| | | ~ Drunk and I am seeing Stars. [PV T.] |  |
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Ruby Standiford-Wayland Apprentie à Sainte Mangouste
 Nombre de messages : 2205 Localisation : Cachée. Date d'inscription : 03/09/2011
Feuille de personnage
Particularités: « and from the rain comes a river running wild that will create an empire for you. »
Ami(e)s: Lizlor; « Maybe home is nothing but two arms holding you tight when you’re at your worst. »
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![~ Drunk and I am seeing Stars. [PV T.] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) | Sujet: ~ Drunk and I am seeing Stars. [PV T.] ![~ Drunk and I am seeing Stars. [PV T.] Icon_minitime](https://2img.net/i/fa/subsilver/icon_minitime.gif) Jeu 19 Juil - 22:22 | |
| "Drunk and I am seeing stars This is all I think of." ♫
C’était donc la fin de l’année scolaire : je n’arrivais pas à croire que tout ce soit passé aussi vite.
Ma quatrième année avait été de loin la plus riche en émotion depuis mon arrivée à Poudlard. Cela ne faisait aucun doute qu’elle avait été étonnante sous tout point de vue. Mes premières années, je les avais vu passé sans vraiment y faire attention tandis que cette fois-ci je m’étais définitivement affirmée. Peut-être était-ce mon post de préfète qui avait changé la donne ? Tout à coup, c’est comme si on connaissait mon nom dans les couloirs. Je supposais que si j’avais eu ce titre, c’était grâce à ma conduite sans reproche ou presque, et à mes notes. Je dois avouer que je ne m’étais jamais sentie aussi fière que lorsque j’avais reçu avant la rentrée une lettre avec l’insigne brillant dedans. C’était un peu… La consécration pour moi qui n’avait jamais rien reçu. Au début je n’y avais presque pas cru, mais au final, lorsque j’étais monté dans le compartiment des préfets dans le Poudlard Expres, j’avais réalisé que tout ça était bien réel. C’était drôle d’être désormais classée de la sorte, tel un membre d’une élite. Mais je n’étais pas au bout de mes surprises…
Je m’étais réconciliée avec Traice. J’avais retrouvé Ana. J’avais rencontré Rita. C’était ce genre de petite chose étonnante et inattendue qui avait ponctué mon année. Je n’avais jamais eu autant de personne dans mon entourage que j’aurais pu appeler des amis. Depuis l’incident, j’avoue que j’avais plus été le genre solitaire. J’évitais tous ceux qui m’approchaient et à vrai dire, le nombre de ceux qui essayait avait fini par diminuer au fil des années. Et puis, Poudlard était arrivé et j’avais bien compris qu’être désagréable avec tout le monde ne me servait plus à rien. Evidemment, ça ne s’était pas fait en claquant des doigts. Je me souviens encore de ma première rencontre ici : Adrianna. J’avais été bien désagréable avec elle, tout comme avec Barney le premier garçon à qui j’avais adressé la parole. Et puis petit à petit, les choses avaient évolués. J’avais rencontré Kenza mais surtout Prudence que je comptais comme ma première véritable amie ici. Beaucoup de chose nous différenciait pourtant : elle était dans son monde de princesse tandis que moi je n’avais même pas eu le temps d’en rêver. On m’avait volé mon enfance trop tôt et habituellement les filles aussi naïves que la Serdaigle m’exaspéraient mais elle avait changé la donne.
Et cette année… Lizlor. Il n’y avait pas vraiment de moi pour décrire ma relation avec elle mais elle était tellement forte qu’elle m’effrayait parfois. Je ne pensais pas pouvoir avoir de meilleure amie, moi qui étais aussi nulle pour aimer quelqu’un. Mais encore une fois ce n’était pas fini, j’avais trouvé encore quelqu’un d’autre. Avec qui s’était encore plus que de l’amitié. Hadrian. Je n’avais pas envie de m’éteindre dessus pendant des heures mais… Vous m’avez compris. Moi, Ruby Standiford, avoir un petit ami s’était le monde à l’envers. Et pire encore, être amoureuse ? Non, ce n’était pas possible que l’on parle de moi là. Et pourtant… Oui je crois qu’on appelait ça comme ça. Mais ce sentiment, on pouvait toujours y mettre un nom dessus mais ça ne suffisait pas à décrire. Rien ne pouvait résumer ce que c’était, il fallait le vivre. Et moi, je nageais en plein dedans, aussi étonnant que cela soit. Et j’aimais ça, c’était si agréable… Et dire que je partais aux USA avec lui cet été ! Non mais je nageais dans le bonheur, ce n’était pas possible. Le contrecoup allait finir par arriver j’en étais sûre mais en attendant… Autant profiter non ?
Alors oui, autant faire la fête. Et ça tombait bien parce qu’en cette fin d’année ensoleillé, les professeurs de Poudlard avait organisé une grande fête dans le parc, près du potager à citrouilles. J’avais passé un début de soirée très agréable en compagnie de Prudence, assise sur l’une des cucurbitacées géantes. La musique me faisait taper du pied joyeusement et le jus de citrouille coulait à flot. C’était un bon début de soirée. Cependant, ne pensez pas que j’allais tourner au jus tout la nuit, enfin certains voyaient les choses différemment. J’avais prévu de rejoindre Hadrian et vers les alentours de dix heures je quittais la Serdaigle pour le retrouver au milieu d’un groupe de Gryffondor. Eux, en tant que gentils petits lions, voyaient la définition de soirée différemment. Il fallait un truc en plus, un truc amusant. Bon, si vous ne comprenez toujours pas, je vous parle d’alcool. Oui, dans les grandes flasques qui se passaient de main en main, il n’y avait pas que de la citrouille c’était clair ! Les bièraubeurres étaient autorisées et passées de main sans souci. Le whisky pur feu lui était donc dans des bouteilles plus ou moins cachées… Mais bon, nous étions au abord de la forêt et vu la couleur des jus de Nakamura, je pense que le contrôle commençait à se faire limiter.
Pourquoi se priver ? Je m’assis dans l’herbe aux côtés d’Hadrian et fut bientôt rejoint par Tirya à qui j’adressais un sourire rayonnant. Elle et moi étions préfète et elle faisait partie de genre de fille que j’aimais sans connaitre : j’avais passé quelques cours et déjeuner en sa compagnie (c’était une bonne amie d’Hadrian également) et sa présence était toujours agréable. Je ne la connaissais pas vraiment certes, mais ce soir allait peut-être changer la donne ? Je lui fis passer la flasque de Whisky après en avoir bu une grande gorgée en grimaçant. La discussion commença à se lancer sur la fin des cours et le projet des vacances et je ne pouvais pas m’empêcher de serrer un peu trop fort la main du garçon à cette évocation : j’allais passer mes vacances avec lui. Trop beau pour être vrai, ça méritait bien un peu de whisky encore pour fêter ça ! Mon rire se fit légèrement plus euphorique et en fermant quelques instants les yeux, je réalisais à quel point j’étais bien là. Je souriais malgré moi, me balançant au rythme de la musique lointaine. Jetant un coup d’œil à ma montre, je sursautais : il était déjà minuit ! Le temps passait trop vite lorsque l’on s’amusait.
