The Fallen Angel - Gabrielle Delacourt [U.C.]

Je suis une vélane, mon apparence n’est donc pas très complexe à comprendre. J’ai les cheveux blonds et brillants, et mes yeux oscillent entre le bleu et le vert. Ma peau est relativement pâle sans être toutefois complètement blanche. Je suis plus petite que la moyenne des gens, chose qui ne m’a jamais complexée. Je n’ai jamais été très grosse, mais depuis l’été dernier, j’ai perdu beaucoup de poids à cause de mon manque d’appétit. Je crois que je suis jolie, du moins c’est ce qu’on m’a toujours dit et je sais que je le dois uniquement à mes origines vélanes, surtout depuis que j’ai des cernes infinies sous mes yeux et que mon regard est complètement éteint. J’aime porter de jolies petites robes à motifs. J’aime beaucoup les talons hauts, mais pour mon confort personnel je préfère les petits souliers plats. Je tiens mes cheveux longs et plats, même s’il m’arrive de m’offrir la fantaisie de les boucler, à l’occasion.

Mon caractère a subi une assez grosse cassure, il me faudra donc l’expliquer en deux blocs.

0 - 16 ans : J’ai toujours été une petite fille lumineuse qui attirait les autres vers elle. Je n’ai jamais été spécialement sociable, mais c’était beaucoup plus par gêne que par aversion envers les autres. Malgré tout, durant mon enfance, j’ai réussi à me faire quelques amis. J’aurais tout donné pour les gens que j’aime, j’ai toujours été une personne attentionnée et maternelle. Un jour, j’ai découvert le pouvoir de mon charme et je n’ai pas détester les regards – surtout ceux des hommes – qui m’étaient désormais destinés alors que mon corps de petite fille se changeait pour devenir celui d’une femme. À ce moment, je suis devenue fière de qui j’étais et je me suis mis à m’affirmer plus. Je suis devenue plus confiante physiquement et psychologiquement également. Je me suis mise à aller beaucoup plus vers les gens, à être plus entreprenante avec les garçons, ma vie sociale s’en est retrouvée bien remplie.

17 ans – Maintenant : Deux choses ont contribué à cette cassure dans mon caractère : Premièrement, le départ de Matt qui avait suivi ma rupture avec Amadeus m’ont fait comprendre que j’étais inapte à garder un homme à mes côtés, ni même à faire en sorte qu’il y en ait un qui m’aime pour vrai. Ma confiance en moi a disparu, à ce moment, pour faire place à une aversion presque maladive envers les hommes. J’ai décidé que je n’en voulais plus dans ma vie, que je préférais de loin être seule. Le deuxième élément ayant contribué à mon changement drastique de caractère est, bien sûr, le drame qui s’est produit chez moi cet été. Je me suis alors refermée sur moi même, refusant tout soutient extérieur. J’ai cessé de parler à tout le monde et je me suis construit un immense mur. J’ai développé une aversion envers presque tout le monde et je suis devenue particulièrement associable, presqu’incapable d’entretenir une conversation normale à force de m’isoler.

Je suis née en Californie, aux Etats-Unis, durant un mois de septembre chaud et ensoleillé. Il fallait dire que la Californie avait la particularité d’avoir un climat sec et chaud, en tout temps. On dit que c’est la raison pour laquelle les moldus ont décidé d’y installer leur ville du cinéma, parce qu’il n’y mouille pratiquement jamais. C’est la que j’ai grandi avec mes deux parents qui, eux, étaient d’origine française – de là mon nom de famille pas très américain. Mon père n’avait qu’un seul frère qui, lui, avait une fille. Leyla était ma meilleure amie, nous avons pratiquement grandi comme des sœurs. Parlant de sœur, la mienne, Kayla, est née lorsque j’avais trois ans. Je me suis toujours sentie responsable d’elle, j’en prenais soin comme la prunelle de mes yeux. Il fallait dire que j’avais toujours eu un instinct très maternel, même lorsque j’étais toute petite. Ça avait toujours fait partie de moi, de prendre soin des autres.


Quand j’ai eu sept ans, une assez grande guerre que je ne comprenais pas totalement encore a éclaté entre mon père et son frère. Ils ont complètement cessé de se parler et la famille de Leyla a déménagé dans un endroit qui nous était inconnu. Ils ne voulaient plus avoir affaire à nous. J’étais encore une petite fille alors, on ne m’a pas raconté pour quelle raison le père de Leyla avait si soudainement coupé les ponts avec notre famille, mais je me souvenais bien que ma mère était en colère contre mon père. Il faut dire qu’il n’avait jamais eu beaucoup de talent pour le tact, dans la vie en général.


