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The Greatest [Miss Easter S.]

 
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 The Greatest [Miss Easter S.]

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Hadrian T. Easter


Hadrian T. Easter
Élève de 6ème année



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MessageSujet: The Greatest [Miss Easter S.]   The Greatest [Miss Easter S.] Icon_minitimeMar 12 Juin - 17:40

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Je n’arrivais pas à comprendre. Pourquoi ? Why ? Por qué ? Pourquoi ne m’avait-elle rien dit ? J’étais passé un peu pour un débile devant Dray tout à l’heure du coup, alors que j’étais quand même son boyfriend et donc, ce n’est pas moi qui devais passer pour le dernier au courant mais plutôt Dray. Sur le coup il m’avait really soufflé, je m’en étais stoppé net dans la marche. « C’est normal que tu les aies pas vus : ses parents sont morts. » Euh excuse me sir, can you repeat please ? Morts ? Dead ? C’est vrai que je n’avais pas vu ses parents mais for me, c’était juste parce qu’elle n’avait pas ouvert la porte de chez elle et voilà, je ne faisais que la déposer donc pas besoin de prévenir los padres. Bon en même temps, c’est vrai que c’est pas quelque chose qui était inscrit sur le front donc je ne pouvais pas le savoir sans lui poser des questions à propos de ses parents ou après avoir entendu des bruits de couloir. Puis c’est pas non plus le genre de trucs qu’on crie ou qu’on place habilement dans une conversation : « Tu me passer de l’eau s’il-te-plaît ? Mes parents sont morts. T’as dit quelque chose ? Non non rien du tout. J’ai perdu mes parents. Si là t’as dit un truc ! Mais je te jure que non ! J’ai plus de parents. » Ruby n’était pas comme ça.

Mais ce qui me foutais sur le ass c’est que je ne comprenais pas pourquoi elle ne m’avait rien dit. I mean, ça fait deux semaines qu’on sort ensemble elle aurait pu trouver un moment pour me dire calmement, posément que voilà ses parents sont morts quand elle était petite. En plus j’aurais pu la consoler pour le coup alors croyez-moi, j’allais pas l’obliger à tout garder pour elle ! Je vieux bien admettre qu’on a tous des secrets, le passé de Felton est en quelque sorte le mien et celui de toute ma famille, mais quand on se sent suffisamment proche de quelqu’un, je pense qu’il est bon de vider son sac et de lui avouer tous les secrets qui pèsent on the heart. C’est pour ça que j’en voulais un peu à Ruby et quand bien même Dray était mon meilleur pote, ce n’était pas de lui que je devais apprendre le passé de ma copine.

Evidemment, j’ai essayé d’en savoir plus auprès de Dray pour voir s’il connaissait toute l’histoire mais je n’eus droit qu’à « Je sais juste qu’ils sont morts mais après, je sais rien d’autre. » Ok c’est pas cool. Du coup je me rappelais que Ruby connaissait Traice qui était par bonheur dans notre équipe de Quidditch et je me suis dit qu’elle devait en savoir un peu plus que Dray, ce qui m’aiderait sérieusement. Malheureusement, j’ai failli déclencher l’exploser de la bombe A nouvelle génération quand je prononçai le prénom de Ruby devant Traice, ce qui me valut un regard qui en disait bien long ; du genre « Tu prononces encore une fois ce prénom devant et je te refais l’intégrale de la Seconde Guerre Mondiale. » Je me suis barré. Je me suis donc tourné du côté de Jay qui n’en savait pas plus que Dray. Génial.

Bon. Ne jamais désespérer. Au pire, Ruby était ma girlfriend si je tenais à savoir la vérité j’avais juste à lui poser la question. Au fond, j’étais dégoûté et un peu en colère de n’avoir rien su et mes recherches s’étaient avérées vaines. Mon cour de botanique me saoula grave et la pluie qui commença à tomber encore plus. J’en avais marre de cette journée et il fallait absolument que je voie Ruby pour me calmer. Hey attention, je voulais pas lui taper dessus ! Me faites pas dire ce que j’ai pas dit : je suis pas un mec violent mais I just wanted les réponses à mes questions et ces réponses, il n’y avait que Ruby qui pouvait me les fournir. Je marchais sous la pluie dont je n’avais plus rien à carrer. Je m’en battais royalement les balls d’être trempé jusqu’aux bones car tout ce que je voulais, c’était trouver Ruby.

C’est alors que je la vis, monter je ne sais pourquoi dans la tourelle du pont de pierre. Je me mis alors à courir vers elle, mes mouvements entravés par mon pantalon collé à mes jambes à cause de la pluie qui continuait de tomber sans relâche.


- Ruby !

Elle ne m’entendit pas et continua de monter dans la tourelle. Fuck ! Attends-moi bordel de ass ! Je montai les marches quatre à quatre et la vis, postée droite devant un rebord de la tourelle. Je m’arrêtais, prenant conscience que je pouvais la déranger et ça me permettait aussi de reprendre mon souffle.

- Ruby, je peux savoir pourquoi tu m’as rien dit à propos de tes parents ? Je m’étais rapproché d’elle et étant donné que je la dépassais de presque une tête, je plongeais mon regard dans le sien, un regard un peu plus dur certainly et aussi teinté de déception. Tu sais que tu peux tout me dire pourtant.

Même si je mourrais d’envie de la serrer dans mes bras, je me retins car je voulais qu’elle comprenne à quel point j’étais déçu par son attitude et que je ne comprenais pas son désir de vouloir me cacher la mort de ses parents. Ce n’était pas ça qui allait m’éloigner d’elle, bien au contraire.
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Ruby Standiford-Wayland


Ruby Standiford-Wayland
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MessageSujet: Re: The Greatest [Miss Easter S.]   The Greatest [Miss Easter S.] Icon_minitimeMar 12 Juin - 18:59

Spoiler:



J’avais toujours bien aimé cette tourelle. Grande et imposante, on y accédait par le pont de pierre. En pierre grise, les pas résonnaient lorsque l’on gravissait les marches pour arriver au sommet. De là, le parc s’étendait à perte de vue lorsqu’on se penchait par l’une de ses ouvertures. C’était toujours calme, sauf quand on avait le malheur de tomber sur un couple bien entendu. J’avais plutôt l’habitude d’aller là avec Lizlor, parce que c’était un coin où l’on ne nous dérangeait que très rarement pour ne pas dire jamais. Nous bavardions assise là, nos cigarettes fumant dans l’air. C’était un lieu que j’avais peu à peu assimilé à la sérénité et au calme. Il me prenait parfois d’y aller sans Lizlor, simplement pour fumer une cigarette au calme ou admirer le parc d’en haut. Mais cette fois-ci, ma venue était totalement différente. Il pleuvait des cordes dehors et c’était le premier endroit qui m’était venue pour me réfugier tandis que je terminais mon cour de soin aux créatures magiques. Mes cheveux trempés, je pénétrais dans la tour et m’essuyai rapidement le visage. Putain ce que j’avais froid maintenant que j’étais mouillée de la sorte. Maudite pluie, j’aurais dû courir plus vite ! Je jetais un regard vers l’extérieur où s’abattait des trombes d’eaux. Mais je n’eus pas le temps de me demander quand est-ce que cela cesserait d’un bruit me fit me retourner en sursaut : Hadrian se trouvait là.

