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pink shoelaces [C.R]

 
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 pink shoelaces [C.R]

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Tess Tennant


Tess Tennant
Élève de 2ème année



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Nombre de messages : 158
Localisation : Non mais alors je t'explique, mec, y'a un truc ça s'appelle les jambes, c'est nouveau ça vient de sortir, et ça permet de se DÉPLACER ! Je sais, je sais. Truc de fou.
Date d'inscription : 21/04/2012

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Particularités: Je mets mes cheveux aux enchères sur E-Bay. […] C'était une blague.
Ami(e)s: Juste “amis”, sans les parenthèses… Ah ! Et Seb aussi.
Âme soeur: Ton père.

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MessageSujet: pink shoelaces [C.R]   pink shoelaces [C.R] Icon_minitimeMer 8 Aoû - 23:28

Les examens venaient de se terminer pour tout le monde, sauf les cinquième et septième année qui nous encombraient encore de temps en temps la Grande Salle et retardaient les heures de repas, ce qui faisait parfois assez chier. Dire que l'année prochaine Chuck passerait ses ASPIC ! Wow. Et mes examens à moi alors, les avais-je réussi ?… Ouais, dans l'ensemble. J'avais un peu foiré les potions, mais le reste s'était plutôt bien passé. A force de tester les sortilèges dans le cours de Woodley j'étais rodée sur le sujet ; la botanique, ça me branchait, j'avais jamais peur de m'en mettre partout ; la métamorphose, j'avais eu un peu de mal, mais je m'étais rattrapée avec la défense. Quant au reste… Bon, faut être honnête, les exams de première année c'est pas non plus la mer à boire. J'étais sûre de passer en deuxième, ça me suffisait bien. Encore quelques jours et on serait tous rentrés chez nous. Seb à Londres, Maxime dans son patelin gallois au nom imprononçable ; Etienne… irait passer ses vacances en France ? Et Isobel avec un peu de chance passerait les siennes dans l'Himalaya, jusqu'à ce que son Serpentard de frère aie la bonne idée de la pousser du haut d'une falaise (il faut bien que cet esprit diabolique serve à quelque chose). Chuck et Coop repartiraient à Bristol. Et moi à Glasgow. Pour deux bons mois, comme d'habitude, et je m'en réjouissais ! Ça valait toujours mieux qu'Hamilton, chez mes grands-parents, comme le mois d'août de l'an dernier. Rien que ça, c'était une bonne raison de vouloir que mes parents fassent la paix. J'avais beau m'amuser à Poudlard, j'avais hâte de rentrer. De revoir mes voisins, les plus petits et les plus vieux, les plus bruyants et les plus discrets, les plus gentils et même les plus cons m'avaient manqué.

Mais avant, il restait encore un dernier détail à régler. Tout au long de l'année, des événements étaient organisés à Poudlard, parfois même à Pré-Au-Lard. Ça allait de l'annuel cérémonieux (le Bal de Noël avec un grand B, le festin d'Halloween, le banquet de fin d'année) en passant par le ponctuel amusant (fêtes foraines, chasse à l'œuf), jusqu'à l'exceptionnel carrément délirant. Un mec de deuxième année m'avait même raconté qu'une fois, ils avaient accueilli un cirque sorcier ambulant qui avait comme attraction principal des bébés dragons dressés pour exécuter des tours !… Bon, c'était sans doute des cracks (tout le monde sait que les dragons sont de sales bestioles vicieuses impossibles à apprivoiser). N'empêche qu'ici, il se passait toujours plein de trucs. C'était peut-être pour ça qu'on se sentait bien dans cette école, comme si c'était toujours la fête ! Et alors la fin des exams, je ne vous raconte pas. En plus du banquet, il y avait très souvent quelque chose d'organisé pour les septième année, un bal de promo ou quelque chose dans ce genre. Mais là, cette année, ils avaient mis la barre carrément archi-haut.

… Ouais, ben pour le coup ils auraient pu s'abstenir. Une fête champêtre ? Sérieusement ? Bon sang, mais c'était tellement ridicule ! Et en plus il fallait qu'on soit dans le thème bien sûr. Traduction : les mecs en jean si ça leur chantait, les filles… en robes, s'il vous plaît. De préférence blanches à petites fleurs et à rubans bleus. BOUSE. J'avais déjà porté des jupes toute l'année, avec ce crétin d'uniforme !! Ils allaient me lâcher un de ces jours ? Bon, a priori ce n'était pas non plus obligatoire de porter une robe mais toutes les filles s'en donnaient à cœur joie. S'il n'y avait eu que ça, encore. Seulement mes parents, pensant me faire plaisir, m'en avaient acheté une ! Elle n'était pas trop mal (c'était quand même mes parents, ils savaient bien ce que je pensais des fanfreluches), mais ça restait une robe. Je ne dis pas qu'elle avait du coûté très cher, seulement c'était un cadeau ; ils ne m'en faisaient pas souvent, et pas parce qu'ils n'en avaient pas envie, je le savais bien.

Bref, j'étais habillée comme… comme une fille et je me sentais pas spécialement à l'aise. J'avais quand même mis mes baskets (attendez, elles ne m'avaient pas quitté depuis le début de l'année, pour une fois qu'on étaient dans le parc je vois pas pourquoi je les aurais enlevé), de fausses converses bleues qui avaient pratiquement fait la guerre vu leur état. C'est pas que ça jurait un peu avec la robe (jaune pâle, en toile plutôt rêche, assez agréable à porter en fait), mais, si, un peu quand même. Espérons que personne ne prenne de photos, hein !… Oups, il y avait justement un photographe un peu plus loin. Où était passé Seb ??? Aucune envie de traîner avec les filles de mon dortoir, elles étaient toutes… malades !! Et Coop alors ? Ah, là, ce n'était pas une de ses potes ? Peut-être qu'elle saurait où il était. J'allai vers elle, regrettant que ma robe n'ai pas de poches où j'aurais pu enfoncer mes points pour la forcer à descendre sur mes genoux quand je marchais – il faisait trop chaud pour mettre des collants et sans eux je me sentais un peu… nue.

