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Play the game, and... [Ana]

 
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 Play the game, and... [Ana]

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Caleb Matthews


Caleb Matthews
Élève de 4ème année



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Localisation : Tout ce que je peux dire, c'est qu'ici, il fait sombre. D'accord, il y a beaucoup de coins sombres à Poudlard.
Date d'inscription : 31/12/2011

Feuille de personnage
Particularités: "Le prochain qui me félicite pour mon titre risque très gros. Je préfère prévenir." .... Challenge accepted Cobralkowsky !!!
Ami(e)s: Cata in the place ! (Et Ana aussi, mais chut elle est pas au courant !)
Âme soeur: Je me demande encore si oui ou non je vais manger du porridge demain matin, alors franchement, parler d'âme soeur...

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MessageSujet: Play the game, and... [Ana]   Play the game, and... [Ana] Icon_minitimeDim 5 Mai - 15:11

Je marchais nonchalamment dans la rue de Londres ; oui celle là même qui renfermait l’entrée du Chaudron baveur. « Renfermait » ce n’était pas un terme très exact c’était juste que les acteurs de la vie londonienne était bien trop occupés, pressés, stressés, pour faire attention à une devanture miteuse, tout juste installée entre deux autres boutiques, laquelle si on s’avançait d’un pas vif et décidé, même moi, je n’aurais pas vu qu’elle existait. Mais le manque d’attention sur quelque chose au détriment d’une autre était une erreur.

Une grave erreur.

Comme je lui avais promis et que je tenais toujours mes promesses, je l’attendais à l’extérieur plutôt que de rentrer directement dans le bar. C’était les vacances et même si on l’avait convenu avant de partir chacun de notre côté, j’avais envoyé une lettre par hibou à Ana pour lui rappeler le jour et l’heure, et qu’elle avait intérêt à se ramener sans faire de blague parce que je l’attendrais nuit et jour s’il le fallait, quitte à prendre la position de mendiant pour casser ma croûte, jusqu’à ce qu’elle arrive, et que si elle ne voulait pas avoir ma mort sur la conscience, c’était mieux qu’elle vienne. Bon. Je ne l’avais pas tout à fait dit dans ces termes, parce que même si Ana, elle était cool, je n’étais pas complètement stupide au point de lui donner l’occasion rêvé d’en fini avec moi, j’avais encore de trop beaux jours à couler devant moi pour en finir aussi rapidement avec la vie. Donc oui. Elle allait encore devoir me supporter un petit moment.

Mais je sais qu’elle adorait ça !

J’avais vite trouvé de quoi passer le temps, pour patienter, et très vite j’oubliais de vérifier de temps en temps si je ne voyais pas sa petite frimousse au bout de la rue, parce que ce que je faisais était bien trop marrant ; vous saviez à ce propos qu’il fallait rire tous les jours, que ça vous gardait en bonne santé et tout le tralala ? Et ben voilà. En fait, ce que je faisais, c’était de prendre soin de ma santé, et il n’y avait aucune raison à ce que je sois blâmé pour ça, comme certains pourraient tout de suite le penser car… Ah ! En voilà un qui n’a pas regardé où est-ce qu’il a mis les pieds !

J’étais en train de tester ma dernière trouvaille : une ficelle invisible que j’avais déniché dans une vieille boutique à Pré au Lard, parce que Zonko était en rupture de stock ; comment on pouvait être en rupture de stock des idées de génies ??? J’en avais accroché un bout solidement à un poteau qui se trouvait juste en face d’une embouchure et créait un espace entre deux immeubles. Il était assez grand pour que je m’y faufile discrètement, et comme la rue était animée, c’était l’éclat totale parce que j’avais tout l’embarras du choix pour choisir qu’elles allaient être mes victimes, et quand je le désirais, je tendais l’autre bout que je gardais dans la main pour mettre le fil en tension et faire trébucher les passants, qui eux bien évidemment ne savait absolument pas d’où le problème pouvait venir ; l’un d’entre eux se pris dans le fil deux fois pour le prix d’une et cette fois là, je dû me mordre la lèvre pour ne pas rire trop fort et me faire repérer, surtout parce que tous autant qu’ils étaient, ils étaient incapables de voir où est-ce que ça venait, et franchement, c’était encore mieux qu’aller voir une pièce de théâtre, parce qu’on aurait pas pu trouver meilleurs comédiens ailleurs ! Ah bah en voilà une qui devait vraiment regretté d’avoir mis une paire de talons aujourd’hui…

Les nouvelles jambes féminines que je venais de repérer étaient la cible parfaite : comme j’étais accroupi sur le sol, j’avais bien plus à faire que de lever la tête pour voir qu’elle tronche avait justement celle qui allait incessamment sous peu subir le même sort que les autres, surtout que comme elle longeait le mur, ça rendait l’opération encore plus difficile. Comme tout à l’heure, juste avant qu’elle arrive, je préparais mon arme, rigolant à l’avance, et… Hop ! A ce moment là seulement mes yeux montèrent assez haut pour voir à quoi ressemblait la fille à qui je venais de faire mon coup…

Oh, Ana était arrivée !

Le temps que je comprenne que c’était elle il était – presque – déjà trop tard ; j’avais lâche le fil dès qu’elle était rentrée en contact avec, mais pas assez tôt pour qu’elle ne trébuche pas. Je me relevais à la vitesse de l’éclair, et ni une, ni deux, l’attrapais sous ses bras pour la retenir, afin qu’elle ne s’effondre pas sur le sol. Ouf !

- C’était moins une ! Heureusement que j’ai assisté à toute la scène, imagine si je n’avais pas été là, on aurait retrouvé un petite crêpe à la Ana étalée par terre ! Comme si j’allais avouer un seul instant que si je n’avais pas été là tout court, tout ceci ne serait pas arrivé…

Et voilà comment on s’en sortait lorsqu’on s’appelait Caleb Matthews ! La classe hein ? Ce n’était pas trop le temps de me lancer des fleurs, même si là, je l’avais fait exprès, parce que je savais qu’Ana trouverait de quoi répliquer sans attendre : elle aimait bien faire ça, alors de temps en temps, je lui lançais des perches. Qu’elle savait toujours attraper.

- Du coup, comme je viens de te sauver la vie, c’est qu’on est quittes, j’ai plus besoin de t’offrir un verre, tu crois pas ? Continuai-je et je la regardais comme si je ne l’avais pas vu depuis une éternité. Mais non mais non, ce que je dis, je le fais, alors tant que tu termines pas dans le tonneau de Whisky Pur Feu, c’est la maison qui offre !

J’étendis les bras comme c’était de moi que je parlais, et ensuite, j’ouvris la porte du pub pour qu’on puisse rentrer et s’installer à une table. Il n’y avait pas trop de monde, à part des habitués très vraisemblablement car c’était ce que leur posture sur leurs chaises laissait à penser.

- Tu prends quoi ?
Mais sitôt la question posée, j’avais déjà une super idée, que je ne tardais pas à lui proposer : t’as déjà essayé la bièreaubeurre à la chantilly ? Il faut que je te fasse goûter, et dis pas non ! Puisque c’était moi qui payait, autant essayer de faire un peu de son éducation au passage ! Parce que ça faisait sûrement parti des meilleures choses au monde, sans blague, et que si elle l’avait pas goûté au moins une fois avant de clamser, on pourrait dire qu’elle avait loupé sa vie !!!
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Ana Falkowsky


Ana Falkowsky
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Ami(e)s: Eh bien pas si peu que ça à la réflexion... Je sais, ça mnque un peu de crédibilité pour une ex-solitaire.
Âme soeur: Et si il ne m'aime pas en retour, ça compte quand même ?

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MessageSujet: Re: Play the game, and... [Ana]   Play the game, and... [Ana] Icon_minitimeDim 19 Mai - 20:49

Prendre "un pot" avec Caleb Matthews. Certainement la pire idée qu'il soit. Je ne sais pas ce qui m'avait traversé la tête lorsque j'avais accepté, ou ce qui avait traversé la sienne lorsqu'il avait pensé que ça serait pour moi une récompense de me le taper pendant une journée de vacance. Très franchement, de nous deux, je ne saurais pas dire lequel avait eu l'idée la plus folle. Mais le tout était qu'on était finalement au jour J, et que je traîne des pieds ou non, j'allais arriver au Chaudron Baveur, même si c'était avec quatre heures de retard. Le truc, c'est que j'arrive pas à me défaire de l'idée que même si il a le don de me pousser à bout et de m'exaspérer, Caleb n'est pas méchant, et croit peut-être réellement que l'on est amis... Et à partir de là, pas moyen de ne pas ressentir de culpabilité à l'idée de lui poser un lapin. J'ai beau savoir que c'est le plus gros enquiquineur de tous les temps, et qu'on ne se sera pas encore dit deux mots qu'il m'énervera déjà, l'imaginer m'attendre toute l'après-midi parce qu'il croyait dur comme fer qu'il me faisait plaisir en m'invitant... je ne peux pas. C'est navrant à dire, et surtout à ressentir, mais je me suis vraiment ramollie ces derniers temps. Je suis tombée amoureuse récemment, chose que je n'aurais jamais au grand jamais cru possible, et voilà que maintenant, j'éprouvais de la culpabilité. Pour Caleb Matthews en plus. Il y avait définitivement quelque chose qui ne tournait pas rond chez moi.

