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Sentence & Vengeance [PV] - Terminé

 
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 Sentence & Vengeance [PV] - Terminé

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Hazel Woodley


Hazel Woodley
Professeur de Sortilèges & directrice de Serpentard



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Localisation : Tu souhaites ne pas me croiser, c'est tout ce qu'il est utile de dire à ce sujet.
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MessageSujet: Sentence & Vengeance [PV] - Terminé   Sentence & Vengeance [PV] - Terminé Icon_minitimeVen 10 Aoû - 17:46

Suite de -- > http://collegepoudlard.virtuaboard.com/t19135-starting-block-hw-ended#333656



L'époque était de bon augure. Car, à cause des examens qui n'allaient pas tarder à montrer le bout de leur nez, tous les professeurs et la directrice de Poudlard étaient tout à la préparation et l'organisation des épreuves. Et Hazel s'en réjouissait fortement.

Dès le lendemain matin de son échauffourée avec la pathétique Miss Gryffondor et son ego démesuré, Hazel avait été toqué au bureau de Sara Wayland. On y accédait par un escalier en colimaçon, et en le grimpant, Hazel se sentait de plus en plus contente d'elle-même - les élèves qui montaient ces marches en temps normal devaient se décomposer peu à peu car on ne vient jamais dans le bureau de la directrice pour une bonne raison, mais elle elle se sentait immensément satisfaite et peinait à réfréner le sourire perfide qui agrandissait ses lèvres, car elle savait que Wayland n'appréciait pas du tout ses méthodes et qu'il était inutile qu'elle lui cherche des poux. Aujourd'hui, au contraire, elle devait être dans son meilleur jour, pour obtenir ce qu'elle voulait. Elle était soulagée que Reegan n'ait pas été à Poufsouffle - car ç'aurait été avec Aidan qu'elle aurait du tout d'abord s'entretenir, et il en aurait trop profité pour lui tenir tête. Kelsey avait été obligé de reconnaître que son élève était allée trop loin, et même si elle ne l'avait pas avoué de gaieté de cœur, Hazel l'avait lu sur son visage, elle avait tout de même accompagné Hazel jusque dans le bureau de Wayland. La discussion fut brève mais un peu agitée - Kelsey reconnaissait qu'il fallait une sanction, Wayland doutait sans chercher à le contenir de la véracité des propos de Hazel qui avait à peine exagéré les faits, elle avait simplement dit que le sort aurait fait mouche si elle ne l'avait pas écarté, et Hazel restait glaciale et ne montrait aucune compassion, mais s'acharnait à vouloir expulser Taylord Reegan une bonne fois pour toutes. Wayland et Kelsey refusaient, évidemment; Hazel mourrait d'envie de radier cette misérable gamine et qu'elle fasse une croix sur sa chance d'être à Poudlard. Elle n'obtint évidemment pas gain de cause, et si au départ Wayland refusait l'expulsion, Hazel avait hélas bien trop de preuves que Taylord Reegan filait un mauvais coton depuis plusieurs semaines : désobéissances, retenues, etc. L'affaire fut classé, et sans appel : renvoi de la Gryffondor, pour les presque deux mois de cours qui restaient avant les vacances d'été.

Hazel était déçue - mais jubilait quand même. Une punaise en moins n'était pas négligeable. Elle donna ses cours aux premières années, descendit dans la Grande Salle pour prendre un très léger déjeuner où elle ignora totalement les discussions des autres professeurs, plongées dans ses pensées, puis se barricada dans son bureau pour l'après-midi. Elle bâcla les devoirs qu'elle avait à corriger et passa de longues heures à ses recherches, lisant, écrivant, raturant, murmurant des formules entre les lèvres serrées. Elle ne sentait pas le temps passer tant elle avait une concentration sans failles. Elle ne descendit même pas dîner, toute emportée dans ses ouvrages, ne ressentant pas la faim. Ce n'est que quand la lourde horloge de bronze, un peu poussièreuse, au-dessus de la porte de son bureau, sonna les huit heures, qu'elle releva enfin la tête.

Le jour baissait au-dehors. Elle se leva et scruta le paysage par l'une des grandes fenêtre de son bureau. Le soleil tombait petit à petit derrière les pins de la Forêt Interdite. Elle fut surprise de l'heure si tardive, s'étira pensivement, agita plusieurs fois sa baguette et les quelques objets épars dans la pièce reprirent leur place initiale - la cape sur le porte-manteau, les livres sur les étagères, la plume dans l'encrier, les parchemins en pile les uns sur les autres.

