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Take it easy, le goûter est réussi ! [PV]

 
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 Take it easy, le goûter est réussi ! [PV]

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Hannah Blueberry


Hannah Blueberry
Élève de 6ème année



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Localisation : Oh, partout : je marche, je cours, je sautille, je vole !
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Particularités: Poursuiveuse des Loups des Cîmes & créatrice de fiente mutante (j'excelle en la matière et j'ai des témoins)
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MessageSujet: Take it easy, le goûter est réussi ! [PV]   Take it easy, le goûter est réussi ! [PV] Icon_minitimeDim 22 Juil - 18:11


    Je ne pleure pas beaucoup. De tristesse, jamais. De rire, plus fréquemment. Les larmes de joie me viennent facilement aux yeux : les muscles de mes lèvres doivent sûrement être rattachés à mes canaux lacrymaux. Ou bien, à chaque fois que les commissures de ma bouche se soulèvent, un petit voyant lumineux rouge se met à clignoter et des cloches se mettent à sonner dans ma cavité cérébrale, et le signal est donné aux larmes de se presser aux coins de mes yeux. J'ai donc des larmes heureuses, rarement négatives. Pourtant, depuis trois ans, ces moments de chagrin se font plus fréquents. Je n'ai ressemblé à une veuve éplorée qu'une seule fois, lorsqu'il a fallu quitter l’Écosse pour la capitale anglaise. J'avais vécu ma première perte, mon premier deuil, la première souffrance d'une absence. Ce n'était même pas une personne, ou un amour (je sais que c'est une chose qui arrive souvent, et même que ça s'appellerait "un chagrin d'amour"), c'était un lieu, relié à un réseau de souvenirs, des paysages, de goûts, de senteurs et de saveurs. J'avais du faire le deuil prématuré de mon enfance. J'ai vu des garçons faire pleurer des filles. Je sais qu'un lieu peut leur arracher aussi des larmes, quand on les arrache à lui. Je ne sais pas ce que c'est exactement, que l'amour, mais pour moi, ça a l'apparence des immeubles de grès rouge de Whitehill Street, dans le discrit de Dennistoun à Glasgow, l'odeur des scones en train de cuire dans le four de notre petite cuisine, le bruit de mon vélo qui traverse Armadale Street, puis Alexandra Street, et Sannox Gardens, un bruit sensiblement différent quand il traverse les chemins de sable et de terre d'Alexandra Park jusqu'à la fontaine que j'adore voir enneigée l'hiver. J'avais connu ma première crise de pleurs à l'âge de neuf ans, et mes parents la joie d'entendre mes cris déchirants et la puissance colérique de leur fille qu'ils avaient connu jusqu'alors si enjouée et souriante. J'éprouvais toujours un plaisir extrêmement sadique à repenser à l'enfer que j'avais du leur faire vivre, depuis l'annonce de notre déménagement, jusqu'aux premières semaines de notre installation. Seul mon frère Matthew, de trois ans mon année, réussissait à calmer les crises qui me prenaient souvent, dans la maison grisonnante de notre quartier à la population vieillissante, seule habitation correcte qu'avait pu dégoter mes parents, obligés de s'installer à Londres dans la précipitation. Et c'était cet endroit que l'on me forçait à aimer et appeler "maison". Mission impossible. Quant à Coleen... eh bien, Coleen, cette autruche décérébrée, était tout à fait heureuse à l'idée de se trouver au coeur du dynamisme anglais, dans la capitale, caverne d'ali-baba pour les accros au shopping comme elle l'était. Depuis notre déménagement, notre complicité avait disparu, laissant place aux batailles que se livraient nos caractères radicalement différents.

