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Je, tu, et tout les autres. .Traice. Ended

 
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 Je, tu, et tout les autres. .Traice. Ended

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Casey Roberts


Casey Roberts
Élève de 3ème année



Féminin
Nombre de messages : 389
Localisation : Je cherche encore le plan de l'école, avec «Vous êtes ici» indiqué d'une croix rouge...
Date d'inscription : 14/12/2011

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Particularités: Âmes sensibles, s'abstenir.
Ami(e)s: Les autres. Mais avant, il y a Sasha.
Âme soeur: Dans tout les cas, il vaut mieux qu'il ait une grosse boîte de mouchoirs en papier... Mais je crois que Seb a prévu le stock ..!

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MessageSujet: Je, tu, et tout les autres. .Traice. Ended   Je, tu, et tout les autres.   .Traice. Ended Icon_minitimeSam 14 Jan - 16:28

Je ne comprenais pas pourquoi ça devait se terminer ainsi.

A supposer que quelque chose ait réellement commencé, mais c'était dans ma nature, ça de m'enflammer dès que la moindre petite étincelle passait à proximité. Elle était là ? Alors, autant la saisir, n'est-ce pas ? Ce n'était pas exact ce que j'étais en train de dire, parce que ce n'était pas moi qui l'avait attrapé au vol, mais plutôt... Lui. Lui qui m'avait attrapé au vol et avait décidé de me refaire tomber tout aussi sec, alors oui, la véritable question, c'était : est-ce que ça avait réellement commencé ?

Je connaissais la réponse, même si je faisais la sourde oreille, parce que c'était beaucoup plus facile comme ça. Je ne pouvais pas me mentir comme ça plus longtemps, j'étais déjà incapable de le faire avec les autres, alors si je m'auto racontais des bobards, je n'allais pas faire long feu. Mais le simple petit « non » que je me répétais inlassablement mentalement était toujours plus douloureux que le précédent comme un requiem. J'arrivais à tenir le coup.

Mais ce n'était qu'une question de secondes.

J'étais dans la salle commune des Poufsouffle, et il n'y avait presque personne, parce que c'était une belle après midi d'hiver et que tout le monde avait préféré aller faire une partie de boules de neige. Plongée dans mes sombres pensées, je n'avais pas voulu participer à l'effervescence générale et tout les élèves de première année que je connaissais étaient partie filer dans le parc dans les rires et la bonne humeur. Je ne pouvais pas faire semblant, alors à la place, je m'étais enfoncé dans le fauteuil dans lequel que m'étais installée un peu plus tôt, morose.

C'était un peu bête quand j'y pensais parce que le grand amour, ça ne se trouve pas lorsqu'on a que onze ans. Et puis je le savais bien puisque je parlais avec expérience... Mais non, penser à mes parent en cet instant ne se révélait pas être une excellente idée non plus, je préférais tout autant la remettre à plus tard, si c'était pour m'éviter quelques larmes supplémentaires. Il me semblait ne pas m'être arrêtée depuis plusieurs jours et à présent que je me sentais un peu plus calme et en paix avec moi même -c'était vite dit...- je me sentais épuisée, comme si j'avais tenté de gravir l'Himalaya pendant des semaines.

Il fallait dire que Dray Collins avait cette capacité à trouver les jolis mots auxquels on ne pouvait pas rester indifférent. Du moins, je ne pouvais pas y rester indifférente, parce que j'aimais le contact avec les autres et ça m'avait tout de suite plu de parler de mes dessins en sa compagnie, et puis en même temps, ça me mettait un peu mal à l'aise parce que ce n'était que des gribouillis sur un bout de parchemin que j'avais fait en cours de Botanique, ce qui, à présent me causait du tort parce que je n'avais pas écouté ce que le prof racontait à ce moment là, donc je m'étais retrouvée à être en retard sur les autres. Heureusement qu'il y avait toujours Cooper pour me porter secours. J'y songeais, et relevai les yeux dans l'espoir de l'apercevoir dans la salle commune. Etait-il là ? J'avais toujours la sensation d'être perdue et de ne pas être à ma place ici lorsqu'il n'était pas à mes côtés et je regrettais qu'il ne soit pas là en cet instant.

Donc, on en revenait à Dray avec qui j'avais passé un peu de temps, à garder la bouche entrouverte pour ses beaux yeux et ses paroles qui me donnait envie de rêver. Avec le peu de chance qui me caractérisait depuis ces dernière semaines pour ne pas dire depuis ma naissance, c'était ce genre de phrases toutes faites qu'on ressortait à n'importe qui comme une poésie qu'on aurait appris par cœur. Il avait disparu dans la nature au bras de quelqu'un d'autre, avec la satisfaction d'avoir asticoté mon petit cœur qui n'était pas plus, du moins, c'était ça que j'imaginais.

Je posais mes mains à plat sur mes deux cuisses tout les regardant fixement. Je devais me faire une raison, et pour ça, le meilleur moyen était encore de se faire violence. Je poussai un profond soupir et les quelques élèves présents dans la pièce devaient se demander ce que j'étais en train de fabriquer. Au moins, personne ne venait me déranger, mais je ne savais pas trop si oui on non cela me rendait encore plus malheureuse, parce que plus que jamais, j'avais la sensation d'être inutile.

Alors, y a t-il eu un commencement ?

- Non. J'avais parlé à haute voix cette fois ci, et le son s'échappa dans les airs, mais au lieu d'être soulagée, comme je l'avais tout d'abord espéré, cela eu l'effet contraire, et je sentais déjà les larmes me monter à la gorge avant de terminer avec abondance leur course au delà des mes yeux.

Je ne pouvais pas rester ici, et ne voulais pas montrer ce spectacle. Tout à coup, je ne voulais pas qu'on s'approche de moi tout en me demandant pourquoi je n'allais pas bien, car je serais forcée de répondre, et je ne voulais pas entendre les rires me dire qu'une fois de plus, j'avais été bien bête de croire tout cela. Mais dans les cachots, je n'étais pas plus avancée, et je n'aimais pas cette endroit lugubre et sordide. Pourquoi fallait-il que la maison des Poufsouffle aient envie d'installer ces appartements ici ?

