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"Tell me, we both matter, don't we?" (PV)

 
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 "Tell me, we both matter, don't we?" (PV)

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Chuck Carlton


Chuck Carlton
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Localisation : Là où on peut faire la fête !
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Particularités: i should have known better
Ami(e)s: Emmy-Nem, Haley, mon petit lapin! Oh vous inquiétez pas, ça nous choque autant que vous... ; Joy, eh ouais comme quoi ! ; Ruby Miss Parfaite ; Lilian, the one and only
Âme soeur: come to me my sweetest friend can you feel my heart again i'll take you back where you belong and this will be our favorite song

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MessageSujet: "Tell me, we both matter, don't we?" (PV)   "Tell me, we both matter, don't we?" (PV) Icon_minitimeLun 28 Nov - 16:58

https://www.youtube.com/watch?v=-hXEx_tgh3E

Plus je me posais la question, moins je trouvais la réponse. Ce qui avait quelque chose de formidablement chiant, et je n'aimais pas ça du tout. Et puis, c'était vraiment pas mon genre de me poser des questions comme ça, les crises existentielles très peu pour moi, je les laissais à nos chers amis les Serdaigle qui ne savent que se servir d'une chose : leur foutu cerveau, en dépit de tout le reste. Mon frère m'avait dit un jour : "Parfois t'es intelligent, mais alors avec les filles, t'es vraiment trop con". Ce qui lui avait valu de mordre la poussière, évidemment. Surtout qu'il m'avait dit ça au stade, ce qui me laissait pas mal de choix : lui foutre la gueule dans le bac à sable, lui faire bouffer de l'herbe, le pendre à une cage de but, etc. J'avais opté pour le sable bien dégueu. Déjà - seulement parfois?! - et en plus, c'était pas ses oignons et je ne voulais pas de ses commentaires de gamin qui ne comprenait rien à rien. Il était trop petit de toute façon. Et puis je savais parfaitement ce que je faisais d'abord. Oui oui, parfaitement.

Au fond, je savais que c'était mentir que de continuer.

Mais voilà, comme j'avais commencé à le comprendre depuis que les Mangemorts étaient venus foutre la merde à Poudlard, rien n'est jamais tout noir, rien n'est jamais tout blanc. Avant, je le croyais, je me disais une chose, et basta. Parfois maintenant je voyais qu'on ne pouvait pas trancher catégoriquement et qu'il y avait toujours deux poids deux mesures - même si je n'avais pas changé ma manière d'agir pour autant. Il fallait bien trancher de toute façon. Mais juste, ça me faisait un peu réfléchir.

Le truc qui m'avait fait me décider, c'était que je lui devais bien ça. Vraiment. Lilian était la première fille avec qui j'étais resté si longtemps - avec qui j'étais resté tout court, d'ailleurs. J'avais toujours eu des copines en continu et jamais d'exclusivité, mais avec Lilian ça avait été un peu plus sérieux, malgré tout ce qu'on avait pu dire sur nous. Au contraire, le fait qu'on soit si semblables, ça nous avait rapproché, et j'avais l'impression... d'être à armes égales avec elle, et pas de jouer tout simplement comme je le voulais. C'était un challenge, c'était nouveau, pour nous deux sans doute.

En ce moment j'avais la tête trop ailleurs, et c'était là que j'avais compris qu'il fallait peut-être que je prenne mes distances. C'était mieux pour elle comme pour moi : je n'avais pas envie qu'elle croit que je me foutais de sa gueule, ou bien que je la trompe juste pour lui faire du mal. Ce qui s'était passé avec Holly dans les serres, c'était bien la preuve qu'il fallait que je fasse un choix. Je sais que je n'avais rien d'un ange, mais je n'avais pas non plus envie de devenir le gros salaud que tout le monde déteste, parce que je n'étais pas sûr que ce soit vraiment moi. J'étais peut-être violent, je cherchais peut-être la merde, ça, d'accord. J'avais le sang trop chaud et je me foutais de tout : ok. Mais ça, je savais que c'était moi. Et faire du mal à Lilian, c'était vraiment pas mon kiff. D'autant plus qu'elle avait douillé elle aussi, avec toutes ces histoires de Mangemort, de son frère qui ressuscitait d'entre les morts. Maintenant qu'ils étaient partis la vie reprenait son chemin comme elle pouvait et j'avais plutôt confiance de ce côté là : Lilian était forte. Comme tous elle douillait, mais je savais qu'elle s'en sortirait. Elle portait haut les couleurs de notre maison, et ce n'était pas moi qui allais la contredire.

Il y avait sans doute autre chose qui m'avait poussé à en venir à cette conclusion - mais je n'avais pas envie de m'y arrêter. J'avais envie d'être libre, c'est tout, rien de plus. J'avais été libre toute ma vie, je n'avais jamais eu des parents capables de me mettre des limites, et ce n'était pas aujourd'hui que ça allait commencer. Voilà. Je choisissais la liberté à Lilian. A regrets.

J'écrasai ma cigarette du talon et me tirai de là où je m'étais planqué, derrière le potager aux citrouilles - l'endroit où les fumeurs venaient si ils avaient envie de se griller une petite clope entre deux cours. Je me mis en marche pour la retrouver - on se donnait souvent rendez-vous dans une salle bien tranquille, que personne ne connaissait parce qu'elle était désaffectée, et qui était bien sympathique puisque pourvue d'énormes poufs et de grandes fenêtres qui éclairaient la pièce. C'était bien pratique quand on avait envie de se retrouver rien que tous les deux, parce que pour ça, la salle commune n'était pas le meilleur endroit, à moins d'avoir envie de se faire virer de l'école pour outrage aux bonnes moeurs. En marchant je me demandais ce qu'elle allait dire. Elle n'était pas stupide, elle avait peut-être senti que j'étais plus distant, même si elle n'avait rien laissé paraître. D'un autre côté je m'en voulais : je ne voulais pas qu'elle croit que je n'avais rien à foutre de sa gueule, ou que je la laissais tomber comme ça par caprice. Au contraire, j'avais tellement été hors de moi quand elle avait failli se faire tuer, j'avais tellement crevé d'impuissance devant son chagrin, que la moindre des choses que je pouvais lui offrir, c'était l'honnêteté.

Après, évidemment, j'allais sûrement subir sa colère, mais c'était un risque à prendre compte quand on sortait avec une fille au sang chaud. Et puis de ce côté-là, j'avais de l'entraînement. Alors...

Elle était déjà là quand j'arrivai dans la salle. Toujours aussi canon et sexy évidemment, et croyez-moi, il faut en avoir du courage pour dire à une telle fille qu'on ne veut plus sortir avec elle, alors qu'en un battement de cils elle donnait envie de se taire et de l'embrasser. Je ne savais pas comment lui dire puisque je n'avais jamais réellement fait ça. Les seuls meufs que j'avais "quittées", je leur avais dit un truc du genre "non mais tu sais que je n'en ai plus rien à foutre de ta gueule?" avant de partir au bras d'une autre, ce qui n'était pas trop ce que j'envisageais pour Lilian. Eh oui, les temps changent!

Je l'embrassai sur la joue avant de m’asseoir à côté d'elle. Fais chier, putain. Voilà pourquoi il ne fallait pas s'attacher : ça faisait toujours mal quand ça cassait. Que ça me serve de leçon...


- Faut que je te parle, lui dis-je après lui avoir lancé un petit regard pour tâter le terrain.

Oui bah vas-y, parle, maintenant.

C'était vraiment mille fois plus difficile quand on devait mettre les formes.


- Ecoute... Tu sais que je n'ai jamais été aussi engagé et aussi longtemps avec une fille qu'avec toi. Je tiens vraiment à toi Lilian mais... J'ai besoin d'être seul. C'est pas de ta faute, surtout, rajoutai-je, avant de me trouver à court de mots.

Ok, c'était nul et j'avais l'impression d'être dans une mauvaise comédie à l'eau de rose, mais au moins, c'était dit.
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Lilian Easter


Lilian Easter
Assistante à Sainte Mangouste



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Localisation : Dans le lit avec Iron Man. Et tu es prié(e) de dégager, on n'aime pas les plans à 3. (A part si tu t'appelles Jack Sparrow, que tu as du rhum et de la pâte à crêpes...) Quoi? C'est quoi cet air choqué, vous êtes toujours puceau ou quoi? Question suivante !
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Particularités: Yeux plus beaux, tu meurs ! LA Sirène de Poudlard, je suis belle à mourir.
Ami(e)s: Vous voyez mon dressing ? Tous mes amis sont dedans. Je parle de mes fringues et de mes chaussures. Non les vrais amis, c'est une autre histoire.
Âme soeur: Iron Man, Thor, Captain America… Je ne donne que dans les super héros parce qu'ils savent m'envoyer au septième ciel. Oui, vous voyez tous ce que je veux dire.

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MessageSujet: Re: "Tell me, we both matter, don't we?" (PV)   "Tell me, we both matter, don't we?" (PV) Icon_minitimeJeu 1 Déc - 16:36

https://www.youtube.com/watch?v=0x_FxmB_uXM

Ce matin Lilian fut réveillée par la pluie qui tapait tambour battant contre la fenêtre de son dortoir et même en nichant sa tête sous son gros oreiller moelleux et en se réfugiant sous sa couette épaisse elle entendait toujours les gouttes de pluie infernales qui la tirait d'un rêve merveilleux. Merveilleux rêve où elle retrouvait Felton, vivant contre qui elle pouvait se serrer, sentir qu'il était là contre elle, qu'il respirait et qu'il allait bien. Mais évidemment la pluie s'était chargée de lui rappeler que tout cela n'était qu'illusion, qu'elle n'avait pas encore serré Felton dans ses bras. Felton qui alors s'était évanoui, évaporé comme de la fumée entre ses doigts avides de tendresse fraternelle. Quand elle avait ouvert ses grands yeux à peine embués de larmes, Lilian s'était rendue compte que c'était son oreiller qu'elle serrait et non son frère qu'elle croyait vivant et à ses côtés. Non, ce n'était qu'un rêve ; un rêve parmi tant d'autres qui se ressemblaient tous et qui ne cessaient, depuis un moment maintenant, de peupler les nuits de la Sirène. Même si elle le savait vivant car il avait rejoint le camp des Aurors, la jeune fille ne souhaitait pas se fournir de faux espoirs. Et si jamais ce n'était pas le cas ? Depuis toujours elle avait essayé d'envisager le pire pour être véritablement surprise si un jour elle le retrouvait vivant et, dans le cas contraire, ne pas se vider de toutes les larmes de son corps une énième fois.