Près du grand aquarium où l'eau était trouble et son dessus agité de vaguelettes, provoquées par un enchantement qui rendait l'eau magique et changeante, Hazel tapota sur le verre et les pieuvres, très réactives à ses gestes, s'agitèrent et déployèrent leurs tentacules et s'avancèrent près de la paroi. Après quoi, Hazel les nourrit et joua quelques instants avec elles, faisant exprès de les réveiller et de les agiter en prévision des évènements qui allaient suivre. Les gens avaient toujours un geste de peur ou de dégoût lorsqu'ils découvraient ce que Hazel avait dans son bureau et elle trouvait cela follement amusant, en dehors du fait qu'elle les jugeait stupides car ils ignoraient tout de combien ces animaux étaient bien plus intelligents et capables qu'eux. Mais ça, c'était une autre histoire.

Quand on toqua à la porte, à peine le premier coup tapé, comme elle était tout près de l'entrée, elle tira d'un coup sec la porte qui s'ouvrit sur Taylord Reegan venant comme convenu écoper des conséquences de ses actes. Hazel la toisa un instant, un simple sourire aux lèvres, et la laissa rentrer. Elle poussa la porte qui, butant au passage sur le parquet inégal, frotta légèrement contre une latte, et ne se ferma pas entièrement mais resta d'une dizaine de centimètres entrouverte.

- Vous êtes bien ponctuelle pour connaître votre sentence, prononça enfin Hazel sur un ton badin, mais son sourire moqueur et son air de profonde satisfaction qu'elle avait sur le visage lorsqu'elle fit le tour de son bureau et s'assit derrière ne trompait personne. Elle indiqua à Taylord de s'assoir, d'un signe de tête, sur un petit fauteuil derrière le bureau.

- Bien dormi?
continua-t-elle, provocatrice à souhait.

Quelques instants passèrent, et l'eau de l'aquarium s'agitait un peu plus, remuant les pieuvres qui ne cessaient d'aller et venir dans l'aquarium, observant la scène avec de grands yeux scrutateurs.

- Bien, reprit-elle plus sèchement. Comme vous vous en doutez, nous avons convenu avec votre directrice de maison et Sara Wayland de vous punir en conséquence. Vous êtes donc exclue de Poudlard jusqu'à la rentrée prochaine. Elle marqua une pause, et sourit d'un air mielleux. Quelle chance! Vous aurez d'avantage de temps à perdre, ou bien pour désobéir et embêter vos parents... Ah ! Mais suis-je bête... Vous n'en avez plus.


Dernière édition par Hazel Woodley le Jeu 16 Aoû - 12:52, édité 2 fois
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Taylord Reegan


Taylord Reegan
Élève de 7ème année



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MessageSujet: Re: Sentence & Vengeance [PV] - Terminé   Sentence & Vengeance [PV] - Terminé Icon_minitimeSam 11 Aoû - 14:50

De rage, j'avais commencé à fourrer n'importe comment mes vêtements dans ma valise, en y enfonçant les poings exactement comme j'aurais pu les enfoncer sur le visage de Woodley, elle et sa mine victorieuse qu'elle ne lâchait jamais. Puis, je m'étais assise sur mon lit – sûrement l'une des dernières fois – ignorant les autres filles qu'il y avait dans la pièce à ce moment là, et ce n'était pas très difficile de faire comme si Haruhi n'existait pas ces derniers temps... J'attrapais machinalement la figurine qui se trouvait sur la table de nuit comme elle l'avait été pendant six ans, parce que c'était un peu comme une sorte de porte-bonheur, et j'avais commencé à l'emporter partout avec moi. Elle représentait un cheval qui se cabrait, de couleur bai, comme son cheval à elle – je passai mes doigts sous l'espèce de terre cuite, mélangée à de la résine qui servait à maintenir les pattes du cheval puis la retournait – Il y avait son nom gravé en dessous, celui de ma sœur, April, parce que c'était plus ou moins ce qu'ils vendaient dans la boutique où elle avait été achetée. Pinçant ma lèvre inférieure avec mes dents, je la rangeais beaucoup plus précieusement que le reste.
Je ne voulais surtout pas qu'on l’abîme.

En fait, ce n'était pas plus mal que ça se passe comme ça.
C'était ce que j'avais voulu non ? Ce n'était pas précisément comme je l'avais imaginé, j'en avais même imaginé beaucoup de plans qui avaient tous le même but : me faire jarter de Poudlard bien proprement et on en parlait plus. Je n'avais rien à apprendre ici, j'avais mis des années à m'en rendre compte, mais mieux vaut tard que jamais, et le grand jour avait fini par arriver. Mes projets de retourner dans la réserve de Nakamura – encore ! - pour aller y voler un philtre d'amour et le faire boire à un professeur pour le pousser à faire des choses pas très recommandables à une élève – autrement dit, je m'étais portée volontaire, car si je voulais être expulsée, autant le faire jusqu'au bout – et de tout faire pour se faire prendre tombait à l'eau, mais le résultat était là quand même. Woodley pouvait dire ce qu'elle voulait, non, elle n'avait pas gagné, parce que j'allais rentrer bien tranquillement chez moi, je lui faisais confiance là dessus, et ne m'inquiétais pas trop de ce qui allait suivre, donc tout était pour le mieux. J'avais rassemblé mes affaires sans utiliser ma baguette magique – elle n'allait plus m'être d'aucune utilité maintenant, d'ailleurs ils allaient sans doute la casser pour que je ne m'en serve plus – mais si c'était le prix à payer, je leur donnais autant de baguettes qu'ils voulaient !