Une fois n'est pas coutume, je tardais à retrouver la lumière du jour, parce que je m'étais égarée entre temps. Dans le hall, le choix ne fut pas très difficile; je ne voulais pas aller rejoindre les autres et me voiler la face. Pas maintenant tout au moins, parce que je n'en avais pas le courage nécessaire, sachant que je repoussais seulement le problème parce que tôt ou tard, j'allais devoir me confronter à eux. Mais alors oui, à choisir, autant que ce soit plus tard.
Je montais les étages à l'aveugle, et n'avais aucune idée de ma destination. Cependant, j'allais devoir me décider rapidement pour un lieu où je pourrai me faire toute petite et laisser libre cours à ma tristesse, ne serait-ce que le temps de quelques minutes. Je poussai la porte des toilettes en désespoir de cause. Un simple coup d'œil dans l'un des miroirs me suffit à comprendre que je faisais vraiment peine à voir et j'espérais que personne ne m'ait remarqué durant mon ascension. D'un revers de main, j'essuyai mon visage, même si cela ne servit pas à grand chose parce que les sanglots se permettaient déjà de redoubler.

Inutile de préciser qu'entendre la porte s'ouvrir de nouveau pour laisser passer une nouvelle venue ne me réjouissait guère.


Dernière édition par Casey Roberts le Lun 7 Mai - 21:53, édité 1 fois
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Traice Swily


Traice Swily
Élève de 4ème année



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MessageSujet: Re: Je, tu, et tout les autres. .Traice. Ended   Je, tu, et tout les autres.   .Traice. Ended Icon_minitimeSam 14 Jan - 23:36

Traice & Casey
« Sometimes it lasts in love but sometimes it hurts instead »


Ce matin-là, je m'éveillai lentement, tournant la tête plusieurs fois sur mon oreiller. Il faisait déjà jour, et la lumière filtrant par les fenêtres étaient pâle et claire, signe incontestable qu'il avait neigé. Je m'étirai en ronronnant, et me dis que cela faisait tout de même du bien de faire la grasse matinée. Et je regrettai presque immédiatement cette pensée positive lorsque je me redressai.

Veille du bal. Boisson. Champagne. Mal de crâne.

Une série de juron qui ne devraient jamais sortir de la bouche d'une jeune fille m'échappèrent, tandis que je tenais à deux main ce qui me semblait plus être une bombe à retardement plutot qu'une tête. La mienne, accessoirement. La bouche pateuse, je trébuchai jusqu'aux douches, en croisant d'autres d'autres têtes ébourrifées et mal en point sur mon passage. Cela me rassura au moins. Sur mon chemin, je rencontrai un miroir. J'aurais pus être épouvantée par ma tête. Mais j'étais à un tel point d'endormissement et de mal être profond, que tout ce que je me dis, était : "Eh bien, ça t'apprendra à te maquiller pour la première fois et oublier de te démaquiller avant de te coucher." Il était clair que cela empirait clairement la situation. J'empruntai le démaquillant de Tyria discrêtement - elle ne m'en voudrait certainement pas - et filai sous la douche. Là, je compris une phrase que j'avais entendu il y avait bien longtemps, mais qui ne m'avait jamais frappée:" La douche du lendemain de fête, plus qu'une douche : une renaissance." Et en effet, je sentais la chaleur de l'eau détendre chacuns de mes muscles (même certains dont j'ignorais jusqu'à présent l'existence), et nettoyer lentement toutes les traces de la veille.

Tout d'un coup, la réalité me frappa, en même temps qu'une coupure d'eau chaude tragiquement opportune. La veille avait été un fiasco. Si la soirée avait bien commencé, j'avais finis par retrouvé Jay dans les bras d'une blonde dénommée... Une blonde. Ensuite, les larmes aux yeux, j'avais au début pris la résolution de rentrer dans mon dortoir, mais sur le chemin, j'avais trouvé une ou deux bouteilles de champagnes, dans un coin sombre du couloir du sixième étage. Je ne pouvais décemment pas les laissées là, seules et abandonnées de tous. Non, en réalité, je m'en rendais compte, là, sous la douche qui devanait de plus en plus froide : j'avais fais une bourde monumentale. Comme si la cuite que je m'étais prise avec Tyria ne m'avais pas suffit. Pitoyable. Tandis que les souvenirs de la soirée remontaient par vague, j'interceptais avec surprise le visage de Dray Collins parmis ceux-ci. Etrange. Je ne l'avais pourtant pas vu au bal, mais alors où ? J'avais beau me creuser la mémoire, je me rendis compte avec désespoir que je ne me souvenais plus du tout de ma fin de soirée. Trou noir. Et pourtant, je m'étais retrouvée dans mon lit, en pyjama...

Je terminai mes ablutions en quatrième vitesse, alors que j'aurais voulus passer le reste de ma scolarité à flotter dans les voluptés de vapeur tandis que le reste de Poudlard déssaoulait.

J'appris alors, une chose que savent tous les jeunes, de tous les pays, sous peine qu'il leur arrive de boire un peu plus que raisonnable. L'alcool, ça remplissait la vessie. Pourquoi plus que de l'eau, je l'ignorais. Peut-être devrais-je poser la question à quelqu'un de serdaigle. Pourquoi pas à la blondasse d'hier, par exemple ? Que j'étais drôle. En tout les cas, il devenait urgent que je trouve une toilette libre. TRES urgent. J'enfilai un jeans, un pull trop large, et attachai mes cheveux en quatre vitesses. Je n'étais pas d'une beauté fatale, mais j'étais lavée. C'était déjà bien. Je courus vers les toilettes de mon dortoir avant de découvrir avec horreur que je n'avais pas été la seule à abuser de la boisson. Une fille qui gardait la porte me fit u signe horrifié de la tête, l'air de dire que non, je ne voulais vraiment pas assisté à un tel spectacle. Et effectivement, j'avais d'autres chats à fouetter. Ou à vider.

