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 • First Meeting (N.O)

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Rose J. Bosworth


Rose J. Bosworth
Professeur d'Étude des Moldus & directrice de Serdaigle & psychologue



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MessageSujet: • First Meeting (N.O)   • First Meeting (N.O) Icon_minitimeVen 11 Avr - 1:23

Au fur et à mesure du temps passer dans mon bureau, j’avais fini par arranger la pièce comme bon me semblait. On m’avait donné une salle au fond de l’infirmerie, au mur trop blanc à mon goût, mais avec une grande fenêtre qui donnait sur le parc, ce qui illuminait considérablement les lieux, ce qui n’était pas déplaisant. Il y avait mon bureau, en bois clair, et également un petit divan où les élèves pouvaient confortablement s’allonger lorsqu’ils venaient parler, et un peu plus loin, mon fauteuil en cuir. Dans la bibliothèque, des ouvrages s’empilaient, traitant tous de la psychologie sous toutes ses formes possibles. Beaucoup recelaient des tests intéressants, de personnalité, comme par exemple celui de Rorschach avec les tâches d’encres représentants des formes. J’avais appris à analyser toutes les réponses de ces tests durant mes études de psychologie. Quand à mes tiroirs, ils recelaient les dossiers de chaque élève qui était venu me consulter. J’avais également accès à ceux de l’infirmerie si je le souhaitais, ce qui pouvait m’être assez utile. Chez certains élèves, le passé médical ou même familial – parfois répertorié dans les dossiers – permettait de mieux cerner la situation, et je m’assurais toujours que j’avais toutes les cartes en main. Depuis que j’exerçais ici, j’étais heureuse de voir que certains élèves avaient été réceptifs à mes méthodes et à mes conseils. Ils venaient généralement d’eux-mêmes, ce qui était déjà un pas en avant : avouer que l’on avait besoin d’aide. Certains problèmes étaient plus inquiétants que d’autres, mais il n’y avait pas d’échelle d’importance à mes yeux : chaque situation, aussi mineure semblait-elle, pouvait être la source de nombreuses conséquences. Il était de mon devoir de ne rien laisser de côté, et d’aider du mieux que je pouvais.

Bien sûr, ce n’était pas toujours facile. J’avais particulièrement du mal à me prendre le recul qui était nécessaire dans ce genre de métier. Je prenais réellement à cœur tous les cas auquel j’étais face, et je tenais vraiment à conseiller et soulager du mieux que je pouvais l’élève qui venait me parler. Mais à la fois, je devais garder à l’esprit que je ne pouvais pas toujours tout résoudre, car cela devait venir avant tout de l’élève et que parfois cela prenait du temps ; et également, je devais moi-même me distancer vis-à-vis de ce que j’avais vécu. Parfois, dans les confessions des adolescents qui venaient s’allonger sur le divan, j’entendais comme un écho à mes histoires de Poudlard, à mes propres problèmes. C’était parfois comme si quelqu’un tirait sur les fils emmêlés de mon cerveau et me poussait à replonger dans les abîmes de mon esprit qui n’était définitivement pas encore guéri. J’essayais cependant de me réjouir des petites victoires, et de me féliciter de maintenir mon moral comme je le pouvais, et de voir certains étudiants ressortir de mon bureau avec le sourire.

Dernièrement, j’étais dans ce genre de période où les sentiments sont comme mis en pause. Je ne ressentais pas grand-chose de tangible, j’étais dans un entre deux. C’était mieux que d’être triste, certes, mais ce n’était pas encore être heureuse. Je me laissais porter par le courant des évènements, me concentrant particulièrement sur mes cours et sur mes consultations. Je crois qu’au fond, je me sentais légèrement seule, et même si j’étais habituée à ce sentiment, il me semblait parfois qu’il était un peu lourd à porter. J’avais bien appris l’importance de partager ses sentiments avec les autres, de pouvoir donner une part de sa peine à ses amis pour alléger le poids qui compressait les poumons. Mais je savais que j’avais à faire un travail sur moi-même avant de pouvoir réellement m’ouvrir aux autres et nouer des liens. Les choses se faisaient petit à petit, et le chemin était encore long.

Aujourd’hui, j’avais un rendez-vous après les cours, à 16h30 exactement. J’avais déjà commencé à remplir le dossier : Nathanaël Oryon, un élève de cinquième année de Poufsouffle. Je n’avais rien de très pertinent sur lui pour le moment, et je m’étais contentée de remplir les informations préliminaires : nom, prénom, maison, date de naissance, âge. Le reste de ma fiche serait remplie ensuite. Je notais durant les entretiens dans mon carnet les choses intéressants que j’entendais, et les noter ensuite, dans le cas où l’élève revenait par la suite – certains venaient de manière régulière. J’étais assise face à mon bureau, à écumer le dossier d’une Serdaigle de cinquième année qui devait venir le lendemain, lorsque l’on toqua à la porte. Je me levai, aplatissant mon chemisier d’un geste un peu nerveux – c’était l’un de mes tics – et ouvris avec un sourire.