Le lendemain, je m'étais épargnée la peine d'aller en cours, parce que ça me servait plus à rien et j'avais passé la journée à me prélasser dans la salle commune, sans m'inquiéter du rendez vous de ce soir avec Woodley pour parler chiffon, et je disais à qui voulait l'entendre et qui passait par là, que ouais, j'allais me casser du château. Ça allait se savoir – la preuve ça se savait déjà – alors le nier aurait équivalut à ne pas assumer les conséquences de mes actes, alors que c'était tout le contraire. Je n'avais pas décoléré de ce que la directrice de Serpentard avait dit la veille et je n'avais pas arrêté de penser à mes parents ensuite, donc la victoire n'était pas totalement complète, mais elle allait bientôt pu ne pouvoir me dire grand chose parce que plus jamais je n'allais revoir sa sale gueule. Et de toute façon, il était prévu que je la fasse payer pour ça tant que je le pouvais.

La grosse horloge qu'il y avait dans la salle commune indiqua qu'il était temps pour moi de me bouger, et que plus vite ce serait fait, plus vite je pourrai m'en aller, et dans d'autres circonstances, sûrement que je n'aurais pas cherché à rejoindre Woodley dans son bureau. J'avais laissé ma baguette dans ma valise, là haut, et jetai la lanière de mon sac sur mes épaules pour descendre dans les étages qui étaient plus bas, et je n'avais pas jugé la peine d’enfiler mon uniforme – parce que là aussi utilité, niet – donc à la place, je portais mes vêtements moldus, j'avais même passé une robe un peu simple mais que j'aimais bien, et qui me tombait à mi cuisses pour marquer le coup, célébrer l'événement quoi, mais surtout avec l'intime volonté de faire chier le professeur de sortilèges jusqu'au bout en passant outre le règlement. Je restais un instant derrière la porte, avant de porter le premier coup pour signaler ma présence – qui s'ouvrit aussitôt sur Woodley, un air de pure démence accroché sur le visage. Rien à foutre, si elle croyait que c'était ça qui me faisait peur, elle pouvait toujours essayer !

Je n'avais jamais eu à rentrer dans son bureau jusqu'à maintenant et c'était tant mieux, et je ne pouvais m'empêcher de penser que c'était tout à son image. Mes yeux se posèrent immédiatement sur l'aquarium qui prenait une place prépondérante dans la pièce.


- Vous êtes bien ponctuelle pour connaître votre sentence.


Je lui offris un sourire tout aussi hypocrite que le sien, et m'installait là où elle me l'indiquait. J'en profitais pour poser bruyamment mon sac sur la table derrière laquelle elle-même avait pris place dans un geste de défi. Qu'est-ce que ça pouvait bien me faire qu'elle le prenne mal ? Elle allait faire quoi, me donner une nouvelle retenue ? Elle comme moi, on savait que je n'avais plus rien à perdre, ce n'était qu'une question de minutes avant qu'elle le confirme, alors je comptais bien en profiter !


- Bien dormi?

Je détournai les pupilles des pieuvres qui m'observaient tout autant que j'en faisais de même, les sourcils froncés, en me disant qu'elles auraient été bien mieux dans la mer, et que Woodley était vraiment un monstre de les maintenir séquestrées ici – bon je n'en étais pas au point non plus d'aller les embrasser, ces bestioles.

- Très bien, merci de l'attention
, lui dis-je très poliment en espérant que cela lui mette les nerfs en pelote. Ce n'était pas vrai, cette nuit avait été affreuse, parce que j'avais à peine dormi, par à cause de l'angoisse de me faire renvoyer pour de bon, mais parce que j'avais fait des cauchemars qui avaient tous le même sujet – ce que je n'allais pas partager avec elle.

Le temps de battement qui suivi me permit de me concentrer tout à fait sur mes muscles pour qu'ils ne se contractent pas – ce n'était qu'un mauvais moment à passer, mais bientôt, ce serait de l'histoire ancienne.


- Bien. Comme vous vous en doutez, nous avons convenu avec votre directrice de maison...

