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The end's not near, it's here [Pv]

 
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 The end's not near, it's here [Pv]

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Daniel Kelsey


Daniel Kelsey
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MessageSujet: The end's not near, it's here [Pv]   The end's not near, it's here [Pv] Icon_minitimeVen 12 Aoû - 23:09

Merci The O.C. pour le titre The end's not near, it's here [Pv] 767333


Incroyable… La scène restait fixée dans ma mémoire, gravée à jamais… La même chaise, la même table, la même assiette remplie de ces carottes dégueulasses, la même sensation inconfortable à chaque fois que je m’affalais sur une des chaises de la Grande Salle… Mais cette chaise était spéciale. Tout était similaire et différent à la fois. Puissant n’est-ce pas ? Cette chaise, cette assiette, bref, tout le bordel allait être tout à fait spécial à mes yeux. Pourquoi ? Car c’est ce soir là que tout a basculé.

Je connaissais ce qui allait se passer par cœur. Je savais la suite des évènements sur le bout des ongles, tant cette scène s’était reproduite dans mon esprit. Un infime craquement… Puis tout ce monde de sécurité qu’était Poudlard allait s’effondrer, tomber en lambeaux. Sur le classement des endroits les plus sûrs au monde, Poudlard était rayé de la liste, le fait que les autres salopards aient pu s’introduire aussi aisément dans le château prouvait que la légende « Vos enfants sont en sécurité derrière nos murs » ne tenait plus. Encore une déception supplémentaire dans nos vies qui en était déjà remplies à ras-bord. Ce minuscule, presque inaudible craquement suffit pour créer un gros blanc dans la salle. Je m’attendais à ce qu’un con, comme d’habitude à chaque fois qu’il y avait un grand silence sorte une vanne dégueulasse, tout le monde allait se foutre de sa gueule et puis c’était tout, on allait tous replanter nos fourchettes dans notre repas, si on accordait l’honneur à ces choses oranges de les nommer ainsi.

Mais ce n’est pas exactement qui s’est passé. Ce n’est pas une connerie habituelle qui a suivi le silence, mais cette fois-ci un craquement effroyable provoqué par la grande porte qui cédait sous les sortilèges mangemorts. C’était pire qu’une intrusion des flics de la brigade des stups aidé par le S.W.A.T. dans votre domicile. C’était pire qu’un poids lourd qui défonçait votre véranda. C’était les mangemorts qui s’introduisaient dans Poudlard, et ce n‘était pas pour le carnaval. Les millisecondes qui suivirent cette entrée qu’on pouvait tout de même dire fracassante furent interminables… Je ne savais pas le nom de la nana qui cria en première, mais après réflexion, je me rendais compte que c’était la posture typique qu’avait les bimbos dans les films d’horreurs avant de se faire étriper par le méchant masqué. Les deux mains qui s’approchaient vers ses deux joues respectives, la bouche qui s’ouvrait lentement dévoilant un émail parfait, puis un cri si puissant qu’on pouvait presque voir ses amygdales vriller…

Chaos, panique totale, même le Joker n’aurait pas réussi à faire mieux. Tout le monde se mit à crier également, à se lever, à chercher à se casser le plus vite, mon retard me fut fatale comme d’habitude. À peine levé que je me prenais un gros mec qui pleurait comme une gonzesse en pleine figure et m’expédiait au tapis. Je sentais le sang dans ma bouche, le contact brutal contre la pierre, les pieds qui écrasaient pas vraiment gentiment ma main, pire que l’atterrissage lorsqu’on se faisait porter par la foule en délire pendant un bon gros concert de rock. À peine relevé que je me faisais valdinguer sur la table par un groupe de première année qui étaient dans un état totalement indescriptible, proche de l‘hystérie. C’est de là que j’ai pu apercevoir Lilian entrain de se faire torturer par une saloperie de mangemort… J’allais essayer de l’aider quand demoiselle cheveux rose apparut… Je gardais un souvenir cuisant de cette rencontre. Pire que la douleur, c’était l’humiliation qu’elle m’avait donné. Et bam, expédié contre le mur, saucissonné dans des cordelettes, à la merci d’un serpent qui allait me bouffer tout cru si un bon samaritain n’était pas intervenu pour me libérer de mes liens. J’ignorais toujours son identité, je savais juste que ce n’était pas un prof, ils s’étaient faits laminer d’entrée par les porteurs de capuchons. Après, mes souvenirs étaient un peu confus, je me rappelais être tombé sur une mangemort particulièrement lâche, d’avoir essayé d’aider Holly et les autres, pour au final cracher quelques limaces (mes papilles n’allaient plus jamais être les mêmes après) et me faire humilier une nouvelle fois.

Black out total, pire qu’une belle et grosse cuite, suivi d’un réveil à l’infirmerie. J’ai bu des potions dégueulasses et appris des nouvelles horribles, les mangemorts avaient pris le contrôle de Poudlard… En gros, on était dans la merde. Toutes les maisons hormis nos chers et tendres amis de Serpentards subissaient la loi de nos bienveillants nouveaux dirigeants et j’ai pu le constater dès que j’ai pu me casser de l’infirmerie. Des premières années de Poufsouffles se faisaient martyriser à chaque détours de couloirs par des Serpentards, j’allais intervenir mais un autre vraiment brave mec m’a devancé et s’est pris la raclée de sa vie par un surveillant qui passait dans le coin. Je n’en revenais pas.

Enfin… J’étais sorti de l’infirmerie la veille. Comme chaque matin depuis l’attaque des mangemorts, j’avais fait mon habituel cauchemar, suivi du même sursaut, du même abattement qui s’emparait de mon esprit, mais cette fois je n’étais pas dans les vieux lits miteux de l’infirmerie, mais dans les dortoirs de Gryffondor, c’était un peu plus rassurant, on y retrouvait un semblant de sécurité. Dans les couloirs, on ne l’était plus. Après une matinée chiante, comme d’habitude, vu que je sortais d’un cours de divination, je descendais les escaliers de la tour pour aller dans la Grande Salle histoire de prendre un bon déjeuner, de bien me bourrer le coco, lorsqu’au détour d’un couloir je l’ai aperçue. J’ai été coupé dans mon élan, mes pieds étaient à la limite de se dérober, j’avais l’impression qu’un gouffre s’ouvrait sous moi. Cette fois, elle ne portait pas de masque, mais je l’ai reconnue. Un sentiment d’effroi s’empara de tout mon corps. Je la revoyais pointer la baguette sur moi, me jeter son foutu sortilège qui avait fait de moi un cracheur de limaces pendant quelques minutes, me balancer un peu plus loin, pendant qu’elle prenait un plaisir sadique à torturer Holly et l’autre belle gosse de Poufsouffle… Je me suis plaqué contre le mur en priant pour qu’elle, elle ne m’ait pas remarqué. Des sueurs froides perlaient mon front.