Incapable de se rendormir, la belle décida donc de traîner hors de ses linges, à contrecœur toutefois, pour se diriger jusqu'à sa salle de bain pour ensuite prendre une bonne douche chaude qui achèverait de chasser sa mauvaise humeur matinale. En pyjama elle pénétra dans la salle de bain, fit couler l'eau avant de pénétrer dans la cabine de douche et sentir l'eau chaude sur sa peau de porcelaine. La buée enveloppait toute la pièce, son corps parfaitement divin était rouge à cause de l'eau qui le brûlait presque mais Lilian s'en fichait. Au final, peu désireuse de sortir à cause du temps extérieur (même s'il ne pleuvait pas à l'intérieur de Poudlard donc à l'extérieur de sa douche), la rouge et or se fit couler un bain dans lequel elle resta trois bons quarts d'heure. Mais, toujours peu motivée pour ressortir, elle demanda à une de ses compagnes de chambre de lui apporter sa jupe noire avec des collants noirs eux-aussi ainsi que son pull en cachemire rose pâle brodé de sequins du même ton. Évidemment, c'était la chose à ne pas faire parce que même avec une simple armoire, Lilian parvenait à la transformer en véritable caverne des merveilles avec des pseudos dédales de vêtements divers et variés. Certes si son amie arriva avec la jupe et les collants, il n'en fut pas de même pour le pull qui était introuvable selon elle. Ne souhaitant pas passer pour la sirène tyrannique au fond de son bain rempli d'eau chaude et de mousse, Lilian daigna enfin sortir de sa torpeur et vêtue de sa jupe avec les collants et d'une serviette sur le haut de son corps et ses cheveux, elle se dirigea vers son armoire.

Elle y plongea le bras, cherchant d'abord à l'aveugle, persuadée qu'il se trouvait entre les hauts en angora et ceux en soie. Force est de constater que non il n'y était pas. Mécontente, remontant sa serviette qui tombait sur sa poitrine, elle replongea le bras et enfoui la tête dans l'armoire. Ce n'est qu'à l'issue de cinq longues minutes de recherche qu'elle parvint à trouver le fameux pull en cachemire qui avait été rangé, Ô sacrilège, parmi les pulls en laine ! C'est à cet instant que la belle se demanda qui avait bien pu commettre cette grossière erreur car il ne s'agissait pas d'elle, c'était évident. Lilian le passa sur son buste et se rappela alors à quel point il lui dénudait ses épaules blanches. Puis elle retourna dans la salle de bain afin d'admirer le résultat : non décidément, la jupe n'allait pas avec le haut. Sortant de nouveau, elle optant pour un jean slim moulant noir qui irait à merveille. Ce qui fut le cas : c'était tout de suite beaucoup mieux. Ravie, la belle lionne se maquilla légèrement de mascara et crayon, laissant ses longs cheveux soyeux onduler sur ses épaules qui se dénudaient de temps à autre avant de descendre dans la salle commune.

Là-bas, elle y trouva Haruhi assise sur le canapé tout près du feu qui ronronnait dans la cheminée. Des chocolats chauds avaient été posés sur une table non loin d'elles et Lilian fut enchantée de saisir la tasse chaude entre ses mains et réchauffer son corps. Alors qu'elle était en pleine discussion avec Haruhi, un garçon s'approcha d'elle et lui annonça que Chuck l'attendrait dans la salle vide dans deux heures. Il n'ajouta rien d'autre, même quand Lilian lui demanda ce que Chuck lui voulait et s'enfuit presque devant elle. Interloquée, un sourcil haussé qui marquait cet air surpris dorénavant typique de notre chère Sirène, elle haussa les épaules, regarda sa montre et décida qu'elle avait suffisamment de temps devant elle pour terminer de boire son chocolat chaud et discuter avec sa jeune amie. Mais au final, elle devait bien l'avouer, si pour elle la première heure s'écoula très vite, elle n'était plus aussi tranquille quand les aiguilles de sa montre affichaient les minutes de la deuxième heure. Ses grands yeux envoûtants faisaient de nombreux allers et retours entre sa montre, sa tasse de chocolat ou Haruhi. Elle ne comprenait pas pourquoi ce n'était pas Chuck qui était venu lui dire en personne qu'il souhaitait la retrouver en privé, après tout, leur couple était officiel maintenant depuis Noël (presque un an) et ils n'avaient plus besoin de se cacher.

Puis au final, n'y tenant plus, une fois sa tasse terminée depuis longtemps car elle l'avait avalée rapidement, elle s'était levée, avait salué Haruhi et était partie en direction de la salle vide. Les talons de ses chaussures claquaient, martelaient la pierre sur laquelle elle marchait et comme à d'habitude, les gens qu'elle croisa s'écartèrent pour la laisser passer, elle, LA Sirène de Poudlard. Elle qui était tout le temps en retard, les bals auxquels elle participait en attestent, ce fut la première fois qu'elle arriva en avance, même pas à l'heure, en avance à un rendez-vous. Évidemment, Chuck n'était pas là, il n'y avait personne à part elle. Jouant avec ses longs doigts, presque mal à l'aise devant l'idée qu'on puisse voir Lilian Easter attendre, elle hésita à rentrer. Ses magnifiques yeux couleur de l'azur ne cessaient de jeter des regards autour d'eux, elle se comportait comme une biche peu rassurée et qui sentait que quelque chose allait se passer. Enfin, au terme de longues minutes hésitantes, Lilian entra, d'un pas peu assuré qui ne lui était pas commun.

Oui, plus les minutes passaient et plus la rouge et or angoissait, se demandant pourquoi Chuck l'avait fait venir ici. Au début, elle ne tenait pas à s'asseoir, elle voulait rester debout car dans son esprit, Chuck n'allait pas tarder à arriver. Seulement, à force de marcher entre les poufs, laisser son regard errer sur le moindre recoin un tant soit peu intéressant de cette pièce vide, de se retourner au moindre bruit en espérant que ce serait Chuck, Lilian décida finalement de s'asseoir. Craintive presque, imaginant que le pouf sur lequel elle se posa allait sortir des dents, elle n'osa pas s'affaler. Posant ses mains sur ses genoux serrés elle sentit son épaule gauche se dénuder et pour cause, le côté de son pull lui arrivait désormais presque au coude. Furtivement elle le releva avant de passer sa main experte dans ses longues ondulations couleur chocolat qui donnait envie d'y croquer. Elle croisa les jambes. Les décroisa. Croisa la jambes droite par-dessus la gauche. Décroisa avant de positionner la jambe gauche au-dessus de la droite. On aurait presque crut Sharon Stone dans Basic Instinct, sauf qu'elle était brune, en pantalon, portait par conséquent quelque chose en-dessous et qu'elle était quelque peu angoissée.

Et l'angoisse chez Lilian Easter, quand elle se manifestait, se traduisait par des entortillements de mèches autour de ses doigts fins ou le passage presque incessant de ses mains dans ses ondulations. Ce n'est qu'au bout de longues minutes qu'elle parvint à trouver une position correcte, à savoir les deux jambes croisées mais ses deux pieds bien ancrés sur le sol. De profil, elle regardait le mur droit devant elle, comme si elle souhaitait pouvoir voir à travers si Chuck arrivait. Force est de constater que cela ne fonctionnait pas. Mais Chuck ne tarda pas à entrer dans la pièce. Presque interdite, elle releva furtivement la tête, faisant voleter certaines de ses mèches cuivre et tomber le côté droit de son pull qu'elle remonta aussitôt. A peine passa-t-il le seuil de la porte et lui déposa-t-il un baiser sur la joue qu'elle vit qu'il n'était pas tranquille avec lui-même. Ce qui n'arrangea rien à son état.


- Faut que je te parle

LA phrase mythique qui n'annonçait jamais rien de bon. Depuis toujours Lilian était persuadée que ce serait elle qui la dirait à un garçon, mais là, Chuck venait de lui couper l'herbe sous le pied et installa un poids au creux de ses entrailles qui se nouaient déjà avant qu'il n'arrive. La belle se tourna face à lui, plongeant son regard inquiet dans le sien. Certes le regard de biche apeurée n'arrangerait en rien le malaise dont semblait victime le jeune homme mais elle ne pouvait pas faire autrement.

- Ecoute... Tu sais que je n'ai jamais été aussi engagé et aussi longtemps avec une fille qu'avec toi. Je tiens vraiment à toi Lilian mais... J'ai besoin d'être seul. C'est pas de ta faute, surtout

Hiroshima aurait pu exploser à deux mètres d'elle, Lilian n'aurait rien entendu. Un monde s'écroulait autour d'elle. Sous le choc de la révélation, elle ouvrit la bouche mais aucun son n'en sortit. Devenue muette, elle la referma avant de détourner son regard sur le sol. Elle se mi de nouveau à jouer avec ses doigts avant de se lever de toute sa stature.

- Donc tu me plaques là ?

