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 "But I know I try." |PV|

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Sebastian Hansen


Sebastian Hansen
Élève de 4ème année



Masculin
Nombre de messages : 568
Localisation : Probablement en train de t'aider à faire tes devoirs.
Date d'inscription : 12/03/2012

Feuille de personnage
Particularités: I'm a dinosaur, Rawwwr. *tente d'avoir l'air effrayant*
Ami(e)s: Plutôt des filles. Bien que je ne sois pas encore sûr que Tess puisse techniquement être considérée comme une, vu qu'elle a probablement plus de co... Enfin, bon.
Âme soeur: Désolé Etienne, les lèvres de Casey sont quand même plus douces.

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MessageSujet: "But I know I try." |PV|   "But I know I try." |PV| Icon_minitimeDim 8 Juil - 16:18



"We lived an adventure
Love in the Summer
Followed the sun till night
Reminiscing other times of life
For each every other
The feeling was stronger
The shock hit eleven, got lost in your eyes

We are the people that rule the world
A force running in every boy and girl
All rejoicing in the world
Take me now, we can try"




C’était illusoire de croire que je pouvais l’éviter éternellement. Pourtant, je m’étais forcé à me faire à cette idée, je le devais. Tout l’été, je m’étais préparé à la revoir. Elle serait à Poudlard, et malgré tous mes scénarios délirants pour me persuader du contraire, je savais que ce n’était qu’une question de temps. Je revoyais encore le dernier regard que nous nous étions lancés lors de notre dernière discussion à la fin de mai. Ses yeux bleus, éclairés par le soleil qui se couchait. Il léchait de ses derniers rayons nos visages respectifs et rendait sa peau brillante, comme incrustée de millions de petits diamants. Il était tard et Sainte Mangouste avait fermé ses portes au visiteur depuis quelques heures déjà. Mais les docteurs avaient appelés en urgence et je les voyais parler au loin à mes parents avec un air grave. Eux étaient de dos et je voyais simplement le bras de mon père autour des épaules de ma mère, la soutenant. J’attendais en faisant les cents pas dans le couloir. Elisa était à Poudlard, Matthew à la maison. Et moi, j’étais tout seul là à imaginer les raisons pour lesquelles nous avions été appelés ici, à Sainte Mangouste. Je n’aimais pas l’odeur de l’hôpital, je n’aimais pas le visage des malades, je n’aimais rien. Et cependant, j’avais trouvé réconfort ce soir-là en apercevant Aria avec sa petite veste en jean, assise au fond du couloir.

Elle attendait sa mère qui travaillait tard. C’était une médicomage et c’était ainsi que j’avais connu la jeune fille. Un an après l’accident de Tom, lorsque j’avais neuf ans, j’avais fini par adresser la parole à cette inconnue que je voyais très souvent ici. Elle m’intriguait je devais le dire, avec son petit air effarouché et pourtant si sage. Elle était toujours bien habillée, et une démarche assurée qui détonnait avec l’aspect morbide de tous les autres gens dans ce lieu. « Je m’appelle Aria, et toi ? » Sa voix résonnait encore dans ma tête comme une petite mélodie qui reste coincée par la suite. C’était drôle de trouver une alliée dans ce lieu que je haïssais : peu à peu, j’étais impatient de revenir pour la revoir. Nous ne nous voyions que rarement en dehors de Sainte Mangouste, sauf à l’occasion de repas qu’organisaient de temps en temps nos parents. Ils avaient en effet fini par voir que nous nous étions liés d’amitié et ma mère avaient invités la sienne à venir diner à la maison un soir. Ils s’entendaient plutôt bien, et même si ce genre de soirée restait rare, je pouvais voir Aria à la maison, ou chez elle, de temps en temps. Mais pas plus d’une fois par mois.

Alors nous nous étions habitués à nous voir environ une fois par semaine au détour des couloirs de l’hôpital magique. C’était notre sorte de repère à nous deux, et ce le fût pendant deux années. Aria c’était… C’était tellement particulier. Je ne pouvais pas décrire notre relation comme celle que j’avais avec mes camarades de classes, parce que c’était plus fort. Mais je ne pouvais non plus me résoudre à la comparer à Clea, ma meilleure amie de toujours. C’était différent et je n’arrivais pas trop à l’expliquer car à chaque fois que je tentais de démêler mes sentiments, je prenais presque peur. Elle était si… Parfaite ! Je crois que je ne serais la décrire autrement. Je revoyais encore notre dernière soirée ensemble. Pendant deux heures où mes parents parlaient avec les médecins, nous étions assis par terre au loin à parler. Et si autour de moi c’était le chaos et je sentais venir le pire avec Tom, j’étais serein en compagnie d’Aria. Du moins à ce moment-là… Je crois que dans ma tête, j’avais déjà eu cette idée, celle de … Fuir. Mais je ne m’y étais pas encore résolu, pas avant la nouvelle qui allait suivre. Et pourtant, lorsque mes parents m’avaient appelés car nous rentrions, je m’étais levé et j’avais regardé la jeune fille droit dans les yeux. Prenant sa main, je soufflai à son oreille « Merci pour tout Aria. » et déposai un baiser sur sa joue avant de filer, la regardant une dernière fois.

Je ne savais pas trop pourquoi j’avais fait ça. Elle n’était pas très tactile et moi non plus, mais… Je ne savais l’expliquer encore, et une idée folle germait dans mon esprit. Je la fis taire tandis que nous rentrions avec mes parents silencieux dans la voiture. Et puis dans le salon, ils m’avaient fait asseoir sur le canapé, la mine grave. Ma mère avait pleuré, je le voyais aux traces de maquillage sous ses yeux. Mon père lâcha la bombe d’un air grave. Le traitement sur Tom ne fonctionnait pas et après tous les essais des médicomages, une chose était sûre : il ne lui restait plus beaucoup de temps. Cela allait empirer, encore et encore jusqu’à la fin. Il lui restait probablement trois, quatre ans. Pas plus, sauf si les médecins trouvaient une solution, mais cela devenait de plus en plus restreint. Je sentais mon intérieur se décomposer, mêlé entre tristesse et culpabilité. C’était… Injuste ! Pourquoi ? La colère montait elle aussi tandis que je m’enfermais dans ma chambre pour m’allonger sur mon lit, incapable de pleurer. J’étais si… Dépité. Je fermais les yeux. Pendant une semaine, je les fermais tous les jours, terré dans ma chambre. L’ambiance à la maison était si horrible, les repas une véritable torture. Je ne retournais pas à Sainte Mangouste pendant les trois semaines qui suivirent et je refusais de répondre au coup de téléphone d’Aria. Ma mère ne chercha pas à comprendre. Moi, j’avais décidé.

Je ne voulais plus la voir. Parce que je ne voulais pas la mêler à tout ça, à Tom, à mon drame personnel. Enfin, au fond, c’était une excuse facile pour fuir. Oui, je prenais peur face à elle, parce qu’elle était trop parfaite, trop douce… Je ne voulais pas m’attacher autant que je le faisais, cela devenait trop sérieux, trop complexe… Etait-ce une amie ? Plus ? Je ne voulais pas savoir. J’avais déjà trop de problème à ce moment-là, je ne pouvais me résoudre à m’engager dans ce terrain glissant. Et je ne voulais pas lui faire mal et avec les événements récents je n’étais plus sûr de savoir ce que je faisais, qui j’étais. Autant qu’Aria reste sur une bonne image de moi, et comme je ne pourrais plus l’assurer, je préférais fuir. J’entendais déjà les reproches de Clea qui allait venir lorsque que j’allais lui raconter au téléphone. C’était la seule que je ne pouvais pas fuir, la seule qui était ma bouée de sauvetage. Je devais reporter l’amour grandissant que j’avais pour Aria vers ma meilleure amie, je le devais. Je n’arrivais pas vraiment pas vraiment à comprendre ce que je faisais mais ça m’était égal car j’étais bien trop retourné pour réfléchir correctement. Un seul résultat : je coupais tous les ponts avec la jeune blonde du jour au lendemain.

Lorsque je la revis à Sainte Mangouste un mois plus tard, je l’évitais. Elle bien sûr, ne comprenait pas. Son air surpris, déçu sur son visage de poupée… C’était douloureux mais je devais m’y tenir. Je ne lui avais reparlé qu’une seule fois, alors qu’elle avait réussi à me coincer dans un couloir. Et j’avais de nouveau fui avec un prétexte grotesque, évitant toutes ses interrogations. Est-ce que j’avais honte ? Oui. Je l’avais de nouveau ressenti dès que j’avais vu ses boucles blondes à la répartition. « Davenport, Aria. » Un battement de trop dans le rythme régulier de mon cœur. Je m’y étais attendu et pourtant, c’était toujours aussi… Etrange, douloureux presque. « Serdaigle » Alors j’avais prié, prié pour ne pas être dans cette même maison. Et le pire, c’est que j’étais persuadé de m’y retrouver, ça ou Poufsouffle. Et pourtant étrangement, j’étais devenu un Gryffondor. Je fus soulagé, cela rendrait la tâche plus facile. Alors je m’étais mis à lutter, lutter pendant des mois. Je l’évitais et Aria n’essaya pas plus de revenir. Peut-être avait-elle compris ?... Je n’en savais rien. Tout ce petit manège avait bien duré mais je ne pouvais pas dire que la jeune fille n’était pas toujours au coin de ma tête, en permanence. Une boucle blonde dans le couloir et je me sentais frémir. Alors imaginez bien ma tête lorsque durant ce cours de potions au début du mois de janvier, nos prénoms avaient été appelés pour être en binôme.