La fille en question avait l'air un peu nerveux, elle aussi. Elle tenait deux coupes à la main – pas de champagne, non, c'était interdit pour les première année ! Ce devait être de la biéraubeurre. Ou du cidre, quelque chose comme ça.

– Excuse-moi, l'appelai-je. T'es bien une pote de Cooper ?

Cooper… Ça me faisait toujours bizarre de l'appeler comme ça.

– Tu sais où il est ?


Je m'apprêtai à lui sortir une excuse bidon genre, je dois lui dire un truc important ou je ne sais quoi, mais je me dis que ce n'était pas la peine, après tout si je cherchais Coop c'était moi que ça regardait et si elle posait la question ben je lui dirais de se mêler de ses oignons.


Dernière édition par Tess Tennant le Jeu 16 Aoû - 14:52, édité 3 fois
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Casey Roberts


Casey Roberts
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Particularités: Âmes sensibles, s'abstenir.
Ami(e)s: Les autres. Mais avant, il y a Sasha.
Âme soeur: Dans tout les cas, il vaut mieux qu'il ait une grosse boîte de mouchoirs en papier... Mais je crois que Seb a prévu le stock ..!

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MessageSujet: Re: pink shoelaces [C.R]   pink shoelaces [C.R] Icon_minitimeSam 11 Aoû - 13:13

Je crois que j'étais autant excitée d'aller à la fête champêtre que de rentrer à la maison quelque jours après pour raconter comment c'était passé la fête champêtre à maman, parce que heu, papa, c'était pas trop son truc les fêtes champêtres ni ce qui se rapprochait de près ou de loin à de la magie, donc ce n'était pas avec lui que j'allais lui montrer comment je faisais avec ma baguette magique pour donner l'ordre à la bouteille d'eau de venir jusqu'à moi... Ah ! Mais oui, les professeurs n'avaient pas arrêté de nous le répéter, on avait pas trop le doit de se servir de sa baguette hors des murs de Poudlard, bon, on avait pas le droit de s'en servir du tout, mais ce n'était pas grave, parce qu'il n'y avait rien qui interdisait de tout raconter à ses parents moldus, et j'avais des tonnes de choses à lui dire à maman, et j'étais sûre qu'elle aillait aimer et vouloir être à ma place, et pendant l'été on regarderait mes livres d'écoles, puis on irait en acheter des autres pour attendre la rentrée prochaine.

Sauf que je savais pas trop encore comment ça allait se passer, si comme au moment de prendre le Poudlard Express, ils allaient venir tout les deux, ou alors s'il n'y en avait qu'un seul qui m'attendrait sur le quai de la gare pour rentrer à la maison – enfin une de mes deux maisons. J'attendais leurs hiboux avec impatience pour savoir ce qu'il en était, et ils me manquaient tout les deux pareil, alors je voulais les voir en même temps et pas l'un après l'autre ! Je poussai un petit soupir en me regardant dans le miroir des dortoirs, contente de pouvoir mettre une des robes d'été que j'avais emmené l'année dernière, avant qu'on nous dise qu'ici on portait des uniforme toute la semaine pour aller en cours, alors à part les week end, on ne pouvait pas dire qu'elles avaient été beaucoup de sortie. Je l'avais toujours aimé celle là – elle était blanche avec des revers de dentelles épaisses de même couleur aux extrémités, et c'était agréable comme sensation de sentir mes pieds nus respirer dans mes sandales aux teintes semblables.

Finalement, j'arrivais, et ce n'était pas trop tôt puisqu'on était en juin, à retrouver les chemins dans les cachots sans m'égarer. Enfin... Ça arrivait encore de temps en temps, mais comparé au tout début, c'était rien du tout ! Mon appareil photo que j'avais emmené avec moi parce que l'occasion était trop belle, et que j'allais pouvoir prendre plein de clichés durant la fête pendait à mon poignet grâce à la lanière dans laquelle je l'avais glissé. Il ne ressemblait en rien à ceux des sorciers où les photos qui en sortaient s'animaient toutes seules et où les protagonistes vous faisaient coucou de la main en vous souriant – ce n'était pas toujours vrai car j'avais vu des images, où la personne, mécontente d'avoir été prise en photo à son insu, n'arrêtait pas de faire des gestes obscènes du doigt, ce qui m'avait tout de suite mise très mal à l'aise. Le mien, c'était plutôt dans le genre des dernières créations moldues en matière de compact numérique – je reprenais les mots de papa – qu'il m'avait offert quand lui et maman s'étaient séparés, comme les nombreux autres outils qui peuplaient ma chambre – dans la maison de papa – mais qui ne m'étaient d'aucune utilité à Poudlard.

J'aimais bien les cadeaux. Mais ce n'était pas de ça que je voulais vraiment.

Ce que j'avais prévu pour l'instant, c'était une gentille après midi bien sympa à grignoter des noix de cajous en sirotant du jus de citrouille tout en passant au crible avec mon appareil photo, toutes les personnes qui avaient le malheur de passer sous mon objectif ! Sauf que rien ne sa passa, une fois n'est pas coutume comme je l'avais imaginé...

