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A walk to remember [pv lily]

 
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 A walk to remember [pv lily]

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MessageSujet: A walk to remember [pv lily]   A walk to remember [pv lily] Icon_minitimeJeu 10 Jan - 18:17

Spoiler:



Ce qui est marrant quand on a un grand frère qui a été dans la même école que vous, alors que vous venez juste d’y entrer, c’est qu’il vous raconte généralement un tas de trucs tordu sur les profs et les élèves de Poudlard –alors que la plupart y est encore-. C’était un super moyen de ne jamais faire tomber dans l’oublie les grosses bourdes qui ont sombré pleins de gens dans le ridicule !Ainsi, je savais qu’il avait vu, à ce qu’il raconte, hein, une licorne dans la foret interdite, Woodley frapper un élève d’un sort de magie noire –ça, j’étais pas certain-, Peeves détruire le bureau de la directrice, un Serpentard qui aurait eu les oreilles rallongées durant un cours de potion, des loups garous en gage ( et là, ça devenait légèrement farfelu, je passe), des passages secrets menant à des trouvailles enfouies dans les entrailles de l’école … Bref, une tonnes d’histoires à la fois ridicules, terrifiantes, surprenantes : des rumeurs. Quelque chose était vraie cependant.

Le bal, par exemple, qui était loin d’être une rumeur. Mon frère m’avait avoué qu’il n’avait pas du tout aimé y aller, si ce n’était avec ses amis. C’est toujours le moyen de se retrouver au milieu d’une piste et de trouver, peut-être une copine en l’invitant. Mais à notre âge, on ne pense pas vraiment comme ça. Et j’en venais au fait que… ben, il avait tort ! Je trouvais ça sympa, un bal, ça animait un peu nos vacances de noel, on se préparait, on s’occupait surtout. Parce que depuis que Lesly et moi, on est en froid, je sentais passer les secondes. Mes potes sont partis chez eux et je n’ai même pas le courage de parler aux autres, de jouer aux échecs, je suis juste lassé. Alors bien sur, mon frère m’avait invité à venir, mais… Mais il avait une vie, lui. Je pouvais pas m’incruster dans leur couple. C’est mon frère, je l’adore, mais je ne veux pas lui imposer ça. Alors comme d’habitude, j’ai joué le gars sérieux, plus ou moins, qui préférais profiter des vacances pour rattraper son retard. Sale excuse, mais elle est passée crème.

Non, le seul hic, c’est : Pourquoi Lesly, elle, n’est pas parti chez ses parents ?

Elle adore sa vie à San Francisco non ? Elle adore son confort, la technologie, sa célébrité, son confort (quoi, déjà dit ?). Tout ce qui ne lui convient pas, elle le rejette. C’est comme Poudlard tiens ! Elle déteste cette école ! Et pour quel prétexte ? Tout simplement parce qu’elle est centenaire (pas Lesly, l’école), usée, dépassée, pas assez kitsch, pas dans le mouv’… Mais elle ne voyait pas le plus beau dans cette histoire : à savoir la magie. Non mais, c’est vrai que c’est trop « cool » de pouvoir déplacer des objets avec des baguettes, de pouvoir voler, transplanter, faire des sorts, transformer des choses, etc. C’était carrément l’aventure ! Et on lui offrait ça sur un plateau d’argent, et elle, elle, elle s’en contre fout juste parce que l’architecture ne lui plaisait pas ! J’adore Lesly, il ne faut pas croire le contraire, mais ces derniers temps, je crois qu’elle a trop changé.

Elle aime carrément que je sois comme elle me voit. Sauf que j’aime ce qu’elle n’aime pas. Du coup, forcément, c’est comme deux forces opposés, on s’éloigne l’un de l’autre.

