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Easier to lie [PV D.K] - terminé

 
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 Easier to lie [PV D.K] - terminé

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Holly Dilay


Holly Dilay
Elève de 6ème année & Préfet



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Particularités: Je m'épanouie totalement dans les relations à sens unique comme une fleur au printemps.
Ami(e)s: Haley Collins ? Qui sait avec le temps... Et Lilian qui est ma bestie (et puis elle avait tellement insisté que j'ai fini par craquer).
Âme soeur: Je pense que l'on peut supprimer cette case en ce qui me concerne.

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MessageSujet: Easier to lie [PV D.K] - terminé   Easier to lie [PV D.K] - terminé Icon_minitimeLun 23 Juil - 23:57

Quartier : Notting Hill

    Cela faisait plus d'une semaine que j'étais rentrée chez moi. Tout m'avait manqué. Londres, la Tamise, Hyde Park, Notting Hill, la maison, le jardin, ma chambre. Bien sûr ma famille m'avait également manquée. Mes grands-parents n'étaient pas là avant une semaine, le temps pour que ma mère puisse terminer ses dossiers avant ses congés. Ils m'avaient manqué, mais ils n'étaient pas très présents en ce début de vacances. Je me retrouvais seule. Bien sûr j'aurais pu aller deux rues plus loin dans le quartier, j'aurais pris Sam avec moi et on aurait passé la journée à Hyde Park à discuter des heures durant. Le problème numéro un, c'est qu'il pleuvait et je préférais être en intérieur, le problème numéro deux c'est que Sam, oncle Stephen et tante Meredith était partie comme tous les ans à Paris. Et comme tous les ans, ils seront de retour dans deux semaines en compagnie de Wendy. J'en venais presque à regretter Poudlard, les jours où j'étais seule. Un jour pluvieux comme celui-ci. Cette fin d'année scolaire ne fut pas comme les autres, j'avais abusé de l'alcool le soir de la fête champêtre et Marc l'avait mal prit quand il avait su ce qu'il s'était passé. Je le comprenais de moins en moins. C'était lui qui me disait qu'avec lui je pourrais me sentir libre et épaulée. Certes apprendre que sa petite-amie s'amusait à se dévêtir, après avoir bu comme un trou et qui plus est en compagnie d'autres filles et surtout d'autres garçons, ce n'était pas forcement plaisant. Il n'allait pas non plus applaudir et me dire de recommencer cette expérience si j'en avais envie. J'avais seulement besoin de lâcher prise, nous avions tous finis les examens, c'était notre dernière soirée de l'année et je n'avais pas le droit de profiter sous prétexte que j'avais un petit-ami ! Je ne comprenais pas pourquoi il était si jaloux. Je ne l'avais pas trompé ! Et dans ce genre de fête, où la température nocturne restait élevée et où l'expression boire avec modération vous faisiez passer pour le dernier des coincés, le mot petit-ami n'avait plus de sens.

    Lorsque mes paupières s'ouvrirent ce matin, la pluie tombait déjà. Le ciel était couvert de nuages dont les couleurs oscillaient entre le blanc et le noir. Un véritable ciel londonien. Je m'étais levée dans les alentours de huit heures, mais quand je suis descendue dans la cuisine, ma mère était déjà partie travailler au Ministère. Elle m'avait laissé un mot sur la table avec de l'argent. « C'est pour les pizzas, je ne serais pas à la maison avant neuf heures ce soir. N'oublie pas de m'en laisser. » Je souriais suite à la lecture du post-it jaune, puis je le chiffonnais avant de le mettre à la poubelle. Je savais que cette journée allait s'avérer longue et ennuyeuse. La météo me déprimait un peu et je sentais que j'allais rester devant la télé... D'ailleurs j'allais commencer dès maintenant. Toujours dans la cuisine je m'emparais d'un bol et j'y versais mes céréales au chocolat et je les arrosais de lait. Je sortis attrapant une cuillère à soupe au passage et je me dirigeais vers le salon. Au programme sur BBC One politique, météo, économie et politique. Sur BBC Two des dessins animés pour les gamins de cinq ans. Je continuais de zapper, mais ce matin, il n'y avait rien à regarder. Je zappais donc une nouvelle fois sur la BBC One. Les infos étaient bientôt finies et j'allais enfin pouvoir regarder une série débile pour passer le temps. Quand j'eu terminé mon petit-déjeuner il était dix heures. J'entreposais ma vaisselle dans la cuisine avant de monter dans ma salle de bain. Prendre une douche ça me vidait toujours la tête. J'adorais cette sensation de renouveau à chaque fois que je sortais de la cabine, même si cette sensation n'était que de courte durée. J'enfilais mon peignoir et me rendit dans ma chambre pour me vêtir d'un short en jean et d'un chemisier blanc.

    Je me saisis de mon téléphone portable - que j'étais obligée de laisser à la maison pendant l'année scolaire - et composée le numéro de la pizzéria que j'avais en mémoire. Après avoir commandé deux pizzas hawaïennes, je me postais devant mon ordinateur portable en attendant la commande. Comme ma famille et moi n'avions aucun problèmes avec les Moldus, c'était tout naturellement que nous nous étions appropriés leur technologie, bien plus design que la technologie sorcière,mais pas forcement plus pratique. Pendant une poignée de secondes, j'avais songé à écrire à Haley, mais je me résignais, je savais que je ne me sentais pas encore prête pour franchir cette étape. Dix minutes plus tard, le livreur sonnait à la porte. Je lui remis l'argent et je refermais la porte à clé derrière lui. Depuis l'attaque de l'école j'avais des petites crises de paranoïa et me retrouver seul chez moi s'avérait être parfois angoissant. Je pris le premier carton et retournais comme ce matin dans mon salon. C'était une pièce lumineuse aux murs blancs avec un magnifique parquet en bois exotique qui donnait directement sur la cuisine et l'entrée. La déco était très moderne, les contours des meubles eux-aussi blanc étaient très épurés. Le canapé d'angle en cuir noir était moelleux et confortable, sa couleur contrastait avec le reste de la pièce. Ma mère avait changé la décoration de toute la maison il y a peu. L'ancienne décoration lui rappelait beaucoup trop papa. Pourtant, des photos de lui, seul ou avec nous, étaient présentes dans toutes la maison, y compris dans ma chambre, sans compter la photo animée qui ne me quittait jamais et que je rangeais dans un petit coffre sous mon lit quand j'étais à Londres. J'entendis alors une sonnerie dans ma chambre, j'avais oublié mon téléphone et il était en train de sonner. C'était peut-être mes grands-parents ou Sam. Je laissais le tout en désordre et montais les marches quatre à quatre. Ce qui était chiant avec les maisons victoriennes c’était les escaliers. Il y en avait pour monter dans l’entrée, pour descendre dans le jardin et pour monter à l’étage. Comme si je n’en avais pas assez avec Poudlard !

    J'étais arrivée trop tard dans ma chambre, la sonnerie s'était arrêtée. C'était bien Samantha qui avait essayé de me joindre, certainement pour avoir de mes nouvelles. J'essayais de la rappeler en vain. Mon téléphone indiquait qu'il n'y avait pas de réseau. Foutue technologie moldue. Il fallait que je me penche par la fenêtre pour espérer avoir trois barres de ce maudit réseau. Je dus me résigner à ouvrir la fenêtre. La pluie frappait toujours les pavés de la rue, personne n'était assez fou pour sortir sous cette pluie battante. Personne, sauf cette silhouette qui m'était bien trop familière... J'avais encore une hallucination ou bien ?


