Rencontre au milieu des citrouilles (PV Alex) Terminé

Une semaine ! Une semaine que j’étais à Poudlard et je venais de passer les sept jours les plus éprouvant et les plus frustrant de ma petite existence. D’abord je me trompais de salle et faisait la connaissance d’un garçon que je pense un peu… à l’ouest diront nous, le lendemain je croisais une demi-vampire qui me servait sa nature comme on parle de la pluie et du beau temps. Le reste de la semaine, il m’arrivait encore tant de chose que j’étais fatiguée. Poudlard semblait me détester. Vraiment… Comme si je lui avais fait une grave offense en mettant un pied en son enceinte.

Je me demandais encore comment j’avais put survivre à cette semaine de fou. J’avais un besoin fou de me défouler. A tout prix! Je voulais trouvais une victime, que ce ne soit plus moi qui subisse ! Par ce que Poudlard s’amusait à me pourrir la vie, je ne retrouvais jamais mon chemin à cause de ses murs et de ses escaliers qui bougeaient sans cesse ! Par ce que ses élèves étaient tous timbrés et me faisaient peur. J’en avais marre, cette fois-ci je ne me laisserais plus faire. Toute petite Pouffsoufle que j’étais !

L’ennuie… l’ennuie c’est que je n’ai jamais été très combative comme fille. Et pas lâche ni très courageuse, ce qui donne comme résultat que jamais je ne pourrais avoir une «　victime　»… Ou alors un objet ça, ça pourrait être possible. Toujours est il que je sortais de ma salle commune avec toute la détermination qu’il m’était possible d’avoir. C’est-à-dire… pas beaucoup. Cette fois-ci je fis bien attention à marcher lentement, pour ne pas risquer de me prendre des murs, et surtout pour les voir venir au cas où ils voudraient venir me percuter… Sait on jamais…

En chemin je décidais de d’explorer le parc. Comme ça je pourrais reprendre la où j’avais était interrompue la dernière fois. Lors ce que je sortais du château un vent violent et froid vint me fouetter le visage. J’étais encore sur le seuil, j’aurais put faire demi-tour, mais je n’en avais aucune envie, je préférais me geler dehors que de retourner dans le château où je risquais ma peau tout le temps. Je remerciais Merlin d’avoir pensé à prendre ma cape d’hiver. Sinon j’aurais fini en glaçon.

Je marchais un long moment, sentant le bout de mon nez geler, j’avais lâché mes longs cheveux d’un blond terne pour qu’ils me réchauffent un peu. Je soufflais tantôt dans mes mains, tantôt je me frottais les bras avec force. Je marchais un temps près du lac avant de m’en lasser : Ca n’avait rien d’extraordinaire. La lisière de la forêt interdite m’ennuya aussi ( ca c’est la version　«　officielle　», en fait ca me foutait les pétoches ) Je faisais un large détour lors ce que j’apercevais le saule cogneur. Rosie m’en avait déjà parler, un de ses amis avait essayer de s’en approcher, il en avait résulté qu’il avait passé une semaine à l’infirmerie. Je n’avais pas envie de connaitre le même sort.

Soudain, je tombais sur mon bonheur : un champs de citrouilles ! Surement le potager d’Hagrid. C’était vraiment, vraiment immense ! Et il y avait tant et tant de citrouilles que personne ne s’apercevrait de leurs disparitions. Et de toute façon je détestais le jus de citrouilles !

- Mouhahaha ! Hurlais-je imitant les méchants des dessins animés moldus !

Je saisissais une citrouille, une petite (je suis pas très, très forte) et la balançais de toute mes forces contre le sol.

- Tu es cuit le cookie ! M’écriais-je . Puis je me reprenais - tu es détruite la citrouille !
　
Je m’asseyais alors contre une grosse citrouilles et m’y adossais. Je plongeais mon visage dans mes mains. Je détestais cet endroit. Je devais y passer encore sept ans. Je n’allais pas tenir. Et si je devais détruire une citrouille par semaine pendant sept ans j’allais faire un génocide. Quoi que, peut-être que je finirais par me faire virer ? Ce serait bien ça !

