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L'amour des cucurbitacées [PV Cahyl] - Terminé

 
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 L'amour des cucurbitacées [PV Cahyl] - Terminé

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Hannah Blueberry


Hannah Blueberry
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MessageSujet: L'amour des cucurbitacées [PV Cahyl] - Terminé   L'amour des cucurbitacées [PV Cahyl] - Terminé Icon_minitimeSam 26 Nov - 15:29

[Quelques jours avant Halloween]

Mon nez crachait de la fumée comme l'aurait fait un petit dragon, et cela m'amusait depuis déjà cinq minutes durant lesquelles j'étais restée immobile devant les grandes portes du château, aussi immobile qu'un Mangemort frappé de stupeur qui aurait vu Vous-savez-qui uniquement vêtu d'un caleçon rose à pois rouges. Emmitouflée dans un gros gilet de laine orange et un bonnet de même couleur vissé sur tête, mes premiers pas dans le fraîcheur d'Octobre m'avait saisie toute entière. Mais c'est qu'il faisait rudement froid, à cette époque ! Je me languissais déjà de la chaleur écrasante d'un mois d'Août alors même que j'avais goûté au froid de l'automne depuis à peine dix minutes. Et j'allais bien devoir m'y faire : mes mains allaient encore être engourdies durant les six prochains mois.

Me dégageant de la contemplation de mon souffle qui se dessinait dans l'air frais, je me mis en marche vers ma destination.

En ce dimanche matin, les environs étaient pratiquement déserts. On a beau dire qu'à chaque maison correspond un animal, il faut avouer qu'un seul se vérifie dans le comportement des élèves. Adieu lions, aigles, serpents et blaireaux : les élèves de Poudlard sont en vérité de grosses marmottes en hibernation, particulièrement le dimanche matin. D'accord, c'est très immodeste de ma part de m'exclure du groupe, alors j'avoue que je passe moi-même la plupart de mes matinées dominicales sous les teeendres et épaaais et chaaauds draps de mon lit. Cette pensée me fait frissonner, m'imaginer encore enroulée dans ces divins tissus – dans ma grotte nocturne, comme je l'appelle, car j'adore m'y réfugier – commence à devenir une torture mentale. Alors, je n'y pense plus, et cheminant toute guillerette vers mon objectif, je frotte mes mains l'une contre l'autre en songeant au merveilleux jour qui nous attend : Halloween ! Plus qu'une tradition nationale, ce jour chéri était une tradition familiale. Tous les ans, ma grand-mère nous accompagnait à la porte de nos voisins, qui, avec un sourire attendri, nous offraient quelques sucreries en réponse à un tonitruant :  « Trick or treat ? », formule que je m'entraînais à lancer de la manière la plus convaincante et effrayante possible quelques heures avant le moment où nous sortirions de chez nous, vêtus de nos costumes. Coleen était tous les ans fidèle à elle-même en optant pour un déguisement de sorcière (mais attention, une sorcière pas trop moche, sinon, madame était fooort mécontente et rechignait à sortir dans les rues avec un accoutrement qui n'était pas digne d'elle). Heureusement, Andrew était là. Nous nous amusions pour trouver à chaque Halloween un costume nouveau qui cachait nos visages (tandis que Coleen tenait à ce qu'on la reconnaisse, si il y avait un concours de Miss Halloween, elle s'y serait sans doute précipitée) ; ainsi, nous faisions tourner tout le monde en bourrique car nous nous changions en secret, de sorte que pas même notre grand-mère ou Coleen ne puisse savoir si c'était cette « coquine d'Hannah » ou ce « chenapan d'Andrew » qui se dissimulait sous ce costume là, ou sous celui-ci. Oh, sans oublier les délicieux mets que nous préparaient toujours mamie Moira en rentrant de notre chasse : pumpkin pies, halloween muffins, spider cakes recouvraient alors la table, et ces soirs là, je peux vous assurer que si on pesait mon estomac, on découvrirait qu'il équivaut au poids d'un bébé éléphant. Au minimum.

Mais cette année là... cette année, tout allait être différent. Coleen venait de quitter Poudlard après une septième année acquise de justesse, et sa coquetterie empirait avec l'âge : hors de question pour madame de se déguiser de nouveau. Quelle pimbêche. Quant à Andrew, il avait décidé de rester au château pour une raison inconnue. (par raison inconnue, il faut comprendre « jeune fille tout à fait charmante convoitée depuis plusieurs semaines qui s'est enfin décidée à devenir l'amoureuse de monsieur »). Le fait que mon frère soit devenu un Dom Juan de plus m'avait d'abord laissé dans l'incompréhension et la colère, mais finalement, la faute était aux trois années qui nous séparaient. A quinze ans, les garçons deviennent largement moins intéressants, puisqu'ils n'ont plus qu'une chose en tête : les filles. J'allais devoir me faire à la triste idée qu'il commençait à mener son petit bout de chemin. Alors voilà, cette année, pas d'Halloween chez Mamie Moira. Étant donné que je ne pouvais pas me résoudre à m'y rendre seule sans mon frère – cette pensée me serrait douloureusement le coeur -, j'avais également préféré demeurer à Poudlard le temps des vacances d'Halloween.

J'avais alors constaté à regrets que mes amies ne portaient pas cette fête dans leur coeur, n'y accordant pas autant d'importance que moi. Apparemment, c'était « trop effrayant », « trop glauque », et le pire du pire de tous les pires : « trop inutile ». J'avais serré les dents, ne voulant entraîner de querelle sur ce sujet, concédant que tout ne pouvait pas plaire à tous, en prenant la décision de fêter tout de même Halloween, quitte à le faire seule. Enfin, pas tout à fait seule. Puisque je ne pouvais pas me déguiser aussi librement qu'à la maison et qu'aucune courageuse ne voulait se joindre à moi, j'allais me trouver des partenaires d'exception qui elles, ne rechigneraient pas.

Je sens mes lèvres s'étirer en un grand sourire tandis que je vois la silhouette des mes amies se dessiner au loin. Nous y voilà ! Je termine ma ballade en courant pour les rejoindre, dévalant à toute vitesse le petit chemin de terre qui descend vers le potager aux citrouilles. Mon coeur bat d'excitation et je jette des regards furtifs à droite et à gauche pour vérifier que je suis bien seule : oui, aucune marmotte n'est sortie de son terrier, l'endroit est tout à moi !

Sautillant de joie, je m'approche d'une de mes camarades et m'y adresse en me penchant vers elle :

- Salut !