Deux filles de Gryffondor qui étaient de la même année que moi parce que je les avais déjà vu en classe même si elles ne m'avaient jamais adressé la parole s'étaient faufilées jusqu'à moi où on avait commencé à discuter un peu – c'était elles qui avaient parlé, moi je n'avais fait qu'écouter, puisque je comprenais à peine de quoi elles causaient n'étant pas invitée à participer à la conversation - et puis elles m'avaient collé en même temps, dans une symétrie presque parfaite de coupes de... j'avais timidement plongé mon nez dans l'une d'entre elle, car je ne voulais pas qu'on croit que c'était moi qui comptais m'enfiler de la... bièrreaubeurre ? Oui, ça y ressemblait bien ! Donc elles avaient prétexté qu'elles devaient aller quelque part vite fait mais que je devais garder leurs coupes parce qu'elles craignaient de ne plus en avoir ensuite. Et elle avaient filé rejoindre des garçons un peu plus loin...

J'étais bien embêtée maintenant ! Elles ne m'avaient pas laissé en placer une, le problème, c'était que je n'avais pas trop envie de rester plantée là à les attendre, mais que je n'osais pas non plus les reposer sur la table et aller faire autre chose moi aussi, parce que ce n'était pas très polie et qu'elles comptaient là dessus... Oh, pourquoi ça n'arrivait qu'à moi ?

Je m'éloignai un peu des autres, préférant me mettre en retrait pour ne pas me faire bousculer car tout le monde semblait être très agité. Je me rendis d'ailleurs compte plusieurs minutes plus tard que je dansais plus ou moins d'un pied sur l'autre, parce que devoir attendre comme ça me mettait mal à l'aise, tout ça à cause d'une mission dont je ne voulais pas m'acquitter, mais que je n'avais pas refusé non plus ! Je mordis l'intérieur de mes joues, et je scrutai en vain la foule pour les retrouver, en me disant qu'après tout je pouvais aller les voir, le leur rendre et on en parlait plus. Mais je n'étais pas trop sûre d'avoir le cran pour ça... Une fille se détacha de la foule – facile à voir, elle avait les cheveux tellement roux que ça se voyait à des kilomètres, et ses mêmes cheveux roux, je les aussi déjà vu en cours...


– Excuse-moi. T'es bien une pote de Cooper ?


Je hochai la tête vivement.

- Heu, oui, on est à Poufsouffle ensemble
, répondis-je toujours la tête ailleurs.

En plus mon appareil photo commençait à me fatiguer le poignet de part son poids, du coup, ça me faisait aussi trembler la main toute entière.


– Tu sais où il est ?
enchaîna t-elle très vite

- Non, on est pas venu ensemble...
Quand est-ce qu'elles allaient revenir ?! Cooper, ça aurait été bien que je le retrouve aussi...

A l'aide d'une pirouette de mes doigts, tout en tenant l'une des coupes de la main gauche, j’essayai d'enlever la lanière de celle de droite, tout en sachant que celle-ci était déjà prise... Je pensais pourtant réussir à quelque chose d'à peu près concluant, quand un coup de coude dans les côtes parce qu'un élève trop pressé me bousculait dans le dos, me précipita en avant, et même si je tenais toujours très fermement les deux verres, le choc propulsa le liquide de celui de gauche sur...

...Sur la fille aux cheveux roux. Ouvrant la bouche de surprise, ne trouvant rien à dire tout de suite, je passai simultanément mon regard sur la tache qui se formait à présent sur sa robe, avant de revenir sur son visage, et puis sa robe, et puis son visage...

- Je suis désolée ! M'exclamai-je, confuse, et je sentais mes joues rosir de gêne, parce que je ne savais plus où me mettre et que ce n'était sûrement plus qu'une question de secondes avant qu'elle ne lance une armée de scroutts à pétards à mes trousses, et les scroutts à pétards, je ne les aimais pas beaucoup... Il m'a poussé, et... non, c'est de ma faute. Mais ça, c'était avant que je ne réalise qu'il y avait tout aussi pire, et je poursuivis piteusement : Oh non, elles n'étaient même pas pour moi ces coupes...

Et voilà. A présent, c'était une triple armée de scroutts à pétards avec laquelle on allait m'attaquer, et mon cœur battait vite parce que j'allais me faire disputer... Ne pleure pas, surtout, ne pleure pas ! Je me répétait cette phrase inlassablement pendant quelques instants, préférant ne rien rajouter tout de suite, déjà pour ne pas fondre en larmes, parce que ça devenait une sale habitude, mais aussi et surtout, pour ne pas aggraver mon cas...
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Tess Tennant


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MessageSujet: Re: pink shoelaces [C.R]   pink shoelaces [C.R] Icon_minitimeJeu 16 Aoû - 15:36

Vous savez, quand Coop avait atterri à Poufsouffle, ça nous avait grave étonné Chuck et moi. Chuck, plutôt dans le bon sens : il était tellement sûr que son intello de frangin finirait à Serdaigle, avec ses lunettes de geek et sa manie de passer le temps en faisant des mots croisés au lieu de taper du pied comme tout le monde. Soulagement général, donc, on avait craint le pire chez les Carlton. Moi au contraire, j'étais déçue. J'avais cru dur comme fer qu'on se retrouverait tous à Gryffondor ! Bon d'accord, Coop n'était pas trop adepte des trucs dangereux et/ou interdits, il ne prenait pas plaisir à provoquer les adultes et le seul tort qu'il aurait pu faire aux professeurs ç'aurait été de lire pendant qu'ils débitaient leur jargon. Mais enfin, il avait quand même, excusez-moi, les couilles de tenir tête à Chuck ! Chose que personne n'avait le courage de faire, parce qu'ils avaient tous trop peur ! Oui, enfin, sauf moi. Mais bon, moi, comme disait mes parents, j'étais pas brave, juste inconsciente, alors ça ne comptait pas vraiment. Et puis, Coop s'enfilait tous les jours toutes ces saletés de pilules et ça ben, ça devait pas être facile tous les jours. A part ça, je ne voyais pas plus ce qu'il faisait à Poufsouffle, la maisons des gentilles personnes. Pas que Coop ne soit pas gentil, mais il l'était seulement avec les gens polis et bien élevés.

