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Jus de citrouille maison ~Evodie ~Terminé

 
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 Jus de citrouille maison ~Evodie ~Terminé

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Gaëtane Jefferson


Gaëtane Jefferson
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MessageSujet: Jus de citrouille maison ~Evodie ~Terminé   Jus de citrouille maison ~Evodie ~Terminé Icon_minitimeDim 9 Oct - 20:32

C'était loin d'être le schéma type de la journée parfaite telle qu'on pouvait avoir en tête en posant un pied hors du lit le matin. A prendre en compte en premier si on était au minimum superstitieux : se lever du pied droit était bon signe, mais se lever du pied gauche présageait déjà, pour peu qu'on puisse y penser, que les heures à suivre n'allaient pas être radieuse. Autant dire que je ne faisais jamais attention à ce genre de détail parce que généralement je bondissais hors de mes draps tel un cabri à l'entente de mon réveil en forme avant l'heure, ce qui n'était pas pour faire plaisir à tout le monde. Prenons un exemple concret par exemple : Soléane, ma charmante sœur qui trouvait toujours le moyen de trouver quelque chose à redire sur notre comportement à moi ou celui de Logan. A croire que c'était dans les gènes et même si nous n'avions que onze ans, que nous étions dans la fleur de l'âge, il n'y avait sûrement aucune potion pour arranger ce défaut de sa personnalité. Alors nous devions faire avec et ce n'était pas toujours de tout repos, vous pouvez me croire !

J'avais presque poussé un cri de joie lorsque le choixpeau avait annoncé qu'elle avait été répartie à Serdaigle. Comme par hasard, de nous trois ca avait été la dernière à passer à cause de l'ordre alphabétique de nos prénoms. Logan, lui s'était retrouvé à Serpentard, ce qui m'étonnait un peu, mais ma foi, c'était sûrement qu'il y avait une bonne raison à cela; moi j'étais à Gryffondor, bonne chose ou pas, c'était le temps qui nous le dirait, mais j'avais cru lire dans les yeux de Soléane une certaine inquiétude lorsqu'elle avait découvert en même temps que tout les élèves de la grande salle lors de la cérémonie de répartition qu'elle n'allait pas pouvoir se retrouver avec l'un de nous deux, dans le seul but, j'en étais certaine, de pouvoir nous surveiller de plus près. Même si elle ne s'était pas gardé d'affirmer qu'elle était ravie de s'être retrouvée parmi les bleus et bronze, et ca, je savais que c'était malgré tout vrai; les bouquins et tout ca, c'était son truc.

Mais moi aussi j'aimais les livres ! Et pas n'importe quoi en plus; je passais un temps fou depuis que j'en avais fait l'acquisition sur le chemin de traverse pour les fournitures scolaires dont nous allions avoir besoin pour l'année, sur mon manuel de potion dont la couverture n'était déjà plus en très bon état même si je l'avais acheté flambant neuf. Plusieurs pages étaient cornées en signe de mémo pour que je puisse retrouver ce qui m'intéressait mais encore et surtout il y avait tout un tas de gribouillages partout avec mes annotations au milieu de quelque tâches d'encre. Mon but n'était pas du tout d'apporter quelques améliorations aux mixtures qu'on nous proposait au fil de la lecture, mais c'était plutôt comme une espèce de pense bête pour m'inspirer dans les nombreuses expériences que j'adorais faire malgré mon jeune âge. Sans hésiter lors du premier cours j'avais directement demandé au professeur s'il lui était déjà arrivé de faire un mixte de deux potions en mélangeant tout les ingrédients ensemble pour voir ce que cela donnerait mais à cela elle m'avait ordonner de me taire sèchement et avait repris le fil de ses paroles comme si de rien était, levant les yeux aux ciel comme pour signifier que je venais de la questionner sur la chose la plus stupide de la terre. Pas d'accord ! Même si une petite voix me murmurait désagréablement que ma sœur aurait sauté au plafond si les Serdaigle avait eu ce cours commun avec nous ce jour là... Mais non, dans mon malheur, j'avais eu de la chance puisque c'était en compagnie des Poufsouffle que nous nous étions retrouvés. Des gens bien les Poufsouffle.

Mais revenons en plutôt à nos moutons. Vous vous souvenez du schéma type de la journée parfaite qu'on pouvait avoir en tête en posant un pied hors du lit le matin ? Pied droit pour moi : un petit déjeuné parfait avec toutes les choses que j'aimais, un professeur qui aurait eu une poussée de furoncles pendant la nuit grâce à une de mes inventions -et bien sûr personne ne le savait- et qui était dans l'incapacité de faire cours et enfin faire une découverte qui changerait ma vie, discuter avec les jumeaux Weasley à qui je vouais un culte sans limites pour toutes leurs idées géniales, manger encore une fois et enfin aller plonger dans les bras de Morphée jusqu'au lendemain. Et bien en ce qui me concernait, aujourd'hui, c'était plutôt le type pied gauche : je m'étais réveillée trop tard donc je n'avais pas pu manger à ma fin, je m'étais faite réprimandée en cours parce que je m'amusais à envoyer des boulettes de papier dans la tête de ma camarade devant moi en cours; et le pire, il m'était carrément impossible d'approcher les Weasley qui étaient toujours entourés de plein de monde dès qu'ils nous faisait l'honneur d'apparaitre dans la salle commune.

Ce n'était pas faute d'appartenir à leur maison d'ailleurs ! Quelle n'avait pas été ma joie comme vous vous en doutez, mais si j'avais cru que ca allait être du gâteau pour devenir leur apprentie, j'avais malheureusement vite été détrompée car je n'étais pas la seule fan écervelée du groupe. Okay, cela ne faisait que quelques temps que j'avais intégré Poudlard, mais quand même, il y avait de quoi être frustrée et c'était exactement mon était d'esprit alors que je me rendais dans le parc de l'école en fin d'après midi, luttant contre le vent froid d'Écosse, avec en tête de tenter une nouvelle expérimentation, ce qui ne m'était pas possible de faire avec Soléane sur le dos. Et comme dans notre maison, ca avait été le cas jusqu'à présent... C'était une délivrance et même s'il y avait toujours le risque qu'elle me tombe dessus sans prévenir comme elle savait si bien le faire; là d'après mes prévisions elle devait soit courir après Logan qui courait lui même après une fille de son âge -ou pas forcément en fait- soit en grande conversation avec des gens qui enfin « partageaient les mêmes centres d'intérêts », pour reprendre ses propres mots. Blablabla.

Je repérai ma proie de loin et accélérai mon pas sans même m'en rendre compte. La couleur de ses cheveux ? Oranges. Inutile de faire durer le suspens plus longtemps, comme vous l'avez sûrement déjà deviné, petits futés que vous êtes, c'était le potager aux citrouilles que j'avais actuellement en ligne de mire, avec pour grande entreprise parce que c'était mon rêve depuis l'âge de raison de faire sauter l'une d'entre elles avec des pétard mouillés du Dr. Flibuste. La grosse là, que je voyais au loin n'en avait plus pour très longtemps à vivre ! L'instant d'après, je me retrouvai à ses côtés avec un air machiavélique sur le visage, mais que bien entendu, je ne pouvais pas voir.


Dernière édition par Gaëtane Jefferson le Jeu 22 Déc - 22:36, édité 1 fois
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Evodie Strian


Evodie Strian
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MessageSujet: Re: Jus de citrouille maison ~Evodie ~Terminé   Jus de citrouille maison ~Evodie ~Terminé Icon_minitimeLun 10 Oct - 19:50

Mes pieds. Première pensée du matin, premier signe de bêtise ? Peut-être. Il n'empêche qu'avant même que mes yeux s'ouvrent, avant même que je sente l'odeur des draps et avant même que je n'essaye de réciter mentalement toutes mes leçons j'ai pensé à mes pieds. Pourquoi ? Ils ne sont pas plus beaux, ni plus intelligents (quoi que), ni plus malins que ceux des autres. J'ai les pieds les plus banals du monde comme on peut avoir une chaussure qui ressemble à une chaussure. Avouez qu'il n'y a rien de plus banal que ça à part peut-être mes pieds, justement. Pour en revenir à ces derniers je ne vois pas du tout ce qu'ils faisaient dans mes pensées à cette heure-là. Peut-être était-ce un signe que j'allais finir podologue chez les moldus ou qu'ils allaient être la cause d'une rencontre ou d'un événement quelconque durant cette journée à moins qu'il n'y ait pas de raison particulière à part le fait que je creuse la tête sur la question toute la journée car, il fallait me rendre à l'évidence à l'évidence; je ne savais pas.

