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It's a wicked, wicked world ! [Aidan] terminé

 
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 It's a wicked, wicked world ! [Aidan] terminé

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Hazel Woodley


Hazel Woodley
Professeur de Sortilèges & directrice de Serpentard



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MessageSujet: It's a wicked, wicked world ! [Aidan] terminé   It's a wicked, wicked world ! [Aidan] terminé Icon_minitimeVen 31 Aoû - 14:06

Dans le couloir, Hazel avançait en trombe, ses hauts talons claquant rageusement contre la pierre. Elle n'avait même pas pris la peine de jeter son habituelle cape noire sur ses épaules; elle était vêtue d'une simple robe noire courte et cintrée, et ses cheveux relevés en un chignon haut laissaient juste s'échapper quelques mèches, de-ci de-là.

Quelle audace! Il avait osé. Elle n'en revenait pas - enfin, au fond elle savait que c'était de bonne guerre, mais elle n'en revenait pas quelqu'un comme lui ait agi ainsi. Elle n'avait pas oublié leur dernière rencontre qui s'était soldée par un étalage de forces et de méchancetés, et ce jour-là elle s'était promis qu'il en pâtirait, ce à quoi elle s'était acharnée par la suite. C'était bien simple, de malmener le pauvre surveillant de Poudlard quand on était un professeur et que nos ordres pesaient plus lourds. Elle n'avait cessé de s'arranger pour se trouver toujours sur son passage sans jamais lui adresser la parole, le fusiller du regard à le moindre occasion ou bien au contraire l'ignorer pendant des jours, tout en crachant continuellement sur lui, auprès des élèves et des autres professeurs, pour faire croire à tout le monde et de la manière la plus fine possible qu'il était tout sauf un homme d'honneur et que son passé, dont elle connaissait tous les détails, n'expliquait absolument pas pourquoi on lui avait confié un poste à Poudlard, et en plus la direction de Poufsouffle.

Poufsouffle... Cela la faisait toujours rire et grincer des dents à la fois. Poufsouffle! Quelle modèle de justice, de patience et de... loyauté! Alors qu'il n'avait pas été capable d'être fidèle jusqu'au bout... Mais cela, c'était de l'histoire ancienne.

Hazel bifurqua après avoir descendu les escaliers depuis son bureau, et s'engagea dans le couloir qui menait au bureau d'Aidan O'Connelly. Pas plus tard que ce matin, juste après le petit déjeuner, le Hall était plein comme à son habitude de tous les élèves qui se mettaient lentement en mouvement pour se rendre à leurs premiers cours de la journée. Hazel détestait ce moment : il y avait bien trop de monde sous la haut plafond voûté, et surtout bien trop de mômes bruyants et insupportables, qui parlaient tous plus fort les uns que les autres pour tenter de couvrir la cacophonie d'âneries qu'ils débitaient. C'était une épreuve bien douloureuse mais elle avait tenu, ce matin-là, à venir manger un morceau, car la veille elle avait veillé très tard comme bien souvent et encore une fois sauté le repas du soir, et comme malheureusement elle restait une humaine dépendante de son corps, elle avait ressenti une faim bien trop considérable pour l'éviter encore une fois. Le déjeuner à la table des professeurs avaient tourné autour des préparations de la Fête Champêtre - Diable, quel ennui - et elle n'avait pas pris par à la conversation, jugeant inutile de perdre de sa salive à leur démontrer par a + b que leur stupide fête allait de toute façon finir en une grosse beuverie où les adolescents sous-développés allaient exploiter leurs hormones en se croyant à l'abri des regards de leurs professeurs. Après tout, c'était bien le cadet de ses soucis, d'autant plus qu'elle ne s'y rendrait pas, sauf si Wayland l'y obligeait. D'ailleurs elle ne cessa de jeter des regards suspicieux à Wayland lors du repas, car depuis l'histoire avec Reegan, leurs relations s'étaient sensiblement dégradées. Or, il fallait tout de même qu'elle fasse attention... Pour l'instant, sa place ici était trop importante par rapport à ses travaux pour qu'elle puisse s'en défaire.

Dans le Hall, elle avait fendu la foule après avoir pris une respiration consistante et donné discrètement des coups de coudes aux élèves qui ne se poussaient pas assez vite sur son passage; mais sa réputation lui suffisait et ils s'écartaient généralement d'un bon mètre dans son sillage... Parée d'un sourire satisfait, recouvert de rouge carmin, et elle s'apprêtait à rejoindre les escaliers quand un petit idiot de Poufsouffle, de dos, trop occupé à braire avec les ânes qui lui servaient d'amis, ne se poussa pas et fit même un pas en arrière, pour la percuter, sans heurts, mais la percuter quand même. Quand il se retourna, il devint si pâle qu'elle eut envie de lui rire au nez pour être si couard, mais elle n'en fit rien et rendit au contraire sa mine bien plus sévère.

- Diable! souffla-t-elle, votre bêtise n'a donc aucune limite. J'enlève 50 points à Poufsouffle pour vous apprendre à regarder où vous mettez les pieds, et elle eut un geste sec de sa baguette et les diamants jaunes du grand sablier s'affaissèrent légèrement.

Car il y avait autre chose : un peu plus loin dans son champ de vision se trouvait O'Connelly qui devisait avec Katie Jones, et quand Hazel fut arrêtée sur sa lancée il avait tourné les yeux vers elle et un instant elle avait croisé son regard - tu n'oseras pas? Oh, si, comme ça pourrait être drôle! - et, provoquée par l'envie de l'embêter et pousser par l'idée que cela lui déplairait, la sentence était tombée d'elle-même. Penaud, l'élève n'avait rien ajouté après avoir baissé la tête, et le reste des élèves s'étaient effacé bien vite pour lui laisser une place royale.