Le vrai Poufsouffle, c'est le gars qui a toujours le sourire et ne pense qu'à faire la fête. Tenez, cette fille par exemple, même là, elle avait l'air un peu nerveuse et tout, d'accord ? Ben elle se tenait quand même bien, aimable avec tout le monde, timide, blanche colombe tombée du ciel. C'était exactement le genre de filles que je tolérais à peu près, parce qu'elle était suffisamment discrète pour ne pas imposer au reste du monde son avis sur la dernière collection de fringues de sa boutique préférée, ou la manière dont Untel l'avait matée tout à l'heure. Heu, cousine ? On s'en fout de ta vie ! Bref voilà, cette nana n'avait pas l'air d'être une chieuse (c'est pour ça qu'on les aime les Poufsouffle, ils le sont jamais, sauf Coop quand il me fait la morale, encore une fois qu'est-ce qu'il foutait chez eux ?). Son seul défaut, c'est qu'elle avait un appareil photo.

Aïe. J'avais pas fait gaffe. Pourvu qu'elle se mette pas en tête de s'en servir ! Enfin, ça risquait pas d'arriver de sitôt, pour l'instant elle essayait de garder l'équilibre avec ses deux coupes et je le sentais mal, au passage.

– Non, on est pas venu ensemble… répondit-elle distraitement.

A ce moment là, elle tenta quelque chose qui aurait dû, apparemment, l'aider à raffermir sa prise sur les verres, mais qui, en fait, échoua, et assez lamentablement. Pas à cause d'elle, mais à cause d'un abruti qui, pressé qu'il était monsieur le ministre, la bouscula en passant et la projeta sur un côté. Mon côté. Evidemment, le contenu des deux coupes se retrouva sur ma robe. Et là, je dois dire que j'ai eu un doute sur le fait que mes parents l'aient choisi en jaune pâle, est-ce qu'ils ne se seraient pas dit que je risquais de renverser un truc dessus, des fois ? Incroyable, la confiance règne.

La pauvre se mit à balbutier des excuses, mais j'étais trop occupée à chercher le type du regard.

– OH ! TOI ! lui criai-je en tendant mon doigt dans sa direction. VIENS T'EXCUSER !

Le gars, qui avait bien sûr très bien vu ce qui s'était passé, fit quand même semblant de ne rien avoir entendu et se dépêcha de filer. Ces putain de serpents, tous des tapettes, bouse ! Bon sang de bois, il allait voir celui-là où j'allais lui foutre ma baguette, attendez que je lui apprenne les bonnes manières !!

– C'EST ÇA, COURS, T'AS RAISON !! Non mais tu as vu ça ? Quelle mauviette ! ajoutai-je à l'intention de la Poufsouffle, mais elle était trop occupée à se lamenter.
– Il m'a poussé, et… non, c'est de ma faute…
– Mais non, t'inquiète !

Je levai les yeux au ciel, c'est bon, c'était qu'une robe hein, on allait pas en faire un drame, un petit récurage en rentrant et le tour serait joué, on y verrait plus que du feu.

– En plus je l'aime pas cette robe, complétai-je avec un sourire histoire de la rassurer un peu, parce que d'ici qu'elle me fasse une crise d'hystérie on était qu'à deux pas.

Mais elle n'avait pas fini de se faire du souci pour rien, la bougresse !

– Oh non, elles n'étaient même pas pour moi ces coupes…
– Eh, oh, du calme ! l'arrêtai-je – bordel elle allait quand même pas se mettre à pleurer là tout de suite ? Je voyais ses yeux briller et ça sentait pas bon mais alors pas bon du tout. Regarde, des coupes y'en a partout, y'a qu'à se servir ! Et d'ailleurs c'est quoi cette histoire, tes potes t'ont plantée là avec deux coupes en t'interdisant de boire ? T'es quoi, le larbin de service ? Un peu de dignité !

Ouais, bon, la douceur et moi, ça faisait un peu mille.
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Casey Roberts


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MessageSujet: Re: pink shoelaces [C.R]   pink shoelaces [C.R] Icon_minitimeSam 18 Aoû - 15:38

Je ne savais plus à présent de qui je devais me méfier le plus – les potentielles bousculades par derrière, à moins que ce ne soit la malheureuse (pas si malheureuse que ça) sur qui je venais de renverser l’intégrale de ma coupe de biereaubeurre qui n’était même pas… ma coupe de biereaubeurre.

– OH ! TOI ! VIENS T'EXCUSER !

Je me figeai un instant avant de comprendre que ce n’était pas à moi qu’elle s’adressait – un peu plus et je me serai liquéfiée sur place !

