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"Take me Out." [T.]

 
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 "Take me Out." [T.]

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Apple Hunt


Apple Hunt
Élève de 6ème année



Féminin
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Localisation : Dans le parc probablement.
Date d'inscription : 02/05/2012

Feuille de personnage
Particularités: Je suis un ninja.. Si, regarde ce que je viens de faire ! ... tu n'as rien vu ?... justement... B-)
Ami(e)s: Hé ! Hé ! Scott ! Scooott ! Reviens, j'ai un truc à te montrer...
Âme soeur: « There's no more night, blue skies forever (...) and a lust for life keeps us alive. »

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MessageSujet: "Take me Out." [T.]   "Take me Out." [T.] Icon_minitimeDim 24 Juin - 19:53

© made by Islande



"And if you leave here
You leave me broken, shattered, I lie
I'm just a crosshair
I'm just a shot, then we can die
I know I won't be leaving here... with you."



Franz Ferdinand - Take me Out ♪



J’aurais dû me méfier de ce mec-là. En fait j’aurais dû écouter Serghei depuis le début, parce qu’il m’avait toujours répété que j’étais trop naïve à propos des autres. Mais au fond, je n’y pouvais rien si je voyais le monde comme un lieu rempli de papillon ! Excusez-moi de croire que les Hommes naissent bons ! On n’est pas méchant parce que c’est amusant, on a toujours une bonne raison. Bien sûr que l’on ne s’en rend pas compte parfois, mais c’est toujours dans notre passé ou notre environnement que se trouve la source de nos malheurs que l’on expie en les transformant en haine envers les autres. En venin que l’on crache et que l’on injecte dans la bulle rose des autres qui ont l’air heureux et que l’on envie, jusqu’à qu’elle éclate parce que ça nous fait alors marrer de voir que les autres peuvent souffrir aussi. Enfin, tout ceci n’était que ma pauvre théorie sur les gens méchants ! Alors d’après moi, il ne fallait jamais laisser aux gens méchants voir qu’il pouvait vous atteindre : si l’on montrait que leurs salades rebondissaient contre nous sans jamais pénétrer notre cœur, et bien on gagne leur respect. Et parfois, ils changent même d’attitude ! En tout cas, cela avait toujours marché avec toutes les brutes que j’avais croisées dans ma vie, outre deux ou trois avec qui j’avais vraiment failli m’attirer de gros ennuis ! Là bien sûr, il y avait eu Serghei pour me gronder et me dire que je l’avais cherché ! Du reste, je m’en tirais toujours à l’aide d’une pirouette lorsque l’on tentait de me chercher des noises. Enfin je croyais avoir réussis avec ce type-là. Mais j’avais eu tort de baisser ma garde.

Damien était un Serdaigle assez baraqué aux yeux qui louchaient presque. J’avais fait sa connaissance en soins aux créatures magiques, cours que je partageais avec les aigles. Si j’avais tendance à me mettre en binôme avec Serghei ou ma voisine de dortoir, j’avais un jour eu à faire à ce mec, durant un cours sur les Niffleurs. On m’avait assigné avec lui, car il était très maladroit et que moi j’avais une bonne réputation auprès de Lance parce que je savais m’y faire avec les animaux. Il est vrai que j’aimais beaucoup cette matière. Je n’étais pas spécialement patiente avec les bêtes, mais j’étais douce et adroite, et je n’avais aucun mal à leur plaire : peut-être ma bouille de bébé avait rapport ! En tout cas, j’enchaînais les réussites et les sourires de Lance qui me rendait toujours des devoirs parafés de joli « O » pour « Optimal », la meilleure note qui soit dans le monde des sorciers. Je ne savais pas pourquoi, mais j’avais trouvé un véritable bonheur dans cette matière. Je savais que Serghei lui, préférait l’Histoire et d’autres matières qui se faisaient assis dans un bureau au chaud mais moi justement j’aimais le plein air. Botanique, Vol, voilà des heures où je m’amusais comme une petite folle ! Par contre, l’Astronomie ça c’était barbant. En tout cas, pour en revenir au sujet de départ, ma réussite en Soins aux Créatures Magiques n’avait pas échappé à Damien.

Ce garçon était venu me voir il y a environ trois jours à la fin d’un cours de potions que je partageais également avec sa maison. Au départ, très aimablement, il m’avait demandé si je pouvais lui filer le compte rendu du cours sur les Niffleurs parce qu’il « galérait de fou dessus ! » Moi, j’avais répliqué que je pouvais l’aider bien entendu mais qu’il n’était pas question que je lui donne la chose tout faite. J’haïssais la triche que je plaçais au même niveau que le mensonge : c’était un masque, une échappatoire, une excuse minable pour fuir les problèmes. Et malgré mon cœur de mère Theresa, je n’avais jamais accepté une telle pratique au grand damne de certaines de mes connaissances. Apple, la gentille petite fille qui semblait apte à aider tout le monde se retrouvait finalement très clair sur certains points dont la triche ! Cela étonnait toujours pas mal de gens, mais je m’en fichais, pas question de revenir dessus. Damien avait encaissé le coup non sans difficulté et c’était fait un peu plus pressant. S’il te plait, allé, juste cette fois, me répétait-il sans cesse. Non mais oh, vous le vivez ça ! J’avais continué à refuser et il avait finalement rebroussé chemin en me lançant un dernier « Réfléchis-y ! » Pour moi, c’était tout vu, et je ne cessais de lui répéter durant les trois jours qui suivirent où il se fit de plus en plus violent sur le sujet.

- Apple ?

Je me retournai, étonnée. Je me dirigeai vers les serres de botaniques pour compléter mon devoir sur les plantes carnivores d’Estonie, lorsque j’entendis mon prénom porté par le vent. Derrière moi se trouvait Damien qui marchait vivement vers moi, l’air plus imposant que jamais. Il avait un rictus dur, presque menaçant lorsqu’il arriva à ma hauteur et se planta devant moi, me dépassant de toute sa hauteur.

- T’as toujours pas changé d’avis toi ?
- Non, mais je peux t’aider si tu veux. Répliquai-je, proposant la même chose une nouvelle fois. Je n’aimais pas son attitude, son manque de politesse et son acharnement. C’était fatiguant. Et puis, je le vis sortir sa baguette de sa poche et la pointer en ma direction doucement. Dans ma tête, le puzzle s’assembla et mes yeux s’agrandirent. Sans réfléchir, je lançai violemment. Mais qu’est-ce que tu fous ?!
- J’déconne pas Apple, il me faut ton devoir pour avoir une bonne note. Passe le moi, maintenant.

J’eus un réflexe très stupide étant donné qu’il mesurait environ 30 bon centimètres de plus que moi, mais plaquant mes mains sur sa poitrine, je le repoussais violemment. J’aurais dû sortir ma baguette mais je n’étais pas encore habituée à m’en servir de la sorte. Sans réfléchir, je pris mes jambes à mon coup et couru en direction des serres le plus vite que le pouvaient mes jambes. Malheureusement, arrivée vers le cercle de pierre, je sentis ses mains me saisirent et je fus poussé violemment contre une des pierres, entraînée par l’élan du garçon. Ses mains de chaque côté de mes épaules, il ne me retenait pas mais il n’en avait besoin. Malgré moi, je tremblais de tout mon corps et j’étais bien incapable de bouger. Il me fixait droit dans les yeux, très durement. Il ne rigolait pas.

- Fais pas n’importe quoi, donne moi…

Mais à ce moment-là, il ne put finir sa phrase. Un bruit le fit tourner la tête et la mienne en même temps. Je n’eus cependant pas le temps de distinguer la silhouette qui venait de surgir mais j’entendis un violent bruit semblable à un coup de poing et Damien fut projeté à quelques mètres en chancelant. Le garçon qui venait d’intervenir, un grand brun au visage anguleux, se jeta de nouveau sur lui pour le frapper de nouveau et je laissai échapper un petit cri. Le Serdaigle tenta de riposter mais après quelques coups et quelques cris, il prit lâchement la fuite en se tenant les côtes. Je restais adossé contre la pierre, haletante. Ce qui venait de se passer était complétement hallucinant.

- Mer… Merci. Bégayai-je sous le coup de l’émotion.

Je dévisageai le nouveau venu qui venait en quelque sorte de me sauver la vie d’un sortilège très douloureux et/ou d’un bon coup dans la tête. Ou d’une menace, parce que j’étais à deux doigts de céder. Mon cœur battait encore sous le rythme de l’adrénaline.

- Je crois que sans toi, ça aurait mal fini… ! Voyant qu’il s’était pris un coup dans la lèvre et que ça saignait un peu, je m’approchai de lui en sortant un mouchoir de mon sac. Attends, tu t’es fait mal… Et je levais la main vers lui, prête à essuyer le sang qui coulait légèrement.



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MessageSujet: Re: "Take me Out." [T.]   "Take me Out." [T.] Icon_minitimeLun 25 Juin - 0:02


"Utilise ta haine pour vaincre et écraser les autres, apprend à te défendre car la vie ne t'offre aucun cadeau..."


