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Shall we dance? [K.C]

 
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 Shall we dance? [K.C]

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Scarlett Dawbson


Scarlett Dawbson
Élève de 6ème année



Féminin
Nombre de messages : 1026
Localisation : Probablement en train de dessiner quelque part dans le parc, ou sur le pont
Date d'inscription : 20/10/2009
Célébrité : Kathryn Prescott

Feuille de personnage
Particularités: Mes cheveux rouges, c'est ce que les gens remarquent en premier. Pour le reste... Cela ne regarde que moi.
Ami(e)s: Haruhi, Ophelia, Rose
Âme soeur: Into the stormy sea, will you remember me ?

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MessageSujet: Shall we dance? [K.C]   Shall we dance? [K.C] Icon_minitimeMar 22 Déc - 12:58

Il m'arrivait un truc de fou. J'avais envie de me fracasser la tête contre les murs de cette maudite salle de bal. Non mais je vous jure... A quoi j'avais pensé, mais à QUOI? Quand je vous disais que la folie des sorciers était en train de m'atteindre sérieusement, c'était pas des blagues! Bon sang...

Résumons la situation: moi, Scarlett Dawbson, fille normale à la vie normale, je me retrouvais paumée dans un château de cinglés où on faisait fondre des citrouilles dans des chaudrons. Bon. Cette partie là, je commençais à m'y habituer, ne m'en déplaise. Par contre... J'avais eu la mauvaise idée d'aller prendre l'air alors qu'il faisait un froid de canard, il y a de cela quelques jours. J'étais tombée, au bord du lac, sur une fille aux cheveux ultra blonds qui avaient mon âge et qui était aussi à Gryffondor, comme moi. (Oui parce que je commençais aussi à retenir le nom de ma maison, c'est dire à quel point j'étais sur la voie de la perdition.) Et cette fille jouait de la guitare - à la perfection - et fredonnait même; une de mes chanson préférées qui plus est! C'était dingue; je pensais que les sorciers ne connaissait pas le musique des gens comme moi. Bref, du coup, je n'avais pas pu m'empêcher de m'arrêter et de l'écouter. Comme on était à peu près deux pelés et trois tondus à se balader dans le parc par un tel temps, elle m'avait repérée, du coup j'avais du aller la saluer, et blablabla. De fil en aiguille, on avait un peu discuté, et en fait, elle était plutôt cool. Elle était un peu mystérieuse, mais sympa. Et elle avait un accent étrange. Et donc; où était le chose horrible, me direz-vous? Eh bien, comme on discutait de tout et de rien, on en était venues à parler du bal de Noël, comme ça, parce que c'était l'actualité du moment. Est-ce que j'y allais avec quelqu'un? Ben non, ça risquait pas, d'ailleurs j'avais même envisagé de ne pas y aller. Et elle? Non plus, elle y allait seule... Et si on y allait ensemble? Euh... Ouais, pourquoi pas?

La bonne blague.

J'étais déjà dans la dite salle. Elle était bondée, y'avait de la musique, des gens qui riaient, qui dansaient une buvette et tout et tout. A part que les décorations flottaient dans l'air et que des petites créatures ailées balançaient des paillettes, ça ressemblait à un bal de Noël des plus normaux. Et c'était seulement en arrivant dans cette maudite salle que j'avais réalisé que quand on accompagne quelqu'un à un bal ben... c'est pas anodin. C'est un cavalier, quoi. C'est pas le premier plouc venu. Bon en l'occurrence c'était une cavalière, et alors? Ne m'embrouillez pas - je le suis déjà assez comme ça.

J'avais fait des efforts, tout de même. J'avais mis ma petite robe rouge bordeaux, simple mais chic, un peu trop décolletée à mon goût, un boléro noir, ainsi que des collants et des ballerines noires. Comparée aux autres filles, j'étais dans une tenue basiquement simple, mais je m'en foutais royal. Je me trouvais bien comme ça, alors les autres, qu'ils aillent mourir en enfer s'ils n'étaient pas contents, hein.

Enfin bref. Expliquez moi pourquoi je m'étais faite belle puisque mon cavalier était une cavalière? Mon Dieu, mais il fallait vraiment que je me mette à réfléchir avant de parler, tout de même. Elle est charmante, Kelsy, on est d'accord, hein. Mais bon... Mais bon quoi, d'ailleurs?


- De la Bièraubeurre?
fit-un mec en passant près de moi. Il portait plusieurs verres.

- Ouais, fis-je énergiquement en lui arrachant presque un verre. Puis je lui tournais le dos. Ohlàlàlà, mon cerveau allait exploser d'une surchauffe. Bon, c'était quoi en fait mon problème?

La boisson était agréablement bonne: douce, au goût étonnant mais qui donnait envie de continuer. J'en bus plusieurs gorgées tout en réfléchissant - en maugréant pour être plus juste. Mon problème c'était que j'allais à un bal avec une fille, mais plus je me répétais mon problème, moins je voyais en quoi c'était un problème. Une fille, et alors? C'est chouette, non? Mais euh... jusqu'où voulait dire "avec une fille?" Hmmm.

Plus le temps de tergiverser, car j'étais restée non loin de la porte et je vis une petite blonde entrer à son tour dans la pièce. Bon bah, alea jacta est, comme dit Jules César. J'attrapai un autre verre sur une table et me dirigeai vers elle, un sourire un peu retenu aux lèvres.


- Tiens!
fis-je en lui tendant et en guise de bienvenue. Euh... T'es jolie comme ça! Enfin... elle est belle ta tenue quoi.

Bordeeeeeeel, Scarlett. Tu t'enfonces, ma belle...
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MessageSujet: Re: Shall we dance? [K.C]   Shall we dance? [K.C] Icon_minitimeMar 22 Déc - 19:22

Les choses sont souvent bizarre, et plus on traîne avec moi, plus les choses devenaient bizarre en fait. J'étais comme qui dirait, ma propre image que je donnais de moi même, une espèce d'artiste un peu déglingué qui passait plus de temps à jouer de l'instrument qu'à fraterniser avec des gens. En fait, plus j'y pensais, plus je me disais que j'avais du mal à vivre avec mon temps. Enfin là n'était pas la question, parce que ma vie avait prit ses derniers mois une tournure que je n'aurais jamais imaginé.

Pour faire court, j'étais amoureuse. Cela n'était pas un simple béguin, mais bien une forme d'adoration que je nourrissais au quotidien par des entrevues au détour d'un couloir, aussi nombreuses que courte. La personne dont j'étais amoureuse, Cherry Rosenberg. Elle était à elle seule ma Eve, et ma pomme d'Adam. Mon fruit sacré, que je me garderais bien de goûter, de peur d'atteindre à la connaissance, de pouvoir donner un nom à ce que j'éprouvais réellement pour elle. Je préférais ne rien dire à ce sujet, car il y avait quelque chose de sacré dans ce que j'éprouvais, et comme jadis les martyrs chrétiens, je préférais encore mourir que donner fin à cette passion par une action trop prompte.

Mais voilà, cet amour m'avait donné une nouvelle source d'inspiration, et je passais le clair de mon temps, à composer, jouer, improviser, et reprendre des chansons que j'avais déjà entendue, et que je redécouvrais par quelques accords bien placer avec ma guitare. A force, j'ai fini par me faire remarquer, et comme je n'étais pas un cas social, je sympathiser... Et c'est comme ça que j'ai connu Scarlet Dawbson...

On aurait pu penser que ce nom resterait anodin dans mon esprit, mais il s'est avéré que d'une façon ou d'une autre, il y a eu un déclic entre nous. Elle était sympa, et je suppose qu'elle devait penser quelque chose de similaire de ma personne. Sans le savoir, je suppose que nous nous cherchions, et même si je devais léguer toute mon adoration pour une autre, il y avait maintenant un troisième visage sur un tableau que je n'avais pas encore peint.
Après avoir parler pendant quelques temps, de tout et de rien, on s'était mis à parler de Noël, et des festivités habituelles qui l'accompagnaient. En l'occurence, un bal. Jamais je n'aurais pensé vivre un Noël sous la neige, et encore moins avec une fille comme cavalière quelques années auparavant, mais ça s'était fait... Scarlett allait être ma cavalière, et réciproquement j'allais être sa cavalière.

