RSS
RSS
On ne fait pas de potion sans étincelles (pv Aria)

 
AccueilAccueil  Portail  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-39%
Le deal à ne pas rater :
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
399 € 649 €
Voir le deal

Partagez
 

 On ne fait pas de potion sans étincelles (pv Aria)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Brook Lawrence


Brook Lawrence
Élève de 4ème année



Masculin
Nombre de messages : 493
Localisation : Quelque part à faire de nouvelles découvertes
Date d'inscription : 17/10/2011

Feuille de personnage
Particularités: Les particularités des gens, c'est comme un kaléidoscope. Personne ne voit les mêmes, tout dépend de comment on les prend.
Ami(e)s: Prudence :D
Âme soeur: Gné?

On ne fait pas de potion sans étincelles (pv Aria) Empty
MessageSujet: On ne fait pas de potion sans étincelles (pv Aria)   On ne fait pas de potion sans étincelles (pv Aria) Icon_minitimeMar 23 Oct - 17:07

    A la rentrée, j'avais trouvé ça drôle de voir les petits première année arrivés dans la Grande Salle, après tout le monde, puisqu'ils traversaient le lac sur des barques et ne prenaient pas les calèches magiques, que rien ne tirait. Je m'étais dit, en les voyant, qu'ils avaient l'air apeurés pour la plupart, et qu'ils ressemblaient à des vrais bébés... Est-ce que ça avait été pareil pour nous aussi, pour moi? Mon premier jour à Poudlard me paraissait à la fois tout proche - en les revoyant - mais très loin aussi, parce qu'une année était passée, parce que j'étais en 2ème année, que j'avais appris plein de choses, que je connaissais Poudlard presque comme ma poche, que j'y avais ma place, etc. Je n'étais plus un bébé, j'étais un grand! Mais je ne pus m'empêcher de regarder d'un air sympathique tous les nouveaux petits Serdaigle qui arrivaient à notre table, dans l'espoir de les mettre à l'aise dès le premier jour. Poudlard était peut-être une grande famille, mais s'y acclimater n'avait pas été si évident. Chacun avait sa propre histoire. Jersey me manquait toujours autant...

    Cet été avait été génial en tous points : j'avais retrouvé ma famille, ma vie là-bas, mes amis aussi (ironie du sort, aucun n'était à Serdaigle, mais nous en riions un peu, parce que j'avais toujours été celui qui n'agissait pas comme les autres, dans la bande, alors au final ça n'avait étonné personne. Deux d'entre eux étaient à Gryffondor, et les deux autres à Poufsouffle), ma cousine, ma maison, mon jardin, mes plages, mes champs et mes falaises... Il avait fait un temps exceptionnel durant les deux mois, comme rarement. Jersey subissait le climat de la Mer du Nord, tout de même plus méridional que celui de l'Angleterre. Cet été-là avait été clément et il n'avait jamais plu plus de deux jours de suite - ce qui avait été la parfaite occasion, selon Mark, de s'atteler à l'observation des oiseaux. Mon oncle travaillait pour la régulation des Créatures Magiques dans les zones de la Mer du Nord, et Jersey était notamment connues pour ses nombreuses espèces de créatures volantes, s'apparentant aux oiseaux. Du coup, on était allé aux quatre coins de l'île, et je l'avais suivi partout : j'adorais ça. Déjà, on partait comme à l'aventure avec tout plein d'ustensiles et de provisions, et puis on allait des coins sauvages, on se cachait, on couvrait nos traces, on observait, et on assistait à ses scènes rares et belles en pleine nature. Il n'y avait rien que j'aimais plus au monde. Mon oncle était très fort et très connu dans son travail, il était d'ailleurs considéré comme le spécialiste dans son rayon, et ça ne me rendait pas peu fier. Il fallait dire qu'il avait un talent particulier pour approcher les bêtes sauvages : je l'avais vu une fois à l’œuvre avec une licorne lors d'un voyage en Écosse, et la scène restait gravée dans ma mémoire. Il avait approché l'animal avec une telle aisance et délicatesse que des deux on en oubliait presque qui était l'animal ou l'humain. C'était la première et seule fois où j'avais vu une licorne, d'ailleurs, et ce souvenir m'éblouissait encore.

    Et puis, évidemment, comme tous les enfants rentraient de Poudlard et que nous étions tous de retour au pays, on avait fait beaucoup de fêtes chez les uns chez les autres, on avait même fait une course de gnomes avec tous les enfants du quartier et ça avait été trop drôle. Il n'y avait qu'Ellen qui m'avait un peu agacé, parce qu'elle était jalouse de ne pas être à Poudlard avec moi, et j'avais beau tout lui raconter pour partager avec elle, et lui dire qu'elle nous rejoindrait bientôt (enfin, pas vraiment mais bon) elle boudait souvent, alors c'était pas très chouette. Mais d'un autre côté, je comprenais. Et puis j'étais rentré fièrement, avec de bonnes notes à mon bulletin, ce qui m'avait valu des cadeaux de la part de mon oncle et ma tante et même des voisins. Ils m'avaient questionné sur Prudence, et j'avais un peu enjolivé la situation : elle était super gentille, on avait plein de points communs, blablabla. En réalité c'était plus compliqué, mais ils étaient si contents de leur idée de me faire connaître d'autres gens que je n'avais pas eu le cœur de les décevoir. Et puis, Prudence était mon amie malgré tout. Je lui avais écrit pendant les vacances d'ailleurs, plus par politesse, quelques lettres. Poudlard n'avait pas eu le temps de me manquer, tant j'avais été occupé et je m'étais amusé!

    De retour au château, les choses avaient repris leurs cours, et les cours m'intéressaient de plus en plus. En revanche j'avais beau avoir des bonnes notes je n'étais pas du tout dans le groupe des parfaits premiers de la classe, qui ne faisaient qu'étudier et se mettre au premier rang : ils m'agaçaient un peu. Je préférais mener mes petites expériences caché au fond de la classe, c'était plus drôle. Bien sûr, ça ne réussissait pas à tous les coups, mais ça avait le mérite de me faire apprendre par moi-même et Tonton m'avait toujours dit que c'était la meilleure des méthodes.

    Ce matin, je m'étais réveillé tout content parce qu'on avait Potions et que c'était un art expérimental que j'adorais. Je le maîtrisais d'ailleurs mieux que les Sortilèges, mais je le préférais aussi, je crois. Naoko Nakamura n'était pas forcément très expressive, mais j'aimais ce cours quand même, aussi, je me levai avant tout le monde, me préparai tranquillement, passai dans la Grande Salle manger un bout et boire un peu de thé bien chaud, puis je pris le chemin des cachots. Pour le coup, je n'aurais jamais supporté d'être à Poufsouffle ou Serpentard : je détestais cette partie souterraine du château, j'avais besoin d'air, de grands espaces, de beaux paysages et d'altitude. Ici, j'avais l'impression d'être enfermé, heureusement que nous n'avions qu'un cours dans les parages...

