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Roller Coaster |PV|

 
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 Roller Coaster |PV|

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Sebastian Hansen


Sebastian Hansen
Élève de 4ème année



Masculin
Nombre de messages : 568
Localisation : Probablement en train de t'aider à faire tes devoirs.
Date d'inscription : 12/03/2012

Feuille de personnage
Particularités: I'm a dinosaur, Rawwwr. *tente d'avoir l'air effrayant*
Ami(e)s: Plutôt des filles. Bien que je ne sois pas encore sûr que Tess puisse techniquement être considérée comme une, vu qu'elle a probablement plus de co... Enfin, bon.
Âme soeur: Désolé Etienne, les lèvres de Casey sont quand même plus douces.

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MessageSujet: Roller Coaster |PV|   Roller Coaster |PV| Icon_minitimeVen 6 Juil - 14:29


Diet Moutain Dew - Lana del Rey



“You're no good for me
Baby, you're no good for me.”

Je poussais un soupir en me roulant dans ma couverture avec un sourire. Le soleil filtrait à travers les carreaux, annonçant le doux mois de mai qui pointait son nez et recouvrait le parc de fleurs et de rire d’adolescents. M’étirant légèrement, je passai machinalement ma main sur mon épaule et dessinais la cicatrice toujours présente sous mon tee-shirt. Malgré tous les soins de l’infirmière talentueuse de Poudlard, il avait bien fallu se rendre à l’évidence : j’allais porter cette marque toute ma vie. Mais tant pis, cela faisait des souvenirs non ? Cela ressemblait à la cicatrice Tess qu’elle avait écopée en faisant du skate. Bon moi c’était moins amusant comme histoire. Il n’y avait pas de planche à roulette et de cascade digne de film. Non, pas de roulette mais plutôt huit énormes pates poilues : celle de l’araignée géante que j’avais croisée il y a deux mois de cela dans la forêt en compagnie de Daphne. Qu’est-ce que je foutais avec elle ? Pure coïncidence au départ mais je devais avouer que par la suite, c’était un peu de ma faute si je m’étais retrouvé de ce pétrin. Au lieu de crier ou de tirer la Serpentarde au loin, je m’étais interposé entre elle et la créature sans réfléchir. Et je pouvais vous dire que si sur le papier ça fait très héroïque en vérité je me suis juste bien pris un coup de griffe dans le bras et voilà. Pas très fun quand même.

“You're no good for me
But baby I want you.”


Tout ça pour éviter que la jeune fille se prenne un coup dans la tête. Je ne sais pas pourquoi j’avais agis de la sorte. Elle et moi n’étions pas en bon terme au moment des faits, et pourtant je n’avais pas hésité. Moi, Sebastian la mauviette, j’avais joué au héro avec une fille qui quelques semaines plus tôt m’avait humilié devant toute la grande salle. Et même si je n’ét ais pas rancunier je n’avais pas très bien vécu cette expérience. Bon je n’allais pas revenir sur notre relation que l’on pouvait bien qualifiée de tumultueuse mais pour résumer, on s’était pas mal fait du mal au final. Et pourtant, j’étais revenu inlassablement vers elle et elle vers moi, comme des aimants qui s’attirent sans le vouloir ou même le savoir. En voulant me détacher d’elle, je m’étais retrouvé à la protéger d’une araignée en plein forêt : je ne tournais pas très rond je vous l’accorde. Moi-même je ne comprenais toujours pas ce qui m’avait poussé de la sorte. Même blessé j’avais refusé de me laisser aller et j’avais continué à penser constamment à la jeune fille et à m’inquiéter pour elle. Je voulais être sûr qu’elle aille bien et plus étrange encore, qu’elle le soit avec moi. C’était comme si au final, j’aimais jouer avec le feu tout en sachant qu’il me consumait.

“Cause we're gonna take a ride
I'm not gonna listen to what the past says.”

Et pourtant, c’était moi qui avais eu l’idée de cette leçon de Quidditch, pensai-je en dévalant le terrain en ce samedi matin après m’être préparé rapidement pour être à l’heure : sois onze heures devant les buts. Pourquoi j’avais proposé ça à Daphne ? Parce que ce que nous avions eu avant, ce combat constant était fini. Nos coups, nos cris, tout cela était devenu de l’histoire ancienne enfin, jusqu’à un certain point. Bien sûr nous avions toujours cette manie de s’envoyer des piques et pourtant peu à peu, les soupirs de la jeune fille étaient devenus comme une mélodie dans mes oreilles. C’était le signe qu’elle était encore là avec moi malgré tout. Cela avait commencé après l’incident dans la forêt alors que je devais rester quelques jours à l’infirmerie pour reprendre des forces et retrouver un usage normal de mon bras. Si j’avais cru que dans la forêt l’entraide dont la Serpentarde avait fait preuve ne relevait que du besoin premier de survivre j’avais été surpris de la voir débarquer à l’infirmerie le lendemain. Elle avait l’air tellement fatiguée et pourtant, elle m’avait lancé un petit sourire accompagné d’une remarque sur la manière dont je plaçais mon bras qui selon elle, n’aidait pas à cicatriser. Comme toujours, elle avait eu ce froncement de sourcils avant de finalement me demander comment ça allait.

“He says he's gonna teach me just what fast is
Say it's gonna be alright.”


Et elle était revenue le lendemain. Aussi étrange que c’était, j’avais appris à être en compagnie de Daphne sans avoir à toujours avoir peur qu’elle explose dans mes mains. J’avais fini par savoir lire à travers ses expressions et ses sourires à demi cacher, j’avais compris presque comment le véritable casse-tête qu’elle était fonctionnait. Alors lorsque j’étais sortie il y a deux mois de ça de l’infirmerie, j’avais fini par la croiser de plus en plus en souvent au détour des couloirs. Cela restait toujours poli cependant parce que je voyais qu’elle comme moi n’étions pas encore totalement habitué à la présence de l’autre. En fait j’étais toujours étonné de la voir me répondre et me parler sans tenter de me briser les jambes à coup de baguette magique. Alors quand elle me parla des arbres géants de Pologne qu’elle adorait escalader pour tout voir de haut, j’avais directement pensé au Quidditch. Nos cours de vol n’étaient qu’une fois par semaine et le professeur ne pouvait s’occuper individuellement de chacun. Moi je me débrouillais dans mon coin grâce au conseil d’Elisa mais tout le monde ne pouvait pas être aidé. Et Daphne étant née moldue, elle ne devait jamais avoir entendu parler de monter des balais avant Poudlard. Enfin tout cela était une hypothèse parce qu’elle ne parlait jamais de sa famille et j’avais bien compris que c’était un sujet tabou que je n’abordais jamais. Et nous n’abordions jamais la mienne. Au moins, j’étais tranquille.

“Maybe I like this roller coaster
Maybe it keeps me high.”

Notre relation ressemblait décidemment à des montagnes russes. Nous avions connu le bas dans la tour d’astronomie ou les douches, tout autant que nous avions pu connaître des hauts dans la forêt ou l’infirmerie. Rien n’était joué et tout était encore mouvementé et agrémenté de quelques secousses et déviations inattendues sur le chemin. Mais bizarrement, c’était ainsi que j’aimais ce que nous avions ensemble. Cela avait le don de me donner une bouffée d’oxygène, quelque chose de nouveau au milieu des semaines tristes qui défilaient parfois avec une lenteur et une monotonie insupportable. Je ne savais pas pourquoi ni comment l’expliquer, mais Daphne avait le don de me fasciner en quelque sorte. Peut-être le doux mystère qui entourait sa personne et ses réactions parfois imprévisibles. Cette manière de toujours me surprendre et à la fois cette fierté que j’avais lorsque je réalisais que j’avais vu juste, lorsque je lisais dans sa manière de froncer les sourcils ou de rire. C’était du changement constant, de l’étonnement qui me ravissait malgré tout et me laissait toujours surpris. Elle qui m’avait détesté et qui désormais riait en ma compagnie… Bien entendu, la minute qu’après elle pouvait se refermer comme une coquille. Comme une huitre : lorsque j’apercevais la perle (son rire doux et franc) ce n’était qu’une minute ou deux avant que la coque ne se referme dessus violemment. C’était un trésor que je devais mériter.

“Maybe the speed it brings me closer
I could sparkle up your eye.”


Alors que j’arrivais sur le terrain et allai chercher les balais dans la remise, je constatais que la chevelure brune de la jeune fille volait déjà au vent. J’arrivais à sa hauteur avec un sourire malgré moi parce que son air étonné et sur la défensive me faisait rire. Au fond, je crois qu’elle était un peu impatiente mais n’osait l’admettre. Je lui adressai un bonjour avant de lui tendre un balai avec un signe de tête pour qu’elle l’enfourche en même temps que moi. Evidemment, les cours lui avaient donnés une base assez importante pour qu’elle puisse décoller sans souci et elle s’éleva en même temps que moi très lentement. Déjà, je constatai qu’elle se tenait bien trop courbée sur son balai.

- Tu ne te tiens pas comme il faut. Lui dis-je avec douceur en m’approchant d’elle. Plaçant ma main sur le bas de son dos et une sur son épaule, je rétablissais la cambrure en une position assez droite. Voilà, comme ça. Lui dis-je en relâchant mes mains. Puis, indiquant le ciel, On va plus haut ? Tu n’as pas le vertige j’espère !

Je lui fis un sourire avant de monter doucement pour être sûre qu’elle garde bien le rythme. Elle avait l’air d’être un petit oisillon qui venait de tomber du lit et je ne cessais de la surveiller. Je finis par me stopper légèrement au-dessus d’elle et lui lança.

- Tu veux qu’on aille plus vite ? On pourrait pousser plus loin, par là dis-je en désignant le lac ou par ici… achevai-je en montrant la forêt. Je parie que tu préfères la verdure, pas vrai ? Y a beaucoup de lac en Pologne ?

“Never was there ever a girl so pretty
Do you think we'll be in love?”




(Ce post est dédicacé à Meg & Haru, merci de votre soutien sur cette intrigue ♥)
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Daphne Kasperek


Daphne Kasperek
Assistante à l'infirmerie
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MessageSujet: Re: Roller Coaster |PV|   Roller Coaster |PV| Icon_minitimeLun 9 Juil - 15:59

“Nobody can go back and start a new beginning, but anyone can start today and make a new ending.”