- Elle est où Kelsey ?! Coupai-je, parce que oui, elle faisait bien de le dire, aux dernières nouvelles, c'était encore elle ma directrice de maison, donc s'il y avait une personne qui devait bien m'annoncer quoi que ce soit, c'était bien elle, ou encore Wayland. J'avais pensé que ça se passait dans le bureau de la mégère parce que c'était elle la « victime » - mais quelle blague, sérieux ! - mais pas qu'on serait toutes les deux, et pourtant, ça se confirmait de plus en plus. Parce qu'avec Kelsey, envers et contre tout, je la respectais et aurait fait en sorte de rechigner le moins possible – un peu quand même – et c'était en quelque sorte, une présence rassurante, mais là, on était seules et je connaissais l'animal. Non pas qu'elle foute la trouille, mais je m'en méfiais, mais dans une moindre mesure maintenant, parce que l'heure n'était plus à ça.

- ...et Sara Wayland de vous punir en conséquence. Vous êtes donc exclue de Poudlard jusqu'à la rentrée prochaine.


Elle avait totalement ignoré mon intervention, poursuivant sa tirade comme si je n'avais pas existé. Mais elle venait de prononcer ce que j'attendais – je n'étais plus son élève, et ça ne pouvait que jouer en ma faveur !

- C'est trop bête !
Ironisai-je, pour bien lui montrer que j'en avais absolument rien à cirer.

Jusqu'à la rentrée prochaine. Ouais, ouais, à d'autres ! Je comptais pas ramener mon cul ici de si tôt !


- Quelle chance! Vous aurez d'avantage de temps à perdre, ou bien pour désobéir et embêter vos parents... Ah ! Mais suis-je bête... Vous n'en avez plus.


Ça par contre, ça me faisait beaucoup moins rire, et ça me tuait qu'elle ait pu recommencer, mais vu ma réaction d'hier c'était à prévoir, le souci, c'était que je ne comptais pas avoir une réaction très sereine là non plus. Je ne comprenais pas comment elle faisait pour se comporter pour ça – je ne lui demandais aucune compassion ni rien, parce qu'elle n'en était pas capable, mais juste de la FERMER, parce que si elle savait pour ça, elle savait aussi pertinemment à cause de qui le drame s'était produit, et elle s'en servait sciemment pour me faire perdre mes moyens. Bah elle allait être contente, parce que je n'étais pas capable de me contenir, du moins pas vu sous cet angle, pas alors que je n'avais pas peint ce masque d'indifférence, pas lorsque je disais avec des mots simples sans entrer dans les détails que la maison avait pris feu...

- Ça, c'est à cause de gens comme vous !! m'emportai-je, alors que je la comparais à un mangemort, et je n'aurais pas été étonnée qu'elle même en soit véritablement un, avec son comportement qu'elle arborait fièrement. On ne l'avait pas vu tenter d'essayer de les empêcher de prendre Poudlard ! Oh ! Bizarrement quand les aurors et les autres profs les avaient chassé, pouf ! Elle avait disparu ! Et c'était pas le genre de participer aux festivités... Elle n'était pas mieux qu'eux, et qu'elle ose en jouer, ça me mettait hors de moi, et c'était insoutenable de devoir subir ses piqûres de rappel... C'était un peu comme si on me les arrachait une fois encore, une fois de plus, la fois de trop, et il lui était interdit de prendre ce plaisir. Vous êtes tous pourris jusqu'à la moelle, vous..! je serrai les dents. C'était inutile. Je voulais juste partir d'ici le plus vite et ne jamais remettre un pied dans le monde des sorciers parce qu'ils m'avaient tout pris...

Je décrispai mes mains qui s'étaient agrippées aux bras des fauteuils. Je n'avais même plus envie de chercher à la mettre hors d'elle, elle m'avait dit ce qu'elle avait à me dire, très bien, elle n'avait plus besoin de moi alors ! Rompant le lien visuel, je me relevai.
Je n'étais plus d'aucune utilité ici.
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Hazel Woodley


Hazel Woodley
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MessageSujet: Re: Sentence & Vengeance [PV] - Terminé   Sentence & Vengeance [PV] - Terminé Icon_minitimeSam 11 Aoû - 19:35

Le fait que Taylord Reegan ne juge pas nécessaire de porter son uniforme montrait toute l'ampleur éclatante de la vérité. Elle avait perdu. Elle se savait vaincue. Tout allait être d'une simplicité... Et d'un ennui mortel. Hazel ignora les faibles petites piques que lança son élève - bientôt son ex-élève, d'ailleurs - et finit par un petit sourire mesquin dont elle avait le secret, attendant sagement que la sauce prenne et que la jeune fille en face, sûrement fidèle à ses habitudes autant qu'elle l'était à son manque chronique de matière grise, monte sur ses grands chevaux et pimente un peu le tout.

Cela ne se fit pas attendre.