    « POTION DE RATATINAGE »
    Sur le tableau, l'inscription était fine et brillante. Intéressant! Racines de marguerites coupées, figues pelées, chenilles en tranche, un foie de rat, sangsues... récitai-je dans ma tête. Cette potion était drôle, elle rajeunissait tout, ou bien faisait rapetisser les objets. Une fois, mon oncle s'était trompé et en avait renversé sur un oiseau, il était devenu un petit poussin trop mignon, que j'avais eu le droit de garder le temps qu'il grandisse à nouveau.

    Au moment même où j'entrai, Nakamura annonça que nous devions nous mettre à deux et que la confection de cette potion serait notée avant la fin du cours. Oh, un travail à deux... Ça pouvait être bien comme ça pouvait être une catastrophe, mais j'aperçus tout près de moi une chaise vide, à côté d'Aria Davenport, une fille de mon année, sympathique, que je ne connaissais pas plus que ça parce que nous ne fréquentions pas les mêmes personnes, mais qui avait le mérite d'être une bonne élève. je préférais m'assurer que mon partenaire savait ce qu'il faisait. Sans plus attendre, je m'installai à côté d'elle, après l'avoir interrogé du regard, pour le geste.

    Je me rappelai l'avoir repérée lors des premiers jours ici parce qu'elle avait de beaux cheveux blonds, et qu'autre de moi, à Jersey, personne n'avait de cheveux de cette couleur, ils brillaient comme de l'or, et ça m'avait fasciné. En m'asseyant et en sortant mes affaires, je me fis la réflexion qu'il n'y avait pas que cela qui me fascinait : ses yeux. Ses yeux, clairs et en amandes, entre le bleu et le vert, me captivaient pas seulement parce qu'ils étaient beaux mais parce que je les connaissais bien : j'avais les mêmes. Amusant, non? Je sortis mon livre, mon parchemin, ma plume, vérifiai que le chaudron était propre et commentai d'une voix enjouée :

    - Bon! T'es prête? Alors, racines de marguerites, figues, chenilles, foie de rat, sangsues... On a tout? Tu coupes les racines et je pèle les figues, pour commencer? Je poussai vers elle le bocal, heureux de me mettre au travail.
Revenir en haut Aller en bas
Aria Davenport


Aria Davenport
Élève de 5ème année



Féminin
Nombre de messages : 618
Localisation : En cours. Et tu ferais bien de t'y mettre aussi!
Date d'inscription : 02/01/2012

Feuille de personnage
Particularités: She looked pale, mysterious, like a lily, drowned under water.
Ami(e)s: Sebastian, Ruby, Caleb, Ana, Casey ♥
Âme soeur: “As a girl, she had come to believe in the ideal man -- the prince or knight of her childhood stories. In the real world, however, men like that simply didn't exist.”

On ne fait pas de potion sans étincelles (pv Aria) Empty
MessageSujet: Re: On ne fait pas de potion sans étincelles (pv Aria)   On ne fait pas de potion sans étincelles (pv Aria) Icon_minitimeJeu 8 Nov - 12:49

C’était bon de retrouver Poudlard. Je m’étonnais moi-même un peu de ce sentiment d’impatience qui m’emplissait le cœur et l’esprit. Après tout, il y avait seulement un an que j’avais fait mon arrivée ici ; et je me souvenais- avec précision- du calme olympien dont j’avais fait preuve pendant les longues heures de trajet alors que tous autour de moi semblaient possédés par un enthousiasme sans limites. Je ne m’étais donc pas attendue à être pressée de revenir. Mes vacances avaient été très reposantes, agréables. Je n’avais pas quitté Londres mais ça ne m’avait pas gênée bien que ma famille puisse s’offrir des vacances à l’étranger.

J’avais besoin de me ressourcer et ma maison était l’endroit parfait. J’avais apprécié le calme qui y régnait et le jardin dans lequel j’avais passé de longues heures. J’y avais d'ailleurs écrit plusieurs lettres à Sebastian qui m’avait cruellement manqué pendant l’été.

C’était d’ailleurs sans conteste la personne que j’avais le plus hâte de revoir. Lorsque je me remémorais les rencontres que j’avais faites en première année ; il y avait d’abord Logan. Le Serpentard m’avait donné une bonne image de lui, celui d’un garçon très bien élevé et aimable. Charmeur aussi. Son rang social m’était un peu égal, ce n’était pas comme ça que je choisissais mon entourage. Hélas, Logan avait quitté Poudlard pour des raisons qui m’était inconnues. Et puis il avait Caleb Matthews, qui mine de rien était une des personnes que je connaissais le mieux à Poudlard. De là à dire que nous avions été proches…de toute façon après le tour qui m’avait joué, j’avais coupé net le début d’amitié qui aurait pu naître et n’avait pas cherché à recroiser son chemin. Mais j’étais toujours un peu blessée.

Après il y avait tous ces visages qui m’étaient un peu familiers, ceux de mes camarades de maison avec qui je parlais de temps en temps mais pas suffisamment pour que je les considère comme plus que des connaissances. Les Serdaigle étaient pourtant globalement des gens avenants ; et j’aurais pu me faire des amis. Mais j’étais toujours un peu distante, réservée, même si je faisais des efforts pour mieux m’intégrer.

Et puis il y avait les élèves d’années bien supérieures, pour n’en citer que quelques uns Stephen Fray, Scott Mc Beth, Katie Bell, Haley Collins… jamais je n’avais eu de conversations avec eux mais à Serdaigle, leurs noms étaient bien connus. Je les enviais un peu. J’avais hâte d’avoir leur âge, hâte d’être une adulte. Beaucoup disaient que quitter l’enfance n’était pas forcément une étape agréable, mais je n’étais pas d’accord. Je voulais grandir.

Enfin, il restait les préfètes. Que j’enviais encore plus. Ruby Standiford et Holly Dillay. Elles aussi avaient trois ou quatre ans de plus que moi. Je ne les jalousais pas non…je les admirais plutôt. D’autres pouvaient penser qu’être préfète était contraignant, mais moi je rêvais de porter cette insigne, d’obtenir cette reconnaissance. Ce signe de confiance. Et puis coïncidence ; j’étais blonde comme les deux, et même si on ne se ressemblait pas traits pour traits… nous partagions ces traits fins et ce côté un peu angélique. J’espérais leur ressembler plus tard.

Bref, je n’étais absolument pas populaire à Serdaigle, même si certains devaient me connaître de nom. Je n’avais pas renoncé à mes ambitions, ni à mes rêves de gloire, mais tout ça était un peu moins démesuré. Même si je n’arrivais pas encore à considérer ma maison comme mon foyer, l’immense déception que j’avais ressentie lorsque j’avais su que je ne rejoindrais pas les verts et argent avait fini par s’effacer. J’avais compris que si le Choixpeau avait cru judicieux de m’envoyer à Serdaigle ; c’est qu’il avait su lire en moi des choses que j’ignorais.

L’année avait recommencée plutôt en douceur et je m’adaptais vite de nouveau au rythme scolaire.