    - Dan ?, pensais-je à voix haute et plus la silhouette s'approchait de ma fenêtre, plus j'étais sûre quant à l'identité de la personne. Dan ! m'exclamais-je plus fort pour qu'il puisse m'entendre. Putain, mais qu'est-ce que tu fous à Notting Hill ? Et sous la pluie en plus ! Bordel, ne bouge pas, je t'ouvre.

    Je posais mon téléphone sur mon bureau et descendis le plus vite possible pour lui ouvrir.

    - Allez entre... Grouille-toi !

    Je refermais à clé derrière lui. Je n'avais pas revu Daniel depuis les BUSES, j'avais entendu des tas de choses à son sujet après les épreuves. Comme quoi il avait triché en potion ou en botanique, je ne savais plus trop. Je ne comprenais pas pourquoi. On avait travaillé tous les deux et il s'améliorait un peu plus chaque semaine. Je ne comprenais pas. Il m'avait encore menti et je lui en voulais pour ça. En attendant il était là et je sentais que j'allais me mettre en colère. Il m'avait déjà trahie il y a deux ans, il n'avait pas le droit de recommencer. Je lui ai demandé de m'attendre et suis montée chercher une serviette. Lorsque je suis revenue une minute plus tard, il n'avait pas bougé à mon grand soulagement. Je lui lançais la serviette et ni tenant plus je me mis à le questionner en croisant les bras.

    - Qu’est-ce qui s’est passé aux BUSES, Dan ? Je pensais que tu avais bossé sérieusement ! Et ne me ment pas. J’en peux plus de tes mensonges… et… et pourquoi t’es pas à Glasgow ?


Dernière édition par Holly Dilay le Mar 4 Sep - 1:30, édité 1 fois
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Daniel Kelsey


Daniel Kelsey
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MessageSujet: Re: Easier to lie [PV D.K] - terminé   Easier to lie [PV D.K] - terminé Icon_minitimeMer 25 Juil - 1:02

Quand je me suis réveillé ce matin là, j’avais un mal de crâne pas possible. Pas moyen de faire un mouvement sans qu’il y ait une répercussion dans ma caboche. J’avais l’impression que je m’étais fait rouler dessus par un tractopelle, traîner sur trois cent mètres. Je savais même pas quelle heure il était, et pour être honnête je m’en tapais. J’essayais de me remettre les idées en place, de me rappeler pourquoi j’étais dans un état pareil. Je me souvenais que j’étais tombé sur Ruby Standiford dans une boite de nuit, ça avait été une grosse surprise. Je me demandais encore comment on avait bien pu se croiser dans ce club. La boîte était tellement bondée qu’on aurait très bien pu se rater. Mais non, elle m’avait vu, était venue me voir, on avait bien déconné, parlé de tout et de rien, fumé un peu de tout, et on s’était surtout bourré la gueule. Legendary ! Vraiment une très bonne soirée, elle allait rester dans les annales, des soirées comme celles là ça s’oubliait pas. Je m’étais enfilé un nombre de teq pafs conséquent, quelques mojitos pour se cuiter en douceur. Le petit joint avait été parfait en fait, il nous avait fait décoller et atterrir en douceur. J’avais réussi à rien recracher. Je me souviens qu’après, quand je devais rentrer dans l’hôtel, au petit matin, vers les cinq heures, je m’étais tout de même arrêté deux trois fois, je m’étais posé contre un mur, et tout avait failli ressortir. J’étais bourré, mais j’ai pu capter les quelques regards réprobateurs des travailleurs de l’aurore qui devaient espérer qu’ils n’avaient pas un fils comme moi. Ils devaient me prendre pour un alcoolique, sur le coup ça m’avait fait bien rire.

Un éclat de rire sortit de mes lèvres, avant qu’un nouveau pic de glace dans mon crâne me somma à arrêter. Je me suis tourné et retourné dans mon lit au moins un milliard de fois avant de braver la journée. Ça tournait encore un peu autour de moi quand je me suis levé. Comme la veille, je puais la tequila, et ce n’était pas tant que ça surprenant. Je me souvenais encore assez clairement des coups qu’on mettait sur le comptoir avec le verre, la brûlure de la tequila dans la gorge, l’acidité du citron sur la langue. Après une bonne douche, je m’apprêtais à me recoucher, histoire de finir la journée. J’avais l’impression que j’allais dormir trois mois. Ça m’aurait presque arrangé d’ailleurs. Au moment ou je m’affalais sur mon lit, mon portable vibra. Putain. Ils me faisaient tous chier, je savais pas qui c’était et je m’en tapais, je voulais juste dormir, et me réveiller dans un monde totalement nouveau. Deux minutes plus tard nouvelle vibration. Dix minutes plus tard, rebelote. J’ai quitté à regret les bras de Morphée pour regarder quand même qui pouvait bien insister à ce point, par acquis de conscience.

Trois sms qui me demandaient ce que je foutais, j’avais dit que je devais passer acheter sa marchandise. J’ai hésité à l’envoyer chier, mais je me suis souvenu qu’une fois je m’étais pas pointé, et il avait refilé toute ma dose à un autre. J’avais pas spécialement envie de me refaire avoir, mais j’avais pas spécialement envie de me taper toute la Central Line, d’un bout à l’autre. Ça allait me prendre trois plombes. D’un autre côté, me beurrer la gueule comme la veille, ça m’avait couté un max, et j’avais un peu besoin de me refaire. Je suis sorti une première fois de l’hôtel avant de me rendre compte que c’était juste le déluge dehors. Pour la deuxième fois j’étais à peu près paré, sweat, jeans. Avant même d’atteindre la station la plus proche j’étais trempé. Je courais comme un malade pour éviter la pluie, pour attraper le premier métro et avec ma chance du moment je l’ai loupé d’une dizaine de secondes.

Dix minutes après je m’en tapais un bondé. Évidemment, c’était classique. J’étais coincé entre l’aisselle d’un mec crade, et une poussette avec un gamin qui arrêtait pas de crier avec une mère excédé qui allait exploser à la première remarque. J’ai donc fermé ma gueule et serré mon sac contre moi. Soudain, on venait de passer Queensway après une bonne quarantaine de minutes dans une position particulièrement inconfortable, la voix que tout le monde redoute quand on prend le métro retentit dans le wagon. Suite à un colis suspect, la gare de White City est fermée pour une durée indéterminée. Journée parfaite quoi…

Je suis descendu à Holland Park et je devais aller à North Acton. En gros j’en avais pour une bonne heure à patte. Bien évidemment, il pleuvait toujours quand je suis sorti de la station. Je devais traverser tout Nottingh Hill avant de me taper North Kensington. Bien chiant. C’était classe de traverser un des quartiers les plus chics de Londres à pieds, mais pas sous la pluie. En plus j’étais du genre le seul dans le coin. J’ai juste croisé un pauvre livreur de pizza qui devait être plutôt dég du temps qu’il faisait. J’en pouvais plus de l’Angleterre, et sa pluie, je voulais me casser le plus loin d’ici. Naples était une ville qui me tentait. Ou Barcelone, toutes les deux villes festives, pleines de vies, de soleil.


- Dan !

