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A house is not a home (PV)

 
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 A house is not a home (PV)

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Aria Davenport


Aria Davenport
Élève de 5ème année



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Localisation : En cours. Et tu ferais bien de t'y mettre aussi!
Date d'inscription : 02/01/2012

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Particularités: She looked pale, mysterious, like a lily, drowned under water.
Ami(e)s: Sebastian, Ruby, Caleb, Ana, Casey ♥
Âme soeur: “As a girl, she had come to believe in the ideal man -- the prince or knight of her childhood stories. In the real world, however, men like that simply didn't exist.”

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MessageSujet: A house is not a home (PV)   A house is not a home (PV) Icon_minitimeSam 7 Jan - 13:13

Le vrombissement du Poudlard Express me berçait de sa mélodie rude tandis que je somnolais. Si j’étais heureuse d’entrer à Poudlard, il ne semblait pas accueillir ce nouveau départ avec autant d’enthousiasme et de ferveur que les gens qui m’entouraient. Ils tapaient du pied, s’impatientaient, trépignaient, alors que moi, j’étais d’un calme à toute épreuve. Je m’adonnais à mon activité favorite ; observer les autres. L’objet de mon analyse était pour l’instant ma voisine. Les cheveux bruns comme l’ébène et les yeux bleus (une combinaison particulièrement rare dont elle s’était vantée), elle paraissait fascinée par son livre, dont je déchiffrais le titre avec facilité : Philtre d’amour, les déboires d’une jeune sorcière amoureuse. Cela me disait vaguement quelque chose, mais il faut dire que ce n’était pas le genre de lectures que j’affectionnais, et cela était un euphémisme. Remarquant que je la scrutais, elle se tourna un instant, et ne m’adressa pas un mot. Pour une raison que j’ignorais, ce n’était jamais moi qu’on choisissait lorsque on voulait dialoguer.

Comme la plupart des gens qui avaient reçu leur lettre d’admission à Poudlard, ma famille m’avait accompagné au Chemin de Traverse pour mes achats de rentrée. J’avais apprécié cette journée où je me sentais dans la peau de quelqu’un de plus âgé, et qui sonnait comme le début de mon indépendance. Ollivanders, Fleury & Bott, je connaissais déjà tous ces noms et les étapes qui allaient avec par cœur. Comme toujours, j’avais été méthodique et organisée ( sans vouloir me vanter) et nous avions tout trouvé sans difficulté notoire. L’enthousiasme, je l’avais plutôt ressenti à ce moment là ; c’était sûrement la réponse à pourquoi j’étais aussi sereine maintenant. Même le son strident que fit le train ne me surprit pas plus que ça. Ce n’est que quand les autres se ruèrent à l’extérieur que je compris que c’était le terminus. Après un trajet assez plaisant dans les barques, nous arrivâmes à Poudlard, je m’arrêtais un instant. C’était étrange de se dire que c’était mon premier pas dans ce qui allait être ma maison durant sept ans.

Ma robe de sorcier méticuleusement repassée, les cheveux coiffés dans une natte parfaite, je pénétrais dans la Grande Salle. Même si je n’étais pas de nature à être impressionnée facilement ; il fallait dire que Poudlard tenait sa réputation. Tout paraissait immense et majestueux, mes yeux voulaient tout regarder mais il y avait bien trop à voir. Je sentais les regards des autres étudiants sur moi, et je me demandais forcément ce qu’ils pensaient de moi.

Je rêvais d’avoir autant d’assurance qu’eux et d’adresser un grand sourire à la foule, mais je ne pouvais pas. Moi qui pensais différer de mes comparses, j’étais aussi nerveuse qu’eux. Comme quoi, je n’étais pas aussi étrangère à leurs comportements que je le croyais. Être anxieuse ne rentrait pas dans le scénario. J’étais quelqu’un de monstrueusement organisé, et cette petite coquille dans le plan ne me réjouissait pas. Je me demandais pourquoi mes membres tremblaient et ne me répondaient plus, voyons pourquoi je réagissais comme ça ? Je savais déjà beaucoup de choses de Poudlard, que ce soit à travers les livres ou les dires de mes parents, tous les deux sorciers. La sorcellerie avait toujours fait partie de ma vie ; je l’avais sentie chaque jour davantage, ce monde je le connaissais ! J’aurais compris si mes parents avaient été Moldus et moi une novice dans le sujet, mais ce n’était pas le cas…Cependant à côté de moi, il y avait une fille complètement paralysée, et même si je n’étais pas adepte de ce genre de démonstrations, je glissais ma main sur son épaule, pour lui apporter un peu de réconfort. Je refusais de parler parce que je savais ce qui allait se passer, mon ton était assez froid, je ne le maîtrisais pas, et les gens avaient toujours tendance à penser que je les prenais de haut.

Je lorgnais le chapeau avec impatience, et lorsque j’entendis résonner le fatidique « Davenport, Aria », je fis quelques exercices de respiration (appris par ma mère, médicomage de renom) et montais sur l’estrade avec appréhension. J’esquissais un sourire à la table des Serpentard, j’étais déjà certaine d’y être répartie. J’en avais toutes les caractéristiques, et une fois de plus dans le scénario ça devait se passer comme ça ; j’étais destinée à cette maison, j’avais besoin d’elle et elle avait besoin de moi. Les applaudissements retentirent avec vigueur, mais pas à la table que j’attendais : c’était les Bleu et Bronze qui m’attendaient. Serdaigle ? Je ne comprenais pas. Je m’étais toujours considérée comme une future Serpentarde, mes parents Candice et Noah en étaient d’anciens membres, et surtout j’étais ambitieuse et rusée, comme le chantait à chaque fois le Choixpeau ! Je regardais d’un regard triste la table des verts et argent, comme si on m’avait arraché à eux. J’étais assise à la table des aigles, mais mon cœur était là-bas. Je me voyais déjà être déjeuner avec eux, étudier avec eux, converser dans la Salle Commune avec eux. Ce retournement de situation me déplaisait. Rien ne se passait comme prévu, et s’il y avait quelque chose qui m’avait toujours gênée, c’était l’imprévu.