J’eus tout d’abord un sourire. Oui parce qu’au cas où vous ne seriez pas encore, je sortais avec lui. Ce concept me paraissait vague et flou mais il n’en était pas moins réel. Deux semaines environ s’étaient écoulées depuis notre escapade nocturne sur le terrain de Quidditch. C’était en ce lieu même que je l’avais embrassé pour la première fois, à plusieurs mètres du sol sur un balai. Depuis, ça serait vous mentir de dire qu’il n’y avait pas eu d’autres baiser. Je me demandais moi-même si j’arriverais un jour de m’en lasser. Chaque fois, j’avais l’impression que mon cœur allait se décrocher de ma poitrine et mon rythme cardiaque s’accélérait. Je prenais une bouffée d’euphorie dans la figure et je ne pouvais m’empêcher de sourire comme une gogole heureuse. Je me souvenais encore de la tête de Prudence lorsque je lui avais raconté la chose. Parce que oui, ma camarade de dortoir avait un petit côté fleur bleue, et le baiser dans les étoiles l’avait littéralement achevé. Elle avait poussé un petit cri et m’avait sauté dessus en hurlant « Des détaaaaails ! » Je n’étais pas très douée pour raconter ma vie, surtout pas quand ça touchait à mes sentiments. Mais bon j’allais devoir m’y faire. Comme j’allais devoir me faire à l’idée d’être dévisagée dès que j’embrassais Hadrian dans un couloir ou que nous marchions main dans la main. Certes, le coup de surprise était passé, mais tout de même. Les gens se s’étendaient pas à nous voir ensemble, ça non. Mais je préférais ça comme ça. J’avais tout fait dans mon petit coin. Pour vivre heureux, vivons cachés !

Mais mon sourire s’évanouit bien vite. Trempé jusqu’aux os, Hadrian affichait un air grave, comme si quelqu’un venait limite de mourir. Ce n’était pas le genre d’air qu’il avait habituellement, encore moins lorsqu’il me regardait. C’était plus tendre, plus souriant. Il était toujours souriant, et c’était ça que j’aimais chez lui. Il s’avança vers moi tandis que je fronçais les sourcils d’un air interrogateur. Me dépassant, il avait plongé ses yeux incroyablement bleus dans les miens. La pluie ruisselait de ses cheveux pour venir s’écraser sur ses joues et ses épaules, le tout lui donnant un air très sérieux. Un peu trop même. Son regard me paraissait extrêmement dur. Il ne me toucha pas, ne m’embrassa pas. J’eus un frisson. Que se passait-il ?


- Ruby, je peux savoir pourquoi tu m’as rien dit à propos de tes parents ? Tu sais que tu peux tout me dire pourtant.

Merde. Merde et Merde.

Je savais que j’aurais lui dire. Non en fait je savais très bien que non, et c’est pour ça que je ne l’avais pas fait. Je sentis tout sourire disparaitre de mon visage et un poids s’installer dans ma poitrine tandis que mes yeux se rivèrent automatiquement sur mes pieds. Affronter son regard me paraissait désormais impossible. J’aurais voulu disparaitre sous terre à l’instant même, je me sentais pitoyable. Je voulais qu’il me serre dans ses bras, mais je doutais que cela arrive de nouveau. Parce qu’il m’en voulait clairement. Et que si je lui expliquais, je n’avais aucune idée de sa réaction. Les seules personnes de mon âge qui savaient, c’était Ana et Traice. Et croyez-moi, cela n’avait pas amélioré nos relations qu’elles soient dans la confidence. Que devais-je répondre désormais ? Je sentis ma gorge se serrer douloureusement. J’aurais voulu lui expliquer, mais je ne pouvais pas. Comment on explique
ça hein ? Devais-je seulement le faire ? Je pouvais simplement lui dire qu’ils étaient morts comme je le racontais souvent, d’un accident de voiture pour mon père et d’une maladie pour ma mère. Lui dire que j’avais souffert et que je ne voulais pas en parler, voilà tout. Mais pour la première fois de ma vie, je n’osais pas imaginer l’idée de mentir à quelqu’un sur ça. Traice, sa mère lui avait dit. Ana ? J’étais tellement en colère que j’avais tout lâchée. Mais là c’était autre chose. Je ne voulais pas mentir à Hadrian. Mais lui dire la vérité me paraissait insupportable.

- Je… Ma voix se perdit au fond de ma gorge. Les mots me paraissaient tellement douloureux. Désolé, je ne…

Je sentais les mots s’entasser dans ma bouche, prêt à exploser comme une série de mini bombe. Je refusais de pleurer devant lui, mais je sentais déjà le goût amer et salé des larmes dans le fond de ma gorge. Je fixais toujours mes pieds, incapable de lui faire face. Si seulement ça pouvait être simple. Mais je ne pouvais plus faire demi-tour. Je ne pouvais plus être perchée sur son balai, ou dans ses bras alors que nous étions cachés dans la salle sur demande, tranquillement affalés sur un canapé moelleux. J’ouvris la bouche une nouvelle fois, mais aucun son n’en sortit. Comment mettre des mots sur l’incident ?

- Je peux pas… Murmurai-je. Ma voix commençait à trembler dangereusement, et je levai mes azurs vers ceux d’Hadrian. Tu ne m’aurais plus regardé pareil. Achevai-je tandis que ma voix se brisait.

C’était trop tard pour lutter. Je sentis les larmes rouler sur mes joues, se mêlant à la pluie qui dégoulinait de mes cheveux. Mon menton tremblait et je me tenais là debout, face à lui. La vision de son visage était brouillée par les larmes qui montaient se briser au coin de mes paupières. Je tentais de reprendre contenance mais mes épaules continuaient à s’agiter piteusement. Je regardai de nouveau mes pieds avant de prononcer d’une voix hachurée.


- Parce que c’est ma faute.

La constatation m’arracha un hoquet d’horreur et je sentis mes larmes redoubler. J’aurais voulu me jeter dans les bras d’Hadrian comme une vague va se briser contre les rochers. J’aurais voulu qu’il me caresse délicatement les cheveux, qu’il me murmure que tout allait bien. Mais j’étais plantée là, droite comme un piquet, les épaules agitées de mes sanglots. Tout n’allait pas bien, et je ne savais pas si ça allait s’améliorer. Comment réagirait-il ? Je sentais la peur me gagner mais également les souvenirs qui revenaient au galop. La voix de mon père résonna dans mon cerveau « Tu es si jolie Ruby. » Mon cœur se contracta douloureusement. Celle de ma mère aussi «Tu n’es qu’une monstre. » Je sentis mon estomac se retourner et la nausée me prendre. Je n’osais plus regarder Hadrian. J’avais craqué devant lui et je m’en voulais déjà. Je me sentais si vulnérable.

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Hadrian T. Easter


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MessageSujet: Re: The Greatest [Miss Easter S.]   The Greatest [Miss Easter S.] Icon_minitimeVen 15 Juin - 19:11

The Greatest [Miss Easter S.] Tumblr_lcfjwpxlPf1qbz72ro1_400

Ça me faisait presque mal de dévisager Ruby avec un air si dur sur le visage mais je ne pouvais pas faire autrement. Je voulais qu’elle comprenne que quoiqu’elle me dise, elle resterait la même pour moi et de toute façon, ce n’était pas seulement pour ses qualités que je l’aimais mais aussi pour ses défauts. Je sortais avec elle et son passé, c’était un peu le deal. Son passé faisait d’elle ce qu’elle était à présent et je ne pouvais pas l’ignorer. Bon, évidemment I know it’s not easy à dire, qu’on ne se remet jamais really de la mort de ses parents mais on doit quand même continuer d’avancer, rien que pour eux et les rendre fiers de nous, où qu’ils soient. Et là, Ruby devait au fond les décevoir un peu, en plus de me décevoir moi. C’est pour ça que je la fixais avec un air déçu et un peu sévère.