Je courus dans trois autres dortoirs, avant de me résigner à descendre à celles du cinquième étage - que je rejoignis également en courant.

Je débarquai dans les toilettes en coup de vent, le visage tordu par l'accent pressant de mon attente. Ni une ni deux, je fonçai dans la première toilette à ma droite, en priant pour que ce ne soit pas celle de la célèbre Mimi Geignarde. Je vous épargne avec bonté les détails qui suivent.
Soulagée, je sortis des toilettes, un sourire béat aux lèvres. On ne pouvait s'imaginer à quel point cela pouvait illuminer une journée tant qu'on ne l'avait pas vécu.

Soudain, le fait qu'une présence autre que mimi geignarde se trouvait dans les toilettes également me sauta aux yeux. Une jeune fille aux cheveux foncés et aux beaux yeux claires se tenaient près des miroirs, devant les éviers. Il me semblait qu'elle était à Poufsouffle, dans mon année. Je l'avais déjà croisée en cours de potion, si je me souvenais bien.. Je lui souris, ne lui jetant qu'un vague coup d'oeil, d'un air un peu gêné... Surement qu'elle avait compris l'empressement qui m'avait amené ici.

Je m'avançai vers les robinets, me lavai rapidemment les mains, et m'apprêtai à repartir lorsque je m'aperçus que le jeune poufsouffle avait les larmes aux yeux, et de lourdes traces rouges sur les joues, prouvant que ce n'était pas la première fois de ces derniers jours.

    Traice « Tu vas bien ? »


Oh, je me serais baffée. Bien sûr que non, elle n'allait pas bien, j'étais aveugle ou quoi ? Je m'approchais doucement d'elle, le regard inquiet, et tentai de mieux faire

    Traice « Qu'est-ce que tu as ? »


fiche par century sex.


Dernière édition par Traice Swily le Lun 5 Mar - 13:23, édité 1 fois
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Casey Roberts


Casey Roberts
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MessageSujet: Re: Je, tu, et tout les autres. .Traice. Ended   Je, tu, et tout les autres.   .Traice. Ended Icon_minitimeLun 16 Jan - 17:19

On me l'avait pourtant dit, et cela bien avant mon entrée à Poudlard : Casey, tu devrais apprendre à te méfier. Je me souvenais encore très bien de cette conversation que j'avais eu avec maman. Elle était apparue sur le seuil de la porte, alors que de mon côté, j'avais la tête cachée dans mon oreiller car je ne voulais pas qu'on voit le désastre que représentait mon visage, si malheureux, en cet instant. J'avais sentis le matelas du lit s'affaisser vers le coin où elle venait de s'asseoir et m'avait demandé pourquoi j'avais l'air si malheureuse alors que le matin même, j'étais partie de la maison le sourire aux lèvres. Je ne m'étais pas faite priée, parce que je n'étais pas de ces grandes personnes fières et dignes et sans faire de détour je lui avais appris que je m'étais faite tirer les cheveux sans aucune raison, ou bien qu'on y avait mis un chewing gum dedans, je ne m'en rappelais plus vraiment.

Elle employait toujours le même ton calme pour ces choses là, alors que papa préférait laisser couler parce qu'il savait que demain, se serait déjà oublié. Il n'avait pas complètement tort, parce que je ne tardais jamais à pardonner l'auteur des faits. Je n'aimais pas en vouloir aux gens, et c'était des combats perdus d'avance, car dans les deux cas que j'ai tort ou raison je n'avais pas la force de tirer la corde de mon côté jusqu'à remporter la victoire.
Elle m'avait expliqué qu'on ne pouvait pas toujours se fier aux apparences et que si parfois la première impression était la bonne dans d'autres cas qui étaient plus nombreux que je ne pouvais l'imaginer les gens ne se faisaient pas de cadeaux, et cela à n'importe quel âge.

Casey, tu ne devrais pas écouter tout ce que l'on te dit.

Oui, mais comment est-ce que je devais faire pour démêler le vrai du faux ? Je ne mentais pas, je ne cachais pas mes sentiments, je ne jouais pas avec les autres comme le ferait un chat avec une souris déjà morte, alors comment est-ce que je pouvais faire pour parvenir à déceler le vrai du faux, lorsque c'était les autres qui trouvaient que tromper les gens, c'était l'un des petits plaisirs de la vie ? Je disais à maman, que je ne pouvais pas leur en vouloir, qu'il y avait certainement une bonne raison, que j'avais du faire quelque chose qui leur avait déplu et que je l'avais bien mérité. A cette époque, je n'avais peut être même pas dix ans et moi même je n'avais parfois pas conscience de ce que je disais, alors à partir de là, quand ils faisaient une farce, peut être qu'ils ne pensaient pas à mal.

Je n'arrivais pas à leur en vouloir.

Et Dray Collins, est-ce que j'étais en colère contre lui ? Même mes sentiments étaient flous tout à coup, tout comme l'image que me renvoyait le miroir auquel je faisais face parce que j'étais aveuglée par mes larmes qui semblaient ne jamais vouloir s'arrêter un jour. Je ne me souvenais pas de tout ce que je lui avais dit, parce qu'au moment de parler, j'avais trouvé ça sans importance, mais à présent, je me trouvais bête et peut être que j'étais passée à côté de quelque chose que lui avait pu prononcer, ou moi une phrase qui l'avait vexé. Le mieux aurait été de lui poser la question, mais je n'avais pas l'audace de faire ça, pousser les portes de la grande salle avec aisance au milieu du repas, me diriger vers la table des Serpentard pour lui demander quel était son problème. Non seulement, c'était la honte assurée pour moi, car il serait sans doute accompagné de tout ses amis et rien que d'imaginer la sensation d'avoir tout les regards tournés vers moi m'angoissait; ou alors ce serait la honte assurée pour lui car il serait sans doute accompagné de tout ses amis.

Je n'avais plus qu'à attendre, même si je ne savais pas trop ce que j'attendais au juste, si ce n'est que mes pleurs aient envie de cesser parce que je leur en donnait l'ordre par la pensée. Mais ça aussi, c'était une épreuve insurmontable, et au lieu de me calmer un tant soit peu j'arrivais à en croire que je ne savais plus pourquoi je pleurais.

