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Chacun a ses valeurs, nous avons les meilleures.[Mary.]

 
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 Chacun a ses valeurs, nous avons les meilleures.[Mary.]

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Ambre Serana


Ambre Serana
Élève de 7ème année



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MessageSujet: Chacun a ses valeurs, nous avons les meilleures.[Mary.]   Chacun a ses valeurs, nous avons les meilleures.[Mary.] Icon_minitimeMer 18 Mai - 21:37

Bleu, rouge ou vert?

Allongée sur mon lit les yeux fermés savourant les secondes qui passaient j'écoutais la conversation de mes camarades de dortoir. Elles me croyaient encore endormies ce qui me procurait une sensation de pouvoir qui ne m'était pas désagréable. Il suffisait que l'une d'elle parle de quelque chose d'intime ou, mieux, de secret pour que je capte toutes les informations concernant ce sujet. Elles parlaient souvent de choses totalement inutiles et dénouées d'intérêt dans leur totalité mais si j'arrivais à apprendre une seule petite chose me permettant de leur faire plus tard du chantage je considérais que j'avais bien fait. Si non..et bien je perdais une demi-heure, grand maximum ce qui n'était pas un drame. Certaines personnes, je vous l'accorde en aurait fait tout une citrouille en argumentant comme quoi elles auraient pu travailler -un mensonge énorme- ou encore qu'elles ont loupé une occasion de s'amuser. Quelques unes, dans le doute de ne pas être crues, se seraient même débrouillées pour fondre en larmes. Tout les moyens sont bons pour arriver à ses fins.

Bleu, rouge ou vert?

C'était la question existentielle des trois filles. La plus grande, blonde aux yeux marrons foncés qui n'avait pas été gâtée se demandait quelle couleur lui allait le mieux. Ses deux amies n'étant pas d'accord, elle était en mal de se forger un avis ce qui était dommage puisque cela avait l'air d'avoir beaucoup d'importance pour elle. De toute façon, ses deux amies se trompaient, elle n'aurait donc jamais la meilleure réponse à sa question à moins qu'elle ne la cherche elle-même au pris de nombreuses répliques désobligeantes. Je connaissais cette élève, elle n'allait pas chercher elle-même, elle ne prendrait pas de risques. Je la comprenais, j'aurais fait la même chose dans son cas. Je n'étais pas prête à voir ma réputation partir du jour au lendemain à cause d'une simple couleur. D'ailleurs, si j'étais elle je ne ferais pas confiance à ses deux prétendues amies. Elles n'attendaient qu'une chose, qu'elle se ridiculise pour que ses deux demoiselles puissent profiter de l'ancienne réputation de la blonde. Un comportement typiquement Serpentard. La plus pure hypocrisie dans toute sa splendeur. Faire croire à la personne ayant une réputation plus haute que la sienne qu'on ferait tout pour elle. Et ça allait jusqu'à faire en sorte qu'elle soit la plus horrible possible tout en lui faisant croire qu'elle était belle.

Alors, bleu, rouge ou vert?

A mon avis la réponse était évidente. Bleu rouge ET vert. Mais il fallait choisir avec attention les nuances chose qui n'était pas simple; c'était même tout un art. Un art que, soit dit en passant, les trois filles n'avaient pas l'air maîtrisé. Un art qui n'était rien de plus qu'une banalité pour moi. J'aurais pu, si j'avais voulu faire la fille «cool» voulant aider les autres parce que ça ne demandait rien de plus que quelques mots, faire semblant de me réveiller et leur donner mon avis de la question. Mais, sérieusement, que la blonde s'habille bien ou mal qu'est-ce que ça me faisait? Est-ce que cela allait avoir un impact sur mon train-train habituel et surtout assez pour que je daigne les aider? La réponse s'imposait d'elle-même : non. Qui plus est je ne voulais pas donner à ses trois filles l'illusion qu'elles étaient importantes à mes yeux, cela leur aurait monté à la tête. Certes, j'étais entrain d'écouter leur conversation le plus discrètement possible mais ce n'était pas la même chose. Elles n'étaient que des pions et j'essayais juste de trouver le moyen pour les faire rentrer dans mon jeu. Rien de plus simple et en même temps rien de plus complexe.

Rouge.

Tel fut le verdict. La couleur du sang, provocatrice, insistante, forte, omniprésente. Elle s'accorderait à merveille avec ses cheveux blonds mais pas avec ses yeux marrons. Dommage pour elle, elle avait omis un élément et pas des moindres, la couleur de ses yeux. Enfin, si elle choisit un rouge assez pâle et pas couleur sang il était possible que ça passe. A voir. D'ailleurs, je n'allais pas tarder à savoir quel jour puisque, visiblement, la grande sortie tout de rouge vêtue se passerait le lendemain. C'est pourquoi, sans vraiment savoir ce qu'elles faisaient, elles sont sorties de la pièce pour se dépêcher de se rendre dans le hall. On était samedi et avait lieu une sortie à Pré-au-Lard.

J'ouvris les yeux, laissant les rayons du soleil m'éblouirent avant de me relever, un sourire crispé sur les lèvres. Croyez-le ou non je n'avais pas l'habitue d'écouter les conversations qui ne me concernaient pas. Je l'avais déjà fait, je le referais sans aucun doute mais cela ne voulait pas dire que je considérais cet acte comme normal. Je savais qu'à leur place j'aurais détesté c'est pourquoi je tâchais d'oublier tout ce qui n'était pas intéressant dans leur conversation. Le hic c'est que, quand je ne me réveillais pas très tôt le matin j'avais toujours droit à leur petite conversation. Du coup, j'en profitais pour les écouter, quoi de plus normal? Je n'allais pas non plus prendre un air paniquer et sortir de la pièce en m'excusant. Était-ce de ma faute si j'étais réveillée? Bien sur que non. Et puis, si elles ne voulaient pas que je les écoute elles n'avaient qu'à discuter autre part. Ce n'était pas les lieux qui manquaient à Poudlard. Les salles vides, la salle sur demande, les passages secrets etc.

Alors que je traversais le dortoir dans l'espoir de trouver quelque chose à me mettre sur le dos un miroir cassé attira mon regard. Il n'avait rien de particulier, aucun signe, aucune symbole, aucune marque qui aurait pu m'intriguer. Il y avait juste une énorme faille qui le coupait en son centre. Mon reflet était donc coupé en deux. Ce n'était pas la première fois que je me regardais dans un miroir qui s'était brisé mais, à chaque fois, je vouais une admiration à ce reflet de moi. Deux parties, deux faces, deux côtés, deux personnalités.

Je finis par détourner le regard du miroir et, après avoir enfilé une robe noire, des ballerines noires et m'être démêlé les cheveux en deux trois mouvements je descendis dans le parc. Il était désert, tout du moins de personnes fréquentables. Quelques Serpentards de première ou deuxième année, des Poufsouffles qui avaient l'air de passer un moment agréable à se raconter leurs hontes sans doutes et puis des Gryffondors entrain de prouver aux autres élèves qu'ils étaient les plus bêtes..comme si on avait besoin de ça pour le savoir... Serrant les lèvres avec une moue agacée je continuai mon chemin jusqu'au pont endroit presque inconnu des trois quarts des élèves. Enfin, ils le connaissaient mais il ne serait venu à aucun d'eux l'idée de s'arrêter dessus pour contempler le paysage. Bien trop compliqué pour eux. Seulement, moi, j'étais au courant. C'est pourquoi je m'arrêtais au centre, je posais mes coudes sur le rebord en bois du pont avant d'admirer le paysage.