    Les moments où j'avais pleuré, réellement pleuré, se limitaient donc à ceux-ci. Mais ceux où le chagrin me zestait l'esprit et me pressait le coeur comme un citron survenaient toujours une fois par an, depuis que j'étais entrée à Poudlard. Quand je quittais mes parents, le jour de la rentrée ? Ah ! Ah ! Ah. Non. Quand je partais pour les retrouver, à la fin du mois de Juin. Je n'ai jamais aimé le moins de Juin. Pour commencer, le nom de ce mois a de gros, gros problèmes. Je ne sais pas lesquels exactement, mais il y a quelque chose qui cloche. Vous ne le sentez pas ? C'est court, c'est sec, c'est dur, ça tord la bouche, ça accroche la mâchoire, ça tombe comme une enclume sur les lèvres. Et le pire du pire : Juin, c'est la fin. Et ça rime, d'ailleurs, si ce n'est pas une coïncidence significative, ça ! La plupart des enfants sont peut-être heureux de quitter l'école, d'arrêter les cours, mais rien ne me rendant plus heureuse que d'être à Poudlard, la fin de l'année scolaire me remplit de peine. Même si pas question de tirer la tronchounette pour autant. Je sens juste les tournesols joyeux et colorés faner et disparaître, là, quelque part en moi... mais ça ne se voit pas. Je sais que ce n'est pas en pleurant toutes les larmes de mon corps comme Coleen le fait quand j'ai le malheur de lui tâcher un de ses débardeurs préférés que je profiterais mieux de mes dernières journées chez moi (mon véritable chez moi, l’Écosse, Poudlard).

    Et cette année, il y a une raison de plus de ne pas avoir une tronche de cake en voie de décomposition : les professeurs ont organisé une fête champêtre. Alors ça, ça, ça...! Ça, c'est quasiment aussi génial que de voler sur un Hippogriffe. Enfin, je suppose. Je n'ai jamais essayé, il paraît que certains ont réussi. Ça doit être tellement le pied ! Oh, j'aime toujours autant le balai, mais on doit être beaucoup mieux assis sur le dos d'un Hippogriffe rembourré de plumes toutes douces. Quand nous nous étions réveillés, ce matin là, et que nous avions lu tous attroupés autour du panneau d'affichage l'annonce qui avait été placé là pendant la nuit, la salle commune avait été remplie de cris de joie. Il n'y avait pas meilleur moyen de profiter des derniers moments de ma troisième année (troisième, déjà...) qu'aller s'amuser à une fête. J'aurais pu rester avec mes amies, mais une idée parallèle vint me germer en tête.

    Deux semaines plus tôt, j'avais promis des crêpes à un jeune garçon que j'avais sauvé du Saule Cogneur. Non, ça, en fait... c'est la vérité que j'aurais aimé dire. Mais, en réalité, je m'étais jetée sur lui, pensant le protéger, et ne provoquant qu'une chute supplémentaire qui rajouta son lot de complication physique à Aaron. Oh, d'ailleurs, j'adorais ce prénom ! Je crois lui avoir dit. Enfin, peut-être. Je ne sais plus très bien... Par les orteils de Merlin, ma mémoire est la plus nulle du monde. Parfois que je me dois être atteinte d'une maladie cérébrale grave. Et d'autres fois que je suis juste tête en l'air, comme ma Maman. Enfin, bref ! Aaron. J'étais allé le trouver au détour d'un cours de première année pour lui faire la proposition suivante : nous retrouver à la fête pour discuter un peu. Ce que je ne lui avais pas dit, c'est que je comptais nous apporter un petit goûter digne de ce nom, même si un buffet était prévu. Je lui avais promis de lui faire goûter mes crêpes préférées, celles au sucre, au citron, et à la framboises, et les Elfes avaient même jugés bon de m'offrir une pot de crème fouettée à ajouter au dernier moment. Je m'étais rendue dans les cuisines peu avant d'aller à la fête. Adorant cuisiner, j'avais demandé si je pouvais les confectionner moi-même. Ils avaient accepté, parce qu'ils étaient vraiment trop gentils, mais j'avais aussi sollicité leur aide, parce que je savais qu'ils s'auto-flagellaient mentalement de me laisser faire toute la besogne. Sauf que ce qui était besogne pour eux ne l'était pas pour moi : cuisiner était une plaisir inné, une passion qui m'emplissait de bonheur. Les elfes s'étaient ensuite chargés de garnir les crêpes avant de les replier en forme de triangle fermé, de manière à pouvoir les manger avec les doigts, puis les avaient empilé sur une assiette, avant de les recouvrir d'une cloche et de déposer le tout dans un petit panier en osier, qu'ils finirent de garnir avec quelques serviettes en papier, le pot de crème fouettée, et une petite cuillère pour s'en servir. A la vision de ce petit paradis culinaire qui avait pris forme sous les yeux, j'avais serré un à un les elfes dans mes bras, tant le bonheur qui m'envahissait était trop intense pour être contenu.