Elle avait ensuite gravi les marches du haut de ses talons aiguilles, bercée par un sentiment de contentement cruel, mais, alors qu'elle était trop haut pour faire demi-tour, elle s'était arrêtée net, glacée par le son d'une voix qu'elle avait eu si longtemps en horreur : celle d'Aidan qui, s'expliquant succinctement (elle n'entendit pas tout), leva la punition et remis les 50 points qu'elle avait enlevée.

Alors, des déferlantes de rage la frappèrent de plein fouet, et devenue bouillante comme de la lave, elle gagna sa salle de classe comme une furie, les poings serrés, méditant d'avance sa vengeance qui allait bien se faire sentir. les élèves qui suivirent son cours ressortirent silencieux, abattus et fatigués.

Juste avant le repas, elle prit donc la direction du bureau du surveillant, et, sans frapper, fit voler la porte en un grand fracas à l'aide de sa baguette et rentra en trombe dans la pièce. Sans plus attendre, elle referma la porte et se planta derrière le bureau, les bras croisés, le toisant de toute sa hauteur.

- Je crois que tu n'as pas bien compris ce que tu avais le droit de faire et ce qui t'étais interdit, susurra-t-elle entre ses dents, d'une voix mielleuse qui transpirait de froideur et de menaces.

Lentement, elle commença à faire le tour du bureau, pour aller plus près de lui et levant nonchalamment la main, elle lui passa dans les cheveux, mêlant ses doigts aux boucles brunes.

- Depuis quand tu as décidé de me tenir tête?... Autrement dit depuis quand oses-tu, et ses doigts se resserrèrent dans les chevaux d'Aidan et en attrapèrent plusieurs mèches fermement, de ce fait elle l'obligea à tourner la tête vers elle et à la regarder droit dans les yeux, prisonnier un instant de ses mains aux ongles acérés. Ne-refais-plus-jamais-ça, siffla-t-elle, les yeux flamboyants. Elle faisait déjà de sa vie un enfer. Cela ne lui suffisait-il pas?...
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Aidan O'Connelly


Aidan O'Connelly
Directeur de Poufsouffle et Surveillant de Poudlard
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MessageSujet: Re: It's a wicked, wicked world ! [Aidan] terminé   It's a wicked, wicked world ! [Aidan] terminé Icon_minitimeLun 17 Sep - 0:25

Je m'étais levé la veille avec la tête des mauvais jours. Un peu engourdi par les voix qui s'élevaient déjà de la salle commune des Poufsouffle près de ma chambre, j'avais réalisé que je m'étais encore réveillé bien trop tard. Aussitôt, je me levais, enfilais une robe de sorcier, et commençais mon travail de surveillant, mêlé aussi difficilement que possible à celui de directeur de maison. J'avais regardé avec indifférence les élèves s'aligner devant la salle commune, où déjà des groupes se formaient, empêchant la bonne circulation sous l'immense porte qui menait à la Grande Salle. Plus les jours défilaient, plus j'avais l'impression de régresser en étant de retour à Poudlard. J'avais souhaité tourner la page, et j'avais commis l'erreur de reculer au contraire d'une multitude de pages, en pensant que Poudlard avait été l'endroit où j'avais enfin trouvé ma place, mais j'avais tort. Je ne gardais de Poudlard que quelques souvenirs insignifiants, uniquement stimulés par la présence interdite d'Hazel lorsque nous nous retrouvions, empreints de la même culpabilité de ressentir ce que nous ressentions, au détour d'un couloir. Les années suivantes, lorsque nous avions arrêtés, pensant que l'heure des remords étaient révolue, Poudlard n'avait été pour moi qu'un château où la tentation était de mise, où il fallait sans cesse lutter. L'orphelinat était réellement le premier endroit où j'avais trouvé ma place. Mes parents, si stupides, m'avaient envoyé dans un orphelinat moldu en pensant se débarrasser de leur fardeau de fils, imaginant qu'à l'instant où ils auraient quitté la pièce je n'existerais plus, mais c'était trop tard. J'avais fait de mes premières années une présence constante dans leur maison, alors j'espérais que nombre de personnes avaient encore parlé de moi pendant les quelques mois qui avaient suivi, pour leur rappeler quels « bons » parents ils avaient été. Cet orphelinat moldu avait été un endroit horrible pour moi, sans cesse bousculé par une bande de gamins perturbés ou très seuls, j'étais devenu violent, j'étais devenu si différent de l'enfant que j'avais été avant de commettre l'erreur d'être un sorcier, et puis pouf, un matin, un homme, sûrement un ancien directeur de Poudlard ou un enseignant, était venu me chercher pour m'emmener dans l'orphelinat sorcier où j'avais rencontré Hazel, et là j'avais enfin été entouré de gens comme moi, dont les points communs étaient à présent bien cernés : Nous étions sorciers, nous n'avions pas de parents ou bien que géniteurs.