Encore trop choquée pour pouvoir ressentir d'autres sentiments, la rouge et or fut seulement capable de se passer une énième fois la main dans ses cheveux. Bien évidemment, son pull dénuda à nouveau son épaule gauche mais elle le laissa au creux de son coude, sa préoccupation était ailleurs. Jamais elle n'aurait pensé que Chuck la plaquerait elle, LA Sirène de Poudlard même si au fond d'elle, elle savait pertinemment que leur histoire ne pourrait pas déboucher sur leur mariage à leur sortie de Poudlard. Mais jamais elle n'aurait imaginé que ce serait lui qui la plaquerait, mais plutôt elle. Consciente qu'il fallait qu'elle dise quelque chose afin de prouver qu'elle appartenait toujours au monde des vivants, la lionne ne savait pas quoi dire, des dizaines de mots et de phrases se bousculaient dans sa tête qu'il lui était impossible de choisir.

- Je... Euh... Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Elle le regarda avant de baisser encore le regard, de soulever ses cheveux et les placer sur la gauche et de secouer la tête. Que je suis ravie que tu me plaques ? Chuck, tu sais très bien que tout ne va pas bien pour moi en ce moment et tu choisis ce moment ? Enfin je ne vais pas te retenir, si tu dois partir : pars.

Sèche, elle n'avait pas pu faire autrement. Pourtant Dieu sait qu'elle n'avait pas voulu l'être mais les larmes n'étaient pas venues perler à ses yeux et les sanglots secouer sa gorge. Peut-être qu'ils viendraient, peut-être pas. En attendant, un frisson la secoua et elle croisa ses bras sur sa poitrine généreuse. Aujourd'hui, Lilian avait beau être LA Sirène de Poudlard, elle n'en restait pas moins une jeune fille qui venait de tomber de bien haut. Ange déchu, elle devenait mortelle et comprenait pourquoi l'endroit d'où elle venait se faisait appeler Paradis. Car ici-bas, la tristesse était réelle et imprimait ses traits parfaits.
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Chuck Carlton


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MessageSujet: Re: "Tell me, we both matter, don't we?" (PV)   "Tell me, we both matter, don't we?" (PV) Icon_minitimeVen 2 Déc - 17:11

C'était sûr, elle savait. Au moment même où j'étais rentré dans la pièce j'avais croisé son regard et j'avais su - elle se doutait. Il y avait des trucs comme ça qui se sentaient. Comme ce soir là dans la tour d'astronomie, qui avait tout commencé. Après tout, se finir comme ça avait commencé, ça avait quelque chose de parfait. Je ne voulais pas que ça finisse mal, surtout, parce que j'estimais trop Lilian pour ça. Justement, elle était la première avec qui j'étais sorti que je considérais vraiment comme ma copine, alors que les autres avaient plutôt été des amusements, rien de bien sérieux. Mais du coup je me retrouvais comme un con, aujourd'hui. Comment on faisait quand on arrivait là où j'étais? Je réalisais seulement qu'on avait construit quelque chose - et ça me faisait bizarre de me le dire, moi qui m'étais promis le contraire - et que tout démolir n'était pas forcément facile. Enfin, techniquement, oui. Mais quand je pensais à Lilian, non, ce n'était pas si facile.

On avait autant le cul entre deux chaises l'un que l'autre, elle a triturer ses cheveux, ce qu'elle faisait quand elle se posait plein de questions, et moi à choisir mes mots, ce qui ne m'arrivait jamais. Putain. Je m'en voulais. J'avais envie de lui expliquer la situation comme je le voyais moi, pour qu'elle comprenne, mais j'en étais bien incapable parce que des choses comme ça ne se disaient pas. Ou bien parce que je ne les avais jamais dites.


- Donc tu me plaques là ?

Ouais, pensai-je. Mais je ne dis rien. Je me prenais un peu dans la gueule toute la complexité de la situation et je ne savais pas trop vraiment quoi faire, quoi dire. Ouais, je la plaquais. Mais plus ça allait plus j'avais envie de disparaître sous terre : ses grands yeux paraissaient soudain tellement tristes, elle avait l'air si abattue alors que Lilian était bien la dernière personne à se laisser abattre.

- Je... Euh... Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Que je suis ravie que tu me plaques ? Chuck, tu sais très bien que tout ne va pas bien pour moi en ce moment et tu choisis ce moment ? Enfin je ne vais pas te retenir, si tu dois partir : pars.

Elle était soudain devenue très sèche, c'était redressé comme si une mouche l'avait piquée. Ok. Réaction d'auto-défense, c'était logique après tout. Même si je voyais au fond que ça n'allait pas - en ce moment, elle avait trop subi pour que je ne vois pas le chagrin qu'elle essayait de contenir. Je soupirai, me passai une main sur le visage, réfléchis. Je ne voulais pas lui faire de mal et voilà que c'était exactement ce que je faisais. Mais est-ce qu'il y avait un autre moyen? Est-ce que si je lui avais dit tranquillement sur le ton de la conversation au repas du soir ça aurait changé quelque chose? Non. C'était trop tard pour faire marche arrière. C'était pour ça que je préférais arrêter tout de suite plutôt que rendre la chose encore plus douloureuse.

J'avais envie de lui dire que moi aussi j'étais triste, que moi aussi je m'étais attaché à elle même si peut-être je ne le disais pas. On avait partagé beaucoup de choses et je m'en rendais compte. Nos vacances chez elle, tout ce temps à Poudlard, la lutte contre les Mangemorts, le retour de son frère...

Je me passai la main dans les cheveux au moment même où elle passa la sienne dans ses cheveux. Ce geste me fit sourire. Elle était belle et sexy comme d'habitude et j'avais envie de lui dire qu'elle restait parfaite quoi qu'il arrive, mais j'avais l'impression que tout ce que je pourrais dire allait être déplacé. J'avais envie de la prendre dans mes bras et de la rassurer, mais je me sentais figé. C'était bien plus facile de se mettre avec une fille que de casser avec.

- Lilian... commençai-je avec la certitude que tout ce que j'allais dire n'arrangerait rien à rien. C'est pas parce qu'on est plus ensemble que je ne suis plus ton ami. Si tu as besoin de moi je suis toujours là!

Elle avait touché juste car une part de moi s'en voulait de la laisser alors qu'elle traversait une crise, mais quand je regardais autour de nous, c'était le cas de tout le monde. Et justement, moi-même je devais avancer si je voulais traverser tout ça. Mais si il y avait bien une chose que je ne voulais pas qu'elle m'accuse, c'était que je l'abandonne, car j'avais quand même l'impression de faire en sorte que ça n'arrive pas.

- Ne pense pas que je t'abandonne... Je n'oublie rien de tout ce qui nous est arrivé. Mais je ne veux pas...

Après tout je n'avais pas les moyens de lui expliquer.

Que s'il y avait des choses que je devais régler dans ma vie, qu'en ce moment c'était trop, que n'étais plus trop sûr de rien à part que j'avais besoin d'être seul et libre et que je ne savais pas comment le dire. Que je ne voulais pas faire ce que j'étais certain de refaire, comme ce qui s'était passé avec Holly, dans son dos.

Je passai un bras autour de ses épaules pour la réconforter tout en sachant pertinemment qu'il y avait 90% de chances qu'elle me dégage comme un malpropre.


- Je tiens à toi mais j'ai envie d'être seul. Tu comprends?

Je n'avais rien d'autre à lui offrir de toute façon. Il y avait quelque chose de différent, et je ne me l'expliquais pas.
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Lilian Easter


Lilian Easter
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Localisation : Dans le lit avec Iron Man. Et tu es prié(e) de dégager, on n'aime pas les plans à 3. (A part si tu t'appelles Jack Sparrow, que tu as du rhum et de la pâte à crêpes...) Quoi? C'est quoi cet air choqué, vous êtes toujours puceau ou quoi? Question suivante !
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Particularités: Yeux plus beaux, tu meurs ! LA Sirène de Poudlard, je suis belle à mourir.
Ami(e)s: Vous voyez mon dressing ? Tous mes amis sont dedans. Je parle de mes fringues et de mes chaussures. Non les vrais amis, c'est une autre histoire.
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MessageSujet: Re: "Tell me, we both matter, don't we?" (PV)   "Tell me, we both matter, don't we?" (PV) Icon_minitimeMar 6 Déc - 16:50

On the first page of our story
The future seemed so bright
Then this thing turned out so evil
I don't know why I'm still surprised
Even angels have their wicked schemes
And you take that to new extremes
But you'll always be my hero
Even though you've lost your mind


*


Jamais Lilian n'aurait cru apprendre une telle chose dans une telle situation ; dans un tel contexte. Les Mangemorts, sa torture puis sa longue convalescence, le retour de Felton vivant, non cela ne devrait pas être un contexte de rupture. Même s'il y avait des nuages au-dessus de leur relation, Chuck et elle étaient passés outre, les avaient dépassés et le soleil avait brillé sur eux quasi constamment. Certes elle n'était pas une fille qui se laissait abattre, elle savait toujours surmonté les obstacles qui se présentaient à elle, entravaient son ascension et c'est grâce à ces efforts et cette assurance qui crève désormais les yeux qu'elle en était arrivé à ce qu'elle était aujourd'hui : la plus belle jeune fille de l'école, une espèce d'idole, de déesse que tout le monde semblait vénérer. Et par définition, on ne plaquait pas une déesse. D'abord, il était parfois compliqué d'imaginer que la fille d'Aphrodite puisse avoir une relation stable et durable avec un simple mortel et quand o eu appris leurs ébats dans la tour d'astronomie, l'effet avait été le même que celui d'un tremblement de terre. Mais les élèves avaient accepté, s'étaient fait une raison : même la plus belle des créature divines pouvait éprouver des sentiments et devenait, de la sorte, plus humaine qu'ils ne le croyaient. Une jeune fille incroyablement belle, qui aimait avec son joli cœur choquer gentiment les esprits des sorciers qui se régalaient devant une telle complicité amoureuse et comprenaient aisément pourquoi Chuck comme beaucoup d'autres avait succombé à son sourire, à ses yeux divins et magnifiques qui éclairaient une visage angélique doux et parfait.