    Le panier à la main, j'avais joyeusement gambadé jusqu'au potager aux citrouilles, là où devait avoir lieu la fête. Le potager aux citrouilles ! Les professeurs n'auraient pas pu choisir meilleur endroit. De tous, à l'extérieur de Poudlard, c'était bien mon préféré. J'arrivais enfin parmi la foule des élèves bavardant gaiement, debout, assis sur de grandes nappes posées sur l'herbe verdoyante, posté sur des citrouilles, ou grignotant autour du buffet. Je restais quelques temps en compagnie de mes camarades, attendant de voir surgir Aaron. Nous nous étions donnés rendez-vous à 16h30, et le temps ne passait pas assez vite à mon goût. J'avais hâte de le revoir en forme, remis à neuf, et de le questionner sur tout et n'importe quoi. Il venait de terminer sa première année à Poudlard, et elle avait du être tant chargée en émotion (comme l'avait été la mienne), que je me mettais sans le vouloir à sa place, et c'était mon propre coeur qui fondait comme de la guimauve à l'évocation du bonheur que m'avait procuré ma première année ici. J'avais rencontré Aaron il y a peu de temps, et nous aurions pu entamer des discussions à cette occasion, mais une attaque de Saule Cogneur n'était pas la meilleure manière d'apprendre à faire connaissance. J'étais bien restée à ses côtés quand il avait subit les soins de l'infirmière, mais celle-ci m'ayant exhorté de le laisser reposer, et je n'avais pas, là non plus, eu beaucoup l'occasion de lui parler. Mais là, là, là, ça allait être super over cool et gniiiihihihi. Je m'emporte.

    Je crois que mes amies commencent à être un peu blasée de ma bonne humeur excessive quand je vois enfin Aaron. Je me précipite vers lui, un sourire grand comme une banane pleine de magnésium, mon petit panier ballotant à mon bras.

    - Aaron ! m'écriai-je gaiement sans pouvoir m'en empêcher. Devine ce que j'ai apporté avec moi ! dis-je en lui montrant mon panier. Tu as faim ? Parce que ça se mange ! Tu veux t'asseoir sur une citrouille ou par terre sur une nappe ? T'entends la musique qu'ils passent en fond sonore, c'est tout joli, c'est... magique ! T'as vu comme c'est cool ici ! Tu as l'air plus en forme que la dernière fois ! Tu vas bien ? Je marque une petite pause, soudainement embarrassée. Zut, désolée, je suis en train de te noyer, dis-je avec une voix qui fait passer mon embarras. Je m'aperçois de l'overdose que peut provoquer mes mots seulement quand il est trop tard. Le déclic se fait seulement quand mes émotions ont fini de s'écouler par mes paroles, et une fois que je m'en rends compte, je suis toujours forcément un peu gênée. Pour reprendre sur de bonnes bases, je lui lance en souriant un dernier mot : Je suis contente de te revoir !

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Aaron Marshall


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MessageSujet: Re: Take it easy, le goûter est réussi ! [PV]   Take it easy, le goûter est réussi ! [PV] Icon_minitimeLun 30 Juil - 19:09

J'avais donc fait ma première visite de l'infirmerie. Bizarrement, j'aurais cru qu'elle aurait pu être beaucoup plus tôt, mais j'avais quand même été bien amoché. Diagnostic : une grosse bosse sur le front et la jambe droite lacérée par les branches du Saule. Heureusement, l'infirmière avait pas mal de remèdes efficaces, si bien que tout avait été guéri en une nuit de repos complet. Hannah m'avait accompagnée bien gentiment à l'infirmerie et c'était tant mieux car sans elle j'aurais été incapable de remonter jusqu'au château avec une jambe endolorie. Elle m'avait soutenue jusqu'à l'infirmerie où on s'était assis sur les chaises de la salle d'attente en discutant. Elle m'avait semblé réellement gentille et honnête, ce qui était rare à cet âge là. J'avais appris qu'elle était plus âgée que moi, trois ans et c'était sûrement pour ça que je n'avais aucun mal à lui parler. Dans un premier temps, je m'étais interrogé sur le fait qu'elle puisse s'intéresser à un gamin de onze ans comme moi. Parce que bon, elle aurait pu très bien m'aider puis après arrêter de me parler, peut-être prendre de mes nouvelles de temps en temps. Mais essayer de devenir plus proche de moi était quelque chose qui me mettait particulièrement mal à l'aise. En effet, elle était grande, plutôt mignonne et puis elle me parlait tout le temps ! Son débit de paroles était incroyable, une vraie pipelette, mais si elle papotait comme cela avec moi, c'était qu'elle m'aimait bien non ?
C'est pas que j'aimais pas qu'on discute ensemble mais bon, à la fin ça devenait presque gênant, bizarre même. Les autres élèves de ma classe de Serdaigle me regardaient toujours quand elle venait discuter avec moi au détour d'un couloir. Hannah avait toujours l'air heureuse de me voir, c'est vrai que c'était plutôt flatteur, parce que parfois j'avais comme une impression qu'elle pouvait être amoureuse de moi... De toute façon, les filles de quatorze ans c'était toujours compliqué, je préférais ne pas me prendre la tête, même si la façon dont elle se comportait avec moi pouvait porter à confusion, souvent. Parfois on aurait dit une vraie mère. C'était bizarre parce que ma propre mère ne me regardait jamais comme ça et quand Hannah le faisait, ça me faisait bizarre dans la poitrine. Je sentais toujours le rouge me monter aux joues, puis un sentiment de bien-être m'envahissait, j'avais du coup envie de lui faire plaisir. Puis je me ravisais parce que c'était Hannah, que ce n'était pas du tout ma mère et que je ne me sentais pas prêt à m'ouvrir à elle.