Aujourd’hui nous avions cours avec le professeur Nakamura. Elle était toujours aussi froide et un peu effrayante mais je n’avais pas d’ennuis avec elle, parce que j’étais une élève assidue et que mes résultats étaient bons. Je faisais partie de la tête de classe ; et de manière générale, les Serdaigle étaient plutôt doués même s’il y avait toujours quelques mauvais élèves. A mon grand regret, je n’étais pas la meilleure. Et je savais pourquoi. J’avais des facilités et je travaillais beaucoup. Mais les potions ne me passionnaient pas comme d’autres et je ne pouvais pas concourir avec ces gens-là.

Je sentis une présence près de moi et réalisais qu’un garçon s’était approché. Je l’identifiais immédiatement : Brook Lawrence. Nous n’avions jamais parlé mais je l’avais rapidement remarqué parce que je le voyais souvent passer par la salle commune et aussi je l’avouais… il était bon élève et j’avais tendance à retenir ce genre de choses. Pour décrire Brook Lawrence en quelques mots ? Des cheveux châtains, un visage plutôt fin et bien dessiné et des yeux…semblables aux miens. Etrange coïncidence.


-Bon! T'es prête? Alors, racines de marguerites, figues, chenilles, foie de rat, sangsues... On a tout? Tu coupes les racines et je pèle les figues, pour commencer? Le moins qu’on puisse dire c’est qu’il était motivé et ça ne me déplaisait pas, au contraire. Nous allions faire une bonne équipe. J’appréciais plutôt qu’il prenne des initiatives, mais qu’il se méfie… j’aimais beaucoup décider aussi. J’acquiesçais et commençais à peler les figues, après tout, cette étape n’était pas la plus importante de la préparation, je pouvais bien lui laisser les rênes. D’accord, ça pouvait paraître un peu suffisant, et je savais qu’il fallait travailler en binôme. Mais je savais que j’avais des capacités et comptais bien m’en servir.

- Il faut faire chauffer le chaudron d’abord, fis-je d’un ton un peu autoritaire en relisant la procédure au tableau. Certes ça ne semblait pas avoir beaucoup d’importance ; même pas du tout, mais je me souvenais que dans le manuel le procédé était aussi dans cet ordre. C’était donc qu’il y avait une certaine logique. Alors pourquoi s’en détourner ? J’étais scolaire et préférais ne pas prendre de risques. En exécutant les étapes exactement comme il fallait ; la note serait meilleure. Prendre des initiatives d’accord, mais minimes. Pas comme il le faisait. Tant pis s’il trouvait ça idiot. Je préférais respecter tout à la lettre près. Voilà pourquoi souvent je n’aimais pas les travaux en groupe. Je voulais travailler à ma manière. C’est écrit là, fis-je en désignant le tableau du menton. Et il faut faire comme ça, je mettais alors les figues de côté, soucieuse de ne pas les abîmer et remplissais le chaudron de la quantité d’eau requise. Au fond, je sentais que je commençais à être un peu agaçante, mais j’ignorais cette pensée…après tout je faisais ça pour moi mais aussi pour lui. Et puis j’avais toujours été comme ça. Un peu nerveuse, maniaque. Il y avait trois personnes qui parvenaient à m’apaiser. Toujours les mêmes.

De toute façon que Brook l’accepte ou non, c’était moi qui décidais de la marche à suivre. Un peu égoïste certes. Mais je ne lui laissais pas le choix : il devait s’adapter.


Revenir en haut Aller en bas
Brook Lawrence


Brook Lawrence
Élève de 4ème année



Masculin
Nombre de messages : 493
Localisation : Quelque part à faire de nouvelles découvertes
Date d'inscription : 17/10/2011

Feuille de personnage
Particularités: Les particularités des gens, c'est comme un kaléidoscope. Personne ne voit les mêmes, tout dépend de comment on les prend.
Ami(e)s: Prudence :D
Âme soeur: Gné?

On ne fait pas de potion sans étincelles (pv Aria) Empty
MessageSujet: Re: On ne fait pas de potion sans étincelles (pv Aria)   On ne fait pas de potion sans étincelles (pv Aria) Icon_minitimeLun 19 Nov - 0:11

    Avant, je ne connaissais pas grand chose des filles. Bon, il y avait Ellen, ma soeur et ma cousine à la fois, mais elle, c'était un bébé, elle ne comptait pas comme une vraie fille. Après il y avait Jane, mais elle était une femme, comme me le rappelait mon oncle alors que je râlais contre la débile fille des voisins. Je disais « Mais les filles c'est trop nul! » parce que je n'étais pas content, et puis après je me disais, zut, ce n'est pas très gentil. Sauf que mon oncle Mark avait toujours la réponse à tout et il comprenait pourquoi j'étais gêné alors il me faisait un petit clin d'oeil en montrant Tata et il disait « Jane, ce n'est pas pareil. C'est une femme! ». C'est vrai que Jane, elle était super. En fait, plus je grandissais et plus je réalisais que j'avais de la chance, parce que Jane et Mark étaient géniaux. A Poudlard, beaucoup de mes copains se plaignaient de leurs parents. Moi, jamais, et même si techniquement ils n'étaient pas mes parents, ils avaient le même rôle, et pourtant, ils ne m'ennuyaient jamais. Ils étaient gentils, drôles, compréhensifs, attentifs, et me laissaient faire presque tout ce que je voulais! Quand j'entendais Prudence parler de sa mère par exemple... Je me disais que j'avais vraiment de la chance. Et donc, d'ailleurs, avant Prudence, je ne connaissais pas grand chose des filles. Mais grâce à elle, et grâce aux quelques copines que je m'étais faites à Poudlard, je commençais à m'habituer. Au début ce n'était pas forcément évident : à Jersey, les filles que je connaissais, elles pleuraient tout le temps, elles avaient peur, et elles ne voulaient jamais venir jouer avec les copains et moi parce qu'elles ne voulaient pas se salir. Pfff. Les filles et les garçons, c'était quand même super différent. Et Prudence, c'était pareil. Mais bon... J'avais appris à faire avec, à trouver des compromis, et puis au fond on partageait quand même des choses, et ce n'était pas si désagréable. Parfois j'avais envie de lui dire que ça ne m'intéressait pas qu'elle me parle de ses habits en long en large et en travers - surtout quand je ne voyais pas le quart des nuances de couleurs qu'elle décrivait - mais en même temps, ça m'arrivait aussi de lui expliquer comment on construisait nos cabanes et comment j'adorais jouer aux cow-boy et aux indiens alors, bon. On alternait.

    Je me demandais quel genre de fille était Aria - Jane m'ordonnait toujours de ne pas juger les gens avec leurs apparences. Du coup, je me demandais quand même. Malgré ses cheveux bien brossés. Sa tenue tirée à quatre épingles. Et son air de petite parfaite, le même que celui de Prudence. ... Est-ce que je me le demandais vraiment? Je ne lui accordais le bénéfice du doute qu'une petite seconde.

    Bah, elle ressemblait à une fille quoi, et j'avais bien peur qu'elle soit un peu ennuyeuse. Mais bon, Aria avait des bonnes notes et on était sensés travailler. Pas s'amuser! Du coup, j'avais bon espoir, et c'était une manière comme une autre de faire sa connaissance, puisque je ne lui avais jamais vraiment parlé.