- Merde…

Que faire ? Ou aller ? J’ai regardé tout autour de moi avant d’apercevoir la porte des chiottes. Je m’y suis approché avec la discrétion d’un éléphant, j’ai tourné la poignée et la porte répondit avec un long grincement que j’avais l’impression qu’on pouvait entendre jusqu’à Londres, et je me suis précipité dans les chiottes de mecs le cœur battant.

J’ai attendu quelques secondes, certain que l’autre mangemort allait se pointer pour profiter une nouvelle fois de sa dernière victime mais tel n’était pas le cas. J’ai passé un peu d’eau sur mon visage, me rendant compte que j’étais pâle comme c’était pas permis en plein été. J’avais pour plan d’attendre quelques minutes dans les toilettes afin d’être sûr quand j’allais descendre que l’autre se serait cassée. J’ai donc sorti mon paquet de cigarette que je ne quittais plus depuis quelques temps, et j’ai allumé une clope que j’allais savourer.

J’avais à peine tiré une fois dessus que j’ai entendu le même grincement qu’avait fait la première porte lorsque je l’avais poussé. J’ai planqué ma cigarette dans le dos, je suis rentré dans un cabinet le cœur battant la chamade… J’étais certain que c’était la mangemort et que j’allais me faire chopper. Chopper entrain de fumer, le summum, qui allait me valoir je ne sais combien de jours d’une retenue particulièrement douloureuse.

J’ai fermé doucement la porte du cabinet, ayant un petit frisson à chacun des petits grincements qu’elle faisait. Elle était quasiment fermée lorsque la porte indiquant qu’on rentrait dans les chiottes des mecs s’ouvrit. Mon dernier espoir s’était envolé, réduit en fumée… J’ai prié pour que la mangemort aie un minimum de pudeur qui allait la conduire à me laisser tranquille dans les chiottes des garçons mais non. Surprise, surprise, la porte en bois qui me séparait de l’autre ne volait en éclat, et je ne me retrouvais nez à nez avec l’autre nana. Ma cigarette au bec, j’ai posé mes mains sur le haut de la porte et je me suis tracté doucement pour voir qui se trouvait dans les chiottes. Je n’ai pu apercevoir que quelques cheveux bruns mais je savais qui était avec moi.


- Hé mais mec c’est toi ! J’ai trop flippé !

Toute ma peur s’envolait, car devant moi ne se tenait pas une saloperie de mangemort, mais mister Gryffondor…
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Chuck Carlton


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MessageSujet: Re: The end's not near, it's here [Pv]   The end's not near, it's here [Pv] Icon_minitimeDim 14 Aoû - 18:50

(c'est ça les valeurs sûres The end's not near, it's here [Pv] 206354 )

Il n'y avait pas à dire, ces connards avaient bien fait leur boulot. Une taupe dans la place, l'espionnage du château pour en connaître les habitudes, et hop, ils débarquaient dans un endroit où tout le monde était réuni, à un moment, le dîner, où on est plus vulnérable puisque gentiment entrain de bouffer. Ah bravo, c'était courageux ça les mecs! Oh non, ils n'avaient même pas le courage de s'assumer un peu et, je ne sais pas moi, de défier les profs pour une petite bataille, non! Ils nous avaient pris en traître dans les règles. Chapeau. C'était certain qu'ils n'avaient pas été à Gryffondor, ceux-là. L'honneur, le courage? C'est quoi ça, ça se mange? Sombres cons.

Cela faisait quelques jours déjà. Ils s'étaient installés, comme chez eux. Les profs faisaient de leur mieux pour nous rassurer. J'avais envie de buter tout ceux qui râlaient, qui disaient que les profs "collaboraient" puisqu'ils restaient là et obéissaient aux Mangemorts. Tiens donc! Ils auraient préféré qu'ils quittent le château et laissent tous les élèves bien sages dans leurs pénates, peut-être?! Au contraire c'était intelligent, c'était rester dans la place pour mieux résister, ça ne faisait aucun doute. Moi, depuis ce fameux soir, je bouillais. Littéralement. Je n'avais jamais ressenti aussi fort cette envie de me battre. De meurtre aussi. Parce que putain quand je voyais leurs sales gueules... Et quand je voyais Winch surtout, celui qui avait torturé Lilian devant mes yeux et que Lyra, Hadrian et moi, on n'avait rien pu faire... Et puis Nottingham, qui s'en était pris à Taylord et Haruhi, nom de Dieu... Et puis tout ce que j'avais vu à l'infirmerie, Megane, Katie, Daniel, James, Holly, Heather, Gabrielle, mais putain... Je les connaissais tous plus ou moins, je les avais tous vus se faire dégommer la gueule. A Poudlard, cet endroit si sûr par excellence. Notre bastion. Ca me donnait la gerbe. ILS me donnaient la gerbe. Pire encore, quand je voyais dans les couloirs, où les élèves ne se marraient plus et filaient droit, en regardant leurs pieds; quand je voyais ces fils de lâches de Serpentard tous fiers, putain! C'était le coup de grâce. Il m'était déjà arrivé de foncer et de les bousculer sans ménagement. Mais je me retenais, et je savais que je n'allais pas tarder à exposer. C'était déjà un miracle que j'ai fait profil bas...

Pour l'instant j'essayais de suivre les conseils de Lilian. Pourtant, le simple fait de la voir, si dévastée, si physiquement fatiguée, blessée, j'étais capable de n'importe quoi. Mais elle m'avait demandé de ne pas commettre "d'actes irréfléchis", ce qui était je vous l'accorde sensé mais en même temps insupportable. Je savais que je n'avais aucune chance face aux Mangemorts, si je tombais sur Winch dans l'optique de lui casser la gueule, j'allais finir sur le carreau et pas forcément en une seul morceau. Mais putain! J'en mourrais trop d'envie! Heureusement, le bruit commençait à courir dans ma salle commune, et aussi dans celle des Poufsouffle et des Serdaigle je crois (quoi que ceux-là je m'en méfiais, trop d'intelligence rend mauvais parfois, ça altère le jugement) que les élèves n'avaient pas envie de se laisser faire... Rien de mieux qu'une petite rébellion en interne, j'étais plus que chaud pour y participer, et montrer à ces fanatiques dégénérés de quel bois on se chauffait, nous les "impurs"...

