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Bal d'hiver, tenues de soirée et gâteaux [Pv]

 
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 Bal d'hiver, tenues de soirée et gâteaux [Pv]

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MessageSujet: Bal d'hiver, tenues de soirée et gâteaux [Pv]   Bal d'hiver, tenues de soirée et gâteaux [Pv] Icon_minitimeLun 21 Déc - 22:47

  • Bal d'hiver, tenues de soirée et gâteaux, ou tout du moins ce qu'il en reste...

    [Pv Jacob Wilson]

    *****

  • Écosse, château de Poudlard, un après midi de Décembre.

    Ah, les vacances d'hiver ! Le froid et la neige, les fêtes avec leur lot de cotillons, de rubans, de papier cadeaux et...

    - We wish you a Merry Christmas. We wish you a Merry Christmas and a Happy New Year !, chanta une armure dans un concert joyeux de ferraille rouillé alors que je passais à côté.

    ...de surprises au goût particulièrement douteux.

    Stupéfaite et m'attendant à tout sauf à ça, je sursautai en accélérant le pas, tout en lançant un regard courroucé au vieux tas de tôles. Mais qui avait eu l'idée de faire chanter les armures ? Il fallait tout de suite emmener le pauvre malheureux à Sainte Mangouste au rayon psychiatrie. D'autant plus que l'écervelé n'avait pas fait les choses qu'à moitié. Eh non, quel sacrilège c'eût été ! Pensez vous donc ! Bien au contraire, il avait eu l'illumination de faire entonner un chant de Noël (ou de fêtes, ou d'hiver, ou de froid, ou de yéti, ou de... ou de !) différent pour chaque étage. C'était le détail qui tuait, non ? Un détail qui finirait vraiment par tuer un élève de crise cardiaque. Enfin, ils avaient peut-être un problème d'effectifs trop nombreux ; allez savoir !

    A la base, ce n'était pas ce détail là qui me faisait arpenter les couloirs comme un fantôme en peine. Oh non, je pouvais bien leur clouer le bec heaume à ces maudites armures, il suffisait juste de lancer un 'Bloclang' avec un geste sec de la baguette. Quoique. Une armure n'est pas censé avoir de langue (si ?), donc ça n'aurait servit à rien. Eum, 'Blocheaume' alors ? De toute façon, avec ce sortilège ou un autre, il y avait forcément un moyen de faire taire définitivement ces ‘petits cadeaux’. En d'autres temps, ils m'auraient fait sourire et je les aurais volontiers rassemblées pour en faire une petite chorale dans le hall, mais je n'avais pas la tête à ça. En effet, la seule formule qui m'aurait été utile n'existait pas. Et pour cause, la décision fatidique était inscrite encre sur parchemin (enfin noir sur jaune quoi.) : ma moyenne en histoire de la magie était pitoyable.

    Et apparemment, moi aussi j'étais pitoyable. Pitoyable d'avoir oublié l'évènement des vacances d'hiver, le seul, l'unique. L'Evènement avec un grand 'e'. Mais le destin allait enfin me faire une faveur. Au lieu d'apercevoir une armure chantonnant à tue-tête, j'eus le droit à un groupe de filles en train de glousser. Pour le coup, j'aurais préféré retourner à côté de l'armure, quitte à chanter avec elle 'Petit papa Noël'.


    - ... au genou, bleu turquoise avec des nœuds bleu roi, dit une fille blonde avec les yeux brillants.

    - Wouah, j'ai hâte de te voir avec !

    - Oui, moi aussi ! Mais je suis sûre qu'ils vont tous me regarder. Qui saurais résister à mes belles boucles anglaises, ainsi qu'à mes formes de femmes dans une robe de soirée verte à dentelle ?, dit une autre fille.

    La brune en question s'arrêta un instant et fit une succession de poses aguicheuses en plein milieu du couloir. Les autres se mirent à pouffer. Et bien sûr, un petit groupe de garçon passa par là. Les yeux noisettes de l'un d'entre eux se posa sur elles et il leur fit un clin d'œil d'un air mystérieux. Un troupeau d'anges passa dans un silence religieux puis elles se remirent à glousser en cœur avant de s'éloigner, piaillant les mots 'bal', ‘robe', ‘garçon' à n'en plus finir. Je soupirais en me demandant ce qu'on allait bien pouvoir faire d'elles plus tard. Soudainement je me raidis, relevai la tête en fixant l'endroit où elles se tenaient juste avant.