Remarquez, pour certaines personnes il y avait des mots plus durs à prononcer que d'autres. Pour ma part, penser certains était déjà un supplice alors les dire..n'en parlons pas. Par exemple je ne supportais pas de mettre la négation à quelques verbes choisis sur le volet. Je ne sais pas, je ne savais pas, je ne saurai pas. Le pire restait le futur, ne jamais savoir, ma hantise, ma phobie. Imaginer que quelque chose m'échappe tout au long de ma vie...l'horreur. C'était les scénarios de mes cauchemars et j'espérais que cela n'allait jamais réellement se réaliser. C'était comme mourir ou perdre des proches pour d'autres élèves.

Pour être sincère je dois bien dire qu'en me levant je n'avais pas les idées très au clair. De 1) j'étais à moitié endormie et 2) lorsque mes yeux s'étaient fermés mes mains n'avaient pas eu la bonne idée d'enlever le livre posé sur ma tête. Tout cela m'a permis de savoir une chose : quand je dors je ne bouge pas sinon ce bouquin se serait retrouvé à l'autre bout du dortoir ou, mieux, sur une de mes camarades qui aurait adoré se le prendre en pleine figure. Je les connais, je sais très bien de quoi elles rêvent voire même certains de leur fantasme (dans lesquels le mot livre n'était jamais prononcé, curieux n'est-ce pas ?). Enfin, pour en revenir à ce moment si agréable où sortir des draps se révèlent souvent être plus compliqué que prévu il se trouve que j'avais des circonstances atténuantes (ce qui n'expliquait pas le coup des pieds, je vous l'accorde bien volontiers).

Prenant mon courage à deux mains (ou plutôt à deux pieds) je me mis en quête de mes habits, de ma brosse à cheveux et autre ustensiles me permettant d'être prête avant de descendre dans la grande salle. Ce n'était comme si j'allais croiser quelqu'un que je connaissais après tout, je dormais dans la même pièce que certaines personnes, j'allais en cours avec d'autres...Non vraiment, croiser des connaissances serait un manque de chance flagrant. De toute façon je doutais qu'une de ses multiples personnes vienne me voir; le matin ils avaient compris que c'était à leurs risques et périls. Du coup, j'étais tout le temps toute seule jusqu'à dix heures moment où je devenais plus ou moins sociale. Plutôt moins que plus je vous rassure. Ceci dit, le soir au diner, on aurait presque pu croire que j'étais pleinement intégrée et que j'étais une fille plutôt cool et détendue. Foutaises, mensonge. La personne avec qui je pouvais réellement avoir une conversation digne de ce nom était Azraël. Ça finissait mal mais c'était déjà une progression.

Ravalant une envie soudaine d'aller m'exiler toute seule au fond de la bibliothèque comme j'en avais coutume je choisis de laisser mes pieds (puisqu'ils avaient l'air de vouloir prendre de l'importance aujourd'hui) choisir l'endroit où j'irais. Comme par magie il m'amena dehors. Hahaha. J'appréciais l'ironie moi qui ne mettais jamais le pied dehors de peur de prendre froid ou de faire une mauvaise rencontre. Je n'ai rien contre l'air frais ceci je n'apprécie que moyennement le pseudo parfum de l'herbe ou l'eau gelée dans laquelle un petit malin a toujours la bonne idée de vous pousser. Si je reste enfermée dedans ce n'est pas pour rien, tout est une question de logique et d'envie. Le jour où l'idée de prendre un bain forcé me tentera j'irais me balader au bord du lac, aussi simple que ça.

Heureusement pour moi ma destination n'était pas le lac (de toute façon je mettais toujours une distance de sécurité entre lui et moi) mais le potager aux citrouilles. L'endroit le moins fréquenté de Poudlard et celui où je me félicitais de n'y mettre que très rarement les pieds. Les citrouilles c'est bien bon en jus et bien joli mais pas très pratique tout de même. Que voulez-vous faire avec ? A moins d'avoir l'envie fumeuse de la faire exploser comme un ballon elles ne vont serviront pas à grand chose. Ah si ! J'avais entendu dire que les citrouilles rentraient dans la composition de plusieurs potions très simples mais pourtant peu connues du monde magique. Faire un tour dans les étagères de la bibliothèque n'allait surement pas être une mauvaise idée, pensais-je avec un sourire avant d'apercevoir une autre personne dans cet endroit peu connu.

Là encore je vais être franche, je ne la connaissais pas, je ne lui avais jamais parlé, jamais adressé un regard ou un sourire mais quelque chose en elle me dérangeait. Quelque chose ou plus précisément sa façon de regarder les citrouilles. Cela n'avait rien de bien méchant (d'un autre côté ces trucs orangés feraient de bien piètres armes de crime) mais c'était tout de même dérangeant. A croire qu'elle avait un plan avec elles et qu'elle était sur le point de le réaliser. Or, je ne sais pas vous, mais je doutais qu'il s'agisse simplement de réaliser une nouvelle recette de jus de citrouille. Autre chose qui portait en se défaveur ? Le blason de Godric Gryffondor. Les élèves de cette maison, aussi sociables et sympathiques qu'ils soient, avaient la fâcheuses tendances de créer des problèmes partout où ils mettaient les pieds. Bref, la chose que je détestais le plus au monde : les problèmes.


- Je ne sais pas ce que tu comptes faire mais je suis presque sûre que ce n'est pas une bonne idée. Dis-moi si je me trompe.

J'aurais presque pu paraître aussi bavarde et joviale que mon petit frère. Presque parce que j'avais tout de même omis de me présenter, de lui demander comment ça allait et de faire comme si j'étais intéressée par ce qu'elle faisait. Après tout, personne n'est parfait.
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Gaëtane Jefferson


Gaëtane Jefferson
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MessageSujet: Re: Jus de citrouille maison ~Evodie ~Terminé   Jus de citrouille maison ~Evodie ~Terminé Icon_minitimeMer 12 Oct - 19:08

Mon visage devait très certainement à l'heure qu'il était s'apparenter à celui d'une fouine, mais qu'importait la tronche que je tirai, cela n'allait pas m'empêcher de stopper mon entreprise qui n'avait même pas commencé. Ca n'allait plus durer toute et j'essayai d'imaginer quel allait être le bruit, et la forme de l'explosion une fois les pétards mouillés logés là où ils devaient être comme tout bons pétards qui se respecte, c'est à dire dans la citrouille. C'était tout à fait le genre d'expérience grisante que j'adorais et j'étais presque déçue d'être toute seule pour assister au spectacle. Mais ca ne me dérangeait pas plus que cela non plus parce que j'avais pris pour sale habitude d'agir dans l'ombre pour ne pas me faire attraper par Soléane -celle là, elle était vraiment pire que notre mère, qui elle, me lançait toujours un petit sourire attendrie lorsqu'elle me voyait revenir d'escapade toute pleine de boue. Voilà quelqu'un d'intelligent notre maman ! Parfois, je mettais Logan dans le coup car il devait trouver ca stylé de raconter ce genre d'expériences aux nombreuses filles qui l'entouraient toujours, mais je ne l'avais pas trouvé avant de sortir et comme Poudlard c'était aussi grand que dix châteaux réunis, je n'avais pas franchement insisté dans mes recherches.