En tout cas, Poudlard avait changé. Ca se sentait, dans les couloirs, les dortoirs, les salles de classe. Déjà, on n'avait plus le droit de rien faire, de se retrouver en bande, de sortir, etc. L'éclate. Ils devaient sentir qu'on avait un pouvoir potentiel de s'insurger... Ensuite, les cours, déjà que c'était pas la folie d'habitude, étaient encore plus mornes. On avait l'impression que les profs étaient ailleurs, ce qui était compréhensible. Moi, déjà pas bien impliqué dans les leçons et autres conneries du genre, je passais l'heure de cours à pianoter des doigts sur la table et à imaginer des plans de vengance. Ce qui m'avait même valu une remarque de Kelsey : elle m'avait demand d'arrêter de m'agiter parce que je lui donnais le tournis. Mais j'avais répliqué que j'avais d'autres choses sur lesquelles me concentrer, et pour une fois, elle ne m'avait pas puni, elle ne m'avait rien dit, et m'avait même lancé un regard entendu. De toute façon, en temps que directrice des Gryffondor, je crois qu'on savait tous de quel côté elle était dans cette histoire. D'ailleurs, elle avait recommandé aux plus grands de protéger les petits, ce que nous n'avions pas attendu soit dit en passant.

Je rentrais de je ne sais plus quel cours - j'en avais vraiment rien à foutre. Lilian était restée dans le dortoir, avec les autres filles qui avaient séjourné à l'infirmerie. Elles avaient été obligé, pour "reprendre des forces", ce que je ne pouvais qu'approuver. J'avais hâte de la retrouver, surtout que je pouvais déverser ma colère auprès d'elle et elle savait comment me calmer. Il aurait fallu que je mange aussi, mais je n'avais pas faim. Pas du tout. La colère et la rage nourrissent, il faut croire. Par contre, vu que j'avais passé tout l'aprèm à cogiter sur ma chaise, j'avais la gorge sèche, et alors que je passais devant les chiottes des mecs, je pivotais d'un coup et poussais la porte avec autant de tendresse que s'il avait s'agit d'un Mangemort. Connard.

Dans les chiottes, je me dirigeai comme un robot vers les robinets, en ouvris un à fond, et bus pour apaiser ma soif. Avant de le refermer, je passai mes mains dessous, et l'eau froide me fit du bien. Je m'en passais alors sur le visage et sur la nuque, avant de me relever et de voir mon reflet dans la glace : j'avais l'air d'un type à qui on n'avait pas vraiment envie de chercher des noises. Me sourcils étaient froncés et mon regard cherchait les embrouilles, comme si les Mangemorts m'avaient transformé en un catcheur prêt à bondir. C'est seulement alors que je remarquai qu'il y avait une odeur bizarre ici... Enfin, inhabituelle pour des chiottes, plutôt. je me retournai. Il y avait de la fumée qui montait d'une cabine. Je n'étais pas seul et mon compagnon se faisait une petite clope. Bonsang... Si c'était un Serpentard, j'allais me le faire et déverser toute ma hargne sur lui, il n'allait pas se reconnaître dans une glace...

Je m'avançai et au même moment il y eut un bruit et une tête se hissa de la porte :


- Hé mais mec c’est toi ! J’ai trop flippé !

Daniel! Putain, le con... Le temps qu'il sorte, je me félicitai mentalement de ne pas avoir foncé sur le mec que je croyais Serpentard et défoncé de coups de poings. Ca pour flipper, il pouvait. J'eus un soupir de soulagement.

- Dan! Un peu plus et je te cassai la gueule...

Daniel, lui aussi, faisait partie des blessés. D'ailleurs il avait le teint pâle et portait encore des séquelles. Bordel, j'avais l'impression qu'on s'était attaqué à ma famille, à mon propre sang, tous ceux que le "sang impur" rendaient ennemis publics numéro un. Ce qui expliqua mon geste : je m'avançais vers Dan et le serrai instant dans mes bras, comme je l'aurais fait à mon frère.

- Comment tu te sens, vieux?

Je jetai un coup d'oeil qui se voulait désapprobateur à sa clope allumée, comme l'aurait fait un grand frère, avant de lui demander de m'en passer une. Je n'en avais plus, et j'avais oublié d'en récupérer, préoccupé par tout ce qui se passait au château. Je me hissai sur le lavabo et m'y assis.


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Daniel Kelsey


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MessageSujet: Re: The end's not near, it's here [Pv]   The end's not near, it's here [Pv] Icon_minitimeMer 28 Sep - 22:34

Ha bah quand t'as Olivia Wilde et Adam Brody, plus la musique de Phantom Planet, c'est sûr que ça va être une série mythique The end's not near, it's here [Pv] 39359

Chuck Carlton… Vraiment un putain de brave mec. Sûrement un des seuls à qui on pouvait faire confiance dans ces temps dangereux. Je me rappelais encore très bien comment on s’était rencontré la première fois. On avait fait une partie de poker, le perdant avait le droit à un gage, et j’avais perdu. J’avais du draguer des nanas et j’en étais reparti avec un souvenir cuisant. Mais Chuck avait été sympa, il m’avait enseigné des techniques de dragues, dont je continuais d’utiliser très très mal il fallait pas se mentir, et m’avait introduit dans son cercle. C’était un grand honneur ! On avait continué de bien s’entendre, même si on ne se voyait pas tout le temps, les années d’écarts entre nos deux âges faisaient qu’à travers la vitre de mes salles de classes je le voyais jouer au baseball pendant que j’étais entrain de rien foutre en cours, on déconnait un coup de temps en temps dans la salle commune. Des bonnes petites blagues faites à d’autres personnes, d’autres parties de poker et je devais avouer plus souvent gagné par le mister Gryffondor que par moi.

En fait il avait gagné pas mal de choses ce mec, et pas des moindres… Des petites parties de baseball entre potes, le poker, et le titre de Mister Gryffondor qui devait être envié par toute l’école je dirais. Ben oui, être mister Gryffondor c’était quand même beaucoup plus classe qu’être mister Serpentard par exemple. Mister Gryffondor signifiait qu’en plus d’être un beau gosse et tout ce qui allait avec, le mec était courageux, avait peur de rien, le sang légèrement chaud, donc tout ce qui plaisait à une grande partie des demoiselles de Poudlard, qui n’avait certainement pas envie de traîner avec un mec qui savait tout comme mister Serdaigle, ou bien un gars classe mais froid, ayant des idées totalement connes, alias mister Serpentard. Et il fallait pas se voiler la face, Chuck Carlton pouvait avoir quasiment toutes les filles qu’il voulait, sauf Taylord… Mais peut être qu’un jour…