Au lieu de nous éloigner un peu plus que cela ne l'était déjà, vaincre une araignée géante nous avais permis de nous rapprocher, même si ça restait encore un bien grand mot. Disons que... Certaines choses avaient changé ; par exemple qu'il serait malvenu à présent de faire danser Sebastian Hansen devant toute la population poudlarienne durant l'un des nombreux repas dans la grande salle. Rien que ça, c'était un grand progrès, il y en avait d'autres qui pointaient leur bout de leur nez en faisant des petits pas pour s'avancer. Chaque chose en son temps, et pousser l'infirmerie pour m'enquérir de l'état de santé du Gryffondor, c'était déjà pas mal, même si souvent, très souvent même, c'était le même schéma qui se répétait : je faisais les gros yeux dès qu'il faisait un mouvement de travers et fourrais dans sa bouche et sans prévenir la purée que Madame Pomfresh lui avait demandé de manger.

Toujours fidèle à elle même d'ailleurs cette vieille mégère, et pas une seule fois je ne lui avais adressé la parole. Nos échanges de regards meurtriers suffisaient amplement ; je crois qu'elle avait compris que si elle était encore désagréable comme elle l'avait été la première fois que j'étais venue ici, j'étais capable de lui mordre l'avant bras. Si si, vraiment, et je me demandais pourquoi je n'étais pas allée au bout de mes pensées ce fameux jour : bah ça en revenait encore à nommer Hansen. Peut être que c'était vraiment lui qui me poursuivait en fait ! Si au début, j'étais venue à son chevet tout en lui faisant comprendre que je n'agissais ainsi que pour me donner bonne conscience – ce qui était en partie la vérité – au fil des jours, j'avais bien été forcée d'admettre que ce petit rendez vous quotidien ne me déplaisait pas, même si évidemment, je ne l'avais pas évoqué clairement à Hansen. Il allait se faire des idées et tout ça ensuite, et tout restait encore trop fragile, comme lorsqu'on marche sur les planches d'un pont en bois pour travers un trou béant de plusieurs mètres de profondeur pour atteindre l'autre côté, et qu'il menaçait de claquer à tout instant. Brrrrrrouuuuuu, je n'étais pas assez courageuse pour ça ! Mais bon, en attendant, les choses restaient telles qu'elles étaient : « s'amuser » entre les pattes d'une Acromentula tissait des liens – admirez le jeu de mots ! - même si à part à mes ennemis, je ne recommandais à personne de tenter ce genre d'expérience...

Cependant, ça n'en restait pas moins une relation bancale un peu bizarre – j'avais eu tellement eu l'habitude de détester Hansen, que lorsqu'il nous arrivait de nous adresser la parole, une fois qu'il était sorti de l'infirmerie, que parfois, j'avais l'impression que je devais m'échapper à toutes blindes de ses griffes, ou de lui répondre une remarque bien sentie sèchement avant de me souvenir, que tout ça, c'était bel et bien de l'histoire ancienne. J'eus donc un instant de silence lorsqu'il me proposa de faire du Quidditch, comme s'il s'était trompé de personne, mais finis par accepter mine de rien, avec un mince sourire, comme s'il ne me proposait rien de plus qu'une visite guidée du parc de l'école. Mais pour de vrai il n'en était rien, et je préférais manger des veracrasses plutôt que de le lui avouer, mais rien que de m'imaginer voler dans les airs et filer comme une fusée comme durant les matchs, c'était limite si je n'avais pas eu envie de l'emmener par le poignet et qu'on y aille de suite, sur le terrain d’entraînement.

Car en dehors des cours, mis à part ceux qui avait un balai, ce n'était pas évident de pouvoir profiter du terrain et puis même, j'étais pas vraiment très sûre qu'on ait le droit, mais j'avais comme l'impression qu'à Poudlard, les profs n'allaient jamais faire un tour dehors. Et puis comme on dit si bien, pas vu pas pris, hein, ce n'était pas ce si petit détail qui allait me faire aller en marche arrière, sûrement pas. Si j'en avais tellement envie, de ce tour en balai, ce n'était pas pour rien : déjà parce que ça coûtait cher d'en posséder un personnellement, et à nous trois, il aurait été prétentieux de dire que nous roulions sur l'or alors que notre petit appartement de Londres se trouvait dans les rues qui craignaient le plus, et était bien misérable. Et même lorsque nous étions en Pologne, elle n'avait jamais voulu, ce ne m'étonnait même pas, en y repensant – parce que ça aurait été un moyen efficace de la fuir en cas de problème, de prendre Delilah sur le manche, parce que j'en avais plus qu'assez des crises de nerfs de notre mère qui s'employait si bien à la faire passer sur notre chair. Et de partir loin. Très loin, là où elle ne nous trouverait jamais. Mais même en étant à des kilomètres de notre pays natal, parfois je trouvais presque réel d'imaginer qu'elle allait pousser la porte de la nouvelle chambre de ma sœur pour la ramener de force avec elle. Et de faire de même, avec moi, à mon retour. On ne pouvait même pas dire que c'était par amour qu'elle faisait ça – non mais ça c'était la meilleure ! - mais juste pour assouvir un peu plus son autorité qui lui avait filer entre les doigts, comme le vent qu'on ne peut jamais attraper.

Comme ça, c'était ainsi donc un joli pied de nez que je lui faisais, comme si je lui disais « Regarde, tout les efforts que tu as fais pour nous pourrir la vie n'avait servi à rien ! » mais là non plus ce n'était pas complètement vrai, car de nombreux problèmes persistaient encore ; et c'était toute nos premières années à présent envolées pour de bon qu'on nous avait prise : tout les souhaits que nous pourrions faire ne nous les rendrait pas. Alors il n'y avait plus qu'à essayer de combler les trous,avec ce qu'elle n'avait pas réussi à nous arracher.

J'avais pourtant tout fait pour prendre mon temps, en peignant mes cheveux – déjà les démêler, chez moi, c'était exceptionnel – beaucoup plus longtemps que d'habitude, alors que normalement, je passais juste mes doigts dans ma tignasse brune, avant de jeter un coup d’œil dans un miroir et de décréter que ça ferait l'affaire. A bien choisir mes vêtements, qui ne seraient pas l'uniforme, mais qui devaient être confortables, et là aussi, en général, c'était du vite vu, sauf que je trouvais que ce tee shirt n'allait pas avec ce jeans et qu'il que j'en trouve un autre... Pareil pour chaussures, il fallait prendre garde à bien les nouer pour ne pas se prendre dans les lacets et s'étaler devant tout le monde dans le hall...

Mais rien à faire, même en avançant à vitesse d'escargot, j'étais arrivée en avance sur le terrain de Quidditch, ce qui laissait la porte ouverte à une multitude de suppositions. Et puis avec un peu de chance, Sebastian ne se poserait même pas la question. Lorsqu'il fit son apparition, quelques minutes plus tard, avec deux balais, dont l'un qui m'était destiné, et répondis rapidement à son salut, mais ne me fis pas prier pour me mettre à cheval sur le bois et frapper le sol d'un coup sec pour m'élever d'à peine quelques mètres, mais c'était déjà suffisant pour m'emballer. Cependant, je gardais le visage impassible, car sinon, ça aurait vraiment été de me vendre trop vite !

- Tu ne te tiens pas comme il faut.
Je tressaillis lorsque je sentis sa main sur mon corps et je fus un instant tentée de m'éloigner brusquement pour rétablir mon espace vital – bien grand, il faut le dire. Je redressai le dos vivement, comme une invitation à ce qu'il prenne ses distances de nouveau. Ce n'était pas parce qu'il y avait du mieux entre nous, qu'il fallait pourtant qu'il prenne ses aises comme ça ! Voilà, comme ça.

- Je sais, répliquai-je d'un petit ton hautain, parce que c'était décidément plus fort que moi, il fallait que j'ai le dernier mot.

Ma frustration ne dura pas bien longtemps : après tout, un nouveau monde était en train de s'ouvrir à moi ! J'aimais la hauteur parce que ça me rendait importante, comme paradoxalement les grands espaces me faisait me sentir chez moi, car c'était mon domaine, et si j'avais envie, je pouvais disparaître et passer complètement inaperçue aux yeux des autres. C'était une qualité que tout le monde n'avait pas.

- On va plus haut ? Tu n’as pas le vertige j’espère !


J'eus un rictus moqueur et comme pour lui répondre, j'inclinai mon manche vers le haut pour m'envoler pour de bon et commencer quelques tours de terrain pour bien m'habituer à mon balai – c'était ceux de l'école, et non seulement ils n'étaient pas très rapides, mais en plus niveau précision, ce n'était non plus ça qui était ça et je devais souvent forcer pour lui demander de tourner dans la direction que je voulais. Tourner en rond, c'était bien beau, mais ça en devenait vite lassant !

- Tu veux qu’on aille plus vite ? On pourrait pousser plus loin, par là. Ou par ici…


Je souris vraiment cette fois ci, alors qu'il avait lu dans mes pensées sans le savoir. Malgré tout, je m'amusais bien, et c'était largement mieux que de suivre les cours de botanique, enfermés dans les serres !

- Pas forêt, je me mis à ses côtés, en faisant la grimace. Je préférais m'en tenir éloignée durant quelques temps, après l'épisode de la dernière fois.

Nouveau déplacement. Plus les minutes passaient, plus j'étais à l'aise et y prenais un certain plaisir, surtout que maintenant, ça devait se voir, car le bout de mes lèvres restait tiré vers le haut dans une banane que je ne me débarrassais plus.

- Je parie
que tu préfères la verdure, pas vrai ? Y a beaucoup de lac en Pologne ? Je revenais près de Sebastian à chaque fois qu'il ralentissait un peu.

Je me sentais tellement plus légère dans les airs, et depuis que j'étais à Poudlard, c'était l'une des rares fois où j'avais eu cette sensation. Du coup, j'en étais plus encline à la conversation, et puis même s'il y avait l'une des habitantes que je détestais là bas, ça ne voulait pas dire que je n'aimais pas la Pologne !