Ce n'était pas parce que j'étais une «égoïste égocentrique», pour reprendre les mots des autres élèves, que je n'étais pas capable de voir la beauté là où elle était.
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Maryweather Hargreaves


Maryweather Hargreaves
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MessageSujet: Re: Chacun a ses valeurs, nous avons les meilleures.[Mary.]   Chacun a ses valeurs, nous avons les meilleures.[Mary.] Icon_minitimeJeu 19 Mai - 15:53

Mary s’était levée aux aurores ce matin. En fait pour une raison inconnue, probablement un cauchemar qu’elle avait oublié, elle avait ouvert les yeux très tôt, juste avant l’aube, et n’avait pu se rendormir depuis. L’avenir appartenait à se qui se levaient tôt, certes, mais si c’est trop tôt on ne trouve rien de constructif à faire. Pas envie de réviser les cours, trop ensommeillée pour faire du Quidditch, personne avec qui bavarder ou à embêter. La seule possibilité qu’il lui restait, étant donné qu’elle ne pourrait plus retourner dans les bras de Morphée pour cette nuit là, était de s’habiller en silence puis d’aller se promener.

Son serpent Arsenius était réveillé lui aussi, mais cela n’avait rien d’étonnant, il avait tendance à dormir en pleine journée, et n’ouvrait les yeux que lorsque la fraicheur du matin était présente. Prenant garde à ne pas réveiller ses camarades de chambres, Mary s’habilla et se débarbouilla en silence, puis sortit du dortoir en retenant la porte pour ne pas qu’elle claque.



Tout le château était silencieux à cette heure-ci. Parfois on entendait le claquement d’une porte ou le bruit d’une chasse d’eau, mais pas de bavardages incessants et de discutions inutiles qui vous rendaient la tête comme un potiron. Personne ne criait, personne ne courait, tout était silencieux. Mary retenait même légèrement sa respiration pour ne pas troubler la beauté de ce silence. Elle passa devant la grande salle qui était vide, contrairement au jour où elle y avait rencontré James.

Ce souvenir la fit sourire bêtement. Mais elle s’en fichait, personne ne pouvait la voir. Elle était seule, seule avec ses rêves, seul avec son serpent chéri. Elle n’avait de comptes à rendre à personne. Poursuivant son chemin, elle poussa le double-battant de bois de la porte du Hall, et l’air frais du matin vint lui caresser le visage. Le soleil commençait à peine à se lever, et elle sentait son animal se dandiner dans sa poche.

Elle le sortit et le passa autour de son cou, et le serpent émit un sifflement de bonheur, se redressant et gorgeant sa collerette. Elle se dirigea vers la forêt interdite, non pas qu’elle voulu s’y rendre, elle allait s’arrêter à la frontière et laisser un peu l’animal chasser quelques mulots ou musaraignes sauvages. Elle prenait toujours une sorte de plaisir morbide à le voir chasser puis engloutir sa proie encore vivante.

Arrivée au pied des arbres, elle prit le cobra dans ses mains, appréciant le contact de ses écailles glacées, et le déposa délicatement au sol. Aussitôt l’animal glissa sur l’herbe et les feuilles puis disparu dans les fourrés. La jeune Serpentard ne s’inquiétait absolument pas de ne plus l’avoir sous les yeux, d’une part il était bien élevé et reviendrait une fois sa proie capturée pour la dévorer devant les yeux de sa maitresse, et d’autre part il ne risquait d’attaquer rien qui soit plus gros qu’un rat.



Elle s’assit le plus confortablement qu’elle put sur un rocher arrondit à proximité, puis appuya son menton sur ses genoux. Depuis qu’elle était arrivée à Poudlard, Mary avait bien changé, autant physiquement que mentalement. Surtout depuis qu’elle était rentrée de Sainte Mangouste pendant les vacances d’été entre sa première et sa deuxième année. Les traits de son visage s’étaient affirmés et devenaient plus jolis, une poitrine, encore petite certes, mais toujours plus importante que ce qu’elle n’avait pas lorsqu’elle n’avalait rien, avait commencé à pousser, et enfin elle avait eu ses premières règles juste avant la fin des vacances. Enfin elle commençait à devenir un peu plus normale. Un peu moins fragile. Au cours de sa deuxième année, elle avait coupé ses cheveux et abandonné l’idée de les friser. Ils lui arrivaient désormais un peu en dessous des épaules.

Elle était toujours très mince, mais ne faisait plus pitié à voir, et ne menaçait plus de s’envoler au moindre souffle de vent. Cela lui évitait au moins d’entendre les remarques acerbes de certaine Gryffondor lorsqu’elle passait devant elles. C’était probablement un moyen de masquer leur jalousie vis-à-vis du fait que Serpentard était de loin la meilleure des maisons. Même si malgré ce qu’elle disait, Mary n’avait pas beaucoup d’amis à Serpentard. En fait elle n’avait qu’Ambre sur qui elle pouvait réellement compter, et à qui elle parlait pour autre chose que de la politesse.

Sur toutes les familles de Sang-purs de Serpentard, il avait fallut qu’elle tombe sur la fille de celle dont son père ne voulait plus entendre parler. Quoi qu’il lui avait semblé entendre prononcer le nom des Serana un soir lorsqu’elle était rentrée dans le salon, mais son père s’était aussitôt tut, et elle n’avait pas pu en savoir plus. Il était probable qu’avec les temps qui couraient, les familles de Sang-pur se rapprochaient et oubliaient leurs différents. Elle ne connaissait pas la position des Serana au complet vis-à-vis des mangemorts, mais son père à elle les soutenait ouvertement.

Et plus le temps passait, plus la jeune fille se mettait à penser comme lui. Il n’y avait encore que son demi-frère qui la freinait et l’empêchait d’exprimer son avis à qui voulait l’entendre. Et puis le règlement de l’école un peu aussi. Elle aurait donné n’importe quoi pour être au courant de tous les faits qui s’y tramaient, mais son âme de journaliste ne suffisait pas, et il y avait encore beaucoup de secrets.



Mary fut sortie de ses pensées par un bruit de couinement apeuré. Arsenius était revenu et tenait entre ses crochets une sorte de cochon d’inde couvert de boue. Mary cru voir un clin d’œil de la part du reptile puis celui-ci avala le mammifère encore vivant. La jeune fille le voyait se débattre dans la gorge du cobra, formant une boule remuante sous les écailles vertes, jusqu’à ce qu’il disparaisse complètement et qu’Arsenius, repu, vienne se lover de lui-même dans la poche de la Serpentard.