Son énorme face orange reste imperturbable, mais je suis convaincue qu'elle m'entend. Pour lui prouver la sincérité de mes intentions et l'affection que je lui porte, à elle et à ses semblables, je tend mes bras et la serre du mieux que je peux. Mais la citrouille est bien trop large pour moi, et je ne parviens pas à en faire le tour avec mes bras. Peu importe, elle a compris que ce geste témoignait d'une attitude amicale. Je m'en écarte un peu pour avoir une vue d'ensemble sur le potager. Celui-ci étant assez étendu, il va falloir que je fasse un choix, ne pouvant m'adresser à tout cet auditoire; je me dirige alors vers un groupe de citrouilles de taille assez moyenne, qui me paraissent être une très bonne audience, et m'assied devant elles, tout sourire, me souciant peu de salir mes vêtements dans l'herbe mêlée de terre mouillée du potager.

- Je ne vous dérange pas j'espère ? J'ai une proposition à vous faire, si vous voulez bien m'écouter.

Pas de réponse, mais je présume qu'aucun refus ne se fait dans l'assemblée.

- Vous savez sans doute qu'une grande, grande, grande journée nous attend bientôt ! Oui, Halloween !, dis-je d'un ton animé. Vous voudriez bien vous joindre à moi pour l'occasion ? Je pourrais sculpter une ou deux d'entre vous... oh, oui, je ferais en sorte que ce ne soit pas trop douloureux, ensuite, je vous emmènerais dans ma chambre, et puis, si vous n'avez rien contre, je pourrais même tenter de faire un peu de jus de citrouille pour honorer cette grande fête !

Je marque une courte pause après ce discours accueilli avec un silence imperturbable qui témoigne bien du respect dont savent faire preuve les citrouilles. Tout en songeant à d'autres propositions que je pourrais bien leur faire, je me dis que, vraiment... j'adore les cucurbitacées !


Dernière édition par Hannah Blueberry le Mar 19 Juin - 21:29, édité 1 fois
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Cahyl Steadworthy


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MessageSujet: Re: L'amour des cucurbitacées [PV Cahyl] - Terminé   L'amour des cucurbitacées [PV Cahyl] - Terminé Icon_minitimeVen 9 Déc - 21:40

Un spasme me réveilla brusquement. Les lueurs du jour traversaient à peine les lourds rideaux bleu ourlé d’or. Une douleur sans nom me traversa soudainement l’abdomen et je me recroquevillai, la bouche ouverte dans un cri que je retenais de toutes mes forces de peur de réveiller mes compagnons de dortoir. J’enfouis mon visage dans l’édredon, étouffant du mieux que je pouvais les cris de souffrance qui me montaient dans la gorge. Peu à peu, cependant, elle sembla refluer, et je me décrispai lentement. De la sueur coulait dans mon dos, et ma tête tournait affreusement. Je m’endormis d’épuisement quelques secondes plus tard, le corps terrassé par la fatigue que le mal me procurait, ou plutôt que la Chose me faisait subir. Je repris conscience quelques heures plus tard, la bouche pâteuse, les muscles endoloris. Je m’étirais tant bien que mal, et m’assis lentement, massant mes tempes avec des gestes circulaires. Je survolai la pièce du regard. Mes compagnons de chambre n’avaient pas bougés, et dormaient toujours paisiblement, emmitouflés dans leurs couvertures bleutées. Je passai mes jambes au-dessus du lit et grimaçai –chaque mouvement me faisait atrocement mal-, puis me dirigeai vers la salle de bain. Je m’observai quelques secondes dans le miroir et fixai d’un œil mauvais les cernes violacés qui soulignaient mes yeux bruns. Soupirant, je me déshabillai et oubliait quelques instants ce qui allait suivre pour profiter de l’eau agréablement bouillante qui sortait du pommeau. Quelques minutes plus tard, je sortais. Nous étions dimanche matin, et chacun des élèves en profitait pour rester plus longtemps sur les couvertures. J’aurais voulu être aussi insouciantes qu’eux, et me plonger goulûment dans le sommeil. Cependant, je savais pertinemment que ce vœux ne pouvait se réaliser, et pour cause : la Chose était en mois et me meurtrissait le corps et l’âme. Me rappelant la douleur qui était survenue plus tôt dans la matinée, je frémis.

J’avais peur, réellement. Demain, demain serait la nuit où la souffrance et les instincts prendraient le dessus sur ma conscience, et sur moi-même. Comme je redoutais cette nuit, et comme j’étais effrayé par le fait de devenir incontrôlable, de blesser quelqu’un malencontreusement. Un nouveau frisson parcourut mon échine. J’enfilai machinalement ma chemise dont j’omis de fermer les premiers boutons, et par-dessus, mis ma vieille veste de cuir élimée. Les jambes dans un pantalon noir, je passai une main dans mes cheveux et les ébouriffai un petit coup. Après quoi, totalement affamé par les torture que mon corps subissait, je descendis calmement les escaliers et me rendis dans la grande salle. J’observais un instant les murs drapés des étendards colorés de chaque maison et jetais un coup d’œil aux sabliers. Puis haussant les épaules devant les scores, je me dirigeai vers l’immense table de bois qui était celle de ma maison. Je m’assis calmement et jetai un coup d’œil dans la pièce. Nous n’étions que deux. Durant un bref instant, je me demandais quelle raison pouvait amener un élève de se lever si tôt, puis voyant un livre coincé entre le pichet d’eau et l’assiette de la jeune fille, je compris que c’était pour ses devoirs. Les devoirs. Aurais-je seulement la force de les faire ? J’avais d’autres choses à préparer, notamment mon esprit qui ne supportait pas le fait que, demain soir, je ne serais plus moi-même. Cela était nettement plus important que de trouver les dix façons de prononcer tel sortilège ou d’attraper telles bestioles. Pour échapper aux pensées parasites qui vagabondaient dans mon esprit, j’attrapai une tranche de pain et un bout de bacon très peu cuit qui traînait dans l’un des plats. Je déchiquetai férocement le morceau de viande, et me stoppai subitement, effrayé par mon comportement. Les instincts animaux reprenaient le dessus, trop forts, déjà. Cependant, je savais parfaitement que je ne pouvais lutter, alors, avec plus de distinction cette fois-ci, je portai les morceaux de viande à ma bouche. J’avalais rapidement le thé noir qui accompagnait les protéines que j’avais englouties et me levait, impatient de dégourdir mes jambes emplies de fourmis. Je les secouai, essayant de passer outre la douleur que ces gestes m’occasionnaient.

