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Et si je te poussais? [PV James]

 
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 Et si je te poussais? [PV James]

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Tirya Ocounil


Tirya Ocounil
Elève de 5ème année & Préfète



Féminin
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Localisation : En train d'essayer tant bien que mal d'éviter Balsey... Elle me fait vraiment peur sans rire.
Date d'inscription : 16/04/2010

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Particularités: J'arrive à toucher le bout de mon nez avec ma langue. Belle gosse.
Ami(e)s: Bonne question... Mais qu'est-ce que l'amitié au fond? * lève un sourcil *
Âme soeur: Oulà, on en est pas encore là, calmons-nous...

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MessageSujet: Et si je te poussais? [PV James]   Et si je te poussais? [PV James] Icon_minitimeLun 13 Juin - 0:02

Ils étaient là, tous réunis dans la Grande Salle. Ils m'observaient avec de grands yeux en chuchotant, les mains armées de tomates. Pourquoi?
Soudain, sans aucune explication, sans avoir rien demandé, ils jettent tous les tomates dans ma direction. Splash!
Ca giclait dans tous les sens. J'en avais dans les cheveux, ça dégoulinait, ça puait la vieille tomate pourrie. C'était sur moi que cela tombait. Ils riaient à présent. Tous les élèves de Poudlard, s'esclaffaient en m'observant, dans le piteux état où je me trouvais. Pourquoi s'en prenaient-ils à moi? Même les quelques amis que j'avais se trouvaient parmi eux, même James ricanais comme un pauvre imbécile me toisant d'un regard méprisant...

- Non...non... j'aime pas la tomate arrêtez... gémissais-je.

Mes yeux s'ouvrirent brutalement, m'offrant une vue trouble sur le plafond de ma chambre. J'essuyais mon front perlé de sueur et me redressais sur mon lit, à moitié éveillée. Cela faisait deux fois que je faisais cet étrange cauchemar...
Je dois être vraiment perturbée pour rêver que les trois quart de l'école me couvrent de tomates. Les gens normalement constitués, eux, rêvent qu'ils se retrouvent en pyjama en plein cours, ou avec leur doudou, mais non, moi je rêve de tomates. Encore un végétal à ajouter dans la liste de ceux que je déteste.
Ce qui est étrange, c'est que, par les temps qui courent, avec les Mangemorts et leurs adeptes qui se cachent un peu partout dans Poudlard, bien des élèves doivent faire des cauchemars comme quoi ils se trouvent enlevés et torturés par les affreux méchants. Cela ne me perturbe apparemment nullement puisque je rêve de tomates...
Remarquez, les élèves qui chuchotent dans mon dos, c’était aussi vrai dans mon rêve que dans la réalité.
En ce moment, dès que je m'approche de quelque groupe d'élèves pour "taper la discute", les conversations changent brusquement. Bien sûr, les premiers temps, j'ai paniqué toute seule dans mon coin, et m'assurais chaque matin, qu'absolument rien n'était logé entre mes dents et que j'avais bien pensé à mettre des chaussures. Maintenant, je sens qu'il y a vraiment un truc qui cloche, mais je ne saurais dire quoi.
La fin de la nuit me portera sûrement conseil !

Je me recouchais.

Vendredi matin:

La nuit ne m'a en rien aidé puisque je me suis écroulée de fatigue, et ai certainement ronflé comme un ours jusqu'à ce que mon réveil m'offre sa voix mélodieuse en guise de bonjour.
Au bout de la troisième sonnerie, je me décidai enfin à montrer le bout de mon nez hors de la couette, tout en me disant que les cours devraient avoir lieu l'après-midi, afin que les élèves puissent dormir tranquillement. Enfin, moi je dis ça, je dis rien...

Aussitôt levée, je me rendis à la salle de bain afin de contempler les dégâts d'une nuit cauchemardesque. Beurk. Mon visage était devenu un Picasso. Je m'aspergeai d'eau le visage afin qu'il retourne à l'état d'un Léonard de Vinci de simple visage d'adolescente, dans lequel je l'avais laissée hier au soir. Ceci fait, je jetai alors un œil à ma montre, posée sur le rebord du lavabo. Il était huit heures trente. Oulà, j'avais vraiment intérêt à me bouger les fesses.

Depuis que les Mangemorts régnaient en maîtres sur Poudlard, aucun retard en cours, ne serait-ce que d'une malheureuse minute, n'était toléré. De ce fait, tout le monde arrivait pile à l'heure, ce qui ne m’arrangeait guère étant donné que j'étais tout le temps en retard.
En parlant de ces noirs personnages qui croquent la mort à pleine dents, je dois dire que l'ambiance à Poudlard était devenue vraiment lourde. Les contacts entre les élèves ont été limités, de peur que quelques rebelles se manifestent, et les sorties en dehors de l'école, sont, bien évidemment proscrites. Nous ne recevions plus aucune lettre de nos parents, je n'avais pas eut l'occasion de voir James depuis une bonne semaine, si ce n'est plus, et n'avais de ses nouvelles que par divers chuchotements d'élèves.
Bref, ma vie dans ces enceintes, était devenue maussade et monotone.
J'enfilais à la hâte mon uniforme et quittais la salle commune, en direction de la tour d'astronomie.

Le cours de divination fut le plus long de toute ma misérable existence. Mon pauvre cerveau répondait aux abonnés absents en refusant de faire le moindre effort pour comprendre, ce que débitait à toute vitesse l'aimable professeur. Non mais qu'est-ce que je faisais donc là? J'aurai très bien pu rester tranquillement en Egypte à me faire dorer la pilule, sans me soucier de mon avenir incertain, et en me focalisant sur l'une de mes principales préoccupation hormis me lamenter sur mon compte: manger. Car il est vrai qu'en ce moment même, mon ventre ne cessait de gargouiller bruyamment.

Après une heure qui me parue interminable, nous fûmes enfin libérés de la tour. En sortant de la salle de classe, deux élèves que je ne connaissais que de vue - une de Serpentard et une autre de Gryffondor, tiens, c'est curieux, nos maisons ne sont-elles pas censées se détester? De nos jours, tout est bafoué - se plantèrent devant moi et me scrutèrent bizarrement pendant dix bonnes secondes.
Non mais allez-y les filles, je vous en prie, dévisagez-moi comme si j'étais une bête de foire, jetez-moi des tomates dans la figure, faites-vous plaisir!
La jeune fille blonde aux yeux marrons, arborant fièrement le blason vert et argent demanda d'un ton méprisant:

- C'est toi Tirya Ocounil?

Que me voulait-elle? Qu'avais je fais? Peut-être était-elle un Mangemorts qui désirait... Me manger?! Il fallait que je lui dise que j'ai mauvais goût TRES mauvais goût.
Quoiqu'il en soit mon interlocutrice, provenant du côté obscur ou pas, daignait que je lui réponde.
J'acquiesçais donc lentement, tout en fixant celle qui allait peut-être sceller ma destinée:

Je me demandais juste: ça fait quoi de se faire piquer sa place?

- Et bien écoute, je le vis bien.

De quoi parlait-elle? Je n'en avais aucune idée. Alors pourquoi lui avais-je répondu de manière assurée, comme si je savais parfaitement ce qu’elle sous-entendait? Il faut dire qu'elle m'avait agacé, avec son sourcil relevé et son regard qui me toisait d'un air supérieur. Il ne faut pas vous plaindre après, chers amis Serpentard, que notre opinion sur vous soit catégorique, avouez que, parfois, vous le chercher bien!
La jeune fille resta un moment à m'observer puis tourna les talons avec son amie de Gryffondor qui, avant de s'éloigner elle aussi, s'écria:

- Oh, et fais une bise à James!

Bien sûr chérie! Et je vais même lui en faire deux rien que pour t'énerver.
Mon Dieu ce que les gens pouvaient me gonfler par moment! Je songe sérieusement à vivre en Hermite, dans la montagne ou la jungle, là où personne ne viendrait m'agacer ou me jeter des tomates dessus. Je vivrais avec un pélican de compagnie que je nommerais Fred, et je lui tricoterais un habit de marin. ( )

Après cette puissante réflexion, je retournais dans la salle commune des GENTILS Gryffondors afin d'y déposer mes affaires et mon cerveau. Curieusement, ce cours se trouvait être le seul et l'unique de la matinée et j'avais donc plusieurs longues heures devant moi qui me permettraient de rester dans mon lit à contempler le plafond ou bien à chanter. J'aimais bien chanter. Mais pas devant tout le monde, ça, jamais!

Arrivée dans mon dortoir, je lâchais mes affaires de cours et m'assis sur mon lit. Je vis alors qu'un petit morceau de papier plié était soigneusement posé sur mon oreiller. De quoi s'agissait-il au juste? D'une menace de mort? D'un message de la Résistance Spontanée? Toujours est-il que, si je ne daignais pas l'ouvrir, je pourrais continuer à spéculer comme ça, des heures durant. Moi, ça ne me posait aucun problème, je n'avais rien d'autre à faire, mais bon...
Je pris le papier entre mes mains et le dépliai:
"Retrouve-moi sur le pont dès que tu as ce message, il faut qu'on parle.
James"


Il y avait un problème. Ce n'était pas normal. Puisque je vous dis qu'il y a un problème. Pourquoi James voulait-il qu'on parle? Non pas que je ne veuille pas discuter avec lui au contraire, mais là, il ne s'agissait pas d'une invitation pour discutailler autour d'un thé. Non, là, c'était plus un "Il faut qu'on parle" point. Point final? Fin? Fin de notre relation? Je déteste lire entre les lignes, parce que, généralement, je m'angoisse vite.
Moi j'dis: ça sens l'roussi cette histoire là! (Merci Tirya).
L'altercation avec les deux filles de tout à l'heure me revint alors en tête. "Ca fait quoi de se faire piquer sa place?" Cela avait-il un rapport avec James? Est-ce que tous les chuchotements que j'entendais derrière mon dos avaient un rapport avec James? Mes cauchemars AVAIENT-IL UN RAPPORT AVEC JAMES?
Bon, il fallait que je torde le cou à quelqu’un, histoire de me calmer un peu.