Quoi que, me virerait-on vraiment malgré la disparition des citrouilles ? D’autres avait fait bien pire, il faudrait vraiment que je mette la gomme pour me faire renvoyer. Et si je faisais exploser les canalisations ? Ou les sièges de toilettes. Quoi que je pourrais aussi faire exploser des pétard mouillés du docteur flibuste au moment du repas en criant : «　vive les elfes de maison libre !　»… Ca ferait surement un vive scandale, on en parlerait dans la gazette, ma mère serait folle de rage… Mon père aussi, mais ma sœur serait certainement fière de moi ! De toute façon tant que je fais quelque chose de fou elle est fière de moi…

Je songeais encore au meilleur moyen de me faire renvoyer quand j’entendis des bruits de pas venir vers moi. Je me retournais, un blondinet me faisais face. Je jetais un imperceptible coup d’œil à son blason : Encore un Gryffondor ? S’il est aussi cinglé que le Vampire Junkie je retourne au château ! Quitte à me prendre des murs ! J’ai déjà supporter un cinglé dans la semaine, en fait deux, un troisième serait vraiment mauvais pour ma santé. Mais bon laissons lui une chance. Je posais mon regard sur le sien. Il me souriait. Je sentais mes lèvres s’étiraient d’elles-mêmes en un sourire. C’était la première personne que je rencontrais qui ne semblait finalement ni triste ni bizarre. Simplement… gentille ?
　
-Et bien! Si je réagissais comme ça à chaque fois que ma mère décidait de me faire une soupe de légume...

Je ne put m’empêcher de rire à cette remarque. Je notais pour moi-même que c’était la première fois que je riais depuis une semaine que j’étais installée à Poudlard. Effectivement j’avais oublier mes BD moldus, et la télé ils connaissent pas ça à Poudlard. Bande d’has been. Bref, je devais à ce garçon un rire. J’avais eut raison de lui laisser une chance, du moins pour l’instant. Et ca me permettait aussi de pas rentrer au château.

- J’aime pas les citrouilles… Et ma mère ne me fais jamais de soupe de légumes. Elle n’aime pas ça.

J’allais ajouter que je détestais cet endroit tout entier mais les jérémiades n’étaient pas du gout des premières rencontre. Je n’allais pas passer pour le Schtroumpf grognon de service ! Surtout avec une personne qui semblait agréable. Je me relevais pour lui faire face. J’aurais du m’y attendre : il était plus grand que moi. Enfin, c’est sure qu’avec ma taille je pourrais vraiment me faire passer pour un Schtroumpf, pour peu que je me peigne en bleu.

- Au fait, moi c’est Aure, je suis en première année à Pouffsoufle et toi ? - Je réfléchissais un instant - Enfin je vois bien que tu es à Gryffondor, excuse moi.

Cette fois-ci j’ai omis mon nom de famille par ce que ca sert à rien. Sauf s’il veut m’appeler par celui-ci. Mais ce serait bizarre. Enfin bon j’aimerais pas me faire appeler Strangle. Déjà que j’aime pas ce nom de famille alors si en plus on se met à m’appeler comme ça c’est mal barré ! Mais peut-être lui a-t-on appris qu'il faut appeller les gens par leurs noms.

- Au cas où si tu veux m'appeller par mon nom de famille c'est Strangle.

Je souriais de la stupeur d’Alex ( car j‘avais fini par découvrir son nom… Enfin il avait fini par me le donner). Et non, de toute ma «　jeunesse　» ( comme si j’étais vielle) ou presque, ma mère ne m’avait jamais préparé de soupe de légumes. Ce qui était totalement contraire à ce que ma mère voulait : ma bonne santé et que je tienne longtemps en vie. Pourtant moi, les soupes, ca ne me déplaisait pas. Ni les légumes en général. Mais les citrouilles c’était viscéral. Après tout on ne pouvait pas être orange et rond ET parfait ! Tenez Jack O’lantern : un psychopathe ! Bon, bon d’accord, j’avoue que je déraille et que mon aversion contre les citrouilles n’est absolument pas fondée…

-Non, euh, je préfère Aure, si ça ne t'ennuie pas.