Je sortis tranquillement du château, parcourant des yeux l’étendue végétale qui s’offrait à moi. Ce début d’automne faisait déjà jaunir les feuilles, et de loin, j’aperçu les citrouilles, plus grosses et orange que jamais. Un vent glacial me fouetta. Cependant, mon corps n’eut aucune réaction. L’un des avantages que la Chose m’apportait était mon peu de sensibilité au froid et au chaud. Bien sûr, je ressentais la caresse du soleil et le toucher d’une brise froide, mais je pouvais le supporter, visiblement beaucoup plus facilement qu’un être humain normalement constitué. Peut-être la Chose aimait-elle les températures extrêmes. Dans tous les cas, cela me permettait de sortir sans m’habiller trop chaudement, et de façon confortable, ce qui ne me gênait pas le moins du monde. Je fis quelque pas, soulagé de ne plus ressentir la douleur qui me déchirait les entrailles, et surtout, heureux de sentir l’air frais s’engouffrer dans mes poumons. Je fermai un instant les yeux, reposant mes pupilles agressée par la luminosité, profitant du silence qui régnait autour de moi. Minute. Silence ? Pas réellement, non. Une voix, une voix qui venait de loin me parvenait aux oreilles, m’agaçant plus que de raison. Mes nerfs étaient particulièrement à vif ces temps-ci, et pour cause, bientôt la Chose sortirait. Je soufflai brusquement, et décidai de me diriger vers les sons distincts qui résonnaient dans l’air frais de ce début d’automne
.

- Vous savez sans doute qu'une grande, grande, grande journée nous attend bientôt ! Oui, Halloween ! Dit la voix, enthousiaste au possible. Vous voudriez bien vous joindre à moi pour l'occasion ? Je pourrais sculpter une ou deux d'entre vous... oh, oui, je ferais en sorte que ce ne soit pas trop douloureux, ensuite, je vous emmènerais dans ma chambre, et puis, si vous n'avez rien contre, je pourrais même tenter de faire un peu de jus de citrouille pour honorer cette grande fête !

Je m’arrêtai brusquement en entendant la dernière phrase. Durant un instant, je fronçai les sourcils, qui était cette fille ? Voulait-elle commettre un crime ? Vu son ton enjoué, elle devait être franchement dérangée pour parler ainsi à sa victime. Puis, les verbes que sa phrase contenait revinrent en mon esprit et les liaisons qui n’avaient pas été faites se firent d’elles-mêmes. Un éclair de compréhension se faufila dans mes pensées, et jetant un coup d’œil sur les énormes cucurbitacées qui peuplaient le potager. Ainsi, la fille qui parlait –toute seule- ne souhaitait qu’emprunter l’une de ces citrouilles pour décorer sa chambre. Je secouai la tête et levai les yeux au ciel. Je ne comprendrais jamais ces sorciers, à vouloir absolument boire ce jus de légume. Les moldus ne l’avaient jamais fait, ou du moins rarement, et je comprenais tout à fait, c’était réellement dégoûtant. Jus de pomme, de raisin… tout ça, c’est bon, mais jus de citrouille ! Je ne parvenais pas à saisir ce que les personnes douées de magie trouvaient à ce breuvage insipide. Haussant les épaules, je décidais de me diriger vers la source de cette voix. Marchant quelques mètres d’un pas rapide, je débouchai bientôt dans le potager, où je fus rapidement encerclé par les grosses citrouilles bombées. La Chose sembla remuer en moi, comme si cet endroit la mettait mal à l’aise, ou, justement, un peu trop à l’aise. A vrai dire, je n’essayais plus de comprendre ce qui se passait en moi, tout était trop étrange pour que je puisse dire avec exactitude ce que la Chose ressentait. Je continuai de marcher, plus doucement cette fois-ci, afin de ne pas réveiller le mal qui me rongeait de plus en plus. La voix s’était tue, cependant, mon odorat surdéveloppé, plus encore depuis que le jour fatidique approchait, me permettait de suivre à la trace la jeune fille qui était passée. Enfin, j’arrivais derrière elle. Je remarquai avec un haussement de sourcil qu’elle portait un manteau et un bonnet de même couleur que les cucurbitacées qui nous entouraient. Autant dire que c’était… étrange, plutôt moche, en fait. Puis, pendant que je continuais d’observer son petit manège, une question en lien avec ce qu’elle racontait à l’étrange légume me traversa l’esprit.

-Et tu vas la transporter comment, cette citrouille, jusqu’à ta chambre ? Lui demandais-je d’une voix blasée.
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Hannah Blueberry


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MessageSujet: Re: L'amour des cucurbitacées [PV Cahyl] - Terminé   L'amour des cucurbitacées [PV Cahyl] - Terminé Icon_minitimeVen 30 Déc - 11:59


En fait, il me suffisait d'un rien pour être heureuse : de simples citrouilles et me voilà partie dans des délires improbables. Je me satisfaisais de peu, et ce depuis mon enfance. Un bâton, des pierres et des feuilles étaient un strict nécessaire : mon imagination sur-développée faisait le reste. Je n'avais jamais éprouvé le besoin de posséder des jouets merveilleux pour m'amuser. La nature constituait mon principal terrain de prédilection, et c'était dans cet environnement que je trouvais la plus grande source de plaisir. Mon occupation favorite était sans aucun doute de construire des cabanes en bois. Lorsque j'étais petite et que je passais la plus grande partie de mon temps dans la maison écossaise de mes grands-parents, j'arpentais la forêt qui bordait leur jardin pour y ramasser du bois que mon grand-père taillait. Il leur infligeait ensuite toutes sortes de bidules et de trucs qui les transformaient en du matériel prêt à être utilisé pour réaliser les constructions qui hantaient joyeusement mon esprit. Il m'aidait ensuite à les assembler et les tarabiscoter pour monter un semblant de cabane. Je prenais garde à laisser une ouverture pour l'entrée, et d'autres espaces libres plus petits pour simuler des fenêtres. A l'intérieur, ma grand-mère plaçait de vieux tabourets inutilisés qui dormaient dans le grenier depuis des années, et je m'amusais à ensuite décorer mon petit paradis de toutes sortes d'objets : une nappe à carreaux rouges et blancs (en réalité, les torchons troués et inutilisables de ma grand-mère), des fleurs (qui se révélaient être des mauvaises herbes) que je cueillais et déposais soigneusement dans un vase (ou plutôt, un pot de crayon abîmé). J'accrochais mes dessins aux murs et me délectais des petits gâteaux préparés par ma grand-mère, qui me paraissaient encore meilleur dégustés dans ce lieu magique qui se pliait à toutes les volontés de mon imagination insatiable. Si cette faculté me semblait être une grande source de bonheur et une qualité que je considérais comme essentiel à la survie de l'espèce humaine, elle était souvent agaçante pour mon entourage. Toujours en train d'inventer milles histoires, désirant accomplir sans cesse des désirs tous plus tordus les uns que les autres. Mais être sérieuse m'ennuyait, et je n'avais donc mis aucun frein à cette énergie inépuisable qui m'empêchait de voir la vie en gris.