Le problème c'est qu'on ne se connaissait pas bien, je n'osais jamais lui parler de moi, préférant la laisser parler. A vrai dire ça ne me dérangeait pas qu'elle ne sache rien de moi. J'avais déjà fait l'erreur avec Apple en lui mentant sur ma propre vie : je lui avais raconté que je vivais dans les quartiers riches de Chicago et que j'avais du coup, beaucoup d'argent pour me permettre de profiter à fond des plaisirs qu'offrait cette ville. Le problème était que ce n'était pas du tout le cas, j'habitais peut-être dans le quartier le plus délabré de la ville, que tout le monde évitait par peur. Ma famille était la seule famille blanche du coin, entre les noirs, les chinois, les tchèques et les hispaniques, je vivais dans une énorme mixité des races et j'y avais toujours été habitué.
Débarquer dans une école Européenne, c'était pas facile tous les jours. Les anglais avaient parfois des mots différents et surtout un accent étrange. Bien sûr, je n'étais pas le seul américain du collège, mais ça ne me rassurait pas pour autant. Les autres élèves trouvaient ça très bien qu'il y ait plusieurs nationalités au sein d'une seule école, personnellement depuis que j'avais quitté l'Illinois, tous ces petits détails à qui j'apportais tant d'importance avant, ne signifiaient plus rien. J'aurais été tout aussi anéanti si j'avais du déménager à l'autre bout des Etats-Unis, alors là changer carrément de pays pour découvrir que j'étais un sorcier c'était de la démence totale.
Mais à force on s'y faisait vite, de toute façon je n'avais pas trop le choix. Et puis c'était bientôt la fin de l'année, je pouvais partir tranquille de Poudlard pour retrouver tous mes amis de Chicago qui auraient sûrement bien grandis depuis. D'ailleurs aujourd'hui Hannah m'avait proposé de profiter de la fête organisée par les professeurs pour le début de l'été, pour prendre un petit goûter ensemble. Évidemment Hannah m'avait accostée après le cour de Potions avec un grand sourire aux lèvres et tout le monde avait pu suivre notre conversation. Comment dire non à une fille aussi sympa qu'elle qui avait l'air très emballée de passer du temps avec moi ? Je m'étais fait un peu charrier par les autres garçons de Serdaigle, mais j'avais accepté et je devais donc la retrouver au potager aux citrouilles après les cours.

Je m'y étais rendu, enfilant rapidement quelque chose d'autre à mettre à la place de ma robe de sorcier trop petite et trouée sur le devant. Les mains dans les poches de mon jean, j'avançais doucement vers le parc, suivant le son de la musique pour me repérer. Je n'étais jamais vraiment allé au potager, et je me rendais compte que c'était un endroit bien sympathique pour profiter du soleil.
Les professeurs avaient très bien organisé la fête : un grand buffet offrait de nombreux mets à volonté, il y avait des tables en bois ou même des citrouilles très grosses et grandes en guise de tables. Des guirlandes de papier colorées battaient l'air au gré du vent et on avait prévu de gros lampions pour la tombée de la nuit.