Mais j’oubliais une des raisons qui faisaient que Chuck Carlton était un élève ultra populaire parmi Poudlard. Et cette raison se nommait Lilian Easter alias LA Sirène de Poudlard, alias yeux plus beaux tu meures, alias femme fatale, alias plus belle gosse qu’elle impossible… Il sortait donc avec elle… Ce qui faisaient d’eux évidement le couple le plus sexy de tout l’école. Un des points positifs d’être journaliste au Daily Poudlard c’était qu’on avait les infos avant tout le monde. Le moindre petit potin, la moindre microscopique rumeur accédait à nos oreilles et nous l’étudions pour savoir si elle était possible or not. Dès qu’on a entendu que Lilian avait amené Chuck dans sa maison aux States, ça semblait presque logique qu’ils soient ensemble, surtout quand on voyait les sourires jusqu’aux oreilles qui se dessinaient sur leurs visages, tous les deux étaient aux anges. Donc la plupart des personnes un peu sensés se doutaient que les deux étaient en couple, pas besoin de Facebook… Surtout quand on savait l’état dans lequel la Tour d’Astronomie avait été retrouvé après leur passage. Bref… De toute façon le couple avait très très bien joué le coup en se dévoilant totalement lors du Bal de Noël. Je pense que l’image était restée dans la tête de tout le monde, d’abord Lilian Easter qui était tout simplement sublime dans sa robe, et Chuck qui alliait classe et simplicité dans un smoking, mais la seconde qui avait du marquer quasiment tous les étudiants c’était le léger smack qu’avait déposé Lilian sur les lèvres de son beau Gryffondor, levant sa jambe arrière, en mode pin-up.

Ils avaient donc fait sensation lors du bal, Lilian étant la nana la plus sexy de la piste de danse, et Chuck sûrement le meilleur parti. Tout le monde étant au courant, ils n’avaient plus à se cacher. On les retrouvait souvent entrain se s’embrasser, de se câliner sur les canapés de la salle commune. Lors de nos soirées spéciales gryff’, autrement surnommées par Haruhi poker/beuverie/paillettes/strass (des soirées classes quoi !), on voyait souvent Lilian faire une petite danse sexy, spécial dédicace pour les beaux yeux de Chuck, même si elle faisait profiter tous les fêtards en montant sur une table avant de s’exécuter. Le plus souvent à la fin de ces mêmes soirées on voyait Chuck et sa belle s’éclipser dans un dortoir, main dans la main, mais nous ne dirons pas plus…

Le problème c’était que depuis quelques jours… Hé ben… C’était le gros bordel. À cause de l’attaque des Mangemorts plus rien n’était comme avant. Il avait vu, et moi aussi, Lilian se faire torturer, sans pouvoir rien faire. Il avait assisté à cet acte de barbarie, cruel, immonde, totalement impuissant. J’étais à des années lumières de savoir comment il allait depuis. En fait, personne ne savait réellement comment allait les autres, on se mentait tous plus ou moins, atténuant l’horrible vérité, se mentant à nous même, cherchant à refouler ses souvenirs horribles qui nous habitaient tous depuis cette nuit. Ce qu’avait fait ce mangemort à Lilian était ignoble, et j’avais du mal à imaginer la souffrance, l’envie de vengeance, de voir couler le sang du nouveau directeur, qu’il devait ressentir. J’étais peut être pas encore assez remis pour réfléchir à tout ça au clair. Il était certain que je n’avais aussi qu’une seule idée, pas spécialement une confrontation que la mangemort, mais plus contre la serpentard qui m’avait envoyé au tapis peu après l’irruption surprise des autres saloperies de capuchons noirs.

Nos liens s’étaient resserrés un peu avant l’attaque, nous n’étions pas inséparables, non quand même pas encore, mais nous étions vraiment proches. J’étais content de le retrouver, surtout que c’était pas l’autre mangemort que je croyais de plus c’était la première fois que je le voyais depuis cette nuit horrible.


- Dan! Un peu plus et je te cassai la gueule...

J’ai eu un petit sourire sans joie. Décidément, je m’en tirais vraiment bien, même s’il n’avait pas sa batte de baseball, quand il frappait, il pouvait faire mal Chuck.

- Haha ! Qui sait ? C’est peut être moi qui t’aurais démonté ?
lui sortis-je pour déconner. Après une brève accolade fraternelle, où j’ai quand même fait gaffe de pas foutre des cendres sur lui, je l’ai regardé. Il avait une tête à faire peur, vraiment je plaignais le gars qui se serait retrouvé en face de lui. La clope que je lui passais allait lui faire du bien pour les nerfs.


- Comment tu te sens, vieux?

J’ai posé mon dos contre la porte des toilettes, pris une petite bouffée de cigarette avant de lui répondre d'un ton éteint.

- Ça pourrait allait mieux… Mais ça pourrait être pire.

J’ai vite fait repensé au moment ou j’avais vu mon dos dans le miroir, les bleus jaunissants, les petites blessures à peine cicatrisées, lorsque l’autre m’avait envoyé valdinguer contre le mur elle n’y était pas allée de main morte. Le fait de gerber des limaces était plus un traumatisme psychologique qu’autre chose. Mais à côté je voyais les cicatrices de Lilian et de Megane, les sortilèges Endoloris que la plupart des otages avaient subis. Ça me donnait envie de gerber mais pas des limaces cette fois.

- Et toi mec ? Comment tu vas ? Comment va Lilian ?

Je lui ai balancé mon briquet pour qu’il allume sa cigarette, en attendant sa réponse, ça faisait un baille que je l’avais pas vu. Nous étions devenus des fantômes, l’ombre de nous même depuis l’attaque.
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MessageSujet: Re: The end's not near, it's here [Pv]   The end's not near, it's here [Pv] Icon_minitimeLun 17 Oct - 13:36

En fait la scène ressemblait aux scènes des films d'horreur. Vous avez remarqué qu'il y a toujours des scènes qui se passent dans les toilettes? Faut croire que c'est l'endroit le plus flippant du monde, ou bien que les lavabos et les chiottes ont une forme propice à cacher des fantômes ou des monstres. Bref. En plus dans ces scènes là, les toilettes sont toujours un peu glauque, la lumière des nénons un toujours un peu clignotante, il y a des miroirs partout, il a l'air de froid, et curieusement, il n'y a jamais personne. On se demande pourquoi les monstres choisissent cet endroit, du coup. Mais bon. Et donc le héros vient là, fait sa petite affaire, et puis il se lave les mains et là - horreur! - dans le reflet du miroir, il voit un truc horrible derrière lui. L'instant d'après, il y a du sang partout sur le carrelage des murs et du sol. Je ne sais pas combien de fois j'avais vu cette scène dans un nombre incalculable de films d'horreur.