Assis au bord du lac, appuyé contre un tronc, je fixais les montagnes au loin, d'un air distant et froid, un cailloux à la main. D'un geste brusque je bandais mon bras et projetais le dit cailloux à plusieurs mètres, puis l'observais rebondir encore et encore sur la surface plate. Après quelques bonds, un "plouf" puis un autre cailloux. Je préférais nettement la boxe pour me calmer, au moins, il y avait un adversaire et nous étions autorisé à le frapper... Mais dans cette école, les salles de boxe n'existaient surement pas, et je n'avais pas encore de marionnettes étant donné que l'euphorie des premier jours avait frappé comme la foudre tous les premières années. On aurait presque dit de petits écureuils bondissant dans un conte de fée tellement ils semblaient s'apprécier, s'aimer. Je ricanais en me levant et en balançant avec puissance une septième pierre qui fut engloutie par l'eau une quinzaine de mètres plus loin. Bientôt les choses se corseraient et les disputes, les conflits apparaitraient et là, ce serait intéressante, je pourrais m'amuser sans pitié avec les petits comme les grands. Plouf. Malgré le fait de me retrouver à l'école et de surcroit avec des imbéciles, Poudlard avait été la plus belle chose qui me soit arrivé. Du moment que je quittais ce stupide camps où on nous parquait comme des animaux, tout me convenait, même si j'avais le regret de devoir laisser ma mère seule avec ma sœur. Alors oui, depuis que j'étais petit je me vengeais sur les autres, mais vous savez quoi? Ça fait une bien fou! Des pucching-ball on en trouve à tous les coins de rue, des pleurnichards, des petits gosses de riches, des enfoirés, des racistes, des froussards. C'était tellement facile de leur extirper tout ce que l'on voulait que j'avais commencé à aimer ce jeu. Après tout, ils avaient tout eux non? Un peu plus ou un peu moins d'argent, ils ne feront pas la différence, mais moi et ma mère si.

En vérité, on m'avait surnommé "le sauvage" à l'école, en appel à mes origines amérindiennes, très probablement, mais aussi parce que j'étais une véritable brute. C'était clair, si on m'emmerdait, on me trouvait. Règle très simple à comprendre et à suivre. Et puis, il y avait quelque chose qui fonctionnait super bien contre les insultes: les poings. Par la peur et la violence on soumet les autres, ceux qui nous pourrissent la vie, c'est la loi du plus fort qui régit notre petit monde de mortels. Et la nature m'avait plutôt bien doté, il fallait l'avouer. Tous ces sentiments, la compassion, l'amour, la gentillesse me paraissaient tellement superflus, tout ce qui en ressortait finissait toujours en cendre, et je savais de quoi je parlais. Frapper était une consolation contre ce monde plein de pourritures, de rêves révolus, d'enfance perdues. J'étais sans réels remords, je frappais ceux qui me dérangeais, ceux qui passaient sur mon chemin, je volais pour manger, je brutalisais pour survivre. Ce monde cruel vous tue si vous ne le tuez pas avant, c'est au moins ce que mon père m'aura appris. En pensant à cet enfoiré je serrais mes poings jusqu'à ce que leur jointures devienne blanche, sentant la haine me remonter à la tête. C'était à ces moment là que j'avais bien besoin de frapper sur quelqu'un, d'extérioriser ma colère. Rageusement, je me décidais à me relever, décidé à rejoindre la salle commune dans laquelle je pourrais peut-être trouver une petite victime qui me soulagerait du trop plein de colère et de haine que j'avais en moi.

Je me dirigeais vers la grande porte, zigzaguant sur le chemin de fortune en boue qui menait vers le hall d'entrée, faisant jouer mes muscles avec un regard mauvais, les sourcils froncés. Généralement ça marchait à tous les coups. Mais à ce moment précis j'entendis un cri. Je tournais instinctivement ma tête vers sa sources et d'après le son, je n'étais pas très loin. Je me précipitais alors vers une espèce de cercle de pierre, remontant la colline, très rapidement et sans grande difficulté car qui dit cri, dit forcément bagarre et mêlée. Enfin c'était exactement ce qu'il se passait dans mon école en tout cas. Mais la scène qui m’apparut n'avait rien de comparable. Une fille à la tignasse blonde, de dos par rapport à moi semblait figée de terreur face à un espèce d'abruti brun, agrippé à ses épaules. Je suis pas superman, encore moins le bon samaritain, moi, ceux qui se font agressés, c'est leurs oignons, fallait pas chercher. Je n'avais aucune idée de ce qu'elle avait fait, mais quand on est plus faible que son agresseur, on la boucle et on obéit, règle de survie n°1. Et vu la carrure du gars et la frêle silhouette de la fille, on devinait facilement lequel dominait l'autre. Que quelqu'un se fasse agressé, je m'en foutais comme d'une prune, mais là, ce quelqu'un n'était pas n'importe qui. C'était une femme, ou une petite fille plutôt, et il y avait une chose que je détestais encore plus que mon père en ce bas monde, c'était qu'on s'en prenne aux femmes. La position de dominée que cette gamine prenait me foutait les boules parce qu'elle me rappelais trop bien celle que j'avais vu tant de fois. C'était bien ma seule faiblesse, la seule faille de ma cruauté, de mon mépris et de ma haine. Et puis j'avais besoin de me défouler...

Subitement, je sortis de ma cachette pour sauter sur le grand bruns qui n'eut même pas le temps de comprendre ce qu'il lui arrivait que déjà mon poings droit venait percuter sa mâchoire. Ces coups de poings là pouvaient vous casser des dents et au son que venait de faire sa mâchoire c'était surement pas la seule chose que j'avais cassé. Il fut repoussé à quelques mètres et je secouais ma main droite en feu par le coup que je venais de lui assener le cœur battant, m'approchant précipitamment de lui pour le finir. Il n'avait rien de bien extraordinaire, j'en avais vu passé, des caides, il n'avait pas l'air d'avoir beaucoup d'abdominaux et je profitais d'une hésitation de sa part pour le percuter avec un chassé dans le ventre, sentant l'adrénaline monter en moi. Presque euphorique je sentais en moi presque un plaisir de corriger cet idiot pour s'en être pris à une fille. Il avait voulu joué l'homme, qu'il le fasse contre quelqu'un à sa hauteur, je détestais pas dessus tout les lâches. Mon coup de pied eut malheureusement peu d'effet et il eut le temps de me frapper de son poing à son tour tandis que j'avais baissé ma garde. Hargneux, sentant le gout familier et métallique du sang dans ma bouche je lui décochais un uppercut qui l'acheva sur le coup. Sa tête fut projetée en arrière et les lèvres en sangs il clopina jusqu'au hall d'entrée. J’eus un sourire mauvais dans sa direction, encore excité par la bagarre, par l'adrénaline qui m'avait retourné le cerveau, satisfait et mauvais, j'en avais profité pour extérioriser ma haine. Avec de la chance je le croiserais de nouveau dans les couloirs et avec un croche pied relancer la bagarre, je l'avais finalement trouvée ma proie!

- Mer… Merci.

Ah oui, la fille! Je me retournais, l'air sévère, les sourcils froncés, plaçant clairement une barrière de glace entre nous. Je ne frappais jamais les filles, mais je ne me privais pas pour leur faire comprendre et entendre ce que je pensais, que ça leur plaise ou non. Et celle-ci justement s'était montrée tellement ridicule que j'avais eu pitié d'elle, mais on était pas chez les bisounours, la prochaine fois elle se ferait bouffé toute cru. Et puis de toute manière il n'y aurait pas de prochaine fois, sa petite vie de fille froussarde et fragile ne m'intéressait pas une seconde. La protéger était la dernière de toute mes préoccupations et j'en avais des préoccupations!

-Te fais pas d'idées gamine
, lui lançais méchamment, avec mépris, la regardant de haut en bas. J'aime pas ce genres de méthodes, continuais sur le même ton cassant, en évoquant clairement le gars d'avant, celui qui avait semblé la menacer, elle, une gamine minuscule et frêle.

C'était clair qu'elle devait faire des efforts pour ne pas se faire marcher dessus continuellement. C'était son problème après tout, mais la voir m'avait tellement rappelé ma mère que je n'avais pas pu me contrôler, et puis l'envie de me battre avait été trop forte. Ceci favorisant cela j'avais fini par frapper le gars qui s'était un instant pris pour un gaillard. Elle devait clairement penser que je l'avais défendu mais franchement, je n'étais pas du tout le genre à sauver ces belles dames pour leurs beaux yeux.

- Je crois que sans toi, ça aurait mal fini… !

J’eus un sourire mauvais et totalement ironique. Qu'est-ce qu'elle pensait? Que le gars lui aurait gentiment demandé de l'écouter tout en sachant qu'il était bien plus fort qu'elle? Qu'il se serrait excusé de lui avoir fait peur? Consolée encore? Ce qu'elle était naïve et stupide celle-ci, de croire que le monde était beau et innocent. Sa bouille était celle d'une enfant, le nez retroussé, le visage rond, les longs cheveux blonds, c'était clair qu'elle en avait pas vu des masses.

- Tu crois? ricanais-je me moquant ouvertement d'elle.

Je m'approchais d'elle l'air menaçant, méchant et je pus voir en elle du doute et de la peur. J'étais beaucoup plus fort que son précédent agresseur et arrivant à sa hauteur je la toisais d'un regard froid, légèrement penché vers elle, l'air plus menaçant encore avec la nette envie de l'effrayer pour lui faire retenir la leçon.

-Que ce soit clair, j'te protégeais pas, murmurais-je. J'avais juste envie de m'amuser un peu, souriais-je avec un rictus mauvais.

Si elle avait eu peur de l'autre gars, elle n'avait rien vu. Je ne supportais pas la faiblesse et c'était surtout à elle de savoir se défendre comme ma mère aurait du savoir le faire. Je passais surement pour la plus stupide des brutes mais là encore, je m'en tapais pas mal, je voulais juste qu'elle ouvre les yeux quitte à me montrer horrible à mon tour. Elle me regardais toujours avec ces mêmes yeux innocents et bleus et un bref instant je plongeais dans le regard apeuré de ma mère. Qu'est-ce que...? Elle approcha sa main de ma tête, un mouchoir à la main, avec l'intention, probablement de me nettoyer du sang qui coulait à la commissure de mes lèvres. En cet instant j'étais comme hypnotisé et je ne bougeais plus, les yeux étrangement perdus dans le vide...