- Bonjour Nathanaël, je t’en prie, rentre, dis-je d’une voix douce en m’écartant pour le laisser passer. Je fermai la porte derrière lui et le laissai pénétrer dans la pièce, qu’il sembla détailler un moment. Je fis quelques pas et me plaçai à côté de lui, lui montrant d’un geste de la main le divan. Tu peux t’installer à ton aise, indiquai-je. Certains élèves aimaient s’asseoir, d’autres s’allonger, et je leur laisser toujours le choix de se mettre à l’aise comme ils l’entendaient. D’un coup de baguette, je fis voler la théière de thé que j’avais préparé quelques minutes auparavant, deux tasses et des biscuits, qui se posèrent sur la table basse entre le divan et mon fauteuil. Tu peux te servir si tu le désires.

Je lui fis un petit sourire tandis que la théière remplissait toute seule les deux tasses et que j’en prie une que je posai sur l’un des larges accoudoirs de mon fauteuil. Sur la petite table à côté, où je posai le dossier de l’élève et parfois des livres dont j’avais besoin, j’avais mis mon petit carnet et mon crayon à papier. Ne voulant pas directement mettre Nathanaël en condition, je laissai le carnet de côté et regardai le Poufsouffle dans les yeux pour lui faire comprendre que nous allions avoir avant tout une discussion – et non que j’allais l’analyser, enfoncée dans mon fauteuil, à gratter les pages de mon carnet de tout ce qu’il pouvait me dire.

- Bien, si tu es d’accord, j’aimerais te poser quelques questions avant de commencer. Tout d’abord, est-ce que tu es viens ici de toi-même, ou quelqu’un t’y a-t-il poussé, comme un ami par exemple ? Est-ce que tu as déjà été chez un psychologue ? Et surtout, le plus important, qu’est-ce que tu attends de notre échange ?

Je lui fis un petit sourire rassurant, pour l’encourager à me répondre, espérant que mes questions ne l’ennuierait pas trop – chaque élève avait son lot de réactions, et j’attendais de voir quelles seraient celle de Nathanaël.
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Nathanaël Oryon


Nathanaël Oryon
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Particularités: Je peux vous prouver par A+B que les aliens existent vraiment... C'est fou n'est-ce pas ?
Ami(e)s: Les aliens.... Et les aliens... Quelque chose de réelle, dites-vous ? Mais les aliens sont bien réels, regardez X-files voyons !!!
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MessageSujet: Re: • First Meeting (N.O)   • First Meeting (N.O) Icon_minitimeSam 12 Avr - 16:21


Il y a quelques jours
Alors que je venais une nouvelle fois de me réveiller brutalement en pleine nuit, mon meilleur ami qui dormait dans le lit d’à côté fut réveillé par mes cris. Pour ne pas me laisser seul, il accepta de m’accompagner faire un tour du lac dans l’espoir que mon angoisse passerait. Et puis sur on ne la pas fait en silence ce tour du lac. Il m’expliqua que ce genre de truc ne pouvait plus durée, et que bientôt je réveillerais tout le dortoir. Bien sûr moi je n’y croyais pas un traitre mot. Alors il me conseilla d’en parler à quelqu’un et plus précisément à la psy de l’école… Ouais carrément la psy du collègue. Je n’étais pas encore dans la catégorie « fou » de Poudlard, mais avec ça j’allais le devenir. Mais pour lui faire plaisir j’allais tout de même prendre un rendez-vous. On ne sait jamais cela allait peut-être m’aider un petit peu, et puis ce n’était qu’un simple rendez-vous. Et je pense que cela ne me ferait pas un peu de mal de parler à quelqu’un surtout sur mon changement.
Oui mon changement. C’est comme ça que j’appelais ma soudaine attirance pour les garçons. Enfin pas n’importe quel garçon non plus. Non juste Alan. Enfin j’avais déjà eu quelque vu sur certains garçons de Poudlard mais pas au point d’en rêver la nuit comme avec Alan. Au niveau amour, il était au même point que Rita il y a quelques années, si ce n’était pas un peu plus même. Il ne se passe pas une semaine sans que j’aille le voir à Gaichiffon, sans forcément lui adresser la parole. Il était devenu une vraie obsession au même titre que ma passion pour les aliens. Non mais franchement c’est parce que je ne veux pas que l’école toute entière sache que je suis peut-être attiré par le garçon sinon je parlerais de lui toute la journée. Alors très franchement j’avais besoin d’un peu d’aide pour y voir plus clair.
D-DAY
C’était le jour-j, il était 16 h et j’avais rendez-vous avec miss Bosworth dans une demi-heure… Je savais qu’elle enseignait l’étude des moldus et si mon père m’avait laissé choisir mes cours secondaires je l’aurais surement eu parce que je rêvais d’étudier les moldus, qui n’étaient pas très différent de nous les sorciers. Mais elle était aussi la psy du collège, cela m’avait beaucoup étonné sur le coup mais maintenant plus vraiment. Je n’avais jamais consulté de psychologue avant. Même quand mes parents avaient divorcé. Mon père avait dit que cela devait ce régler en famille et que si l’un d’entre nous avait besoin de parler, on pouvait venir le voir. Bien sûr aucun d’entre nous ne l’avait fait, et pourtant j’avais un tas de truc à lui dire. Il était 16h20 et je toquais à la porte. Je ne savais pas si elle allait me recevoir maintenant. J’étais en avance et peut-être qu’elle avait une consultation avant moi. C’était possible. J’étais même quasiment sûr que les trois quart de Poudlard était déjà venu dans son bureau.