En y repensant, je déglutissais difficilement devant mon miroir. Il y avait des choses qui ne s'expliquaient pas, mais parfois on avait du mal à se retenir. Déjà, si jamais j'avais été normale j'y serais probablement aller avec un garçon... Parce qu'il faut bien se le dire, c'était ce que les gens faisaient d'habitude, et ils voyaient d'un mauvais oeil qu'une fille, puisse avoir un "rendez vous" (si l'on peut appeler ça comme ça) avec une autre fille.

XXI eme siècle, et pourtant l'homme a toujours autant de tolérance qu'un pinçon alcoolique.

Enfin, pour l'occasion je m'étais mise sur mon trente et un. J'avais récupéré une robe que m'avait offerte ma tante (styliste richissime de Londres) de couleur bleu nuit, qui reluisait légèrement à la lumière. J'avais attacher mes cheveux qui commençaient à devenir long, avec un élastique, avant d'enfiler des ballerines assorties à ma robe. J'étais plutôt jolie... Et cela me changeait du régime habituel : T-Shirt, jean et basket... Sans oublier le pull trop grand lorsqu'il faisait froid.

Je déambulais à travers les corridors, cherchant ainsi le chemin le plus court pour arriver à la salle de bal, tout en me demandant si j'avais fait le bon choix. Après tout, j'étais quasiment sûre que pour les autres élèves, la notion de cavalerie avait quelque chose de plus que simples amis, et je devais bien admettre que pour moi la frontière me semblait assez floue aussi.
Il fallait dire que la rouquine avait une personnalité très intéressante... Autant elle semblait aussi paumée que moi dans ce pays de malades mentaux qui inversaient le temps des saisons avec autant de délicatesse qu'un dragon souffrant de varicelle, autant elle finissait par s'y habituer, et se faire une raison de ces choses qui devaient lui apparaître comme étant complètement "Fada".

Dans tous les cas, je pénétrais dans l'arène, où les lions m'attendraient probablement pour se faire un bon petit rumsteak au passage... Lorsque mes yeux croisèrent ceux de ma cavalière. Elle se dirigeait vers moi, un verre dans la main qu'elle me tendait avec un léger sourire, je me décidais à lui rendre la tâche plus facile en faisant moi même une première moitié du chemin.


- Tiens!

J'attrapais le verre qu'elle me tendait, et en buvait une légère gorgée apprenant ainsi qu'elle m'apportait de la bièraubeure.

- Euh... T'es jolie comme ça! Enfin... elle est belle ta tenue quoi !

- Tu trouves ? Toi aussi tu es merveilleuses comme tu es.


Le ton de ma voix était sincère, peut être même un peu trop, et déjà je tentais de dévier la conversation sur autre chose que les fringues, parce que je me voyais mal expliquer l'origine de ma robe. Raconter que je m'étais fait offrir une robe par une tante, qui était au passage une des reines de la mode du monde sorcier me semblait quelque chose d'assez laborieux, et je ne voulais pas assommer Scarlett avec des histoires de ce gabarit... Elle devait en avoir assez avec ce qu'on lui infliger.


- On trinque ?

Avais je demandé en brandissant le verre au dessus de ma tête tout en sachant que cela n'était pas le genre de choses qui nous maintiendrais occuper pendant des heures.

- Je me demande si l'on trouvera quelque chose à manger... Je meurs de faim pas toi ?
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Scarlett Dawbson


Scarlett Dawbson
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MessageSujet: Re: Shall we dance? [K.C]   Shall we dance? [K.C] Icon_minitimeMer 23 Déc - 16:29

Jolie était un euphémisme. Je ne sais pas où elle avait dégoté sa robe, splendide, qui la mettait sérieusement bien en valeur; et puis elle s'était coiffée différemment et... Mais qu'est ce qui me prenait? Voilà que j'admirais une fille, à présent. Et que surtout j'avais eu une boule bizarre dans la gorge en la voyant face à moi. Rien ne va plus. Elle était juste habillée d'une façon différente de l'ordinaire, voilà tout. Je bus une nouvelle gorgée pour tenter de faire passer cet étrange truc qui m'oppressait la gorge.

- Tu trouves ? Toi aussi tu es merveilleuses comme tu es.

Un quart de seconde plus tôt et je me serais étouffée, j'aurais mal avalée ma gorgée et j'aurais craché partout; merci bien d'avoir évité ça. Cela dit, je ne sus que répondre... mais fort heureusement c'était déjà une réponse. Je sentis mes joues rosir légèrement, et j'escomptais que cela passe pour une réaction à la bièraubeurre. En plus elle avait dit ça avec tant de naturel! Et "merveilleuse", ce n'était pas rien!

Mon Dieu, dans quel pétrin je m'étais fourrée.

Le pire était que j'étais bien avec Kelsy. Vraiment bien. C'était différent; j'avais l'impression que je pouvais un peu tout me permettre: je pouvais rester silencieuse sans que cela gêne, je pouvais passer mon temps à râler et pester contre tout comme j'aimais à le faire sans qu'elle se casse en me trouvant énervante. Je crois que tout ça lui passait au-dessus. Que beaucoup de choses lui passait au-dessus. A vrai dire je ne savais pas grand-chose d'elle, à peu près autant qu'elle en savait de moi, donc très peu. Mais c'était cool. Tout simplement.


- On trinque ?

Je cognai mon verre contre le sien, soudain envahit d'une émotion que je n'identifiai pas tout de suite. Nos regards se croisèrent et je lui souris, soudain enchantée par la perspective de la soirée. Oui, moi, enchantée. Enchantée par la perspective d'une soirée au bras d'une fille dans un château de sorciers: comme quoi, tout peut arriver. Je me sentais chez moi, un peu comme si j'étais à la fête de Noël de mon foyer, mais avec un petit je ne sais quoi en plus. En plus, Kelsy s'exprimait avec cette facilité qui rendait tout naturel. J'étais de plus en plus à l'aise.

- Je me demande si l'on trouvera quelque chose à manger... Je meurs de faim pas toi ?


Je lui souris en acquiesçant. En réalité je n'avais pas spécialement faim - et toujours un peu de retenue face à cette nourriture sorcière qui apparaissait de nulle part - mais dès qu'elle l'eut mentionné, je sentis que mon estomac était vide. Je lui pris le bras, sans réfléchir, et l'entraînait vers le buffet. Le monde était plutôt concentré vers la buvette et nous eûmes bien assez de place pour faire notre choix. Je la laissai commencer, tout en regardant d'un air suspect les mets posés sur la grande table. Je n'y pouvais rien: un seul regard sur la nourriture magique me soulevait le cœur. Toujours. Bien entendu je finissais par manger, mais avec une telle méfiance que je mangeais très peu et moins souvent qu'à l'habitude. Point positif: j'avais maigri. Non pas que je sois grosse, mais ça fait toujours plaisir.

- Vas-y, sers toi d'abord, lui dis-je en ayant l'air normale, mais en réalité j'avais un peu peur: je n'osais toucher à rien et je préférais voir ce qu'elle considérait comme sans danger pour prendre la même chose. Il m'était déjà arrivé de prendre un livre ou une bêtise du genre et qu'il se transforme en une souris en plastique qui faisait couic! alors je me méfiais de tout. (notez au passage l'humour merveilleux des sorciers...) Kelsy ne savait pas toute mon histoire et ignorait toute ma répugnance à l'égard de ce monde magique, mais si elle avait un minimum de sens critique, elle avait dû noter mes attitudes face à tout ce qui s'y rattachait. Elle allait peut-être me prendre pour une trouillarde, mais je m'en fichais. Le plus souvent, c'était le dégoût qui l'emportait sur la peur. Ce que je ne comprenais pas, c'était tous ces élèves qui vivaient comme si de rien n'était au milieu de cette ambiance magique. Moi je n'y arrivais pas et je me faisais l'impression d'être une étoile perdue qui évoluait autour d'un système que j'étais condamnée à côtoyer sans jamais y pénétrer. Étrangement, dès l'instant où j'avais parlé à Kelsy, elle m'avait fait la même impression. Elle, elle flottait plutôt au rythme de sa musique, toujours présente un peu partout, sans jamais prendre vraiment part aux choses. Enfin, c'était l'impression que j'avais.

