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Sorry mate, you're not good enough [Elliott Ansen]

 
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 Sorry mate, you're not good enough [Elliott Ansen]

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MessageSujet: Sorry mate, you're not good enough [Elliott Ansen]   Sorry mate, you're not good enough [Elliott Ansen] Icon_minitimeDim 20 Déc - 15:01

On passe notre vie à tuer le temps, jusqu'au jour où l'on se rend compte que c'est le temps qui nous tue.

Cela faisait trois ans que je moisissais dans cette école, et j'avais beaucoup de peine à en tirer des côtés positifs. Tout simplement peut-être, parce qu'à chaque seconde passée ici, j'avais des doutes, parce que tous les jours, je me levais de mon lit avec une boule à l'estomac, parce que tous les matins, j'entendais ces gamines insupportables parler de choses d'autant plus irritantes que leurs vieilles peaux déshydratées par le froid de l'hiver, parce que la vie à Poudlard, me donnait à moi, l'envie de vomir. Je réprimais un dégout inébranlable face à ces petites vermines, ces filles niaises, superficielles et ignorantes, ces furies déglinguées, ces coincées qui n'osaient pas ouvrir la bouche pour en placer une, et le pompon de l'histoire, celles qui au contraire l'ouvraient un peu trop souvent. Je crois que le pire était l'utilisation douteuse de la brosse à dent dans ce dortoir de dégénérées. Toutes se précipitaient pour se faire "belles", et encore, tu parles d'une réussite, et s'excitaient comme des dindes devant le miroir parce qu'un malheureux bouton avait émergé à la surface de leur visage, mais pas une au lavabot!

Ce soir-là, j'étais très fatiguée. J'avais passé ma journée à essayer de me concentrer sur les cours malgré le brouhaha de la classe, et suivre tous les exercices donnés par les professeurs. J'étais incontestablement la seule à écouter la dernière leçon de métamorphose de l'année, étant donné que mes camarades avaient des préoccupations beaucoup plus importantes que l'histoire des Animagus. Autrement dit, réciter la liste de tous les couples du bal de Noël, plus aisément qu'un poème de Voltaire. Autant l'avouer tout de suite, je trouvais cela to-ta-le-ment pathétique, et si j'avais pu, j'aurais enfoncé une banane dans la bouche de mon voisin lorsqu'il n'en était qu'à la lettre C de l'alphabet, et j'aurais balancé ma chaussure droite sur la pauvre imbécile qui avait poussé un rire insupportable, répondant à une blague de très bas niveau, au début du cours. Je me prenais la tête entre les mains, et me tirais les cheveux à longueur de journée. En temps normal, les élèves étaient de vraies têtes à claques, mais en période de fête, ils dépassaient carrément l'humour imbécile de Michel Beaudet.

Des cris par ci, des cris par la, mais également des envies meurtrières tant bien les miennes sur les filles du dortoir, que les leurs sur leur poudriers, j'en avais par dessus la tête. Plongée dans un bouquin, je tentais de me concentrer dans ma lecture, mais incontestablement, c'était aussi efficace que de parler avec un sourd-muet. Je ne comprenais pas pourquoi elles se préparaient autant à l'avance, la soirée ne commençait que dans quatre heures, et elles étaient déjà en train de se pavaner ridiculement devant la glace, essayer des robes, se coiffer, changer de coiffure, se recoiffer encore et encore... jusqu'au moment où le pessimisme était à son comble, et qu'elles se rendaient compte qu'elles étaient immondes, et que jamais, elles n'arriveraient à réussir quelque chose avec des cheveux pareils. Et blablabla, elles me cassaient sérieusement les oreilles. Oui, elles n'étaient pas aussi sublimes qu'elles le croyaient, oui, ce n'était pas donné à tout le monde, et oui, oui, oui, je m'en foutais royalement!

