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Memento audere semper |PV|

 
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 Memento audere semper |PV|

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Nathanaël Oryon


Nathanaël Oryon
Elève de 6ème année & Préfet



Masculin
Nombre de messages : 1271
Localisation : Why so serious ? Avec mes chocolats sur Mars...
Date d'inscription : 18/02/2011

Feuille de personnage
Particularités: Je peux vous prouver par A+B que les aliens existent vraiment... C'est fou n'est-ce pas ?
Ami(e)s: Les aliens.... Et les aliens... Quelque chose de réelle, dites-vous ? Mais les aliens sont bien réels, regardez X-files voyons !!!
Âme soeur: L'amour c'est un rituel élaboré avec ses épreuves, ses hauts et ses bas, ses larmes et ses tornades...

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MessageSujet: Memento audere semper |PV|   Memento audere semper |PV| Icon_minitimeLun 17 Déc - 11:50


Memento audere semper
Nath & Eileen





Assis sur mon lit, je me demandais quelle bêtise j’étais en train de commettre. Ecrire des lettres à une inconnue était une chose mais la rencontré s’en était une autre. Ma curiosité m’emportait un peu trop souvent, comme quand j’ai accepté d’aller à ce fameux bal avec cette très chère mademoiselle E. Je dis fameux car je n’étais pas vraiment enchanté à l’idée d’y aller, sauf peut-être pour savoir à quoi elle ressemblait, enfin exceptait son visage. Cette salle me rappelait trop de souvenir, bon comme mauvais. Bon parce que c’est là où j’avais embrassé Rita pour la première fois. Mauvais parce que ce lieu me renvoyait son image en pleine figure alors que je voulais l’oublier par tous les moyens tellement je la haïssais.

Et maintenant c’est ma raison qui me dissuadé de m’habiller. Tout le monde autour de moi s’activer pour être prêt à temps, et moi pas. Je devais être prêt dans deux heures montre en main, et la seule chose que je voulais faire au moment où je parle c’est me cachais au fin fond de l’univers car j’avais la trouille de voir ma mystérieuse cavalière. D’habitude les mecs sont super heureux d’aller au bal avec une fille. Sauf que moi la fille en question je ne la connais pas. Je ne l’ai jamais vu, je ne sais pas ce qu’elle aime, la seule chose qu’on a en commun c’est ces lettre échangeaient depuis trois mois.

Et ça ne fait pas grand-chose niveau conversation pour une soirée. En plus on voulait préserver l’anonymat encore un peu, alors il était hors question de parler de nom, de famille ou encore de passer sinon cela nous trahirai. Mais même sans parler de tout ça, n’est-ce pas risquer de se voir même avec un masque ? On pourrait très bien se reconnaitre dans les couloirs, avec notre couleur de cheveux, nos yeux ou dans mon cas mes lèvres. Car comme la plupart des garçons j’avais opté pour un masque loup dans mon cas il était vénitien, juste par soucis pratique, parce que comment boire si on avait un masque qui nous recouvrait l’intégralité du visage.

Je ne savais plus trop quoi penser. Mon cœur me disait de rester ici et ma curiosité de partir au bal. Ce qui fit pencher la balance, c’est mes pseudos bonnes manières. Cela ne se faisait pas de laisser une fille en plan. Oui j’avais beau être un coureur de jupon, j’avais certaines bonnes manières. Je ne tapais pas les filles même si elle le méritait, je ne posais jamais de lapin à personne, j’essayais d’être un minimum civilisé même quand c’était méga dur de le faire… Donc c’était décidé, même avec cette boule au ventre j’irais au bal, et si jamais cela ne me plait pas, je trouverais un moyen pour me sauver de là-bas.

Je me dépêchais donc de filait sous la douche. Ben oui je n’allais pas y aller pas laver ça le faisait pas trop, et surtout j’avais une certaine class naturelle à entretenir. Je passais devant la glace pour chasser la moindre imperfection potentiellement visible. Je n’en avais aucune, par chance. D’ailleurs aussi loin que je me souvienne je n’en avais jamais eu. Peut-être parce que j’avais autant de produit pour la peau qu’une fille ? Sans aucun doute. Sinon je mis un peu de crayon khôl pour intensifier mon regard, et surtout par qu’elle cherche après le bal, un mec qui met du khôl à ces yeux et comme j’en mettais seulement pour le bal, elle aurait le temps de chercher. Quoi que il n’y avait pas beaucoup d’asiatique dans l’école, mince je n’avais pas pensé à ça. Dommage que je ne puisse pas me débridé les yeux maintenant… Avec un peu de chance, elle me confondrait avec Jay. Ouais c’était moyennement possible.

Je continuais à me préparer. Enfilant mon costume noir. Je l’avais payé une petite fortune. Je ne le porterais qu’une seule fois, comme la plupart des costumes que j’avais. Quoi que je pourrais peut-être le ressortir pour Nouvel an… Ouais ma belle-mère l’aimerait peut-être. Bof on n’en était pas encore là. J’attrapais mon masque, et je le mis sur mon visage, tout en demandant à mon meilleur ami de me l’attacher. Ce masque était vraiment magnifique. Ma belle-mère malgré qu’elle ne soit pas une sang-pur et que je la vois plus comme un parasite plus qu’une personne, avait un certain sens du style et avait beaucoup de goût. En plus ce masque venait vraiment de Venise, une aubaine qu’elle soit hôtesse de l’air. Maintenant, je vais prier toute la soirée pour qu’il ne se décroche pas. J’attrapais le coffret transparent renfermant le bracelet, je voulais lui prendre un collier ou une broche mais je ne connaissais rien d’elle donc il m’était impossible de choisir alors j’avais opté pour un truc banal que tout le monde offre en Amérique pour les bals. Après avoir jeté un coup d’œil à ma montre, je quittais ma salle commune pour me rendre au bal.

Franchement j’étais plus nerveux que d’habitude. J’avais vraiment peur de voir à quoi pouvait bien ressembler ma mystérieuse correspondante. Et si c’était un garçon ? Non c’était impossible, déjà vu son écriture cela ne pouvait être qu’une fille. Et je doute fort qu’un mec aurait poussé la plaisanterie aussi. Au bout de la deuxième lettre il se serait trahi. Quoi que Chuck Carlton serait capable d’une telle sournoiserie. Et si c’était une prof ? Genre Wooldey ? Non là je serais super heureux de savoir que c’était elle. La plupart des élèves ne l’aimaient pas, mais moi pour une raison totalement inconnue je l’adorais. Elle était méchante, très méchante voir même horriblement méchante, mais j’adorais. Oui parfois je pense que je suis un peu bizarre. Peut-être que je devais consulter un psy moi aussi.

Enfin il fallait que je chasse ses mauvaises pensées qui étaient susceptible de me faire répartir dans mon dortoir. Tout en montant les escaliers pour me rendre à la salle du bal, je me mis à penser dans le meilleur du possible à quoi elle pouvait bien ressembler. Déjà je l’imaginais en 5ème peut-être 6ème année, grande, brune ou rousse. J’avais quelques choses contre les blondes depuis l’épisode Maddy. D’ailleurs pourquoi je ne l’avais pas invité… Aucunes idées… Ah si pour pas que Rita croit que je cours après les filles beaucoup plus jeune que moi. Enfin Maddy, c’est Maddy… Même si elle est plus jeune j’ai l’impression qu’elle a le même âge vu qu’elle est incroyablement mature… Enfin presque, elle ne sait pas marcher correctement et pique une crise pour rien, mais bon elle est mature quand même.