- AAAAAH, criai-je soudain d'une voix aiguë en me collant contre Kelsy, justement. Et ce n'était même pas calculé, je vous promets. C'était juste qu'un petit angelot, horriblement niais et moche, avait bougé du mur où il était accroché et s'était envolé au-dessus de nous pour nous envoyer des flocons sur la tête. C'était dingue d'ailleurs: les flocons étaient comme des vrais et fondirent doucement au contact de nos peaux et de nos cheveux. Mais en tout cas, ce genre de petit angelot en plastique reste immobile d'ordinaire, du moins chez moi, et là je l'avais vu s'envoler dans le coin de mon champ de vision et ça m'avait foutu la frousse. Voilà, si jamais Kelsy avait des doutes quant à mon courage, c'était foutu maintenant.

- Hmm, désolée, je n'ai pas l'habitude, fis-je en m'écartant et en me demandant au juste ce que j'entendais par là: je n'avais pas l'habitude de ces stupides anges qui volaient ou de me serrer ainsi contre ma cavalière de bal? Bref. Viens, on va s'installer plus loin, dis-je en attrapant mon assiette. Mais que faisait-on d'ordinaire quand on avait un-e cavalier-e à un bal? Je n'en savais trop rien.

Je l'entraînai vers un coin où il y avait des petites tables et m'assis à l'une d'elles. J'avais envie de me mettre une claque tellement j'étais en train de me mettre la pression pour une chose qui aurait dû se faire naturellement. Pourquoi étais-je stressée ainsi alors que j'étais juste au bal avec Kelsy? Je lui lançai un regard qu'elle ne comprendrait sans doute pas mais avec lequel je la suppliais de faire quelque chose qui me mette à l'aise. N'importe quoi.
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MessageSujet: Re: Shall we dance? [K.C]   Shall we dance? [K.C] Icon_minitimeLun 25 Jan - 23:26

Je pense que l'on a tous hérité de notre mouvement spirituel. Le genre de truc, que l'on traduit en musique en l'apostrophant en tant que "folk", un genre de musique instable, qui évolue en même temps que les chanteurs le veulent bien, en s'inspirant de nouveaux genre musicaux, tout en restant profondément ancrer dans leur racine. Enfin, ce n'était pas un cours sur l'histoire de la musique, et la différence entre les genres que je parle de ça, mais bien parce que plus j'y pensais, plus je me disais que moi même j'avais mes propres sources d'inspiration, et plus j'y pensais, plus je me disais que j'étais inspiré par le mouvement des années soixante façon Woodstock, malgré mon attirance pour tout ce qui peut approcher le Jazz, et le Funk. Parmi eux, on trouve bien entendu des grands noms, comme Bob Dylan, les Beatles, Jimmy, et d'autres, mais un nom me restait bien en tête, et ce nom n'était autre que celui de Joan Baez.

La jeune Joan, et surtout sa chanson, qui expliquait que le mot love, n'était qu'un mot à quatre lettres.

Lorsque je vis les rougeurs se former sur les joues de… Ma cavalière, chose que je tentais de prendre le plus simplement possible, et bien je ne pouvais m'empêcher de me poser la question… Qu'est ce que vraiment l'amour… Ce "Love", dont parle Joan dans cette chanson, et cela me semblait difficile d'y répondre. Si je devais dire qui j'aimais, j'aurais dis Cherry.
Elle était l'alpha et l'oméga… C'était avec elle que tout avait commencé, et ce serait avec elle que tout finirait. Elle était bien plus qu'une simple passion passagère, ou alors un fantasme de jeune fille subissant les contrecoups de l'adolescence, non, elle était l'unique et la seule. Chaque personne avait sa muse, j'avais la mienne, et elle était belle, douce et sympathique. Elle représentait à peu près tout ce dont j'avais besoin. Comment je le savais ? Je n'en sais rien, mais cela semblait tellement évident que je me refusais de questionner mon raisonnement, probablement baser sur un illogisme flagrant.

Mais là, avec Scarlett, c'était différent.

Cela semblait bien, juste… Employez l'adjectif que vous voulez, mais cela semblait naturel, normal, cela devait être comme ça. Un peu comme lorsque dans un puzzle, on trouve deux pièces qui semblent concorder parfaitement, mais que d'un autre côté, on les a prises de deux boîtes différentes. La vie est mal faîtes me diriez vous… Mais c'était ainsi.
Enfin bref, il y en a qui préfère voir leur bassine à moitié pleine, et d'autre à moitié vide, moi je préférais m'abstenir de regarder histoire de ne pas avoir le vertige. J'aimais les hauteurs physiques, mais lorsque l'on parlait de hauteur psychologique, je préférais… Eviter soigneusement le sujet. Qui plus est, en tant que fille de scientifique, je ne pouvais que trouver ces manières douteuses, et basé sur la croyance populaire.

Dans tous les cas, nos verres ne tardèrent pas à se choquer, et à résonner dans un tintement plutôt doux à mes oreilles. Les choses étaient tellement plus simple lorsque l'on s'arrêtait de se poser des questions.
Sans crier gare, elle me prit par le bras pour me traîner vers le buffet. Je me demandais qui avait préparé tout ça, mais je savais que c'était cher, pour avoir déjà vu de ces bestioles lors de certaines conférence auquel mon père (ce héros au sourire si doux), était convié en tant qu'expert dans la recherche maritime.


- Vas-y, sers toi d'abord

La voix de Scarlett me ramena rapidement vers la réalité vrai. Je n'avais que trop tendance à laisser mon esprit s'écarter de l'essentiel, mais j'ai toujours été ainsi. Le son de quelques chansons de noël, berçait déjà mes pensées qui devenaient de plus en plus incohérentes. Et dire que je n'avais toujours pas bu une seule goutte d'alcool. Obéissant docilement, je me servais, m'accaparant de quelques papillotes aux goûts divers et variés évitant soigneusement toutes ces choses dont le prix me donnerait des maux d'estomac.

- AAAAAH

Le cri, le corps de Scarlett plaquer contre le mien me surprit, et ne fit qu'accentuer la douce accélération de mon coeur. Je me demandais comment je devais prendre ce soudain accès de folie. Mon coeur s'emballait, et mes bras s'agitait tendrement, enlaçant l'espace d'une seconde ma cavalière pour la rassurer alors que je cherchais moi même l'origine de cette peur. Je vis qu'il s'agissait d'un petit angelot qui était venu nous asperger de neige artificielle (par cela j'entend magique).
Un sourire naquit sur mon visage qui semblait s'illuminer alors que la jeune fille semblait se rendre compte de ce qui avait provoqué ce mouvement de panique.


"Ca ira, ce n'est qu'un petit angelot, je suppose que ça doit être un peu nouveau, ça arrive à tout le monde. Papillote ?" Je lui avais dis ça en lui tendant une papillote.

- Hmm, désolée, je n'ai pas l'habitude

"Moi non plus", ajoutais-je très sérieuse pour le coup, malgré la situation qui était assez gênante en fait "de la neige en hiver… C'est aberrant, avant je n'avais jamais eu à affronter un seul flocon de ma vie. Je suppose que l'on s'habitue à tout."

- Viens, on va s'installer plus loin,

"Bien sure, attend je prends juste quelques victuailles avant."
Ajustant ma parole avec un geste ample de la main, je flanquais quelques friandises en tout genre dans mon assiette avant de rejoindre Scarlett. Nous nous installions sur une petite table vide, les choses prenaient finalement une tournure assez curieuse en fait.
Pour rendre l'air un peu plus respirable et tranquille, je finis par briser le léger silence.


"Tu préfères le salé ou le sucré ? Personnellement j'ai toujours eu un faible pour ce qui est sucré, et en temps normal c'est assez dur d'y résister. Tu devrais vraiment essayer celle là, c'est un gâteau goût glace vanille/citrouille, et avec de la chance tu tomberas sur la framboise invisible… Tu verras c'est excellent."

Tout en disant cela, je lui tendais la part juste en face de ses lèvres, sans pour autant chercher à la forcer. Je la fixais un instant, puis sentant mes oreilles rougir quelques peu, alors que je me donnais des airs de voyeuse, je tournais mon visage vers l'orchestre avant de lâcher un léger soupir.