Je restais un instant silencieuse en observant mes camarades rondes et orangées en songeant à mon enfance. Les après-midi chez mes grand-parents me manquaient terriblement. J'adorais Poudlard, mais j'étais trop attachée aux lieux naturels et verdoyants pour apprécier d'y être enfermée à longueur de journée. Souvent, accoudée sur ma table près de la fenêtre, je rêvais de prairies fleuries et de chalets au bord d'un fleuve, au lieu de copier soigneusement mes cours. Les croquis de choses futiles mais agréables, comme des pâtisseries ou des paysages plaisants se multipliaient sur mes parchemins, vierges de toutes traces du cours auquel j'assistais pourtant. Je ne pouvais m'imaginer étudier toute une journée à la bibliothèque, plongée dans des livres énormes et ennuyeux comme le faisaient pourtant certains de mes camarades. Je m'échappais donc le plus souvent à l'extérieur dès que j'en avais l'occasion. Quel dommage que cette forêt magnifique soit interdite ! Je regrettais aussi qu'il fasse si froid en hiver. Non, décidément, c'était la saison que j'aimais le moins : elle me privait de mes occupations préférées. Heureusement que la neige était là pour rattraper ça, sinon, j'aurais sérieusement songé à hiberner sous ma couette jusqu'au printemps, à l'éclosion des premières fleurs. J'étais toujours assise devant mon assemblée silencieuse quand une voix masculine vient interrompre mes pensées :

- Et tu vas la transporter comment, cette citrouille, jusqu’à ta chambre ?

Je me retournai vivement en me dressant sur mes jambes pour faire face à la personne qui m'avait adressé la parole. Quelqu'un avait donc assisté à mon petit discours ! Mais ce n'était pas n'importe « quelqu'un ». Mon espion était un garçon qui me semblait avoir à peu près mon âge, aux yeux marrons et aux cheveux bruns assez épais, mais sa peau pâle et les poches violettes qui apparaissaient sous ses yeux ne lui donnaient pas l'air d'un garçon normal. Il y avait quelque chose de bizarre... et j'avais un sérieux problème avec les personnes qui me semblaient étranges ou extraordinaires. Je devais me pincer les lèvres pour empêcher ma curiosité débordante de se manifester. J'étais tiraillée entre le désir de tout savoir d'eux et la peur d'être gênante. Je mourrais d'envie de lui demander si il étais insomniaque ou si il passait ses nuits hors du dortoir pour explorer les passages secrets du château, ou encore si il allait s'empiffrer en douce dans les cuisines, d'ailleurs proches de ma salle commune, ce que je mourrais d'envie de faire mais n'avait encore jamais osé. Je n'avais pas peur de mettre les pieds dehors et cette forêt interdite ne m'inspirait aucune crainte, mais explorer seule les recoins de Poudlard m'avait toujours un peu effrayée. Surtout les sous-sol. Heureusement que les cuisines du château étaient là pour égayer le rez-de-chaussée, car avec les cachots et la Salle commune des Serpentards, cette partie du château me semblait sacrément glauque ! Mais si je me dégottais un compagnon aventurier... non, non, non, je ne devais pas embêter ce garçon.

- Hum, bonne question ! dis-je finalement en faisait une légère moue avec ma bouche et en fronçant les sourcils, un peu décontenancée par la manière légèrement indélicate avec laquelle il avait posé sa question. Je me retournais vers mes amies cucurbitacés. Ce garçon venait de soulever un sacré problème, et pas bête du tout en plus ! En fait, c'était moi la bêbête qui n'avait pas songé aux problèmes pratiques que soulevaient mes merveilleux plans. Et puis mon visage s'illumina tandis qu'une petite ampoule s'éclairait dans mon cerveau :

- Ah, je crois qu'il existe un sortilège pour soulever les choses dans les airs, non ? Sinon, je peux les découper en morceaux et faire un panier avec mon gilet pour les transporter, tu sais, comme ça, dis-je en lui montrant ma technique de transport favorite qui consistait à prendre le bas de son pull et de le remonter vers le haut pour former une sorte de puits, et une fois montée, je recollerai les morceaux... ou peut-être que je pourrais trouver une charrette quelque part, ajoutai-je encore en scrutant les environs.

Mais comme je n'en apercevais pas, je fus bien obligée d'admettre que les choses s'annonçaient mal parties. Toute enjouée par mes idées farfelues, je n'avais absolument pas songé à penser à ce genre de détails pourtant importants. Zut de zut de crotte de bique. Et puis, tandis que j'observai le garçon, une solution me vint à l'esprit :

- Ah je sais ! On pourrait la porter ensemble ? A deux, on pourrait y arriver, si on en prend une pas trop grosse ! m'exclamai-je joyeusement dans un sourire, toute heureuse d'avoir enfin mis la main sur une bonne idée. Plus je l'observais, plus ce garçon m'intriguait. Je fus soudainement envahis par l'envie de connaître son prénom. Je me pinçais la lèvre inférieure, un peu hésitante, et me lançais finalement, m'approchant de lui en lui tendant ma main – je n'osais pas encore lui faire la bise, et puis, j'aimais bien les présentations par poignées de main, ça faisait comme dans les films que je regardais de temps en temps, et j'ajoutai en accompagnant mon geste de présentation par la parole : Au fait, je m'appelle Hannah !
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Cahyl Steadworthy


Cahyl Steadworthy
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MessageSujet: Re: L'amour des cucurbitacées [PV Cahyl] - Terminé   L'amour des cucurbitacées [PV Cahyl] - Terminé Icon_minitimeSam 28 Jan - 18:08

- Hum, bonne question ! Dit alors la meurtrière qui se trouvait devant moi.

Drôlement petite et blonde pour une meurtrière en herbe. Et puis, éventrer des citrouilles, je ne voyais pas le moindre intérêt à une telle activité. Mais vu son habillement et son air plus que réjoui, elle devait réellement aimer ces légumes bedonnant qui poussaient un peu partout, autour de nous. Reniflant d’un air méfiant, mon odorat particulièrement fort me renvoya les indices suivant : terre mouillée, douce odeur de jeune fille, et citrouille. Parce que bien que cela ne sente pas très fort, ces gros trucs avaient tout de même une odeur, comme toute chose. Un peu plus tard, je réussis à capter l’odeur très subtile de son manteau orange, ainsi que celle de son bonnet, mais ces informations ne me servaient pas vraiment alors je n’y fit pas le moins du monde attention. Par un réflexe qui n’étais miens, je venais d’évaluer le taux de dangerosité du milieu… enfin, en vérité : combien de proie s’y trouvaient. Et mon fort instant m’avait transmis que de petites mammifères s’y prélassaient, cachés çà et là, mais ce qui m’avait plus surpris encore, c’était que la jeune fille, probablement plus âgée que moi, avait semblé faire dangereusement trémousser la Chose. Je reculai de quelques pas devant l’envie étrange qui montait en moi comme un poison à qui l’on ne pourrait résister : cette fille était aussi une proie, et une proie de taille, pour la Chose. Bien qu’elle paraisse frêle sous ses lourds vêtements, elle avait deviné avec exactitude qu’elle le nourrirait bien plus vite que tous les petits animaux qui se trouvaient dans le potager. Effrayé par ces constatations qui me venaient presque naturellement à l’esprit, je crispai un peu plus moins poings dans les poches, essayant de faire dévier mes pensées sur autre chose qu’elle. La douleur qui survint dans mes paumes me permit de faire abstraction de toutes ces choses qui se réveillaient en moi… avant l’heure fatidique.