Après quelque part, y a du bon bien sûr. On a des avis divergeant, certes, mais ça nous empêche pas de nous entendre. Saut qu’elle ne veut pas faire un effort ! C’est le comble quand même. Quand je pense qu’on était comme les deux doigts de la main, j’ai du mal à croire qu’on ne puisse plus se blairer maintenant. D’accord, j’ai un peu mentit. Mais une fois tous les dix ans c’est pas la mer à boire, si ? J’attrape la cravate qui est sur le lit de mon dortoir, balance un coussin à Marshall qui vient juste de me dire, je cite : « Tu t’fais beau pour la p’tite serpentard, ma poule ? » et je sors en l’insultant. C’est ça aussi, le problème. Qu’elle soit à Serpentard ne m’avais pas paru un obstacle, vraiment. Mais visiblement, j’avais bien sous-estimés les « rumeurs » que colportait mon frère au sujet du cas Serpentards-Gryffondors (pour une fois qu’elles étaient vraies, ces rumeurs).

Ils ne se détestent pas, ils se haïssent. Faut croire que ça fait toute la différence. Et faut surtout croire que ça avait fini par nous monter à la tête, à Lesly et moi. Enfin, surtout à moi, je suppose.

Alors j’avais décidé de changer les choses. Par une tournure de circonstance, j’avais invité Lesly au bal–et je devais continuer à avouer que je laisserais personne la toucher, elle était vraiment devenue trop canon-. C’est le rêve de toutes les filles non ? Bien que ce soit surtout pour ne pas voir un des sales gars de Poudlard la tripoter, je perdrais mon calme. Après tout, j’étais quand même comme on grand frère non ? N’importe quelle personne attachée à une autre ne supporterait pas de voir cette personne se faire tripoter, se faire frapper ou autre. Je voulais protéger Lesly, parce que j’avais pas pu forcément le faire avant, bien que visiblement, elle s’en passerait volontiers. J’avais du mal à retrouver la douceur qu’elle avait avant. Cette force de caractère, ces opinions si bien défendues, envers et contre tout. J’avais fini par l’admirer. Par m’attacher, puis j’étais partit. On s’était plus parlé. Et voilà le résultat. Sal tableau.

J’attachais ma cravate en ronchonnant, d’un geste habitué. On était souvent invité à des fêtes et des mariages classes avant, et la plupart des fois, j’y avais été avec Lesly.

On faisait une belle paire tous les deux. A ce moment-là, elle était à la fois douce et téméraire. Mais en grandissant, on avait perdu de notre superbe tous les deux. J’étais aussi fautif, mais je rêvais surtout de la récupérer. Elle ne me détestait pas, n’est-ce pas ? Y avait pas de raisons. Je repense à son petit air hautain, qui, malheureusement, lui va très bien, quand elle a reçu son paquet, dans la grande salle. Elle devait jubiler de tous les regards d’envie qu’on lui lançait dans la salle. Ahhhh, les filles. Et je passe le moment où elle a débarqué sur la table (enfin, pas sur, vers notre table quoi). Ma première avait été de me dire : Mais qu’est-ce qu’elle fait là ? Pas qu’elle soit de mauvaise compagnie mais c’était quand même surprenant venant de quelqu’un qui m’avait hurlé qu’elle n’avait pas besoin de moi. Et puis je savais mieux que personne que l’avis des autres, Lily, elle s’en contre foutait. C’était probablement ce que j’admirais le plus chez elle et qui n’avait pas changé d’un pouce, alors que moi je vivais presque en fonction des autres. Mais bref.

Je portai un costume noir très simple, qui pourrait s’accorder avec n’importe quelle robe que Lesly avait eu extravagance de choisir. Rien qu’en y pensant d’ailleurs, j’étais pas bien. Qu’est-ce qu’elle allait mettre ? Avec elle, je pouvais m’attendre à tout, et encore plus à ce qu’elle ait choisis la plus belle robe qui m’ait été de voir. En même temps, je n’ai pas pour habitude de me balader dans des boutiques comme Prada, donc j’avais pas beaucoup d’expérience de ce niveau là, hein. C’était surement pour ça que Lesly était venu voir la fille de Gryffondor, une rousse qui n’arrêtait pas de brailler dans notre salle commune avec Taylor, une des brutes de première année. Je sortis de la salle commune des Gryffondors, tout à fait près, propre, parfumé mais pas trop, nickel – parce qu’à défaut d’être jamais sérieux, j’étais toujours bien sur moi. Un peu débraillé, comme avec le premier bouton de ma chemise ouvert, mais toujours avec une certaine classe. J’avais surement hérité ça de San francisco.