Je soufflai vivement devant moi, pas pour allumer les mèches mais pour dégager mon visage d'une des nombreuses mèches ébouriffées qui me retombaient devant les yeux ce qui me gênait pour voir ce que j'étais en train de faire; ca aussi je n'y pensais jamais assez souvent, attacher mes cheveux si bien qu'ils leur étaient arrivés de nombreuses aventures à eux aussi et qu'il était par conséquent un brin étonnant qu'ils n'aient pas encore flambé ! Ne parlons pas trop vite, je tenais toujours mes pétards dans ma main... Ma tignasse n'était néanmoins pas si belle que cela. Du moins elle avait été jolie jusqu'à ce que je mette des substances diverses et variés dessus, ce qui n'avait pas été du meilleur effet même si c'était mon père qui avait réparé les catastrophes. Mais on pouvait dire qu'ils n'avaient plus le même éclat qu'avant. Heh, mais je les lavais, c'était le plus important non ? A chaque fois que je le jugeai... Nécessaire.

En parlant de pétards, je savais aussi à quoi m'en tenir parce que ce n'était pas ma première tentative avec ceux du Dr. Flibuste. Non, cet échec j'allais m'en rappeler encore un moment puisque ca m'avait explosé entre les doigts et pour tout dire ca ne faisait pas franchement du bien. A déconseiller. J'en avais d'ailleurs gardé quelques cicatrices que j'affichais comme s'il s'agissait de blessures de guerre et on pouvait dire que ca avait son petit effet auprès de mes autres camarades. Après, ils n'étaient pas obligés non plus de savoir comment cela s'était passé exactement, je pouvais romancer et agrémenter les faits pour leurs donner plus de vie et de couleurs. Comment ca vous insinuez que l'histoire avait muté en quelque chose de plus glorieux ?! C'est de la jalousie mal placée ca !

Mais cette fois, j'en étais sûre et certaine, ca ne louperait pas. Ou presque, parce que là encore, alors que je m'apprêtai enfin à faire un feux d'artifices de jus de citrouilles, une voix m'interrompait.

- Je ne sais pas ce que tu comptes faire mais je suis presque sûre que ce n'est pas une bonne idée. Dis-moi si je me trompe.


Le sourire ravi qu'affichai ma face s'estompa un peu et je relevai la tête, prête à voir le visage de Soléane... Sauf que ce n'était pas Soléane, logique en même temps, puisque ce n'était pas sa voix non plus. J'eus vite fait de repérer son blason de Serdaigle, ce qui me fit tout de suite comprendre pourquoi elle avait eu une réaction comme celle qu'elle venait d'avoir; mais ca allait me laisser penser que dans cette maison il n'y avait que des rabats joies, alors ca n'allait pas non plus me donner l'envie de devenir pote avec cette fille ! Mais l'optimisme reprenant immédiatement le dessus parce qu'il en fallait plus pour me décourager, ma banane s'agrandit de nouveau et c'est presque sous le ton d'une menace joyeuse que je répondais :

- Oui, en effet tu te trompes.

Je lui lançai le regard le plus innocent que je pouvais avoir en stock et d'une main habile glissai les pétards dans ma manche. Qu'elle les ait déjà bu ou pas finalement ce n'était pas ca qui était le plus important, en qui marchait pour embobiner les gens, c'était le discours et comme le charisme était u donc naturel dans notre famille je n'avais aucun souci à me faire de ce côté là ! Avec douceur je balançai mon bras au dessus de son épaule pour l'entraîner où je me trouvais quelques secondes plus tôt pour bien lui prouver qu'il n'y avait pas lieu de s'inquiéter, que je ne tentais rien de louche ou de suspicieux.

- Tu vois, une pauvre citrouille, qui ne demande qu'un peu de compagnie ! Et puis entre nous, à part la presser, comment on récoltait le jus de citrouilles, c'était la grande question, mais pas sûr que ce soit en la pressant, pour qu'elle termine dans nos gobelets, qu'est-ce qu'on pourrait bien lui faire d'autre ? Concluai-je dans un regard entendu avec l'espoir qu'elle change d'avis et qu'elle ait également pour souhait de la faire péter.

De mon autre main libre j'agitai nonchalamment ma baguette magique, comme si je savais exactement ce que je faisais, or, ce n'était pas le cas et bientôt des étincelles en sortaient de l'extrémité sans que je puisse en connaître la cause. Brusquement, je lâchai la Serdaigle et empoignai le bâton avec mes deux mains pour le mettre à la verticale . Cela paru lui convenir car elle sembla ce calmer.

- Héhéhé... c'était fait exprès. Ou presque, même si là, je n'étais pas assez naïve pour croire qu'elle serait dupe. Mais il en fallait beaucoup plus pour me démonter, d'autant que j'avais déjà une nouvelle idée... explosive en tête !
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Evodie Strian


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MessageSujet: Re: Jus de citrouille maison ~Evodie ~Terminé   Jus de citrouille maison ~Evodie ~Terminé Icon_minitimeMar 18 Oct - 21:56

Est-ce que j'avais quelque chose contre ses gens qui s'habillaient toujours en rouge et or ? Très sincèrement, même pas. Certes, j'avais un tas de raisons de le faire (que je n'énoncerais pas ici au risque de me faire perdre le fil du temps) mais je ne le faisais pas. Ma gentillesse me perdra, oui, j'en suis consciente mais que voulez-vous être aussi bien que moi n'a pas que des avantages. Remarquez j'ai dis bien, pas formidable, signe que je suis de plus en plus modeste. Mais enfin, ce n'est tout de même pas de ma faute si le monde est fait d'égoïstes qui ne pensent qu'à eux mêmes et éventuellement à leur grand ami j'ai nommé leur hibou ! Pratique n'est-ce pas ? Au moins leurs secrets seront bien gardés ! Curieusement, les deux maisons touchées par ce phénomène que l'on pourrait presque qualifier de paranormal sont les verts et argent de Serpentards et leurs amis de Gryffondors. Pour ma part, je leur souhaite bien du plaisir !

Mais passons ce léger détail sans réel importance qui ne sert qu'à montrer les différences qui peuvent exister entre certaines personnes. Parce que oui, malgré tout ce qu'on peut nous dire, essayer de nous faire croire, elles sont bel et bien là ces différences ! Un jour peut-être, j'y crois j'y crois me direz-vous, elles ne seront plus là ou tout du moins n'auront plus de réelle importance. Une chose est sûre quand, dire si est une insulte pour les optimistes qui aiment croire que tout le monde a un bon fond ce qui n'est malheureusement pas le cas, bref, quand ce jour là arrivera je serai morte depuis perpette. Donc, pourquoi m'en préoccuper ? Aujourd'hui et demain sont bien trop compliqués pour que je songe à dans trois cents ans. A chaque jour ses problèmes.

Avisant la jeune Gryffondor devant moi, j'en vins à la conclusion qu'aujourd'hui mon problème, c'était elle. Ne voyez rien de personnel là dedans, c'était juste une affaire de circonstances. Mauvais endroit mauvais moment disent certains. Je résume la situation en trois mots : pas de chance. Au fond, ça a le même sens, sauf que c'est un peu moins subtil, un peu plus brutale mais, reconnaissons-le, ça ne fait pas de mal à certain. Ceci dit je ne pouvais pas dire si c'était le cas de la jeune fille devant moi étant donné que je ne la connaissais pas encore. D'ailleurs, peut-être partirait-elle sans m'avoir adressé un regard juste un de ses petits regards méprisants faits par une personne (et le mot est grand) de onze ans qui se prend pour un demi-dieu ou quelque chose qui y ressemble. Moi, ça me faisait rire tout bas.


- Oui, en effet tu te trompes.

Avait-elle conscience de l'absurdité des mots qu'elle venait de proférer ? Sans doute pas c'est d'ailleurs pourquoi elle était excusable. Moi ? Me tromper ? Complétement impossible je suis d'accord. Je ne dis pas qu'il ne m'arrive pas de faire des erreurs seulement que je ne vais jamais jusqu'à me tromper. Tout cela pour la simple et bonne raison que, lorsque je ne suis pas sûre de ce que j'avance je ne dis rien. Logique n'est-ce pas ? Très, tout à fait. Enfin, ceci n'était pas le plus grave, elle venait, juste sous mes yeux avec un regard faussement innocent auquel j'ai toujours du mal à croire, de glisser quelque chose sous sa manche. Ni vu ni connu, c'était loupé. J'avais des yeux de lynx.