- Pas mal champ, là bas, me justifiai-je. Nous ne vivions pas dans les grandes villes – en dehors des murs, c'était un monde rural, qui n'avait parfois vraiment rien à voir avec la modernisation d'aujourd'hui. Oui, un peu, continuai-je, tout en réfléchissant malgré tout. Dans notre coin il n'y en avait pas tant que ça, mais mon père avait déjà parlé d'un endroit où il était allé pêcher, étant plus jeune. Toujours froids, par contre. Je mimai en plaisantant, les frissons que cela procurait lorsqu'on mettait un pied dedans, au printemps et le petit ruisseau dans lequel on allait se baigner avec Delilah l'été ne prenait que quelques degrés, mais pas plus. Ce qui ne nous empêchait pas d'aller y plonger quand même ! Rien à voir Londres, commentai-je parce qu'à côté, la capitale de l'Angleterre était tout le temps pleine de vie, dans le centre du moins, là où tout était doré – ça nous avait fait un choc, les premières semaines, passées là bas !

Il y eu un moment de silence, moi perdues dans les images que me montrait mon esprit, Sebastian, méditant peut être mes paroles. Je secouai la tête pour m'intéresser de nouveau à la réalité – pour ne pas tomber surtout ! - et mes yeux se posèrent alors sur le balai de Sebastian, tout à fait identique au mien.

- Tu as pas, propre balai ?
L'interrogeai-je alors. Il se débrouillait plutôt bien, mieux que moi en tout cas, ça supposait qu'il devait en faire assez souvent, non ? Et pour s’exercer, il fallait bien en avoir un sous la main...
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Sebastian Hansen


Sebastian Hansen
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Âme soeur: Désolé Etienne, les lèvres de Casey sont quand même plus douces.

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MessageSujet: Re: Roller Coaster |PV|   Roller Coaster |PV| Icon_minitimeMar 10 Juil - 0:54

J’adorerais définitivement la sensation que procurait le vol, et il n’y en avait aucune similaire. C’était comme découvrir un angle différent, une manière de voir que nous échappait d’ordinaire : loin de la terre, on avait la folle impression de s’éloigner de nos problèmes et de nos peines. Etait-ce naïf d’avoir de telle pensée ? Peut-être, mais c’était réconfortant. Sur ce minuscule manche en bois, j’avais enfin le contrôle et je pouvais fuir littéralement le reste. Et puis, cela me rappelait tellement de souvenir. Malgré moi je le crois, cela me rendait nostalgique. Je voyais les soirs d’été où nous prenions tous nos vélos pour aller dans cette vieille usine désaffectée à quelques kilomètres de notre quartier. Nos balais sur les épaules –je devais avouer qu’ils attiraient les regards tout de même- nous roulions jusqu’à ce lieu désert où nous pouvions voler sans être vu de personne. Ma mère n’aimait pas trop l’idée car si quelqu’un nous apercevait, les conséquences pouvaient être assez fâcheuses. Mais nous avions notre propre coin, dans le bâtiment nord que personne ne fréquentait jamais et pour cause, il fallait escalader un mur trop haut et barbelé : un coup de balai et nous étions de l’autre côté. C’était un rituel des soirées de fin juin, à l’époque où Tom était encore en bonne santé. J’entendais encore les rires et le bruit du vent dans nos cheveux à tous les quatre, les enfants Hansen. C’était fou comme tout cela me paraissait loin désormais.

L’idée de désormais voler en compagnie de Daphne était étrange. J’avais l’impression de l’emmener dans mon petit univers perché, au-dessus de tout. Nous élevant dans l’air, j’en profitais pour la regarder du coin de l’œil tandis qu’elle arrivait à ma hauteur. Ses cheveux voletaient au gré du vent et je remarquais que ses boucles brunes étaient étrangement ordonnés, du moins plus qu’à l’ordinaire. Elles flottaient autour de son visage de poupée et l’ensemble me parut harmonieux. Je crois que je n’avais jamais remarqué que la jeune fille était vraiment… Jolie. Fluette dans son jean, son tee-shirt tombait sur ses épaules, un peu trop grand pour elle, formant une silhouette qui paraissait presque fragile. Elle arriva à mes côtés et pendant un instant, je fus absorbé par ses grands yeux azurs qui brillaient comme deux phares dans la nuit. Accrochant mon regard, je clignais rapidement des paupières pour me détacher de ses grands cils noirs qui entouraient ses pupilles de chats. C’était une sensation bien étrange que celle de remarquer la beauté d’une personne que l’on n'avait soupçonné : j’avais l’impression d’avoir saisi une fleur qui éclorait dans un matin, celle que l’on ne remarque pas au milieu des herbes et qui de loin ressemblait à une mauvaise plante. Celle dont les pétales couverts de rosé s’ouvrent lentement. Oui, j’assistais probablement lentement à l’éclosion de Daphne Kasperek.


- Je sais.

Son ton me sortit de ma rêverie alors que je venais à peine de déposer mes mains avec une infinie douceur sur son dos pour la mettre dans une position adéquate. J’eus un sourire malgré moi. J’avais fini par m’habituer à cette attitude, à ce besoin qu’elle avait d’être plus forte que moi et je ne faisais plus aucune remarque sur celle-ci. D’où provenait cette envie de toujours avoir le dernier mot ? Je ne cherchais pas plus loin et la laisser faire. Tant qu’elle se sentait à l’aise et ne voulait pas m’étriper, ça m’allait plutôt à moi. Comme toujours, Daphne voulait montrer qu’elle maitrisait tout ça et qu’elle n’était pas aussi enthousiaste que ça, du moins extérieurement. Car elle ne pouvait pas jouer ce tour avec moi. Oui étrangement, j’avais fini par voir les demi-sourires qu’elle laissait parfois échappé par inadvertance au milieu d’une conversation. J’adorais les saisir sur le vif avec qu’elle ne se ferme de nouveau : c’était comme entrevoir un trésor qu’on ne pouvait pas vraiment posséder. Et pourtant, la Serpentarde n’en était que plus jolie avec ses petites fossettes sur les joues et ces moments où elle lâchait prise la rendait bien plus vivante et humaine. Elle éteignait le robot qu’elle prétendait être.

- Pas forêt.

Cette fois-ci, j’eus un rire. Elle aussi semblait plus détendue et pour une fois je la voyais sourire sans retenu. Fière sur son petit balai, elle restait près de moi tandis que nous nous élevions toujours plus haut, tournant autour du stade avec lenteur et précision. Bizarrement, je ne pouvais m’empêcher de sourire également devant son air satisfait, comme si son bonheur m’était contagieux pour une raison que j’ignorais totalement. Enfin, c’était ça l’amitié non ? Lorsque Clea était triste, j’avais toujours ce poids dans la poitrine qui s’envolait dès que son rire retentissait de nouveau après une de mes blagues stupides censées lui remonter le moral. Oui c’était ça n’est-ce pas ? J’avais envie que Daphne soit contente car au fond, ça me concernait un peu vu que c’était mon amie. Enfin, pouvais-je la qualifier ainsi ? N’étant pas vraiment sûr, je préférais laisser de côté tout cela, parce que je n’avais pas envie de mettre de mot sur ma relation avec elle. Ce n’était pas quelque chose que l’on pouvait définir de toute manière et je préférais le vivre avant de juger. Et pour le moment, j’aimais ce que je ressentais, peu importe comment on pouvait le nommer.

- Comment ça, pas la forêt ? Tu veux pas retourner dire bonjour à notre copine ? Répliquai-je ironiquement.

Je me demandais d’ailleurs toujours si elle était morte la bestiole. Mais ne comptez pas sur moi pour retourner vérifier ! En fait, ne comptez pas sur moi pour m’aventurer une seule fois de plus dans ce lieu, autant vous dire que oui ça m’avait servi de leçon. Les acromentulas c’était mieux dans les livres sur les créatures magiques qu’en vrai. Je décidais alors de nous orienter vers l’étendue d’eau du parc, l’immense lac qui scintillait au loin –et me rappelait légèrement les yeux de la jeune fille. Celle-ci semblait d’ailleurs vraiment à l’aise sur le balai, et j’étais étonné de l’entendre répondre à mes questions sur la Pologne sans gêne, parce que j’étais plutôt habitué à devoir user de toute ma persuasion pour en apprendre plus sur elle.


- Pas mal champ, là-bas. Oui, un peu. Toujours froids, par contre. Rien à voir Londres.

Je souris de son imitation des frissons que procurait l’eau froide. Je n’avais jamais été un grand nageur non plus et j’étais plutôt du genre frileux. Je n’avais jamais mis encore un pied dans le lac de Poudlard, parce qu’on m’avait dit qu’il y avait pas mal de créatures bizarres là-dedans et que je tenais à ma vie. Comment ça, j’étais peureux ?! Bon d’accord, je vous l’accorde. Mais j’étais comme ça et je n’étais pas près de me jeter dans l’eau glacé, même pour les beaux yeux de Daphne. J’imaginais d’ailleurs avec beaucoup de difficulté sa Pologne natale : je n’avais jamais vu aucune photo du pays et je n’avais aucune idée des paysages que l’on pouvait y trouver. J’aurais voulu que la jeune fille me donne plus de détails mais je ne voulais la brusquer en lui demandant de me raconter tout sur sa vie là-bas. Cependant, j’étais bien décidée à utiliser un peu de ma ruse pour glisser quelques questions ni vu ni connu. Même si ce n’étaient que des bribes d’informations, cela était toujours bon à prendre pour en savoir plus sur Daphne.

- Et t’aimes bien Londres quand même ? Tu vivais où en Pologne, dans la capitale ?

J’espérais qu’elle ne prendrait pas peur devant mes questions, mais je crois que c’était plus fort que moi. Maintenant qu’elle me montrait un petit bout d’elle, j’avais envie d’en savoir plus.

- Tu as pas, propre balai ?
-Si, un Nimbus 2000 chez moi mais les élèves de première année n’ont pas le droit d’avoir leur propre balai.
Je ne comprenais pas trop cette règle mais m’en accommodais : je retrouverais mon fidèle destrier à la rentrée prochaine. Et toi… Toi, tu as un balai ? J’veux dire… Tes parents sont sorciers ?