J’arrivais à la salle commune des Serpentards, un sourire aux lèvres parce qu’à part quelques regards mauvais de certains première année qui m’avait reconnu, les autres ne savaient pas que j’étais de Gryffondor. Tant mieux. J’attendais que Lesly se ramène –parce que, pas de réseaux, donc pas de portable, et je me voyais mal lui envoyer un hibou pour qu’elle débarque-, en sachant qu’on était déjà pas en avance. Mais qu’est ce que j’y pouvais, c’est vrai que les filles mettent toujours des années à se préparer. J’espérais au moins que ça en vaille la chandelle parce que sérieux j’a… Une main toucha mon épaule. Je souris, amusé, en sachant que c’était elle, et j’allais lui faire une remarque genre :

-C’est pas trop tôt, t’es tombé sur des soldes en che…je m’arrêtais net en croisant son regard.

Waouh. Oh putain de …

Pendant un moment, je cessais de respirer. Je l’observais de haut en bas sans pouvoir, bien malgré moi, l’ouvrir de nouveau. Elle portait une robe magnifique dorée qui sculptait son corps. Ses longs cheveux blonds tombaient sur ses épaules frêles et brillaient comme si des anges avaient fait tomber de ma poudre d’étoile dessus. Voilà que ça me rendait poète. Ses yeux bleus dévoilaient le plaisir qu’elle avait de m’impressionner autant, toujours avec ce sourire qui disait clairement : « Tu fais moins le malin hein ? ». Et ces lèvres, ces paillettes, ce petit nez, tout. Tout chez elle était beau, et tout de suite je remarquais que ça me faisais bizarre. Parce que, certes, je trouvais que Lesly était belle, mais je ne l’avais jamais vu comme ça. Je savais qu’elle était belle, je l’avais toujours su parce que les autres le disaient. C’était la première fois que, moi, je la trouvais belle. Non, plus que belle, magnifique. Ou alors bien au-delà. J’étais stupéfait devant la beauté qu’elle possédait si bien. Ce n’était pas seulement ça. Lesly a une aura. Je le savais aussi depuis que j’étais petit, elle attire les gens. Quand elle est là, on se retourne. Ce doit être ce mélange curieux d’assurance, de fierté et de douceur.

Mais hors de question de lui montrer. Je toussotais dans mon point, levant les yeux vers le plafond puis me raclait la gorge, au moins deux fois. Je la regardais de nouveau, levait un soucil et prit un air amusé ;

-Pas mal, et je me retournai derechef avant qu’elle ne se rende compte que je déglutinais.

Magnifique oui ! C’était si dur de le dire ? Si je le disais, elle prendrait l grosse tête alors bon. Je lui tendais mon coude, en espérant qu’il ne restera pas dans le vide, pour qu’elle le saisisse. Autant faire les choses correctement et afficher clairement que c’était MA cavalière. Quand même. Je posais mon masque sur mes yeux avec mon autre main et j’attendis qu’elle place sa main où il fallait. Et bien sur, j’avais pas la fleur ! Mais je savais que j’avais oublié quelque chose !! Je tournais le regard vers Lesly avec un air désolée, elle du le sentir, J’ai pas de fleur… Mais comme c’était jamais de ma faute à moi, an plus je savais pas comment tu t’habillais donc, bah…

Rien à ajouter, je me trouvais nul là. Pas de fleur, j’en savais foutrement rien si elle pensait que c’était important ou pas. On avança doucement vers la grande salle, décorée pour l’occasion, et je su tout de suite qu’on allait pouvoir passer un bon moment elle et moi. C’était un bal comme elle en aurait rêvé dans un college américain. Et le pire, c’était ce panneau, qui disait élire le roi et la reine de Poudlard. Super…

-J’te préviens tout de suite, si tu veux gagner, comptes pas sur moi pour défiler comme un paon
, je lui explique en lui désignant la pancarte en riant. Et puis quoi encore ?