Alors que je pensais que mes pires craintes s'étaient déjà produites provoquant ce sentiment qu'on appelle communément la colère la rouge et or me prit au dépourvu en passant son bras sur mon épaule. Je faillis sauter jusqu'au ciel en lui criant de me lâcher sauf que, sauf que, c'était sans compter ma maîtrise de moi-même. Je me contentais de hausser un sourcil avant de lui sourire pendant qu'elle m'entraînait devant la citrouille.


- Tu vois, une pauvre citrouille, qui ne demande qu'un peu de compagnie ! Et puis entre nous, à part la presser pour qu'elle termine dans nos gobelets, qu'est-ce qu'on pourrait lui faire d'autre ?

Dans cette magnifique réplique, digne d'une héroïque tragique se lamentant sur le sort de son amant il y avait quelques petits points qui me restaient en travers de la gorge. La « pauvre » citrouille. Sincèrement, qui qualifierait une citrouille de pauvre ? Ce n'était qu'un stupide aliment ! D'ailleurs, il fallait un jour que je rappelle à cette jeune fille comment on obtenait un jus de citrouille et qu'elle m'explique comment elle comptait presser une citrouille de cette taille. Mais passons. C'est là qu'elle eût la merveilleuse idée d'essayer de me faire croire qu'elle savait utiliser sa baguette magique. Elle devait connaître deux trois formules et se prendre pour la-fille-la-plus-douée-de-Poudlard. Résultat, j'ai bien cru que j'allais mourir brûler vive. Heureusement qu'elle a eu la sagesse d'arrêter d'agiter sa baguette dans tous les sens même si c'était pour la tenir entre ses deux mains à la verticale. Mais voyons le bon coté des choses : elle m'avait lâché.

- Héhéhé... c'était fait exprès.

Bien sur, et elle ne voulait pas que je me mette à faire une danse du ventre aussi ?

Mettant de côté ma mauvaise humeur passagère je choisis de m'assoir sur cette citrouille pour faire face à ma camarade qui avait l'air de me prendre pour une cruche. Soupirant légèrement je la regardais avec un sourire déçu. Elle aurait pu faire mieux, j'en étais sûre. Mon regard se posa sur elle quelques instants avant de revenir sur sa baguette. Le seule objet capable de me faire réellement peur lorsque 1) il était en possession de grands sorciers ou 2) il étaient en possession de parfaits ignorants. Malheureusement, nous étions dans ce deuxième cas.


- Tu sais, commençais-je en focalisant à nouveau mon regard dans le sien, je n'ai jamais beaucoup aimé qu'on me prenne pour une idiote.

Et je n'avais jamais aimé prendre de gants mais ça, je n'avais pas l'impression de devoir lui dire. Elle finirait bien par le deviner toute seule, comme une grande.

- J'ai très bien vu que tu glissais je ne sais pas quoi dans ta manche, comme j'ai très bien vu que tu ne savais pas quoi faire avec ta baguette ou que tu as une autre idée derrière la tête. Si tu me disais ce que c'était ça serait plus simple tu ne penses pas ?

Tic tac toc. Non, ça ne serait pas plus simple, non je n'allais pas l'aide mais oui, j'avais envie qu'elle me dise la vérité. Au moins une fois.
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Gaëtane Jefferson


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MessageSujet: Re: Jus de citrouille maison ~Evodie ~Terminé   Jus de citrouille maison ~Evodie ~Terminé Icon_minitimeJeu 27 Oct - 15:13

Je n'avais que des connaissances vagues sur les maisons de l'école. En réalité je ne m'étais pas encore vraiment penchée sur la question, un flot d'idées m'occupant déjà une bonne partie de l'esprit alors ce dont je savais de Serpentard, Serdaigle, Gryffondor, et Poufsouffle, c'était ce qu'on m'en avait dit à savoir que les verts et argents étaient les grands méchants loups de l'école ce qui était vrai dans le sens où Logan était toujours à la recherche de proies bien tendres. Les rouges et or étaient ceux qui fonçait dans le lard sans réfléchir; c'était vrai que rien que l'autre jour il y en avait un qui s'était pris une porte avant d'entrer en cours. Les jaunes et noirs... tout le monde aimait le jaunes et noirs et tout ceux avec qui j'avais u l'occasion de causer depuis que j'étais arrivée à Poudlard étaient adorables. Restaient donc les bleus et bronzes.

Et bien je peux vous dire que ca avait l'air d'être des sacrés zigotos ceux là ! Déjà le choixpeau avait envoyé Soléane dans cette maison et j'en étais bien contente car cela voulait dire que je n'allais pas l'avoir sur le dos sans arrêt. Mais quand même pour que quelqu'un veule bien d'elle il fallait être complètement zinzin ce qui laissait aisément supposer que les Serdaigle ne devaient pas être très nets d'une part mais aussi qu'ils devaient être tout sauf intéressants. Non, le terme à employer ce n'était pas « intéressant », mais rabat joie; car Soléane connaissait beaucoup de choses, mais elle ne les utilisait pas comme moi j'aurais pu les utiliser. Alors tout de suite elle devenait barbante, gonflante, tout ce que vous voulez et je me demandais si elle allait se faire des amis. Surement que non. Ou si, surement que oui, comme des gens comme l'étrange spécimen que lequel j'étais tombée.

C'était bien ma veine ca aussi, tiens. Il y avait pourtant beaucoup de monde dans cette école et dans le tas il devait bien y en avoir qui partageaient mon point de vue et avec qui j'aurais pu m'amuser à faire péter toutes les citrouilles du potager. Et bien non, moi il fallait que je tombe sur rabat joie numéro 2 ! Mais je ne m'avouais pas vaincue pour autant. Non, non, non, il en fallait beaucoup plus pour me démotiver. Si près du but, je n'allais certainement pas lâcher prise !! Mais en attendant j'allais devoir la jouer plus fine si je voulais y arriver parce que la jeune fille n'avait pas l'air d'être née de la dernière plus. Et c'était pour vous dire; il avait plu il n'y avait pas si longtemps que ca.

Et puis en réalité, qu'est-ce que ca pouvait bien lui faire ? Je n'éprouvai aucun remord à lui raconter des cracks, de toute façon, je n'en avais jamais avec qui que ce soit. Le truc, c'était que du haut de mes onze ans, je n'étais pas encore très bonne menteuse. J'avais pourtant de l'expérience dans le domaine, ais à chaque fois je tirai une tête bizarre parce que j'avais envie d'exploser de rire; ce que je faisais dans la moitié des cas et qui révélait la bêtise que j'avais préparé au grand jour. Croyez moi, ce n'était pas évident d'organiser quoi que ce soit avec le plus grand sérieux lorsqu'on a récupéré cette tare mais là encore, ca se travaillait et je savais par avance que viendrais le jour où enfin je pourrais déclarer « tu te trompes » avec le plus grand sérieux et sans sur-jeu.

Ce jour, ce n'était pas aujourd'hui en tout cas, et je n'étais apparemment pas la seule à en avoir conscience même si je continuais à m'enfoncer un peu plus avec mes bobards. Avec un peu de chances, elle prendrait peur et filerait sans demander son reste pour me laisser libre cours à mes expériences... Réflexion faite, ce n'était peut être pas non plus l'idée du siècle; je n'avais pas peur des sermons mais je ne voulais pas me prendre des heures de colles parce que mademoiselle serait allée rapporter ! Voilà : une rabat joie de plus sur cette terre...