En mangeant mon dîner en silence, je cherchais des réponses, qu’avait donc-vu ce Choixpeau en moi qui l’avait orienté vers Serdaigle ? Je me connaissais mieux que lui tout de même ! Une nouvelle recrue également de Serdaigle s’adressa à moi ; je voyais dans sa voix qu’elle était ravie de sa nouvelle maison, je percevais également la hâte, elle avait l’impression d’apaprtenir à quelque chose et c’était ce sentiment que je recherchais. Si elle me paraissait sympathique, je ne pouvais m’empêcher de cacher ma déception et mon agacement, rapidement lassée de mes réponses évasives –je pouvais la comprendre- elle me souhaite une bonne soirée d’une façon plutôt sèche et fila rejoindre tous les autres dans la Salle Commune. On ne pouvait retirer à Serdaigle (je n’arrrivais pas à dire « ma maison » ) que la plupart de ses membres faisaient des pieds et des mains pour que les nouveaux s’intègrent. Dommage que je n’arrivais pas à être sensible à cet esprit de camaraderie et d’échange.

Je sortais de la Salle et vaquais dans le hall sans but précis. Il y avait quelqu’un qui s’approchait de moi, je l’étudiais rapidement. La première chose que je vis était son blason, Serpentard, forcément. Je l’enviais déjà. Je ne savais pas pourquoi, mais j’avais toujours eu l’impression que faire partie de cette maison conférait de la prestance, du prestige, du charisme. Que les gens respectaient davantage les verts et argent. Ils semblaient tous si assurés, si fiers…j’aurais tant voulu être comme eux. Cependant je masquais tant bien que mal ce regard jaloux que je venais de lui adresser et relevai la tête. Il était brun, plutôt grand, et avait cette élégance et détermination farouche que j’admirais. Il respirait tout ce que je désirais être.


-Aria Davenport, et tu es ? fis-je avec un sourire engageant. Mieux valait nouer les bons liens maintenant. Si je n’étais pas obsédée par ma réputation, je tenais tout de même à ce qu’elle soit correcte. Et si je ne pouvais pas faire partie des Serpentard, je voulais au moins leur plaire. Si je gagnais des points avec lui, ça ne pourrait être que bénéfique. Evidemment, je n’étais pas intéressée que par la gloire, et mon seul but en lui parlant n’était pas de conquérir sa reconnaissance. Je tendis ma main poliment en attendant qu’il la serre. J’avais cette prémonition étrange que jamais Serdaigle ne pourrait me satisfaire.

Et pourtant il le fallait.

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Logan Jefferson


Logan Jefferson
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Particularités: Je suis intimement convaincu que s'il nous était possible de rassembler toutes nos particularités dans une si petite case, on ne se rencontrerait plus que par le biais de sites de rencontre, ce qui, je vous prie de le croire, me fendrait le coeur!!!
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MessageSujet: Re: A house is not a home (PV)   A house is not a home (PV) Icon_minitimeLun 30 Jan - 22:03

S'il y avait bien un moment dans l'année où je devenais incontrôlable (ou du moins, plus qu'à l'ordinaire), c'était bien pour la rentrée des classes! Et il y avait plusieurs raisons à cela...
D'une part, parce que c'était enfin l'occasion de retrouver Poudlard après deux longs mois d'été passés dans le manoir familial. Oui, vous avez bien lu! Deux mois avec Gaëtane et Soléane non-stop!!! Et, même si nous vivions dans cinq-cents mètres carrés sans compter le jardin, la piscine et le mini-golf, que nous avions une trentaine de domestiques, des chambres séparées par un étage et une mère extrêmement présente, cela n'empêchait en rien mes jumelles d'empiéter sur mon espace vital!

La deuxième raison était toute simple: les nouvelles élèves. Chaque années elles étaient plus mignonnes les unes que les autres, si bien que dans le Poudlard express, mes amis avaient dû me retenir dans notre wagon contre mon gré pour ne pas que j'aille toquer à toutes les portes pour découvrir ces nouveaux visages!
Mais ça m'était bien égal que ces sales traitres m'empêchent de vagabonder à ma guise dans le Poudlard express! Le fait est qu'ils ne pourraient pas me priver de faire du repérage lors de la très attendue cérémonie de répartition!

Parce que oui, cette année, j'entamais ma troisième année à l'école de magie, autrement dit, l'année parfaite. Enfin, pas totalement parfaite puisqu'Ambre Serana restait encore hors de ma portée, mais avec cet âge intermédiaire, je pouvais non seulement me faire passer pour plus vieux que je ne l'étais mais en plus aborder des filles plus jeunes sans passer pour un vieux pervers. En gros, mon champ d'action s'en trouvait considérablement élargi et j'avais hâte que cette nouvelle année scolaire ne commence!

Le reste du trajet se passa comme au ralenti. Les premières années mirent un temps fou à se regrouper, les autres faisaient leur mijaurée en refusant de monter dans les calèches avec n'importe qui, les sombrals trainèrent la pattes durant tout le trajet (sales bêtes feignantes dont le temps de travail se limitait à trente minutes par ans, s'il-vous-plait avouez au moins qu'ils auraient pu y mettre davantage de bonne volonté!!!), tout le monde prit son temps avant de s'installer, le discours de Wayland fut interminable et pour finir, le choixpeau nous chanta la plus longue chanson de son existence, Amen. Et moi, je trépignais sur ma chaise en attendant que le défilé ne commence si bien que quand le premier nom fut appelé, toute cette attente m'avait presque donné de l'urticaire!

Mais il y avait bien une justice en ce bas monde, car finalement, ce sursis valait le coup! Cette année, les nouvelles élèves étaient vraiment sublimes! Je m'efforçai avec peine de retenir tous leurs prénoms, mais elles étaient si nombreuses! À peine tombais-je sous le charme d'une que la suivante faisait chavirer mon coeur et ainsi de suite! Je terminai la cérémonie de répartition à bout de souffle et complètement affalé sur ma chaise à force de m'être contorsionné dans tous les sens pour ne rien manquer du spectacle.
La directrice souhaita une bonne année à tout le monde et les tables se remplirent de victuailles... Cependant, je ne touchai à rien, le ventre encore noué par ce fantastique divertissement auquel je venais d'assister! J'avais hâte de regagner les cachots pour que nous organisions une grande fête de bienvenue pour toutes ces jolies Serpentardes novices...