Tant mieux ca me rassure : je ne l’aurais pas appeler Turner, ce genre de relation sont trop froide, ca casse un peu l’ambiance. Enfin je pense, je n’ai pas tellement eut la chance ces dernières années de faire la rencontre de nouvelles personnes. Ouai, c’est pas la joie de vivre avec une mère sur-sur-sur-sur-protectrice… Mais visiblement, j’aurais, avec elle, échappé à la soupe de légume : Chance ou non, ca semble être une bonne chose du point de vu d’Alex, mais je vais arrêter de tergiverser au sujet de soupe, c’est un débat qui ne mène nulle part… D’ailleurs il m’a posé une question il me semble…

- Non, au contraire, je préfère largement qu’on m’appelle par mon prénom. D’ailleurs j’en ferais autant si ca ne t’ennuie pas. D’ailleurs, je suis ravie de savoir que nous sommes dans la même année !

Oui par ce que moi si j’appelle les gens par leurs noms de famille ca revient à dire :
Solution numéros un : Tu n’as même pas le QI d’un troll donc je ne vois pas pourquoi je t’appellerais par ton nom.
Solution 2 : Je te détéste.
Solution 3 : C’est un professeur et dans ce cas je ne vais pas l’appeler : Arti, Kat’, Hazelchou ou bien merylou ! Outre le respect, la crainte de la retenue m’en empêcherais. Quoi que je peux rajouter ca sur ma liste pour me faire renvoyer d’ici !
Hors, je ne ressens pour le moment aucun sentiments de ce genre pour Alex : il a réussit à me faire rire alors il ferait beau voir que je le déteste. Et il ne semble pas posséder du sang de troll donc.

-Pas facile de se faire à cet endroit, hein?

C’était la bonne piste s’il voulais m’entendre me plaindre, une très mauvaise s’il tenait à ses oreilles. Le choix est dure mais je saisis la perche qu’il me lance inconsciemment : chasser le naturel, il revient au galop ! Et mon naturel à moi c’est d’être un schtroumf grognon que voulez-vous. Il y en a qui on un naturel coquet ou gourmand moi je suis une râleuse professionnel ( oui, oui messieurs dames !)

- Pas facile ? C’est un euphémisme ! Moi j’ai envie de dire que c’est impossible !

Ca y est : j’étais lancée, il serait dur de m’arrêter maintenant avant que je n’ai fini d’exposer toute ma haine contre ce château qui m’en avait voulu dès mon arrivée ! Tant pis s’il me prend pour une dingue ! Après tout je dois l’être un peu pour exploser des citrouilles !Tant pis s’il ne veut plus me parler : ce n’est pas comme si j’avais l’habitude d’avoir des amis !

- Dès que j’ai mis un pied hors du Poudlard Express je me suis étalée de tout mon long sur le quai, ensuite je suis la seule élève de première année de notre «　promotion　» à être tomber dans l’eau, glacée, du lac. Le choixpeau à ensuite mis deux bonne minutes à vouloir bien m’envoyer à Pouffsoufle, puis dès le premier jour de cours on me refile un emploi du temps erroné, et je fais la connaissance d’un cinglé à moitié camé. Le lendemain la seule fille que je considérais comme une connaissance amicale me balance du tout au tout qu’elle est demi-vampire. En passant sur le fait que Peeves semble beaucoup m’aimer… Et c’est sans parler du château lui-même qui me prouve à chaque inter-classe que je ne suis pas la bienvenue ici… La seule personne pour l’instant que j’ai rencontrée qui ne sois pas à demi-cinglé ici, c’est toi. Mais maintenant que je t’ai raconté tout ça tu vas surement me prendre, moi-même pour une timbrée !

Je venais de dire tout cela à la manière d’une hystérique sans reprendre mon souffle ni même marquer de pause. J’étais sure désormais que ce garçon allait me coller l’étiquette de «　 folle échappé de l’asile　» mais je ne pouvais pas faire marche arrière… Et puis fallait bien avouer que ca défoulait !

Je sentais le poids qui m’avait oppressé toute cette semaine disparaitre d’un seul coup. Je me sentais bien, aussi bien qu’on peut se sentir lors ce que ce tout les non-dits exploser enfin ! Et puis le second poids, plus petit s’évapora au même moment où le fou rire d’Alex me parvient aux oreilles. J’aurais surement dut penser qu’il se moquait de moi : ca aurait été tout à fait logique après tout. Avec la chance que j’avais j’aurais même du parier là-dessus, mais sans que je puisse me l’expliquer j’avais accordé une certaine confiance à ce quasi-inconnu. Bon, vu que c’est un inconnu c’est peut-être un gros psychopathe qui cache bien son jeu. Du coup, faudrait peut-être que je me méfie !