-Attends, tu t’es fait mal…

Sa voix me fit reprendre mes esprits et du même coup j'attrapais soudainement son poignet, proche de mes lèvres. Je retrouvais mon masque froid espérant secrètement qu'elle n'ait pas entrevue ce bref instant d'hésitation. Je la regardais toujours avec mépris, penché vers elle, la main sur son poignet en suspend. Je lâchais méchamment, dégouté d'avoir montré cette faiblesse à la première gamine qui se montrait.

-Écoute t'es pas ma mère. Rend moi un service, au lieu de pleurnicher, apprend à te défendre, j'aime pas perdre mon temps.

Je lui arrachais le mouchoir des mains et le jetais par terre, fermant les yeux de frustration, trop énervé par la vision de ma mère, de ses yeux, de son innocence et de sa peur devant mon père. Je serrais les poings et rageusement m'essuyais avec la manche blanche de ma chemise la bouche. Une grande tache rouge la salit puis je rouvris les yeux observant cette stupide gamine qui avait tellement à apprendre de la vie.



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MessageSujet: Re: "Take me Out." [T.]   "Take me Out." [T.] Icon_minitimeLun 25 Juin - 20:17

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Franz Ferdinand - Take me Out ♪



Heureusement que ce type était là, parce que je n’osais imaginer ce qui aurait pu s’en suivre. J’aurais pu lui envoyer un sort dans la tête bien entendu et c’était là le grand avantage de la magie : peu importe taille et poids, d’un coup de notre bout de bois fétiche on pouvait retourner n’importe quelle situation. Mais là pour le coup, j’étais un peu trop stressée et en mauvaise position pour avoir l’idée de la sortir et de lancer quelque chose à la figure. Probablement m’aurait-il empêché avant que je n’ai eu le temps de l’atteindre de toute manière. Alors je pense que je pouvais remercier tous les dieux pour m’avoir envoyé ce mec inconnu qui me regarder désormais d’un air un peu méchant, je devais l’avouer. Sûrement était-il encore sous le choc de ce qu’il venait de voir, du moins je le prenais comme ça ! Tu m’étonnes, un mec qui s’en prenait à un truc comme moi. Par truc j’entendais une fillette d’à peine un mètre trente, avec une tête de poupées et des jambes qui faisaient la largeur de mes bras. Je savais que j’étais tout frêle au point d’en paraitre inoffensive, mais que voulez-vous ! Cela avait des avantages, je pouvais me faufiler partout où je le voulais telle une petite souris et je gagnais très facilement la confiance des autres et surtout des adultes. Une bouille d’ange qu’ils disaient ! Remarque, ce n’était pas tout à fait faux, j’étais du genre douce comme la peau d’un abricot. Mais je m’appelais Apple hein, pas Apricot. Merci bien mais les noms de fruits, ça va bien deux minutes.


-Te fais pas d'idées gamine. J'aime pas ce genres de méthodes.

J’avais connu des mecs avec une voix plus douces, je devais l’avouer. Je ne notais pas le gamine parce que j’étais habituée à ce terme. Je n’avais pas vraiment apprécié son ton en utilisant ce mot mais soit, il m’avait quand même secouru ! Je n’allais pas faire de commentaire sous prétexte que sa manière de parler ne me plaisait pas. Je notais d’ailleurs qu’il avait un accent qui m’était inconnu, vacillant entre l’américain et… Un dialecte totalement inconnu en tout cas. Pas de l’espagnol ou de l’italien, ni même du français. J’haussais les épaules, résolue à ne pas demander plus pour le moment. J’étais d’ailleurs d’accord avec lui lorsqu’il parlait de « ce genre de méthodes » : l’attitude de Damien était inacceptable et j’hésitais d’ailleurs à en parler au directeur de ma maison, O’Conelly. Mais je n’étais pas trop du genre à balancer les autres, et en je supposais que ce qu’il venait de lui arriver aller lui servir de leçon. Et la prochaine fois qu’il me demandait mes devoirs, c’était un sort que je lui enverrai directement dans la tête, et pas des politesses. Les gens étaient quand même dingues de nos jours, tout ça pour une recherche sur les Niffleurs quoi !

- Tu crois?

Son ton était fort et clairement moqueur, mais je ne lui en tenais de nouveau pas rigueur. Il était un peu hautain probablement. Il s’approcha de moi, un air presque menaçant sur le visage mais je ne reculai pas. S’il m’avait sauvé, il n’allait tout de même pas s’en prendre à moi ! Ou alors c’était le pire héro que j’avais rencontré de ma vie, pensai-je avec un rire. D’un côté, je n’en avais pas vu des tas. Même Serghei, c’était plutôt moi qui le tirais des mauvaises passes ! C’était un Serdaigle lui d’un côté, pas un Gryffondor –insigne qui brillait sur la poitrine de mon saveur. Mais je m’en fichais un peu, j’avais toujours appris à me débrouiller par moi-même. Parce que mes sœurs ne s’occupaient pas vraiment de moi et que Maman passait ses journées au travail. En rentrant, j’avais déjà goûté et fais mes devoirs sans demander aucune aide. Je savais même recoudre les trous dans mes jeans, faute de temps ma mère ne le faisait pas souvent. Il m’arrivait même de faire le repas lorsqu’elle rentrait tard, parce que confier la cuisine à Carolyn ou Alex, c’était un peu comme laisser deux perruches dans un sac de graine. Le bordel intégral.

-Que ce soit clair, j'te protégeais pas. J'avais juste envie de m'amuser un peu.

Ouais bien entendu ! J’eus un rire à sa remarque. Il se la jouait donc en mode sauveur caché qui refusait d’admettre ce qu’il venait de faire. Pff, je m’en fichais après tout, il n’avait pas besoin de se justifier. Si il voulait avoir cette version là, qu’il la garde je ne lui demandai aucune explication mais j’étais juste reconnaissante. Je lui lançai un clin d’œil et approuvai d’un signe de tête et d’un ton amusé :

- Oui bien sûr !

Je sortis mon mouchoir et levai ma main vers sa lèvre. Pendant un instant, le garçon me regarda presque dans le vague, comme perdu dans ses pensées. Ah ben voilà, maintenant le chat sauvage se laissait faire ! J’eus un sourire. Comme je disais, il avait sa couverture de brute mais au fond, c’était un chic type… Hein ? Mon geste fût arrêté par le garçon qui m’attrapa –trop- violemment le poignet avec un air mauvais voir dégoûté. Eh oh c’était quoi qu’il me faisait. En plus, il me serrait super fort et j’avais mal ! Je lâchais malgré moi une grimace, étonnée de son comportement.

-Écoute t'es pas ma mère. Rend moi un service, au lieu de pleurnicher, apprend à te défendre, j'aime pas perdre mon temps. Et il essuya d’un revers de manche sa blessure après avoir jeté mon mouchoir sur le sol.

Ah d’accord, il se la jouait comme ça. Je reculai légèrement et le toisai. Non parce que moi aussi je pouvais me la jouer comme ça ! Attention je suis trop méchante et je peux faire les yeux noirs parce qu’au fond j’suistropdark. Je sentis monter en moi l’énervement. Pour qui se prenait-il ? Si j’avais cru qu’il se la jouait gros dur précédemment et que je n’avais rien dis, ce n’était désormais plus le cas. Il me prenait littéralement de haut et c’était l’une des choses qui m’insupportait le plus, le manque de respect. Pleurnicher ? Non mais il s’était vu lui avec son air torturé tout droit sortie des films ? Pas la peine de monter sur ses grands chevaux ! Si j’avais voulu plus tôt lui rendre l’appareil, regarder mon mouchoir trainer sur le sol suffisait à me mettre en colère. En plus, c’était du gaspillage !

- Pleurnicher ? Si t’es pas content, t’avais pas qu’à m’aider ! Si tu as fait ça pour ensuite te comporter ainsi, génial, merci mon sauveur ! Dis-je en tapotant dans mes mains avec un air ironique.

Bon d’accord, ce n’était pas mon genre d’être méchante comme ça, mais je devais dire qu’il l’avait un peu cherché. J’avais presque envie de lui dire que si j’avais été sa mère, je l’aurais mieux élevée mais il existait une règle d’or dans mon petit monde : on touche pas aux mamans. Parce que le premier qui faisait un commentaire sur la mienne se prenait direct une baffe, qu’on soit clair ! Toujours furieuse, je ramassais le mouchoir et le fourrai dans mon sac sans faire de commentaire sur le fait qu’à cause de lui, j’en avais gâché un pour rien. J’époussetai rapidement ma robe et levai de nouveau les yeux vers ce garçon.

- C’est malin, maintenant t’as tâché ta robe ! Constatai-je en levant les yeux au ciel. Tu sais, c’est pas parce que je suis pas aussi haute que large que je ne peux pas t’aider. C’est comme ça que ça marche les relations en général entre les humains, on s’entraide. Enfin, de mon point de vue en tout cas. Je poussai un soupir. Mais pardon j’oubliais, Monsieur ne veut pas perdre de son précieux temps avec des filles comme moi. D’un ton ironique, je posai mes mains sur ma poitrine pour appuyer le terme « comme moi » et je feignais la compassion avant de lever les yeux au ciel de nouveau, un de mes tics. Je ne suis qu’une gamine après tout !




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MessageSujet: Re: "Take me Out." [T.]   "Take me Out." [T.] Icon_minitimeMar 26 Juin - 0:00


Janelle Monae - We are young ♪






Cette fille me mettait dans tout mes états. Sérieux on avait vu mieux comme gentille petite gamine qui se laissait faire sans un mot puis qui osait vous affronter. C'était l’hôpital qui se foutait de la charité. Elle était minuscule et je ne pouvais que la mépriser pour la faiblesse qu'elle avait affiché! Si un seul instant j'avais été le super héros auquel elle devait surement rêver toutes les nuits, je l'aurais probablement consolée, j'aurais accepté son mouchoir et le prochain enfoiré qui se serait pointé lui aurait collé un pin. Et qu'est-ce qu'elle aurait fait? Elle m'aurait attendu dans l'espoir que j'intervienne de nouveau, certaine que je la suivais partout, tel une ombre, près à la sauver à tout moment. Sauf que moi, ce genre de choses, ça me va juste deux secondes, j'étais loin d'être un super héros. Mais je devais malheureusement avouer que j'avais protégé cette gamine. Que je le veuille ou non, elle n'avait pas entièrement faux de le penser. Parce que c'était le cas, malheureusement: j'avais voulu, un bref instant la protéger. Cela provoqua en moi un long frissonnement de dégout, parce que non! Non, je n'étais pas le mec héroïque du coin, point barre! L’héroïsme, c'était dans les bouquins, les fantasmes, c'était une faiblesse parce que généralement le héros ne réfléchit pas avant de sauver sa belle.