La jeune fille se leva, le soleil était maintenant assez haut dans le ciel, et la plupart des élèves devaient vaquer à leurs occupations. Elle décida de passer par le pont pour rentrer, elle aimait bien cet endroit, Ambre et elle y passaient beaucoup de temps à bavarder, ou simplement admirer le paysage. Les deux filles de Serpentard aimaient les même choses en général, et tombaient souvent d’accord, même lorsqu’au départ elles avaient un différent. Mary se surprenait à sourire lorsqu’elle pensait à Ambre de cette manière. En effet elle était fière de compter dans ses amis une élève plus âgée qu’elle et donc plus expérimentée et qui pouvait lui apprendre des choses.



Elle ne fut d’ailleurs pas vraiment surprise, lorsqu’elle arriva vers le milieu du pont, de voir son ainée accoudée à la rambarde, et en train de regarder au loin. Ceux qui osaient critiquer cette merveille de la nature était incapable de voir droit devant eux, ni de voir clair. Ou alors ils étaient simplement jaloux, ce qui était la solution la plus probable. Certes les deux jeunes filles n’étaient pas irréprochables, personne ne l’est vraiment, mais elles restaient fidèles à leurs valeurs.

Mary s’approcha en silence d’Ambre et s’installa dans la même position qu’elle.


« Ça faisait longtemps qu’on ne s’était pas retrouvées ici, tu ne trouves pas ? »


C’était une phrase bateau, juste pour lancer la conversation, mais en vérité elle était vraiment contente de parler avec Ambre à chaque fois. Elle tourna la tête pour la regarder, et lui adressa un sourire franc.
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Ambre Serana


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MessageSujet: Re: Chacun a ses valeurs, nous avons les meilleures.[Mary.]   Chacun a ses valeurs, nous avons les meilleures.[Mary.] Icon_minitimeLun 23 Mai - 16:19

Le regard plongée devant l'étendue d'eaux présente devant mes yeux j'étais devenue aveugle à toute autre chose. Avait-on déjà vu une telle merveille? Un paysage qui clamait sa simplicité sans toute fois perdre une once de sa beauté était très rare à trouver et même, lorsqu'on était en sa présence il fallait savoir déceler ce qu'il y avait d'aussi magnifique dans ce que l'on voyait. J'étais consciente du très privilège que j'avais, d'étudier à Poudlard dans un cadre aussi exceptionnel. Il n'y avait aucun endroit qui ne manquait de charme. Le château, étant rempli de passages secrets, était intriguant. Certaines salle qui changeaient de forme en fonction de ce dont on avait besoin étaient fascinantes. Comme quelqu'un avait-il créé cette salle? Le mystère restait entier ce qui n'était pas pour me déplaire. Si une personne avait su comment recréer une telle merveille et si elle l'avait fait la salle-sur-demande n'aurait plus eu un tel attrait pour les élèves qui, bien après leur scolarité à Poudlard, se rappelaient avec exactitude les moments qu'ils avaient passé dedans comme je m'en rappellerais, à mon tour, dans dix ans.

Un des autres atouts de Poudlard résidait en son immense bibliothèque qui, quoi que disent les héritiers des plus grandes familles de Sang-Pur, n'avait pas son pareil dans n'importe quel manoir d'Angleterre voire du monde. Si lire était pour moi un plaisir et une distraction à laquelle je ne disais jamais non j'étais loin d'avoir eu le temps de lire tout ce que contenait la grande bibliothèque de Poudlard. D'ailleurs, elle était séparée en deux parties; une, accessible à tous contenant les livres utiles pour les cours et tout ce qui ne traitait de sujet grave, important ou même dangereux comme la magie noir. Ces livres-là étaient situés dans la réserve, un endroit dont les élèves n'avaient pas accès à moins d'avoir une autorisation spéciale d'un professeur ce qui était évidement très dur à avoir. Pour ma part j'y avais mis une fois les pieds et, ce qui m'avait le plus frappé, était les rangées de livres toutes plus remplies les unes que les autres. A vrai dire, c'était assez difficile de trouver le livre dont on avait besoin là-dedans (que cela soit dans la réserve ou non) et, sans la présence de la bibliothécaire, de nombreux élèves auraient passé plus d'une heure à trouver un livre. Chose qui n'aurait pas été mon cas évidement puisque j'étais assez débrouillarde pour trouver un livre. Ils étaient rangés dans une logique; il suffisait de la comprendre.

Comprendre, il fallait toujours tout comprendre. Le paysage devant moi par exemple, pour que je puisse en vanter ses qualités il aurait fallu que je le comprenne. Pas forcément pour que je le trouve beau par contre, mais si je voulais l'expliquer il le fallait. C'était une nécessité. Et puis, lorsqu'on apprenait quelque chose ou lorsqu'on essayait de faire quelque chose la compréhension de cette chose n'était pas une option. Enfin, cela ne me dérangeait pas beaucoup étant donné que j'aimais comprendre et que je détestais que quelque chose m'échappe. Ne pas savoir est la pire des tortures, on essaye de deviner, on réfléchit, on trouve des théories les unes les plus stupides que les autres et puis, au final, quelqu'un finit par nous donner la véritable version et là, on en mène pas large. Pourquoi? Et bien parce qu'on s'était attendu à tout sauf à ça. C'était toujours comme ça.

Alors que je quittais à regret ma rêverie solitaire des bruits de pas se firent entendre. Lointain encore ils se rapprochaient néanmoins tout en se dirigeant vers le pont où je me trouvais. Je ne me tournais pas pour savoir qui arrivait. Si la personne voulait me parler elle s'arrêterait à mon niveau, si ce n'était pas le cas elle continuerait son chemin dans l'anonymat. A cette heure-là elle devait surement penser que l'endroit était désert. Seulement, la personne s'arrêta à mon niveau et se posa dans la même position que moi. Une personne que je connaissais bien.

Maryweather Hargreaves dite Mary. C'était une Serpentarde de deux ans ma cadette mais à qui je vouais un grand respect. Je la connaissais depuis trois ans maintenant et elle connaissait mes habitudes autant que je connaissais les siennes, c'est-à-dire bien mais sans sans la connaître par cœur. C'était, à mon avis, une Serpentarde qui faisait honneur à sa maison et qu'il fallait mieux ne pas se mettre à dos à moins de ne pas être touché par les remarques déplaisantes voire méchantes qu'il lui arrivait de proférer à l'encontre de certaines personnes. Je comprenais son attitude surtout que les raisons de se moquer et de mépriser les autres élèves de Poudlard n'étaient pas des moindres.


« Ça faisait longtemps qu’on ne s’était pas retrouvées ici, tu ne trouves pas ? »

Je hochais la tête répondant par la même occasion au sourire de Mary.

Longtemps était un mot vague mais je comprenais ce qu'avait voulu dire ma camarade. Nos rencontres elles-mêmes se faisaient de plus en plus rares alors de sur ce pont c'était encore pire. Pourtant nous étions là aujourd'hui sans même s'être concertée. Ne croyant ni au hasard ni au destin ni à la chance j'avais tendance à croire que, si nous étions ici ce n'était qu'une coïncidence. Des plus réjouissantes certes mais il n'empêche. Que personne n'aille me dire que le destin y était pour quelque chose. Il n'y était jamais pour rien dans ce qui m'arrivait.