    - QUOII ?! LE BAAALLL ?!, brallais-je.

    C'est ainsi que je pris connaissance de la fête annuelle organisée à chaque fin d'année, à la fois pour célébrer Noël et la nouvelle année qui se profilait. Tout cela aurait été bien gentillet si il n'y avait pas, là encore, le détail pour casser complètement le mythe. Le problème ? Oh, il était très simple : le bal était seulement dans quelques heures !

    Je crois, à bien y réfléchir, que c'était la première fois que je me préparais aussi rapidement, sans que le résultat soit trop horrible. Dans cette optique d'affolement général qu'était le mien face à une situation aussi désespérée (qu'était la mienne, eh oui, encore), je réussis à me laver en un temps records. En farfouillant dans ma valise, je trouvai une robe qui ferait parfaitement office de tenue de soirée ; et même si elle n'était pas bien longue, elle était rose et comportait trois rubans, ça devait pouvoir jouer en ma faveur, non ? Je remerciai également mon goût pour les babioles en trouvant des guêtres dans les mêmes tons que ma robe. Le dernier remerciement, j'aurais à le donner après le bal, pour ma merveilleuse maman qui m'avait envoyée une paire de boucle d'oreille et un flacon de 'Color Magic' qui colorait cheveux, peau, tissu, bois, pierre, animaux, etc. très rapidement pour une durée de 24 h. (Alors qu'est ce qu'on dit ? Merci 'Color Magic'... euh, maman !)

    Dans un état d'agitation extrême, je sortis en trombe de ma salle commune. En chemin, je tombais sur une de ces fameuses armures ensorcelés dont je trouvais enfin l'usage : je vérifiais ma tenue, époussetais ma robe tout en essayant de me calmer lorsque je vis mes joues rouges d'excitation. J'allais me remettre à marcher lorsque je réalisais que j'avais toujours ma baguette sans aucune poche où la glisser. Je regardai mon reflet dans l'acier de la cuirasse et mes yeux pairs s'arrêtèrent automatique sur mes guêtres. Bien, s'il fallait ruser. Je glissai donc délicatement ma baguette sous la laine ; elle rentrait pile poil.

    Maintenant, la soirée pouvait commencer. Il ne me restait plus qu'à descendre d'un étage. Déjà, le tumulte de la fête se faisait entendre. Arrivée au bas des escaliers, je posai mon regard sur le hall illuminé. Alors que j'étais en général de nature si extravertie, j'hésitais à aller sous les feus de la rampe, bien en vue au milieu de la piste, au centre de la lumières des projecteurs torches. Après tout, je trouverais bien des filles de mon dortoir, des connaissances ou encore le reste de mon équipe de Quidditch, les ‘Loups des Cimes’. Et puis zut, qu'est ce qu'on s'en fichait des autres. Le tout était de s'amuser. Je pris une grande bouffée d'air. « Je veux m'amuser. J'ai besoin d'oublier cette maudite moyenne d’Histoire de la Magie. JE VEUX M'AMUSER. »

    Déterminée, je dévalais les dernières marches ; et c'est avec un immense sourire et les yeux brillants d'enthousiasme que j'arrivais devant la Grande Salle dont les portes, grandes ouvertes, laissaient voir l'intérieur de l'immense pièce décorée de façon tout à fait somptueuse. Le plafond laissait voir une nuit étoilée, et bien qu'il n'y aye aucun nuage, de petits flocons tombaient régulièrement. Un sapin colossal était dressé tout au fond, embelli de nombreuses guirlandes, de bougies, d'étoiles, d'anges, et tout simplement de boules de Noël. De petites fées virevoltaient de ci, de là, et bien sûr, il y avait quelques armures chanteuses. Vers le milieu de la salle était dressée une scène sur laquelle un groupe de musique jouait avec frénésie. La piste de danse s'étalait tout autour. Un coin était réservé pour le buffet. Le reste était occupé soit par des tables et des chaises, soit par des personnes.

    Des personnes. Des gens. Du monde. Une fois de plus, le détail qui cassait le mythe. Je me raidis sans pouvoir m'en empêcher. « Oh noon, il y a trop de monde ! » Je venais tout juste de reculer pour partir en sens inverse que je percutais quelque chose de plein fouet au niveau de mon ventre. Je perdis l'équilibre, même en ayant voulu me rattraper tant bien que mal. Je glissai sur le sol avant de m'y affaler de tout mon long.