Je vis à quel point ça la toucha d’ailleurs. Quand elle se retourna vers moi, faisant voler quelques mèches blondes détrempés sur ses épaules, je sentis my body se raidir et me retins de ne pas courir la serrer dans mes bras pour la réchauffer, elle qui était trempée certainement jusqu’aux os. Mais non, je ne devais pas céder à cette tentation. Je gardais volontairement cette distance entre nous pour que les choses soient rendues un peu plus faciles. C’était pas gagné pourtant. Je vis bien son sourire quand je l’appelais et qu’elle se retourna vers moi. Je me doutais qu’elle s’imaginait que je l’avais suivie pour lui faire une surprise et passer du temps avec elle dans cette tourelle, en attendant que l’averse passe. On aurait certainement regardé l’horizon, elle blottie dans mes bras et moi, derrière elle, ma tête sur ses cheveux. Puis on serrait rentrés au château, sûrement dévisagés par des élèves qui n’en revenaient toujours pas qu’on soit ensemble et d’autres qui nous trouvaient « à croquer tellement on est choux ». Beurk, trop de praline là. But today, c’était pas le programme ; j’avais autre chose à faire.

Néanmoins, quand je vis son sourire s’évanouir d’une traite et la mine radieuse de Ruby se décomposer, je ne pus m’empêcher de me sentir mal. Fuck, j’avais si mal parlé ? Putain je voulais qu’elle me raconte, pas qu’elle se mette à chialer ! Merde merde merde ! C’était assez horrible, on avait vraiment l’impression que je venais de lui annoncer que j’allais mourir si elle ne disait pas la vérité. Flippant. But je pris sur moi, serra les poings et maintins mon air sévère sur mon visage.


- Je… Désolé, je ne… Je peux pas… Tu ne m’aurais plus regardé pareil.

Pardon ? Sorry ? Perdon ? Non mais quoi ? Comment ça je l’aurais plus jamais regardée pareil ? Hey c’est bon c’est moi Hadrian ! Youhouh ! Je suis pas un connard et quoiqu’elle me dise, ça ne changerait rien à ce que j’éprouvais pour elle. Loin de là. Et puis c’est bon : on parlait de Ruby Standiford pas d’un monstre ! Je fronçais les sourcils devant ces paroles mais n’ajoutais rien même si je n’en pensais pas. Je voulais qu’elle arrête de se trouver de fausses excuses parce que c’était moi et pas n’importe qui.

- Comment ça je t’aurais plus regardée pareil ? Mais tu déconnes ou quoi ? Allez dis-moi.

Si dans mes premiers mots je m’étais un peu emporté because j’aimais pas les excuses bidons qu’elle se cherchait alors que c’était à moi, à son boyfriend qu’elle parlait et à qui elle pouvait tout dire, je m’étais calmé pour ma dernière phrase, histoire qu’elle ne pense pas que je la brusquais. Elle me regardait droit dans les yeux, un air plein de détresse imprimé sur son joli visage. Encore une fois je pris sur moi pour ne rien laisser paraître, pour faire comme si cela ne me touchait pas plus que ça alors que je n’avais qu’une envie : la prendre dans mes bras et embrasser ses cheveux.

- Parce que c’est ma faute.

Quand ses larmes se mirent à couler sur ses joues, je dois bien avouer que j’étais plus que mal à l’aise et conscient que je ne pouvais pas rester cloué sur place comme un arbre qui prend racine, je m’avançais vers elle et empoignais ses épaules. Je dus baisser the head pour trouver ses yeux et la forcer à me regarder.

- Hey qu’est-ce que tu me racontes ? Je continuais de la regarder en contre-plongée en espérant qu’elle me regarde enfin. Comment est-ce que ça pourrait être de ta faute ? J’avais parlé en secouant légèrement la tête devant la bêtise qu’elle venait de me dire.

C’est bien connu, dans une période de deuil, il y a toujours plusieurs étapes. D’abord le déni, après la colère puis il y a genre le marchandage ou bien la culpabilité. On se sent toujours coupable de la mort d’une personne qui nous était proche. « Si j’avais pas fait ça ou si j’avais rien dit, il serait pas parti/ il se serait rien passé. » Je connais. Oui je regarde les séries et il y a toujours un moment où un personnage meurt et il y a toujours quelqu’un pour dire ce genre de truc. Hahey. Mais quand bien même ses parents étaient morts, je ne comprenais pas l’attitude de Ruby. Ce n’était certainly pas de sa faute ! Je veux dire, si elle était petite lorsque ça s’est passé, ce n’était pas du tout de sa faute. Et puis, il y a des choses qui sont écrites – oui je sais it’s terrible ce que je suis en train de dire – mais c’est le destin de certaines personnes de mourir alors qu’ils ont des enfants. On choisit pas. Je ne sais pas de quoi ils étaient morts mais c’était très certainement un accident donc nullement la faute de Ruby. Elle n’avait pas se sentir coupable. Mais ses larmes me faisaient mal au fond de moi et je priais pour qu’elles cessent le plus vite possible car cette vision m’était insupportable.
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MessageSujet: Re: The Greatest [Miss Easter S.]   The Greatest [Miss Easter S.] Icon_minitimeVen 15 Juin - 22:28

Spoiler:


- Comment ça je t’aurais plus regardée pareil ? Mais tu déconnes ou quoi ? Allez dis-moi.

Il ne comprenait pas. Comment lui reprocher ? N’importe qui aurait réagi de la sorte. Parce que je lui avais caché quelque chose, et que ce n’était pas ce qu’on était censé faire lorsqu’on tenait à l’autre. Mais je tenais à lui moi, et c’était exactement pour ça que je ne pouvais pas lui dire. J’avais été stupide de retarder la chose, parce qu’au final je savais pertinemment qu’un jour la vérité allait devoir jaillir. Cela serait mentir de dire que je n’avais pas envisagé de lui mentir. Avec l’histoire banale, si on pouvait appeler ça comme ça, que je sortais à tout le monde. Mais la répéter ne la rendait pas réelle, bien au contraire. A chaque fois que je prononçais le mot « accident de voiture » je sentais mon cœur se serrer douloureusement, et la réalité se rejouer dans ma tête encore et encore. Je ne pouvais fuir ce que j’avais vécu, encore moins aujourd’hui. Face à Hadrian, je perdais tous mes moyens. J’aurais voulu que cela puisse être facile à dire, ou à dissimuler. Que je n’ai pas à extirper l’incident du fin fond de ma gorge. Devais-je seulement le faire ? J’hésitai toujours mais la pression sur mes épaules me sembla soudainement bien trop lourde et en chavirant, je lui avouais que c’était de ma faute. Rien désormais n’aurait stoppé mes larmes, malgré toute ma volonté qui me criait d’être forte face à lui.

Les larmes perlaient sur mes joues plus vite que j’aurais voulues. Je savais que j’avais déclenché le torrent, et que je ne pouvais plus construire un barrage pour stopper le flot incessant de souvenir. J’entendais la pluie qui battait à l’extérieur, en rythme avec mes pleurs qui s’écrasaient sur la pierre de la tourelle. Comme si Dieu par compassion, pleurait avec moi. Mais il n’avait aucune compassion pour moi et n’en avait jamais eu. Il m’avait toujours mis dans la merde et cela ne faisait que continuer, je n’avais aucun échappatoire. Peu importe ce que je faisais, où j’allais, mon passé continuait de me suivre comme une ombre accrochée derrière moi. Je sentis alors les mains d’Hadrian sur mes épaules et derrière mes mèches de cheveux qui étaient tombés devant mes yeux, j’aperçus son visage qui cherchait le mien. Ce geste aurait pu me calmer, mais je sentis simplement une culpabilité affreuse se diffuser dans ma veine. Je n’arrivais pas à savoir si ce que je voulais. D’un côté, j’aurais voulu qu’il me prenne dans ses bras mais de l’autre, je savais que s’il le faisait j’allais tout lui dire, et j’avais trop peur de ça. Mais l’idée qu’il me quitte la maintenant, seule dans cette tourelle, m’effrayait plus que tout. Je voulais qu’il reste, mais les conséquences que cela allait entraîner me mettait dans tous mes états.