Enfin bref, après toutes ses divagations intellectuelles, j’étais enfin arrivé devant la salle de bal. Les portes n’étaient pas encore ouvertes. Le stress montait peu à peu. Mes mains devenaient moites ce qui n’allait pas être très pratique pour le reste de la soirée. A voir je n’étais pas le seul imbécile masqué à attendre sa cavalière aux portes du bal. Et l’attente commencer à se faire un peu longue. En même temps j’étais arrivé en avance de 15 minutes, car je m’étais dit que si jamais elle était là avant moi cela n’irait pas. Mais j’avais oublié la règle d’or des filles, toujours arrivé en retard. Comme ça si le mec attendait ça veut dire qu’il voulait vraiment la rencontrer, s’il n’était plus là c’est qu’il n’en avait rien à faire d’elle. Avoir des sœurs c’était le pied quand même, on pouvait savoir comment les filles fonctionnaient sans se casser trop la tête.

Je regardais ma montre, 19h55 et elle n’était toujours pas là. Je commençais un peu à m’inquiéter, et si elle ne venait pas en fin de compte. Et là je la vis descendre, sans vraiment savoir que c’était elle. C’est seulement quand elle s’approcha de moi que je compris que c’était elle ma mystérieuse cavalière. Et au vu de sa robe, c’était bien une fille. Et une très jolie fille même. Elle était beaucoup plus petite que moi, en taille je veux dire parce qu’elle portait un masque donc impossible de dire en âge. Je n’étais pas déçu d’être venu en fin de compte, la seule chose qu’il fallait espère c’est qu’elle ne soit pas mortellement ennuyeuse.

« Mademoiselle E, je suppose ? »

Sans attendre de réelle réponse, je lui enfilais le bracelet autour du poignet. Il lui allait parfaitement bien. J’avais quand même du goût pour un mec. Je lui fis un sourire mis dragueur mis enjouer.

« Il est temps d’aller s’amuser maintenant. »

Je lui offris mon bras. Il était temps de jouer les princes charmants, même si je savais que je n’en étais pas capable. Les portes étaient déjà ouvertes. La fête pouvait commencer.

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MessageSujet: Re: Memento audere semper |PV|   Memento audere semper |PV| Icon_minitimeMar 1 Jan - 17:02

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MEMENTO AUDERE SEMPER
Eileen et Nath



Elle observait avec effarement les milliers de jeunes filles toutes plus belles et mieux maquillées les unes que les autres qui grouillaient dans la pièce contigüe. Osant à peine entrer dans ce vestiaire digne d'un refuge de Nymphes, avec, à l'épaule, son sac, *comme toujours bourré*, contenant sa robe, pliée et repliée jusqu'à un résultat qui hier encore lui semblait présentable, et un loup dont elle était par contre très fière, elle tendait l'oreille. Saisissait avec peur les bavardages féminins que ses camarades se lançaient d'un bout à l'autre de la pièce.
Elles, elles avaient pensé à tout,*contrairement à certaines…*. Reprenant avec mal son souffle, Eileen baissa la tête, abattue. *Je ne peux pas aller au bal avec…juste ça!*
Saisie d'une réplique parfaite du trac qui la saisissait quand elle montait sur scène pour danser, elle se retint de gémir. *Il me reste comme même un semblant de fierté, *bien que vraiment moindre, ça… c'est sûr.*, constata-t-elle silencieusement.

Esquissant avec peine ce réflexe pourtant idiot qu'est la marche, elle se rua sur le premier coin de banc disponible. Les mains tremblantes, elle engouffra ses doigts dans son sac béant.
Avec respect, elle céda sa place aux nouvelles arrivantes, hautaines et magnifiques, se retrouvant coincée entre deux postérieurs. La jeune fille contempla une dernière fois sa robe. Celle-ci avait coûté un prix faramineux, bien qu'Eileen ne le sache pas.

*Maman a toujours voulu que j'aille aux "boums" de l'école. J'ai refusé catégoriquement à chaque reprise. Est-ce que c'est parce qu'elle voulait que je rencontre plus de monde qu'elle m'a acheté une si jolie robe dès que je lui ai parlé des futurs bals de Poudlard?* En effet, malgré ses quelques plis, il fallait avouer que sa tenue était vraiment jolie.

Après l'avoir enfilée, Eileen se faufila parmi les rires et les jalousies muettes pour se regarder dans l'unique miroir de la salle, un vieux miroir qui devait avoir connu des milliers de jolis reflets, des milliers de robes, des milliers de sourires nerveux comme celui qu'elle ne pouvait s'empêcher d'afficher. Ouvrant enfin la paume de la main gauche, elle déplia lentement la photo de sa robe, chose qu'elle s'était jusque là interdit de faire, trouvée dans un magazine :

Spoiler:

Pluie d'étoiles : c'était sous ce nom poétique que le modèle était répertorié.


Se comparant avec la mannequin, elle se trouva pour la première fois sincèrement jolie. Il fallait dire que la mannequin n'était pas tout à fait son style. *Bien faite, d'accord, mais qui dit qu'elle n'a pas été trafiquée sur Photoshop?*
La mousseline turquoise affinait la silhouette de la Gryffondor et faisait ressurgir sa grande taille, elle pouvait au moins, malgré sa modestie, s'accorder cette éloge.
Même si elle n'aimait pas le maquillage, elle ne put s'empêcher de privilégier, pour une fois, cet artifice à la simplicité. Un bal, n'était-ce pas extravagant, après tout?
Après avoir enlevé son vieux vernis rose, résultat d'un pari stupide,elle se peinturlura minutieusement les yeux de vert pâle. Sa mère aurait hurlé en le voyant, mais c'était en son honneur qu'elle commettait cet acte qui lui semblait une folie sans nom.
Se triturant les paupières, Eileen réussit à mettre ses lentilles de couleur bleue, achetées dans le but de tromper le Curieux Jeune Homme en cachant ses yeux d'ordinaire indéfinissables.
Quel beau souvenir que celui de la petite boutique de déguisements où elle les avaient trouvées…Cachée dans une impasse, la petite vitrine, qui ne payait pas de mine,avait pourtant attiré Eileen. *Il faut dire que j'adore les vieux greniers poussiéreux et les forêts, alors pourquoi pas les affreuses boutiques paumées, à la devanture écaillée, à l'enseigne inexistante et à la gérante imbuvable ne provoqueraient pas chez moi la tentation?*, se dit-elle, sarcastique. En effet, la grosse bonne femme, qui était sortie de derrière le comptoir au bout de trois "Bonjour!" timides de la part de la jeune fille, appartenait bien au genre de personnes qui agace, ou ne provoque qu'une chose : l'envie irrépressible de sortir, de partir le plus loin possible, où que ça soit!

Eileen enfila délicatement son loup, éphémère accessoire acheté dans la même échoppe, et se sentit prise à pleines mains par l'excitation ambiante.