J’avais hésité à poser la question, parce que j’abordais un terrain glissant. Nous n’avions jamais parlé de nos foyers respectifs et je crois bien que nous savions tout deux que c’était risqué. Moi, j’avais vu ses cicatrices et elle, elle avait vu Elisa pleurer comme un bébé en parlant de Tom. Et même si Daphne ignorait qui Tom était, elle devait bien se douter que les pleurs de ma grande sœur avaient des conséquences sur moi et ma famille. Mais au fond, je devais y voir un peu plus clair sur ses origines, et je priais pour qu’elle se range pas dans sa coquille de nouveau.

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Daphne Kasperek


Daphne Kasperek
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MessageSujet: Re: Roller Coaster |PV|   Roller Coaster |PV| Icon_minitimeJeu 12 Juil - 16:24

Ça devait être bien la première fois que j'avais une conversation sérieuse avec Sebastian, qui virait sans le drame, et je devais dire que ce n'était pas totalement déplaisant. Évidemment, nous marchons sur une corde raide, et le début de cette chose qu'on pouvait qualifier d'amitié, elle était encore toute fragile, et basculer vers l'avant et tomber était presque plus simple que de tenir debout. En même temps, rien que les relations sociales c'était difficile pour moi, car mes nombreux différents avec ma mère, au lieu de m'ouvrir et d'en parler pour que cela cesse, n'avait fait que me renfermer d'avantage car j'en restais persuadée : qui m'aurait cru ? Je les voyais déjà débarquer tôt le matin en ne prenant même pas la peine de frapper à la porte, de la défoncer et d'emmener papa loin de Delilah et moi, alors qu'il était notre salut à toutes les deux. C'était trop risqué, trop dangereux. Déjà que nous ne faisions pas bien les fières lorsqu'on se retrouvait avec elle à la maison, alors en plus de ça, vingt quatre heures sur vingt quatre et sept jours sur sept ? Non mais même pas en rêve !

- Comment ça, pas la forêt ? Tu veux pas retourner dire bonjour à notre copine ?

Voilà ce qu'il m'aurait fallut, oui, pour me débarrasser de ma mère ! Une acromentula prête à la manger toute crue, et on en parlait plus ! C'était toujours comme ça : les personnes qu'on haïssait le plus étaient increvables, alors que ceux où l'on aurait tout donné, jusqu'à sa propre vie pour garder la leur en sécurité, avait la santé fragile. Mon père avait beau faire ce qu'il voulait pour paraître en forme, ses traits étaient constamment fatigué, et je savais que le travail qu'il avait réussi à décrocher ne payait pas de mine. Est-ce que ma sœur et lui mangeaient tout les deux à leur faim ? Dans une sens, j'avais hâte que Delilah fasse sa rentrée à Poudlard, même si ce n'était pas pour tout de suite, mais au moins, ça allait me permettre de garder un œil sur elle, et c'était là mon unique source de réconfort. Quant à papa... ça ne voulait pas dire que je ne m'inquiétais pas non plus, mais je croyais en sa force de caractère pour tenir le coup. C'était ce qu'il avait fait jusqu'à présent. Il n'avait pas le choix.

- Pas te retenir, rétorquai-je du tac au tac, sous entendant que s'il avait envie d'aller y faire un petit tour, rien ne l'en empêchait. Surtout lorsque je savais que lui comme moi, on allait se passer de cette petite visite sans sourciller !

A la place, je lui évoquai un peu la Pologne, mais en même temps, qu'est-ce qu'il voulait que je lui dise ? Il n'y avait rien, rien à dire, parce qu'on avait rien fait durant toutes ces années à part tourner au milieu de la maison en se cachant dans les petit coins qu'on avait découvert par hasard où alors dans les hautes herbes. On était jamais sortie de notre patelin, la ville la plus proche, ressemblait plus à un village qu'à une ville en fait, et les milieux urbains, jamais ça n'avait effleuré l'esprit de ma mère de nous y emmener – tu m'étonnes, c'était le meilleur moyen pour qu'on essaye de se perdre, ça l'aurait bien fait cher quand même, la pauvre. Parfois on allait à des foires qui étaient organisées près de chez nous, mais ça cassait pas trois pattes à un canard non plus, et puis c'était papa qui prenait toujours l'initiative de nous y conduire. L'autre guenon, faire bonne figure devant les autres, en étant toutes gentille avec nous, avec ses minauderies qui me donnaient envie de vomir, ça aussi ça l'emmerdait bien de devoir jouer un rôle pareil, devant tout le monde.

- Et t’aimes bien Londres quand même ? Tu vivais où en Pologne, dans la capitale ?

Je fis la moue sans même m'en rendre compte. Franchement, est-ce que j'aimais Londres, et le coin dans lequel on créchait, où les clébards hurlaient jusqu'à la mort parce qu'ils ne supportaient d'être enfermés dans les appartements, alors ne trouvaient rien d'autre à faire que de vous réveiller la nuit, où bien les ruelles qui puait pisse à cause d'ivrognes qui ne pouvaient plus se retenir. Il m'était souvent arrivé de penser l'année dernière, alors que j'étais presque restée cloîtrée volontairement pendant un an dans notre immeuble tout pourri, si les gens qui vivaient dans ce quartier avait réussi à s'en sortir, sa casser de là et de bien tourner. Mais à chaque fois, c'était la même réponse qui m’apparaissait comme une évidence.

Non.

C'était un moyen comme un autre de voir son avenir, même s'il en convient, c'était quand même loin d'être très encourageant pour la suite.

- Bof, non. J'étais une fille de la campagne, le changement avait été trop brusque, déjà parce qu'on avait pas eu le choix, mais ça, je ne comptais pas le lui dire. Déjà que je voulais bien répondre un peu à ses questions, alors fallait pas trop en demander non plus ! C'est laid. Et sombre. Mais ce n'était que mon avis. Ça ne m’empêchait pas pour autant d'être franche.

J'étais quand même vachement tentée de le planter là, sans rien lui fournir de plus en terme d'explications, et d'aller voleter ailleurs, mais bon, c'était pas encore trop trop personnel, donc ça allait, c'était pas comme si je me mouillais beaucoup...

- Près, Kolno, tentai-je d'expliquer, même si je devinais par avance que ce serait vain, car Hansen n'allait pas me faire croire qu'il était un fin géographe et qu'il savait où ça se trouvait ! Moi ça avait été limite si j'avais pu situer Londres sur la carte lorsque j'avais su qu'on allait là bas, donc bon ! Dans nord.

Une fois de plus, j'utilisais les gestes, et, tenant d'une main le manche de mon balai, je levai l'autre en posant un doigt sur un point imaginaire dans les airs, comme si j'indiquai le haut d'une carte. Le moment d'après, j'estimais que j'avais fait assez d'efforts – c'était à moi à présent de l'interroger un peu ! Et oui ! Il fallait bien que ce soit un peu du chacun son tour, c'était pas juste sinon !

-Si, un Nimbus 2000 chez moi mais les élèves de première année n’ont pas le droit d’avoir leur propre balai.

C'est vrai, que c'était un point du règlement je crois... mais je ne m'en étais pas trop souciée, d'abord, bah, parce que justement comme on l'avait dit, c'était le règlement, donc ce n'était pas vraiment très important, et puis comme je ne m'étais pas sentie concernée par ça, ça m'était vite passé au dessus de la jambe !

- Tant pis, commentai-je un peu inutilement. Connais pas, Nimbus 2000.

Je pouvais affirmer sans trop me tromper que c'était sur des vieux Comètes sur lesquels nous nous trouvions parce que j'avais dû en voir une fois où deux, mais ça s'arrêtait là. Pour moi un balai restait un balai, même si la sensation d'être dans les airs était loin de me déplaire !

-Et toi… Toi, tu as un balai ? J’veux dire… Tes parents sont sorciers ?

Mais c'était pas vrai ça ! Pourquoi il fallait toujours que la discussion revienne sur moi à nouveau ? Je n'avais pas envie de lui répondre. Parce que même si je restais le plus vague possible, ça entraînait automatiquement d'autres questions qui ne me plairaient pas non plus. Entrer dans les détails, enfoncer dans la chair...

Je hochai négativement de la tête une première fois. Non, j'ai pas de balai parce que j'ai pas les moyens, entres autres.

- Oui, c'est des sorciers. J'attendis un peu, avant de rajouter, contre toute attente : mon père répare objets magiques cassés.

Autrement dit, le truc merdique qui rapporte rien. Mais si comme ça, je pouvais éviter de parler de l'autre tordue, ça me convenait.

- Toi pareil ? Demandai-je enfin pour savoir si ses parents étaient sorciers ou moldus. Ça me faisait un peu penser à un match où on arrêtait pas de se jeter la balle en pleine figure, et où surtout, personne ne voulait céder le premier.
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Sebastian Hansen


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MessageSujet: Re: Roller Coaster |PV|   Roller Coaster |PV| Icon_minitimeVen 13 Juil - 19:23

Parfois, je m’étonnais de trouver des points communs entre la jeune fille et moi. Oui, d’une certaine manière, nous n’étions les personnes les plus bavardes du monde et sa fausse timidité plutôt touchante me rappelait ma manière de fuir les questions et les complications. Cependant, une chose différait clairement : elle était bien plus individualiste que moi. Est-ce que c’était vrai, est-ce que les hommes étaient naturellement égoïstes ? Petit, je ne sais pas trop ce que j’étais… Mais une chose était sûre, l’incident avec Tom m’avait profondément marqué et changé. J’avais saisi à quel point les choses pouvaient être éphémères et je n’avais plus le droit à l’erreur. Tout autour de moi, je me devais de le rendre meilleur. D’empêcher ma famille d’imploser après l’accident de Tom dont j’étais responsable. Bien sûr, je ne pouvais pas savoir… Je n’avais jamais vraiment dis à personne ce qui c’était passé. Ma mère savait que je m’étais disputé avec lui avant que la voiture le percute, mais elle ignorait que si mon petit frère courait de la sorte, c’était pour fuir mes insultes. Je fermais les yeux en instant, tentant de me remémorer pourquoi j’étais si en colère contre lui à ce moment-là… Mais je ne savais, je ne savais plus. Cela devait être tellement stupide… Et maintenant voilà où nous en étions.