Je ne savais pas pourquoi j'étais venue à ce foutu bal attrape-nigauds, en fait, si, je savais, mais la raison en était tellement débile que je faisais semblant de ne pas savoir. Tout le monde allait au bal, et tout le monde avait de beaux habits, et de beaux cavaliers/cavalières, alors, comme tout le monde, je me rendais dans la salle remplie de monde, avec une belle robe et un beau cavalier. Un de ces imbéciles de Serpentard m'avait invitée, un type pas mal, de ma promo, et surtout assez populaire, alors j'ai accepté sur un coup de tête. Bref, finalement, je me retrouvais en sa compagnie devant l'entrée de la salle. Il était roux, et très bavard, autant le dire tout de suite, pas du tout mon genre. Il commençait à me parler de ses amis, de sa famille, de ses multiples maisons de vacances éparpillées all over the world. Un grand frimeur sans fond, je n'avais pas grand chose à lui dire, étant donné que je n'en avais rien à faire de sa petite personne.

Depuis quelque temps, j'étais totalement désintéressée de ce qui m'entourait, aussi bien les gens, que tout le reste, je ne savais même plus si je m'étais rendue compte qu'il faisait moins dix degrés dehors, et que Poudlard était recouvert de neige. Je ne faisais plus tellement attention à soigner mon image sociale, et je m'étais plutôt plongée dans mes études. C'était certainement la chose la plus utile que j'avais pu trouver à faire dans cette Ecole.

Le regard indifférent, plongée dans mes pensées, j'avais déjà perdu de vue mon cavalier, qui devait certainement être frustré par mon manque de réaction aux belles frasques de sa famille et de son histoire. En effet, je m'en fichais plutôt pas mal, et tant mieux si je pouvais m'éviter sa présence. Je me dirigeai vers le bar, sans aucune envie de danser, et m'asseyais sur une chaise, tout en commandant un Cocktail de fruits de la passion.

Je commençai à siroter le liquide avec la paille, l'air de m'ennuyer à mourir.

Le temps allait vraiment finir par me tuer...


Dernière édition par Chloe Ruiz le Ven 25 Déc - 16:22, édité 1 fois
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Elliott Ansen


Elliott Ansen
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MessageSujet: Re: Sorry mate, you're not good enough [Elliott Ansen]   Sorry mate, you're not good enough [Elliott Ansen] Icon_minitimeMar 22 Déc - 16:08

Sûr qu'il y avait incontestablement quelque chose qui clochait avec moi; on n'avait cessé de me le répéter dans ma jeunesse. La conséquence était que j'avais failli y croire, ou plutôt, plus ou moins parce que quand je me regardais dans la glace, je ne voyais pas une oreille qui me poussait en guise de nez et je n'avais cinq bras. Je n'avais pas de dédoublement de la personnalité et j'étais bon élève. Je n'étais d'ailleurs pas affreusement laid et j'avais la chance de ne pas être recouvert d'acné comme la plupart des garçons de mon âge. Donc j'avais tout pour rentrer dans la norme, seulement voilà : quelque chose clochait.

C'était sans aucun doute du lavage de cerveau tout ca, aussi, depuis quelques temps, je me refusais à cette éventualité au fait que peut être, je serais étrange, et au contraire, j'essayais de paraître encore plus normal que d'habitude. J'avais même fait des efforts en étant plus bavard que d'ordinaire avec les élèves de ma maison. En somme cela avait été la semaine qui m'avait le plus profité depuis que j'étais à Poudlard.

Si bien que je n'avais même pas été foutu de trouver une cavalière pour la bal de Noël. Donc non seulement quelque chose clochait vraiment, mais en plus ces derniers jours n'avaient, en réalité, été nullement bénéfiques. Le fiasco total quoi.
Je ne tournais et retournais pas pour autant dans le dortoir des garçons pendant des heures dans l'espoir d'avoir une brillante idée de dernière minute. J'avais beau appartenir à la maison des aigles, cela ne faisait pas tout.

Enfin, à présent, l'heure fatidique se rapprochait et il fallait bien que je trouve une tenue pour le moins convenable à me mettre si je ne voulais pas me faire jeter hors de la grande salle immédiatement. Je piochais dans ma valise une chemise un jean noir. Sobre et élégant, en somme cela ferait parfaitement l'affaire. Négligé, mais pas trop.
Les mains dans les poches je descendais les multiples escaliers avant de pénétrer dans la pièce complètement re-décorée pour l'occasion. Je devais bien avouer que, pour une fois, ils avaient fait des efforts !! Je me dirigeais d'un pas las du côté de la buvette. Il y avait déjà plein de monde et les bonnes volontés que j'avais eu tout le long de la semaine venaient de s'envoler en fumée. Je redevenais cette personne pas désagréable, mais pas de nature causante et sociable. La plaie quoi. Et puis, qu'est-ce que ca pouvait bien leur foutre de toute façon ?