- Euh, ne t’inquiète pas, ce n’est pas grave, vraiment !!
J’essayai de m’agiter dans tous les sens, quoi que vu dans l’état dans lequel aller se transformer sa robe d’ici peu de temps…

Il était toujours trop tard quand je me mettais en colère en général, et ce n’était pas de ce genre de colère qui vous fait frémir et vous hérisse des poils dans le dos, comme c’était le cas avec la rouquine – on ne me prenait jamais au sérieux et en général on se mettait à rire lors de mes quelques tentatives d’autorité, alors ça faisait bien longtemps que mes crise de nerfs, je les gardais pour moi où quand j’étais toute seule… Ce n’était pas les peluches de mes deux chambres qui allaient me contredire ..!

Elle n’en eut que faire et poursuivit de plus belle, alors que je jugeais utile de me répandre en excuses, car la principale coupable, c’était moi, je ne m’étais pas assez méfiée, et…

– C'EST ÇA, COURS, T'AS RAISON !! Non mais tu as vu ça ? Quelle mauviette !

Je hochai péniblement la tête, comme si elle s’apprêtait à me manger toute crue dans les secondes à suivre… Non on, je n’étais vraiment pas bonne à manger, je vous assure !!

- Il devait être très pressé, sûrement
, éludai-je en excusant le fautif, tout en marchant sur des œufs, car les réactions de cette fille étaient tellement imprévisibles que j’avais l’impression de tenir une bombe entre les mains qui allait exploser à tout instant !

Du coup, il était plus judicieux de faire mon mea culpa une nouvelle fois. Mieux vaut plus que pas assez, non ?


– Mais non, t'inquiète !


Quand même c’était une jolie robe qu’elle avait là, ça se nettoyait, surtout dans un endroit magique comme Poudlard, mais ce n’était jamais très agréable de se balader avec ces vêtements sales, d’ailleurs je n’étais même pas sûre de savoir l’utiliser ce sortilège, quoi que je savais soulever des livres avec ma baguette magique, ça ne devait pas être bien plus difficile je crois ? Je pouvais toujours lui faire la proposition…

– En plus je l'aime pas cette robe, ajouta-elle, coupant directement mes diverses spéculations.

- Ah bon, pourquoi tu l’as mise ? questionnai-je avec curiosité, par exemple, j’aimais beaucoup la mienne, je me rappelais même de quand on était allé l’acheter, et puis elle commençait à se faire un peu petite, sous les bras ente autre, et c’était sûrement le dernier été où je la portais, et j’étais un peu triste à cette idée – il y avait ce petit goût d’éphémère qui ne me plaisait pas, et ça allait de pair avec la croissance. Je n’avais pas trop envie de grandir…

Surtout quand on savait tous les problèmes que les études pouvaient avoir ! Et dire que mes principales préoccupations, c’était de garder deux coupes en sécurité, et que je n’avais pas été fichue de m’y tenir ! Plus personne n’allait me faire confiance…


– Eh, oh, du calme ! Regarde, des coupes y'en a partout, y'a qu'à se servir ! Et d'ailleurs c'est quoi cette histoire, tes potes t'ont plantée là avec deux coupes en t'interdisant de boire ? T'es quoi, le larbin de service ? Un peu de dignité !


Il n’y avait plus de doutes maintenant – se tenait devant moi la copie conforme de mon père à quelques détails qu’elle était petite, rousse, en version féminine, mais tout aussi effrayante quand il/elle se mettait en pétards ! J’étais partagée entre l’idée de fondre en larmes immédiatement et retourner me terrer dans la salle commune des Poufsouffle car cette journée était un désastre ou essayer de m’expliquer « avec dignité » pour reprendre ses termes. Mais ça, je n’étais pas sûre de savoir faire… J’inspirai plusieurs fois pour ne pas céder à la panique, et avant de lui répondre, posai les deux verres sur la table la plus proche, le temps de contrôler le tremblement dans ma voix.

- Je crois pas que ce soit mes amies… Elles n’étaient toujours pas revenues, et me je demandais si elles allaient le faire un jour… Juste, je devais garder leurs verres, lui expliquai-je un peu la situation. Mais elles sont sûrement très gentilles ! Ça me mettait mal à l’aise de les accuser alors qu’elles n’étaient pas là !

Je baissai les yeux, penaude, et ce problème me parut soudain être de second ordre, car j’étais maintenant en grande inspection de mon appareil photo – il ne fallait pas qu’une des projections soit venue se glisser à l’intérieur pour le détraquer ! Par chance, comme ma tenue, comme quoi seule l’une d’entre nous avait été touchée dans cette bataille, il était intact et avait échappé au pire. Essayant de faire comme si l’incident était clos alors qu’il était encore bien frais dans mon esprit, je voulus changer de sujet, et tentai de sourire :

- Tu as vu ça, il y a plein de belles photos à prendre !
J’eus un geste du bras pour montrer l’étendue de la fête champêtre, tandis que j’appuyai sur le bouton pour l’allumer. Mon visage s’éclaira, pendant que je dévisageai ma camarade : tu me laisses te tirer le portrait ? Mais tu me dis ton prénom d’abord !

Nettement plus enjouée que les secondes précédentes je découvris mes dents en agrandissant les lèvres de bonne humeur – tout n’était pas fichu en fin de compte, je n’allais pas me décourager pour si peu ! C’était souvent comme ça – je dramatisais toujours un max avant de relativiser.

Papa n’aimait pas ça.

- Le mien, c’est Casey ! Comme il fallait soigner le mal par le mal, je pris une nouvelle coupe qui se trouvait dans les parages et la tendis vers ma partenaire, on trinque ? En l’honneur de quoi, je ne sais pas, celui de ma défenseuse à la chevelure flamboyante, autant que son franc parler ?
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MessageSujet: Re: pink shoelaces [C.R]   pink shoelaces [C.R] Icon_minitimeSam 1 Sep - 2:33

– Ah bon, pourquoi tu l'as mise ?