Ok, ça fait tout de suite moins chevaleresque et tout, mais Lesly était avant tout mon amie. Et puis qui voudrait gagner cette élection de roi ? Lesly et moi, on avait pas besoin de ça pour savoir qu’on était très bien. Surtout elle enfaite, mais comme j’étais pas du genre à ne pas me cracher dessus, je savais que j’étais moi-même très bien. On rentre alors dans la salle de bal, alors que les couples commencent déjà à danser et je ne peux pas m’empêcher de lui dire avec un air moqueur :
-On a l’habitude nous, hein, je ris en regardant de ci de là des élèves trébuche à moitié. Les pauvres ! Je savais mieux que personne la galère que c’était d’apprendre à danser en synchro. Sans bons profs, c’était perdu d’avance.

Je lui montre de la têtes les couples danser et je la laisse contempler la Grande Salle. Pas si mal que ça, hein, Poudlard !


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MessageSujet: Re: A walk to remember [pv lily]   A walk to remember [pv lily] Icon_minitimeMer 16 Jan - 22:18


Coiffure:
Spoiler:
Masque:
Spoiler:
Robe:
Spoiler:

J’avoue que la première fois que ce fameux bal avait été évoqué, j’étais resté sceptique. Peut-être parce que c’était Lizzie de mon dortoir qui en avait parlé, et « une méga soirée » dans la bouche de Lizzie, ça ne sonnait pas très engageant. Mais tout ce qui pouvait me sortir un peu de ma morosité était le bienvenue, alors j’avais décidé d’attendre avant de cracher sur ce fameux bal dont je ne savais rien, et m’étais renseigné. Bon, les quelques témoignages que j’avais recueillis ne m’avaient pas beaucoup plus avancée que les mots enthousiastes des filles de mon dortoir qui en avaient entendu parler de leurs frères et sœurs en général. En gros, parmi mes connaissances, personne ou presque n’avait vraiment vécu ce bal. Ce qui me laisser douteuse quant au choix de ma tenue, au moment de passer commande à ma mère. Qu’était-il le plus approprié de porter ici ? Une robe longue, ou courte ? De la haute couture serait-elle déplacée, parce que tout le monde ici porterait des vêtements sorciers ? Sans doute. Puis j’avais réalisé que je me fichais pas de sortir du lot, et à vrai dire c’était même plutôt une bonne chose, quand on savait s’en servir.

La robe que j’avais choisi lors de l’essayage avec Brooke –ou plutôt choisie toute seule avant l’essayage, mais j’avais eu sa confirmation et ça me suffisait- était donc relativement voyante, tout en restant -naturellement- de bon goût. Lorsque mes camarades avaient reçu les leurs, j’avais pu constater que la grande majorité d’entre elles étaient courtes, et j’en déduisis que c’était le choix que faisaient la plupart des première année, par discrétion ou parce que leurs jambes étaient trop courtes pour que ça soit harmonieux. Mais moi, j’avais la chance d’être mieux dotée que la moyenne et avec une paire de Louboutins, l’affaire était classée. Le seul éventuel petit problème qui au final n’en avait pas été un était la poitrine, parce que bien que j’ai de très bons gènes de ce côté-là, je ne pouvais rien y faire, j’avais douze ans, et la robe bustier, elle n’allait pas tenir toute seule. Mais j’avais retrouvé finalement au fond de ma valise un soutif rembourré que j’avais emporté à la dernière minute. Discret et naturel, c’était exactement ce qu’il me fallait.

Niveau maquillage, je m’étais retenue d’hurler d’horreur devant les pâtes immondes que certaines s’étalaient sur la figure, l’air d’imbéciles heureuses qui découvrent l’art du fond de teint. Ou plutôt, de la peinture sur le visage, parce que cette chose qu’elles s’appliquaient sur les joues si brutalement, je ne sais pas ce que c’est, mais certainement pas un produit de cosmétique reconnu et non abimant pour la peau. C’était même à croire qu’elles l’avaient fabriqué elle-même, et j’aurais pu le penser sérieusement si j’avais été genre, à Serdaigle, parce que c’était plus leur trip à eux de jouer aux petits chimistes. Bref, j’ai donc fait preuve de tact et n’ai fait aucun commentaire, me contentant de pincer les lèvres en sentant l’odeur nauséabonde qui se dégageait de ce que Lizzie utilisa comme rouge à lèvre, et qui en plus était d’un rose démodé absolument ridicule. Je me retins également de ricaner lorsqu’elle m’en proposa, et sortis avec classe mon tube Chanel Rivoli.