C'était ainsi que j'avais compris que je n'avais rien à faire ici, à observer des adolescents qui auraient pu être ma fille, à subir leurs conversations sur le beau et mauvais temps, leurs histoires d'amour qu'ils auront oublié dans deux mois grand maximum pour les plus jeunes, et à devoir participer à celles sur la fête champêtre. A nouveau, je retombais dans le déjà vu : Ma présence ici était seulement stimulé par Hazel, au détour des couloirs, lorsque je me retournais et qu'elle était là, toujours, à épier mes moindres gestes, à me regarder comme si j'étais une menace pour son image, un poids sur sa vie. Elle avait fait renaître en moi les tentations que je m'étais efforcé d'enterrer, après quelques mois passés en Irlande en étant l'ombre de moi-même, j'avais bien honte de me l'avouer, lorsqu'elle avait mis fin à tous mes espoirs. Ce qui changeait, c'était qu'au temps de notre scolarité à Poudlard, nous nous cherchions pour nous retrouver quelques secondes. Là, Hazel était carrément collante, oppressante, et je prenais un malin plaisir à l'ignorer du mieux que je le pouvais, pour la punir, car je savais qu'elle avait horreur de ça. C'était en tout cas ce que j'avais tenté de faire tant bien que mal, jusqu'à cette fois-ci, ce matin-même, lorsque j'avais quitté avec lassitude la grande salle après le petit-déjeuner, accompagné par Katie Jones avec qui j'avais entamé une... Très intéressante conversation sur la Fête Champêtre. Tout s'était déroulé très vite. Je sentais la présence d'Hazel non loin de moi, ça avait toujours été le cas, aussi loin que je m'en souvienne. Je ne l'avais pas regardé, parce que je n'en avais pas l'envie, et que j'avais été agacé durant le repas de ses regards insistants que je sentais à ma gauche, comme si elle attendait que je la regarde à mon tour, sauf que pour rien au monde je n'aurais voulu la satisfaire, alors j'étais resté concentré sur le regard de Meryl Kelsey tout en continuant à lui faire la conversation. J'étais ainsi occupé lorsque j'avais vu la scène : Hazel s'en prendre à un Poufsouffle, alors que c'était pratiquement elle qui s'était jeté sur lui en première. M'excusant au près de Katie Jones, je m'approchais lentement, entendant seulement la fin de la conversation :


« … J'enlève 50 points à Poufsouffle pour vous apprendre à regarder où vous mettez les pieds »

Nos regards s'étaient croisés quelques minutes plus tôt : Hazel avait-elle fait ça pour m'énerver ? Pourquoi me posais-je encore la question ? Je maintenais mon regard, et pensais de toutes mes forces « Joue avec moi Hazel, qui gagnera la bataille ? » Je ne la quittais pas des yeux lorsqu'elle tourna les talons et grimpa les escaliers avec détermination. Je ne détachais mon regard de sa nuque que lorsqu'elle disparut. Avec des pas lents, je me dirigeais vers l'élève, déjà tout traumatisé qu'il était, pas encore rejoint par ses amis qui étaient parti vite fait bien fait : Le courage n'était pas la principale qualité des Poufsouffle, mais ce qu'Hazel avait toujours négligé faisait la force de ma maison, ainsi que la mienne puisqu'elle ne pouvait pas lutter contre ce qu'elle ne connaissait pas.

- Votre professeur s'est levé du mauvais pied on dirait -je lui souris d'un air compatissant en criant d'indifférence à l'intérieur-, je remets 50 points à Poufsouffle pour l'excuser. -Aussitôt, j'entendis le bruit particulier dans mon dos- Je m'apprêtais à partir, lorsque, rattrapé par l'accord non formulé mais certain du Personnel de Poudlard, celui de ne jamais montrer devant un élève le désaccord que nous pouvions avoir, j'ajoutais, vous devriez quand même faire attention, vous auriez pu la blesser, blesser l'un de vos camarades ou même vous. Ce château est assez grand pour éviter de rester planté sur un lieu de passage. Filez en cours maintenant.

L'élève me regarda avec de grands yeux et fila en vitesse, comme s'il venait d'avoir sa deuxième décharge électrique de la journée. Leurs réactions me faisaient parfois rire, et je me demandais si j'avais été un jour comme ça, même si je connaissais la réponse...

Lorsque Woodley avait débarqué dans mon bureau le soir-même, je me trouvais assis derrière mon bureau, les yeux perdus dans le vide, ma plume suspendue dans les airs. J'avais promis aux parents de ma femme de leur écrire, de leur dire si ce restaurant dans lequel j'étais parti travailler en Angleterre me satisfaisait. Je connaissais leurs véritables sentiments : Ils ne m'appréciaient pas, ça n'avait d'ailleurs jamais été le cas, ils m'avaient seulement demandé des nouvelles par respect pour leur fille et petite fille décédées, et ils avaient trop de tact pour me dire d'aller me faire voir et de m'intoxiquer avec du poisson avarié. J'avais tout de même commencé à rédiger une lettre, moi aussi pour le souvenir de mon enfant et de ma femme, mais je savais qu'il s'agissait là de la dernière trace qu'ils auraient de moi avant que je disparaisse en mer, dans les toilettes du restaurant, ou bien juste que je sois le sale ingrat qu'ils voyaient en me regardant et que je les raye de mon existence. Je levais les yeux vers Hazel, lassé d'avoir été interrompu dans la rédaction de la lettre plate que j'étais entrain d'écrire.


- Je me demandais pourquoi tu mettais autant de temps à venir brayer, lui lancais-je, un sourire ironique aux lèvres.

Elle n'avait pas frappé, ce qui m'agaça mais je n'aurais pu m'attendre à autre chose de sa part, car elle avait tendance à me prendre pour acquis, comme si j'étais déjà à elle et que je devais et faisais ce qu'elle souhaitait. L'idée que je puisse ne plus être attaché à elle en aucun cas semblait ne pas lui avoir traversé l'esprit, ce qui me faisait d'autant plus rire, car elle se bornait à penser qu'elle tenait le gouvernail. Le petit Aidan épris d'elle n'existait plus, et n'existerait plus jamais, si ça avait été le cas un jour. Je plantais mon regard dans le sien, le tenant prisonnier du mien.