    - Oups, fis-je d'une toute petite voix.

    Une poignée de secondes s'écoula et j'ouvris les yeux pour constater l'étendu des dégâts. Je remarquais que j'étais tombé sur quelqu'un et que j'étais appuyée sur les jambes du-dit quelqu'un, que ce que j'avais heurté n'était autre qu'un plateau sur lequel avait été posé un somptueux gâteau qui lévitait à ce moment là en direction du buffet. Gâteau qui était à présent répandu un peu partout autour de nous, mais aussi sur nous. Si je voulais m'amuser, j'étais apparemment servie. Je me relevais juste assez pour ne plus m'appuyer sur la personne qui avait eu le malheur de se tenir là. Avisant le plateau dans lequel il restait un morceau de gâteau encore intact, je le tendis à l'autre personne encore par terre.

    - Une part de gâteau ?, demandais-je avec un sourire qui se voulait désolé.

    Dans le genre 'début de soirée foireux', j'étais le maître d'excellence. En effet, que rêver de mieux qu'un nouveau revêtement pour ses habits de soirée que de la crème, de la pâte à gâteau ainsi que de la chantilly, agrémentée de la fameuse cerise sur le gâteau (bien que maintenant elle se trouvait plutôt à cinq mètres de l'ancien gâteau...) ?

    Arrivera-t-on à faire mieux ? Mesdames, messieurs, les paris sont ouverts !
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MessageSujet: Re: Bal d'hiver, tenues de soirée et gâteaux [Pv]   Bal d'hiver, tenues de soirée et gâteaux [Pv] Icon_minitimeMar 22 Déc - 10:18

F.F.F.A.L, ou "fun fact about life", c'était qu'on était toujours surpris par les choses qui auraient dû apparaître assez banale en fait. J'étais un garçon de village, et je n'avais jamais eu de réelle occasion de rencontrer beaucoup de monde. Bon il y avait bien quelques cérémonies, et autres festivités auxquelles je participais allègrement, mais c'était souvent les mêmes personnes que l'on croisait, soit sa famille et ses voisins. Côté positif, là bas tout le monde se connaissait, alors qu'ici, et bien je ne connaissais personne, et le bal de Noël qui devait se dérouler le soir même avait quelque chose de stressant, non pas parce que je ne savais pas danser, car en bon fils de militaire, cela faisait partie des quelques rudiments obligatoires pour apparaître comme un parfait gentleman, mais bien parce que je me sentais toujours mal à l'aise au milieu de la foule.

Par nature, j'étais un solitaire, un loup parmi une meute de chien. Je vivais comme eux, je leur ressemblais trait pour trait, mais je ne disposais pas du même patrimoine génétique qui me permettait de vivre dans une parfaite harmonie avec eux. Bien sûr, cette vision purement métaphorique était fausse, car comme tout ces enfants, j'étais moi même un sorcier, mais il n'empêchait que je ne vivais pas vraiment comme eux. Car là plupart de ces gens étaient des citadins, ou alors vivaient dans des manoirs reculés de tout à vingt kilomètre à la ronde. Lorsque certains s'agglutinaient pour former des meutes, d'autres s'écartaient pour faire des clubs de BCBG. Comme je ne répondais à aucun des deux critères, je me retrouvais seul, ce qui ne me dérangeais pas le moins du monde.

J'avais beau multiplier mes allées et venues dans la salle commune, je devais bien admettre que ces gens ne semblaient préoccupé que par une seule et unique chose : La tenue qu'ils allaient porter le soir même.

Dans cet exercice à vouloir savoir qui allait être le nouveau paon du lycée, et qui saurait le mieux faire la roue, je devais admettre que je n'excellais pas. Dans mon village, je pensais d'ailleurs que ce genre de détail n'intéressait que les filles, soucieuse d'apparaître sous le meilleur jour afin de séduire les garçon, j'avais toujours imaginé les garçons en quelque sorte immunisé contre cette vantardise qui précédaient les grandes réunions. Que nenni ! En fait, nous égaux face à une même condition : La condition humaine !

Lorsque mon camarade de chambre, Charlie, vint me demander ce que j'allais porter le soir même, et avec qui j'irais, je ne pus que sourire en coin pour ne pas éclater de rire. En fait, je n'y avais pas réfléchi, et je m'en fichais. je savais par avance qu'en cherchant bien dans mon armoire je trouverais bien une chemise, une veste, un pantalon et une paire de mocassin, et quand à la compagnie que j'aurais, je comptais bien laisser le hasard et le destin décider à ma place.