- Aaron !

Je tournai la tête vers Hannah, toute souriante qui courrait vers moi pour me rejoindre. Elle portait à son bras un panier où je voyais dépasser une sorte de petite couverture et quelques couverts. Je souris à l'idée qu'Hannah puisse apporter quelque chose à manger, c'était tout elle !

- Devine ce que j'ai apporté avec moi ! Tu as faim ? Oui beaucoup. Parce que ça se mange ! Tu veux t'asseoir sur une citrouille ou par terre sur une nappe ? Comme tu voudras. T'entends la musique qu'ils passent en fond sonore, c'est tout joli, c'est... magique ! Tu as raison. T'as vu comme c'est cool ici ! Tu as l'air plus en forme que la dernière fois ! Tu vas bien ?

Je la regardais s'arrêter de parler et se rendre compte que je ne pouvais même pas répondre à chacune de ses questions. C'était incroyable comme son visage pouvait être expressif, cela m'amusait beaucoup, je trouvais ça assez comique.

- Je suis contente de te revoir !

Je rougis un peu en entendant cela. C'était pas tous les jours qu'on me disait ce genre de choses, mais ça me réchauffait le cœur de voir qu'Hannah avait pensé à moi pour sortir et profiter du beau temps. Alors je lui montrais un petit carré d'herbe près d'une citrouille bien orange et m'assis sur l'une des nappes à notre disposition. J'attendis qu'Hannah pose son panier entre nous deux pour lui demander, un petit sourire aux lèvres :

- Alors Hannah, qu'est-ce que tu as prévu pour ce goûter ? J'espère que ce n'est pas des devoirs de soutien pour les vacances !

Et je me permis de rire, profitant du soleil qui réchauffait mon corps. J'avais hâte que l'été commence !
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Hannah Blueberry


Hannah Blueberry
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MessageSujet: Re: Take it easy, le goûter est réussi ! [PV]   Take it easy, le goûter est réussi ! [PV] Icon_minitimeDim 9 Sep - 15:27



    Dire que j'étais heureuse, là, maintenant, tout de suite, c'était un peu un euphémisme. Attendez : le soleil, le ciel bleu, les petits oiseaux qui chantent, de la musique, un buffet, des nappes disposées un peu partout sur le sol, la vision des sourires joyeux et le son des rires éclatants à droite et à gauche, et même au milieu, et derrière, et bref, partout, et surtout, de la bonne humeur à respirer à chaque centimètre carré du potager aux citrouilles... Ça, c'était un peu le bonheur. La fin des cours, la fin des examens, c'était pas la fin des cacahuètes, mais en tout cas, la fin des trucs un peu lourds et embarrassants. Maintenant que tout ça, c'était terminé, mes pensées toutes entières étaient rivées sur un seul objectif : la fête ! Oh et, les examens, d'ailleurs... est-ce que je les avais réussi ? Je pense qu'à quelques trucs près, ça paaaasse. Les soins au créatures magiques et la botanique, j'étais presque certaine que c'était dans la poche, étant donné que c'était mes matières préférées, et donc, celles que je prenais le plus plaisir à étudier et pour lesquelles réviser n'était que moyennement une corvée. Le plus corsé, c'était, comme pour beaucoup d'entre nous, l'histoire de la magie. Parce que j'avais sans doute plus de croquis de cupcakes et de gâteaux que de lignes de cours à proprement parler. Heureusement, Eilyne, qui était sans doute une des élèves les plus sérieuses que je connaisse et qui avait l'avantage d'avoir deux ans de plus que moi, m'avait prêté ses notes d'histoire de la magie de troisième année. Du coup, j'avais pu tout rattraper sans problèmes, j'avais bien appris les cours dans les grandes lignes, tout juste pour limiter la casse, et tout juste pour faire à peu près plaisir à ma famille. Oh, ils savaient bien que mon cerveau se réduisait à la taille d'une cacahuète et que je n'étais pas une surdouée en cours, mais moi, je savais de mon côté que certaines limites étaient à ne pas franchir. L'excuse « mais c'est nul, j'aime pas ça, ça me servira à rien, plus tard », ça ne marche jamais avec les parents. Pourtant, c'est vrai ! L'histoire de la magie, c'était rien de plus que des dates ronflantes et des noms ridicules de sorciers et de trolls et lézards à six pattes géants. Pourtant, j'aimais bien le fait de s'enrichir du passé pour envisager l'avenir (...très mature, ça), de connaître son histoire, tout ça tout ça, mais de là à apprendre par cœur des dates et des noms de trucs-machins-chouettes... Mais bon, on allait pas commencer à faire la révolution maintenant. Et vu qu'on allait encore en manger pendant quatre ans, des dates et des noms bizarres, il fallait mieux que je m'y accommode. Ça allait être long, périlleux, et difficile, mais j'allais vaincre. Allez, l'an prochain, gros challenge ! Je suis attentive à ce que dit le professeur dès le début de l'année, et je ne perds pas une miette de ses mots jusqu'à la fin. Je suis sérieuse. Je ne dessine pas en cours. Je gratte le parchemin, je gratte, je gratte, je gratte. Pas d'écart de concentration, sinon, quand ça commence, on ne peut plus s'arrêter (comme les shortbreads de mamie). Parce que c'est quand ça commence à dérailler qu'on se retrouve à la fin de l'année avec des parchemins qui ressemblent plus à des carnets de dessins réalisés par un troll trisomique que des notes de cours. C'est bon, c'est parti, je suis motivée. Je tiendrais ma promesse. Yes, I can !