« Je crois que tu n'as pas bien compris ce que tu avais le droit de faire et ce qui t'étais interdit. »

Je claquais ma langue contre mon palet, pour lui montrer d'une façon bien puérile qu'elle m'ennuyait et me dérangeais, et que j'avais l'intention d'écouter sa tirade seulement pour qu'elle me lâche ensuite. Sauf que je sentis la colère monter, et je décidais donc de me laisser aller. De toute façon, quelque chose me disait qu'elle ne quitterait pas mon bureau avant d'avoir fait en sorte que je réplique, et j'étais fatigué de lutter contre ses conneries.

- Tu es peut-être professeur et moi surveillant Woodley, mais Poufsouffle reste ma maison, et je ne te laisserai pas t'acharner sur mes élèves lorsqu'il t'en prendra l'envie, c'est clair ?

Je la vis se rapprocher de moi, et suivant son mouvement je me levais de ma chaise et la poussais comme pour la protéger de la tempête qui allait bientôt éclater. J'en oubliais même ma baguette qui pouvait tout réparer – Ou presque. J'étais un peu rouillé de ce côté là. Je maintenais encore mon regard, et sentis ses doigts se glisser dans mes cheveux, dans un geste si familier que j'avais eu de la peine à retenir un frisson, et pour cause, elle n'avait pas encore abattis ses ongles acérés sur mon crâne. Je glissais ma main droite sur sa hanche, la tenant fermement mais avec une douceur que je n'aurais du me permettre. Je détournais la tête un instant, mais elle attrapa mes mèches et je lâchais en même temps sa hanche pour saisir son poignet.

« Depuis quand tu as décidé de me tenir tête ?... Ne-refais-plus-jamais-ça. »

Je resserrais avec force mes doigts sur son poignet, souhaitant lui faire mal, très mal, et j'aurais pu lui briser les os si j'avais appuyé encore légèrement plus fort. J'aimais cette emprise, l'impression de pouvoir tout contrôler entre elle et moi, surtout lorsqu'elle agissait ainsi. Je me penchais, mes lèvres au niveau de sa tempe gauche, et lui murmurais :

- Et toi ne t'attaques plus jamais à un Poufsouffle pour t'amuser sous mon nez. Si tu t'ennuies, pars en vacances, ça nous fera du bien à tous. Mais ne crois pas pouvoir te débarrasser aussi facilement de moi.

Je relâchais légèrement son poignet, mais le tenais toujours fermement, au point d'en avoir mal aux doigts. Je les sentais s'engourdir en même temps, alors je le lâchais enfin, et replaçais ma main sur sa hanche en la faisant glisser le long de son corps.

- Quoi que tu fasses Hazel, tu ne gagneras pas. Tu veux jouer ? Tu veux voir qui de nous deux aura le plus mal ? Parce que c'est ça que tu veux, non ? Je demande à voir moi aussi.

Je plaçais soudainement mon autre main sur son autre hanche et l'embrassais, mêlant la haine féroce et la tentation de plusieurs années s'abattre là, d'un coup, comme si tout pouvait s'arrêter à nouveau d'une seconde à une autre, comme un drogué ayant peur qu'on lui vole sa dose si il la gardait dans sa main trop longtemps. Je pensais lui faire ainsi mal, vraiment mal, mais je n'étais plus sûr du quel des deux en sortirait vivant.
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Hazel Woodley


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MessageSujet: Re: It's a wicked, wicked world ! [Aidan] terminé   It's a wicked, wicked world ! [Aidan] terminé Icon_minitimeLun 24 Sep - 18:22

« Tu es peut-être professeur et moi surveillant Woodley, mais Poufsouffle reste ma maison, et je ne te laisserai pas t'acharner sur mes élèves lorsqu'il t'en prendra l'envie, c'est clair ? »

Non, il n'avait rien perdu de son audace ni de sa superbe, à cela elle ne pouvait rien trouver à redire. Mais le temps avait passé, bien trop de temps, pour leur laisser l'illusoire souvenir de ce qu'ils auraient pu être, ensemble. Quelle idiotie! Hazel y avait songé, quelquefois, lorsqu'une chose ou une parole lui rappelait ce qu'elle avait un jour partagé avec Aidan. Dans ces moments-là - qu'elle détestait puisqu'ils n'étaient que faiblesses à ses yeux - elle s'était demandée ce qui se serait passé s'il avait attendu ce jour-là, si elle avait pu venir, si leur lien ne s'était pas brusquement coupé. Et elle ne voyait pas comment une histoire aurait pu s'écrire puisque aujourd'hui elle n'avait que haine et dégoût pour l'homme qui se tenait devant ses yeux, un semblant d'homme pour être plus juste, qui malgré tous les choix qu'il avait eu avait opté pour les mauvais et choisi ce qui avait contribué à faire de lui ce qu'il était aujourd'hui. Hazel n'était pas capable de savoir si c'était de l'amour, à l'époque, qu'elle avait éprouvé pour lui car elle ne connaissait pas les sentiments comme ses égaux et ne voulait en aucun prix les comprendre, pour ne pas se fragiliser. Mais aujourd'hui les cendres s'étaient envolées et il n'y avait plus rien de tout ça, à part peut-être une vieille rancœur qu'elle avait décidé d'utiliser pour s'amuser et muer en colère et moquerie pour le petit O'Connelly, celui-là même avec qui elle avait partagé tant de choses, depuis leurs plus tendres années.

Animée d'une véritable furie suite à l'humiliation du début de la journée, elle ne savait pas très bien de toute façon comment organiser ses pensées à l'égard d'Aidan puisque toutes celles-ci convergeaient en un point : lui faire payer. De n'importe quelle manière. Le rabaisser plus bas qu'il n'était. Lui montrer qu'elle était reine en ce lieu, et qu'il n'était qu'un sujet comme les autres dont la vie dépendait du bon vouloir de sa souveraine. Un pantin. Rien d'autre : un misérable pantin.