Au moment de partir, on demanda à Pauline –que j’avais transformée en notre gentil larbin- de nous prendre en photo toutes ensembles, et on se regarda une dernière fois dans le miroir. Depuis tout à l’heure, on s’abreuvait mutuellement de compliments, et je n’échappais pas à la règle ; seulement, je n’en pensais pas un seul. Sam nous avait pondu une coiffure dont je doutais qu’elle ait jamais existé ; la robe d’Elena tenait plus du sac qu’autre chose ; celle de Caroline moulait chacun de ses bourrelets à la perfection, ce qui était du plus bel effet, croyez moi ; Ashley pouvait officiellement être élue la fille aux plus mauvais goûts de l’année, avec son maquillage bleu, sa robe verte et ses chaussures oranges. Quant à Lizzie, on s’était toutes retenues de rire lorsqu’elle avait décrété qu’elle porterait des talons d’une dizaine de centimètre –et qu’on avait constaté qu’elle ne savait absolument pas marcher avec, se tordant la cheville tous les deux mètres. Et Pauline, bah, rien à dire, invisible, comme d’habitude. Elle ne semblait aspirer qu’à nous servir et à se faire la plus discrète possible, parce qu’avec sa robe bleue toute simple et ses cheveux détachés simplement sur ses épaules, c’était sûr qu’elle ne serait pas la reine de la soirée.

Nos chemins se séparèrent dès la sortie des cachots, où la plupart des filles avaient leur cavalier qui les attendait sagement –dont moi. J’aperçus Arthur quelques mètres plus loin, le dos tourné à notre salle commune, l’air d’attendre quelqu’un à la porte en face. Je marchais vers lui, détaillant rapidement de ce que je pouvais voir ; il semblait plutôt élégant, et son costume noir irait à la perfection avec ma robe dorée. Quand je fus tout près de lui, je tapotais doucement à son épaule et lui murmurais :

-Tu attends quelqu’un ? Parce que la porte en face de toi, c’est le bureau de Nakamura…


-C’est pas trop tôt, t’es tombé sur des soldes en che…

Il s’arrêta tout net, et pendant une fraction de seconde, eut la tête de l’enfant qui passe devant la vitrine d’un magasin de bonbons. Il me regarda de haut en bas sans plus de gènes que ça, et je remarquais au passage que même avec des talons, il restait plus grand que moi. Tant mieux, j’aurais été obligée de les enlever sinon, à moins de vouloir avoir l’air de danser avec mon petit frère… Il se reprit bien vite, et afficha son petit air de « je n’en attendais pas moins de toi », et moi je le lui rendis avec mon sourire de « et encore t’as pas tout vu ». Parce qu’il ne m’avait pas encore vue danser, Arthur ! Du moins, pas depuis des années, et autant vous dire que depuis mes 7 ans, mon niveau de danse avait évolué. Considérablement. J’eus l’espace d’un instant un doute. Il ne faisait aucun doute que j’aurais plus de technique que tout le monde, mais… et Arthur ? Puis je me repris. Il ne m’aurait sans doute pas invité au bal s’il n’était pas sûr de pouvoir gérer un minimum –un plutôt, un maximum.

-Pas mal, commenta-t-il l’air de rien, et je regrettais qu’il ait tourné la tête parce que j’aurais aimé voir son expression à ce moment là. Ça devait lui arracher la gorge de l’admettre…

Arthur, bon prince, me tendit élégamment son coude que je saisis sans me faire prier, et nous commençâmes à avancer vers la Grande Salle. Mais ce n’est qu’au moment où il plaça son masque sur son visage, et que j’en fis de même, que je captais quelque chose qui n’allait pas. N’étais-je pas sensée porter une fleur, comme dans tout bal digne de ce nom ???? Je croisais le regard de mon cavalier, et vu sa tête, où ce que j’en voyais, il du penser à la même chose que moi et eut l’air coupable. L’abruti ! Mais quel genre de mec oublie d’acheter une fleur à sa cavalière qu’il a, dois-je le rappeler, lui-même invité au bal ??!! J’inspirais une grande bouffée d’air sous le coup de l’agacement, mais, fidèle à moi-même, et surtout connaissant bien Arthur, j’avais prévu cette éventualité. Je sortis de ma pochette un bracelet-fleur doré, que je mis à mon poignet. Voilà, comme ça, je ne serais pas ridicule, et en plus, comme c’était moi qui avais choisi, ma fleur était assortie à ma robe.