- Hey qu’est-ce que tu me racontes ? Comment est-ce que ça pourrait être de ta faute ?

Il était à des milliers de kilomètres de savoir, bien sûr, comment lui reprocher ? Comment imaginer que moi, Ruby, la fille aux cheveux d’or et aux yeux qui brillent, aurait pu faire du mal à quelqu’un ? Et pourtant mes yeux avaient vu mon père par terre, la tête en sang. Ma mère inanimée sur le canapé. Et je l’avais provoqué, je savais que je l’avais fait ! Je sentis une vague de frisson m’envahir et je me mis à trembler comme une feuille. Parce que j’avais froid, parce que j’avais peur. Je n’osais pas regarder Hadrian mais je sentais son regard sur moi, sur mon visage ravagé par les pleurs. Dans ma tête, des milliers de chose se bousculaient prêtes à sortir violemment. Mais je n’arrivais pas à le dire, à le formuler. Je n’arrivais même pas à dans ma tête, ordonner les mots pour former mon horrible vérité, mon incident. Je voulais juste qu’Hadrian me prenne dans ses bras comme avant, et qu’il n’y ait plus rien que lui et moi. Plus de passé, plus de futur, juste son étreinte si réconfortante et ses lèvres si douces. Mais mes propres lèvres tremblaient désormais, et je sentais les larmes s’engouffrer et déposer sur ma langue le goût salé. Les yeux toujours rivés sur le sol, j’arrivais cependant à prononcer une phrase dont les mots tremblotaient au rythme de mes sanglots.

- Je veux pas… Je veux pas te mentir à toi comme je mens aux autres… Parce qu’ils pensaient tous que j’avais perdu mon père d’un accident de voiture avant ma naissance. Et ma mère d’une maladie. Mais toi, toi et ta famille parfaite… Il n’y avait la aucun reproche, simplement ce qui me semblait être la vérité. Je veux pas que…

Mes mots se perdirent dans un sanglot. J’étais à deux doigts de lâcher la bombe, la vérité. Mais l’idée même de prononcer ça à haute voix me laissait terrifiée. Je voulais être dans ses bras, je voulais que ça soit facile. Je voulais le murmurer. Les mots étaient tel des aiguilles qui s’enfonçaient dans mon corps, injectant la cruelle réalité comme on injecte un poison qui vous paralyse. Je levais un instant les yeux vers Hadrian, mais je me sentis de nouveau flancher et je reposais les yeux sur le sol. Ma voix était tremblante lorsqu’une nouvelle fois je tentais de m’exprimer.

- Lui… Prononcer « mon père » me semblait une épreuve insurmontable. Il… Je... Je voulais pas qu’il fasse ça, je voulais pas… Comment décrire le ça ? Un viol. Le mot se forma dans mon cerveau et fit redoubler mes pleurs. Je voulais juste qu’il arrête de me… Ma voix se perdit un instant et je n’osais continuer. Il me serrait trop fort, il me faisait mal. Il m’aimait trop fort pensai-je amèrement. Je connaissais pas la magie, je savais pas ce que je faisais mais… Mais…

Je n’étais pas sûre de réussir à achever ma phrase. Le moment où tout avait basculé, le moment où d’un coup, la faucille s’était plantée dans sa tête. Un bruit sourd. J’avais ouvert les yeux et il était là, mort. Par terre. Et c’était fini, je ne ressentais plus rien. C’était fini et j’étais fini. J’aurais voulu d’Hadrian comprenne ce qui s’était passé, mais lui expliquer me paraissait si douloureux.

- S’il te plait ne… Ne dis pas... Je veux pas…Je n’arrivais plus à parler. J’avais la tête qui tournait trop, les joues humides et les yeux gonflés de pleurs qui m’empêchaient de parler distinctement. Je sentis mon corps vaciller, j’étais prête à tomber à tout instant. Je n’avais plus aucune force, je voulais juste partir et disparaitre maintenant. Il m’a... Détruite.

Un haut-le-coeur me prit. Oui, il m'avait détruite. Et je l'avais détruit en retour.

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MessageSujet: Re: The Greatest [Miss Easter S.]   The Greatest [Miss Easter S.] Icon_minitimeSam 16 Juin - 16:58

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Ruby restait droite debout devant moi, la tête baissée comme si elle avait peur de mon regard. C’était un simple reproche que je lui faisais, elle n’avait pas de quoi avoir peur de moi. Je comprenais que ce sujet était plus que sensible car, de près ou de loin, tout ce qui touche à la famille reste sensible. Je veux bien aussi admettre qu’on a tous des secrets au sein d’une famille, la mienne également mais ce n’est jamais bon de traîner un secret trop longtemps, encore moins quand il est aussi important que le sien. Ça allait la bouffer, la ronger et elle n’arriverait jamais à aller de l’avant et faire son deuil. Enfin, qui étais-je pour la blâmer ? Mes parents, ma sœur et moi-même y compris avions eu du mal à accepter la disparition de Felton et il y a un an et demi, mes parents avaient préféré mettre fin à leurs espérances. Ma sœur ne s’en était jamais réellement remise et avait continué à espérer. Moi ? Moi j’avais accepté, j’avais fait semblant d’y croire et de me raisonner même si au fond, moi aussi j’avais espéré que mon frère revienne. Puis il était revenu. Contrairement aux parents de Ruby qui malheureusement ne reviendraient pas.

C’est pour ça que je voulais qu’elle m’en parle, pour soulager sa conscience et que je puisse enfin la consoler comme il se doit. Mais Ruby continuait de fuir mon regard alors que je cherchais le sien, comme si elle avait peur de moi et de ma réaction future. C’était moi ! De quoi avait-elle peur ? Que je la regarde différemment comme elle l’avait dit ? C’était ridicule ! Je serais un énorme connard si je venais à le faire et toute ma vie, je m’engageais à ne jamais le devenir. Plutôt crever que finir comme ce bâtard de Carlton. Jamais je ne ferai souffrir Ruby et encore moins maintenant, alors qu’elle était en larmes et que son visage ravagé par la tristesse me fendait le cœur. Pourtant, je continuais de me retenir de la prendre dans mes bras. Pas tout de suite.


- Je veux pas… Je veux pas te mentir à toi comme je mens aux autres…

Ok, c’est déjà un bon début. Mais attends voir : ça veut dire que Dray n’avait pas la même version que celle que j’allais avoir ? Hein hein très intéressant. Bref. Keep serious.

- Mais toi, toi et ta famille parfaite. Je veux pas que…

Ok bis, elle ne savait rien sur le Feltongate de la famille. Ces trois mots « ta famille parfaite » me touchèrent et je faillis lui répondre qu’elle ne connaissait pas toute la vérité et qu’on était pas si parfaits que ça au final mais je ne voulais pas la couper dans sa révélation et je me tus, la laissant continuer. J’allais devoir lui avouer, c’était sûr. Mais après.