Je divaguais à moitié, pensant à mes futurs projets. J’en avais aucun. J’étais sur le point d’appeler mon fournisseur même. J’avais à peine entendu qu’on m’appelait, je pensais qu’il s’agissait d’un pauvre gosse portant le même prénom qui avait commis une boulette et qui allait le regretter.

- Putain, mais qu'est-ce que tu fous à Notting Hill ? Et sous la pluie en plus ! Bordel, ne bouge pas, je t'ouvre.

Pas de toute cette fois, on me parlait bien. Je me suis retourné et je l’ai alors aperçue à travers la fenêtre, dans son chemisier blanc comme la neige et son petit short en jean. Poudlard me suivait partout. J’ai hésité entre continuer à me barrer, je voulais pas spécialement la voir, je savais ce qu’elle allait me sortir, je la connaissais par cœur. Si je partais maintenant elle n’allait peut être pas me rattraper, et la probabilité que je la revois était proche du zéro. Mais j’avais pas le choix, elle m’avait vu, reconnu. J’aurais pu agir une nouvelle fois comme un enfoiré avec elle mais je ne l’ai pas fait. Au contraire je me suis même approché de sa porte.

- Allez entre... Grouille-toi !

Elle m’a laissé sur son seuil pendant qu’elle montait l’escalier. Ils se faisaient pas chier les Dilay. C’était une sacrée baraque. L’appart dans lequel j’avais grandi faisait la taille du salon. Fauteuils, sofas, photos un peu partout, cartons de pizzas qui faisaient un poil tâche. Une serviette m’arriva en pleine gueule. J’étais entrain de me sécher les cheveux quand l’interrogatoire commença.


- Qu’est-ce qui s’est passé aux BUSES, Dan ? Je pensais que tu avais bossé sérieusement ! Et ne me ment pas. J’en peux plus de tes mensonges… et… et pourquoi t’es pas à Glasgow ?


Je ne pus retenir un soupir exaspéré sortir de mes lèvres. Je savais qu’elle allait me poser ces deux questions. J’aurais du me casser bien plus tôt. Je regrettais sérieusement de n’avoir pas pris la fuite sous la pluie. Avec son petit short elle aurait pas pu me suivre bien loin.

- Qu’est-ce que ça peut te faire que je sois à Londres ou à Glasgow ?

Je sentais que ça n’allait pas vraiment lui suffire, je le voyais dans ses yeux bleus abysses. Mais qu’est-ce que je pouvais lui dire ? On avait passé le dernier mois à bosser ensemble dans la bibliothèque de Poudlard. Elle m’avait impressionné par ses capacités, j’étais certain qu’elle pouvait tâter au moins cinq O. C’était pas vraiment mon cas.

- J’ai déconné… Encore.

C’était la stricte vérité. Pour une fois que je lui en disais une.
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Holly Dilay


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Particularités: Je m'épanouie totalement dans les relations à sens unique comme une fleur au printemps.
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MessageSujet: Re: Easier to lie [PV D.K] - terminé   Easier to lie [PV D.K] - terminé Icon_minitimeDim 29 Juil - 3:05

I live every day like there'll never be a
Last one till they're gone
And they're gone
But I'm too proud to beg
For your attention and your friendship and your time
So you can come and get it from now on.


    J'ai appris la nouvelle le surlendemain de la fête champêtre de l'école. Daniel Kelsey s'était fait virer pour cause de tricherie lors d'un examen de BUSE. Au début je n'y avais pas cru. C'était impensable qu'il puisse faire une chose pareille, surtout après tous ces samedis soir à essayer de lui transmettre tout ce que je savais sur les potions. J'avais décidé de ne plus y penser et de lui en parler dans le Poudlard Express qui nous ramènerait à Londres la semaine suivante. Je l'avais cherché dix minutes sans succès avant de retourner dans mon wagon. Je n'avais pas besoin d'une dispute avec mon petit-ami à cause de Daniel. Je ne pouvais pas dire que cette affaire m'empêchait de dormir, j'avais déjà beaucoup trop de choses dans ma tête. Je me demandais si j'avais bien fait d'écrire ce huitième parchemin sur les vampires en Défense Contre les Forces du Mal. Je me demandais si j'allais obtenir un Effort Exceptionnel en Histoire de la Magie. Je me demandais si Marc saurait se calmer, vis-à-vis de ma dernière soirée à Poudlard. Le renvoi de Daniel me préoccupait beaucoup moins que je ne l'aurais pensé, même si je m'étais légitimement posée un tas de questions sur ce qui avait bien pu se passé. Je lui avais donné de mon temps, j'avais pris soin à ne pas être chiante dans mes cours de soutien. J'essayais de faire véhiculer une bonne ambiance entre nous. Il n'avait pas conscience du fait qu'à cause de ces leçons de soutiens - qui au final n'auront servies à rien - j'ai connu mes premières grosses disputes avec mon petit-ami. Il ne savait pas et j'étais trop fière pour lui avouer. Trop fière pour avoir cru que notre relation amicale serait sincère. C'était mon ami et il n'avait pas le droit de démolir de la sorte, la confiance que je plaçais naïvement en lui. Il n'avait pas le droit de confondre mon coeur avec ces ballons ovales qu'il aimait tant. Daniel n'était qu'un menteur et je n'arrivais pas à m'y faire. Je continuais de penser qu'il changerait un jour.

    J'eus un pincement au coeur en le voyant dans cet état. Il se tenait devant moi dans son sweat trempé. Une odeur mêlant tabac, alcool et autres substances - dont je préférais ignorer le nom - émanait de ses vêtements. Daniel était sans nul doute devenu un adepte des nuits londoniennes. Je le plaignais. J'étais déçue à l'idée de penser qu'il pouvait tomber aussi bas. Je continuais de me demander pourquoi il n'était pas en Ecosse. Après tout, c'était chez lui et vu les soupirs exaspérés qu'il poussait suite à mes questions, il aurait mieux fait d'être à Glasgow. Je ne pouvais pas ne pas m'inquiéter en le voyant marcher dans la rue sous cette pluie. J'étais son amie, il était normal pour moi de lui ouvrir ma porte et de le questionner et s'il ne pouvait pas comprendre tant pis pour lui. J'étais inquiète et je lui faisais savoir.


    - Qu’est-ce que ça peut te faire que je sois à Londres ou à Glasgow ?

    C'était le genre de réponse qui m'exaspérait au maximum et il le savait très bien. Jamais il n'arrivait à être sincère avec moi. C'était ce qui me blessait le plus dans cette relation de plus en plus à sens unique. Quand j'essayais d'avancer, de faire évoluer les choses, l'ancien Gryffondor s'arrangeait pour tout briser. Depuis toujours c'était comme cela et j'étais fatiguée de faire des efforts pour lui. Je me mettais à dos mes amies et même Marc tout ça parce que je voulais qu'il continue à faire partie de ma vie. Je savais que si l'amour n'était pas fait pour nous, l'amitié, elle, serait parfaite et si le destin continuait de le mettre sur ma route c'est que quelque chose dans cette relation amicale était plus fragile que le reste. La confiance.

    - Pardon de m'inquiéter pour toi ! La prochaine fois je ne le ferais plus, promis.

    Le ton de ma voix était froid, légèrement cassant. Parce que oui, il aurait dû me dire qu'il avait fait une connerie. Il aurait dû me faire confiance. J'aurais peut-être pu alléger sa peine et lui éviter le renvoi, j'étais préfète après tout, j'aurais pu avoir mon mot à dire. Au lieu de cela il restait distant et secret.