-Oui bien sûr !

Je serrais les points tentant de contenir ma colère et mon envie pressente de la faire se la fermer. C'était clair qu'elle ne me croyait pas une seule seconde. Et puis quoi? Qu'elle fasse ce qu'elle veut, son petits airs de défis n'attiraient que ma colère. D'ailleurs c'était peu de le dire, j'étais vraiment énervé qu'elle me tienne tête genre: "Haha, parle toujours tu m'fais rire". C'est à ces moments là que je regrette de ne pas être une brute avec les filles. Sérieux, elles ont un grand clapet, mais ma mère m'avait toujours appris, comme elle le pouvait à rester courtois. Autant dire que ça n'avait pas vraiment réussit. Parce que les filles de chez moi, elle sont: Muy caliiiennttee et dans tous les sens du terme, ça insulte à tout va, homme ou femme. Presque pire que des gars. A cette pensée j'eus un sourire moqueur en regardant la petite poupée blonde qui m'affrontait du regard genre: "j'ai pas peur". Dans un sens, c'était tout à fait logique, je venais de frapper le mec qui voulait la cogner, si j'avais bien compris. Mais d'ailleurs... mais qu'est-ce que je foutais là à discuter avec elle? Pourquoi je lui faisais la leçon alors que je prétendais en avoir rien à battre de sa petite vie? Pour ne pas avoir le regret de laisser le fantôme de ma mère apparaitre? Je fronçais les sourcils, gêné par mes doutes.

- Pleurnicher ? Si t’es pas content, t’avais pas qu’à m’aider !

Je la fixais et soupirais tentant de me contrôler de nouveau, sentant la colère et la hargne me gagner beaucoup plus fort, mon pouls s'accélérer. Personne ne m'avais jamais parlé comme ça. Et là, du jour au lendemain c'était une petite crevette qui m'affrontait, moi le requin. Si je la poussais elle atterrirait facilement à quelques mètres et se ferait sacrément mal, elle était tellement: fragile! Je la regardais avec un mélange de mépris, de prétention et de surprise. Si elle avait voulu m'énerver elle avait réussit en beauté, mais franchement il allait falloir qu'elle apprenne que c'était pas le meilleur moyen de défense. Encore moins de survie.

-C'est vrai que tu te débrouillais tellement bien, ne pus je m'empêcher d'ironiser à mon tour.

Elle était totalement différente. Quoi, c'était toujours contre celui qui était un peu gentil qu'on s'en prenait. Pourquoi? Tout simplement parce qu'il paraissait un peu plus faible. Mais, moi, j'étais pas faible loin de là! Alors c'était beau de la jouer "je suis une femme libre et indépendante, je me laisse pas marcher sur les pieds", sauf que c'était quelques minutes plus tôt qu'elle aurait du le faire. Pas là, devant moi.

-Si tu as fait ça pour ensuite te comporter ainsi, génial, merci mon sauveur !

Elle me regarda avec un léger sourire et commença à... à m'applaudir, ironiquement. Mais c'était qu'elle s'enflammait la petite! S'aurait été un gars que ce serait mon poing qu'elle se serait pris. Il y a une chose que me monde entier déteste par dessus tout: Les hommes brutaux avec les femmes. C'était surement pour mes manières brusques que je paraissais malpoli, discourtois, épouvantable. Tant mieux, ce n'était que parce que l'on me voyait de cette manière que j'avais survécu, que j'avais pu protéger ma famille. Alors pour moi être fort, méchant, c'était ma plus grande force. Un sacrifice que j'avais du faire pour les protéger, tous, et je m'étais tellement habituer à agir de la sorte que je ne quittais désormais plus mon mir de glace qui me protégeait également. Mais proche de cette gamine j'avais du mal à contrôler mes nerfs, elle se moquait ouvertement de moi, certaine qu'en moi il y avait bel et bien un gentil héros qui pouvait être tendre comme une peluche. Sauf que si cette partie existait vraiment je ne la laisserais jamais l'entrevoir. Si elle existait. J'avais le même regard froid et je répondis méchamment, en criant presque:

-Et tu t'attendais à quoi?!
lançais-je en criant à moitié. Y aura personne la prochaine fois, bouge toi un peu!

Cette fois je la secouais un peu, la tenant à mon tour par les épaules. J'étais tellement énervé parce qu'elle ressemblait à ma mère, d'une certaine manière et que ce jour là... ce jour là j'avais pas pu la protéger. Ce contact physique pouvait être perçu, de loin comme de près comme une menace mais cette gamine savait surement qu'il en était autrement. J'appliquais les gestes aux paroles, tentant de la raisonner à ma manière. C'était surement peine perdu, peut-être que la violence n'arrangeait pas tout, ici du moins. Non, enfin si! Elle arrangeait pas mal de choses et mes poings étaient mes alliés, je ne pouvais faire confiance en personne, surtout s'ils étaient comme ces abrutis du camps, une bière à la main. Des petits salaupards qui passaient leurs journées à se bourrer pour rentrer chez eux ivre. Mon sang pulsait désormais à une vitesse qui équivalait une bagarre et je repris une grande bouffée d'air pour ensuite bloquer ma respiration, comme s'il était possible de contenir mes sentiments néfastes. La crevette recula alors que je venais juste de la lacher, de quelques pas et s'agenouilla pour ramasser son mouchoir. Non mais regardez moi ça! Fragile comme elle était je pouvais la casser en deux aussi facilement qu'une brindille. Cela me fis sourire. Elle se releva et commença à relever les yeux au ciel, surement consternée.

-C’est malin, maintenant t’as tâché ta robe! Tu sais, c’est pas parce que je suis pas aussi haute que large que je ne peux pas t’aider. C’est comme ça que ça marche les relations en général entre les humains, on s’entraide.

Quoi, elle le faisait exprès de me sermonner? Parce que si justement, c'était parce qu'elle était minuscule qu'elle ne pouvait rien m'apporter, la nature faisait les choses ainsi. Et puis, pourquoi aurais-je besoin d'elle? Je me débrouillais très bien tout seul. L'entraide disait-elle? La vie c'est la jungle, c'est chacun pour soit, et c'est surement pas à nous de le décider. Alors qu'elle ne vienne pas me donner des leçons alors qu'en réalité elle n'avait probablement rien vécu, elle. C'était bien beau de parler pour rien dire.

-Tu m'en diras tant, ajoutais-je en bisant le silence. Et je peux savoir comment une petite crevette pourrait m'apporter de l'aide? demandais-je en lâchant un rire faux. L'entraide, c'est superflus, va vraiment falloir que tu te rentre ça dans le crane, l'imitais-je en désignant ma tête du doigt, quand quelqu'un t’apporte de l'aide, il attend quelque chose en échange, je ricanais de nouveau parce que décidément, elle parvenait à me lancer dans un débat philosophique, je n'avais jamais autant parlé de ma vie.

Dans un sens, ceux qui vous aidait était surement pire que ceux qui vous harcelait. Je marquais mon mépris par un regard de haut en bas, l'air supérieur, les bras désormais croisés. Mais la petite princesse se tint face à moi, nullement impressionnée, ce qui commençais à me foutre les boules parce que dans tout ça, j'étais quand même plus fort que son agresseur. Elle devrait flipper là, tout de suite!

-Mais pardon j’oubliais, Monsieur ne veut pas perdre de son précieux temps avec des filles comme moi. Je ne suis qu’une gamine après tout !


Haha, peut-être avais-je eu tord de la sauver après tout. Elle m'en faisait une belle de jambe, cette gamine. S'en était presque arrogant et je commençais à me demander avec ironie où elle l'avait caché cette combativité à me souler et à m’énerver devant le gars de tout à l'heure.

-Une gamine bouchée comme un trou, précisais-je tentant de la pousser à bout. Et c'est rien de le dire, crois-moi, je restais de marbre, cette fois, crachant méchamment ce que j'avais pensé, mais ne me retenant pas j'ironisais à mon tour; Madame se la joue forte alors qu'il y a pas deux secondes elle pleurnichait devant un trouillard, ajoutais-je avec un rictus méprisant, je n'arrivais pas à la comprendre! Mais comme tu dis, je ne sais même pas pourquoi je perds mon temps avec toi. Va jouer aux poupées.

Elle apprendrait bien la vie un jour ou l'autre. J'avais été trop tendre avec elle, je m'arrangerais pour qu'elle me haïsse encore plus. Mais dans ma tête trainait toujours ce petit regard bleus de défi. Elle était probablement moins fragile que je le pensais.


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Particularités: Je suis un ninja.. Si, regarde ce que je viens de faire ! ... tu n'as rien vu ?... justement... B-)
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MessageSujet: Re: "Take me Out." [T.]   "Take me Out." [T.] Icon_minitimeMar 26 Juin - 1:23

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"And if you leave here
You leave me broken, shattered, I lie
I'm just a crosshair
I'm just a shot, then we can die
I know I won't be leaving here... with you."