"J'aime vraiment la musique", ajoutais je comme pour expliquer mon soupir. "On pourra danser si tu veux tout à l'heure. Je préfères te le dire par avance, je ne danse que très mal."
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Scarlett Dawbson


Scarlett Dawbson
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MessageSujet: Re: Shall we dance? [K.C]   Shall we dance? [K.C] Icon_minitimeDim 7 Fév - 14:57

La gêne qui m’envahit fut si intense que je sentis nettement une vague de chaleur me monter des pieds à la tête tandis que mes joues s’empourpraient. Je devais offrir une image très « dans les tons », vous me direz, sous ma chevelure pourpre, avec mes yeux bruns et ma robe rouge. Mais bref: je venais non seulement de me plaquer contre Kelsy, mais en plus, sûrement surprise par ma réaction, elle avait écarté un instant un bras rassurant vers moi et m’avait enlacée très rapidement, pendant une seconde. Techniquement, ce n’était rien. Techniquement je venais juste de me rendre ridicule en hurlant en pleine salle de bal parce qu’un ange inoffensif – mais magique – me balançait de la neige et, de frayeur, je m’étais rapprochée de ma camarade. Mais voilà... Dans la pratique, les choses étaient différentes. En fait, le mot « camarade » me dérangeait. Trop banal, trop plat, trop réducteur,... pas assez fort. Mais qu’était Kelsy pour moi, au juste? Je ne la connaissais que peu; je la croisais dans notre salle commune certes, et j’avais partagé une après-midi avec elle au son de sa voix et de sa guitare... Mais c’était tout.

C’était tout et pourtant, je me sentais étrangement, tellement, incroyablement bien à ses côtés. La gêne que je ressentais quand nous nous effleurions et la peur de paraître un peu ridicule mises à part, j’étais... sereine. Oui, sereine. Moi. Assez incroyable, hein? Mais c’était ainsi. C’était en elle, c’était ce petit truc qui émanait d’elle quand elle regardait autour d’un air pensif, ou quand elle posait sur moi son regard clair qui me donnait envie de ne rester sans rien faire d’autre que de la regarder sans ciller.

Mais je devenais dingue...

Ma conscience oscillait sans cesse entre raison et sentiment. Le deuxième l’emportait souvent sur la première mais pourtant celle-ci restait tenace et refaisait surface quand je m’égarais trop. Et pourtant... C’était si agréable de se laisser bercée par toutes ces douces pensées. Sauf que je devais cesser. Mon esprit devait arrêter de divaguer. Que m’arrivait-il, au juste? D’où me venaient ces pensées que je savais un peu déplacées surtout au sujet d’une...fille
?


« Ca ira, ce n’est qu’un petit angelot, je suppose que ça doit être un peu nouveau, ça arrive à tout le monde. Papillote ? »

Qu’un petit angelot; elle en avait de bonnes. Chez moi les angelots ne débarquaient pas ainsi sans crier gare. Enfin, qu’importe, j’avais plus important à penser qu’un bête et magique petit ange. Je la regardais un instant, pensive. Elle supposait bien. Enfin, j’avais percuté que les autres élèves ne mettaient pas longtemps à comprendre en général que nous n’avions pas les mêmes origines. Les miennes étaient normales, moi. Mais intriguée, je me demandais soudain si Kelsy était dans un cas similaire au mien ou pas. Après tout, Meryl Kelsey m’avait expliqué que tous les sorciers ne naissaient pas forcément de parents sorciers...

J’acceptais mollement, une moue aux lèvres, la papillote qu’elle tendait vers mon assiette. Berk. Manger des trucs magiques... ça me débectait. Je me sentais comme pestiférée.


« De la neige en hiver… C’est aberrant, avant je n’avais jamais eu à affronter un seul flocon de ma vie. Je suppose que l’on s’habitue à tout. »


Heureusement qu'elle s'exprimait de manière posée, cela me permit de repprendre le fil de mes esprits et de faire baisser ma gêne un tant soit peu. Intriguée, je la regardais, intéressée:


- Tu n'avais jamais vu de neige?! Ça, c'est surprenant! Il ne neige vraiment jamais, jamais chez toi? Mais il fait froid, au moins?...

Moi qui aimais tellement la sensation d'être bien au chaud dans la salle principale du foyer, où un feu pétillait dans la cheminée, tout en entendant le vent siffler au dehors ou la pluie crépiter... Certes j'appréciais les beaux jours, mais je devais reconnaître que les saisons telles que l'automne et l'hiver servaient justement à favoriser la belle saison. C'était quand on vivait le froid et le mauvais temps qu'on appréciait la chaleur du soleil et l'éclat d'un ciel bleu d'été. Bon, j'avais peut-être l'air de débarquer en posant ce genre de questions, mais je n'avais jamais mis un pied en dehors du Pays de Galles jusqu'à Poudlard, alors... Je poursuivis, d'une voix un peu moins assurée:

- Dis euh... Tes parents sont sorciers?

Les élèves commençaient à se diriger par petits groupes sur la piste de danse, et je jetais un petit coup d'œil sur la foule. Je ne sais si je manquais cruellement de curiosité d'ordinaire, mais bon nombre de visages me paraissaient parfaitement étrangers, alors que nous étions censés nous côtoyer tous les jours. Surtout les plus âgés, en fait. Cette pensée alliée au fait que la foule se mettait en mouvement me donna l'envie subite de les dessiner. Je n'avais pas pris mon crayon et mon carnet pour croquer, j'en fus un peu déçue, avant de me rappeler presque instantanément que j'étais en bien trop bonne compagnie pour passer mon temps à dessiner.

Assises à notre table, je la laissai entamer sa nourriture avant de m'attaquer à la mienne. J'avais un peu faim, mais l'habituelle sensation de dégoût me souleva le cœur au moment d'attaquer à mes victuailles. Je n'y pouvais rien: penser que la matière que j'allais absorber provenait de nulle part m'était trop inconcevable. Et pourtant... je devais bien m'y faire.


« Tu préfères le salé ou le sucré ? Personnellement j’ai toujours eu un faible pour ce qui est sucré, et en temps normal c’est assez dur d’y résister. Tu devrais vraiment essayer celle là, c’est un gâteau goût glace vanille/citrouille, et avec de la chance tu tomberas sur la framboise invisible… Tu verras c’est excellent. »

Elle avait décidé de rompre le silence qui s'était installé. Moi, partagée entre le plaisir de partager un moment avec elle, même silencieux, et le léger malaise que provoquait la situation nouvelle en son genre, je n'avais pas encore bronché. Qui plus est, je venais d'avaler une bouchée d'un truc frit assez bon mais un frisson m'avait tout de même parcouru l'échine. Les paroles de Kelsy me détendirent cependant, et j'eus un petit sourire. J'avais l'impression de discuter avec une de mes plus chères amies, avec la légèreté et l'insouciance qui vont avec ce genre de relation. Le salé ou le sucré, quelle était ma préférence? Ma foi... J'aimais les deux mais si j'avais eu à choisir...

- Hmm... Le sucré également, mais j'adore aussi tout ce qui est salé. Je ne pourrais me passer ni de l'un ni de l'autre.
Un peu comme l'été et l'hiver, finalement... Il fallait un juste équilibre entre les choses pour qu'on puisse pleinement en profiter. Euh...

J'hésitai: le fait qu'elle ait prononcé « vanille citrouille » et « framboise magique » était déjà hautement rédhibitoire. Cependant, il se passa un événement que j'aurais été bien incapable de prévoir. Elle leva la tartelette dans sa main et la porta au niveau de ma bouche en attendant que j'y morde... Ses doigts étaient tout près de mes lèvres et je la regardai droit dans les yeux, droit dans ses yeux incroyablement gris et clairs. Tout en elle était claire: ses yeux, sa peau, ses cheveux blonds, sa façon de s'exprimer, ses gestes. Elle est si jolie... ne puis-je m'empêcher de pensée et, sans retenue aucune alors, envoûtée, les yeux toujours dans les siens, je me penchai et osai mordre dans le petit gâteau. Cet instant me parut bien trop court. C'était le genre de moments de votre vie que vous avez envie de vivre pour l'éternité, de revivre encore et encore, de faire durer. Ses doigts tout près de ma bouche me donnaient des frissons dans tout le corps; j'avais beau empêcher mes pensées de vagabonder je me voyais dévier vers ses fins doigts et les croquer eux plutôt que le gâteau, les saisir entre mes lèvres avant de les embrasser. La texture de la tartelette me parut exquise, mais je ne sais si c'était effectivement le cas ou si c'était l'association avec Kelsy qui me la rendait divine. Je me reculai, jugeant que le temps que j'avais pris pour goûter au gâteau était plus que long, lentement, enivrée des émotions puissantes qui venaient de me traverser. En effet, le goût était bon: la vanille était délicate, tandis qu'un goût plus prononcé persistait, que je devinais être la citrouille. Et puis...et puis une saveur exquise explosa dans ma bouche tandis que je croquais la dernière bouche. La framboise! Cela avait un goût frais, sucré, fruité, acide mais pas trop. Ravie, je souris enfin à Kelsy, détachant mon regard de ses lèvres dont la couleur me rappelait étrangement la framboise.