Je ne remarquais pas immédiatement la seule fille qui était près des boissons, en plus de la barwoman à qui je demandais une bièreaubeurre. Il y avait énormément de boissons proposées, mais très honnêtement, le sang de crapaud, ce n'était pas vraiment mon truc. Je ne voulais pas finir la soirée malade comme un chien, aussi mieux ne valait-il pas prendre de risques.
J'ouvrai ma bouteille et enfin j'adressais un signe de salut à ma camarade assise non loin de moi. Je ne la connaissais pas mais levai légèrement ma bièreaubeurre comme si je m'apprêtais à rendre un hommage à quelqu'un, avant d'en boire quelques gorgées.

La salle était de plus en plus bondée au fur et à mesure que les minutes passaient et le temps commençait à devenir long. En fait, j'étais sincèrement en train de me demander pourquoi j'étais venu ici alors qu'en ce moment même je pouvais tout aussi bien être dans mon lit en train de lire un bon bouquin comme j'en avais pris l'habitude chaque soir. Je pouvais toujours changer d'avis en effet et retourner dans ma salle commune, mais parallèlement à cela j'étais en train de me demander si j'allais réussir à sortir d'ici vivant, et non mort étouffé a cause du manque d'oxygène qu'il y avait dans l'endroit. Comment pouvions nous tous tenir ici, je me le demandais, nous n'étions pourtant pas plus nombreux que d'habitude, mais les faits étaient là, la Grande Salle avait plutôt l'air très petite...

Alors j'attendais patiemment sur ma misérable petite chaise de pacotille que le temps passe, et bizarrement, comme par hasard il semblait être encore plus lent qu'à l'accoutumé. Je jetai un nouveau coup d'oeil vers celle qui sirotait son cocktail. Elle avait aussi l'air tout intéressée que moi par ce qui se passait tout autour d'elle. C'était moi ou Poudlard rendait tout le monde blasé par la vie ? Je commençais sincèrement à me poser des questions (une fois de plus) ...
Les yeux dans le vague, je continuais de l'observer sans vraiment la voir. J'étais entré dans un était de léthargie, bien qu'autour de moi, c'était le brouhaha total. De toute façon, partout où je pouvais avoir l'occasion de tourner la tête c'était la même chose : soit les filles attendaient dans un coin ou alors elle pleurnichait, ou mieux encore (pour elles du moins), elles bécotaient leur cavalier.
Un spectacle peu réjouissant.

Avec la chance que j'avais il n'aurait plus fallu que l'une d'elle s'approche de moi en me faisant sous entendre qu'elle voulait danser. Je pouvais refuser, certes, mais je savais que j'allais accepter dans tout les cas, et ce par pure galanterie seulement. Je n'avais certainement pas ma place ici, et pourtant, je n'étais pas encore près à partir. Peut être que j'avais des tendances masochistes après tout..
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MessageSujet: Re: Sorry mate, you're not good enough [Elliott Ansen]   Sorry mate, you're not good enough [Elliott Ansen] Icon_minitimeVen 25 Déc - 16:22

Chaque seconde du temps passé me semblait durer l'éternité. Plongée dans une torpeur sans fin, je languissais sur ma chaise face à ce piteux bar d'une salle de Bal pour Collégiens, entourée de danseurs dévergondés dont l'état physique contrastait ostensiblement avec la véritable léthargie qu'était le mien. J'aurais certes pu rester, assise ainsi une crampe à la fesse gauche, sans bouger d'un pouce, car si ma vie en dépendait, j'aurais pu garder la même position durant un très grand laps de temps. Cependant, la solitude de celle qui voyait le monde en face d'elle-même sans pouvoir l'atteindre, était une torture toute aussi pénible que de manger un citron vert virulent à dents nues, et pour avoir essayé tant bien l'un que l'autre, je pouvais vous assurer qu'il ne s'agissait pas d'une partie de plaisir. Les bals, les fêtes, les soirées déguisées, toutes ces organisations humaines qui se disaient divertissantes, à mes yeux n'avaient rien d'entrainant. Cependant, rester plantée sur ma chaise, collée au bar, ne l'était pas vraiment plus.