Franz Ferdinand - Take me Out ♪



De toute évidence, ce mec ne se prenait pas pour de la merde. Au final, les préjugés étaient faux, les plus hargneux n’étaient pas forcément les vert et argent. Si on pensait tous que les Gryffondors avaient le sens de l’héroïsme, je venais de trouver le contre-exemple idéal ! Je ne connaissais pas son prénom et je regrettais de ne pas en savoir un peu plus sur lui bien qu’à l’évidence ce n’était pas au final quelqu’un qui daignait à être connu. Si j’étais habituellement quelqu’un de doux et aimable, je ne faisais pas d’effort si les précédents que j’avais fait ne montraient aucun résultat. Il y avait d’autres personnes à rencontrer dans ce château, d’autre amitié à construire et ce n’était pas avec lui que j’allais perdre mon temps s’il continuait ainsi ! Cependant, il n’était pas trop tard pour qu’il fasse demi-tour et je n’étais pas très rancunière en général : s’il le désirait, on pouvait repartir à zéro. Mais je pense qu’il était plutôt déterminé à gagner un trophée dans la catégorie « Grosse Brute Antipathique » et je ne comptais pas fuir face à lui : on réglait nos différents et ensuite, j’irais retrouver quelqu’un de plus amical et compréhensif, comme Serghei ! Il n’en reviendra sûrement pas lorsque je lui raconterai ! Bref en attendant, mon meilleur ami était loin et à la place, j’avais ce tas de muscle qui cherchait le conflit, de toute évidence.

-C'est vrai que tu te débrouillais tellement bien.

Son ton ironique claqua dans mes oreilles et je frémissais. Je n’aimais pas son attitude, mais alors là pas du tout ! Je m’étais toujours débrouillée par moi-même durant toute ma vie ! Il pensait que j’étais une incapable ? Oh je pariais que Monsieur était du genre à croire qu’il avait vu pire que tout le monde et se permettait de juger les autres sous prétexte que son expérience était plus grande ! Il pensait que je ne connaissais rien de la vie probablement ? Eh bien qu’il le pense si ça l’amusait, moi je savais où était la vérité. Je n’avais pas besoin d’avoir traversé une période noire pour savoir que ça voulait dire que de souffrir. Tout le monde souffrait un jour ou l’autre, et on n’avait pas le droit de juger la peine de quelqu’un inférieur à la sienne. Il n’y avait pas d’échelle sur la douleur, j’en étais persuadée. Alors que ce type arrête de se comporter comme une âme torturé qui pouvait connaitre tout de la vie parce qu’on avait chacun ses problèmes et moi, je ne venais pas m’occuper des siens.

- C’est sûr que toi, t’es un expert pour survivre en milieu hostile : tu sors les poings et hop c’est fini ! Très intelligent je dois dire.

J’avais presque sifflé et je m’étonnai moi-même d’avoir une telle répartie. Comme je l’ai déjà dit, j’étais plutôt du genre petite ange, une Poufsouffle plutôt qu’une Serpentarde pour faire la comparaison. Mais je devais avouer que qui s’y frotte si pique. On me cherchait, on me trouvait, c’était ainsi que ça fonctionnait. Il fallait vraiment mal se comporter pour faire répondre de la sorte, et ce côté hautain que dégageait ce type et ses remarques méprisantes étaient suffisantes pour m’énerver. J’étais du genre spontanée et je devais avouer que je ne réfléchissais pas trop aux conséquences de mes paroles, mais peu importe. J’applaudissais ce garçon, littéralement. Mes mains l’une contre l’autre, j’avais un sourire ironique visé au visage tandis que résonnait dans le cercle mes félicitations.

-Et tu t'attendais à quoi?! Y aura personne la prochaine fois, bouge toi un peu!

Non mais c’était quoi ce discours complétement paradoxal ? « Je veux pas te protéger mais fais attention la prochaine fois » Allo ? Il lui passait quoi dans la tête à ce pauvre garçon ? Il s’avança d’ailleurs et saisissant mes épaules il me secoua comme une vulgaire brindille, tâchant sûrement d’appuyer ses dires. Démarrant au quart de tour et sans réfléchir, je me dégageai violemment en le poussant, bien qu’avec ma force colibri, il ne bougea pas d’un pouce.

- Ne me touche pas ! Hurlai-je presque hystérique !

Reprenant mon calme, je respirai plus lentement, tentant de reprendre mes esprits. Bon, on n’était pas obligé de hausser le ton tout de même mais que ça soit clair : il me touchait, il allait bouffer. Ni plus ni moins. J’eus un grommèlement et lui lançai un regard plein de haine.

- Ah ben super ! On désapprouve les méthodes de l’autre mais on se retrouve ça faire pareil !

Je fulminai littéralement en ramassant mon mouchoir. Ce type était vraiment du genre insupportable et illogique ! Et si il continuait à me regarder comme si j’étais une vulgaire poupée, j’allais finir par lui envoyer un truc à la figure, parce qu’il ne me prenait pas au sérieux et ça avait le don de m’exaspérer. Probablement la mésaventure avec Damien m’avait déjà remonté et j’étais telle une bombe prête à exploser : ma patience avait des limites tout de même et gentille Apple était pour le moment dans un placard. Toute griffe dehors, je refusais de me faire marcher sur les pieds.

-Tu m'en diras tant. Et je peux savoir comment une petite crevette pourrait m'apporter de l'aide?

Oh pitié pensai-je, t’as pas mieux ? Petite crevette, sérieusement ? Je connaissais ce surnom par cœur et j’eus un rire lorsqu’il l’employa. Pour moi, c’était tout sauf sérieux de l’utiliser et je ne savais pas s’il voulait me vexer mais ce qu’il ne semblait pas comprendre, c’était que ce petit jeu ne m’atteignait pas vraiment. Certes, il me mettait en colère, mais je n’en avais pas grand-chose à faire de comment Monsieur me voyait. Je voulais simplement qu’il me respecte et arrête de me chercher des noises, voilà tout !

- Petite crevette ? Sans rire ? Waouh, quelle insulte. Et toi t’es quoi ? Le méchant loup ? Oh mon dieu j’ai peur ! Ironisai-je avec un rire.

Au fond je crois que j’allais finir par me faire frapper. Mais j’étais sur ma lancée et ma franchise ne pouvait être retenue. C’était un peu une mission suicide et j’entendais dans ma tête la voix de Serghei qui me criait « Mais arrête de jouer les gros durs Apple tu fais la taille d’un colibri ! » Mais tant pis j’étais partie. Du reste, j’allais bien voir comment cela allait se dérouler. Et si il me frappait, il s’en tirait avec une jolie retenu parce que si j’hésitais encore à dénoncer Damien, si ce type là levait la main sur moi il signait son arrêt de mort. Pigé ?

- L'entraide, c'est superflus, va vraiment falloir que tu te rentres ça dans le crane, quand quelqu'un t’apporte de l'aide, il attend quelque chose en échange.
- Alors pourquoi tu as refusé mon mouchoir ? Demandai d’une voix amusée qui le désarma presque.

Touchée ! J’avais presque envie de rire ce mec qui n’était au final qu’un cliché : celui de la grosse brute épaisse. J’étais sûre qu’au fond il y avait quelque chose de mieux si l’on grattait la surface, mais il ne laisserait jamais personne le faire. Eh bien qu’il soit malheureux dans son coin, je n’avais pas envie de perdre mon temps avec quelqu’un qui me prenait pour une poupée barbie. C’était pas parce que j’étais blonde que j’avais un QI de moule, ok ? J’avais envie qu’il raye de son esprit ses préjugés à mon égard et j’étais bien décidée à lui montrer que je pouvais me défendre malgré ses idées.

-Une gamine bouchée comme un trou. Et c'est rien de le dire, crois-moi. Madame se la joue forte alors qu'il y a pas deux secondes elle pleurnichait devant un trouillard!

J’accusai le coup face à ses insultes. Il me poussait à bout et j’avais finalement l’impression qu’il me testait presque, comme pour voir ce que j’avais dans le ventre. Furieuse, je répliquai du tac-au-tac.

- Oh c’est sûre que je n’en menai pas large mais d’un côté comme tu viens de le dire je ne suis qu’une crevette, ça parait logique non, j’suis pas suicidaire tu sais !

J’étais toujours ironique, bien décidée à souligner les failles dans ses accusations. Parce qu’il était illogique et que j’étais bien décidée à lui montrer ! Cependant, il était lancé et bien décider à continuer ce petit jeu mauvais.

- Mais comme tu dis, je ne sais même pas pourquoi je perds mon temps avec toi. Va jouer aux poupées.

Cette fois-ci je ne pus m’empêcher d’éclater de rire. Honnêtement, je crois qu’il allait commencer à perdre patience mais ça m’était égal parce que je ne pouvais pas m’en empêcher. Ce mec était une blague vivante. Je tentais de me calmer et repris ma respiration bien que je ne pouvais plus m’empêcher de sourire, entre un air narquois et un amusé.

- Aux poupées ? Alors parce que je fais un mètre trente et que je suis blonde je devrais être une mini princesse sur pattes ?! T’as trop clichées à sortir ou pas là, non mais vas-y je m’amuse bien je dois dire !





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MessageSujet: Re: "Take me Out." [T.]   "Take me Out." [T.] Icon_minitimeVen 6 Juil - 0:16

Spoiler:








J'avais pas vraiment l'habitude qu'on me tienne tête mais visiblement, ici, à Poudlard, chez les "magiciens", on se croyait tout permis sous prétexte qu'on tenait un bout de bois dans les mains. Alors n'importe qui pouvait lever le ton sur l'autre, quelque soit sa taille, sa corpulence et le rapport de dominé/dominateur en était complètement chamboulé. Et je n'appréciais pas du tout. J'avais toujours, toujours été un dominateur, et on pourrait même croire que j'étais macho, mais dans la société "réelle" les plus forts l'emportent. C'est la loi de la jungle, celle de la vie, tout simplement. Alors oui, j'étais resté brusque, ne changeant aucune de mes habitudes et j'avais été surpris de voir que presque tout le monde savait se défendre et répliquer, que personne ne semblait un peu victimisé. Pour les filles, c'était clairement une autre histoire. Elles étaient un peu comme celles de mon mini-ghettos, à répondre comme un homme, mais mon erreur avait été de ne pas voir en cette gamine blonde les quelques vulgaires filles de ma réserve. Non, celle-ci était différente, dans son genre, elle était d'une audace à couper le souffle. Aussi stupide qu'impressionnante je devais bien l'admettre.