- J'ai eu la framboise! Tu as raison... c'est tellement bon, c'est tellement... agréable. De quoi parlais-je au juste? D'un tout, sûrement... Je lui souris doucement, une nouvelle fois. C'est la première fois que je goûte à ce genre de chose... Comme tu l'as sûrement remarqué, euh, j'ai un peu de mal avec tout ce qui se rattache à la magie, avouai-je, me surprenant moi-même. J'eus ensuite un petit hochement d'épaules qui signifiait oui, je sais, c'est un peu bête quand on se trouve dans un château qui enseigne la sorcellerie. Mais la vie était ainsi.


« J’aime vraiment la musique . On pourra danser si tu veux tout à l’heure. Je préfères te le dire par avance, je ne danse que très mal. »

- Oh oui, je me souviens quand tu avais joué près du lac... Tu es vraiment très douée, je trouve. C'était la première fois que j'étais aussi touchée par une mélodie, dis-je sincèrement. Sans désir de la flatter, je me rappelai ces instants passés, et la jolie musique qui filait des doigts de Kelsy. C'était vraiment magnifique. Moi, j'adore dessiner... C'est ma passion. C'était mon cours préféré, à l'école, rajoutai-je en baissant la tête. Comme mon foyer me manquait...

Je finis par reposer le regard sur Kelsy – j'avais beau essayer de ne pas trop la dévisager, mes yeux étaient comme aimantés par son visage. J'aimais ses traits, j'aimais ses yeux. Elle me gardait captive d'elle, indépendamment ou non de sa volonté. J'eus la brusque envie, à nouveau, de saisir mon bloc de papier à grains et mon crayon de papier mais pour la dessiner elle, pour tenter de reproduire ses traits avec justesse et de représenter le plus fidèlement possible l'éclat de ses yeux et l'aura captivante qui émanait de sa personne.

Oh, oh... Parfois, j'avais des éclairs de lucidité et je m'effrayai moi-même. Si quelqu'un s'était trouvé dans mon cerveau, il se serait demandé quel diable de sort avait pu me jeter Kelsy Churchill pour que je puisse à ce point détourner mes pensées de sa personne...
Tant pis, c'était tellement agréable. Il y avait bien longtemps depuis que j'étais à Poudlard que je n'avais été autant heureuse d'être au château. Le seul fait de m'imaginer danser avec elle m'amusait par avance.


- J'adore danser! Mais tu sais, si tu ne veux pas, ça ne fait rien. Je peux très bien m'amuser sans danser.

En vérité, j'avais juste envie d'être avec elle, quoi que l'on fasse. Je savais que je la regardais avec autant d'insistance, mais je n'avais jamais éprouvé une telle attraction pour quelqu'un que celle que j'étais en train de ressentir. Hésitante - monstrueusement hésitante - une envie subite m'avait envahie, mais une stupide petite voix dans ma tête essayait de me persuader que ce que je voulais faire était insensé. Peut-être, mais dans ce château où rien n'avait de sens, n'étais-je pas alors dans mon droit de le faire? Les yeux dans le vague, je me forçais à la regarder de nouveau, et puis je me lançais. Lui souriant doucement, je lui saisis la main, mêlant mes doigts aux siens tout en essayant de faire comme si c'était la chose la plus naturelle du monde. Mais mon cœur battait à tout rompre...
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MessageSujet: Re: Shall we dance? [K.C]   Shall we dance? [K.C] Icon_minitimeDim 7 Fév - 16:48

Est ce que vous avez déjà était jalouse ? Moi, je l’étais constamment. Il n’y avait pas un seul moment que je passais à respirer l’oxygène commun à la survie de tous les mortels, sans que je ne ressente ce léger sentiment amertume. Cela faisait à peu près le même effet, que si quelqu’un avait vidé son cendrier dans votre chocolat chaud matinal. Cela mettait de mauvaise humeur, et puis on avait l’impression d’avoir quelque chose de répugnant de côler au palet de sa bouche. Alors on décide de tout stopper, on se cale sous un arbre, sous un abri quelconque en fait, et puis on chante, on joue, la vie, la mort, et tout ce qui pouvait rentrer dans ce cadre spatio-temporel particulier, qui nous était tous commun.
Ce soir, je pensais que j’allais probablement une de ces autres soirée. Rester là, à ne rien faire, feignant le sourire pour ne pas laisser échapper les larmes, à lâcher quelques soupirs tout en laissant le temps s’écouler. Lentement, mais sûrement, et puis attendre qu’un jour peut être, quelqu’un vienne sonner le glas.

Non, je n’étais pas triste, ni totalement amorphe, j’étais simplement amoureuse, au delà du simple béguin d’adolescente, j’avais cette impression d’avoir trouver mon âme soeur, qui était aussi inaccessible que le sommet de l’Everest.
Amour, déprime, je pensais en avoir fait le tour. Que plus rien ne pourrait me surprendre, et qu’au final je m’y habituerai, et je m’y étais habitué. Je voyais du bleu, lorsque c’était gris, et puis je gardais la pêche, le sourire, la joie de vivre, nourrissant d’espoir mes rêves les plus fous, et puis on s’en fout ? Non ?

Mais ce soir, c’était différent. Peut être parce que j’étais accompagnée, peut être pas, mais j’étais vraiment heureuse. Elle voulait savoir si j’avais connu la neige pour noël, si jamais il faisait froid de là où j’étais. Je lui répondais que non, en expliquant que dans hémisphère sud, tout y était inversé. Lorsqu’elle me demandait si mes parents étaient sorciers, je lui répondais que oui, même si nous préférions ne pas abuser de sorcellerie, et que nous nous entendions très bien avec les moldus de la ville. Sous son regard visiblement intéressé, j’étais moi même, au naturel, et puis particulièrement heureuse. Tout perdait son importance, parce qu’elle était là, et que dans ma tête je comptais pour elle, et c’était tout ce dont j’avais besoin... Au delà ce n’était que des caprices d’enfants.
Comme si l’espace d’un instant le mot «amour», avait perdu tout son sens... Et plus je le répétais, plus il devenait ridicule, insignifiant, et presque stupide.

Lorsque mon regard croisait celui de Scarlett alors que dans un geste tendre, je la nourrissais, il n’y avait plus rien. Sinon, elle et moi. Comme si l’espace d’un instant, aussi court soit-il, nous nous étions réfugié dans le pays imaginaire... La où le ciel est bleu, ou les poissons sont heureux et surtout, là où l’on était que deux.

C’était idiot, c’était ridicule, mais c’était ainsi. Je me sentais bien, à l’aise, dans mon élément... enfin j’en avais l’illusion, et de là où j’étais, soit trop près de la falaise... Cela me suffisait. J’avais l’impression de m’accrocher à une bouée de sauvetage, sans chercher à remonter sur le bateau, tout simplement parce que la bouée était tellement confortable. Cette soirée là, tout semblait rayonner, scintiller, briller de mille feux. Elle était là, et puis moi aussi et au final c’était ce qui comptait.
Résumons l’histoire... Un angelot, et elle qui commençait à se délecter de la nourriture que je lui tendais. Cela me donnait des frissons. Savoir qu’elle était si près de moi, et que... Je ne savais pas trop. Elle semblait aimer, et j’aimais qu’elle aime, c’était aussi simple que cela, et je ne voyais pas comment j’aurais pu expliquer la chose autrement.


- J'ai eu la framboise! Tu as raison... c'est tellement bon, c'est tellement... agréable.
Son sourire doux me réchauffait le coeur... J’étais diabétique, j’avais trouvé mon insuline. La vie semblait tellement plus belle sous les flocons avec elle.

-C'est la première fois que je goûte à ce genre de chose... Comme tu l'as sûrement remarqué, euh, j'ai un peu de mal avec tout ce qui se rattache à la magie.

En un hochement d’épaule, tout était dit. Un sourire vint fendre mon visage en deux, c’était agréable de voir qu’elle se confier à moi. Cela donnait un sentiment d’importance... a tort ou à raison peut être.

«Il n’y a rien de plus normal... Je suis aussi dépaysé depuis que je suis ici.» avais-je répondu aussi clairement que si je venais de boire un verre de limonade... sans alcool bien sûr, bien que parfois, enfin là n’était pas la question.