- Ça, c'est à cause de gens comme vous !! Elle avait les traits contractés par la colère, comme hier, et ses dents étaient visiblement serrées car ses lèvres avaient blêmis. Sur les accoudoirs du petit fauteuil, ses mains étaient crispées. Hazel leva un sourcil et lui accorda une attention égale à celle qu'elle avait eu l'instant d'avant en jetant un coup d'oeil vague aux jeux des pieuvres dans l'aquarium. Vous êtes tous pourris jusqu'à la moelle, vous...!

Il était courant que les gens pensent cela d'Hazel et elle avait appris à les considérer distinctement : ceux qui étaient abrutis et ne voyaient pas plus loin que le bout de leur nez, ceux qui se croyaient victime d'une conspiration et voyaient le mal partout, et enfin ceux qui avaient peur, tout simplement peur. Dans quelle partie se situait Reegan? Probablement un peu des trois. Hazel n'avait jamais été fidèle de Lord Voldemort, tout comme elle n'avait jamais clairement affiché ses positions contre lui. Enfant de Serpentards, elle avait grandi à Serpentard, dans une famille au sang-pur qui prônait ses valeurs, et aujourd'hui elle était directrice de la maison de Salazar Serpentard et plutôt portée sur la Magie Noire et la grandeur du sang pur - du vrai sang pur. Mais les raccourcis étaient sots. Elle faisait cavalier seul, et ce, depuis toujours; si elle méprisait les moldus et les nés-moldus elle voyait en le mépris la meilleure des armes et, surtout, dans la réussite et dans la domination par l'intellect et les talents sorciers. A quoi servait de leur faire la guerre, de les traquer ou de tenter de les couper du monde sorcier? A rien, si ce n'est à perdre du temps. Qu'ils vivent comme les autres, ils ne dérangeaient personne, car il y aurait toujours des sorciers meilleurs qu'eux. Hazel ne perdait pas de temps dans ce genre de considération. Elle n'avait pas pris part à l'attaque des Mangemorts ni à leur opposition car elle n'y voyait pas d'avantage pour elle, tout comme elle ne les avait pas aidés non plus, à quoi bon? Lord Voldemort était bien loin de revenir au sommet de sa puissance. Et d'ailleurs, elle n'y tenait pas trop, car s'il excellait dans une chose c'était bien le contrôle totale et absolu, et elle voulait continuer mener son navire seule, libre, et à l'abri de tous.

La Gryffondor s'était levé d'un bloc et ne demandait visiblement qu'à retourner dans ses appartements pour finir ses paquets, mais Hazel leva sa baguette et, d'un geste vif, la força à se rassoir.

- Ma pauvre enfant, grinça-t-elle entre ses dents, c'est des gens comme vous qui rendez le monde un peu plus bête chaque jour. Elle regarda ses ongles distraitement et continua sur le ton de la conversation : Croyez-vous sincèrement que je me préoccupe un instant de l'existence de vos parents, et que j'aspire à perdre mon temps à éliminer des gens comme eux? J'ai bien mieux à faire, et les gens comme moi, voyez-vous, ils sont bien loin des préoccupations de vos grands amis les Mangemorts...

Elle sourit, certaine que cette évocation si direct du passé douloureux de la gamine n'allait pas arranger son air rageux.

Après quelques minutes de silence - elle avait tout son temps, elle avait cloué la Gryffondor sur son siège - elle finit par se lever et vient se poster plus près de Taylord, s'asseyant à moitié sur le bureau. Comme son sac était posé dessus elle le poussa d'un mouvement de poignet dédaigneux et il glissa et tomba à terre, à leurs pieds. Toujours absorbée dans une sorte de rêverie songeuse, elle regarda le bout de sa baguette avec lequel elle joua entre ses doigts, puis finit par rompre le silence.

- Voyez-vous, je vais vous faire une confidence. Puisque vous parlez des gens comme moi... Je vais vous parler des gens comme vous. Des minables petits gamins qui croient que tout leur est dû parce qu'ils ont une jolie petite gueule et, allez savoir pourquoi, une foule d’admirateurs. Vous croyez que vous pouvez faire ce que vous désirez; suivre les cours ou pas, travailler ou pas, respecter les règles ou pas, réfléchir ou pas... Eh bien, de toutes les choses de ce monde qui ne me ravissent pas, ça, c'est une chose qui m'ennuie. Profondément. Vous m'ennuyez, Reegan. Vous êtes tellement inutile que votre présence m'importune. Vous le comprenez, ça?

Tout d'un coup elle releva les yeux de sa baguette et fixa la Gryffondor bien en face; ses yeux noirs brillaient d'une méchanceté sans retenue, et il n'y avait plus aucune trace d'autre chose sur son visage qu'une hostilité dérangeante. Alors, elle eut un geste d'énervement et se pencha vers son élève, dressée sur ses talons; elle attrapa le cou de la Gryffondor d'une main et planta ses ongles vernis dans sa peau. Elle serra, un peu. Son visage n'était qu'à quelques centimètres de Taylord et elle siffla entre ses dents :

- Profitez bien de votre petit temps libre. Ici, vous ne manquerez à personne.