A présent, je n'avais aucune envie de me rendre sur le pont. Je n'avais qu'à lui faire croire que je n'avais pas reçu ce papier, ou que je m'étais endormie et l'avais mangé pendant mon sommeil. La deuxième excuse étant fort crédible, en effet.
Mais, inquiète au plus haut point, je ne pus tenir plus longtemps et me rendis au point de rendez-vous en moins de temps qu'il n'en faut pour dire: "Désolé Tirya mais t'es trop nulle et j'ai décidé qu'entre nous deux c'était fini".

Pendant le trajet, j'avais vraiment l'impression de me trouver dans une de ces séries à l'eau de rose dont les moldus sont férus. Je pouvais presque entendre la triste musique qui m'accompagnait sur le chemin.
A mesure que je me rapprochais du pont, mon cœur s'accélérait et mes mains tremblaient. Je sentais que quelque chose n'allait pas, avant même d'apercevoir le Serdaigle. J'ai comme un sixième sens, un troisième œil, pour ce genre de choses. Je tiens ça de mon arrière grand-mère apparemment. Une vieille tante m'avait raconté un jour, que Bonne-maman Ehanna, mon arrière-grand-mère, avait pressenti que quelque chose d'horrible allait arriver une journée avant la déclaration de guerre entre les Français et les Allemands en 1939. Bon, dans mon cas, il s'agissait de chose d'une moins grande ampleur. Néanmoins "I gotta feeling".
Et ce pressentiment se confirma lorsque j'aperçus la tête de James, qui contemplait la splendide vue que nous offrait le pont, l'air perdu.

Je m'avançais vers lui, sans pour autant le regarder. Lorsque le Serdaigle tourna la tête vers moi je dis tout bas:


- C'est pas le meilleur endroit pour discuter...

En effet, si la moutarde me montait au nez, du pont je pourrais le pousser. ( Et si je te poussais? [PV James] 767333 )
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James Lornay
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MessageSujet: Re: Et si je te poussais? [PV James]   Et si je te poussais? [PV James] Icon_minitimeMar 14 Juin - 17:10

Si Poudlard avait toujours été un lieu sûr, on pouvait maintenant dire que la situation avait grandement changé. L’arrivée des Mangemorts, avec à leur tête Sacha Winch, avait tout chamboulé, modifiant l’ordre établi depuis des centaines d’année. Ils avaient pris le contrôle et les élèves comme les professeurs étaient à leur merci. Un couvre-feu avait été mis en place et quiconque se trouvant hors de son dortoir après l’heure était sévèrement puni. On pouvait être torturé par des acolytes de Winch, surtout les nés moldus, même si le nouveau directeur avait pris la peine de préciser qu’il ne s’agissait pas d’une mission d’épuration. Mais malgré cette annonce, l’atmosphère, à l’école, était lourde et pesante. Les élèves riaient moins en cours, ne pouvaient plus arriver en retard en cours et devaient obligatoirement remonter dans leur salle commune à la fin de leurs cours. L’insouciance des jeunes années disparaissait peu à peu…

James, lui n’avait plus eu d’ennui depuis la mésaventure de la Grande Salle. En fait, il se tenait à carreau maintenant. Se retrouver à l’infirmerie après sa chute de Quidditch lui avait amplement suffit et il ne voulait absolument pas réitérer l’expérience, surtout si c’était après avoir subi un des sortilèges impardonnables. Il avait eu de la chance lors de cette attaque, il n’était pas mort et c’était déjà beaucoup. Mais il n’allait pas en rester là. Il allait se faire oublier puis il agirait avec la Résistance Spontanée.

Mais bien qu’essayant de garder contenance, d’afficher un air impassible, presque confiant sur son visage d’ange devant ces êtres du mal, en son for intérieur, il ressassait inlassablement ce qu’il s’était passé, se demandant bien comment Poudlard avait pu être prise d’assaut, lieu, qui pourtant apparaissait depuis toujours aux yeux de tous, comme inattaquable et ultra protégé par toutes sortes de magie.

La semaine dernière, ses nuits avaient été peuplé de cauchemars, où les Mangemorts s’en prenaient à tous ceux qui étaient présents dans la Grande Salle. Les sorts fusaient à une vitesse incroyable, laissant peu de chance aux étudiants qui n’étaient évidemment pas de taille à les affronter. Mais ce qui troublait certains de ces rêves maintenant, n’était pas lié aux récents évènements du château mais plutôt à ce qui avait eu lieu deux jours plus tôt dans la Tour d’Astronomie.

En moins d’un instant, la situation avait évolué. James se trouvait maintenant dans un méli-mélo complexe, un triangle amoureux dont il était plus ou moins la cause. Il n’avait même pas compris ce qui lui arrivait. Mais maintenant, c’était arrivé. Il avait embrassé Maryweather et il ne pouvait plus retourner en arrière. Non pas que ce baiser ait été désagréable, au contraire mais le garçon se sentait très mal vis à vis de Tirya. Il n’avait pas de sablier retourneur de temps pour arranger la situation et allait devoir affronter la colère – logique - de la jolie égyptienne.

Elle n’était pas encore au courant, de cela il en était certain. Mais la rumeur commençait à se propager dans les couloirs de Poudlard. Il n’avait pas compris au début, se demandant bien comment certains individus avaient bien pu être mis au vent de cette histoire. Il avait enfin compris le matin même, pendant un cours de sortilèges. Il s’avérait que lorsqu’il l’avait confié à son plus proche ami Jérémy dans la salle commune, un autre Serdaigle – le seul petit con stupide et ignorant de la maison des aigles - avait entendu les confessions du blondinet. Pas de chance, il s’était empressé de le raconter à tout va, surtout aux petites demoiselles qui bavaient sur lui depuis bien longtemps. Comme vous pouvez vous en doutez, du fait du bouche à oreille, la rumeur s’était amplifiée. Certains étudiants avaient extrapolé jusqu’à annoncer que James avait trompé Tirya avec deux autres jeunes filles. Là, elles avaient vraiment un grave problème. A coup sûr, elle le confondait avec Chuck Carlton…

Maintenant il entendait les gens chuchoter dans le couloir. En remontant en direction de la tour des Serdaigle, il avait d’ailleurs entendu une conversation de deux jeunes blondes, de Poufsouffle, qui étaient ravies de savoir qu’il s’était passé cela. Mais étrangement, les jeunes filles de Poudlard n’en voulaient absolument pas au jeune homme d’avoir fauté. Au contraire, elles paraissaient plus heureuses après ça. James aurait cru qu’elles soutiendraient Tirya – ou du moins qu’elles le traiteraient d’idiot pour avoir fait ça mais pas du tout. Les filles, entre elles, se soutiennent non ? NON ! En fait, elles étaient de véritables garces entre elles. Elles se crêpaient le chignon sans arrêt à cause des garçons. Le meilleur exemple : Lilian et Holly. Cas : Daniel Kelsey. Et cela aboutissait toujours à des drames.

Bref, l’histoire se propageait peu à peu dans les salles de classe et il y avait beaucoup de chance pour qu’un ou une élève en parle à sa petite amie. James voulait être le premier à lui en faire part. Il y pensait depuis que ca s‘était passé mais il n’en avait pas eu l’occasion. Il n’avait pas vu Tirya depuis une semaine à cause des examens mais aussi de l’attaque orchestrée par Lord Voldemort. Cependant, il devait lui parler. Il devait lui avouer sa faute. SA faute parce qu’il ne voulait pas incriminer Maryweather devant sa copine, même s’il savait pertinemment qu’elle allait en vouloir à lui mais aussi à elle, les deux protagonistes de l’affaire. Il lui dirait qu’il était responsable et subirait les conséquences – qui s’annonçaient terribles – de ses actes.

Ainsi, le garçon avait envoyé un parchemin où il avait écrit « Retrouve-moi sur le pont dès que tu as ce message, il faut qu'on parle. James ». Il avait ensuite demandé à une de ses amies de Gryffondor, qui se fichait bien de savoir s’il avait trompé telle ou telle nana, de transmettre le mot à Tirya. Maintenant, il n’avait plus qu’à attendre. Attendre que la journée défile et que la demoiselle vienne le retrouver sur le pont à la fin de ses cours.

S’il ne s’était pas trompé, elle avait encore un cours ce matin avant d’être libre pendant au moins deux heures. S’imaginant la scène qui allait avoir lieu dans très peu de temps, James ne prêtait pas la moindre attention au cours d’Histoire de la Magie auquel il assistait et qui était pourtant d’une importance cruciale pour les BUSES. Mais comment pouvait-il seulement écouter ? Il avait tant de choses en tête, que c’était tout bonnement impossible de lui demander d’être attentif. Rêvasser pendant un cours n’était pas vraiment approprié et certains professeurs n’hésitaient pas à renvoyer du cours ceux qui ne suivaient pas assez. Aussi son voisin lui donna-t-il un coup de coude quand le prof passa près de leur table. Heureusement qu’il était là lui…

Le temps ne passait pas, mais pas du tout vite. A force de regarder l’horloge sur le mur de la salle de classe, James avait presque l’impression que le temps reculait, remontait, comme s’il voulait que le garçon reste indéfiniment, pour toujours en cours. NOPE ! Aucune chance ! Pas question ! Il sortirait quoi qu’il lui en coûte ! Il perdait tellement son temps. Il aurait pu faire tellement d’autres choses au lieu de rester enfermé, le cul sur une chaise, à écouter une jeune prof qui venait à peine de sortir de l’école, lui déblatérer des informations vieilles de centaines d’années, sans aucun intérêt. Si le cours devait encore durer, il aurait certainement des fourmis dans les fesses. Enfin, après plusieurs soupirs d’impatience, la sonnerie retentit, signalant la fin de ce si long et ennuyeux cours.

James attrapa son sac, y fourra les quelques feuilles de parchemin – toujours vierges – qu’il avait sorti pour le cours et sortit de la pièce, avant les autres étudiants. Il descendit les escaliers du 1er étage, les yeux vagues, complètement plongé dans ses pensées. L’échéance approchait…

Le pont était enfin en vue, personne dessus. Tirya n’était certainement pas encore sortie de son cours. Heureusement pour lui… Imaginez la scène « Désolé Tirya, je suis en retard et je t’ai trompé » c’est toujours agréable. Il tenait donc à être parfaitement à l’heure. Marchant lentement, James arriva enfin sur la construction de pierre et s’y accouda. Le stress commençait à monter, ce qui l’obligea à essuyer une goutte de sueur qui perlait sur son front.