Bien sûr, comme vous vous en doutez, le repas se déroula à une lenteur ahurissante. (Non, je n'étais pas impatient! Les choses n'allaient juste pas assez vite pour moi!!!) Pourtant, quand enfin tout le monde se leva... j'avoue que je restai cloué sur ma chaise. Chaque année, c'était le même bazard le premier soir. Tout le monde sortait en même temps, les préfets criaient à qui voulait l'entendre que les premières années devaient les suivre (quelle bande de petits veinards! Pfftftft... Préfet... Mon plus grand rêve!!!), les gens se pressaient dans l'encadrure des portes, les plus petits étaient happés par la foule et les plus grands poussaient tout ce qui se trouvait sur leur passage... Bref, c'était un spectacle un peu chaotique.

Je pris donc sur moi pour patienter une dizaine de minutes jusqu'à ce que la cohue se tasse un peu, puis je me levai et quittai la grande salle pratiquement vide. J'allais me dépêcher de rejoindre ma salle commune, comme prévu lorsque, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir une jeune fille qui marchait un peu au hasard dans le hall...
Pour l'instant elle était de dos et je n'avais qu'une hâte, qu'elle se retourne pour que je puisse enfin découvrir son visage! Quand enfin elle le fit, je ne pus retenir un sourire de satisfaction!!! Aaaaaah, c'était sans aucun doute l'une des plus jolies filles du lot! De grands yeux bleus qui vous transperçaient de toute part, un teint clair parsemé de tâches de rousseur, une bouche bien dessinée, des cheveux ondulés qui tombaient en cascade sur ses épaules, un bouche bien dessinée... (Je l'ai déjà dit? Oups...)

Tandis que je m'approchai d'elle à grands pas, je fus forcé d'admettre que je n'avais pas retenu son prénom. À dire vrai, si j'avais réussi à retenir une dizaine de noms pendant la cérémonie de répartition, j'avais vite oublié les visages qui allaient avec... C'était atrocement rageant et ça me mettait absolument hors de moi! Heureusement, la jeune fille semblait avoir remarqué ma présence car elle s'était immobilisé et alors que j'arrivais à sa hauteur, elle eut même la présence d'esprit de se présenter! Hmmm, what else?


-Aria Davenport, et tu es ? Me demanda t-elle avec un sourire des plus charmants.

Je regardai la main qu'elle me tendit avec perplexité. Croyait-elle vraiment que j'allais échanger avec elle une bonne poignée de main virile accompagnée d'une tape dans le dos comme il se devait? Hinhin, très drôle.
Je saisis en effets ses doigts dans les miens, mais avec douceur, s'il-vous-plait! Les doigts qu'on s'écrasait mutuellement et les accolades bruyantes, très peu pour moi! Au contraire, je m'empressai de poser un genou au sol, laissai mes lèvres effleurer le dos de cette petite main et me relevai aussi furtivement que possible tout en libérant ses doigts de mon emprise. C'était aussi ça l'avantage d'avoir reçu une éducation bourgeoise après tout... .


-Logan Jefferson, répondis-je dans un souffle. Ravi de te connaître, Aria.

J'insistai sur son prénom que je trouvais, en outre, très beau. Discrètement, je laissai mes yeux glisser sur sa poitrine dans le seul et unique but de voir son écusson, non mais! Cela dit, il ne s'y trouvait pas. Évidemment, réalsai-je après coup, puisque les elfes de maison le coudraient sûrement cette nuit...
Allez, c'était le moment où jamais de me rendre utile!


-Je peux t'aider à trouver ta salle commune si tu veux? demandai-je avec obligeance. Tu es dans quelle maison?

Mon rêve de devenir préfet allait peut-être enfin se réaliser ce soir. Décidément, pouvait-on rêver plus belle rentrée des classes...?
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Aria Davenport


Aria Davenport
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MessageSujet: Re: A house is not a home (PV)   A house is not a home (PV) Icon_minitimeLun 13 Fév - 18:40

( Pardon pour l'attente mon petit Logan A house is not a home (PV) 938394 )

Toute cette mascarade m’emmenait loin de Poudlard, de l’écosse verdoyante et de la bruine, mon enveloppe corporelle était ici mais mon esprit était à Londres. L’école n’existait plus et j’avais le cœur qui avait transplané en vol direct vers là-bas. Je me revoyais dans ma chambre, aux couleurs vert amande et rose pâle ; mais surtout je me remémorais ce petit rituel installé entre Maman et moi, chaque soir elle venait. Elle se penchait et je sentais ses cheveux blonds sentant la fleur d’oranger qui me caressait le front ; Papa nous rejoignait et nous serrait toutes les deux dans ses bras, dans une étreinte protectrice. Je commençais à m’enfoncer dans les méandres du sommeil, et lorsque mes paupières se faisaient lourdes, ils quittaient la chambre, main dans la main et me souhaitaient de beaux rêves. Même si dans ces moments-là, ma conscience était un peu ébranlée, je me faisais toujours la même remarque : mon sommeil allait être sans rêve. Depuis que j’étais toute petite, jamais de cauchemars peuplés de créatures sanguinaires ou de songes délicieux, non. Je savais pourquoi. Je ne rêvais pas quand j’étais endormie, parce que toute la journée, mes songes m’occupaient l’esprit ; je construisais des images qui devaient et allaient devenir réelles.

Je n’avais jamais eu l’impression d’être enfermée dans une petite cage en or, ou d’être prisonnière de quoi que ce soit. Je savais que quand ils recevraient ma lettre, ma mère arborerait un sourire sincère et que mon père serait fier de moi. Ils l’avaient toujours été. Dans leur cœur, j’étais leur fille ; et c’était suffisant pour qu’ils soient heureux, si ça me convenait, ça leur convenait. Mais moi je voulais réellement les convaincre, suivre leurs traces. C’était frustrant, et ce sentiment était d’autant plus détestable que je ne l’avais jamais ressenti.