Et elle serra d'avantage ses doigts, ses yeux brillants d'un éclat inquiétant.
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Taylord Reegan


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Ami(e)s: C'est comme la poussière d'étoiles. Si t'y prends pas gaffe, elle s'effrite entre tes doigts...
Âme soeur: Il a un petit faible pour les cow-girls.

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MessageSujet: Re: Sentence & Vengeance [PV] - Terminé   Sentence & Vengeance [PV] - Terminé Icon_minitimeDim 12 Aoû - 15:20

Sitôt debout que je me retrouvais une nouvelle fois propulsée dans la fauteuil, un peu de la même manière, que lorsque Woodley nous avait trouvé dans la réserve, et fait plongés dans le mélange de... Hmm... aujourd'hui Stephen n'était pas, d'autant que je n'avais pas envie qu'il croit que je me reposais sur lui. C'était une histoire entre Woodley et moi qui ne cessait de faire grossir la boule pour qu'elle forme un gros bloc de neige, proportionnel à l'amertume qui m'habitait de mon côté.

- Ma pauvre enfant, c'est des gens comme vous qui rendez le monde un peu plus bête chaque jour. Croyez-vous sincèrement que je me préoccupe un instant de l'existence de vos parents, et que j'aspire à perdre mon temps à éliminer des gens comme eux? J'ai bien mieux à faire, et les gens comme moi, voyez-vous, ils sont bien loin des préoccupations de vos grands amis les Mangemorts...

Tout ce qu'elle disait ne servait à rien pour faire changer mon opinion à son égard, mais j'étais totalement impuissante face aux propos qu'elle avançait - j'étais coincée dans le fauteuil et n'avait d'autre choix que d'écouter, et de tout les moments désagréables que j'avais eu dans ma vie, celui là en faisait à présent également partie. Je me tue, préférant m'avouer vaincue, et me jugeant minable de ne pas être foutue de sauver l'honneur de mes parents. Qu'elle se lasse, et dans ma tête je l'insultait de tout les noms d'oiseaux possibles et inimaginables, et qu'enfin elle arrête et me laisse partir...

Il y avait dans son regard quelque chose de diabolique qui m'empêchait de poser mes yeux ailleurs, sinon dans les siens – il n'y avait rien de plus derrière ce masque, si ce n'est une froideur sans pareille dont elle avait tout à fait conscience, et c'était pour ça aussi qu'elle s'en servait, pas de doute. C'était à mille lieu de ma façon d'agir et de penser, et au fond, c'était peut être ça, j'étais incapable de comprendre ce qui la poussait à agir ainsi et pourquoi – je n'étais pas une adepte de la méchanceté gratuite, et qu'elle ne vienne pas me dire que je l'avais bien cherché.
Dans un sens oui. Mais pas comme ça.

Je m'en voulus un peu – pas d'avoir provoqué cette situation, car personne n'était fichu de se lever devant Hazel Woodley, et que je ne voyais pas en quoi j'aurais dû jouer les élèves parfaites et ne rien dire. Mes valeurs n'étaient pas les siennes, ça je l'avais compris, et là où j'étais en colère contre moi autant qu'elle, c'était qu'à cause de ça, elle était allée fouiller dans le passé et que j'avais été bien conne de ne pas l'avoir prévu. Sur ce coup, j'avais mal joué, et je n'avais plus qu'à subir, mais n'arrivait pas à m'en résoudre – je ne voulais pas la laisser faire – elle en avait pas le droit bon sang !!

Elle s'était rapprochée et je ne baissai pas la tête pour voir mon sac s'écrouler sur le sol, et comme il était toujours ouvert parce que d'une je ne fermais pas la fermeture, et de deux ne rabattait jamais le tissu épais qu'on ramenait sur la besace, c'est sans surprise qu'on entendit son contenu glisser par terre – oui parce que je fourrai tout dans mon sac tant qu'il y avait de la place, du coup ce n'était jamais vraiment très bien rangé.

- Voyez-vous, je vais vous faire une confidence. Puisque vous parlez des gens comme moi... Je vais vous parler des gens comme vous. Des minables petits gamins qui croient que tout leur est dû parce qu'ils ont une jolie petite gueule et, allez savoir pourquoi, une foule d’admirateurs. Vous croyez que vous pouvez faire ce que vous désirez; suivre les cours ou pas, travailler ou pas, respecter les règles ou pas, réfléchir ou pas... Eh bien, de toutes les choses de ce monde qui ne me ravissent pas, ça, c'est une chose qui m'ennuie. Profondément. Vous m'ennuyez, Reegan. Vous êtes tellement inutile que votre présence m'importune. Vous le comprenez, ça?