Cependant, la Sirène avait oublié la fameuse maxime qui disait que « toutes les bonnes choses ont une fin ». Enfin, peut-être qu'elle avait pensé qu'elle ne s'appliquait pas à sa relation avec Chuck. Pourquoi ? Parce que pour elle, le fait qu'ils n'aient pas été en couple officiellement aux yeux de tous dès le début, immédiatement après leur nuit dans la tour d'astronomie, avait changé beaucoup de choses dans son esprit. Tous deux profitaient ensemble de l'instant présent, sans jamais se soucier de l'avenir et encore moins du lendemain. Mais jamais elle n'aurait imaginé que cela puisse lui faire aussi mal. Car elle l'avouait, Lilian avait beau être LA Sirène de Poudlard, celle qui faisait chavirer un à un les cœurs des garçons, elle était maintenant bien trop attachée à Chuck avec qui elle avait partagé plus d'un an sa vie. Il avait rencontré sa famille, ses prétendants américains, la côte est-américaine avec son mode de vie d'été, il avait découvert ses secrets qui causaient tant de larmes, il l'avait vu souffrir sous le joug de Winch et avait partagé tant de tendresse, de rire, de sourires et clins d’œil complices avec elle qu'elle ne voulait pas admettre qu'il la plaquait. Pour elle, tout cela se révélait impossible et surtout incompréhensible à ses yeux. Non, elle ne comprenait pas. Pour une fois, elle ne comprenait pas Chuck alors qu'avant tout était toujours clair entre eux. Même ce mot, « avant », lui faisait mal, lui pinçait le cœur car il était synonyme d'une époque, d'une période dorénavant révolue. Maintenant, elle devait se préparer à tourner la page, clore le chapitre de leur relation. A partir d'aujourd'hui, elle redevenait libre, Chuck ne serait plus que « l'ex de LA Sirène » sur qui les jeunes filles se jetteraient de nouveau comme une bande de requins affamés. A partir d'aujourd'hui, Chuck et Lilian ne formaient plus le couple le plus populaire de Poudlard. A partir d'aujourd'hui, Lilian pouvait reprendre la chasse au joli cœur. Cependant, jamais elle n'aurait pensé que ce retour à la liberté, cette reprise des habitudes lui serait si difficile. Non, elle n'en avait pas envie. Elle ne voulait pas redevenir cette déesse qu'elle avait pourtant toujours été avant de rencontrer Chuck.

La rouge et or ne souhaitait pas redevenir cette lionne avide de jolis mômes qui succomberaient à ses grands yeux envoûtants. Elle ne désirait pas replonger dans les eaux abyssales des océans pour attendre les prochains marins inconscients qui y feraient naufrage. Elle n'avait pas envie de réincarner l'amazone contre qui les garçons déposeraient les armes ; elle ne voulait pas remonter sur l'Olympe et rejoindre sa mère Aphrodite et laisser les mortels à leurs préoccupations et leur tristesse. Tout cela parce qu'elle n'admettait, ne voulait pas admettre que Chuck venait de la plaquer. Parce que par définition, on ne plaque pas une déesse. C'est elle qui se lasse et un beau jour, s'en va, emportant avec elle une parcelle de l'âme du mortel transi d'amour pour elle.

Elle sentait le malaise de Chuck, elle savait que ce n'était facile ni pour elle ni pour lui, encore moins pour lui car il fallait bien du courage pour oser dire à une fille comme elle, une sirène impétueuse que leur histoire se finissait. Tous se passaient la main dans les cheveux en même temps et si cela le fit sourire, il n'en fut rien pour Lilian qui se contenta de remonter la manche de son pull. Ils se tenaient debout, face à face bien que la jeune fille, croisant ses longues jambes, détournait le regard pour que Chuck ne voit pas le voile de larmes qui commençait à embuer et remuer ses lagunes paradisiaques.


- Lilian... C'est pas parce qu'on est plus ensemble que je ne suis plus ton ami. Si tu as besoin de moi je suis toujours là!

« Encore heureux » pensa-t-elle, les bras toujours croisés sur sa poitrine généreuse. Il n'aurait manqué plus que ça : que les liens soient coupés pour de bon entre eux ! Elle savait qu'elle pourrait toujours compter sur lui, lui qui avait partagé sa vie aussi longtemps mais pour elle, la chose serait certainement plus difficile car elle savait que, jalouse à outrance, la lionne aurait énormément de mal à accepter qu'il fréquente une autre fille qu'elle (donc moins belle) et qu'elle serait toujours animée de cette irrépressible envie de sauter sur ses lèvres pour les embrasser comme elle l'avait si souvent fait. Lilian ne cessait de fixer le sol ; elle savait qu'elle céderait aux pleurs si elle recroisait le regard de Chuck, ne serait-ce qu'un millième de seconde. La tristesse s'emparait doucement de son corps, à mesure que les secondes silencieuses s'écoulaient.

- Ne pense pas que je t'abandonne... Je n'oublie rien de tout ce qui nous est arrivé. Mais je ne veux pas...

Furtivement, elle releva la tête, faisant voler toute sa chevelure soyeuse. Si la colère avait commencé à s’atténuer, ce n'était plus le cas désormais et elle reprenait le dessus sur ses larmes de tristesse.

- C'est pourtant l'impression que cela me donne. La belle sirène avait relevé son visage angélique qui arborait une mine grave et sérieuse. Tu ne veux pas quoi ? Dis-le moi Chuck, tu ne veux pas quoi ? Tu ne veux pas que je pleure toute les larmes de mon corps sur ton épaule ? Excuse-moi d'avoir une vie compliquée et si c'est ça, il fallait y penser avant de sortir avec moi.

D'un côté, elle regrettait presque d'avoir parlé de la sorte car elle savait que Chuck n'était nullement enjoué de rompre avec elle mais cela avait été plus fort qu'elle. Impétueuse et impulsive depuis son plus jeune âge, les mots l'emportaient toujours sur la raison et elle disait, peut-être trop souvent quand elle était dans cet état, des choses qu'elle ne pensait pas. Mais d'un autre côté, elle en voulait à Chuck de mettre fin à leur relation maintenant ; même s'il avait très certainement de bonnes raisons. C'était ces raisons qu'elle voulait connaître et qui la mettaient dans un tel état.


- Je tiens à toi mais j'ai envie d'être seul. Tu comprends?

Droite, une main sur les hanches tandis que l'autre passait régulièrement dans ses ondulations soyeuses, elle le fixait de ses yeux magnifiques qui pourtant, brillaient des perles de larmes que la belle essayait toutefois de refouler. Elle tentait, tant bien que mal, de retenir ses larmes et ses sanglots qui montaient dans sa gorge et le seul moyen qui s'offrait à elle était de fixer Chuck de cette façon, peut-être trop méchante pour elle. Les mots du jeune homme résonnaient dans sa tête et ne faisaient qu'empirer son malaise. Comme à bout de force, elle renversa la tête en arrière et leva les yeux au ciel. C'en était trop pour elle. Aujourd'hui, elle avait beau s'appeler Lilian Easter, être LA Sirène de Poudlard, la souffrance et la tristesse étaient telles qu'elle ne pouvait plus les supporter ; même son statut ne lui conférait pas une absence de telles sensations. Quand elle rebaissa le visage, Chuck pu remarquer les larmes désormais belle et bien visibles dans les yeux magnifiques. La jeune fille aurait bien voulu ne pas pleurer, ne pas céder à ce qui apparaissait pour elle comme une bassesse qui relevait du commun des mortels, pas d'une déesse comme elle mais elle n'avait même plus la force de résister, tant les choses se bousculaient dans son esprit.

- Non je comprends pas ! Je ne comprends pas, Chuck, pourquoi tu veux être seul. Tu sais que si tu as des problèmes tu peux m'en parler, je suis là. Alors pourquoi est-ce que tu veux être seul ? Dis-le moi, je t'en prie.

La tristesse imprégnait ses mots, secouait sa voix et son corps de sanglots, faisait rouler les larmes sur ses joues douces. Le crayon sur sa paupière commençait à couler autour, renforçant cette impression de détresse qui habitait ses grands yeux. Non, elle ne comprenait pas Chuck, elle ne comprenait pas ce qu'il voulait, elle ne comprenait pas pourquoi il la quittait. Consciente que la vision d'elle rongée par la détresse n'arrangerait en rien le malaise de Chuck, elle lui tourna le dos et essuya vainement de la main ses larmes. Lui qui l'avait vu pleuré à plusieurs reprises, elle aurait aimé qu'il ne la voie pas aujourd'hui, elle n'aimait pas se montrer faible et désemparée face à une situation car c'était contraire à l'image qu'elle renvoyait aux autres et à ce qu'elle était à ses propres yeux.