Etait-ce une coïncidence ? J’en doutais mais je faisais taire cette idée en voyant Aria arriver à ma hauteur. Les binômes étaient généralement fait par maison, parce que ça facilitait la répartition des points. Et Nakamura privilégiait les groupes non-mixtes pour éviter les plans dragues foireux, qu’elle disait. Alors qu’est-ce qui lui avait pris ?! Je ne voulais pas trembler ou paniquer mais c’était déjà trop tard : qu’étais-je censé dire maintenant ? La Serdaigle arriva au plan de travail où j’étais déjà installé. Elle n’avait pas changé. Toujours de grandes boucles d’oreilles qui clinquaient au milieu de sa chevelure blonde, ses tâches de rousseurs qui lui donnaient un air espiègle, ses azurs brillants et nonchalants... Je ne pouvais plus fuir.


- Aria. Ma voix sonnait presque fausse, et elle était bien moins assurée que je l’aurais voulu. J’ouvrais mon livre à la page de la potion donnée : celle d’amnésie. Ironique, n’est-ce pas ? Tu aurais des peaux de serpents en plus ? J’en ai presque plus. Dis-je le plus naturellement du monde en attrapant des yeux de scarabées pour en piller 5 grammes comme le voulait la recette.


"I can't do well when I think you're gonna leave
But I know I try
Are you gonna leave me now?
Can't you be believing now?

I know everything about you
You know everything about me
We know everything about us"
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Aria Davenport


Aria Davenport
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MessageSujet: Re: "But I know I try." |PV|   "But I know I try." |PV| Icon_minitimeDim 8 Juil - 23:46

We share in each other
Nearer than father
The scent of a lemon, drips from your eyes



Je menais une vie des plus tranquilles à Poudlard, rythmée par les cours, les devoirs, les repas et les heures de sommeil. En somme, réglée comme du papier à musique. La seule personne qui avait d’une certaine manière bousculé ma routine à Poudlard, c’était Caleb Matthews. On ne se voyait pas fréquemment, mais ce n’était pas non plus comme si nous étions des inconnus l’un pour l’autre. Il y avait quelque chose d’intéressant chez lui que je n’expliquais pas. C’était bien le seul qui m’accordait un peu d’attention.

Mais bien avant lui, il y avait eu Sebastian.

Un nombre incalculable de gens avaient défilé les années précédentes, lorsque je rendais visite à ma mère à St Mangouste. La plupart affichaient un air défait au mieux, au pire, dévasté. J’avais vu à tous leurs larmes, leurs tentatives de garder la face alors qu’ils avaient tout perdu. Ils me lançaient parfois un regard, cela dépendait. Moi je les détaillais avec précision, espérant qu’un jour je verrais un jour sur leurs visages un peu de bonheur. C’était arrivé les rares fois où ma mère annonçait à des proches un rétablissement ou une amélioration. Mais comme je l’avais dit, c’était rare.

L’immense hall de l’hôpital n’était pas un lieu qui respirait l’espoir. Plutôt l’échec, la tristesse, dans les pire cas, la mort. N’importe quel enfant aurait du détester cet endroit. Mais pas moi. J’avais été habituée très tôt à fréquenter l’hôpital, et je me l’étais presque appropriée. Tous les médicomages me connaissaient là-bas. Ma mère ne voyait pas toujours d’un très bon œil que je passe autant de temps dans un lieu comme celui-ci. Mais moi je voulais la suivre n’importe où. Ce n’était pas pour ça que j’étais devenue hermétique. Les horreurs qui s’abattaient sur ces familles sans histoires ne m’avaient jamais laissé indifférente. J’entendais les bruits, les chuchotements, les sanglots et je les retenais. Je reconnaissais les patients, leurs visiteurs. C’était comme si sans qu’ils le sachent, je partageais leur peine.

Avec ses yeux chocolat et son air coupable, il avait tout de suite retenu mon attention. Alors que je supportais difficilement la compagnie des enfants de mon âge, avec lui ce n’était pas pareil. Nous ne nous ressemblions pas énormément et pourtant nous nous étions pris d’amitié l’un pour l’autre de façon quasi immédiate. J’en étais toujours surprise. Il était le seul qui avait cette place spéciale dans mon cœur. Il était compréhensif et incroyablement gentil. Je n’avais jamais vu quelqu’un d’aussi dévoué aux autres. Et je savais combien ça lui faisait défaut.

J’avais appris assez rapidement le drame qui avait agité la famille Hansen. Il avait une sœur, Elisa, et deux frères. C’était Tom qui était à St Mangouste. J’essayais d’imaginer ce que devait éprouver Sebastian. Moi j’avais une vie parfaite, des parents aimants, et tout ce que je voulais. Nos situations n’étaient pas comparables. Nous n’avions jamais vraiment parlé de sa famille. Pour une raison que j’ignorais, Sebastian était celui qu’on ne remarquait jamais, celui qui était noyé dans la masse. Alors quand nous étions ensemble, je voulais lui faire sentir qu’il n’existait pas qu’à travers sa famille. Parce que c’était bien lui que je préférais.

Et lui me voyait autrement qu’une petite poupée froide et dénuée de sentiments.

A neuf ans, il n’est pas facile de mettre des mots sur une relation. Mais avec Sebastian, ça n’avait jamais été seulement de l’amitié. C’était quelque chose d’indéfinissable, qui nous ressemblait.

Durant ces deux ans, il avait été le seul qui me faisait me sentir bien en dehors de mes parents. Ce soir-là avait été comme les autres. Des regards en coin, des mots qui pouvaient paraître banals mais qui signifiaient beaucoup pour lui et moi. Le ciel était magnifique, et il faisait un temps doux, celui qui donne envie de siroter un cocktail de fruits en se laissant bercer par le bruit et le mouvement d’une balancelle. Il y avait une balancelle dans mon jardin. Nous nous étions déjà assis. Il n’était pas le seul enfant qui était entré dans ma maison. Mais c’était le premier que j’avais envie d’inviter.
Après il était parti en me donnant un baiser sur la joue, sans que je sache si le sentiment que je ressentais était agréable ou anormal. C’était étrange. Je n’avais jamais été démonstrative et lui non plus. Alors pourquoi ? Je l’avais appris plus tard lorsque il avait décidé de ne plus m’adresser la parole.

Je ne m’étais pas fâchée. Cependant lorsque ma mère m’avait demandé pourquoi il ne venait plus, j’avais préféré lui dire qu’on s’était disputé. Comme si c’était possible. On ne se disputait jamais. Et je ne voulais pas avouer que je l’avais perdu. J’avais gardé Sebastian dans un coin de ma tête. De toute façon, je savais qu’on allait se retrouver.

A Poudlard, et c’était inévitable. Il ne pourrait pas m’échapper. Nous avions cette connexion qu’il ne pouvait pas briser.

Le début d’année chaotique m’avait quasiment fait oublier. Ma déception était devenue une obsession, et Caleb Matthews –encore lui- avait occupé mon temps et mon esprit. Mais j’aurais été bien été stupide de croire que je pouvais oublier Sebastian. Lorsque Naoko Nakamura avait annoncé à ma classe que nous allions travailler en binômes avec les Gryffondor, j’avais revu immédiatement son visage, ses cheveux bruns, sa peau pâle et laiteuse que je connaissais par cœur. J’étais allée la voir à la fin du cours avec une idée dans la tête. Naoko Nakamura n’était pas spécialement altruiste ou agréable, mais sachant que mes notes étaient pour l’instant excellentes et que je lui promettais de récurer les chaudrons au prochain cours – j’étais prête à tout- elle accepta, avec son air maussade habituel, de former notre binôme dans la minute.


*

Lorsque Sebastian comprit ce qui était en train de se passer, il releva la tête dans ma direction. Même avec deux ans de plus, il était le même. De toute façon, il n’était pas ce genre de garçon à changer du tout au tout. Son regard était toujours aussi sincère. Parce qu’il ne pouvait pas me mentir.

- Aria, mumura-t-il avec une maladresse que je ne lui connaissais pas. Il n’avait jamais été assuré et sûr de lui. Mais il y n’y avait pas de malaise à l’époque. Pas cette distance. Je ne voulais pas de distance. Je voulais retrouver le garçon qui m’avait écoutée, peu importe ce que je lui disais. Je voulais retrouver son sourire, ce précieux sourire qu’il m’offrait sans
compter. Le brillant de ses yeux qu'il avait à l'époque.
Tu aurais des peaux de serpents en plus ? J’en ai presque plus.