Si on l'occasion de se croiser ici était de plus en plus rare ce n'était pas parce que nous n'avions plus envie d'y aller. Je ne connaissais pas ce qui empêchait Mary de venir sur le pont autant qu'elle le voudrait si déjà c'était le cas mais je savais pourquoi j'y allais moins. Je manquais de temps, les cours me prenait presque tout mon temps libre et les Purgateurs profitaient des quelques heures restantes dans ma semaine. Deux choses qu'il m'était impossible de laisser tomber pour consacrer plus de temps à un simple pont aussi bien soit-il. Les cours passaient avant toute chose étant donné que je passais mon brevet universel de sorcellerie élémentaire à la fin de l'année et qu'il n'était pas question que je loupe. Les purgateurs parce que c'était l'une des choses les plus importantes à mes yeux.


- Si, répondis-je avec un petit soupir de résignation. Mais je n'ai, hélas, plus autant de temps que je l'aimerai pour venir profiter du paysage qui s'entend devant mes yeux.


Je claquais négligemment des doigts comme si tout cela pouvait me faire gagner du temps pour faire ce que je devais et ce dont j'avais envie de faire. Ce qui est, tout le monde peut le reconnaître, deux choses complétement différentes. Seulement il se trouve que ce n'était malheureusement pas possible. Le temps était une barrière qui ne tombait jamais.

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Maryweather Hargreaves


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MessageSujet: Re: Chacun a ses valeurs, nous avons les meilleures.[Mary.]   Chacun a ses valeurs, nous avons les meilleures.[Mary.] Icon_minitimeJeu 26 Mai - 12:13

« Ça faisait longtemps qu’on ne s’était pas retrouvées ici, tu ne trouves pas ? »

Ambre avait hoché la tête en guise de réponse. Mary et Ambre ne parlaient pas beaucoup lorsqu’elles étaient toutes les deux, elles avaient l’habitude de se répondre par des signes des silences, et les quelques phrases qu’elles s’échangeaient étaient totalement anodines en apparence, mais avait leur sens caché beaucoup plus profond. Jamais elles n’auraient dit l’une à l’autre qu’elles se manquaient ou qu’elles s‘aimaient, même si c’était le cas.

Elles ne parlaient pas beaucoup mais savaient pourtant beaucoup de choses l’une de l’autre, à force d’habitudes et d’observation, et puis elles avaient la faculté de se comprendre en toute circonstances, ce qui n’étaient pas donné. Elles ne savaient pas tout l’une de l’autre, mais ce qu’elles ne connaissaient pas, en général elles le devinaient. Ambre n’avait jamais rien dit à Mary à propos des cours qui étaient plus difficiles à mesure que les années avançaient et des B.U.S.E qu’il fallait à tout pris réussir, mais c’était une évidence. En toutes les périodes, les élèves de cinquième année révisaient comme des fous, surtout dans les matières qui leur importaient, certains profs n’acceptaient pas dans leurs cours avancés des élèves ayant obtenu moins qu’un Optimal dans leur matière.

Mais même si elles étaient importantes, les révisions n’étaient pas aussi lourdes pour prendre tout le temps libre d’un élève, surtout de la trempe d’Ambre. Elle avait peut-être de moins bonnes notes que Mary en même année en Arithmancie, mais dans la plupart des matières elle avait des facilités et au moins un Acceptable partout – sauf peut-être en soin aux créatures magiques mais il était probable qu’elle n’ait pas cette option – contrairement à la jeune Hargreaves qui déjà en troisième année avait des notes minables en divination. Elle exécrait cette matière au possible.

Non Mary se doutait bien que si elle ne voyait Ambre quasiment qu’au petit déjeuner, contrairement à il y avait à peine deux ans où elles trainaient tout le temps ensemble, c’est qu’il y avait autre chose de plus important. Avec les rumeurs qui couraient dans les tuyaux de l’école, elle avait eut vite fait d’arriver à la conclusion qu’Ambre faisait partie du groupe des Purgateurs, puis qu’elle était devenue assez rapidement une des Leader du Groupe composé principalement de Serpentards. Ayant ces informations totalement incertaines, Mary comprenait d’autant mieux certaines phrases d’Ambre, comme lorsqu’elle l’avait prévenu de l’attaque des mangemorts indirectement.


«Si. Mais je n'ai, hélas, plus autant de temps que je l'aimerai pour venir profiter du paysage qui s'entend devant mes yeux. »


Cette phrase fit un peu de peine à Mary, non pas qu’elle l’eut pris pour elle ou quoi que ce soit, mais parce qu’elle comprenait que sa chère Ambre était forcée de choisir entre plusieurs choses qui lui plaisaient, et d’en laisser parfois de côté, comme le fait de venir admirer le pont, ou de parler par des silences durant des heures avec Mary. La jeune fille avait bien vu que tout s’était assombrit depuis quelques temps. Au sens figuré mais aussi un peu au sens propre. Toujours un petit nuage gris dans le ciel, des élèves qui chuchotent dans les couloirs et se taisent dès qu’on s’en approche, faisant se sentir la jeune fille mal à l’aise. A ce moment même Mary pouvait faire un choix elle aussi, devait faire un choix, le choix de se laisser porter de la facilité, ou bien le choix de choisir. De choisir entre Ambre et son frère, entre sa famille et Poudlard, entre sa raison et son cœur. Un choix à vrai dire impossible et qui pouvait changer comme une girouette.

Mais son ainée faisait vraiment partie des personnes qu’elle respectait le plus, et ça aurait été un honneur pour Mary de faire partie du même groupe qu’elle, et d’être sous ses ordres. Mais il fallait pour ça qu’elle attende que la Miss Serpentard lui en fasse la proposition. Peut-être qu’elle ne le ferait pas parce que Mary était jeune, et qu’elle avait forcément peur pour elle. Aussi parce que c’était probablement mieux que deux amies ne fassent pas partie d’un groupe interdit au risque de briser l’union du groupe, ou l’amitié selon le plus fragile. Elle répondit doucement :


« Certaines choses sont plus importantes que d’autres, autant pour réussir en société qu’à nos yeux. Et il faut faire un choix, le tout est de faire le bon.»

C’était l’évidence même, mais cette phrase assez nébuleuse et en apparence anodine aurait le pouvoir de rassurer une des rares personnes qu’elle pouvait vraiment considérer comme son amie. Autant dans ses propres choix, que dans le fait d’avoir quelqu’un qui la soutenait, quelqu’un d’a priori cher à son cœur et non une simple groupie. Ambre et Mary s’étaient entendue dès qu’elles s’était vu, la grande prenant sous son aile la petite de première année perdu dans ce grand château et montrant pourtant une grande assurance. Mary soupira à son tour, même si elles étaient encore jeunes, surtout la petite Hargreaves, elles grandissaient inexorablement se précipitant à toute vitesse vers le futur, sans même avoir le temps de faire une pause.