- Pardon? J'ai bien peur de ne pas avoir saisi le sens de tes paroles, susurra-t-elle, moqueuse, alors qu'ils étaient si près et que la douceur de ses cheveux n'avaient pas changée - sous ses ongles de sorcière et dans sa main crispée, la sensation était la même qu'autrefois. Elle s'interdit d'y penser.

Un geste d'Aidan l'aida en ce sens puisqu'il osa - il osa! - porter sa main sur sa hanche comme un geste de défense bien peu efficace en soi, mais bougrement intelligent puisque cet acte gêna Hazel bien plus qu'elle ne l'aurait imaginé. Elle essaya de se dégager mais tout se passa trop vite et elle sentit sa taille libre à nouveau alors que brusquement sa main agrippée aux mèches brunes se tenaient enfermée par une poigne forte à laquelle elle ne pouvait pas résister. Fortement agacée, elle tira encore plus sur les cheveux d'Aidan, décidée quoi qu'il arrive à ne pas lâcher prise, puisqu'en attendant, elle était prisonnière à son tour. Il avait les mains chaudes et un peu plus calleuses qu'autre fois, mais toujours cette sensation que ses mains à elle semblaient avoir leur place toute particulière dans les siennes l'énerva d'avantage.

« Et toi ne t'attaques plus jamais à un Poufsouffle pour t'amuser sous mon nez. Si tu t'ennuies, pars en vacances, ça nous fera du bien à tous. Mais ne crois pas pouvoir te débarrasser aussi facilement de moi. »

Elle sentit sa bile tourner au vinaigre et devenir du venin, du venin de serpent. Elle n'avait qu'une hâte : planter ses crocs dans la gorge trop proche et trop attirante d'Aidan et lui insuffler son venin, qu'il agonise et qu'il lui demande pitié...

« Quoi que tu fasses Hazel, tu ne gagneras pas. Tu veux jouer ? Tu veux voir qui de nous deux aura le plus mal ? Parce que c'est ça que tu veux, non ? Je demande à voir moi aussi. »

Bien sûr qu'elle voulait jouer! Alors que la main d'Aidan retourna contre sa hanche et qu'elle essaya, droite et fière, de se soustraire à son emprise, ses prunelles noires brillèrent d'un éclat perçant de défi et de haine et ses lèvres rouges s'étirèrent un un sourire des plus sardoniques : elle ne pouvait pas perdre. Ses mots n'étaient que des mots. Il était le perdant : il était parti, il l'avait quittée, il avait disparu, il était à blâmer. Elle avait toujours été la plus entreprenant des deux, la plus forte sans doute, même depuis l'enfance. Elle l'avait regardé sans sourciller quand il était arrivée à l'orphelinat. Il n'avait pas baissé les yeux, mais quand bien même, elle restait celle qui avait fait le premier pas...

- Est-ce un crime? murmura-t-elle entre ses dents, découvertes par sa lèvre retroussée. La peur ne te donne pas le beau rôle... Et elle eut un petit rire satisfait alors qu'ils étaient si proches l'un de l'autre et se livraient à une étrange danse, chacun luttant contre l'autre, chacun trop fiers pour céder ou reculer.

Quand la deuxième main d'Aidan vint emprisonner son autre hanche elle comprit qu'il était trop tard et qu'elle avait baissé sa garde le temps d'une parole moqueuse. Pourtant, elle savait pertinemment que face à un tel adversaire une seconde d'inattention pouvait lui être fatale. Ce fut le cas : elle se sentit brusquement redevenir la jeune fille qu'elle était quand, pour la première fois, alors qu'ils s'étaient disputés et qu'elle refusait de reconnaître ses torts, il l'avait embrassée, cédant à l'énervement et à cette impulsivité qu'il ne contrôlait pas toujours, surtout à l'époque. Ce baiser ressembla au tout premier - si tant est que l'on puisse qualifier cette étreinte haineuse un baiser. Ses lèvres se crispèrent sous celles d'O'Connelly qui, hélas, savait bien trop faire les choses pour qu'elle trouve une parade, tandis que de ses poings serrés elle essayait de lui frapper le torse, mais la distance entre leur deux corps était trop courte pour qu'elle ait le recul nécessaire. Elle ne voulut pas se débattre comme une hystérique et arc-bouta son corps en retenant son souffle le temps de cette étreinte qui la soulevait de dégoût et qui, au fond, tout au fond d'elle, provoquait une succession de réactions en chaîne toutes plus explosives que les autres. Tant bien que mal, quand la force physique d'Aidan hélas supérieure à la sienne lui laissait une liberté de mouvement elle mordait ses lèvres et tentait de lui faire mal d'une manière ou d'une autre, mais ses gestes, s'ils devaient sans doute être douloureux pour Aidan, provoquait également en elle comme des décharges électriques qui la crispait d'avantage. Finalement, après un temps qu'elle ne sut pas quantifier, elle parvint à se séparer de lui.

Tous les deux, ils avaient la respiration courte et cet air mêlé de supériorité et de... surprise aussi. Hazel, ses lèvres rouges entrouvertes, ses grands yeux noirs encore plus agrandis que d'habitude et habités d'une lueur de démence, ses cheveux un peu épars car des mèches s'étaient échappées de son chignon, avait l'air encore plus effrayante que d'habitude. Sa réaction ne se fit pas attendre et d'un geste vif elle tira sa baguette qu'elle avait glissée dans sa robe et la pointa droit sur Aidan, sans desserrer les dents : il y eut une explosion et Aidan fut projeté contre le mur, et le mobilier de la pièce bougea légèrement dans un fracas de bois, notamment le gros bureau qui glissa vers Aidan et s'arrêta devant lui, lui bloquant les jambes et le coinçant dos au mur.