Je poussai un soupir de soulagement parce que je venais toute les deux de nous sauver d'une mort certaine à cause de ma baguette magique. Hé pourquoi n'avait-elle pas commencé par me remercier au lieu de me lancer ce regard plus que significatif ? Bon okay, d'accord, je voulais bien concéder le fait que c'était moi qui était en tort sur ce coup puisque c'était moi qui était en possession de la dite baguette magique... mais juste sur ce coup ! Tout les autres, ils n'avaient rien à voir là dedans !

- Tu sais,je n'ai jamais beaucoup aimé qu'on me prenne pour une idiote.

Voilà qui était en train de confirmer mes théories à son sujet. Et ca n'arrangeait pas mon affaire...

- Oui, moi non plus...

Bon, il allait falloir que je change mon fusil d'épaule rapidement si je voulais arriver à quelque chose de concluant rapidement et ce n'était pas en insistant que j'allais justement conclure vite fait bien fait. D'ailleurs, elle n'allait sûrement pas apprécier la remarque que je venais de lui faire, mais tant pis.

- J'ai très bien vu que tu glissais je ne sais pas quoi dans ta manche, comme j'ai très bien vu que tu ne savais pas quoi faire avec ta baguette ou que tu as une autre idée derrière la tête. Si tu me disais ce que c'était ça serait plus simple tu ne penses pas ?

Je haussai les épaules. J'allais avoir besoin de ma baguette de toute façon et une nouvelle idée venait de germer dans mon esprit. Finalement ce n'était peut être pas plus mal si elle restait en ma compagnie...

- Ok, tu as gagné. Ca, c'était ce que j'allais lui faire croire du moins.

D'une main experte, je faisais glisser de nouveau mon pétard dans ma main et lui présentait. Pas besoin de s'appeler Einstein donc pour savoir ce que je m'apprêtai à faire.

- Je vais faire exploser la citrouille.
Je n'allais pas y aller par quatre chemins. Le pétard va suffire, mais tu ne connaîtrais pas un sort pour amplifier tout ca ?

En fait, j'étais sûre qu'elle savait comment faire. Je venais de lui révéler mon plan, à elle de remplir sa part du marché à présent !!!
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Evodie Strian


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MessageSujet: Re: Jus de citrouille maison ~Evodie ~Terminé   Jus de citrouille maison ~Evodie ~Terminé Icon_minitimeMer 9 Nov - 15:17

A la réflexion j'aurais pu partir sans manquer à quelqu'un. Pas que je ne connaisse personne et que je sois aussi invisible que de la poussière (quoique) mais, et je dis bien mais, je n'ai pas d'attaches particulière dans cet endroit ridé et pourtant magnifique. Les couloirs sont très jolis, les lits confortables et mêmes les bancs de la grande salle pas trop durs et froids mais, encore un !, il y a les tableaux. Je pourrais tout supporter, traverser les mers déchainées, les océans enchainés, les rivières remplies de poissons carnivores ou des lacs desséchés mais pas ça. Des tableaux qui parlent, quelle idée ! Bon, en soi ce n'est trop gênant puisque, si tant est que nous ayons un minimum d'intelligence ces tableaux finissent tous dans une salle fermée dans laquelle personne ne rentre -surtout qu'en plus il faut payer. Mais les décorateurs de Poudlard ont eu l'idée du siècle, mettre ces tableaux dans un couloir. Oui, l'endroit où tout le monde passe, oui, le seul endroit par lequel on est obligé de passer. C'est magnifique, c'est fascinant dès qu'ils se mettent à bouger j'ai envie de les retourner. Histoire qu'ils puissent contempler le mur en toute intimité. Bien évidement dans cette magnifique série de tableaux il y a ceux qui sont supportables et ceux qui sont insupportables. Celle qui vous sourit au passage comme si elle était ravie de vous voir, celle qui chante et, au passage, vous casse les tympans et enfui celui qui a eu la bonne idée d'amener avec lui un instrument de musique. Bref, le paradis. Il n'y avait qu'une seule chose bien avec eux, ils leur arrivaient de partir.

Je faisais face à la rouge et or avec cette assurance qui vous rend tout de suite énervant. Quand vous faites comprendre à l'autre qu'il ne sait où il met les pieds et que c'est peut-être dangereux. Pour en revenir à nos chères couleurs sur la toile qui bougent il faut savoir que, parfois, je regrettais que certaines personnes n'en soient pas. Que le monde serait beau et simple si c'était le cas ! J'en rêve malheureusement c'est impossible. N'allez pas croire pour autant que je voulais que cette jeune fille devienne un tableau non non non ce n'était pas encore dans mes projets. Ceci dit, si elle pouvait arrêter de me sous-estimer par la même occasion c'était à revoir. Car si il y a bien une chose que je déteste c'est qu'on me prenne pour une idiote, pour ce que je ne suis pas en gros.

Une chose était sûre, la fille en face de moi, quelque soit la taille de ses pieds, de sa poitrine ou de ses hanches n'avait pas l'air d'être le diable en personne. Un petit lutin aux idées farfelus pourquoi pas mais elle n'avait pas l'étoffe des grands méchants avec leur rire cynique. Je la voyais plutôt éclater de rire parce qu'une personne non dotée de cerveau était tombée dans un de ses "pièges" absolument invisibles à l'œil humain.


- Oui moi non plus...

Tant mieux, comme ça on est deux !

Lorsqu'elle haussa les épaules, signe typique d'une personne qui veut faire croire qu'elle s'en fout alors que son esprit lui est entrain d'élaborer une dizaine de solutions possibles à ses soucis. Enfin, ce dernier point c'est son problème, pas le mien tant qu'elle n'envisageait pas que je puisse l'aider ou qu'elle ne prévoyait pas de me faire cramer. Je n'ai jamais voulu finir ma vie en tant que quiche. Croyez moi, ça ne doit pas être folichon.


- Ok, tu as gagné.

C'était son hobby de dire des choses que tout le monde savait ou c'était simplement ma présence qui lui faisais faire ça ? Quoi que, si elle le disait avec un peu plus de sincérité je lui aurais volontiers offert un autographe. En fait non, parce qu'avoir une vulgaire signature c'était comme aimer manger des poissons rouges. De toute façon il se trouvait que ma nouvelle amie (pour quelques secondes) ne pensait pas du tout que j'avais gagné. Elle n'était pas née non plus de la dernière pluie ce qui signifiait qu'elle avait un autre tour dans la manche. Ou plutôt un autre pétard, conclus-je intérieurement en la voyant en sortir un.

- Je vais faire exploser la citrouille.

Oui, logique. Un pétard ça ne servait que très rarement à allumer une bougie.

- Le pétard va suffire, mais tu ne connaîtrais pas un sort pour amplifier tout ça ?

...Hahahaha. Très drôle. Franchement, amusant, à mourir de rire. Elle croyait que moi j'allais l'aider à faire exploser une citrouille ? Moi ? Evodie Strian ? Mais elle était folle ! Ceci n'avait strictement aucun intérêt. Ce n'était même pas une expérience inutile, c'était une folie inutile ! Non, à vrai dire ce qui était vexant c'était que je ne connaissais pas de sort pour amplifier tout ça. Au pire, elle pouvait amplifier le pétard et la citrouille c'était pratique, simple et tout le monde en était capable. Mais lui dire m'aurait rendue complice de son crime.

- J'ai peut-être une idée. Silence. Mais avant, je voudrais savoir pourquoi tu fais ça ?

Non parce que, peut-être qu'elle était allergique aux citrouilles, qu'elle cherchait une recette pour le jus ou qu'elle vouait une haine infinie au orange. Si elle avait une bonne raison je l'aidais, pas de problèmes. Sinon je ne sais pas, peut-être que je lui disais quand même ou peut-être pas.