Les chiottes de Poudlard n'échappaient pas à la règle des chiottes communes, à savoir que c'était toujours humide, que ça sentait à moitié la pisse et le produit désinfectant, que la lumière était désagréable, qu'il y avait quelques tags et peu de monde parce que les gens ne s'y attardaient pas. Du coup, Daniel et moi on était seuls, seuls avec tous les carreaux en faïence et l'odeur de Javel (enfin, l'odeur du truc sorcier qui s'apparentait à la Javel, j'imagine). Et quand je voyais nos reflets dans le miroir, avec nos cernes et nos tronches d'enterrement, eh bien, on avait exactement la tête des monstres qui sont sensés apparaitre derrière l'épaule de la victime. Ce qui avait quelque chose d'un peu flippant, mine de rien. Du coup je m'assis sur le lavabo histoire de tourner le dos à cette satanée glace.

- Haha ! Qui sait ? C’est peut être moi qui t’aurais démonté ?

Bon, ça va, mine de rien, il avait encore un peu le moral. Je souris, et je fis mine de le jauger du regard - je le dépassais en taille, largement, même s'il n'était pas petit. Il était juste plus jeune, et à nos âges, deux petites années suffisaient à marquer la différence. Cela dit, on ne saurait jamais qui de nous deux démontrait l'autre, car la dernière chose dont j'avais envie, c'était de devoir un jour me battre contre Dan qui à Poudlard était l'un de ceux que je comptais parmi mon cercle d'amis.

Mais il n'avait pas l'air au top de sa forme non plus. Il avait les yeux tout éteints, comme Taylord, comme Lilian, comme tout ceux qui avaient vu les Mangemorts d'un peu trop près. Putain. Pourquoi je n'avais pas 10 ans de plus et un niveau de sorcellerie bien plus "adulte", j'aurais monté ma petite armée et on aurait défoncé un à un ces connards comme il se doit, leur rendant la monnaie de leur pièce...


- Ça pourrait allait mieux… Mais ça pourrait être pire.

Je pris une clope et attrapai son briquet. Le petit bruit de la pierre qui s'allume résonna dans les chiottes, et je tirai une bouffée, la rejetant lentement vers le plafond, avant de lui rendre son feu. Sa réponse était telle que je l'avais imaginée. Non, ça n'allait pas, mais comme la majorité d'entre nous, il était bien obligé de faire aller. Il était comme moi, faire l'autruche n'était pas une option. Je crois que c'était dans des moments comme ça que nous montrions le plus les qualités et les forces de nos maisons.

- Et toi mec ? Comment tu vas ? Comment va Lilian ?

En y pensant, je ne savais pas grand chose de lui. Je veux dire, je savais tout plein de petits trucs parce qu'il était mon pote et qu'on avait passé des après-midi ensemble, mais de personnel, pas grand chose. Tout comme lui, à vrai dire. Combien de personnes connaissaient la nullité de ma famille, par exemple? Une, à la limite deux. J'évitais toujours de le raconter à Lilian, je n'avais pas envie qu'elle s’apitoie, d'autant plus que sa famille à elle était cool. Ses parents, au moins, parce que bon l'histoire de son grand frère n'était pas des plus joyeuse. Et Dan? Je ne savais même pas s'il avait des frères et soeurs. Mais ce qui m'intéressait, là, en l'occurrence, c'était de savoir si il avait des gens sur qui se reposer, si ils pouvaient parler de ses craintes à ses parents, chercher du réconfort, etc. C'était important. Bon ok ce n'était pas mon cas, mais je voulais le mieux pour mes amis, rien de plus. En même temps... Mon père devait ignorer ce qu'était des Mangemorts, et si je lui expliquais, il boirait juste une nouvelle bouteille de whisky pour oublier. Ma mère elle, elle semblait avoir renié son côté sorcier. Pourtant j'étais sûr qu'elle était au courant de ce qui se passait à Poudlard, mais elle ne m'avait envoyé aucune lettre. Elle devait se dire que si elle ne recevait pas de nouvelles désastreuses, c'était qu'il n'y avait pas à s'inquiéter. Le seul qui était mort d'inquiétude c'était Coop évidemment, et évidemment aussi, c'était le seul auquel je ne pouvais pas dire la vérité. Je lui faisais croire que tout allait bien, que ce n'était pas si terrible, que non, personne n'était blessé. Parce que je ne voulais pas qu'il s'inquiète comme un dingue - il avait des problèmes bien plus importants.

Bref, donc, et Dan? Parce qu'il avait bien plus besoin d'attention que moi - j'avais eu la chance de ne pas me faire tataner par un Mangemort, au moins.


- Oh, moi ça va, répondis-je bien vite. Je n'avais pas envie qu'on s'y attarde. Je n'avais pas à me plaindre, je n'étais pas blessé. Je bouillais, je mourrais d'envie de les buter et ça me bouffait, je ne tenais plus en place, je ne dormais plus tellement je rageais, mais je ne pouvais juste pas me plaindre alors qu'il y en avait, comme Dan, qui avaient bien plus souffert comme moi.

- Lilian, moins. Elle est très courageuse évidemment. Mais elle est très touchée, très marquée, très fatiguée... Enfin, j'imagine que tu sais ce qu'elle traverse.

J'avalai une nouvelle bouffée de ma cigarette. Ça me faisait bizarre de parler de choses aussi... intimes avec un de mes potes, mais dans ce genre de circonstances, je n'avais pas envie de me forcer à jouer le même jeu que d'habitude.

- Et toi, comment tu fais?... ta famille est au courant? demandai-je après un temps. Ce n'était pas dans mes habitudes de parler de ça. Du coup, ma voix était un peu hésitante. Je tirai de nouveau sur ma clope et m'appuyai contre le mur. Ces chiottes étaient vraiment glauques.
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MessageSujet: Re: The end's not near, it's here [Pv]   The end's not near, it's here [Pv] Icon_minitimeSam 5 Nov - 22:57

Combien de temps ça allait durer ? Combien de temps les mangemorts allaient occuper Poudlard ? J’étais déjà à deux doigts de jeter par la fenêtre tous les soirs quand je revenais dans mon dortoir alors qu’ils avaient débarqués il y a quelques jours seulement. Si on me disait qu’ils allaient rester dans l’école jusqu’à la fin de la scolarité, je me tirais une balle. Non quand même pas, je tenais trop à la vie, mais je me cassais, ça c’était sûr. Je connaissais quasiment plus personne dans le monde moldu. Mes anciens potes étaient justement restés d’anciens potes. Faut dire qu’une fois la primaire passée, je me suis rendu compte qu’on avait plus grand-chose en commun… De quoi pouvons nous bien parler ? Impossible de leurs sortir que j’étudiais dans une école de sorcellerie, mais impossible de leurs mentir constamment. Le seul moyen était de ne plus les voir, de ne plus leur parler, de les ignorer si je les croisais. Petit à petit, ces choses s’étaient faites, et j’étais devenu un associable dans le monde moldu. Si les mangemorts restaient longtemps les maîtres à l’école de sorcellerie, la seule option qui me semblait acceptable c’était de me casser de ce qui serait devenu un fantôme de ce qu’était Poudlard. Pendant pas mal de temps j’ai envisagé cette option avant de la rejeter bloc. Je ne pouvais pas me casser sachant que d’autres restaient, d’autres personnes qui devaient rester dans l’école de sorcellerie, des mecs comme Chuck Carlton justement. Et puis de toute façon si je me cassais, pour combien de temps je restais tranquille dans le monde moldu ? Un jour où l’autre, les mangemorts seraient passés au stade supérieur et ils auraient zigouillés tous les moldus du coin. Je devais donc rester, prier pour voir un jour leur chute.