Ou alors, peut-être que c'est lui qui ne tournait pas rond ! Après tout, quel genre de gars invite à prendre un pot une fille qui lui a pressé une plante magique dans la tête en guise de rencontre ?!! J'avais tendance à penser que Caleb était un peu maso. Après tout, pour traîner avec moi, qui ne suis pas exactement la fille la plus enthousiaste et démonstrative du monde, il faut s'accrocher ! Mais rien ne semblait le décourager. A vrai dire, rien ne semblait jamais le perturber : il suivait son idée, un point c'est tout. Un peu comme si il était imperméable à ce que les autres lui disent. Par exemple tu peux lui crier de dégager, que tu ne veux plus jamais le voir et qu'il est le plus gros abruti de tous les temps, il est capable de te faire un grand sourire et de te répondre qu'il adore ta manière de cacher ton amitié - il est insupportable. Mais je dois quand même admirer sa ténacité : je ne compte plus le nombre de fois où j'ai tenté de réfréner ses ardeurs amicales - parce qu'il y a des fois où il semble vraiment y croire, hein !- mais malgré tout, il essaye encore. Je me demande si un jour je vais finir par me ramollir complètement et qu'on deviendra deux bons amis, se donnant des petits coups de poings amicaux sur l'épaule.

.........Sans doute pas.

De toute façon, je me demande bien ce qu'il a prévu de faire après Poudlard. Sans doute ouvrir un magasin de farce et attrape, quelque chose du genre -oh oui, ça lui va bien ça ! Il n'est pas bosseur, et n'a de toute façon pas les notes pour faire grand chose d'autre, à mon avis. Sans doute ne s'en soucie-t-il même pas. Il n'y a pas si longtemps, je n'y pensais pas non plus. Mais depuis que je n'ai plus rien d'autre à faire que de bosser, puisque je ne supporte plus de rester dans mes pensées de longues heures comme je le faisais avant, mes notes ont remonté, à tel point même que plusieurs professeurs m'ont déjà parlé de certaines voies et carrières, selon mes domaines de prédilection - Kelsey, à la fin d'un cours, m'avait félicitée pour ma transformation sans défaut et m'avait parlé de plusieurs carrières dans ce domaine. J'étais sans doute trop jeune pour penser à tout ça, mais depuis, ça me travaillait. Je m'imaginais bien, plus tard, grande et adulte, travaillant dans la métamorphose. Mais Caleb ?... Absolument pas ! Je ne l'imaginais pas grandir. C'était bizarre à dire, mais j'avais l'impression qu'il allait rester enfant toute sa vie ; l'imaginer père de famille, avec trois enfants et un hibou, c'était juste... trop bizarre. Pour lui aussi, sans doute.

Alors que j'arrive près du Chaudron Baveur, les yeux fixés droit devant moi, perdue dans mes pensées, mon pied bute soudain sur quelque chose, et avant que j'ai le temps de réaliser quoi que ce soit, une silhouette aux cheveux châtains m'attrape par dessous les bras, m'évitant ainsi une chute de toute ma hauteur -ce qui ne revient pas à très haut, certes, mais quand même. Je relève les yeux, et sans surprise, c'est Caleb Matthews qui me repose sur mes pieds, un grand sourire aux lèvres.

- C’était moins une ! Heureusement que j’ai assisté à toute la scène, imagine si je n’avais pas été là, on aurait retrouvé un petite crêpe à la Ana étalée par terre !

Levant les yeux au ciel -pourquoi j'étais venue déjà ?- je le repoussais, sans me priver de lui lancer un regard suspicieux au passage. Il avait quand même était vachement rapide à venir me secourir, ce crétin. A croire qu'il l'avait vu venir. Et comme on parlait de Caleb Matthews, là, ça ne m'étonnerait qu'à moitié. Mais à moins de vouloir débattre pendant une heure pour savoir si oui ou non, c'était lui qui m'avait déséquilibrée, je crois que j'allais garder mes soupçons pour moi.

-Quelle chance, en effet, grognais plus pour moi-même qu'autre chose.


- Du coup, comme je viens de te sauver la vie, c’est qu’on est quittes, j’ai plus besoin de t’offrir un verre, tu crois pas ?

Je haussais des sourcils éberlués vers lui. Non mais il se foutait de moi !!!! J'étais sortie de MES vacances, tranquillement allongée sur MON lit, à feuilleter une brochure sur les métiers de la métamorphose pour MON avenir, tout ça pour qu'il me plante finalement sans plus de manières ?!! Je sentis mes mains irrésistiblement attirées par son cou, et l'envie de le serrer très fort et de le tordre dans tous les sens, mais je me contentais de serrer les poings - il serait bien capable de me hanter, cet abruti ! ...être hantée par Caleb Matthews. Je venais de trouver une peur encore pire que celle de me faire prendre par Woodley en train de faire le mur.

-Tu te fous de m...


- Mais non mais non, ce que je dis, je le fais, alors tant que tu termines pas dans le tonneau de Whisky Pur Feu, c’est la maison qui offre ! ajouta-t-il finalement comme si de rien était -mais il avait sans doute du voir que ma tête avait changé de couleur entre temps.

Il ouvrit grand ses bras vers moi, un immense sourire aux lèvres. Je sentis la colère qui était montée en flèche se calmer doucement en moi, pour se faire remplacer par une lente et tenace envie de vengeance -j'aurais sa peau, un jour. Lui et ses blagues toutes plus nulles les unes que les autres, j'en viendrais à bout. Ou alors ce serait elles qui viendront à bout de moi. L'un ou l'autre. Pour me retenir de prendre sa tête et de l'exploser sur le mur le plus proche, je le contournais en levant les yeux au ciel, entrant par la porte qu'il ouvrit sans même lui accorder un regard. Je priais intérieurement pour que le temps passe vite -même si j'en doutais fort- et que je puisse rentrer chez moi sans avoir été victime d'une autre de ses farces -encore plus improbable.


- Tu prends quoi ?
me demanda avidement mon "camarade", sitôt que nous fûmes assis.

J'ouvris paresseusement la bouche pour lui répondre d'un ton las préparé à l'avance, histoire de lui faire ressentir tout l'agacement qu'il me provoquait "Une bièraubeurre." mais visiblement, sa question n'en était pas vraiment une, puisqu'il parla avant même que j'ai le temps de répondre, ce qui eut le don de m'énerver encore plus.

- T’as déjà essayé la bièreaubeurre à la chantilly ?

-Sans faç...

- Il faut que je te fasse goûter, et dis pas non !

...Bien. Inspirer, expirer. Après tout, qu'est ce que c'était qu'un peu de chantilly ? Ce n'était pas un gros sacrifice, ça lui ferait plaisir que je goûte à son truc ultra sucré qui allait sans doute me donner envie de vomir mais bon, au moins, il me ficherait peut-être un peu la paix après !... D'accord, je n'y croyais pas. Mais je pouvais quand même essayer de m'en persuader. De toute façon, même si je refusais, il serait capable d'insister tellement pour me faire goûter la sienne que je songerais à pendre soit lui, soit moi, alors autant éviter d'en arriver là. Et puis je voyais le regard méfiant de Tom, le barman, qui devait encore se souvenir de Rita et moi, et de quelques uns des habitués aussi alors... j'allais me tenir calme, cette fois. Si j'y arrivais.

-Très bien, soupirais-je. Et si je n'aime pas, je peux te le jeter dessus ?

C'était du bluff bien sûr, j'aimais la bieraubeurre et la chantilly, alors il y avait peu de chance que je n'aime pas les deux réunis mais... il m'embêtait à longueur de journée, je pouvais bien le provoquer un peu aussi ! Et puis il aurait le dernier mot de toute façon. Comme toujours.
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Caleb Matthews


Caleb Matthews
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MessageSujet: Re: Play the game, and... [Ana]   Play the game, and... [Ana] Icon_minitimeVen 24 Mai - 15:40

Tout ceci était devenu une routine, et je ne m’en formalisais même plus. Ana et sa tête de six pieds de long – non Ana et sa tête de douze pieds de long - attendez tout le monde n’était pas capable de faire ça sur commande ! Ben elle si. Comme ça. Sans problème. Genre elle était née pour faire la gueule. Ou alors c’était sa tête au quotidien, mais même ça, si j’avais voulu le voir, c’était pas possible ; on ne pouvait pas être déprimé comme ça tout le temps, parce que la vie était bien trop drôle pour être déprimante, alors qu’est-ce qu’elle attendait ? La mort ? Le déluge ? Les deux ? Ou alors elle bouffait régulièrement de la soupe à la grimace pour se maintenir en forme, même si c’était pas le genre de régime que j’aurais préconisé, mais après tout… pourquoi pas ?

Pourquoi insister ? Je vous voyais venir tout de suite. Quand on se fait attaquer par une plante sauvage qui avait été au préalable envoyé par cette même Falkowsky, c’est très simple, on insiste pas. De la candeur ? De la folie ? Du masochisme ? De l’entêtement ? Non. Même pas. C’était juste que… J’y croyais pas, je pouvais pas croire qu’on soit mauvais et méchant juste pour le simple plaisir d’être mauvais et méchant, et d’accord, ok, c’était ce qu’on disait de la moitié des Serpentard mais… Pour moi, la méchanceté, c’était juste un procédé derrière lequel on pouvait se cacher, parce que quoi, c’était tellement facile de pas avoir de sentiments et de remplacer son petit cœur battant comme un crétin pour le seul plaisir de battre comme un crétin, et en plus, c’est moche et plein de sang et ça une apparence dégueulasse, et à la place d’y mettre une jolie petite pierre polie qui crache pas de l’hémoglobine à tout va ! J’avais décrété que j’aimais bien Ana en partie un peu à cause de ça, mais aussi parce qu’elle avait su montrer par la suite, que même si ses actions étaient intéressés, elle n’était pas complètement irrécupérable ; elle m’avait bien suivi dans le bureau de Kelsey, et ça niveau inconscience, on dépassait largement l’échelle de dix, non mais quoi, cette fille, elle avait pas pensé que c’était s’amener directement au suicide que d’aller verser du pousse rikiki dans le gobelet de la prof de Métamorphose.