Je commençais à mourir de faim et décidai de faire une expédition pour ramener un petit casse-crou. Je tapais discrètement l’épaule de Tirya et lui demandais de m’accompagner un peu. Ma voix se faisait un peu lointaine et je me levais en compagnie de la préfète. Je fis quelques pas, m’éloignant du groupe en riant quand je réalisais que je tanguais dangereusement. Je n’avais pas fait attention mais l’alcool avait fini par monter en plein dans mon cerveau parce qu’au bout de deux heures et d’une bonne dizaine de gorgée de whisky pur feu… Je commençais à ressentir quelques effets. Ma vue était légèrement floue et je cherchais la Gryffondor du regard. Je crois qu’elle aussi était dans un bon état et j’allais lui parler quand je glissais et m’accrochant à son bras, l’entraina dans ma chute. J’éclatais de rire malgré moi, tentant de remettre en place ma robe à fleur qui était désormais couverte de terre.
-Putain je suis désolé ! Lançai-je en riant. Je crois que c’était officiel, j’étais ivre. Je pensais que je marchais droit mais… Mais…
Ma voix se perdit dans mon rire tandis que j’allumais une de mes cigarettes et en tendis une à Tirya. Peut-être qu’elle fumait ? Eclatant à nouveau de rire, je m’allongeai sur le sol, fixant les étoiles qui clignotaient désormais devant mes yeux. |
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Tirya Ocounil Elève de 5ème année & Préfète
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| | Sujet: Re: ~ Drunk and I am seeing Stars. [PV T.] Ven 20 Juil - 1:07 | |
| Et voilà, encore une année qui s'achevait. A la rentrée, il ne me resterait plus que deux ans d'études avant de quitter ce drôle de château. Enfin quand j'dis drôle... C'était passé à une vitesse impressionante, peut-être même encore plus rapidement que les années précédentes. En même temps, c'était un mal pour un bien, parce que celle-ci n'avait pas été de toute gaieté.
En effet, cette année-ci, pas mal de choses m'étaient tombées sur la tête. Tout d'abord, j'avais rompu avec James sans vraiment rompre, et depuis, il m'évitait comme la peste sans que je sache pourquoi. Mais bon, je dois avouer que je ne faisais pas des pieds et des mains pour renouer contact avec lui non plus. Passons. Puis j'avais eut la joie - que dis-je, l'immense privilège - d'apprendre que l'on m'avait nommée préfète pour des raisons que je cherchais encore. Génial. Depuis ce jour, pas mal de gens s'étaient mis à me grouiller autour sans que je comprenne vraiment pourquoi. Où était donc passé le sentiment grisant dont parlaient les autres préfets? Le bonheur de sentir toute la confiance que les professeurs plaçaient en moi? Je les attends toujours. Que s'était-il passé d'autre de merveilleux cette année? Ah oui, j'avais appris que mon père avait un cancer. Il me l'avait annoncé dans une lettre il y a de cela trois longs mois et je n'avais même pas eu la décence de lui répondre. Pourquoi? Je n'en savais foutrement rien. A chaque fois que je tenais ma plume prête à écrire, j'étais comme paralysée, incapable d'aller plus loin. Alors j'avais tout bonnement laissé tomber, en fille indigne que j'étais. De toute façon, j'allais rentrer très bientôt chez moi, et obligée de faire face à tout ça. A moins que je ne réussisse à rester planquée dans Poudlard jusqu'à l'année prochaine? Quoi que toute seule entre ces murs, ça me ferait bien trop flipper. Les vacances en Egypte s'annonçaient donc de toute gaieté.
Enfin, pour clôturer en beauté cette magnifique année, j'avais eu le malheur de me mettre à dos l'une des pire filles de Poudlard - et surtout de Serpentard, parce que sans forcément commencer à faire de la discrimination, il faut bien avouer que les plus flippants se trouvent quand même dans cette maison - qui ne vivait à présent plus que pour se venger et me voir la face écrabouillée contre le sol. En gros je dormais plus vraiment.
Voilà pour les réjouissances de l'année!Ainsi, pour célébrer la fin des cours, les profs avaient eu la merveilleuse idée d'inviter les élèves à se joindre à un bal champêtre dans le parc, non loin du potager aux citrouilles. Bah... Ca ne pouvait que me changer les idées.
J'avais donc passé la première partie de soirée avec Traice à flâner autour du buffet et à discuter de tout et de rien comme à notre habitude. Puis, sans vraiment comprendre ce qui se passait, j'avais été embarquée - je mentirais si je disais contre mon gré - par une troupe massivement formée par des Gryffondor, un peu plus à l'écart des festivités, pour une sorte d'after plus alcoolisé. Parmi eux, j'eus le plaisir de retrouver ce cher Hadrian, pour qui j'avais plus de reconnaissance que pour n'importe quel autre Gryffondor, accompagnée de sa petite-amie Ruby Standiford, de Serdaigle. Elle et moi n'avions jamais vraiment eu de conversation plus poussée que ça, mais le fait que l'on se trouve dans le même bateau spécial-préfets, nous a donné l'occasion de nous parler plusieurs fois en dehors des cours. Elle était assez sympa et toujours souriante - après c'était certainement parce que j'étais moi-même d'une gentillesse évidente sinon elle m'aurait sûrement mordue au cou depuis longtemps - et prenait son rôle de préfète très à coeur. Elle devait les ressentir, elle, la gloire, le plaisir et l'importance que procurait un tel poste. Et puis après tout si Hadrian en était amoureux, c'est que ça devait être une fille bien. Assis tous en cercle et plus bavards que jamais, notre petit groupe ne cessait de rire et de glisser de main en main des bouteilles de Whisky Pur feu. Combien y avait-il de bouteille au juste? Je n'en avais pas la moindre idée. Mais je recevais le breuvage un peu trop souvent à mon goût pour qu'on soit en pénurie. Peu importe de toute façon... Mes pensées n'en étaient plus, et tout ce qui me passait par l'esprit sortait directement en paroles sans avoir forcément pesé le pour et lee contre auparavant. "A cette année pourrie! "Comment savoir si j'avais trop bu? Je n'avais jamais ressenti ça avant. Comme si je me moquait de ce que tout le monde pouvait penser ou dire de moi, et comme si rien n'avait plus d'importance à mes yeux que le moment présent. Je voulais que cette soirée dure toute la nuit. Toute ma vie, et peut-être même après, quand je serai au paradis des sorciers!