Ce fut en effet la porte qui s'ouvrait la première fois à la volée qui me fit à mon tour relever la tête, sans avoir besoin que je me retourne, puisque grâce à la glace, je pouvais voir ce qui se passait derrière. J'eus seulement le temps d'apercevoir qu'il y avait une tignasse sombre qui se cachait dans l'une des toilettes, et j'en profitais pour essuyer mes yeux avec ma manche durant ce court laps de temps, avant de décider de me passer un coup d'eau sur la visage pour avoir meilleur mine. Mais est-ce que ça avait changé quelque chose ? La porte s'ouvrait à nouveau et sans dire un mot, je laissai la fille en question se laver les mains. Peut être qu'elle allait partir sans m'adresser un regard elle non plus ? Ce serait bien. Mais la solitude, surtout maintenant, elle me pesait.

Qu'est-ce que je voulais ?


- Tu vas bien ?


Si j'allais bien ? Je hochai la tête en signe d'affirmation en contradiction avec ma lèvre inférieure qui tremblait méchamment et qui était prête à me jouer un sale coup à tout moment.


- Qu'est ce que tu as.. ?


Nouvelle crise de larmes. Mais je n'y pouvais rien, n'y arrivais pas. Ma sensibilité venait à se décupler et je laissai s'échapper plusieurs sanglots, avant de renifler bruyamment et pouvoir parler sans être en proie à une crise d'hystérie. J'étais triste, mais ne pensais pas être folle, alors je ne voulais pas que ce soit ce que ma camarade imagine. Je n'avais d'ailleurs pas fait attention lorsqu'elle était rentrée, mais elle ne m'était pas inconnue. Nous nous étions déjà croisée plusieurs fois.

- C'est... c'est...
je marquai un temps de pause et soufflai un bon coup pour parvenir à faire une phrase complète. Cela ne m'avait jamais paru aussi difficile qu'en cet instant. C'est ce garçon.

Si je l'avais regardé dans les yeux au moment de mon explication, à présent, je baissai les miens et commençai à sentir mes joues rosir. Je triturai mes mains entre elles avec l'espoir de faire passer le malaise, mais sans résultat.

- C'est un peu bête
, continuai-je pour me justifier en tentant de sourire, mais je ne sus pas si j'étais arrivée à l'effet escompté. A présent que je venais de le dire à haute voix, effectivement je trouvais que c'était un brin stupide. Je ne voulais pas faire d'histoires, mais je ne me sentais pas plus soulagée pour autant. Je ne sais pas trop ce que je dois penser.

C'était lui le parfait coupable. Mais peut être qu'en fait, c'était moi ?
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Traice Swily


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MessageSujet: Re: Je, tu, et tout les autres. .Traice. Ended   Je, tu, et tout les autres.   .Traice. Ended Icon_minitimeLun 5 Mar - 14:06

Traice & Casey
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Ma question, qui pourtant était posée avec bon coeur et dans l'espoir d'apaiser un peu ses malheurs, ne porta pas vraiment ses fruits... Non, au contraire, elle déclencha plutot un véritable torrent de larme chez la jeune poufsouffle. Epouvantée, je n'avais aucune idée de la façon dont je devais réagir. En réalité, perosnne ne savait comment réagir dans ce genre de situation...

C'était tellement gênant qu'on venait presque à en vouloir à la personne qui s'effondrait devant nous ! Alors je fis ce que j'aurais aimé que l'on fasse pour moi : rien. Je détestais pleurer en public. Pour la simple et bonne raison que je refusais que l'on ai de moi cette image-là : une fille faible, qui craquait facilement. En vérité; c'était bien ce que j'étais. Mais mon apparance de petite fille maigre et fragile les renseignaient déjà bien assez.

La jolie brune semblait vouloir se reprendre, mais elle était vraiment en pleine cris de larme. Les sourcils froncés d'inquiétudes, je ne dis rien, sortis un mouchoir de ma poche et lui tendis. C'était déjà assez horrible d'être triste à ce point, mais en plus l'être sans pouvoir essuyer le flot de larmes, c'était encore pire.

Elle prit son souffle pour parler, et je me rendis compte que j'étais finalement assez curieuse de connaître la raison de son malheur... Je ne me souvenais même pas la dernière fois que j'avais autant pleurer.


    Casey « C'est... C'est... »


Je me retins de sortir une bonne vieille blague... Je doutais profondément que quoi que ce soit arriverait à la faire sourire en cet instant. Mieux valait qu'elle vide son sac, après tout, il était plus facile de sourire une fois que l'on avait plus de larmes.

    Casey « C'est ce garçon »


Je retins de justesse un soupir. Un garçon ? C'était pour cela qu'elle se mettait dans cet état ? Pour un de ces cro magnon intellectuellement diminué qui squattaient l'école de sorcellerie à nos côtés ? Je n'allais pas commettre l'indélicatesse de sous-estimer ses malheurs, après tout, je ne la connaissait pas, elle avait peut-être toutes les raisons de se mettre dans cet état.

Mais après ce qu'il s'était passé au bal, je n'avais plus beaucoup d'estime pour tout ce qui portait un chromosome Y. Elle baissa les yeux, mal à l'aise... Et je la comprenait cent fois. J'aurais détesté ma faire surprendre ainsi et encore plus expliquer à une inconnue ou presque les tristesses de mon coeur.

Mais elle reprit, vaillante.

    Casey « C'est un peu bête... Je ne sais pas trop ce que je dois penser. »


Et moi de même, faillis-je répondre. Car si j'avais en effet compris qu'il s'agissai d'une histoire coeur, je n'en savais pas plus, et avais du mal à trouver les mots justes pour la consolée. De toute façon, je savais bien que mes mots sonneraient creux pour elle, que je lui sortirais des banalités à coucher dehors pour juste tenter de lui redonner le sourire.