Oui ohlalalah, je n’étais pas étranger à toute cette histoire, pourquoi est-ce qu’on s’arrêtait à ce genre de futilités ? En plus si maintenant on était en train de prendre un verre au Chaudron Baveur comme on l’avait convenu, c’était parce que toute cette aventure s’était bien terminé !

Et puis aussi parce que deux petites mains en plus, pour ce qu’il y avait de prévu cet aprèm, je ne crachais pas dessus, hum, quoi ? Ah oui, Ana, ne nous déconcentrons, pas, ce n’était pas le moment qu’elle flaire le piège, sinon, je pouvais dire tchao bye bye à mon alliée ; oui parfois il fallait savoir prendre des dispositions, et non, ce n’était pas la tromper dans la gentillesse avec une action intéressée ce que je faisais, c’était juste… De faire d’une pierre deux coups et joindre l’utile à l’agréable, tout le monde faisait ça !

Par plusieurs fois, j’ignorais les interventions d’Ana ; non parce que si on l’écoutait, on serait encore en train de se regarder dans le blanc des yeux sur le palier de la porte, parce qu’il lui fallait bien ses plusieurs heures quotidiennes pour se plaindre pour ne pas faire d’ulcère, qu’est-ce que j’étais méchant de lui enlever ça ! Non j’avais une théorie. Elle était hypocondriaque. Mais pas dans le bon sens. Pourtant, j’essayais, j’essayais, mais alors, j’essayais de lui montrer que le meilleur remède à tout ça, c’était pas d’agiter sa petite cuillère dans tout le noir qu’elle devait broyer, mais de crier un bon coup et ensuite de rire ; j’étais sûr qu’elle devait même pas connaître l’éclat de son rire, parce que ça devait jamais lui arriver, et je me sentis même un peu triste pour elle, et pourtant, c’était pas mon genre, mais ça voulait dire aussi qu’il n’y avait pas de gens assez bien pour la faire rigoler, et…

Défi relevé !!!

-Très bien. Et si je n'aime pas, je peux te le jeter dessus ?

Bon bah on y était pas encore, mais rien qui puisse m’inquiéter ou me faire reculer ; c’était du Ana dans toute sa splendeur, donc rien qui en soi ne soit très alarmant. Elle n’était pas sur le point de se tailler les veines, si vous voyez un peu là où je voulais en venir.

- Ben à la limite tu peux viser légèrement plus à droite
, je baissai un peu la voix pour poursuivre, le type juste derrière moi aurait besoin d’un bon shampoing, au point où on en est, ça pourra pas lui faire de mal.

C’était ça qu’il y avait de pratique dans un bar comme le Chaudron Baveur, c’était qu’il y avait des gens de toutes espèces passant des adultes un peu suspects aux familles un peu friqués, passant par les gamins qui s’arrêtaient parce qu’ils venaient de faire leurs courses sur le Chemin de Traverse… On se fondait dans la masse sans difficultés, et c’était aussi bien pratique, lorsqu’il s’agissait de…

Voilà quoi.

- Mais je préfère que tu me refiles ta chope à la place quand même, on gaspille pas les choses qui sont aussi bonnes !!! Fallait pas déconner on allait pas pousser mémé dans les escaliers avec son déambulateur !

Ah voilà qu’on nous rapportait justement nos consommations ; c’était génial parce qu’il y avait les bulles de la bièreaubeurre qui dégoulinaient du verre en même temps que la chantilly qu’on avait versé généreusement et ça ressemblait à une grosse île flottante. Tout de suite, j’attrapai la poignée pour en boire une ou deux gorgée.

- Allez, essaye, qu’on puisse voir la jolie moustache à la chantilly que ça va te faire ! Ah oui, elle avait menacé de potentiellement m’attaquer avec cette même chantilly, alors, prudence prudence. J’ai pas d’appareil, mais dommage ça aurait fait une bonne photo pour l’album de l’école !

Est-ce que Poudlard tenait un appareil photo, oulah qu’est-ce que je disais, j’étais en train de divaguer grave, je disais donc est-ce que Poudlard tenait un album, rien était moins sûr, mais c’était peut être pas une si mauvaise idée à soumettre au Daily Poudlard !

Ok, ok… quelle était en vraie, la raison de ma présence ici. Ça, je ne pouvais pas le dire. Pas maintenant en tout cas, parce que cette raison justement n’était toujours pas arrivée, et que la seule chose que je me devais de faire en attendant, c’était de faire la conversation avec Ana, comme ça avait toujours été prévu – pour elle – et donc parler de choses, diverses, variées, et grossièrement futiles. Bien bon bien… C’était quoi les sujets de discussion qu’on pouvait avoir avec Ana Falkowsky ?

- J’imagine qu’en guise de remerciement de la super sympathie que j’ai pour toi comme on est potes à présent, tu as pas récupéré le capteur de dissimulation de Kelsey pour me l’offrir ?
Non parce qu’il n’y avait pas plus voyant qu’un capteur de dissimulation, et c’était aussi pour rappeler la petite dispute qu’on avait eu à ce sujet l’autre fois et même que ça s’était terminé en eau de boudin. Un jour ou l’autre, j’allais bien finir par l’avoir, ce capteur… Rassure toi, ça fera un beau cadeau d’anniversaire… !

… Allez voilà, ça lui donnait large cinq bonne minutes pour maugréer et c’était cinq bonnes minutes de gagnées pour moi ; et oui, j’étais préventif !

- C’est quand ton anniversaire ? Non parce que je vais pas t’oublier !
J’adorais les anniversaires. Surtout quand il s’agissait de les rendre mémorables…
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Ana Falkowsky


Ana Falkowsky
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MessageSujet: Re: Play the game, and... [Ana]   Play the game, and... [Ana] Icon_minitimeSam 15 Juin - 18:05

Plus le temps passait, plus le mystère Caleb Matthews s'épaississait. On pourrait croire que plus l'on passait de temps avec quelqu'un, plus on arrivait à le cerner, mais cet énergumène semblait défier toute logique. Plus je le fréquentais et moins j'arrivais à comprendre comment il marchait. C'était comme si tout ce qu'il faisait et disait était fait en dépit du bon sens. Rien que le fait qu'il tente avec autant de ténacité, et ce depuis des mois, de faire de moi une amie alors lors que notre rencontre il s'était pris un jet de liquide intestinale de plante dans la tête, par exemple, illustrait bien son manque de logique. Il aurait du me fuir, me détester, me mépriser, et à la place, il semblait s'être fait un devoir de m'intégrer à la petite bande ridicule qu'ils formaient apparemment avec Rita, qui n'était d'ailleurs pas beaucoup plus normale que Caleb, mais qui, au moins, suivait une logique que je pouvais à peu près comprendre. Mais alors l'autre... parfois, je me demandais ce qu'il y avait dans sa tête. Pas méchamment, mais par réelle curiosité. J'en venais à vraiment douter qu'il y ait des pensées comme dans la tête de tout individu. Je penchais plus pour quelque chose comme des dessins, voire même du vide. Oui, à la réflexion, c'était cette dernière hypothèse qui me semblait la plus probable.

- Ben à la limite tu peux viser légèrement plus à droite, le type juste derrière moi aurait besoin d’un bon shampoing, au point où on en est, ça pourra pas lui faire de mal, répondit-il en baissant la voix, et j'aperçus, en effet, derrière lui, un homme qui semblait avoir les cheveux mouillés tant ils étaient gras.

- Mais je préfère que tu me refiles ta chope à la place quand même, on gaspille pas les choses qui sont aussi bonnes !!!

Et tandis qu'il me disait ces mots avec son entrain et son énergie habituels, Tom le barman nous apporta ces fameuses boissons, non sans un regard inquiet dans ma direction, avant de repartir sans se faire prier. Après avoir réprimé un petit sourire moqueur -je crois que Caleb s'était aussi mis en tête d'arriver à me faire rire, alors pas question qu'il croit qu'il était sur la bonne pente- je me tournais vers nos consommations et... horreur. C'était bourré de crème, ça se sentait d'ici, en dès que les premières effluves ultra-sucrées de chantilly et de bierraubeurre arrivèrent à mes narines, je sentis me ventre se contracter et se tordre -berk, berk, berk, je n'allais jamais pouvoir avaler ça ! Caleb se jeta avidement sur la sienne et en bus plusieurs gorgées. Je n'arrivais pas à comprendre comment on pouvait avaler un truc pareil. Rien qu'à voir ce monstre de sucre, j'en étais écœurée. Mais de toute évidence, vu sa tête, mon camarade ne semblait pas partager cet avis.

- Allez, essaye, qu’on puisse voir la jolie moustache à la chantilly que ça va te faire ! De mon air un peu apitoyé, je me repris bien vite et lui lançais un bon regard noir comme je savais les faire. Eh oh, je savais boire moi, je n'avais pas quatre ans ! J’ai pas d’appareil, mais dommage ça aurait fait une bonne photo pour l’album de l’école !

-Ma menace de tout à l'heure tient toujours, Matthews, grommelais-je entre mes dents.