    Mais, en attendant... en attendant, c'était crêpes et retrouvailles au programme ! J'étais aussi sincèrement heureuse de retrouver Aaron que j'avais été sincèrement inquiète à propos de sa santé. Je l'avais veillé le plus possible, à l'infirmerie, m'assurant bien qu'il n'aurait pas de séquelles de sa rencontre avec le Saule Cogneur. Je ne m'en étais tirée qu'avec quelques bleus et bobos pas bien méchants, mais mon camarade avait été plus touché que moi. Je n'avais pas pu m'empêcher de me dire que si j'avais été plus rapide, peut-être que j'aurais pu amoindrir ses blessures... Mais enfin, maintenant, il semblait avoir la patate, et c'était tout ce qui comptait. Je vis un sourire prendre forme sur ses lèvres en même temps que je me dirigeais vers lui, et cette vision angélique distilla encore un peu plus de joie dans mon cœur. En lui parlant, je ne sentais que très peu que nous avions trois années d'écart. Elles apparaissaient simplement dans le manque d'expérience qu'il avait de l'école et des autres, mais il me semblait beaucoup plus mature que... moi, par exemple, quand j'étais en première année. Il n'avait étrangement pas cet air d'insouciance qu'abordent d'ordinaire les premières années, mais affichait un air toujours un peu gêné que j'avais toujours trouvé on ne peut plus attachant. Je le noyais donc sans répit sous un flot de paroles enjouées sur lequel il surfa brillamment, se contentant de sourire. Je crois qu'il s'était déjà habitué à mon caractère un peu... expansif ?

    Mes derniers mots en particulier semblaient l'atteindre un peu plus, ce qui se manifesta par de légères rougeurs sur ses joues qui ne m'échappèrent pas tant son teint étant si blanc et ses yeux si bleus. Ce qui était étonnant, avec Aaron, c'était qu'il semblait être un ange tombé du ciel, mais mécontent d'être arrivé ici. Il avait un air un peu revêche et hésitant qui m'étonnait encore quand je posais mes yeux sur lui. Enfin, après, ce ne sont que mes impressions et mes spéculations, à prendre avec des pincettes, comme du riz avec des baguettes. En bref, Aaron, en plus d'avoir un prénom du tonnerre, avait un petit quelque chose de particulier qui me poussait à le prendre sous mon aile. Il alla s'asseoir sur une des nappes posée près de nous, sans broncher, et je le suivais, mon petit panier recelant de trésors toujours accroché au bras. Je le déposais entre nous et pinçais mes lèvres pour ré freiner l'envie irrésistible que j'avais de tout déballer pour commencer à nous goinfrer des crêpes qui nous attendaient. Mais ce n'était pas très classe, et pas très poli.

    - Alors Hannah, qu'est-ce que tu as prévu pour ce goûter ? J'espère que ce n'est pas des devoirs de soutien pour les vacances ! dit-il en riant.

    J'accompagnais mon rire au sien, appréciant de le voir radicalement différent par rapport à notre première rencontre.