- C’est sûr que toi, t’es un expert pour survivre en milieu hostile : tu sors les poings et hop c’est fini ! Très intelligent je dois dire.

Si seulement elle savait à quel point elle paraissait insouciante, inoffensive, gentille et si... si faible, elle saurait ce qu'elle représentait dans la chaine de la survie. Je la classerais en apparence, largement en dessous de la moyenne, mais vu son sale caractère, elle pourrait facilement se glisser parmis les 40% de la population. Pour ma part je me classais au minimum dans les 80%, voir plus, au vues de ce que j'étais capable de faire, c'est à dire, frapper, massacrer, et peut-être... tuer.

-C'est sur que comme stratégie de survie c'est beaucoup mieux que de réfléchir, t'as pu le constater par toi-même, ironisais-je sur un ton moqueur.

Parce qu'elle n'avait pas été très brillante, je continue de le penser, devant ce type qui m'avait fait agir ainsi. Elle n'avait pas du tout réfléchit, ni agit d'ailleurs. Et comme je lui avait montré, ce gars, je l'avais frappé, et hop! C'était fini, comme elle disait si bien. Je refusais d'admettre que je l'avais protégée tout simplement parce que je ne supportais pas de voir une femme se faire maltraiter, et vu qu'elle n'avait pas bougé le moindre petit doigt... Alors voilà comment on me remerciait! Si seulement elle m'avait laissé partir, on en aurait terminé là, on se serait plus jamais parlé et c'était fini, point à la ligne. Non, mademoiselle avait décidé de me prouver qu'elle était autre chose qu'un prototype de Barbie dans son monde féérique, et en m'engueulant en plus! On aura tout vu... Je l'avais donc saisie par l'épaule pour la secouer et la réveiller, rien d'agressif dans ce geste mais elle se braqua tout en tournant vers moi un regard emplie de colère et de peur. Hum, oui, de la peur.

- Ne me touche pas !

Je retirais ma main aussitôt, par parce qu'elle faisait une crise, mais parce que moi-même je ne pouvais pas toucher une fille sans la relâcher après, tant cela m'évoquais des souvenirs douloureux. Elles étaient si... si fragiles! Les briser n'était rien, vraiment, mais je ne prenais aucun plaisir à briser une femme, c'était bien trop facile.

-Tu vois quand tu veux! souriais-je faussement content, l'applaudissant T'aurais du faire ça avant, mais je crois que t'étais trop occupée à trembler, souriais-je très amusé de la tournure de la situation. C'était clairement du tac au tac et la balle passé d'un camps à l'autre. Je trouvais ça vraiment distrayant et amusant.

Je commençais à y prendre un mauvais gout, de la faire tourner en bourrique, de me moquer d'elle ouvertement. Mais elle semblait tout aussi ironique que moi, mais peut-être en plus exaspéré et énervée. Et cette version de la jolie blonde, elle ne l'avait montré qu'à peu de personne. Sa vraie personne. Et elle recommençais de plus belle...

- Ah ben super ! On désapprouve les méthodes de l’autre mais on se retrouve ça faire pareil !

Ouais, bon c'était sa crise d'adolescence? Elle se croyait plus intelligente peut-être? Ouah, chérie, le monde est à tes pieds, tu es trop parfaite! Non. Ça ne fonctionnait pas comme ça. et moi son petit rêve de bisounours j'allais vite le faire disparaître.

-Ne me compare pas à cette ordure! la pointais-je du doigt en sachant pertinemment que ça effrayerait, par réflexe, et qu'elle me répliquerait qu'il ne fallait pas pointer les gens du doigt, mais j'étais vraiment très en colère pour cette comparaison. C'est quand même pas de ma faute si tu flippes quand je te touches, terminais-je en un rictus méprisant, même si au fond je savais très bien que si, c'était quand même de ma faute parce que tous mes gestes étaient violents sans que je ne m'en rende compte.

Et puis voilà, elle se m'était en colère, elle criait, elle braillait, elle riait, elle ironisait. Ce n'était pas du tout la petite fille effrayée de tout à l'heure loin de là. Alors: Pourquoi? C'était au dessus de mes moyens. Pourquoi se défendait-elle farouchement devant moi, et pas devant le gars qui avait fait largement pire? C'était illogique!

- Petite crevette ? Sans rire ? Waouh, quelle insulte. Et toi t’es quoi ? Le méchant loup ? Oh mon dieu j’ai peur !

Tu parles, cette fille avait un sacré sens de la contradiction. Une fois elle était terrifiée parce que je le touchais, puis en colère et maintenant elle prétendait être au dessus de tout cela. Quelle héroine elle faisait.

-Oh mais je peux très bien t'insulter de salope si c'est ça que tu veux, lachais-je le plus sérieusement du monde, prononçant tout de même l'insulte, parce qu'elle me provoquait. Mais tu vois, j'ai un peu d'amour propre, je suis assez poli pour me retenir, c'est pas vraiment ton cas.

D'amour propre parce que je savais quand j'atteignais mes limites. Le respect des femmes était ma limite. No touch. Ne pas frapper. Puis je tentais de lui expliquer mon raisonnement pourtant très simple à comprendre, mais miss parfaite semblait persuadée d'avoir le mot de fin. Le genre de fille qui m'exaspère, franchement.

- Alors pourquoi tu as refusé mon mouchoir ?

Oh, elle semblait très fière et elle pouvait. Je m'étais arrêté dans mon élan, la regardant bouche bée. Attendez, attendez, quoi?! L'aide que je lui avait apporté avait été récompensé par un mouchoir? Que je devais accepter en plus?

-C'est ce que tu attendais en échange? comment lui dire que son mouchoir démontrait une faiblesse de ma part. J'étais pas une gonzesse quand même. Que j'accepte ce geste miteux?

Miteux, peut-être pas. Mais je prenais un malin plaisir à me moquer d'elle, à la provoquer, car voir sa petite tête blanche devenir rouge de colère ça valait pas mal de choses!

- Oh c’est sûre que je n’en menai pas large mais d’un côté comme tu viens de le dire je ne suis qu’une crevette, ça parait logique non, j’suis pas suicidaire tu sais !

Quel sens de la contradiction, c'est consternant vraiment...

-C'est surement pour ça que tu me provoques depuis dix minutes, je me trompe? Parce que dans ce cas, oui, t'es clairement suicidaire,
sifflais-je, oui elle était suicidaire, et elle ne s'en rendait même pas compte, même pas compte qu'elle m'énervait avec ses airs de filles parfaites.

Ma réflexion sur les poupées fut peut-être celle en trop. Car elle recommença à parler, brailler, ironiser. Ce que c'était agaçant une fille à toujours vouloir vous prouver qu'elle n'a pas peur alors qu'elle flippe, qu'elle n'a pas faim alors qu'elle crève la dalle... quelle complexité tout de même!

- Aux poupées ? Alors parce que je fais un mètre trente et que je suis blonde je devrais être une mini princesse sur pattes ?! T’as trop clichées à sortir ou pas là, non mais vas-y je m’amuse bien je dois dire !


Bon, Ok, je l'admets exceptionnellement; Je suis abonné aux préjugés. Mon seul atout est de m'en rendre compte, le principal inconvénient; que je m'en fichais pas mal. Oui, j'adorais les préjugés, j'adorais classer les gens dans des catégories. Curieusement cette blonde montait dans mon estime. En gros elle passait de; 0 à 1. Pas mal pour un début.

-Tu crois pas que c'est toi qui est bourrée de préjugés? J'ai jamais dit que t'étais un clichée, faut arrêter de croire que le monde tourne autour de toi. Mais je t'en pris, moi, tu sais, le granddd méchant loup,
dis-je en insistant sur le "grand".

Oui, les reproches, ça allait deux minutes, elle allait avoir sa dose. Mais à ce moment, je ne sais pas du tout pourquoi j'ai dit ça, mais alors PAS du tout mais:

-N'empêche t'as une grande bouche pour une crevette, finis-je, curieusement sincère.

Pas un sourire d'amitié, pas un sourire de réconfort. Non, un sourire, très faible, presque invisible, un sourire de la voix qui signifiait silencieusement et secrètement: Respect. Mais hors de question de lui montrer, j'étais trop fier, surement trop heureux dans ma solitude pour ce geste de "sympathie". Je ne voulais plus la voir, elle me filait la nausée.




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MessageSujet: Re: "Take me Out." [T.]   "Take me Out." [T.] Icon_minitimeMer 11 Juil - 14:04

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I know I won't be leaving here... with you."



Franz Ferdinand - Take me Out ♪



Je n’aimais pas les garçons qui se croyaient plus fort que tout sous prétexte qu’ils avaient des muscles. C’était de loin les pires de leur espèce et je soupçonnais d’ailleurs la nature humaine de ne donner qu’au choix intelligence ou force physique : les deux ensembles étaient vraiment rare. Prenez simplement Serghei, c’était une véritable tête mais je crois qu’il ne serait pas capable de soulever une chaise. Ma mère me disait souvent ça, à la loterie de la création j’avais hérité de la taille de colibri mais du cerveau, et que je gagnais au change. J’aimais bien cette idée et puis après tout, être minuscule ne me dérangeait pas. Je pouvais me faufiler partout et personne ne se méfiait de moi ce qui me permettait de faire ma petite vie dans mon coin. Et si on me cherchait, et bien je pouvais mordre. Dans tous les sens du terme. Bien qu’aujourd’hui, je comptais bien éviter tout contact physique avec cette grande brute parce qu’il m’aurait probablement réduit en bouillie avant même que je ne plante mes crocs dans son avant-bras ; et puis vu comment il était musclé j’avais toute les chances du monde de me péter une dent.