    Traice « Ecoute... Ce n'est pas bête du tout si ça te touche à ce point. »


Je passai une main des mes cheveux, ennuyée à mon tour. Dans ce genre de situation, on était presque toujours obligé de confier un bout de soi pour aider l'autre. Mais elle avait l'air d'être tout sauf une petite peste.

    Traice « Les garçons, je ne m'y connais pas trop. Mais je peux peut-être t'aider si tu m'en parle un peu plus ? »


Je l'attirai dans un coin des toilettes et la fit assoeir à mes côtés. La pauvre commençait à peine à se remettre de ses émotions, et j'avais peur de déclancher une nouvelle crise de larme.

    Traice « Tu le connaissais depuis longtemps ? On m'a toujours dis que si une garçon me faisait pleurer, c'est qu'il ne me méritait pas... Mais en pratique, je suppose que c'est bien différent, non ? »


Je voulais l'aider, puisqu'elle avait commencé à se confier à moi. Elle me faisait tellement de peine, avec ses grands yeux humides et son regard triste. En plus, elle était vraiment jolie. J'avais du mal à croire qu'on pouvait laisser tomber une fille pareille.

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MessageSujet: Re: Je, tu, et tout les autres. .Traice. Ended   Je, tu, et tout les autres.   .Traice. Ended Icon_minitimeMer 7 Mar - 17:29

Perdre la face, je savais bien ce que ça voulait dire – ça m'était arrivé de si nombreuses fois, que je pouvais deviner et sentir lorsque j'allais bientôt être en proie aux pleurs. Je ne le faisais pas exprès, je ne voulais pas qu'on pense qu'en agissant ainsi, c'était avant tout pour me faire plaindre. Le fait étant que je ne savais pas me retenir, que lorsque les sanglots montaient péniblement dans le gorge, je ne parvenais pas à les retenir, parce qu'ils venaient frapper à la paroi de ma bouche, ma mâchoire qui restait désespérément close pour espérer que ça passe. Les secondes étaient importantes durant ce court laps de temps où tout peut basculer d'un côté, ou d'un autre. Chez moi, c'était souvent le même côté qui penchait, et, ne résistant plus, je laissai s'échapper mes larmes, qui connaissaient par cœur le chemin de mes yeux, en passant par mes joues, pour ensuite terminer leur course par terre ou tout au bout de mon menton. Alors quand j'étais en public, c'était encore pire, car je n'avais pas l'orgueil nécessaire, pour tenir le coup et attendre de me retrouver seule pour laisser libre court à ma peine.

Et le temps de tenter quoi que ce soit, il est déjà trop tard.

Trop tard pour essayer de profiter des moments heureux passés. C'est lorsqu'ils ont lieu qu'il faut y penser, pas après, pas quand tout est terminé, pas quand on ne peut plus revenir en arrière... C'était un fait sûrement banal dans cette école de se faire plaquer par un joli garçon, qui ensuite courrait droit dans les bras d'une jolie fille, mais pour moi ça signifiait tellement plus, et je devais rattacher cet acte manqué, qu'à des souvenirs que j'avais déjà vécu antérieurement. Car ces instants là, ces instants où papa et maman goûtaient au bonheur, ensemble, tout ça, ça ne reviendrait plus. Tout ça, c'était du passé. Oh, ils pouvaient bien encore goûter au bonheur autant qu'ils le voulaient, mais c'était séparément à présent...

Toutefois, le fait de parler à cette inconnue me faisait prendre conscience, qu'il y avait effectivement des choses plus graves dans la vie. C'est bizarre cette sensation qu'on a, qu'on a l'impression que tout s'écroule autour de nous, seulement pour nous laisser voir la vérité toute nue, là devant, simplement apparente.

Casey, tu réalises pourquoi tu pleures ?

Oui, oui, c'est bien beau de réaliser, mais ça ne rend pas la chose plus facile et évidente pour autant. J'avais envie de me faire toute petite, de devenir un caméléon et de me fondre dans le paysage. Mais là aussi, ce n'était plus le moment d'y penser puisque j'étais déjà prise en flagrant délit...


- Écoute... Ce n'est pas bête du tout si ça te touche à ce point.

Je ne le lui disais pas, mais chaque partie de mon corps la remerciait de ne pas m'avoir ris au nez à l'entente de cette nouvelle. Tout le monde n'était pas aussi bienveillant, et je ne cessais de l'apprendre à mes dépends – depuis toujours, mais encore plus depuis ces dernières semaines. Je lui faisais un petit sourire tout en prenant l'effort que cela ne ressemble pas trop à une grimace qui pourrait être mal interprétée. A l'heure actuelle des choses, il n'aurait plus manqué que ça !

- Les garçons, je ne m'y connais pas trop. Mais je peux peut-être t'aider si tu m'en parles un peu plus ?

L'ennui, c'était que je n'étais pas très douée non plus. A vrai dire, ça m'étonnait même que tout cela se soit produit, parce que je me laissais porter par le vent, je me laissais porter par les autres. En d'autres termes, je m'étais laissée porter par Dray Collins, sans même savoir, avec mes onze petites années au compteur, où est-ce que je m'embarquais et si tout ceci était vraiment réel. Mais après tout, est-ce qu'il y a vraiment un âge pour aimer ? L'amour, c'était quoi ? Est-ce que j'étais amoureuse d'un garçon que je ne connaissais que depuis quelques jours ? Comment c'était possible de savoir tout ça, comment faisaient-ils, les autres pour savoir qui était la bonne personne ? La preuve, cette bonne, mes parents pensaient l'avoir trouvé l'un chez l'autre, et pourtant, c'était une belle erreur. Je la suivis un peu plus loin dans la pièce, et me laissait tomber contre le mur. Mon visage, asséché par les larmes, me brûlait et je tournai la tête en direction de la jeune fille tout en collant l'une de mes joues contre la paroi froide. Ça au moins, ça faisait du bien. Sa voix était si calme que je la trouvais douce à entendre ; ça me donnait immédiatement envie de me confier plus. C'était une parfaite inconnue à mes yeux, mais justement, peut être que c'était mieux.