Sortant des vestiaires, elle reprit son souffle. Son regard, à présent pur et clair, scrutait attentivement la salle de bal où, avec un peu de chance, elle pourrait pénétrer d'ici quelques instants. Avec ses fameuses lentilles, elle avait l'impression d'être une tricheuse, et cela lui plaisait. L'anonymat qu'elle conservait avec son correspondant était délicieux.

Étrangement peut-être, elle ne réussit pas à cerner les sentiments qui l'habitaient, avant de se rendre compte, presque avec amusement, qu'elle ne ressentait rien. En tout cas, ni peur, ni envie, ni étonnement, seulement, peut-être, curiosité. Elle se lançait si facilement dans le vide que son sens logique voulait qu'elle soit effrayée. Peut-être qu'en assimilant l'idée d'un rendez-vous avec un inconnu, elle finirait par être terrifiée… Mais même en tournant et retournant cette perspective, elle n'y trouva, au pire, qu'une soirée dansante, et au mieux un moment de joie intense qui aurait de quoi rester dans sa mémoire.

Forte : elle était forte. Ridicule de dire ça quand on attendait tout simplement son cavalier, d'accord, mais elle était forte, et son digne port de tête acquis par de longues années de danse la rendaient malgré elle belle et intimidante.

D'un mouvement vif, ses yeux s'arrêtèrent sur chaque individu, sans savoir lequel était le bon. Suspendue sur une marche, elle contemplait du haut de sa frêle silhouette chaque détail avec une frénésie dévorante.
Elle se crut durant quelques secondes dans un de ses éternels livres. Pour une fois, sa vie n'était pas banale. Pour une fois, elle ne bavait plus devant une scène, mais la vivait. Son éternel côté romantique prit le dessus, bien que pour rien au monde elle n'aurait voulu d'une conversation platonique, d'une danse ennuyeuse ou même d'un amour parfait. Surtout, ne pas suivre de modèle.

Et puis elle le reconnut. Elle aurait voulu le faire quasi instinctivement, mais c'est surtout au signe qu'ils s'étaient donné qu'elle l'identifia. Contrairement à dans ses livres, le temps ne s'arrêta pas, presque à son désarroi.Grande silhouette, un masque mystérieux constellé de notes de musique et des cheveux foncés, qui, pourtant, donnaient l'impression de ne pas toujours avoir connus cette couleur.Leurs reflets étaient…*blonds?!*
Comme elle l'aurait fait dans sa rame de métro, elle observa sa position, qui parlerait sûrement pour lui ; il paraissait complexe, comme elle l'avait senti dans ses lettres, et comme elle l'était elle-même, à en croire son propre jugement sur sa personne. Effleurant la rampe lisse, Eileen y laissa glisser sa main à mesure qu'elle évoluait dans sa robe, priant pour que sa cheville se tienne tranquille. Elle ne parvint pas à effacer un sourire discret de ses lèvres charnues.
Le regard de son compagnon se leva sur elle, et elle craignit son jugement, avant de se souvenir de ce qu'ils s'étaient écrit : jamais le Curieux Jeune Homme n'aurait pu la haïr ou se moquer. Enfin, il restait humain.


« Mademoiselle E, je suppose ? »


"Elle-même", murmura Eileen, dessinant avec humour une révérence soignée.


Sans qu'elle ait eu le temps de lui parler davantage, il lui passa doucement au bras droit un bracelet couleur glace, celui qu'il lui avait dit porter ce fameux soir. Dans un geste pudique d'étonnement, elle ouvrit la bouche avant de la masquer de sa main. Sans rien dire, elle pencha la tête, baladant son regard dans la direction du Jeune Homme.
Se ressaisissant, Eileen décida qu'au cours de cette soirée elle lui montrerai sa vraie nature, et lui parlerai comme elle l'avait toujours voulu, sans pouvoir le faire : autrefois, personne à qui parler.
Lui montrer ce qu'elle était était également un moyen de le découvrir, lui, et puis surtout de lui montrer qu'elle était tout, sauf simple. Et que, si le doute avait seulement existé et qu'il perdurait encore, s'il croyait pouvoir la posséder en un claquement de doigts…il allait falloir qu'il oublie ses projets. Car il risquait de ne rester dans ses mains que des volutes de fumée.
Elle observa les expressions de son interlocuteur avec gentillesse et curiosité.

"Il est temps d’aller s’amuser maintenant."


Elle partit en un grand éclat de rire, la tête en arrière. *Je suis avant tout ici pour tout oublier, alors autant commencer maintenant.*


"Avec plaisir, mon cher.", dit-elle de façon mi burlesque, mi amusée en se pendant au bras de son cavalier."Alors, que faisons-nous?", lança-t-elle en un sourire.


Entrant dans la salle bariolée, qui pour l'occasion semblait se pavaner comme un paon fier, elle vit apparaître le lustre, les coupes à champagne d'une finesse inouïe, l'abondance de petits canapés dans des plats en argent joliment ouvragés. Bien sûr, dans un coin de son oeil, il était là, et c'était avant tout lui qu'elle observait avec défiance. Il allait falloir jouer tout en finesse.

Oui, vraiment, tout ceci était un jeu, délicieux, mais jeu tout de même. Elle aimait à s'inventer des défis. Et, si cela s'avérait nécessaire, elle saurait montrer à son partenaire qu'elle possédait quelques cartes intéressantes dans son jeu. Qu'il n'était pas le seul à avoir des as.


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Nathanaël Oryon


Nathanaël Oryon
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MessageSujet: Re: Memento audere semper |PV|   Memento audere semper |PV| Icon_minitimeSam 5 Jan - 21:10

Inquiétude, traque, peur, déception… Voilà le genre de mots et de sentiments qui traversaient mon cerveau et mon cœur en attendent ma cavalière de bal. Mais tout cela disparu quand je la vis arrivé. Elle portait un robe turquoise qui lui aller parfaitement. En même temps pourquoi elle aurait choisi une robe qui ne lui allait pas du tout… Par faute de goût ? Non dans ces lettres et surtout dans son écriture on pouvait percevoir son goût pour les bonnes choses. Vous me direz moi je me suis fait passé pour un prince mystérieux alors que je suis qu’un de ses fils de riche qui cherche à multiplier les conquêtes.

La pauvre si elle savait qui j’étais réellement, je pensais qu’elle aurait fait demi-tour et depuis un bon moment. Je m’avançais d’un pas décidé vers elle. Je ne savais pas si c’était elle, mais elle semblait être la seule à chercher quelqu’un sans vraiment le connaitre. Et puis sa façon de se tenir, sa robe, en fait tout en elle me rappeler son écriture, alors dans mon cerveau d’huître cela ne pouvait être qu’elle. Et si jamais je me trompais, eh bien je me prendrais un râteau et en plus je mettrais mon secret en péril… La pression était énorme.

"Elle-même"

Ouf… Je me surpris à souffler de soulagement. Elle n’était pas vraiment comme je l’avais imaginé mainte fois en lisant et relisant les lettres que l’on s’écrivait à la dérober, mais elle avait un charme unique qui me faisait craquer. Elle était loin de mon genre de fille idéale mais comme je l’ai dit, elle avait réussi à me charmer comme une sirène charmait les hommes. Seul ombre au tableau : sa taille… Serait-elle plus jeune que moi en fin de compte ? Surement et en toute honnêteté je m’en fichais pas mal.