Je saisis mon verre pour le porter à mes lèvres, lorsque la tête levée vers le plafond, mon regard se posa sur un type qui venait de s'asseoir derrière le bar. La totalité du cocktail se versa au fond de ma gorge, et je reposai le récipient sur la table avec une détermination étonnante. Je lui jetai un coup d'oeil, pour l'examiner de bas en haut. Sa tenue sobre, un jean noir et une chemise, s'accordait avec ses mèches de cheveux noires ainsi que son visage. Je n'aurais su dire pourquoi, mais je n'arrivais pas à détacher mon regard de ce type, qui au premier abord n'avait pourtant rien de particulier. Je toisai son regard sombre plus minutieusement, qui rencontra le mien le temps d'une seconde. Je détournai tout de suite la tête. Je ne savais pas pourquoi je perdais mon temps avec lui. Je saisis mon verre entre mes mains, et observai la transparence de la matière d'un regard détaché. Quelques minutes passèrent, et je recommençai à me morfondre sur ma chaise. Il était encore là.

Je soupirai. Me levant, je m'approchai du garçon jusqu'à venir me planter face lui.

Tu viens danser?

Cette question, qui sonnait en réalité plus comme une affirmation, s'avérait totalement rhétorique, car je l'empoignai déjà par le bras et l'entrainai sur la piste de danse. J'étais de ces gens qui, étant plutôt radicale, n'aimaient pas tourner autour du pot. Toutefois, je savais que n'importe quel garçon solitaire dans cette salle ne me refuserait pas une danse. Je n'étais pas moche, j'étais même belle, de silhouette très fine, mes longs cheveux châtains frisottant dans mon dos, ma tenue très classe, et mon regard irrésistible, j'étais plutôt désirable. Je posai mes bras efflanqués sur les épaules du jeune homme, tout en dansant sur le rythme placide de la musique. Et c'est à ce moment-là, que je me rendis compte de l'absurdité de mes actes. Il y a quelques heures encore, je n'avais aucune envie de danser entourée de ces élèves stupides et j'hésitais à me rendre au bal, il y a maintenant quelques minutes, j'étais sur le point de chercher un fil dentaire pour me pendre à l'éclairage perché en haut de la salle, et je me retrouvais-là, plaquée contre un total inconnu, en train de danser un slow. Je n'aurais su expliquer l'inexplicable.

A quoi t'attendais-tu en venant à ce bal?

J'enfouis mon visage au creux de son cou, un sourire aux lèvres. Nous continuions à danser pendant un laps de temps indéfini, et je prenais de plus en plus plaisir à flairer son doux parfum et me poser contre lui, jusqu'à ce que la musique ne touche à sa fin et que je me détache brusquement de lui sous les applaudissements de la foule. Je le regardai, prenant soudain un air indifférent. Qu'étais-je en train de faire? Une erreur, sans doute. Il me fallait prendre de la distance, paradoxalement, il fallait que je parte. Je n'avais certainement plus envie de danser. Je me faufilai dans la foule, l'abandonnant sans remords, sans même me soucier s'il me suivait ou pas. Encore aurait-il fallu qu'il en soit capable.

Je sortis dehors, inspirant une grande bouffée d'air. J'avais besoin d'une cigarette. Je pris le paquet à moitié vide dans mon sac, m'en foutais une dans la bouche, et l'allumai.


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MessageSujet: Re: Sorry mate, you're not good enough [Elliott Ansen]   Sorry mate, you're not good enough [Elliott Ansen] Icon_minitimeVen 25 Déc - 22:56

Je n'y avais pas encore vraiment prêté attention, mais il faisait chaud dans cette salle, même plus que je ne le pensais, voire un peu trop. En fait, il fallait vraiment être ultra motivé pour vouloir venir ici en ayant la prétention d'en sortir indemne, parce que franchement, plus le temps passait plus j'étais en train de me demander si j'allais vraiment pouvoir sortir vivant de ce bal. Le temps était la réponse à tout, alors soit il fallait que j'attende, soit il fallait que je tente l'expérience dès maintenant.
Je préférais encore attendre, car avec la chance que j'avais, je pouvais tout à fait me prendre les pieds dans un bout de robe qui traînerait, je m'étalerai donc de tout mon long comme un vulnérable morceau de beurre qui passerait par là, et pour le final théâtral, je me serais fait écrasé par cette bande de jeunes veaux énervés. J'étais très bien là où j'étais.