Soufflant doucement, je me fichai quelques claques mentales pour reprendre mes esprits. A vrai dire, je n’avais pas capté la moindre chose durant ces quelques secondes de lutte contre la Chose. J’avais vu les lèvres de la fille esquisser des mouvements, mais je n’avais pas compris, concentré que je l’étais sur ma poitrine qui rugissait en silence. Ce n’était pas maintenant ! On aurait dit que l’aura magique du château donnait des forces à cette ignoble chose, et qu’elle agissait en avance ! Etait-ce possible qu’elle vienne si tôt ? Non, bien sûr que non ! Ce serait demain. Cependant, je réalisai bien vite, que même si c’était le lendemain, je pouvais en ressentir les effets bien avant. J’ouvris un peu plus grand les yeux lorsque des paroles me revinrent en tête : on pouvait devenir tout aussi féroce avant et après que la Chose ne prenne le contrôle. Je crois que certaines personnes avaient entendu parler d’un Greyback, qui mordait tout ce qui bougeait, même quand il n’était pris par la Chose ! Pouvait-on perdre le contrôle si vite ? Ou alors le faisait-il exprès, parce qu’il cédait avec délice à ses pulsions sanguinaires ? Je regardai à nouveau la petite blonde, qui remonta soudainement le bas de son pull, et qui sans s’en rendre compte venait d’envoyer par ce geste un parfum plus fort vers moi. Je reculai à nouveau en essayant de fuir la senteur de son corps, mais elle me rattrapa, et presque malgré moi, je m’enivrai du parfum de ma proie. Non ! J’ouvris les yeux, essayant de toutes mes forces d’éloigner de moi ces choses qui me hantaient, qui me forçaient presque à m’attaquer à elle. Je ne voulais pas. Jamais ! La Chose pouvait aller se faire voir, je ne cèderais pas. Surtout que… la fille me semblait si innocente, si prise dans sa joie de voir les citrouilles, que de réduire sa vie en miette par ma simple attaque me semblait inconcevable. Je pris sur moi, et relevai le visage vers elle, essayant de cacher les tremblements qui parcourait mon corps, et de chasser de mes yeux toute lueur affamée. Elle me regardait.


-Ah je sais ! On pourrait la porter ensemble ? A deux, on pourrait y arriver, si on en prend une pas trop grosse ! Déclara-t-elle brusquement.

Ma peur revint à grand galop tandis que je m’imaginais porter une citrouille, près d’elle, si près. Je pourrais alors facilement… Non ! Il fallait que je m’éloigne d’elle. Cependant, j’en étais incapable, mes instincts bestiaux me poussaient trop fortement vers elle pour que j’arrive à me détacher de son odeur. Regardant autour de moi, je cherchai une aide quelconque. J’arrêtai quelques secondes plus tard en me rendant compte, que pendant que mon esprit cherchait en cet endroit de l’aide, la Chose venait de s’apercevoir qu’il n’y avait personne. Nous étions seuls, dans un endroit isolé. An d’autres terme, un endroit parfait pour… Non ! Mais alors que je rassemblais tout mon courage pour m’enfuir, très vite, de cet endroit, elle se rapprocha brusquement de moi, sa main en avant, comme une offrande, faisant battre plus vite mon cœur sous les pulsions meurtrières qui montaient en moi. Je lui lançai un regard franchement paniqué, mais elle ne sembla pas le voir car elle s’approcha près, beaucoup trop près de moi. Pourquoi avait-il fallu que je suive sa voix ? Pourquoi avait-il fallu que je me laisse berner par la banalité de cette journée et qu’ainsi je me balade tranquillement dans le château alors que j’étais un véritable danger public. J’allais commettre un meurtre.


-Au fait, je m’appelle Hannah ! Ajouta-t-elle.

Ne t’approche pas. Ne t’approche pas. Hurlais-je à l’intérieur de moi, luttant à nouveau contre la Chose qui semblait remuer en moi. Je reculai à nouveau devant l’assaut de son odeur qui se répandait dans mes narines et qui chuchotais à mon instinct des choses trop horribles pour qu’elles viennent de moi-même. Et pourtant… non ! Je reculai encore, le regard fou, habitué par des pensées monstrueuses, houleuses, qui se battaient férocement contre les résistances que je leur opposais. Je trébuchai légèrement et plaquai mes mains crispées contre ma poitrine tandis qu’une sorte de grondement en sortit. Je perdais totalement le contrôle. Je m’arrêtai de respirer, et compressai de toutes mes forces ma cage thoracique, espérant me faire mal… mal à oublier ce qui se trouvait autour de moi. Mon corps être entier voulait fuir, et mon corps se battait contre cette envie, prêt à se jeter sur la jeune blonde. Mais pourquoi ? Que se passait-il pour que je me détraque à ce point. Je tombai et plantai mes mains dans la terre. Erreur, cela me faisait trop penser à la Chose, et à ses pattes qui foulaient le sol. Me compressant à nouveau la poitrine, je jetai un nouveau regard sur la jeune fille, qui malheureusement n’avait pas bougé. En moi, les choses semblèrent cependant se calmer peu à peu. Je m’empêchai le plus possible de respirer, conscient que cela me mènerait à ma perte, et je ne voulais pas terminer comme Greyback, tueur, esclave de mes instincts.

- Dégages. Lui lançai-je sèchement. Mieux valait qu’elle soit outrée, et qu’elle parte en colère contre moi, qu’elle se retrouve sur le lit d’hôpital… ou sur celui de mort.