- Oh oui, je me souviens quand tu avais joué près du lac... Tu es vraiment très douée, je trouve. C'était la première fois que j'étais aussi touchée par une mélodie. C'était vraiment magnifique. Moi, j'adore dessiner... C'est ma passion. C'était mon cours préféré, à l'école

«Merci, enfin ce n’est pas grand chose tu sais... J’aimerais beaucoup voir un de tes dessins» Avais je répondue sincèrement, tout en plongeant mon regard dans le sien.

- J'adore danser! Mais tu sais, si tu ne veux pas, ça ne fait rien. Je peux très bien m'amuser sans danser.

Elle avait son regard dans le mien, et sans vraiment comprendre pourquoi, je savais que je me sentais bien sous son regard. Sans même penser à ce que je disais, alors que j’étais encore dans la contemplation de son visage si doux, et si agréable, je sentais mes lèvres se délier.

«J’aime beaucoup ton regard.»

Elle me souriait, et puis, nos mains se lièrent dans une lente étreinte. Mon coeur s’accélérait, et battait la chamade... Le plus naturellement du monde, je me penchais vers son visage, jusqu’à ce que nos lèvres ne forme plus qu’un...C’était curieux, bizarre. Je l’embrassais, et malgré tout ce que l’on venait de franchir comme tabou, c’était naturel... Agréable. Sur ses lèvres douces, je sentais encore le goût sucré du gâteau que je venais de lui donner, et c’était bon.Je me séparais d’elle, et à la moitié de la distance, je m’arrêtais pour la contempler une nouvelle fois. Je me mordillais la lèvre inférieur, avec pour unique envie de recommencer l’expérience. Nos mains ne s'étaient toujours pas déliés... J'avais serrée sa main contre la paume de la mienne, avant de la placer contre mon visage.


«Tu es très belle.»
avais je ajouté dans un sourire rayonnant.
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MessageSujet: Re: Shall we dance? [K.C]   Shall we dance? [K.C] Icon_minitimeMer 10 Fév - 20:30

Je me sentis tellement, tellement rassurée quand elle m'expliqua calmement que sa famille ne vivait pas que par et pour la magie et qu'elle avait des contacts avec les... Les « moldus » - Dieu que je haïssais ce terme – les gens normaux, comme moi quoi. Pour la première fois depuis que j'avais mis les pieds à Poudlard, cette pensée qui me revenait souvent me choqua. Pouvais-je qualifier Kelsy d'anormale? Certainement pas... Les sentiments qu'elle éveillait chez moi étaient certes hors de la normalité mais elle, elle était parfaite, elle était belle, et tellement pure à mes yeux que me vint à l'esprit que je ne pouvais plus penser de la sorte. Je n'étais pas en pouvoir de trancher... pas quand « elle » se trouvait dans l'autre camp. Je ne sais ce qu'étaient exactement les sorciers, mais ce dont j'étais sûre c'était que Kelsy, elle, était comme moi...

«Il n’y a rien de plus normal... Je suis aussi dépaysée depuis que je suis ici.»

Je souris. J'ignore quel pouvoir elle avait en elle, indépendant de celui qui nous permettait de réaliser des sorts par l'intermédiaire de notre foutue baguette, mais elle n'avait qu'à parler et à me regarder pour que je me sente apaisée. Loin de moi les émotions que j'éprouvais tout à l'heure; il me paraissait presque aberrant que j'ai pu être gênée d'aller au bal en sa compagnie – parce qu'elle était une fille, j'entends. Je découvrais un monde où tout ce que je considérais habituellement n'avait plus d'importance, et la foule qui dansait et riait autour de nous me paraissait à un autre lieu, à un autre moment, dans une autre salle de bal. Les gens n'existaient plus.

«Merci, enfin ce n’est pas grand chose tu sais... J’aimerais beaucoup voir un de tes dessins»

Flattée, je me sentis rosir de plaisir, touchée que Kelsy – qui à mes yeux était une artiste, elle en avait le talent, l'âme, l'essence – s'intéresse à mes travaux. Tout d'un coup impressionnée à l'idée qu'elle allait porter un regard un minimum connaisseur, je me mis à réfléchir à lesquels de mes croquis je pouvais lui dévoiler... Je pensais à celui que j'avais dessiné lors de mon premier soir au château; il était un peu abstrait mais à chaque fois que je le regardais la violence des émotions qu'il dégageait me surprenait de la même façon. Il est vrai que je l'avais crayonné alors que j'étais furieusement empreinte de nostalgie et dépourvue d'espoir... Comme à chaque fois, il me suffisait d'évoquer ou de penser au dessin et mon esprit partait vagabonder seul, loin de toutes les conversations. Attrapant le regard de Kelsy, je repris pieds dans la réalité.

La clarté de ses yeux m'emprisonnait toujours, sans que j'ai le moindre désir de m'en libérer. Avait-elle une quelconque idée de combien je la trouvais belle, et de la puissance des effets qu'elle avait sur moi? Le simple fait de repenser à la tartelette qu'elle m'avait fait goûter, à son regard planté dans le mien et au goût délicieux du petit dessert qui avait enchanté mes papilles tandis que je n'avais qu'elle en tête me donnait le vertige...


«J’aime beaucoup ton regard.»

Ces cinq mots déclenchèrent en moi une soudaine et totale clairvoyance... Elle ne fut que passagère mais m'inonda d'un bonheur sans pareil. Nos deux mains l'une dans l'autre, j'avais sur les lèvres un sourire serein, et dans les yeux des étincelles qui pétillaient de joie. Kelsy ressentait les mêmes choses que moi en cet instant unique en son genre... Nos deux mains jointes semblaient juste faites l'une pour l'autre. Sa peau était plus fraîche que la mienne mais elle était infiniment douce et, presque imperceptiblement, j'avais l'impression de sentir un léger pouls qui battait à l'unisson du mien.

Lentement, calmement, j'attendis que son visage se rapproche encore plus près du mien. Dans l'instant qui précéda l'union de nos deux bouches, j'eus le plaisir d'admirer ses yeux, ses traits, plus près que je ne les avais jamais vus. Et puis... Et puis le temps s'arrêta; et puis la douceur de ses lèvres se propagea aux miennes tandis que, les yeux clos, je basculai dans cette ivresse exquise, ivresse des sens et des sentiments, bouleversée par ce baiser – le premier de toute ma vie. Kelsy avait ouvert en moi la porte d'un jardin secret, porte qui plus jamais ne se refermerait de la même façon. Les gens, les élèves autour de nous, ils pouvaient nous voir, oui, et alors?! Puisque j'avais dit que je n'en avais plus rien à faire, d'eux, du fait que je sois ainsi avec une fille. Cette fille, c'était Kelsy, et c'était la plus belle chose qui m'arrivait depuis bien longtemps, alors au diable le regard des autres. Dans un endroit où tout m'était bizarre et absurde, personne ne pourrait me reprendre parce que j'embrassais une fille. Puis elle s'écarta de moi, un peu, pas trop, captant mon regard; je lui offris mes prunelles fiévreuses, énormément reconnaissantes de ce qu'elle venait de m'offrir.


«Tu es très belle.»

Mon coeur débordait d'extase; riant presque, je lui répondis de ma voix claire et, grâce à elle, chantante, sous l'effet de la joie qui m'enivrait:

- Non! C'est toi... Je te trouve tellement magnifique, si pure, si... éblouissante.

C'était cela: elle rayonnait devant moi comme l'unique étoile d'un ciel obscur mais qui n'avait pas besoin d'astres supplémentaires pour être illuminé. Et j'avais besoin d'elle pour éclairer la pénombre de mon univers, bien trop sombre ces derniers temps. Confusément, je sentis qu'elle s'instillait en moi, presque contre mon gré – je savais que l'amour pouvait faire souffrir – et qu'elle devenait comme une drogue dont je ne pourrais plus me passer. Je ne pouvais lutter... Paume contre paume, nous nous regardions dans un bonheur mutuel. Elle porta ma main contre sa joue dans un geste si tendre que mon coeur se serra; puis la façon dont elle se mordilla la lèvre me fit un effet bien plus brutal que précédemment... Je voulais encore ses lèvres, je voulais encore l'embrasser; à mon tour je me penchai vers elle et mêlai ma bouche à le sienne, transportée à nouveau. J'osais un peu moins qu'elle, mais je finis par porter mon autre main à son visage, l'enserrant délicatement, et je rendis mon étreinte plus passionnée, à mesure que le désir enflait en moi. Haletante, je finis par m'éloigner d'elle de quelques centimètres, serrant toujours ses doigts entre les miens.