Vraiment ? Tu me parles de peaux de serpents ? Je ne mérite pas mieux ?

Mais malgré ma surprise, je ne lui en voulais toujours pas. Il avait trop compté pour moi pour que je considère qu’il n’en valait pas la peine. Et je m’en faisais pour lui ; je pouvais aisément deviner l’atmosphère chez les Hansen. Ce qui était arrivé à Tom était un cataclysme qui avait tout terrassé. Et ils ne pouvaient pas lutter contre. Ils étaient condamnés à attendre un rétablissement quasi impossible. Je manquais de compassion pour beaucoup de gens, mais certainement pas pour lui. Sebastian était courageux, bien plus qu’il ne le croyait.

-Bien sûr, lui répondis-je, calme, tout en ayant du mal à réaliser que c’était la première fois que je lui parlais depuis deux ans et que c’était pour prononcer des mots aussi inutiles. Je saisissais mon chaudron et ouvrais le petit sachet qui contenait les ingrédients en le tendant à Sebastian. Je n’avais pas envie de travailler. Je voulais comprendre, tout comprendre et que tout redevienne comme avant. Alors que mes rêves avaient toujours été liés à la renommée, la reconnaissance et le talent, à l’instant, je ne rêvais que de retrouver notre lien si particulier. Comment va Tom ? demandais-je avec une certaine réserve. Nous n’en parlions pas souvent. Je ne voulais pas le blesser, ni enfoncer le couteau dans la plaie. Mais qu’il ait désiré ou non l’oublier, je faisais partie de ceux qui connaissaient ses faiblesses, son histoire et le combat quotidien qu’il menait. Il savait presque tout de moi également. Alors, je voulais qu’il arrête d’agir comme un étranger.


Dernière édition par Aria Davenport le Lun 9 Juil - 14:11, édité 2 fois
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Sebastian Hansen


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MessageSujet: Re: "But I know I try." |PV|   "But I know I try." |PV| Icon_minitimeLun 9 Juil - 1:37

J’aurais voulu dire que je maitrisais la situation, que je n’étais pas rongé par les regrets. Que tout ce cirque m’était facile à faire et que d’abord son corps à côté du mien ne me procurait aucune sensation. Pourtant, chaque fois que je l’entendais respirer, je me sentais presque tressaillir et je n’osais que regarder sa chevelure pour ne pas croiser ses pupilles qui m’auraient défié comme elles savaient si bien le faire. Deux longues années étaient passées, et c’était plus longtemps que le temps que nous avions passé ensemble. Oui, je n’avais connu une amitié avec elle que durant une année, et j’avais coupé tout contact peut avant mes dix ans. Et moi qui croyais que le temps qui passe effacerait les souvenirs, j’avais été bien naïf ! C’était presque pire, parfois comme une véritable torture lorsque mon esprit évoquait son prénom. Très vite, elle se répandait dans mes veines et m’agitait, me troublait : Aria était incrustée dans ma peau sans que je puisse m’en défaire. Probablement parce que je n’aimais pas la manière dont tout ça avait tourné et cependant je ne pouvais me décider à changer d’avis sur ça. La jeune fille devait faire une croix sur moi, voilà tout. C’était mieux pour elle en tout cas. Pour moi ? Non, je ne pensais pas. Mais cela faisait un petit moment que j’avais cessé de penser à mon propre bonheur.

Je pensais que la jolie blonde avait elle aussi fini par m’oublier. Je savais qu’elle était du genre obstinée et je redoutais mon arrivée ici car j’étais sûre qu’elle voudrait un tas de réponse que je ne voulais pas lui donner car je ne pouvais prendre le risque qu’elle me fasse changer d’avis. Alors j’avais commencé à la fuir, à me mettre loin d’elle durant les cours, à changer d’escalier quand je la voyais arriver face à moi. Je savais que nous n’étions tous deux pas dupes à ce jeu, mais elle prétendait visiblement ne pas me voir aussi, tant mieux alors ? Cependant je crois qu’au fond je m’étais toujours méfié, parce qu’Aria n’était pas du genre à abandonner facilement. Je me demandais d’ailleurs pourquoi elle n’était pas à Serpentard, elle qui attachait tant d’importance au prestige, qui voulait absolument arriver à ses fins… Je ne l’aurais pas décrit comme égoïste non. Rusé aurait été un terme plus exact. Mais d’une certaine manière, son cerveau était digne d’un petit aigle et j’étais sûr que sa maison lui correspondait parfaitement, plus qu’elle ne devait saisir.

En tout cas, je crois que j’avais toujours su que nous n’en resterions pas là. J’avais de nombreuses fois imaginé ce que je pourrais lui dire si elle s’adressait de nouveau à moi, un jour. Et puis j’avais stupidement cru qu’elle s’était lassée de m’attendre et qu’elle ne viendrait plus. Et maintenant elle était là face à moi. Je m’entendis prononcer son prénom. C’était le premier mot que je lui adressais depuis deux longues années. Et c’était cette unique syllabe, ce « Aria ». C’était d’ailleurs un morceau de musique de Bach que j’adorais toujours jouer à Tom et qui me rendait toujours très nostalgique… Et maintenant, je l’associais à elle, elle que j’avais abandonné…. Non, je ne pouvais pas regretter ! C’était la meilleure des solutions, du moins pour son propre bonheur. Comment accepter qu’elle me voie sous mes mauvais jours, faible et froid, perdu et ignorant ? Je ne le voulais pas. Et maintenant, même si j’avais dépassé le cap de la déprime concernant Tom, c’était trop tard pour reculer. J’avais décidé de seller notre amitié au début de cet été et je ne pouvais faire demi-tour : cela aurait joué avec Aria comme une vulgaire barbie et jamais je ne traiterais personne et encore moins une fille, de la sorte.

Sauf que maintenant, je ne pouvais plus reculer devant elle qui revenait à la charge : Aria était prête à tout pour avoir ce qu’elle voulait et j’avais du mal à croire à une coïncidence pour ce binôme… Davenport et Hansen n’était même pas à la suite dans la liste ! Oh, j’étais bien barré maintenant moi. Je fronçais les sourcils sur le livre, prétextant d’être soudain passionnée par les potions. Je n’aimais pas trop cette matière ou du moins elle m’était indifférente. J’étais assez patiente pour être doué mais s’il m’arrivait d’être de mauvaise humeur durant l’un des cours, cela pouvait rapidement tourner à la catastrophe. Je devais donc aujourd’hui plus que tout faire attention car je ne savais pas à quoi m’attendre avec Aria. Et si elle s’énervait contre moi ? Oh, j’avais plutôt peur de sa rage mais au fond je la méritais. Et je crois que je préférais qu’elle soit ainsi parce que ça serait plus facile si elle me détestait : nous n’aurions pas à nous fréquenter de nouveau, et je n’aurais pas non plus à m’expliquer sur ma conduite. Voilà, je savais que ça ne ressemblait pas à la Serdaigle, mais je priais le plus fort que je pouvais pour qu’elle s’énerve contre moi. Qu’elle crie, qu’elle pleure, qu’elle me fasse sentir honteux et mal. Mais que j’ai pas à expliquer.


-Bien sûr. Comment va Tom ?

Alors je venais de commencer à couper la peau de serpent qu’elle m’avait donné, je sentis un choc dans ma poitrine. Tom… Elle abordait le sujet Tom. Je fus tellement surpris par le son de sa voix désormais si proche et réelle, par sa présence et sa question que je laissais glisser le couteau que je tenais. M’entaillant le doigt, je poussais un petit gémissement de douleur et portait instinctivement à la bouche ma plaie. Super, j’avais l’air très fin maintenant ! Je secouais dans l’air ma main et pressai une serviette contre ma blessure en maugréant contre moi-même. Je gagnais un peu de temps avant la confrontation mais une chose était sûre maintenant je ne pouvais plus prétendre ne pas être troublé par sa présence. Et merde. Comment allait Tom ? Oh, si seulement elle savait. Mal, de pire en pire. Il y a deux mois de cela, il s’était jeté par la fenêtre de sa chambre d’hôpital. Je me rappelai encore des larmes d’Elisa qui me l’avait annoncé dans la salle vide où je parlais avec Daphne… Cette fille là que j’avais à moitié frappée une semaine plus tard dans la salle d’astronomie. Et j’avais aussi cherché à m’excuser en débarquant dans sa douche par inadvertance… Oh mais qu’est-ce qui n’allait pas chez moi ?!

- Mal, mais vivant.