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Hannah Blueberry


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MessageSujet: Re: L'amour des cucurbitacées [PV Cahyl] - Terminé   L'amour des cucurbitacées [PV Cahyl] - Terminé Icon_minitimeSam 18 Fév - 15:51

« Faire comme dans les films », ça, c'est quelque chose qui m'avait toujours plu. J'avais eu le loisir de regarder la télévision chez ma grand-mère, qui tenait toujours à être à la pointe de la technologie, ce qui contrastait drôlement avec l'univers rustique et pittoresque dans lequel elle avait toujours vécu. Mais elle était comme ça, ma mamie, une mamie cool, moderne, un peu rock'n'roll quoi ! Elle n'était pas de ces vieilles personnes qui ressassaient constamment le passé comme si elles avaient arrêté de vivre au temps où elles n'étaient pas encore toutes ratatinées et fripées. Et peut-être que si elles acceptaient l'idée inévitable qu'avec le temps les choses changent, elles auraient moins l'air de croûtons à l'ail restés trop longtemps immergés dans de la soupe au potiron. Non, ma mamie à moi, elle était parfaite : vertueuse, avec des valeurs bonnes et justes, attachée à son passé, mais ouverte d'esprit. Et donc, elle avait la télévision, ma super mamie ; et même un ordinateur qu'elle apprenait lentement à dompter. Un scone dans la bouche, une tasse de chocolat dans une main, et ma serviette blanche à carreaux dans l'autre (très utile, la serviette, elle me sert comme défense contre une des malédictions qui m'a été donnée à la naissance : renverser tout ce que je mange un peu partout sur moi, sur les autres et sur le sol), j'avais donc eu le merveilleux loisir de passer mes matinées devant des séries de tout genre : les cucul-la-praline, les comiques, les plus dramatiques, les dynamiques un peu violentes, des nulles comme des bonnes. Mes préférées étaient celles qui mettaient en scène des jeunes à l'école, ça... ça me faisait rêver ! Même si l'existence des personnages dont je suivais avidement les vies me paraissaient un peu trop compliquées, j'en avais fais un modèle – les problèmes sentimentaux, les garçons et tout ce touin-touin en moins, parce que ça, non merci, bonjour l'ennui ! Tout me paraissait facile sur le petit écran où défilaient des histoires toutes plus mirobolantes les unes que les autres. Les gens se croisaient, apprenaient à se connaître, et vas-y que je te tape la bise, et ça papote, ça papote, ça fait des bêtises, ça s'aime, ça se dispute, ça se tape, ça se bisouille : bref, j'adorais ça, et j'espérais bien avoir une vie aussi intéressante que celles auxquelles j'assistais, faîte de rencontres et d'expériences. Autant que possible, j'essayais de reproduire ce que j'avais vu, comme une leçon apprise à l'école, dans la réalité, ma réalité. J'adorais particulièrement le moment des présentations : la bise, la main, une petite accolade, au choix, mais le ton enjoué, toujours. J'a-do-rais rencontrer des gens, les recroiser un jour au détour d'un couloir, et puis zouplà, c'était peut-être le début d'une amitié ! En général, les camarades que j'abordais étaient gentils envers moi – logique, puisque j'étais gentille avec eux. Comme un oisillon attaché à plusieurs nids, je volais de gens en gens et de groupes de gens en groupes de gens, sans attaches mais attachée à tout le monde. J'avais rayé les nombreuses prises de tête qui créent souvent les rebondissements et nombreux coups de théâtre à la télévision, n'en ayant gardé que le côté positif, parce que j'évitais les conflits du mieux que je le pouvais. Avec l'expérience, j'avais remarqué que c'était souvent dans ces moments là que l'on risquait de blesser les gens, ou d'être blessé; et ça, ça ne me faisait au contraire pas vraiment rêver. Ça faisait partie de la vie, mais... c'était pas mon truc, chercher la petite bête tout le temps et embêter les gens. J'œuvrais dans le contraire le plus contradictoire possible.

- Dégages.

Ainsi, ça, ça n'avait pas du tout fait parti de mes plans. Je ne sais pas quelle tête je peux bien avoir quand j'ai l'air choquée (un gros poisson rouge aux yeux exorbités ?), mais ça devait être celle-là que je devais afficher lorsque le garçon ouvrit la bouche pour la première fois. Et pas pour dire des gentillesses. La violence et le rejet qu'il avait exprimé par ce simple mot m'avait porté un coup à la poitrine, comme si il m'avait agressé physiquement. Je m'étais familiarisée avec le sarcasme habituel de certains élèves du château, qui étaient des adeptes de la méchanceté gratuite, mais jamais encore je ne m'étais confrontée à... ça. Je me sentais tout à coup vulnérable et j'eus envie de me cacher dans un trou de petite souris. J'avais déjà subi des moqueries, des taquineries, mais ce sentiment d'être une gêne que me faisait clairement comprendre ce garçon m'était totalement étranger. Je nageais dans l'incompréhension comme une baleine dans l'océan, j'étais perdue dans l'inconnu comme un magnet dans un paquet de cornflakes. Déconfite, je fixais mon agresseur avec un air de profonde désolation. Je me sentais désolée d'exister, ce qui n'était pas normal. Quelque chose n'allait pas avec ce garçon, son agressivité inexpliquée et le fait qu'il ait porté la main à sa poitrine en reculait en étaient des preuves formelles.

- Oh. D'accord, dis-je d'une voix timide qui laissait cependant entendre toute la perplexité qui m'envahissait.

Je ne comprenais pas, non, je ne comprenais pas. Qu'avais-je fait de mal ? Mon discours sur les citrouilles lui avait peut-être tapé sur les nerfs et... oh, peut-être qu'il détestait tout simplement les citrouilles, et me méprisait donc par le fait que je tente de lier une amitié avec elles ? Peut-être était-il un raciste des citrouilles ou qu'il appartenait à une confrérie secrète des exterminateurs de citrouilles ? Mais oui, nom d'un petit lutin, tout s'explique ! Il voulait que je lui laisse le passage pour avoir le loisir de pulvériser mes citrouilles d'un produit magique qui les laisserait périr dans une mort longue et douloureuse.

Non, stop, stop, stop. Je m'emballais beaucoup trop vite dans mes théories farfelues qui me semblaient ne pas coller avec la réalité. La réalité présente, c'était la douleur qui transparaissait dans le visage aux traits doux du garçon. Pour la première fois, je pressentais qu'un réel problème se tramait. Aussitôt après avoir agité le drapeau blanc verbalement, j'illustrais mon « d'accord » par quelques pas que j'effectuais à reculons, puis me détournais complètement de lui, retournant à mes moutons. Enfin, mes citrouilles.

Sauf que je n'arrivais plus à me concentrer sur les raisons de ma venue, c'est-à-dire préparer les cucurbitacées pour le plus grand événement annuel de leur vie, Halloween. Un petit caillou était venu se coincer dans les rouages intrépides de mon cerveau et mes pensées étaient toutes tournées vers cet être proche de moi qui n'allait pas bien. Il avait été désagréable, d'accord, mais il m'était impossible de le laisser ainsi. Je me pinçais de nouveau les lèvres, signe d'intense réflexion à tendance dilemmatique. D'un côté, je détestais être gênante (et il m'avait clairement fait comprendre que ma présence n'était pas la bienvenue), de l'autre, ignorer les maux d'autrui comme si de rien n'était m'était tout aussi exécrable. Cela relevait sans doute de l'inné, mais il était pour moi contre-nature de ne rien faire dans de telles situations. Sauf que j'allais l'embêter. Mais je ne pouvais pas faire autrement. Mais il y avait de fortes chances pour qu'il m'envoie bouler de l'autre côté du potager. Tant pis.