- Pfffiouuuu… marmonna-t-il en tournant son regard bleu océan, un peu triste vers le lac.

Il se croyait presque dans un de ces mauvais films de série B où le gars se justifiait de ses multiples aventures. Vous savez, le mec qui va voir ailleurs dès que ça lui chante mais qui, dès qu’il se fait chopper, se confond en excuses et assure à sa dulcinée qu’elle est tout pour lui. Pitoyable n’est-ce pas ? Sauf qu’il n’était pas le genre de mecs à tromper sa copine à tout va. Il avait fait une erreur, une simple erreur – qui certes pouvait lui coûter cher – mais en aucun cas il ne s’assimilerait à un de ces vieux mecs.

Le yeux toujours au loin, James entendit enfin des bruits de pas qui venaient vers lui. Elle arrivait. Les battements du cœur du garçon s’accélérèrent et il eut besoin de souffler un bon coup pour reprendre ses esprits. Il ne pouvait plus reculer maintenant. Il avait décidé de ne pas garder pour lui cet épisode, il devait assumer et tout lui raconter. C’était le moment. Mais qu’allait-elle dire ? Qu’allait-elle faire ? Il craignait sa réaction. Cependant il préférait qu’elle entre dans une colère noire, qu’elle se fâche vraiment, plutôt que de ne rien dire et de lui adresser un simple regard empli de tristesse, qui montrerait à quel point elle était blessée.

Tirya s’approchait…

- C'est pas le meilleur endroit pour discuter...

- Je sais… hésita-t-il, passant sa main dans ses beaux cheveux blonds, qui avaient repoussés, comme pour se donner une contenance, mais je voulais qu’on soit tranquilles pour parler de ça. Ya assez de gens qui nous tournent autour dans le château.

James poussa un léger soupir, regardant la jeune fille du coin de l’œil. Il ne voulait pas la blesser. Mais il ne pouvait pas faire autrement.

- J…j’ai un aveu à te faire…Tirya, bafouilla-t-il. Et c’est très important ! finit-il, en prenant un ton plus sûr de lui.

Il la regardait maintenant dans les yeux. Et si elle le poussait par dessus le pont, verte de rage ? En tout cas, il ne l’aurait pas volé…


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Tirya Ocounil


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MessageSujet: Re: Et si je te poussais? [PV James]   Et si je te poussais? [PV James] Icon_minitimeLun 1 Aoû - 2:26

Je n'aurais jamais dû venir. Jamais... Qu'est-ce qu'il m'avait pris de ramener mes fesses ici? Je SAVAIS que James allais m'annoncer une mauvaise nouvelle, je le SENTAIS. Quand je vous dis que j'ai un troisième oeil... Pourquoi faut-il que le sort s'acharne sur moi, Pourquoi? Je n'ai rien fais de mal pourtant! J'assiste à tous mes cours, je mange à peu près sainement sauf, lorsque j'ai vraiment très faim, j'ai même intégré un groupe de La Résistance à Poudlard, à mes risques et périls. Alors pourquoi est-ce que cette satanée fatalité, se plaît à me torturer sans merci?

Je me trouvais à présent face à James, regardant intensément le vieux plancher du pont. Celui-ci se fait vieux d'ailleurs, et n'est guère sûr. Il faudra que j'en touche deux mots au Mangemort-réparateur de Poudlard. Y-a-t-il seulement un Mangemort-réparateur dans cette école? Parce que c'est bien beau de venir, avec vos baguettes et vos tatouages, envahir Poudlard, et s'autoproclamer directeur, il faudrait peut-être penser à s'occuper d'autres, plus ingrates certes, mais néanmoins urgentes.

J'attendais donc que le beau blondinet qui se trouvait en face de moi daigne prononcer, ne serait-ce qu'un grognement qui me tirerait de ma navrante contemplation du plancher. Après-tout, c'était lui qui voulait que l'on se voit pas moi. Si ça avait été le cas, j'aurais choisi un TOUT autre endroit, plus chaleureux, ou juste moins sin
istre. Mais malheureusement ce n'était pas le cas:

- Je sais… murmura-t-il enfin.

Fort bien James, alors si tu sais, pourquoi est-ce que tu m'a fait venir jusqu'ici hein?

Et là ce fut le drame: James Lornay passa une main dans ses sublimes cheveux blonds. NON!! Pas le coup de je-passe-ma-main-dans-mes-cheveux-histoire-de-masquer-ma-gêne. Parce que ladite gêne, apparaît alors encore plus flagrante en agissant ainsi. C'était certain, James ne voulait plus d'une erreur de la nature comme moi. Il désirait mettre fin à une relation qui le ralentissait dans son autoréalisation, las de se traîner un boulet humain agrippé à lui tel une arapède. Il n'allait pas tarder à me dire que lui et moi, ça ne collait plus, et qu'il préférait arrêter-là et épouser une sage Serdaigle ou une excellente joueuse de Quidditch. Ou peut-être les deux à la fois... Non, ce n'est pas possible, même dans le monde des sorciers la polygamie est interdite.

Dans tous les cas, je savais bel et bien que, par ce geste, le jeune homme signalait la fin de notre relation. Combien de temps avait-elle durée déjà? Deux, trois mois? Tout se mélangeait dans ma tête, et j'avais une curieuse envie de vomir. Peut-être me suffirait-il de rendre tripes et boyaux, là, par dessus le pont, et de partir en courant en direction de la fôret interdite. Je me ferais dévorer par une espèce non identifiée après deux jours d'errence, et l'on se souviendrait de moi comme une pauvre folle complètement accro à J'ames, qui avait eut ce qu'elle méritait.

A mons que je n'attende la fin de ce que le Serdaigle avait à me dire, histoire d'être sûre, et puis, là, je pourrais m'enfuir. Parce que ce serait ridicule de partir, en hurlant en tout sens, s'il voulait juste me dire qu'il avait besoin d'un stylo. Je ne sais si mon coeur allait réussir à tenir jusqu'à ce qu'il finisse ça phrase. C'est ça... je n'avais qu'à mourrir d'un arrêt cardiaque, ça le fera culpabiler encore plus et je ne passerais que pour une jeune fille très émotive, ce qui, entre nous, et un peu plus classe, que mourrir dévorée n'est-ce pas?

J'avais eut le temps de penser à deux façon de finir ma vie, et lui n'avait toujours pas fini sa phrase?! Ca sent pas bon Tirya! (En effet, toute cette angoissante me faisait fortement transpirer, mais, par chance j'avais penser à utiliser cet outil magique appelé déodorant... Enfin je crois...):

mais je voulais qu’on soit tranquilles pour parler de ça. Ya assez de gens qui nous tournent autour dans le château.

Et? Continue... Toutes ces longues secondes d'angoisse, d'attente pour cette fin de phrase médiocre?! Attendez une seconde, essayons d'analyser cette phrase:


il voulait qu'on soit tranquille. Positif ou pas? généralement lorsqu'on est tous les deux, il veut que l'on soit tranquille, parce que c'est un peu gênant quand oon veut s'embrasser si des dizaines de personnes s'agitent autour de nous. Je ne dis pas que cela arrive TOUS les jours, mais disons que ça arrive parfois. Ce n'est pas à cause de moi, c'est James qui doit dégager un charme fou qui attire toutes ces donzelles de Poudlard à ses pieds. Donc ce beau blond voulait que l'on soit seul, fort bien voyons la suite.

"Pour parler de ça"... Pour parler de quoi? de ça! de quoi ça? il n'est pas enceinte tout de même. Bien sûr que non, ce n'était génétiquement pas possible, merci mon Dieu. Pour parler... de l'assiègement de Poudlard. Je pense être au courant, merci James... Nous pour parler de CA. "C" comme :"c'est dommage Tirya mais je te largue!" et "A" comme: "Adios!".
Le reste de la phrase n'avait plus aucune importance. James voulait que l'on parle de "ça". Mes mains tremblait et le sang battait dans mes tempes, comme lorsque... Non ça ne m'était jamais arrivé auparavant. J'avais l'impresion que ma tête allait exploser, car des milliers de pensées parcouraient encore plus allègrement que d'habitude mon pauvre esprit tourmenté (encore plus que d'habitude).


Je continuais à fixer le plancher tout en tournant nerveusement ma bague de mon annulaire droit. En temps normal, je me serais rongé les ongles, mais, j'étais arrivé à un tel niveau de stress, que mes pauvres ongles n'auraient plus existé depuis un bon moment si j'avais commencé à les torturer:

J…j’ai un aveu à te faire…Tirya, Et c’est très important !

Non tais-toi. Va-t-en et tais-toi je t'en prie. Mes mains tremblaient nerveusement à présent. Je me sentais vraiment ridicule. Comment avais-je pu être assez bête pour croire que ce garçon-là, beau, intelligent, gentil; Comment avais-je pu être assez bête pour croire qu'il allait rester avec une pauvre fille comme moi. Parce que c'est ce que j'était. Avec toute l'objectivité dont je disposais, je n'avais qu'une conclusion à faire sur moi: Pauvre fille.

Je n'aurais jamais du sortir avec lui. Ca devait se finir comme ça de toutes les façons. Alors, vas-y James, parle, autant qu'on en finisse...

- C'est fini?

A moins que cet aveu important, soit tout autre? Peut-être qu'il veut m'épouser? en ces heures sombres, c'est comme faire jaillir l'espoir. On ferait une grande fête, j'aurais une robe à froufrou bien boufante, bien ridicule, on mettrait du Jazz, et James m'offrirait une bague en draget de Berticrochu.

Je ne sais pas ce que je préfère...
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James Lornay


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MessageSujet: Re: Et si je te poussais? [PV James]   Et si je te poussais? [PV James] Icon_minitimeMar 23 Aoû - 12:53

Le cœur du garçon battait la chamade, bien plus que le jour où il avait pris le train voie 9 3/4 de la gare de King's Cross en direction de Poudlard, bien plus que le jour des sélections pour l'équipe des Loups des Cimes, et encore bien plus que le jour où il avait demandé à la jeune fille qui se trouvait maintenant en face, de sortir avec lui. Bien sûr il y avait eu des enjeux à chaque fois: dans quelle maison allait-il finir ? Allait-il avoir le poste d'attrapeur ? Allait-elle accepter le rendez-vous ? Autant de question qui lui avaient mis une certaine pression, mais qui n'était rien comparé à ce qu'il ressentait maintenant. Son avenir amoureux dépendait de l'instant qui allait suivre. Il ne voulait pas la blesser mais il ne pouvait pas faire autrement. Il devait se montrer franc, comme il le lui avait promis au début de leur relation. Il ne voulait pas commencer à lui mentir car il savait que s'il le faisait, il s'enfoncerait de plus en plus dans des fabulations et rien n'en ressortirait de bon.