- Parce que bon, faire exploser une citrouille ce n'est pas captivant.
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Gaëtane Jefferson


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MessageSujet: Re: Jus de citrouille maison ~Evodie ~Terminé   Jus de citrouille maison ~Evodie ~Terminé Icon_minitimeVen 11 Nov - 15:01

Ne nous leurrons pas, la vie pouvait être d'un ennui, si on ne s'égaillait pas chaque jour avec des farces et attrapes ! Ceux qui disaient le contraire se voilait la face, et dans ces cas là, mon devoir était de leur prouver le contraire quoi qu'il m'en coûte ! Si je devais y laisser mes doigts, tant pis, au moins, j'avais toujours la possibilité de penser que cela avait été pour la bonne cause et qu'ils ne seraient pas morts en vain. Mais ce n'était pas encore pour tout de suite, parce que j'allais devoir en avoir besoin pour ma folle expérience qui pour le moment était retardée par une camarade, qui à l'instar de la citrouille, allait exploser si elle ne pétait pas un bon coup.

Je pouvais toujours abandonner ce projet pour le moment et revenir tranquillement au château en sa compagnie de ma tendre amie en discutant de ce que nous allions bien pouvoir manger au repas de ce soir, mais cela voulait dire par la même occasion que je m'avouais vaincue, et comme vous vous en doutez, cette simple perspective n'était même pas envisageable. Soléane dépensait toujours son énergie pour me mettre en échec sans jamais pour autant arriver à ses fins, alors ce n'était pas avec cette autre Serdaigle que les choses allaient changer ! Elle ne savait pas de quoi j'étais capable, et c'était mieux comme ça; l'effet de surprise n'allait en être que plus fort et je savourais déjà ma victoire par avance. Qu'est-ce qu'elle allait être délicieuse !

Pour l'heure, j'étais quand même obligée de changer mon fusil d'épaule et de faire des concessions, si justement, je voulais arriver à mes fins. En temps de crise, il fallait parfois se montrer plus rusé et fourbe que son adversaire, surtout quand ce dernier vous annonçais la sauce avant même de lancer les hostilités. Alors oui, autant vous dire que je m'en méfiais comme de la peste de ce personnage féminin qui se tenait tout en face de moi, et que je ne devais pas oublier son prénom -que je connaissais pas encore- si jamais j'entendais un jour parler d'elle dans le couloirs du château. Il fallait faire attention avec les aigles, parce que sans prévenir, ils perçaient la cage thoracique des souris qui les tuaient sur la coup, tout ça pour emmener à bèqueter à leur progéniture qui deviendraient eux aussi, par la suite, des prédateurs.

Si elle me voyait comme un rongeur, qu'elle prenne garde : j'étais rapide et ce n'était pas si facile que ça de m'attraper; en somme, je n'allais pas me laisser faire aussi facilement, alors que depuis le début, c'était moi qui menait la danse ! Je lui faisais bien entendu croire le contraire pour lui donner un os à ronger, en attendant d'élaborer une tactique plus construite. Qui allait remporter le combat ? Et bien, j'espérais bien que ce soit moi !

Maiiiiiiiis, s'il y avait bien quelque chose d'intéressant chez ces oiseaux là, c'était leur capacité à savoir tout sur tout, alors si elle voulait mettre ses méninges aux besoins de la science, en ce qui me concernait, j'étais plus que partante ! Que le lui en faisait part en lui expliquant mon projet sans rentrer trop dans les détails parce qu'elle n'avait pas besoin de tout savoir pour le moment. Pas encore. Il n'y avait plus qu'à prier qu'elle ne soit pas complètement comme ma sœur à savoir coincée du bulbe. Alors pourquoi est-ce que j'avais un mauvais pressentiment ?

- J'ai peut-être une idée. Mais avant, je voudrais savoir pourquoi tu fais ça ?

Mes pupilles s'étaient agrandies en l'écoutant, signe de mon intérêt quant à la suite. J'étais presque prête à céder et à lui expliquer vraiment le pourquoi du comment du parce que lorsqu'elle cru bon d'ajouter (ce qui courra tout à sa perte) :

- Parce que bon, faire exploser une citrouille ce n'est pas captivant.

Je la regardais avec un air offusqué. Décidément, elle n'avait encore rien compris à la vie ! J'en oubliai presque ma première question celle qui m'intéressait le plus d'avoir une réponse et m'exclamai :

- Pas captivant ?! Mais voyons... c'est de l'AVENIR, dont nous parlons ! D'accord, d'accord, j'en faisais peut être un peu trop, mais tant d'esprit fermé, ça avait de quoi me donner des boutons. C'est l'excitation, l'adrénaline, de transformer un simple légume en véritable feu d'artifice, qui rend les choses plus palpitantes ! C'est ça, la véritable science !

Les gens, ils ne comprenaient jamais rien, il fallait toujours tout leur expliquer, c'était quand même incroyable tout ça, non ? Bon tant pis pour elle, je n'avais plus qu'à espérer à présent, qu'elle n'aille pas se plaindre auprès d'un professeur qu'un potiron avait été la malheureuse victime de l'une de mes expériences. Un seul pétard, aussi petit soit-il pour la taille du cucurbitacée, allait-il suffit ? Et bien nous allions en avoir la preuve dans les minutes à suivre. Sans attendre son accord, parce que j'en avais assez d'attendre, je reprenais place aux cotés de ma première proie et y incorporait le pétard mouillé du Dr. Flibuste. Preuve de ma bonne foie, je lui disais d'un ton très professionnel :

- Tu ferais mieux de t'éloigner. On ne sait pas ce qui pourrait arriver.


Tout de suite, ça sonnait d'une manière très dramatique, et autant vous dire que j'adorais ça. Dans quelques secondes, nous allions pouvoir faire notre propre jus de citrouille !
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MessageSujet: Re: Jus de citrouille maison ~Evodie ~Terminé   Jus de citrouille maison ~Evodie ~Terminé Icon_minitimeMer 30 Nov - 21:09

J'étais sûre d'une chose : Mon interlocutrice n'était pas folle. Elle avait juste un petit grain de folie dans son être et elle était justement entrain de l'utiliser. Pas de chance Evodie. Vous me direz, la chance c'est pas net, ça a un léger goût de trop cuit. A chaque fois qu'on essaye de l'attraper elle s'envole en riant et débarque lorsque rien ni personne en a besoin. Mais, le pire du pire, c'est qu'il y a toujours quelques fanatiques qui lui parlent, lui demandent d'intervenir dans tel cas. Je me suis toujours demandée si ils étaient fous -totalement dans leur cas- ou simplement névrosés. A moins qu'une partie de leur cerveau ne débloque. Ou un mixte des trois. Oui, c'était probable. Fortement même. A MOINS QUE ! A moins qu'il existe une religion vénérant la chance et que, manque de chance, je sois tombée sur un adepte. Imaginez la religion ou, plus on monte de grades, plus on a le droit de demander à la chance de nous aider. Plus on devient connu -tout est relatif je vous l'accord- plus on a de chances de se faire passer pour un idiot. Totalement fascinant n'est-ce pas ? Observant discrètement mon interlocutrice qui, comme je vous le disais, n'était pas folle, je me demandais si elle allait elle aussi se mettre à prier la chance ou autre chose du même genre. Parce que bon, si elle le faisait, je partais en courant.

Deuxième chose dont j'étais sûre à propos de la Gryffondor : elle était outrée, choquée, blessée parce que je venais de dire. Visiblement faire exploser sa petite citrouille tout orange pour devenir à son tour toute orange ce n'était rien d'autre que l'œuvre de sa vie. C'est vrai qu'elle allait révolutionner avec le ministère de la magie avec ça, mais oui mais oui. La nouvelle couleur à la mode serait l'orange, les sièges seraient remplacés par une citrouille et BOUM, si ils explosaient c'est qu'on était mis à la porte. Un programme d'enfer n'est-ce pas ?


- Pas captivant ?! Mais voyons... c'est de l'Avenir dont nous parlons !

C'était définitif, au niveau de l'avenir elle était mal barrée. Déjà parce qu'aucune personne censée ne lui fournirait ne serait-ce qu'un petit travail à moins qu'elle ne la menace de faire exploser son bureau. Deuxièmement parce que ces citrouilles qu'elle aimait tant n'allaient pas tarder à être interdites vu ses idées explosives. Troisièmement parce qu'elle allait devenir une inventrice incomprise. Pire qu'un poète maudit. Pauvre fille.