Aujourd'hui, Lilian peinait à admettre que son histoire avec Chuck faisait désormais partie du passé, qu'un nouveau chapitre, une nouvelle ère allait débuter. Lilian refusait encore totalement d'accepter qu'il était temps pour elle de lâcher prise, de relâcher Chuck afin qu'il remonte à la surface de ses océans et qu'il poursuive sa course. Qui l'eut cru ? La plus merveilleuse et insaisissable des sirènes s'était éprise d'un honnête marin qui s'était aventuré, un jour, sur son domaine qu'étaient les océans, aussi impétueux et imprévisibles qu'elle. Leur relation l'avait rendue plus belle que belle, plus heureuse et enjouée que jamais mais maintenant, tout cela prenait fin et il y avait fort à parier que la mer dans laquelle évoluait cette divine créature traduirait son état d'esprit. Et là, Chuck n'avait plus qu'à prier pour qu'elle déclenche une simple averse plutôt qu'une véritable averse. Aujourd'hui, et à son plus grand regret, Lilian redevenait libre et la Sirène qu'elle avait toujours été.
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MessageSujet: Re: "Tell me, we both matter, don't we?" (PV)   "Tell me, we both matter, don't we?" (PV) Icon_minitimeMar 13 Déc - 1:02

En y réfléchissant bien tout était allé trop vite et trop loin. Evidemment, un mec normalement constitué ne peut pas résister à Lilian Easter. C'était en toute logique qu'il s'était passé ce qu'il s'était passé dans la tour d'astronomie. Et après ça avait continué, parce qu'on s'entendait bien, parce qu'on était bien, point. Et mine de rien ça avait duré, et on avait même officialisé le tout au bal de Noël, ce qui pour quiconque me connaissait devait sonner comme une grosse blague. Casé, moi?! C'était bien la dernière chose que je désirais sur cette terre, parce qu'il y avait bien trop de jolies filles pour que je les vire de mon chemin à cause d'une connerie comme la fidélité ou l'attachement. Mais entre temps, sans le savoir finalement, j'étais resté dans le chemin de Lilian, ou elle dans le mien, et quand je l'avais réalisé, j'avais compris qu'elle était vraiment ma copine, comme on l'entend, avec qui on reste, et qu'elle était d'ailleurs la première à pouvoir prétende à ce titre. C'était une expérience, après tout. Une expérience que j'avais aimée. Mais il fallait que j'y mette un terme.

Je savais que je n'aurais pas du m'engager aussi loin, parce qu'aujourd'hui j'étais là comme un con, à regarder ses yeux devenir humides, alors que je ne voulais pas la blesser. Tout ce qui était arrivé au château m'avait au moins appris une chose : je ne voulais pas ajouter d'avantage de peines à ceux qui ne le méritaient pas. Les autres, toute cette bande de connards d'apprentis tortionnaires, ils étaient devenus premiers dans ma liste de personnes à flinguer. La limite apparaissait bien plus nette dans mon esprit.

Peut-être que c'était un peu de ma faute, dans le sens où je l'avais laissée s'ouvrir à moi. Mais que j'avais fermé ma gueule en retour. Elle m'avait parlé de choses qui auraient sans doute mérité que je parle en retour. Mais quoi? Ma famille pourrie, ma vie pourrie, moi le premier je ne voulais pas de cette merde. Alors non, j'avais rien dit.

J'avais envie de la forcer à me regarder dans les yeux et lui dire : ne pleure pas. C'était une belle histoire, mais c'était fini. Je le sentais. Je ne voulais rien de durable. Pas de fil à la patte. Ce n'était pas contre Lilian, mais contre moi. J'avais grandi seul, et je ne savais pas vivre autrement que seul. Parfois j'en voulais à mes parents, qui n'avaient strictement jamais rien fait dans leur vie pour Coop et moi. Mais la plus part du temps je me disais : heureusement que j'avais appris à me tirer seul de cette putain de famille, et tant pis pour le reste.


- C'est pourtant l'impression que cela me donne. Tu ne veux pas quoi ? Dis-le moi Chuck, tu ne veux pas quoi ? Tu ne veux pas que je pleure toute les larmes de mon corps sur ton épaule ? Excuse-moi d'avoir une vie compliquée et si c'est ça, il fallait y penser avant de sortir avec moi.

Elle s'était soudain redressée devant moi et me lançait un regard assassin - j'étais en train de me demander si elle n'allait pas avoir une de ces pulsions féminines du genre tiens-si-je-lui-collais-une-grosse-baffe-à-ce-salaud, ce qui m'aurait fait bien chier - mais les larmes qui étaient apparues dans ses yeux m'empêchèrent de me reculer. Elle était blessée. Et moi je ne pouvais rien faire, parce que la prendre dans mes bras ou lui dire "tout va s'arranger", venant de la part du mec qui est en train de la larguer, c'était sûrement la plus belle des conneries. Que dire? J'avais parlé clairement. Je voulais ma liberté.

- Honnêtement, non, je ne préférerais pas que tu pleures sur mon épaule, répondis-je en haussant un sourcil. C'était vrai, je ne voulais pas qu'elle se mette mal pour moi. J'avais l'impression de paraître complètement détaché, mais je ne savais tellement pas comment m'y prendre que mes vieilles habitudes revenaient au galop. Je t'ai dit que ce n'est pas toi, ou ta vie, le problème. Je veux juste être libre. Rien de plus.

Elle avait planté sa main sur sa hanche comme dans une scène de ménage mais cette fois les larmes coulaient réellement sur ses joues. Et merde...


- Non je comprends pas ! Je ne comprends pas, Chuck, pourquoi tu veux être seul. Tu sais que si tu as des problèmes tu peux m'en parler, je suis là. Alors pourquoi est-ce que tu veux être seul ? Dis-le moi, je t'en prie.

Pourquoi? Parce que je l'avais toujours été, parce que c'était comme ça, parce que ne ne pouvais pas faire autrement, je n'en savais rien, moi!

- Parce que c'est comme ça! Ça ne me ressemble pas. Et tu le sais bien, en plus! J'avais haussé le ton, alors qu'elle s'était tournée légèrement - comme si je n'avais pas vu qu'elle pleurait.

Plus elle me poussait dans mes retranchements et plus je sentais ma retenue se barrer.


- C'est pas la peine que tu pleures. Tu sais très bien que tu pourras avoir qui tu veux. Tu t'en remettras.

Mon ton était volontairement un peu plus méchant. Je comptais sur cette attitude de mec qui n'en a rien à foutre, tout d'un coup, pour qu'elle soit piquée au vif et que la colère chasse la tristesse. Si il n'y avait que ça pour ne pas lui faire de la peine, moi, passer pour un salaud, je m'en foutais, et d'ailleurs j'y arrivais plutôt bien.
Et de toute façon, je ne savais pas comment me tirer de là autrement.
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MessageSujet: Re: "Tell me, we both matter, don't we?" (PV)   "Tell me, we both matter, don't we?" (PV) Icon_minitimeDim 18 Déc - 17:36

Nobody said it was easy
Oh it's such a shame for us to part
Nobody said it was easy
No one ever said it would be so hard
I'm going back to the start.




Quand elle le regardait, Lilian avait de plus en plus l’impression que Chuck regrettait tout ce qu’il s’était passé. Enfin, pas qu’il regrette leur histoire mais qu’elle soit allée aussi loin. Parce qu’au final, même si eux deux étaient animés par une essence de séduction qui éveillait la plus petite parcelle de cellule de leur corps, l’un comme l’autre devait bien avouer qu’ils s’étaient attachés. Lilian était la première relation longue de Chuck et inversement. Et ce qui faisait si mal à la jeune fille c’était d’admettre que cette histoire prenait fin alors qu’ils avaient tant de points communs et que tout semblait parfait. Mais c’était sûrement cela qui faisait que cette relation ne pouvait pas durer éternellement. Tous deux ne pouvaient résister à l’envie de séduire à tout va, tout en sachant pertinemment qu’ils étaient en couple et pourtant, ils aimaient à s’afficher, se titillant, se mordillant ou parfois se mordant carrément devant tous les élèves et professeurs afin de prouver qu’entre eux, c’était du sérieux. A l’instant, le bal de Noël où ils avaient rendu officielle leur histoire bien que tout le monde se doutait dès le début qu’ils n’avaient pas fait que passer une nuit dans la Tour d’Astronomie et trois longues semaines aux Etats-Unis avec une simple relation amicale, il s’agissait ici de marquer comme un nouveau cap franchi et que même les élèves les plus « volages » arrivaient à avoir des relations longues et sérieuses.

Mais là, elle se prenait tout en pleine figure, ne sachant comment réagir à part retenir ses larmes qui embrumaient ses lagunes éternelles. Bien sûr qu’elle s’en voulait de réagir de la sorte, elle qui était LA Sirène de Poudlard et donc pas n’importe quelle fille. A Poudlard, elle était presque considérée comme une déesse, la fille d’Aphrodite en personne et tout le monde sait que les dieux ne pleurent pas. Les anges comme elle ne verse pas de larmes sans faire tomber la pluie tout autour d’eux. Mais peut-être que par son statut, Lilian était une demi mortelle, ni trop déesse pour ressentir les sentiments humains mais ni trop humaine pour ne rien ressentir. Elle aurait voulu s’énerver contre Chuck, lui crier que ce n’était qu’un lâche qui n’assumait pas de rester aussi longtemps avec une fille comme elle alors que des garçons se tueraient, vendraient père et mère pour être à sa place. Elle aurait bien voulu être un mélange d’Iron Man et de Spider Man pour l’emprisonner dans sa toile et lui lancer un missile dans la face rien que pour lui faire comprendre que c’était une très mauvaise idée que de la plaquer. Elle aurait voulu que ses cinq jolis cœurs soient présents pour leur dire d’aller assouvir leurs désirs de mettre deux ou trois droites à, désormais, celui qui était son ex car elle savait que cela les démangeaient depuis le premier soir où ils l’avaient vu. Elle aurait voulu qu’il la plaque, non qu’il mette fin à leur histoire après, histoire qu’elle ait le temps de se remettre de tous ces événements qui arrivaient en même temps. Non, elle n’aimait pas l’idée que cela soit elle qui se fasse plaquer étant donné que depuis toujours, en se connaissant, elle était persuadée qu’à chaque fois ce serait elle qui mettrait fin à chacune de ses relations et non le contraire.