Le mouvement brusque de la fille vers le bar me ramena sur terre et je me demandais un instant si elle n'allait pas s'étouffer avec sa boisson. Peut être que je devais aller lui porter secours ? Je la jaugeai un moment et je constatais qu'elle allait très bien, aussi je restais vissé sur ma chaise.
C'était à présent à son tour de m'observer comme si c'était la toute première fois qu'elle voyait quelque chose de semblable à ma petite personne, mais je restais là, telle une loque à la fixer également, mais sans lui porter une attention particulière. J'étais certain que dans plusieurs heures nous pourrions toujours y être car malgré son geste soudain, elle restait figée, comme une statut de marbre. C'est sûrement à ce moment là que je remarquais qu'elle était jolie et plutôt élégante dans sa tenue de soirée.

Qu'est-ce que ce serait alors quand elle aurait dix huit ans ?

Je préférais chasser cette question de ma tête pour le moment, car sinon j'allais de nouveau prendre la direction pour la Lune. De toute façon, on allait pas tarder à ne pas me laisser le moindre choix.

- Tu viens danser ?

Il va sans dire que malgré ma réticence à danser, j'aurai répondu oui de bon gré, surtout parce que j'avais eu le loisir de me rendre compte que ce n'était pas un laideron et qu'il y aurait peu de chance qu'elle m'écrase les pieds à cause d'une pointure trop grande. Maintenant restait plus qu'à faire attention et de ne pas commettre moi-même la gaffe.
Mais bon, le fait est qu'elle ne me laissait même pas le temps de répondre et j'étais éjecté de mon tabouret aussi facilement que j'avais été ficelé dessus quelques secondes plus tôt. Je suivais docilement ma partenaire jusqu'au milieu de la piste alors qu'au même moment, un slow débutait. J'étais en train de me demander si ma place était vraiment ici... Sans doute; de toute façon, il n'y avait personne pour me donner une réponse claire nette et précise.

- A quoi t'attendais-tu en venant à ce bal ?

C'est à ces mots que j'eu la sensation de la connaître depuis toujours. Elle s'adressait à moi comme si nous étions de vieilles connaissances et ses mouvements vers mon cou me semblaient presque naturels. En fait, j'étais en train de réaliser qu'avant d'être un être vivant, j'étais aussi un homme. L'adolescence et ses méfaits...

Et avec la même brutalité que tout à l'heure, la brune explosa la bulle que nous avions façonnée durant ces dernières minutes et disparaissait dans ce nuage de monde. Je restais un instant planté comme un crétin au milieu des autres. Le temps me disait que c'était le bon moment pour tenter de sortir d'ici.
Je prenais donc sa suite, sans vraiment voir où j'allais et bousculant certains de mes camarades au passage où je m'excusais rapidement avant de poursuivre mon chemin. Après un long moment qui semblait ne jamais finir, j'arrivais enfin à me retrouver dans le hall, désert pour le coup. Où était-elle passée ? Est-ce qu'elle était retournée dans sa salle commune ? Je ne savais même pas de quelle maison elle faisait partie, ni son nom, ni rien, donc difficile de la retrouver avec l'aide de quelqu'un. D'ailleurs pourquoi est-ce que j'éprouvais un intérêt si vif à la trouver tout d'un coup, alors que pas plus tard que tout à l'heure, j'étais presque près à aller me coucher dans les dortoirs ?

Mon regard se posait sur la porte principale, entrouverte. Sans savoir ce que je faisais, je la poussais et respirais l'air frais de l'extérieur qui contrastait tout à fait avec l'ambiance lourde de la salle de bal ! Après un rapide coup d'oeil et surtout en humant l'odeur du tabac, je retrouvais la fugitive.

Je me plaçai à côté d'elle tout en souriant.