- Bonjour Nathanaël, je t’en prie, rentre.J’eu un léger sursaut quand elle ouvrit la porte. Je m’attends à ce qu’elle dise entre et rien de plus. Mais non elle était devant moi. Après lui avoir adresser un bonjour, je rentrais calmement dans le bureau. Tu peux t’installer à ton aise.Je regardais le divan en m’asseyant dessus le dos bien droit. Je ne devais pas avoir l’air très à l’aise, et c’était le cas. Tu peux te servir si tu le désires.

Je refusais poliment sa proposition. Je n’avais pas envie de boire quoi que ce soit. En fait j’avais l’impression que je serais capable de rendre ma boisson tellement j’étais nerveux. Je n’avais pas imaginé Miss Bosworth comme ça. Elle était si jeune… Oui je l’avais imaginé vieille avec un tas de chat. Mais c’était tout le contraire, elle était très jolie, jeune et avait l’air très douce. Enfin je suppose que tous les psys ont l’air doux. Ce doit être pour mettre en confiance les gens.

- Bien, si tu es d’accord, j’aimerais te poser quelques questions avant de commencer. Tout d’abord, est-ce que tu es viens ici de toi-même, ou quelqu’un t’y a-t-il poussé, comme un ami par exemple ? Est-ce que tu as déjà été chez un psychologue ? Et surtout, le plus important, qu’est-ce que tu attends de notre échange ?

Qu’est-ce que je pouvais bien attendre de mon entretien avec elle ? Rien… Oui rien. Je ne savais même pas comment se dérouler une séance chez un psy, alors qu’est que je pouvais vraiment en attendre. C’était le chaos total dans ma tête. Je ne savais pas quoi lui dire. Parce que franchement tout ce que je lui dirais, elle allait le noter dans son carnet. Et si quelqu’un tombait dessus et propageait des rumeurs à mon compte dans toute l’école ? Cela ferait sans doute parler de moi, mais pas en bien et ça je n’aimais pas trop.

« Je ne suis jamais allé chez un psy. En fait c’est mon… mon meilleur ami qui m’a dit de venir… »

Oui c’est lui qui m’avait forcé à me tenir là devant vous, pensais-je avec un peu d’amertume. Ses yeux marron me faisaient peur. Je n’ai pas vraiment l’habitude de l’on me regarde ainsi. Je détournais le regard. Elle avait un très joli bureau… Il ressemblait beaucoup à celui de mon père. Sauf que celui de miss Bosworth avait l’air plus rassurant.

« Qu’est-ce qu’on peut vraiment attendre d’un rendez-vous chez un psy ? De l’aide ? Je n’ai pas vraiment l’impression d’avoir besoin d’aider… C’est juste que je fais deux cauchemars en une semaine alors il m’a dit de venir ici, pour lui faire plaisir j’ai accepté… »

Oui enfin j’oublie de lui dire que ce n’est deux cauchemars que je fais, mais plusieurs… Et que cela dure depuis un moment… Je faisais presque toujours le même rêve. Quelqu’un d’inconnu m’abandonner quelque part, je ne connaissais même pas l’endroit. Et en plus de ce rêve, j’avais ce sentiment de solitude permanent en moi qui m’accompagnais et qui me rendrait assez mal et parfois aigri avec certaines personnes. Je finis par soupirer et m’assoir en tailleur, histoire d’être un peu plus à l’aise.

« Je crois qu’il pense que je ne vais pas bien, parce que je ne lui dis pas toute la vérité. »

Je venais de dire une part de ce que je gardais en moi. Ce n’était pas un secret d’état, mais c’était mon secret. D’ailleurs je ne sais pas si j’allais le dire à miss Bosworth. C’était trop… Personnel… C’était carrément de mon intimité qu’il s’agissait. Mon regard finit par ce planté dans le sien. Les miens étaient plus foncés que les siens et pourtant ils avaient l’air plus intense et captivant. Alors que moi j’avais une certaine tristesse dans les yeux…
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Rose J. Bosworth


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MessageSujet: Re: • First Meeting (N.O)   • First Meeting (N.O) Icon_minitimeDim 20 Avr - 14:46

L’attitude de quelqu’un en disait beaucoup sur sa personnalité, et j’avais appris à la déchiffrer durant mes études. Bien sûr, chaque personne avait ses propres particularités, et il était impossible d’affirmer que dans tous les cas, quelqu’un qui joue avec ses cheveux est nerveux. Ça pouvait être un signe d’ennui, de séduction, de concentration ; il s’agissait de replacer dans le contexte. Dans le cas présent, je me doutais bien que le contexte était plutôt stressant pour Nathanaël puisque c’était son premier rendez-vous avec moi et que peu de personnes étaient à l’aise avec l’idée de se confier directement à une inconnue. Son attitude confirmait, évidemment : il avait le regard légèrement fuyant, les mains crispés, et il se tenait tout droit sur le fauteuil. J’allais tout faire pour le mettre à l’aise, évidemment, mais cela pouvait prendre du temps : certains élèves mettaient plusieurs séances avant de réellement réussir à parler d’eux-mêmes, naturellement. Le suivi psychologique était de toute manière un processus sur le long terme, il s’agissait de petit à petit creuser car la plupart des problèmes venaient d’histoires plus profondes, plus enfouies, qu’on ne pouvait pas cerner en une demi-heure de discussion. Du reste, la capacité à s’ouvrir dépendait toujours des personnes, des raisons de leurs venues, et je me demandai si Nathanaël venait de lui-même. La suite ne tarda pas à m’éclairer.

- Je ne suis jamais allé chez un psy. En fait c’est mon… mon meilleur ami qui m’a dit de venir…

J’hochai la tête – au moins, il était sincère, et c’était important. Il détourna le regard en instant, et je compris qu’il observait la pièce, sûrement pour cerner son environnement et pour éviter mon regard. Je ne lui en voulais pas, je comprenais parfaitement sa crainte. Le fait d’être observé était toujours dérangeant, et souffrant d’anxiété sociale, je savais combien il pouvait être effrayant, irrationnellement d’ailleurs, d’être regardé par autrui. Mais j’espérais que Nathanaël allait comprendre que nous étions ici dans une relation d’égal à égal, et que je ne le jugeais nullement. Mon métier était de lui venir en aide, et non d’estimer si ce qu’il ressentait ou non avait du sens ou était digne d’attention. Les sentiments n’avaient pas être à classer ou dénigrer, ils étaient tous légitimes.

Qu’est-ce qu’on peut vraiment attendre d’un rendez-vous chez un psy ? De l’aide ? Je n’ai pas vraiment l’impression d’avoir besoin d’aider… C’est juste que je fais deux cauchemars en une semaine alors il m’a dit de venir ici, pour lui faire plaisir j’ai accepté…

Je fronçai les sourcils, imperceptiblement. J’avais du mal à croire que Nathanaël ne venait que parce qu’il était poussé, il y avait quelque chose dans son regard qui me disait le contraire. Il avait l’air trop mal à l’aise d’être cerné, je le voyais bien qu’il était en retrait pour se protéger. Il me semblait qu’il ne voulait pas admettre lui-même qu’il avait des problèmes mais qu’à la fois, tout au fond, il savait le devinait tout de même, sinon, pourquoi serait-il ici ? Il aurait pu prétendre venir me voir et mentir à son meilleur ami. Je ne parlais pas encore, attendant de voir s’il ferait de lui-même un pas vers moi – j’avais porté ma tasse à mes lèvres, mes yeux posés sur Nathanaël avec un air qui se voulait doux.

- Je crois qu’il pense que je ne vais pas bien, parce que je ne lui dis pas toute la vérité.

J’eus  un mouvement affirmatif et un sourire tandis que je reposai la tasse. Nathanaël venait de me montrer le chemin, voire de me donner l’autorisation de l’emprunter, et j’inspirai, réfléchissant à une manière de commencer pour que nous continuions dans une bonne lancée. Il soutenait même mon regard, et le sien m’apparaissait comme légèrement voilé. J’attrapai mon carnet et le posai sur mes genoux, sentant que Nathanaël se raidissait.

- Je note des choses dans mon carnet afin de pouvoir mieux relier les informations et me souvenir de tout si tu décides de revenir. Je suis la seule à y avoir accès, je le garde dans un tiroir de mon bureau protégé par un sortilège. Tout ce que tu me dis ne sortira pas d’ici, je n’en informerais pas tes professeurs ou tes parents. La seule raison qui m’obligerait à en parler à Madame Wayland, c’est si j’estime que tu es un danger pour toi-même, et j’espère que tu le comprends. Mais j’espérais que Nathanaël n’en était pas encore en ce stade. Je m’éclaircissais la gorge avant de continuer. Pourquoi n’arrives-tu pas à te confier à ton meilleur ami ? Est-ce trop personnel, ou est-ce que tu trouves ce que tu ressens gênant ? Si tu veux bien, j’aimerais bien que tu me parles de tes cauchemars également. Tu en fais souvent ? Tu n’es pas obligé de me les raconter si tu ne veux pas. Tu sais, parfois, le rêve en lui-même n’a pas d’importance. C’est plutôt le sentiment que tu as au réveil, ce qu’ils te provoquent. Comment te sens-tu quand tu te réveilles après tes cauchemars ?

Maintenant, j’étais prête à écouter et mettre en place les pièces désordonnées du puzzle qui formaient l’esprit de Nathanaël.
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Nathanaël Oryon


Nathanaël Oryon
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MessageSujet: Re: • First Meeting (N.O)   • First Meeting (N.O) Icon_minitimeMar 22 Avr - 22:48


First meeting


I'm not crazy. I'm not loony ... I know it... ⊹

De la racine de mes cheveux jusqu’à l’extrémité de mes orteils, tout en moi était empreint à la nervosité. Mais qui ne le serait pas à ma place. Une première visite chez un psy ce n’est banal comme truc. C’est sans doute courant chez les moldus mais chez les sorciers cela doit être un sujet tabou car je n’ai jamais entendu un sorcier dire qu’il est allé chez le psy parce que son patron lui taper sur les nerfs ou parce que sa femme le trompait ou encore que quelqu’un était décédé. Non, nous on nous envoyer direct à saint mangouste ou bien à Azkaban. Même si on va voir un psy, on n’y va parce qu’on a besoin de son aide, et pour moi je n’avais besoin de l’aide de personne. Je suis en super forme. Bon je ne pourrais pas faire un marathon à cause de la fatigue mais j’assure ma présence à tous mes cours et sans dormir… Bon je somnole mais ce n’est pas dormir ça. Il y a une grande différence entre les deux, mais je ne vais pas partir dans de grandes explications scientifiques, cela ne servirait à rien.
Mais vu que j’avais pris rendez-vous malgré moi, je devais bien tirer un certain profit de cette séance. Et parler à quelqu’un sans retenu parce que je sais très bien qu’elle est tenu au secret professionnel ne pourrait pas me faire de mal bien au contraire. Je ne prendrais pas le soin de la tester en me montrant désinvolte ou autre. J’étais ici de mon plein gré et ce n’était pas une prof. Enfin à cet instant ce n’en ai pas vraiment une. Si elle avait été dans sa salle de classe tout aurait été différent. Bref, je m’écarte du sujet. J’étais donc parti pour dire que je comptais quand même parler de mes petits problèmes. Enfin les plus gênants pour le moment.
Mes mauvais rêves. Tout le monde disait cauchemar, mais je trouvais ça surfait. Quelqu’un qui n’a pas peur des vampires n’en cauchemardera pas, il en rêvera. Donc je préfère appeler mes cauchemars, des mauvais rêves. A chaque fois c’était le même. Des personnes dont je ne me souvenais pas de la tête me laissaient seul dans une pièce sombre. J’avais beau crier personne ne venait me chercher. Je sais qu’enfant j’avais peur du noir, un peu comme tout le monde, mais je doute fortement que ce soit cette terreur qui soit revenu me déranger. Je savais que c’était quelque chose de plus profond.

- Je note des choses dans mon carnet afin de pouvoir mieux relier les informations et me souvenir de tout si tu décides de revenir. Je suis la seule à y avoir accès, je le garde dans un tiroir de mon bureau protégé par un sortilège.

Elle avait attrapé son bloc note, et je m’étais instinctivement redit. Même si c’était pour elle-même, j’avais peur que quelqu’un tombe accidentellement dessus lors d’une de ses consultations. Malheureusement je me voyais mal lui crier « Non s’il vous mademoiselle n’écrivait rien, je ne veux pas qu’il y ait une trace quelconque de mon passage ici ! » Déjà de une cela ne se faisait pas, et en plus si je n’avais pas voulu qu’il ait une trace de quoi que ce soit sur moi je n’aurais tout simplement pas dû venir.
Mais j’avais besoin de me confier à quelqu’un d’extérieur à ma vie. C’était aussi l’une des raisons qui m’avait fait prendre rendez-vous. Miss Bosworth était une personne sans lien apparent avec moi. Elle pouvait me juger comme elle le voudrait, cela ne changerait rien pour moi. Mais elle pouvait aussi m’apporter quelques conseils, sur les petits trucs que je n’arrivais pas à dire à mes amis, mon père ou Alan.

- Tout ce que tu me dis ne sortira pas d’ici, je n’en informerais pas tes professeurs ou tes parents. La seule raison qui m’obligerait à en parler à Madame Wayland, c’est si j’estime que tu es un danger pour toi-même, et j’espère que tu le comprends.

Apparent je ne pourrais pas tout lui dire. Comme mes envies suicidaires d’il y a deux ans, sinon Miss Wayland allait être au courant et mes parents aussi. Je ne me qualifiais pas vraiment de danger pour moi-même, vu que l’idée m’était juste passer une ou deux fois par la tête. Mais en deux ans ou plutôt en un an tout était redevenu relativement calme dans ma vie. Et comme je l’ai dit plus haut, j’ai l’impression de me porter comme un charme.

- Pourquoi n’arrives-tu pas à te confier à ton meilleur ami ? Est-ce trop personnel, ou est-ce que tu trouves ce que tu ressens gênant ?

Pour toute réponse j’hochais positivement la tête. Je ne me sentais pas encore prêt à lui parler d’Alan et de ce que je traversais. Pour moi c’était juste ma crise d’adolescent, je me cherche c’est tout. Et comme Alan et moi n’avons encore rien fait, je ne peux pas affirmer à 100% que je l’aime plus qu’une fille.