Hazel, en quelques enjambées, planta son talon aiguille sur le bureau et grimpa dessus, avant de se positionner face à Aidan et le jauger d'un regard flamboyant de hargne.

- Tu vas payer pour ça, sa voix était hachée et froide et coupante comme de la glace, ou peut-être que tes charmants petits protégés de Poufsouffle ont envie de prendre à ta place?

Légèrement essoufflée, elle avait toujours le bras tendu et sa baguette était pointée sur la joue d'Aidan, dont elle enfonçait le bout effilée dans sa peau. Elle finit par se glisser à genoux sur le bureau, contre lui, pour mettre son visage à la même hauteur que le sien et son corps collé contre le sien. Elle agrippa de sa main libre le col de sa chemise et l'attira plus près d'elle.

- Mais d'abord, je me demande à quelle sauce je vais te manger, siffla-t-elle, volontairement aguicheuse, entre ses dents.

Elle décala sa baguette et lui plaça sur la temps, sur le côté de son visage, avant de brusquement l'embrasser au nouveau, mais cette fois en tenant elle-même les rênes de leur étreinte, puisque juchée sur le bureau et lui coincé derrière elle le dominait aisément, aidée de la menace de sa baguette également. Elle déboutonna le haut des boutons de sa chemise et manqua de la déchirer et l'embrassa - comme avant - d'une manière passionnée et désordonnée, où pointait toujours une quelconque trace de lutte et de tentative de posséder l'autre.
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Aidan O'Connelly


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MessageSujet: Re: It's a wicked, wicked world ! [Aidan] terminé   It's a wicked, wicked world ! [Aidan] terminé Icon_minitimeLun 24 Déc - 2:04

Je repensais aux femmes que j'avais connu. Il y en avait eu, plusieurs, beaucoup, trop, des gamines pendant mes années Poudlard : Pour faire rager Hazel, des filles du soir sans lendemain après les soirées arrosées en Irlande : Pour oublier Hazel, des filles avec trop d'ambition comme ma femme : Pour tenter de reconstruire ce qu'Hazel avait brisé ou bien de la retrouver, même si personne n'avait jamais pu me procurer ce que je ressentais lorsque je la touchais. J'éprouvais déjà une indifférence anormale pour mon âge vis à vis des élèves de Poudlard à l'époque où j'étais élève, m'attachant à peu de gens en sept ans, même si lorsque ça arrivait, j'avais du mal à me remettre des baffes que je prenais. Je trouvais les Serpentard royalistes, ils me séparaient d'Hazel car je n'étais pour eux que le « bouffon du roi », le pion, « l'elfe de maison », mais le fait que j'étais arrivé plus tôt dans la vie d'Hazel qu'eux, que cette partie d'elle, rendait plus facile pour moi le fait de lui rire au nez lorsqu'elle osait (c'est à dire tout le temps) me sortir ses phrases de petite Serpentarde Pro sang pur, sa maison ne valait pas plus que les autres, et n'était certainement pas celle de ceux qui avaient participé au bon fondement du monde des Sorciers, Merlin excepté. En traînant avec des Serdaigle, j'avais l'impression d'être psychanalysé, et surtout jugé, et si j'avais horreur d'une chose c'est d'être cerné par les gens, car ma vie ne regardait personne d'autre que moi et moi seul, et j'avais toujours eu cet avis là, n'ayant aucune envie de mélanger « mes états d'âme » avec ceux d'autres adolescents de mon âge qui adoraient parler de leurs problèmes de cœur alors que je leur préférais le silence, bien que Serdaigle était peut-être la maison qui devait le moins meubler les silences de Poudlard, mais les cerveaux en ébullition d'où sortait une fumée bleuâtre compensaient, surtout pour les sujets ennuyeux. Les Gryffondors me donnaient souvent envie de lever les yeux au ciel lorsque je les croisais dans les couloirs, et c'était d'ailleurs bien là qu'ils étaient les plus à l'aise, car ils avaient l'honneur de porter les couleurs Rouge et or, celles des courageux, avec le Lion qui trônait, genre Richard cœur de Lion version adolescents. Eux aussi étaient royalistes dans un sens, pour le bien certes, mais aussi pour l'intérêt, celui de passer pour le héros et de faire le clown en classe en se pensant intéressants. Restaient les Poufsouffle, et c'était peut-être du fait qu'ils n'étaient pas tous des gens cernés jusqu'au bout des ongles qui faisait que nous étions la maison la moins aimée, car l'inconnu faisait peur, même à ces grands héros de Gryffondor. Mais en même temps, nous étions celle que les gens recherchaient le plus : Nous étions l'épaule sur laquelle pleurer, nous étions l'aide recherchée pour les devoirs car nous avions la volonté, nous étions la justice, bref, nous n'avions pas le courage mais la volonté et la patience, nous n'avions pas tous les Sang Pur du château mais nous avions la loyauté, qui était bien mieux que le chauvinisme, nous n'avions pas la science infuse, innée, mais nous avions le goût du travail, nous savions nous salir les mains. Bref, nous étions la bonne poire, on s'en sert jusqu'au trognon et puis on jette parce que les dons ne sont pas naturels chez nous, et qui se soucie d'être un bosseur s'il a les bonnes notes naturellement ? Et le pire, c'est qu'on en redemandait.