-C'est sur que comme stratégie de survie c'est beaucoup mieux que de réfléchir, t'as pu le constater par toi-même.

Va y c’est ça, fais-moi la morale fulminai-je intérieurement. Non mais sérieusement, qu’est-ce qui ne tournait pas rond chez ce mec ? Serghei m’avait toujours appris de toute manière qu’il fallait réfléchir avant d’agir. Il fallait toujours réfléchir de toute manière, ce n’était pas pour rien qu’il existait le proverbe « tourner sept fois la langue dans sa bouche » ! M’enfin je devais avouer que celui-là je l’appliquais pas trop mais passons. Bref peut-être que ce mec venait d’un pays –à en juger par son accent- où l’on expliquait tout par les poings ? J’y connaissais pas grand-chose aux cultures hors Europe et par conséquence, je ne pouvais pas savoir comment ça marchait chez eux. Devais-je être indulgent avec ce mec dont j’ignorais même le prénom ? J’hésitais. Et c’est à ce moment qu’il décida de m’empoigner l’épaule ce qui changea radicalement la donne. Criant, je me dégageai avec violence, le cœur battant à 100 à l’heure. Ah non, décidemment, ce mec me sortait par les yeux ! Si il continuait de jouer à ça, je n’allais vraiment, vraiment pas supporter. Et ça pouvait inclure de la violence physique, quitte à me faire exploser en deux. Quand j’étais dans ce genre de situations, fallait que j’évacue.

-Tu vois quand tu veux! T'aurais du faire ça avant, mais je crois que t'étais trop occupée à trembler.

Ses applaudissements m’arrachèrent un frisson de dégoût. Ce qu’il m’énervait avec son ton ironique ! Il faisait tout pour reprendre le dessus dans la situation mais croyez-bien que je ne voulais pas le laisser faire ! Si je tremblais tout à l’heure ? Bien entendu, il m’avait prise par surprise. Mais là, j’étais désormais agitée de tremblements différents : ils étaient animés par la colère qui glissait dans mes veines, dirigeant mes membres et mes paroles. Pourquoi est-ce que ce type me poussait à bout ? Pour me voir exploser ? Après tout c’était peut-être comme ça que ça marchait chez lui. Il se délectait de la haine des autres et s’en amusait comme on rigole devant une bonne comédie. Je crois que oui, c’était un jeu. Mais j’étais trop enfoncée dedans pour pouvoir en sortir désormais et je refusais de me calmer et m’avouer vaincue. J’allais le pousser aussi, parce que je n’aimais pas perdre dans les confrontations.

- Tu joues à quoi là, tu veux me coacher peut-être ? C’est gentil mais tes coups tu t’les gardes.

Parce que je me défendais avec mes mots, faute de pouvoir faire autrement. Si j’avais fait un mètre soixante-dix, est-ce que j’aurais aimé moi aussi frapper les autres ? Non, non. Ce n’était pas ma nature voilà tout. Les douleurs que provoquaient les insultes étaient déjà bien suffisantes pour faire du mal à quelqu’un. Pourquoi sortir les poings ? Pour mettre une vraie douleur tangible sur la peine ? Je ne savais pas ce qui motivait les gens violents mais une chose était sûre, je n’avais aucun respect pour eux. C’était à mes yeux les pires de tous, et ce mec me dégoûtait clairement pour un tas de raison. En haut de la top list ? Son manque de respect.

-Ne me compare pas à cette ordure! C'est quand même pas de ma faute si tu flippes quand je te touches.

Il pointa son doigt vers moi, tremblant de fureur. Je reculais légèrement, sur la défensive. Dieu tout puissant, c’qu’il était violent celui-là ! J’avais visiblement touché un point sensible ! J’eus un petit rictus à mon tour narquois, qui s’ajouta à celui qu’il avait pris en terminant sa phrase. Il jouait les gros durs mais j’avais bien compris que je venais de trouver une petite fissure dans son armure. Et j’étais bien décidée à la transformer en gouffre.

- Et qu’est-ce qui vous différencie ? Au final, t’es aussi violent qu’lui. Ma voix claqua méchamment. Et puis, décidée à m’amuser. Je suis sûre que tu voudras pas que j’te touche non plus. Un câlin, ça te dit ? Me moquai-je.

Je m’approchais de lui en agitant mes mains en l’air. J’étais probablement en train de m’assurer une véritable image de poupée blonde vivant dans un monde des bisounours. Et alors ? Ce mec était bourré de préjugés, autant jouer avec eux non ?

-Oh mais je peux très bien t'insulter de salope si c'est ça que tu veux. Mais tu vois, j'ai un peu d'amour propre, je suis assez poli pour me retenir, c'est pas vraiment ton cas.

Non mais alors là, c’était la meilleure. Je restais estomaquée devant son insulte, non mais il osait en plus ! Pendant un instant, je m’imaginai lui ouvrir le ventre avec une pierre pointue. Puis je me ravisais. La violence s’était légèrement calmée, laissant place à une haine plus vicieuse, plus méchante. D’une voix glaciale et ironique, je soulignais de nouveau mon point de vue.

- Je préfère utiliser les mots pour toucher les autres, frapper c’est pas vraiment mon truc. Et puis d’ailleurs, j’savais pas qu’un mec violent pouvait être qualifié de poli.

J’avais sifflé la dernière phrase avec un petit rire cynique. J’voulais lui montrer à quel point il me paraissait contradictoire et comment cela m’était frustrant. Mais il décidait de camper sur ses positions alors j’allais faire de même. C’était un jeu d’endurance. Il eut un air dégoûté lorsque j’abordais le mouchoir et je poussais un soupir. Et c’était parti pour un tour d’amour-propre et de pseudo-fierté.

-C'est ce que tu attendais en échange? Que j'accepte ce geste miteux?

Je sifflais entre mes dents. Ce mec voulait de l’entraide mais la refuser lorsqu’elle prenait forme. Allo, la logique, ça vous dit un truc ? Non, définitivement, je le comprenais pas, il me comprenait pas. Et aucun de nous ne voulait faire d’effort.

- T’es vraiment illogique en fait. C’est pour m’énerver ou t’es toujours comme ça ?

J’avais lancé ma pique avec un ton amusé mais au fond, c’était une véritable question à laquelle j’aurais bien aimé une réponse. Mais était-il capable de sincérité ?

-C'est surement pour ça que tu me provoques depuis dix minutes, je me trompe? Parce que dans ce cas, oui, t'es clairement suicidaire.

J’éclatais de rire. Il voulait pousser jusque-là ? Très bien. Je ne sais pas par quel bordel dans ma tête, mais je décidais de pousser le bouchon encore plus loin. Juste pour voir encore. Au point où j’en étais… Je m’approchais de lui jusqu’à être bien en face de lui. Levant mon index, je le pointais sur lui avec une extrême lenteur.

- Va y… Je posai mon doigt sur son torse. Frappe moi.

Je fixai ses yeux durs pendant un instant puis je reculai sans dire un mot. Dans ses yeux, y avait un truc… Un truc bizarre qui me mit presque mal à l’aise. Je décidai de passer sous silence l’épisode qui venait de se dérouler mais croyez-moi, je le regrettai.

-Tu crois pas que c'est toi qui est bourrée de préjugés? J'ai jamais dit que t'étais un clichée, faut arrêter de croire que le monde tourne autour de toi. Mais je t'en pris, moi, tu sais, le granddd méchant loup.

Je ne répondis pas légèrement chamboulée par notre précédente proximité. Ses yeux… Je pouvais pas me défaire de ce regard qu’il m’avait lancé. Je n’eus pas le temps de répliquer de toute manière, car très, très étonnement, le garçon continua dans sa lancée. Mais avec un registre très différent.

-N'empêche t'as une grande bouche pour une crevette.

Est-ce qu’il venait de sourire ? Pardon ?! Je restais légèrement hagarde pendant un moment. J’hésitai à répondre pendant un instant et puis me ravisai. Reprenant mon sac sur l’épaule, je décidais d’opter pour une dernière et nouvelle stratégie.

- T’sais quoi ? Tu devrais venir jouer avec mes poupées un jour, on pourrait leur faire faire un combat d’boxe. J’éclatai de rire malgré moi. Cliché, cliché ! J’te dérange pas plus longtemps. Je lui fis un signe de la tête et repris la direction des serres. Cependant, quelques pas plus tard, je me stoppais et me retournai une dernière fois vers l’inconnu. Au fait, la crevette elle a un prénom : Apple. Mais tu peux m’appeler Barbie !

Et je lui tirai la langue dans un petit rire avant de disparaitre pour de bon.




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MessageSujet: Re: "Take me Out." [T.]   "Take me Out." [T.] Icon_minitimeSam 21 Juil - 21:11









Après tout, je ne comprenais vraiment rien aux femmes. Sérieux, c'était quoi cette histoire de dire des choses et d'en faire d'autres? De se croire capable de tout sans en avoir la capacité. C'était risible. Je regardais la blondinette avec mépris, haine et incompréhension. Non mais, après tout, je venais de la sauver cette foutue gamine! Elle me devais bien de garder sa langue dans sa poche non? C'était un peu le genre de fille que je supportais pas tout simplement parce qu'elle tenait toujours absolument à parler, brailler etc. Que les autres me craignent et aient peur de moi, c'était tout simplement parfait. Je m'en contentais, j'en étais même très heureux, je devais l'avouer. Alors? Alors même si je me refusais à frapper des femmes, celle-ci, j'aurais du la laisser à ce gars là, de Serdai... enfin, Ser machin, les bleus intello si j'avais bien compris. Au moins lui, il l'aurait agressé, elle se serait pas défendu, il serait content, elle serait en train de chialer et tout irait bien dans son petit monde parfait. Mais, qu'avais-je fais pour qu'elle me cogne sur le système à ce point?!