    Nakamura nous laissa nous débrouiller, comme souvent au début de ses cours. Aller chercher nos ingrédients, trouver la bonne température pour le chaudron, bien gérer le plan de travail; je préférais largement qu'on nous fiche la paix pour mieux apprendre plutôt qu'on soit sur notre dos toutes les minutes. D'autant plus que moi j'avais mes propres petites méthodes, je détestais devoir suivre un livre à la lettre, c'était sans doute pour ça que mes potions explosaient parfois ou que mes sortilèges rataient, mais à côté de ça je faisais des découvertes, et parfois, j'arrivais à des potions absolument différentes que celle prévue, mais qui avait quand même ses qualités et ses propriétés. Et puis, c'est en faisant qu'on apprend, c'est ce que mon oncle répétait toujours quand il m'apprenait quelque chose et que je devais répéter son geste. Par exemple, moi j'avais appris que la poudre de corne licorne, si on la mélangeait en trop grande quantité avec des pattes de scarabées, eh bien, les pattes se mettaient à courir partout en faisant « cri-cri » comme des grillons, avant de disparaître en tas de poussière! Et j'étais certain que peu d'élèves le savaient autour de moi.


    - Il faut faire chauffer le chaudron d’abord.

    J'étais tranquillement en train de peler mes figues quand Aria s'adressa à moi pour la première fois, et je ne pus m'empêcher de faire une pelure un peu plus grosse que les autres, comme un geste de protestation. Oui, ça va, on allait le faire chauffer ce chaudron! Il n'était obligatoire nulle part de faire avant tout chauffer le chaudron. Ce que disait le tableau n'était pas parole d'évangile, j'avais déjà conçu des potions, je savais de quoi je parlais. Enfin, je n'allais rien dire, du moins, pas tout de suite. Son ton de petit chef ne m'avait pas échappé - alors que moi j'avais juste essayé d'être sympathique. C'était agaçant, les filles! Je repris mon travail en hochant la tête. Qu'elle allume le chaudron, après tout.

    - C’est écrit là, insista-t-elle comme si cela était vraiment nécessaire.

    Sois patient, Brook, répétait la voix de Jane dans ma tête.


    - Et il faut faire comme ça.


    Je m'attaquais alors au reste des racines quand... Hé, mais on avait autant coupé de figues l'un que l'autre! Alors ça, elle était gonflée! D'un geste soudain plus vif, je ramenais le tas de figues vers moi.

    - Mais je sais très bien comment il faut faire!
    Je fronçai les sourcils, avant de me retenir de marmonner qu'elle m'énervait déjà, cette fille, et je me mis à couper mes racines avec plus de vigueur.

    Aria, de son côté, remplissait le chaudron, qu'elle avait bien sûr commencé à faire chauffer. Si il y avait bien une chose que je détestais, c'était qu'on fasse son petit chef avec moi, et c'était exactement ce qu'elle était en train de faire. Non mais. J'étais grand! Je pouvais me débrouiller, moi aussi!

    - Ça ne change rien d'allumer sous le chaudron avant ou après avoir coupé trois racines et pelé quatre figues, tu sais, commençai-je la voix volontairement neutre. Les livres, c'est aussi fait pour ne pas être suivis de A à Z. Sinon, on n'inventerait rien!

    Et avant toute intervention de sa part, j'attrapai les figues pelées et les jetai dans le chaudron en bonne quantité. Non mais. Les filles!...
Revenir en haut Aller en bas
Aria Davenport


Aria Davenport
Élève de 5ème année



Féminin
Nombre de messages : 618
Localisation : En cours. Et tu ferais bien de t'y mettre aussi!
Date d'inscription : 02/01/2012

Feuille de personnage
Particularités: She looked pale, mysterious, like a lily, drowned under water.
Ami(e)s: Sebastian, Ruby, Caleb, Ana, Casey ♥
Âme soeur: “As a girl, she had come to believe in the ideal man -- the prince or knight of her childhood stories. In the real world, however, men like that simply didn't exist.”

On ne fait pas de potion sans étincelles (pv Aria) Empty
MessageSujet: Re: On ne fait pas de potion sans étincelles (pv Aria)   On ne fait pas de potion sans étincelles (pv Aria) Icon_minitimeDim 25 Nov - 1:43

Je ne saurais dire comment, mais j’avais vu tout de suite que Brook ne m’écouterait pas. Il y avait cette petite étincelle de détermination dans ses yeux- d’ailleurs les fixer me donnait un peu le vertige : ils étaient comme le reflet des miens- qui ne trompait pas. D’habitude, ce trait de caractère ne me dérangeait pas. Les gens qui le possédaient non plus. La détermination était une qualité qui me plaisait, mais je pouvais parfaitement concevoir que certains ne la possèdent pas. Mais là, je sus qu’il allait vraiment me résister, me contredire et s’opposer et je sentis déjà le sang bouillir dans mes veines. Oui, j’aimais avoir raison. On n’était pas obligé de penser exactement comme moi mais…là, pourquoi ? Pourquoi il n’était déjà pas d’accord ? Je ne fais que suivre le procédé, je me montrais peut-être prudente et académique, mais ça payait. Je n’avais pas envie de prendre mille risques qui avaient quasiment toutes les chances de se solder en échecs. Je m’avançais sur un terrain que je connaissais. Je n’étais peut-être pas une spécialiste des potions, mais j’étais méticuleuse et précise.

Brook Lawrence pouvait faire ce qu’il voulait en dehors du cours. Préparer ses potions, ajouter des ingrédients pour voir les réactions, et suivre l’ordre qu’il voulait. Mais là nous étions en cours, sur un travail noté, et il n’allait sûrement pas le mettre en péril, nous mettre tous les deux dans un possible embarras parce qu’il ne voulait en faire qu’à sa tête. Ses sourcils se froncèrent, signe de soudain mécontentement, et je connaissais cette moue par cœur parce que j’esquissais toujours la même. Il n’allait pas commencer à m’agacer. Je n’avais strictement rien contre lui, enfin jusqu’à maintenant, qu’il ne me fasse pas changer d’avis. J’avais abordé la rentrée avec beaucoup d’enthousiasme et m’étais jurée de faire encore mieux cette année. Alors, autant dire qu’une mauvaise note, ou même moyenne pour commencer, ce n’était même pas envisageable.

C’était toujours comme ça dans les binômes : toujours un pour ne rien faire ou contester. C’était insupportable. Encore une fois, Sebastian était l’exception. Lui et moi arrivions toujours à nous entendre sur ce point. Je le comparais assez fréquemment avec les autres : tout était plus facile et mieux avec lui. C’était toujours le repère sur lequel je me basais. Sûrement parce que c’était mon seul vrai ami (pourquoi ce mot sonnait-il toujours aussi étrange ?) Brook aurions pu être amis. Mais non, il fallait qu’il gâche tout.


- Mais je sais très bien comment il faut faire!