Certes si Rita me voyait au bras d’une fille dix fois plus petite que moi, elle trouverait à redire, vu les fréquentations qu’elle avait maintenant elle n’avait plus la langue dans sa poche, parfois je me dis que James aurait dû lui couper la langue plutôt que lui laisser une stupide marque sur le bras. Oui je sais je suis méchant, mais j’ai mes raisons de l’être. Et aussi elle penserait que je courais les jardins d’enfant pour me trouver une cavalière. Mais même avec ce détail aussi insignifiant soit-il, je ne changerais pas de cavalière pour tout l’or du monde. Mademoiselle E était parfaitement parfaite à mes yeux et s’était tout ce qui compter à ce moment même.

J’avais remarqué qu’elle me détaillait depuis que je m’étais avancé vers elle, et je me plaisais à la laisser faire. Après tout ne m’avait-elle pas parlé de sa passion à détailler les gens ? Si exactement et je ne pouvais lui refuser ce que j’avais fait quelques instants plutôt. Je lui passais le bracelet au poignet. Je me remémorais le premier bal que j’avais passé avec Rita, je lui avais offert un bracelet quasiment identique si ce n’est la couleur. Mais je chassais vite cette image de ma tête, je ne devais plus penser à elle. Ce soir j’étais le cavalier de cette fille et non celui de Minithya. C’était fini maintenant il était temps que je chasse ses trois années et que je retombe sous le charme d’une autre fille, en l’occurrence Mademoiselle E. La chose pratique c’est que si je voulais l’embrasser elle n’allait pas être obligée d’enlever son masque vu qu’elle portait un loup.

Les portes derrière nous s’ouvrirent. Une grande salle s’offrait à nous comme un présent magique sortit de son conte de fée. Je sais que cela paraissait niais, mais j’étais comme ça. A quinze ans, j’avais encore des rêves d’enfants plein la tête et je me trouvais être plus romantique que la plupart des mecs de mon âge. Parfois je me désespérais tout seul. Il était enfin temps pour moi de m’amuser un peu, et si le temps me paraitrait trop long à ses côtés, je pourrais très bien aller vers d’autre fille. Nous n’avions pas de contrat d’exclusivité, si ?

Qu’avais-je dit de drôle pour qu’elle rit ainsi ? Je ne savais pas que lui proposer de s’amuser pouvait engendrait ce genre de réaction. Elle n’était pas le genre de filles à venir au bal pour montrer qu’elle est la plus belle ? Si c’était le cas, j’allais devoir la laisser en compagnie de Mégane ou Morgane, enfin la fille que j’ai laissé en plan à pré-au-lard au début du mois. En parlant d’elle j’espère qu’elle n’était pas là. Apparemment elle n’avait pas compris que je ne voulais pas d’elle, j’avais dû lui dire plus clairement dans un couloir rempli de monde et elle l’avait pas très bien prit.

"Avec plaisir, mon cher."

Fausse alerte, elle n’était pas une fille superficielle apparemment. Je souris doucement, cette soirée allait être des plus intéressantes.

"Alors, que faisons-nous?"

Je me mis à mon tour à rire. Elle venait au bal pour quoi exactement. Moi c’était pour boire, danser et m’amuser sans me prendre la tête, mais elle s’était pour quoi. Bon je me voyais mal lui répondre ça, cela ne faisait pas beau pour un prince charmant. Alors je pris un instant de réflexion.

« Et si on commençait par faire rougir toute la salle ? »

Un sourire amusé se dessina sur mon visage. Je dis cela sur le ton de la rigolade mais ce n’était pas du tout le cas. Je voulais vraiment faire rougir toute la salle, voir les regards envieux de certaines filles et ceux de certains garçons. Car je savais que les filles qui me voulaient comme copain serait très bien me reconnaitre même avec un masque. Et comme je l’ai déjà dit, peu d’asiatique court les couloirs de Poudlard alors je ne pense pas qu’elles puissent se tromper.

Quelques secondes plus tard, nous entrâmes dans la salle. De prêt elle était vraiment magnifique. La décoration était différente des autres années. Je ne vous dis pas qu’à ce moment mes yeux ne voyaient que les flutes de champagne. Après seulement je m’aperçus qu’il y avait d’autre boisson, et surtout de la nourriture. Moi quand je venais dans les soirées comme celle-ci c’était surtout pour le buffet, et un peu pour la musique quand elle était à mon goût.

Cette salle me rappeler t’en de souvenir, mon premier second baisé, ma premier danse avec Rita… Mais pourquoi il fallait que le monstre du Loc Ness me hante comme ça. C’était fini entre nous, fini alors pourquoi mon cerveau s’amusait-il à me faire souffrir avec tous ces flashes back. Si cela continué ainsi j’allais devoir demander à mon père de me changer d’école. J’étais sûr d’avance qu’il refuserait mais bon qui ne tente rien n’a rien.
Ce qui me fit sortir de ma rêverie cauchemardesque ce fut les yeux furieux d’une fille en robe rouge. Oh my gosh, c’était machin truc, ben oui je me souvenais pas de son nom à l’autre cruche. C’est gagné, elle est ici et en plus elle m’a reconnu, vite il faut que je me sauve si je ne veux pas que la soirée ne tourne au cauchemar pour la demoiselle.

« On danse ? »

Ce n’était pas vraiment une question vu que je l’entrainais sans attendre sur la piste de danse. C’était le seul moyen que j’avais trouvé pour m’éloigner de la furie au plus vite. Celle-là même que j’avais frôlé avec mon premier amour. Mais là je la frôlais avec la personne qui pourrait être mon second coup de foudre. Cette salle devait avoir un pouvoir étrange sur moi, à chaque fois que je venais ici je craquais définitivement pour une fille. Il allait falloir que j’élucide ce mystère. Elle dansait très bien, même trop bien et cela me faisait plaisir dans un sens. Parce que si cela n’aurait pas été le cas, mes pieds auraient souffert et en plus je ne me serais pas senti très à l’aise. Une fois cette chanson terminé, ou plutôt les chansons, je l’entrainais vers le buffet.
Je jubilais d’avance, ces coupes de champagne qui s’offraient à moi et ses canapés. Alala, ce que j’étais aux anges, mais avant de pouvoir gouter à tout ça il fallait que je me montre galant.

« Veux-tu quelque chose à boire ? »

Bon il ne fallait pas être devin pour comprendre que même si elle voulait rien moi je n’allais pas me laisser mourir de soif. Je lui tendis son verre. Il était peut-être temps d’engager la conversation, même si généralement dans ce genre de réception il ne fallait pas s’attendre à parler des masses.

« Alors si je me souviens bien, tu aimes analyser les gens, tu es dans ton élément alors ? »

Je sais c’était nul comme approche mais bon, il ne fallait pas s’attendre non plus à ce que je lui conte les milles et une nuit. Je voulais juste m’amuser et si possible voir son visage à minuit. D’ailleurs ce dernier n’allait pas tardé, enfin dans une ou deux heures. Et puis avec un peu de chance on allait baver sur le dos de certains élèves présents dans la salle. Comme Rita, Carlton, Sasha ou qui sais-je d'autre... Franchement j’espérais vraiment qu'elle se mette à décrire quelqu'un, ça pouvait être fun et ça ferait passer le temps aussi.