- Tu le connaissais depuis longtemps ? On m'a toujours dis que si une garçon me faisait pleurer, c'est qu'il ne me méritait pas... Mais en pratique, je suppose que c'est bien différent, non ?

C'était là que je devais, de nouveau, me montrer courageuse. Pleurer m'avait un peu affaiblie, alors j'inspirai un bon coup avant de parler à voix basse.

- J'espère plutôt que tu as raison. Je baissai mes yeux vers mes mains, pour tenter de masquer ma déception. Non, en fait, non, ça faisait quelque jours, c'est pour ça que c'est un peu stupide, mais je ne sais pas... je haussai les épaules, tout en faisant la moue. Ça me rend quand triste quand même.

C'était triste, mais ça me rendait triste quand même. Je n'y pouvais rien.

- Tu vois qui c'est, Dray Collins
? Demandai-je enfin, de but en blanc. Oh, bien sûr, tu dois le connaître, ajoutai-je en tremblant. Comme tout le monde.

Moi, petite chose insignifiante, lui qui pouvait claquer des doigts quand il voulait pour obtenir ce qu'il voulait. C'était comme ça dans la vraie vie ? C'était soit tout blanc ou tout noir ? Et le gris ? Le gris, ça n'existait pas ?
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Traice Swily


Traice Swily
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MessageSujet: Re: Je, tu, et tout les autres. .Traice. Ended   Je, tu, et tout les autres.   .Traice. Ended Icon_minitimeLun 12 Mar - 21:11

Traice & Casey
« Sometimes it lasts in love but sometimes it hurts instead »


Habituellement, je ne supportais pas les gens qui se plaignaient. Après tout, tout le monde avait ses problèmes, ses questions et ses mauvais jours. Pourquoi, alors que nous prenons tous sur nous pour ne pas étaler nos problèmes à autrui, il y avait toujours un ou deux pour se sentir obligé de nous déverser leurs problèmes en pleine face. Comme si on avait pas déjà assez avec les nôtres.

Mais étrangement, avec la jeune poufsouffle, je me sentais dans un tout autre état d'esprit. Elle ne me faisait pas pitié, mais elle avait quelque chose qui était vraiment rare, de nos jours : une sincérité incroyable. Elle pleurait, elle souriait et parlait, mais on ne pouvait même essayer de l'imaginer entrain de mentir ou de comploter.

Et puis, elle était vraiment attendrissante, malgré ses yeux gonflés. On voyait qu'elle tentait avec tellement de force d'arrêter de pleurer et se reprendre, mais c'était comme si elle n'en avait pas la force. J'aurais bien aimé la recontrer à un autre moment, dans un autre contexte. Elle avait le profil d'une amie dévouée, malgré les grosses larmes qui roulaient sur ses joues.

    Casey « J'espère plutôt que tu as raison. »


Elle avait l'air tellement embêtée, à la fois sûrement de me confier tous ses malheurs, et aussi de ne pas pouvoir s'en empêcher. Elle se tortillait les mains et soupirais pour essayer de se calmer, et je ne pus m'empêcher de sourire gentiment.

    Casey « Non, en fait, non, ça faisait quelque jours, c'est pour ça que c'est un peu stupide, mais je ne sais pas... Ça me rend quand triste quand même. »


Mmh. Quelques jours, il était vrai que cela faisait peu. Mais je n'étais pas la bonne personne pour juger ce genre de choses, ayant autant d'expérience en amour qu'en épluchage de betrave. Je précise que je ne pourrais même pas reconnaître une betrave s'il m'étais donné d'en voir. Et je comprenais que cela la rende triste, moi-même était un vrai coeur d'artichaud (décidement..) sauf que je détestais le montrer.


    Casey « Tu vois qui c'est, Dray Collins ? Oh, bien sûr, tu dois le connaître. »


Mes yeux se posèrent immédiatement sur elle, scrutateur. Mon coeur, lui, s'était mit à danser la samba avec un rythme qui laissait profondément à désirer. Le nom de Dray résonnait dans mon esprit, comme un refrain infernal. Encore lui. Toujours lui.

La dernière fois que je l'avais vu ? J'avais mis des semaines à l'éviter, et en même temps à le traquer dans les couloirs du château. Dray faisait partie de cette catégorie de garçon qui était insaisissable mais en même temps trop proche. Je l'avais découvert à mes dépends : il était impétueux, exigeant, colérique mais aussi émotif et ... dangereux. En tout cas, à moi, il me faisait peur, une peur bleue.

Et je ne parvenais pas à imaginer la petite poufsouffle aux prises de son regard sombre et imprévisible. Il était si brutal, et n'était en aucun cas attentionné... Ou peut-être était-ce seulement ce qu'il avait bien voulu me montrer. Mais je ne pouvais lui imaginer une autre attitude. Avait-il été gentil, attentionné ou même aimant, avec la jolie brune ?

Je la regardai d'un air effaré, sans pouvoir détourné le regard.


    Traice « Dray Collins. Oui.. oui, en effet, je le connais. »


Et plus je la regardais, plus je me posais des questions. Etait-il encore avec elle lorsqu'il a tenté de m'embrasser ? Et lors de notre première recontre ?

    Traice « Je le connais très bien même. »


Je lui laissai en déduire ce qu'elle voudrait, je n'avais quant à moi pas le coeur de m'étendre sur le sujet, et encore moins envie de me mêler à ses pleurs. Cela n'était pas censé me toucher, même si j'avais là une démonstration plus que clair du manque de tact et surtout de la cruauté qu'avait Dray envers la gente féminine.

    Traice « Tu es donc... sortie avec lui ? »


Je parlais avec réticence... Je ne souhaitais surtout pas qu'elle pense qu'il se soit passé quoi que ce soit entre lui et moi. Mais j'ignorais pourquoi, cette jeune fille pourtant adorable avait perdu un peu de ma sympathie.