Ah bah bonjour, la question à 64 dollars. Moi j'avais juste dit ça pour qu'elle se pète un coup la Poufsouffle, hein, pas pour l'encourager à s'intéresser à ma petite vie ! Comme d'habitude, quand on commençait à m'approcher de cette façon, je répondis par le geste universel pour dire “fous moi la paix”, c'est à dire : le haussement d'épaule. (Oui, épaule au singulier. C'était une particularité chez nous, même si je doutais que quelqu'un d'autre que moi s'en soit rendu compte – que ce soit mes parents, Chuck, Coop ou moi, on haussait toujours une épaule plus haute que l'autre. Ça fait un peu bossu j'avoue mais bon.) J'allais quand même pas lui dire que mes vieux voulaient que je la porte, et en fait non, ils y tenaient pas spécialement, mais bon ils s'étaient dit que ça me ferait plaisir, et en fait est-ce qu'ils se l'étaient dit, j'en savais trop rien, mais au fait ouais pourquoi je l'avais mise cette robe au juste, elle me faisait chier et elle me portait la poisse apparemment ! Merci pour le cadeau, hein, les Tennant ! Dire qu'elle était arrivé ce matin même, si seulement le hibou avait été pris dans une tempête ou je sais pas quoi qui l'aurait mis un peu en retard ! Typique de mes parents de s'y prendre toujours à la dernière minute, en plus Poudlard c'était à quoi, deux cents kilomètres de la maison ? Alors forcément… Ouais, enfin, je pouvais pas dire que j'étais beaucoup mieux hein. Tels vieux tels gosses… Ouaip. Ambiance ambiance dans ta tête aujourd'hui ma petite Tess ! Bon, maintenant que j'avais cette nana plantée devant moi et qu'on avait commencé à discuter, autant essayer de m'en faire une copine hein ? J'avais fait ma relou toute l'année, s'il fallait être social, c'était le moment où jamais, je crois bien que c'est le but central d'une fête non, se faire des potes ? Allons-y donc.

– Je crois pas que ce soit mes amies…

Ah ouais. Donc la meuf elle gardait les verres de parfaites inconnues comme ça, normal. Genre, non non allez-y, amusez-vous, je ne bouge pas d'ici ! Et sinon sa vocation c'était quoi, Elfe de maison ? En même temps vous me direz c'était une Poufsouffle, au pire y'avait les cuisines pas loin pour se former.

– Juste, je devais garder leurs verres. Mais elles sont sûrement très gentilles !

Ah bah ouais sûrement ! J'avais juste envie de lui dire que c'était elle qui était gentille, et pas qu'un peu, et que bon, être serviable envers son prochain ça va cinq minutes mais vu sa tête si elle continuait à se comporter comme ça elle allait se faire bouffer toute crue. A la place, je me contentai de secouer la tête ; bon, on se connaissait pas, j'allais pas lui apprendre la vie. Ça me faisait quand même un peu chier, je vous avouerai, parce que cette pauvre fille avait l'air condamné à finir bonne poire de service et moi, ben, j'étais pas à Gryffondor pour rien. Défendre les faibles, c'est un peu notre credo.

Enfin, de toute façon elle semblait s'être remise sans mon aide ; maintenant elle était toute occupée à tourner et gratter et retourner l'appareil photo qu'elle avait entre ses mains. Sûrement pour vérifier qu'il avait pas un pèt' (c'est que ça valait cher ces bordels) – d'ailleurs comment elle pouvait avoir un appareil photo à Poudlard, c'était pas impossible en théorie ça ? Woodley l'avait expliqué en cours d'année. (Enfin, je dis expliquer mais ça avait plutôt été à base de : “Sinistre crétin, n'avez-vous donc point lu le chapitre 36 de votre manuel qui établi clairement les règles de l'incompatibilité entre la sorcellerie et la pitoyable technologie Moldue qui n'a pas plus d'intérêt que vous à mes yeux, misérable insecte, vous me copierez le chapitre entier pour demain matin six heures dans mon bureau, navet de bas étage !” et autres joyeusetés). Bref. Là, j'étais carrément pas à l'aise. Parce que les photos, non merci, sans façon, c'était pas mon truc. Pas les photos Moldues, hein – celle-là je les aimais bien, Mrs Beattie en avait quelques unes de moi petite et même si dessus j'avais un peu une gueule de manga (vous savez, genre, oh mon dieu je suis si mignonne, adoptez-moi !), ben c'était toujours mieux que les photos de sorciers. Parce que celles-là elles bougeaient, et moi quand je bougeais sur les photos, je ne sais pas pourquoi, mais je faisais toujours les trucs les plus cons et humiliants. Exemple : ma mère avait une photo de moi sur le pot quand je devais avoir un an et demi. Evidemment, vous vous dites qu'un gosse qui fait coucou à l'appareil au moment de pousser la petite crotte, c'est mignon. Eh ben, pas ma version. Moi, ce que je préférais, c'était me lever et montrer mes fesses. Au passage, oui, tout le bureau de ma mère était au courant du fait que j'avais un passé d'exhibitionniste.

– Tu as vu ça, il y a plein de belles photos à prendre ! Ouuuuii, des paysages magnifiques !… Je sais pas pourquoi mais j'étais pas convaincue qu'elle ait ça en tête. Tu me laisses te tirer le portrait ? Mais tu me dis ton prénom d'abord ! Le mien c'est Casey !