- Si tu veux bien, j’aimerais bien que tu me parles de tes cauchemars également. Tu en fais souvent ? Tu n’es pas obligé de me les raconter si tu ne veux pas. Tu sais, parfois, le rêve en lui-même n’a pas d’importance. C’est plutôt le sentiment que tu as au réveil, ce qu’ils te provoquent. Comment te sens-tu quand tu te réveilles après tes cauchemars ?

Je n’avais pas envie de lui parler de mes mauvais rêves. Je ne voulais pas qu’elle me prenne pour un fou. Parce que je ne suis pas fou. D’accord je crois à l’existence des aliens et en un tas de truc que personne ne croit mais je ne suis pas dingue, alors je ne lui dirais pas mes cauchemars point à la ligne. Elle était psy, elle allait me mettre dans la catégorie : taré à enfermer d’urgence sans me connaitre. Alors non, non et non je ne lui dirais rien qui pourrait l’aide à me mettre là-dedans…

« J’ai pas envie de vous raconter mes rêves. Je vous ai dit que j’en ai fait que deux fois, c’est pas la mer à boire deux fois ! Vous vous sentez comment vous quand vous faites des cauchemars ? Mal ? Ben moi aussi, je me sens pas bien. J’ai qu’une envie, enfiler mon survêtement et aller courir autour du lac… »

Je sentais que je commençais à m’énerver, mes oreilles commençaient à chauffer. Il fallait que je change de sujet. Je ne voulais pas parler de ces trucs là avec elle. Alors je vais revenir sur ma décision. Je vais lui parler d’Alan. Certes ce n’était pas mieux que de lui parler de cauchemars. Mais avec ça j’avais l’impression d’avoir un certain contrôle, car je savais un peu ce qui m’arrivait.

« Mon problème c’est pas  mes cauchemars… C’est… C’est plus compliqué… »

Allait Nat’, tu n’as pas le droit de te dégonflé ainsi… Je pris une profonde inspiration. Elle allait être la première personne à qui j’allais dire ce que j’étais vraiment. Enfin ce que je ressentais vraiment pour Alan. Enfin sauf Alan lui-même, car lui forcement il est au courant. Depuis une semaine, mais il le sait quand même c’est le principal.

« Je crois que j’aime un garçon… Mais c’est trop compliqué… Il y a un tas de truc qui fait que ce soit compliqué entre nous… Si j’aurais été dans un lycée moldu, je suis sûr que cela aurait été plus simple… Mais ce n’est pas le cas, et je ne peux pas le dire à quelqu’un sans que l’école soit au courant le lendemain… »

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MessageSujet: Re: • First Meeting (N.O)   • First Meeting (N.O) Icon_minitimeVen 23 Mai - 17:29



La méfiance envers un psychologue pouvait avoir de nombreuses sources. Il y avait bien évidemment une certaine pudeur que nous avions tous, encore plus lorsqu’il s’agissait de se confier. Mais j’avais remarqué que ce n’était pas la confession le problème, c’était tout ce qu’il y avait autour. « L’enfer, c’est les autres. ». La peur du jugement… C’était là que mon rôle de psychologue était paradoxal. Parce que parler à une inconnue n’avait pas la même portée. On avait peur de mon jugement, et à la fois, j’étais extérieure à la vie de l’élève, ce qui allégeait en général. Ce que les patients ne semblaient pas comprendre, parfois, c’était qu’un psychologue ou un médecin n’allait jamais juger. Nous n’étions pas là pour ça. Nous étions là pour étudier, pour comprendre, pour cerner et pour aider. Si Nathanaël s’inquiétait de ses mauvais rêves, je pouvais lui parler de ceux que j’avais étudiés en psychiatrie, je pouvais lui raconter des cas bien plus fous et déviants que le sien. Mais là n’était pas la question, de toute façon. Comparer une situation à une autre, les positionner sur une échelle, cela n’aidait jamais car là n’était pas la question. J’étais toute concentrée sur le cas du jeune Poufsouffle, mais je sentais que cela n’allait pas être aussi simple que prévu. Ce n’était pas forcément mon instinct qui me le dictait – je n’en avais jamais eu, ou alors, le mien était de me détruire – mais une simple observation de son attitude. Plus je parlais, plus je sentais qu’il se crispait, et qu’il allait me repousser. Je tentai un petit sourire, mais je fus bien vite arrêtée par le ton agressif de Nathanaël.