Alors j’avais une dette envers lui, envers ma famille. La culpabilité était un poids terrible et le pire ? Je savais que j’amplifiais la chose… Enfin, cela ne pouvait pas être entièrement ma faute. La voiture roulait trop vite elle aussi. Je ne la conduisais pas, je n’avais pas poussé Tom sous les roues. Et pourtant, c’était toujours avec amertume que je constatais la manière dont il me regardait depuis son lit d’hôpital. Lui et moi savions tout deux que mes excuses n’en valaient pas la peine. C’était autre chose, c’était plus complexe. Est-ce qu’il m’en voulait ? Je n’avais jamais demandé. De toute manière, se souvenait-il de notre dispute maintenant qu’il commençait à perdre la tête ? J’étais tenté de dire que non mais au fond, je le voyais dans ses yeux lorsqu’il les posait sur moi. Tout ceci était encore très frais dans son cerveau, même si parfois il oubliait mon prénom. Il savait que je lui avais crié toutes ses choses affreuses. Il le savait. J’eus de nouveau une contraction au cœur que je décidais d’étouffer. Je voulais penser à autre chose et j’étais au bon endroit pour le faire : loin de la terre, loin de tout. Et je n’étais pas seul, pour une fois. Autant en profiter non ?


- Pas te retenir.

J’eus un petit rire. J’aimais la spontanéité de Daphne et son petit air effronté. Bon je devais avouer que j’étais d’accord avec elle, je laissais l’araignée à qui la voulait. Je me souvenais presque de cette montée d’adrénaline que j’avais eu lorsque je l’avais vu. Et pire encore, lorsque j’avais réalisé que la petite chose devant l’énorme bête, c’était la Serpentarde complétement tétanisée. Nous n’étions jamais d’ailleurs revenus sur ce moment… Elle qui perdait ses moyens et moi qui tout à coup en avait. C’était drôle de voir à quel point devant le danger j’avais agis sans réfléchir… Ce qui n’était pas vraiment mon style. Mais ne croyez pas que la jeune fille n’était pas du genre à se défendre ou à réagir au contraire. C’était elle qui avait eu l’idée des bonbons et du bandage, dans le genre survie elle était pas mal. D’ailleurs, je ne cessais de me demander pourquoi elle était si douée avec les blessures et automatiquement je revoyais ses cicatrices dans le dos. J’aurais tellement voulu savoir d’où elles provenaient mais surtout… Est-ce qu’elles étaient récentes ? Quand elle repartirait chez elle durant cet été… Est-ce qu’elle reviendrait avec des nouvelles ? Je n’en avais aucune idée et le réaliser me mettait extrêmement mal à l’aise. Et je ne savais expliquer cette réaction… Mais je ne voulais simplement pas qu’elle ait mal. C’était le rôle d’un ami de s’inquiéter non ? Enfin, un ami… J’veux dire… En fait j’avais aucune idée de comment elle me voyait et de comment je la voyais alors bon.

- Bof, non. C'est laid. Et sombre.

Je fronçais un peu les sourcils malgré moi. Sombre ? J’étais d’accord pour dire que Londres était gris mais de toute évidence, elle n’avait jamais mis les pieds aux bons endroits. Parce que c’était clair que certains quartiers n’étaient pas top. Les banlieues comme celle que j’habitais, elles n’étaient pas moches mais on pouvait les qualifier de banales : toutes les maisons se ressemblaient. Mais le centre-ville, c’était quelque chose tout de même ! Je me souvenais encore de certains parcs que j’avais visités, de rues commerçantes… Le quartier avec toutes les comédies musicales aussi ! Et Camdem ! Non définitivement, Londres était une jolie ville si l’on en connaissait les bons coins, et rien que d’y penser me donner envie d’y retourner. Parce que maintenant que j’étais un peu plus grand, je pouvais éventuellement sortir tout seul si je négociais bien. Au pire, ça serait avec Elisa mais à mon avis elle avait meilleure compagnie en tête. Après tout j’étais le petit frère et elle, c’était la grande qui était en septième année : l’âge nous séparait et ne nous donnait pas les mêmes centres d’intérêts de toute évidence. Même si au fond, je crois qu’elle m’aimait bien quand même. Je l’entendais dans sa manière de me dire « Mon Seb, viens que j’te recoiffe. »

- T’as pas été aux bons endroits ! Je t’emmènerai à Greenwich un jour tu verras ! C’est une colline depuis laquelle on voit toute la ville.

Sans m’en rendre compte, j’avais émis l’idée que nous pouvions nous voir en dehors de Poudlard. C’était drôle mais au final, envisageable non ? Nous vivions dans la même ville alors bon. Je pouvais très bien l’emmener là-bas, y avait même le musée de la mer très renommé. Avec une superbe reconstruction d’un navire !...

- Près, Kolno. Dans nord.

Elle me montra d’un signe de doigt un point en hauteur et j’approuvais d’un signe de tête. Décidemment, il fallait vraiment que je trouve une carte de la Pologne parce que je n’avais aucune idée de la forme même du pays, de son emplacement ou du nom de sa capitale. Limite, des petites photos souvenirs de la verte et argent, ça pouvait m’aider pour situer le paysage ! Mais je me gardais bien de faire une blague à ce sujet : je ne crois pas que ça soit son genre de montrer ses albums de familles. Ni même d’en avoir, en fait.

- Tant pis. Connais pas, Nimbus 2000.

Bon visiblement elle ne s’y connaissait pas trop en balai… Alors, par manque d’intérêt ou parce qu’elle était née-moldue ? N’y tenant plus, je finis par la questionner sur sa famille à mes risques et périls. Mais au fond, c’était plus fort que moi… Elle m’intriguait.

- Oui, c'est des sorciers. Mon père répare objets magiques cassés.

Eh bien, j’avais vu faux ! Je manquais de lui demander ce que faisait sa mère mais au final si elle ne l’avait précisé, il devait y avoir une raison. Et puis à poser trop de questions, on finit vite par ressembler à deux inconnus sur un site de rencontre et ce n’était pas trop ce qui me plaisait. Enfin j’avais réellement beaucoup d’interrogations au sujet de Daphne mais je savais qu’elle n’était pas un moulin à parole sur sa vie et moi non plus de toute manière.

- Toi pareil ?

C’était incroyable mais vrai : Daphne avait l’air de s’intéresser à ma vie. Je crois cependant que d’une certaine manière, ce genre de réponse lui permettait d’éviter les questions sur sa vie à elle. Mais qu’elle ne se réjouisse pas trop vite, je n’étais pas du genre à lâcher comme ça non plus.

- Ma mère est moldue et mon père travaille à la gazette du sorcier. Expliquai-je d’un ton vague. Pendant un moment, je fus tenté de demander s’il existait une Daphne miniature, ou un petit frère. Mais l’idée qu’elle puisse par la suite me demander ce qu’il en était pour moi me fit me raviser, et j’optais pour un changement de sujet. Y a pas d’école de magie en Pologne ? C’est pour ça que t’es venu ici ?

Parce qu’elle ne m’avait jamais dit pourquoi elle avait quitté la Pologne, au final.

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Daphne Kasperek


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MessageSujet: Re: Roller Coaster |PV|   Roller Coaster |PV| Icon_minitimeMer 18 Juil - 18:32

Je n'avais jamais vraiment cherché à sortir hors des murs de notre appartement depuis que nous étions arrivé en Angleterre, il y avait presque maintenant deux ans de cela. C'était un dépaysement total, et de toute façon, Delilah et moi, on était trop petite pour sortir toutes seules et se balader dans les rues de Londres ; ce n'était pas comme à la campagne où il n'y avait pas âme qui vive et où les champs n'étaient qu'un vaste terrain de jeu. Là, il fallait attendre papa si on voulait faire des balades, et encore, je n'y avais pas été encline, car peu désireuse d'apprendre l'anglais aussi. Quand je voyais tout les progrès que j'avais fait en quelques mois, je me disais que ce n'était pas la mer à boire en fin de compte, et même si je n'étais pas encore très à l'aise, je me débrouillais de mieux en mieux, même si évidemment, mon polonais natal me manquait. Heureusement, il y allait bientôt y avoir les vacances, j'allais retrouver Delilah et les petites habitudes qu'on avait toutes les deux. Je ne voulais pas l'avouer, mais elle me manquait, parce que c'était toujours avec elle que je partais à l'aventure, qu'on inventait toutes sortes de jeux pour faire passer le temps, et surtout pour oublier la terrible menace qui planait constamment au dessus de nous. Ma sœur, c'était un peu comme ma meilleure amie, puisque je n'en avais pas en vraie, la poupée avec laquelle je pouvais m'amuser parce qu'elle se laissait toujours docilement faire, quand je voulais lui faire des coiffures un peu extravagantes, parce qu'on s'ennuyait et qu'on ne savait pas trop quoi faire d'autre. A cause de notre passé, et des événements qui se succédaient, nous étions inévitablement proches et liées, et j'espérais que plus que tout, on ne m'enlèverait jamais ça.

- T’as pas été aux bons endroits ! Je t’emmènerai à Greenwich un jour tu verras ! C’est une colline depuis laquelle on voit toute la ville.

Je campais sur mes positions. D'accord, il était possible que je ne vois pas beaucoup la couleur du jour lorsqu'on était à Londres, mais une ville restait une ville : même les parcs ne me satisfaisaient pas, parce que même si c'était interdit, les gens laissaient leurs chiens faire des crottes de partout, ils parlaient fort et faisait toujours beaucoup de bruit dans l'unique but de se faire remarquer. J'avais l'impression qu'il y avait un fossé énorme entre eux et moi, rien qu'à leur façon de s'habiller – je détestais la façon dont ils me regardaient, comme si j'étais une pauvre paysanne qu'on avait sortie de son trou et qui à ce titre n'avait rien dan le cerveau. L'une des rares fois où on était sorti, j'avais insulté une passante qui m'observait avec un peu trop d'insistance, la mine empreinte de dégoût, mais comme elle ne comprenait rien au polonais, elle avait cru que je le l'agressais – ce qui était vrai en partie. Bref, depuis cet instant, j'avais décrété que je n'avais pas envie d'être mêlée à ces drôles d’hurluberlus que je ne voulais pas comprendre parce qu'ils ne me comprenaient pas.