Voyant que Tirya affichait un air aussi tendu que lui, James se sentit encore plus mal. Elle stressait et il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. Il ne lui avait absolument pas précisé pourquoi il voulait lui parler en tête à tête sur le Pont. Elle n'avait strictement aucune idée du sujet qu'il voulait aborder. Mais le jeune homme était certain qu'elle devait imaginer toutes sortes de choses à son sujet. La jolie égyptienne était une fille qui débordait d'imagination - c'est ce qui plaisait au garçon - mais cela signifiait qu'elle partait souvent dans des élucubrations très originales, concernant leur couple.

Il était déjà arrivé plusieurs fois qu'elle croit qu'il voulait la quitter parce qu'elle était tout simplement de Gryffondor. Certes James n'appréciait pas toutes les maisons; en particulier celle de Serpentard; mais il n'avait rien à dire concernant celle de Godric Gryffondor. Les lions avaient toujours entretenu avec lui une relation amicale, et encore plus depuis qu'il était avec Tirya. De très bons amis à lui faisaient partis de cette maison.

Les mots avaient du mal à franchir les lèvres du blondinet. Il redoutait la réaction de la belle, se demandant bien s'il y avait une quelconque chance qu'elle lui pardonne son geste. Une chance sur deux. Soit elle passait outre ce qu'il allait lui avouer et restait avec, soit elle choisissait de rompre avec lui et de passer à autre chose. Avec un peu de chance, elle choisirait la première option...ou pas. Mais comment pouvait-il lui annoncer cela ? Il n'en avait aucune idée. C'était bien la première fois qu'une telle chose lui arrivait - encore heureux, me direz-vous - sauf qu'il ne savait pas vraiment comment réagir, comment faire pour atténuer le choc de l'annonce. Il ne pouvait décemment pas lui dire " Tirya, j'ai embrassé une autre fille, de Serpentard en plus." Non c'était beaucoup trop direct. Il ne pouvait pas non plus lui sortir cela avec un peu d'humour " Tu as gagné à un jeu récemment ? Parce que grâce à moi, tu dois avoir une chance de cocue..". Non..Mauvaise idée... Très mauvaise idée. Il pouvait vraiment avoir des idées très connes quand il s'y mettait. La pression lui faisait toujours faire des choses idiotes.. Il devait y aller en douceur, avec tact. Lui montrer qu'il tenait à elle, qu'il l'aimait vraiment, mais qu'il avait fait une erreur car il ne savait plus vraiment où il en était, qu'il se sentait partagé, perdu.

Ce fut la jeune fille qui brisa le silence la première, faisant remarquer que le Pont n'était pas un des lieux auquels elle aurait pensé pour un rendez-vous. Elle n'avait pas tort mais le garçon savait qu'un tout autre endroit regorgeait d'élèves tous plus curieux les uns que les autres, qui n'hésiteraient pas à laisser traîner leurs oreilles pour avoir quelquechose de croustillant à raconter à leurs amis. Le garçon avait aussi éviter de lui donner rendez-vous dans le château car il ne voulait pas qu'un mangemort leur tourne autour. Il y en avait toujours un pour penser qu'il préparait un mauvais coup. James répondit un peu contrit puis continua avec un peu plus de courage. Il reprit contenance, se redressa pour paraitre plus droit et donc plus sûr de lui, même si cela n'était pas vraiment le cas. Mais au moment où il s'appréta à dévoiler les raisons de ce rendez-vous, Tirya l'interrompit un peu précipitamment:

- C'est fini ?

Elle était cash, c'est le moins que l'on puisse dire. La jeune fille avait toujours été honnête, franche et elle n'hésitait pas à dire ce qu'elle pensait quand elle le pensait...

- Euh.. et bien… commença-t-il, en évitant son regard. C'est à toi de me dire si c'est fini, une fois que je t'aurai dit ce pourquoi nous sommes là...

Il bredouilla encore quelques mots inaudibles avant de relever les yeux vers la petite brune, qui le regardait toujours, le visage passant par différents états. La nervosité prit ensuite l'ascendant sur le calme apparent qu'elle affichait en arrivant.

- Très bien... lanca-t-il en respirant un bon coup, comme pour se donner du courage. La semaine dernière, une nuit en fait...je suis allé dans la Tour d'astronomie parce que je n'arrivais pas à dormir. Je suis tombé sur Maryweather Hargreaves qui pleurait.

Il s'arrêta, contempla le paysage qui s'offrait à lui depuis le Pont pendant quelques instants. Il ne cherchait absolument pas à faire monter la tension - déjà existante - par ces arrêts. Il voulait juste trouver les mots justes, les mots qui conviendraient pour expliquer clairement la situation, comment tout cela s'était passé ce soir là. Il ne voulait omettre aucun détail et pour celà, il devait prendre son temps. Ne pas se brusquer, se braquer. Il lui révélait cela, non pas pour se sentir mieux mais parce qu'il devait être honnête.

- Je ne sais pas si tu sais qui c'est... C'est une petite blonde de Serpentard, elle a un an de moins que moi... Enfin bref, elle pleurait.. Il enchaîna rapidement. Et moi, tu me connais, je suis pas du genre à laisser une fille pleurer dans son coin, surtout que c'est une amie alors j'ai essayé de la consoler.

Au fur et à mesure de son récit, James avait l'impression grandissante qu'il perdait la Gryffondor. Elle devait commencer à voir où il voulait en venir et devait maintenant le détester. Il n'avait déjà pas été très présent ces dernières semaines à cause des cours et des examens mais s'il rajoutait ne plus ses problèmes personnels, ou allait leur couple ? Il n'avait même pas eu le courage de lui parler de son traumatisme dû à sa chute de Quidditch et si elle lui en voulait déjà pour ça, il ne l'en blâmerait pas. Il reprit, tout en s'essuyant le front de la sueur qui commençait à perler car l'aveu lui coûtait beaucoup.

- Et une chose en amenant une autre, on a fini par s'embrasser... avoua-t-il en murmurant, ses yeux bleus océan maintenant vriller sur ceux de la jeune fille. Il se tut ensuite pour lui laisser le temps de digérer la nouvelle. Lui-même aurait eu besoin de temps s'il avait appris qu'un autre garçon avait embrassé sa belle égyptienne. Il aurait été vert de rage et il se serait sûrement lançé à la recherche du pauvre garçon pour lui casser la figure. Ou bien il lui aurait fait subir le maléfice Cuisant pour lui faire gonfler le visage ou le Crache-Limaces. Il y avait tant de possibilités... Mais c'était une autre histoire qui se jouait là. C'était lui le fautif pour l'instant et Tirya qui était maîtresse de la situation. Elle avait le choix.

Tout en se rongeant les ongles à cause du stress, il fit un pas en arrière par précaution. Qui sait comment elle pouvait réagir ? Tirya était une jeune fille imprévisible, vive et elle avait fait du Quidditch dans sa prime jeunesse, ce qui signifiait qu'elle était quand même sportive et musclée. Elle pouvait aussi bien sortir sa baguette et lui lancer un sort mais James doutait qu'elle le fasse car il savait pertinemment qu'elle n'avait pas confiance en ses capacités magiques. Le Serdaigle ne l'avait jamais vraiment vue en colère, énervée. Oh bien sûr, elle avait déjà piqué de toutes petites crises - pas contre lui - mais il était sûr que cela ne devait rien à voir avec une vraie grosse colère. Mais peut-être ne serait-elle pas en colère mais seulement triste et blessée, ce qui serait bien pire, s'avoua-t-il intérieurement.

Il avait encore des choses à dire, pour s'expliquer mais il ne voulait rien dire pour le moment. Il attendait que la demoiselle prononce enfin quelques mots, quelques murmures, quelque chose qui montrerait ce qu'elle pensait et ressentait. Oh, combien James aurait aimé pouvoir lire dans les pensées à ce moment là...




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Tirya Ocounil


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MessageSujet: Re: Et si je te poussais? [PV James]   Et si je te poussais? [PV James] Icon_minitimeSam 27 Aoû - 0:37


[Il me fallait une chanson triste, pour me mettre dans le bain: j'ai donc choisi "Someone like you" d'Adèle Et si je te poussais? [PV James] 243555 ]



La mine de James qui tentait tant bien que mal de masquer sa gêne, me fit penser à un petit chiot qui avait fait une bêtise et qui savait pertinemment qu'il allait se faire punir. Si seulement la vie pouvait être aussi simple! Le monde entier aurait pu être peuplé de chiots qui vivraient en paix, joueraient ensemble, discuteraient de tout et de rien autour d'une tasse de thé, sans se soucier de ce stupide problème qu'ont les humains à se poser sans arrêts des questions qui ne les mènent nulle part et qui fait qu'ils vivent dans une peur constante et horriblement angoissante. Malheureusement pour moi ce monde n'existait pas. Et maintenant il me fallait affronter mes propres angoisses concernant mon avenir amoureux qui, du haut de mes treize ans, s'annonçait déjà catastrophique. J'avais donc préféré prendre les devants et avais demandé "cash" à James si notre relation touchait à sa fin. Je ne sais pas pourquoi, mais dès que cette phrase sortit de ma bouche, je regrettai aussitôt de l'avoir prononcé. Comme la plupart du temps, j'aurai mieux fait de taire. Je crois que l'on appelle cela "donner le bâton pour se faire battre". Génial. En plus d'être profondément atteinte au cerveau, angoissée et paranoïaque, me voilà sadomaso. C'est comme si une force supérieure, s'était dit: "Hé les gars! Venez on se prend un délire: Je vais mettre tous les défauts les plus bizarres dans une seule et même personne, on la lâche dans un monde sans foi ni loi, et on regarde combien de temps elle survie. Oh là là le kif!!" Sadique... Ça ne m'étonne pas à présent que le début de ma vie soit désastreuse...

Là normalement si vous n'avez pas les larmes aux yeux après avoir lu cette triste tirade, c'est que vous êtes insensible... Ou que vous êtes déshydraté.