Agenouillée auprès d'une des citrouilles, le pantalon déjà tout taché de terre et d'herbe, j'appuyais mes mains contre l'énorme énergumène orange pour m'aider à me relever, fit précipitamment volte-face et courut vers le garçon qui n'avait pas eu le temps de partir bien loin. Même si il l'avait voulu, il en avait l'air incapable, en proie à une réelle souffrance. Je le soupçonnais d'être à l'instant même entrain de lutter entre lui et lui-même dans son esprit, comme je l'avais fais quelques secondes plus tôt.

- Attends ! criai-je une fois arrivée jusqu'à lui, après avoir remonté la pente d'herbe givrée qui menait au potager. Promis, je ne te gênerai plus après ça, laisse-moi juste faire quelque chose, dis-je à toute vitesse pour ne lui laisser aucune chance de m'interrompre.

Je fouillai rapidement dans les poches de mon gilet de mon pantalon et repris la parole :

- Je vois bien qu'il y a un truc qui cloche, alors si jamais c'est la faim, j'ai des barres de céréales au chocolat, ça vaut pas les scones de ma grand-mère, mais c'est super bon ! Si tu as mal, j'ai des comprimés anti-douleurs, c'est moldu et moins efficace que les potions mais ça se transporte bien et si tu es blessé, je dois avoir un ou deux pansements parce que ça m'arrive tout le temps de me couper... ah, voilà !, m'exclamai-je triomphante en extirpant les pansements des poches de mon gilet. Les mains désormais pleines de barres de céréales, de plaquettes d'anti-douleurs et de pansements, je fixais le jeune garçon dont l'air crispé n'avait toujours pas quitté le visage (et cela m'angoissait étrangement). Et comment allait-il transporter ça ? Flûte. Ah ! Parce qu'il m'arrivait aussi souvent d'être enrhumée, je transportais toujours avec moi des mouchoirs, mais attention, pas n'importe lesquels ! Ils étaient cousus mains par mamie Moira. Blanc aux contours marrons, la lettre « H » y était inscrite au centre de chaque, autour de laquelle se mêlaient joyeusement toutes sortes de fruits : des abricots, des cerises, des pommes et autres, ma grand-mère ayant jugé que, faute d'en manger suffisamment au profit de ses délicieux gâteaux, j'allais en profiter sur mes grands mouchoirs en tissu... c'était toujours mieux que rien ! Un de ces mouchoirs une fois extirpé de ma poche (j'en emportais toujours un avec moi, et par chance, je n'avais pas encore utilisé celui d'aujourd'hui), j'y déposais au centre les deux barres de céréales, les trois comprimés et les deux pansements, puis le refermai soigneusement à la manière d'un petit baluchon que je nouais soigneusement. Et voilà ! Et t'inquiètes pas, le mouchoir est propre, dis-je en tendant mes mains vers le garçon, le petit paquet au creux des mains, mais je me ravisai immédiatement, me rappelant que si il avait repoussé mes présentations, il n'allait sans doute pas vouloir m'approcher pour s'emparer de mon cadeau. Je me baissais donc et le déposai à ses pieds, soulagée d'avoir apporté ma contribution, et reculai de quelques pas, prête à repartir. Je ne te dérange plus, promis, je m'en vais, finissais-je d'une voix plus calme, et j'illustrais mes propos en reculant de nouveau de quelques pas.

J'aurais du me détourner, le quitter des yeux et retourner de nouveau à mes citrouilles (je n'avais toujours pas trouvé de solution pour les transporter jusqu'à l'intérieur du château), mais régie par une force invisible, je restais plantée là, à quelques mètres de lui. Je prenais le risque d'être de nouveau violemment éconduite, mais nourrie en même temps par l'espoir de lui avoir été utile, je mourrais d'envie de voir ses lèvres se tordre en un sourire, ou, au moins, voir cette expression crispée disparaître de son visage parce qu'elle m'insupportait de plus en plus et qu'il me semblait avoir conclu une sorte de combat tacite avec elle. Et, alors qu'elle n'était pourtant pas la mienne, je voulais férocement vaincre sa douleur.
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Cahyl Steadworthy


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MessageSujet: Re: L'amour des cucurbitacées [PV Cahyl] - Terminé   L'amour des cucurbitacées [PV Cahyl] - Terminé Icon_minitimeDim 29 Avr - 21:13

Je crois que jamais de ma vie je ne fus confronté à un visage si étonné, choqué, qu'à ce moment même. Malgré la douleur qui tiraillait mon abdomen et les grognements beaucoup trop audibles à mon goût, qui s'échappaient de ma gorge, je ne pouvais détacher mes yeux de la face de la jeune blonde. L'expression qu'elle abordait montrait avec tant de force les pensées et les sentiments qui la traversaient, que je fus mal. Mal de lui avoir parlé d'une façon aussi sèche et méchante. Je regrettais presque. Presque, car la Chose était toujours là, attentive à mes moindres changements d'humeur, attentive au mouvement de l'astre auquel j'étais inexorablement lié. Et cet astre atteignait bientôt sa plénitude. Et j'avais peur. Jamais je n'avais eu si peur que la Chose prenne possession de mon corps. J'étais dans un château emplis de centaine d'enfants, de pauvres innocents et je ne savais où me cacher, je ne savais où aller pour que la Chose ne s'en prenne à eux. Que devais-je faire? J'étais seul. Mais, à vrai dire, je l'avais toujours été, seul. Seulement là, cela me semblait plus difficile à combattre, j'étais affaiblis, comme si la magie avait des effluves, et que celles-ci influait sur le comportement de la Chose. Comment vaincre des choses que je ne voyais ni ne comprenait? Comment vaincre la Chose, simplement. Je ne le pouvais pas, je subissais. Et c'était ce qui m'arrivait à cet instant. Je subissais les assauts fou et incompréhensibles de cette bête qui logeait au fond de moi. Je n'entendis pas ce que répondis la jeune fille, ou alors cela n'avait pas de grande importance, j'étais trop concentré sur moi-même. Comment ne pas l'être, quand on devait retenir une bête sauvage de jaillir? Non, de toute façon, elle ne pouvait venir maintenant, et je le savais, je le sentais. Elle se débattait vivement, mais son heure n'était pas venue. Mais, elle en profitait pour me faire cruellement souffrir, car cette bête, cette Chose, était tout ce qu'il y a de plus cruel sur cette terre. Je sentis que la jeune fille reculai de quelques pas, puis je lui jetai un coup d'œil, et soufflai lorsque je m'aperçus qu'elle s'éloignait gentiment vers ses précieuses citrouilles. Sentant que ma peine refluait vers les profondeurs de mon être, je décrispai lentement mes mains. Puis, profitant de cet instant de calme bienvenu et bienfaisant, je me relevai et fit quelques pas en direction du château, avec pour seul et unique but: partir loin d'ici, me terrer quelque part, dans mon lit? Non! Bien plus loin, il fallait que je trouve une cachette, absolument, car l'heure tournait, et bientôt... bientôt, la Chose surgirait.