Clair, net et précis. Je ne voulais pas m’étendre sur ce sujet qui me faisait déjà assez défaut en temps normal. Il m’avait déjà attiré les foudres de la Serpentarde et comme si ça ne suffisait pas, il me pesait de plus en plus comme un poids dont je pouvais me débarrasser. Telle une ombre, il était toujours avec moi et je ne pouvais pas lutter contre ça : Tom et l’incident affectaient mon moral et mes attitudes. Etais-je censé oublier, apprendre à vivre avec ? Cela me paraissait pour le moment tellement difficile… Je tentais simplement de le passer sous silence le plus longtemps possible. Pour la plupart de mes amis, je n’avais qu’un seul frère et c’était Matthew. J’avais même laissé échapper à Tess que j’avais deux frères mais je crois qu’elle avait un peu oublié et heureusement : je ne me sentais pas de parler à qui que ce soit de tout ça. Même pas Aria. Non, elle, ne devait même pas lui parler. Sûrement ne le voulait-elle pas, n’est-ce pas ? J’étais partagé entre un tas d’idées contradictoires : ce que je voulais croire, ce que je croyais, ce que je prétendais croire… Je devais couper court à tout ça. Maintenant.

- Aria, je sais que tu es fâchée contre moi. Enfin, je voulais le croire de tout mon cœur, parce que cela aurait été la solution de facilité… Du moins, je le pensais. Ce n’est pas la peine de… De faire semblant. Ma voix était hésitante et je réunissais mon courage une dernière fois. Si tu veux me crier dessus, vas-y, libère toi une bonne fois pour toute.

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Aria Davenport


Aria Davenport
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MessageSujet: Re: "But I know I try." |PV|   "But I know I try." |PV| Icon_minitimeSam 21 Juil - 1:22

Alors qu’avec n’importe qui, penser qu’on puisse m’avoir percée à jour me terrifiait, avec Sebastian c’était différent. Il savait sans doute tout de moi. Et ce qu’il ne savait pas, il le devinait. Lorsque nous étions allongés dans mon jardin et que nous regardions les étoiles, émerveillés comme les enfants que nous étions, c’était intemporel. Les moments que je partageais avec lui restaient gravés, et les mots aussi. Il me parlait souvent de Clea. Je la connaissais pas, mais Sebastian avait cette faculté de décrire les gens avec justesse ; et ainsi, c’était un peu comme si j’y étais. Il m’était arrivé multiples fois de me demander si elle connaissait mon existence. Je ne savais pas ce que je préférais. J’avais à la fois envie de garder notre lien rien que moi et que les autres n’en sachent rien, mais mourrais aussi d’envie de savoir comment il m’aurait décrite.

Sainte-Mangouste était presque devenu le troisième élément qui tressait notre lien- que je savais indestructible- parce que nous y ajoutions chacun de la lumière, à notre façon. Il avait mis de la poussière d’étoiles dans cet univers parfois morne où je m’ennuyais, quant à moi, j’avais rendu le poids du drame qui l’accablait un peu moins lourd. Sebastian n’ignorait pas le fait que je savais, pour Tom. Au fond, je crois que ça lui faisait du bien que je l’acceptais, malgré sa tristesse, ses tourments intérieurs. Je ne savais pas tout bien sûr. Je n’avais pas besoin de détails. Je le comprenais.

Ma mère se dévouait corps et âmes pour tous ses patients. Elle avait toujours été très douée, et alors que le Ministère s’apprêtait à lui offrir un poste en or dès sa sortie de l’école, elle avait poliment refusé ; soigner les autres était comme une vocation chez elle. Je comprenais aisément pourquoi tout le monde l’aimait ici. Douce, compréhensive et efficace, elle endurait tout, les pleurs, les cris, les remontrances des proches lorsque un de ses traitements ne fonctionnait pas. Elle s’était occupée un temps de Tom.

Mais lorsque Sebastian avait décidé de m’écarter de son chemin (pourquoi, me scandai encore mon esprit), quelqu’un d’autre l’avait remplacée. Sans doute l’avait-elle fait pour moi. Elle savait que je souffrirais qu’elle voit quasi tous les jours Sebastian alors que ça m’était impossible. J’aurais été naïve de croire qu’elle ne savait pas comment l’état de Tom avait évolué. Elle le savait. Mais toutes ces informations étaient classées comme confidentielles, et je n’en savais pas plus.

Un bref coup d’œil vers lui me permit de savoir que ça avait empiré. Je regrettais aussitôt d’avoir posée la question. Le couteau qu’il tenait entre ses mains lui échappa et lui entailla méchamment la main. C’était tout lui ; incapable d’être insensible ou de mentir. En voyant le sang perler, je pâlissais ; pas parce que la vue du sang me faisait peur, mais tout simplement parce que je savais d’avance que je n’oserais pas la saisir entre la mienne pour lui faire un bandage digne de ce nom. Je le regardais, sans pouvoir esquisser un geste. J’étais impuissante alors que la seule chose que je voulais, c’était être là pour lui, et cette fois, pour toujours.


- Mal, mais vivant, il tentait de garder un ton neutre mais ça ne marchait pas. J’arrivais à y lire tout le désespoir qu’il aurait voulu cacher.

Qu’est-ce que je pouvais dire ? Que j’étais désolée ? Il n’avait pas besoin de ma pitié. Tout sauf ça. J’aurais voulu le prendre dans mes bras, au milieu de cette salle de potions bien remplie, devant tous les élèves, ça m’était égal. Mais je ne pouvais pas. Il n’avait jamais eu le droit à une étreinte (ça aussi, avec le recul, je le regrettais) et pour moi celles-ci étaient si précieuses et si rares que je ne pouvais pas imaginer la lui offrir dans ce contexte froid, où l’incompréhension et le remord habitaient nos yeux. Et puis, j’avais un peu peur, au fond. Pas qu’il me repousse, Sebastian, même lorsque qu’il souffrait ne devenait pas cruel, mais de trop me poser de questions. Notre amitié n’était pas simple ; justement parce que je n’étais pas sûre que c’en était une.

Je m’affairais à couper moi aussi mes peaux de serpents, toujours aussi silencieuse. J’avais beau essayé de me concentrer sur le processus de préparation de la potion, sur la méthode de ma découpe, je n’arrivais pas à trouver cette concentration sans faille que j’avais d’habitude pendant les cours. Il était bien le seul à réussir à me déstabiliser. Si on excluait Caleb Matthews. Encore lui. Mais je n’avais pas envie de semer davantage le trouble dans mon esprit et revenais à Sebastian. Comment avais-je fait durant ces deux ans ? Aujourd’hui- ce sentiment était renforcé par le fait qu’il était si proche de moi et en même temps si distant- je ne me voyais pas continuer sans lui. Sept années en se saluant de manière polie, ce n’était pas suffisant. Et ça ne le serait jamais.


-Sebastian, fis-je doucement, il va finir par aller mieux, ça je n’en savais rien. Je savais que l’état de son petit frère n’était pas rassurant. Toutes les tentatives de traitements n’avaient pas fonctionnées, et à force d’aller d’échec en échec, l’espoir faiblit. Il était trop difficile d’admettre que la partie, ils étaient en train de la perdre. Ce que j’affirmais, sans doute, ne se réaliserait pas. Mais je n’étais pas capable de lui dire qu’il devait accepter la situation et qu’elle était irréversible. Les médicomages travaillent jour et nuit sur son cas, ça j’en étais persuadée. Ils faisaient tout ce qu’ils pouvaient. Nos tons graves et tristes ne nous ressemblaient pas. Je n’avais pas connu Sebastian avant l’accident. Je l’avais pas vu vivre avant ce drame. Mais même avec toute la douleur qu’il pouvait éprouver, il était souriant, parfois rieur. Mais l’étincelle n’était plus.


- Aria, je sais que tu es fâchée contre moi, lança-t-il et mes yeux s’écarquillèrent au même moment. Ce n’est pas la peine de… De faire semblant. Si tu veux me crier dessus, vas-y, libère toi une bonne fois pour toute.

Faire semblant. Je faisais semblant avec beaucoup de gens. Semblant de tout contrôler, surtout. Mais lui, je lui avais tout livré, je lui avais ouvert mon jardin secret, et mon cœur en même temps. Il me connaissait mieux que personne. Il ne se rendait pas compte d’à quel point ce qu’il venait de dire était insultant. Comme s’il jetait nos confidences, nos paroles, nos discussions en même temps. Et je lui interdisais. Je m’étais dévoilée, lui avait tout donné.