Viendrait un temps où elles auraient beaucoup plus de responsabilités que maintenant, même si celles de la fille des Serana étaient déjà énormes pour une gamine de 15 ans. La plupart des moldus ou Sangs-Impurs avaient au moins cette chance là, ils étaient inferieurs, mais leurs enfants grandissaient lentement et ne sortaient que tard de l’adolescence, faisant face aux tracas et soucis de la vie quotidienne beaucoup plus important que le fait de savoir si la personne de sexe opposé qui les intéressait accepterait un rendez-vous ou non. Chaque médaille a son revers.




Dernière édition par Maryweather Hargreaves le Jeu 2 Juin - 12:50, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Chacun a ses valeurs, nous avons les meilleures.[Mary.]   Chacun a ses valeurs, nous avons les meilleures.[Mary.] Icon_minitimeSam 28 Mai - 18:37

Les Purgateurs. Dans un monde où le statut du sang n'avait presque plus d'importance, nous subsistions. Certes, notre nombre n'était pas nombreux mais nos effectifs étaient en augmentation. Ils ne triplaient pas, doublaient pas mais ils augmentaient ce qui n'était pas négligeable pour nous. L'arrivée des Mangemorts n'était évidement pas étrangère à cette légère augmentation pourtant, il ne fallait pas se leurrer, plus des trois quarts des élèves n'étaient pas en faveur de notre cause. A savoir, l'importance du statut du sang dans notre société et dans le monde tout entier ce qui était tout de même une question assez importante pour mériter qu'on s'y engage. La preuve, certains Sang-Pur eux-mêmes n'étaient pas pour alors que cela aurait été en leur avantage. Le monde devenait fou.

Des familles de Sang-Pur croyant dur comme fer aux principes pour lesquels nous nous battions n'essayaient même pas de convaincre leurs enfants, neuves et nièces de se joindre à nous. Ils nous pensaient trop jeunes, trop faibles, incompétents et immatures. Je pouvais comprendre cela, ce n'était pas simple de mettre l'avenir d'un de ses proches dans la main d'une personne qui a quelques petites années de plus qu'elle et qui, elle même, suit encore des cours. Pourtant, ils le devaient. Pour l'honneur de leur nom, de leur famille, pour redorer leur blason tout d'abord et, ensuite, parce qu'ils se trompaient sur notre comptes. Certes, pour eux nous n'étions que des gamins et ils n'avaient pas entièrement tort, mais est-ce pour cela que nos actions étaient vaines? Que nous allions tous nous faire prendre ou détruire l'avenir déjà tracé de leurs progénitures? Qu'ils en soient rassurés nous n'étions pas là pour ça. C'était les héritiers des plus grandes familles de Sang-Pur et notre bus c'était la gloire de ses familles, leur puissance. Pas l'inverse.

Si j'y pensais c'est parce que je comptais bien voir un jour Mary arpenter les rangs des Purgateurs. Elle en avait la prestance et l'intelligence je n'avais pas de doutes là dessus. Par contre, sur la discrétion j'en étais moins sûre. Je ne dis pas que l'héritière des Hagreaves ne pouvait pas être discrète, loin de là mais je n'entendais pas par là marcher sans faire de bruit -bien qu'il le faille aussi. Je pensais plus au fait de n'en parler à personne, pas même à sa famille. Personne ne devait être dans le secret. Je ne connaissais pas bien, voire pas du tout, les fréquentations de Mary autre que moi. Je n'avais aucune idée de qui elle appréciait et, au contraire, qui elle n'aimait pas du tout seulement ne rien dire à personne n'était jamais aussi facile qu'on le croyait. Mais enfin, il était tout à fait possible de s'en sortir, la preuve Ulrich lui-même l'avait fait.

Je n'avais jamais parlé des Purgateurs avec Mary. Je me doutais qu'elle-même pensait bien que j'en faisais partie mais nous n'avions jamais abordé le sujet. Peut-être par peur pour ma part, si pour moi c'était un honneur d'en faire parti cela réduisait les loisirs, les moments de détentes ce qui, pour une jeune fille de treize quatorze ans, n'était pas rien. Et puis il y avait autre chose, de plus personnel. Je ne saurais pas dire avec exactitude ce que c'était mais c'était bien présent. Comme si j'avais peur qu'à cause de notre amitié elle se sente obligée de rejoindre les Purgateurs ce qui n'était pas du tout le but.


« Certaines choses sont plus importantes que d’autres, autant pour réussir en société qu’à nos yeux. Et il faut faire un choix, le tout est de faire le bon.»

Faire le bon choix....Mary n'avait pas tort mais je n'irais pas jusqu'à dire qu'elle avait raison. Toute question de bon ou de mauvais dépendait de nos opinons et, dès le moment où c'était notre choix il était forcément bon puisque c'était nous qui l'avions fait. Mais cela pouvait porter à confusion étant donné qu'il était très rare que l'avis d'aucune personne ne rentre en compte dans notre choix.

Quant aux responsabilités... J'étais bien d'accord avec elle. Plus nous grandissions plus nos parents nous en donnaient et surtout, plus nous en donnions nous-mêmes. Nous nous pensions plus apte à «rentrer dans des groupes» ou autre qu'on nous proposait plus aussi d'ailleurs. Alors on essayait, chaque jour quelques choses de nouveaux en en abandonnant quelque uns au passage. Pourtant, quoi que l'on fasse on en avait toujours trop pour avoir une seconde de temps libre où l'on aurait l'occasion de se détendre. Passer son temps à travailler, à se donner pour une cause quelconque n'était pas bon pour la santé.

A vrai dire rien n'était bon pour la santé si ce n'était faire un peu de tout. Pas trop d'activité physique mais tout de même un peu, avoir des temps de repos, des temps où il fallait se servir de sa logique stimuler son intelligence, bref, se servir de sa tête. Si on arrivait à faire tout cela en une journée je suppose que l'on pouvait dire sans trop se vanter qu'on avait passé une journée parfaite. Pas forcément d'un point de vu agréable mais plutôt de pour son bien-être. Ah, aussi, il fallait prendre l'air frais de de dehors.


- Tu sais Mary, du moment que c'est le tien, ton choix sera le bon.

Je fermais ensuite les yeux. Pas longtemps, juste le temps de profiter de ce moment qui n'allait pas se reproduire souvent. A cause de mes choix, j'en étais consciente et ce n'était pas ça qui allait me faire changer d'avis. Je m'étais engagée en toute connaissance de cause, je n'avais donc aucune raison de me défaire à moins que mes opinons n'aient changé. Ce n'était pas le cas. Je les avais depuis que j'étais née. Je les avais presque contre mon gré, j'avais réfléchi dessus, je les avais remis en question et puis, je les avais gardé et je les garderais. Je ne changeais pas toutes les trente secondes d'avis, surtout sur des questions aussi importantes. Ce n'était pas comme si on me demandait si j'aimais le rose ou non.

- Assure toi toujours d'avoir plus de responsabilités que les autres personnes de ton âge.