Je me devais de rester à Poudlard, sinon je n’allais jamais pouvoir me regarder de nouveau dans un miroir, en pensant à tout ceux qui restaient, certains que des jours meilleurs allaient arriver. Personnellement, cette certitude commençait à disparaître, petit à petit. Qu’est-ce qui me disait que Sacha Winch et sa bande de salopards n’allaient pas rester en place jusqu’à la fin des temps ? Rien. Il en était de même sur mes interrogations sur un possible débarquement des aurors qui pouvaient peut être se bouger les miches afin de sauver les nôtres. Après tout c’était leur job. J’espérais qu’ils comptaient pas trop sur nous pour nous débarrasser tout seul des mangemorts comme des grands. Bon d’accord certains l’étaient, des mecs comme Chuck, j’étais plus trop un gamin même si je me comportais comme tel une paire de fois encore. C’était pas l’envie qui nous manquait, casser la gueule d’un mangemort j’en rêvais depuis l’attaque. Certains, et de nouveau comme Chuck, bouillonnaient à l’intérieur. Ça pouvait se concevoir après ce qui lui était arrivé.

Parfois il m’arrivait de penser que ça aurait été pire si je n’avais pu qu’assister à ce qui arrivait aux victimes… D’accord, j’avais été brisé, et d’autres même détruits, mais ne pouvoir qu’observer, se sentir totalement impuissant face à la magie destructrice des mangemorts. J’étais à des années lumières de ne rien qu’imaginer ce qu’avait pu ressentir Chuck en voyant Lilian souffrir, et remarquer que l’autre connard prenait son pied à les torturer devant ses yeux. J’admirais Chuck pour la retenue qu’il avait depuis. Il était peut être tendu, fatigué, épuisé même par ce qui s’était passé, il restait une valeur sûre. Il était en pétard, mais il ne faisait pas des grosses conneries qui pouvaient lui coûter la vie. Même si on brûlait tous d’envie de faire ces fameuses conneries…


- Oh, moi ça va.

Modeste. Je sentais que ça n’allait pas, ça se voyait à son attitude. Cependant je respectais sa réponse, je le comprenais. Il n’avais pas envie de s’apitoyer sur son sort. Je hochais la tête tirant un long moment sur ma cigarette. Ses cheveux bruns légèrement en désordre qui faisaient tellement tourner les têtes des filles semblaient moins éclatants, sa peau était plus pâle. Nous n’en pouvions plus, j’étais certain que comme moi il ne trouvait pas le sommeil la nuit, se rappelant sans cesse de tout ce qui nous était arrivé cette nuit là.

- Lilian, moins. Elle est très courageuse évidemment. Mais elle est très touchée, très marquée, très fatiguée... Enfin, j'imagine que tu sais ce qu'elle traverse.

Je hochais une nouvelle fois la tête, mais cette fois négativement, tirant toujours sur ma clope. Il se trompait, ce qui était arrivé à Lilian, Megane, Taylord, Haruhi, Holly et j’en passe, était mille fois pire que ce que j’avais enduré. Je m’étais fait cassé la gueule par une nana, et j’avais, connement, croisé le chemin d’une mangemort qui s’était faite plaisir.

- Pas vraiment… Tu sais… En gros, j’ai fait que gerber des limaces.

J’ai regardé un moment les rayons du soleil à travers la fenêtre, les effets surprenants qu’ils avaient sur le carrelage de ces chiottes vraiment dégueulasses. Ça c’était une des choses qui ne changeaient pas du monde moldu au monde sorcier, on pouvait aller n’importe ou, toujours les chiottes des mecs allaient être dégueulasses.

- Et toi, comment tu fais?... ta famille est au courant?

J’ai toussé un petit coup, j’avais de la fumée qui n’était passée après cette question.

- Heuu… Non. Pas de frère à qui me confier, un père jamais vraiment là, et même quand il est là… Une mère un peu fofolle… De toute façon ils pourraient rien faire, je préfère qu’ils s’inquiètent pas.

J’ai pris une grande inspiration. Ça faisait depuis pas mal de temps que je m’étais pas ouvert à quelqu’un. Ça devait même être le seul à savoir à quel point ma famille était à chier.

- Du coup je fais comme tout le monde. Je ferme ma gueule en attendant des jours meilleurs. Ce qui me fait le plus chier c’est de pas dormir… T’as un remède miracle ? Ta famille sait à quel point c’est le bordel ici ?

J’ignorais tout de Chuck, hormis qu’il était anglais, qu’il était mister Gryffondor en titre, qu’il faisait tourner la tête de toutes les filles sur son chemin, sauf celle de Taylord Reegan qui pour l’instant le recalait, mais j’étais certain qu’un jour elle allait sortir avec lui. Peut être ne voyait-elle que la face la plus connue du beau gosse. Ce mec était en or, un ami sur lequel on pouvait compter quoiqu’il arrive. J’espérais qu’il allait s’ouvrir à moi comme je venais de le faire, qu’il me dise comment il faisait pour dormir la nuit. J’avais bien une option, mais me bourrer la gueule au Jack Daniel’s tous les soirs n’était pas la meilleure solution.
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MessageSujet: Re: The end's not near, it's here [Pv]   The end's not near, it's here [Pv] Icon_minitimeSam 26 Nov - 19:07

Ce qui me faisait chier, c'était de me prendre la vérité en pleine gueule. C'était peut-être con de dire ça, mais ça faisait bien plus mal que je l'avais imaginé. Je ne voulais pas me plaindre - jamais je ne me plaignais, parce que ça ne servait à rien. Ça ne faisait pas bouger les choses. Bref, je ne voulais pas me plaindre, mais j'avais grandi dans une famille de merde, dans une banlieue de merde, j'avais été dans une école de merde, et j'avais passé la grande majorité de mon enfance dans la rue à mener ma petite bande contre les autres bandes du quartier. Ça m'avait forgé, ok. Mais ce n'était pas la vie dont on pouvait rêver. Moi j'en avais profité à fond parce que j'étais comme ça, mais je savais que j'avais manqué de chance, que j'étais né par le plus grand des hasards dans un trou pourri avec des parents inutiles, comme d'autres naissaient dans une famille riche et aimante. Tout ça pour dire que j'avais vite appris que rien n'était rose et qu'il fallait se battre pour avoir ce qu'on voulait. Et j'avais toujours constaté aussi que la force était une arme surpuissante, et qu'il fallait se jeter corps et âme dans la bataille quand ça n'allait pas, parce qu'au final, la haine et la colère faisait toujours de moi le vainqueur.