    - J'ai déconné... Encore.

    C'était à mon tour de soupirer. Je me pinçais l'arête du nez, chassant un maximum d'air de mes poumons. Qu'avait-il fait exactement ? Dans quelle matière avait-il « déconné » ? La clarté ce n'était pas son fort.

    - C'est tout ce que tu as à me dire ? Que tu as « déconné » ? Tu te fous de ma gueule ?

    Comment pouvait-il se contenter de cette explication creuse et complètement inutile ? Je savais parfaitement qu'il avait fait une connerie. Il en faisait tout le temps. Il avait fait le con avec moi, il faisait le con avec ses devoirs et ses notes, il faisait le con en cours, il faisait le con pendant les examens. Il faisait le con tout le temps.

    - T'as été renvoyé ! Tu t'en rends compte ou pas ? Renvoyé de Poudlard !

    Le ton de ma voix commençait à monter. Je m'approchais légèrement de lui, j'avais envie de l'étrangler, de le démolir, mais je ne voulais pas être trop proche. Je ne voulais pas être en contact avec lui, cela ne ferait que m'irriter de plus belle. Il n'avait pas le droit de me parler à moi comme à une vulgaire connaissance. J'étais tout sauf une connaissance. Je commençais à m'emporter, la colère gagnant de plus en plus de terrain, dominant l'ensemble de mes sentiments à l'égard de Daniel.

    - C'est quoi ton problème Daniel ? Je t'emmerde ? Je t'en demande trop ? Je veux juste être ton amie, bordel ! Je te demande d'être franc et sincère avec moi. Je ne te demande pas de me décrocher la lune que je sache. Alors, c'est quoi ton problème avec moi ?

    Plus je parlais et plus j'avançais vers la zone de non-retour. L'énervement prenait l'ascendant et j'allais franchir la limite autorisée, parce qu'il m'énervait. Parce que c'était Daniel et qu'il n'allait jamais changer au nom de notre amitié qui n'existait que dans mes rêves et j'en venais à le détester pour ça.

    - Tu as fait semblant tous ces samedis soirs ? Tu as continué de venir en sachant pertinemment que tu allais quand même tricher ? Pourquoi ? Pourquoi tu ne m'as pas clairement dit que je te faisais chier et que tu ne voulais plus me voir au lieu de me faire croire que notre amitié fonctionnait ?


Here I am, I'm so young
I know I've been bitter, I've been jaded, I'm alone
Every day I bite my tongue
If you only knew my mind was full of razors
To cut you like a word if only sung
But this is my song
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Daniel Kelsey


Daniel Kelsey
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MessageSujet: Re: Easier to lie [PV D.K] - terminé   Easier to lie [PV D.K] - terminé Icon_minitimeDim 19 Aoû - 0:03

Plus je passais de temps dans cette maison hyper-classe localisé dans un quartier ultra sélect, plus je me demandais ce que je pouvais bien foutre là. En fait, depuis mon pré réveil sur le banc vers les huit heures du mat’, j’avais pas spécialement réfléchi à ce qui allait se passer ce jour là. Je m’étais contenté de déchiffrer le message que Ruby Standiford avait griffonné sur un ticket de caisse, puis je m’étais traîné lamentablement à mon hôtel histoire de prolonger ma nuit trop courte. Après mon bon petit deuxième somme, je pensais que ma journée allait être toute conne. Aller dans le coin pommé de l’autre, chopper ma marchandise, revenir peinard à mon hôtel, et redormir. Je savais qu’avec l’état dans lequel j’étais, cette simple action allait me prendre trois plombes et me causer un mal de tête énorme, ce qui confirmait mon idée que le pire moment d’une soirée, c’était bien le lendemain. On était comme une larve, on regrettait plusieurs choses, on s’en rend compte trop tard, des pensées du genre, tiens j’aurais pas du boire ce verre là, ou encore, merde pourquoi j’ai couché avec celle là ? Bref, j’étais à peine sorti de mon coma que je sentais que cette journée allait être chiante.

Alors quand je me suis rendu compte que le métro était à moitié en rade… Je m’en tapais que c’était à cause d’un colis suspect, un incident mécanique, ou encore un suicidé de plus sur le rail, le subway était arrêté. Et ça faisait chier tout le monde. C’est quand j’étais sorti de la station, qu’il pleuvait un max, et que j’avais une bonne trotte à faire, je m’étais vraiment rendu compte que ça allait être une journée de merde. En plus je tombais sur Holly au beau milieu d’une rue.

Je me demandais encore comment il était possible de tomber, surtout dans une ville de la taille de Londres, sur deux étudiants de Poudlard, de plus toutes les deux de la même maison, en l’occurrence Serdaigle, qui plus est préfètes, et si l’on voulait pousser au maximum toutes les deux blondes. Et pourtant j’avais Miss Dilay sous mes yeux entrain de me pousser une gueulante comme jamais. Même Nakamura, lorsqu’elle m’a clairement indiqué que je n’allais plus jamais remettre les pieds dans Poudlard, m’avait pas gueulé dessus comme ça. Sûrement parce qu’on était pas sorti ensemble. En fait on pouvait se demander si on avait vraiment été couple. Elle m’avait attiré, et apparemment je lui avais plu également, et à cause de mes conneries avec Lilian, nous n’avions jamais pu être pleinement en couple. D’accord on était allé ensemble au bal de Noel, ça avait bien dû être la seule fois ou on était passé pour des amoureux. Une image qui était encore faussée par mon attirance envers LA Sirène de Poudlard. Je n’avais jamais été totalement honnête ou engagé avec Holly, et ça avait du la tourmenter longtemps. La preuve, à peine quatre mois après le bal, on rompait sous une pluie battante à Pré-Au-Lard.

Mais, malgré cette rupture, on s’était croisé plusieurs fois. Parfois dans des circonstances tragiques comme lors de la prise d’otages par ces connards de Mangemorts, mais aussi par hasard à côté de la Grande Porte ou je m’étais rendu compte qu’elle sortait pour de bon avec ce coquin de Marc, ou encore lors d’un cours de ces putains de Potions où on avait été en binôme. Binôme de choc accessoirement puisqu’on avait eu le meilleur filtre de la classe. C’était bien la première fois que ça m’était arrivé. On, ou plutôt, elle m’avait aidé pour les BUSE. Jusqu’au dernier moment j’avais espéré ne pas me servir de ma plume, mais la tentation de la facilité avait été trop forte. Les BUSE étaient donc passés, elle était diplômée, moi viré. La vie était faite de tournants. Elle avait pris le bon virage, moi non.


- Pardon de m'inquiéter pour toi ! La prochaine fois je ne le ferais plus, promis.

Sa voix glaciale, sarcastique, cette fois me rappelait presque celle de Nakamura. Je me suis rendu compte qu’après les BUSE on ne s’était même pas parlé. On n’avait pas déconné entre nous, lâché les conneries habituelles des personnes sortant d’un examen, du genre, j’ai trop géré je vise le P ! Non, au contraire, on était resté distant, s’échangeant des petits sourires avant les épreuves, mais rien de bien rassurant.

- Ha parce qu’il y aura une prochaine fois ?