-Je ne suis pas fâchée, perdue oui. Et faire semblant me paraît être la dernière de mes options, fis-je plus sèchement que je l’aurais voulu, mais je n’y pouvais rien ; ce qu’il avait dit m’avait trop touchée, parce qu’en effet beaucoup me reprochaient d’arborer un masque en toutes circonstances, mais je pensais qu’il ne l’aurait jamais fait. Je voudrais juste savoir pourquoi. Pourquoi s’était-il retiré ? Il savait que je ne partirais pas de toute façon. Je ne voyais pas où avais été mon erreur. Une idée de sa famille ? Sûrement pas. Il ne leur serait pas venu à l’esprit que j’ai une quelconque mauvaise influence sur Sebastian. Ses parents appréciaient les miens et m’accueillaient toujours agréablement. Quant à Matthew et Elisa… Le premier me souriait poliment et la seconde m’acceptait. Elisa et moi ne nous aimions particulièrement. Disons qu’elle ne faisait pas attention à moi, et qu’elle m’agaçait un peu, même si elle ne l’avait pas choisi, parce que les conversations tournaient très souvent autour d’elle. Mais jamais elle n’aurait donné l’ordre à Sebastian de ne plus me fréquenter. Et pourtant à part ça, rien ne me venait. Il aurait décidé qu’il valait mieux que moi ? Ce n’était même pas envisageable. Il était sans doute la personne la plus humble que je connaisse. Je ne savais pas. Je n’avais jamais senti la moindre ombre entre nous et tout d’un coup ça avait été le noir complet. Tu m’as manqué, voulais-je lui dire. Ces mots je les aurais prononcés si je n’avais pas eu l’impression que l’heure n’était vraiment pas aux déclarations d’amitié. Pour le moment, je devais oublier le soleil d’été, les instants d’antan et les éclats de rire et céder la place à cette discussion, triste, emplie de souffrance et pourtant nécessaire dont j’avais toujours voulu nous préserver.
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Sebastian Hansen


Sebastian Hansen
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MessageSujet: Re: "But I know I try." |PV|   "But I know I try." |PV| Icon_minitimeSam 21 Juil - 18:46

Pourquoi fallait-il que je sois à côté d’elle ? Oui, s’il était facile de l’éviter dans les couloirs ou la grande salle et de ne –presque- rien ressentir, être à quelques centimètres d’elle changeait tout. J’avais pris l’habitude depuis le début de l’année de me tenir le plus loin possible d’elle et de lui jeter des regards furtifs le moins possible, bien que cela soit une résolution plutôt difficile à tenir. Et maintenant, je me retrouvais littéralement coller à elle et j’en frissonnais. Comme si le parfum de ses cheveux –la vanille et l’amande douce- m’empêchait soudainement de stopper le flot de souvenir que nous avions en commun. C’était comme si on avait ouvert les valves de mon cerveau qui formait un barrage aux épisodes et moindre détail de ma relation avec Aria. Une sorte de piqure de rappel qui était douloureuse car elle me renvoyait tous ces bons moments passés ensemble auquel j’avais décidé de mettre fin du jour au lendemain sans m’expliquer. Mes raisons étaient particulières mais valables à mes yeux. Mais si mon plan de laisser la jeune fille vivre sa vie heureuse, et donc loin de moi, pouvait fonctionner, ce n’était qu’en passant pour un sacré con qui ne tenait pas beaucoup à elle.

Le problème ? Aria était le genre de fille super intelligente. Je ne parlais pas que du point de vu scolaire, mais bel et bien de celui pratique. Enfin évidemment qu’elle excellait aussi en cours, je n’en doutais pas une seconde de ça (Serdaigle ou non, c’était une fille brillante) mais elle était surtout très perspicace. Elle ne parlait pas toujours des masses, ce qui lui valait d’ailleurs une réputation de poupée froide, mais en réalité c’était pour mieux observer. Elle me connaissait sous toutes mes coutures, même celle que je ne refusais d’admettre. Et moi de même pour elle. C’est pour cela que je pouvais vous assurer sans me tromper qu’Aria ne gobait pas mon masque de super méchant. Elle savait que je tenais aux gens plus qu’à ma propre personne et que j’étais loyal. Même lorsque l’on me faisait un coup bas, je pardonnais les yeux fermés et j’étais incapable de m’énerver et d’en vouloir à quelqu’un depuis l’incident de Tom. La Serdaigle le savait, alors évidemment elle ne devait pas comprendre pourquoi tout à coup je l’avais laissé sur le bord de la route et j’avais mis les gaz sans dire au revoir.

Le pire, c’est que j’étais sûr qu’elle comprendrait mon acte. Et c’est bien pour cela que je ne pouvais pas lui en parler. Cela réduirait à néant mes chances de garder encore les distances. Rien qu’en cet instant présent, je faisais tout pour calmer les battements de mon cœur et continuer à me le dire « Elle est trop bien pour moi, elle est trop bien pour moi » Je me revoyais moi, dans le dortoir de Gryffondor, le petit effacé du groupe. Toujours la tête ailleurs, réfléchissant à Tom, à tout ça. Le grand peureux qui réfléchissait trop, trop mature, trop grand… Trop de souci, trop de questions. Trop de trop au final. Pourquoi est-ce que dans ma tête c’était le tel bordel ? Lentement je commençais à sentir que mes barrières s’abaissaient. J’avais envie de prendre Aria dans mes bras, de m’excuser, de lui parler de tout et de rien. De faire demi-tour dans le temps, de jamais l’abandonner de la sorte parce que j’avais agis comme un andouille. Et de nouveau, je prenais peur et je me décidais à rester là, froid et impassible. Comme une marionnette géante parce que oui je n’étais que ça au final : une imposture.


-Sebastian.

Non ! Non ! J’étais presque affolé du ton si doux de sa voix. Elle devait s’énerver, c’était la seule manière qui me permettrait de tenir l’éloignement. Mais est-ce que je le voulais encore ? Oui ! C’était mieux, j’avais déjà pesé le pour et le contre un nombre incalculable de fois. Et pourtant encore une fois, en voyant ses mèches de cheveux tomber délicatement sur ses épaules, ses mains douces couper la peau de serpent en précision, sa posture… Je détournai vivement la tête, pris d’un vertige. C’était impressionnant l’effet que sa présence pouvait me faire, elle me déstabilisait totalement. Aria la petite fille parfaite avec son visage d’ange si beau et froid à la fois. Je ne devais d’ailleurs pas le regarder parce que je savais qu’il me ferait perdre les pédales et que je n’arriverais plus à lutter contre l’extrême douceur dont faisait preuve la Serdaigle. Mon prénom qu’elle venait de prononcer résonnait inlassablement dans ma tête comme une mélodie. Mais elle annonçait que le pire était à venir : elle n’avait pas l’air en colère. Et ça, c’était mauvais pour moi.

- Il va finir par aller mieux. Les médicomages travaillent jour et nuit sur son cas.

Sa mère ne lui avait donc pas dis ? Qu’il était condamné ? Que d’ici quelques années je n’allais plus avoir mon petit frère ? Oh de toute manière, je l’avais déjà perdu. Ce n’était plus que la coquille de Tom : plus de rire, plus d’expression. Un grand vague, une mémoire qui flanchait… Lentement, je m’étais habitué à le voir me regarder comme si j’étais un étranger. Et la minute suivante, l’ampoule se rallumait et il murmurait un ou deux mots. Rien de plus.

- Aria, il est condamné. On nous l’a dit, c’est fini. Il ne lui reste qu’au maximum trois quatre ans à vivre.

Je m’en voulais presque d’avoir été aussi direct. Tout ce que j’espérais, c’est qu’Aria ne fasse pas le rapprochement entre ça et mon brusque éloignement. Mais elle qui était aussi intelligente… C’était risqué. Encore une fois, j’avais lâché un peu du leste, j’avais pris le risque de craquer en dévoilant une partie de mes secrets que bien peu connaissait. Pourquoi lui dire ? Et pire, pourquoi cela semblait-il si facile de se confier à elle ? Merde à la fin ! J’avais presque envie de crier à la figure de la Serdaigle d’arrêter d’être aussi parfaite. Je devais lui montrer que moi j’avais des failles et que c’était trop galère de s’occuper de celle-ci. Il fallait à tout prix qu’Aria n’ai plus besoin de moi. Ne réalisait-elle pas que partout autour d’elle il y avait mieux que moi ? Enfin, surtout plus facile à gérer. J’avais peur de lui imposer mes sautes d’humeurs, ma fragilité… Et à la fois également de nous. Parce que oui, je n’avais jamais vraiment su ce qui se passait entre nous deux. Ce qui était très risqué pour quelqu’un d’aussi trouillard que moi.

-Je ne suis pas fâchée, perdue oui. Et faire semblant me paraît être la dernière de mes options. Je voudrais juste savoir pourquoi.

Là, c’était game over. Officiellement, j’étais dans la merde pour de bon. Aria n’était pas le genre indulgente, mais loyale et je le voyais dans son attitude. Elle semblait tellement touchée par tout ça, tentant de garder son masque calme mais il se brisait en même temps que ses mots écorchaient mon cerveau. Il est vrai que la jeune fille avait toujours fais semblant avec beaucoup de monde… Mais pas avec moi. Elle avait toujours été sincère et désormais, je me sentais presque coupable de moi ne pas l’être avec elle. Est-ce que c’était le moment d’avouer les raisons de mon éloignement ? J’étais partagé entre deux chemins. Le plus juste ? C’est le plus difficile. Mais peut-être que c’était le moment d’endurer les complications, parce qu’Aria méritait ça. Pas moi, les explications. Mais étais-je capable de les fournir sans revenir vers elle ? C’était ça, le bon choix. Etre franc mais me tenir à ma résolution. Oui, je ne savais pas vraiment si elle avait encore un sens…. Si je le savais ! Oh bordel, pourquoi est-ce que tout à coup je n’arrivais plus à réfléchir correctement ?! C’était ça le secret du shampoing d’Aria, me retourner la tête ?