Ce que je préférais déjà à l'époque moi, c'était pas les stéréotypes, les mecs dont tu cernes le caractère au bout de deux mots dans une conversation, c'était ceux qui se différenciaient, les peureux à Gryffondor qui n'avaient pas encore réussi à trouver le courage au fond d'eux pour la bonne raison qu'ils étaient persuadés de n'en avoir aucun et qui donc ne passait pas leur temps à en jouer, les Serdaigle qui sortaient leur science que pour t'aider à comprendre quelque chose sans te faire comprendre d'un regard que de toute façon t'es qu'un idiot qui pourra pas comprendre, les Serpentards qui préféraient l'ambition et la ruse aux valeurs « idéalistes » de Salazar, les Poufsouffle qui aimaient vraiment sans être une bonne poire non plus, ceux qui créaient la différence entre gentil et coincé. Les autres, ben je les embrassais dans les couloirs lorsque j'étais sûr qu'Hazel allait sortir de son cours de Potions d'une minute à l'autre, et je ne gagnais que lorsque c'était elle que j'embrassais dans le placard à balai ou derrière une statue, même si ça n'avait duré qu'un temps et que j'avais finir par sortir avec les personnes que je trouvais intéressantes pour ce qu'elles étaient, même si jamais je ne parvenais à les aimer comme je l'aurais du, parce que le goût des lèvres d'Hazel perdurait, comme une brûlure ancienne qui laisse une marque à vie, qui te rappelle un douloureux souvenir.

Celles avec qui j'avais couché en tentant d'oublier Hazel l'espace d'un temps ne pouvaient pas souffrir de mon indifférence, c'était facile, simple, rapide, elles ne se posaient pas la question de savoir quels prénoms on donneraient à nos gosses, à nos hiboux et crapauds, etc, elles étaient aussi perdues que moi et tentaient de trouver dans mon comportement un quelconque remède miracle ou bien un petit détail qui leur redonnerait un espoir que je n'étais disposé à donner à personne puisque je n'en avais plus aucun et n'en avais jamais eu.

J'ignorais ses paroles cinglantes, ses provocations, je la laissais prendre le dessus l'espace d'un instant, parce qu'elle m'embrassait et que je ne voulais pas qu'elle arrête.

Et puis ils y avaient les autres, les bonnes poires justement, comme Maeve, que j'avais aimé au contraire des autres, mais toujours pas assez, jamais de façon comparable à ma haine envers Hazel, car rien ne la dépassait, rien n'arrivait à me faire oublier mon envie de la détruire et de me détruire avec elle. Maeve était une femme bien qui était tombée sur un con qu'elle avait pris pour l'amour de sa vie et qui aurait pu l'être s'il n'avait déjà pas trouvé la sienne, une femme qui était son total opposé. Je repensais aux sourires doux de Maeve avec une certaine douleur : Elle n'avait rien mérité de tout ça, mais en même temps, je ne l'avais jamais forcé à me dire oui, elle avait été libre de ses choix du début à la fin.

Recommençant à lutter, je cherchais à reprendre le dessus, car nous n'avions jamais choisi l'égalité ou pris l'initiative de le faire, je soulevais Hazel, la tenant fermement dans mes bras tout en continuant à l'embrasser, un bras sous sa nuque et l'autre sous les genoux. On aurait pu croire à un prince sauvant l'élue de son cœur prisonnière dans sa tour, mais nous étions l'anti conte de fée à nous seuls. D'un coup de genou, je poussais le bureau qui me retenait toujours prisonnier contre le mur, avant d'y déposer Hazel. Je ne contrôlais plus grand chose, mais je savais que je faisais une erreur : Je cédais à la tentation, et même si Hazel avait sombré aussi, c'était une mince compensation, car cette erreur j'allais sans doute la payer chère. Je lâchais son cou que je tenais fermement d'une main, la faisant descendre jusqu'à sa hanche puis son genou, avant de remonter vers sa cuisse. Mes deux mains furent soudain libres et je retirais rapidement sa robe, cessant de l'embrasser un instant. Mon regard croisa le sien, et l'espace d'un instant j'eus l'impression de remonter des années en arrière, à la fin de notre septième année. Je m'emparais à nouveau de ses lèvres avec force, enivré et plein d'amertume à la fois. Je me penchais sur elle, avant de lui chuchoter à l'oreille avec provocation :


- 1 – 0 pour le Surveillant.
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Hazel Woodley


Hazel Woodley
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MessageSujet: Re: It's a wicked, wicked world ! [Aidan] terminé   It's a wicked, wicked world ! [Aidan] terminé Icon_minitimeJeu 24 Jan - 13:17

Quel mystère animait ces gestes désordonnés, dont on ne savait pas très bien la vraie nature? Ils avaient l'air de se battre et l'instant d'après un baiser passionné les réunissaient, et ils avaient beau, l'un comme l'autre, à leur manière, ne rien vouloir montrer du brasier qui les animait, quelque chose avait pris possession d'eux, contre laquelle ils ne pouvaient rien. Combien de fois s'y étaient-ils laissé prendre? Hazel avait décidé de ne plus y penser et de ne plus accorder une espèce d'importance à ces souvenirs-là, mais on ne peut rien contre les aléas de l'esprit, et ils revenaient à l'assaut en même temps que le corps d'Aidan contre elle ravivait toutes les vieilles colères... et les vieux désirs. D'un autre côté elle s'en félicitait : elle avait ainsi la preuve qu'il n'avait pas réussi à l'oublier parce qu'elle était inoubliable, et que sous ses grands airs, il ne pouvait pas lui résister ou s'opposer continuellement à elle. Il avait beau être directeur de Poufsouffle, de devoir s'affirmer contre elle, et de chercher à lui mettre des bâtons dans les roues, en réponse à ses attaques, il ne pouvait tout simplement pas être fort parce qu'il était faible et sa chair encore plus : Hazel eut un grand sourire de satisfaction quand il envoya reculer le bureau qui le maintenait prisonnier contre le mur et de ses griffes à elle. Il avait toujours en revanche possédé une grande force physique, dont il venait de se servir ; elle se sentit soulevée dans ses bras comme un simple fétu de paille et déposée sur le bureau, tandis que ses doigts s'occupaient prestement d'enlever - ou d'arracher - la chemise qui la séparait de la peau d'Aidan.