A vrai dire, elle me tentait plus que jamais, vu que comme ça, je n'aurais pas à boire la fameuse boisson. Mais, et je détestais lorsque ça arrivait, je fus prise d'un de ces moments de pitié qui ne m'arrivent que très rarement, et souvent lorsqu'il s'agit de Caleb. Il m'avait quand même invité, alors qu'il n'y avait pas vraiment de quoi, on était quittes normalement, et puis il m'invitait, et il avait insisté pour me faire découvrir un truc qu'il adorait alors... Et puis merde ! Je n'arrivais pas à lui dire que je n'en voulais pas. Depuis quand étais-je aussi faible ?! En plus, je le regardais en biais, et il avait l'air à la fois de se régaler, et de guetter ma réaction -sans doute s'attendait-il à ce que j'adore autant que lui. Non, je ne pouvais décidément pas lui déclarer de but en blanc que je n'en voulais pas.

Prenant mon courage à deux mains, et ma tasse aussi, j'avais une gorgée de la boisson en question. Comme je m'y étais attendue, ce n'était pas mauvais, mais tellement sucré et gras que ça m’écœura instantanément. Je mangeais très peu, et en général me contentais de trucs basiques comme des légumes ou des féculents. Je m'étais faite à la bieraubeurre, aussi, à force d'en prendre toutes les semaines aux Trois Balais quand j'allais voir Theo -penser à lui me contracta le ventre brièvement- mais la crème dessus c'était... le truc de trop. Sentant le regard de Caleb sur moi, qui attendait visiblement que je dise quelque chose, je relevais les yeux et tentais de prendre un air convaincu.


-Très bon, fis-je avec un sourire poli aux lèvres. Mais euh... j'ai mangé avant de venir, alors j'ai pas faim du tout. Tu la veux ?

Voilà qui était bien rebondi ! Je me félicitais mentalement de cette improvisation et me promis de remercier Daphne pour ses conseils de la dernière fois en la matière. Il y avait encore quelques trucs à travailler, comme l'expression du visage -sans blague, un sourire poli, il a du halluciner- mais bon, ce n'était pas si mal.


- J’imagine qu’en guise de remerciement de la super sympathie que j’ai pour toi comme on est potes à présent, tu as pas récupéré le capteur de dissimulation de Kelsey pour me l’offrir ?

Je haussais des sourcils perplexes face à cette question qui sortait de nulle part, mais je me sentis me hérisser à la mention de ce foutu capteur qui aurait bien pu nous coûter notre peau si jamais je l'avais laissé l'embarquer, la dernière fois. Il y pensait encore ? C'était pas croyable ça ! Je le foudroyais du regard, parce qu'il valait mieux pour lui qu'il ne joue pas trop sur l'ironie avec moi, même si il savait visiblement me faire pitié, il pouvait toujours autant m'agacer, et moi, m'énerver comme avant ! D'ailleurs peut-être qu'une petite piqure de rappel ne lui ferait pas de mal...

-Non, mais si tu veux, je peux toujours dire à Kelsey que tu avais craqué dessus la dernière fois que tu as visité son bureau, susurrais-je d'une voix doucereuse.


- Rassure toi, ça fera un beau cadeau d’anniversaire… ! ...C’est quand ton anniversaire ? Non parce que je vais pas t’oublier ! s'exclama Caleb d'un ton qui me laisser à penser qu'en effet, il n'était pas du genre à oublier.

-C'est passé, répondis-je précipitamment. C'était le 13 avril.

Je remerciais le ciel d'être née en début d'année, ou du moins, avant aujourd'hui. Certes, je pouvais déjà commencer à m'inquiéter pour l'année prochaine, et toutes les suivantes aussi, sans doute mais d'ici là, j'aurais peut-être trouvé une parade, un genre de bouclier aux attaques de Matthews...
...Mais j'en doutais.


-Au fait, tu habites à Londres, ou tu es venu ici spécialement pour me voir ? demandais-je sur le ton de la conversation, mais sans retenir un petit sourire malicieux.
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Caleb Matthews


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MessageSujet: Re: Play the game, and... [Ana]   Play the game, and... [Ana] Icon_minitimeVen 28 Juin - 14:40

Mais siiiiiiiiiiiiiii bien sûr que si ça me faisait plaisir de passer un peu de temps avec Ana. Bien sûr que si. Mais disons que de faire une pierre deux coups, ce n’était pas mal, et comme la dernière fois elle s’était révélée être une excellente partenaire, et bien c’était le moment de rempiler ! je ne lui avais pas dit parce que cette fois, il n’y avait rien qu’elle me devait en retour qui l’aurait accepté de me suivre, et c’est bien connu que pour les missions, il faut être deux. Bah oui ! Le cerveau, et le cerveau de rechange au cas où le premier clamserait, mais c’était pas dans mes projets et si ça pouvait en rassurer plus d’un, pas d’inquiétudes, je n’étais toujours pas encore au seuil de la mort. Une prochaine fois peut être !

La personne que j’attendais était beaucoup plus âgée que nous, parce qu’elle était en Septième année, quand moi j’étais en première. Ca faisait une sacrée petite différence, donc comment on en était venu à se parler, c’est ça que vous vous demandez tous hein ? Rien de bien méchant, c’était le scénario habituel, il avait été victime d’une de mes farces mais au lieu de trouver ça bâtard et méchant et bouhouhouhou je pleure alors que j’ai même pas mal ou alors je tire une tête de six pieds de long parce que je n’ai pas le temps pour ses enfantillages (enfin comme Ana tirait une gueule de six pieds de long H24 difficile de savoir si elle avait un jour été heureuse, mais j’étais sur la bonne voie, c’était certain !) enfin tout ca pour dire que le mec avait adoré et on était resté en contact comme ça. Il devait m’apporter un truc que je n’allais certainement pas mentionner ici, à quoi est-ce que vous vous attendiez, mais ça venait d’un autre pays où les autres sorciers étaient plus cools sur la réglementation, ou disons que la réglementation était en vigueur mais qu’ils fermaient les yeux dessus. Moi ce que je voulais faire, c’était pas faire sauter l’école ou quoi que ce soit, mais j’avais eu une super idée et elle n’était exploitable qu’avec ce type d’objet, on les avait même étudié une fois en cours et…

Puisque j’ai dit que j’allais pas dire ce que c’était !

Mais voilà, il fallait quelqu’un pour couvrir mes arrières. Comme je l’avais dit, il fallait toujours quelqu’un. Et personne ne devait se rendre compte de notre petit trafic sinon bonjour les emmerdes, j’avais quand même envie de terminer ma scolarité à Poudlard, ce qui me laissait assez de temps pour pouvoir lui faire décrocher un…

ANA FALKOWSKY SAVAIT
SOURIRE, VOUS LE SAVIEZ VOUS ????????????

-Très bon. Mais euh... j'ai mangé avant de venir, alors j'ai pas faim du tout. Tu la veux ?

HA-HA !!!! (Parlez en majuscules est très épuisant, repassons plutôt à la casse normale) non mais elle croyait VRAIMENT (arf désolée c’est sorti tout seul) pouvoir tromper la personne même qui était en train de la tromper ? Moi au moins j’avais compris à quoi elle jouait, elle qu’elle, elle n’avait pas compris que je jouais aussi, donc la seule chose que j’avais à faire c’était de rentrer dans son jeu et faire croire que je n’avais pas compris à quoi elle jouait alors que je jouais elle-même avec elle et… je savais ce que je faisais, c’était le plus important.

- Donne moi ça, j’allais pas me faire prier, tant pis pour elle si elle en voulait pas après tout j’avais payé donc ça en faisait deux pour moi ! Je tendis le bras pour faire glisser la chope vers moi, les Serpentard taille 45 on les prend pas au sérieux, et ça pourrait compromettre ton futur, je veux surtout pas avoir ça sur la conscience !!!

Encore un compliment pour la route, alors elle  avait pas intérêt à se vexer !


-Non, mais si tu veux, je peux toujours dire à Kelsey que tu avais craqué dessus la dernière fois que tu as visité son bureau.

Gnangnangnangnangnaaaaaaaan j’allais l’y enfermer dedans puisque c’était comme ça et lui voler sa baguette comme ça elle pourrait plus en sortir ! Heureusement que j’étais pour une raison précise et que je guettais plus ou moins les clients des fois que j’aurais raté mon ami, parce que dans le genre je te donne du fil à retordre alors que je devrais être de ton côté, elle était pas mal Falkowsky !

- Oui et puis en plus, tu sais à quel point elle m’adore… Si je lui montrais que je m’en fichais de ses menaces, Elle allait arrêté de me menacer, et c’était aussi simple que ça !

-C'est passé. C'était le 13 avril.

Je ne répondis pas parce que la porte du Chaudron Baveur venait de s’ouvrir sur le garçon que j’attendais. Laissant momentanément notre conversation de côté, j’eus un signe de la main pour lui dire de nous rejoindre.

- Ah ouais c’est bête… répondis-je platement. J’avais plein d’économies de gallions mais combien ça coûtait un… Yepyepyep !!!!!! N’essayez pas de m’avoir, ça ne prend pas sur Caleb !

-Au fait, tu habites à Londres, ou tu es venu ici spécialement pour me voir.

Oh comment elle avait essayé de me piéger là !!!! Et bien voilà, maintenant, elle m’avait coincé, c’était malin ! Comme j’avais dit, pour de vrai j’étais content de voir Ana puisque moi M.O.I j’aimais bien Ana quoi qu’on en dise, mais avec l’autre dans les parages elle allait croire que je l’avais prise pour une gourde ce qui dans l’absolu laissait tout à penser que oui, mais comme je l’avais expliqué, non… zut hein, je pouvais lui dire tout ce que je voulais qu’elle ne m’aurait pas cru, alors autant répondre et advienne que pourra. Le gars venait de me saluer et j’en fis de même en lui proposant de s’asseoir, car je n’allais pas en oublier la politesse, avant de me reconcentrer sur la question de la Serpentard :

- Ah, moi j’habite à Brighton, je dis la première ville qui me passait à l’esprit, mais tu vois que ça m’a pas empêché de venir jusque ici. Pour te voir, rajoutai-je avant qu’elle se méprenne, parce que je sentais le coup venir gros comme une patate ça encore. Et Lohann aussi, qu’est-ce que c’est bien de tous pouvoir se voir !