Bon sang. Son petit ton énervé me fit redresser la tête, et je lui jetais un regard noir. Evidemment, il s’était senti vexé. Je l’avais prévu. Cette simple phrase me rendit encore plus irritable, et là, je n’avais plus du tout envie de faire d’efforts. Envers lui. Si seulement il avait pu m’écouter. Mais non, voilà, il préférait prendre une autre option, bien moins intelligente que celle que je proposais. N’importe qui aurait compris à sa place que j’avais raison. Il y aurait bien assez de choses complexes et difficiles qu’il devrait démêler plus tard, pour le moment, autant ne pas sortir du chemin. Je ne le comprenais pas vraiment. De ce que je savais il était intelligent, pas trop paresseux. Pourquoi fallait-il qu’il se montre aussi désagréable ? D’accord, je n’avais peut-être pas employé le ton le plus doux, mais…je m’étais montrée ferme, c’était tout. Je me répétais de me calmer, que je n’allais pas sortir des mes gonds pour une histoire aussi banale et pour un garçon qui voulait juste me montrer qu’il avait l’audace de refuser ce que j’avais décidé, et qui avait par conséquence, le dessus.

-Non je crois pas, répondis-je un peu hautaine. Histoire qu’il comprenne que je trouvais que sa manière de faire n’était pas du tout la bonne et de sous-entendre qu’il n’y connaissait rien. Ce qui était un peu faux, je devais l’avouer.


- Ça ne change rien d'allumer sous le chaudron avant ou après avoir coupé trois racines et pelé quatre figues, tu sais, et immédiatement sa façon de parler comme s’il était le professeur m’exaspéra davantage. Certes j’étais un peu mal placée pour lui reprocher. Mais peu importe. Les livres, c'est aussi fait pour ne pas être suivis de A à Z. Sinon, on n'inventerait rien ! Et sur ce, il se saisit des figues et les jeta dans le chaudron. Comme ça. Il avait bien sûr lu que ça aussi on est censés le faire après, mais il était désormais évident qu’il s’en fichait complètement. Mais pour qui il se prenait ? C’était tellement puéril de sa part, et je n’aurais pas dû réagir, mais je considérais ça comme une provocation claire et nette. Lorsque j’avais entendu son nom, je m’étais dit que j’avais eu beaucoup de chance, on aurait pu me trouver un partenaire mille fois pire mais il se révélait être une vraie plaie. Je le fixais à nouveau, histoire de le foudroyer juste par le regard. Je sentais déjà que je me crispais et que je commençais sérieusement à m’énerver, je voulais respirer et faire comme si de rien n’était mais c’était juste impossible. Vraiment.

- Inventer ? imitais-je.Tu n’es pas là pour jouer au petit chimiste et surtout pas avec moi. Je remarquais que j’avais haussé le ton ; et je le regrettais : c’était la meilleure manière d’attirer l’attention de Naoko Nakamura sur nous, et pas dans le bon sens. Brook Lawrence. Officiellement mon ennemi à partir d’aujourd’hui. Et qui avait réussi à m’énerver encore plus vite que Caleb Matthews, ce qui n’était pas forcément facile.

Encore un qui croyait qu’il pouvait faire ce qu’il voulait. Il y avait des règles à respecter. Des ordres. Des listes. C’étaient des choses qui m’obsédaient pas mal. Je voulais tout faire bien. Mais ça il ne le comprenait pas. Peu le comprenaient en même temps. Et ça commençait à sérieusement me peser.

Si Brook s’octroyait le droit de faire ce qu’il voulait, moi aussi. J’étais déçue de devoir aussi m’engager dans ce petit combat, dans le fond, assez idiot mais hors de question que je ne réplique pas. Je n’allais sûrement pas me mettre non plus à jeter des ingrédients dans n’importe quel ordre. Ce qui détruirait la potion à coup sûr. Je laissais glisser volontairement mon couteau par terre et il atterrit entre nous deux.


-Ramasse-le, fis-je en le défiant. Si sur le coup je me sentis très fière d’à mon tour, le provoquer, cette impression passa vite pour être remplacée par une beaucoup plus désagréable. C’était exactement le comportement d’une petite peste. Et c’était exceptionnellement immature. Je ne savais pas du coup si je regrettais. Mais je ne me corrigeais pas. Tiens, j’en avais assez de me poser trop de questions ! Et puis mes tentatives de faire des efforts n’avaient pas été des réussites. Caleb par exemple. On voyait bien comment ça avait fini. Tant pis pour Brook. Il n’avait vraiment pas choisi le bon moment.
Revenir en haut Aller en bas
Brook Lawrence


Brook Lawrence
Élève de 4ème année



Masculin
Nombre de messages : 493
Localisation : Quelque part à faire de nouvelles découvertes
Date d'inscription : 17/10/2011

Feuille de personnage
Particularités: Les particularités des gens, c'est comme un kaléidoscope. Personne ne voit les mêmes, tout dépend de comment on les prend.
Ami(e)s: Prudence :D
Âme soeur: Gné?

On ne fait pas de potion sans étincelles (pv Aria) Empty
MessageSujet: Re: On ne fait pas de potion sans étincelles (pv Aria)   On ne fait pas de potion sans étincelles (pv Aria) Icon_minitimeMar 27 Nov - 17:03

    - Non je crois pas.

    Ton hautain, petit air pincé et elle se tenait comme si elle avait avalé notre collection de balais à Jersey - je n'avais jamais su pourquoi, mais Jane gardait tous nos balais depuis toujours, même si ils étaient cassés, parce que « ça pouvait toujours servir ». Alors, c'était pour dire! Aria pouvait me jeter des regards noir, je savais faire aussi, et je ne me retins pas. Dans la foulée je lançais un regard à deux de mes copains qui étaient un peu plus loin et qui avaient visiblement remarqué que la fille avec qui j'étais s'avérait être une fille dans les règles, à savoir, quelqu'un de vraiment pas drôle et de très agaçant. Je regardais Aria de la même manière et continuai à verser mes figues puis à mélanger le chaudron comme si de rien n'était. Ah, je ne savais pas ce que je faisais? Elle qui était si assidue en cours, qui avait de bonnes notes et tout ça, elle n'avait peut-être pas remarqué qu j'avais les mêmes notes qu'elle, moi aussi? Et je ne savais pas ce que je faisais? Pfff, c'était vraiment trop bête, les filles.

    Dès cet instant, il ne m'en fallait pas plus : je pouvais être vraiment gentil, mais quand on se montrait si insupportable, je n'avais envie de faire absolument aucun effort. Ça, c'était ce qui me faisait défaut disait ma tante, mais alors quand quelqu'un m'ennuyait ou quand je m'ennuyais tout court, j'étais ronchon au possible, et ce n'était pas Aria qui allait goûter de ma bonne humeur si elle continuait sur ce terrain-là. En plus, c'était ridicule, parce que notre potion avait exactement la couleur demandée jusque là, et si j'aimais bouleverser un peu les étapes, je savais quand même respecter l'équilibre de la fabrication. Car c'était ça qu'il fallait comprendre avec les potions : tout était une question d'équilibre, si on mettait plus d'un ingrédient il fallait compenser avec un autre, et si on mettait un ingrédient un peu plus tôt, pareil, il fallait en retarder un autre, ou bien mélanger différemment. Chaque ingrédient avec ses particularités, ses propriétés, de toute façon, il fallait juste s’accommoder avec! J'avais fait exploser suffisamment de chaudrons pour savoir de quoi je parlais : je testais, moi. Je ne me contentais pas de tout suivre à la lettre pour bien faire, d'accord, mais pour ne rien apprendre d'autre pour le coup.