Nous entrâmes dans la Grande Salle, dont les milliers de bougies volantes avaient été remplacées par… des milliers de bougies volantes. Oui, pas de dépenses inutiles, on ne se renouvelait pas beaucoup ici. Bon, je vais être gentille et concéder qu’ils avaient tout de même fait un petit effort pour la déco, la plupart des tables avaient été enlevées et ça effaçait un peu de l’atmosphère lourde et oppressante que l’on ressentait habituellement quand on y rentrait. Je jetais un petit coup d’œil au buffet su d’office que je n’y toucherai pas ; chaque petit four devait avoisiner les 500 calories, ça se voyait d’ici. Je continuais mon analyse minutieuse de la salle, et bien sûr de chaque tenue, quand j’aperçus un panneau indiquant qu’une élection du roi et de la reine de la soirée aurait lieu. J’eus un petit ricanement. Et voilà que ces ringards d’anglais imitaient nos traditions à nous, les américains ! Alors quoi, ils allaient même leur donner une couronne pour la peine, tient ?


-J’te préviens tout de suite, si tu veux gagner, comptes pas sur moi pour défiler comme un paon, me dit Arthur en rigolant.

-Pas besoin que l’on gagne pour ça. Tu le fais déjà naturellement, répliquais-je avec un sourire narquois.

Ce qui n’était pas faux, Arthur avait tendance à se la péter furieusement lorsqu’il passait dans un couloir, ou n’importe où d’ailleurs ; et si c’était quelque chose qui n’allait pas à certaines personnes –pas, mais alors PAS du tout-, à lui, ça lui allait bien. Et puis avec son air de « j’suis trop populaire c’est pas ma faute » qui faisait bien passer le truc, c’était parfait. D’ailleurs, on ne peut pas dire que la popularité soit quelque chose que je n’aime pas chez mes amis, loin de là… Et puis la popularité contraignait (ou était due ? je pencherais plutôt pour ça) à une certaine classe, et globalement, un « rendu extérieur plutôt positif ». Bref, il faut mieux être beau quoi, quitte à être au centre des attentions. Ce qu’Arthur était, bien heureusement. Il regardait les couples valser autour de nous –oh ! cette robe ! quelle horreur !- et je le regardais en coin, pendant quelques secondes. Un petit sourire se forma sur mes lèvres, et je m’apprêtais à lui lancer une petite pique, mais il me devança.


-On a l’habitude nous, hein, me murmure-t-il, toujours souriant.

Un point pour lui. Et probablement bien plus que tous ces énergumènes réunis n’auront jamais dans leur vie. Enfin, surtout moi, parce que Arthur, quand il a déserté dans sa campagne, je ne sais pas trop à quel genre de bal il aurait pu participer. Le festival annuel de son petit village ? Je jure que s’il se mettait à nous faire une petite danse campagnarde, je lui fais un croche patte pendant qu’il danse. Mais il n’était pas assez bête –enfin, je pense- pour me ruiner mon bal en me faisant honte, parce qu’amis d’enfance ou pas, ceux qui m’embarrassaient, ils le payaient.


-Vérifions si tu l’as toujours, justement, cette habitude ! lançais-je énergiquement, décidée à ne pas me laisser gagner par la nostalgie de San Francisco, et des soirées autrement plus folichonnes qui devaient y avoir lieu en ce moment même.