Pensif, je lui avais répondu avec une simplicité qui me déconcerta moi même : "Tu verras ce soir.", sur un ton quasiment militaire que j'avais emprunté à mon père. Une intonation de voix qui permettait de récolter une certaine forme de respect, et qui mettais en évidence un refus catégorique de s'attarder sur un sujet aussi futile. Les choses pouvaient attendre, et il y avait bien d'autres problèmes à régler dans une vie d'être humain, plutôt que de s'intéresser de la couleur de la barbe de tous les participants d'un événement quelconque qui se reproduirait tous les ans.

Ne se laissant pas démonter pour autant, il crut bon de me préciser ce que lui allait porter, et surtout qu'il y a allait accompagner. Ces mots qu'il avait prononcé, et qui sonnait à mes oreilles comme le clocher d'une église enrouée, ressemblait plus ou moins à cela : "Moi je vais mettre ma veste noire, tu sais celle que j'avais porté une fois parce que le Ministre de la Magie faisait une visite à Poudlard. Enfin, en dessous j'aurais ma chemise bleu grise, et je compte mettre un noeud papillon parce que je suis incapable de nouer une cravate correctement. J'ai emprunté une paire de chaussures à Bruno, et je pourrais toujours mettre le vieux pantalon de mon frère... J'y vais avec Maggy, mais je ne sais pas si tu la connais parce que..." à cet instant là, je devais bien admettre que j'avais totalement décroché.

En fait, je ne m'attendais pas à un catalogue aussi complet des habits qu'il comptait mettre pour la soirée. J'arrivais presque à m'imaginer comment il allait être, et croyez moi cette perspective n'avait rien de plaisant, je dirais même que c'était assez effrayant. Et puis, je me demandais bien pourquoi il perdait son temps à me parler de cette Maggy, qui pour moi était inconnu au bataillon. Elle n'était qu'un simple nom, que j'aurais pu au final donner à n'importe quel animal. Chercher à tout prix de m'implanter une image d'une personne que je ne connaissais pas dans ma tête était une activité aussi vaine qu'elle était en fait assez nuisible pour moi. Plongeant mon regard vers la fenêtre, je préférais entendre le doux son silencieux des flocons de neige qui venait se poser sur un épais manteau blanc.


"Alors tu viens manger ?"

A nouveau la voix de Charlie me ramena à la réalité, et probablement pas de la façon la plus douce qu'il soit. La tête dans les nuages, je tournais simplement ma tête, et posait mes yeux sur sa silhouette à moitié effacer par le pan de la porte à laquelle il s'était agrippé. Me rappelant qu'il devait probablement être midi, je répondais par un hochement de tête, avant de finalement me décider à enfiler des chaussures pour pouvoir sortir de la salle commune. Comme à chaque fois, la grosse dame nous salua un par un, nous apostrophant par des "Joyeux Noël", et des "Meilleurs voeux" qu'elle voulait sincère.

Croisant Jennyfer Allen sur le chemin, je tentais de la saluer par un vague signe de la main qu'elle n'avait probablement pas vue, trop occuper à raconter ses histoires à une Naomi Sparks prête à lui écraser sa main sur la figure... Exercice qu'elle avait probablement déjà fait si je me souvenais correctement du caractère enflammée de la jeune fille. Dans tous les cas, je me détournais du chemin de la rouquine, pour prendre d'autres escaliers qui menaient au final au même endroit. Arrivant finalement à la table de Gryffondor, je me disais que la situation n'aurait pas pu être plus critique.

Tout le monde était installer par couple, deux par deux. Un garçon, une fille, un garçon, une fille... Et l'image avait quelque chose d'effrayant en soit. En m'asseyant à ma table, j'allais briser un chaînon, et surtout me faire remarquer. Néanmoins, j'avais faim, et le dilemne était tel que cela m'a prit une dizaine de seconde avant que je ne me décide de m'asseoir. Fermant les yeux pour que cela passe plus facilement, je me servais tant bien que mal de mousseline, et d'une tranche de roastbeef, cuisiné par les soins des elfes de maisons. En y pensant, je ne pouvais m'empêcher d'imaginer la tête indignée d'Hermione lorsqu'elle avait tenté de faire passer une pétition pour la libération des elfes de maisons, qui pour ce que j'en savais étaient tous très heureux de pouvoir nous servir.