Mince... Avais-je dis ça à voix haute? Oh et puis je n'en avais rien à cirer. Je riais encore plus fort. Ils étaient tous là, tous les gens que j'aimais, mes petit Gryffondors, ce petit Easter et son amoureuse... D'ailleurs, la voilà qui se levait en marmonnant entre deux gloussements qu'elle avait super faim et m'invitait à l'accompagner.
Sans vraiment savoir pourquoi, après tout j'aurai pu rester avec mes lionceaux chéris, je m'agrippai à l'épaule puis à la chevelure de mon voisin ce qui lui arracha des cris, et suivis la blondinette. Il fallait bien qu'on devienne amies elle et moi non? Ainsi, peut-être pourrait-elle m'apprendre à être une bonne préfète? Malheureusement l'alcool ayant pris ses quartiers dans notre cerveau, Ruby, en voulant me prendre par le bras - geste qui à première vue s'avère en tout point amical - perdit l'équilibre et m'emporta avec elle dans sa chute fatale. J'atteris face contre terre, et priais de tout mon coeur pour ne pas m'être cassé de dent (![~ Drunk and I am seeing Stars. [PV T.] 767333](https://2img.net/u/3413/72/47/12/smiles/767333.gif) ). Quant à la responsable de cette dégringolade, elle était allongée sur le dos et s'étouffait dans son rire:
- Putain je suis désolé !Ce à quoi je répondis par une sorte de grognement d'ours ivre. Je pensais que je marchais droit mais… Mais…
Ok je n'étais pas la seule pompette - enfin légèrement ivre - de ce duo. Je me relevais péniblement et m'assis mes jambes tendues devant moi, en fixant les milliers d'étoiles perdues dans ce ciel noir. Splendide, je n'avais rien vu d'aussi beau de toute ma vie. Sauf peut-être la mer. Oui, la mer sans doute. Je sentis alors une main me toucher l'épaule. Ruby était à présent assise à mes côtés et me tendait une cigarette. Tiens donc, moi qui n'avait jamais fumé de ma vie. Cette réflexion du paraître des plus drôles à mes yeux puisque j'éclatai de rire:
- Merci, très chère Préfète! gloussais-je.
J'attrapai la cigarette et le briquet qu'elle me tendait, l'allumai comme j'avais vu mon père allumer des cigares, et inspirai une loooooooooongue bouffée. Bien mal m'en pris. L'instant d'après je toussais à m'en décrocher les poumons. Ruby s'étala de tout son long, agitée d'un fou rire. Je ne tardai pas à l'immiter:
- Oooooh je crois que j'ai encore des progrès à faire dans ce domaine là! m'exclamai-je tout haut.
Dernière édition par Tirya Ocounil le Ven 20 Juil - 18:52, édité 1 fois |
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Ruby Standiford-Wayland Apprentie à Sainte Mangouste
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| | Sujet: Re: ~ Drunk and I am seeing Stars. [PV T.] Ven 20 Juil - 2:22 | |
| L’herbe était froide sous mon corps et je me retins de frissonner dans ma petite robe de coton. Le whisky avait le don de réchauffer mon corps et je continuais de rire allongée sur le sol. Je me sentais légère, comme si mon esprit flottait complétement détaché de ma propre enveloppe. Peut-être pour aller danser dans les étoiles qui brillaient, brillaient toujours plus devant mes yeux émerveillés. Je pensais à l’infinité de l’univers, me sentant si minuscule, si petite. Là, en lisière de la forêt, je regardais les branches grappiller des morceaux de ciel. J’aurais voulu être perchée sur l’une d’elles pour me rapprocher de l’immensité des astres qui étaient au-dessus de moi comme apposé sur une gigantesque toile bleue nuit. Je pensais à l’arbre géant où Lizlor m’avait amené ; oh j’aurais aimé y retourner ! De là-haut, tout était si différent et si petit. Les problèmes devenaient petits, tout petits… Voilà ce que je voulais, je voulais une machine à réduire les soucis. Pour les rendre microscopique, qu’ils meurent et qu’ils partent voilà tout. Si seulement on pouvait tout contrôler aussi facilement ! Je riais de mes propres pensés : l’alcool me rendait philosophe ? Non, complétement barge je crois.
Je n’avais pas souvent été sous l’emprise de l’alcool. La fois la plus mémorable restait ma cuite avec Joy Windy, une Serpentard, alors que je n’étais qu’en troisième année. Je me souvenais encore de cette soirée et je pouvais vous dire que vu toutes les substances que j’avais prise, j’avais de la chance de ne pas avoir perdu la mémoire ! Je revoyais cependant les verres s’enchaînant, les joints, mes premières cigarettes. Le visage de Joy au travers de la fumée, ses yeux doux et intriguant… Et puis cette musique qui s’élevait du poste de radio et nous avait fait dansé comme des diables, s’agitant, criant et riant avant de s’écrouler sur le sol juste comme je venais de le faire avec Tirya –encore une fois. Mais une chose avait été gâché notre petite fête improvisé : Woodley qui avait débarqué à cinq heure du matin alors que nous étions morte sur le sol en train de rire, complétement défoncée. Je me souvenais encore la retenue dans les toilettes mais si je ne voulais pas vomir, je faisais mieux d’effacer tout ça de mon cerveau sur le champ. Et puis pour le moment j’étais à l’air frais et je comptais bien profiter de la douce brise dans mes cheveux.
- Merci, très chère Préfète!
J’aimais ce mot, oh oui ! Je riais plus que de raison sur le sol, cigarette à la main. J’inspirais une longue bouffée et la recrachais doucement, regardant la fumée s’élever par trainée. Être de la fumée était un sort enviable aussi. On était libre et intouchable, on ne pouvait jamais nous capturer. On voletait dans l’air, insaisissable à jamais. Malléable, on pouvait aller où nous le voulions et prendre la forme de nos rêves pour distraire les gens. Et puis on disparaissait, on se fondait dans l’air ambiant. Nous n’étions plus qu’un pâle souvenir disparu… Oh oui, être de la fumée c’était chouette aussi pensais-je en aspirant de nouveau sur ma cigarette que j’avais regardé se consumer pendant une demi-seconde. Depuis quand est-ce que je fumais autant ? Je ne savais plus mais… Mais j’aimais bien ça. Après une bonne bièraubeurre, c’était tellement agréable ! Et là, allongée dans l’herbe et bercée par une musique lointaine, j’étais au paradis. J’aurais voulu rester là toute ma vie et juste écouter cette musique en fumant. Et en riant. Cette sensation dans l’estomac, cette crampe à force d’avoir ri… C’était tellement fou, tellement agréable ! Je voulais rire toute la nuit. Parce que je ne pouvais plus m’arrêter de me sentir euphorique.