Un contact coupa court mes réflexions, et je sentis les lèvres de mon interlocuteur frôler ma main. Si je n’aimais pas les orchestrer, ce genre de démonstrations ne me gênait pas quand je les recevais. Il semblait maîtriser ce geste comme s’il l’avait fait des centaines de fois. Cela se voyait dans sa posture, son allure qu’il possédait une assurance sans faille. Je ne lui donnais pas plus que quatorze ans, mais pourtant il semblait, dans la façon dont il se comportait, qu’il avait une grande expérience derrière lui. Il me semblait (de nouveau) m’être transplanée, cette fois vers le Ministère de la Magie, à un de ces cocktails que donnaient les plus éminents membres de la communauté magique. Ils y conviaient quasiment tous ceux qui y travaillaient, y compris ma famille. Même si nous vivions dans l’aisance, dans l’échelle de la fortune des invités, nous étions tous en bas. Les héritiers de ces mêmes invités avaient défilé devant moi, les filles minaudant et faisant des révérences, les garçons me baisant la main. Mais contrairement au Serpentard, il n’y avait rien de spontané dans leurs gestes, ils le faisaient parce que Maman ou Papa les avaient obligé. Il n’était pas un de ces rejetons dont l’hypocrisie me faisait presque rire.


-Logan Jefferson…Ravi de te connaître, Aria.

Il parlait avec la distinction des fils de bonnes familles, mais il y avait quelque chose en plus. Cela ne ressemblait en rien à la façon dont parlaient les enfants de notre âge. Il y avait dans sa manière de parler une certaine réflexion dans laquelle je me reconnaissais. Il avait encore le genou au sol ; et attendait visiblement que je lui donne la permission de se lever. Je souriais à nouveau, un sourire à la fois mutin et retenu et fixais désormais son visage, maintenant qu’il était relevé.

Moi de même, fis-je en poussant le rôle de la petite ingénue à l’extrême. Je n’avais rien d’une petite poupée naïve, pourtant. Notre échange était très, trop soutenu, je le voyais presque en costume trois pièces et moi en robe à crinoline. Toutes ces formules de politesse étaient aussi amusantes qu’elles pouvaient être lassantes.

-Je peux t'aider à trouver ta salle commune si tu veux? Tu es dans quelle maison?

Mes réflexes faillirent me perdre, il s’en fallait de peu pour que je réponde sincèrement à son interrogation. Mais une fois l’engrenage en marche, je compris que j’avais tout intérêt à mentir. Alors que toutes mes camarades de Serdaigle étaient montés ; je ne souhaitais pas participer aux festivités, il n’y avait que la salle commune de Serpentard qui semblait m’appeler. J’avais sept années pour m’intégrer auprès des miens, je pouvais bien faire un petit écart. Personne n’y verrait que du feu. Je me doutais bien que Logan allait se rendre compte le lendemain même de mon petit subterfuge ; et qu’il allait penser que j’étais plutôt étrange comme fille, mais peu importe. J’avais l’impression de voir briller sur le torse de Logan son blason, alors que la couleur était terne, mais pour moi, il scintillait, m’éblouissait et j’aurais tout donné pour que le même écusson soit brodé sur ma poitrine.

-Serpentard, bien sûr, fis-je, très convaincue de ce que j’avançais. Je n’aurais jamais imaginé mon jour de rentrée ainsi. A vrai dire, j’y avais sûrement songé de manière trop idyllique. J’avais bien sûr déjà demandé à Papa et à Maman comme ça s’était passé pour eux, mais à chaque fois c’était pareil ; leurs yeux se remplissaient d’étoiles et ils commençaient à raconter que c’était lors de la cérémonie de répartition qu’ils étaient tombés amoureux. Au premier regard. Maman se moquait gentiment de Papa en disant que sa robe de sorcier avait été un vraie faute de goût, et Papa lui souriait. Si c’était incroyablement romantique, je ne croyais pas vraiment au coup de foudre. Mais en tout cas, premier regard ou non, je n’avais jamais la réponse à mes questions. Il m’arrivait d’être souvent de penser à mes parents quand ils étaient absents, et lors d’un jour comme celui-ci, c’était impossible que je ne les évoque pas. Parce qu’au fond, même si je clamais avoir mon indépendance, j’étais quand même un peu perdue. Mais aujourd’hui, c’était moi qui prenais les choses en main. J’espère que je vais m’y plaire, sur ça il n’y avait pas de doute. Sauf que je n’en ferais jamais l’expérience. Je passais mon bras par-dessus celui de Logan, comme l’aurait fait une lady se rendant au bal. Tu me guides ?
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MessageSujet: Re: A house is not a home (PV)   A house is not a home (PV) Icon_minitimeDim 4 Mar - 18:57

C'était étrange à dire, mais plus je fixais Aria et plus j'avais l'impression de l'avoir déjà vu quelque part. Cette possibilité semblait absurde, pourtant! Des sorciers de toute la Grande Bretagne affluaient à Poudlard et la probabilité que nous habitions dans le même quartier était quasi-nulle! Qui plus est, je ne vivais pas dans un "quartier" à proprement parler! Le manoir familial était plutôt isolé, ce qui, d'une part, ne constituait pas un réel inconvénient depuis que la poudre de cheminette avait été inventée et d'autre part, nous permettait très souvent d'éviter les questions gênantes d'éventuels voisins sur les bruits d'explosion que provoquaient Gaëtane à tout bout de champ! En effet, nous aurions eu bien du mal à justifier le fait que notre maison s'écroule à moitié et se reconstruise aussitôt au moins deux à trois fois par jour...

Mais peut-être nous étions-nous déjà croisés au ministère? Toute la famille au grand complet était toujours obligée d'assister à de multiples cocktails, de sourire poliment et de réaliser tout ce petit rituel visant à démontrer ô combien les enfants étaient bien éduqués et comme les parents étaient sociables, le tout formant une famille parfaite! Après tout, mon père était si proche de devenir un jour Ministre de la magie... Et en être arrivé à ce stade sans avoir eu une seule fois à bâillonner Gaëtane, il fallait reconnaître qu'il s'agissait d'une performance admirable!