- Euh. Et bien…

Mon Dieu, il sait parler? Non parce que depuis mon arrivée, il n'avait pas dit grand-chose le Serdaigle! Ah si! Il m'avait bégayé: "J'ai un aveu à te faire Tirya! Et c'est très important!".

Mais c'était il y a au moins cinq longues minutes, et depuis plus rien! Et pourtant, ce n'est pas comme si c'était à moi de m'expliquer sur les raisons de notre présence ici, puisque c'était lui qui avait insisté pour qu'on se retrouve sur ce satané pont, qui menacer de céder à chaque instant tant il était vieux et vermoulu. Alors, s'il n'avait rien de plus intéressant à dire, il valait mieux que je m'en aille, parce que là, à force que réfléchir à tout et à n'importe quoi sur le pourquoi du comment de ce dont il voulait me parler, mon cerveau allait exploser. Alors James je t'en prie PARLE!! Parce que là je vais m'énerver et tu sais comment je suis quand je m'énerve. Non, en fait, tu ne le sais pas puisque je ne me suis jamais énervé contre toi, ni contre quiconque d’ailleurs. Mais là si tu ne t'exprimes pas dans les trois secondes qui arrivent, Tirya l'Egyptienne va faire ressortir le sphinx qui dort en elle... Ou du moins le chameau. Parce que mine de rien, un chameau énervé, c'est dangereux.

C'est à toi de me dire si c'est fini, une fois que je t'aurai dit ce pourquoi nous sommes là...

Euh, pardon? Là ça devient bien trop compliqué pour moi. Venait-il de dire que c'était à moi de mettre ou non fin à notre relation? Donc ma théorie du chiot qui a fait une bêtise n'était pas complètement stupide? Call me Sherlock Holmes.

James leva les yeux vers moi. C'est vrai qu'il était beau, beau et gentil. J’avais de la chance de l'avoir... Tellement gentil; il n'allait rien m'annoncer de si terrible. Peut-être avait-il juste besoin de m'avouer, je ne sais pas moi, qu'il décidait de quitter Poudlard pour aller élever des dragons en Pennsylvanie, ou bien qu'il avait pris divination en option pour l'année prochaine.

Le vent s'était à présent doucement levé, et un air frais vînt me caresser les épaules. Je ne pouvais me détacher du regard du jeune homme, comme hypnotisée. L'océan... Voilà à quoi ce bleu me faisait penser. On se serait volontiers baigné dans ces yeux. Enfin, ça doit être douloureux. Pour lui je veux dire. Parce qu'en plus d'être impossible, se baigner dans un œil, c'est vraiment répugnant. Non, non, je ne suis pas folle, je suis poétique...

- Très bien...

Je croisai les bras et me mis à balader mon regard de droite à gauche, en signe d'impatience.

"Très bien"?! Non pas très bien James! Voilà plus de dix minutes que je passe par toutes les sous-branches possibles et imaginables du stress, dix minutes que je me ronge psychologiquement les ongles et que dans ma tête, c'est une rave party, alors maintenant si tu pouvais rapidement accoucher, ce serait la moindre des choses, parce que si tu rajoutes encore une expression sans intérêt comme celle-ci, je te casse la tronche… Comme on peut le constater, j'étais subitement énervée contre le garçon.

La semaine dernière, une nuit en fait...je suis allé dans la Tour d'astronomie parce que je n'arrivais pas à dormir. Je suis tombé sur Maryweather Hargreaves qui pleurait.
Maryweather? Connais pas. C'est triste qu'elle pleure, mais en quoi ça nous concerne? Je suis égoïste quand je suis stressée. Egoïste et stupide. En même temps s’il pouvait arrêter de tourner autour du pot à fleurs, ce serait gentil.


Je ne sais pas si tu sais qui c'est...

Non, et honnêtement je n'en ai rien à faire pour l'instant.

On aurait dit que James faisait tout pour éviter mon regard, à présent fixé droit sur lui, comme la lunette d'un fusil. Je n'avais que cette métaphore en tête pour l'instant navrée...

C'est une petite blonde de Serpentard, elle a un an de moins que moi... Enfin bref, elle pleurait... Et moi, tu me connais, je suis pas du genre à laisser une fille pleurer dans son coin, surtout que c'est une amie alors j'ai essayé de la consoler.

Que c'est gentil de ta part! Vraiment, si je n'étais aussi préoccupée, je serais aussitôt aller te chercher une médaille dans la salle des trophées, et j'en aurais profité pour te faire un GROS câlin. Mais étant donné que je suis focalisée sur le moindre mouvement de tes lèvres, je ne peux pas.

- Et une chose en amenant une autre, on a fini par s'embrasser...

Un drôle de frisson me parcourut le corps. J'avais subitement la nausée, pourtant je n'avais rien mangé depuis ce matin huit heures. J'aurais préféré qu'il me dise qu'il avait découvert que cette fille était un vampire. Mais non, il avait préféré l'embrasser, c’est son choix.

La douce brise s'était transformée en horrible vent glacial, comme si nous étions en hiver. Je m'approchais de la rambarde du pont et fixais le paysage. C'était beau tout de même. Ce soleil qui illuminait le parc et les collines en arrière-plan. Les arbres, qui pliaient et l'eau du lac qui tremblait sous la force du vent. J'aurais bien aimé faire partie du décor. En tout cas j'aurais tout fait pour ne pas me trouver ici en cet instant.

Je ne l'avais pas vu arriver celle-là. En même temps, il fallait s'y attendre. Avec un cas pareil en guise de petite-amie, il devait avoir envie d'aller voir ailleurs depuis longtemps. Pourquoi aurait-il pris la peine de penser à moi avant d'embrasser cette fille? Qui étais-je en fait pour exiger quoi que ce soit de lui? J'avais toujours cette irrépressible envie de vomir. Allez savoir pourquoi. Il y avait plus grave dans la vie. Et puis je n'avais que treize ans et ce n'était que mon premier petit-ami. Il n'empêche que ça fait mal.

Je me tournai vers James qui avait reculé d'un pas. Ce n'est pas comme si j'allais le pousser du pont. Je n’ai pas assez de force. Quoiqu'un bon croche-pied peut s'avérer fatal, parfois. Le regard perdu sur le sol en bois du pont, et le sourire triste je lui dis:

- C'est pas grave, ce n'est pas comme si on était mariés.

Et le pire dans tout ça, c'est que je ne lui en voulais même pas, j'avais juste... mal.




Dernière édition par Tirya Ocounil le Sam 10 Sep - 14:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Et si je te poussais? [PV James]   Et si je te poussais? [PV James] Icon_minitimeMar 6 Sep - 12:19

Il fallut bien cinq bonnes minutes au garçon pour lâcher ces quelques mots, pour dévoiler ce qu'il s'était passé cette nuit là. A chaque fois qu'il avait fait une pause dans sa tirade, il avait regardé furtivement la demoiselle. Un petit regard en coin, de temps en temps pour jauger sa réaction. Colère ou Tristesse ? Ou un peu des deux ? Il ne saurait pas vraiment le dire. Ce qu'il avait remarqué, c'est qu'elle affichait surtout un air incrédule. Elle ne comprenait pas ce qu'il se passait là, pourquoi il l'avait fait venir ici. Et lui commençait à se demander aussi ce qu'il faisait là. Il était vraiment en train de lui révéler qu'il l'avait trompé quand même. Il avait embrassé une AUTRE fille - totalement différente par ailleurs - ce qui allait lui causer du mal sans aucun doute. Si elle restait avec lui, elle n'aurait certainement plus confiance en lui, ce qui serait compréhensible, après tout... Il n'aurait jamais du lui dire...mais James était trop honnête pour cacher cela. Il se serait senti trop coupable. Il aurait culpabilisé pendant des jours, des semaines et aurait fini par cracher le morceau, ce qui aurait été pire finalement car il lui aurait délibérément menti. Non...il avait fait le bon choix. Maintenant restait à voir sa réaction, sa décision..

Le vent se levait de plus en plus, et fouettait le visage angélique du garçon, le forçant ainsi à détourner les yeux quelques secondes de Tirya. Il se frotta les paupières puis vrilla à nouveau son regard sur celui de la jeune fille, espérant y deviner ce qu'elle pensait. Mais peine perdue, il n'arrivait pas à lire en elle. Pourtant en temps normal, elle était comme un livre ouvert... Un frisson finit enfin par parcourir son corps fluet, stoppant net l'envie du garçon de lui demander la nature de ses pensées. Il la regarda, désolé, sans savoir quoi dire pour la consoler. Quoique… dire quelque chose à ce moment-là n'aurait peut-être pas été la chose la plus censée à faire... Parfois il valait mieux laisser une personne se calmer ou s'apaiser seule dans son coin au lieu de chercher à lui parler, ce qui pourrait envenimer les choses encore plus. Lui préférait en tout cas. Quand il était fâché ou triste, il aimait toujours avoir un peu de tranquillité. Justement plus une personne cherchait à savoir ce qui n’allait pas, et plus James sentait la colère monter en lui.

Les yeux bleus de la Gryffondor se détournèrent de lui, pendant un moment, regardant au hasard le paysage que l’on pouvait voir du Pont. Elle essayait de se contrôler, peut-être de comprendre. Finalement elle se retourna vers lui et lâcha avec un petit sourire triste:

- C'est pas grave, ce n'est pas comme si on était mariés.

Ah… Ce n’était pas à ça qu’il s’attendait. Elle ne criait pas, ne cherchait pas à le frapper. Elle avait un problème ou quoi ? Elle devrait plutôt le détester, lui jeter un sort, le pousser. Mais non, elle affichait seulement un air infiniment triste. Et ce qu’elle venait de dire laissait penser qu’il était presque normal que le garçon ait embrassé une autre demoiselle qu’elle. James se demandait s’il aurait réagi de la même manière ou si au contraire il serait entré dans une colère noire. Lui penchait pour la deuxième option mais qui sait. « Anything is Possible ! » Etrangement la réponse de la jolie égyptienne ne le satisfaisait pas du tout. Comment cela, « ce n’est pas grave » ? Comment pouvait-elle dire ça ? Il avait l’impression qu’elle n’avait que faire de leur relation… Franchement, y avait-il une seule fille qui accepterait cela sous prétexte qu’ils ne sont pas « mariés » ? Et encore heureux qu’ils ne l’étaient pas, ils étaient bien trop jeunes pour cela. Elle avait treize ans et lui quinze, même pas majeurs. Encore plus étrange, elle n'avait pas l'air jalouse. Pas une pointe de jalousie en surface, pas de rougeur sur le visage...rien. Seulement un sourire plus qu'ambigu que James ne savait pas trop interpréter. Lui se sentait perdu. Perdu car il avait encore quelquechose à avouer et disons le clairement cela pouvait nettement avoir des conséquences sur son couple.