Mais voilà : face aux Mangemorts, je pouvais faire n'importe quoi, je pouvais me jeter sur eux armé jusqu'aux dents, ma haine et ma rage ne suffiraient pas. Je le savais. Ils étaient plus forts que moi, ils étaient des sorciers qui me dépassaient, qui nous dépassaient, en capacité magique. Les seuls combats que j'avais menés où il y avait vraiment de l'enjeu, c'était avec mes poings que je les avais gagnés. Ma baguette qui m'avait toujours donné l'impression d'être encore plus puissante me laissait finalement bien plus faible et plus démuni.

J'avais beau ne vouloir qu'une chose, j'avais beau en rêver la nuit, j'avais beau sentir la rage faire battre mon coeur chaque seconde qui passait, je ne pouvais techniquement pas vaincre les Mangemorts et leur faire payer tout ce qu'ils avaient fait subir à Poudlard, à mes amis. C'est pour ça que je m'étais engagé dans la résistance; mais même ce que nous faisions, c'était des clous comparé à ce qu'ils avaient pu nous faire. Et moi, loin de me satisfaire, ça me rendait encore plus en colère, encore plus fou. J'en venais à penser à la bonne vieille manière : je pouvais tout aussi bien me planquer dans un coin et attendre qu'ils passent dans le couloir pour leur loger une balle dans le crâne!...

Je me faisais aussi un devoir de protéger les autres, et ça occupait tout mon temps. Vu que de toute façon je n'avais pas quoi atténuer ma rage ça ne servait rien de faire les 100 pas dans un coin. J'essayai de contrecarrer le plus possible les plans des Serpentard, de protéger les nés-moldus, et tout ça. Il y avait Lilian aussi, qui avait été secouée, cette histoire avec son frère; il y avait Taylord, Haruhi, Daniel et tous les autres...


- Pas vraiment… Tu sais… En gros, j’ai fait que gerber des limaces.

Je soufflai ma fumée vers le plafond en me faisant la remarque que les sorciers ne dépassaient pas les moldus en tout - ils étaient où les détecteurs de fumée? Du coup, c'était bien pratique pour ceux qui voulaient se taper une petite clope, mais pour ceux qui voulaient nous pincer, ça l'était déjà moins... La réponse de Dan m'arracha un sourire malgré tout, parce que cracher des limaces on va dire que j'en avais un peu fait les frais, ou plutôt failli, pendant notre retenue avec Ulrich. Du coup, y repenser m'arracha un petit rire et je commentai :

- C'est déjà pas mal!

Cela dit ça n'enlevait rien à ce qu'il avait subi. Même si d'un côté je comprenais - il y avait toujours pire.

- Heuu… Non. Pas de frère à qui me confier, un père jamais vraiment là, et même quand il est là… Une mère un peu fofolle… De toute façon ils pourraient rien faire, je préfère qu’ils s’inquiètent pas.

Toujours appuyé au mur, je baissai les yeux vers ma cigarette. J'aurais préféré que Dan m'apprenne des choses plus rassurantes, et pas qu'à part le fait qu'il n'ait pas de frère, sa famille semble aussi géniale que la mienne. Je n'avais pas besoin de ça en ce moment, surtout pas. Je préférais m'assurer que mes amis allaient bien, sinon, ça allait me rendre encore plus dingue. Je laissai passer un petit silence, contrarié. Ce n'étais pas dans mes habitudes mais ce soir je n'avais pas envie de me cacher derrière un masque comme à l'habitude.

- Du coup je fais comme tout le monde. Je ferme ma gueule en attendant des jours meilleurs. Ce qui me fait le plus chier c’est de pas dormir… T’as un remède miracle ? Ta famille sait à quel point c’est le bordel ici ?

Finalement, on était tous dans la même galère. Dans la même merde jusqu'au coup. Putain.

- A part le Pur-Feu? répondis-je, sarcastique. Mais au fond ça ne me faisait pas tant rire que ça.

- J'ai pas de conseils plus intelligents que ça à te donner, désolé... Pour moi c'est pareil. Je m'imagine juste leur casser la gueule, à ce que ce sera quand les Aurors vont débarquer.

"Quand", pas "si"... Je me dis alors qu'il fallait à tout prix que je me laisse pas abattre devant Daniel, parce que lui non plus, n'avait pas besoin de ça. Je tirai une nouvelle latte et me redressai un peu, m'efforçant de sourire un peu.

- De toute façon, dis-toi qu'on est tous ensemble. Ils ne peuvent pas lutter contre ça : on se soutient. Tu sais que tu peux compter sur moi si t'as un problème. Okay?

C'était plus fort que moi - j'avais besoin d'agir comme un grand frère. Je faillis éviter la question sur ma famille, mais je me dis que je lui devais bien ça.

- Et euh, non, ma famille ne sait pas. Enfin, je n'en ai pas parlé à mon frère pour ne pas l'inquiéter. Et mes parents s'en foutent. Mais ça, je m'en fous. J'ai pas besoin d'eux.

Je haussai les épaules pour appuyer mes paroles et lui lançai un petit sourire compréhensif.

- On choisit ses amis, mais le reste... Tu connais le topo, conclus-je avec un petit clin d'oeil.

J'allais me diriger vers la porte voir si le chemin était libre pour qu'on se barre d'ici - endroit intimiste peut-être mais alors niveau ambiance et puanteur on avait vu mieux - quand je me rappelai d'un truc... Quitte à en être aux aveux, autant continuer...

- Dis moi Dan', fis-je en le regardant dans les yeux. T'en es où avec Holly?