- Mais de rien ma splendide préfète !
Et je riais de nouveau de nous. Soit disant préfète, nous n’étions plus que deux pauvres adolescentes par terre qui avait abusé de l’alcool… C’était ce genre de souvenir qu’on gardait de l’adolescence non ? Quand on grandissait, on regardait d’un mauvais œil les « enfants » qui poussaient leur limite en oubliant que nous avions été des années avant. Oui, j’étirais mes règles et mes habitudes sous l’empire du Whisky. Parce que tout me semblait si beau, si simple, si drôle ! Moi la maniaque, j’en oubliais toute mes règles. Peu importe le nombre de bactérie qui se promenait au creux de mon bras (CACEDEDI) moi, j’avais plus la force de m’inquiéter. Réprimander les élèves ? Tu parles ! J’étais tellement à l’ouest, tellement bien là… Je ne pouvais pas m’imaginer me plaindre de quelqu’un et lui ruiner sa soirée. Après tous les préfets étaient des élèves normaux avec des besoins similaires aux autres dont celui de faire la fête. Et pour le coup c’était bien réussi. Même si je n’étais pas sûre de pouvoir retrouver le chemin vers le groupe d’élève et je riais moi-même en imaginant Hadrian me trouver là, par terre, avec Tirya. Celle-ci avait d’ailleurs allumé la cigarette mais je vis dès la première bouffée que ce n’était pas une fumeuse habituée : elle toussa et toussa encore, déclenchant nos rires hystériques de nouveau.
- Oooooh je crois que j'ai encore des progrès à faire dans ce domaine là!
J’avais l’impression de me revoir prendre ma première cigarette. Ou Lizlor fumer la première en ma compagnie. Cette toux horrible et pourtant j’étais prête à parier que la Gryffondor allait reessayer. C’était trop tentant et l’alcool rendait l’expérience tellement plus amusante : j’avais vécu la même chose.
- C’est mal, je vais devoir t’enlever des points ! La grondai-je dans mon fou rire, toujours allongée. Puis, comme un démon en boite, je me relevais en tendant le doigt dans l’air. M’adressant au néant, je pris une voix autoritaire. Mademoiselle Occounil vous… J’éclatais de rire avant de me reprendre. Vous aurez une retenue pour mauvaise utilisation du tabac !
Et je retombais lourdement contre l’herbe sans ressentir la moindre douleur ; j’avais trop bu pour les sensations physiques. Mais demain j’étais sûre, j’allais me réveiller avec pleins de bleus partout. Et cette perspective me fit presque éclater de rire et je tirais de nouveau sur ma cigarette. Expirant, je me mis à sourire comme une demeurée. J’étais tellement bien là. Je me tournais vers la Gryffondor, me remémorant ses mots en début de soirée « A cette année pourrie ! » Ce n’était pas mes histoires mais malgré moi j’étais curieuse et le whisky pur feu n’avait pas amélioré la chose. Comment elle pouvait avoir eu une année triste ? Moi elle avait été pleine d’émotions certes mais au final, c’était plutôt positif ! Je voulais qu’on soit tous heureux moi, pourquoi Tirya elle n’était pas contente hein ? En tout cas j’espérais qu’elle était à présent aussi euphorique que moi parce qu’au moins, ça chasserait un peu ses petits ( ?) soucis.
- Dis mooooi, pourquoi t’as eu une année pourrie ? Je lui tapotais l’épaule comme une gamine avant d’éclater de rire. Moi, moi eh ben elle était trop bien… ! J’explosais à nouveau de rire complétement euphorique et ivre. Enfin j’ai quand même eu Hadrian tu te rends compte ? Tu te rends compte ? Je tapais fièrement dans mes mains, comme si j’annonçais que j’avais gagné au loto. T’aimes quelqu’un toi ?
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Tirya Ocounil Elève de 5ème année & Préfète
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| | Sujet: Re: ~ Drunk and I am seeing Stars. [PV T.] Lun 23 Juil - 0:11 | |
| Je m'étais rarement sentie aussi bien. J'avais même été plus heureuse en une heure passée à boire avec mes amis ici, qu'en toute une année à Poudlard. Maintenant, mes oreilles bourdonnaient comme si l'on avait mis la musique à fond, et je riais à gorge déployée. Qu'est-ce que c'était agréable de profiter de l'instant et de prier pour que celui-ci continue pendant des heures! C'était comme si tous les soucis qui flottaient au-dessus de ma tête avaient été emportés par une rafale de vent. Comme si plus rien n'avait d'importance hormis le fait de m'amuser. Je respirais enfin, soulagée de toucher de près ce que certains avaient toujours connu: du bonheur à l'état pur.
Bon d'accord, cette joie soudaine avait été légèrement provoquée par l'abus d'alcool, mais c'était tellement rare que je voulais profiter de la moindre seconde qu'il me restait. Et apparemment il y en allait de même pour Ruby! Elle riait tellement que je me demandais s'il elle arrivait également à respirer!: - C’est mal, je vais devoir t’enlever des points ! Mademoiselle Occounil vous… Vous aurez une retenue pour mauvaise utilisation du tabac !s'exclama-t-elle en riant de plus belle.
Je repris une nouvelle bouffée de cigarrette, priant pour ne pas sentir mes poumons s'embraser une nouvelle fois: lentement, mais sûrement, sous les yeux curieux de celle qui m'avait initiée à cette vilaine consommation. Et cette fois-ci, je sentis simplement une vague chaleur m'envahir, ainsi que le goût prononcé mais pas désagréable du tabac dans ma bouche. C'était pas si horrible que ça, la seconde fois. Et j'aspirais une nouvelle bouffée. - Heuuuuuu j'crois que vous avez parlé trop vite Miss Standiford! Regardez comme j'apprends vite!