Je la vis soupirer lourdement. Je la faisais chier, c’était évident, mais pourquoi est ce qu’elle m’avait arrêté alors ? Elle aurait pu se contenter de me voir passer, me cracher dans le dos, au lieu de me chercher et de me demander des explications.


- C'est tout ce que tu as à me dire ? Que tu as « déconné » ? Tu te fous de ma gueule ?

A moitié, je me demandais si elle se rendait compte qu’elle me faisait chier aussi. Elle aurait du me laisser passer, nos vies en auraient été simplifiées. Au lieu de ça on allait de voir s’expliquer sur le pourquoi du comment, et comme je n’avais absolument aucune excuse ça allait tourner au règlement de comptes.

- T'as été renvoyé ! Tu t'en rends compte ou pas ? Renvoyé de Poudlard !

Non sans déconner ? Première nouvelle ! Je savais bien que j’étais viré. Je savais ce que ça signifiait, que j’allais galérer pour pouvoir trouver des ptits boulots de serveur, que j’allais continuer de dealer à côté, de déconner, encore et toujours. La seule solution aurait pu être mes parents, mais même avec eux j’avais tout fait foirer.

- Tu me fais chier. Tu crois que je le sais pas ? Tu crois que je suis pas au courant à quel point ma vie est merdique ? A quel point j’en suis responsable ?

Les conneries allaient bientôt sortir, je le sentais. On allait se lâcher des choses qu’on allait regretter à un moment donner. Mais on ne pouvait s’en empêcher.

- C'est quoi ton problème Daniel ? Je t'emmerde ? Je t'en demande trop ? Je veux juste être ton amie, bordel ! Je te demande d'être franc et sincère avec moi. Je ne te demande pas de me décrocher la lune que je sache. Alors, c'est quoi ton problème avec moi ?

Et blablabla. Toujours la même rengaine. Le pire c’était que je savais que j’étais un connard, mais je ne pouvais pas m’en empêcher.

- C’est quoi mon problème avec toi ? Tu te fous de ma gueule j’espère ! C’est quoi ton problème avec moi tu veux dire ! Pourquoi tu m’as arrêté, alors que tu savais très bien qu’on allait se gueuler dessus ?

Elle était à quelques centimètres de moi. Elle voulait être mon amie ? Mon œil ! On en avait même pas posé les bases de cette amitié. J’avais l’impression que devenir ami avec un ex, c’était juste impossible.

- Tu as fait semblant tous ces samedis soirs ? Tu as continué de venir en sachant pertinemment que tu allais quand même tricher ? Pourquoi ? Pourquoi tu ne m'as pas clairement dit que je te faisais chier et que tu ne voulais plus me voir au lieu de me faire croire que notre amitié fonctionnait ?

Elle était incroyable cette fille ! D’une naïveté... J’avais même l’impression qu’elle se mentait à soi même lorsqu’elle parlait d’une amitié qui fonctionnait.

- Amitié ? On a jamais été amis ! Pourquoi je te l’aurais dit ? Pour que tu puisses pleurer dans les bras de ton Marc, et ensuite retourner comme une fleur dans cette putain de maison ?

En colère elle faisait ressortir une facette de sa personnalité, une facette qui m’était inconnue. J’avais l’impression de la revoir pour la première fois, de redécouvrir cette fille que j’avais aimé, et que j’avais fait tant souffrir.
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Holly Dilay


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MessageSujet: Re: Easier to lie [PV D.K] - terminé   Easier to lie [PV D.K] - terminé Icon_minitimeDim 19 Aoû - 20:11

    Je ne pouvais pas m'en empêcher, j'avais besoin qu'il me parle, depuis la prise d'otage, j'avais besoin de sentir qu'il était toujours un peu là, avec moi. C'était à lui que j'avais confié mes angoisses. Inlassablement j'essayais de faire en sorte que mon passé puisse vivre encore avec moi. Je n'arrivais pas à m'en défaire et je n'arriverai certainement jamais à tourner ma tête vers l'avenir parce que j'étais comme ça. Je vivais dans le passé presque volontairement. Tourner la page, passer à autre chose... Facile à dire. J'en devenais pathétique et mes efforts me faisaient souffrir parce qu'à tous les coups je me prenais une gifle me ramenant à la raison. J'avais conscience que j'allais ruiner ma vie à faire durer ce qui doit être de l'histoire ancienne. Remonter le temps, j'en ai souvent rêvé. Changer de minuscules petits détails qui auraient fait que ma vie serait certainement meilleure aujourd'hui. J'aurais pu faire en sorte que mon père ne parte jamais de la maison pour cette fameuse dernière mission de reconnaissance. J'aurais pu partir le jour où Daniel s'était ramené en courant en première année. Au fond je ne savais pas vraiment si le connaitre était une si bonne chose que ça quand je voyais aujourd'hui comment il était devenu. Il se tenait devant moi, je pouvais sentir une forte odeur de tabac et d'alcool. D'ailleurs il aurait fumé autres choses que des clopes, cela ne me surprendrait pas. Il se laissait complètement aller. Et cela me faisait vraiment de la peine pour lui.

    - Ha parce qu’il y aura une prochaine fois ?

    J'avais préféré soupirer plutôt que de répondre. Pour lui dire quoi de toute façon ? Qu'est-ce que je pouvais répondre à ça ? Il ne voulait manifestement plus me voir et n'avait qu'une envie : se tirer de là rapidement. Il devait se dire qu'il n'avait rien à faire ici chez moi. Pourtant, au fond de moi j'avais envie qu'il y ait des prochaines fois, car notre conversation allait franchir les limites imposées par la bienséance et que j'allais regretter mes mots sortis sous le coup de l'énervement et encore une fois les remords allaient refaire surface et je le chercherais pour m'excuser parce que j'avais besoin de vivre dans le passé. Et il en faisait partie qu'il le veuille ou non. Je me souviens encore de ce qu'il m'avait dit juste après que l'on se soit embrassé près du lac... « C'est toi qui me plait ». Aujourd'hui ses mots me faisaient plus de mal que de bien. Parce qu'avec le recul, je me suis rendu compte qu'il me mentait depuis le début de notre histoire, car avec tous les hauts et les bas que l'on avait connus, nous n'avions jamais pris le temps de définir le statut de notre relation, nous étions un couple plus ou moins officiel. Cette phrase, je ne voulais plus qu'il me la sorte. Je n'étais pas la seule et je ne l'ai sans doute jamais été. Dans l'ombre, il y avait toujours Lilian et peut-être d'autres filles.

    Je voyais son visage se durcir un peu, avec un peu de chance il viderait enfin son sac. Ses sourcils se fronçaient légèrement. Je me rendais compte que je ne l’avais vu énervé de la sorte qu’une seule fois. Quand il m’avait une crise de jalousie – à juste titre cela dit – après avoir mis une droite à Marc. C’est la seule fois où j’ai vu qu’il tenait un minimum à moi. Aujourd’hui je doutais fort que ce sentiment soit toujours présent. Et lui faire la morale n’allait faire qu’empirer les choses.


    - Tu me fais chier. Tu crois que je le sais pas ? Tu crois que je suis pas au courant à quel point ma vie est merdique ? A quel point j’en suis responsable ?