-Attends !

Non! Hurlai-je intérieurement, sentant à nouveau la douleur me contracter. La Chose avait sentit que sa proie se rapprochait à nouveau, et je redevenais dangereux. Mes instincts surgirent à nouveau et malgré moi, j'inspirai une goulée d'air qui me délivra plusieurs informations, totalement inutile à un être humain mais précieuse pour tout prédateur: quelles étaient les choses qui m'entouraient, s'il y avait d'autres personnes dans les parages, l'odeur alléchante de la proie, celle de la terre qui m'appelait, espérant être foulée par mes pattes. Mes pattes?! Non, celles de la Chose.

-Promis, je ne te gênerai plus après ça, laisse-moi juste faire quelque chose.

Dit-elle a toute vitesse. Peut-être espérait-elle faire le plus vite possible, afin que je parte rapidement et que je n'ai pas à supporter sa délicieuse odeur plus longtemps. Non, impossible qu'elle sache, personne ne savait, et personne ne devait savoir. C'était son secret, sa malédiction. Comprimant à nouveau mon torse et réprimant les grognements qui m'envahissaient, je plantai mon regard dans le sien, espérant de par ce simple contact visuel, la faire fuir, ou lui faire peur, qu'elle ne m'approche plus jamais, afin que je sois plus tenté de l'attaquer. Elle trifouilla dans ses poches quelques instants, m'envoyant à nouveau des vagues de son odeur. Je m'arrêtai de respirer.

-Je vois bien qu'il y a un truc qui cloche, alors si jamais c'est la faim, j'ai des barres de céréales au chocolat, ça vaut pas les scones de ma grand-mère, mais c'est super bon ! Si tu as mal, j'ai des comprimés anti-douleurs, c'est moldu et moins efficace que les potions mais ça se transporte bien et si tu es blessé, je dois avoir un ou deux pansements parce que ça m'arrive tout le temps de me couper... ah, voilà !

Elle prit un mouchoir qu'elle extirpa difficilement de sa poche – son odeur me parvint, et j'y décelai la senteur exquise des gâteaux et des pâtisseries, ce qui ne fit cette fois-ci pas grogner la Chose, mais bien mon estomac-, puis elle déposa à l'intérieur deux barres de céréales ainsi que des médicaments moldus que je connaissais très bien, puisque j'en prenais régulièrement, surtout les soirs où la Chose se dévoilait. Cependant, cela n'avait jamais empêcher la douleur d'être particulièrement intense, de plus, être ici semblait décupler les forces de la bête, et je doutais franchement que les médicaments modlus, et même sorciers puissent faire effet sur elle. Elle sortit également deux pansements, puis une fois ceux-ci posés dans le mouchoir brodé, et le replia soigneusement et confectionna une sorte de petit baluchon.

-Et voilà ! Et t'inquiètes pas, le mouchoir est propre

Puis, d'un geste empreint de franchise, elle s'approcha de moi et me tendit le paquet, malgré moi, je reculai légèrement, et elle sembla comprendre que ce n'était pas une bonne idée. Elle se ravisa donc immédiatement et s'accroupit afin de poser son précieux paquet à mes pieds. La Chose se débattit légèrement quand elle se baissa, provoquant un courant d'air qui apporta avec sympathie son odeur dans ma direction. Je bloqua à nouveau ma respiration, essayant de contenir les pensées bestiales qui surgissaient sans cesse dans ma tête, balayant parfois ma raison, et décuplant mes sens. Enfin, elle recula de quelques pas, me laissant la possibilité de respirer à nouveau. Heureusement, il semblait que la Chose en ai assez fait pour aujourd'hui, ou peut-être m'habituais-je à ses assauts meurtriers car elle me semblait moins présente. Je baissais les yeux sur la paquet qui se trouvait devant moi, et me sentit profondément troublé. La jeune fille m'avait donné cela avec une telle générosité que je restais sans voix quelques instants, comprenant peu à peu que c'était une sorte de cadeau. Elle me donnait ces choses, et pourquoi? Parce qu'elle voulait m'aider. Cette simple constatation me retournait l'esprit. Très peu de monde avait bien voulu m'aider sans que je fasse quelque chose en retour. Et il était souvent exclus de demander de l'aide à quelqu'un à l'orphelinat, c'était chacun pour soi. Tout le monde avait à se débrouiller seul. Mais, ce qui me touchait le plus, c'était son don, qui se trouvait dans l'herbe givrée, juste sous mes yeux. C'était si inhabituel pour moi, de recevoir quelque chose que je n'osais le toucher. Je relevai lentement les yeux, les mains toujours crispées sur mes côtes, totalement indécis quand à la façon de je devais réagir.

-Je ne te dérange plus, promis, je m'en vais. Dit-elle alors, me perturbant plus encore.

Après quoi, elle recula de quelques pas, et je baissai à nouveau les yeux sur le petit paquet. Je l'entendis s'arrêter de marcher, et dérouté, fixai mes yeux sur elle. Elle était immobile, ses cheveux blonds étaient malmenés par un doux vent qui s'était levé depuis peu, son blouson orange jurant avec la sérénité du paysage derrière elle. Comment pouvait-elle être aussi gentille? Comment pouvait-elle ne serait-ce que vouloir m'aider? Autrefois, je n'aurais jamais cru que des personnes pareilles puissent exister. Toutefois, elle était là, devant moi, semblant attendre quelque chose, et je ne savais quoi faire. Elle m'avait donné, sans rien attendre en retour, elle s'était visiblement inquiétée vu les mimiques qui traversaient son visage lorsque je crispais mes mains avec plus de forces sur ma cage thoracique. Jamais au grand jamais une personne ne m'avait donné tant d'attention. J'avais eu des discussions et quelques partages, ici à Poudlard, mais jamais d'acte réel et bon comme celui-ci. Je n'en revenais pas, et restais totalement paralysé. Je ne savais comme réagir devant une telle chose, je n'y étais assez habitué pour savoir quoi faire. Alors, je pris une courte respiration afin que son odeur ne me parvienne et qu'elle éveille encore en moi la Chose, et doucement, m'accroupis afin de prendre délicatement le petit paquet dans mes mains. Je me relevai et le contemplai quelques instants, presque choqué d'avoir une telle chose entre les mains. Car ce n'était pas n'importe quelle chose, c'était un cadeau. Or, je n'en avais quasiment jamais eu. Serrant le mouchoir entre mes deux mains, je plantai mes yeux dans ceux de la jeune fille blonde, et esquissai un minuscule sourire, fatigué et plein de douleur, mais qui lui transmettait tout de même toute les émotions que son simple don me prodiguait. Puis, je me tournais, et lentement, avançait vers le château, le paquet serré dans mes mains. Mon cadeau, mon trésor.


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