Puis, je m'allongeais en me joignant aux rires de Ruby qui n'en finissaient pas. Si quelqu'un était passé près de nous, il nous aurait certainement pris pour deux filles complètement folles, mais vous savez quoi? Je n'en avais foutrement rien à cirer, parce que j'étais vraiment callée, là, allongée sur le sol à observer les arbres tanguer au gré de la légère brise. J'aurais bien aimé être un arbre au final. Impassible et majestueux. Grand et beau. Oh oui, si j'avais le choix je me réincarnerais en arbre sans hésiter... Mais le truc que je ne pourrais pas supporter serait de me faire chier dessus par des saleté de piafs, ou que ces stupide volatiles installent leur nids dans mes branches: - Non mais oh ch'ui pas un hospice non plus?! dis-je tout haut sans m'en rendre compte. Bon, voilà au moins une chose qui ne changeais pas chez moi, ivre ou sobre, je disais toujours tout haut ce que je pensais tout bas. Mais vu l'état de la Serdaigle, je doute qu'elle eut prêté attention à ce que je disais. - Dis mooooi, pourquoi t’as eu une année pourrie ? ah ben tiens, quand on parle du loup. Comment savait-elle ça au juste?! Je n'en avais pourtant parlé à personne! Lisait-elle dans mes pensées? Non non impossible, autrement elle ne me poserait pas la question... Je tournais la tête vers elle, tentant tant bien que mal d'éviter d'aborder le sujet, ou dans vu à quel point mes pensées s'embrouillaient, de tourner autour du pot sans vraiment entrer dans l'vif. Parce que je me sentais si joyeuse et invincible en cet instant, que je ne voulais absolument pas me gâcher ce moment. Parce que si je commençais à parler... on risquait toutes les deux par finir par se tailler les veines à coups de racine avant la fin de la soirée. - Heu... Ben y a une fille qui me traumatise dans l'école, une Serpentard, chuchotais-je dans ce que je pensais être son oreille, mais qui au final s'avérait être sa main. Oui ça je pouvais en parler. C'était même préférable, car peut-être que Ruby serait en mesure de me défendre, elle n'aurait qu'à ramener Hadrian qui ramènerait ses potes et sa soeur, qui ramènerait ses amis à elle, et voilà! Elle pourra plus m'approcher la Balsey! Et peut-être même qu'elle finirait par avoir peur de moi... - Et tooooooooi? J'imagine que....
- Moi, moi eh ben elle était trop bien… !me coupa-t-elle en levant les bras en l'air, complètement euphorique. Non sans blague? Elle sortais avec l'un des garçons les plus mignons de Poudlard, j'ai nommé mini-Easter, et elle avait été nommée préfète ce qui avait l'air de l'enchanter bien plus que moi. Enfin j’ai quand même eu Hadrian tu te rends compte ? Tu te rends compte ? - Oh ouiiii, j'avoue que sur ce coup-là, tu t'es vraiment bien débrouillée, cha-peau! dis-je en éclatant de rire. Attends, c'est quand même l'un des mecs les plus migons de Gryffondor! Non vraiment, J'te respecte-là! J'applaudis à m'en faire mal aux mains, puis m'assis en tailleur face à elle sans m'arrêter de rire et de taper des mains - tiens tiens je ne savais aps que j'étais capable de faire les deux en même temps . C'est vrai: Ruby-Hadrian. Hadrian-Ruby. Le couple en vogue de cette fin d'année. Celui présent sur toutes les lèvres et qui causaient le plus profond des désespoirs pour certains et certaines. Et ben moi j'étais plutôt heureuse pour eux voyez-vous? J'aimais bien Hadrian et ça me faisait plaisir de le voir heureux. Et maintenant que je connaissais un peu mieux Ruby - oui parce que l'alcool ça resserre les liens - et bien j'étais aussi super contente pour Ruby. Bref, j'étais vraiment heureuse que les gens autour de moi soient en couple... aussi contente que le sont la plupart des vieilles filles pleines de chats aux réunions de famille. Je déteste les chats. Et je veux pas finir vieille fille, par pitié. T’aimes quelqu’un toi ? - Qui ça, moi? dis-je en tournant la tête de gauche à droite comme si elle avait pu s'adresser à quelqu'un d'autre. Et bien tu vois après avoir rompu avec mon petit-ami en début d'année, j'ai entammé une période d'observation de la gente masculine à Poudlard. J'observe, j'observe, j'observe... Bon faut pas être trop exigente vu que tu as pris le garçon idéal! dis-je en riant Alors maintenant je cherche: pas trop intelligent, pas trop drôle, pas trop bête, pas trop moche, et plutôt sportif vois-tu? Pour être honnête, je n'avais pas vraiment eu l'envie de me chercher un petit-ami cette année là. Mais après tout, rien ne m'empêchait de commencer à faire mon repérage pour l'an prochain!
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Ruby Standiford-Wayland Apprentie à Sainte Mangouste
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Particularités: « and from the rain comes a river running wild that will create an empire for you. »
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| | Sujet: Re: ~ Drunk and I am seeing Stars. [PV T.] Lun 23 Juil - 13:32 | |
| Même si la Gryffondor s’était étouffée j’étais sûre qu’elle allait reprendre une bouffée de tabac, j’en aurais mis ma main à couper. Parce que c’était toujours ainsi quand on était jeune, on était curieux. Et l’alcool brisait les dernières barrières que nous avions, nous rendant encore plus irraisonnable que nous l’étions en temps normal. Moi évidemment, j’étais légèrement différente pour ne pas dire un cas particulier. En effet, j’étais probablement l’une des adolescentes les plus maniaques et organisées de Poudlard alors les plans foireux de dernier minute spontané et pas très safe, je n’adhérais pas. Enfin techniquement. J’avais appris à me calmer de ce côté-là et, surtout quand j’avais bu, j’arrivais à peu près à ne pas paniquer pour n’importe quoi. Au début je dois avouer que j’avais eu peur de cette sensation : être ivre c’était perdre le contrôle que je m’exerçais à avoir sur moi depuis des années. J’avais réussi à l’acquérir, à devenir maître de mes émotions dans la plupart des situations. Je savais gérer les mensonges sur ma situation familiale, j’arrivais à ne plus grimacer lorsque l’on me parlait de mes parents et même dans les jours où les souvenirs se faisaient oppressants, je pouvais sourire pour garder les apparences.
Mais mentir sous l’emprise d’alcool, prétendre aller bien quand ce n’était pas le cas, ce n’était pas chose aussi aisé. Pourtant, cela ne m’empêchait pas de boire lorsque le moral n’était pas au rendez-vous : cela me faisait oublier. Je crois que c’était mauvais de considérer l’alcool comme une solution pour trouver la paix. Et puis ce n’était que partiel et surtout faux. Cela brouillait vos sens et le proverbe « in vino veritas » n’était qu’à moitié vrai. Oui, ivre je voyais les choses différemment. Mais cela ne les rendaient pas plus justes, seulement plus facile à digérer. Si j’étais stressée par le retour chez les Arendts au début des vacances, le whisky m’avait ôté tous mes doutes pour ne me laisser que le positif : Prudence venait à la maison, je partais aux Etats-Unis avec Hadrian par la suite… Oui je répète je partais en vacances aux States avec mon petit-ami et oui vous avez le droit de dire que c’est carrément trop classe. Même moi, je commençai à me demander où était l’arnaque dans cette marée de bonheur dans laquelle je nageais depuis un bon moment. J’attendais la fausse note –bien qu’Annalisa en était une en quelque sorte.
- Heuuuuuu j'crois que vous avez parlé trop vite Miss Standiford! Regardez comme j'apprends vite!
En effet, elle avait repris quelques bouffées sans mourir dans une quinte de toux et moi, je continuais à tirer sur ma cigarette en riant. Je tapais dans mes mains pour féliciter son amélioration.