« Ça te dis que l’on boit la boisson les plus dégueu de la buvette et qu’après on pique une bouteille de whisky et qu'on la boit prêt du lac ? Avec un peu de chance aucun prof ne verra quoi que ce soit… »

Dans tes rêves, Nath. Woodley ou Nakamura allait te tombait dessus à la seconde où tu poserais ta main sur la dite bouteille, pense-je. Mais cela allait être marrant de voir si elle était prête à relever des défis aussi fou.

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MessageSujet: Re: Memento audere semper |PV|   Memento audere semper |PV| Icon_minitimeSam 26 Jan - 12:00

*Pas si désagréable, cette soirée*, se dit la sorcière, amusée. Son mystérieux cavalier commençait à clairement lui apparaître, et l'adrénaline fit battre son petit coeur naïf, lui donnant envie de se laisser aller à la mélodie des Bizarr'sisters qui résonnait et rendaient grotesques les dorures et le grand tralala que croyait apparemment pouvoir imposer le maître des lieux. La chanson "Le Chaudron" lui traînait dans la tête, l'invitant presque inconsciemment à onduler des hanches dans un mouvement imperceptible. Ses cheveux tombèrent épars sur ses épaules tandis qu'elle fermait vite les yeux, un instant, se laissant aller. La musique la prit de façon sensuelle, lui faisant oublier son interlocuteur, la possédant. Un sourire bienheureux la traversa. Elle frissonna.
Revenant sur terre, elle passa la main sur la soie vert d'eau de sa robe, baissa la tête, pensive mais toujours aussi souriante.


« Et si on commençait par faire rougir toute la salle ? »


A cet instant, ce ne fut pas la salle, mais le visage fin de la jeune fille qui rougit de mille feux. Elle se souvint alors des harcèlements dont la radio accablait le monde, des histoires de…viol qui couraient les rues. "Faire rougir la salle"…*est-ce que ça aurait une quelconque connotation…* Mais, levant enfin les yeux et les plongeant dans ceux du Jeune Homme, y cherchant une quelconque réponse, elle se rendit compte du côté grotesque de sa pensée.

D'un ton non pas raisonneur mais relativement affirmatif, elle lança, perdant son air soulagé :


"Le but n'est pas là, je crois."

Elle s'en fichait, d'épater la jet-set de Poudlard! Alors, il allait l'arborer comme une jolie potiche? "Voici la fille avec qui je sors! Admirez le produit sous tous ses angles! Je suis doué, hein?". Oh, non, savoir qu'il pouvait penser à ça la surprit et la déçut.

Mais elle se reprit d'un mignon clin d'oeil, décidée à ne pas lui en vouloir et si heureuse d'être là :

"C'est nous qui nous amusons, pas eux."

Un peu gênée, elle était curieuse de connaître son avis, et se remit d'aplomb, le fixant d'un air déterminé.
Comme entendant ses pensées, il lança :

"On danse?"

Elle ne se donna pas la peine de répondre, conquise.
Se laissant happer par la vague psychédélique qu'était devenue la salle surchargée, elle tournoya, portée, comblée, vide d'émotions, dansant presque trop vite et de façon parfaite, rappelant un automate à la clé bien remontée. Pendue au bras de son cavalier, elle avait envie de ne jamais devoir le lâcher.

Quelques chansons plus tard, le lien se rompit, doucement, sans brutalité; elle sentit simplement que la magie était partie, lui avait lâché la main comme elle venait de lâcher le Jeune Homme, peut-être pour aller visiter une autre personne. Essouflée, Eileen poussa un long soupir, pendue encore aux pupilles de son gentleman. Les regards les suivirent. *C'est ce qu'il voulait, nous avons visiblement fait rougir la salle!*, constata-t-elle, non sans fierté. Ils se dirigèrent sur le côté d'un pas maladroit, abandonnant la piste lumineuse, laissant leur place.

« Veux-tu quelque chose à boire ? »,changea-t-il de sujet, une fois arrivés devant le buffet.
Eileen ne sut que répondre. Son sourire se figea lamentablement sur ses lèvres, et elle se sentit étouffée par le tourbillon de sons, de lumières, de rires et de chagrins qu'était la salle.

"Alors si je me souviens bien, tu aimes analyser les gens, tu es dans ton élément alors ? »

Elle eut un rire léger, très touchée par cette allusion délicate (*et au moins, c'est bien à lui que j'ai écrit!*), même si elle n'était pas forcément habilement placée dans le dialogue, qui la ramenait non sans plaisir à son histoire personnelle. Pourtant, force était d'admettre qu'elle avait vit oublié cette habitude aux frais de la contemplation du bel inconnu…

"Je n'ai pas vraiment fait mon job, j'avoue ne pas avoir réussi à détacher les yeux de toi!",

avoua-t-elle avec franchise, riant vaguement pour rendre l'atmosphère plus détendue, ayant l'impression de partager une complicité indicible avec lui.
Eileen espérait seulement que ce n'est pas pour autant que son orgueil gonflerait. La jeune fille commençait franchement à l'apprécier, mais il n'avait ni à le savoir, ni à se sentir dominant. Elle ne lâcherait pas prise.


Il fallait savoir se faire désirer, aussi grande soit l'envie d'accélérer les choses…et donc de passer dominé.



« Ça te dis que l’on boit la boisson les plus dégueu de la buvette et qu’après on pique une bouteille de whisky et qu'on la boit prêt du lac ? Avec un peu de chance aucun prof ne verra quoi que ce soit… »

Elle contempla avec une crainte quasi religieuse la rangée de boissons diverses et variées dont les bouteilles brillaient sous la lueur du monumental lustre au-dessus de sa tête, et se souvint alors avec ironie et étonnement de cette dérisoire rasade de champagne que, incroyable! pas plus tard qu'il y a deux ans, elle avait goulument ingurgitée, fière comme un paon, et dont le récit avait en un clin d'oeil fait le tour de ses amies, dont le nombre commençait déjà, à l'époque, à diminuer.
Et aujourd'hui, qu'était une gorgée de champagne comparée à ces boissons inconnues? Rien. Un lointain souvenir, presque un rêve par son irréalité.

Il allait à nouveau, donc, falloir faire un choix : se bourrer allègrement la gueule avec son prince, charmant, il est vrai, mais à l'âme décidément pas aussi blanche que la robe de son cheval, ou rester sobre, "clean", respectueuse des règles, évitant ainsi une entrevue pas que sympathique avec Miss Woodley. L'image d'un verre face au lac s'afficha.

"Je vais me contenter d'un Coca…", dit-elle en se saisissant d'u verre qu'il lui tendait.

"Un WHISKY-Coca" , ajouta la désormais rebelle, décochant un regard malicieux à son cavalier et se versant une non négligeable dose de Scotch.

"A la tienne!", lança la Gryffondor en portant haut son toast. Évidemment, elle ne comptait pas tomber ivre morte, ni même perdre le contrôles suite à la…boisson; une des notion peut-être que sa mère lui avait inculquée et qu'elle ne comptait pas violer sans retenue ce soir, jugeant, disons, peu judicieux de tomber aux mains de quelqu'un contre son gré : dommage, pour un premier bal.

Aux anges, la première année, pourtant si mûre déjà, sourit de toutes ses dents comme une enfant comblée.