    A quoi elle passait cette journée, Aria? A se peindre les ongles, à se coiffer les cheveux, à râler sur les garçons au milieu de ses copines et à faire ses devoirs en suivant à la lettre les bouquins? Pfff. Au moins, Prudence avait l'air aussi coquette et... précieuse, mais elle était bien plus gentille et bien plus drôle. Pourquoi elle était déjà avec une de ses copines, j'aurais pu me mettre avec elle, en plus on avait toujours des super notes quand on travaillait ensemble, avec l'habitude! Je détestais Aria, voilà, c'était décidé.


    - Inventer ?
    fit-elle d'un ton condescendant. Tu n’es pas là pour jouer au petit chimiste et surtout pas avec moi.

    Ça, c'était trop fort! Et pour qui se prenait-elle, non mais je vous jure? On commençait vraiment à se disputer, pour le coup, et je n'avais pas vraiment remarqué qu'on avait haussé la voix, tous les deux, et Nakamura nous jeta un regard qui signifiait qu'il fallait qu'on soit plus discrets. Je marmonnai entre mes dents, et remuai furieusement le chaudron. J'étais prêt à jeter Aria dedans si elle continuait. Tiens, elle me faisait penser à Ellen dans ses mauvais jours. Ellen, ma petite cousine/soeur, bonne petite dernière un peu trop gâtée, adorable, mais qui ne savait que trop bien qu'elle l'était et donc qui en profitait. Je ne m'entendais pas toujours avec elle, d'abord c'était un bébé et plus une fille, mais l'avantage c'est qu'elle était comme ma sœur, donc je pouvais lui faire des misères. Aria, c'était plus dur. A part lui verser sans faire exprès de la bile de Tatou gluante sur ses cheveux blonds un peu plus clairs que les miens, je ne voyais pas trop. Patience, patience...

    Le couteau d'Aria tomba - de manière peu naturelle, je n'étais pas un idiot! - entre nous et elle me fusilla une nouvelle fois du regard.


    -Ramasse-le.

    Oh!... Je fus tenté de lui répondre que si je lui ramassais c'était pour lui faire manger. Ou bien pour le jeter dans le chaudron et qu'elle doive aller l'y chercher elle-même. Mais, après un coup d'oeil sur la table, je pensais à un truc bien plus drôle et bien plus satisfaisant. Sans mot dire, je me penchais, le ramassais, et le posais sur la table à côté d'elle avec un petit sourire amical. Et puis, profitant de cette diversion, j'attrapais la boîte de foies de rat, assurément l'ingrédient le plus dégoûtant de notre préparation, l'ouvrit d'un coup de main et la versai en entier sur les genoux d'Aria, là où elle avait négligemment posé sa main. Les foies de rat recouvrirent une bonne partie de sa main et de son uniforme, évidemment, et j'égouttais bien les dernières gouttes de sang au fond de la boîte retournée au-dessus des genoux de la Serdaigle.

    - Tiens! Je te laisse t'occuper des foies de rat avec ton cher couteau, Mademoiselle Je-sais-tout. En attendant, tu m'excuseras mais je vais continuer à jouer au petit chimiste, puisque notre potion ne s'en porte pas si mal.

    J'attrapais les chenilles broyées, une poudre verte claire, bien moins écœurant que les foies, et regardai ce que le livre indiquait : en mettre cinq pincées dans la mixture, tout en mélangeant. C'est ce à quoi je m'appliquais, le sourire aux lèvres, et le violet foncé de la potion se transforma en bordeaux petit à petit, au fur et à mesure que je m'appliquais à y lancer des pincées de chenilles broyées.
Revenir en haut Aller en bas
Aria Davenport


Aria Davenport
Élève de 5ème année



Féminin
Nombre de messages : 618
Localisation : En cours. Et tu ferais bien de t'y mettre aussi!
Date d'inscription : 02/01/2012

Feuille de personnage
Particularités: She looked pale, mysterious, like a lily, drowned under water.
Ami(e)s: Sebastian, Ruby, Caleb, Ana, Casey ♥
Âme soeur: “As a girl, she had come to believe in the ideal man -- the prince or knight of her childhood stories. In the real world, however, men like that simply didn't exist.”

On ne fait pas de potion sans étincelles (pv Aria) Empty
MessageSujet: Re: On ne fait pas de potion sans étincelles (pv Aria)   On ne fait pas de potion sans étincelles (pv Aria) Icon_minitimeDim 2 Déc - 21:04

Lorsque Brook s’exécuta, je me dis qu’il était différent. Peu de gens se seraient pliés à l’ordre – parce que c’en était un vu le ton que j’avais pris- que j’avais donné. Je me jurais même mentalement de lui laisser un peu plus de liberté. Il avait beau être agaçant au possible lorsque il voulait faire tout un tas de petites expériences sans intérêt ; dont le but ultime était juste de ne pas suivre les indications , il était quand même intelligent. Et poli. Il méritait bien une seconde chance. Mais le sourire qu’il me fit…n’avait pas l’air complètement honnête. On aurait dit qu’il se retenait de rire. Dans ses yeux, il y avait une petite étincelle malicieuse, il avait l’air comme ravi, et je ne savais même pas pourquoi il arborait cette expression étrange. Sans doute que c’était moi qui analysait trop. Néanmoins ce revirement de situation était assez étonnant. Il avait eu l’air assez vexé, et surtout exaspéré par mes remarques et là…il souriait et ne me résistait absolument plus. Il y avait une pièce manquante au puzzle.

En fait Brook n’était pas différent du tout. Il était même pire que les autres. J’avais envie de fermer les yeux, et de ne plus rien sentir. La sensation de ces…choses collant à mes mains et à mes vêtements était juste horrible. Déjà que j’avais trouvé le marécage de Caleb Matthews dégoûtant alors là- je commençais à leur trouver beaucoup de points communs à ces deux-là- il n’y avait même pas de mots pour décrire ça. Cela faisait très petite fille précieuse, je n’y pouvais rien, je trouvais ça sale et puis d’une puérilité. Brook Lawrence était peut-être intelligent mais il ne se servait pas de son cerveau. Il préférait se conduire comme un enfant de maternelle et je le plaignais franchement. J’avouais que l’envoyer ramasser mon couteau n’était pas l’idée la plus brillante que j’aurais pu avoir mais quand même…la réplique de Brook n’était même pas comparable. Il ne devait même plus se sentir. Je lui lançais un énième regard noir qui ne semblait pas vraiment le préoccuper. En même temps les gens comme lui n’étaient préoccupés quasiment par rien.
Oui, je le rangeais dans une case et lui, il ne le faisait pas peut-être ?