Je bus un peu de ma bièreaubeurre avant de proposer celle que j’avais en plus à Lohann, tient, autant qu’elle serve à quelque chose, tant qu’à faire. Qui lui au moins ne se fit pas prier et en pris quelque gorgées avant de sortir de sa poche un petit paquet enveloppé dans du papier kraft, tout ce qu’il y avait de plus banal en apparence. Comme je pouvais sentir le regard inquisiteur d’Ana directement posé sur moi, je me sentis de donner quelques explications, avant que le peu de chantilly qu’elle avait avalé ne lui ressorte par le nez.

- C’est pour ton anniversaire
, mais ça ne lui donnait aucune raison de le toucher, et en plus c’était même pas vrai cette histoire ! Je haussai les épaules. Mais va falloir que t’attende l’année prochaine maintenant, je le garde jusque là !

Pif paf, pof ! L’affaire était dans le sac ! Je lui dis un immense sourire absolument pas dérangé de lui servir ce genre de salades, avec un peu de tomate, de la vinaigrette et tout et tout !

- Mais tu vas voir, ce sera ren-ver-sant !
Ah ça ! Peut être pas que c’était comme elle l’entendait elle, mais en tout cas, on pouvait le dire !!! Tu vas savoir patienter jusque là ?

 
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MessageSujet: Re: Play the game, and... [Ana]   Play the game, and... [Ana] Icon_minitimeLun 1 Juil - 2:48

Au fond, peut-être que Caleb me considérait vraiment comme une amie, et non son oeuvre de charité, ou plus probablement sa distraction du moment ? Je veux dire, ça faisait déjà près de dix minutes qu'on était ensemble et je ne voyais pas encore l'ombre d'un coup foireux. Inutile de préciser qu'avec cet individu, c'était une première, j'envisagerai presque d'en faire un jour férié. Seulement voilà, on ne peut pas lutter contre soi-même indéfiniment ; aussi, j'étais assez pessimiste quant à la capacité de Caleb à ne pas me décevoir. Alors je faisais celle qui est normale et heureuse - enfin, aussi normale et heureuse que je peux l'être avec lui - mais je restais méfiante : j'étais à l'affut du moindre signe m'indiquant qu'il préparait quelque chose. Parce que c'était louche tout ça, en fait l'idée même que Caleb fasse quelque chose sans une idée derrière la tête était relativement improbable. Mais si je lui disais ça de but en blanc, il monterai sur ses grands chevaux et se mettrai à râler des trucs du genre "Ah, Ana, tu vois le mal partout ! Je ne peux donc pas t'inviter à déguster une charmante bierraubeurre ultra-calorique sans avoir autre chose en tête ?" et il m'achèverai avec un réplique du style "On est amis pourtant !". Et là, je ne saurais plus quoi dire, parce que je ne peux définitivement pas confirmer, mais je n'ai jamais le coeur à repousser. Donc j'allais m'abstenir de tout commentaire -pour l'instant.

- Donne moi ça, dit-il en s'emparant avidement de ma boisson. Les Serpentard taille 45 on les prend pas au sérieux, et ça pourrait compromettre ton futur, je veux surtout pas avoir ça sur la conscience !!!

Je lui adressais un ultime regard exaspéré pour toute réponse, le genre qui veut dire "Je ne répondrai même pas à ça", pourtant je sentis les coins de mes lèvres frémir -et NON, il était HORS DE QUESTION que je m'autorise à sourire à une de ses blagues, fut-elle plus subtile que les habituelles ! Ça lui ferait bien trop plaisir, et il serait bien capable de croire qu'il est drôle et de m'en faire encore plus souvent, alors il valait définitivement mieux se retenir. Et puis intérioriser, c'était mon point fort !!!

- Ah ouais c’est bête…

Ma réponse ne sembla pas plus l'affecter que ça, ce qui était louche au vu de l'entrain dont il avait fait preuve en posant sa question. Devais-je y voir là un premier signe de plan foireux ??? S'il se désintéressait de la conversation alors qu'il la menait quasiment à lui tout seul, c'était forcément qu'il y avait quelque chose de bizarre !!!
...Ou alors je devenais juste paranoïaque ? Cette hypothèse n'étant pas à exclure, je décidais de patienter encore un peu avant de lui sauter au cou, et entamais avec une approche plus subtile en lui demandant s'il était vraiment venu jusqu'ici pour moi - ou surtout, s'il n'était pas venu pour "autre chose".

Et c'est là que je le vis. Ce petit signe de la main pour dire à un garçon qui venait juste de rentrer dans le bar de s'approcher !!! Le gars s'exécuta et, prenant une chaise, s'assit à notre table, conformément à ce que mon camarade venait juste de lui proposer. Je jetais un regard suspicieux au nouvel arrivant, me demandant par quel moyen j'allais tirer les vers du nez de Caleb sans avoir l'air d'une folle furieuse -mais ma réputation dans ce bar étant déjà faite, et Caleb me connaissant plutôt bien, ça n'était pas très grave.


- Ah, moi j’habite à Brighton, mais tu vois que ça m’a pas empêché de venir jusque ici. Pour te voir. Et Lohann aussi, qu’est-ce que c’est bien de tous pouvoir se voir !

Je lui adressais un sourire totalement faux et ironique qui ne tromperait même pas le dernier des abrutis -j'avais à peine écouté sa réponse, et il devait bien le savoir. Mais Caleb était Caleb, et bien entendu, il jouait à l'abruti et à celui qui ne se rend compte de rien. Moi je le cherchais du regard, les yeux plissés et les sourcils froncés, ne me souciant plus que l'autre me trouve bizarre. J'allais trouver ce que ce Poufsouffle de malheur mijotait, faire tomber son plan à l'eau et m'en aller sans me retourner. Parfaitement !

- C’est pour ton anniversaire, m'assura-t-il, faisant mine de se rendre compte de mon regard sur lui. Mais va falloir que t’attende l’année prochaine maintenant, je le garde jusque là ! Mais tu vas voir, ce sera ren-ver-sant ! Tu vas savoir patienter jusque là ?[/b]

Je l'observais attentivement à la suite de cette déclaration -aucun signe de mensonge. Mais il avait l'habitude et à mon avis il mentait comme il respirait, voire même encore plus. Il y avait toujours eu ce quelque chose d'étrange avec Caleb qui me faisait penser qu'il n'était pas réel, que c'était une sorte de personnage, quelque chose comme ça. Il était trop atypique pour exister, en quelques sortes. Enfin bon, je me comprenais. Le tout étant que j'étais à peu près certaine qu'il mentait, et que donc il cachait quelque chose.
Et j'avais bien décidé aujourd'hui de faire tomber ses plans à l'eau.


-Menteur, répondis-je en plantant mon regard dans le sien. Tu te crois peut-être mystérieux, Caleb Matthews, mais je suis certaine que tu mens.

Je le défiais du regard, et comme d'habitude il avait cette expression pas plus inquiète que ça, comme si rien au monde n'aurait pu justifier qu'il s'en fasse un petit peu.

-Donne moi ça, ordonnais-je.

Evidemment, il n'obtempéra pas. Il n'avait pas encore peur ? Très bien ! Je pouvais me montrer bien plus convaincante.


-Caleb... commençais-je d'une voix menaçante, face à son évident manque de coopération. DONNE MOI CA JE TE DIS !

Je levais et me jetais rapidement sur lui, mais évidemment cet idiot faisait tout ce qu'il pouvait pour m'empêcher d'attraper son foutu paquet, sauf que cette bataille, il n'allait pas la gagner ! Ah, ça non ! Je l'encerclais de mes bras alors qu'il me tournait le dos et finit par arriver à agripper le paquet en question. Mais il l'attirait vers lui, et moi j'essayais de le tirer vers l'extérieur pour m'en emparer pleinement et... bref, c'était le bordel. Mais je ne m'avouais pas vaincue. J'avais ma baguette sur moi et si je devais avoir ce foutu machin à coup de Confringo, et bien soit !

Finalement, à force de tirer tout les deux de notre côté on perdit l'équilibre et Caleb bascula de sa chaise -et comme moi j'étais agrippée à lui, je tombais avec. Ce fut ma chance : dans l'agitation, je fus la plus rapide à réagir ; je bondis sur lui, allongé sur le sol et lui arrachais d'un coup sec le paquet des main, profitant de la légère coupure de sa concentration. Et sans plus attendre, parce que je savais que je n'avais que que quelques secondes, je me relevais d'un bond et commençais à déchirer le paquet à toute vitesse.