Bingo. De toutes les personnes à qui j'aurais pu adresser la parole, il avait fallu que je tombe sur LA fille qui avait envie de me “tirer le portrait”. J'allais finir par croire l'horoscope du Daily Poudlard si ça continuait, il me l'avait bien dit ce matin que j'étais dans le croisement de Mars avec Saturne et que j'allais avoir besoin de la maxi-dose de trèfles à quatre feuilles.

– Casey, cool, euh, moi c'est Tess, marmonnai-je, avec un petit sourire quand même parce que fallait savoir rester polie.
– On trinque ?

Et elle me tendit un verre. Bah, elle avait de ces façons de m'aborder aussi, qu'est-ce que je pouvais répondre à ça ? Bien sûr qu'on allait trinquer !

– Santé ! répliquai-je en levant mon verre contre le sien (pas trop fort quand même, parce que j'avais un peu des manières de troll quand il s'agissait de boire/manger et elle ça me semblait le genre de personne terrifié par les trolls).

A quoi on trinquait au juste, je ne saurais dire, mais par contre je confirme que ça faisait un bien fou de rafraîchir ce gosier avec un peu de biéraubeurre. Je n'avais encore jamais pris de biéraubeurre fraîche, d'habitude on la buvait en hiver, chaude, avec mes parents (surtout ma mère parce que mon père ne tenait pas plus l'alcool qu'un Elfe de maison, à sa grande honte d'ailleurs). Evidemment moi j'avais droit qu'à un verre ou deux. Sauf que bon, quand on a Chuck Carlton comme cousin, c'est pas une biéraubeurre qui va vous tourner la tête – il ne nous encourageait pas exactement à boire Coop et moi mais n'empêche que j'avais goûté à plus d'alcools différents qu'il n'y avait de gens dans ma classe avant d'avoir eu douze ans. J'adorais la sensation que ça procurait, d'ailleurs. La première fois que Chuck nous avait fait goûté à du whisky Pur Feu, Coop et moi avions tout recraché (il nous avait bien sûr pas prévenu que ça arrachait sévère, le saligaud). Coop n'avait pas voulu y retoucher, mais moi, j'étais déterminée à montrer à mon cousin que j'étais capable d'avaler ce mélange diabolique. J'avais réussi dès la deuxième gorgée, en me pinçant le nez, et alors une douce chaleur s'était répandue dans tout mon corps, en partant de la gorge et du ventre pour se diffuser dans mes bras, mes jambes, jusque dans ma tête. J'avais fini bourrée direct, mais bon, on s'était bien poilés au bout du compte.

– Mais tu sais, pour ta photo là, euh, ça me tente pas trop, j'ai toujours une tronche pas possible et enfin voilà… je me perdais un peu dans mes explications (et mes excuses bidons).

Oulàlàlàlà grosse erreur, vu son expression elle devait sacrement y tenir !

– Enfin si t'y tiens vraiment… vas-y.

Baaarf, allez. Moi aussi, j'étais trop gentille.
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Casey Roberts


Casey Roberts
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MessageSujet: Re: pink shoelaces [C.R]   pink shoelaces [C.R] Icon_minitimeLun 3 Sep - 16:49

Les événements de ma vie aidant, la photographie y avait peu à peu fait partie intégrante, grâce à ses fonctionnalités principales que je recherchais encore aujourd’hui sans succès : emprisonner le temps. C’était un concept impossible, tout comme de voir dans le futur, ou alors dans le passé, même si on avait étudié rapidement en cours cette année qu’il y en avait dans le monde des sorciers, qui avaient ce genre de pouvoirs, même si j’avais oublié le nom qu’ils portaient. Mais avec les photos que j’avais prise - et à l’époque c’était encore ces gros appareils aux couleurs vives qu’on donnait aux enfants pour s’amuser ou alors d’autres modèles jetable – personne ne pouvait m’empêcher de me perdre dans la contemplation des images ou papa et maman étaient encore heureux d’être ensemble et que rien dans leur visage ne laissait prévoir que tout allait voler en éclats peu de temps après. Je les gardais pour moi – ils ne voulaient sûrement pas avoir sous le nez à chaque fois qu’ils passaient dans l’une de mes chambres ces souvenirs qui pour eux, étaient enfouies à jamais dans une partie de leur esprit, jusqu’à disparaître pour laisser sous-entendre que rien de tout cela n’ait jamais existé…

Je n’aimais pas le changement – pas ce genre-là, où rien ne se déroulait comme je l’avais imaginé. En fait, avant leur séparation, la seule chose qui m’importait, c’était le jour suivant, et à toutes les choses que j’allais pouvoir faire en allant jouer dehors s’il faisait beau. Et puis c’était arrivé… Me contraignant à me projeter dans l’avenir alors que je n’y étais pas préparée, et qui incluait en plus de ça son lot de mauvaises surprises…

Pas de surprises. Que les choses restent telles quelles étaient.


– Casey, cool, euh, moi c'est Tess.


Alors autant marquer cette après-midi avec l’image de Tess, comme étant une bonne journée, que d’avoir en tête l’épisode malheureux des coupes de bièreaubeurre…

– Santé !

Il y eu un « cling » significatif de deux verres qui s’entrechoquent, et j’avalais une petite gorgée timidement avant de repousser mes lèvres, puis de refaire une tentative. Là encore je dansais encore d’un pied sur l’autre : chez ma mère, j’avais le droit de goûter dans son verre, en fin de soirée, lorsqu’il y avait des invités et que tout le monde était fatigué, un peu pompette et ne trouvait pas ça choquant de voir barboter une enfant comme les grands, mais lorsque j’étais chez mon père, c’était l’interdiction la plus formelle, parce que c’était chaque chose en son temps et que j’allais avoir tout le loisir d’en profiter lorsque j’aurais l’âge.