Le portrait qu'elle dressa de moi n'était pas très glorieux, et je me sentis blessée et insultée. Je me surpris à penser qu'elle n'était peut être pas la seule à en être arrivée à cette conclusion, et... je chassais les profils de certaines personnes de ma tête et me redressai un peu contre le dossier pour mieux lui faire face.

- J'en suis ravie. Il y avait toujours se truc qui me poussait à en rajouter une couche, parce que j'aimais bien avoir le dernier mot, alors qu'objectivement parlant, ce n'était vraiment, vraiment pas le moment..! Même si moi je dirais plutôt que c'est de la jalousie, lui exposai-je très simplement, en me doutant que ça n'allait pas arranger mon cas, surtout que c'était déjà très délicat, et avec une liberté d'action si réduite, je n'avais pas vraiment d'autre choix que de lui répondre, attendant le moment propice où la pression céderait pour que je puisse partir et ne plus jamais revoir sa tronche de frustrée de ma vie ! J'avais surtout été bien naïve de ne pas prendre ma baguette magique alors que j'étais encore à Poudlard et donc entourée de sorciers qui pouvaient s'en servir quand bon leur semblait. Surtout quand cette sorcière, c'était Hazel Woodley.

Ce fut les paroles de trop et j'attrapai son poignet en même temps qu'elle refermait sa main sur mon cou, et dans un soubresaut de surprise et voulus réprimer mon gémissement de douleur - tandis que ses ongles arrachèrent sans aucune retenue la peau - mais trop tard, il s'échappait déjà de mes lèvres entrouvertes et j'arrêtai de respirer un instant. Je n'avais pas vraiment prévu qu'elle aille au bout de ses pensées car elle-même avait des limites qu'elle n'avait pas le droit de franchir, mais puisqu'on parlait du mépris des règles, elle aussi elle en avait et pas que pour ça d'ailleurs. Un vent de panique me traversa parce que je n'arrivais pas à lui faire lâcher son emprise et à mon tour, et j'essayais de lui griffer les bras pour inciter à abandonner.

- Profitez bien de votre petit temps libre. Ici, vous ne manquerez à personne.

Je le vis dans ses yeux et me sentis minuscule, ridicule, misérable, comme les fourmis qu'on prend plaisir à écraser lorsqu'elles font leurs petits chemins à la queue leu leu pour faire leur réserves, et je renouvelai mes tentatives en me débattant comme je le pouvais, en la poussant, cherchant ses jambes avec mes pieds pour le forcer à plier. Le sang me montait à la tête à cause de ce tout pleins de choses, en passant par tout ce qu'elle avait dit et qui m'avait à moitié assommé, je le reconnaissais - mais pas devant elle ! - et puis elle serrait davantage provoquant une gêne étouffante qui s'agrandissait au fur et mesure que je récupérais de l'air en respirant vite. Pourquoi est-ce qu'elle n'arrêtait pas maintenant ?!

- J'y compte bien, soufflai-je et si elle voulait tout savoir, ce n'était pas Poudlard qui allait me manquer non plus, ça c'est clair !

La crainte, mêlée à la hargne et à la douleur me fit monter les larmes aux yeux, mais la volonté de ne faire rouler aucune d'entre elles étaient si forte que je les ravalais et en même temps que je me dis que j'étais allée trop loin et que j'étais bête d'avoir fait en sorte de me retrouver dans cette position, j'avais juste envie de la détruire encore plus. Alors, comme mes coups de pieds dans les siens ne suffisaient pas à la faire trébucher, je récupérais de la salive au fond de ma gorge sèche et n'hésita pas un seul instant – je lui crachai au visage pour bien lui signifier tout le dégoût qu'elle provoquait chez moi.
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Hazel Woodley


Hazel Woodley
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MessageSujet: Re: Sentence & Vengeance [PV] - Terminé   Sentence & Vengeance [PV] - Terminé Icon_minitimeLun 13 Aoû - 15:39

- J'en suis ravie. Même si moi je dirais plutôt que c'est de la jalousie.

Hazel eut un petit rire qui s'étouffa au fond de sa gorge. De la jalousie... Elle, jalouse de ça, jalouse de cette imbécile, de cette inutile pauvre gamine qui se croyait victime des pires maux de la Terre et s'en réclamait tous les droits, cette petite effrontée qui se rebellait contre des choses qui n'en valaient pas la peine, qui n'était même pas capable d'utiliser sa matière grise à bon escient alors qu'elle était fille de moldus et avaient justement bien plus à apprendre que les enfants de sorciers, qui ne mesurait pas la chance qu'elle avait d'être dotée de pouvoirs magiques... Non, elle préférait jouer les fortes têtes et se vautrer dans cette pseudo popularité qui n'était rien, strictement rien, car Poudlard n'est pas le monde et ne représente rien, surtout dans les quelques années à venir où les élèves auront grandi et auront vogué vers d'autres destinations qui ne seront plus impactées par leurs années d'études...