- Euh…. C’est tout ce que tu as à dire Tirya ? demanda-t-il, surpris du manque de réaction de la rouge et or. Tu .... Le garçon s'arrêta car deux garçons assez jeunes de Poufsouffle passèrent à côté d'eux. Il ne voulait pas que quiconque entende leur discussion. C'était une discussion privée non ? Et privé sous-entend que c'est intime et personnel et que cela ne concerne que les principaux intéressés. Heureusement, ces garçons ne cherchaient apparemment pas à connaître le sujet de discorde car ils ne regardèrent même pas vers eux. Ils continuèrent leur chemin, indifférents. Pour une fois.. Car James ne pouvaient pas dire que tous les étudiants étaient comme ça. Au contraire, beaucoup, surtout des filles avouons le, ne cachaient pas leur intérêt pour les histoires de coeur du garçon. Ces jeunes filles en fleur, n'hésitaient pas à le poursuivre de leurs assiduités, cherchant à se faire remarquer de lui à tout prix en poussant des gloussements qui vous feraient lâcher vos nerfs. Et encore, ça s'était calmé depuis un moment. Elles avaient compris qu'il était en couple pour de bon avec Tirya et qu'il ne comptait pas la quitter. Mais il y avait toujours des indestructibles, que rien ne venait ébranler. Tu ne veux pas en savoir plus ?

On aurait dit qu'elle ne voulait pas entendre un mot de plus au sujet de cette histoire. Ca s'était passé et point barre. Il n'y avait rien d'autre à dire. Mais lui ne comptait pas en rester là. Il voulait qu'elle lui dise ce qu'elle pensait réellement et pas ce qu'elle croyait devoir dire pour être une bonne petite amie. Elle tentait tellement d'être parfaite qu'elle n'y réussissait pas au final. Il ne voulait pas qu'elle mente pour cacher ce qu'elle ressentait vraiment car la franchise était une des bases pour qu'un couple tienne. Néanmoins il pouvait comprendre qu'elle ne veuille pas approfondir la discussion. Elle ne souhaitait certainement pas appuyer sur ce qui faisait mal. James arpenta le pont dans un silence complet, se plongeant dans ses pensées.

- Si je te dis ça, je me demande comment tu vas réagir.... mumura-t-il faiblement, à la fois pour lui-même et la jeune Gryffondor, sans toutefois la regarder.

Pouvait-il décemment lui réveler qu'il pensait peut-être avoir des sentiments pour Mary, qu'il se sentait partagé entre elle et la Serpentard ? Comment dire ça sans passer pour un goujat ? James sentit son poul s'accélerer encore, à tel point qu'il était presque possible pour Tirya d'entendre les battements de coeur du garçon. Si la situation était inversée, James était presque sûr qu'il aurait eu beaucoup de mal à accepter que sa copine soit morcellée entre lui et un autre garçon. Il l'aurait sûrement quittée.. Mais là, c'était lui qui se retrouvait dans cette position...pas elle.


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MessageSujet: Re: Et si je te poussais? [PV James]   Et si je te poussais? [PV James] Icon_minitimeJeu 22 Sep - 22:51

"C'est pas grave, on n'est pas mariés"?! C'était tout ce que j'avais trouvé à répondre. Encore une de mes phrase neutres et sans intérêt que j'ai coutume de prononcer depuis que je suis arrivée à Poudlard... Depuis trois ans je suis un véritable mollusque. Vous savez ces limaces dégoûtantes, qu'on a envie d'écraser tellement c'est répugnant, lent et agaçant? Et bien la prochaine fois que vous en verrez une, pensez à moi.

« C'est pas grave? » James en embrasse une autre et tout ce que je trouve à dire c'est ça? Et si un jour on me dit que Poudlard est un feu, que dirais-je? "C'est pas grave, y a le lac pas loin..." Il y a des baffes qui se perdent croyez-moi...

Un long silence suivit ma brillante déclaration. Si long et si silencieux, qu’on aurait pu entendre une de ces satanées mouches voler. Je déteste ce genre d’insectes car ils ont le don de vous foncer dessus sans crier gare, et de s’infiltrer par la moindre petite entrée de votre visage. En général, je les avale, ou ils rentrent dans mon nez. Charmant me direz-vous, surtout quand vous êtes en pleine conversation avec quelqu’un. Heureusement pour moi, aucune mouche ne daigna venir m’enlever le peu de dignité qu’il me restait.

Mon regard était à présent complètement absorbé par le bout de mes chaussures. Des ballerines marrons en cuir tout ce qu’il y a de plus banal, à l’image du personnage qui les portait, c’est-à-dire moi.



- Euh…. C’est tout ce que tu as à dire Tirya ? demanda James, l'air surpris.

Que voulait-il que je lui dise, moi? Que j'aurais préféré qu'il ne fasse pas ce qu'il avait fait? Franchement cela n'avait pas grand intérêt, hormis le fait de me faire passer encore un peu plus pour une demeurée. J'avais toujours cette horrible nausée, qui survient à chaque fois que je ressens une émotion forte. La première fois, c'est lorsque je me suis rendue à l'école primaire. J'étais tellement nerveuse et angoissée que j'avais fini par vomir sur mon voisin de classe peu de temps après être entrée dans la salle. Résultat, il ne m'avait plus jamais adressé la parole. La seconde fois, ce fut lors de ma rentrée à Poudlard, et résultat, je m'étais précipité dans les toilettes des filles, pour rendre tripes et boyaux, et avait raté la Répartition des première années. On avait donc dû me faire une sorte de mini-réunion privée afin de déterminer dans quelle maison j'allais me retrouver. Dès le départ, mon aventure dans cette école s'avouait être un fiasco. J'aurais dû rester chez moi…

Ne me sentant vraiment pas bien, je me penchai un peu plus en avant au-dessus de la rambarde du pont.

- Il fait chaud ici... m'exclamais-je sans destinataire particulier, commençant à agiter une main dans le but de m'éventer, et me tenant prudemment à la rambarde de l'autre.

Tu ne veux pas en savoir plus ? renchérit la personne dont j'avais presque oublié l'existence.

Ah non, là, s'en était trop. J’avais l’impression que le beau Serdaigle se plaisait à remuer le couteau dans la plaît, bien lentement, histoire de me voir bien souffrir. Que cherchait-il à la fin ?

- Que veux-tu que je te dise James? Que je ne comprends vraiment pas pourquoi t'as embrassé cette fille, qui, qui plus est, est de Serpentard, maison que tu clames haut et fort détester? C'est ça que tu veux que je te dise? Ou bien peut-être préfères-tu que je te dise, que, même si je ne sais pas ce que tu me trouves, je pensais que tu aurais un peu plus de respect pour moi? Que veux-tu que je fasse James? Que je me mette à pleurer et m'enfuis dans ma chambre? Que je te donne une baffe? Un coup de poing ? Que je te pousse du pont? Et là tu vois, les trois quarts des choses que je viens de te dire maintenant, je sais que je le regretterai plus tard, parce que j'aurais certainement dû réfléchir avant de parler. Mais là j'en ai marre... Comment veux-tu que je réagisse hein? Que je fasse ma limace et que je laisse tout passer, comme à mon habitude? Apparemment ça ne te convient pas. Tu veux savoir ce que je ressens? Et bien là pour l'instant je suis tellement surprise, angoissée et stressée par ce que tu viens de me dire, que je commence à avoir la nausée, comme pour mon entrée en primaire... Le pire, ce serait que tu me dises que tu ressens quelque-chose pour elle. Parce que là, soit je ris, soit je pleure.

Je regardais James fixement dans les yeux, depuis le début de ma pathétique tirade, les poings serrés, les jambes flageolantes et les yeux humides. Je pense que je devais vraiment avoir une tête d'hystérique. Le beau blond, quant à lui, était resté bouche bée. Enfin plutôt bouche ouverte. Peu importe, la bombe T (T pour Tirya, vous aurez compris la subtilité de la métaphore) venait d'exploser. Et ce spectacle qui n'arrivait qu'une fois tous les treize ans valait la peine, croyez-moi. Puis, reprenant une contenance, il dit d'un murmure à peine audible:

- Si je te dis ça, je me demande comment tu vas réagir....

Dans ce cas-là, mieux vaut pour sa survie qu'il se taise, parce que deux crises de nerfs dans la même heure, ça pouvait faire mal, très mal. Et James avait mal choisi le lieu pour une dispute.
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MessageSujet: Re: Et si je te poussais? [PV James]   Et si je te poussais? [PV James] Icon_minitimeLun 24 Oct - 13:27

- C'est pas grave, ce n'est pas comme si on était mariés.

Tirya Ocounil ou les-réponses-que-jamais vous n'auriez-cru-entendre. La jeune fille avait le chic pour sortir des répliques assez saugrenues ou complètement à côté de la plaque. Là encore, elle venait d'en faire preuve en lui sortant que ce n'était pas si grave s'il avait embrassé une autre fille qu'elle… Après tout ils ne s'étaient pas passé la corde au cou (et ne risquaient pas de le faire avant longtemps...). Troublant... Soit il ne comprenait rien aux filles, en particulier à Tirya et elle n'était pas vraiment attachée, soit Tirya faisait mine de ne rien ressentir. Des deux options, James ne savait pas laquelle choisir. Connaissant Tirya comme une jeune femme sensible, maladroite mais très attachante, il ne la voyait pas rester avec lui sans qu'elle ne ressente rien mais en même temps il n'en était pas sûr du tout. Ses quelques mots sortis de sa - délicieuse - bouche, elle se mura dans un silence gênant, regardant ses chaussures comme s'il n'y avait pas chose plus intéressante autour d'eux.

James demeura surpris, puis tenta de l'amener à parler, pour qu'elle lui révèle ce qu'elle ressentait vraiment au fond d'elle. Il n'eut pas à faire énormément d'efforts car une seule phrase déclencha la libération d'un flot de paroles.