D'histoire amoureuse, elle n'en avait jamais eu, Aidan accepté si tant est qu'elle accepte la dénomination d'amoureuse ; pour le reste... Hazel n'avait jamais vraiment accordé aux hommes et aux aventures un intérêt particulier, étant donné qu'elle avait bien mieux à faire, qu'elle avait de grands et nobles travaux en cours qui lui prenaient tout son temps, et que, surtout, elle n'avait jamais estimé quelqu'un assez digne de rentrer dans ses si précieuses faveurs. Ils étaient tous encore plus misérables qu'Aidan, plus faibles, plus lâches, plus facilement contrôlables, etc. Elle aurait au moins aimé se mesurer à quelqu'un de se trempe, mais cela n'existait pas, et c'était non sans fierté qu'elle se faisait cette constatation, d'ailleurs. Elle sentait bouillir dans ses veines quelque chose d'unique et ce n'était sans doute pas à Poudlard, au milieu de ces ignares en couche-culotte que les gens allaient le remarquer, mais elle savait pertinemment qu'on ne reçoit pas les plus belles flatteries de la part des cochons mais des grands seigneurs - le temps viendrait.

Bien sûr, depuis Aidan, elle avait connu d'autres hommes, qu'elle avait utilisé et jeté, comme un simple exutoire le temps d'une nuit, et sans aucune autre considération. Les plus avisés comprenaient qu'il fallait partir sans jamais revenir, les plus stupides, et ceux-là elle avait envie de les décapiter de ses doigts aux longs ongles, tentaient toujours une dernière approche pour savoir si suite il pouvait y avoir. Ceux-là, elle les éconduisait avec toute le méchanceté dont il était capable. Mais dans tous ceux qu'elle avait connus, aucun, ou très peu, avait ce pouvoir magnétique qu'elle ressentait avec Aidan ; aucun avait un corps aussi attirant et aussi parfaitement assorti à ses désirs secrets et inassouvis.

Si bien que quand les mains d'Aidan allèrent vers des endroits qu'elles connaissaient bien, après tous ces moments partagés plusieurs années auparavant, Hazel décida qu'il était temps de profiter et de s'abandonner aux sensations physiques qui l'envahissaient et la picotaient de partout. Ses yeux sombres où brûlait toujours ce feu aux reflets effrayants ne quittaient pas ceux d'Aidan et semblaient, pour un temps, accorder à eux et uniquement à eux toute leur attention. Leurs vêtement enlevés et jetés sans ménagement sur le sol, Hazel sentit son corps compressé entre le bois du bureau et le corps plus massif d'Aidan - des soupirs de plus en plus hachés sortaient de ses lèvres tandis qu'elle luttait autant contre lui qu'avec lui.

« 1 – 0 pour le Surveillant. »

Pour toute réponse à cet affront, elle enfonça ses griffes dans la peau de son dos, là où déjà elle avait laissé des traces, comme un véritable tigre qui aurait joué avec sa proie avant de la croquer tout entière. Puis, le souffle encore plus court du baiser qu'il venait de lui donner, elle attrapa son oreille entre ses dents et la mordit fort ; puis elle se redressa et l'emprisonna entre ses longues jambes qu'elle noua autour de sa taille, lui faisant comprendre qu'il n'avait pas encore assis son pouvoir sur elle, et qu'il ne le ferait jamais...

- Tu peux faire le malin : tu vas bientôt me supplier, murmura-t-elle entre ses lèvres, dans le creux de son oreille, avant d'aller mordre la peau tout autour, celle de son cou, de son épaule, puis ses lèvres à nouveau.

Le reste était évident - et il sembla à Hazel que les années n'avaient rien effacé, car tous ces gestes lui paraissaient aussi familiers que si elle les avait accomplis hier. Aidan avait toujours cette façon à la fois vigoureuse et délicate d'aller réveiller quelque chose enfoui loin au fond d'elle, et le combat s'éternisa, faisant monter graduellement une tension qui finit par être insupportable, et qui explosa ensuite dans le climat étrange qui régnait dans le bureau d'Aidan, dévasté par une tornade qui avait balayé tous les objets sur son passage et le laissait paraître comme un champ de bataille.

Quelques temps après, quand elle eut retrouvé ses esprits et le souffle qui lui manquait, Hazel détacha sa main crispée dans les cheveux d'Aidan, couché contre elle, et laissa sa main vagabonder dans le cou du surveillant puis jusqu'en bas de son dos.

Puis, décidant que la partie était terminée, elle le repoussa sans vraiment de précautions et se leva, récupéra ses baguettes et fit voler ses habits jusqu'à elle qu'elle enfila sans se presser, avant de jeter un coup d’œil dans le miroir pour réarranger ses cheveux. Si ses désirs étaient assouvis, elle ne pouvait s'empêcher de commencer à retrouver sa raison un instant égarée dans les brumes d'une ivresse délicieuse due à Aidan, et elle savait pertinemment qu'elle lui avait cédé tout autant qu'il lui avait cédé. Ce n'était ni une victoire ni une défaite... Et petit à petit la haine qu'elle éprouvait pour lui se remit à bouillonner et à lui brûler les veines. Alors, sans un mot, elle ne se retourna même pas vers lui et le carnage qu'ils avaient mis à tous les deux dans son bureau et traversa la pièce tranquillement ; derrière elle elle claqua la porte, et dans la pénombre des couloirs déserts, elle rentra rapidement vers sa chambre, les yeux brillants tout particulièrement malgré l'absence de lumière.


Terminé ♥
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