- Tu joues à quoi là, tu veux me coacher peut-être ? C’est gentil mais tes coups tu t’les gardes.


Ah. Ben tout devenait très évident désormais. Tellement que j'en perdis ma repartie quelques secondes. Oui, depuis le début, la seule chose que j'avais envie qu'elle fasse, c'est se défende. Je ne serais pas toujours à ses côtés -jamais en vérité même si j'avais pu- et je voyait trop en elle... ce reflet de ma mère. C'était flippant et troublant. En fait, je le détestais même pour cette unique raison. Elle ressemblait à ma frêle mère qui aurait probablement tenu le même discours dans les mêmes circonstances. "T'en fais pas, tout va bien, je me débrouille". Mais bien sur, t'as raison, et ton œil gonflé, c'est quoi? Non vraiment, je ne supportais pas ces filles qui pensent savoir tout faire. La nature était ainsi répartie. Les hommes étaient forts, les femmes fragiles. Les femmes faisaient des enfants, les hommes devaient les protéger et les nourrir. C'était d'une telle évidence que si le monde tournait mal c'était probablement que des hommes et des femmes tentaient d'inverser les rôles. J'aimais vraiment pas les hommes qui avaient des manières de femmes, ça me foutait les jetons.

-Oh, petite crevette est devenu un requin blanc,
ironisais-je. Charmant, vraiment, et j'éclatais d'un rire arroguant. J'compte sur toi pour lui botter le derrière la prochaine fois. Avec ton bout de bois si tu préfères.

Parce qu'elle pouvait dire ce qu'elle voulait, j'en avais rien à battre moi. Je ne supportais pas les filles qui se laissaient marcher sur les pieds. Et peut-être parce que cette crevette ressemblait trop à ma mère, je ne parvenais pas à la lacher. Avec une autre fille, ça aurait été évidemment, je serais tout simplement partis, l'ignorant totalement. Mais là, j'insistais sans arrêt. Elle m'inssuportait, elle m'énervait et le pire c'était qu'elle faisait le contraire de ce que je voulais! Si seulement elle pouvait se contenter de m'ignorer! Mais c'est qu'elle s'accrochait à moi comme un sangsue, sure de pouvoir se défendre contre moi. C'était une bien fausse espérance, il ne me suffisait pas de grand chose pour la mettre à terre.

- Et qu’est-ce qui vous différencie ? Au final, t’es aussi violent qu’lui. Je suis sûre que tu voudras pas que j’te touche non plus. Un câlin, ça te dit ?

Blablabla. Et folle en plus. Elle s'approcha de moi en agitant ses deux mains en l'air et j'étais sur que de loin, la scène devait vraiment être comique. Elle ne l'était pas pour moi. Je n'aimais pas qu'une femme me provoque, qu'elle me nargue car il serait trop tentant pour moi de lui rendre l'appareil. Hors de question que j'encaisse sans broncher. A cela, je faisais simplement une exception. J'embrassais les filles qui se permettaient de me toucher. Pour éviter d'être violent tout simplement et pour les rendre vertes. Car la chose que je savais plus que bien, c'était que j'étais désiré. On avait beau croire ce qu'on voulait dans les films et leurs foutues romans à l'eau de rose. Toutes les femmes rêvent d'embrasser un Bad boy, et c'était peu dire que j'en étais un. Alors je les confrontais à leurs propres envies qu'elles n'osaient avouer. Et ça me faisait vraiment beaucoup rire.

-Je te préviens, me touche pas,
m'énervais-je. Je suis sérieux, t'as encore rien vu.

Elle était assez différente des autres dans le simple sens qu'elle se défendrait comme une furie si je la touchais. Et qui dit se débattre, dit me retrouver à la place de mon père. Non, vraiment, Barbie était la seule exception et ça ne me plaisait pas du tout.

- Je préfère utiliser les mots pour toucher les autres, frapper c’est pas vraiment mon truc. Et puis d’ailleurs, j’savais pas qu’un mec violent pouvait être qualifié de poli.

-On est poli que si on a envie de le montrer, articulais-je en tentant de garder mon calme. Crois-moi, des enfoirés j'en ai vu, et en public, ils étaient étrangement gentils, finis-je par expliquer, le regard sévère. Arrête de croire que le monde est rose.

Non mais elle était bouchée ou quoi?! Qu'elle naïveté, elle n'allait pas survivre longtemps si elle pensait que tout le monde voulait être gentil avec elle. Ne savait-elle pas qu'il existait en ce monde les pires des ordures?! Les pédophiles, les violeurs? Elle devait se réveiller. Ces gens, ces êtres inhumains se baladaient un peu partout et agissaient en cachette. La plupart du temps, c'était des gens qui étaient le contraire de moi en public. J'affichais clairement ma haine, ma colère, mon mépris car ce que pensent les autres, je m'en fiche, mais ceux là, ils sont courtois et sociable. Et après, c'est à moi qu'on fait des reproches! Elle ne savait vraiment pas de quoi elle parlait.

- T’es vraiment illogique en fait. C’est pour m’énerver ou t’es toujours comme ça ?

Ah, je savourais enfin les fruits de mon travail. C'était tout à fait satisfaisant et je m'en réjouissait pleinement. Voir sa petite tête furieuse s'agiter était tout simplement fascinant. J'étais très heureux de moi, il fallait bien l'avouer. Je lui souris alors, m'approchant et me penchant vers elle avec délice pour lui murmurer mi dragueur:

-A ton avis, ça à l'air de plutôt bien fonctionner non?

Hahahaha. Ce que j'étais fier de cette réponse, c'était presque indescriptible. Je me remis droit, bien plus grand qu'elle, la regardant volontairement de haut, le même sourire aux lèvres. Mais cette gamine était de plus en plus en colère et visiblement, j'avais surement poussé le bouchon trop loin. Mais je m'en fichais et elle aussi apparemment. Elle sembla presque éprise de désespoir, ou encore de haine, je ne savais pas trop quand elle approcha son doigt de mon torse. Si elle faisait ça j'avais la tu... Son doigt me toucha et je sentis monter en moi un tel flot de colère que mes yeux se firent plus noir que la nuit, mon souffle trop court, mon coeur battait la chamade et la seule chose que j'avais envie de faire, c'était de cogner sur quelque chose.

- Vas y… Frappe moi.


Je restais un instant figé sur place. Non, mais elle était cinglé?! Elle n'avait rien compris cette gamine, j'avais la massacrer! Cette provocation m'aurait fait agir contre n'importe qui, de quelques manière que ce soit. Mais devant la crevette, mon cerveau disjonctait. J'étais pas mordue, fallait pas trop en demander, mais y avait quelque chose d'étrange dans le fait qu'elle me touche pour que je n'agisse pas. Puis je devinais. Depuis tout à l'heure je savais. Ma mère. Mon père. Jamais je ne ferais la même chose à une femme. Jamais. Et surtout pas à celle qui a les mêmes yeux que ma mère. Alors au lieu de prendre le poignet d'Apple pour le retirer, je restais là à la regarder dans les yeux. Avec la plus grande des froideurs, et avec quelque part, de la tristesse. Oui. De la tristesse. Je haïssais repenser à ma mère. Ce n'était qu'une lueur -les hommes, ça ne pleure pas- mais cela sembla suffire pour faire reculer la gamine, éberluée. Mes sourcils se froncèrent sévèrement, car la colère dépassait désormais la tristesse. Alors qu'elle s'éloignait je la pointais sévèrement du doigt, hors de moi.

-...Ne refais plus jamais ça, crevette, la prévins-je méchamment.

Peut-être avait-elle compris qu'elle était allé trop loin car elle gardait le même visage éberlué. Peut-être avait-elle vu ma fureur et ma tristesse dans mes yeux, qu'elle ne s'y attendait pas. J'aimais pas du tout le fait qu'elle en sache désormais, autant sur moi. J'aurais préféré l'effrayer, la dégouter en l'embrassant mais... mais MERDE, j'en étais incapable! Juste à cause de ces foutus yeux. Mais que dire d'autre sur cette fille? Finalement, j'avais beau la détester, elle avait été courageuse devant moi et cela ne m'étais pas arrivé depuis un moment. Je m'étais bien amusé, et elle méritait au moins, en dépit de ma colère, un millième de ma sympathie. Je lui avouais donc indirectement que je finissais par la respecter, bien que ce soit vraiment un grand mot, même si je la haissais pour ... pour tout!

- T’sais quoi ? Tu devrais venir jouer avec mes poupées un jour, on pourrait leur faire faire un combat d’boxe. J’te dérange pas plus longtemps. Au fait, la crevette elle a un prénom : Apple. Mais tu peux m’appeler Barbie !

Elle ramassa ses affaires et commença à partir. Je la regardais, déterminée. Qui aurait cru que cette après-midi se passerait d'une telle manière? Non mais oh, à la base, j'étais pas dans l'histoire, moi! C'était surement pas cette Apple qui l'aurait cru -Apple? Bizarre comme nom-. Tout ça pour dire qu'au final, y avait surement quelque chose de très con et attendrissant chez elle.

-Fais-moi un cadeau, Barbie, ne recroise plus mon chemin avec un de ces types... déclarais-je avec le même regard noir. J'espère juste ne plus jamais te revoir. Mais comme tu le sais je suis poli: J'm'appelle Taylor, finis-je en partant dans la direction opposée.

Hors de question de lui faire entendre ce que je voulais dire en vérité. Et puis elle devait s'en douter. Je partis du cercle de pierre sans remords ni regrets. Cet après midi avait été plutôt amusante et épuisante. J'étais plus d'humeur à tabasser qui que ce soit. Ils en avaient de la chance.






FINI!
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