Un conseil qui ne valait que pour les familles de Sang-Pur bien évidement. Plus on avait de responsabilités, plus on avait de pouvoirs; plus on avait de pouvoirs, plus on avait de puissance. C'était une quête perpétuelle. Avoir un bon travail au ministre, avoir de bonnes relations, avoir de l'argent, avoir une famille, savoir gérer tout cela, voilà ce qu'étaient nos responsabilités, à nous Sang-Pur. On ne faisait pas le ménage, on ne faisait pas la manche.

- La société est telle qu'il nous ait impossible de nous y échapper.

Je terminais pas ma pensée. Nous étions destinés à suivre le chemin de nos ancêtres que le feront nos enfants après nous. Ce n'était pas un drame, rien ne peut être parfait.
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Maryweather Hargreaves


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MessageSujet: Re: Chacun a ses valeurs, nous avons les meilleures.[Mary.]   Chacun a ses valeurs, nous avons les meilleures.[Mary.] Icon_minitimeJeu 2 Juin - 12:47

« Certaines choses sont plus importantes que d’autres, autant pour réussir en société qu’à nos yeux. Et il faut faire un choix, le tout est de faire le bon.»

« Tu sais Mary, du moment que c'est le tien, ton choix sera le bon.»


Mary n'était pas vraiment d'accord, mais pas en total désaccord non plus. Faire un choix, c'était difficile, et parfois on avait envie de rebrousser chemin, de changer d'avis. Mais certains choix engendraient des effets indésirables, et souvent inéluctables. Une fois que c'était fait, il était trop tard pour retourner sa veste. Quel camp choisir, c'était toujours la même question. Le plus logique en soit resterait de choisir ceux qui vous apportent le plus d'avantages, mais quand chacun des choix vous apportent autant d'inconvénients que d'avantages, sur quels critères se baser ? Mary était perdue, elle se laisser porter et ne faisait plus que des choix impulsifs.

Elle gardait comme à son habitude un fil directeur de son comportement, studieuse, bien élevée, polie, toujours une critique bien placée à sortir. Aux yeux des autres, elle était la petite fille à papa, froide et parfaite. Jamais un pli de travers, jamais une grimace déformant trop son visage pâle et nacré, jamais un nœud dans ses cheveux lisses et blonds, jamais une larme dans ses yeux aux couleurs des profondeurs de l'océan. Jamais une faiblesse. Elle ne les montrait pas, personne ne pouvait en profiter, et pourtant elle en était remplie.

Éprouvant des sentiments pour un garçon qui ne la connaissait pas réellement et n'avait pas les même idées qu'elle, de l'admiration pour une fille plus âgée fille d'une famille en froid avec ses parents, un amour profond pour un frère considéré comme traitre à son sang par son père, un respect ancestral pour une famille dont la réputation n'avait d'égale que la richesse. Elle en arrivait à un point ou elle avait envie de tout lâcher, de s'en aller, partir en Australie par exemple et ne revoir personne. Mais elle ne pouvait pas. Il fallait qu'elle assume, elle grandissait, et venait un moment ou elle ne pourrait plus tout à voir. Pour l'instant elle s'en sortait plutôt bien, menant double jeu, son cœur d'un côté et son devoir de l'autre.

Pour les uns elle obéissait sagement mais n’adhérait pas aux idées de ses parents, et pour les autres elle était probablement un futur leader en puissance. Mentir, mentir, toujours mentir, elle en avait l'habitude depuis le temps la petite Mary, on pouvait même dire qu'elle le faisait très bien. Personne n'avait jamais grillé un de ses mensonges. Et il n'existait pas une personne sur terre à qui elle ait parlé sans jamais mentir. En général, la première chose qu'elle disait était un mensonge. Même à James qu'elle avait rencontré dans la grande salle. En fait, Ambre devait être la seule à qui elle n'ait fait que mentir par omission, du moins au début.

Quelque chose au fond d'elle lui soufflait que si une personne pourrait déceler ses mensonges avec facilité, ce serait elle. C’est pourquoi elle évitait de se trahir en racontant n’importe quoi, et si elle ne voulait pas lui dire quelque chose, comme ses sentiments pour James, ou l’existence de son frère, elle détournait habilement la conversation ou ne racontait qu’une partie de la vérité. Et si la jeune fille lui demandait pourquoi elle ne lui avait pas dit telle ou telle chose, elle répondrait simplement que c’était possible parce qu’elle n’en parlait pas souvent.


« Assure-toi toujours d'avoir plus de responsabilités que les autres personnes de ton âge. La société est telle qu'il nous ait impossible de nous y échapper. »

Ambre avait raison, comme toujours. Si on voulait échapper à la société, il n’y avait qu’une solution, feinter l’attaque par un morenplis et s’échapper dans les montagnes à vivre en ermite. Ainsi on pouvait disparaitre de la société, disparaitre aux yeux de tous, mais la vie devait être fort ennuyante. Aucun pouvoir, aucune autre distraction que de voir les papillons voler devant sa triste grotte, ce n’était décemment pas le genre d’aventure que Mary aurait souhaité. Sauf si elle avait pu se transformer en Serpent. Devenir animagus serpent et s’échapper, se nourrir de mulots et ronfler toute la journée pour regarder la lune la nuit et converser avec d’autres serpents. Ou des fourchelang.

Mais échapper à la société et à ses devoirs tout en gardant une vie normale était impossible. Quant aux responsabilités, Mary en avait, beaucoup plus qu’une gamine de 13 ou 14 ans, réussir en cours, briller en société, choisir ses vêtements ça étaient les actions normales, mais le plus difficile était de tromper ses parents sans déshonorer sa famille, être proches d’ennemis du Seigneur des Ténèbres sans éveiller les soupçons, ni d’un côté ni de l’autre. Mary était un merveilleux agent double, même si pour l’instant ça ne la concernait qu’elle, mais elle ne pouvait pas se servir de cet argument pour encourager Ambre à lui parler des Purgateurs. Même s’il était très bon, c’était risquer de se démasquer pour pas grand-chose.

Et de perdre ce qu’on pouvait appeler de la confiance qu’Ambre semblait lui porter, elle ne disait pas grand-chose avec les mots mais Mary voyait qu’elle ne la considérait pas comme une simple élève de troisième année. Et elle ne voulait pas perdre cette relation privilégiée avec la Miss Serpentard qui méprisait même les élèves de sa maison s’ils le méritaient. Et parfois même des gens qui l’admiraient éperdument. Parce qu’elle était belle, intelligente et qu’elle avait une âme de leader. Et Mary avait la chance d’être proche d’elle, et de la respecter plus que l’admirer. Ce n’était pas un simple rêve qu’elle ne pourrait jamais approcher, c’était la réalité. Ambre Serana l’aidait pour les cours lorsqu’elle avait du temps, discutait avec elle légèrement, mais sincèrement. Ou du moins si ce n’était pas le cas, elle faisait bien semblant, et méritait donc d’autant plus le respect de Mary.

La jeune fille ne voulait pas se mouiller, elle trouverait un autre moyen de pousser Ambre à lui parler franco des Purgateurs. Par des sous-entendus, en prenant un air innocent, en rebondissant sur sa phrase. C’était parfait.