- Ecoute je… Je ? Oui va-y mon petit Seb, lâche le morceau ! Cela ne changerait rien que tu saches. C’était juste plus une bonne idée que tu m’ais dans tes amis… Et c’était toujours le cas. Oui, aller, dis-le Seb. Dis-lui que c’est toujours pas une bonne idée. J’ouvrais la bouche, mais aucun son ne voulut se formuler. Parce que je n’avais qu’une seule peur… Qu’Aria approuve ce que je voulais annoncer.

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Aria Davenport


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MessageSujet: Re: "But I know I try." |PV|   "But I know I try." |PV| Icon_minitimeSam 21 Juil - 23:56

Cela avait beau me déplaire, je savais que je restais une enfant. A onze ans, je ne pouvais pas espérer qu’on me considère autrement. Certes, on vantait ma maturité et mon ambition mais l’on me regardait tout de même avec ses yeux attendris qu’on ne réserve qu'à ceux de mon âge. Aussi étrange que ça puisse paraître, Sebastian m’avait grandie. Beaucoup. Moi qui avais toujours suivi les traces de mes parents, parce qu’ils restaient mes modèles, enfin, je sortais du cocon familial- que j’adorais- et vivais quelque chose dont ils ne savaient quasiment rien. Ils savaient pour nous. Mais ils ne savaient pas combien cette relation avait pris de l’importance, et l’intensité des sentiments que j’avais pour Sebastian.

Ces sentiments que je ne parvenais pas à nommer. Je n’aurais jamais pu dire qu’il était comme un frère pour moi. C’était faux. Ni un ami. Les battements de votre cœur ne changent pas en compagnie d’un frère ou un ami. Je m’étais forcément demandée à un moment si ce n’était pas de l’amour, après tout, je ne tarissais d’éloges sur lui à qui je trouvais toutes les plus belles qualités et même ses défauts, je les aimais. Mais je ne pensais pas. Sinon j’aurais voulu plus. Mais notre lien m’avait toujours suffi. Ce n’était pas pour ça que je n’avais pas envie de le prendre dans mes bras et d’être plus démonstrative…mais je n’avais pas cette flamme pour Sebastian dont parlent tous les gens amoureux. Quoi qu’il en soit…Sebastian avait été un élément majeur de ma vie, et ça j’en étais persuadée.

Je crois qu’il ne se rendait pas compte de tout ce qu’il avait apporté, changé en moi. Ou peut-être avait-il observé que je m’ouvrais peu à peu, mais je savais qu’il ne se serait pas attribué ce changement. Il passait sa vie à prendre soin de celles des autres, et jamais je ne l’avais vu en déduire que s’ils étaient meilleurs, c’était grâce à lui. A en parler comme ça, on aurait dit un ange gardien. Ce n’était pas tout à fait ça. Mais oui, il me protégeait. De l’ennui, mais surtout du masque que je portais par réflexe, et aussi parce que ça m’arrangeait.


-Aria, il est condamné. On nous l’a dit, c’est fini. Il ne lui reste qu’au maximum trois quatre ans à vivre fit-il, d’un ton tranchant…mais surtout résigné. Sebastian était résigné. Il avait toutes les raisons de l’être. Pourtant, il n’avait jamais fonctionné ainsi ; tous les jours, il voyait Tom dans son lit d’hôpital, tous les jours il voyait qu’il n’y avait pas de progrès, mais c’était comme si il y avait toujours un soleil, un peu lointain, qui lui donnait de l’optimisme. Il avait perdu son soleil, et maintenant c’était juste de la brume, impossible à dissiper

Tom était si…fragile. La famille Hansen était fragilisée par dérivation : on ne peut faire autrement lorsque la vie d’un membre de votre famille ne tient plus qu’à un fil. Rien que d’imaginer le jour où on annoncerait à la famille de Sebastian qu’ils avaient fait tous ce qu’ils pouvaient mais que c’était un échec – parce que ça allait arriver, et moi j’avais préféré prononcer des mots réconfortants mais complètement illusoires- ça me tordait le cœur, et véritablement.
J’avais envie de pleurer ; et c’était un moment infâme que de sentir les larmes poindre et refuser qu’elles coulent. Je ne savais pas vraiment si c’était parce que Sebastian paraissait si différent, et pas dans le bon sens, ou si parce que je venais de réaliser, qu’il n’y avait qu’une issue, une perspective pour Tom. Sans doute les deux. Mais je ne pleurerais pas. Sebastian vivait ce drame, moi je n’y prenais pas part. Et pourtant pas un seul sanglot. Néanmoins, même si ça m’aurait fait mal de les voir, ces sanglots, je préférais ça que cette distance, cette froideur, qui en fait…me rappelait l’attitude que j’avais en permanence avec les autres. C’était comme s’il était mon reflet, et que ce que je détestais dans cette vision, c’était ce que j’étais. Et je voulais aussi qu’il se taise, parce que je ne voulais pas parler de la mort, de la souffrance, de la fatalité…mais ça, ce n’était pas possible.

Peu importe si ce contact m’effrayait (je ne savais comment nous allions réagir), j’entrelaçais nos doigts. Je ne savais pas quoi faire, j’espérais juste que ainsi, je lui insufflerais un peu de mon soutien. Nos voisins de derrière se lancèrent des coups d’oeils entendus, alors que je serrais toujours la main de Sebastian entre la mienne. N’avaient-ils rien d’autre à faire ? Ne comprenaient-ils pas ce qui se tramait ?

C’est ce moment que choisit Nakamura pour passer à côté de nos tables, et nous jeter un regard mécontent, parce que notre préparation n’avançait pas assez vite. D’habitude, j’aurais perdu tous mes moyens, obnubilée par le fait que j’avais déçu un professeur. Mais là je la détestais pour avoir brisé cette instant qui n’appartenait qu’à nous. Une fois qu’elle quitta notre table, je posais à nouveau mon regard sur lui. Et je n’ajoutais rien : aucun mot ne serait à la hauteur.
Et puis j’attendais.


- Ecoute je… Je...cela ne changerait rien que tu saches.

Cela changeait tout. Peu importe ce qui s’était passé, je savais que j’aurais été capable de l’affronter. J’avais été là dans les pires moments – les meilleurs il n’y en avait pas vraiment car l’image de Tom planait toujours dans son esprit- et de toute façon, je restais. Son hésitation le trahissait. Ses mots, son regard, son ton, je lisais en lui comme un livre ouvert. Il était si expressif. Parfois il m’arrivait de lui envier cette caractéristique, parfois je me disais qu’elle était un immense inconvénient. Il ne pouvait rien cacher, et sans doute que ça devait lui faire défaut. Mais on ne pouvait faire plus honnête que lui.

-C’était juste plus une bonne idée que tu m’ais dans tes amis…

Pensait-il vraiment ce qu’il venait de dire ? Et qu’est-ce que ça signifiait ? Je commençais peu à peu, peut-être à comprendre, pourquoi il avait soudainement décidé de nous séparer. D’abord, il y avait Tom, sûrement. Le poids était devenu trop lourd pour lui et il pensait que je ne pouvais pas l’aider à le supporter, et surtout, il ne voulait pas me le faire subir. Mais il n’y avait pas que ça…et la phrase qu’il venait de prononcer, j’avais peur de la comprendre. Il insinuait qu’il ne me valait pas. Il avait une piteuse estime de lui, et ça je l’avais toujours su, mais à ce point, je l’ignorais. Je n’avais rien de parfait. Il avait le droit de penser que je l’étais, mais si c’était une des raisons de son départ…c’est que j’avais fait tout sauf ce qu’il fallait. Lui avais-je donné l’impression que je me lasserais? Qu’est-ce qui lui faisait croire qu’il était impossible que j’ai autant besoin de lui ?

-Tu étais le seul que j’avais, répondis-je, même si le terme amis ne me convenait pas. Je ne mentais pas : des fréquentations, des camarades, oui. Mais une personne que j’appréciais réellement, qui comptait pour moi, il était le premier. Et tu l’es toujours, Caleb ne comptait pas. Je ne parvenais pas à le définir comme quelqu’un à qui je tenais. Il fallait que Sebastian l’entende de ma bouche. C’était une de mes meilleures idées, fis-je doucement. Et je ne suis pas trop bien pour toi,tu sais , je ne regrettais pas de lui avoir dit. me faisait étrange d’avoir dit ça aussi naturellement ; tout en sachant l’impact que ça allait sans doute avoir. Un succès en demi-teinte, il fallait l’avouer, parce que je n’avais pas réussi à éliminer le désespoir de Sebastian et la douleur qui emplissait l’air… Mes mots n’auraient pas le pouvoir de soigner Tom (je l’aurais tant voulu), mais s’ils pouvaient prouver à Sebastian que je ne renonçais ni à lui ni à nous, c’est que j’avais sans doute, un peu réussi.
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Âme soeur: Désolé Etienne, les lèvres de Casey sont quand même plus douces.