- Que veux-tu que je te dise James? Que je ne comprends vraiment pas pourquoi t'as embrassé cette fille, qui, qui plus est, est de Serpentard, maison que tu clames haut et fort détester? C'est ça que tu veux que je te dise? Ou bien peut-être préfères-tu que je te dise, que, même si je ne sais pas ce que tu me trouves, je pensais que tu aurais un peu plus de respect pour moi ? Que veux-tu que je fasse James? Que je me mette à pleurer et m'enfuis dans ma chambre? Que je te donne une baffe? Un coup de poing ? Que je te pousse du pont ?

Le blondinet écarquilla les yeux, choqué de voir la Gryffondor de cette manière. Il ne l'avait jamais vue aussi énervée. Sa peau virait au rouge au niveau des joues et ses yeux lançaient des éclairs. D'ailleurs si son regard avait pu tuer, le Serdaigle serait déjà mort en cet instant. Elle ne s'arrêtait même pas pour reprendre son souffle et débitait tout ce qu'elle pensait d'une manière assez virulente. James n'eut même pas le temps d'en placer une.

- Et là tu vois, les trois quarts des choses que je viens de te dire maintenant, je sais que je le regretterai plus tard, parce que j'aurais certainement dû réfléchir avant de parler. Mais là j'en ai marre...

James resta penaud quelques secondes, tripotant ses mains avec stress, comme s'il devait passer un examen de la plus haute importance. Néanmoins, il sentait que la colère montait en lui peu à peu. Ce qu’elle disait n’était pas vraiment à son goût. Et lui alors ? Il n'en avait pas marre peut-être ?

- Comment veux-tu que je réagisse hein ? reprit-elle, Que je fasse ma limace et que je laisse tout passer, comme à mon habitude? Apparemment ça ne te convient pas. Tu veux savoir ce que je ressens? Et bien là pour l'instant je suis tellement surprise, angoissée et stressée par ce que tu viens de me dire, que je commence à avoir la nausée, comme pour mon entrée en primaire... Le pire, ce serait que tu me dises que tu ressens quelque-chose pour elle. Parce que là, soit je ris, soit je pleure.

Reprenant contenance, James releva les yeux en direction de la brune, qui restait jolie malgré sa colère. Les paroles que le garçon entendit, le firent exploser.

- OUI Tirya, je préfèrerais que tu me frappes, hurla-t-il quand elle eut enfin fini, en l'attrapant par les épaules, que tu me cries toutes les insultes qui te passent par la tête, que tu me jettes un sort plutôt que de voir cette réaction mi-figue /mi-raisin. Au moins j'aurais le PLAISIR de voir que tu tiens à notre relation, que tu as des sentiments pour moi. "C'est pas grave, ce n'est pas comme si on était mariés " imita-t-il, ironique, alors si c'est le cas, je peux aller voir Maryweather, ça ne te fera rien !

Il exagérait à peine, c'était vraiment comme cela qu'il le ressentait. Depuis quelques temps, les deux jeunes gens ne s'étaient pas particulièrement vus. Les examens, les cours, les problèmes personnels de chacun les avaient un peu éloignés. James expliquait en partie son attirance pour Maryweather par ce progressif éloignement entre lui et Tirya et par son rapprochement avec la Serpentard. Ils n'avaient pas passé assez de temps ensemble ces derniers temps et cela n'avait pas l'air de troubler vraiment la jeune fille. Elle n'avait mentionné en aucune façon qu'ils se voyaient rarement. De plus, avant sa tirade, elle était restée presque impassible, comme si la situation en la gênait pas. Il y avait de quoi sortir de ses gonds, de son côté à elle, comme de celui du garçon.

- Je ne sais même pas si tu es énervée parce que tu penses que c'est un manque de respect vis à vis de toi ou si tu l'es parce que tu m'aimes et que tu es jalouse, blessée, triste. Et tout ca, parce que tu n'as parlé QUE de respect ! Tu es surprise, stressée, ça oui; mais en ce qui concerne les sentiments, BASTA ! s'écria-t-il, en faisant les cent pas. Alors oui, ta réaction ne me convient pas du tout et c’est en partie pour ça que je me suis rapproché de Mary !

Le garçon se tut enfin, un peu essoufflé. Il se détourna de la jeune fille pour s’accouder au pont et se calmer. James pouvait vite s’énerver car il était soupe-au-lait mais avec sa copine, c’était bien la première fois qu’il haussait le ton. C'était leur première dispute en fait mais il fallait bien un début à tout. Une relation n'est jamais parfaite après tout...
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Tirya Ocounil


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MessageSujet: Re: Et si je te poussais? [PV James]   Et si je te poussais? [PV James] Icon_minitimeSam 29 Oct - 12:26

"Arrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrggggggggggggggggggg!!!!!!!!!!!!!!!!!!"
C'était le cri qui retentissait dans ma tête. Ce cri que j'aurai souhaité extérioriser après avoir lâché ce flot de paroles inexplicables envers James. Pourquoi ai-je tant de mal à dire ce que je ressens? Pourquoi faut-il que je passe par de satanés petits sentiers étriqués, sombres et risqués, au lieu de prendre directement la nationale et d'aller droit au but? Je me serais giflé si j'avais pu. Mais cela aurait rajouté encore plus de bizarrerie au personnage. James m'avait laissé déballer mon long monologue sans m'interrompre. Il écarquillait à présent ses grands yeux bleus que je me plaisais tant à admirer autrefois. Autrefois? Ca voulait dire que c'était fini? L'une des rares choses que j'avais réussi ces derniers mois allait donc partir en fumée, s'envoler sans la moindre hésitation? Dans ce cas-là autant partir vivre élever des dragons en écosse! Parce qu’honnêtement je ne ressortirai pas de ce rendez-vous sur le pont indemne !
Pourquoi m'avait-il fait ça? Pourquoi est-ce que tout d'un coup ça faisait si mal? Moi qui me vantais de ne pas me comporter comme toutes ces stupides filles qui, dès qu'elles souffrent du moindre chagrin d'amour, menacent de se suicider alors qu'elles n'ont que quatorze ans… Me voilà dans la même position que celles dont je me moquais. L’arroseur arrosé. Sauf que j'ai si peu de courage, que je n'arrive même pas à exprimer ce que je ressens. Debout sur ce pont, tremblante et rouge comme un piment, je n'avais qu'une envie, c'était de me mettre un gifle à moi, et puis ensuite à James...
- OUI Tirya, je préfèrerais que tu me frappes, hurla James subitement, ce qui m'arracha un sursaut. Lisait-il dans mes pensées ou bien? Il me saisit alors par les épaules et fixa ses yeux remplis de colères dans les miens. Que tu me cries toutes les insultes qui te passent par la tête, que tu me jettes un sort plutôt que de voir cette réaction mi-figue /mi-raisin. Au moins j'aurais le PLAISIR de voir que tu tiens à notre relation, que tu as des sentiments pour moi. poursuivit-il.
Etait-il en train de me faire des reproches? Ca c'était vraiment la goutte d'eau en trop dans ce satané vase en mosaïque! Si j'avais des sentiments pour lui? Non bien sûr James je n'en ai strictement rien à faire de toi! Je suis juste amoureuse depuis la première fois où l'on s'est rencontré dans cette foutue tour d'astronomie, tour dans laquelle tu as embrassé une AUTRE fille! Mais à part ça, non je n'ai aucune émotion quand je te vois sourire, quand tu es triste ou bien juste amusé par je ne sais quoi. Et tu oses dire que je ne tiens pas à toi?
Le sang battait furieusement dans mes tempes. Et larmes commençaient à me monter aux yeux. Il ne fallait pas que je pleure, il ne fallait pas que je pleure. Pourquoi au juste? Parce que ce serait montrer mes sentiments? Faire pencher d'un côté la balance? Admettre ouvertement que cet imbécile auquel je tenais tant m'avait blessé? Que j'aurai préféré qu'il garde tout cela pour lui?
Je haïssais en ce moment même les sentiments. C’est à cause d’eux que l’on souffre et que l’on pleure. Je haïssais l’amour, la joie, le bonheur. Je haïssais tout ce que je n’osais lui avouer, et m’avouer à moi-même. J’étais amoureuse, et c’est pourquoi j’avais mal. Pourquoi étais-ce si difficile de convertir toutes ces pensées en paroles? C'est pourtant à ça que nous sert le cerveau n'est-ce pas? Donc je n'ai pas de cerveau. Encore une anomalie à rajouter sur la liste...
"C'est pas grave, ce n'est pas comme si on était mariés "! alors si c'est le cas, je peux aller voir Maryweather, ça ne te fera rien !
Aïe, ça fait mal. J'avais l'impression qu'un sumo venait de me donner une claque. Mais pas une petite baffe de rien du tout, non, une de ces claques qui donnent une couleur rouge sang à votre joue pendant toute une longue journée, et qui attire le regard de toutes les personnes qui croisent votre route. Bref, une énorme gifle quoi.
James m'avait à présent lâché et allait de la rambarde gauche à la rambarde droite du pont sans cesser de maugréer. Et moi je restais là, de marbre, choquée. J'aurais préféré cent fois être en cours de sortilèges en train de faire cramer une plume ou un élève, plutôt que de me trouver ici, face au Serdaigle, sur un pont qui n'avait guère toute ma confiance, avec l'envie de vomir, de pleurer et de courir dans tous les sens. Mais je me contentais de fixer mon petit-ami ? ex petit-ami ? ennemi ? qui n'avait pas l'air d'avoir fini sa tirade:
- Je ne sais même pas si tu es énervée parce que tu penses que c'est un manque de respect vis à vis de toi ou si tu l'es parce que tu m'aimes et que tu es jalouse, blessée, triste. Et tout ca, parce que tu n'as parlé QUE de respect ! Tu es surprise, stressée, ça oui; mais en ce qui concerne les sentiments, BASTA !
Oui mais c'est parce que j'ai parlé trop vite, sans réfléchir, comme d'habitude; c'est comme ça avec moi, je parle et après je réfléchis, je regrette; une sorte de cercle vicieux dont je suis l'incontestable victime.
Alors oui, ta réaction ne me convient pas du tout et c’est en partie pour ça que je me suis rapproché de Mary !Pardon? Excusez-moi, mais ais-je bien entendu ce qui est sorti des lèvres de ce blondinet ?! Insinue-t-il que c'est de ma faute s’IL EN A EMBRASSE UNE AUTRE?! Alors là c'est vraiment le comble!
Je sentais quelque chose bouillonner en moi, mélange de colère, d’indignation et de tristesse. Ce cocktail énergétique était présent depuis le début de ce merveilleux rendez-vous amoureux, mais avait malheureusement été fort secoué depuis ces dernières minutes. Il n’allait donc pas tarder à exploser. Je franchis les quelques mètres qui me séparaient de James, agrippai sa chemise en coton - oui parce que lorsque je sors de mes gons je fais souvent très attention à ce genre de détails futiles - et le poussai de toutes mes - maigres - forces:
- Alors ça c'est le troll qui se moque de la charité! Je rêve ou tu insinues qu'en fait c'est de ma faute si tu es allé voir ailleurs?!
Je me rapprochai de lui et le poussai à nouveau, sans forcément plus de résultats que la première fois:
- J'admets que j'ai des difficultés à exprimer ce que je ressens surtout quand il s'agit d'amour tu vois? Oui parce que je t'aime James, depuis un bon bout de temps! Depuis que l'on s'est rencontré dans la tour d'astronomie pour être plus précise! Alors ça va peut-être te sembler fleur-bleue mais tu es l'une des personnes qui compe le plus pour moi, surtout dans cette satanée école. Tu veux que je déballe mes sentiments? Pas de soucis mais prépares-toi à un long monologue!
Des larmes ruisselaient silencieusement à présent le long de mes joues, mais je poursuivis, sans m'en apercevoir, l'index pointé sur le thorax de James - quand je vous dis que je devrais faire médecine! :
Tu m'as blessée James, oui tu m'as fait mal. Tu m'aurais donné une baffe que ça ne m'aurait pas fait plus d’effet. Et tout ça pourquoi au juste? Parce que je suis amoureuse de toi. Tu l'entends une bonne fois pour toutes? Honnêtement j'aurais préféré que tu gardes ça pour toi, au moins je n'aurais pas aussi mal qu'en cet instant. Même si les trois-quarts de l'école allaient être au courant et que l'on allait se moquer de la pauvre cruche de Tirya Ocounil, j'aurais préféré que pour une fois tu ne sois pas honnête et que tu me laisse dans l'ignorance. Cela aurait évité ce grand débat que nous avons-là, ça aurait évité que je parle pour ne rien dire, que tu t’énerves, que je m’énerve et que je me mette dans cet état…
Je ne prenais même plus le temps de respirer entre chaque couplet et me contentais de faire les cent pas autour de James. J'avais à présent le visage baigné de larmes, le corps tremblant et la tête qui tournait. J’appelle ça vider son sac émotionnel. Et vous savez quoi? Ca faisait du bien.
- Tu m'as blessé James, tout ça parce que je suis amoureuse de toi.
J'esquissai un sourire désolé, avant de m'éloigner lentement en direction du château.
Me retiendra, me retiendra pas. En attendant, j'avais envie d'une coupe de cheveux.
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MessageSujet: Re: Et si je te poussais? [PV James]   Et si je te poussais? [PV James] Icon_minitimeLun 7 Nov - 21:51