-Serpentard, bien sûr.

La voix de mon interlocutrice me tira de mes pensées, mais je ne pus m'empêcher de retrouver ce sentiment de déjà vu dès que mes yeux se posèrent sur elle. Je tentai de ne plus y penser et laissai un sourire de satisfaction se dessiner sur mes lèvres.

-La meilleur des maisons, soufflai-je, patriotique.

Personnellement, je n'accordais aucune importance aux maisons, aux points qu'il fallait gagner et surtout ne pas perdre, à cette compétition acharnée qui se livrait au sein de l'école... Cependant, ce soir, pour les beaux yeux d'Aria, je me transformais en préfet!!! Il était donc de rigueur de faire preuve d'un peu d'entrain!


-J’espère que je vais m’y plaire, ajouta t-elle. Tu me guides?

Tout naturellement, son bras vint trouver appui sur le mien. Décidément, ce soir, je me montrais particulièrement sceptique mais il fallait que je sois honnête avec moi-même! Il y avait en cette jeune fille quelque chose de si adorable, de si... fragile! Un je-ne-sais-quoi qui m'attendrissait, me touchait comme personne ne l'avait fait auparavant! Personne, et certainement pas une fille de ma maison!
En effet, les élèves de Serpentard étaient souvent très hautaines et très froides et c'était d'ailleurs tout ce qui faisait leur charme! Le problème était que cela les rendaient souvent difficile à approcher et de ce fait, j'avais beaucoup plus de contact avec les autres maisons. Aussi, j'étais presque surpris qu'une jeune fille aussi charmante qu'Aria soit à Serpentard... Mais pour le coup, elle eut droit à mon plus beau sourire tandis que je m'exclamais, ravi:


-Avec plaisir!

Presque à contre coeur, je l'entrainai avec moi vers les cachots. Il était vrai qu'il aurait été plus intéressant de marcher jusqu'à la salle commune des Serdaigles ou des Gryffondors! Sept étages à gravir auraient largement laissé la possibilité d'admirer les escaliers vivants, les tableaux, les armures ainsi que de situer les salles des principaux cours, l'infirmerie ou que sais-je? Des lieux plus utiles en tout cas que la réserve de potion de Nakamura...

Mais bon! Aria était à Serpentard, non? Toute cette ambiance humide et sombre devait beaucoup lui plaire, c'est pourquoi je pris mon rôle de préfet très à coeur! Entrainant la jeune fille avec moi, je lui parlai d'un air survolté de Salazar Serpentard et de son histoire, ainsi que du Baron Sanglant, fantôme qui représentait notre maison. Je donnai mon avis sur Hazel Woodley, notre directrice, commentai les rares tableaux qui se trouvaient là, désignai le couloir qui menait à la salle de potion et indiquai à ma nouvelle connaissance où se trouvaient les cuisines ainsi que les quelques passages secrets que je connaissais dans le coin. (Comment ça "ils sont censés rester secret"? Sérieusement? J'étais bien incapable de garder un secret! D'ordinaire, je n'étais pas très bavard, mais pour impressionner une fille, ma langue était susceptible de se dérouler jusqu'à mes pieds en révélant tous les plus sombres secrets que je pouvais bien avoir entendu au détour d'un couloir!)

Enfin bref! Ces énumérations n'étaient que le début d'une liste sans fin et nous mîmes un temps fou à arriver jusqu'à l'entrée de la salle commune! Mais enfin, Aria méritait vraiment qu'on se donne à fond pour elle! J'espérais qu'elle ne serait pas déçue du voyage, cependant j'avais dorénavant la langue toute sèche et je n'aurais pas dit non à un petit baiser de remerciement pour ré-humidifier un peu tout ça...


-Le mot de passe? me demanda dédaigneusement le tableau, me tirant de mes tendres réflexions.
-Sang pur!

J'avais parlé dans un réfléxe, et d'ailleurs, toute mon attention était déjà reportée sur Aria! J'avais hâte de lui faire découvrir la salle commune, et d'autant plus qu'en ce jour de rentrée, la fête devait battre son plein à l'intérieur!!! Mais bizarrement, le grincement si caractéristique du tableau qui s'ouvre ne se fit pas entendre... Je relevai les yeux vers l'entrée de la salle et une voix grinçante qui ne me plaisait pas du tout me répliqua froidement:

-Le nouveau mot de passe...

Je laissai un instant le silence planer tandis que mon coeur ratait un battement. Puis j'émis un petit rire nerveux avant de lancer un regard plein d'excuses à Aria. Nous étions le jour de la rentrée des classes et, bien que je puisse me prendre pour un préfet à mes heures perdues, je n'en étais pas un! Ce dernier était très certainement depuis longtemps dans la salle commune et il était le seul à posséder le nouveau mot de passe pour entrer... .
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Aria Davenport


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MessageSujet: Re: A house is not a home (PV)   A house is not a home (PV) Icon_minitimeDim 11 Mar - 18:57

"C’est un nouveau départ". Poudlard était censé constituer une nouvelle ère ; quelque chose qui marquerait à jamais notre vie, nos souvenirs. Un lieu qui deviendrait comme notre seconde maisons, un endroit où l’on nous donnerait les clés de la réussite ; et pour certains de la gloire. Poudlard avait accueilli en son sein nombre de sorciers renommés. Chacun espérait secrètement avoir le même destin. C’était toujours avec un grand sourire que les parents chuchotaient cette maxime à leur progéniture. Certaines familles espéraient que leurs enfants récolteraient tous les honneurs possibles, et c’était plus par intérêt personnel que par envie que ces derniers s’épanouissent. Ils avaient fait jurer à leurs fils ou à leurs filles de perdurer la réputation brillante qu’ils possédaient. D’autres étaient bien moins centrés sur les apparences. Le nouveau départ, c’était des évènements inoubliables, des rencontres faites qui ne vous quitteraient pas. C’était quelque chose d’immense, d’inconnu, ça faisait peur, mais en même temps ça vous emplissait le cœur d’une euphorie incomparable. L’adrénaline.