Sur ce, je lui pris la main et l’entrainais doucement sur la piste de danse. La chanson d’avant se termina –j’avais décidément un sens du timing hors de la normale- et nous nous mîmes en position. Ça se fit si vite, et si naturellement, que ça me sembla bizarre ; c’était comme si toutes ces années n’étaient pas passées et que nous étions encore à une de ces soirées huppées de SF où, étant en général les deux seuls enfants, on dansait ensemble. Au bout d’un moment, on avait acquis tellement d’habitude que l’on dansait même mieux que la plupart des adultes, tellement notre harmonie était parfaite. Et aujourd’hui, c’était toujours la même chose ; à aucun moment nous ne nous marchâmes sure les pieds, parce que nous connaissions l’autre, et savions nous coordonner à ses mouvements. Je parie qu’avec n’importe quel autre bon danser de la pièce, cet exploit n’aurait pas été possible ; mais Arthur n’était pas n’importe qui.


-Alors, tu comptes me dire que je suis magnifique, ou tu vas t’arrêter à ce « pas mal » ?

J’aimais tellement mettre Arthur mal à l’aise.
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MessageSujet: Re: A walk to remember [pv lily]   A walk to remember [pv lily] Icon_minitimeSam 26 Jan - 18:39


Lesly n’était pas juste belle. Elle était… époustouflante, comme d’habitude. J’étais super content, finalement, qu’elle soit à mon bras, et pas un de celui de ces Serpentards riches comme cresus – même si dans un sens, je l’étais aussi- parce qu’autrement, je crois bien que j’aurais fini par me battre. Attention, je suis pas accroché à elle au point de ne pas savoir qu’un jour, il faudra bien qu’elle parte avec quelqu’un mais… Mais… Je voulais pas que ça arrive maintenant. Je la voulais pour moi tant qu’elle serait à Poudlard. Après, eh bien, ce seront les choses de la vie je suppose. Elle aura son chez elle, j’aurais mon chez moi. Voilà. Mais bon, hein, comme je l’ai dit, pour le moment, pas touche ! Ils avaient de la chance que je les laisse la regarder –quoi, la reluquer ?!- sans rien dire déjà. Bref. Donc, on est là tous les deux, à côté l’un de l’autre et on découvre la salle comme dans un conte de fée –plutôt pour elle que pour moi-. Je dois avouer que sur ce coup là, ils avaient bien poussés, avec la déco.

-Pas besoin que l’on gagne pour ça, tu le fais déjà naturellement.


Je la regarde, jouant la surprise et soupire, dépité.

-Et moi qui pensais être le garçon le plus discret de cette école,
je murmure, malgré tous mes efforts…. Si je pleurais, ça ajouterais une touche de charme ? C’est si flagrant ?

Vous voyez, c’est vrai que quand je traverse un couloir, généralement, on se retourne à mon passage. Suis-je responsable ? Bien sûr que oui ! Je cultive ma popularité vous savez. C’est comme… Comme des bulles dans un bain. Bon. Pour faire des bulles dans un bain, vous avez besoin de savon et de faire pleins de gestes débiles –à poil en plus- pour que ça créé des bulles. Sans savon, vous pouvez faire toutes les gesticulations du monde, nada, il se passe que dalle. Moi, disons que je savais trouver du savon pour faire mousser mon bain. Et donc, je n’avais plus qu’à passer dans un couloir pour qu’on me remarque. Facile ? Non, vous voyez bien. Tout un art. Je regarde Lesly sortir une fleur assorti à sa robe –tiens, elle avait prévu que j’allais faire une bourde monumentale ?- et la mettre à son poignet. Bon, heureusement qu’elle me connait pas cœur, j’aurais eu du mal à lui trouver une excuse.

-Verifions si tu l’as toujours, cette habitude.


Bien sur que je l’avais encore ! J’étais même carrément rodé ! Y avait des bals à la campagne. Pas du même style, ouais, mais des bals quand même. Et puis j’avais tellement dansé avec Lesly que quand je l’attrapais à la taille et qu’elle me prit par les épaules, mon corps s’accorda tout seul. Deux pas en arrière, un sur le côté, un en avant. Trois rythme, la faire tourner sur elle-même, et recommencer. Facile. Nous dansames quelques minutes, pendant lesquelles je savourais les regards des autres sur nous. Ouais, déjà que seuls, on était populaire, mais tous les deux ! On gérait grave ! J’hésitais un instant à la prendre dans mes bras et à faire comme quand on était petit, genre, la faire tourner en rond. Mais bon, peut être qu’elle trouverait ça déplacé, aussi. Non mais… Non mais j’allais pas quand pas prendre de gants avec elle ! Ce serait tellement parfait et on s’amuserait ! Du coup, n’hésitant plus, à la fin de la chanson, je l’attrapais des deux mains par la taille, la soulevait –sans aucun mal, j’étais musclé et elle était super fine- et la fit tourner alors qu’elle était forcée de s’accrocher à mon cou. On était déjà les roi et reine de la soirée ! Et puis Lesly devait encore avoir une petite lueur, quelque part, de joie non ?