-Ouh! Cette citrouille a vraiment mérité son sort alors!

Je me mettais à rire avec lui. Ca m’avait tant manqué, de rire. C’était comme si je retrouvais une de mes bonnes vielles BD franco-belges qui m’avaient accompagnées toute mon enfance (c’est vrai que je suis très vielle maintenant). Soudain un doute affreux me pris : Et si j’étais moi-même dans une Bd ? «　Houla, Aure, arrête de penser ca ira mieux je crois… Comme si quelqu’un voulait faire de ta vie une BD…　» Ouai, c’est vrai que ce serait pas très drôle…

Cette pensée me fit plus rire encore et je dus m’assoir sur une citrouille. Il fallait avouer qu’à défaut d’avoir bon gout elles faisaient des chaises toute à fait raisonnables ! Je cessais de rire lors ce que je me rendis compte que mon camarade avait lui aussi arrêté. Je l’observais : il semblait absorber dans des idées peu joyeuses. Remplis de… Citrouilles peut-être ? Toujours est-il qu’il semblait mal. Avais-je fais ou dit quelque chose qui l’aurait blesser. Les murs en avait peut être contre moi, mais je n’avais jamais blesser quelqu’un pour le plaisir. Je m’en voulut sans trop savoir pourquoi : Après tout il pensait peut-être à une tout autre chose. Sa famille lui manquait peut-être. Ou peut-être que lui aussi avait du mal à s’intégrer ici. Ce ne serait pas étonnant avec tout ces Serpentard et autre «　grands　» qui nous regardent de haut.

- Alex ? Demandais-je à mi-voix.

Mais il ne sembla pas m’entendre.

-Ecoute Aure, je ne pense pas que tu sois timbrée! Tu es juste... à bout de nerf!

Un grand sourire fendit mon visage. On me comprenait ! J’aurais voulu devenir son amie là tout de suite, pour être sure d’avoir quelqu’un avec lequel je puisse rire et parler mais je me voyais mal lui dire «　 Hey ! Et si on devenait les meilleurs amis du monde ?　Ca serait cool, non ? Oui ? Ok, alors allons boire une pinte de bierraubeure en regardant du quidditch, ok ?» Ca craignait un peu. Même si j’avais eut très peu d’amis, si ce n’est aucun, je me doutais bien que ce n’était pas comme ça qu’on faisait. Il fallait du temps.
- Je t’en suis reconnaissante. En général je ne suis pas comme ça tu sais. C’est juste que j’ai vraiment un mal fou avec cet endroit…


Je vis alors le gryffondor se pencher et se saisir d’une petite citrouille verte «　 Complètement barjo　» Pensais-je en le voyant creuser magiquement une citrouille. Voila comment on fait pour casser mes illusions… Enfin bon. Je le regarde faire, intriguée tout de même par ce que donnera le rendu de toute cette chose. Je le vis utiliser un dernier sort puis il se retourna vers moi. Quand il me la montra il semblait très fière de lui, on aurait même dit un petit chat, c’était très drôle j’étais à la limite de rire.

-Et voilà, Aure! C'est pour toi! Et tu pourras dire ce que tu voudras, tu ne me feras pas croire que tu ne la trouves pas mignonne!

Voila que maintenant il m’offre la citrouille. Aurait-il loupé un épisode ? Je n’aime pas les citrouilles ! Moi les citrouilles je les explose ! Enfin, peut être qu’il veut que je fasse ca ? Ou bien que je l’écrase en sautant dessus. Mais bon c’est un cadeau donc… Bref. Je regardais tout de même à quoi elle ressemblait… Bon ok, c’est vrai qu’elle n’était pas moche, même plutôt mignonne. Mais elle n’allait surement pas me faire renouer avec la citrouille…

Je me rendis alors compte que bien que s’en soit un étrange on venait de m’offrir un cadeau, fait main qui plus est. Les larmes me montèrent aux yeux et j’essayais de les refouler : je n’avais plus cinq ans et pleurer devant un garçon ca craint… Alors je me contentais de le prendre dans les bras ( très brièvement par ce que faut pas rêver non plus). Gênée je reculais de deux pas : dès fois j’avais des gestes inexplicable.