Ce qui la dégoûtait, c’était ces larmes qui montaient, ces larmes de tristesse. Non, elle ne voulait pas pleurer et pourtant, c’est ce qu’elle était en train de faire. Elle n’arrivait pas à engueuler Chuck, elle voulait encore le retenir, le persuader que c’était une mauvaise idée, qu’eux deux, cela pouvait encore continuer. Mais elle se mentait à elle-même ; elle se voilait volontairement la face. Non, elle et Chuck cela ne pouvait plus continuer. Il était sûr de lui, comme il l’avait toujours été et le serait certainement toujours, et ce qu’il disait était on ne peut plus sérieux. Mais il continuait de la fixer, peut-être avec une légère appréhension quand elle se redressa, piquée au vif comme une lionne éperonnée par une gazelle peu pressée de mourir, et il avait raison car Lilian en colère n’avait rien de comparable avec la Lilian Sirène, douce et séductrice. Du jour on passait à la nuit, du chaton à la lionne et croyez-moi, mieux valait courir très vite.


- Honnêtement, non, je ne préférerais pas que tu pleures sur mon épaule. Je t'ai dit que ce n'est pas toi, ou ta vie, le problème. Je veux juste être libre. Rien de plus.

Là encore Lilian fut piquée au vif et cela n’était pas forcément bon signe car à force, elle ne le supporterait plus et ce ne sont plus les larmes de tristesses qui couleront sur ses joues. Suite à ces paroles, elle avait l’impression que Chuck cherchait à la mettre en colère, comme s’il préférait qu’elle le frappe plutôt qu’elle pleure sur elle-même. Peut-être parce que cela lui était davantage supportable : plusieurs fois il l’avait vue anéantie, pleurant toutes les larmes de son corps et peut-être que cette vision lui était devenue insupportable parce qu’il savait qu’elle ne correspondait aucunement à Lilian. Mais une chose était sûre : son plan avait réussi et la sirène sentait déjà les larmes cesser de couler. Pour elle, il était impossible de continuer à pleurer suite à ce qu’il venait de lui dire et la colère refoulée commença alors à remonter, chasser les larmes et remuer les vagues dans les lagunes paradisiaques.

- Non bien sûr c’est évident. Tu veux être libre pour te faire Taylord.

Cette phrase était sortie toute seule, passant presque inconsciemment la barrière de ses lèvres mais elle ne le regrettait pas. Elle avait été sèche et c'était ce qu'elle voulait. Lilian n’était pas aveugle. Depuis le début elle savait que ce jeu du chat et de la souris entre Chuck et Taylord dériverait mais pour elle, cela se ferait dans bien trop longtemps, jamais pendant qu’elle serait en couple avec ledit Chuck. Elle venait de relever la tête et de foudroyer Chuck de son regard noir. En tout cas, une chose était sûre : si la belle avait pu tuer du regard, Chuck serait mort un tir de bazooka dans la tronche avant de se faire percuter par les missiles de toute l’armée des Etats-Unis. Elle savait qu’ils étaient des adolescents et qu’à cet âge encore plus qu’à tout autre, les relations garçon/fille deviennent très rapidement ambiguës et l’amitié ne reste jamais simple bien longtemps. Chuck connaissait Taylord avant de rencontrer Lilian et dans la tête de celle-ci, leurs disputes quasi incessantes ne cesseraient jamais et il en serait ainsi de la relation Chuck/Taylord. Sauf qu’évidemment, cela aurait été bien trop facile. Les opposés s’attirent ; le chat tombe amoureux de la souris et inversement. Et c’est le couple du chat et celui de la souris qui en pâtissent. On appelait cela les dommages collatéraux. Lilian et avant elle, Scott, étaient des victimes dont la perte avait été nécessaire pour que les deux autres comprennent ce qu’il advenait de leurs sentiments respectifs. Cela, Lilian ne l’acceptait pas ; cela la rendait malade de savoir qu’elle avait été sacrifiée sur l’autel de l’amour de Chuck et Taylord alors que d’habitude, c’était les garçons qui se sacrifiaient sur son autel, Ô elle, déesse sublime et irrésistible. Voilà pourquoi elle l’aurait bien tué sur place si Chuck bénéficiait du don de résurrection, rien que pour cet affront.

Car on ne sortait pas indemne d’une dispute voire d’un conflit avec la déesse Lilian. Il allait y perdre des plumes, c’était clair et net. Toutefois, même s’il semblait réellement mal devant l’état de tristesse de la jeune fille, Lilian ne le ménagerait pas. Tant pis pour lui.


- Parce que c'est comme ça! Ça ne me ressemble pas. Et tu le sais bien, en plus!

De nouveau, la belle leva les yeux au ciel même cette fois, en secouant la tête, marquant ainsi son agacement. Tout comme elle, Chuck avait un caractère impulsif et la moindre étincelle enclenchait un véritable incendie. Si lui commençait à hausser la voix, Lilian en ferait de même et Poudlard assisterait à un véritable choc des titans mais pas comme durant leur rencontre. Non cette fois, le choc des titans était à prendre au sens premier du terme. Cela allait faire mal.

- C’est comme ça ?! Tu pourrais trouver mieux comme excuse ! Ou au moins admettre la vérité, elle se passa les deux mains dans les cheveux, signe qu’elle commençait sérieusement à perdre patience et retenue et lui tourner le dos sinon, elle savait qu’elle risquerait de commettre un meurtre. Elle se retenait tant bien que mal de lui hurler dessus, de le traiter de tous les noms d’oiseaux qu’elle connaissait (espagnol inclus) et c’est pourquoi ses mains aux doigts de fée ne cessaient de serrer ses cheveux plutôt que le cou de Chuck.


- C'est pas la peine que tu pleures. Tu sais très bien que tu pourras avoir qui tu veux. Tu t'en remettras.

Alors là c’en était trop pour elle. Elle ne pouvait plus tenir et, contre toute attente, de nouvelles larmes coulèrent sur ses joues blanches et douces. De tristesse, de colère, peut-être des deux, elle-même ne savait plus. Biche meurtrie, lionne blessée dans son orgueil, elle refit face à Chuck et furieuse s’avança vers lui. Aveuglée par la colère, elle se rendit à peine compte que sa main droite se leva et allait tout droit gifler violemment la joue de Chuck.

- C’est facile pour toi de dire ça : tu t’es déjà trouvé une nouvelle copine. Dis-moi, elle est aussi bonne que moi Taylord ? Et là, Lilian fit quelque chose de totalement imprévu. Ses longs doigts sur le col rond de son pull et c’était fait : il était totalement ouvert, montrant qu’elle ne portait rien en-dessous, pas même un soutien-gorge ; du cachemire à même la peau. Tu préfères les miens ou les siens ? La belle restait là, plantée droit devant Chuck, ses deux mains tenant les pans de son pull bien écartés de sa peau, comme deux rideaux ouverts sur une fenêtre. En tout cas, tu peux aller te faire voir pour retoucher les miens.

Ravie de l’effet de surprise, Lilian recula de quelques pas et referma sur sa poitrine généreuse les deux pans de son pull. La sirène avait cédé le pas à la lionne impétueuse, qui ne réfléchissait pas vraiment avant d’agir. Depuis toujours, Lilian était confrontée à ces « sautes d’humeur », et quand elle était dans cet état, les mots fusaient telles des flèches hors de sa bouche d’habitude si tendre. Cependant, le problème est qu’elle venait toujours à regretter ses actes ou ses mots et aujourd’hui ne faisait pas exception. Elle s’en voulait d’avoir giflé Chuck, elle s’en voulait de lui avoir montré sa poitrine alors que la situation était tout aussi pénible pour lui. Comme prise de vertige, elle se dirigea doucement vers un des poufs, comme si elle allait s’évanouir dessus. Une fois assise, elle se prit la tête entre les mains. Elle se serait volontiers giflée à son tour pour tout ce qu’elle venait de faire mais elle ne tenait pas à passer pour une idiote désespérée qu’elle n’était pas devant Chuck.

Sortant le visage de ses mains, elle n’osa même pas croiser le regard de Chuck qui devait tout juste se remettre de ses émotions. Tout comme elle. Son caractère fort avait beau être son point fort, il était également son point faible quand elle s’abandonnait ainsi à la colère et les dommages qu’elle causait étaient bien souvent importants. La rouge et or tentait de se contrôler mais il arrivait toujours qu’elle lâche prise face à la puissance de sa colère qui bouillonnait en elle et lui faisait perdre toute retenue. Dorénavant, elle passait pour une hystérique auprès de Chuck alors que quelques minutes auparavant, il venait de lui dire qu’il serait toujours là pour elle en cas de besoin. Et elle savait qu’au fond d’elle, elle voulait que l’inverse soit réciproque : qu’elle puisse être là pour Chuck quand il n’allait pas bien.


- Chuck… Excuse-moi… Je ne sais pas ce qui m’a pris… Cliché comme réponse mais après une telle riposte de sa part, en plein milieu d’une rupture, elle n’avait guère eu d’autres choix. Et venir lui déposer un baiser d’excuse sur la joue avant de se serrer contre lui n’était pas non plus la meilleure solution.

