| Katrin & Amyllis |

FICHE FINIE!

Physique :

Souplesse et finesse son les deux adjectifs qui qualifient sans doute le mieux Amyllis.

ᴥ La souplesse est ce qui a séduit la petite fille la première fois qu’elle a été conduite au cirque pour ces quatre ans. Bien qu’à ce moment là elle ne soit qu’une petite gamine, les acrobaties et contorsions des acrobates féminins ont été gravés dans sa mémoire. Emerveillée par la souplesse de ces femmes aux costumes chatoyants, la petite fille s’est juré d’en faire de même tout au long de sa vie. Et depuis ce jour, la brunette s’entraîne dans sa chambre le plus souvent possible, elle saute, virevolte, tombe en pont, fait des pirouettes, le grand écart, si bien qu’après plusieurs années à ce régime, elle devint presque aussi souple que les acrobates du cirque.

ᴥ La finesse, elle vient du visage et du corps de la jeune fille. En effet, avec sa figure d’ange, fines et sans impuretés, elle séduit quiconque la regarde. Son corps, tout aussi fin que son visage et assouplis par les nombreux exercices imposés chaque jour lui assurent finesse et beauté à chaque geste fait. Ces mais, petites et attachées à des doigts fins seraient parfaite pour un piano, mais la jeune fille n’éprouve aucun attrait envers cet instrument, bien qu’elle aime beaucoup la musique classique.
Amyllis a de longs cheveux bruns qui lui arrivent jusqu’à la taille ainsi qu’une frange qui couvre son front. Ces cheveux, souvent ondulés sont une barrière derrière laquelle elle se réfugie pour éviter qu’on lui parle. Ces yeux aussi brun que ses cheveux son en forme d’amande, tellement beau, mais vidés de toute expressions.

La jeune fille porte souvent des habits près du corps, mais confortable pour qu’elle s’y sente à l’aise à l’intérieur et puisse faire ces acrobaties etc.…

ᴥ Vivre dans un orphelinat rime avec chutes, accidents et bagarres. Amyllis a donc plusieurs cicatrices révélatrices. L’une d’elle, surement la plus grosse, est une cicatrice courant sur toute la longueur de son avant bras gauche. Cette cicatrice est le résultat d’une bagarre avec un garçon plus grand qu’elle, lorsqu’elle était âgée de 9ans. Les deux ennemis étaient passés à travers l’une des vitres qui trouaient la porte du réfectoire, entraînant avec eu une multitude de bouts de verre argentés, plus pointus les uns que les autres. Le garçon était tombé dos à terre, et Amyllis au dessus de lui, le bras coincé dans le dos de celui-ci, un énorme bout de verre à moitié planté dans l’avant bras. La petite fille avait retenu de peu un hurlement de douleur et avait donné un coup de tête mémorable à son adversaire pour qu’il bouge. Bien heureusement, la blessure n’avait rien touché de vitale, mais la jeune fille s’en était sortit avec une longue cicatrice et une belle punition.
Plusieurs autres cicatrices longent les mollets de la brunette, résultat d’un pari où elle avait dû sauter dans les ronces qui bordaient un des murs de la cour de l’orphelinat, plusieurs épines étaient restées ancrées dans la peau de la fillette, et elle avait dû se les enlever elle-même avec une pince à épiler. Ce pari avait laissé plusieurs empreintes toujours visibles sur la jeune fille.

Caractère :

ᴥ Décrire le caractère d’Amyllis serait à la fois court et long. A vrai dire, la petite fille est lunatique, tantôt froide comme la mort, tantôt souriante et chaleureuse comme le soleil. Les émotions qui l’étreignent sont aussi fugaces qu’imprévisibles. L’orphelinat est un des principaux déclencheurs de ce comportement. Le peu d’attention porté aux enfants trop nombreux, le manque des parents, la solitude… Bien heureusement, le seul réconfort de la fillette, ce sont les livres que tous les trois jours, les surveillantes allaient chercher dans la bibliothèque d’à côté. Bien sur, la brunette s’est faite quelques « amitiés », avec des garçons plus grands qu’elle et qui enchaînaient bêtises sur bêtises. Evidemment, elle participait à la plupart d’entre elles, bien qu’elle ne se fasse presque jamais attraper, contrairement à eux.

ᴥ Bien entendu, son caractère vient également de ses parents, mais malheureusement, personne ne les a jamais vus, jamais connus. Amyllis ne sait même pas de qui elle tient exactement, autant au niveau physique que du caractère. Ces interrogations la renferment encore plus sur elle-même. De nature, la brunette est méfiante et ne fait que très difficilement confiance, pourtant, elle se montre très extravertie lorsqu’elle en a envie. Pour les personnes qui l’entour, c’est très dur de la cerner car la fillette, par sécurité, a édifié sur son visage un masque d’indifférence pur qui ne la quitte que rarement. Lunatique est le mot qui résume tout.