- Vous êtes décidemment une élève modèle ! Mo-dè-le !
Je sentis la jeune fille s’écrouler à mes côtés et je fixais hilare le ciel avec elle. Les étoiles me semblaient tellement loin et je les voyais danser comme des petites lumières furieuses. J’aurais voulu moi aussi être très loin et tout voir d’en haut. Quelle tête avions-nous ? Si Dieu existait, que voyait-il ? En tout cas s’il observait Tirya et moi… Il devait bien être désespéré pour la race humaine. D’ailleurs, est-ce qu’il y avait d’autres personnes par-là ? Je me relevais mollement, jetant des regards autour de nous. Non, je voyais des groupes au loin, je percevais des rires mais rien de plus. Heureusement parce que là, on était bonne à ramasser à la petite cuillère… !
- Non mais oh ch'ui pas un hospice non plus?!
Quoi ? Je me tournais vers Tirya qui fixait les branches de l’arbre au-dessus de nous, l’air très déterminée. De quoi elle parlait ?
- Mais qu’est-ce que tu racontes ? T’es ivre ma vieille !
Je me laissais retomber à ses côtés en explosant de rire, parce si elle était bourrée, je l’étais également. On formait un joyeux petit duo là sur le sol et j’étais sûre d’une chose : l’alcool rapprochait les gens. J’avais juste envie de prendre la Gryffondor dans mes bras et de lui parler toute la nuit et c’était limite si je n’avais pas envie de lui dire que je l’aimais et que si elle avait passé une année pourrie, j’allais l’aider à en avoir une meilleure après. Devais-je me calmer sur la boisson ? Trop tard !
- Heu... Ben y a une fille qui me traumatise dans l'école, une Serpentard.
Ne me demandez pas pourquoi elle parlait à ma main dans le sens littéral du terme mais bon. Si elle aimait ma main qu’elle lui cause, je n’avais pas de problème avec ça ! En revanche, ce qu’elle venait de dire attira plus mon attention. De qui parlait-elle ? C’était dingue ce que ça venait préjugés mais au fond, ça ne m’étonnait pas. Je ne connaissais pas beaucoup de vert et argent et outre Jay et Dray, je n’avais pas d’amis dans cette maison. Je ne voulais pas rentrer dans les clichés mais il fallait se l’avouer : parfois, ils n’étaient pas totalement faux.
- Qui çaaaa ?! Je vais la taper moi tu vas voir !
J’accompagnais ma phrase de coup de poings désordonnés dans l’air avant d’exploser de rire. Autant vous dire qu’avec ce genre de riposte je pouvais à la limite faire fuir les mouches ou me faire une crampe. Mais l’attention y était !...
- Et tooooooooi? J'imagine que....
Elle avait été génialissime ? Oui, tu imagines bien ! Evidemment à quelques détails près mais c’était réellement la meilleure année que j’avais passé ici et donc par conséquence, la meilleure de ma vie. Même si elle n’avait pas été de tout repos !
- Oh ouiiii, j'avoue que sur ce coup-là, tu t'es vraiment bien débrouillée, cha-peau ! Attends, c'est quand même l'un des mecs les plus mignons de Gryffondor! Non vraiment, J'te respecte-là!
La préfète applaudit et je me joignis à son rire. J’avais bien envie de lui dire que c’était juste le mec le plus mignon tout court mais je n’avais pas envie de m’étendre sur toute les raisons qui faisaient que j’étais folle de lui, parce que c’était un peu personnel tout de même. Mais dans tous les cas je crois que c’était écrit en gros sur ma face quand je regardais Hadrian, que j’en étais amoureuse. Mes yeux devaient clignotés comme des néons en boite de nuit !
- Il est à moi, il est à moi, il est à moi… Chantonnai-je en tapant des mains comme une gamine.
Désolé Tirya mais ce soir, j’étais pire qu’une gosse avec son nouveau jouet. Enfin pas vraiment nouveau mais c’était ça que j’aimais avec lui : jamais je ne me lassais. Mais la jeune fille alors elle, elle avait qui pour la rendre heureuse ?
- Qui ça, moi?
- Non, mes pieds ! Répliquai-je en riant comme une hyène ivre morte.
- Et bien tu vois après avoir rompu avec mon petit-ami en début d'année, j'ai entammé une période d'observation de la gente masculine à Poudlard. J'observe, j'observe, j'observe... Bon faut pas être trop exigente vu que tu as pris le garçon idéal ! Alors maintenant je cherche: pas trop intelligent, pas trop drôle, pas trop bête, pas trop moche, et plutôt sportif vois-tu ?
Ah mince. C’était nul de se séparer. Moi, j’voulais pas que ça arrive en tout cas.
- La recherche n’est pas facile mais tu sais parfois ça te tombe dessus ! Comme un ballon d’foot sur la gueule ! J’t’avais dit que c’est comme ça que j’ai fait connaissance avec Hadrian ? Je tapais de nouveau dans mes mains. J’me suis prise un ballon dans la tête et il est venu me sauver ! Comme un super héros ! Commentai-je en levant mon poing au ciel. Sinon, t’as qu’à choper un prof ? Sawyer ça te dit pas ? Dis-je tout en lui tapotant les côtes pour la faire rire et l’embêter.
Ivre, je déconnais sévère et j’étais assez insupportable, fallait se le dire. Je continuais de chantonner « il est à moi, il est à moi » avant d’allumer une autre cigarette en laissant mon paquet à disposition de ma nouvelle camarade de beuverie.
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Tirya Ocounil Elève de 5ème année & Préfète
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| | Sujet: Re: ~ Drunk and I am seeing Stars. [PV T.] Dim 29 Juil - 23:07 | |
| J'étais perchée. Y avait pas d'autres termes pour définir mon état de ce soir. Perchée loin au-dessus de mon corps, plus haut que les arbres, que leur cîme, plus loin que les nuages ou les étoiles, bien au-dessus du ciel. En fait, à cet instant je me sentais un peu comme Dieu devait se sentir à chaque début de journée. Et je riais, comme jamais de toute ma vie je n'avais certainement ri. Et plus je m'esclaffais, plus il me semblait possible d'atteindre les oiseaux de nuit qui voltigeaient dans l'obscurité. A moins que ce ne soit des moustiques? Ou pire, des chauve-souris. Ou pire des chats-volant.- Mais qu’est-ce que tu racontes ? T’es ivre ma vieille !Hein? Quoi, MOI ivre?! Oui certainement vu que j'en étais à me prendre pour Dieu. Mais si moi j'étais légèrement éméchée, dans quel état se trouvait Ruby alors? Parce qu'elle riait tellement, que je me demandais si on ne lui avait pas greffé un troisième poumon, vu qu'elle n'était toujours pas morte étouffée. Quoiqu'il en soit, ivre ou pas, je ne m'étais jamais sentie aussi détendue. Aspirant une nouvelle bouffée de fumée - tiens-tiens est-ce que je commençais à y prendre goût? - je me tournais vers la Serdaigle, en lui révélant le principale objet de mes soucis. La Balsey. La Serpentard comme on se l'imagine avant d'entrer dans Poudlard: cruelle, terrifiante, douée aussi bien pour me briser moralement que physiquement, et surtout ignoblement intelligente. Et ça je crois bien que c'était le pire. Parce que ma mère a toujours eu beau me raconter des histoires où les gentils sont les plus adorables et les plus malins, alors que les méchants sont moches et stupides, appliqué à la vraie vie, ça donnait complètement l'inverse. Elle - la vilaine - redoublait de répartie et d'intelligence, et moi - la princesse - me prenait les pieds bêtement dans ses filets de provocation et de menaces.