Oui, cette année à Poudlard avait véritablement été synonyme de changement.

- Tu habites à Londres ? Demandai-je, parce que je me rendais compte que je ne savais même pas où il vivait – si c'était le cas, j'avais oublié.

Dans tout les cas, j'étais pas certaine de faire du tourisme un jour avec Hansen dans les rues de la capitale. Faire du Quidditch ensemble, c'était une chose, quant au reste, tout ça était encore trop frais pour que je me libère totalement, comme je l'aurais fait avec Delilah.

- J'irai voir... supposai-je, pour essayer de conclure, sans pour autant que cela fasse partie de mes projets dans l'immédiat. Mais surtout, je ne l'incluais pas dans cette hypothèse, comme j'aurais pu ne pas inclure ma voisine de table de Métamorphose ; j'aimais faire les choses en solitaire ou avec ma famille, mais les autres...

Sebastian ne lâchait rien pour autant – qu'est-ce qu'il pouvait être têtu, c'était sûrement cette part de lui qui le rendais si agaçant ! - et voilà que je me retrouvais à faire des gestes dans les airs pour lui parler de mon pays à moi. Mais en vrai, je n'en étais pas peu fière, parce que même si je n'avais pas que des bons souvenirs là bas, c'était là où j'étais née, alors quoi qu'il advienne, j'y étais attachée. De toute façon dans ma tête c'était vite vue, et je ne risquais pas de moisir ici toute ma vie – notre condition sociale était tellement instable, rien ne disait qu'on ne serait pas de nouveau amené à bouger, mais où ? Après tout le monde était grand et j'étais bien placée pour savoir que les choses pouvaient évoluer vites, et pas toujours dans le bon sens, et il y avait comme une sorte de mauvaise étoile qui étaient constamment au dessus des Kasperek, alors que je n'étais pas tranquille. Au moins, il y avait des hiboux pour avoir des nouvelles, mais mon père aussi je le connaissais bien : même quand la situation était critique il laissait entendre que tout allait bien pour n'inquiéter personne. J'espérais juste que ça n'allait pas nous jouer des tours, et c'était difficile à onze d'avoir une telle charge sur les épaules, puisque quand j'étais à la maison, c'était moi qui la gardais en ordre, car papa travaillait tellement pour qu'on puisse au moins se nourrir qu'il n'en avait pas le temps. Mais quand même, ils avaient intérêt à ce que je ne retrouve pas l'appartement dans un état déplorable lorsque j'allais revenir ! C'était moi, la maman de remplacement, à présent.

- Ma mère est moldue et mon père travaille à la gazette du sorcier.


La Gazette du sorcier, c'était ce que certains élèves recevaient tout les matins par hibou. Moi je n'avais pas les moyens pour avoir un tel abonnement. Mais je me contentais très bien des colis que m'envoyait de temps en temps papa. Toutefois, même si dans mon cas mes deux parents étaient sorciers, nous vivions comme des moldus sur certains points – combien de fois m'étais-je dit qu'on avait quand même de la chance dans notre malheur car l'autre mégère n'avait jamais utilisé les sortilèges impardonnables sur nous – elle était trop lâche pour ça et avait sûrement la trouille de se faire prendre. Ce qui ne l'avait pas empêché d'utiliser sa baguette magique pour tout autre chose... Mais comme on était dans un coin où il n'y avait que ça, des moldus, il avait bien fallut s'habituer... Du coup même si on avait quelques objets et instruments magiques, c'était loin d'être la maison typique qu'on s'imaginait souvent – d'ailleurs on en était loin, et c'était parfois à se demander si on était vraiment des sorciers !

- Y a pas d’école de magie en Pologne ? C’est pour ça que t’es venu ici ?


Voilà qu'était venu le moment où il fallait mentir pour s'en sortir, et à chaque fois que j'agissais de cette façon, je n'éprouvais aucun remords, parce que c'était mon instinct de survie à la surface, et puisque Sebastian se faisait de plus en plus insistant, il apparaissait que c'était le seul moyen pour qu'il me fiche la paix sur ce plan là, en lui donnant des réponses qui lui irait et qui ne le pousseraient pas à aller plus loin. Y'a des trucs pour lesquels on parle pas, c'est comme ça ! Ce n'était pas « mal », c'était juste que j'assurais mes arrières, et c'était fondamentalement différent !

- Non. Je crois, il faut aller à Durmstrang, ça c'était en partie vrai, en Pologne, il n'y en avait pas, mais en même temps comment aurais-je pu le savoir puisque notre mère nous avait de si nombreuses fois sous entendre que ça ne servait à rien qu'on aille dans une école pour apprendre la magie ? Elle ne l'avait jamais dit, mais ça aurait été bien trop risqué qu'on ait nous aussi des baguettes magiques, déjà que quand elle allait trop loin, il lui arrivait des trucs bizarres, alors si on nous mettait un bâton dans les mains... Durmstrang c'était là où était allés mes parents, et papa avait un jour pris le temps de m'expliquer qu'il y avait également une école en France en plus de Poudlard. Mais Poudlard, plus réputé, donc je suis ici, inventai-je en disant plus ou moins n'importe quoi, tout essayant de faire que ça reste un minimum crédible.

En ayant assez du sur place, j'inclinai mon balai pour bouger un peu au tour de Sebastian. Même s'il fallait économiser, je savais que maintenant que j'avais essayé, je voulais un balai ! Je me stabilisais pour poser la nouvelle question qui m'étais venue à l'esprit.

- Tu veux entrer dans équipe, l'année prochaine ? Puisqu'il en avait un en sa possession, il fallait bien qu'il lui serve à quelque chose, non ? J'aimais regarder les matchs quand il y en avait ici, et à présent, j'avais très envie d'être à la place de l'un des joueurs !
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Sebastian Hansen


Sebastian Hansen
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MessageSujet: Re: Roller Coaster |PV|   Roller Coaster |PV| Icon_minitimeJeu 19 Juil - 19:49


Je ne pouvais pas dire que l’évocation de Londres me rendait nostalgique… Mais presque. C’était tout de même ma ville natale et j’y étais attaché d’une certaine manière : j’y avais grandi après tout. Cependant, je ne voulais pas apposer le mot foyer sur cette ville car je n’avais jamais collé cette étiquette sur aucun lieu ou presque. Oui pour moi, une maison, un lit, ça ne faisait qu’une habitation. La véritable sensation d’être chez soi était plus dure à saisir et même à trouver. Je considérais pour ma part que je ne l’avais jamais vraiment ressenti, outre chez ma tante en compagnie de Clea. Chez moi c’était différent, on ne faisait pas vraiment attention à moi et j’avais l’impression d’être là sans vraiment l’être. Ma chambre, c’était digne d’un magazine d’Ikea (la chaine moldu de meuble) : propre et organisé, je n’avais jamais pris le temps d’y rajouter un peu de moi. Celle d’Elisa était recouverte de photo, de dessin, de paroles de chansons, de CD, de posters… Moi, sur le bureau il y avait simplement une photo de famille datant d’avant l’accident de Tom et rien d’autre.

Pourquoi je n’avais voulu la personnaliser hein ? Je ne le savais même pas. Ce n’était simplement pas mon genre de mettre ma petite touche et ma chambre n’était pas le seul exemple. J’étais toujours le mec qui était d’accord avec tout le monde et qui ne se la ramenait jamais, juste pour ne pas faire d’histoire. Et puis, pour en revenir à ma supposée pièce personnelle, je n’avais jamais vraiment su quoi y mettre. Exposé ma vie et mes pensées aux yeux de tous m’effrayait plus qu’autre chose et les rares objets personnels étaient dans mon placard –dont une photo d’Aria et une de Clea. Je n’avais pas d’affiche de Quidditch non plus car je n’avais aucune équipe favorite : je détestais les débats où il fallait se positionner et par conséquence, déplaire à quelqu’un. Etait-ce être faux que d’être sans opinion ?... Non, j’avais une opinion ! La différence c’était que je la gardais toujours pour moi. Pour ne pas faire d’histoire comme toujours. Cela me valait un peu la réputation du garçon effacé qui n’avait jamais d’avis et qui approuvait tout sans jamais se plaindre. Elle était plutôt méritée et au final ça m’était égal. Au moins, je n’étais pas un chieur de première et j’avais des amis.

Enfin ami… C’était vite dit. Je ne considérais qu’à Poudlard j’avais de bonne connaissance, mais les personnes que j’aurais qualifiées d’amie étaient plus rares. Clea, ma meilleure amie bien sûr. Aria, même si je n’arrivais pas à vraiment qualifier notre relation. Mais elles, je les avais connues avant Poudlard, c’était plus simple ! Cette année-là, j’avais plutôt trainé avec la bande de Gryffondor de mon dortoir et d’autres élèves du même genre sans grande conviction. J’étais le suiveur comme toujours et résultat ? On me connaissait oui. Quand on avait un problème dans ses devoirs, on m’appelait. Du reste, je faisais profil bas et personne ne s’intéressait vraiment à moi. J’avais cependant Tess. Elle, j’avais fini par devenir assez proche d’elle et j’avais l’impression que c’était réciproque. La jeune fille ne me voyait pas comme la bonne pomme de service, ou du moins pas que. Et puis évidemment… Il y avait Daphne. Etait-ce une amie ? Eh bien. Oui, il me semblait. Devais-je ou pouvais-je qualifier notre relation de la sorte ? Honnêtement, je n’en savais rien. Pour le coup, j’avançais à tâtons sur un champ de mine. Mais bizarrement, je crois que j’aimais bien ça. Ou du moins, je ne pouvais pas m’en passer et malgré moi je revenais toujours vers la jeune fille.


- Tu habites à Londres ?
- Oui, depuis toujours.