ᴥ A vrai dire, si Shaé est comme cela niveau caractère, c’est principalement de la faute de ses parents. Même si elle était minuscule lorsqu’ils l’ont abandonnée, tout poupon qui se respecte à une confiance aveugle dans ses parents dés la naissance, hors, les parents de la fillette l’ont laissée dans un orphelinat, seule. Amyllis avait été trahie par ses parents. Et être trahi par ses parents, c’est surement la trahison la plus insupportable à vivre. Depuis ce mois de décembre, la petite fille a développé une carapace très solide qui la protège de tout intrus. Elle ne veut plus faire confiance à personne, elle ne veut plus qu’on la trahisse, alors elle s’enferme dans son mutisme, dans ses pensées. C’est pour cela que dés qu’on l’approche ou qu’on lui parle, elle reste d’une froideur et d’une impassibilité telle que les gens se sentent rejetés, intrus et renoncent vite à elle.

Autre:

¶ Amyllis est allergique aux cacahuètes, et comme la plupart des biscuits, céréales etc contiennent des traces de cacahuètes, elle ne mange pas grand chose.

¶ La petite fille à deux prénoms, mais la plupart des gens l'appellent Amyllis qui est son premier prénom, alors que la petite fille préfère Shaé à Amyllis.

¶ Shaé aime beaucoup les oiseaux tropicaux ainsi que les serpents.

¶ La jeune fille déteste qu'on la touche, le simple fait d'effleurer quelqu'un la met presque en colère. Cet état d'esprit vient surement de la blessure que ces parents lui ont fait en l'abandonnant.

=> En clair, la confiance est un sujet tabou pour Amyllis!







Voilà, je suis Fourchelangue! J'ai débarré!

ᴥ Fourchelangue : Les seules choses en lesquelles elle fait confiance, ce sont les serpents. Petite, elle à découvert qu’elle pouvait dialoguer avec les reptiles. Non sans joie, car enfin elle pourrait parler avec quelqu’un qui n’était pas humain, et donc qui n’avait pas la même mentalité. A vrai dire, dés qu’elle sent la présence d’un serpent, une confiance qui jusqu’à ce jour ne lui était jamais apparue l’emparait totalement. Et puis, aucuns serpents ne l’avaient encore trahie, ce qui faisait qu’elle faisait plus confiance aux serpents qu’aux êtres humains.


¶ Première rencontre :


C’était la veille de Noël. Le réfectoire de l’orphelinat St Hubert était empli de monde, mais surtout de bruit. Les enfants ne tenaient plus en place car d’un moment à l’autre, un homme surement payé pour faire se boulot se montrerait, vêtu de rouge et de blanc. Les plus petits étaient déjà au lit, et les grands ne s’intéressaient pas à ce qui les entourait. Ils avaient compris depuis belle lurette que le père Noël n’existait pas, tout comme la chance de revoir leur parent. C’était peut-être pour cela qu’ils avaient collés au visage une expression blasée et triste qui ne les quittait que rarement. Au milieu des mômes braillant, une petite fille aux cheveux bruns laissait son regard dérivé dans les flammes aux reflets pourpres qui léchaient les bords de la cheminée. Bien qu’elle n’ait que 6 ans, son visage montrait une indifférence totale à ce qui l’entourait. Elle était bien plus mature que ceux de son âge et traînait le plus souvent avec des personnes plus grandes qu’elle. Il est vrai qu’elle avait perdu presque tout espoir de revoir un jour ces parents. Pour elle, ils étaient morts depuis qu’il l’avait abandonnée ici, et de toute façon, il ne fallait pas qu’elle se fasse des illusions, ils ne reviendraient probablement jamais la chercher. Ses pupilles fixèrent pendant un court instant le garçon qui riait aux éclats à côté d’elle, puis revinrent se loger sur les flammes qui crépitaient dans l’âtre. Elle était seule, mais étrangement cela ne la dérangeait pas plus que ça. De toute façon, les personnes de son âge ne la comprenaient pas, et les plus grands ne pensaient qu’aux coups foireux qu’ils feraient à la directrice la prochaine fois qu’elle viendrait les voir. Elle ne trouvait pas sa place ici, d’ailleurs, peut-être qu’elle ne la trouverait jamais. Elle se sentait trop… différente des autres personnes qui vivaient ici, beaucoup trop différente. Si différente qu’elle s’enfermait dans un mutisme et passait ces journées entières à lire des romans qui la faisaient voyager sur d’autres rivages, bien différents de là où elle se trouvait. Les pensées de la jeune fille furent interrompues par les raclements des bancs et des chaises ainsi que des milliers de cris qui suivirent l’apparition de l’homme en rouge, Le Père Noël. Amyllis leva les yeux au ciel et s’empressa de sortir dans la cour de l’orphelinat. Au passage, elle prit une veste noir et l’enfila, car dehors, la température stagnait aux alentours de -3. La belle brune referma la porte derrière elle, tournant le dos aux enfants éclatants de joie, faisant face aux flocons qui tombaient du ciel. Une belle couche de neige blanche tapissait la cour entière, couvrant les bancs, les arbres et les balançoires. Les prunelles de la jeune fille caressèrent une nouvelle fois l’endroit du regard, de hauts murs entouraient entièrement la cour qui était presque aussi vaste qu’un champ. Amyllis fit quelques pas dans la neige, goûtant la saveur du silence. Le froid la transperçait de toute part lorsqu’elle entendit un faible chuintement. Curieuse, la jeune fille s’approcha du mur gauche de la cour, un masque d’impassibilité sur le visage. Dans la nuit, elle aperçut sur la neige une forme allongée et fine, comme une corde jetée négligemment par terre. Lorsqu’elle s’en approcha encore, les oreilles bercées par les chuchotements de la créature, elle aperçut deux yeux brillants dans la nuit, troués par deux énormes pupilles rondes et noires. Fascinée, la petite s’accroupit et tendit la main vers la créature. Alors qu’elle allait toucher la chose, sa main s’arrêta net sous la surprise. Elle entendait pleurer. Ces sourcils se froncèrent sous l’incompréhension puis se haussèrent de stupéfaction, c’était la créature qui pleurait. La belle brune étudia mieux ce qu’elle avait prit pour une corde et un éclair de compréhension passa dans ces prunelles. C’était un serpent qui était là devant elle, et étrangement, il n’avait pas fuit à son approche. Les pleurs continuaient, entremêlés de paroles.