Bref, ma mère m'a menti. Qui çaaaa ?! Je vais la taper moi tu vas voir !Oh oui, quelle bonne idée! Et si j'envoyais la Ruby en offrande à Olivia, elle me laisserait sans doute tranquille après non? Après tout, ça sert à ça les amis pas vrai?
Je lui offris un sourire plein de reconnaissance. Au mieux, Ruby lui ferait peur un bon coup, en mode Caïd de la rue, au pire la Vert et Argent la mangera à ma place. Mais au moins je ne serai pas restée les bras croisés à attendre la mort:- Excellent... murmurais-je en regardant ma cigarette arriver à son terme.
Au final ça n'étais pas si désagréable que ça de fumer. Il n'y avait vraiment pas de quoi faire un drame sur les dangers de tabac pour le corps. En plus, assise comme ça, avec ma clope entre les doigts, j'étais persuadée d'avoir l'air cool. Navrant. Je lui en repiquai une nouvelle, avant d'enchaîner sur le no man's land de ma vie amoureuse en cette fin année, la comparant avec la sienne, bien plus remplie, joyeuse et ensoleillée. Que c'était triste quand on y pensait. Enfin heureusement pour moi et mon amour-propre, il me restait encore quelques années pour me transformer en véritable bourreau (bougresse?) des coeurs. Peut-être que la soeur d'Hadrian pourrait me donner quelques conseils, qui sait?
- La recherche n’est pas facile mais tu sais parfois ça te tombe dessus ! Comme un ballon d’foot sur la gueule ! J’t’avais dit que c’est comme ça que j’ai fait connaissance avec Hadrian ?J’me suis prise un ballon dans la tête et il est venu me sauver ! Comme un super héros !Oooh, comme c'est mignon! Sauf si elle avait une énorme bosse en plein sur le front, là c'est un peu tue l'amour.
Hadrian, ce héros? Mouais... Moi je pense plutôt que c'était tout calculé cette histoire. Peut-être même que c'est LUI qui lui a envoyé le ballon dans la figure pour trouver un prétexte pour l'aborder. Mais n'allons pas gâcher ce récit si romantique à la fois raconté et mimé par une Ruby profondément concentrée. Elle était plutôt marrante cette fille. En y repensant, c'est fou qu'on ai attendu d'être complètement ivres pour entamer une réelle et puissante discution sur le sens de la vie. Non parce qu'en se croisant fréquement à cause des rondes de nuit imposées aux préfets, ou bien pendant ces réunions toutes plus barbantes et inutiles les unes que les autres, on aurait pu décider d'engager la conversation. D'un côté, je me sentais tellement peu concernée par toutes ces responsabilités que ça devait se lire sur mon visage. Et je peux comprendre qu'une fille qui ait plus envie de se pendre que d'être attentive aux suggestions des autres préfets ou des profs, ne succite pas forcément la sympathie de ces homologues:Sinon, t’as qu’à choper un prof ? Sawyer ça te dit pas ?A nouveau je m'étouffais entre mon rire et la fumée de cigarette. Mais qu'est-ce qu'elle racontait?! Se taper un prof, jamais je n'y avais songé. Bon ok peut-être une ou deux fois quand j'étais seule et vulnérable. Il faut dire qu'ils avaient vraiment fait des efforts cette année. Sawyer, Flemming, Doherty.
Surtout Doherty en fait... C'était le seul qui ne me faisait pas trop la misère en me rendant mes copies d'exam, voire même me souriait de temps en temps:- Et bien pour être honnête, je ne dirais pas non à Doherty! Lorsqu'il te regarde avec ses grands yeux bleus c'est... magique! m'exclamais-je en mimant un frisson. Non mais les profs de toute façon c'est peine perdue! Tu sais pas plutôt où je pourrais me trouver un beau gosse de cinquième année brun aux yeux bleus, doué en sortilège si possible - comme ça il me filerait ses cours - et avec des tablettes de chocolats juste ici, tu vois? dis-je en indiquant dans le vide l'endroit des supposés abdo de mon supposé futur petit-ami . Voilà beaucoup de suppositions...Mais je sais pas trop, je crois qu'ils me fuient.Puis je m'allongeais sur le dos. Normalement, j'aurais pris peur de me retrouver avec mille et une bêtes dans mes cheveux, mais mes pensées étaient à présent occupées à imaginer le garçon idéal. Pourquoi pas musicien? Fallait que je le trouve. Que je le re-trouve. L'année prochaine, j'allais m'occuper de ça. Les B.U.S.Es attendront. Puis j'eus soudain une idée:- Ruby, regarde moi bien, ce qui était quasiment impossible vu l'obscurité dans laquelle nous nous trouvions, si l'année prochaine je n'ai pas trouvé un petit-ami, je fais le tour de Poudlard à poil sur un balais, dis-je en tendant une main pour qu'elle la tape.
Oh mon Dieu... Bizarrement, je n'avais jamais été aussi sérieuse. |
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Ruby Standiford-Wayland Apprentie à Sainte Mangouste
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| | Sujet: Re: ~ Drunk and I am seeing Stars. [PV T.] Mar 31 Juil - 0:35 | |
| Y en avait donc une qui voulait du mal à Tirya… C’était vraiment incroyable ça. J’veux dire, la petite elle était super gentille et drôle et je voyais pas du tout ce qu’on pouvait lui reprocher. Je ne savais pas qui était cette espèce de vipère, dans tous les sens du terme, mais elle avait intérêt à faire gaffe à elle. L’alcool me donnait peut-être des pulsions de guerrière soit, mais de manière général j’étais ainsi de toute manière. Je n’aimais pas qu’on touche les personnes que j’estimais ! Alors oui vous allez me dire, je venais à peine de parler avec la préfète. Mais et alors ? Elle avait toujours été très agréable avec moi et je la sentais bien. C’était une amie d’Hadrian également alors, les amies de mon petit ami sont mes amies. Sauf si elles sont un peu trop proches de lui, dans ce cas je préfère leur refaire la tête à coup d’chauve furie. Moi, jalouse ? Non. De temps en temps. C’était ça le risque que de sortir avec un garçon comme lui mais ça valait le coup croyez moi. Et j’étais sûre que Tirya n’était pas le genre à voler les petit-amis ! Dans le cas contraire, je me ferais une joie de me liguer avec la Serpentarde pour lui brûler sa jolie crinière châtain doré mais j’aurais préféré éviter dans arriver aussi loin. Oh, c’était fou ce que l’alcool me donnait des pensées étranges, constatai-je en clignant des yeux sur le ciel étoilé qui continuait de clignoter comme de petites ampoules.