L'après-midi se déroula plus rapidement que je ne l'avais prévu. En fait, je n'ai pas eu le temps de finir tous mes devoirs, et parmi ceux là il y avait celui de potion donner par le professeur Nakamura. Mais il fallait que je me prépare pour le bal qui était pour ainsi dire obligatoire, malgré les quelques réticences que j'avais de me retrouver au milieu de tout ces jeunes couples qui me rappellerait que je suis seul.
Sans dire un mot, je commençais à me changer, enfilant une chemise de lin blanche, et un pantalon noir des plus classique. J'accrochais une cravate bordeaux autour de mon coup, avant d'enfiler ma veste grise qui avait jadis permis à mon père de séduire ma mère.

Descendant les escaliers avec autant d'entrain qu'un escargot face à la ligne d'arrivé, je franchissais les portes de la salle de bal avec cet étrange sentiment que j'avais lorsque je me trouvais face à des choses trop grandiose pour que je ne puisse y croire. La déco était impeccable, et assez ébahi, je fixait chaque détail pour m'en émerveiller d'avantage. J'avançais de quelques pas, me retournant parfois, je ne fis pas attention au projectile qui me fonçait dessus. En plein dans le mille, en quelques seconde je me retrouvais par terre, avec un poids assez important sur les jambes, et surtout une part de gâteau qui avait manqué de peu de m'abîmer ma veste, n'épargnant néanmoins pas ce qu'il y avait autour de moi, et surtout mon pantalon qui avait récolté trois part de gâteau.

Me redressant quelque peu, je vis que ce qui était sur mes jambes n'était ni plus ni moins qu'une fille. Reprenant mes allures de gentleman, je réajustais ma veste, tandis que cette dernière prononça un "oups" quasiment inaudible.


- Une part de gâteau ?

- Avec plaisir, avais je répondu pour montrer que je n'avais absolument rien contre la jeune fille, est ce que tu auras besoin d'aide pour te relever, où alors s'agit il d'une nouvelle façon d'apprécier la fête ?

Reprenant quelques secondes mon souffle et j'ajoutais :

- Je m'appelle Jacob au passage.
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MessageSujet: Re: Bal d'hiver, tenues de soirée et gâteaux [Pv]   Bal d'hiver, tenues de soirée et gâteaux [Pv] Icon_minitimeMar 22 Déc - 15:28

    [HRP : Les premières phrases à chantonner sur l'air de 'J'aime la galette', si ça n'était pas venu naturellement ! =P]

    *****

    « J'aime le gâteau, savez vous comment ? Quand il est tout beau, pas quand il me rentre dedans ! »

    Pour le coup, il m'était rentré dedans allégrement, sans aucun soucis, et sûr qu'il n'aurait pas cet incident sur la conscience ! Enfin quoi ? Elle était à droite la priorité ! Il aurait dû me laisser passer ! D'accord, j'aurais aussi dû regarder, mais depuis quand est-on censé fixer un gâteau dans les cerises (à défaut des yeux) ? Un gâteau est fait pour être mangé, ingurgité, dévoré, croqué, grignoté, boulotté, avalé, savouré ; accessoirement il peut aussi vous rayer une tenue et la faire disparaître définitivement de votre garde robe, mais sûrement pas pour nous faire un remake magique des OVNIS ! « Attention, attention ! Les GVNIS débarquent ! ». Non mais franchement ; ce château pouvait vraiment avoir le don de vous exaspérer.

    Quelle idée m'était passée par la tête aussi ? « Il ne faut jamais aller aux fêtes du château de Poudlard, ni même dans ce lieu maudit ! Il n'en ressort que des clients pour Sainte Mangouste. N'y va jamais, tu m'entends ! Jamais ! » J'aurais été prévenu. Trop tard, mais j'aurais été prévenu ; tout du moins, j'en aurais fais l'expérience personnelle. Une sacré expérience personnelle d'ailleurs, que je tairais volontiers à mes parents, et aussi au reste de l'école. Mais il y avait déjà eu des personnes pour voir l'affreux champ de gâteau bataille. Ils devaient déjà être en train de tout raconter à leurs petits camarades en exultant de joie. Mais le pire était qu'ils risquaient de s'agglutiner, et de ruiner ma réputation. Enfin ma réputation, pour ce que j'avais à perdre (c'est-à-dire : rien !). Il y aurait bien une autre Madame Irma pour me remplacer.