- Tiens! Je te laisse t'occuper des foies de rat avec ton cher couteau, Mademoiselle Je-sais-tout.En attendant, tu m'excuseras mais je vais continuer à jouer au petit chimiste, puisque notre potion ne s'en porte pas si mal.

Quelle originalité. Ce surnom je l’avais entendu au moins mille fois, et à force, ça devenait vraiment usant. Et ça faisait un petit peu de mal. En quoi vouloir respecter les règles et rappeler aux autres qu’ils devaient le faire aussi me définissait comme une Miss Je sais Tout? Si j’avais eu l’âge d’être préfète, ça aurait été plus légitime sans doute. D’accord, j’avais souvent ce ton hautain, et ça n’aidait pas, mais les gens ne pouvaient-ils pas passer au dessus ? Je n’avais rien dit encore, mais ma patience avait des limites. Son petit ton supérieur, ironique…je sentais déjà mes nerfs lâcher. J’étais démunie parce qu’il utilisait les mêmes armes que moi. On était très différents- encore heureux- mais dans notre façon de nous comporter, d’agir ou même de parler, nous nous ressemblions.

-Tais-toi, fis-je sans plus argumenter. Je tentais de rester calme, de ne surtout pas exploser. De rester digne. Mais avec du sang sur mes mains et mes genoux- et des foies de rat- j’avais un peu perdu de ma superbe. Mes longs cheveux et mon maquillage paraissaient bien ridicules maintenant. Je ne les entendais pas vraiment, mais j’étais sûre que des moqueries commençaient déjà à résonner dans la classe. Cela ne fit que renforcer ma colère évidemment. Je sortis ma baguette et la pointais vers mes vêtements prononçant un simple Recurvite- un de mes sorts préférés- qui nettoya les taches même si le malaise était toujours là. Je fus bien obligée de récupérer les foies avec mes mains et les remettre dans la boîte.

Brook continuait de préparer la potion, comme si de rien d’était. Il m’avait reléguée à l’état de celle…qui regardait. Et il croyait que j’allais me laisser faire. Il était bien naïf. Je m’approchais de lui pour attirer le chaudron vers moi, histoire de me charger seule de la potion. Je n’avais pas anticipé le peu de place qu’il restait sur la table…et il se produit la pire chose qui pouvait arriver. Le chaudron tomba par terre. J’avais de la chance dans mon malheur- il ne s’était pas renversé sur moi et ne m’avait pas brûlée- mais notre potion était littéralement fichue, et j’avais tous les regards braqués sur moi. Y compris celui de Brook et de Naoko Nakamura. J’aimais bien être le centre d’attention. Mais pas comme ça. Je baissais les yeux pour ne pas avoir à croiser son regard, à lui, en revanche je ne pus échapper à celui du professeur qui me glaça. Elle m’avait désormais dans le collimateur. Excellente façon de commencer l’année. Je n’étais pas mauvaise élève, et elle avait vite oublié ma note piteuse avec Sebastian. Mais me disputer avec Brook devant la classe pour finir par renverser le chaudron et devenir l’attraction de la classe…c’était trop.


-On sait bien que c’est autant de ta faute que de la mienne, lui glissais-je en le poussant. Une manière de ne pas penser au désastre dont j’étais l’auteur. Naoko Nakamura ne nous quittait pas du regard, et j’attendais péniblement qu’elle parle.


-Davenport, Lawrence, dehors, fit-elle en nous montrant la porte . On venait de se faire exclure. Je venais de me faire exclure. On était dans une autre dimension, du moins je l’espérais. Les comportements dignes d’un enfant de cinq ans ne sont pas tolérés dans mon cours. Et j’enlève vingt points à Serdaigle, c’était de pire en pire. Vous viendrez tous les deux en heure de colle la semaine prochaine. Comme quoi on pouvait encore s’enfoncer. J’avais beau considéré que je n’étais pas la seule à avoir une responsabilité dans cet catastophe…je trouvais plutôt injuste que lui aussi soit collé. Une fois sortie- nous y étions forcés- j’imaginais déjà Katie Jones nous convoquer dans son bureau, encore heureux cette dernière était clémente, et nous réprimander. Mes chances d’être préfète étaient réduites à néant. Tout ça à cause de lui. Brook avait voulu faire son intéressant, voilà à quoi ça nous menait ! J’avais une envie folle de le gifler mais je la réprimais. Je le détestais vraiment.

Je venais de subir une belle humiliation ; et je n’avais beau plus avoir aucune tâche de sang sur moi, je me sentais laide et je savais que l’on se moquait de moi là-bas. Pour moi ce que pensaient les autres comptait tellement…et en général les gens ne se rappelleraient pas des jours où j’avais été jolie et bien coiffée. Des jours où j’avais donné une réponse juste. J’avais été trop discrète pendant ma première année pour faire une impression…et c’était cette image qu’on retiendrait de moi. Au-delà d’avoir été punie- je le supportais mal mais ça passerait- c’était…de la déception. J’étais déçue de moi, et je m’efforçais chaque jour de ne pas l’être et pourtant, c’était arrivé. Comme quoi je n’avais pas prévu ça dans ma liste. Pour Brook, ce n’était sans doute rien. Enfin, il devait être furieux contre moi mais une fois la colle faite, il oublierait et dossier rangé. Moi je n’arrivais pas à raisonner comme ça.


-Que ce soit bien clair, on ne se remet plus jamais en binôme, mais je ne me détournais pas. Je n’en avais pas l’intention. Au contraire. Je les défiais du regard. Il n’était pas question que je reparte piteusement. Hélas je me rendis compte que je n’avais plus vraiment envie de l’affronter et je réalisais soudain que ma fierté s’était envolée.
Revenir en haut Aller en bas
Brook Lawrence


Brook Lawrence
Élève de 4ème année



Masculin
Nombre de messages : 493
Localisation : Quelque part à faire de nouvelles découvertes
Date d'inscription : 17/10/2011

Feuille de personnage
Particularités: Les particularités des gens, c'est comme un kaléidoscope. Personne ne voit les mêmes, tout dépend de comment on les prend.
Ami(e)s: Prudence :D
Âme soeur: Gné?

On ne fait pas de potion sans étincelles (pv Aria) Empty
MessageSujet: Re: On ne fait pas de potion sans étincelles (pv Aria)   On ne fait pas de potion sans étincelles (pv Aria) Icon_minitimeVen 7 Déc - 18:12

    Oh, elle pouvait me dire de me taire, j'avais fait mieux : j'avais agi! Et maintenant je lui souhaits bon courage, avec son petit paquet de foies gluants et qui ne sentaient pas très beaux, qui s'étalaient sur ses genoux, salissant son uniforme et ses mains, et je me doutais bien que même si elle n'était pas Prudence, elle devait être absolument désespérée pour ses vêtements. Et pour son allure, aussi. Les filles sont toujours obsédées par le fait d'être belles, tout ça. Il paraît que ça vient avec l'âge, et je craignais le pire pour Ellen : déjà qu'elle était insupportable, quand en plus elle allait se prendre pour une princesse... Pfou, j'espérais que ça allait arriver le plus tard possible.