-Si froide…Si peur…Tellement mal…

Emue, Amyllis s’approcha de nouveau du reptile en tendant la main, et d’un doigt elle caressa ces écailles lisses et brillantes. Elle voulait aider cette créature, quoi qu’il lui en coute. D’une voix douce, elle commença à parler au serpent.

-Ne t’inquiète pas, je ne veux pas te faire de mal, viens avec moi.

La réaction du reptile fut fulgurante, il tourna d’un mouvement brusque le haut de son corps vers la fillette et planta ces yeux aux pupilles démesurées dans ceux chocolats d’Amyllis, un léger sifflement sortant de sa bouche.

-Toi, simple Humaine…Toi vouloir m’aider …

La belle brune ne tiqua pas sous le langage quelques peu restreint du serpent –ou de la serpente- et recommença à parler, rassurante.

-Oui, je veux t’aider, viens avec moi, tu sera au chaud, je te cacherai des autres, et te nourrirais… Puis tu pourras repartir.

Le Serpent sembla réfléchir intensément quelques secondes.

-Tu ne veux pas tuer moi ? Les autres enfants blessés moi…

Amyllis offrit un sourire au serpent, ce qui ne parut pas le rassurer. Il va falloir que je lui apprenne à ne plus dire « moi, moi, moi » tout le temps. Songea la fillette en tendant une main vers le reptile. Docile, la créature rampante s’avança en glissant sur la neige jusqu’à se lover dans la main chaude de la jeune fille. Enfin, d’un mouvement doux, la belle brune passa sa main sous son manteau pour que le serpent soit à l’abri des regards, et du froid.

L’orpheline entra de nouveau dans la salle où des emballages jonchaient le sol. A présent, les enfants jouaient avec leurs nouveaux jouets, ne faisant pas attention à elle. Les adultes également ne l’avait pas aperçu, occupés à discuter autour de la table remplie de victuaille. Veillant à rester invisible, la jeune fille se glissa jusqu’à l’une des tables vides et attrapa une cuisse de poulet, puis, vive comme l’éclair, elle marcha jusqu’à dans le dortoir qu’elle partageait avec trois autres filles de son âge. Elle posa le serpent sur sa table de nuit et lui donna la cuisse de poulet. Bien qu’elle ne sache pas vraiment comment et qu’est ce que les serpents mangeaient, elle était certaine qu’ils mangeaient de la viande. Puis elle se retourna et confectionna avec son manteau, un douillet petit nid pour le reptile. Lorsqu’elle se retourna pour prendre la créature rampante, elle fut surprise de voir que de la cuisse de poulet, il ne restait plus rien, mais de peur de paraître impolie, elle ne posa aucune question et invita le serpent à monter sur sa main. La fillette posa le reptile dans son petit nid où il se lova en boule, puis se coucha à son tour, heureuse d’avoir quelqu’un à ses côtés pour une nuit. Le lendemain, lorsque la jeune fille se réveilla, il n’y avait plus aucune trace du serpent, mais une voix résonnait encore dans sa tête : « Merci petite humaine ».