"Bon, où est-il, cet ignoble breuvage?", défia-t-elle le Jeune Homme, mains sur les hanches, passant en revue la colonne d'alcools et de sodas.
Elle ne se reconnaissait franchement pas dans cette apostrophe, mais sentit la confiance en elle revenir au galop, l'assurance et l'insolence longtemps refoulées se réveiller de plein fouet et, pour sûr, c'était plus réjouissant qu'étonnant.


L'envie de pousser un long cri de libération ou de déclamer un jouissif "We are the champions" sur un toit l'effleura, reprenant le dessus sur cet être pas si sage qu'il n'y paraissait, mais elle préféra éviter ces manifestations…*pour le moment.*


Quelle carte allait-il pouvoir dégainer face à ça?
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Nathanaël Oryon


Nathanaël Oryon
Elève de 6ème année & Préfet



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Particularités: Je peux vous prouver par A+B que les aliens existent vraiment... C'est fou n'est-ce pas ?
Ami(e)s: Les aliens.... Et les aliens... Quelque chose de réelle, dites-vous ? Mais les aliens sont bien réels, regardez X-files voyons !!!
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MessageSujet: Re: Memento audere semper |PV|   Memento audere semper |PV| Icon_minitimeSam 26 Jan - 22:08

A l’entrer on nous avait demandé si on souhaitait s’inscrire pour être nommé si on avait obtenu le nombre de voix nécessaire Roi et Reine du bal. Avec ma chance, cela n’allait pas être le cas mais pour jouer le jeu, j’acceptais. Je soufflais mon nom à la personne et je dis à ma cavalière de faire de même. Le pauvre garçon devait sûrement ce demandé pourquoi on jouait à ce petit jeu. Car si on était venu ensemble au bal, on se connaissait et on connaissait nos noms respectifs… Eh bien non, on se connaissait oui et non, mais on ne connaissait pas nos prénoms et mettre nos pseudonyme ne seraient pas super pour gagner .
Si elle était fraichement nouvelle tous ses regards portaient sur elle pouvait la déstabiliser. Pour moi c’était juste une formalité, je l’exhibais un peu comme si elle était le dernier téléphone à la mode ou la tablette tactile dernièrement sorti. Ce n’était pas faux vu qu’elle était ma nouvelle conquête, beaucoup plus belle que les anciennes et surtout beaucoup moins bête.

"Le but n'est pas là, je crois."

Elle avait l’air de savoir ce que je faisais mais elle ne savait surement pas pourquoi. Moi je savais pourquoi, je voulais faire pâlir de jalousie Rita Minithya. Il montrait que moi comparer à elle j’étais capable de me trouver quelqu’un pour le bal, que je ne l’aimais plus et que j’avais belle et bien tourner la page de notre histoire. Et si Rita venait accompagner ? Hum… Ce serait génial pour elle, mais je doute fortement qu’Archibal vienne avec elle. D’après les commérages des couloirs, il y serait accompagné d’Annalisa… Je savais juste qu’elle était en Pousfouffle comme moi et qu’elle avait mon âge. En dehors de ça je ne savais rien d’elle et je ne vois pas pourquoi je parle d’elle. Enfin dans tous les cas, si Rita venait accompagner au bal avec quelqu’un je serais heureux pour elle, au moins cela voudrait dire que comme moi elle avait tourné la page.

"C'est nous qui nous amusons, pas eux."

Mademoiselle E n’avait pas vraiment tort, il ne fallait pas faire attention aux autres et ce n’est pas eux qui s’amuseront à notre place. D’ailleurs moi j’étais bien là pour m’amuser, je contais rester jusque tard dans la nuit à danser et si possible avec elle. Car je ne cacherais pas qu’elle me faisait de l’effet ma mystérieuse cavalière. Elle avait de longs cheveux bruns qui me faisaient craquer, ses yeux de couleur vert. Je l’entrainais vers la piste de danse. Que c’était agréable de fouler ce sol une troisième fois, car durant ma première année je ne m’étais pas donné la peine d’assister au bal. Et que dire de cette cavalière qui dansait bien, même très bien. Pour la première fois en trois ans, je prenais un réel plaisir à danser. Je me perdais quelques instants dans ses yeux avant de tourner mon regard vers la salle. Tout le monde ou presque danser mais aucuns signes de Rita. Peut-être n’était-elle pas venue ? Je n’en avais rien à faire dans le fond, j’étais venu pour passer une soirée avec Mlle E et personne d’autre.
Après quelques chansons, je me défais à contre cœur de ma partenaire. D’ordinaire, durant la danse j’aurais volé un baiser à ma cavalière mais je ne pouvais pas lui faire, pas lors de notre première rencontre. Ou bien si je le faisais ce soir, ce serait un peu plus tard. Tandis que nous nous éloignons du groupe de danseur amateur, je sentis quelques regards sur nous. Et j’en étais heureux, j’irais même jusqu’à dire que j’étais aux anges. Avoir éclipsé certaines personnes en quelque danse et avoir rendu jaloux certains garçons et certaines filles me rendaient plus que jamais heureux.
En me rendant au buffet, je me rendis compte que Rita était bien là, en compagnie d’une fille. Et pas n’importe quelle fille, c’était Ana. Cela me surprit un peu mais je détournais vite la tête pour ne pas qu’elle croit qu’elle m’intéressait. Reportant mon attention sur ma compagne de bal je lui proposais gentiment une boisson. Elle ne le savait surement pas, mais c’était l’une des rares fois au j’étais aussi gentil avec les filles, sauf quand je voulais les séduire. Ce qui est le cas aujourd’hui. Mieux séduite ce soir, plus facile sera le prochain rendez-vous.

"Je n'ai pas vraiment fait mon job, j'avoue ne pas avoir réussi à détacher les yeux de toi!"

Comme c’était mignon. Je devais lui avouer que moi aussi je m’étais perdu dans ses yeux… Non je ne voulais pas qu’elle pensait que je suis supra romantique. Quoi que cela me permettrait de me faire passer encore plus pour un prince charmant. Bon j’avais la tête à l’emploi mais le caractère ne suivait pas trop passer trois rendez-vous avec moi, généralement on se rendait vite compte que j’étais plutôt Don Juan que prince charmant des contes de fées. Mais enfin pour l’heure j’allais jouer les princes, et on verra après si je jouerais Don Juan.

« Alors on est invraisemblablement pareil. J’ai eu beaucoup de mal à ne pas me noyer dans des yeux verts. Mais dis-moi tu ne t’es pas fait happé par le trou noir que sont mes yeux quand même, car ce serait dommage que tu sois aussi niaise que toutes les autres nanas qui ont regardé de trop près mes yeux… »

Ah non, enfaite je jouais l’enfoiré de service dès le premier rancard. Bon au moins elle savait à quoi s’en tenir. Je n’aimais pas les choses niaises, les filles niaises ou trop romantique à mon goût et les filles mortellement ennuyeuses, chiantes et stupides aussi. Autant dire que si elle répondait à l’un de ses critères, je n’allais surement plus lui parler de toute ma vie, même en tant qu’ami.