-Alors, tu comptes me dire que je suis magnifique ou tu t’as t’arrêter à ce « pas mal » ?


Je fis mine de réfléchir –mais je réfléchissais vraiment là- et souris naïvement. La question qui tue. Qu’est ce que je devais répondre ? Bien sur qu’elle était belle, canon, une vrai bombe ! Mais j’allais surement pas lui balancer ça comme ça ! Hummm… je commençais sérieusement à paniquer là. Pourquoi c’était si difficile de le lui dire ? Parce qu’elle le savait déjà ? Parce que j’avais honte de la trouver vraiment belle ? C’était normal non, de la trouver jolie. Logique même. Mais… Arghhh. Je tournais la tête vers le buffet alors que nous quittions la piste de danse et souris :

-Tiens ! Genre : « Ohhhhhh un stand de bouffe, quelle coïncidence, j’avais tellemeeement faim ». Regarde ces gateaux. Ohhhhh des gateaux. Waouh, sérieux, j’en avais jamais vu des comme ça, quelle merveille ces sorciers n’est ce pas ? Des gâteaux oranges et verts. On goute ? je lui demande en en attrapant un. Je lui tends, elle refuse et je la préviens avec une moue de déception. Et me dit surtout pas qu’il y a trop de calories dedans parce que ça voudrait dire que tu es devenu snobe, sans vouloir la brusquer, c’était super nul cette histoire de : je prends un gramme je meurs.

En même temps je voulais pas que Lesly ressemble à un boudin, comme Marie mais bon. Une entorse au règlement, une fois comme ça, y avait pas de mal. Mais le coup des : Ohhh des gateaux, ne marcha pas sur Lesly. Damn. Et ces cheveux tout dorées, tout scintillants. Je ne savais pas pourquoi mais j’avais tellement envie de les toucher. Ils avaient l’air doux, soyeux comme du velours. C’est tentant non ?

-Bon… je cède. Tu sais que t’es belle, je lui souris en toute réponse. Et par Merlin qu’elle le savait ! Tout le monde devait lui dire oui. Et ça me gênais vachement de dire ça puisque c’était un peu une sorte de déclaration. Et en même temps, j’avais pas à avoir honte… T’es toujours la plus belle pour moi… Quoique cette fille en vert là bas, elle… Je croise le regard de Lesly et éclate de rire, j’rigole !

Que je le lui répète n’allais pas changer grand-chose à son existence ? Bon, ben voilà. Et puis ça me mettait pas trop à l’aise de lui dire qu’elle était canon, quoi. C’était… ma meilleure amie, pas ma copine. Je lui souris innocemment et me retourne derechef pour éviter de croiser son regard –peut être meurtrier-. Non mais on allait pas y passer de heures quand même.

-Et moi alors ?
Je fais un tour sur moi-même, et pose devant elle, J’suis canon ? Je lui souris malicieusement sur une dernière pose. J’aimerais au moins savoir ce que Lesly en pense ! Elle qui était tellement attaché à l’apparence ! Bon, et puis elle avait du gout aussi donc… Mais soudainement, je laisse tomber mon masque de gars moqueur et sympa pour la prendre par les épaules et lui dire sincèrement : Tu sais, je crois que j’ai vraiment été bête de te mentir comme ça. Mais bon, maintenant qu’on est ici ce serait vraiment trop con de plus se calculer, non ?

Parce que j’étais encore attaché à Lesly, sans savoir que cette emprise que nous avions l’un sur l’autre pourrait un jour détruire notre belle amitié.
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