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MessageSujet: Re: "But I know I try." |PV|   "But I know I try." |PV| Icon_minitimeDim 22 Juil - 19:26

“Just about the time the shadows call
I undress my mind and dare you to follow
Paint a portrait of my mystery
Only close my eyes and you are here with me
A nameless face to think I see
To sit and watch the waves with me till they're gone
A heart I'd swear I'd recognize is made out of
My own devices....
Could I be wrong?”





Je me souvenais encore de l’ambiance à la maison lorsque nous avions appris la nouvelle pour Tom. J’avais entendu ma mère pleurer pendant de longues journées après et même Elisa qui n’était du genre à se laisser aller était revenu de Poudlard le week-end. Le visage rouge, elle m’avait enlacé pendant cinq bonnes minutes et le soir, nous nous étions endormis tous les deux sur le canapé devant un vieux film. C’était dans ce genre de moment que je réalisai que d’une certaine manière j’avais de la chance d’avoir Elisa comme sœur. Du moins, cela comprenait des inconvénients comme des avantages. Elle m’aimait et me le montrait, et elle ne se vantait jamais. Mais malgré elle, c’était sur elle que se tournait toujours les regards que je n’avais pas. Je ne savais pas si elle remarquait qu’elle vampirisait littéralement l’attention des autres sans même le désirer mais au final elle était ainsi : rayonnante et tellement joyeuse… Bien plus intéressante que moi. Mais je savais tout de même que comme tous, elle avait des failles et si elle les enfouissait sous sa bonne humeur et ses conneries, elles ne m’échappaient pas. Et Tom était une de ses faiblesses et je savais très bien que son année à Beauxbatons avait été une échappatoire à toute la pression et l’ambiance familiale. Elle avait fui et au final c’était notre point commun : nous voulions nous échapper. Mais à sa différence, je n’en avais pas le courage.

Aria encaissa la nouvelle et je la sentis frissonnée. Elle gardait son air fermé mais je savais qu’elle venait d’en prendre en coup. Elle n’ajouta rien parce qu’au final, que pouvait-on dire ? Que ça allait bien se passer ? Voyons soyez réalistes. Mon petit frère n’allait pas tarder à mourir. Ce n’était qu’une question de temps avant que l’hôpital n’appelle et que j’entende ma mère s’écrouler sur le sol en pleurs. Je m’étais imaginé le scénario tellement de fois, et je savais qu’il me rester encore plusieurs années pour y réfléchir. C’était peut-être ça le pire : il se desséchait lentement sous nos yeux impuissants. Beaucoup pensait qu’au moins nous avions le temps de nous dire adieu mais c’était finalement bien pire. Nous souffrions en même temps que Tom qui petit à petit perdait toutes ses forces et nous, espoir. Parfois, je me disais même que le choc contre la voiture aurait dû le tuer sur le coup, et que ça aurait évité beaucoup de nos peines. Etait-ce immonde penser une telle chose ? Peut-être que oui mais au fond, je savais que je n’avais pas tort d’envisager cette option. La seule chose qui m’avait tenu de ne pas désirer une telle version des faits, c’était Aria. Car sans l’accident de Tom, jamais je n’aurais fait sa connaissance. Parce que ça m’étonnait qu’elle et ses manières délicates se trainent à la morgue.

C’est alors qu’elle fit quelque chose de totalement inconnu : la Serdaigle me prit la main. Tout doucement, je sentis la sienne se poser sur la mienne, nos doigts s’étreignant. Je sentis un creux dans ma poitrine soudainement et mon cœur se serra douloureusement. Ce contact avait définitivement renvoyé tous les souvenirs dans mon cerveau qui désormais bouillonné. Je regardais nos mains sans oser bouger et je sentais quelque chose gonfler dans ma poitrine. Peut-être était-ce le bonheur, la fierté ? Voir qu’une fille comme elle pouvait tenir à moi ? Je n’avais jamais vraiment eu de personnes qui faisaient réellement attention à moi. Clea, Tess… Daphne était évidemment une histoire à part. Et je n’avais pas envie de penser à elle maintenant car j’étais simplement obnubilé par nos mains ensembles. Je sentais presque son cœur battre à travers sa paume. Pourquoi est-ce qu’elle revenait ? Qu’est-ce qu’elle me trouvait de si fabuleux pour accepter de me pardonner après deux longues années ? J’avais beau chercher, non, je ne comprenais pas ce qu’elle fichait. Peut-être étais-je le gentil petit garçon dont elle avait pitié ?... Non. Je la connaissais. Ce n’était pas son style.

C’est à ce moment-là que Nakamura passa entre les tables et par réflexe, je détachai nos doigts pour reprendre la préparation. Elle nous fusilla du regard et je baissais la tête, rougissant. A cause de ce contact avec Aria, ou le regard noir du professeur ? Première option, mais j’allais prétendre que c’était la deuxième. C’était étrange à quel point un simple touché avait pu faire passer tant de chose, tant de souvenir. Mon cœur avait littéralement chaviré et je le sentais palpité sous ma poitrine, complétement perdu entre ce qu’il ressentait et ce que je lui ordonnais. Je voulais ne rien ressentir et surtout pas les regrets. Mais c’était trop tard. Je savais que mon éloignement ne fonctionnait que lorsqu’il était physique. C’était pour cela que je l’évitais à Sainte- Mangouste, à Poudlard… Je connaissais mes faiblesse et Aria en était définitivement une. Mais à la fois, une telle force !... Sa main avait suffi à chasser ma peur pour Tom et c’était comme si un étrange courage m’avait été insufflé. C’était ça l’effet Aria : me faire sentir fort. Plus que je ne l’étais.



-Tu étais le seul que j’avais. Non ! Tu peux avoir tellement mieux, tu vaux tellement mieux ! Beaucoup t’aime Aria, et tu peux les aimer en retour. Reporte l’amour que tu me portes sur quelqu’un d’autre je t’en supplie… Et tu l’es toujours. Pourquoi tu ne m’en veux pas ?! Pourquoi est-ce que tu brises toutes mes promesses ? Je ne peux pas rester avec toi, je refuse de te faire du mal. Trouve mieux aller, débarrasses-toi de moi… Fais-le, car je serais incapable moi d’y arriver. C’était une de mes meilleures idées. Ne dis pas ça s’il te plait. Ne me fais pas changer d’avis. Je ne veux pas tout compliquer… Et je ne suis pas trop bien pour toi, tu sais.

Elle avait compris les raisons. Elle et son cerveau avaient cernés ma peur de la décevoir et j’avais l’impression qu’on avait braqué un énorme projecteur sur moi. Alors, que pouvais-je lui répondre maintenant qu’elle avait tout compris ? J’avais soudainement tellement honte de moi !

- Dis pas de bêtises Aria…

Mais au fond, je savais que s’était vrai. J’aimais la Serdaigle plus que n’importe qui dans son entourage parce que je connaissais son vrai visage et qu’il était à son image : majestueux. Elle avait cependant tort de croire que j’étais à sa hauteur… Mais n’était-ce pas une excuse pour fuir ? C’était toujours ce que je faisais au final. J’avais peur alors je faisais demi-tour mais je n’avais jamais essayé de me dépasser pour atteindre cet idéal que je jugeais bon pour les autres. Et si au fond, moi-même n’était pas déjà assez ? Parce que j’étais sûr d’une chose et c’était mon amour pour elle. Si c’était plus que de l’amitié, je n’en savais rien. Mais je pouvais assurer une chose : notre lien était unique et indestructible. J’aimais Aria et pour elle j’aurais fait n’importe quoi pour qu’elle aille bien. Se soulevait alors un problème… Et si j’étais une pièce à son bonheur ? J’avais refusé de l’être mais elle m’avait attendu. Elle me voulait encore et moi de même. Parce que j’avais toujours voulu l’avoir près de moi mais je n’avais pas osé. Est-ce qu’aujourd’hui je pouvais changer la donne ?

- Je crois que… J’ai eu tort Aria.

Tellement tort de faire une croix sur nous et tout ce que cela englobait. Nos après-midis à l’hôpital, les soirées chez toi à regarder les étoiles. Son rire qui était une véritable mélodie, sa voix parfois cynique. Ses manières de poupée, son regard tendre qui n’arrivait jamais à me reprocher quelque chose sans paraitre indulgente. Sa veste en jean qu’elle portait ce soir-là. L’odeur de ses cheveux bouclés majestueux qui lui donnait un air de petit ange. La compréhension qu’elle avait avec moi, sa manière de me faire confiance et de m’aimer tel que j’étais. J’avais le droit d’être faible avec elle sans jamais qu’elle éloigne son attention, oui moi qui en avait si peu chez moi. Son besoin de toujours faire quelque chose de nouveau pour ne jamais s’ennuyer, ses petites tâches de rousseurs et ses fossettes. Son intelligence et son pragmatisme qui m’épatait toujours. C’était tout ça Aria.


- Excuse-moi.

Et tout doucement, je saisis sa main qui sous la table et la serrai fort, fort, en espérant que cela suffirait à faire passer tout ce que je ressentais. Lentement, je tournais mon visage vers elle et croisai ses yeux incroyables. Je restais muet un instant avant de détacher nos mains jointes pour me reconcentrer sur la potion. Mais juste avant, je me penchais sur mon oreille et lui murmurai :

- Tu l’as toujours, ta veste en jean ?