Lilian était désemparée ; elle ne savait plus quoi faire. Personne ne lui avait dit que cela serait facile, mais tout cela aurait pu être tellement moins compliqué si elle ne s’était pas emportée de la sorte. Elle voulait que Chuck lui dise quelque chose, un mot, un simple mot, c’est tout ce qu’elle lui demandait. Elle était prête à le supplier, à se mettre à genoux pour qu’il prononce une seule parole. La déesse, la Sirène était encore folle de son mortel amant et regrettait la tempête qu’elle venait de lancer. Alors elle sentit ses longues jambes trembler ainsi que tout son corps. Un frisson lui hérissa sa peau de lys et elle resserra ses bras sur sa poitrine. Avait-elle froid ? Elle ne savait pas et ne désirait pas le savoir. Aujourd’hui, tout ce qu’elle voulait lui était désormais impossible et Lilian avait beau être réaliste, elle ne pouvait exiger l’impossible : que Chuck lui pardonne et revienne à elle.
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MessageSujet: Re: "Tell me, we both matter, don't we?" (PV)   "Tell me, we both matter, don't we?" (PV) Icon_minitimeMer 21 Déc - 16:41

Je ne me l'expliquais pas à moi, comment voulait-elle que je développe?! C'était comme ça. Il y en avait qui naissaient blonds, petits, grands, cons, drôles, faibles, malades, bizarres. J'étais né comme ça, j'avais grandi comme ça. Pas d'attaches. Parce que tout ça, c'était des blagues, et j'avais eu l'occasion de bien le comprendre rien qu'en observant mes propres parents. La famille, tu parles! Tout ça c'était n'importe quoi, ça n'avait pas de sens, et à part Coop j'en avais strictement rien à foutre. Alors pourquoi se lier à quelqu'un? Au bout d'un certain temps, et je le voyais avec tous mes potes qui étaient maqués, il y avait des merdes, parce que les gens découvraient qui ils étaient vraiment, et puis l'excitation du début diminuait, et puis ils se détestaient, et chialaient, et regrettaient. Merci du cadeau. Je préférais m'en tenir à la case départ et y revenir sans arrêt. Avec Lilian ça avait été parfait et je ne voulais pas risquer que tout foire, c'était la meilleure chose à faire, franchement. D'un côté je me demandais pourquoi elle ne voyait pas ça comme moi, mais je savais aussi que tout le monde ne partageait pas mon avis. Dommage.

Je me sentais impuissant, je me sentais un peu énervé, je me sentais un peu mal à l'aise, et du coup forcément ses remarques ne m'aidaient pas, et je me mettais en rogne. Je m'étais juré de ne pas le faire, parce que je ne voulais pas que ça se termine comme de la merde, mais au fond je me connaissais, et dès qu'elle allait me mettre en difficulté, c'était certain que j'allais sortir de mes gonds. Comme elle, d'ailleurs. Elle s'était dressé face à moi et si ses joues brillaient encore de larmes, je voyais son regard devenir nettement bien moins sympathique et compréhensif.

Ok. De toute façon, nous étions pareils. Ça n'allait pas se faire dans la dentelle. Alors autant y passer.


- Non bien sûr c’est évident. Tu veux être libre pour te faire Taylord.

Première attaque de front.

Wow! Je ne m'y étais pas attendue à celle-là. Je sentis la colère monter en moi. De quoi elle parlait? Pourquoi elle mélangeait deux sujets qui n'avaient rien à faire ensemble?! Le simple fait qu'elle prononce le nom de Taylord me dérangeait et j'avais envie de me barrer sans rien dire et de la laisser dans sa merde, parce que putain, avec tous les efforts que j'avais fait, elle me balançait ça dans la gueule?!


- Quoi? Depuis quand je veux me faire Taylord?!

Dis comme ça en plus ça me gênait - ça me gênait que Taylord soit salement mêlée à tout ça. Et puis ça me gênait qu'on l'évoque parce que oui, je ne pouvais pas le nier, il se passait quelque chose, mais quoi, j'étais bien incapable de le dire. Lilian venait de m'injecter un gros doute dans ma tête sans ménagement, et je ne savais pas quoi dire de plus, si ce n'est que l'envie montait en moi de lui dire d'aller se faire foutre.

Mais je ne voulais pas. Lilian ne comprenait pas, apparemment, mais j'étais attaché à elle, et on aurait dit qu'elle ne le voyait pas. Qu'est-ce que je pouvais faire de plus? J'eus un geste d'énervement et haussai les épaules, le visage plus fermé que jamais.


- C’est comme ça ?! Tu pourrais trouver mieux comme excuse ! Ou au moins admettre la vérité

- Parce que tu crois que tu la connais mieux que moi, la vérité?! sifflai-je à mon tour, de mauvaise foi peut-être, mais elle avait trop joué avec mes nerfs. Elle pouvait toujours courir pour que je garde mon self-control, maintenant.

Non mais honnêtement, qu'est ce qui se passait?! J'avais essayé de lui dire le plus gentiment possible, elle avait pleuré, et voilà qu'on se balançait tout ce qui nous passait par la tête et qu'on était prêts à se sauter à la gorge... Comme quoi j'aurais dû rester fidèle à moi-même et le faire salement, lui balancer "je te quitte" en passant devant elle dans un couloir, et basta. Ca m'apprendrait à tenter de... Non, ça avait quelque chose de trop lâche, et ça ne me ressemblait plus. D'autant plus qu'avec Lilian j'aurais risqué de me faire piétiner à coups de talon devant tout le monde après un tel affront et...

CLAC! Sa main venait de se poser violemment sur ma joue, autrement dit, elle venait de me faire ce à quoi j'avais fini par m'habituer en rentrant à Poudlard, à savoir, me mettre une grosse baffe. Taylord la première - tiens, encore elle - avait eu la chance de pouvoir le faire. Hébété, je la regardai sans mot dire. Sympa. J'avais l'impression que le bruit résonnait encore dans mon cerveau.

- C’est facile pour toi de dire ça : tu t’es déjà trouvé une nouvelle copine. Dis-moi, elle est aussi bonne que moi Taylord ? Taylord était bonne si elle voulait tout savoir et... Mais... Qu'est-ce qu'elle faisait?! Tu préfères les miens ou les siens ? Non mais... Doublement choqué, j'ouvris la bouche mais aucun son ne sortit. En tout cas, tu peux aller te faire voir pour retoucher les miens.

Oui oui. Elle avait ouvert son pull et était à poils en dessous.

Bon. Je me passai une main sur le visage, tentant de faire abstraction de ma joue qui me brûlait.

- Mais ça va pas. Je m'entendis parler calmement, après avoir pris une profonde respiration. Qui avait versé des acides dans le jus de citrouille de ce matin?! Cela ne lui ressemblait pas d'être... Hystérique comme ça, et je devais bien reconnaître que j'étais figé comme un pic à glace.

Et maintenant, je faisais quoi?

Je la regardai s’asseoir et se prendre la tête entre les mains.


- Chuck… Excuse-moi… Je ne sais pas ce qui m’a pris…

J'avais beau lui en vouloir pour la baffe, j'étais le premier à péter les plombs, alors je ne pouvais pas décemment lui faire une scène. Je poussai un soupir et parvins enfin à bouger. Je m'assis près d'elle en réfléchissant un instant.

- Laisse tomber, c'est pas grave, dis-je sincèrement. Après tout ce qui s'était passé à Poudlard, j'avais pris du recul sur certaines choses, et je ne voulais pas envoyer chier les gens que je comptais parmi mes amis. Je l'avais larguée, elle était triste, soit. Ce n'était pas une baffe qui allait me tuer. Même si , au passage, je commençais à en avoir ras le bol qu'on m'en foute.

- Ecoute, je voulais juste te faire le moins de mal possible. C'est raté, désolé. Mais je te l'ai dit, c'est comme ça, et je n'y peux rien.

Je la regardai enfin dans les yeux. Elle paraissait perdue et j'aurais aimé la réconforter mais je n'avais plus ce pouvoir. Je me penchai et lui déposai un baiser sur le front.

- Merci pour la gifle, dis-je en me levant d'un petit ton moqueur. C'était sans doute trop tôt pour lui dire que j'avais envie qu'on reste amis. Je lui lançai un dernier regard avant de tourner les talons. Au fond, j'étais plus embêté que je ne l'aurais pensé.
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Lilian Easter


Lilian Easter
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Localisation : Dans le lit avec Iron Man. Et tu es prié(e) de dégager, on n'aime pas les plans à 3. (A part si tu t'appelles Jack Sparrow, que tu as du rhum et de la pâte à crêpes...) Quoi? C'est quoi cet air choqué, vous êtes toujours puceau ou quoi? Question suivante !
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MessageSujet: Re: "Tell me, we both matter, don't we?" (PV)   "Tell me, we both matter, don't we?" (PV) Icon_minitimeJeu 22 Déc - 23:19

Evidemment que le ton avait monté, il ne pouvait en être autrement. Quand Lilian haussait la voix, Chuck ripostait et inversement. Et étant donné qu’ils se caractérisaient tous les deux par cette impulsivité de caractère, les actes avant les mots, il leur était impossible de se contrôler. Quand on les piquait trop, trop longtemps, trop méchamment, quand leur orgueil en prenait un coup, ils ne savaient que se défendre en haussant la voix et en y ajoutant parfois, souvent, les gestes aussi impulsifs que le ton qu’ils venaient d’employer. Le problème est que bien souvent, enfin en ce qui concernait Lilian, quand elle était submergée par la colère, les mots se bousculaient à sa bouche et sortaient malheureusement sans qu’elle ait eu le temps de réfléchir à leur impact. Oui, Chuck serait vexé, blessé par ses propos et tout cela serait normal, tout cela Lilian le comprendrait. Ce comportement lui jouait des tours et bien qu’elle essayait de se contrôler, de réfléchir avant de meurtrir la personne inutilement, quand bien même elle perdait toute retenue, cela s’avérait parfois insuffisant et sa colère excessive, exagérée et blessante reprenait tôt ou tard le dessus. Pourquoi ? Parce qu’on ne demande pas à une lionne de ranger ses griffes quand elle venait de se faire jeter par un autre membre de sa tribu. Pas quand cette lionne s’appelle Lilian et qu’elle a toujours agi de la sorte. Elle ne s’était jamais laissé marcher sur les pieds et cela ne commencerait certainement jamais et n’était pas du genre à tendre la joue droite quand on venait de la frapper sur la joue gauche.