Serpentard aurait su me rendre moins transparente, m’aurait aidée à me distinguer. Serdaigle ne faisait que m’enfoncer dans le moule où j’étais déjà. Je resterais la même Aria réservée, aux notes brillantes, mais rien de plus. Maîtriser tous les sortilèges sur le bout des doigts ne ferait pas de moi une figure importante. Non, pour s’élever, il fallait du relationnel, des sacrifices ; on n’était pas forcément aimé de tout le monde. Parfois, la reconnaissance nécessitait d’être implacable, voir sans pitié. C’était peut-être à cause de façon que le Choixpeau ne m’avait pas jugée digne d’appartenir à la maison de Salazar. Mais pourtant, lorsque je scrutais Logan Jefferson, il n’avait rien de ces personnes sans scrupules. Au contraire il était aimable-presque trop- alors les élèves de Serpentard étaient loin d’avoir la réputation de personnes avenantes. Il existait des exceptions, sûrement comme dans tout cas, mais celles-ci étaient mal considérées. Peut-être n’aurait pas connu un meilleure destin en étant une verte et argent. Mais ça, j’étais dans l’incapacité de le vérifier.

Je pouvais deviner aisément que Logan Jefferson faisait partie théoriquement du même monde, cercle que moi. Ce n’était pas que j’étais sectaire et que je repoussais les gens d’un milieu différent du mien ; c’était plutôt eux qui déduisaient seuls que j’avais tout de la petite bourgeoise apprêtée. Je ne cherchais même pas à démentir car ils prouvaient qu’ils n’en valaient pas la peine. Logan avait tout du gendre parfait, un garçon bien sous tous rapports même son ton laissait suggérer qu’il était assez charmeur. Finalement, je le voyais assez bien dans les soirées du Ministère, heureusement que lui faisait partie de la catégorie minoritaire…Celle où les « futurs héritiers » avaient un peu de personnalité et n’étaient pas pistonnés par Maman et Papa. Je détestais le ton condescendant des plus hauts placés ; et je voyais à la façon qu’avait Logan de parler que ses parents avaient du l’élever mieux que ça.


-La meilleure des maisons.

Le petit éclair triste qui transperça mes iris fut si rapide que Logan ne s’en rendit sûrement pas compte. Ses paroles ne faisaient que me conforter dans mes convictions profondes. Pour qu’il n’ait pas de suspicions, je lui souriais une nouvelle fois. Avec le peu d’expérience que je possédais, je savais que ça marchait sur certaines personnes. Qu’on lise en moi comme dans un livre ouvert était ma hantise. Je ne voulais pas que ça arrive mon premier jour à Poudlard. Cette journée était déjà loin de mes attentes, inutile d’empirer les choses.

Logan accepta mon bras volontiers, et ne se fit pas prier pour me décrire en long et en large tout ce qui se rapportait de près ou de loin à Serpentard. Je l’écoutais attentivement, même si de l’histoire de Serpentard, je savais tout, grâce aux récits de mes parents ou au livre. Je pensais même connaître, sans prétention, des détails qu’il avait omis. Je fus plus distraite lorsqu’il embraya sur les passages secrets, beaucoup d’élèves auraient sûrement été ravis d’entendre le discours du vert et argent, mais je n’étais pas de ces gens aventureux. Nous nous retrouvâmes devant la porte ; et je ressentais comme une boule au ventre. C’était comme si c’était le premier pas dans cette maison qui allait être mienne pendant sept ans. Mon corps réagissait ainsi parce que mon esprit lui demandait d’y croire. Et pourtant tout était faux, tristement faux.

-Le mot de passe? fit le tableau d’un ton hautain.

-Sang pur!

"Sang pur", comment ça, c’était le mot de passe ? Je savais que Serpentard n’affectionnait pas ceux qui aimaient les Moldus, encore moins ceux qui les avaient pour parents mais… même si ma famille était uniquement composée de sorciers, j’étais tolérante. Que les valeurs de Serpentard affirmaient de manière aussi claire la répulsion pour les nés moldus, les sangs mêlés ça me choquait. Mes parents n’avaient jamais eu ces idées extrémistes, ils avaient des valeurs, et jamais ils n’avaient soutenu les partisans du Seigneur des Ténèbres. Ils avaient même hésité à me faire rejoindre Poudlard quand ils avaient su que les Mangemorts l’avaient envahi, mais visiblement la tempête était passée.


-Le nouveau mot de passe...

En voyant le regard désolé de Logan, je compris tout de suite que nous avions un problème. Et pas des moindres. Ce n’était pas un caprice, j’avais besoin d’entrer dans cette salle. C’était dans mes veines, dans ma tête ; il le fallait. Bien que le racisme apparent de Serpentard m’ait forcément refroidie, j’espérais que les élèves étaient moins méprisants.

Ambition ? Ruse ? Réussite ? Tentai-je sans grande conviction. La figure du tableau me regarda avec de grands yeux ronds, comme si ce que je venais de proférer était une bêtise innommable. Il me semblait que c’était les valeurs de Serpentard, toutes mes excuses, cette fois ce fut un regard glacial qui fut lancé à mon égard. J’espérais que Logan ne découvrirait pas le pot aux roses ; parce qu’en dénigrant dès le début la maison dans laquelle j’étais répartie, c’était assez suspect. En revanche, l’acidité dont était teintée ma remarque saurait le convaincre. Je resserrais la prise que j’avais sur le bras de Logan ; et une fois de plus je souris.

-Tes parents ne travaillent pas au ministère ? fis-je en engageant la conversation. Candice et Noah Davenport, ça te dit quelque chose ?
Secrètement, j’espérais que la réponse soit positive. Parce qu’au fond, si nous étions liées de cette manière-là, j’aurais un peu de mon univers à Poudlard. Un petite chose ténue qui maintiendrait l’illusion.
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Logan Jefferson


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MessageSujet: Re: A house is not a home (PV)   A house is not a home (PV) Icon_minitimeDim 22 Avr - 18:15

Ambition ? Ruse ? Réussite ? Tenta vainement Aria.