    - Alors, attention, c'est du lourd, du très très lourd ! Tu te souviens, sur le chemin pour aller à l'infirmerie, après avoir été torturés par le Saule ? Enfin, j'imagine que t'as pas très envie de te rappeler de tout ça, mais je t'avais parlé de mes crêpes préférées, et voilà, je les ai faîtes ce matin dans les cuisines pour te les faire goûter, c'est celles au citron et à la framboise, avec un peu de sucre vanillé, et de la crème fouettée en plus, c'est une idée des Elfes Cuisiniers, et c'est génial car ça va permettre de donner une texture aérienne en plus de contrebalancer l'acidité du citron et de la framboise !

    Je fis une pause pour reprendre mon souffle, et reprit de plus belle, le visage illuminé.

    - On goûte maintenant ? J'ai failli tout manger sur le chemin tellement ça me donnait envie
    , avouais-je en souriant en me saisissant du panier.

    J'en extirpais d'abord les serviettes en papier, dont je donnais une partie à Aaron, puis le petit pot de crème fouettée que je mis en équilibre entre nous, sur la nappe, et enfin, le précieux sésame : l'assiette de crêpes ! Je remarquais en même temps que les elfes avaient pris soin de glisser des petites assiettes en carton, détail auquel je n'avais pas fait attention dans les cuisines tant j'étais absorbée par la vision divine de la crème fouettée en pleine réalisation. Je pris une des petites assiettes et y déposa une des crêpes pliée en triangle avant de la donner doucement à Aaron.

    - Tiens ! Tu peux ajouter de la crème fouettée dessus ou à l'intérieur, si tu veux, lui indiquais-je avec un sourire impérissable sur les lèvres. Je pris ensuite une assiette et me servit à mon tour. Humm, je pense que je vais manger la première sans crème pour bien sentir les goûts d'abord, annonçai-je avec une moue d'hésitation, mais oui, c'était bien la meilleure chose à faire.

    Je regardais un instant mon petit trésor posé dans son assiette avant de le prendre à pleines mains et d'y croquer à pleines dents.

    - Ch'est trooop boooon ! m'exclamai-je en me délectant des saveurs citronnées et framboisées se mêlant délicatement au sucre vanillé. J'avalais cette première bouchée digne des dieux avant d'interroger Aaron. Alors, raconte-moi tout ! Comment ça s'est passé, ta première année, les cours, les gens, ta maison, tout ça ? Tu sais que si tu as vraiment des difficultés, je suis cap de te donner des devoirs de vacances, dis-je avec un air volontairement malicieux.

    Et je mordis immédiatement une nouvelle fois dans ma crêpe, cette création divine dont je ne cesserais de me délecter toute ma vie.
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Aaron Marshall


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MessageSujet: Re: Take it easy, le goûter est réussi ! [PV]   Take it easy, le goûter est réussi ! [PV] Icon_minitimeMar 23 Oct - 20:17

Le panier d'Hannah était rempli de bonnes choses. Je n'osais pas poser les mains dessus même si j'en mourrais d'envie. Ses yeux brillaient lorsqu'elle posa son petit panier d'osier entre nous deux. Le sourire jusqu'aux oreilles, Hannah avait l'air fière d'elle et de son travail.
J'aimais bien son visage expressif et sa bonne humeur. C'était la première fois que je rencontrais quelqu'un comme ça, elle rendait les gens heureux. Je pensais que ce n'était pas le genre de personne à penser aux mauvais côtés des choses, ça me faisait du bien d'être avec Hannah.
Je me rendis compte que c'était la première fois qu'on me faisait ce genre de petite attention. Dans mon enfance, ma mère ne m'avait jamais fait de goûter, j'en avais mangé quelques-uns à l'école. Cela expliquait sûrement ma maigreur presque maladive. Chez nous les pauvres ne mangeaient pas bien. En ville tous les produits étaient chers et maman disait qu'elle n'avait pas le temps de cuisiner. Robert, son fiancé du moment, n'était jamais encore allé plus loin que le réfrigérateur (pour aller prendre une bière au frais). Quant à moi, maman ne m'avait jamais appris à cuisiner. Les seuls plats que je connaissais étaient les plats épicés de la grand-mère de Junior. Les jours de fête elle s'amusait à préparer de grands plats bien garnis qui sentaient le sud. A la fin du repas, on avait tous chaud et nos joues étaient rouges : manger chez la grand-mère de Junior relevait d'un véritable défi culinaire.