« J’ai l’impression que les gens voient souvent en moi une gamine, j’aimerai qu’ils arrivent à voir au delà de mon apparence physique. J’ai eu une éducation, j’ai des idées, je ne vois pas pourquoi mon jeune âge devrait freiner une quelconque ascension… »

Certaines personnes grandissaient plus vite mentalement que d’autres. Mary était de celles là. Elle avait été seule dès le début, sa famille, ses parents ne lui donnant qu’un amour froid et une bonne éducation. Elle avait eut tout ce qu’elle voulait, mais n’avait jamais était choyée, été bercée. Elle n’avait jamais ressenti la joie de découvrir des cadeaux au pied du sapin le matin de Noël. Pour la bonne raison qu’il n’y avait pas de sapin chez elle. Elle n’avait jamais été vraiment une enfant. Dès qu’elle avait été en âge de parler, ses parents l’avaient éduqué comme une petite femme, se montrant dans les soirées mondaines, devant faire attention à ce qu’elle mange et de quelle manière, jouant du piano sans fausse note dès son plus jeune âge. Dans sa famille l’âge n’avait pas réellement d’importance, sauf sur un seul sujet. Celui qui l’intéressait le plus, malheureusement.
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MessageSujet: Re: Chacun a ses valeurs, nous avons les meilleures.[Mary.]   Chacun a ses valeurs, nous avons les meilleures.[Mary.] Icon_minitimeSam 18 Juin - 13:37

Chaque personne avait plusieurs facettes et certaines totalement différentes. C'est ce qu'on appelait le caractère ou la personnalité. C'était quelque chose de fascinant lorsqu'on essayait de décrypter ces différentes facettes chez une seule et même personne surtout qu'il n'y avait pas de fin. Chaque situation, chaque rencontre en développait une nouvelle. Évidement, même si elles pouvaient se contredire aucune n'allait à l'encontre de la ligne de conduite de cette personne. Un mangemort -stéréotypé le plus possible- pouvait faire preuve de compassion et de gentillesse envers des sang-de-bourbes mais il en existait un sur un millier. Un sur un million. Autant dire que la probabilité qu'on tombe sur lui était de zéro virgule zéro zéro zéro un.

Je pense pouvoir dire sans me tromper que les sorciers ayant les personnalités les plus complexes sont souvent les Serpentard. Les Gryffondors sont -sans quelques rares exceptions- basés sur le même modèle, ils sortent tous du même moule. D'ailleurs la raison de cette ressemblance est simple ils avaient tous le même but stupide qui résidait en un mélange de sauver le monde, jouer au martyr et paradoxalement se donner l'air le plus courageux possible. Ils tremblaient de peur, mourraient d'envie de repartir sur leurs pas en courant mais non ils continuaient d'avancer bêtement sachant en plus que ça n'allait leur servir à rien. Allez savoir ce qui leur passait par la tête. Les deux autres maisons avaient, quant-à elle, des élèves qui pouvaient être différents mais ils restaient dans une limite. Pas de «grands méchants» chez les jaunes et noirs à part des cinq pour cents de marge d'erreur. D'ailleurs, dans tous les cas il y avait deux grands types de personnes, celles qui savaient pourquoi elles vivaient et celles qui n'en avaient pas la moindre idée et surtout qui ne cherchait pas à le savoir. C'était le plus souvent des enfants ou des adolescents.

Dire que Mary ne savait pas ce qu'elle voulait était une bêtise. La jeune fille savait pertinemment vers quel endroit elle marchait et son âge ne changeait rien à l'affaire. Enfin, presque rien. Parce qu'aussi mature qu'elle soit elle manquait d'expérience or ce n'était pas une chose que l'on négligeait. Certes, deux ans en règle général ça ne faisait pas beaucoup, mais deux ans sur quinze, voire sur treize c'était tout autre chose. Qui plus, étant seulement en troisième année, elle connaissait bien moins de sorts que moi ou même Olivia. Ce qui ne voulait pas dire qu'il était impossible qu'elle rejoigne nos rangs. Joy devait être en troisième année aussi lorsque nous avions parlé pour la première fois des Purgateurs.

J'étais loin d'être idiote. Je savais très bien qu'elle voulait y rentrer, du moins essayer. C'était normal puisque c'était un moyen pour elle de s'élever dans la société. Quoi que, s'élever est un grand mot. Elle s'élèverait pour quelques personnes qui ne changeraient pas pour autant son jugement sur elle. C'était comme si passer une quatrième année lui aurait donné d'être la fille la plus populaire de Poudlard. Autant dire que c'était stupide surtout qu'être plus connue que Lilian Easter ou même Claire Austen (pourtant très différentes) était suicidaire. Il fallait avoir un don naturel ou un caractère irascible. Je ne lui souhaitais ni l'un ni l'autre et surtout pas le don. Parce qu'il pouvait très vite se transformer en malédiction sans que l'on le voit venir et surtout sans qu'on puisse lutter. Mais là n'était pas la question, nous n'étions pas là pour parler de cela.


« J’ai l’impression que les gens voient souvent en moi une gamine, j’aimerai qu’ils arrivent à voir au delà de mon apparence physique. J’ai eu une éducation, j’ai des idées, je ne vois pas pourquoi mon jeune âge devrait freiner une quelconque ascension… »

En entendant cela je ne pus m'empêcher de sourire. Il était idiot, voire complétement absurde de croire que la réponse de Mary n'avait pas but. Elle ne disait pas cela pour rien et je savais parfaitement où elle voulait en venir. Seulement ça ne voulait pas dire que j'allais rentrer dans son jeu, je ne rentrais que rarement dans le jeu des autres, je préférais qu'on rentre dans le mien. Je jouais selon mes propres règles, pas celles des autres.

Une quelconque ascension...A treize ans, songer à une ascension faisait, certes, un peu ridicule mais montrait au moins qu'on avait un but. Parce qu'elle savait très bien qu'elle ascension elle voulait, je le savais aussi. Qu'elle ait une éducation ou non n'y changeais d'ailleurs rien, c'était ce qu'elle avait dans le ventre qui était important, sa intelligence, sa capacité à anticiper etc. En fait, une multitude de chose qui, certes, pouvaient venir de l'éducation mais qui n'étaient pas complémentaires à ladite éducation. Tout était lié sans l'être vraiment.


- Tout vient à qui sait attendre, répliquais-je en citant un proverbe moldu. Et plus tôt qu'on le pense certaines fois, concluais-je avec un léger sourire.