Amusé, je posai les yeux sur elle tandis qu'elle essayait de s'imposer face au tableau. Sa naïveté m'étonnait et m'attendrissait à la fois. Ambition, ruse et réussite? Sérieusement? Je contins mal le sourire en coin qui naissait sur mes lèvres.
Aria semblait avoir une vision très précise de Serpentard. À l'évidence, ce qu'elle savait de cette maison était ce qu'on pouvait lire dans "L'histoire de Poudlard", ce que le choixpeau en disait lorsqu'il poussait la chansonnette et ce que les professeurs voulaient bien raconter aux parents! Mais en réalité, la maison des verts et argents était bien plus noire que ce qu'elle voulait bien laisser paraître et nos mots de passe ressemblaient davantage à "endoloris" ou à "sang de bourbe" qu'à "ruse"...


Il me semblait que c’était les valeurs de Serpentard, toutes mes excuses... bafouilla t-elle tandis que le tableau la fusillait du regard.

Cette fois, je ris ouvertement devant la mine défaite de la jeune fille. Mais avec quelles substances bizarres le choixpeau avait-il été nettoyé cette année -si tant est qu'il soit dépoussiéré de temps en temps- pour avoir envoyé Aria à Serpentard? Car pour ma part, je n'arrivais absolument pas à l'imaginer dans cette maison, et j'étais bien incapable de mettre sa candeur sur le compte de son jeune âge. J'avais déjà parlé à des Serpentardes de première année et bien souvent, il s'agissait de petites pestes pour qui l'idée de posséder une baguette ne signifiait qu'une chose: aller semer la zizanie dans le château!
Aria n'était pas comme ça. Elle était beaucoup plus calme et plus posée... Plus mature, si j'osais dire. Elle parlait de "valeurs" et plus encore, elle n'avait pas cet instinct congénital qu'avaient la plupart des Serpentards et qui consistait à agresser les Poufsouffles dès qu'ils en croisaient quelque part!

Je trouvais cela étrange de faire une telle constatation car j'avais toute confiance dans le choixpeau! Mais au milieu des hyènes, Aria allait se faire manger toute crue! D'ailleurs, elle avait eu de la chance de tomber sur une personne aussi gentille et aimable que moi! (Certes, pas autant que Megane Pary, à qui j'en voulais toujours pour m'avoir volé le titre de l'élève le plus agréable, mais bon, passons!) Mais il fallait voir la vérité en face: même moi, qui me situais pourtant dans la catégorie des Serpentards les moins agressifs, je n'hésitais jamais à mentir et à manipuler pour obtenir ce que je voulais! Or, j'avais vraiment beaucoup de mal à imaginer ma nouvelle connaissance se montrer aussi fourbe...

La pression que je ressentis lorsque la jeune fille s'agrippa plus fermement à mon bras me tira de mes pensées. Je m'aperçus que ma charmante compagne me souriait et je lui rendis son sourire tandis qu'elle me demandait:


-Tes parents ne travaillent pas au ministère ? Candice et Noah Davenport, ça te dit quelque chose ?

Aaaaaaaaaaaaaaaaah oui!!! Mais... non.
En effet, le visage d'Aria m'était familier et désormais, je savais où je l'avais déjà vu auparavant, sauf que, sortie de son contexte, je ne l'avais pas reconnue. Le nom de ses parents, par contre, ne me disait rien du tout.
Il fallait dire que mon père était très haut placé et qu'en conséquence, il ne nous paralait que des gens qui entouraient de près le ministre de la magie. Qui plus est, étant donné l'importance que je portais à toutes ces réceptions mondaines et à la politique, il y avait très peu de chances pour que je me rappelle de ces personnes... À dire vrai, c'était à peine si je réussissais à me souvenir du nom de l'actuel ministre de la magie!


-Mais oui, tout à fait!!! Par contre, les noms de tes parents ne me disent rien, avouais-je en espérant ne pas la vexer.

Aria semblait si fragile que je me sentais obligé de peser mes mots lorsque je m'adressais à elle. Pire encore, je ressentais le besoin de me justifier en urgence.


-Tu sais, je ne m'intéresse pas vraiment à la politique... Mais peut-être que tu connais les miens? Suzanne et Stephan Jefferson!

Ce n'était pas dans mes habitudes de clamer haut et fort le nom de mes géniteurs car, mon père s'étant déjà présenté deux fois aux élections, son patronyme faisait plus ou moins débat entre ceux qui soutenaient son parti et ceux qui soutenaient des idées opposées.
Et en réalité, je me moquais pas mal de savoir si Aria connaissait mes parents! À mes yeux, le fait que nous soyons forcément amenés à nous revoir régulièrement aux stupides cocktails organisés par le ministères suffisait déjà amplement à mon bonheur! Cependant, cela confirmait mes doutes...

Je n'avais jamais remarqué la jeune fille au ministère, et pourtant, Dieu seul savait à quel point je m'ennuyais dans ce genre de réception! Et dans ces moments là, tout ce qui ressemblait de près ou de loin à une fille et qui était susceptible de me distraire attirait mon attention, ce qui m'avait valut un nombre incalculable de nouvelles connaissances!
Mais pas Aria.
Aria n'était pas ce genre de filles, le genre que je pourchassais dans les réceptions mondaines, qui riaient fort à mes blagues et qui me demandaient qui était mon père au bout de quelques secondes de conversation car elles cherchaient à tout prix à trouver un bon parti. Aria était simple et vraie. Incroyablement vraie. Et malgré tout ce qu'elle essayait de faire croire, j'avais du mal à rentrer dans son jeu.


-Aria... commençai-je doucement en plantant mon regard dans le sien.

La subtilité n'avait jamais été mon fort et encore ce soir je sentais qu'elle allait me faire défaut.


-Excuse-moi de te demander ça mais, pourquoi Serpentard? Tu sais, tu es loin de ressembler aux autres filles de ma maison...

À mes yeux, il s'agissait plutôt d'un compliment et j'espérais que mon interlocutrice le prendrait comme tel... .
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MessageSujet: Re: A house is not a home (PV)   A house is not a home (PV) Icon_minitimeDim 8 Juil - 16:58

Je n’étais pas du genre à voir des signes partout. Les diseuses de bonne aventure, mauvais augure, bon augure, les boules de cristal et autres babioles, je n’y avais jamais cru. Il faut dire que moi et mes parents étions particulièrement réticents à ce genre de choses. Ce genre de science que j’appelais expérimentale, après tout, elle n’était pas vraiment au point, était loin d’être ma tasse de thé. N’empêche qu’à ce moment, j’étais persuadée que cette porte qui refusait de s’ouvrir, ce n’était pas que du hasard. Ce petit désagrément arrivait le jour même où je m’étais rendue compte que je n’étais pas destinée à Serpentard, et cette porte me faisait le plaisir de me le rappeler. Logan semblait avoir tout bonnement lâché l’affaire, ce que je trouvais un peu stupide, mais je ne lui en tenais pas rigueur, au moins il était réaliste : c’était peine perdue.

Nous étions donc censés discuter désormais. De quoi ? De mes parents et du ministère, un sujet pas forcément passionnant mais assez facile à aborder. Au moins, peut-être qu’en parlant de ça, il serait convaincu que je n’avais pas menti sur ma répartition. Beaucoup d’enfants d’employés du ministère allaient à Serpentard, même s’il y avait plus de diversité maintenant. Sauf qu’à ma grande surprise, ce sujet m’ennuyait déjà. Je pouvais même parier qu’il ennuyait Logan. Il avait beau paraître lisse et très poli en face de moi, je me doutais bien qu’il n’était pas toujours comme ça. En attendant qu’il réponde, je m’occupais l’esprit en essayant de me souvenir quelle robe j’avais porté au dernier cocktail. Je portais très souvent des robes. Une chose de plus qui renforçait mon image de poupée de porcelaine. Etait-ce la verte ? Ou alors la bleue avec des perles argentés sur le bustier ? Ou la rouge qui donnait un air un peu trop fatal à mon goût ? Ce n’est que lorsque Logan me répondit que je me rendis compte que j’étais tombée bien bas. Je n’avais donc que ça à penser ? Bien sûr que non. Mais on m’avait souvent dit que parfois il fallait occulter l’important et garder les détails pour se sentir bien.

Apparemment ça ne marchait pas vraiment sur moi.

Le rire de Logan me surprit grandement. En quoi étais-je ridicule ? Je trouvais au contraire que je m’étais montrée plutôt convaincante face à ce tableau qui n’avait visiblement aucun respect ni pour lui ni pour moi. Il ne le vit pas, mais je grimaçais. On ne se moquait pas de moi. Au pire, on m’ignorait. Mais j’avais toujours fait en sorte de ne pas être risible.
-Mais oui, tout à fait!!! Par contre, les noms de tes parents ne me disent rien, et étrangement ça ne me réjouit même pas alors que j’avais espéré de toutes mes forces les minutes précédentes qu’il ait cette réponse.


-Tu sais, je ne m'intéresse pas vraiment à la politique... Mais peut-être que tu connais les miens? Suzanne et Stephan Jefferson!

Bien sûr que je les connaissais. J’avais retenu à peu près le nom de tous les gens qui travaillaient là bas. Ma mère me disait souvent que ça ne servait strictement à rien, mais moi je continuais : ça pouvait être bon à prendre. J’emmagasinais tout ce qu’il y avait d’intéressant, persuadée que ça me servirait plus tard. En revanche, je ne me souvenais pas si mes parents les appréciaient. Je trouvais ça amusant (mais je ne croyais toujours pas que c’était le hasard) de retrouver Logan ici. En même temps Poudlard était l’une des écoles les plus réputées de Grande Bretagne.
Je hochais simplement la tête pour lui signifier que oui, je les connaissais.


-Aria, dit-il, en dirigeant ses yeux droit vers moi. J’avais l’impression étrange qu’il était en train de lire en moi et de découvrir mes mensonges. De toute façon, mon petit manège ne serait pas éternel.

-Excuse-moi de te demander ça mais, pourquoi Serpentard? Tu sais, tu es loin de ressembler aux autres filles de ma
maison...


J’avais juste l’impression que le ciel venait de me tomber sur la tête. Ce Logan Jefferson, qui me connaissait de très loin, comment pouvait-il savoir ? Je n’étais pas si mauvaise actrice ? Je le savais bien au fond que je ne ressemblais pas aux filles de sa maison, pour reprendre ses termes. Et s’il savait comme je le regrettais… J’aurais pu lui offrir un petit rictus pincé et lui expliquer que je cachais bien mon jeu. Je m’apprêtais à le faire lorsque je vis une silhouette s’approcher au loin. C’était sans conteste une de leurs préfètes. Si elle allait être la sauveuse de Logan puisque elle allait lui ouvrir la porte de la salle commune, pour moi, elle était un danger. Je pouvais m’assurer qu’elle me demanderait comme ça se faisait qu’elle ne m’ait pas vu à leurs tables. Et là ma petite illusion s’écroulerait. Cela ne me faisait déjà pas plaisir que Logan apprenne que je ne faisais pas partie de sa maison. Mais qu’il le sache ainsi, ça en devenait presque humiliant.

Il fallait que je trouve une excuse crédible. D’habitude mon esprit était assez vif. Mais là je restais figée, et c’était comme si mon cerveau ne voulait plus obéir alors que j’avais désespérément besoin de son aide.


-J’ai oublié quelque chose à la Grande Salle, bredouillais-je, platement. Mon prétexte était bien vague, mais je devais m’en contenter. A bientôt, ajoutais-je, lui adressant un signe de la main. « Oui c’est ça, à bientôt » Sauf que je ferais tout pour qu’on ne se recroise pas. Ma déception était suffisamment de taille : pas besoin d’y ajouter quelqu’un qui me rappellerait constamment que j’avais essayé de changer la donne et que j’avais lamentablement échoué.


(Topic terminé)
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