    De mon côté, je m'étais replongé dans la confection de la potion, car c'était bien là tout ce qui m'intéressait. Maintenant que j'avais eu ma vengeance! J'en étais très fier, d'ailleurs. Je savais parfaitement que Jane m'aurait fait la morale si elle m'avait vu faire ça, mais ici l'avantage c'était que j'étais bien tranquille et que je pouvais manquer de courtoisie si j'en avais envie. Je savais qu'on ne devait pas se comporter de cette façon avec les filles, qu'on devait être poli et gentil et tout ça, mais franchement, avec certaines filles, comme Aria Davenport, c'était impossible de faire autrement. Elle était comme la fille des voisins, sauf qu'elle avait la chance d'être jolie, heureusement pour elle. Mais sinon elle était aussi bête, méchante et ennuyeuse. Evidemment, j'avais un peu envie de rigoler. Surtout les copains autour de moi, ceux avec qui je m'entendais bien, avaient vu ce qui venait de se passer. Et c'était vrai que la tête outrée d'Aria, la façon dont elle se figea puis la façon dont elle usa d'un sortilège pour se nettoyer avec un air pincé comme une vielle mamie, c'était trop drôle. J'avais beau être très concentré dans ma potion, quand j'en vis quelques uns qui commençaient à nous montrer du doigt en souriant, je sentis que je n'allais pas tarder à me mettre à rigoler moi aussi. Ça, c'était un truc que je n'arrivais pas à contrôler : je pouvais être très sérieux, mais alors quand j'avais un fou rire! C'était impossible de m'arrêter, encore moins de le cacher. Je fis un signe à celui qui était le plus proche de moi en murmurant un « Chut » suppliant mais déjà le rire montait dans ma gorge. La tête d'Aria! Elle voulait me faire mourir de rire!

    Apparemment, pas tout de suite : une fois qu'elle se fut nettoyée, elle bondit vers le chaudron. Ah! Je l'agrippai fermement. Non, c'était MON chaudron! Bas les pattes, pensai-je en la fusillant du regard. Mais elle tira le chaudron vers elle, et moi aussi, et...

    BOIIIING, fit-il en glissant par terre, en se renversant d'un coup et en rebondissant un peu plus loin. Ah, bravo!

    Toute la classe se figea ; moi, Nakamura, et tous les élèves, et après que j'eus regardé la chute désastreuse du chaudron je regardai Aria d'un air assassin. Mais quelle sotte! Elle était stupide à ce point, au point de tout faire capoter à cause de... De quelques foies de rat renversés? Pfff!...


    - On sait bien que c’est autant de ta faute que de la mienne, me glissa-t-elle, mauvaise, et je me tournai vers elle en m'assurant que Naoko Nakamura ne pouvait pas me voir, et je lui tirai la langue. Non mais, elle était trop bête. Maintenant, à cause de ses bêtises, toute notre potion était fichue, et on allait avoir une mauvaise tête, et sûrement se faire virer du cours. Je n'allais pas jusqu'à dire que ça ne me faisait rien : quand même, il m'arrivait d'être dissipé, mais je n'étais pas non plus un cancre, j'aimais les cours, et je ne cherchais pas spécialement à m'en faire renvoyer.

    - Davenport, Lawrence, dehors. Les comportements dignes d’un enfant de cinq ans ne sont pas tolérés dans mon cours. Et j’enlève vingt points à Serdaigle. Vous viendrez tous les deux en heure de colle la semaine prochaine.


    Et voilà! Inutile de protester, pensai-je, et je me levai, rangeai mes affaires en essayant de conserver un air digne. 20 points de moins à Serdaigle! C'était ça, le pire, et je sortis en essayant de lancer un piteux sourire d'excuse à Nakamura, mais je crois que ce n'était pas trop le moment.

    - T'es trop pourrie, glissai-je à Aria en passant la porte, vu qu'elle était juste devant moi. Mais c'est vrai, elle était toute pourrie à être une fille nulle et bête et à nous faire renvoyer parce qu'elle était insupportable, et c'était elle qui avait commencé, pas moi, si elle avait été un peu plus gentille, on aurait pu faire une potion d'enfer! Je l'avais bien dit qu'en suivant les livres à la lettre, on courrait à la catastrophe!

    On se retrouva dans les couloirs, tous les deux. Je pensais qu'elle allait soit partir la tête haute, soit se mettre à pleurer. C'était souvent ça que les filles faisaient, parce qu'elles avaient peur, ou bien qu'elles se pensaient supérieures à nous. En tout cas, Ellen, quand je l'embêtais, elle faisait tout le temps ça! Et moi je m'en fichais, j'avais l'habitude, mais par contre le seul truc qui m'ennuyait un peu c'était que quand elle pleurait parfois elle allait cafter au près de mon oncle et ma tante, et ça finissait toujours en punition, même quand j'expliquais que c'était de sa faute. Ce n'était pas très juste. Mais il paraissait que comme j'étais le plus âgé, il fallait que je donne l'exemple. Moui. Je me demandais qui était le plus âgé d'Aria et de moi, mais en tout cas, ce qui était sûr, c'est que ce n'était pas elle qui donnait l'exemple. J'étouffai un baillement en finissant de ranger mes affaires que j'avais mises en vrac dans mon sac, m'appuyant contre une statue, qui me lança un « Attention à me souliers, jeune homme! ». Effectivement, je lui écrasais le pied avec mon sac, et je lui demandai pardon tout en me poussant un petit peu. J'attendais aussi qu'Aria parte ou pleure, pour éviter de faire le chemin avec elle parce que je n'en avais pas très envie. Mais, et cela me surprit, elle se planta à côté de moi et râla encore une fois :


    -Que ce soit bien clair, on ne se remet plus jamais en binôme.


    Ah ça! Elle n'avait pas besoin de me le dire, hein!

    - C'est sûr, t'es pas drôle, je m'en souviendrais! Bon, on se voit à la colle de toute façon, pleure pas trop, Miss Je-Sais-Tout! conclus-je en me moquant un petit peu (beaucoup!). Et je partis sans lui laisser le temps de répliquer, prenant le chemin de la Grande Salle pour aller manger, parce que je commençais à avoir faim, et que ça ne servait à rien que je retourne dans la salle commune vu le peu de temps qu'il restait avant que la cloche sonne.



Fin! =)
Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé





On ne fait pas de potion sans étincelles (pv Aria) Empty
MessageSujet: Re: On ne fait pas de potion sans étincelles (pv Aria)   On ne fait pas de potion sans étincelles (pv Aria) Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
On ne fait pas de potion sans étincelles (pv Aria)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire [P.V] - INTRIGUE
» Catfight ~Aria /fini
» Répartition d'Aria Coolidge
» ARIA- isn't she lovely? [Serdaigle]
» When she was just a girl she expected the world (Aria)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Le château :: Sous-sols :: Potions-
Sauter vers: