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Qu'y a-t-il après l'été ? (PV)

 
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 Qu'y a-t-il après l'été ? (PV)

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Alison Day


Alison Day
Apprentie dans le domaine des Créatures Magiques



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Localisation : Il n'y a pas si longtemps que ça, j'étais en train de bronzer tranquillement sur une grande plage en Nouvelle-Zélande, mon coco !
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MessageSujet: Qu'y a-t-il après l'été ? (PV)   Qu'y a-t-il après l'été ? (PV) Icon_minitimeSam 26 Sep - 19:01

L'air de septembre était encore doux, surtout dans les petites rues de Pré-au-Lard, bien encadrées par les boutiques et les habitations. En cette fin de journée, la lumière se reflétait sur les pavés du sol et le soleil brillait doucement, agrémentant le paysage d'une jolie atmosphère.

Lorsqu'elle transplana, Alison Day ne vit rien de tout ça ; récemment, ce n'était pas le genre de considérations qui lui venaient à la tête. D'humeur maussade, elle remit machinalement ses cheveux en place et entreprit de longer la rue qui la mènerait au bar des Trois Balais, dans lequel elle travaillait quatre jours par semaine, plutôt en soirée. Son regard fut presque hostile à cet endroit qui n'avait rien de charmant à ses yeux, et elle soupira sans se contenir. Où étaient les immenses paysages, vastes et grandioses, de la Nouvelle-Zélande ? Elle avait l'impression, après une immersion de six mois là-bas, qu'on essayait de la faire rentrer dans une boîte toute étriquée et trop petite pour elle. La Grande-Bretagne était d'un ennui et d'une morosité qu'elle ne supportait déjà plus, et qu'elle mourrait d'envie d'envoyer balader. Malheureusement, elle avait pris deux postes à mi-temps et ne pouvait pas s'en dégager pour l'instant. Heureusement qu'ils étaient un peu intéressants - celui de la Ménagerie Magique approfondissait ses connaissances dans le domaine qui l'intéressait, tandis que celui aux Trois Balais lui faisait de l'argent en plus et, et ce n'était pas négligeable, lui permettait de rayonner en société et de faire de nouvelles rencontres, ce dont elle était très satisfaite.

La jeune fille portait sur elle son séjour à l'autre bout du monde ; elle avait la peau encore hâlée, les pommettes roses, les cheveux encore plus brillants et dorés par le soleil que d'habitude, les yeux pétillants et vifs. Elle semblait également ne pas vouloir se défaire de ses habitudes vestimentaires estivales, et portait essentiellement des jupes et des robes colorées, comme si elle voulait prolonger ces six mois au paradis, d'une manière ou d'une autre. Aujourd'hui, elle portait une jupe à taille haute et fendue le long de ses jambes, d'un vert pâle, des talons, un haut court blanc à dentelle et une simple veste en jean. Si cette tenue un peu inadéquate au temps clair mais frais attirait quelques regards curieux, Alison s'en amusait beaucoup ; en effet, l'essence même de son existence consistait à attirer les regards, plaire, provoquer, du moment qu'on la remarquait. C'était aussi l'une des raisons pour laquelle elle aimait venir travailler aux Trois Balais car elle plaisait aux clients et s'en amusait beaucoup - elle adorait ces petits jeux qui s'instauraient entre eux et elle - et elle était consciente de faire son petit effet. Car elle était jolie, charmante, toujours souriante et enjouée, et cherchait toujours à créer un contact et plaire ; elle avait quelque chose de rayonnant qui donnait envie d'être auprès d'elle. Elle en était consciente et s'en servait beaucoup plaire aux garçons ; seule une légère part d'elle ignorait qu'elle avait quelque chose de plaisant outre son joli visage et sa jolie silhouette - mais cela était une autre histoire. Revenir travailler ici, près de Poudlard, était aussi l'occasion de retrouver Seth Fitzgerald, son ami de toujours, et si cette perspective était l'une des choses qui l'enchantait particulièrement, maintenant qu'elle travaillait depuis deux semaines, que tout se passait bien et qu'elle avait la tête pleine d'histoires et de flirts avec des nouvelles rencontres, Seth était passé quelque peu au second plan. Poudlard aussi lui semblait tellement secondaire - elle l'avait quitté depuis peu de temps et pensait le regretter, mais combien cela lui importait peu à présent ! Vivre à l'autre bout du monde, en maillot de bain et passer son temps à étudier les créatures magiques marines, loin de ses parents, c'était tant un nouveau départ, celui de sa vie d'adulte, que le reste avait perdu énormément de sa saveur. Dorénavant, les élèves de Poudlard qu'elle croisait à Pré-au-Lard lui paraissaient ridiculement puériles et inintéressant, tandis qu'elle se sentait formidablement femme et accomplie.

Elle entra par la porte de service et déposa sa veste dans son casier, vérifia que son maquillage sombre et pailleté la mettait bien en valeur, puis rejoignit les autres à l'intérieur du pub. Ses collègues la saluèrent chaleureusement et son patron la gratifia d'un « Enfin, te voilà, ma chérie ! » qui la fit sourire - il l'aimait beaucoup et elle adorait cette sensation d'être la petite protégée de l'équipe, celle que l'on attendait aussi.

Selon l'habitude, elle effectua les tâches suivantes dans l'ordre : nettoyer les tables libres, mettre de l'ordre derrière le comptoir, préparer les verres pour la suite, vérifier le niveau des boissons, pointer ce qui avait été vendu, etc. Volontaire, elle travaillait assez vite, tout en papillonnant un peu partout en discutant avec les habitués ou les clients au bar. Il y avait encore peu de monde pour un vendredi soir mais ils allaient arriver, petit à petit le bar chaleureux se remplissaient de rires et de discussions, et Alison avait de plus en plus à faire. Virevoltant entre les tables pour saisir les clients, elle remarqua à l'un de ses passages, et avec satisfaction, qu'il y avait un jeune homme à qui elle savait plaire et qui lui plaisait beaucoup, qui était revenu avec d'autres amis. Depuis qu'elle travaillait là, il avait augmenté sa fréquentation des Trois Balais et avait noué avec elle une sorte de petit jeu qui cachait évidemment une petite part de séduction. C'était cette partie qu'elle préférait : le jeu, l'accroche, l'appât. Elle y excellait d'ailleurs.

Quant à Seth, elle le voyait très rarement ici ; à part les élèves de Poudlard qui venaient de temps à autre, elle trouvait la clientèle des Trois Balais assez hétéroclite, comparée surtout à la population de Pré-au-Lard qu'elle jugeait vieille et ennuyeuse à mourir.

La soirée était un peu avancée quand Alison revint derrière le bar pour y servir uniquement - ils se partageaient la tâche avec ses collègues - et entama une discussion enjouée avec un jeune couple qui lui parlait de créatures magiques, avant de se lancer dans un concours de shots auquel elle participa sans trop forcer non plus ; il lui arrivait de boire en service, très souvent évidemment, mais elle ne devait pas finir ivre morte non plus. Ensuite, elle servit deux étranges sorciers étrangers, slaves apparemment, qui lui demandèrent des choses qu'elle comprit à moitié, ce qui provoqua une petite vague autour du bar car certains voulurent venir en aide aux deux étrangers sans savoir comment et finir par réussir à communiquer en utilisant plusieurs langues. Après cela, Alison se rendit compte qu'un nouvel arrivant s'était accoudé au bar et attendait visiblement d'être servi. Elle s'approcha de lui. Il était grand et bien bâti, châtain, avec un visage particulièrement appréciable ; elle ne l'avait jamais vu aussi et lui trouva aussitôt un intérêt fabuleux, ainsi qu'à son charme certain. Tout sourire, elle se planta face à lui et lui offrit son plus beau sourire. Lorsqu'elle souriait, ses yeux bleu clair brillaient encore plus et avaient quelque chose de captivants.


- Bienvenue ! Qu'est-ce qui vous ferait plaisir ?

S'appuyant un peu en avant, toujours un petit sourire aux coins des lèvres, elle attendait de voir quel style de personnage était ce charmant jeune homme ; avec une gaieté légère, elle poursuivit :

- C'est la première fois que vous venez par ici ?


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Felton E. Schoonmaker


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MessageSujet: Re: Qu'y a-t-il après l'été ? (PV)   Qu'y a-t-il après l'été ? (PV) Icon_minitimeSam 12 Déc - 19:01

J'avais eu un début de journée difficile. Et en général, quand ça commence comme ça, c'est jamais bon pour la suite. Ça veut dire que ta journée sera pourrie et que tu ne trouveras du répit qu'en rentrant dans ton lit, priant pour que cela se fasse le plus tôt possible pour que cette saleté de journée se termine et qu'une meilleure commence.

Tout avait commencé à la maison. Je m'étais levé du bon pied et pas trop fatigué donc je pensais que cela augurait d'une bonne journée. Enfin, c'est ce que je pensais. Puisqu'après, Lilian s'est levée. Et visiblement pas du même pied que moi. Elle était à cran ces derniers temps, je ne savais pas trop pourquoi. La moindre petite chose qui la contrariait et elle montrait les griffes et feulait comme un chat. Et encore, c'est quand elle était plutôt calme. Parce que sinon, elle était capable de faire un scandale parce qu'elle ne retrouvait pas son gilet en cachemire alors que ça faisait déjà trois putain de semaines qu'elle l'avait mis à laver et qu'il n'était pas dans son dressing et qu'elle en avait besoin pile aujourd'hui. Ou alors, ma préférée, elle nous a fait une affaire d'état parce que ma mère lui avait demandé exceptionnellement d'aller chercher du pain. Et là, elle est montée dans les tours, commençant à hausser le ton contre notre mère qui n'y était pour rien. Ah mais si, elle avait osé lui demander d'aller chercher du pain alors que mademoiselle ne l'avait pas prévu, que ça ne faisait pas du tout partie de son emploi du temps. Elle avait prévu de se doucher mais vu l'heure tardive, elle ne pourrait le faire qu'après être allée à la boulangerie sinon elle serait fermée. Mais que ce n'était pas possible, que ça la faisait chier, qu'on aurait pu me demander à moi qui ne faisait rien ce matin. On ne se disputait pas souvent – si ce n'est jamais – avec Lilian mais là, je la trouvais culottée et je pris la défense de maman. Ce qui ne plut pas du tout à ma sœur. Je lui rétorqua que c'est bon, c'était pas la mort que d'aller chercher une pauvre baguette de pain le samedi matin et elle me répondit que ce n'était pas à elle d'y aller ce matin, qu'elle avait autre chose à foutre et que no way, elle n'irait pas.

Elle fit beaucoup moins la maligne quand je la pris en sac à patate sur mon épaule, la déposait sur le perron de la maison et fermait la porte d'entrée, la regardant derrière la fenêtre en lui faisant signe de se dépêcher sinon la boulangerie allait être fermée et là, ce scandale ne serait rien à côté de celui qu'elle était en train de faire. Elle me lança un regard noir et partit, vexée comme un pou, chercher son pain. On la vit revenir une vingtaine de minutes plus tard, ses deux baguettes sous le bras qu'elle jeta sur la table du salon, en même temps que la Gazette du Sorcier pour papa et Vogue pour maman. Elle claqua la porte d'entrée derrière elle et monta prendre sa douche, furieuse. La porte de la douche claqua à son tour. Elle allait nous le faire payer. Toute la journée. Je la connaissais : Lilian avait au fond d'elle, un sale caractère quand elle s'y mettait et quand celui-ci prenait le dessus, il restait pour un moment. Mais sinon, elle est bonne à marier ne vous en faites pas !

Le déjeuner se passa sans Lilian, madame la princesse étant bien trop occupée à bouder dans sa chambre pour daigner descendre se joindre au repas. Je serais bien monté pour recoller les morceaux mais mon père se chargea de la besogne et récolta des grognements et un oreiller en plein visage. Il fallait la laisser tranquille. Demain tout serait oublié. La journée prévoyait d'être longue. De toute façon, je savais qu'elle avait prévu de voir Chuck ce soir. Pas besoin de vous faire un dessin : il allait lui faire beaucoup de bien, dans tous les sens du terme, et demain elle serait adorable.

Après le déjeuner, je sortis faire un petit footing avec Yankee. Je le ne connaissais que depuis mon retour et je dois dire que comme toute la famille, je m'y étais beaucoup attaché. Ce brave chien de quatre ans était vraiment un phénomène quand un fusible disjonctait dans sa petite cervelle. Et c'était drôle. Tant qu'il ne faisait pas comme Lilian. D'ordinaire, je lui aurais bien proposé qu'elle nous accompagnes avec sa jument mais vu son humeur massacrante, elles auraient vite fait d'essayer de me tuer – oui oui, les deux. Et pour le coup, je faisais confiance à Hadrian qui détestait le cheval de notre sœur. Nous courûmes cinq petits kilomètres et quand on rentra, Yankee se dirigea vite fait près de la cheminée, au pied du canapé où se trouvait ma mère en train de lire Vogue UK, pour s'endormir rapidement. Je filais sous la douche – je ne pris même pas la peine de passer par la chambre de ma sœur, la connaissant, elle devait encore ruminer dans sa chambre. Et je n'avais pas envie de me prendre un coussin dans la tête. J'enfilais ensuite un jean, une chemise légère noir, des New Balance bordeaux, un peu de parfum dans le creux du cou et je filais à Pré-au-Lard. Je devais retrouver Hadrian pour l'aider pour un de ses devoirs en Défense contre les Forces du Mal. Le pauvre avait un peu de mal avec son prof du coup il me faisait les yeux doux depuis plusieurs jours pour que je fournisse quelques conseils. Il me faisait rire : les parents s'en étaient bien occupés pendant mon absence, Lilian également. Sans le savoir, il avait certains de ses tics qu'il s'était approprié mais ce qui me frappait le plus, c'était sa ressemblance avec notre père. Les mêmes attitudes, le même sourire ravageur – enfin je peux parler, on l'avait tous les trois – et cette même assurance américaine qui transpirait chez notre géniteur.

Bien que je sois revenu depuis deux ans maintenant, j'avais conscience que j'avais loupé des choses et que je ne pourrais jamais les revivre. Je n'avais pas grandi avec mon frère et ma sœur, je les avait laissés tous seuls, tout comme mes parents. Alors parfois, j'avais l'impression d'être encore un étranger, un cousin qui était invité par sa famille et qui découvrait toujours certains nouveaux traits de caractère chez Hadrian, Lilian ou même chez nos parents. Notre père était désormais un éminent personnage du Ministère de la Magie, maman était en train de préparer son retour à l'hôpital en tant que gynécologue – chirurgien obstétricien, Lilian avait failli mourir par ma faute, s'était relevée, tombée à nouveau à cause de la mort de Daniel et m'avait fait part de son projet de devenir mannequin à la fin de son année à Sainte-Mangouste. Quant à Hadrian, il songeait de plus en plus à intégrer une équipe de Quidditch et je savais qu'il se débrouillait comme un pro, je l'avais déjà vu à l'oeuvre. Et moi, je travaillais en tant qu'Auror, tentant de me refaire une place dans ma famille et de savourer chacun des plus petits moments que je passais avec elle. Bon, sauf le cinéma de Lilian, j'avoue que j'aimerais bien me souvenir d'autre chose.

Je retrouvais Hadrian aux Trois Balais. Celui-ci arriva avec ses parchemins sous le bras pour prendre des notes et je passais deux heures à lui expliquer – enfin à l'aider – pour son devoir sur les korrigan mais j'avoue que je n'étais pas un spécialiste. Mais il parut tout de même satisfait et nous passâmes un agréable moment autour d'une Bièraubeurre. Il avait hâte d'avoir son rendez-vous avec Anthéa Wright – de ce que je me souvenais – pour la faire tourner en bourrique sans qu'elle puisse rien faire. Je n'étais pas vraiment un pro des relations amoureuses – autant dire que mes dernières années ressemblaient quelque peu au désert de Gobi sur ce point – mais je n'étais pas complètement idiot pour deviner qu'il y avait autre chose sous ces taquineries. Il me faisait bien rire : il y avait tellement de nonchalance travaillée dans son attitude, il faisait le malin et le mariole et pourtant, il manquait encore parfois un peu d'assurance dans certains domaines. Dont les Défenses contre les forces du mal. Il repartit pour l'heure du dîner quant à moi, je n'avais pas forcément envie de rentrer tout de suite. Je n'avais rien de mieux à faire. Lilian était sûrement chez Chuck, mes parents devaient voir un opéra ou un ballet je ne sais plus, ce qui faisait que si je rentrais, je serais absolument tout seul avec Yankee. Charmante perspective. Je décidais donc de rester au moins prendre un verre ici, avant de rentrer. Je connaissais le programme, j'allais rentrer, me poser devant une série et rester devant jusqu'à ce que je tombe de sommeil.

Je me dirigeais donc au comptoir pour commander. C'est alors qu'une jolie et jeune femme s'approcha pour prendre ma commande. Enjouée, blonde comme les blés et pétillante, elle m'offrit un large sourire.


- Bienvenue ! Qu'est-ce qui vous ferait plaisir ?

- Un whisky sec s'il vous plait, répondis-je avec un sourire en coin. Oui oui, le fameux. Que voulez-vous, je crois qu'il était inscrit dans nos gènes celui-là, on ne pouvait rien y faire. Lilian, Hadrian et moi sourions naturellement comme ça.

La serveuse revint quelques minutes plus tard avec mon verre et j'avoue avoir été surpris qu'elle engage la conversation. Même si cela faisait partie de son métier.


- C'est la première fois que vous venez par ici ?

Je bus une première gorgée et attendis que la brûlure le long de mon œsophage fut passée pour lui répondre.

- A vrai dire oui, et je ne regrette pas. Je ne compris que trop tard que ma phrase pouvait mal être interprétée et passer pour une bonne grosse punchline de dragueur lourd du samedi soir. C'est très sympa, enclenchais-je immédiatement. Non pas que je ne veuille pas qu'elle le prenne mal, mais je n'étais pas vraiment venu pour la draguer.Et vous, ça fait longtemps que vous travaillez ici ?

Ce n'était pas désagréable de parler à une personne que je ne connaissais pas, encore plus quand il s'agissait d'une jolie fille comme elle. Je ne cherchais pas à me caser mais cela ne me déplaisait pas de voir que je pouvais plaire. Que voulez-vous, je ne suis pas un Easter-Schoonmaker pour rien !
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Alison Day


Alison Day
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MessageSujet: Re: Qu'y a-t-il après l'été ? (PV)   Qu'y a-t-il après l'été ? (PV) Icon_minitimeDim 20 Déc - 13:26

- Un whisky sec s'il vous plait, demanda le bel inconnu.

Alison aurait presque pu ne pas retenir sa commande tant le sourire du jeune homme l'avait instantanément captivée et qu'elle y répondait de la même sorte, ses yeux pétillants d'avantage cerclés de leurs petites paillettes d'apparat, ses lèvres s'étirant en un petit arc de cercle qui n'avait qu'un seul but : plaire. Mais elle disparut sans plus attendre et revint en un tourbillon de cheveux blonds, le verre de Pur-Feu à la main, qu'elle déposa sur le bar devant son client.

Cela l'amusait, beaucoup ; elle s'était rendue compte, pendant son adolescence, qu'elle pouvait plaire aux garçons tout en restant enfermée dans son schéma de petite écolière vivant dans un huit-clos, à Poudlard, au milieu des histoires de groupe et de meilleures amies qui se disputent le même garçon, etc. Mais encore une fois, ses six mois à l'autre bout du monde lui avaient montré une toute nouvelle facette, mille fois plus intéressante, des capacités qu'elle avait. Là-bas, mêlée à des apprentis du monde entier et d'âges divers, elle avait compris l'importance des relations avec les autres et goûté au réel plaisir de savoir charmer, plaire, se rendre indispensable. Elle n'était pas pour autant de ces filles qui fendent la foule en talons aiguilles et font tourner la tête sur leur passage, son charme n'était pas celui de la femme fatale ; il était un peu plus enfantin, peut-être, mais plus solaire aussi, plus souriant. Elle avait un bon caractère, une gaieté communicative et par-dessus tout une jolie silhouette et un joli visage, ce qui suffisait à faire d'elle l'amie que tout le monde voulait. Là-bas, en Nouvelle-Zélande, elle s'était constituée une véritable bande d'amis, de laquelle elle était l'élément liant, celui qui déclenchait les choses et les organisait et les faisait prendre vie, celui qu'on voulait tout le temps pour s'assurer que tout irait bien, et notamment pour la bonne ambiance et la bonne humeur. Puisque paraître était ce qu'elle savait le mieux faire, c'était une affaire qui roulait ; y repenser la rendait triste d'ailleurs, car tout ce qui s'était passé en Nouvelle-Zélande était définitivement mille fois mieux qu'ici, et elle n'aspirait qu'à y retourner. Elle avait également compris que si un garçon lui plaisait, il n'y avait rien qui pouvait l'arrêter à parvenir à ses fins - même si le challenge était un peu plus présent, et plus excitant d'ailleurs. L'ombre de Seth qui avait toujours été à ses côtés, en tant qu'ami mais dont elle savait évidemment l'admiration secrète, l'avait en fait maintenue dans une position de confort qui la berçait dans le fait de savoir qu'elle n'avait qu'à claquer des doigts, finalement.

Si elle aimait, au fond, que tout se couche sur sa route, sous ses pas, elle n'avait tout de même rien contre un peu de piment dans les évènements de son existence.


- A vrai dire oui, et je ne regrette pas. C'est très sympa, poursuivit-il, mais Alison avait relevé la première phrase et se réjouissait de la tournure que prenait la conversation. Et vous, ça fait longtemps que vous travaillez ici ?

Comme elle ne voulait pas avoir l'air désoeuvrée - son patron la considérait comme une bonne employée et elle savait qu'il n'avait rien à lui reprocher, mais justement, elle voulait entretenir cela et se garder la possibilité de papoter et plaisanter avec tous les clients qu'elle le voulait tout en faisant bien son travail - elle entreprit de faire du rangement derrière le bar et surtout de laver la montagne de verres sales dans l'évier, qu'ils entassaient là quand ils n'avaient pas le temps sur le coup de les nettoyer.

- C'est vrai qu'on s'y amuse bien ! Elle lui lança un petit sourire en coin, plus amical qu'aguicheur, mais tout de même. Très à l'aise, elle poursuivit puisqu'on l'y invitait : Non, c'est tout récent, un mois à peine, je rentre de Nouvelle-Zélande. J'y étais en formation d'apprentie dans le milieu des Créatures Magiques - il n'avait pas besoin de savoir quelle année exactement, elle avait le sentiment qu'ils n'avaient pas le même âge et ne voulait pas passer pour la petite gamine, chose qu'elle détestait - et maintenant je suis rentrée ici, et je travaille à la fois aux Trois Balais, et à la Ménagerie Magique. Vous savez tout ! acheva-t-elle en riant.

Parfois elle se demandait comment les gens faisaient pour mener une vie simple, tranquille, rangée. Puis... Elle se rappelait que c'était la vie de ses parents, des sorciers comme les autres habitant dans une maison comme les autres, dans un quartier comme les autres. Ils avaient quelques amis, faisaient toujours les mêmes choses, voyaient toujours les mêmes personnes, partaient peu en vacances. Mais c'était des gens heureux, sympathiques et appréciés : Alison avait grandi dans un foyer que l'on aimait et dont on parlait en bien, que l'on invitait souvent, etc. Alors pourquoi trouvait-elle maintenant que quelque chose clochait, sans parvenir à savoir quoi exactement ? Elle n'avait eu aucune envie de revenir chez ses parents - qui pourtant la traitaient très bien, gâtant presque un peu leur fille unique - tout comme elle n'avait aucune envie de revivre cette vie ou de la poursuivre, comme si quelque chose l'étouffait à cette idée. Elle avait toujours été comme une météorite, avançant à une vitesse folle en adorant les étincelles, mais cette fois cette facette de son caractère se prolongeait jusque dans sa vie : elle voulait voir, découvrir plein de choses, changer tout le temps, faire plusieurs métiers et activités, avoir des tas d'amis et en rencontrer encore d'autres, tomber amoureuse encore et encore, embrasser tous les garçons qu'il lui plaisait, etc.


- Et que fait un bel homme comme vous, dans la vie ? poursuivit-elle avec un petit sourire à la fois plaisantin et charmeur. C'était le jeu de travailler dans un bar, et elle s'y prêtait volontiers. Qu'est-ce qui vous amène par ici ?

Elle aurait peut-être pu avoir quelques informations et jouer au jeu des devinettes si elle l'avait observé un peu avant, mais comme elle ne s'était aperçu de sa présence seulement lorsqu'il était arrivé au bar, il fallait qu'elle poursuive la chose d'une autre manière ; pour s'assurer qu'il ne parte pas trop vite, elle remplit alors un deuxième verre de Pur-Feu qu'elle glissa à côté du premier - cadeau de la maison.
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Felton E. Schoonmaker


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MessageSujet: Re: Qu'y a-t-il après l'été ? (PV)   Qu'y a-t-il après l'été ? (PV) Icon_minitimeMer 22 Juin - 15:07

J'avais loupé tellement de choses. Toute mon adolescence traînait dans les coins obscurs de ma mémoire ; ténèbres dans lesquelles j'avais erré pendant de trop longues années. Alors aller prendre un verre dans un bar un samedi soir, autant vous dire que j'étais encore un amateur dans le genre. La plupart du temps, je sortais avec Lilian étant donné que le peu d'amis que j'avais eu lors de mes deux premières années de Poudlard étaient persuadés que j'étais mort. Ou m'avais certainement oublié. Et j'avoue que moi aussi. Aux États-Unis j'avais ainsi pu rencontrer ses fameux jolis cœurs comme elle aimait à les appeler. Très gentils et beaux garçons, je le concède et qui étaient tous fous de Lilian, qui le savait pertinemment. Je ne pouvais dire si un jour, elle en choisirait un mais la connaissant, elle les aimait tous : si elle en choisissait un, elle prenait le risque de perdre les quatre autres, ce qu'elle ne ferait jamais. Elle avait toujours besoin de sa cour et préférait se dire que même en couple avec une autre fille, qu'ils continuaient de voir son visage dans leurs rêves. Il les lui fallait tous ; pas juste un seul. Enfin, sauf le fameux Dean Rosebury apparemment dont elle me parlait régulièrement.

Et puis il y avait Hadrian, le trublion de la famille. Celui qui avait la déconne facile, toujours prêt à faire rire et à s'amuser. Il n'en loupait pas une, armé de son grand sourire joyeux qui devait faire tomber tant de filles. Je le sais, Lilian et moi avion le même. Merci qui ? Merci papa. Papa qui était devenu un magnat du Ministère, Directeur du Département des affaires étrangères magiques et en bon termes avec l'actuel Ministre. Maman quant à elle avait repris ses quartiers dans l'hôpital de Londres en tant que chirurgien obstétrique, ce qui la ravissait. Elle retrouvait ce qu'elle avait toujours aimé faire et qu'elle avait dû arrêter peu après ma naissance. Elle avait mis sa carrière entre parenthèses pour s'occuper davantage de nous et maintenant que nous étions plus grands, elle reprenait les rênes. Bref, nous étions presque une famille parfaite. Aux yeux de beaucoup de personnes. Et pourtant. Et pourtant, on essayait tous de remplacer mon absence qui avait duré six longues années. Mais je savais que notre famille Easter-Schoonmaker n'était pas au comble de sa gloire et que cela ne saurait tarder. Il fallait juste que je me refasse une place (phrase horrible), enfin que je récupère celle qui avait toujours été la mienne et me rasseye sur mon siège de frère aîné qui avait été libre beaucoup trop longtemps.


- C'est vrai qu'on s'y amuse bien !

La voix enjouée de la jeune femme me sortit immédiatement de mes pensées, comme si je m'étais endormi et qu'on venait de me réveiller en sursaut. Pour ne pas lui donner la désagréable sensation que je m'ennuyais à mourir et que je ne lui avais posé cette question que par pure politesse, je lui rendis un sourire et bu une gorgée de whisky. A vrai dire, je ne sais pas pourquoi j'avais pris cette boisson, j'avais eu envie d'essayer mais je dois avouer que je préférais largement le vin rouge ou un gin tonic. Tant pis, j'allais faire illusion.

- Non, c'est tout récent, un mois à peine, je rentre de Nouvelle-Zélande. J'y étais en formation d'apprentie dans le milieu des Créatures Magiques et maintenant je suis rentrée ici, et je travaille à la fois aux Trois Balais, et à la Ménagerie Magique. Vous savez tout !

A part Lilian, jamais je n'avais rencontré de fille aussi pétillante que cette jeune barmaid. Blonde comme les blés, son sourire illuminait son visage de façon presque permanente vu qu'elle souriait tout le temps. En tout cas, elle menait une vie intéressante et la mienne devait paraître bien triste et morne à côté de la sienne.

- La Nouvelle-Zélande ? Intéressant, il paraît que c'est magnifique là-bas et qu'il y a plus de moutons que d'habitants ! Si Lilian et Hadrian étaient là, ils me colleraient une tape sur la tête instantanément. J'étais vraiment nul de chez nul. Encore plus Lilian qui, en tant que fille et surtout en tant que Lilian Easter, savait ce qu'il fallait dire et surtout ne pas dire. Enfin ahem j'aimerais beaucoup y aller un jour !

Et comme pour mieux faire passer ma bêtise, je bus une assez grosse gorgée de whisky. Elle allait fuir en courant, c'était obligé. J'étais ridicule, je ne sais même pas pourquoi je suis venu ici. J'aurais mieux fait de rester chez moi et de regarder une série. A vrai dire, j'avais l'impression d'être comme Jon Snow : tous deux, on ne savait pas grand chose.


- Et que fait un bel homme comme vous, dans la vie ? Qu'est-ce qui vous amène par ici ?

Je me sentis rougir, tout gêné parce qu'elle venait de me dire. « Bel homme » ? Je fis mine de rien mais ce compliment me faisait perdre tout mes moyens. Bon ok, je sais très bien que la nature et les gênes de papa et maman nous avaient extrêmement gâtés avec Lilian et Hadrian mais même si je partageais l'absence de modestie propre à notre famille, je restais de loin le moins à l'aise. Comparé à mes frère et sœur, dont l'assurance transpirait à chacune de leur parole, tout comme nos parents, j'étais toujours un peu en retrait. J'avais encore du mal à réaliser que j'avais réintégrer notre famille et que j'étais bien des leur. Pourtant je le savais, tous débordaient de joie et d'amour à mon égard, on s'amusait tellement ensemble ; comme des frères et sœurs et je m'entendais à merveille avec mes parents qui ne tarissaient pas d'éloges à mon sujet mais depuis toujours, je restais le plus timide de toute la famille.

- Oh euh, je travaille au Ministère de la Magie... J'hésitais à lui dire que j'étais Auror, encore beaucoup trop méfiant. Je ne la connaissais que depuis trente secondes, était-ce une bonne chose que de lui dire que je cherchais et combattais les Mangemorts ? Pour le coup, mon instinct me dit de garder le mystère et de n'avouer que si elle me demandait réellement ce que je faisais. A vrai dire je passais comme ça, j'ai trouvé que l'ambiance avait l'air sympa donc je me suis dit que ça serait mieux que de rentrer chez moi.

Et c'est là que je la vis glisser à côté de moi un deuxième verre de Pur Feu. Bon et bien, je crois que je n'ai pas vraiment le choix. De toute façon, Lilian et même mon propre père m'avaient toujours appris qu'il ne fallait surtout pas mélanger les alcools sinon, on le regrettait le lendemain. Je n'avais pas l'intention de me foutre une mine et surtout, je ne voulais pas blesser la jeune femme donc j'acceptais son verre avec un sourire en coin.

- Je m'appelle Felton et vous ?

A ma grande surprise, je lui offrit le sourire Easter-Schoonmaker. Notre marque de fabrique, inscrite dans nos gênes et qu'on sortait à chaque fois que nous nous sentions bien dans un environnement. Lilian faisait tomber les mecs comme des mouches avec celui-là, Hadrian raflait les cœurs des jeunes filles en l'accompagnant de sa dégaine de gars négligemment coiffé et habillé. Notre père avait eu notre mère grâce à cette arme. Je ne disais pas que j'allais conquérir la jeune femme mais peut-être que j'allais marquer quelques points.
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Alison Day


Alison Day
Apprentie dans le domaine des Créatures Magiques



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Localisation : Il n'y a pas si longtemps que ça, j'étais en train de bronzer tranquillement sur une grande plage en Nouvelle-Zélande, mon coco !
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MessageSujet: Re: Qu'y a-t-il après l'été ? (PV)   Qu'y a-t-il après l'été ? (PV) Icon_minitimeMer 12 Oct - 17:13

Les pensées d’Alison étaient généralement comparables à des bulles d’air dans un liquide : elles se formaient, grossissaient plus ou moins, flottaient un peu, puis choisissaient de remonter graduellement à la surface avant d’éclater une fois libre, dans un petit « plop ! » avant de s’évaporer. Ce qui lui passait par la tête avait généralement ce genre de maturité et de profondeur, elle réfléchissait, laissait décanter puis oubliait ; l’un de ses avantages sûrement qui lui permettaient de vivre à mille à l’heure et de ne pas s’encombrer du superflu, mais l’un de ses défauts aussi car il lui arrivait souvent de reléguer aux oubliettes des sujets qui auraient peut-être mérités plus d’attention. Pendant ses six mois d’études, elle avait fait preuve d’une concentration assez inhabituelle chez elle – ses facilités la rendant un peu flemmarde – et avait obtenu des résultats qui lui avaient valus les félicitations des enseignants. Aujourd’hui, plus relâchée et loin de cette petite parenthèse ensoleillée, elle se laissait beaucoup plus aller ; son travail au bar ne lui demandait pas non plus de trop réfléchir, et son mi-temps à la boutique des Créatures magiques était certes formateurs, mais bien moins enrichissant, lui semblait-il, que tout ce qu’elle avait pu apprendre en Nouvelle-Zélande. Si elle n’avait pas eu tempérament aussi optimiste et énergique, sans doute se serait-elle laissée aller à une petite dépression, mais elle n’était pas faite ainsi. Elle continuait à vivre intensément, attrapant au passage ce qu’elle pouvait. Elle avait bien trop l’impression d’être une étrangère auprès de ses anciens amis (qui lui paraissaient fades et coincés dans le passé) et si c’était un peu différent avec Seth, elle l’avait pourtant laissé éclater à la surface et l’avait oublié pendant six mois, ne se souciant pas vraiment de ce qu’il pouvait devenir – il avait toujours été là. Pourquoi aurait-il changé ?

Les gens étaient ainsi – on les prenait comme ils étaient ou on ne les prenait pas, voilà tout. Si Alison avait appris une chose, en grandissant, c’était bien cela : dans la famille Day, on était, on souriait, on partageait, et on ne se préoccupait pas de ce que les gens pouvaient penser, car c’était leur problème et ne devait pas influer sur le reste. Elle était indépendante depuis bien longtemps ; la seule chose qu’elle avait appris d’elle-même et notamment pendant ses années à Poudlard, c’était qu’il n’y avait rien de plus plaisant que la sensation de plaire et d’être importante pour quelqu’un – aussi s’était-elle attachée à maintenir ce genre de liens autour d’elle, et notamment auprès des garçons. Elle n’avait pas besoin d’eux, si ce n’était pour qu’ils lui fassent sentir qu’ils avaient besoin d’elle.