- Lui… Il… Je... Je voulais pas qu’il fasse ça, je voulais pas… Je voulais juste qu’il arrête de me… Il me serrait trop fort, il me faisait mal. Je connaissais pas la magie, je savais pas ce que je faisais mais… Mais…

Les mots se bousculaient à ses lèvres comme ils se bousculaient dans ma tête. Je peinais à tout comprendre entre ses sanglots et ses regards de détresse. Mais je n’étais pas idiot : ce qu’elle avait vécu la traumatisait mais j’hésitais encore entre deux hypothèses. Un père violent qui la battait ou… Ou. Ok je crois que je viens de comprendre. Oh my Gosh. Comment des êtres humains, parents qui plus est pouvaient commettre de telles atrocités ? Toujours ça me laissait on the ass et je crois que ça ne changerait jamais.

- S’il te plait ne… Ne dis pas... Je veux pas…

Bien sûr que non j’allais pas le répéter ! Vous me voyez débarquer dans la première conversation du café du commerce « Hey les gens vous savez pas quoi ! » Non je suis pas comme ça. Je ne parlais toujours pas ; choqué par la révélation de Ruby et l’état dans lequel ça la mettait et cherchant encore son regard pour lui prouver que j’étais avec elle.

- Il m’a... Détruite.

Je la vis trembler comme une feuille et ses jambes également et parce que je ne pouvais plus rester de marbre comme ça, je m’empressais de la prendre et la serrer dans mes bras. Je sentais son corps tout fragile se soulever au rythme des sanglots et des mots s’étrangler dans sa gorge.

- C’est bon Ruby, chut c’est fini. Je suis là. Je parlais tout doucement et calmement, caressant ses cheveux d’une main tandis que l’autre serrait sa taille contre moi. Calme-toi, ça va mieux maintenant. Je déposais un baiser sur sa chevelure détrempée mais qui n’en restait pas moins si belle puis fixais l’horizon gris qui s’étendait à perte de vue.

C’était à mon tour de lui avouer le secret de la famille Easter. Celui qu’elle avait gardé enfoui pendant sept longues années. Celui pour lequel ma mère et ma sœur avaient tant pleuré et qui nous avait tous tourmentés.


- J’ai perdu mon frère, dis-je comme ça alors que les sanglots de Ruby s’étaient calmés. Il a disparu à l’entrée à Poudlard de Lilian. Pendant sept ans on n’a eu aucune nouvelle et il y a un an et demi, mes parents l’ont fait passé pour mort. Mais en fait, il s’est avéré qu’il avait collaboré avec les Mangemorts. Puis il s’est enfui et a rejoint les Aurors. Mais ça n’a pas empêché les Mangemorts d’envahir Poudlard.

Je me souviens du jour où Lilian m’avait tout appris, suite à une visite que Winch lui avait rendu alors qu’elle venait tout juste de sortir de son coma après les tortures que lui il lui avait infligées. Il lui avait clairement fait comprendre que s’ils avaient pu envahir et prendre le contrôle du château, c’était un peu grâce à lui et qu’il était aussi leur ennemi public numéro 1. Oui il était wanted dead or alive ; plus alive même pour qu’ensuite ils puissent lui montrer qu’ils étaient notre mafia sorcière. Ils rigolent jamais. J’étais tombé des nues quand j’avais réalisé que notre frère était vivant mais qu’il risquait de se faire zigouiller.

- Alors ne me parle pas de famille parfaite.

Contre tout attente, je reculais mon visage pour fixer son regard et un sourire étira mes lèvres qui se posèrent sur les siennes et lui donnèrent un baiser de réconfort et de soutien. Même si ce n’était pas le même genre de secret que nous venions de partager, je savais que ça ne pourrait qu’aller mieux.
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Ruby Standiford-Wayland


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MessageSujet: Re: The Greatest [Miss Easter S.]   The Greatest [Miss Easter S.] Icon_minitimeSam 16 Juin - 20:42

The Greatest [Miss Easter S.] Tumblr_lzwncxdMhB1qcoz2bo3_250 The Greatest [Miss Easter S.] Tumblr_lzwncxdMhB1qcoz2bo1_250




Le silence d’Hadrian me pesait mais l’idée qu’il me coupe m’effrayait. Je savais que si j’avais à révéler tout, je devais le faire d’une traite. Mais que pensait-il maintenant en cet instant ? J’avais terminé mon aveu tant bien que mal et il n’y avait toujours plus que le bruit de mes sanglots dans la tour. Je me sentais vide de toute énergie, et ma tête vacillait sur mes épaules. J’aurais pu m’écrouler à tout instant car soudain, je sentis ses bras me prendre et m’attirer contre lui. Il n’avait pas fui non, il était là resté là après ce que je venais de lui dire. Mieux encore, il m’avait prise dans son étreinte et un étrange sentiment se répandit en moi. La culpabilité, la peur, les remords, tout s’effaça en une seconde et je sentis quelque chose dans mon cœur qui n’avait plus rien à avoir avec de la douleur. Les bras repliés contre ma poitrine, je le laissais m’enserrer sans pouvoir dire quoi que ce soit. J’avais l’impression que c’était différent d’avant, je sentais qu’il faisait passer dans ce geste quelque chose de bien plus fort que je pouvais imaginer. Mes sanglots continuaient encore, mais mes tremblements étaient lentement aspirés par ses bras autour de moi. Nous étions tous deux trempés mais je n’avais pas froid, bien au contraire.

C’était peut-être ce qu’on appelait le soulagement ? Je plantais mon visage dans son cou, sentant son parfum m’envahir, signe d’un réconfort incroyable. Je tentai de prononcer un merci, mais les mots s’étouffaient dans ma gorge. Je voulais qu’il me serre encore et toujours, plus fort, que je disparaisse dans le creux de sa gorge, que je m’y échoue paisiblement. Je crois que pour une fois, j’aurais pu dire que je me sentais en sécurité là. J’avais eu tellement peur qu’il parte, qu’il reste horrifié là devant moi avec de grands yeux. Mais là, dans ses bras, je me maudissais d’avoir un seul jour douté de lui. Je sentis sa main caresser mes cheveux, comme on le fait pour un petit enfant qui pleure parce qu’il est tombé. Moi, je n’étais pas tombé, je m’étais littéralement casser la gueule. Et j’avais cru qu’en me relevant, je ne pourrais plus jamais parler de cette sensation que j’avais eu quand j’étais sur le sol, ce contact et ce sentiment horrible. Et j’avais eu tort, tellement tort. Peu à peu je me calmais, respirant plus régulièrement. Je ne tremblais plus mais mes mains étaient accrochées au tee-shirt d’Hadrian, simplement parce que j’avais envie de lui dire « Ne me lâche pas s’il te plait. »


- C’est bon Ruby, chut c’est fini. Je suis là. Calme-toi, ça va mieux maintenant.

« Je suis là ». La phrase s’imprima dans mon cerveau tandis que je sentis les lèvres d’Hadrian se poser sur mes cheveux –je n’avais jamais connu de geste plus affectueux. Il n’allait pas partir. Il avait compris l’incident mais non, il était encore là. Mon cœur se serra mais cette fois-ci, la sensation fut agréable. J’étais presque bien là. Mieux que je ne l’avais jamais été lorsque j’avais évoqué mon passé. Je détachais mes mains de son tee-shirt –je l’avais tant empoigné qu’il était tout chiffonné- et je les passais autour de sa taille. J’aurais voulu l’étreinte jusqu’à exploser. Je n’osais rien dire mais j’espérais qu’il comprenait tout ce que les mots me semblaient désormais bien illusoires pour décrire. J’avais posé mon front sur son torse, reprenant peu à peu la maitrise de mon corps. Pour lui, je voulais bien me calmer. Pour lui, je voulais que ça aille mieux. Je ne pouvais pas encore affronter son regard, mais je déposai délicatement un baiser dans son cou avec un sourire qu’il ne pouvait voir mais qui me provoqua un frisson de bonheur le long de l’épiderme. Et puis Hadrian finit par briser le silence qui s’était installé, sans pour autant me lâcher.