« Au fait toi tu n’as pas fait ton job, mais moi je l’ai fait à ta place. Enfin en quelque sorte. Tu vois les filles là-bas, dis-je en pointant du doigt Rita et Ana. Je te paris que ce sont des vipères en puissance et qu’elles ont surement dû déverser leur venin sur mon nom. »

Oui j’en étais presque certains. C’est vrai que ce n’est pas forcement son job, mais je devais quand même essayer de la prévenir du danger qu’elle courait à être trop près de moi. Enfin j’essayais de lui faire comprendre. Car je n’allais pas clairement lui dire qu’elle devait faire attention à la chose de Serpentard qui lui avait valu une danse, à certaines filles présentes dans la salle et aussi aux ragots qui allaient circuler après le bal. Enfin bref, passons quoi qu’il arrive elle se rendrait vite compte que ce n’était pas une bonne idée de m’avoir invité au bal. Ana je l’ai toujours vu comme une vipère digne des couleurs de sa maison. Elle était mignonne et je serais bien sorti avec, mais son apparence froide me laissait perplexe, et je savais bien qu’elle ne m’aimait pas. Plus je la voyais trainer près de Nessy, plus cela me donner des frissons. Elles étaient devenu amis toutes les deux ou quoi ? A moins que ce soit juste un stratagème pour mieux s’entretuer. Je m’en fichais comme de ma première potion, ce n’était pas mes oignons.

Pour vérifier le critère de la fille mortellement ennuyeuse et chiante, je lui proposais de boire les boissons les plus pourrîtes du bar et ensuite de se sauvais d’ici avec une bouteille de whisky. J’étais légèrement fou de vouloir faire ça. Mais si on ne pouvait pas vivre dangereusement une fois dans sa vie, le pourrait-on un jour ? Je savais qu’on allait se faire remonter les bretelles par nos profs chéri pour avoir touché le whisky d’un peu trop prêt. Mais pour ma part j’étais prêt à prendre le risque.
Bon si on se faisait prendre par Woodley, je devrais dire que la soirée serait vraiment une réussite. Car si personne ne l’avait compris, moi Nathanaël Oryon était tombé sous le charme de la prof de sortilège. Mon meilleur ami me trouvait fou d’avoir trouvé du charme à la plus sadique des profs que Poudlard ait pu avoir, mais moi je me trouvais parfaitement normal. Je n’aimais pas le cours de sortilège, elle la seule chose qui me faisait y assister malgré mon ennui totale, c’était elle. Je devrais peut être arrêté de fantasmer sur ma prof de sortilège et me consacrer un peu plus à la jeune fille en robe bleu.

"Je vais me contenter d'un Coca…"

Le verdict vient de tomber, elle était ennuyeuse à mourir. Pour relever un peu la soirée j’allais surement devoir l’embrasser… Je pense que les bulles commençaient à me monter à la tête. Car après les flûtes de champagne, mon regard n’arrêtait de se poser sur ses lèvres. Est-ce qu’un jour je pourrais arrêter d’avoir envie d’embrasser toutes les filles avec qui je vais au bal ou même que je trouve potentiellement mignonne ? Car si cela continuer j’allais avoir la réputation de Chuck Carlton, et ça je ne voulais pas. Je lui laissais cette réputation bien volontiers.

"Un WHISKY-Coca"

Bon je retire ce que je viens de dire, elle n’était pas ennuyeuse du tout. Au contraire elle m’avait même devancé car elle venait de mettre une dose de Scotch dans son verre. Elle avait du cran c’était certain, et cela me plaisait. Ça c’était une fille digne d’être ma petite amie, elle ne jouait pas un rôle et ne se donner pas des airs de petite fille sage. Quant à moi, je repris une seconde coupe de champagne, hors de question de toucher au whisky avant la fin de soirée.

"A la tienne!"
« Pareillement »


Nous portâmes un toast. Je ne savais pas ce que la soirée me réserver mais elle avait l’air de vouloir s’amuser et ça c’était plutôt bénéfique. C’est ce dont j’avais besoin de m’amuser.

"Bon, où est-il, cet ignoble breuvage?"

« Cet » ignoble breuvage, je devais peut-être lui dire qu’il n’y en avait pas qu’un. Car oui, il y en avait en tout 6 enfin pour moi 5 vu que j’avais déjà bu du sang de crapaud et c’était plutôt bon. Enfin elle n’avait pas à le savoir. D’ailleurs je pense que personne le savait, car c’était il y a bien longtemps déjà et depuis je n’en avais jamais rebu sur interdiction paternelle.

« En fait il y a six boissons aussi répugnante que leur nom. J’espère que tu ne vas pas vomir, mais si ça devait arriver je te tiendrais les cheveux promis. »

Oh la belle excuse. Car oui si elle vomissait, elle enlèverait surement son masque, et de ce fait je pourrais voir son visage. Oui je sais je suis aussi perfide qu’une couleuvre, mais il en faut pas m’en vouloir je m’approche trop de mes camarades Serpentard. Je l’entrainais vers une table et l’invita à s’assoir. Puis je partis chercher deux verres à la fois de chaque boisson. En tout je fis six voyages et six verres se trouvaient respectivement face à nous.

« Bon je commence par celui-ci »

Je bu une gorger avant de grimacer. Je ne savais pas ce que c’était vu que je n’avais pas inscrit les noms sur les verres, mais une chose était sûr c’était que cette boisson était infecte. C’était à son tour maintenant, allait-elle se dérober ou jouer le jeu jusqu’au bout ?
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MessageSujet: Re: Memento audere semper |PV|   Memento audere semper |PV| Icon_minitimeMar 5 Fév - 17:48

Eileen reprit son souffle, victorieuse, et but à nouveau.


« Alors on est invraisemblablement pareil. J’ai eu beaucoup de mal à ne pas me noyer dans des yeux verts. Mais dis-moi tu ne t’es pas fait happé par le trou noir que sont mes yeux quand même, car ce serait dommage que tu sois aussi niaise que toutes les autres nanas qui ont regardé de trop près mes yeux… »


Le fait de leur ressemblance n'était pas sans l'étonner . Les seules fois où elle avait vraiment aimé quelqu'un, c'était du genre LE garçon qui ne la remarquait pas, avait des défauts qu'elle n'aurait pas supportés chez un autre, et pourtant son coeur l'élisait, impitoyable. Et son visage ne la quittait plus. Étrange.

"Ne t'inquiète pas pour ça, ce n'est pas mon genre", dit-elle simplement d'un regard énigmatique.


Est-ce que ça ne lui ressemblait vraiment pas de faire ça?


Non. D'ordinaire, elle n'aurait pas fait autant de charme à un individu de sexe masculin. Elle aurait plus rougi et baissé la tête plus qu'autre chose. Mais ce soir rien n'était normal. À commencer par se retrouver à moins d'un mètre de celui qui l'attirait sans se prendre de phénoménal râteau.


« Pareillement », répondit-il avec chic. La jeune fille s'étonna, avant de se souvenir du milieu d'où il venait, de ce qu'il lui avait décrit comme une cage dorée. Elle leva par réflexe mondain son petit doigt de façon ridicule.


Elle porta enfin le verre à ses lèvres charnues, s'interdisant formellement de réfléchir. Le liquide pétillant s'introduit prudemment dans sa gorge, descendit avec lenteur, entrainant finalement l'alcool dans une course folle au sein de l'estomac de la délicate élève. Celle-ci, sentant le breuvage brûlant poursuivre sa route, la réchauffant comme jamais, frissonna inconsciemment.
« Au fait toi tu n’as pas fait ton job, mais moi je l’ai fait à ta place. Enfin en quelque sorte. Tu vois les filles là-bas. Je te paris que ce sont des vipères en puissance et qu’elles ont surement dû déverser leur venin sur mon nom. »

"La bave du crapeau n'atteint pas la noire colombe...", dit-elle en fixant ses cheveux ébène.