Je crois que pour la première fois de ma vie, je venais de choisir ce qui était juste à l’instar de ce qui était facile.

Mais ça valait le coup.



“The time that I've taken
I pray is not wasted
Have I already tasted my piece of one sweet love?”
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Aria Davenport


Aria Davenport
Élève de 5ème année



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MessageSujet: Re: "But I know I try." |PV|   "But I know I try." |PV| Icon_minitimeMar 24 Juil - 15:40

Les mots avaient jailli de ma gorge, dans un flot que je ne maîtrisais pas, et il était bien possible que c’était la première fois que j’aie été aussi sincère. Je l’étais avec lui, et lui exprimais que je tenais à lui mais de façon plus dissimulée, plus implicite. Alors que là…mes paroles n’auraient pu être plus vraies. Je ressentais tout ce que je venais de dire, n’avais pas enfoui mes sentiments sous des formules, finalement, complètement inutiles. Et j’étais sereine. Cela ne me surprenait pas vraiment. Sebastian se demandait peut-être pourquoi je ne m’étais pas acharnée, pourquoi je n’avais pas cherché davantage à qu’on se retrouve. Pourquoi j’avais presque accepté son départ, en apparence, et pourquoi à chaque fois que nos yeux se croisaient, je ne cherchais pas à le retenir. Parce que je savais. Qu’il finirait par revenir. Non pas que je le considérais comme incapable de tenir une résolution qu’il s’était imposée, parce qu’il était quelqu’un de persévérant. C’était une évidence lorsqu’on voyait lorsqu’il se comportait avec les autres. Ceux-là avaient beau ne pas lui rendre le quart de ce qu’il donnait, il continuait. Toujours, dans l’espoir, d’un jour, peut-être d’avoir un peu de reconnaissance. Pas non plus parce que j’avais la prétention de penser lui être indispensable. Il m’était indispensable, en revanche.

Je savais qu’il reviendrait parce qu’il ne pouvait pas enterrer les souvenirs. Il se souvenait de tout en détail, comme moi et j’en étais persuadée. Notre première rencontre, ma manie de jouer avec mes cheveux, et même de choses aussi minimes – mais importantes pour nous- que le fait que j’asseyais toujours à droite de la balancelle parce que c’était le côté le moins ombragé et je préférais le soleil. Une métaphore, en quelque sorte, de mon caractère qui préférait la lumière à un anonymat complet.


- Dis pas de bêtises Aria, j’aurais menti si je disais ne pas éprouver un pincement au cœur. Qu’il parle ainsi de ce que je venais de dire me faisait mal, certes. Mais je le comprenais. Ma compréhension n’avait pas de limites, je crois avec Sebastian. Je le connaissais et l’aimais trop pour lui en vouloir. Au pire un agacement furtif. Nous n’étions pas jumeaux dans la pensée ni dans le caractère et il était arrivée dans le passé que ce qu’il avançait me déplaise. Je faisais donc la moue pendant une minute et c’était terminé. Et je lui souris. Parce que c’était toujours comme ça que ça se terminait avant. Un sourire, des yeux qui pétillent, et la promesse de se revoir le lendemain.

-Je crois que…

Je le sentais déjà faillir. Arriverait-il à l’admettre ? Qu’il ne voulait plus de cette distance, physique et psychologique ? Je me sentais stupide de seulement le regarder sans parler. Je crois que j’avais peur qu’il recule de trois cases et gâche tout ça. Alors je centrais davantage mon regard sur lui. Ce dernier parcourait son visage, fixant tous les détails. Ses sourcils qui se plissaient légèrement, son nez fin et dessiné. Mais surtout ces yeux, d’un brun que les autres auraient trouvé d’une banalité sans pareille, mais pas moi.

J’y voyais ses faiblesses, ces écorchures que certains ne prenaient pas la peine d’observer. Son petit frère dont le temps est compté. Je me faisais parfois la réflexion qu’au moins Tom ne souffrirait plus et que ce serait sans doute une délivrance. Ce n’était pas une vie. Tom était déjà dans un monde. Ses yeux vides, son incapacité à parler, il était déjà quasiment privé de tout. Peu d’enfants pouvaient voir la mort comme une libération. Dans le cas du petit frère de Sebastian, j’étais presque sûre que c’était mieux. Et peut-être Sebastian pensait la même chose. S’il le pensait, il avait peur de l’avouer, peu qu’on le prenne sans doute pour un monstre sans cœur. Comme si c’était à un instant possible qu’il le soit.

Je ne pouvais pas oublier Tom lorsque que j’étais avec Sebastian. Il était la raison de notre rapprochement – raison sordide- et je ne pouvais pas l’exclure de l’équation.


- Excuse-moi, lorsqu’il souffla ça, je respirais. Enfin. D’une manière ou d’une autre, ça devait se conclure ainsi et je le savais. Mais je ressentais d’un coup dans mon cœur, dans mes veines, dans moi tout entière qu’il y aurait une personne à Poudlard qui serait là pour moi. Et tout le temps. Peut-être que cette épreuve allait nous renforcer, mais si ce n’était pas le cas, ce n’était pas grave. Notre lien n’avait pas tant besoin de se resserrer. Malgré ces deux années, dans mon cœur, c’était resté intact. Le temps est un ennemi de grande taille, et nous l’avions vaincu. J’avais une nouvelle fois la preuve que Sebastian et moi- peu importe ce que c’était- c’était réel et non éphémère.

-Je te pardonne, répondis-je naturellement mais c’était vraiment étrange de prononcer ces mots-là. Pardonner de quoi ? D’avoir douté ? L’erreur était humaine – je disais bien ça, oui, moi, Aria Davenport- et je le pardonnais. Deux fois même. Mille fois. J’étais toujours prête à lui donner une nouvelle chance. Sa main glissa dans la mienne et sûrement parce que cette fois, c’était lui qui avais initié ce geste, je tressaillais. Je la gardais bien au creux de la mienne, et elle me transmettait sa chaleur, et j’étais bien. Juste bien. Je ne savais pas si c’était bien ou pas de me sentir troublée ainsi, mais en tout cas, j’étais à ma place.


- Tu l’as toujours, ta veste en jean ?

Un petit rire cristallin s’échappa de ma gorge – le premier depuis tout ce temps- non pas par moquerie, mais parce que… j’avais eu raison. Il se souvenait comme moi de tous les détails.

-Non, fis-je, mais j’avais hésité avant de répondre. Je ne voulais pas qu’il croie que j’avais décidé de la jeter une fois que nous nous étions séparés. Au contraire, j’avais continué à la porter, parce qu’elle était élégante d’abord, et qu’elle m’évoquait des souvenirs…et elle était devenue trop petite. Tout simplement. Mais j’en ai une nouvelle, un parallèle s’imposa soudain dans mon esprit : cette nouvelle veste en jean, c’était nous. Notre lien. Presque similaire au passé, mais avec des changements. On ne pouvait pas espérer que ce serait identique mais ça y ressemblait beaucoup. Et je me dis que j’avais bien fait d’être honnête : c’était la meilleure chose à faire. Je considérais ça comme notre nouveau départ, une nouvelle page même si on n’omettait pas les anciennes.

Je lui épargnais un « et tu te plais à Poudlard », nous étions bien trop proches pour nous contenter de ça. Mais quoi alors ? Je ne savais pas par quoi commencer. Tant de choses s’étaient passées et en même, j’avais l’impression qu’il n’avait rien raté. Ma vie était tranquille. Comme toujours. Des parents qui m’adoraient et qui me choyaient. Une maison grande et pleine d’amour (ça faisait cliché, mais c’était vraiment ça ma maison à Londres) Et puis un jour cette lettre qui n’avait pas représenté un grand bouleversement, puisque il y avait quatre vingt quinze pourcents de chances que je la reçoive. Retracer deux ans n’était pas chose aisée.


-Vous n’en n’êtes même pas à la moitié, il y a pas de temps à perdre je vous rappelle, fit notre professeur en se pinçant les lèvres. Vous êtes beaucoup trop distraits, lâcha-t-elle puis tourna des talons. Elle n’avait pas vraiment tort. Mon attention était complètement ailleurs, et à des milliers de lieues de ma potion.

Sebastian avait une influence sur moi dont il n’avait pas idée. Il avait cru qu’elle était mauvaise et allait déteindre sur moi. Au contraire, il avait cette manière de…me changer un peu, et toujours en bien. Je ne devenais jamais quelqu’un d’autre. Il faisait ressortir ce qu’il y avait de mieux en moi – un pouvoir que lui seul possédait. Mes ambitions, les objectifs que je ressassais sans cesse dans mon esprit ne disparaissaient pas mais devenaient plus légers, me rongeaient moins.

Je ne mentais pas lorsque je disais que nous allions nous retrouver. Mais lorsqu’il me sourit (enfin), je me rendis compte que pendant deux ans, malgré une vie parfaite et idéale, il manquait vraiment quelque chose.

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