- La Nouvelle-Zélande ? Intéressant, il paraît que c'est magnifique là-bas et qu'il y a plus de moutons que d'habitants ! répondit le beau garçon. Alison, qui s’employait à agiter sa baguette pour nettoyer la vaisselle derrière le bar, lui lança un regard surpris – curieuse réflexion, mais elle ne perdit pas pour autant son sourire. Enfin ahem j'aimerais beaucoup y aller un jour !

- On peut dire ça comme ça, effectivement, mais pour tout vous dire je m’intéresse plutôt aux créatures marines ! conclut-elle en riant.

Il avait l’air un peu gauche, un peu mal à l’aise au milieu de ce bar dont l’ambiance battait plutôt son plein : des groupes s’étaient formés, l’un parlait et fort et riait tout près du comptoir, l’autre s’était lancé dans une formidable partie de cartes magiques, installé sur une grande table tout au fond des Trois Balais. La partie était si mouvementée que la table tremblait parfois en un gros bruit de tempête, mais Alison y était tellement habituée qu’elle ne le remarquait même plus. Les autres personnes, satellites, papillonnaient un peu partout ; en un mot, une soirée comme une autre. Et de quel genre était-il, lui, avec ses yeux bleu clair particulièrement perçants, un peu cachés derrière ses paupières ? Alison n’arrivait pas à le ranger dans une case (et pourtant, elle en connaissait des profils de clients de bar) – c’était un jeu, à présent, un jeu de le découvrir et de mieux le cerner, de lui parler, d’apprendre. Tout en s’affairant et en discutant, elle servait d’autres verres qu’on lui demandait, mais surtout, elle le détaillait à la dérobée. Il y avait quelque chose dans son visage… Les pommettes ? La mâchoire un peu carrée ? Les cheveux châtain ? Cette allure qui n’était pas lui rappeler sans les surfeurs qu’elle avait connus en Nouvelle-Zélande ? Non, rien de tout ça… Quelque chose qui l’attirait comme un aimant et qu’elle ne parvenait pas à découvrir.


- Oh euh, je travaille au Ministère de la Magie… A vrai dire je passais comme ça, j'ai trouvé que l'ambiance avait l'air sympa donc je me suis dit que ça serait mieux que de rentrer chez moi.


Il n’avait pas envie de rentrer chez lui : soit il vivait seul, soit il vivait avec quelqu’un qu’il n’était pas pressé de retrouver, nota-t-elle dans un coin dans sa tête.

- Je m'appelle Felton et vous ?

Voilà ! Alison avait compris. Ce n’était même pas le sourire ravageur qu’il venait de lui servir : c’était ces petits plis au bout de ses yeux quand il souriait, légers, qui illuminaient alors tout son visage. Elle lui sourit en retour, sentant qu’elle étincelait elle aussi.

- Enchantée, Felton ! Je m’appelle Alison.

Il but une gorgée de son verre offert et elle lui en fut reconnaissante, car quelque chose l’avait hypnotisée dans ce sourire soudain et elle ne voulait pas non plus paraître trop conquise tout de suite non plus. En tout cas, il fallait maintenir le cap : elle terminait son service dans une heure, et espérait bien qu’il n’allait pas partir avant.

Ce fut ce moment que choisit son patron pour lui demander d’aller chercher de nouveaux fûts, ce qu’elle s’empressa de faire (une chose à savoir : son patron n’était pas ennuyeux, loin de là, du moment que l’on obtempérait généralement ; pour les tâches ingrates elle disait non de temps à autre, mais pour ce genre de choses elle ne pouvait pas refuser, encore moins quand la raison pour laquelle elle ne voulait pas y aller se trouvait derrière le comptoir à siroter son whisky). Elle fila dans l’arrière-boutique, fit rouler deux gros fûts à l’aide de sa baguette et remplaça les anciens, presque vides.

De retour à son poste, elle constata avec plaisir que Felton était toujours là (et que le groupe de sorciers qui riaient et discutaient s’étaient mis à moitié à danser). Sans perdre le nord, elle reprit la conversation, avec vivacité et entrain :

- Alors, dites-moi Felton, qu’est-ce que vous faites au ministère ? C’est bien vaste, comme terrain d’action ! Je n'y connais pas grand chose.

Elle n’allait évidemment pas lui dire, mais elle associait les gens qui travaillaient au ministère à des bureaucrates ennuyeux et effacés, qui n’avaient aucune idée de ce qu’était le terrain. Pourtant, et elle se souvenait que ses parents lui avaient rappelé de faire attention aux généralités, il y avait toutes sortes de postes là-bas, mais elle n’avait encore rencontré personne d’amusant et de distrayant qui travaillait pour le compte du ministère. C’était presque intriguant (peut-être que c’était pour cela qu’il n’était pas à l’aise ici, c’était trop léger, trop populaire ?) mais elle n’allait pas pour autant se désintéresser de lui.

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