- J’ai pas envie de vous raconter mes rêves. Je vous ai dit que j’en ai fait que deux fois, c’est pas la mer à boire deux fois ! Vous vous sentez comment vous quand vous faites des cauchemars ? Mal ? Ben moi aussi, je me sens pas bien. J’ai qu’une envie, enfiler mon survêtement et aller courir autour du lac…

Je ne répondis rien. Je n’allais aller nulle part si Nathanaël se braquait, et je n’avais pas envie qu’en plus il se mette à me questionner. J’avais remarqué que c’était un mécanisme de défense assez souvent utilisé : retourner la situation. Mais jamais je ne m’étais laissé prendre au piège, même lorsque l’on cherchait à me provoquer. Cependant, ma propre vie n’était jamais loin, et même si je m’obligeais à mettre une certaine distance entre moi et les élèves, il y avait toujours quelque chose qui m’influençait lorsque je leur parlais. Ce que j’avais vécu m’avait construite, autant en tant que personne qu’en tant que psychologue. Alors forcément, ma manière d’aborder les choses, de parler, de traiter un problème… Il y avait un peu de moi dans chacune de ces choses. Mais ça, l’élève ne devait pas le savoir. Ce n’était plus de moi dont il s’agissait ici.

- Mon problème c’est pas mes cauchemars… C’est… C’est plus compliqué…

Je me redressai très légèrement. Nathanaël revenait sur sa colère, et semblait vouloir continuer à se confier ? J’eus un sourire encourageant, mon stylo cependant pressé entre mes doigts – j’étais prête à assembler les pièces manquantes.

Je crois que j’aime un garçon… Mais c’est trop compliqué… Il y a un tas de truc qui fait que ce soit compliqué entre nous… Si j’aurais été dans un lycée moldu, je suis sûr que cela aurait été plus simple… Mais ce n’est pas le cas, et je ne peux pas le dire à quelqu’un sans que l’école soit au courant le lendemain…

Eh bien, ça pour un retournement de situations ! Je ne voulais pas impliquer ma propre expérience, mais cette confession était particulière pour moi puisque j’étais homosexuelle, et que les problèmes envers sa sexualité me parlaient donc assez particulièrement. Je savais que c’était toujours un peu bouleversant de comprendre que l’on ressentait quelque chose pour une personne du même sexe, parce que peu importe notre ouverture d’esprit ou non, il y avait toujours quelque chose d’étrange en ça. Ce n’était pas forcément dans le mauvais sens, simplement… C’était souvent inconnu, et c’était dur de s’identifier lorsqu’on découvrait à peine que l’on pouvait ressentir cela. Je pris une inspiration et me redressai, me penchant légèrement vers le Poufsouffle avec un sourire bienveillant.

- C’est la première fois que tu ressens de l’attirance pour un garçon ? Tu penses aimer les garçons en général ou celui-ci en particulier ? Je me raclai la gorge avant de continuer. C’est généralement assez bouleversant de découvrir sa sexualité, de l’explorer. Quant à l’idée que cela soit plus simple dans un lycée moldu… Je ne suis pas sûre. Il y a des gens fermés d’esprit partout, et les rumeurs vont tout aussi vite dans n’importe quelle école, crois moi, j’ai été dans une faculté moldue ! J’eus un petit rire. Tu as des amis proches, à Poudlard ou chez toi, à qui tu pourrais en parler ? Il y a des personnes de confiance qui ne le révéleront pas si tu n’es pas prêt. Maintenant… Dis-moi, ce garçon, tu lui en as parlé ? Qu’est-ce que tu ressens quand tu penses à ça, à l’idée d’aimer un garçon ? Tu as peur, tu as honte, ou tu es à l’aise ?
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Nathanaël Oryon


Nathanaël Oryon
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MessageSujet: Re: • First Meeting (N.O)   • First Meeting (N.O) Icon_minitimeVen 12 Déc - 14:58