- J'ai pourtant veillé à ne pas te marcher sur les pieds...
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MessageSujet: Re: Sorry mate, you're not good enough [Elliott Ansen]   Sorry mate, you're not good enough [Elliott Ansen] Icon_minitimeDim 27 Déc - 13:18

Je tirai longuement sur ma cigarette, inspirant une grande bouffée de liberté. J'étais enfin loin de toute cette foule qui m'oppressait, seule pour réfléchir. J'essayai de décrire mon comportement de toute à l'heure sans pourtant être réellement satisfaite de mes arguments. J'avais beau essayer de me dire que j'étais partie car l'odeur corporelle de tout ce monde me donnait la nausée, que mon espace vital était envahi par les crétins de cette école et que incontestablement, je n'étais pas faite pour ce genre de soirée. Cependant, je ne pouvais me berner moi-même aussi facilement, car que je le veuille ou non, tous ces prétextes sonnaient creux.

Je m'ennuyais tout simplement, parce que mon cavalier n'était pas assez bien pour moi, et j'avais trouvé quelqu'un de mieux pour me satisfaire. J'avais pris un plaisir fou à danser avec lui, à sentir son parfum, à me coller à son torse. Jamais de ma vie, je n'ai été aussi proche de quelqu'un et en même temps aussi éloignée, car que connaissais-je de cet inconnu? Nada, ni son prénom, ni son caractère, rien. A défaut de passer pour une fille facile, je m'étais enfuie. C'était certainement lâche de ma part, mais il était trop tard pour y faire quoi que ce soit. Au fond, j'espérais qu'il vienne à moi, qu'il me rattrape, même s'il ne s'agissait pas d'un besoin vital. Il y avait d'ailleurs peu de chances pour qu'il réussisse à me retrouver, et encore moins qu'il en ait vraiment envie.

Je recrachai un nuage de fumée. Ne te prend pas la tête Chloe, il n'en valait pas la peine.

J'ai pourtant veillé à ne pas te marcher sur les pieds...

J'écarquillai les yeux, surprise par cette soudaine intervention. Toutefois, je ne pus m'empêcher d'être soulagée malgré moi, car une envie de jouer naquit dans mon esprit. Tandis qu'il s'approchait, je tirai une autre taffe. J'avais l'impression de revivre, j'étais excitée à l'idée de le tester encore une fois, et il me semblait déjà bon, vu le court laps de temps qu'il avait mis pour me retrouver. Je souris narquoisement.


Il faut croire que ce n'était pas suffisant pour me retenir.

Je me sentais plus libre que jamais, à ce moment-là j'aurais pu dépasser toutes les limites, j'aurais pu accomplir tous les interdits possibles et inimaginables, car mes gestes n'étaient restreints que par moi-même. L'excitation me rendait téméraire, et j'avais une incontrôlable envie de jouer. J'écrasai la fraise de ma cigarette contre le mur. Imbécile, au lieu de prendre des risques, il aurait mieux valu pour toi de rester à l'abri du froid de l'hiver, et surtout de se tenir à distance de moi. Cependant, son choix ne m'était pas désagréable, car, physiquement parlant, il m'attirait. Je m'avançai juste en face de lui, et me plaquai contre son torse encore chaud et confortable. Le regardant dans les yeux d'un air lascif.

Mais maintenant que tu es là... Jusqu'où serais-tu prêt à aller?


Parce qu'à trop jouer avec le feu, on finit souvent par se brûler. C'était une erreur de me suivre, il n'aurais jamais dû s'aventurer à cette espièglerie. Mais tant qu'il était là, je ne pouvais qu'en profiter davantage. Je posai délicatement mes mains sur ses épaules, et les laissai glisser le long de son torse, le toucher m'étant fortement plaisant. Je m'amusais sérieusement, encore plus que dans la salle de bal, danser, ce n'était pas ma tasse de thé comparé à ce petit jeu. J'attendis qu'il réagisse, parce que c'est tellement plus drôle à deux.