- C'est l'excitation, l'adrénaline, de transformer un simple légume en véritable feu d'artifice, qui rend les choses plus palpitantes ! C'est ça, la véritable science !

Là elle dépassait des sommets. Déjà parce que je doutais fortement que son simple petit pétard mélangé à une citrouille innocente, rappelons-le, n'allez surement pas avoir l'effet d'un feu d'artifice. C'est qu'elle se prenait déjà pour Merlin ! Si jeune et avec des chevilles si gonflées, quel dommage ! Quant à la véritable science...Je ne niais pas, qu'un jour dans un temps lointain, faire exploser une citrouille c'était le top de la nouveauté LA découverte scientifique du siècle enfin tout ce qu'elle voulait mais pas aujourd'hui ! Se croyait-elle en -154 ? Ou même à Athènes à honorer les Dieux Grecs ? Non non et non ! J'avais le malheur de lui annoncer qu'aujourd'hui, dans NOTRE siècle le pétard était une invention connue et popularisée. La preuve, elle en avait un en main et, sans vouloir douter de son intelligence, je doutais qu'elle l'ait fabriqué elle-même.

Choisissant ce moment pour me prouver qu'elle était sérieuse elle se rapprocha de la citrouille et posa dangereusement son pétard dessus. Attention, c'était le moment clé. Allait-elle le faire ? Oui. Allait-elle le faire ? Non. Allait-elle le faire ? Je n'en savais rien. Enfin, tant que je ne finissais pas toute en orange ça allait. Non, je n'ai rien contre les roux juste un léger manque d'attrait pour leur couleur de cheveux. Presque rien en somme.


- Tu ferais mieux de t'éloigner. On ne sait pas ce qui pourrait arriver.

Sur ce dernier point j'étais plutôt d'accord avec elle. Cependant, bien que le courage ne soit pas ma première qualité, je ne bougeais pas d'un pouce. Déjà par simple esprit de contradiction ; elle m'avait demandé de le faire du coup je ne le faisais pas. Et ensuite parce que j'étais curieuse et j'en étais venue à me demander si elle allait effectivement réussir à le faire péter ce pétard. Oui ? Non ? Oui ? Non ? J'espérais que non. Le problème c'est que la rouge et or en face de moi, si son expérience véritablement scientifique, risquait que le laisser sur place aux mains possibles d'autres élèves plus bêtes que leurs pieds. La ca-ta-stro-phe. Le drame.

- C'est sur, répondis-je d'une voix septique comme si j'avais peur de ce qu'il pourrait advenir. Sans vouloir te vexer je ne te vois pas trop faire exploser quoi que ce soit. Dis-moi, c'est toi qui a confectionné ce pétard ?

Je sais, c'était moche. Je venais de lui dire à demi-mots (ou plutôt à demi-expression puisque j'avais pris l'air terrorisé en posant cette dernière question) que j'avais quelques doutes sur ses talents. En même temps, il y avait de quoi. Pas que faire péter (utilisons les mots qu'il faut) un truc orange soit difficile mais avoir un tout de petit d'expérience ne devait pas faire de mal. Enfin, je n'avais qu'à attendre, voir, entendre et...courir.
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MessageSujet: Re: Jus de citrouille maison ~Evodie ~Terminé   Jus de citrouille maison ~Evodie ~Terminé Icon_minitimeSam 10 Déc - 20:15

J'avais toujours préféré -et de loin- l'action à la parlotte. Il s'agissait là de deux choses bien distinctes et loin d'être complémentaires tellement elles me paraissaient opposées. Agir, bouger, s'émerveiller, danser... c'était ça qui faisait la véritable essence de la vie, c'était ça qui prouvait qu'on existait bien en tant qu'être humain, individu à part entière. Je n'étais pas encore connue, mais j'avais de beaux projets pour moi en ce qui concernait mon avenir et une chose était sûre je ne comptais pas rester le nez plongé dans mes bouquins jusqu'à ce que mort s'en suive. C'était bien beau la théorie, mais ça n'apportait jamais rien de bon et expérimenter, sans savoir ce qu'il allait se passer ensuite, ça, c'était ce qu'on pouvait appeler un véritable sentiment d'excitation ! Rien ne pouvait remplacer une pareille sensation !
Alors oui, c'était bien beau de parler, c'était bien beau d'exposer de belles hypothèses et prenant des jolis mots que personne ne comprenaient tant ils étaient insensés et inexplicables, mais au final, à quoi est-ce que cela servait ? Et oui, rien, que dalle, nada, le néant total. Alors oui, d'un point de vue technique, c'était le moyen le plus pratique et efficace pour s'adresser à quelqu'un, voir même fondamental et je plaignais les sourds et muets, mais quand même il allait falloir m'expliquer ce qu'il y avait de mieux dans le fait d'écouter des heures une prof qui expliquait comment agiter sa baguette magique avant d'avoir le droit de l'agiter. Non, moi, je l'agitai et puis basta, alors évidemment l'autre jour il y avait eu quelques surprises en cours, mais ça avait été sans conséquences, alors vraiment, je ne voyais pas pourquoi on en faisait tout un plat !

C'était pour ça que la miss qui se tenait toujours de l'autre côté de la citrouille commençait à me courir sur le haricot, parce qu'à part contrecarrer mes plans en blablatant, elle ne faisait guère rien de plus. C'est vrai, je devais avouer qu'elle s'était plutôt bien débrouillée jusqu'à maintenant et si c'était ce qu'elle avait voulu depuis le début, tant mieux pour elle, elle marquait un point et moi je n'avais plus qu'à maugréer dans ma barbe – à supposer d'en avoir une. Qu'elle gagne une bataille toutefois ne voulait pas dire qu'elle avait gagné la guerre et j'avais d'autres tours dans ma manche ! Et dans ce cas de figure en l'occurrence, d'autres pétards.
Elle n'était guère menaçante, alors oui, restait le risque qu'elle aille tout balancer de mon exploit comme je l'avais déjà mentionner, mais tant pis, comme on dit, qui ne tente rien n'a rien, c'était pour ça que Soléane restait Soléane et à l'inverse que Logan était encore et toujours Logan, fidèle à lui même et entreprenant. Le jour en la nuit. Le blanc et le noir, la vie et la mort, le vice et la vertu, bref on pouvait aller très loin dans les comparaisons, alors autant s'arrêter là.

Puisqu'elle ne voulait pas m'aider plus que ça, très bien, alors j'allais utiliser les moyens du bord même si cela se résumait donc à lui révéler qu'écouter en cours, pour une fois, aurait pu me servir. Passons ce futil détail sans importance, les erreurs, ça arrivait même au meilleurs, et l'avouer était la preuve que j'en avais conscience. Est-ce qu'alors j'allais tout faire pour remédier à cela ? En ce qui concernait ce dernier problème, ça restait à voir, je préférais confectionner sur mon parchemin à l'aide de ma plume et d'un peu d'encre de nouvelles magiques dont moi seule avait le secret, ce qui était toujours mieux que de s'assoupir lamentablement sur la table avec un filet de bave qui s'échappait de votre bouche en cours d'Histoire de la Magie. Non parce que très sérieusement, il allait falloir qu'on m'explique QUI pouvait bien suivre ce truc. Oui. Personne. Même si j'étais certaine que ma compatriote était trop fière pour bien vouloir l'avouer.

- C'est sur. Sans vouloir te vexer je ne te vois pas trop faire exploser quoi que ce soit. Dis-moi, c'est toi qui a confectionné ce pétard ?

Cause toujours, tu m'intéresses. C'était ça, sa méthode d'attaque, pour tenter de me retarder, et à présent que j'avais compris ce qui lui passait par l'esprit, plus rien ne pouvait m'arrêter. Je savais ce que j'avais à faire et dans d'autres circonstances, peut être me serai-je insurgée du nouvel affront qu'elle venait de me faire, mais en même temps, comme elle n'avait pas complètement tord...