Elle n’avait pas répondu à mon commentaire sur Greenwich, évitant soigneusement de commenter le fait que j’avais proposé que nous y aillons ensemble. Evidemment, c’était une idée lancée en l’air sans réfléchir mais amèrement je constatais tout même que c’était toujours la même chose avec elle. Elle ne me laissait jamais entrevoir l’espoir d’une relation au-delà. J’entends par là hors Poudlard hein, pas hors-amitié ! Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, je n’avais aucun sentiment amoureux pour Daphne hein ! Enfin, à vrai dire je ne savais même pas ce que c’était que de ressentir ça alors bon… J’veux dire, être amoureux c’est penser au bonheur de l’autre avant le sien non ? Et ça, je le faisais toujours peu importe la personne alors comment voir la différence ? Non de toute manière Daphne et moi étions bien trop différent pour être ensemble et puis attendez, imaginez deux minutes Kasperek être amoureuse ! Mieux encore, de moi ! C’était le monde à l’envers et je n’étais pas stupide il n’y avait aucune chance que cela arrive un jour. Et de toute manière je ne le voulais pas, pas vrai ?

- J'irai voir…

J’hochai la tête avec un demi-sourire. Elle avait utilisé « je » et pas « nous ». Il n’y avait pas de nous hors-Poudlard, non. J’haussais les épaules malgré moi sans chercher à comprendre comment la jeune fille fonctionnait. Après tout je le savais déjà ce n’était pas le genre très sociable à vouloir courir partout en compagnie d’un troupeau d’ami. D’ailleurs, qui est-ce que la verte et argent fréquentait de manière générale ? Je n’avais jamais vraiment fait attention, bien que je l’aie déjà vu avec une jeune fille qui était sa voisine de beaucoup de cours. L’idée d’une Daphne amicale était assez étonnante mais je me plaisais à croire qu’au fond quand elle le voulait, elle pouvait être agréable. Pour le moment d’ailleurs, nous ne passions pas une mauvaise journée ! Sa compagnie n’était pas déplaisante et j’étais étonné d’en apprendre autant sur elle. Bien sûr, elle n’était pas encore prête à parler en long et en large de sa petite vie et de ses secrets mais…. Mais y avait un début. Et puis, on avait tous notre jardin secret et moi le premier.

- Non. Je crois, il faut aller à Durmstrang. Mais Poudlard.

C’était donc ça ?! Une histoire de prestige ?! C’était bien une Serpentarde ! Je me demandais bien quelle tête pouvait avoir Durmstrang… Des écoles de magie, je ne connaissais que Poudlard et Beauxbatôns. Celle-ci, parce que ma grande sœur était partie y étudié un an –revenant bilingue en français- et que j’avais vu plein de photo et eu un tas de description. Elisa ne se vantait pas spécialement mais à chaque repas où nous invitions des gens, on lui demandait tous de raconter son année. Enfin tous, les invités. Moi dans mon coin avec mon assiette, je jouais avec ma fourchette en soupirant. On ne s’intéressait jamais à moi. Tiens, j’avais qu’à partir un an à Durmstrang, là on m’écouterait peut-être ! Pensai-je en riant amèrement.

- C’est donc pour le prestige ?

D’accord, je la cherchais un peu. Mais bon, je ne pouvais m’empêcher d’être curieux parce que je ne pensais pas que Daphne était ainsi, à vouloir le succès. Au contraire, je la trouvais plutôt réservée, ne se mettant pas trop en avant. Un peu comme moi… Un point commun ? Peut-être.

- Tu veux entrer dans équipe, l'année prochaine ?

Moi ? Je manquais d’éclater de rire.

- Je n’y avais jamais pensé mais je ne pense pas. Je marquais une pause et dirigeai mon balai vers le lac dont nous éteignons presque le bord. Je suis pas trop le genre…. A vouloir tout ça, si tu vois ce que je veux dire. Tout ça ? Les yeux braqués sur moi, les cris, les applaudissements, la gloire. Non, non merci. Je fixai l’onde du lac, brillante et claire. Puis me tournant vers Daphne, je lui lançai amusé. Un plongeon ?

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Daphne Kasperek


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MessageSujet: Re: Roller Coaster |PV|   Roller Coaster |PV| Icon_minitimeVen 20 Juil - 23:18

Les années aidant, je mentais presque naturellement à présent, et parfois même s'en m'en rendre compte. C'était une partie intégrante de moi, comme des choses aussi simples que boire, manger, ou même dormir – ça nous permettait de vivre, et bien en ce qui concernait le mensonge, c'était pareil, même si ça ne plaisait pas toujours à tout le monde. Rien que cette année, j'avais raconté pas mal de bobards autour de moi, et parfois, c'est comme tout, on finit par découvrir que c'était du pipeau et on se faisait prendre. Les gens ne voulaient pas comprendre que ce n'était pas de ma faute – à moitié – si j'avais cette méthode d'approche, car c'était grâce à cela, mêlé à la ruse qu'avec Delilah, nous avions pu échapper à de nombreux coups. Alors oui, ça m'avait permis de vivre dans des conditions à peu près décentes si l'on peut dire, parce que dire ça de par chez nous, c'était quand même du gros foutage de gueule, mais je me comprenais.

Donc non, enjoliver la vérité auprès d'Hansen, ça ne me dérangeait pas. De toute façon, il n'avait aucun moyen de découvrir que tout ça, c'était des conneries, parce qu'il ne connaissait rien de ma vie, de mon passé, simplement parce que je ne lui en avais jamais parlé – et je ne comptais pas le faire un jour. De plus, nous n'étions pas assez proches pour raconter nos problèmes familiaux, et je me surpris à penser à ce qu'il en était de la sienne. Tout les foyers avaient des secrets et c'était facile de jouer sur les apparences, est-ce qui en était de même chez lui ? De toute façon, qu'est-ce que je pouvais bien en avoir à foutre de ce qui se passait dans son petit pavillon tout propret – je ne sais pas pourquoi est-ce que je l'imaginais comme ça – tout comme de s'il habitait à Londres ou à l'autre bout de la planète !

- C’est donc pour le prestige ?


Je lui jetai un coup d’œil furibond à cause de son interprétation assez arrêtée comme si indirectement il cherchait à me faire avouer la vérité. Il allait encore devoir attendre longtemps, car je pouvais m'enfoncer dans mes histoires jusqu'au coup que ça ne me gênait pas ! C'était toujours comme ça lorsqu'on lançait une phrase, même la plus anodine qui soit, ensuite on avait plus le choix que de continuer sur cette même longueur pour ne pas se griller, mais comme j'étais bien entraînée pour ça, je m'imaginais mal commettre une grosse bourde pour quelque chose d'aussi petit !

- Pour qualité de travail, répliquai-je d'un ton sans appel. J'aurais aimé dire à cet instant qu'il avait un jugement un peu trop hâtif, mais étrangement ça aussi, ça aurait été mentir et... je ne le voulais pas.

Bah oui le pauvre, il s'était quand même fait attaqué par une araignée qui aurait bien aimé en faire son déjeuner – et moi aussi par la même occasion – alors je n'allais pas l'accabler d'avantage ! Pas tout de suite ! Ce n'était pas par amitié que je faisais ça, mais par pure pitié, il fallait arrêter deux secondes de s'imaginer tout un tas de choses et de trouver des signes là où il n'y en avait pas ! Ce n'était pas la peine de brûler les étapes : déjà que c'était un peu bancal, alors si on allait trop vite, c'était la catastrophe assurée, et Sebastian ferait mieux de le saisir très vite, parce que la patience n'étant pas mon principal atout, alors s'il était trop long à la détente, j'allais le lui rappeler à ma manière, car s'il ne se rappelait pas du petit épisode dans la Grande Salle, c'était qu'il avait la mémoire bien courte ! Tiens, c'était vrai que je ne m'étais jamais excusé d'ailleurs, même quand j'en avais eu de nombreuses fois l'occasion quand j'étais allée le voir à l'infirmerie, mais en même temps, je n'avais aucune raison de le faire. Je n'étais pas de ces personnes qui regrettent leurs actes, et les faisais toujours en connaissance de cause. Ce qui était fait, on allait pas revenir dessus pendant cent sept ans, pour moi, c'était oublié, et j'étais passée à autre chose. Et si on était aujourd'hui en train de s'amuser à voler au dessus du lac comme si de rien était, c'était bien la preuve que pour Sebastian aussi !

J'eus cependant envie de sourire, tout en me retenant très bien, en rependant à ce que je venais tout juste de lui sortir, parce que je n'avais même pas de bonnes notes, déjà parce que je ne voulais pas faire l'effort, et la difficulté de la langue, même malgré mes nombreux progrès, prédominait toujours. Mais ça, il ne pouvait pas le savoir, comme on ne se mettait pas côte à côte en classe, et que les profs nous rendaient nos devoirs sans dire les notes à tout le monde... Tant mieux, car je trouvais ça vraiment débile de faire une impression sur de simples notations, car on pouvait être doué pour plein d'autres chose qu'avec la capacité à la con de devoir poser son cul pour écouter en cours pendant de heures !!!

Mais quand même, je préférais lui parler de son balai que de nos compétences scolaires !

Même si je ne voulais pas lui en faire part, intégrer l'une des équipes m'aurait bien plu, car je voyais ça comme une sorte de défouloir. J'avais à peu près retenue les règles, mais je ne savais pas quel poste je préférais le plus. Attraper les vif d'or en filant à toute vitesse sur le terrain, c'était très tentant, mais le chercher pendant des heures sans le trouver pouvait s'avérer lassant. Marquer des buts avec le souafle en évitant tout le monde, c'était dans mes cordes, mais j'avais peur d'être trop douée pour ça, de leur filer entre les mains. Et taper dans le cognard pour l'envoyer sur un élève de l'équipe adverse... Ça, c'était sûr que c'était le plus amusant, car il ne fallait aucun scrupules pour frapper de toutes ses forces. Ça tombait bien, parce que j'avais le profil parfait !

- Je n’y avais jamais pensé mais je ne pense pas.