Humant son odeur, je me sentis emportée dans un torrent d'ivresse.
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MessageSujet: Re: Sorry mate, you're not good enough [Elliott Ansen]   Sorry mate, you're not good enough [Elliott Ansen] Icon_minitimeVen 1 Jan - 19:54

Non seulement j'attirais ce genre de filles, mais je ne pouvais m'empêcher de les poursuivre. J'étais plutôt de nature solitaire, et pourtant j'étais toujours entourée des demoiselles les plus charmantes, car ca aussi c'était un fait, mes relations sociales à Poudlard était essentiellement avec la gente féminine.
Je n'allais pas m'en plaindre, à présent que c'en était devenue une habitude, au jeu du chat et de la souris, je commençais à gérer le truc. Fuis moi, je te suis, suis moi, je te fuis... C'était précisément ce qui était en train de se produire.

C'était une des ces rares nuits où nous pouvions avoir l'occasion de voir les étoiles. Ce spectacle se produisait si peu souvent qu'il était nécessaire de l'admirer, aussi, je n'allais pas m'en priver, même si observer ma camarade n'était pas déplaisant pour autant.
Alors qu'elle tirait sur sa cigarette, je ne pouvait m'empêcher de penser qu'avec une clope à la main, elle avait l'air plus vieille et que cela lui donnait une aisance nouvelle. Je ne m'intéressais guère à autrui de coutume, pourtant cette nana là, que je ne connaissais ni d'Ève, ni d'Adam, à part pour avoir danser une fois avec elle, dégageait quelque chose en plus, quelque chose qui n'était pas décelable chez les autres personnes. Je ne pouvais pas la laisser s'enfuir aussi facilement.

On pouvait entendre, qu'à l'intérieur du château, la fête continuait dans la joie et la bonne humeur, et tout le tralala qui va avec. La musique continuait de chanter, les danseurs continuaient de rire...

- Il faut croire que ce n'était pas suffisant pour me retenir.

Il fallait quand même préciser qu'elle était encore plus jolie lorsqu'elle souriait. Mais parallèlement à ca je ne pouvais m'empêcher de songer qu'elle était semblable à un poison. Oui, c'était le terme qui pouvait le mieux la définir. Était-ce péjoratif ? Ici, tout était question de point de vu, rien de plus...
Peut-être aussi que j'aurais du m'abstenir de la suivre... Maintenant, il était trop tard, et même si je pouvais faire marche arrière, je réalisais que je n'en avais pas vraiment envie... Alors au lieu de reculer, je laissais plutôt la brune se rapprocher, et l'instant d'après, je sentais sa chaleur corporelle se coller contre la mienne. Décidément je vivais sans arrêt le même genre de situation. Ce n'était pas vraiment pour me déplaire...

- Tu assures vraiment ce que tu dis ?

- Mais maintenant que tu es là... Jusqu'où serais-tu prêt à aller ?

A l'entendre, j'étais en train de risquer ma vie, ou alors y laisser un ou deux doigts... Je ne pouvais être certain des propos qu'elle affirmait. Après tout elle avait elle aussi l'air de jongler entre le mensonge et la vérité... Ça pouvait durer un petit moment...
Derrière nous, la porte s'ouvrait à nouveau. Un professeur ? Non, juste deux adolescents qui gloussaient niaisement et qui ne nous remarquaient même pas. Avions nous aussi l'air d'un couple ? Pour moi, le non était évident, mais qu'en étaient-ils des autres ? Est-ce que ma "cavalière" voulait que ce soit l'impression qu'elle souhaitait montrer ? Je ne lui posais même pas la question.

- D'où dépend où tu vas...

Dans le genre crème au caramel, j'étais en train de remporter le jackpot. Je ne reconnaissais même pas ma voix. Était-ce vraiment moi qui avait parlé à l'instant ? J'avais la sensation d'être un autre personne, une toute autre personne...

Je laissais mes doigts courir le long des ses bras nus, pareil à du velours; elle avait la peau très douce.

- Même si je ne pense pas qu'on puisse aller plus loin que la lisière de la Forêt Interdite...

Est-ce que inconsciemment, j'étais en train de lui proposer une petite balade entre les arbres ?
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MessageSujet: Re: Sorry mate, you're not good enough [Elliott Ansen]   Sorry mate, you're not good enough [Elliott Ansen] Icon_minitime

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Sorry mate, you're not good enough [Elliott Ansen]
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