Dernière édition par Ana Falkowsky le Mar 9 Juil - 19:28, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Play the game, and... [Ana]   Play the game, and... [Ana] Icon_minitimeMar 9 Juil - 15:41

Honnetement ; je veux dire très honnêtement, Ana ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même si ça se passait comme ça ! Oui ! Parfaitement ! Elle voyait le mal partout, genre un Mangemort à chaque coin de rue, prêt à l’enrôler dans d’étranges entreprises… Alors que moi au moins, j’étais pas un mage noir et que mes blagues, bah elles étaient drôles ! En plus si elle me comparait à un Mangemort, c’était pas sympa, ils portaient des masques trop moches, et ils avaient l’air trop cons et puis même les Mangemorts, c’était naze et je les aimais pas. Du coup et bien maintenant, j’avais l’habitude de ses petites réactions à la noix de coco, et en fait je les voyais même plus parce que pour moi elles étaient normales, genre une journée type dans la peau d’Ana Falkowsky. Donc j’avais moi aussi des réactions en rapport aux siennes, et elles étaient toutes les mêmes aussi, parce que comme je le disais depuis le début, elle réagissait toujours pareil ; non mais bonjour l’effet de surprise à la fin ! Donc quand elle proclamait que j’étais la pire des personnes de la terre et de l’univers (on voit comme ça va loin), moi je lui disais « Quôôôa, je suis la pire personne de la terre et de l’univers ???? » quelques larmes de crocodiles au fond des yeux (bon il fallait aussi aller les chercher) et on en parlait plus ! Enfin. Avec Ana comme elle remettait toujours tout sur le tapis, on finissait toujours par en parler. A croire qu’elle aimait bien le conflit. Bref, tout ça, ça l’énervait prodigieusement, alors à force, j’arrêtais d’écouter et je passais à autre chose, mais ça n’avait jamais l’air de lui plaire et de l’énerver encore plus, et même si j’avais pas trop envie de me choper avec Ana, parce qu’elle m’avait déjà bien fait comprendre de quoi elle était capable et même si j’étais un garçon, donc que j’étais pas censé avoir peur et tout, et ben quand même, j’allais éviter de me prendre un poing dans la gueule dans la mesure du possible. Mais en même temps, c’était drôle quand elle boudait mais qu’elle voyait que ça servait à rien, et moi on savait bien que dès que c’était drôle, et elle aussi bah… bah peut être qu’elle le faisait exprès pour attirer mon attention mais qu’elle le faisait très mal. Ou peut être que l’unique raison de toute cette histoire, c’était qu’elle était une fille.

Bref.


-Menteur. Tu te crois peut-être mystérieux, Caleb Matthews, mais je suis certaine que tu mens.

On était précisément dans l’un des cas de figure que je venais d’évoquer, mais je refusais de lâcher quoi que ce soit. C’était vrai !!!!! Mais c’était vrai !!!! J’avais peut être modifié… certains trucs, mais elle pouvait pas me reprocher d’avoir envie d’être son ami ! C’était pour ça qu’elle en avait pas !!!

- Qu’est-ce que tu veux, j’essaye de prendre exemple, le mystère, c’est quelque chose que tu sais si bien faire… ironisai-je en plissant des yeux, genre je croyais pas du tout à ses petits pouvoirs magiques mystérieux blabliblabla.

Parce que moi aussi puisque c’était comme ça, je savais être méchant !

Bon. Non, c’était pas mon délire, mais quand même, c’était pas parce que j’étais à Poufsouffle les gentils et elle à Serpentard les méchants que j’allais me laisser faire ! De toute façon les blaireaux ça a une tête toute mignonne, et les serpents personne les aime parce qu’ils sont moches.

Vous vous souvenez de cette chose là, de gagner un maximum de temps et tout ce qui s’en suit ? Et bien là, je crois que je n’allais pas en avoir encore beaucoup de temps devant si je ne prenais pas très vites mes cliques et mes claques ; j’avais à peu près oublié ce qui se passait autour de nous, Lohann qui essayait de détendre l’atmosphère et toutes ces petites choses que les gens normaux font. Ben ça se voyait qu’il ne buvait pas du Ana Falkowsky tous les jours celui là.


-Donne moi ça.

Maisouitiensvoilàjetedonne. Hé, j’avais des sœurs et j’étais le seul garçon. Des problèmes comme ça, ça allait être ni mon premier, ni mon dernier !

-Caleb... DONNE MOI CA JE TE DIS !

Nonmaisjetedonneraitoujoursp……………………….. AAAAH MAIS QU’EST-CE QU’ELLE FAISAIT ELLE ALLAIT ABIMER LA MARCHANDIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIISE mais avec ses petits bras fins elle était agile, tandis que j’essayais tant de bien que de mal de repousser ses attaques à ongles crochus et je te que %MLUFDFHBJIOUGIYFRCVIO9876§%¨P% ?NBFRTDT ……………………………………………………..
………………………………………………………………………..
……………………………………………….
……………………………

Topic terminé.






















HEHEHEHEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE hé non, je suis encore là !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Enfin dans la limite du possible parce que j’avais encore bien trop à faire avec Falkowsky qui nous avait envoyé valdinguer par terre dans un enchevêtrement de pieds de chaise, ce qui faisait que voilà, et bien j’avais lâcher prise sur mon précieux paquet. Pourtant, elle finit tout à coup par s’écarter.

Et là.

Je la vis.


Ce fut comme dans les séquences de film dramatique (oui oui je sais je suis un sorcier de pur souche, je ne suis pas censé connaître ce genre de détails, mais il y a des choses que vous ignorez chez moi, qui… Bref que vous ignorez. C’est tout.) où tout va au ralenti les mouvements, la parole qui devient grave et déformée
NAAAAAAAAAAAAAAAAAOOOOOOOOON PAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAOOOOOOS MAAAAAAAAAAOOOOOOOOOOOON HARICAAAAOOOOOOOOOOT SAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAOOOOOOTEUUUUUUUUUUUURRR ………… !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Oui et bien ce n’étais pas du tout au ralenti. Mais c’était marrant à imaginer, hein ?

Quoi ?! Quel haricot ?! Non oubliez tout de suite ce que je viens de dire !!!!

Ce fut moi cette fois ci qui me jetai sur Ana pour la plaquer contre le sol tandis que ses petites menottes s’excitaient sur le papier kraft et non elle ne pouvait pas le sortir de là !!!

- Mais arrête mais tu vois pas lààààààààààààààààà, tu gâche la surprise, mais tu crains !!!!
J’avais les dents serrées parce que c’était dur de se battre avec elle en même temps, elle arrêtait pas de gesticuler. Tu sais qu’il y en a qui sont morts comme ça à être chiants juste parce qu’ils savent pas quoi faire d’autres qu’être chiants ? Et même qu’ils se sont étouffés avec ensuite !!! Parfaitement, parfaitement, parfaitement !

Sans aucun accès de conscience, je lui écrasai la main pour l’empêcher d’ouvrir mon paquet. Bon, on allait devoir employer les grands moyens…

- Si tu l’ouvres et que tu laisses ça sortir, je te jure que je te le fais manger…
Et pour appuyer tout ça, qu’est-ce que j’allais faire ? Parfaitement ! Je venais de m’asseoir sur les fesses d’Ana, comme elle était à plat ventre part terre. Et j’étais plus gros qu’elle donc plus fort. Si elle voulait sortir… Donne moi ça, et il ne te sera fait aucun mal…

Regard entendu, air sérieux. Et comment je pouvais l’être !!!
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MessageSujet: Re: Play the game, and... [Ana]   Play the game, and... [Ana] Icon_minitimeDim 4 Aoû - 14:32

J'avais l'impression que lorsque j'étais avec Caleb, mon humeur se résumait à un loooooong soupir d'exaspération qui ne semblait jamais s'arrêter. A chaque fois que je me disais qu'il en avait enfin fini avec les blagues et farces qui passent lorsqu'on a cinq ans, mais un peu moins à quinze, à chaque fois que j'avais le mince espoir qu'il ait dépassé ses trois ans d'âge mental... il trouvait le moyen de me prouver, toujours d'une manière plus originale que la précédente, que non, il n'avait pas changé. Je commençais à envisager très sérieusement que ce garçon soit attardé, ou quelque chose comme ça, parce que ce n'était tout simplement pas possible de passer sa vie à embêter chaque personne qui avait le malheur de se trouver sur son chemin. Mais il était la preuve vivante que si : les seuls moments où il semblait faire preuve d'intelligence et d'inventivité étaient lorsqu'il préparait un nouveau tour. Fatiguant. Très fatiguant.

Et en plus, il se croyais discret ! Il pensait vraiment que j'allais la gober, son histoire de cadeau d'anniversaire à l'avance ! Si ça avait été le cas, il se serait plutôt empressé de me le donner en en faisant des caisses parce qu'il avait du retard, ça n'était pas quelques jours qui arrêtaient Caleb Matthews... Mais là, à le voir limite protecteur avec son petit paquet qui commençait à vraiment m'intriguer autant qu'il m'inquiétait (qu'est ce qu'il a bien pu trouver comme connerie encore), je sentais la colère et l'agacement qui commençaient à monter en flèche et ça n'était pas bon pour lui. Il aurait du se rappeler que j'étais prête à lui sauter dessus et à lui arracher le colis en le mordant si il le fallait !


- Qu’est-ce que tu veux, j’essaye de prendre exemple, le mystère, c’est quelque chose que tu sais si bien faire…


Il devait vraiment y tenir, à son jou-jou, vu comme il essayait clairement de gagner du temps en s'éloignant subtilement (enfin aussi subtilement que Caleb Matthews pouvait être subtil - c'est-à-dire pas énormément) de moi, visiblement peu enclin à me refiler son paquet qu'il serrait contre lui, l'air méfiant sur le visage.

Et il avait bien raison de l'être !!!