De toute façon, elle allait bien grandir, elle n'allait pas rester toute sa vie une jeune élève de troisième année, elle allait finir par avoir la reconnaissance qu'elle demandait, tout allait arriver. Elle l'aurait son ascension, c'était sûr. Seulement, si elle se montrait trop impatiente il y avait des risques pour que cela arrive plus tard, l'impatience n'étant pas un signe de maturité ça ne porterait pas en sa faveur même si c'était compréhensible. Enfin, ça l'était pour moi, je doutais que mon avis soit partagé par tout Poudlard mais enfin, qui sait.
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Maryweather Hargreaves


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MessageSujet: Re: Chacun a ses valeurs, nous avons les meilleures.[Mary.]   Chacun a ses valeurs, nous avons les meilleures.[Mary.] Icon_minitimeVen 24 Juin - 16:43

« J’ai l’impression que les gens voient souvent en moi une gamine, j’aimerai qu’ils arrivent à voir au delà de mon apparence physique. J’ai eu une éducation, j’ai des idées, je ne vois pas pourquoi mon jeune âge devrait freiner une quelconque ascension… »

« Tout vient à qui sait attendre. Et plus tôt qu'on le pense certaines fois. »


Au moins la réponse avait le mérite d’être claire, du moins pour qui savait lire entre les lignes depuis le début de leur conversation. Ambre considérait que Mary était trop jeune pour faire partie des Purgateurs, ou du moins elle mettait à l’épreuve sa patience. Le sourire d’Ambre était sans équivoque, elle menait la danse et ne comptait pas se faire prendre sa place. Ce n’était pas un problème, la jeune fille de troisième année savait qui avait plus ou moins de pouvoir qu’elle. Elle savait à qui elle pouvait faire sa crise, et à qui elle devait se plier sans rechigner.

La fin de l’année et les examens approchaient à grand pas, elle aurait autre chose à penser avec les cours. Et si on en croyait les rumeurs et les non-dits, quelque chose de sombre se préparait à Poudlard. Mary n’avait pas peur, loin de là, au contraire elle avait plutôt hâte que les festivités commencent. Et ce serait probablement plus tôt qu’elle ne le pensait. La phrase d’Ambre pouvait être prise à double sens. Quelque chose se tramait, c’était certain, quelque chose qui avait à voir avec les mangemorts. Maintenant que Mary avait pris conscience de ça, elle se sentait prête, elle interpréterait le moindre mot de son amie comme un conseil, quelque chose qui lui ferait traduire une attaque imminente ou quelque chose du genre.


« Comme le fait que Tamon Okazaki devrait enfin être remplacé par exemple. »


Tamon Okazaki était leur ancien Professeur d’arithmancie, et elles l’apprécieraient énormément toutes les deux. C’était un bon prof, charismatique et autoritaire à la fois. Mais au cours de la deuxième année de Mary, il avait pris sa retraite anticipée, alors que la jeune fille était à l’hôpital. Ça lui avait fait un choc de ne plus avoir ses cours préférés en revenant, et ça faisait deux ans qu’ils n’étaient plus dispensés. Comme quoi trouver un professeur d’arithmancie n’était pas chose aisée, et comme ce n’était qu’une option, la directrice de l’école n’avait pas semblé vouloir activer les recherches.

Mais désormais, si on en croyait les rumeurs, beaucoup de cours qui avaient été suspendus, mais l’arithmancie était celui qui l’était depuis le plus longtemps, reprendraient, avec un tas de nouveaux professeurs. Et ce n’était pas pou déplaire à Mary, car professeur ou pas, les élèves de Poudlard passeraient toutes les matières obligatoires à leurs examens de fin d’année, et devaient donc rattraper leur retard en travaillant à la bibliothèque. Bien sûr il y avait souvent quelqu’un pour assurer les matières obligatoires, mais en général il ne restait pas et ne se donnait même pas la peine de se présenter. Et cette inconstance était problématique pour certains élèves. Heureusement les cours les plus importants comme les Sortilèges, les Métamorphoses, les Potions n’avaient jamais eu à souffrir de ce genre de problèmes.

La conversation des deux jeunes filles n’avait pas été courte, mais avare en phrases. Cela faisait en effet un bon quart d’heure qu’elles étaient toutes les deux accoudées à la rambarde du pont en train de regarder le paysage. C’était un luxe qu’elles ne pouvaient pas se payer souvent, non pas faute d’argent, bien au contraire, mais faute de temps. Et le temps valait bien plus que de l’argent contrairement à ce que disait l’adage. Et elle touchait à sa fin, Mary le sentait bien. Ni elle, ni Ambre n’avait vraiment beaucoup de temps à consacrer à de simples discutions stériles, et le plus important avait été dit. Le paysage lui, resterait là encore longtemps, et il était grand temps de revoir ses priorités. D’ailleurs si son ainée n’avait pas été là, face à la beauté du paysage, Mary ne se serait probablement pas arrêtée. Mary ferma les yeux quelques instants.

Elle n’avait pas vraiment envie de quitter le pont et d’aller se terrer dans la bibliothèque, mais si elle voulait rester active en cours et connaitre toutes les réponses, il fallait bien qu’elle bosse le programme à l’avance. Le don n’existait pas, seul le travail comptait. Ce qu’on était en mesure de fournir pour arriver à ses fins. D’ailleurs ceux qui réussissaient sans s’investir un minimum finissaient toujours par chuter. Mary était loin de faire partie de ceux là. Même si ceux qui ne la connaissaient pas pouvaient la considérer comme une pourrie gâtée, parce qu’elle avait de l’argent et en profitait, elle n’avait pas non plus été élevée comme une véritable reine. Elle avait ses preuves à faire, surtout à ses parents, et si elle les décevait, elle en paierait le prix fort.

Elle revenait de loin, et elle le savait. Elle n’était pas du genre à se laisser abattre au moindre échec. Ce n’était pas parce qu’Ambre refusait de lui parler des Purgateurs, et donc d’évoquer la possibilité de l’y faire rentrer, que tout était terminé, au contraire. Il fallait qu’elle continue à être fidèle à ses propres valeurs, travailler, travailler, et travailler encore. Pour finir par être la meilleure. Elle rouvrit les yeux et tourna la tête vers Ambre :


« Je crains que le temps que je pouvais me permettre de rester sur ce pont ne soit écoulé. Il faut que j’aille réviser pour le prochain cours de Soin Aux Créatures magique et faire mon devoir de Sortilège. Je ne tiens pas à me mettre Woodley à dos en le rendant en retard. »

Elle remit en arrière ses cheveux qui ondulaient vaguement sous le soleil du matin, et fit quelques pas en direction du château, puis se tourna à nouveau vers Ambre Serana. Les deux filles se ressemblaient plus qu’on ne pouvait le penser au premier abord. Moins que des sœurs, mais elles avaient la même prestance, plus ou moins les même cheveux, et surtout elles faisaient partie de la même catégorie de sorciers, les meilleurs. Ce qui avaient des valeurs et qui s’y tenaient. Elle lui adressa un signe de tête comme elles le faisaient pour se saluer dans la plupart des cours qu’elles avaient en commun, et rajouta :

« Je te souhaite des révisions sans encombre pour tes B.U.S.E »

Elle ne lui avait pas souhaité bonne chance, ni ces stupides noms d’excréments que certains utilisent avant un examen, simplement parce que la chance n’avait rien à voir avec la réussite. Il suffisait de travailler et de rester maitre de soi. Réviser c’était le secret. Mary tourna de nouveau les talons et se dirigea réellement vers le château, sans se retourner cette fois-ci. Il ne faisait nul doute qu’Ambre ne tarderait pas à la suivre, elle n’avait pas non plus une éternité à consacrer au paysage. Mais de là à dire qu’elles allaient réviser ensemble à la bibliothèque, il y avait un fossé.


[HJ : Fini pour moi ^^]
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