- J’ai perdu mon frère. Il a disparu à l’entrée à Poudlard de Lilian. Pendant sept ans on n’a eu aucune nouvelle et il y a un an et demi, mes parents l’ont fait passé pour mort. Mais en fait, il s’est avéré qu’il avait collaboré avec les Mangemorts. Puis il s’est enfui et a rejoint les Aurors. Mais ça n’a pas empêché les Mangemorts d’envahir Poudlard.

… Pardon ?
Mes neurones se connectèrent une à une, envoyant l’information au cerveau. Je n’arrivais pas à croire ce que je venais d’entendre. Les Easters, la famille que tous enviait car elle était (enfin, paraissait) si parfaite. Et au final, comme tout le monde, ils avaient un secret. Je n’osais imaginer le calvaire qu’ils avaient dû vivre en espérant pendant sept longues années qu’il revienne. Au point de le déclarer mort. L’idée de perdre tout espoir au point de le déclarer mort était réellement grinçante. Comment Hadrian avait-il vécu cela ? Il me paraissait toujours si heureux, si optimiste. Je doutais qu’il ait d’ailleurs beaucoup de fois raconté cette histoire-là. J’étais désormais dans la confidence, et cette marque de confiance qu’il m’adressa me chamboula. Inconsciemment, je resserrai notre étreinte.


- Alors ne me parle pas de famille parfaite.

Je sentis notre étreinte se desserrer légèrement et levais finalement mon visage vers celui d’Hadrian. Il souriait. Malgré tout, il souriant encore. Il déposa un baiser sur mes lèvres qui me provoqua un frisson. C’était doux, empli de réconfort. Mon corps se détendit, et je remontai mes mains le long de son dos pour venir les nicher dans sur sa nuque, rapprochant nos visages. Je finis par briser notre baiser et je plongeai mes yeux dans les siens. En cet instant présent, je ne m’étais jamais sentie protégée de la sorte.

- Je suis désolé d’avoir crue que tout était parfait. J’eus une petite moue d’excuse. Il… Il est revenu ? Demandai-je parce que c’était plus fort que moi. Je callais de nouveau mon visage dans son cou. J’étais bien là, son odeur m’envahissait de toute part. Ma respiration était désormais mesurée et j’essuyais mes joues rapidement avec le revers de ma manche. Et puis, réalisant que je n’avais pu tout fini, j’ouvrais de nouveau la bouche pour continuer, sans pleurer cette fois-ci. Elle s’est suicidée six mois après. Mais… J’hésitai un instant. Non, je pouvais lui dire. Je repris en tentant de garder mon calme. Je crois que je m’y attendais un peu. Elle avait déraillé de toute manière. Je gardais pour moi les insultes quotidiennes que j’avais reçu, même si au fond de mon cerveau, j’entendais encore sa voix gémir entre deux gorgées de whisky « Sale monstre ». J’avais six ans. Concluais-je platement. Et puis, dégageant mon visage de son torse, je levais les yeux vers lui. D’une voix plus enjouée cette fois-ci, je revins sur la phrase qu’il avait prononcé quelques minutes auparavant. On peut parler de famille parfaite, tu es dedans je te rappelle.

Et malgré tout ce que nous venions de nous avouer, j’eus un réel sourire. Un de soulagement, de confiance, de réconfort, de bonheur. M’haussant sur la pointe des pieds, je lui donnais un baiser tout simple mais qui au final, signifiait bien plus pour moi qu’il ne pouvait imaginer.

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Hadrian T. Easter
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MessageSujet: Re: The Greatest [Miss Easter S.]   The Greatest [Miss Easter S.] Icon_minitimeDim 17 Juin - 13:35

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Je ne dirais pas que les pleurs et les larmes de Ruby me faisaient du bien mais de savoir que c’était dans mes bras qu’elle pleurait me rassurait un peu. J’étais là pour la réconforter et la soutenir et sans vouloir me lancer des fleurs, je savais que j’arriverai à faire cesser ses pleurs. Je dirais pas que j’avais la technique pour ça mais à cause de l’épisode Felton, j’avais vu Lilian pleurer plus d’une fois et j’avais aussi dû la consoler quelques fois donc autant vous dire que je maîtrisais un minimum la chose. Même si bon j’aurais préféré maîtriser autre chose. Enfin, je savais que ce n’était qu’une facette de Ruby, tout comme Lilian et qu’elle ne la montrait qu’à certains moments, que dans certains contextes particuliers et pas constamment. Je n’avais plus assez de doigts pour compter le nombre de fois où le rire ou le sourire de Ruby avait illuminé ma journée ou fait sourire à mon tour. Puis, je savais aussi que Lilian compensait, enfin masquait devrais-je dire magnifiquement bien la disparition de notre frère avec ses allures charmeuses et les très nombreuses soirées auxquelles elle participait.

C’est sûr que notre famille avait été extrêmement silencieuse, presque muette sur le sujet Felton. Même envers nos amis les plus proches. Je me souviens de notre premier voyage aux States sans Felton. Je ne me souviens plus de ce qu’on leur avait raconté mais quelque chose comme quoi il était parti étudier en France dans un autre internat très réputé et qu’il avait décidé de rester l’été là-bas pour passer ses vacances avec un de ses amis français imaginaire. Les gens y avaient cru et tous les ans ils nous demandaient des nouvelles de Felton, à qui on répondait des bobards, comme quoi il était parti faire le tour du monde en bateau ou je ne sais quoi d’autre. Puis il y a un an et demi, on avait annoncé la triste nouvelle de son décès : accident de train alors qu’il rentrait nous voir. Je me demandais encore comment on allait leur raconter qu’en fait surprise ! Felton n’était pas mort mais bien vivant ! Je sens qu’on allait utiliser le sortilège « Oubliettes » et la question serait réglée. Enfin, depuis le début Lilian et moi nous nous étions opposés à l’avis de nos parents quant à « l’enterrement » de Felton mais ils avaient été clairs. Parce qu’on avait toujours cru en le retour de notre grand frère on avait refusé d’enterrer nos espoirs. Mais on avait un peu essayé de se mettre à la place de nos padres pour qui ça devait être horrible : ils perdent un enfant sans jamais avoir de nouvelles pendant six ans et c’est pour ça qu’au final, Lilian et moi on n’avait plus rien dit.


- Je suis désolé d’avoir crue que tout était parfait. Il… Il est revenu ?

Le baiser de Ruby dans mon cou me ramena sur terre et je succombais une seconde à sa moue d’excuse. A chaque fois je perdais à ce jeu mais je ne me plaignais pas.

- C’est pas grave, tu pouvais pas savoir. Peu de personnes sont au courant. Hormis quelques amies de Lilian comme Haruhi je crois et puis Chuck malheureusement. Enfin, pouvais-je lui en vouloir pour cette fois ? C’était à la sortie de l’infirmerie de Lilian, quelques jours après la visite de Winch. Putain ça me faisait presque mal de ne pas arriver à lui en vouloir pour une fois ! Oui il est revenu, le soir où les Aurors nous ont aidés à libérer le château. Tu n'as pas vu le superbe Auror blond ? Lui dis-je, en esquissant un léger sourire.

Je me souviens de la scène : ça avait été plus que ouf. Six ans récupérés en une seule soirée, au milieu d’un bordel complet, c’était magique. Je décochais un sourire à Ruby avant de la serrer un peu plus dans mes bras.

- Elle s’est suicidée six mois après.