Comme mes ordres n'avaient visiblement aucun effet sur lui à part le faire s'éloigner et serrer le paquet encore un peu plus, je décidais de passer à la vitesse supérieure et de mettre mes menaces à exécution ; il ne pouvait pas dire que je ne l'avais pas prévenu ! ... Enfin, techniquement, je ne l'avais pas fait, mais c'était limpide entre nous qu'en cas de besoin je n'hésiterai pas à en venir aux mains, il savait à quoi s'attendre !!! Et en une fraction de seconde on était par terre tous les deux, dans un espèce de tas de bras et de jambes qui se battait, et au début personne n'avait l'avantage, mais à force de ruses et d'ongles -à la guerre comme à la guerre- je finis finalement par m'emparer du précieux colis et m'écartais précipitamment, commençant à l'ouvrir sans plus tarder, car Caleb n'était pas en reste et j'avais approximativement deux secondes avant qu'il me saute dessus à son tour pour reprendre son bien. J'entendis quelque chose comme "NAONPAMONARICOSOTEUR !!!!!!!!!!!" que je ne pris même pas la peine de déchiffrer, trop occuper à essayer de déchirer l'emballage (il avait fait exprès de le sur-emballer ou quoi????)... mais malheureusement Caleb fut plus rapide.

Il se jeta sur moi à son tour, nous faisant nous écraser sur le sol tous les deux -mais c'est pas possible ce qu'il était lourd !!!- et la bataille avec des bras et des jambes de partout repris de plus belle, lui tentant par tous les moyens de récupérer ce foutu colis, et moi de le garder, ce qui n'était pas une mince affaire.


- Mais arrête mais tu vois pas lààààààààààààààààà, tu gâche la surprise, mais tu crains !!!!

-Bouge de là Matthews !!! Tu m'écrases !!!!

- Tu sais qu’il y en a qui sont morts comme ça à être chiants juste parce qu’ils savent pas quoi faire d’autres qu’être chiants ? Et même qu’ils se sont étouffés avec ensuite !!!

Blablabla...

-AIE, MA MAIN !

Cet abruti venait délibérément de l'écraser avec son gros sabot pour m'empêcher d'ouvrir son paquet !!! Le foudroyant du regard, tout en gardant fermement l'objet dans mes bras, je tentais à nouveau de me débattre pour qu'il dégage, mais rien à faire, je n'arrivais pas à le faire tomber pour reprendre le dessus, et mon petit tour de tout à l'heure ne marcherait certainement pas deux fois. Je me maudis de ne pas savoir apporté ma baguette - à quoi j'avais pensé, il était impératif de l'avoir lorsqu'on allait retrouver un énergumène de cette catégorie !!!


- Si tu l’ouvres et que tu laisses ça sortir, je te jure que je te le fais manger… menaça-t-il, une voix mauvaise que je ne lui avait entendu que très rarement.

Mais il en fallait plus qu'un Caleb Matthews énervé pour me faire peur !


-Et si toi te ne bouge pas de là très vite je...


...Non mais c'était une blague ! Est-ce qu'il venait vraiment de s'asseoir sur moi ? J'entrepris de gigoter dans tous les sens, s'envoyer mes jambes un peu coincées partout là où je le pouvais, mais rien à y faire, il restait imperturbable. Et il m'écrasait sans scrupule, en plus !! J'inspirais longuement pour me calmer, et relevais le buste juste suffisamment pour y faire passer ce colis de malheur que j'avais toujours, le serrant contre moi de toutes mes forces.


- Donne moi ça, et il ne te sera fait aucun mal…

J'en tremblais d'avance...

-Dégage de là Matthews !
Je me remis à gigoter dans tous les sens pour le déséquilibrer, en vain. DE-GA-GE !!!

Devant le peu de coopération qu'il affichait, je décidais d'employer les grands moyens moi aussi.

-Je te laisse trois secondes pour bouger de mon dos, sinon j'écraserai ton colis si fort que quoi que ça soit, ça ne sera bientôt plus que de la purée. Et tu sais que j'en suis capable, ajoutais-je en tournant la tête vers lui, mauvaise.

Je resserrai mes bras autour de l'objet pour bien lui montrer que j'étais sérieuse.

-1...2...
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Caleb Matthews


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MessageSujet: Re: Play the game, and... [Ana]   Play the game, and... [Ana] Icon_minitimeSam 10 Aoû - 15:07

Quelle plaît cette Falkowsky quand elle s’y mettait ! Je sais pas, elle n’aurait pas pu rien qu’une fois marcher de A à Z dans la combine, et non pas à moitié comme elle le faisait toujours ? Bizarrement, au commencement, elle ne se plaignait jamais trop ou du moins, elle grognait moins que d’habitude, mais à chaque fois A CHAQUE FOIS qu’on avançait un peu dans le plan, il y avait toujours ce moment où elle se mettait à rechigner parce qu’elle changeait d’avis et qu’au lieu d’être mon alliée elle devenait mon ennemie public numéro un, genre les Mangemorts à côté de ça, c’était du pipi de chat ! Enfin, ma patience avait beau être infinie, quand elle était titillée à ce point comme ça, elle commençait un peu à s’effriter. Comme elle piaillait, je n’écoutais plus qu’un mot sur trois, et avec tout ça, j’essayais de reconstituer ce qu’elle avait dit en gros, ce qui donnait à peu près :

- BOUGE.TU.MA !!!!!

C’était définitif, elle avait viré zinzin et il fallait l’enfermer à Azkaban. J’avais tenté de lui venir en aide pourtant, j’avais tenté… Mais quand un cas était désespéré, il voulait à tout prix le rester, et c’était un peu dans cet état d’esprit là que se trouvait Ana, j’avais l’impression.

Nouvel essai :


- Et.ne.la…

Ana savait à quel point j’aimais les messages codés, mais là, quel manque d’originalité ! Et puis d’accord, si on appelait un message codé, un message codé, c’était bien parce qu’il y avait un code et qu’il fallait le décoder, mais ce qu’elle omettait, c’était qu’il fallait également que son acolyte puisse en comprendre la signification ! Il fallait décidément tout lui apprendre, et je n’en démordais pas ; on aurait dû s’en tenir aux noms de fruits, et peut être qu’on en serait pas là, moi en train de la maîtriser, et heureusement que j’étais un garçon pour le coup, parce qu’elle n’aurait fait qu’une bouchée de la première midinette venue ! Je bouffai quelques uns de ses cheveux bruns dans la bataille, que je tentais tant de bien que de mal de chasser vivement de ma bouche.

-Dégage de là Matthews ! DE-GA-GE !!!

Là, pas de doutes possibles, elle avait repris son langage de charretière habituel ! Et à présent, elle s’était mise à gesticuler dans tous les sens, ce qui faisait que je me retrouvais à califourchon sur un hargneux cheval de rodéo qui ne demandait qu’une chose, me foutre une rouste afin de pouvoir me mettre par terre, mais que nenni, parce que je n’avais pas dit mon dernier mot ! Pour avoir un meilleur maintient, je pensais une seconde (mais une seulement) à empoigner sa crinière pour ne pas tomber, avant de très vite me raviser, parce que je voyais très vite arriver le moment où elle allait me piétiner avec ses fers, et que j’allais devenir de la bouillie de Caleb. Ca ne va pas ! J’étais pas bon à manger d’abord !

C’était pas trop trop le moment d’avoir des pensées pareilles, mais quand même, je me demandais ; pourquoi est-ce que les autres garçons étaient intéressés par les filles, au point de pouvoir avoir ENVIE de leur faires des BISOUS, et en plus de ça attention, SUR LA BOUCHE, et inversement ???? Franchement, ça me dépassait, parce qu’il était hors de question que j’embrasse un jour Ana, et si l’heure avait été à la rigolade, je ne me serais pas gêné pour exploser de rire, rien qu’à cette image. Enfin, je disais Ana, je n’avais pas envie de faire des baisers à qui que ce soit, par exemple Rita, non mais comme c’était étrange ! Déjà, c’était la seule fille de
normale, parce qu’elle ne se comportait pas comme une fille justement, à pleurer pour qu’on les prenne dans les bras, alors qu’on avait d’autres choses à faire plus amusantes que de les prendre dans les bras. Ou même de parler d’elles. Mes copains parlaient de filles parfois pendant longtemps dans la salle commune de Poufsouffle, en listant celles qu’ils trouvaient jolies et celles qui étaient de vraies laiderons. Je me rappelais même qu’ils avaient cité Aria (dans les jolies, pas dans les laiderons !), et il allait falloir qu’on m’explique, c’était quoi un peu les critères pour savoir qui était belle et qui ne l’était pas ? Moi je savais pas faire la différence entre une jolie et une pas jolie, entre Aria, et n’importe quelle autre. C’était des filles, quoi. Maintenant que j’y pensais, elle n’aurait jamais voulu de mes bisous, elle non plus.

-Je te laisse trois secondes pour bouger de mon dos, sinon j'écraserai ton colis si fort que quoi que ça soit, ça ne sera bientôt plus que de la purée. Et tu sais que j'en suis capable.

Cette petite introspection inopportune m’avait presque fait oublié que j’avais une bataille sur le feu !

En effet, là, l’heure était grave.

Comme elle l’avait si AIMABLEMENT soulevé, oui, je savais parfaitement de quoi elle était capable, et c’était pour ça que je devais prendre en compte cette remarque très sérieusement. Il n’y avait pas trente six mille solutions d’autre part, et j’en avais déjà répertorié les éventualités au nombre de deux :

1) Je cédai. Mais le paquet ne serait plus en ma possession parce que je n’étais pas une bouse au point de croire que Ana voudrait un jour me le rendre, même avec du chantage ;
2) Je ne cédai pas. Le paquet ne serait plus en ma possession, parce que c’était devenu de la bouillie de haricots. Haricots que je pourrais retrouver dans mon pudding le lendemain matin au petit déjeuner, parce que c’était une vengeance d’Ana (il ne fallait pas qu’elle me vole cette idée !!!)
3) Et oui, il y a un 3. De toute façon un funeste destin attendait les haricots magiques. Autant y aller au feeling et voir ce qui se passait.


-1...2...

… Putain, elle aussi elle était en train de faire une liste ??????