    Au moins il en était conscient, c’était déjà ça. J’avais besoin de l’engueuler, il n’arrivait pas à comprendre que ses choix n’affectaient pas uniquement sa vie. Il y avait forcement des répercussions terribles pour les autres, ne serait-ce que ses parents, ses amis qu’il n’allait plus voir – et même s’ils étaient tous plus cons les uns que les autres, ils valaient certainement mieux que les nouvelles fréquentations de Daniel – et il y avait moi. J’occupais quand même un bon chapitre de sa vie, du moins je l’espérais. Notre histoire d’amour, si on pouvait appeler ça comme ça, était peut-être finie depuis longtemps, mais on ne pouvait pas définitivement devenir des inconnus l’un pour l’autre.

    - C’est déjà bien que tu puisse le voir Daniel !

    Ma voix était toujours aussi froide et cassante. S’il croyait que j’allais dire amen à ce qu’il disait sans répliquer il se trompait. J’avais beaucoup trop souvent abandonné avec lui. Jamais je ne l’avais poussé à bout pour qu’il me dise vraiment ce qu’il avait sur le cœur au lieu d’être vague et de contourner la question. Fini le temps des mensonges, j’avais besoin qu’il me montre son vrai visage, ses vrais sentiments, même si je devais m’en prendre plein la tête.

    - C’est quoi mon problème avec toi ? Tu te fous de ma gueule j’espère ! C’est quoi ton problème avec moi tu veux dire ! Pourquoi tu m’as arrêté, alors que tu savais très bien qu’on allait se gueuler dessus ?

    Maintenant c'était de ma faute ! C'était la meilleure de l'année celle-là ! Monsieur Kelsey n'avait pas de problème avec moi, non aucun, c'est bien connu ! Il était irréprochable et révisait sérieusement ses BUSE de potion, mais au moment des examens, je suis venue lui mettre cette maudite plume dans les mains. J'avoue votre honneur, je suis coupable TOUT est de ma faute ! Laissez-moi rire s'il vous plaît.

    - N’essaye pas de me faire passer pour la méchante ! C’est un crime d’avoir besoin d’entendre la vérité ? S’il faut qu’on s’engueule pour que tu parles, alors on va s’engueuler, ça ne me gêne pas !

    C'était dit. Je sentais bien que la tension était montée d'un cran, plus je parlais, plus il s'énervait et inversement. J'avais l'impression que ses poings se serraient quand je parlais de notre amitié. Il avait la mienne. J'étais prête à faire des efforts, je lui avais déjà tout dit à ce sujet lors de notre dernier cours de potion en commun. À la vue de ses jointures blanchissantes, je me rendais compte que j'avais une fois plus établie une relation à sens unique. Il ne s'était jamais impliqué dans cette amitié et je ne l'avais jamais vu. Il fallait que j'arrête de croire qu'il était toujours plein de bonne volonté.

    - Amitié ? On a jamais été amis ! Pourquoi je te l’aurais dit ? Pour que tu puisses pleurer dans les bras de ton Marc, et ensuite retourner comme une fleur dans cette putain de maison ?

    - Alors, c’est ça ? T’es jaloux ? Tu crois vraiment que je suis heureuse, moi ? Est-ce que tu t’es au moins posé une fois la question ? Tu crois que parce que je suis avec Marc et parce que j’habite dans une belle maison que je suis heureuse ? Tout ça c’est rien, c’est superficiel ! Je ne suis pas heureuse à cause de toi ! Toi ! Parce que tu ne t’es jamais battu pour nous. JAMAIS !

    J’avais fini par hurler. Ma respiration se faisait de plus en forte et je pouvais sentir que celle de Daniel s’était également emballée. On s’est regardé un long moment sans rien dire. On respirait tous les deux en se fixant. On pouvait lire de la colère dans nos regards. J’avais envie de lui sauter dessus, de le frapper. Il était si proche de moi.

    Puis il s’est passé une seconde où je ne compris rien du tout.

    On a comblé la courte distance qui nous séparait et je me retrouvais dans ses bras. Mes lèvres se plaquèrent doucement contre les siennes. Je n’arrivais plus à me détacher de ses lèvres et je pressais les miennes toujours plus. Attrapant le col de son sweat je l’attirais vers moi. Sans quitter ses lèvres je l’amenais un peu plus loin dans la maison, devant les escaliers menant à l’étage. Je ne voulais pas que le contact entre nos deux corps se brise. Je pense qu’au fond c’est ce que j’avais toujours voulu. Il avait raison on n’avait jamais été amis. C’était lui, depuis le début. Mon amour pour lui n’avait jamais cessé, mais je ne voulais pas l’admettre. Il allait encore me faire du mal, mais pas Marc… Marc !

    Et merde. Merde !

    Je détachais mes lèvres des siennes, le souffle court. Merde. Lorsque Daniel chercha à m’embrasser de nouveau, je me reculais.


    - Attend, je peux pas lui faire ça. C’est… Je peux pas. Pardon, Dan, je…


Spoiler:
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MessageSujet: Re: Easier to lie [PV D.K] - terminé   Easier to lie [PV D.K] - terminé Icon_minitimeLun 3 Sep - 10:38

Je me demandais si toute notre histoire n'avait pas été juste un rêve, rien d'autre. C'était horrible de penser à une telle chose, mais au final c'était ce qu'il y avait de plus plausible. Uniquement dans un cauchemars j'aurais pu tout foirer à ce point. Il fallait quand même le faire... À chacune des possibilités, des chances qu'Holly m'avait laissé, j'avais tout fait foirer. Que ce soit quand je devais lui raconter la vérité à propos de ma pseudo histoire avec Lilian, ou bien de la sincérité de mes sentiments. Depuis notre rencontre sur le pont, depuis le début en fait, tout n'avait été qu'un immense mensonge de ma part. Je me demandais même si le coup de foudre que j'avais prétendu au commencement avait été véridique, ou bien juste une autre invention de ma part, un mensonge à moi même. Mais j'avais fait pire, j'avais menti à Holly quasiment à chacune de nos têtes à têtes suivants. Quand je lui avais raconté que dans mon cœur il n'y avait qu'elle alors que quelques jours auparavant j'avais fait la connaissance de LA Sirène de Poudlard. Finalenement j'avais commencé à lui dire la vérité qu'après notre rupture. Sûrement ce qu'il y avait de mieux à faire après le désastre qu'avait été notre relation.

- C’est déjà bien que tu puisse le voir Daniel !


Je me suis alors rendu compte qu'au final peu de personnes savaient que j'avais été renvoyé, viré de Poudlard comme un malpropre, pour des raisons tout à fait valables. Évidemment je l'avais dit à personne. Mais les profs avaient pas fait circuler un ptit mémo non plus. Même Ruby Standiford, alors qu'elle était la préfète de Serdaigle l'ignorait. Ça signifiait donc que la majorité des étudiants l'ignoraient également. Si certains se souvenaient encore de moi ils allaient être surpris de pas me voir débouler dans la Grande Salle, en râlant comme d'hab, avant de partir dans des fou-rires et des embrassades générales. Donc déjà quasiment personne le savait. Il ne devait y avoir qu'une poignée d'élèves au courant. Peut Haruhi, une très bonne amie, même pas sûr que Taylord le sache également vu qu'elle avait du partir un peu plus tôt que prévu de l'école, à cause d'une grosse boulette qu'elle aurait faite en face Woodley. J'osais même pas imaginer ce qu'elle avait pu faire.