O-K ! Mais aussi étrange que ça puisse paraître, Ruby ne semblait pas si attristée que cela. Enfin, ça reste relatif c’est ce que je veux dire ! Parce que bon, il s’agissait tout de même de sa mère et elle serait bien inhumaine si elle n’avait rien ressenti et ne ressentait toujours rien depuis. Toutefois, ça la bouleversait ; je le voyais de la façon qu’elle avait de respirer profondément et calmement.

- Mais… Je crois que je m’y attendais un peu. Elle avait déraillé de toute manière. J’avais six ans.

Six ans ? My Gosh ! Elle avait vécu tant d’horribles choses en quelques mois seulement ? A six ans qui plus est ! Sans rien ajouter parce que j'avoue ne pas savoir quoi dire, je la serrais encore contre moi et déposais ma joue sur sa chevelure dorée tandis que ma main caressait son dos.

Quelques secondes s’écoulèrent, sans qu’aucun mot ne soit prononcé et seul le bruit de la pluie qui continuait de tomber averse résonnait autour de nous.


- On peut parler de famille parfaite, tu es dedans je te rappelle.

Je reculais la tête pour la voir juste avant qu’elle ne se hisse sur la pointe des pieds et m’embrasse furtivement. Cela me plaisait de voir qu'elle commençait à comprendre l'absence de modestie caractéristique des deux derniers enfants Easter.

- Seulement moi ? Tu en fais presque partie maintenant !

J’eus un petit rire avant de l’embrasser à mon tour, mais sur le front et de passer un de mes bras autour de son cou. D’un coup, j’eus l’impression que tout était fini et que nous pourrions recommencer comme avant. A nouveau je pourrais retomber amoureux du sourire de Ruby et à nouveau, je pourrais la serrer contre moi sans avoir à essayer de sécher ses larmes.
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Ruby Standiford-Wayland


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MessageSujet: Re: The Greatest [Miss Easter S.]   The Greatest [Miss Easter S.] Icon_minitimeDim 17 Juin - 19:04

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"I find shelter in this way
Undercover, hideaway
Can you hear when I say
I have never felt this way."



Comme à chaque fois que j’affichais ma moue désolé, je vis le visage d’Hadrian s’éclairer d’un sourire. Il disait toujours qu’il n’arrivait jamais à y résister, et à chaque fois que nous nous chamaillions, je finissais toujours par l’attendrir avec ma mine boudeuse. C’est ça que j’aimais avec lui, la simplicité qui s’était installé entre nous. J’adorais ses farces et ses blagues stupides, sa manière d’envoyer des clins d’œil à distance à Dray lorsqu’ils étaient dans la même pièce –pendant que j’adressais un regard noir à Traice- ou encore sa manière de toujours me surprendre. Jamais je ne m’ennuyais, jamais je ne me laissais. Même ses silences étaient bien plus intéressants que les paroles de beaucoup de gens dans le château. J’avais toujours cru que le bonheur était quelque chose d’intouchable. Une notion floue, loin, un espèce de nirvana que l’on atteignait très rarement, en fin de vie, lorsque l’on était débarrassé de tout regret. En fait, j’imaginais ça comme un fantasme créé par l’Homme, un idéal que nous pourchassions sans jamais l’atteindre car il n’existait pas. Mais au final, j’avais tort. Le bonheur, c’était les choses simples. C’était croiser le regard d’Hadrian dans un couloir bondé, c’était sentir sa main dans la mienne. C’était nos rires joints, nos étreintes et nos jeux stupides. Quelques minutes, quelques heures où tout était parfait, où je n’avais besoin de rien d’autre qu’être là. Et me sentir bien.

- C’est pas grave, tu pouvais pas savoir. Peu de personnes sont au courant. Oui il est revenu, le soir où les Aurors nous ont aidés à libérer le château. Tu n'as pas vu le superbe Auror blond ?

Je fronçais les sourcils, réfléchissant un moment. Non, cela ne me disait rien du tout. D’un côté, je n’avais pas fait attention le soir de l’attaque. Je m’étais retrouvé dans un tourbillon, main dans la main avec Kenza. Je me souvenais encore de la sensation que j’avais éprouvée lorsque la Gryffondor avait perdu sa baguette dans la bataille. Et celle lorsque je l’avais ramené d’un Accio, sort que je n’avais jamais réussi auparavant. Machinalement, à l’évocation de cette nuit-là, je portais ma main droite à mon épaule. Sous le tissu, je sentais encore la cicatrice que je pouvais dessiner du bout des doigts, provenant d’un sortilège qui avait brûlé ma cape sur ma peau. J’eus presque une grimace et reposai ma main sur le torse d’Hadrian. Elle était bien mieux là, après tout. Je plongeai mon regard dans celui du jeune homme. « Peu de personnes sont au courant ». J’eus un sourire malgré moi. Sa marque de confiance me touchait profondément. C’était comme si nous avions mutuellement échangé nos secrets, scellant quelque chose. Une sorte de pacte peut-être, l’illustration de la confiance que nous accordions l’un à l’autre. Une chose était sûre, son histoire était bien gardée avec moi, et j’étais sûre que de son côté, cela était réciproque.

- J’avoue ne pas avoir fait attention à ça, ce soir-là. Tu te souviens du bordel que c’était ?…

Je replongeai mon visage contre son torse. D’une voix plus mesurée, j’énonçais la fin de mon histoire. Hadrian ne prononça pas un mot mais je le senti légèrement tressaillir. Son visage contre ma chevelure trempée, je sentais sa main me la caressait tout doucement, comme pour me consoler. J’étais contente qu’il ne rajoute rien : tout était parfait en silence. Les mots étaient bien creux pour ma situation, et les foules d’excuses et de condoléances m’insupportaient. Les gens pensaient compatir et comprendre, mais ils n’avaient aucune idée. Je ne savais même pas si on pouvait s’excuser de sa mort à lui, parce qu’au fond, peut-être qu’il ne méritait que ça. Je n’aimais pas penser à ça de toute manière. Je préférais largement le goût des lèvres d’Hadrian que j’embrassais doucement tandis que mon dernier compliment le fit rire. J’admirais d’ailleurs la confiance qu’il avait, moi qui avait un égo de la taille d’une balle de ping pong. J’aurais aimé avoir autant d’assurance, du moins intérieurement car à l’extérieur, je n’étais pas –ou plutôt plus- timide, mais à l’intérieur j’étais loin de me considérer comme quelqu’un d’exceptionnel. Ah si, il y avait une exception bien entendu, quand j’étais dans ses bras. Là, j’avais véritablement l’impression de valoir quelque chose aux yeux de quelqu’un.

- Seulement moi ? Tu en fais presque partie maintenant !

Passant son bras autour de mon cou, il déposa un baiser sur mon front tandis que j’éclatais d’un petit rire joyeux. Je levais les yeux vers les siens : nos deux regards pétillaient au milieu de cette atmosphère grise et pluvieuse. J’avais le cœur léger et en cet instant, rien n’aurait pu venir troubler ma sérénité. Faisant remarquer à Hadrian que nous étions probablement mieux ici que dehors, nous nous assîmes contre l’un des murs et il passa son bras autour de mes épaules tandis que j’appuyais encore mon visage contre son épaule. Timidement, j’attrapais sa main et la serrai dans la mienne. J’eus un soupir de soulagement et murmurai :

- Je suis bien là.