    Traice « Comment était-il ? Je veux dire... avec toi ? »


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Casey Roberts


Casey Roberts
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MessageSujet: Re: Je, tu, et tout les autres. .Traice. Ended   Je, tu, et tout les autres.   .Traice. Ended Icon_minitimeMer 14 Mar - 21:11

Peut être que c'était simplement parce que j'aimais les gens ? Les aimer, je ne savais pas, je ne savais pas comment on pouvait aimer une personne différente d'une autre et surtout comment est-ce qu'on pouvait faire la différence entre l'amitié et l'amour. Il n'y avait pourtant qu'un pas à franchir pour passer le cap, pour passer d'un stade, d'une étape à une autre. C'était quoi qui changeait alors ? Qu'on était plus triste le jour où on se séparait de la personne qu'on avait follement aimé ? Mais ça, c'était un peu pareil avec les amis non ? Quand on a un ami proche avec lequel on se dispute, on est toujours malheureux et on espère toujours que les morceaux pourront être recollés... J'en revenais à la même conclusion : qu'en amour aussi, on espérait toujours que les morceaux puissent être recollés, mais ça ne marchait pas toujours.

Non, ça ne marchait pas toujours.

Je ne voulais pas partir défaitiste pour autant. Je n'étais peut être pas une connaisseuse en la matière, mais qu'importe, ce n'était pas cela qui allait me faire baisser les bras aussi facilement. Maman disait que c'était à la fois ma force et ma faiblesse. J'étais incapable d'en vouloir aux autres et étais toujours la première à culpabiliser, même lorsque je n'étais pas en tort. Pourtant, jusqu'à maintenant, on ne pouvait pas dire qu'on me l'avait toujours rendu. En fait, en y pensant, est-ce qu'on me l'avait seulement une fois un jour rendu ? J'étais bête de penser ça. Bien sûr que oui, sûrement que pour la coup, ça ne me revenait pas, c'est tout. Je revenais, oui, mais pas vers les bonnes personnes, et à chaque fois c'était le même schéma qui se répétait. Je n'y pouvais rien, j'avais beau faire tout les efforts que je voulais pour essayer de me méfier, je ne savais pas déceler sur un visage s'il y avait une once d'honnêteté dedans ou non. Ça se faisait avec le temps, avec de l'expérience, et pourtant ça faisait bien onze ans que c'était toujours et inlassablement la même chose.

Je ne me plaignais pas, j'en étais bien incapable. Au contraire, je ne pouvais m'en prendre qu'à moi même, pas à mes bourreaux, parce que je n'étais pas fichue de faire attention, et ce qui arrivait... et bien d'une façon ou d'une autre finissait toujours par arriver. C'était bête mais c'était comme ça, j'avais bien pourtant tenté d'y remédier mais comme à chaque fois, cela c'était révélé être un cuisant échec, j'avais terminé par penser que c'était comme ça, et que si je voulais encore avoir la possibilité de dormir sur mes deux oreilles le soir, que j'allais devoir me faire à cette idée que quoi qu'il arrive, j'allais toujours finir par retomber sur un individu qui ne me voudrait pas que du bien. C'était un cercle vicieux, et j'essayais, pour ne pas me mettre à pleurer entre mes draps, de me dire que dans ce cercle, il y avait forcément des personnes qui au contraire, allaient beaucoup m'apporter. Les jours où ça n'allait vraiment pas du tout, j'essayais de ma raccrocher à cette perspective, qui n'était parfois qu'une petite consolation comparé au reste, mais il fallait bien faire avec les moyens du bord.

La fille qui était toujours à mes côtés dans ce coin sombre des toilettes et était l'exemple même. Elle, elle n'était pas partie en faisant semblant de m'ignorer ou de ne pas voir que je pleurais, en se lavant les mains le plus rapidement possible tout en ressortant de la manière la plus naturelle possible. Au point où j'en étais, je n'arrivais même plus à déterminer su oui ou non, je préférais qu'elle soit restée ou pas. Après tout, j'avais été prise la main dans le sac comme on dit, et peut être qu'elle me faisait croire qu'elle était compatissante, alors qu’intérieurement, elle se moquait de moi... Non, non, ça ne pouvait pas être possible ! C'était trop bête ! Je ne voulais pas me mettre à avoir le même état d'esprit que ces personnages qui trouvaient marrant d'embêter ceux qui avaient la tête de l'emploi. Dans l'absolu, je pouvais presque comprendre, parce que c'était toujours mieux de rire que de pleurer, mais quand même, n'y avait-il pas d'autres façon de s'amuser ?


- Dray Collins. Oui.. oui, en effet, je le connais.

Je réalisai à quel point ma question avait du lui paraître idiote. Toutes les filles n'arrêtaient pas d'en parler et voilà qu'à présent, j'étais en train de faire pareil. Décidément, aujourd'hui, je n'en menais pas large, et j'avais vraiment hâte que cette journée se termine enfin ! Demain est un autre jour, et tout ce que j'espérais vraiment, c'était qu'il soit n'importe comment, mais surtout pas comme ce que j'étais en train de vivre !

Mais demain, demain, est-ce que ça allait mieux aller demain ?

Je poussai un petit soupir résigné. Je n'osai pas trop affronter le regard de la brune, même si dans le fond j'en mourrai d'envie – en revanche, je sentais le sien posé sur moi, sans savoir à me dire si j'avais dit quelque chose de mal ou pas. Si j'avais dit quelque chose de mal, elle allait me le dire quand même ! Non ?


- Je le connais très bien même. Tu es donc... sortie avec lui ?


Et là, c'était toujours bizarre si je levai les yeux de partout, sauf vers elle ? La tentation étant trop forte, je finis par céder toutefois et plongeai mes pupilles dans les siennes. J'étais incapable de deviner à quoi est-ce qu'elle était en train de songer.

- Je ne sais pas, répétai-je, me rendant compte alors qu'il y avait beaucoup de choses que je ne savais pas et encore moins sur ce cher Dray Collins. Ce qui, d'après les propos de ma compère, n'avait pas l'air d'être son cas. Tout est allé tellement vite, je... je ne sais plus vraiment.

Instinctivement, je me mordis la lèvre inférieure pour ne pas fondre en larmes de nouveau, même si je sentis ma gorge se serrer d'elle même sans que je lui en donne l'autorisation, tout comme mes yeux de s'humidifier. Parfois, je me demandais vraiment pourquoi est-ce que j'étais comme ça. Vraiment.