- Pardon. On va dire que je ne sais pas remercier les gens, mais que c’est tout de même ma façon de le faire. Bref, merci Alex, c’est un très beau cadeau. Je dois avouer qu’elle n’est pas déplaisante à regarder. Donc je ne l’exploserais pas. Promis.

Je lui souris. Finalement, ma première semaine avait été une suite de malchances, j’aurais très bien put tomber sur des gens aussi gentils que ce gryffy’, il y en avait surement d’autre. Bien caché mais je les trouverais. Je défierais ce château ! Je me ferais des amis ! Et après j’irais lui faire «　nananère　» et tant pis si ca fait gamin !

«　Nananère　» tiens ce mot me fait bien penser à ma cousine. Je crois qu’elle a été répartie à Serpentard, va pas trop falloir tarder a la voir avant qu’elle ne pète un câble. Je crois que ma cousine a une tendance à la schizophrénie. Bon je peux comprendre : habité seule dans une grande maison avec pour toute compagnie un elfe de maison… Tu vas me dire c’est un peu pareil pour moi, sauf qu’en guise d’elfe j’ai une mère. Et c’est beaucoup moins cool ! Heureusement que j’ai mes BD. Enfin, que je les avais, vu que maman ne me les a toujours pas renvoyées…

Perdue dans mes pensées je n’avais pas eut le temps de constater que mon «　geste　» avait embarrassé Alex. Le voyant rouge je ne pus m’empêcher de sentir de nouveau mes oreilles chauffaient : signe que mes joues se coloraient. Mince, je faisais vraiment tout de travers… Aure, si tu continue tu vas passer sept années seule à Poudlard. Bon peut-être qu’Amy se joindra à moi, elle est tellement barrée que ça m’étonnerais qu’elle se fasse beaucoup d’amie. Mais là je risque de ne même pas atteindre mes dix-sept ans…

-Ah, heu... Et bien, content qu'elle te plaise...

Je sentais l’embarras dans la voix d’Alex. J’eus envie de m’excuser mais il repris très vite :

-Et cesse donc de t'excuser, c'est la deuxième fois en quelques minutes!

Mes joues continuèrent de prendre une teinte rouge : voilà, je pense que c’est foutu pour qu’un jour une amitié naissent entre nous deux, il doit me prendre pour quelqu’un de totalement désintéressant, ce qui n’est peut-être pas faux, mais tout de même ! Un excuse moi faillit m’échapper mais je le retins de justesse.

-Je suis un peu en avance pour Halloween! Mais, je suppose que tu dois détester cette fête...?

Je le regardais un peu surprise Halloween ? Cette fête était si lointaine pour moi. Depuis que les règles de maman avaient été instaurés je n’étais plus jamais sortie à la chasse aux bonbons. Et mes parents n’avaient plus jamais décoré la maison pour l’occasion. A peine avait-on le droit à un diner un peu plus élaboré. Ce serait surement différent à Poudlard. J’espérais qu’il n’y aurait pas trop de citrouilles.

- A vrai dire, non pas vraiment, je n’ai plus fêté Halloween depuis mes cinq ans mais j’en garde de bons souvenirs.

Je me rendais compte que je venais d’avancer sur un terrain dont je ne voulais surtout pas parler, la nuit qui m’avait instaurée toute ces règles. Paniquée à l’idée qu’Alex pourrait rebondir dessus je cherchais un autre sujet de conversation qui n’est aucun mais aucun lien avec cet épisode de ma vie. Ce fut le moment que choisit le ventre de mon camarade pour gronder. Je remerciais Merlin de cette intervention magique.

-Oups...

Je souriais, il était surement temps de rentrer au château : j’étais réellement en train de me transformer en glaçon, et je ne doutais pas que mes lèvres bleuissaient à vu d’œil. J’avais une folle envie de rentrer, même si le château allait surement m’en faire de nouveau voir de toutes les couleurs. Quoique, si je suis avec une autre personne qu’il aime bien il fera semblant d’être gentil. Ok, j’ai rien à craindre donc !

-On fait le trajet du retour ensemble?

J’acquiesçais, après tout je n’allais pas rester là, seule à jouer à cache-cache avec mon ami imaginaire, ou à continuer d’exploser des citrouilles ! Maintenant que j’en ai adopté une, je crois qu’elle n’aimerait pas me voir tuer ses congénères. Et comme la nuit tombée je me sentais de plus en plus mal à l’aise : je haïssais cette impression d’obscurité. Je commençais donc à marcher avec Alex.