Je fermais les yeux, mon cœur battant au rythme de la pluie qui peu à peu, se calmait à l’extérieur. Si j’avais connu cette tour en compagnie de Lizlor, elle prenait désormais un relief différent. C’était le lieu où pour la première fois, j’avais révélé mon histoire à quelqu’un de mon propre gré, calmement. Quelqu’un qui ne venait pas de mon passé, quelqu’un à qui je n’avais pas eu honte d’en parler. J’avais crié la vérité à Ana, j’avais deviné que Traice la connaissait. Mais cela, je le détestais. Là, l’idée qu’Hadrian connaisse mon histoire ne me rendait pas vulnérable comme avant. J’avais toujours cru que lorsque l’on apprenait l’incident, on obtenait un certain pouvoir sur moi, on détenait un bout de ma personne et on pouvait le tordre à volonté, me faire mal. Tandis qu’avec lui, j’avais juste l’impression de pouvoir enfin être véritable à ses yeux, sans aucun artifices ni mensonges. Et mieux encore, je savais désormais qu’il resterait malgré cela. Doucement, je m’approchais de son oreille et chuchotant, je lui glissais les deux mots que je n’avais jamais prononcés à personne depuis l’incident. Ceux que je gardais enfoui en moi, pensant ne jamais pouvoir les dire de nouveau, et encore moins à un garçon. Mais je savais que je ne me trompais pas.

- Je t’aime.




"I still want to drown whenever you leave
Please teach me gently how to breathe
And I'll cross oceans like never before
So you can feel the way I feel it too."
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MessageSujet: Re: The Greatest [Miss Easter S.]   The Greatest [Miss Easter S.] Icon_minitimeMer 27 Juin - 0:27

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C’était franchement space : ça faisait deux semaines que Ruby et moi sortions ensemble, que voilà les gens nous faisaient presque « YEEEEEEEEEEEEEEAAAAAAH !!! » quand on passait devant eux avant de nous faire une immense holà (attendez, on a la classe vous vous attendiez à quoi ?) et genre, j’avais l’impression que ça faisait dix ans que nous étions ensemble, qu’elle connaissait tout de moi et que, maintenant peut-être parce que j’avais un peu pété mon câble, je connaissais presque tout sur elle. Je me doutais bien évidemment qu’elle ne m’avait pas tout dit mais it is enough. Attendez, je vous mets au défi de raconter la suite de votre vie après l’annonce du décès de vos parents, dont l’un dans suite à un acte effroyable. Mais j’aimais bien cette part de vulnérabilité, de fragilité en elle parce que du coup, c’était à moi de la consoler, c’était vers moi qu’elle se tournait et dans mes bras qu’elle se réfugiait et ça, forcément, ça fait énormément de bien. En plus, moi aussi je m’ouvrais à elle et lui montrait que les familles soit disant parfaites ne sont pas aussi parfaites que l’on croit, qu’il y a toujours une faille derrière le masque ou un coin de passé sombre que l’on cache sous un magnifique sourire bright.

Je crois que de mes potes, personne presque n’était au courant pour Felton. Si peut-être Dray mais sinon, personne. Hormis Ruby désormais. Au pire je m’en battais les steaks qu’ils soient au courant ou pas now vu que Felton était revenu d’outre-tombe un peu en mode super héros je dois dire. Mais, comme il nous l’avait dit, à moi et Lilian, c’était la moindre des choses qu’il pouvait faire après toutes les autres qu’il avait fait dans son passé dont même lui ne semblait pas réellement sûr qu’il s’agissait de lui. Peut-être même que Ruby aurait l’insigne honneur de le rencontrer en chair et en bones, je ne savais pas s’il avait pour projet de venir avec nous aux States cet été. Déjà il serait à Londres et nous aussi un peu avant de partir et vu que je ferais du forcing aux padres pour que je passe au moins une partie des vacances avec ma « petite copine » (j’imaginais déjà la tête de ma mère quand je lui annoncerais la chose. Genre l’air étonné avec les grands yeux et ensuite THE phrase qui kill la mort : Oh mon corazon tu as une petite amiiiiiie ? Mais c’est merveilleux ! Chéri tu as entendu ? Hadrian a une copine ! Ouiii ! Mon Loulou il faut que tu nous la présente ! Si elle venait avec nous cet été dans la villa ? Une maman. Ma maman chérie quoi.)

Enfin right now, c’est Ruby dans mes bras qui compte. Les projets pour les holidays, c’est pas maintenant.


- J’avoue ne pas avoir fait attention à ça, ce soir-là. Tu te souviens du bordel que c’était ?…

Bien sûr que oui je m’en souvenais, il aurait fallu être le pire des idiots pour l’oublier. En plus c’était la nuit où my family était redevenue vraiment complète comme il y a six ans, ce jour resterait gravé dans ma mémoire pour le restant de mes jours.

- Ah bon ? Non je me souviens pas. C’était vraiment le bordel ? Il y avait une fête ?

Bah oui, ça n’aurait pas été digne de moi de ne pas parler avec humour et de sortir une phrase "Oui je m'en souviens. I remember" avec cet air tragique un peu naze. Shame on me si je le fais pas ! Mais Ruby comprendrait, comme elle me comprenait depuis le jour de notre rencontre. Ruby, comme à son habitude venait de nicher son visage au creux de mon cou et si l’eau sur ses cheveux trempés me coulait sur la peau, je m’en foutais. J’étais tellement bien comme ça ; nous étions tellement bien comme ça que le château aurait pu s’écrouler, don’t care, j’entends rien vu que je suis avec Ruby. MA Ruby. Je la sentais tout contre moi, en me disant qu’elle était bien là et c’est tout ce qui comptait. It’s all good.

- Je t’aime.



…………

.......................................................................................................................

Houston, we’ve got a problem. I repeat : Houston we’ve got a big problem. The connection with Hadrian is over, we lost him. I repeat : we lost him. Houuuuston !

Oui non mais juste là j’ai eu un black-out total pendant une ou deux secondes peut-être, assez flippant. Je clignais des yeux pour rallumer mon cerveau (pas certain que ça marche mais j’ai toujours fait comme ça moi). Ok Hadrian, reste calme, keep cool and take it easy. Puta su madre elle m’aime ! Non mais it’s fucking great ! Juste là en fait je vous explain, j’avais juste envie d’appuyer sur le bouton « pause » de sortir Ruby de mes bras deux minutes et d’hurler, de sauter partout, de faire n’importe quoi, limite aller rouler une pelle à un troll des montagnes ou Hazel Woodley c’est presque la même, je m’en carre le cul she loves me ! Hehey les mecs vous êtes tous vénèèèères ! Allez brraaaa dans vos faces ! Désolé tu me parles ? J’entends pas Ruby m’aaaaaiiiime !! Bref, on revient à sa place et on rappuie sur le bouton « play » et c’est reparti.

Houston on a récupéré la connexion avec Hadrian, je répète : on a récupéré Hadrian !

Bon allez mec, on se calme, on respire et on y va. C’est comme sauter du plongeon de cinq mètres : sur le moment ça fait peur mais après c’est cool.


- Moi aussi je t’aime. Putain j’avais l’impression d’être le joueur de baseball qui a marqué un home run et que tout le stade se lève pour l’applaudir ou le joueur de foot américain qui a marqué le dernier essai à la dernière seconde de la dernière minute du match. Ouais genre j’avais un immense stade en délire total in my head, juste oufissime. Et tu sais pourquoi ? Parce que pour toi poupée, yé mé couperais en quatre.

Aight si si beau gosse ! Hahem pardon. Non mais attendez, c’est l’espagnol en moi qui parle là ! Je baissais les yeux tout en lui relevant son joli visage du doigt. Je lui décernais un clin d’œil tout aussi charmeur qu’amusé avant de l’embrasser de nouveau. Je crois que ce fut notre plus beau baiser. Parce qu’à mes yeux, Ruby était la plus belle.

THE END

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