- Mais je crois. C'était même plutôt sûr, alors pourquoi est-ce que sa question remettait tout en doute ?

D'un geste expert, je passai ma manche sur mes paupières. Ce n'était pas très discret, mais au moins, j'avais encore suffisamment d'énergie pour ne pas me laisser aller. Encore. Et devant la même personne.


- Comment était-il ? Je veux dire... avec toi ?


J'étirai mes jambes devant moi pour avoir une position plus confortable. J'avais des fourmis dans les mollets, mais j'étais tellement concentrée sur mes malheurs que j'en avais pendant un instant oublié le reste ! Je faisais des petits mouvements des chevilles pour les faire partir plus vite.

- Normal je suppose. Je pouvais lui raconter plein de trucs, ça ne l'ennuyait pas. Enfin... il y avait de quoi virer paranoïaque avec tout ça. Ça aussi, je suppose. Il avait l'air de s'intéresser quoi. Je marquai un petit temps de pause, avant de demander, bêtement, pourquoi ?

C'était vrai, que ce soit avec moi ou une autre, qu'est-ce que ça changeait puisque le résultat était le même.
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Traice Swily


Traice Swily
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MessageSujet: Re: Je, tu, et tout les autres. .Traice. Ended   Je, tu, et tout les autres.   .Traice. Ended Icon_minitimeLun 7 Mai - 21:42

Traice & Casey
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- Je ne sais pas...Tout est allé tellement vite, je... je ne sais plus vraiment.


Elle parlait de sa relation avec Dray comme d'un accident de voiture ou d'une agression... Et je ne pus m'empêcher de la regarder avec un regard plein de compassion parce que oui, Dray me faisait le même effet. Mais dans l'immédiat. Je voyais très bien à quel point le serpentard pouvait être à la fois distant et proche. Chacune de nos rencontres étaient intenses mais la seconde d'après, j'avais l'impression d'être à des millions de kilomètres de lui.

- Mais je crois.

Elle avait l'air de se reprendre et c'était tant mieux. Finalement peut-être que j'étais douée pour consoler les gens. Souvent, il leur suffit de parler de leurs malheurs devant une tierce personne pour se rendre compte que ce n'était si grave ou vider leur sac. Je ne connaissais pas assez la jeune fille pour savoir ce qui l'avait calmée... Peut-être simplement le fait de parler de lui, de Dray. Avait-il réellement compté pour elle ? Ou s'était-elle seulement attaché au sentiment de plaire et de se sentir aimée ? J'avais du mal à concevoir qu'on puisse s'attacher autant à quelqu'un et aussi vite... Pour moi les couples et l'amour, ça me paraissait aussi floue que le dernier cours de métamorphose.

- Si tu y crois, c'est que c'est le cas.. Tes sentiments étaient en jeux, c'est le plus important.


Je me rendis compte que je remuais peut-être un peu trop le couteau dans la plaie... Mais diminuer un malheur ne servait à rien, et à sa place j'aurais quand même du mal à avaler le mal que Dray lui avait fais.

Elle changea de place et je me rendis compte que j'étais aussi cripsée qu'elle était désespérée. Je m'accroupis un instant et mis ma tête dans mes genoux. Je détestais parler de Collins. J'étais stressée dès que j'apercevais sa silouette dans les couloirs. Et voilà que je rencontrais une de ses victimes ! Si ça se trouvait, il avait même essayé de m'embrasser lorsqu'il était avec Casey... Ce type était vraiment détestable. Je n'en revenais pas d'avoir un jour pu ne serait-ce que PENSER lui céder.


- Normal je suppose. Je pouvais lui raconter plein de trucs, ça ne l'ennuyait pas. Enfin... Ça aussi, je suppose.

J'avais tellement de mal à imaginer Dray entrain de parler calmement à une fille, lui demander comment elle allait et se préoccuper d'elle. Les rares fois ou je l'avais croisé, étaient toutes violentes et brutales. Il ne m'avait jamais vraiment regardée, il m'avait dévorée, il ne m'avait jamais parlé, il avait exigé. J'avais tellement de mal à l'imaginer doux et aimable. Il avait dû l'être pourtant avec cette jolie brunette qui arrivait à paraître encore plus vulnérable que moi.

- Pourquoi ?

Mmh, question à laquelle j'aurais préféré ne pas répondre, mais après tout, elle avait été sincère avec moi aujourd'hui.. Je me sentais un peu coupable envers elle aussi. Elle m'avait tout avouée sans crainte, juste avec ses grands yeux pleins de larmes et de sincérité, comme une enfant battue. Moi, si j'en savais un peu sur Dray, c'était le nombre de ses conquêtes et sa brutalité.. Rien qui ne puisse réellement la rassurer ou sècher ses larmes.

- Disons que je ne l'imaginais pas vraiment.. comme ça, dis-je avec un sourire rassurant. Mais je suppose que je ne le connais pas si bien que ça !

Je me relevai du carrelage dur et froid en sentant mes articulations craquer. Il était temps de quitter les idées noires (et les odeurs) qui flottaient dans ces toilettes. Mais je n'avais pas envie de la laissée regagner son dortoir l'âme en peine pour une nouvelle crise de larme... Et puis, au final, je l'aimais bien. C'était la première fois que je ressentais cette envie de protéger quelqu'un, de lui épargner des choses... Et puis, il s'agissait de Dray, je pouvais comprendre.

- Allez, viens, dis-je en la relevant d'un coup sec. On va pas moisir ici, on va finir par plus pouvoir enlever l'odeur de nos vêtement, terminais-je en riant.

Je la guidai vers la sortie, d'un pas décidé. J'avais soudain envie de rire, de faire quelque chose de fou. Et j'avais envie de voir cette fille sourire, parce qu'un jour, peut-être que moi aussi je verserai des larmes à cause de Dray Collins.

- Au fait, dis-je en passant la porte, Moi c'est Traice, je suis à Gryffondor. Et toi ?


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