Mais donc pour en revenir à ce que je disais, pas beaucoup de personne avaient l'air au courant. Et même Holly qui me gueulait dessus avait l'air d'en ignorer la vraie raison. J'avais l'impression qu'elle savait uniquement que j'avais triché à ces conneries de BUSE. C'était déjà pas mal, mais d'après ce que m'avait expliqué Nakamura insuffisant pour un renvoi. Or, celle qui me faisait face me traiter d'irresponsable uniquement à cause de la fraude. Elle avait l'air de tout ignorer à propos de mes tendances pyromane qui s'étaient révélées dans mon état second. Les flammes n'avaient donc pas été trop visible. Je préférais pas imaginer ce qui aurait pu se passer si Nakamura n'était pas arrivée à ce moment là, si les flammes avaient continué leur chemin en direction de Poudlard. Je me serais sûrement retrouvé à Azkaban. Au lieu j'étais juste viré de l'école, laissé à la marge.


- N’essaye pas de me faire passer pour la méchante ! C’est un crime d’avoir besoin d’entendre la vérité ? S’il faut qu’on s’engueule pour que tu parles, alors on va s’engueuler, ça ne me gêne pas !


En réalité on ne s'était jamais parlé. Toujours engueulé. J'ai très peu de souvenirs d'une rencontre avec Holly ou la voix d'un de nous deux n'avait pas monté. On avait besoin de s'engueuler pour faire passer nos idées à l'autre. À part à notre première rencontre ou le cours de potions. Notre histoire avait été loin d'être un parfait idylle. À cause de mes mensonges à répétition, des mes conneries incessantes, de mes infidélités. Je ne lui avais jamais dit la vérité. Elle avait appris de la bouche, des mauvaises langues qui pour une fois disaient la vérité que j'étais attiré par Lilian. Je ne pouvais plus me cachait derrière ma traditionnelle excuse que tout le monde était aux pieds de cette beauté aux yeux comparable à un lagon de l'Ocean Pacifique, car une beauté fatale j'en avais une autre sous les yeux. Une beauté fragile, qu'on devait protéger à tout prix.


- Alors, c’est ça ? T’es jaloux ? Tu crois vraiment que je suis heureuse, moi ? Est-ce que tu t’es au moins posé une fois la question ? Tu crois que parce que je suis avec Marc et parce que j’habite dans une belle maison que je suis heureuse ? Tout ça c’est rien, c’est superficiel ! Je ne suis pas heureuse à cause de toi ! Toi ! Parce que tu ne t’es jamais battu pour nous. JAMAIS !


Oui j'étais jaloux de ce Marc de mes deux. Ce mec avait réussi là ou j'avais tout fait foirer, il avait sa confiance, il était avec elle depuis un petit moment déjà. Ils formaient un couple stable au possible, un couple dont on avait l'impression que rien ne pouvait ébranler. Et pourtant, les mots qui venaient de sortir de sa bouche signifiaient tout le contraire. C'est peut être la raison de notre pas l'un vers l'autre. En un instant nous étions enlacés, nos lèvres se cherchant encore et encore. Nos mains parcourant le visage l'autre. Je m'en tapais ou elle me conduisait, du moment que je restais avec elle. Je serrais cet être fragile contre moi, un être dont j'avais un destructeur, peut être pas au même titre que les mangemorts ou que sont lourd passé. Mais j'avais abîmé cette fille parfaite, j'avais semé le doute en elle.


- Attend, je peux pas lui faire ça. C’est… Je peux pas. Pardon, Dan, je…


Je cherchais de nouveau ses lèvres quand j'ai entendu ces mots sortir de sa bouche. J'étais définitivement jaloux de ce connard... Là ou quelques temps auparavant je me serais pas privé avec LA Sirène de Poudlard, Holly y mettait un stop. J'ai lu dans ces yeux océans la détresse qui s'y trouvait. Elle s'apprêtait à commettre le même mal que je lui avait fait subir auparavant. Elle ne voulait pas affliger la même souffrance à un être cher, elle ne savait que trop bien le mal que ça faisait. Je me suis rendu compte que toutes ces années auparavant je n'avais pas été déchiré entre Holly Dilay et Lilian Easter, mais entre la Serdaigle et ma profonde envie de faire des conneries. Cette dernière après la Fête, et ces baisers, était tarie. Il ne restait plus que mon amour pour cette fille.

- Depuis notre rencontre je t'ai mentie, je me suis trompé. On a pas arrêté de se fuir. On continue, encore et toujours.

Après une dernière caresse dans ses cheveux, m'arrêtant un peu sur sa joue, je me suis retourné, marchant vers la porte. Je voulais être un homme heureux. Je m'étais planté sur toute la ligne, c'était une habitude chez moi. J'ai claqué la porte, maudissant cette putain de journée, de ville et ses rencontres inattendues, comment notre dernière rencontre avait tourné. All we need is love.
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Holly Dilay


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MessageSujet: Re: Easier to lie [PV D.K] - terminé   Easier to lie [PV D.K] - terminé Icon_minitimeMar 4 Sep - 1:29

Hold me close, don’t let me go.
I will always love you the most.


Sing me a love song, you’re my man.
Will you always love me the best you can ?
|►





Spoiler:



    J'avais lutté. Je l'avais aimé comme personne ne pourrait jamais l'aimer. J'avais placé en lui tout ce qui me restait. C'était lui et personne d'autre. C'était Daniel. Je l'aimais et sans doute qu'une part de moi l'aimera toute ma vie. Il avait beau être con et menteur, je n'arrivais pas à me passer de lui. J'avais besoin de le voir, de le toucher, de l'embrasser. Et au fond de lui, il m'aimait. J'avais besoin d'y croire pour continuer. Je ne pouvais pas croire que ce baiser ne signifiait rien. S'il ne m'aimait pas pourquoi m'aurait-il rendue ce baiser comme il l'a fait ? Il n'aurait pas fait ça par « politesse », ce n'était pas son genre. Et tout aurait parfait si je n'étais pas avec Marc...

    Je ne pouvais pas lui faire du mal. Même on s'était vraiment disputé avant les vacances à cause de la fête, je ne pouvais pas lui faire du mal. Il m'avait aidé à remonter à la surface. Il avait été ma bouée de sauvetage. Cela avait pris du temps, mais c'était lui qui m'avait réellement sauvé, alors que j'avais envoyé des SOS à Daniel à chaque fois que je le croisais. Lui n'avait jamais rien su lire. Marc faisait attention à moi. Il s'occupait de moi, il était là. C'était un garçon vraiment adorable, aimant et il ne méritait pas qu'on lui fasse du mal. De l'autre côté, il y avait Daniel. Même s'il m'avait rendu malade, je n'ai jamais réussi à me guérir de lui. Ce baiser n'aurait jamais dû se produire. Ce n'était pas bon pour nous, même si l'envie d'emprisonner ses lèvres de nouveau grandissait et commençait à gronder en moi. J'étais bien avec Marc, j'avais besoin de ça. De me sentir bien... même si je pensais à quelqu'un d'autre.


    - Depuis notre rencontre je t'ai menti, je me suis trompé. On n’a pas arrêté de se fuir. On continue, encore et toujours.

