'était pas pour m'apaiser ! C'était vraiment trop bête que nous ne puissions pas avoir la possibilité de transplaner avant notre septième année ! A croire que tout n'était pas possible dans une école de magie...

    J'allais enchaîner, pour faire la conversation à la blonde, parce qu'au lieu de me concentrer sur les craquements, je préférais encore le faire sur ma voix, lorsque je remarquai que cette dernière avait l'attention attirée vers autre chose, ce qui faisait que je tournai la tête dans la direction qu'elle regardait, en fronçant les sourcils à mon tour pour tenter de distinguer ce qui se tramait dans la pénombre. Toutefois, avant que je n'en réalise pleinement le sens, Ruby s'exclama de nouveau :

    -La salle sur demande !

    Maintenant, c'était évident pour moi aussi : la forme que j'avais vu apparaître en face, n'était autre que la fameuse porte magique qui n'apparaissait qu'en cas de coups durs, pour sauver les élèves en cas de besoin et surtout d'extrême urgence. Ça oui, c'était même carrément plus que de l'extrême urgence ! Je me levai en même temps qu'elle, sans m'empêcher de pouvoir m'en sentir soulagée, car au moins, nous avions un endroit où nous cacher jusqu'au lendemain matin. Je resserrai l’étreinte que la Serdaigle était en train de me faire. Et pour couronner le tout, pour prouver que cette histoire était vraiment en train de bien se terminer, je sentis un mouvement au niveau de mes pieds, qui n'était autre Nawal, qui a défaut que ce soit moi qui la retrouve, l'avait fait à ma place. Je l'attrapai entre mes bras, avec l'intime conviction que je n'allais plus la lâcher d'une semelle et suivit la blonde qui était entrée dans la Salle sur Demande.

    Il y avait juste ce qu'il nous fallait, deux lits côte à côte qui m'avaient l'air plus que confortables, en plus d'une couchette pour mon chat qui allait directement se lover à l'intérieur.

    - Je crois que la fin de notre nuit risque d'être bien méritée !
    J'étouffai un bâillement non contrôlé. J'espère quand même que je serai en forme pour les cours ! Ne pus-je m'empêcher de m'inquiéter, car s'endormir en cour de métamorphose aurait fait mauvais genre !

    Sans plus attendre, j'allais à mon tour me cacher dans les draps de mon lit, trop heureuse de pouvoir respirer convenablement et de poser mon dos sur un matelas !

    - Bonne nuit Ruby, ne fais pas trop de cauchemars !
    Parce qu'avec tout ce que nous venions de vivre, il n'était pas dit que je n'allais pas rêver d'armure, qui allaient faire de moi leur repas. Mais j'étais au moins sûre d'une chose : qu'à la suite de cela, nos liens allaient s'en retrouver plus renforcés. Sans avoir le temps de me retourner vers elle pour lui faire partager mon avis, je sombrais déjà dans un profond sommeil, peuplé de Nawal, qui miaulaient et courraient dans tout les sens, et dont le but du jeu pour moi, étaient de toutes les rattraper.

    Ces heures de repos allaient être courtes !


    TERMINE

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