- Peut être, mais il faudrait pour ça que je t’en laisse le temps !!!
J’avais plongé vers l’avant, parce qu’il n’y avait plus de temps à perdre en quête de l’endroit stratégique que je cherchais : ses côtes. Cela fait, je la chatouillais à peu près partout où j’avais une prise dans l’espoir qu’elle soit très craintive et que cela lui fasse baisser sa garde ; c’était un peu mon salut, alors si pour une fois, elle pouvait être ne serait-ce qu’un peu plus coopérative…

Mais tout à coup, je me sentis propulsé vers l’arrière, tandis qu’Ana était éjecté de l’autre côté, si bien que je ne compris pas tout de suite ce qui venait de se passer ; un homme baraqué nous avait séparé, et qu’est-ce qu’il avait fait en prime, je vous le donne en mille ? Il s’était emparé du paquet et nous flanqua à la porte sans aucune délicatesse (il ne fallait pas en attendre moins d’un homme à barbe et moustache), mais sans me rendre mon haricot, pas trop besoin de le préciser je crois.

- Mais c’est impossible de faire quelque chose avec toi, on fait une bonne équipe toi et moi pourtant ! Pourquoi est-ce que tu le fais exprès en faisant tout comme si tu voulais pas que ça marche ???
M’égosillai-je, agacé, en époussetant mes vêtements et en fourrant mes mains dans mes poches, les yeux un peu plissé pour m’habituer à la lumière beaucoup plus forte de la rue. Ben c’est vrai, elle m’avait énervé à jamais être sympa et à jamais être contente ! Si c’est comme c’est que tu traites les seuls amis que t’as, c’est pour ça que t’en as pas beaucoup ! Ca, c’était un peu méchant et surtout c’était pas dans mes habitudes de dire ça, même en colère, mais c’était vrai quoi après tout, parce que si je lui avais rien dit à la base, c’était parce que je savais très bien qu’elle allait réagir comme ça !  Donc elle pouvait rien me reprocher !

 
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MessageSujet: Re: Play the game, and... [Ana]   Play the game, and... [Ana] Icon_minitimeSam 7 Sep - 14:18

Si quelqu'un sur cette Terre avait reçu le don d'être insupportable, aucun doute, c'était bien Matthews. Parce qu'en plus il ne se contentait pas d'être lourd et agaçant, non non, ça aurait été trop simple! Il fallait qu'il EMBARQUE LES AUTRES dans ses conneries, d'une manière ou d'une autre, soit en faisant les yeux doux pour attendrir soit lorsque ça marchait pas, en passant au chantage affectif du genre "T'as pas le droit de refuser, on est les meilleurs amis du monde maintenant !" et faible comme j'étais, je finissais toujours par accepter, et ensuite, par regretter! Mais aujourd'hui, j'en avais vraiment ma claque de ses jeux et ses blagues qui ne faisaient rire que lui, je les avait supportées pendant un trèèèèèès long moment en restant le plus calme possible mais cette fois, j'avais craqué. Donner rendez-vous à un gars super louche dans un bar pour qu'il lui refile un colis pas moins louche?? Sérieusement????

Et nous voilà en train de nous bagarrer par terre comme des gosses de cinq ans, dominant l'autre à tour de rôle, et proférant des menaces plus ou moins sérieuses -les miennes l'étaient, en tout cas. Il avait vraiment de la chance que j'ai pas pensé à embarquer ma baguette, mais c'était une erreur qui ne se reproduirait plus : toujours sortir armée lorsque j'allais voir Caleb Matthews deviendrait à présent une règle d'or. Sauf qu'en attendant, je ne m'étais pas méfiée, et voilà qu'il avait le dessus, ce crétin! Il m'écrasait de tout son poids, visiblement indifférent à mes vives protestations et mes gesticulations ayant pour but de le faire tomber. Je songer très sérieusement à lui attraper la tête dès que je pouvais pour la lacérer, histoire de lui laisser dix longues trainées rouges sur le visage, mais me ravisais -il aurait tôt fait de se venger, et il avait de la ressource, je ne pouvais pas lui enlever ça.

Mais ma menace sur son fameux colis que je tenais toujours fermement contre moi -et toute la ruse du monde n'arriverait pas à me le faire lâcher ! Il aurait fallu me passer sur le corps, pour l'avoir ! ...même si, techniquement, il était sur moi- sembla faire son effet et il sembla peser le pour et le contre durant les deux première secondes de mon compte à rebours. Puis il prit une décision. Pas la bonne, malheureusement pour moi et pour lui.


- Peut être, mais il faudrait pour ça que je t’en laisse le temps !!!

Et qu'est ce qu'il avait fait? Je vous le donne en mille, voilà qu'il n'était plus seulement assis sur moi (je lui ferais payer ça, un jour.) mais il s'était carrément jeté sur moi et s'était mis à me chatouiller. Oui, oui, me chatouiller. Si j'y avais assisté, sans en être la victime, j'aurais sans doute levé les yeux au ciel en me demandant encore une fois combien d'âge mental il pouvait avoir... Mais là, ça n'était pas possible. Ça avait beau être le truc le plus stupide du monde, ça marchait aussi à tout les coups, et voilà qu'à présent je me tortillais encore plus, à moitié en train de rire nerveusement et de crier tout en essayant de conserver le colis dans mes bras devenus tous flasques et de le faire tomber... Autant dire que parmi toutes ces choses, je n'en ai pas réussi une seule.

Et puis d'un coup ça s'est arrêté, et la seconde d'après, j'étais à nouveau sur mes pieds, bien que c'était en réalité un gros bras musclé qui me maintenait debout par l'arrière de mon col, ainsi que Caleb. On se regarda un instant, ahuris, avant que l'armoire à glace ne nous flanque littéralement à la porte, nous la claquant au nez en prime, après m'avoir repris le colis. Je restais un instant encore stupéfaite -qu'est ce qu'il venait de se passer au juste ?- mais Caleb, lui, sembla reprendre bien vite ses esprits.


- Mais c’est impossible de faire quelque chose avec toi, on fait une bonne équipe toi et moi pourtant ! Pourquoi est-ce que tu le fais exprès en faisant tout comme si tu voulais pas que ça marche ??? s'exclama-t-il, l'air réellement agacé.

Je levais les yeux au ciel -ça y est, je sentais l'agacement qui étais parti d'un coup revenir.


-Une bonne équipe?! répondis-je sur le même ton. La seule équipe ici, c'est toi avec toi-même!

Non mais il en avait quand même de bonnes lui! Quand est-ce qu'on avait été une bonne équipe, lui et moi, hein? On passait notre temps à nous disputer, il agissait toujours imprudemment alors que moi j'aimais être sûre que c'était sans risque, il se foutait de tout alors que je faisais attention aux moindres détails, il agissait comme un gosse alors j'essayais de faire preuve d'un peu plus de maturité... ça c'était pas ça, une équipe qui fonctionne! Et surtout, surtout, si ça avait été le cas, on aurait fait des trucs qui nous plaisait à nous deux, et pas seulement qu'à lui. J'en avais ma claque de lui!


- Si c’est comme c’est que tu traites les seuls amis que t’as, c’est pour ça que t’en as pas beaucoup !

Mes yeux s'écarquillèrent sous le coup de la surprise. Etait-ce vraiment Caleb, que je n'avais toujours connu que le sourire aux lèvres, qui venait de dire ça? Etait-ce Caleb qui n'ouvrait d'ordinaire la bouche que pour dire une connerie, qui venait de sortir précisément quelque chose qui me vexait? L'avait-il fait intentionnellement? Vu son expression et la dureté du ton de sa voix, j'opterai pour un oui. Alors il s'en était rendu compte. Evidemment qu'il s'en était rendu compte. J'étais tout le temps toute seule et donc disponible lorsqu'il avait besoin de quelqu'un, alors il avait bien du capter. J'avais senti mon estomac se contracter, parce que cette pique là, je ne l'avais pas vue venir, pas de lui ; étais-je partie du principe que quelqu'un qui passe son temps à rire ne pouvait pas être méchant de temps et temps? Probablement. Comment j'avais pu être aussi bête une deuxième fois...

-Ça ta jamais traversé l'esprit que j'avais peut-être pas envie d'être ton amie? demandais-je, tentant d'être à mon tour la plus méchante possible pour qu'il ne se rende pas compte à quel point j'étais vexée.

J'avais envie de lui en coller une maintenant, parce que je le détestais, je le détestais, je le détestais d'avoir trouvé ce que je détestais le plus entendre. Je savais que c'était vrai, qu'il le pensait, que je le pensais. Alors que lui débitais des trucs du même ordre, même si je ne les pensais pas, et même si ça ne faisait que me donner l'impression d'être encore plus stupide, lui ne devait probablement pas le voir.


-Tu sais pourquoi on est pas, et on sera jamais une bonne équipe? Parce que t'es qu'un crétin. Un bon équipier, ça prévient l'autre d'un plan. Un bon équipier, ça ne fait pas croire à l'autre qu'on va à Londres pour le voir, quand en réalité c'est pour une autre blague pourrie! Je crois que ma vexation était en train de transparaître dans ce que je disais, mais de toute façon, j'étais lancée. Un bon équipier demande à l'autre son avis avant de l'entrainer dans quelque chose, un bon équipier ne se comporte pas comme un CRETIN à tout bout de champs!!!

Je repris ma respiration après lui avoir balancé tout ça -ou plutôt hurlé, sur la fin. Et puis, après lui avoir lancé un dernier regard furieux, je pivotais sur mes talons et repartis de là où j'étais venue. Je le détestais, je détestais ses blagues, ses vannes, et pire que tout, je me détestais.
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