    Sa main glissa dans mes cheveux et s’arrêta un instant sur ma joue. Je détestais quand il faisait ça. La manière qu’il avait de toucher mon visage. J’avais envie de saisir sa main, de ne plus la lâcher. Je voulais qu’elle reste sur ma joue pour l’éternité, mais il ne fallait pas. Il n’avait pas le droit de me mettre dans cet état, il ne savait pas que le moindre de ses gestes avait un impact considérable sur moi, il me faisait l’aimer toujours plus puis il rompit le contact et mes yeux se heurtèrent à son dos. C’était sans doute mieux comme ça. C’était mieux pour nous deux. Un bruit sec. La porte se ferma brusquement. J’étais seule. Les larmes montèrent sans que je puisse les contrôler. Mon cœur manqua un battement quand j’ai réalisé qu’il était parti pour de bon. J’avais le droit d’être heureuse et je souhaitais vraiment qu’il le soit lui aussi.

    J'avais le droit d'être heureuse avec lui.

    Je me suis précipitée sur la porte et manqua de glisser sur les marches recouvertes d'une fine pellicule d'eau. Le quartier était beaucoup trop calme et la pluie continuait de marteler les pavés de la rue. J'aperçu Daniel qui remontait la rue et j'ai couru pour le rattraper. Je me suis agrippée à son bras, le forçant à se retourner pour pouvoir coller ma tête contre son torse. Nous sommes restés enlacer un moment. Je ne pouvais pas croire à ce que j'étais en train de faire, mais c'était notre seule chance d'être enfin ensemble. J'aurais des comptes à rendre en septembre, je le savais, mais je ne pouvais pas laisser notre histoire se terminer de la sorte. Lui murmurant un « je t'aime », je sentis de nouveau sa main sur ma joue. Il releva mon visage vers le sien et m'embrassa. La pluie persistait et s'abattait sur nous, mais je n'avais pas froid. Rompant notre baiser, mes doigts entrelacèrent les siens et nous sommes rentrés.

    La porte à peine close, nous nous sommes jeté l'un sur l'autre cherchant à être toujours plus proche. Ma conscience me laissait tranquille et tandis que nous montions tant bien que mal les marches nous séparant de l'étage où se trouvait ma chambre, je ne pouvais pas détacher ma bouche de sa peau et de ses lèvres. Mon coeur s'emballait et je sentais son battement jusque dans mes tempes et mes poignets. La passion qui nous animait était nouvelle. Un souffle chaud qui me faisait l'aimer d'une toute autre manière. Jamais je n'avais autant eu envie de quelqu'un. Des soupirs s'échappaient de mes lèvres à chaque baiser qu'il me donnait. Ma peau semblait s'enflammer quand ses mains défirent mon chemisier. Il m'allongea sur mon lit et retira son sweat. Je m'agrippais à sa nuque tandis que ses lèvres parcouraient ma peau. J'avais chaud, je sentais nos coeurs battre à l'unisson à chaque fois que son corps se collait au mien. Mes soupirs s'intensifiaient, ma respiration était forte et saccadée. Je n'avais de cesse d'emprisonner ses lèvres. Laissant mes mains parcourir ses cheveux et son dos, je m'autorisais à descendre trouvant la ceinture de son pantalon. Je vis dans ses yeux une pointe d'interrogation. Il ne voulait pas me brusquer, mais la passion grandissante, je déboutais son jean tandis qu'il m'embrassait de nouveau dans le cou passant une main dans mes cheveux mouillés qui recouvraient totalement mon oreiller. Nous en avions envie tous les deux et je fondais sous ses caresses délicates. Lorsque nous sommes devenus encore plus proche que nous l'étions déjà, j'enfouie mon visage au creux de son épaule et j'encerclais ses hanches à l'aide de mes jambes tandis que mes soupirs se transformaient en gémissements. Nous nous offrions l'un à l'autre, plus rien ne répondait à l'intérieur de ma tête et je plissais les yeux, engloutie par une vague de plaisir démesurée.







    Allongée tout près de lui, je me demandais si je n'avais pas rêvé cet instant. Je ne savais pas si ma tête avait inventé les mots qu'il avait susurrés à mon oreille, si elle n'avait pas inventé les caresses et les baisers. Cela me semblait tellement irréel. Je me sentais incroyablement bien à ses côtés. Bizarrement j'avais revêtit mon chemisier par pudeur, alors que nous venions d'être plus intimes que jamais. Posant ma tête sur son épaule, je laissais ma main se promener son torse tandis qu'il fixait le plafond un léger sourire aux lèvres. Sans comprendre pourquoi, je me mis à rire et déposais un baiser sur son épaule avant de remonter à ses lèvres. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait. J'avais besoin d'eau froide, pour réaliser et embrassant une dernière fois Daniel, je l'informais de mon envie de prendre une douche.

    L'eau coulait en abondance sur ma peau brulante et je réalisais ce que nous venions de faire. Cette prise de conscience me fit sourire. Jamais je n'aurais cru un jour que Daniel et moi aurions pu nous aimer comme ça, chez moi, après une telle mise au point. Notre amour n'avait jamais cessé et nous venions de vivre quelque chose d'une intensité extrême. Je sentais encore son souffle chaud, ses mains se baladant sur mon corps et son corps s'affaissant sur le mien. Je pouvais entendre ses murmures et je voyais encore son regard si doux. À peine cinq minutes plus tard, je posais de nouveau le pied sur le parquet de ma salle de bain. M'enroulant dans une serviette blanche, j'essorais mes longs cheveux au-dessus du lavabo avant de les nouer en un chignon fait à la va vite. Je suis alors retournée dans ma chambre, le sourire aux lèvres.

    Un sourire qui s'est rapidement transformé en expression de surprise mêlé à de l'inquiétude. Daniel était partie. Il n'était plus là. Pas un mot, rien. Je me suis sentie sale. Il m'avait sauté et il se barrait en sachant pertinemment que je ne pourrais pas le trouver. Il s'était bien foutu de ma gueule. Comment avais-je pu me faire avoir de la sorte. J'étais vraiment trop conne. J'avais tort Daniel avait changé et il était pire qu'avant. Réajustant ma serviette qui était tombée sous le coup de l'agitation, je me postais à ma fenêtre et j'observais la rue. Daniel était là au pied des escaliers en train de fumer. Le ciel était toujours gris, mais la pluie avait cessé. Je ne pourrais même pas dire quand l'averse s'est arrêté. Je n'avais pas vraiment fait attention aux bruits des gouttes s'écrasant sur ma fenêtre. Je l'observais sans rien dire. Mon coeur se serrait. Il jeta son mégot et ne bougea plus. Je n'osais même plus respirer. Il avançait d'un pas et c'était la fin.

    C'est ce qu'il fit. De colère je détachais mon regard de la rue et je me suis assise sur le bord de mon lit, la tête entre les mains en le maudissant lui et tout ce qui se rapprochait de lui de près ou de loin. Soudain j'entendis la porte s'ouvrir et se fermer dans un grincement. Des bruits de pas suivirent et je me levais fixant l'embrasure de la porte de ma chambre. Les bruits de pas se rapprochèrent et on pouvait clairement deviner qu'une personne montait les escaliers. Il se posta devant moi. J'avais envie de le gifler de toutes mes forces pour la frayeur qu'il venait de me faire. En revenant, il m'a fait comprendre que je pouvais lui faire confiance et tenant ma serviette d'une main, je me réfugiais dans ses bras cherchant ses lèvres encore et toujours. Parce que je l'aimais et que je savais que c'était enfin réciproque. Parce que je resterais tout contre lui pendant le reste de l'après-midi et parce que j'étais certaine de le revoir pendant les vacances à défaut de le revoir à Poudlard.


-FIN-
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