- Wouaw, murmurai-je doucement, incapable de me retenir. C'était tellement intense que je me demandais comment on pouvait vivre tout cela sans exploser. Puis, j'eus un petit sourire contrit: légèrement gênée de la passion que j'avais placée dans mon baiser, je baissai les yeux, les joues rosissantes, encore une fois. Je finis par la regarde tout de même, par-dessous mes cils, juste parce que je ne pouvais détacher mes yeux de son visage qui me retenait captive.

- Kelsy... C'est peut-être bête ce que je vais te dire mais... Je ne suis jamais sentie aussi bien que ce soir.
J'eus un haussement d'épaules, les yeux souriants. Je préférai dire des choses bêtes que passer pour une grosse blasée. Soudain, l'envie que je ressentais depuis tout à l'heure ne put être plus longtemps retenue. Je déchirai un bout du napperon en papier et fouillai dans la petite pôche de ma robe: je n'avais pas de crayon mais... j'avais très souvent des mines ou des fusains qui trainaient un peu partout dans les poches de mes vêtements. Bingo! Je tirai un petit bout de fusain et m'attaquai à mon dessin. Ma main traçait toute seule, plus vite que pensait mon esprit. Je n'en avais pas pour longtemps, je voulais juste tracer les principaux traits de son visage – le reste, je pourrai le finir de tête tant elle était gravée dans mon esprit. Désireuse de la rassurer – les gens n'aimaient pas toujours qu'on les dessine – je lui souris:

- J'espère que ça ne te dérange pas trop... Ne t'en fais pas, j'en ai pas pour longtemps. Et comme ça tu pourras savoir à quoi ressemble mes dessins!
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MessageSujet: Re: Shall we dance? [K.C]   Shall we dance? [K.C] Icon_minitimeJeu 18 Fév - 1:59

Le pire dans l'enfer, c'est qu'on finit par s'y habituer. Au final, on finit par trouver normal de se retrouver victime d'une souffrance perpétuel, de peiner à reprendre son souffle, tandis qu'on a l'impression de couler petit à petit dans cage en verre rempli d'eau, de se voir tirer vers le bas lorsque l'on essaye de remonter... De ne plus voir le soleil, et de connaître des nuits de plusieurs jours. Ne jamais esquisser un seul sourire sincère, et tentait de vivre dans l'ombre d'un autre juste pour survivre.
C'était probablement ce qui me distinguait des autres dans un sens... J'étais amoureuse, et je le savais. Il n'y avait pas de pire présent que celui là, et à force j'avais calqué mon mode de vie sur le sien, de façon presque spontané, sans même m'en rendre compte.

Scarlett... Me redonnait de l'espoir. J'avais envie de croire en elle, comme jamais je n'en avais exprimé le besoin. Elle était devenu ma bouteille d'oxygène, la corde pour me remonter à la surface, l'assurance que j'étais vraiment en vie. Alors que nos lèvres se touchaient encore, et se laisser aller dans une lutte pour le plaisir, je me sentais partir, loin. Au delà de toutes les dimensions sur lesquelles on peut encore imaginer un être mortel... Non, pendant un instant j'ai cru mettre les pieds dans le royaume des Dieux.
C'était tellement naturel. Le contact de nos peaux, la jointure de nos lèvres, les regards qui semblaient s'accorder aussi naturellement pour jouer sur la même tonalité, cet espèce de bulle qui s'était formé autour de nous alors que nous venions de briser la coque fragile de ce qui pouvait être considérer comme étant moeurs sociales.

Elle était belle, trop belle. Je pouvais l'aimer, elle aussi.

Enfin, probablement pas du même amour. Mais d'un amour qui le vaudrait bien. Scarlett était devenu ma drogue, et moi, je me sentais esclave de la moindre de ces volontés pour pouvoir voir à nouveau le soleil. Elle était mon orient, c'était elle qui pouvait me refaire découvrir les beautés du jour, et j'avais une envie de m'y agripper tellement forte, que je sentais mes doigts se resserrer autour des siens dans un geste possessif.


"Non! C'est toi... Je te trouve tellement magnifique, si pure, si... éblouissante."

Je me redressais avec dans l'esprit l'envie de protester, de lui dire qu'elle avait tort, mais déjà, je me sentais dépassé, submerger par le désir. Je ne savais pas trop comment, ni pourquoi, mais déjà je sentais ses lèvres se précipiter sur les miennes, accueillantes, sur lesquelles elles vinrent se poser. C'était doux, agréable, chaud. Autant d'adjectifs, qui me transportait ailleurs, qui allaient me couper le souffle, et qui abaissaient les dernières barrières qui aurait pu créer un quelconque obstacle entre nous.
J'en oubliais presque de respirer tellement c'était agréable... Parce qu'il fallait se le dire, Scarlett était la première personne que j'embrassais vraiment. J'avais eu droit comme beaucoup d'autres, à des légers smack que l'on se donne entres gamins, avant les dix ans. Ce genre de truc que l'on fait pour imiter les grands, et faire crier les camarades qui s'écrient en joie "Elle est amoureuse". Mais un truc aussi fort... Jamais.

Lorsque Scarlett murmura une légère expression de pur plaisir, ma première envie fut de recommencer. Je commençais à rougir, je n'étais pas sûre si c'était à cause de la chaleur ou bien à cause de ce sentiment d'extase. Les sons n'étaient plus les mêmes. Plus rythmées d'une certaine façon, plus mélodieux, plus harmonieux aussi... J'avais l'impression d'entendre pour la première fois, des sons qui jusque là m'étaient inconnu.
Je reconnaissais mon pouls, le battement de mon coeur, ma respiration accélérée, mes pensées qui virevoltaient d'un extrême à l'autre sans ne jamais s'arrêter... J'avais l'impression de faire la course contre le temps, comme si à minuit je devais soit jouer le rôle du prince charmant, ou de Cendrillon.


- Kelsy... C'est peut-être bête ce que je vais te dire mais... Je ne suis jamais sentie aussi bien que ce soir.

"Moi non plus... C'est juste Wow! Je crois que vais me taire avant de dire n'importe quoi, mais je n'ai jamais été aussi heureuse." Avais-je répondu, me trouvant incapable de trouver un mot, ou même une phrase capable d'expliquer ce que je ressentais réellement.

La rouge et or haussa les épaules, son regard plonger dans le mien, ce qui me fit pencher la tête sur le côté pour pouvoir les observer sous un meilleur angle. Sans crier gare, elle avait arracher un bout de la nappe, tandis que sa main libre chercher arduement l'intérieur de sa poche. J'esquissais un sourire de joie tout en la regardant faire.
Elle finit par tirer ce que j'estimais être un fusain d'une de ces dernières, et elle commençait à faire ce qu'elle aimait faire par dessus tout... Dessiner. C'était toujours un moment incroyable que de voir un artiste se mettre au travail, et encore plus quand c'était sous le coup d'une forte inspiration, et non pas par simple besoin lucratif.

Ce que je trouvais de plus attachant encore, c'était que ce n'était pas n'importe quel dessin. Il s'agissait d'un dessin de moi... Encore assez sommaire, mais sous les traits agiles des coups de fusains, je pouvais lire mon visage qui se dépeignait petit à petit.
C'était la première fois que l'on me prenait pour modèle, et à dire vrai, j'étais assez flattée par l'expérience. J'essayais de rester immobile, pour lui permettre faciliter la tâche.


- J'espère que ça ne te dérange pas trop... Ne t'en fais pas, j'en ai pas pour longtemps. Et comme ça tu pourras savoir à quoi ressemble mes dessins!