    Avant de songer à me remplacer, je devais surtout songer à remplacer le désordre que j'avais malencontreusement établis par une pierre parfaitement brillante et polie, sans la moindre trace de gâteau. Vu les dégâts, ce n'était pas gagné. A croire que le dieu de la malchance me poursuivait depuis quelques jours. Il faudrait que je vérifie demain si Peeves n'y avait pas joué un rôle quelconque, car ce petit monstre était capable du pire comme du... pire.

    C'était en essayant de me rattraper que j'avais fait mon plus beau sourire tout en tendant vers la deuxième victime de ce carnage la seule part de gâteau encore indemne. Et c'était aussi en essayant de me rattraper que j'avais eu l'air très 'intelligente', comme toujours ! Mais ce n'était qu'après coup que je m'en rendais compte. Bwarf, au diable ce que les autres pouvaient voir ! N'avais-je pas décidé de m'amuser après tout ? Bien, si je voulais m'amuser, je n'allais pas m'en priver, et je n'allais pas non plus en priver les autres. Oh non, je ne serais pas si égoïste. Tout le monde sait bien que je suis très sociable, généreuse, attentionnée, souriante, drôle, avec un brin d'énigme. (...) Tout le monde savait que j'étais tarée moi-même quoi !

    C'est à ce moment là que les énormes remparts derrière lesquels je me cachais depuis quelques jours (depuis qu'on nous avait remis nos bulletins) s'effondrèrent. Maintenant, et seulement à partir de maintenant, la fête pouvait commencer. « Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, ce soir vous aller assister à mon retour sur scène ! » (...) En attendant, mon dialogue se résumait plus par : « Qui veux du gâteau ? »


    - Avec plaisir.

    Mes yeux pairs se fixèrent dans les siens. Mon expression de surprise était parfaitement visible, d'autant plus que j'ouvris légèrement la bouche à la manière d'un poisson qu'on aurait sorti trop brusquement de son aquarium. C'était une blague ? Il y avait une caméra cachée ? A vrai dire, je me serais plus attendu à quelque chose comme « Tu peux pas regarder où tu vas ? », « Non, je sais où se trouve le buffet, je ne mange pas par terre, moi ! » ou encore à « Espèce de bouse de scroutt à pétard ! Et un pardon ça t'écorcherait la gueul* ?! » pour les plus téméraires. Là, après être tombé par terre, je tombais vraiment des nus. D'une façon remarquable, mon espérance de vie venait de s'allonger subitement. Bonne nouvelle, non ? Je souris, bien que toujours surprise par une telle réaction. Tellement surprise que je ne savais d'ailleurs pas vraiment quoi répondre.

    Oh ! Une idée venait de me passer par la tête. Peut-être faisait-il exprès de sympathiser avec l'ennemi histoire de me demander de payer la note de pressing pour sa tenue de soirée. De cette manière, je me sentirais coupable et obliger de lui redevoir ça, je payerai et lui aura réussis sa magouille et s'en sera mis plein les poches. Humpf, le goujat ! Je n'eus pas le temps de bouillir intérieurement qu'il repris la parole.


    - Est ce que tu auras besoin d'aide pour te relever, où alors s'agit il d'une nouvelle façon d'apprécier la fête ?

    « Penses-tu, c'est une habitude ! A chaque fois que je vais à une fête, je trouve un endroit stratégique, en pleine circulation, ou alors je plonge direction le buffet. D'ailleurs, la dernière fois, ils avaient prévus un jacuzzi rempli de gelée de groseille rien que pour moi ! Ils sont trop adorables, n'est ce pas ? » (...)

    - En fait, ça permet d'avoir une autre perspective sur la fête, dis-je spontanément.

    Posant le plateau accueillant le morceau de gâteau rescapé, je levais ma main droite. Alors, je dessinais avec mon index les contours de ce qu'on pouvait voir de notre place. Mon doigt parcourut la scène, détailla la chanteuse, s'attardant sur le micro avant de s'approcher des musiciens. Il s'immisça parmi les danseurs, se permit quelques frivolités et deux-trois pas de danses. Il finit par sortir de la piste pour venir tracer les formes du sapin de Noël, glissant sur les guirlandes, pour enfin s'arrêter, arrivé à son sommet, à l'énorme étoile dorée suspendue tout en haut de l'arbre. Toute ma 'danse' avait été légère et j'avais presque oublié qu'à la base ce n'était qu'une plaisanterie anodine.