Est-ce qu'il se rendait compte à quel point il pouvait devenir ennuyeux tout à coup ? J'avais envie de le secouer, parce que c'était clair que s'il disait ça, c'était parce qu'il savait pas la chance qu'il avait, et que puisqu'il ne voulait pas faire du Quidditch, il n'avait qu'à me le donner, à moi, son balai. Mais, l'inconvénient d'un sport d'équipe, et ben c'était d'évoluer avec les autres, et ça c'était clair que c'était loin d'être mon fort, pour ne pas dire pas du tout, et il y avait de grandes chances pour que je dégomme les plus vantards du groupe pour la simple excuse qu'ils me tapaient sur le système !

- Pourquoi ? le coupai-je presque, on sentait un peu l'accusation dans ma voix.

- Je suis pas trop le genre…. A vouloir tout ça, si tu vois ce que je veux dire.

- Non.
Tout ça quoi ? Avoir des milliers d’applaudissements de la part des autres élèves parce qu'il avait remporté le match ? Je ne voyais pas de quoi d'autre il pouvait parler, ou alors peut être des entraînements qu'il fallait faire souvent et où on était tenu d'être présent, ou qu'il n'était pas très sportif et qu'il avait peur de ce qu'on pouvait en dire dans son dos, et qu'il préférait s'épargner ces contrariétés. Ou alors, c'était tout ça à la fois. On s'en fiche, ce que pense les autres.

C'était ce que je faisais en tout cas. Ce fut à son tour de tourner court. C'était ce qu'on faisait depuis le début de la conversation, de dévier la discussion lorsque ça ne nous plaisait pas trop de parler de certaines choses.

- Un plongeon ?

Je fronçai le nez en signe de négativité. Mine de rien, je n'avais pas vu le temps passer et ça faisait un petit moment qu'on était là, et je commençais un peu à en avoir marre.

- Je préfère rentrer. Par contre, moi, je peux jeter dedans... je le pointai du doigt et souris, parce que c'était dit sur l'air de la plaisanterie. Je m'étais même rapprochée, en faisant mine de mettre mes menaces à exécution, parce que tout à coup, je trouvais cette idée plutôt drôle, et puis à cette période de l'année, l'eau devait encore être un peu froide.. ! Rita m'avait dit quand je l'avais rencontré près du lac, qu'il y avait même un calmar là dedans, j'imaginais trop la tête de Hansen, si par hasard, il se retrouvait nez à nez avec lui !
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Sebastian Hansen


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MessageSujet: Re: Roller Coaster |PV|   Roller Coaster |PV| Icon_minitimeSam 21 Juil - 17:01

Parfois, je me demandais si je pouvais faire comme Elisa : tout plaquer pendant un an et partir à l’étranger. J’étais un peu jeune pour penser à tout ça mais automatiquement je voulais répondre non, parce que c’était terrifiant. J’étais habitué à ma petite vie et même si elle ne me convenait pas toujours, en sortir m’effrayer complétement. Et à la fois… Partir loin de tous les problèmes, vivre enfin ma vie loin de toute cette pression, de ma famille, du reste… C’était le pied. Oui, un bonheur complétement terrorisant que, je le savais, je n’oserais jamais goûter. Pour la simple et bonne raison que j’avais peur des conséquences. Que se passerait-il si je venais à partir ? Ma famille imploserait probablement, j’en étais sûre. Je ne voulais pas laisser mes parents gérer la crise d’adolescent de Matthews sans un peu d’aide. Ou encore Elisa acquérir son indépendance sans ma diplomatie pour organiser sa liberté. Si je n’étais pas un peu derrière pour cadrer le truc, ça allait sérieusement partir en sucette. C’était ironique non, que ça soit moi le gamin de douze ans qui aide sa grande sœur de presque dix-huit ans ? Oui, un peu. Mais moi, j’avais une maturité un peu différente et je crois qu’on appelait ça être raisonnable. Mais Elisa vous dirait que ça voulait dire être ennuyeux.

Etais-je ennuyeux à cause de ça ? Peut-être. Mais je ne pouvais m’empêcher de vouloir m’assurer que tout marchait bien et pour cela, je n’avais pas le droit d’être trop spontané. Oui d’une certaine manière je grandissais trop vite et même si je détestais cela, je m’y forçai. J’avais peur d’être un gamin qui profite de tout, parce que je ne voulais pas prendre le revers de la médaille. Tout ceci valait peut-être le coup au final mais j’étais trop timide et peureux pour l’avouer. Mais j’enviais les garçons autour de moi, mes camarades de dortoirs… Ils semblaient être innocents, riant de bon cœur à des blagues ridicules. Sans jamais imaginer à quel point la vie pouvait basculer tout instant comme je l’avais vécu pour Tom. Sans jamais imaginer comment chacun de nos actes pouvaient être irrémédiables. J’avais insulté mon petit frère, je lui avais crié dessus et la minute d’après il était sous une voiture. J’aurai du réfléchir avant, anticiper, mieux m’occuper de lui. Ne pas me fâcher pour une histoire débile dont aujourd’hui encore je n’arrivais pas à me souvenir. Oui, j’avais l’impression d’être une grande personne en disant cela mais il fallait définitivement tourner sept fois la langue dans la bouche avant de parler. Et sept, c’était le chiffre porte-bonheur chez les sorciers en plus alors bon !...

Je taquinai Daphne sur son choix d’école. C’était une petite pique comme nous aimions bien nous en lancer, parce que j’avais fini par comprendre que c’était ainsi que je gagnais son respect et son attention. Même si elle n’aimait pas que je lui « marche dessus » la Serpentarde n’appréciait pas non plus lorsque j’étais « mou » comme elle disait. Il lui fallait toujours de l’action et savoir lui tenir tête semblait au final la contenter… C’était un peu un jeu malsain mais je ne pouvais m’empêcher de rentrer dedans quitte à subir ses remarques, d’en rire et de renvoyer la balle. Oui c’était un peu ça le principe de notre relation, on s’envoyait la balle. C’était parfois des reproches, parfois des questions mais à chaque fois nous refusions de la garder trop longtemps pour nous alors on l’envoyait dans la figure de l’autre. Inlassablement comme deux petits gamins qui aimaient bien jouer avec le feu. Mais avec elle, j’étais quasi-sûre de me brûler et pourtant je n’arrivais pas à m’écarter de tout ça pour des raisons qui m’échappaient. Si j’étais logique comme à mon habitude, réfléchissant aux causes et aux conséquences, je pouvais vous assurer que je savais que Daphne était une fille… Très particulière, et que la fréquentais c’était s’exposer à des risques sans même savoir si cela en valait la peine. Et pourtant… Pourtant quoi ? Aucune idée.



- Pour qualité de travail.

Elle espérait me faire avaler ça ? J’eus un rire malgré moi mais ne répondit rien, j’en avais un peu marre de chercher la petite bête. Après tout si Daphne voulait être chez les meilleurs, c’était son affaire à elle. Oui, ça envoyait de dire qu’on était à Poudlard mais aurais-je plaqué toute ma vie et changé de pays simplement pour ça ? Laissez-moi rire ! Et puis honnêtement le prestige et moi, on était pas les meilleurs amis du monde. Je ne savais pas comment me mettre en avant et me faire regarder de tous et à vrai dire je préférais ça comme ça. Jamais je ne ferais un coup bas pour atteindre mon but et sur ça, j’avais du mal avec les Serpentard et leur ruse parfois très trompeuse. Evidemment, ce n’était pas aussi caricatural qu’on le disait ! C’était une maison peuplée d’élèves futés qui savaient arriver à leurs fins, et celles-ci n’étaient pas toujours mauvaises ! J’avais la preuve vivante avec Clea, ma meilleure amie. Ce n’était pas du tout le genre petit pimpèche verte et argent. Et Daphne… N’en était pas une non plus. Mais elle était bien plus cruelle que ma galloise, et niveau vengeance je vous déconseillai de vous frottez à la Polonaise. L’expérience qui parle !

- Pourquoi ?

Waouh, je ne savais pas que ça lui tenait tant à cœur le Quidditch, pensai-je alors qu’elle me demandait pourquoi je refusais d’intégrer l’équipe avec une voix accusatrice.

- Non. On s'en fiche, ce que pense les autres.

J’haussais les épaules sans rajouter de commentaire, préférant dévier sur le lac. Je n’avais pas envie d’étaler les raisons qui faisaient que j’aimais faire profil bas. Cela ne regardait que moi, et Daphne n’était pas vraiment du genre compréhensive, loin de là. Je me penchais vers l’onde bleuté avec petit sourire. Elle paraissait gelée mais n’en restait pas moins majestueuse, lisse et brillante comme si on y avait posé un milliard de petit diamant –l’effet du soleil. Cela me rappelait d’ailleurs les yeux de la Serpentarde et j’eus un petit sourire en constatant qu’elle les fronçait alors que j’abordais l’idée du plongeon. J’avais lancé ça pour rire de toute manière, je savais très bien qu’elle n’était pas du genre spontanée. Et moi non plus.

- Je préfère rentrer. Par contre, moi, je peux jeter dedans...

Daphe s’approcha dangereusement de moi, prête à exécuter le geste qui m’enverrait dire bonjour aux strangulots et calmar. Mais vous croyez que j’allais me laisser faire ? Je l’évitais soigneusement et me plaçant derrière elle, j’attrapais ses épaules et la secouais presque, faisant mine de la pousser. J’éclatai de rire devant son air ronchon et puis, réalisant que je tenais encore ses épaules, je les lâchai brusquement, presque mal à l’aise de notre soudaine proximité.

- T’as raison, on rentre.

Je m’écartais légèrement d’elle et la devançai sur mon balai. Une fois à quelques mètres devant elle, je me retournais vers la jeune fille pour s’assurer qu’elle me suivait. Mon regard croisa le sien, perçant et d’un bleu toujours aussi incroyable. Son visage était balayé par des mèches de cheveux que le vent agitait, mais je pus deviner tout de même un sourire qu’elle m’adressa. Ce sourire, ses yeux dans les miens malgré… Etrangement, je frissonnai et mon cœur fit un léger bond, inexplicable. Je détournai la tête rapidement, me concentrant sur mon balai. Mais qu’est-ce qui se passait ? Tout ce que j’espérais, c’est que je n’étais pas en train de faire une connerie…

THE END

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