First meeting


I'm not crazy. I'm not loony ... I know it... ⊹

C’est vraiment injuste de ma part d’être aussi méfiant avec Miss Bosworth. Mais voilà c’était comme ça, je n’arrivais pas à tout lui dire. Elle m’inspirait confiance, ce n’est pas la question. Oui c’est m’inspiré confiance parce qu’elle était loin d’être la première des garces, et encore plus loin d’être vieille pie prête à tout pour saccager votre vie en faisant un rapport plus ou moins, je devrais même dire en ajoutant quelques mensonges, détailler de notre entrevue à la directrice… Non elle était vraiment loin de ça, elle avait un visage doux, tendre et elle semblait bien sympathique pour une prof et psy à la fois. Mais c’était comme dire… dans mes gênes ? Oui voilà c’est ça, c’est dans mes gênes de ne faire confiance à personne et de me méfier de tout, même de moi-même. Après tout on m’avait fait jurer de ne dire à personne qu’on avait des vampires dans la famille. Un sacré tare pour nous grande famille de sorcier. Et par la même occasion on m’avait appris que la meilleure façon de ne pas dire un secret était de ne faire confiance à personne… Vraiment personne…. Enfin bref, je n’arrivais pas à lui dire tout ce que j’avais envie de lui dire voilà tout. Par peur de tout voir écrit et redit à quelqu’un d’autre.
Mais comme j’étais ici de mon plein gré, enfin presque, je n’avais d’autre chose que de lui parler de quelque chose. Et cette chose étant le sexy vendeur de Pré-Au-Lard : Alan. Oui j’adorais Alan autant que de voler sur le dos d’un dragon. Je me sentais vraiment bien avec lui. Je parle d’Alan et pas du dragon, enfin dans les deux cas j’étais bien mais le sujet étant Alan je parle d’Alan quoi… Voilà que je m’embrouille, revenons au sujet. J’aime Alan c’est claire et net. Je le sais, il le sait… Et c’est tout… On était les deux seuls au courant de notre attirance, et j’en avais un peu marre de me cacher car tout le monde savait qu’Alan aimait les hommes comme les femmes mais moi personne ne le savait… Et en fin de compte c’était beaucoup mieux ainsi, moins de gens savaient et plus mon secret était gérable et moins j’aurais peur des regards en coin.
- C’est la première fois que tu ressens de l’attirance pour un garçon ? Tu penses aimer les garçons en général ou celui-ci en particulier ?
Je levais un sourcil. Elle était vraiment en train de me poser des questions aussi… aussi… personnelles ? C’est ma psy, bordel, pas mon journal intime !!! Elle ne pensait pas sérieusement que je vais lui répondre alors que depuis tout à l’heure je suis aussi fermé qu’une huitre ? Non c’est décidé, je ne dirais plus un mot jusqu’à la fin de la séance.
C’est généralement assez bouleversant de découvrir sa sexualité, de l’explorer. Quant à l’idée que cela soit plus simple dans un lycée moldu… Je ne suis pas sûre. Il y a des gens fermés d’esprit partout, et les rumeurs vont tout aussi vite dans n’importe quelle école, crois moi, j’ai été dans une faculté moldue ! J’eus un petit rire. Tu as des amis proches, à Poudlard ou chez toi, à qui tu pourrais en parler ? Il y a des personnes de confiance qui ne le révéleront pas si tu n’es pas prêt. Maintenant… Dis-moi, ce garçon, tu lui en as parlé ? Qu’est-ce que tu ressens quand tu penses à ça, à l’idée d’aimer un garçon ? Tu as peur, tu as honte, ou tu es à l’aise ?
Je retire ce que je viens de dire. Il faut vraiment que je lui réponde… Parce que bizarrement là j’ai un peu envie de me confier… En fait non je n’ai pas envie de me confier, mais si je ne lui réponds pas maintenant elle va me ressortir ses questions à la prochaine séance, et autant dire que je ne serais peut-être pas d’aussi bonne humeur la prochaine fois. Alors autant profiter de ma presque bonne humeur du moment.
« Je trouve que vos questions sont un peu… déplacé… Mais c’est votre boulot de me les poser donc je vais simplement y répondre avec le maximum de détachement dont je peux faire preuve. Alors premièrement non ce n’est pas le premier garçon envers qui j’ai de l’attirance. Et je ne parle pas des acteurs de cinéma et mannequin, je parle d’une vraie personne que j’ai vue plusieurs fois dans le collège. Et ensuite je dirais que j’aime les filles autant que les garçons mais qu’il y a très peu de gars qui me font de l’effet, si vous voyez ce que je veux dire ? »
Bien sûr qu’elle voyait ce que je veux dire. C’était évident vu qu’on ne parlait de ça depuis des heures… D’accord j’exagère… Depuis de longues minutes en réalité. Je me grattais l’arrière de la tête en réfléchissant à ses autres questions. C’était un peu dur pour moi d’y répondre parce que je n’avais jamais penser à me poser ce genre de question. Mais bon j’allais essayer après tout vu au point où j’en étais, un mot de travers de plus ou de moins ça changera pas grand-chose sur mon diagnostique final. Je sens que Saint-Mangouste est à portée de main.
« Je veux bien vous croire si vous dites que ma vie ne serait pas meilleure dans un lycée moldu, mais… Je ne suis pas du tout bouleverser par ma sexualité. Oui cela me parait étrange d’être attiré par un garçon après être sorti avec autant de filles mais si j’aurais vraiment été bouleversé je ne lui aurais jamais dit ce que je ressentais. Car c’est un truc que je vais quand je ne suis pas bien et que je ne trouve pas ça « normal », je me renferme sur moi-même. »
Je soupirais. J’allais arriver aux questions les plus délicates et celle auquel je ne voulais pas répondre mais maintenant je ne pouvais plus faire demi-tour même si j’en avais super envie. Je peux vous dire que c’est la première fois que je pense réellement à quitter cette pièce. Je baisais les yeux vers le sol.
« Non j’ai pas d’amis à qui en parler, parce que je veux pas que les gens le sachent. Et parler chez moi ce n’est pas la peine. Mon père ne comprendrait pas, mon frère non plus, je ne parle plus à ma grande sœur et je vois ma petite sœur que pendant les vacances donc ce n’est pas vraiment ma confidente… Dites on peut arrêter là pour aujourd’hui ? »
Je relevais la tête. J’avais les larmes aux yeux et aucune envie de lui cacher. Je n’avais plus envie de lui parler de ma famille, de mes amis qui n’existaient pas vraiment, de mon attirance pour les garçons qui me bouffait un peu plus mon reste d’âme chaque jour. Non je n’avais qu’une envie partir courir autour du lac, me vider la tête et me dire que demain sera surement meilleur qu’aujourd’hui.

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