Je savais que ça n'avait pas été simple entre eux, mais je n'en savais pas plus. Le problème était que j'avais légèrement embrassé Holly dans les serres et que je préférais savoir si Dan' avant encore un petit crush sur la Serdaigle histoire de parer si jamais il apprenait ce qui s'était passé...
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MessageSujet: Re: The end's not near, it's here [Pv]   The end's not near, it's here [Pv] Icon_minitimeVen 30 Déc - 16:16

Le temps sous la direction des mangemorts passait tellement lentement que j’avais limite l’impression de n’avoir connu que ça. Que Poudlard ne rimait plus avec rire, joie, drague et bonne humeur, mais prise de tête, larmes, silence et désolation. Quand je cherchais mon dernier souvenir heureux, il me semblait qu’il remontait si loin, que c’était un autre temps, une autre époque. Un sourire sur les lèvres de Chuck était quelque chose de courant dans le passé, mais maintenant, depuis l’attaque des mangemorts, les élèves qui d’ordinaire étaient si joyeux, si heureux, avaient perdu leurs joies de vivre. Compréhensible, la tyrannie était partout. À chaque détour d’un couloir on croisait un mangemort ou un serpentard qui, par sa présence, allait faire remonter tous ces horribles souvenirs à la surface. Heureusement pour moi je n’avais pas recroisé Claire Austen… Je n’osais imaginer ce qui se serait passé si mes yeux avaient aperçu sa mèche rose, si son regard s’était plongé dans le mien. J’aurais tout simplement morflé une nouvelle fois. J’avais failli retomber sur Powell, la nana qui m’avait fait gerber des limaces, et je voyais constamment son petit sourire annonciateur de mauvaises nouvelles pour celui qui était en face d’elle, le même qui avait flotté sur ses lèvres avant que son sort m’atteigne.

J’en faisais encore des cauchemars la nuit, chose qui ne m’était plus arrivé depuis mes huit ans. Je redécouvrais la désagréable sensation de se réveiller en sursaut, en nage, le frisson particulièrement désagréable qui vous parcourt le dos. Déjà que je dormais mal naturellement, alors depuis l’attaque je ne dormais quasiment plus du tout. Deux petites heures par-ci par là. C’était pas comme ça que j’allais m’en remettre. Mon dos me faisait un mal de chien, des migraines étaient de plus en plus fréquentes. En fait, les seuls moments ou je n’avais mal nulle part, c’était quand je me fumais ma clope, bien calé. Le problème c’était que c’était de plus en plus compliqué de s’en griller une à Poudlard. On va dire que c’était plutôt mal vu, je ne savais pas trop ce qu’on encourrait, sûrement une retenue. Mais une retenue filée par Meryl Kelsey valait toutes les retenues au monde. En parlant avec Chuck, en tirant sur ma cigarette, j’oubliais un peu tout ce qui nous entourait, tout ce merdier, les mangemorts qui dirigeaient l’école, mes souvenirs de l’attaque, tout s’évaporait, comme la fumée de nos cigarettes.


- A part le Pur-Feu? J'ai pas de conseils plus intelligents que ça à te donner, désolé... Pour moi c'est pareil. Je m'imagine juste leur casser la gueule, à ce que ce sera quand les Aurors vont débarquer. De toute façon, dis-toi qu'on est tous ensemble. Ils ne peuvent pas lutter contre ça : on se soutient. Tu sais que tu peux compter sur moi si t'as un problème. Okay?

J’ai hoché lentement la tête, tirant une dernière fois sur ma clope. Elle était finie, j’ai jeté mon mégot à terre, l’écrasant du pied, avant de m’en sortir une nouvelle du paquet. Même petit manège, et deux secondes plus tard je me retrouvais à tirer dessus de nouveau.

- Je sais. Et c’est ce qui me fait tenir mon vieux. Je peux te dire que quand les Aurors vont débarquer, je vais me faire plaisir.

En revanche, ça, j’en était moins sûr. Casser la gueule à des mangemorts, les foutre hors de Poudlard, oui j’en rêvais, mais en même temps, il y avait quelque chose qui me retenait. Qu’est-ce qui me disait qu’on allait pas se faire défoncer la gueule même avec l’aide des Aurors ? Rien. J’avais découvert la puissance des serviteurs du seigneur des Ténèbres et franchement, je savais pas si les Aurors étaient autant balèzes que les autres pour pouvoir rivaliser et nous permettre, nous autres élèves, de leurs donner un petit coup de pouce, principalement par notre nombre, certainement pas par nos talents, on s’appelait pas tous Taylord Reegan. En gros, j’étais pas tant que ça partant pour une autre branlée. Je tenais à ma vie, même si je pouvais me demander si c’était vraiment vivre qu’être étudiant sous le joug mangemort. La réponse était donc non. J’avais envie de retrouver cette liberté, de revoir des sourires sur le visage des gens, de voir les filles rirent aux blagues, aux dragues, parce que franchement, c’était pas une bonne période pour draguer l’occupation mangemort.

Chuck m’expliquait qu’il avait à peu près la même situation familiale que moi, on en avait de la chance. C’était assez incroyable en fait, on pouvait voir qu’environ tout le monde à Poudlard avait une famille merdique. Un drame était survenu, ou bien les parents étaient tout simplement merdiques. Je ne savais pas si c’était une particularité sorcière ou bien toutes les familles en général étaient juste pitoyables, en désaccord constant avec ses rejetons.


- On choisit ses amis, mais le reste... Tu connais le topo.

Son clin d’œil m’arracha un sourire. J’avais de la chance d’être pote avec ce mec, au fond, on était pareil. Il était brun, j’étais blond, mais nous avions subi les mêmes choses, une famille pas terrible, un certain goût pour la gente féminine, à la différence qu’il avait un charme terrible, alors j’étais le portrait craché de ma tante Mildred. Il sortait avec Lilian Easter, j’étais sorti avec Holly Dilay, on pouvait dire qu’elles faisaient parties des plus belles filles de Poudlard.


- Dis moi Dan'. T'en es où avec Holly ?

Quand on parle du loup. Ça aurait pu être une bonne question quelques mois auparavant, une de ces questions qui méritent une grande réflexion avant de répondre. Mais à ce moment, la réponse était claire, et je n’avais du tout besoin de réfléchir avant de répondre.

- Nulle part. C’est fini.

Clair, net, précis. Voilà, les choses avaient été mises au point depuis quelques temps. On avait rompu, ou plutôt elle m’avait quitté, mais je la comprenais très bien. Quelle fille serait restait avec un mec qui en aimait deux ? On pouvait même pas appeler ça de l’amour.

- Et toi avec Lilian ? Tout va bien dans le meilleur des mondes ?

Je ne posais pas cette question en tant qu’intéressé par Lilian. Elle m’avait plutôt clairement fait comprendre qu’elle n’allait jamais quitter Chuck pour sortir avec moi. Même si un petit baiser avait été partagé dans la Salle sur Demande, je me faisais pas trop d’illusions. À mes yeux, ils formaient le couple le plus glam’ de Poudlard. Meg’ et Wayne dégageaient plus la stabilité, alors que Lilian et Chuck, c’était la passion à l’état pur.
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