- Dis moi Alex, tu connaissais Poudlard avant de recevoir ta lettre ? Moi oui, j’ai atterris dans la maison que je voulais. Je ne me voyais pas à Gryffondor ni à Serpentard de toute façon.

Oui je raconte ma vie, parfois c’est sympa de faire la causette, citrouille sous le bras. C’est vrai quoi , pour une fois que j’ai sous la main quelqu’un qui ne me considère pas comme un cobaye notoire j’en profite pour lui parler un peu.

La lumière baissait à vu d’œil. Vous ais-je dit que le noir m’effrayait ? Non ? Vous auriez put vous en douter ! J’ai peur de tout… Alex à coté de moi gardait un silence qui n’était pas pour me rassurer. Le château était loin, nous ne serions pas rentré avant qu’il ne fasse complètement noir. J’eus envie de me frapper le crâne avec la paume de la main mais je me ressaisis : le château s’en chargerait pour moi… Si rien ne nous dévorait avant que nous n’arrivions au château ! Ce qui n’était certes pas gagné. On m’avait parler de toutes sortes de choses affreuses qui vivaient dans la foret interdite.

-Je connaissais l'école

Je me retournais vers Alex presque surprise qu’il soit toujours là. Il avait été si silencieux.

- Mes parents m'en avaient beaucoup parlé, je crois qu'ils m'ont mit la pression sans s'en rendre compte. J'étais terrorisé à l'idée que la lettre d'admission n'arrive jamais, et que je sois obligé de me faire à l'idée d'être un Cracmol...

Malgré le rire de mon camarade je me rappelais moi aussi de la peur que je ressentais il y a encore quelque mois à l’idée de ne pas recevoir la lettre et de devoir rester chez moi en compagnie de ma mère pour le reste de ma vie. Ou du moins de la sienne. Heureusement que Rosie a milité pour convaincre maman, par ce que même avec la lettre et bien, c’était pas gagné ! Cependant je ne voyais pas comment on pouvais croire qu’on était un Cracmol. D’habitude les enfants sorciers faisait tous au moins une fois usage de la magie.

- Tu n’avais pas fais preuve de dons magique jusqu’à là ? Lui demandais-je étonnée.

Mais Alex avait déjà relancé une conversation, sur les différentes écoles européennes.

-Je n'aurais pas voulu aller à Durmstrang, il court tout plein de rumeurs sur l'intégrité du directeur... Et toi? N'aurais-tu pas préféré Beauxbâtons?

Sa dernière question me parut si étrange que je me mettais à rire.

- Beauxbatons ? Qui préféré aller à Beauxbâtons ? Je veux dire, si c’est pour aller dans un château sadique, autant aller dans celui où l’on parle anglais ! Comme si l’on pouvait avoir envie de vivre au milieu de… de Français ! Ils sont bizarre, ils mangent des grenouilles ! Et ils parlent même pas Anglais !

C’est vrai quoi, je préfère largement être à Poudlard, ok cette bâtisse me déteste mais au moins je suis en Ecosse dans mon pays natal, avec Amy, dans l’école où Rosie a étudiée. Quelle idée saugrenue de vouloir s’expatrier en France ?

　

- Moi aussi Gryffondor me convient. Je n'aurais pas aimé non plus être à Serpentard!

- Pourquoi ? C’est vrai que je ne m’y serais pas vu mais Serpentard n’est pas une mauvaise maison. Ma cousine y ai. Bon c’est vrai qu’Amy n’est pas un agneau tout doux, mais elle n’est pas méchante.

Enfin, je crois. Il est vrai cependant qu’elle est totalement… sadique. Mais ce château l’est aussi.

Il y eut un gros… que dis-je énorme silence où la nuit eut le temps de tomber complètement nous plongeant dans le noir. Seules les lumières du château nous donnait une indication de la distance qu’il nous restait à parcourir !

-Je ne pourrais pas l'expliquer, poursuivit Alex mais malgré toutes les choses embarrassantes qui ont pu m'arriver ici, je commence enfin à me sentir chez moi... Pas toi?


J’eus un sourire que je savais invisible par Alex, de par l’obscurité et d’autre part, mon faciès était si gelé que je doutais même d’avoir réellement put sourire.