Aborder ma rencontre avec Hadrian me rendit encore plus euphorique et je ne pouvais plus m’empêcher de pouffer et de rire comme une vieille hyène. C’est vrai qu’elle avait été tellement surprenante qu’elle m’aurait limite fait croire au destin. Combien de chance avions-nous de nous rencontrer cet après-midi-là hein ? Bon tout de même, je ne croyais pas à ça. Que tout était prévu, à Dieu. J’espérais qu’au moins nous avions nous les humains un minuscule pouvoir sur la vie, et c’était de la changer. Je n’aimais pas la voir m’échapper constamment, parce qu’on ne pouvait pas vraiment la contrôler : elle venait et partait en une seconde. Une seule suffisait à tout faire disparaitre, à éteindre la machine pour de bon. Il n’y avait qu’une fin possible mais nous avions le droit de choisir le chemin pour l’atteindre. Imaginez un peu que tout soit prévu, l’horreur que c’était ! Vous pourriez être destiné à être un looser jusqu’à la fin de votre vie. Pas d’évolution possible… Non. Je voulais pouvoir choisir, décider. Alors ma rencontre avec lui je voulais croire que le hasard faisait bien les choses. Et pour Tirya ? Et bien c’était l’alcool qui faisait bien les choses.
C’était con que je ne lui ai d’ailleurs jamais vraiment parlé plus tôt. On avait des points communs tout de même, on était toutes les deux en quatrième année, préfète, on avait des amis en commun… Ouais, je n’avais jamais fait gaffe à tout ça avant d’avoir forcé sur le whisky. Probablement était-ce le fait que je n’avais jamais été très douée pour me faire des amies. Au fond, mon passé me retenait toujours un peu, menaçant de me faire chavirer à chaque instant. Mon rôle de préfète m’avait appris à aborder plus facilement les autres parce que je voulais faire honneur à mon insigne. Mais j’avais toujours cette espèce de retenue avec les autres. Je préférais être celle qui conseillait, qui jugeait plutôt qu’aborder mes propres histoires. Est-ce qu’au fond je mentais en montrant cette image de la petite fille sage et parfaite ? Un peu, mais c’était ma manière à moi de me protéger et elle fonctionner. Evidemment j’avais parfois envie de craquer mais cette normalité dans laquelle j’avais à me plonger, ce quotidien gentiment rythmé me faisait tellement de bien ! Beaucoup recherchait l’aventure tandis que je ne faisais que vouloir le contraire : le calme, le confort. Tout ce qui m’avait échappé pendant des années au final.
- Et bien pour être honnête, je ne dirais pas non à Doherty! Lorsqu'il te regarde avec ses grands yeux bleus c'est... magique! Ah oui, elle avait plutôt bon goût ! Pensai-je tandis que la Gryffondor me tirait de ma rêverie alcoolisée en répondant à ma question. Je rejoignais son avis de toute manière, entre tous j’aurais pris Doherty. Parce que malgré tout le charme de Sawyer, je ne pouvais vraiment pas voir sa matière. La botanique ne m’attirait pas malgré tous mes efforts et même si j’avais des notes tout à fait convenables, ça ne m’intéressait pas. Je m’y accrochais simplement car je savais que pour travailler dans le domaine de la médecine et des potions, j’allais en avoir besoin.- Oh oui ! Je le veux bien aussi ! Répliquai-je en riant.
Enfin, j’avais déjà le mien techniquement. Mais je m’en fichais au pire le jour où Hadrian me larguera… Oh non, jamais jamais jamais ! Cette pensée me fit l’effet d’une brûlure à l’estomac et coupa net mon rire. J’échangeai tous les Doherty du monde pour mon Hadrian, c’était clair et net. Je les laissai à ma compagne d’ivresse tiens, elle avait l’air de bien l’aimer !- Non mais les profs de toute façon c'est peine perdue! Tu sais pas plutôt où je pourrais me trouver un beau gosse de cinquième année brun aux yeux bleus, doué en sortilège si possible - comme ça il me filerait ses cours - et avec des tablettes de chocolats juste ici, tu vois? Je fronçais les sourcils, cherchant l’homme de ses rêves en revue dans ma tête… Hum… Mais oui ! J’avais bien une idée ! Je brandis mon poing en criant hystériquement de triomphe.- SCOTT ! SCOTT MC BETH ! IL EST PARFAIT POUR TOI !Et j’éclatais d’un rire qui devait probablement faire fuir tous les oiseaux des alentours. Je me tenais les côtes sans pouvoir m’arrêter et je n’étais pas au bout de mes surprises vu la détermination de la Gryffondor à trouver un petit ami.- Ruby, regarde moi bien, si l'année prochaine je n'ai pas trouvé un petit-ami, je fais le tour de Poudlard à poil sur un balais.Toujours hystérique je tapais –plus ou moins sa main- en continuant à rire aux éclats. Alors là, je n’étais pas prête d’oublier ce qu’elle venait de dire ! Et j’espérais pour elle qu’elle se trouve un mec d’ici là sinon, j’allais me charger de mettre à exécution ses plans. Je décidais de me relever et lui tendit la main pour qu’elle fasse de même. Autour de moi tout tournait et clignotait et m’accrochant au bras de la préfète, je criais dans la nuit :- On va le trouver ton mec ! Scott ! Scott ! Un mec mignon allô, quelqu’un est là?!Et j’éclatai de rire à l’unisson à Tirya, titubant dans l’herbe fraiche en tentant de me diriger vers diriger vers des groupes de garçons potentiels mais nous rions tellement forts qu’ils s’écartaient toujours sur notre passage, nous rendant encore plus hystériques que les minutes précédentes. Nous finîmes par retrouver notre joyeuse petite bande qui n’avait pas bouger. C’était simplement la Gryffondor et moi qui avions tourné dans le parc pendant plus d’une heure, complétement ivre et perdue. Mais en m’asseyant à côté d’elle et en prenant sa main, je me sentais le cœur définitivement plus léger. Et peut-importe mon état du lendemain ; j’avais gagné une amie contre un mal de tête.THE END |
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