"Je m'en sors très bien , tu sais. Mon job me va.", répondit-elle du tac au tac, ce qui pourtant n'était pas commun chez une personne aussi réfléchie, qui pouvait passer un certain temps à choisir entre deux marques de jus d'orange.
Il désigna deux jolies jeunes filles. Malgré son innocence ridicule, la jeune fille se douta qu'il ne désignait pas simplement deux cavalières au hasard. "Toujours chercher chez ceux que l'autre ignore, ou méprise", récita-t-elle mentalement, sans réussir à remettre un nom sur la personne à l'origine de cette juste citation.Elle désigna Anna et, imaginant un scénario à l'américaine qu'elle ne vivrait sans doute jamais, dit :

"Alors, celle-là…tu l'as déjà embrassée."

Elle pouvait très bien toucher juste, et lui faire comprendre qu'elle n'était pas niaise, ou toucher dans l'eau, et rire comme si de rien n'était, et qu'elle n'avait fait que lancer une plaisanterie. *Une vraie bataille navale, mon existence!*



« En fait il y a six boissons aussi répugnante que leur nom. J’espère que tu ne vas pas vomir, mais si ça devait arriver je te tiendrais les cheveux promis. » , dit-il, revenant au "sujet qui fâche", *comme disent toujours les enseignants.* Il faut savoir que, pour la Gryffondor, les cours étaient parole d'Évangile.

Elle imagina sans peine la scène au-dessus des toilettes, les cheveux levés, se sentant presque rentrer par ce vomissement dans le cercle fermé des fêtards avec un mélange d'appréhension… et avant tout de fierté. Elle ne fumerait pas non plus clope sur clope, *bien sûr*, comptant garder ses poumons aussi blancs que neige-pas si facile, car se laisser influencer est si rapide, vous le savez comme moi…! Mais elle est trop naïve encore.

"N'y pense même pas.", répliqua-t-elle, malicieuse. "Je mets du shampoing L'Oréal, tu les souillerais, mes pauvres cheveux!", plaisanta-t-elle en secouant sa tignasse d'un air faussement supérieur.

Eileen repensa aux lettres que, apparemment, ce dadais masqué avaient écrites. *Aurais-je seulement imaginé ce type d'individu?*. En vérité, elle s'était fait de ce personnage supplémentaire dans le livre de son existence une image idéale et surfaite, quasi inhumaine et, après réflexion, elle préférait de loin cette vision imparfaite du garçon avec qui elle allait boire; de toute manière, difficile d'imaginer le prince une bouteille à la main.
Pourtant, elle sentait derrière ce loup quelqu'un de plus élaboré et de plus dangereux qu'un obéissant toutou en smoking.


Remarque faite, elle non plus n'était pas qu'un exemple à suivre, et n'allait pas se priver de se laisser deviner. Même s'il risquait, à moins d'être un fin analyste, de se heurter à plus d'un obstacle pour seulement la cerner.




"Et ce lac, n'étions-nous pas censés aller y boire?",rappela-t-elle avec une noblesse exagérée. Il avait intérêt à tenir ses promesses, tout de même! Sa question resta en suspens, et elle se sentit idiote.

« Bon je commence par celui-ci » , dit-il, ses belles pupilles tournées vers une bouteille.

"Sers-m'en un peu, s'il te plaît", releva-t-elle le défi d'un air magistral.

Buvant avec méfiance une lampée de cette...chose, elle finit par s'y attaquer, ne voulant pas montrer ses faiblesses au bel ennemi. L'alcool descendit lentement dans sa gorge, finissant par emmener en une course folle le liquide pétillant jusqu'à son estomac creux. Il lui sembla qu'elle recevait successivement un coup de poing et une bouffée de chaleur.
Elle se rabattit frénétiquement sur un plateau de biscuits d'apéritifs immondes et trop salés, sous le choc.
Restait à prier qu'elle s'en sorte.

Puis, soudain, son dos pâle la gratte, elle se penche, se tord pour trouver l'étiquette traîtresse de sa robe et l'enlever au plus tôt, mais la démangeaison continue…Un papier tombe sur le parquet, qui était peut-être autrefois impeccable, avant de subir les talons aiguille qu'elle avait fait le choix d'éviter…
Un papier plié en quatre, non, huit, et qui sent… trop fort la rose. *Le parfum de quelqu'un.



*Maman.*



Se demandant à quoi s'attendre, Eileen lance un coup d'oeil d'excuse à son cavalier *pas gâté, on dirait!*, et déplie la missive avec lassitude. Bizarre, sa mère n'aimait pas écrire. Mais elle reconnaît pourtant l'écriture ronde, régulière et sans défauts d'Eléaonore. Et rien que la formule du début l'hérisse.
Elle aurait voulu sa peau moins sensible, elle aurait voulu ne jamais sentir, ne jamais voir, passer une bonne soirée, loin des souvenirs, des ratés, des déceptions, des larmes, des cris, mais elle se doutait qu'on ne la lâcherait pas.
La belle poursuit sa lecture en soupirant.


"Ma fille,

Quand tu seras assez mûre pour mettre cette robe, tu me remercieras de tout coeur pour ce que j'ai fait, et vais te raconter.
Tout d'abord, tu le sais aussi bien que moi même si tu ne veux pas l'admettre, ton petit monde n'a jamais existé et , je te prie, oublie. Les peluches, l'imagination, les livres sous la couette. Ta mère sait ce qui est bien pour toi, et ça ne l'est pas.

Voici ce que j'ai fait, donc, le soir de ton départ : j'ai brûlé la boîte-mais si ! tu sais! La ridicule boîte à chaussures sur laquelle tu as gribouillé!-, que tu gardais sous ton bureau comme si je ne le savais pas. Évidemment, pour notre honneur, le bien de la planète et le bonheur de tes soeurs, j'ai confié à ces dernières les babioles réutilisables qu'elle contenait, ton bloc, tes feutres; ton frère, attentionné comme il est, a tenu à réduire en pièce tes écrits un par un pour que, je cite : " 'Lein change enfin". N'est-il pas adorable?
Par contre, je n'ai pas apprécié ce que tu as écrit dans ton journal bleu. Eileen, enfin, comment prétendre souffrir quand on a dix ans?

J'attends tes excuses et tes remerciements.

Ta mère
"

Un haut-le-coeur la prend, faisant vibrer son corps frêle. *Ce s'rait dommage de VRAIMENT vomir*, eut-elle le temps de penser avant de se laisser submerger par la musique trop forte. Elle tendit les bras comme une somnambule, égarée, cherchant quelque chose, quelqu'un. La tête tournant, arrivant à peine à articuler de tristesse, d'étonnement, de fureur enfin, en tout cas d'un cocktail plus redoutable que le whisky-Coca, elle jeta un regard implorant vers le Jeune Homme :

"Je crois qu'on va vraiment devoir aller au bord du lac."

Et elle se décida à tout lui dire. Il est son seul appui.
Mais si elle le soûlait...?


*Pourquoi suis-je encore là?*
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