- Si… Environ depuis une heure. Par ce que j’ai enfin l’impression d’avoir un ami.

Quoique… Pouvait-on réellement considérer un garçon que l’on connaissait depuis une heure et qui venait de vous offrir une citrouille ( une citrouille !!!) comme un ami ? La seule chose que je savais sur lui étaient son identité, qu’il n’aimait pas trop qu’on s’excuse et qu’il avait un talent pour tailler les citrouilles. En effet c’est vraiment peu de chose… S’il faut, derrière ses airs de gentil gryffondor de première année se cachait un tueur en série qui tuait ses victimes à l’aide de citrouilles ensorcelées… Je jetais un coup d’œil à la citrouille qui se trouvait dans mes bras…　 *Non, un première année n’en serais pas capable…n’est-ce pas ?　». Cependant le rire d’Alex me tira de ma rêverie :

-Tu as raison. Ces français sont complètement en décalage. Il n'y a que ça pour avoir inventé les pourparler!


Je vois que je n’étais pas la seule enfant sorcière à apprécier la télévision. Ces moldus avaient parfois des traits de génies, et là où ils excellaient c’était en matière de BD. Bon ok, Goscinny était français comme pas mal d’autre mais ce n’était pas une raison pour vénérer ce peuple de mangeur de grenouilles… Les pauvres petites.

- Et puis bon, le code est plus une sorte de guide général qu’un véritable règlement, lançais-je sur le ton de la conversation.

Comme s’il était logique et normale de lancée ça au détour d’une phrase. Mais pour une fois que je semblais saisir un connaisseur, pourquoi me priver ? Ce n’était surement pas avec Amy que je pouvais me permettre de lancé une telle remarque sous peine de la voir se prendre pour une pirate et de me trainer avec elle dans de «　 folles et excitantes aventures　» comme elle les appelaient et que j’avais renommé «　moyens de ce faire punir　» ce qui finalement était plus appropriés. Et oui j’avais eut l’inconscience de regarder un film de pirates avec ma cousine et malheureusement… ca lui avait plut.

-J'aimerais beaucoup rencontrer Amy à l'occasion. Tu te rends compte? Nous serions les triples A!


Je regardais désormais Alex comme s’il était atteint d’une grave maladie mais je reprenais le plus sérieusement du monde.

- Ho crois moi rencontrer Amy est tout sauf une balade tranquille. Ma cousine n’est peut être pas méchante mais elle est folle… Totalement, je crois qu’elle a développer un coté schizophrène. Parfois elle peut-être très attentionnée, c’est vraiment rare, et l’instant d’après te cacher toute tes BD. Ou tu peux aussi bien te réveiller un matin où elle a dormi dans ta chambre, les cheveux d’un bleu électrique. Honnêtement, il ne faut jamais être pressé de rencontrer Amy, car ce moment vient bien assez tôt ….

Les triples A… J’étais sure que si j’en parlais à ma cousine elle se ferait une joie de rencontrer Alex le plus vite possible, mais honnêtement je ne pouvais pas porter le poids de cette responsabilité. Je n’avais que onze ans et je ne tenais pas à être à l’origine d’heures de souffrances pour le gryffondor. Je regardais les marches que nous venions d’atteindre, nous étions enfin arrivée, je pouvais sentir la chaleur qui s’en dégageait. Il ne m’avais jamais apparus aussi accueillant qu’en ce moment où je sentais mes doigts de pieds se transformer petit à petit en glaçon. Nul doute que lorsque je rentrerais aux dortoirs je les retrouverais bleus… Pas réjouissant comme perspective… Lors ce que nous entrèrames dans le grand hall je me retournais vers Alex, ma citrouille sous le bras.

- On en reparlera un autre jour si tu veux, moi je vais descendre dans mon dortoir pour poser ça, je désignais la citrouille, je suppose qu’on se reverra bientôt… Les gryffondors et Pouffsoufles partagent plusieurs cours ensemble.

Ne sachant quoi faire pour m’en aller je souris à Alex et lui tapotais gentiment la joue. Quoi… Y a pas marqué spécialiste dans les relations humaines sur mon front.

- A plus tard Alex.

Je partais en direction de la salle commune des Pouffsoufles et avant de disparaitre à l’angle d’un couloir je me retournais une dernière fois pour saluer de la main le gryffondor, qui lui s’éloignait vers les «　hauteurs　».