Ma mère est tombée gravement malade, deux ans plus tard. Mon père a été anéanti et ne cessait définitivement pas d’être négatif, de nous dire que tout était sans espoir. C’était dur sur le moral de deux petites filles qui, elles, avaient simplement l’espoir de revoir leur mère en santé et sur ses deux jambes. Malheureusement pour nous, la maladie eut raison d’elle et c’est environs un an plus tard qu’elle s’est éteinte. Mon père ne s’en est jamais remis complètement, même si c’est ce qu’il a tenté de nous faire croire. C’est cette même année-là qu’il a décidé que nous déménagerions en Angleterre. Il a toujours dit que c’était parce qu’il souhaitait que l’on étudie à la grande école de sorcellerie Poudlard, puisque lui n’en avait pas eu la chance, mais je me suis toujours doutée que c’était surtout parce qu’il ne supportait pas de vivre dans la maison dans laquelle il avait vécu son amour pour ma mère. Nous sommes allés vivre dans une banlieue de Londres, ce fut un changement assez drastique pour nous : Une culture très différente, un climat bien à l’opposé de celui dans lequel nous avions grandi.


Je suis entrée à Poudlard sans grandes attentes, j’avais hâte d’apprendre à me servir de ma baguette, mais je ne connaissais pas grande chose de la réputation et du fonctionnement de cette école. On m’a répartie à Poufsouffle, maison dans laquelle j’ai rencontré plein de gens fabuleux. Je m’y suis plu tout de suite. Je fus particulièrement surprise, durant la cérémonie de la répartition, d’entendre appeler le nom de Leyla tout de suite après le mien. Elle était maintenant donc en Europe, elle aussi. J’appréhendais beaucoup le moment où nous nous reparlerions puisque je n’avais aucune idée de la raison pour laquelle toute sa famille avait cessé de parler à la mienne. C’est donc elle qui m’apprit que sa mère était une cracmol et que son père l’avait toujours caché à notre famille parce qu’il savait que mon père la traiterait comme un déchet. C’est lorsqu’il l’a appris que la guerre a explosé, je me suis toujours amèrement demandé en quoi toute cette histoire concernant mon père, après tout, ma mère à moi était une vélane et non une sorcière puissante à sang pur. À partir de ce moment, je suis redevenue très proche de ma cousine, puisque nos pères ne pouvaient pas le savoir, ni y faire quoi que ce soit.


Durant ma deuxième année, je suis tombée pour la première fois dans le piège : Je suis tombée amoureuse. Un grand brun qui s’appelait Amadeus. J’ai donc perdu mon cerveau pendant les trois années durant lesquelles j’ai été en relation avec lui et jusqu’à ce qu’il décide de mettre fin à notre relation, ma scolarité allait très bien et s’était déroulée de façon à peu près normale. À la fin de ma cinquième année, une autre guerre a éclaté entre les deux frères Delacourt et Leyla fut retirée de Poudlard, sa famille était à nouveau déménagée dans un endroit qui nous était inconnu.


C’est lors de ma sixième année que tout a commencé à dégénérer. La montée des Mangemorts à travers le pays a forcé la direction de Poudlard à engager des aurors pour protéger Poudlard et ses étudiants. C’est à ce moment que j’ai rencontré Matt, un auror, un autre grand brun. Il m’a tourné autour pendant un certain temps et moi, en jeune fille stupide que j’étais, je suis tombée amoureuse de lui. Je me suis fais croire qu’il pouvait m’aimer réellement, je me suis mise toutes sortes de choses en tête, mais un jour, les aurors sont partis, Matt aussi, et il ne m’a plus jamais donné de nouvelles. Il n’a même pas cru bon de m’informer de son départ, il a juste… disparu. Je me suis retrouvée comme une loque de moi-même, un petit paquet de larmes, de tristesse et d’espoirs anéantis. J’ai décidé que je ne voulais plus retomber amoureuse, que c’était trop douloureux et que les hommes étaient tous des lâches.


Heureusement pour moi, l’année était presque terminée et je suis retournée à la maison avec ma petite sœur. C’est à ce moment que nous avons découvert notre père dans un état assez grave de tristesse. Je savais qu’il ne s’était jamais remis de la mort de ma mère, mais je ne savais pas à quel point. Kayla et moi avons tenté de nous occuper de lui, j’étais rendue assez grande pour faire les courses toute seule et nous entretenions la maison pour l’aider. Un soir, je suis partie chercher du lait à l’épicerie. Kayla voulait venir avec moi pour changer d’air un peu et j’ai refusé, en lui disant qu’il fallait qu’elle reste avec papa, je détestais l’idée de le laisser seul dans son état. Sauf que j’avais, moi aussi, besoin de prendre l’air et de sortir de cette ambiance lourde alors j’ai pris beaucoup plus de temps qu’il n’en fallait pour faire une telle course. Je me suis promenée dans les rues, j’ai regardé le ciel d’été, j’ai respiré de l’air frais. Quand je suis rentrée chez moi, la maison était étrangement silencieuse. C’est à ce moment que j’ai trouvé mon père et ma sœur en sang, sans vie. À ce moment, je me suis déconnectée. Je sais que j’ai réussi à rejoindre les secours, mais je ne me souviens pas comment. Je suis tombée en mode survie, je ne voulais plus rien sentir. L’enquête a révélé que c’était mon père qui avait mis fin à ses jours et qu’il avait décidé d’amener Kayla avec lui. Il avait laissé une note.


On m’a placée chez les Salanders, une sorte de famille d’accueil puisque mon plus proche parent, le père le Leyla, était introuvable. J’y survie depuis… En fait, je ne fais que survivre, je ne peux pas concevoir comment je pourrais un jour être heureuse à nouveau, maintenant que j’ai tout perdu.

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