    - On voit les choses différemment et cela participe à l'ouverture d'esprit, ajoutais-je avec une expression feinte de sagesse, comme un professeur qui enseignerait à son disciple.

    J'embrassais une dernière fois la salle du regard avant de fixer sur lui un regard malicieux. D'ici aussi on pouvait avoir une autre perspective sur les gens... ( Bal d'hiver, tenues de soirée et gâteaux [Pv] 555682 )

    - Je m'appelle Jacob au passage.

    « Jacob ? Tiens, enfin un prénom normal. » Il y avait tellement d'origines différentes dans cette école. Je ne me souvenais d'un tel sujet abordé avec ma mère à propos de Poudlard. Avec le temps, cette école deviendrait un anthrozoo et, par conséquent, un lieu très utile pour n'importe quel anthropologue. Entre les anglais, qui avait parfaitement le droit d'être dans cette école, les américains, qui venaient s'incruster, les français qui voulaient changer de château et dire en en revoir à Beauxbâtons, les russes et autres personnes en provenances de pays slaves qui ne trouvaient pu assez de travail chez eux et qui étaient délocalisés de la campagne vers la campagne, les japonais et autres petits jaunes, qui avaient troquer leur riz contre du bacon et des œufs, et les autres, venus d'on ne savait trop où, tout ça se résumait en quelques substantifs : un joyeux bordel.

    Quant à moi, bien entendu, je faisait parti des habitants de ce pays aux coutumes si raffinés et à l'histoire si passionnantes. Je venais de Swaziland la France quoi ! Ce pays si... et si... Et si j'abrégeais ? (...)


    - Moi c'est Crystal. Ou Clélia pour les suicidaires.

    « Ou pour les profs. »

    Là, j'ai cru que j'allais faire une crise cardiaque. Même si j'avais déjà pu constater ce que j'avais provoqué, je n'avais pas vraiment vu le problème dans sa totalité. Pourtant, à ce moment là, je l'ai vu dans sa totalité : du gâteau, de la pierre, du gâteau, de la pierre, de la crème, et du gâteau. Même pour les plus gourmands, ça en faisait trop, beaucoup trop. Beaucoup trop de gâchis aussi. Sans compter les frais du pressing ; d'ailleurs, je prenais en bonne note de garder ce jeune homme à l'œil au cas où il oserait avoir l'impétuosité de sympathiser juste pour avoir les frais du pressing en moins. A moins que...


    - Et bien, 'Jacob-au-passage', je te propose une petite séance de nettoyage express, fis-je avec un sourire.

    Discrètement ('Ni vu ni connu !'), j'avais sortis ma baguette magique de sous ma guêtre. J'avais bien fait d'oublier de la poser sur ma table de chevet. Comme quoi, ma mère ne m'avait pas raconté de bêtise quand elle m'avait affirmé que la magie, en conséquent sa baguette magique, était unique et qu'il était conseillé de l'avoir sur soi à tout moment. Vu le cataclysme que j'étais ces derniers jours, ce n'était pas juste conseillé, c'était très conseillé. Je levais ma main droite, brandissant ma baguette vers le sol.

    - Recurvite, dis-je en faisant un léger moulinet avec mon poignet.

    Tout en prononçant la formule, j'avais fait en sorte que le bout de ma baguette pointe à la fois sur le sol et sur nous, histoire de m'éviter de prononcer deux fois la même formule, en me concentrant clairement sur le gâteau (car je me voyais mal me faire laver par un sort, qui plus est en public !). Autant faire d'une pierre deux coups, non ? Les restes du gâteau éparpillés dans un rayon de plusieurs mètres autour de nous disparurent, la crème anglaise qui l'accompagnait se résorba sur elle-même et suivit le mouvement, imité par les quelques cerises qui ornaient la pâtisserie dans son ancienne grandeur et par une sucette qui passait par là. Il en fut de même pour les traces de gâteau sur le pantalon de Jacob ainsi que sur ma robe. Qui aurait cru que le soir du bal de Noël je serais obligé de faire un brin de ménage ? « Ah, pitié qu'il ne m'engage pas en cuisines, ou ce serait vraiment ma veine ! »

    « Tout est bien qui finit propre ! » Enfin, pour la vie de ce gâteau parce que pour cette soirée, elle ne faisait que commencer...


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