Je me demandais ce que contenait le panier. Hannah semblait excitée de me faire découvrir ce qu'elle avait cuisiné. Lorsqu'elle rabattit le couvercle du panier sur le côté, je sentis un petit fumet chaud de sucre fondu. J'en avais l'eau à la bouche, en vérité j'étais très gourmand.


- Alors, attention, c'est du lourd, du très très lourd ! s'écria Hannah. Tu te souviens, sur le chemin pour aller à l'infirmerie, après avoir été torturés par le Saule ? Je fis une petite moue d'approbation, comment ne pas m'en rappeler ? Enfin, j'imagine que t'as pas très envie de te rappeler de tout ça, mais je t'avais parlé de mes crêpes préférées, et voilà, je les ai faîtes ce matin dans les cuisines pour te les faire goûter, c'est celles au citron et à la framboise, avec un peu de sucre vanillé, et de la crème fouettée en plus, c'est une idée des Elfes Cuisiniers, et c'est génial car ça va permettre de donner une texture aérienne en plus de contrebalancer l'acidité du citron et de la framboise !

Les derniers mots qu'elle prononça me parurent trop compliqués. Nos regards se croisèrent, complices, comme deux enfants en train de tenter une nouvelle expérience.

- On goûte maintenant ? J'ai failli tout manger sur le chemin tellement ça me donnait envie.

Je hochai la tête vigoureusement. Je l'observai sortir de son panier bien fourni un petit pot qui semblait être de la crème. Mais mon attention fut bientôt détournée lorsque Hannah sortit l'assiette de crêpes encore chaudes du panier – ou de sa hotte de Noël.
Elle me tendit une assiette en carton avec une crêpe pliée en triangle qui semblait moelleuse à souhait, je lui fis un petit sourire pour la remercier.


- Tiens ! Tu peux ajouter de la crème fouettée dessus ou à l'intérieur, si tu veux, m'annonça-t-elle, comme une vraie professionnelle. Humm, je pense que je vais manger la première sans crème pour bien sentir les goûts d'abord.

Je la regardais s'emparer d'une crêpe posée sur le plat et y croquer à pleine dents. Je posai le regard sur la mienne et la renifla un peu gêné. Je l'avouai, je n'avais jamais goûté aux crêpes auparavant et j'avais peur de mal faire. Je regardais Hannah du coin de l’œil pour savoir si elle ne me regardait pas, je devais avoir l'air idiot.
Mon premier geste aurait été de faire la même chose qu'elle, c'est-à-dire manger mon goûter nature. Malheureusement, la tentation était trop forte et ce petit pot de crème pas encore ouvert m'appelait. Je l'ouvris et plongea la petite cuillère dedans pour repartir une grosse couche de crème sur ma crêpe. J'avais les yeux un peu plus gros que le ventre.


- Ch'est trooop boooon ! s'exclama Hannah. Je venais à peine de goûter à ma première bouchée et je ne pus m'empêcher de la rejoindre dans sa clameur : c'était un délice !

- Alors, raconte-moi tout ! continua-t-elle. Comment ça s'est passé, ta première année, les cours, les gens, ta maison, tout ça ? Tu sais que si tu as vraiment des difficultés, je suis cap de te donner des devoirs de vacances.

Je regardais droit devant moi. A vrai dire je n'avais pas spécialement beaucoup de choses à lui raconter. En plus, je n'avais pas envie qu'elle s’apitoie sur moi ou autre chose d'autre. Je préférais lui mentir :

- C'était bien, j'aime bien Poudlard. Serdaigle est une bonne maison.

Je croquais à nouveau dans ma crêpe et laissa fondre la crème fouetté dans ma bouche. Je ne réalisai pas tout de suite que je m'en mettais partout autour des lèvres : je n'étais pas très doué pour être propre en mangeant.
Si je faisais un petit résumé de ma première année à Poudlard, je pourrais dire qu'un arbre fou m'avait agressé, mais une gentille cuisinière de quatrième année m'avait sauvé. Puis, j'avais rencontré Apple à la bibliothèque mais je lui avais menti et en plus on s'était fâchés. J'avais trouvé des gens moins sympas comme cette fille à Serdaigle et puis Smith le Gryffondor qui aimait m'embêter.
Je baissai les yeux et préférai changer de sujet, la bouche encore pleine de crème fouetté et de crêpe à la cannelle et à la banane :


- Dis Hannah, c'est quoi des Elfes Cuisiniers ?
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