Step one you say we need to talk
He walks you say sit down it's just a talk
He smiles politely back at you
You stare politely right on through
Some sort of window to your right
As he goes left and you stay right
Between the lines of fear and blame
And you begin to wonder why you came

HOW TO SAVE A LIFE - THE FRAY


WTF ? Leur première dispute allait presque tourner au pugilat, en règlement de compte. Les deux adolescents se regardaient en chiens de faïence tandis que James finissait de déverser tout ce qu'il avait sur le coeur. Et il en avait beaucoup tant les évènements récents l'avaient fait cogiter. De tout cela, il y pensait depuis quelques temps, sans savoir réellement si c'était vrai, si Tirya avait des sentiments pour lui ou non. Lui-même s'était un peu perdu et ne savait plus du tout où il en était. Mais il se sentait un peu soulagé d'avoir tout dit. Au moins il avait été sincère et il n'y avait plus de non-dit dans leur relation. Maintenant il ne restait plus qu'à savoir ce qu'en pensait l'égyptienne qui se tenait devant lui, le teint de plus en plus coloré. Elle le suivait des yeux pendant qu'il faisait les cent pas sur le Pont. Jamais James n'avait autant haï ce Pont qu'à cet instant.

- Alors ça c'est le troll qui se moque de la charité ! Je rêve ou tu insinues qu'en fait c'est de ma faute si tu es allé voir ailleurs?!

- Je dis juste que je n'ai pas tous les torts ! hurla-t-il dans sa direction, lui jetant au passage un regard amer.

Oui, il avait embrassé Maryweather, Serpentard de son état. Oui il n'avait pas trouvé désagréable ce baiser mais se sentait maintenant très coupable. Il en était en partie responsable car il aurait du repousser Mary, même s'il ne s'en était pas senti capable. Mais une partie de lui-même, sa conscience de mâle sûrement, lui soufflait que Tirya n'y était pas non plus pour rien dans tout cette histoire. Elle n'avait pas vraiment cherché à le voir ces derniers temps et elle ne lui parlait jamais de ce qu'elle ressentait. Pourtant, à ce qu'il parait, les filles étaient du genre bavardes, très volubiles en ce qui concernait l'amour. Dans tout ce qu'il avait pu observer, que ce soit dans la vie réelle ou dans l'imaginaire tel que celui des séries télé, les demoiselles se plaisaient toujours à aborder le thème des relations amoureuses, à échanger entre elles à propos de leurs copains, de ce qu'ils faisaient ou ne faisaient pas. Et Tirya parlait ordinairement énormément. Alors pourquoi ne lui avait-elle jamais fait part de ses sentiments ?

- J'admets que j'ai des difficultés à exprimer ce que je ressens surtout quand il s'agit d'amour tu vois ?

Encore heureux qu'elle le reconnaisse ! Si elle avait nié, James n'aurait pas hésité à lui dire en face.

- Oui parce que je t'aime James, depuis un bon bout de temps! Depuis que l'on s'est rencontré dans la tour d'astronomie pour être plus précise !

Depuis leur rencontre ? Cela remontait à il y a un an, voire plus. Le coup de foudre, James ne voyait que ça pour qu'elle ait utilisé ses quelques mots. Etrangement, ces quelques mots n'apportèrent pas un soulagement entier au garçon. Certes il appréciait, même beaucoup qu'elle soit in love de lui aussi rapidement, mais d'un autre côté, lui, n'était pas tombé follement et irrémédiablement amoureux d'elle ce jour-là. Il s'était senti attiré, mais de là à développer un fort sentiment dès le début, il y avait un monde. Et maintenant, il se sentait tellement perdu avec toute cette histoire avec Mary qu'il se demandait quels étaient ses propres sentiments à l'encontre de la jolie Gryffondor.

- Tirya, tu sais que j'ai des sentiments pour toi ! répondit-il. Mais...

- Alors ça va peut-être te sembler fleur-bleue, coupa-t-elle, mais tu es l'une des personnes qui compte le plus pour moi, surtout dans cette satanée école. Tu veux que je déballe mes sentiments? Pas de soucis mais prépares-toi à un long monologue!

James poussa un soupir et passa ses mains sur son visage d'ange. Il vrilla néanmoins son regard dans celui de la demoiselle, prêt à l'écouter.

- Tu m'as blessée James, oui tu m'as fait mal. Tu m'aurais donné une baffe que ça ne m'aurait pas fait plus d’effet. Et tout ça pourquoi au juste? Parce que je suis amoureuse de toi. Tu l'entends une bonne fois pour toutes? Honnêtement j'aurais préféré que tu gardes ça pour toi, au moins je n'aurais pas aussi mal qu'en cet instant.
Même si les trois-quarts de l'école allaient être au courant et que l'on allait se moquer de la pauvre cruche de Tirya Ocounil, j'aurais préféré que pour une fois tu ne sois pas honnête et que tu me laisse dans l'ignorance. Cela aurait évité ce grand débat que nous avons-là, ça aurait évité que je parle pour ne rien dire, que tu t’énerves, que je m’énerve et que je me mette dans cet état…


Ah, ca c'était la meilleure de l'année ! C'était même fort de café: elle aurait voulu qu'il ne soit pas honnête ! Elle, qui lui avait demandé lorsqu'il l'avait invité à sortir la première fois, d'être le plus sincère possible dans leur relation. Et maintenant qu'il l'était, il devait faire machine arrière. La souffrance faisait dire de telles bêtises parfois. S'il s'attendait à ce qu'on lui dise ca, il aurait été un sale con dès le début.

- Si je comprends bien, reprit-il, agacé, tu aurais préféré que je ne te dise rien de mon incartade parce que tu ne voulais pas souffrir ? Mais Tirya, la vie n'est faite que de souffrances, et si tu croyais le contraire, c'est que tu es bien naïve ! Je pensais que mon honnêteté te montrerait qu'au moins je ne mérite pas que des reproches.

Il se tut un instant, lui laissant le temps de digérer ses informations puis ajouta:

- Aurais-tu préféré l'apprendre par un autre élève, par une de ses gamines de deuxième année qui me tournent sans arrêt autour ? Moi, Je ne crois pas...

Le jeune homme agrippa avec rage le rebord du Pont et exerça une pression telle que s'il l'avait soumise à une personne, celle-ci aurait eu un membre broyé. Il se retourna et regarda Tirya. Elle était jolie dans sa tristesse. Il eut envie de l'embrasser mais quelquechose en lui le poussa à renoncer.

- Tu m'as blessé James, tout ça parce que je suis amoureuse de toi. dit-elle, en esquissant un mince sourire désolé et quelques pas vers le château.

James la laissa partir. Il ne la rattrapa pas, même pas au dernier moment en lui en lui agrippant le poignet comme faisaient toutes ses acteurs dans leurs films à l'eau de rose, quand le héros rattrapait l'héroïne pour lui déclarer son amour avec passion. Non, à la place, il murmura distinctement pour qu'elle puisse entendre:

- Tirya, je ne sais pas où j'en suis. J'ai besoin de faire le point, de savoir quels sentiments j'ai pour toi et si j'en ai pour Mary. Et je crois que de ton côté comme du mien, une pause nous fera du bien...

-----------------------------------------


[ THE END ]
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