Et bien ici c’était un peu la même chose. Les nerfs à vif suite aux paroles de Chuck, la moindre étincelle était pour elle l’occasion de déclencher un véritable incendie, au moindre mouvement de Chuck, à la moindre réplique quelque peu sèche à son égard était le signal pour sortir les griffes. Et Chuck savait très bien qu’elle réagirait très certainement de la sorte quand il lui annoncerait leur rupture. Certes elle avait pleuré, mais ses larmes avaient très vite été remplacées par la colère. Parce que non elle ne supportait pas l’idée de se faire plaquer parce quelqu’un qu’elle aimait toujours. Oui Lilian l’avouait, elle aimait encore Chuck et ce retour à la réalité, à sa véritable réputation de Sirène était un véritable coup de massue sur sa tête. Elle ne comprenait pas comment un garçon comme Chuck puisse préférer être libre plutôt qu’avec une fille comme elle. Elle ne voulait pas reconnaître que maintenant, elle ne pourrait plus sauter dans les bras de Chuck, ne lui plus titiller ses lèvres et ses lobes d’oreilles avec ses dents délicates, qu’elle ne pourrait plus l’embrasser devant personne et tout le monde, ne plus parader à son bras, comme à son habitude. Elle avait peur de ne pas y arriver. La jeune fille craignait de ne pas supporter voir Chuck avec une autre fille. Surtout quand cette autre fille pouvait être Taylord. Ce qui d’ailleurs, quand elle lui jeta ce prénom à la figure, ne parut pas du tout plaire à Chuck.


- Quoi? Depuis quand je veux me faire Taylord?!

Exaspérée devant tant de fausse innocence, Lilian leva les yeux au ciel et laissa ses bras tomber le long de son buste. Il mentait très mal et cela énervait la jeune fille à un tel point, il ne pouvait pas savoir.

- Arrête de faire l’innocent tu sais très bien de quoi je parle ! La lionne avait émis un rugissement féroce qui lui-même lui était étranger. Tout le monde en parle, alors ne fait pas comme si tu ne savais rien ! Ce qu’elle disait était vrai. Depuis quelques temps, on parlait souvent autour d’elle et dans les couloirs, d’une éventuelle idylle Chuck/Taylord, parce qu’au final, ce jeu du chat et de la souris, on sait tous comment cela se termine. De plus, Taylord avait rompu il y a peu avec Scott. Coïncidence ? Lilian ne croyait pas aux coïncidences. Les deux ex amants se lançaient désormais pique sur pique et il semblait que c’était le premier qui faisait exploser la salle vide qui avait gagné.


- Parce que tu crois que tu la connais mieux que moi, la vérité?!

La belle ouvrit de grands yeux de colère devant tant de mauvaise foi mais se retint de dire quoi que ce soit, sachant que la situation dégénérerait davantage, si cela était possible. Il était impossible que Chuck ignore quoi que ce soit à propos de ces rumeurs car il en était lui-même un des principaux protagonistes. En tout cas, il avait cependant été victime d’un éclair de lucidité ou d’intelligence quand il avait décidé de donner rendez-vous à Lilian dans cette salle car, il l’aurait fait dans un couloir à la sortie d’un cours, la belle furie ne se serait pas privée de lui planter deux coups de talons là où cela fait mal (ouais ses bijoux de famille, il aurait pu aller la supplier à genoux pour qu’elle ne le castre pas) afin de lui faire comprendre qu’on ne la plaquait pas elle, LA Sirène de Poudlard car c’était elle qui plaquait les mecs et non l’inverse. Les élèves auraient cependant eu un divertissement digne des anciens jeux du cirque romain avec deux lions qui s’affrontent à la mort s’il le faut.

Désormais, le sujet Taylord était un sujet sensible – le genre de sujet sur lequel, si on pousse trop le vice, entraînait l’explosion de la bombe atomique qui détruirait toute l’humanité, surtout que maintenant, Lilian exposait sa poitrine Ô combien généreuse aux yeux ébahis de Chuck. Il en restait bouche bée alors qu’ils les connaissaient pour les avoir vus plus d’une fois.


- Mais ça va pas.

Non cela n’allait pas. Assise à présent sur un des poufs, Lilian n’en revenait pas de s’être abandonnée à tant d’hystérie, elle s’étonnait elle-même car cela ne lui ressemblait pas. Ok elle admettait être légèrement pire qu’excessive quand elle était très en colère mais de là à déboutonner, presque arracher les boutons de son pull juste pour faire rager un garçon, là elle allait très loin. Tremblante de remords, de regrets et de sanglots qui commençaient à remonter dans sa gorge. Elle se damnerait pour revenir trente secondes en arrière, trente pauvres et ridicules secondes pour tout effacer et recommencer autrement. Chuck la détesterait, la ferait désormais passer pour une hystérique et elle serait fichue. Les ruptures sont décidément de grosses emmerdeuses.

- Laisse tomber, c'est pas grave,

Essuyant une larme invisible sur sa joue, elle n’osa même pas regarder Chuck qui venait de s’asseoir à ses côtés.

- Non c’est pas grave, je viens juste de te montrer mes seins. A part cela tout va bien ! Répondit-elle, le regard fixé sur le sol car elle ne voulait pas à nouveau regarder Chuck avec ses yeux embués de larmes. Même si je ne crois pas que tu vas t’en plaindre.

Haha, un semblant d’ironie dans la bouche de la Sirène qui se calmait petit à petit. Car en effet, quelle véritable ironie du sort : leur première rencontre s’était achevée sur elle qui lui donnait un de ses soutien-gorge et leur histoire se terminait sur elle qui lui montrait sa poitrine nue. Avait-elle fait exprès ? Il était clair que non.


- Ecoute, je voulais juste te faire le moins de mal possible. C'est raté, désolé. Mais je te l'ai dit, c'est comme ça, et je n'y peux rien.

Il s’excusait, tentait de se justifier alors qu’il n’avait même pas à le faire car si tout avait dégénéré, c’était bien de sa faute à elle. Sa faute à son maudit caractère impulsif. Parfois Lilian regrettait de ne pas être une Serdaigle posée ou un Poufsouffle calme. Non non, elle était peut-être l’une des meilleures représentantes de sa maison avec un caractère bien à elle bien trempé qui bouillonnait dans ses veines, qu’elle le veuille ou non.

- Tu n’as pas à t’excuser. C’est moi, j’ai pété un câble alors que toi, j’ai presque envie de dire que c’était parfait. Cette fois-ci, elle leva ses yeux envoûtants vers lui, peut-être qu’ils brillaient de larmes, elle s’en fichait et un faible sourire fendait ses lèvres. Je suis désolée Chuck.

Elle ne tenait pas à s’excuser pour ce qu’elle avait dit, notamment à propos de Taylord parce qu’au fond d’elle, elle le pensait sincèrement mais elle regrettait tellement la gifle car elle savait que ce n’était pas dans son habitude de s’emporter autant dans de tels états. La belle sentait que tous deux auraient bien aimé se serrer une dernière fois dans les bras, pour se consoler réciproquement mais elle savait que c’était impossible. Elle devrait trouver quelqu’un d’autre pour cela car ni l’un ni l’autre ne devait plus remplir ce rôle.


- Merci pour la gifle,

Il l’embrassa sur le front avant de se lever et de se diriger vers la porte. Quand ses lèvres se posèrent sur son front, lèvres qu’elle avait embrassées un millier, un million de fois, Lilian ferma les yeux pour retenir une éventuelle larme. Mais aucune goutte d’eau ne coula sur ses joues et c’est là que la jeune fille comprit qu’il était également temps pour elle de partir. Il est clair que maintenant, elle ne regarderait plus jamais la salle vide de la même manière et comme une marquée à vie, elle l’éviterait du mieux qu’elle pourrait.

Elle passa la porte peu après lui et s’apprêtait à prendre la direction opposée à la sienne – haha quel cliché – et, peut-être comme leur première fois, elle se retourna après quelques pas.




- Chuck ! L’apostropha-t-elle. Le jeune homme se retourna et quand il lui fit face, elle ouvrit de nouveau son pull, lui montrant une dernière fois sa poitrine à la peau de lys. Pour que tu t’en souviennes et ne les oublie pas tout de suite.

Un clin d’œil et un charmant sourire, très certainement trompeur, elle referma le cachemire sur sa peau de soie en croisant ses bras et repris son chemin. Elle souriait encore, fière d’elle mais très vite, ce sourire s’effaça et de nouveau les larmes remontèrent à la surface des lagunes profondes. Derechef, la belle tourna une dernière fois la tête afin de vérifier si Chuck était définitivement parti. Elle avait raison et, en un faible sourire en coin mêlé à de nouvelles larmes qui ne tarderaient pas à couler sur ses joues, elle resserra de plus belle ses bras sur sa poitrine et retourna son visage angélique. Chuck était parti. Lilian pleurait parce qu’elle l’aimait encore. Lilian avait souri parce qu’elle l’aimait encore. L’ange retourna alors dans son royaume des cieux, aussi beau si ce n’est plus que lorsqu’il l’avait quitté et pourtant, Dieu sait que la tristesse imprimait ses traits. La jeune fille se mit alors à courir en direction de son dortoir, les larmes roulant sur ses joues et ses talons martelant incessamment le sol de pierre. Lilian avait souri parce qu'elle l'aimait encore. Lilian pleurait parce qu'elle l'aimait encore. Ce soir, être la plus belle des Sirènes ne pouvait pas retenir ses larmes. Ce soir, Lilian était une jeune fille humaine rongée par la tristesse, même si elle avait l'apparence d'un ange qui s'envolait vers des horizons meilleurs.


FIN
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