Mais je m’empressai de toute façon de la reposer sur la table, parce que j’étais trop impatiente de pouvoir l’examiner sous toutes les coutures grâce à l’objectif de mon appareil. Surtout que… ça allait être un peu la première fois que je m’en servais depuis que j’étais à Poudlard – c’était la fin de l’année peut-être, mais il n’était jamais trop tard pour commencer ! – car j’avais rapidement déchanté quand Woodley qui me faisait se hérisser tout mes poils de mes avants bras dès qu’elle parlait pour quelque raison que ce soit, que de toute façon tout les objets électroniques prendraient feu pour peu qu’on essaye de s’en servir, dans tout lieu magique : le château entrant plus que jamais dans cette catégorie, évidemment. Ça m’avait tout de suite passé l’envie de l’utiliser, car l’idée qu’il puisse m’exploser entre les mains ne m’enchantaient pas du tout : je pouvais deviner ma réaction, et c’était à coup de gros sanglots que j’allais accuser le choc, comme à chaque fois que quelques chose se cassait et qu’il se trouvait entre mes mains, ce qui arrivait souvent, car j’avais la réputation d’avoir deux mains gauches. Jusqu’au soir où j’avais discuté avec un autre élève de Poufsouffle dans la salle commune, beaucoup plus âgé parce qu’il était en Cinquième année et qu’il était bricoleur, et qu’il m’avait proposé de voir ce qu’il pouvait faire pour essayer de faire en sorte qu’il n’arrive pas de funeste destin à l’appareil.

Oui… heu, oui j’avais fini par accepter, et en échange il m’avait demandé quelques gallions, un peu plus si je voulais qu’il fasse ça au plus vite, ça ne m’avait pas trop laissé le temps de réfléchir surtout qu’il m’avait mise au pied du mur… Bon il l’avait gardé plusieurs semaines et beaucoup plus longtemps que prévu, si bien qu’à un moment j’avais sérieusement pensé à ne jamais le revoir, puis il me l’avait rendu, comme neuf, comme si rien n’avait été touché en disant que ça fonctionnait du « tonnerre de Dieu » , en plus d’un grand sourire. Je n’avais posé de question. Cette explication m’avait suffi.

Comme si rien n’avait été touché…


– Mais tu sais, pour ta photo là, euh, ça me tente pas trop, j'ai toujours une tronche pas possible et enfin voilà…

Mais je l’avais allumé tout à l’heure, et tout c’était très bien passé ! Il n’y avait aucune raison, et ce Poufsouffle avait toute ma confiance. Comme plus de la moitié de l’école, pour ne pas dire les trois quart…

- Allez ! insistai-je, et ce n’était pas mon habitude de contrarier les gens, et j’allais plutôt dans leur sens, mais si ce qui la dérangeait, c’était de se voir dans le Daily Poudlard demain matin, elle n’avait pas à avoir peur, puisque je gardais toutes mes photos pour moi ! C’est quoi ton meilleur profil ? Parfois c’était pour des raisons toutes bêtes que les personnes ne souhaitaient pas être photographié, et peut être que pour elle c’était pareil, je voulais juste la rassurer.

– Enfin si t'y tiens vraiment… vas-y.

J’eus une exclamation ravie suivi d’un sourire, puis je fis quelques pas en arrière – en faisant bien attention, car ça aurait été bête qu’une nouvelle bousculade ait lieu – puis m’empressai d’appuyer sur le bouton de la machine. Elle s’alluma correctement. Il ne se passa rien de plus. Maintenant, c’était à moi d’agir. De plus cela acheva de me rassurer complètement, et c’est sans aucune méfiance, qu’après avoir fait un premier cadrage, j’enclenchai une nouvelle fois le bouton pour prendre le premier cliché.

Il y eu un clic bizarre, suivit de plusieurs autres clics alors qu’impuissante, j’observai le boîtier se détraquer, oubliant momentanément ce que j’étais en train de faire juste avant, sentant la panique m’envahir, ne sachant si je devais rester perplexe devant ce qu’il était en train de se produire, ou alors si je devais crier en espérant très fort pour que ce soit une formule magique suffisante pour le réparer. Il y eu deux trois étincelles comme un minuscule petit feu d’artifices, puis l’écran devint noir pour refuser de s’allumer à chacune de mes demandes.

… Qu’est-ce que j’allais dire à mes parents ?!

- Heu… je crois qu’on va devoir remettre ça à plus tard… constatai-je la voix éteinte, mais puisque Tess avait assisté à la scène, elle avait dû le comprendre en même temps que moi. A présent, je n’osais plus bouger, les yeux désespérément fixés sur l’appareil tout en me répétant que ce qui venait de se produire ne pouvait pas s’être produit, mais que si, c’était bien le cas et que j’allais passer un sale quart d’heure en rentrant alors que ce n’était même pas de ma faute… Il est fichu… ne pus-je m’empêcher de remarquer et à présent que je l’avais dit à haute voix, il avait en effet l’air plus cassé que jamais. Mais ce n’est que partie remise ! essayai-je de dire de façon enjouée pour tenter de lui faire croire que tout ceci ne m’atteignait pas tant que ça.

Pourquoi tout ce qui était autour de moi ou que j’effleurai partait en miettes ? Cette fois ci, pour de bon, de grosses larmes apparurent au coin de mes yeux pour dévarouler en cascade sur mon visage. Pour une fois, je voulais juste… je voulais juste que tout ce passe comme je l’avais prévu.
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