- Bien sûr que non. Tu ne reconnais pas les pétards mouillés du Dr Flibuste ? Demandai-je d'un ton supérieur, parce que ça coulait de source et n'importe qui de quelque peu renseigné aurait été capable de le deviner aisément. A croire qu'être à Serdaigle ne faisait pas tout apparemment. Amateur.

Une autre petite pique pour l'enfoncer mais je n'étais pas sûre que cela lui plaise. Mais elle ne pouvait pas faire grand chose parce que je lui avais dit avec un grand et gentil sourire que je faisais toujours dans ces cas là et pour semer le doute dans la cervelle de mon adversaire car comme ça, il ne pouvait pas connaître l'exactitude du fond de ma pensée, si je me foutais de sa gueule ou pas.

Elle ne voulait toujours pas reculer ? Très bien, grand bien lui fasse, maintenant ce n'était plus mon problème mais ça devenait le sien, qu'elle ne vienne pas pleurnicher ensuite parce qu'il y avait eu un morceau de potiron perdu qui lui avait atterrit tout droit dans le nez. J'eus envie de ricaner alors que j'imaginai l'action, mais arrivai à me contenir en gardant le mine grave et sérieuse d'un scientifique qui découvre l'invention du siècle. Là, ce n'était peut être pas le cas, mais c'était marrant et pour moi c'était tout ce qui m'importait. A présent, je devais agir vite si je ne voulais pas qu'elle me stoppe une nouvelle fois dans mon entreprise. J'éparpillai plusieurs pétards de mon côté et la citrouille était si grosse que normalement d'où elle se trouvait, elle ne pouvait pas me voir et j'eus vite fait ensuite de les allumer à l'aide de ma baguette magique.

Je me redressai à la vitesse de l'éclair, mais ne fus pas assez rapide car l'instant d'après la moitié inférieure du légume orange où les pétards se trouvaient explosa dans un grand bruit qui fit s'envoler les quelques corbeaux qui s'étaient risqués jusqu'à nous. Il y eu de grandes giclées qui nous éclaboussèrent des pieds à la tête et je passai ma langue sur mon menton pour en attraper le jus qui était dessus. Évitant le rire diabolique que je réservais dans ces moments là je posai le pied, sur ce qui restait de la citrouille, dans un signe de victoire, un air de vainqueur éclairant mon visage.
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MessageSujet: Re: Jus de citrouille maison ~Evodie ~Terminé   Jus de citrouille maison ~Evodie ~Terminé Icon_minitimeJeu 22 Déc - 12:38

Mais merde !

Merde parce que, bon, j'étais sûre que tout ce que je venais de dire ne servait à rien et que mon illustre interlocutrice allait quand même faire exploser sa citrouille. Je la voyais déjà, un sourire rempli de fierté sur ses lèvres, annoncer au monde entier qu'elle et elle seule avait fait exploser une citrouille. Ses habits seraient d'un orange frustrant et d'une saleté désolante signe qu'elle avait mis la main à la pâte. Elle pourrait alors serrer tous ses admirateurs contre elle leur permettant ainsi de la rejoindre dans le clan des orangés ou des personnes toutes sales. Tous unis ! C'estçac'estça. Moi, de là où je serais c'est-à-dire reculé dans un endroit où elle ne me verrait pas, j'observerais la situation avec dérision. Une seule question s'inscrirait dans mon esprit : Qui est le plus stupide ? Eux ou elle ? Question à laquelle je ne répondrais pas cela va sans dire.

Merde aussi parce qu'une fois de plus, innocente comme je l'étais, j'allais payer les frais de ma gentillesse. Je n'avais strictement rien fait de mal si ce n'était de dire un peu brutalement à cette jeune demoiselle la simple vérité : elle ne devait pas faire exploser la citrouille. Résultat des courses elle avait encore plus envie de le faire et j'allais me retrouver peinte alors que ce n'était de loin pas le temps de carnaval. Quand bien même cela le serait j'aurais trouvé une autre excuse pour accuser mon interlocutrice, cela va sans dire mais celle-ci tombe de source alors je ne vais pas me casser les mains à essayer d'en chercher une autre. Loin de moi la complication, pas là, pas maintenant alors que j'étais entrain d'essayer de trouver une solution miraculeuse pour me sortir de la situation dans laquelle je m'étais mise.

Mais merde, merde, merde, merde, merde !

J'étais seule. Pas seule au monde (l'apogée tragique ce n'est pour aujourd'hui, merci) mais seule devant la fatalité qui se traduisait par cette belle, magnifique, royale, éclatant de grâce et de splendeur citrouille. Et, pour le plus grand malheur de tout le monde sauf de la rouge et or en face de moi, elle allait finir en mille morceaux pour le plaisir d'une seule petite personne insignifiante. Sinistre destin. N'importe qui pouvait aspirer à mieux. Malheureusement le destin en avait choisi autrement et aujourd'hui était la fin de sa vie. Triste nouvelle.

...Non vraiment je n'arrivais pas à compatir avec le sort de ce légume orange. Ce n'était pas faute d'essayer pourtant.


- Bien sûr que non. Tu ne reconnais pas les pétards mouillés du Dr Flibuste ? 


Et bien je... Non. J'aurais du ? Est-ce que moi, Evodie Strian j'avais une tête à savoir quoi que ce soit sur les Pétards ? Non. Ce n'était pas comme si c'était intéressant de toute façon. Des pétards ! Sérieusement, ça n'allait pas sauver la vie de quelqu'un ou servir de nouveau moyen de transport ! Alors, elle pouvait avoir un ton aussi supérieur qu'elle voulait ce ne m'atteignait pas ! Pas du tout, tant pis pour elle. J'avais passé ce stade, celui où l'on se vexe pour un rien.

Bon, je devais bien avouer que ce n'était tout de même pas très honorifique. Mais personne était censé tout savoir non ? La science infuse ça n'existait pas. Et puis, maintenant, je le savais et la prochaine fois je pourrais les reconnaître. Mon sort n'était donc pas perdu.


- Amateur.

Oh oh oh !

Son grand sourire et son air gentil elle pouvait se les manger d'abord ! Je n'y croyais pas une seule seconde. Non, elle aurait pu être un ange tombé du ciel que cela n'aurait rien changé. Elle disait uniquement dans le but de me vexer, de me lancer une pique. Je le voyais clairement, personne n'aurait été dupe d'une telle manœuvre. Seulement voilà je savais très bien que « amateur » je ne l'étais pas. Ignare en pétards soi, je pouvais le lui accorder mais « amateur » tout court, non non et non ! D'ailleurs, j'allais le lui prouver d'une façon morale en ne réagissant pas à sa pique bête comme chou.


Tout aurait pu se finir à cet instant dans un duo de violons qui nous aurait fait trembler jusqu'à la moelle et je n'aurais jamais recroisé le chemin de cette rouge et or. Malheureusement pour moi ce fut pas ce qui se passa. La chère Gryffondor aux tendances explosives décida que c'était le moment rêvé de mettre son plan en action. Pensant visiblement que j'allais me mettre en travers de son chemin (alors que j'avais compris que cela ne servirait à rien, butée comme elle l'était) elle se hâta de faire tout ceci. Je fermai les yeux pour mieux savourer le BOUM, qui ne manquerait pas d'éclater dans les quelques secondes qui allaient suivre.

Quelques secondes passèrent puis, ce qui devait arriver arriva.

Tous ensemble les pétards explosèrent alors que je rouvrais mes yeux. La citrouille n'existait plus et, pour moi, une bonne douche s'imposait. Qui plus est la vision de la Gryffondor, victorieuse sur les débris de ce qui avait été une citrouille m'était insupportable. Une telle présomption n'aurait pas du être permise. Franchement c'était lamentable.


- Bon, je crois que je vais aller me laver, déclarais-je d'une fois forte qui masquait un in-intérêt total pour ses travaux.

Sans dire un mot de plus, je me détournais de ma nouvelle connaissance orangé. Pour son propre bien il fallait mieux qu'on ne se recroise jamais.
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