"Non pas du tout ! Je ne voulais pas te déranger... J'ai vraiment très hâte de voir à quoi ressemble tes dessins. Tout ce que je peux te dire pour le moment c'est que j'aime ce que je vois." Ma voix était enjouée. En fait, ce soir je voyais mal ce qui pouvait mal se passer... A part peut être un tremblement de terre, ou quelque chose d'assez grave pour me séparer de Scarlett... J'étais aux anges, sur un petit nuage situer entre deux paradis.
"Et après si tu veux, on pourra aller ailleurs... J'ai laissé ma guitare dans une salle vide du premier étage." Avais je dis tout en me penchant pour pouvoir atteindre les lèvres de Scarlett et y déposer mes lèvres l'espace d'une seconde.
"Je peux difficilement vivre sans ma guitare." Ajoutais-je en riant.
"Et j'espère vraiment que tu pourras me parler de tes films préférés... En tant que sorcière, et malgré le fait que ma famille soit constamment avec des personnes non reliées avec le monde de la magie, c'est un domaine que je ne maîtrise pas encore entièrement."
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MessageSujet: Re: Shall we dance? [K.C]   Shall we dance? [K.C] Icon_minitimeLun 22 Fév - 12:59

"Moi non plus... C'est juste Wow! Je crois que vais me taire avant de dire n'importe quoi, mais je n'ai jamais été aussi heureuse."

Je lui souris, sous le fard que j'avais piqué. Pourquoi étais-je toute gênée? J'avais la démonstration de plus en plus probante que Kelsy ressentait les mêmes choses que moi... Et je vivais là des instants merveilleux et encore tout nouveaux; je devais me laisser aller!

Finalement, le monde n'était pas tout noir ou tout blanc, comme je l'avais toujours pensé. Le choc que m'avait fait ma venue à Poudlard m'avait voir tout en noir, alors que ma vie d'avant, dans mon foyer, entourée des gens que j'aimais et avec qui j'avais partagé tout le début de ma vie me paraissait belle, blanche et étincelante, mais hélas hors de portée... J'avais atterri dans ce château, dans ce monde de fou que je ne comprenais toujours pas, au milieu de tous ces gens étranges dotés de pouvoirs qui m'effrayaient... La descente aux enfers avait commencé tandis que je refusais de me mélanger à tout ce cirque infernal. Je ne parlais à personne, je me faisais sortir de cours, bref je refusai tout en bloc. Et puis, dans la communauté même de ces gens que je haïssais, j'avais rencontré Haruhi, Luna, des personnes que je ne pouvais pas mettre sur un même pied d'égalité que ces sorciers contre lesquels je pestais - or elles étaient tout de même des sorcières. Et puis, j'avais rencontré Kelsy, vers qui mon cœur glissait irrémédiablement, et encore une fois, je ne comprenais pas. Encore une fois, elle était une sorcière et logiquement elle devait me rebuter, mais c'était tout l'inverse. Alors... Alors je me faisais à l'idée que je ne pouvais pas cataloguer les gens et les choses dans deux catégories nettes et indépendantes. Il y en avait une intermédiaire... Il y avait un juste milieu.

Wow. C'était le mot. C'était une explosion de sensations, plus intenses les unes que les autres, qui nous liaient intimement et nous séparaient à la fois des autres, comme si un mur invisible nous enveloppait. Ses doigts écrasaient les miens avec force et tendresse tandis que moi, hypnotisée par son regard, je buvais du regard ses yeux clairs, sa bouche, le blond de ses cheveux; et proche d'elle, je respirai son odeur fraîche et délicate, une odeur que je n'avais jamais sentie ailleurs et que je jugeai immédiatement de meilleure au monde.

Et puis cette envie folle de la coucher sur le papier me gagna, je rompis avec regret le contact de nos mains mais bougeai mes pieds sous la table de manière à ce que que nos jambes soient entrelacées. C'était comme si je souffrais trop de n'être pas ne serait-ce qu'un tout petit peu en contact avec elle. Mon fusain courait sur le papier, tandis que je sentais son regard posé sur moi, que je croisai parfois quand je levais la tête vers mon modèle. D'ordinaire, je détestais qu'on me regarde dessiner, je préférais qu'on voit le résultat final sans son évolution, j'étais mal à l'aise. Mais là, pas du tout; je me sentais même valorisée.


"Non pas du tout ! Je ne voulais pas te déranger... J'ai vraiment très hâte de voir à quoi ressemble tes dessins. Tout ce que je peux te dire pour le moment c'est que j'aime ce que je vois."


Son compliment réchauffa tout l'intérieur de mon corps et je me mis à crayonner avec encore plus d'attention, retouchant encore et encore les moindres détails. Finalement, très vite, mon croquis se transforma en vrai dessin, et le visage de Kelsy était parfaitement reconnaissable, comme si je l'avais pris en photo. J'immortalisai son petit sourire un peu ailleurs, retouchant le coin de ses lèvres, et travaillai assez longtemps ses yeux afin de leur donner un éclat particulier.

"Et après si tu veux, on pourra aller ailleurs... J'ai laissé ma guitare dans une salle vide du premier étage."

Elle me surprit, me claquant un petit baiser sur les lèvres tandis que je levais la tête. Instantanément, mon coeur s'emballa, mon sang courut dans mes veines comme si il cherchait à battre un record de vitesse et mes temps bourdonnèrent tandis qu'au fond de moi un sentiment intense de félicité s'épanouissait. Allais-je réagir de la sorte à chaque fois que j'embrasserais Kelsy? Je l'ignorais mais... tout ce que je savais... c'est que je ne voulais pas que cela cesse.

- D'accord... dis-je doucement, emballée mais un peu effrayée également, de me retrouver seule à seule avec elle. L'envie prenait le pas sur la peur mais il fallait dire que c'était impressionnant. C'était un peu comme si on m'offrait le plus cadeau du monde et qu'on me disait mais si, voyons, joue avec... J'avais le droit de le toucher mais... Tellement peur de le salir, de l'abîmer, tellement peur qu'il disparaisse sous mes doigts tant il était cent fois plus merveilleux que moi!

"Je peux difficilement vivre sans ma guitare. Et j'espère vraiment que tu pourras me parler de tes films préférés... En tant que sorcière, et malgré le fait que ma famille soit constamment avec des personnes non reliées avec le monde de la magie, c'est un domaine que je ne maîtrise pas encore entièrement."

Je l'avais laissée parler pendant que mes doigts dansaient sur la feuille de papier, mais là je touchais à la fin de mon oeuvre. Restant encore quelques instants silencieuse, je corrigeai quelques traits, avant de relever la tête pour le dernière fois.

- Voilà!! Je lui tendis le dessin dans le bon sens; je n'avais jamais réalisé un dessin aussi réussi en aussi peu de temps. Mes yeux brillaient de fierté et de joie, tandis qu'ils allaient et venaient entre le visage de Kelsy et le dessin. Tu le veux? lui demandai-je un grand sourire aux lèvres, bien qu'au fond de moi, j'avais plutôt envie de garder tout ce qui la représentait. Mais heureusement, je pourrais en re-dessiner.

Revenant sur ses paroles, je constatai le pouvoir qu'elle avait de me rassurer. Mes films préférés? Je pouvais en parler des heures! Comment avait-elle compris que parler des choses qui n'avaient rien en commun avec la magie me faisait le plus grand bien? Les choses semblaient si simples avec elle... si simples...


- J'ai très envie qu'on aille là où tu as laissé ta guitare... Et puis j'aime tellement t'entendre jouer! On y va?

Je me levai et, comme un si j'avais reçu un coup, mon coeur se serra. Je n'étais plus en contact avec Kelsy... Je l'avais dit, c'était maladif, je devenais droguée, elle était mon rail de coke, mais je ne pouvais pas lutter. Ces sentiments là nous dépassent, je le comprenais à présent. J'attrapai sa main à laquelle j'entrelaçai mes doigts et, quand elle fut debout, je m'approchais d'elle pour lui déposer un petit baiser léger sur les lèvres. Je me reculais en souriant, toujours éblouie devant l'aura qui émanait d'elle. Les gens pouvaient nous voir? Je n'en avais rien à faire. J'avais même oublié qu'ils étaient là.

- J'aime les films très romantiques, comme Autant en emporte le vent par exemple, mais je déteste les gens qui aiment les films romantiques! lui avouai-je avant de me mettre en marche, un petit sourire amusé aux lèvres. C'était vrai; j'adorais les grandes épopées qui mêlaient histoire et sentiments, et tout comme les livres, j'aimais les histoires d'amour impossibles ou compliquées, comme dans les livres de Jane Austen ou des sœurs Brontë. Enfin, nous aurions tout le temps d'en parler; je la tirais doucement vers l'avant afin que nous nous sauvions de cette salle de bal de Noël. Ah tiens, c'était Noël? Je ne m'en rappelai même pas...
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MessageSujet: Re: Shall we dance? [K.C]   Shall we dance? [K.C] Icon_minitimeMar 23 Fév - 14:10

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