Elle était passée de l'autre côté de la barrière, avait abandonné ce semblant de retenue qu'elle contrôlait la plupart du temps. Taylord Reegan n'était plus qu'une simple fille qui venait de se faire expulser de son école, et par conséquent, elle n'était plus vraiment dans le système et moins protégée, aux yeux de Hazel, des entités du château. Hazel n'avait tout d'un coup plus envie de faire semblant. De toute manière, ce n'était pas dans son propre bureau que quelqu'un pouvait débarquer et voir ce qu'il s'y passait; ajouté à cela que Reegan, en bonne Gryffondor qu'elle était, pleine d’orgueil et de fierté ne parlerait jamais car elle y mettrait un point d'honneur à partir la tête haute. Dès lors, il apparaissait à Hazel qu'elle avait un long tapis rouge déroulé droit devant elle, et elle n'allait certainement pas se priver de le fouler de la pointe de ses talons hauts.

La main de la Gryffondor s'était refermée sur son poignet et serrait plus elle serrait sa gorge entre ses doigts aux ongles longs. Sur les lèvres de la directrice de Serpentard s'était dessiné un sourire mauvais et surtout plein d'une euphorie qu'elle ne cachait pas, et plus Reegan se débattait, plus elle resserrait son emprise et plus elle s'amusait. Il s'échappa un gémissement de la gorge étouffée de sa victime qui ne lui fit pas lâcher prise pour autant, pas plus que les coups de pieds qu'elle essayait de lancer les jambes, à l'aveugle, qu'Hazel parvenait à éviter car les mouvements étaient trop désordonnés et désespérés. Penchée au-dessus d'elle, elle était en pleine position de puissance, et elle s'en délectait doublement car elle savait pertinemment que Reegan en avait confiance. Alors, où était toute la magnificence des Rouge et Or, leur courage, leur force sans égale? Il semblait plutôt que le serpent sinueux avait pour l'instant raison du roi des animaux... Et sans grand mal.

Quelques coups l'atteignirent tout de même et elle y répondit de la même manière, se mettant au niveau de son adversaire, plantant sa chaussure pointue dans les jambes de la Gryffondor.


- J'y compte bien,
lança-t-elle la voix presque éteinte. Hazel sourit d'avantage, s'amusant du refus têtu de son élève de ne pas vouloir s'avouer vaincue et de vouloir sauver son honneur.

- Je me demande bien ce que ça fait d'être quelqu'un comme vous... Une moins que rien,
siffla-t-elle, et puis elle un petit rire diabolique qui ne dura que quelques secondes, suffisantes pour donner froid dans le dos.

Ces paroles la firent penser à Aidan - il lui semblait que ce genre de discussion, elle l'avait déjà eue avec lui. Qu'elle l'avait déjà affronté de cette façon, mesurant sa force à la sienne et l'assommant de son mépris alors qu'il s'échinait à garder la tête haute, mais qu'il savait pertinemment, au fond, que les arguments de Hazel étaient sans failles, car on ne peut rien à son statut et à son rang et que, par chance ou malchance, il y a ceux qui naissent bien et ceux qui naissent mal, et qui savent profiter ou non des avantages de la vie.

Le crachat de Reegan la fit se redresser d'un bond et, sous le coup de la surprise, elle lâcha sa gorge, évidemment, dégoûtée de ce geste qui était doublement salissant à ses yeux. Elle avait osé! Outrée, elle s'essuya le visage me plus rapidement possible, comme si on l'avait aspergée d'acide. Elle ne souriait plus et son visage prit une expression bien plus grave que précédemment; ses yeux étaient d'un noir de jais, si foncés qu'on ne voyait presque plus la limite entre l'iris et la pupille. Pour toute réponse à ce geste outrageant, elle envoya sa main claquer contre la joue de Reegan, et le bruit de cette gifle sèche et brutale résonna dans la pièce. Comme une réponse au courroux de leur maîtresse, les trois pieuvres dans l'aquarium eurent elle aussi un mouvement de surprise et bougèrent vivement dans leur eau troublée, produisant une centaine de bulles effarouchées qui produisirent un son à la fois ronronnant et inquiétant.

- Misérable vermine, grogna Hazel, tu crois que tu peux te permettre ce genre de choses?

Elle lança un coup de pied dans le lourd fauteuil qui bascula en arrière, emportant Taylord avec lui et l'éjectant violemment au sol; puis elle s'avança sans lui laisser le temps de se relever et pointa sa baguette vers le sol, droit sur son visage :

- Tu comptais vraiment t'en tirer ainsi?


Elle lui lança un autre coup de pied quelque part dans les côtes avant d'agiter sa baguette et de réfléchir un quart de seconde à quel sort elle allait lui lancer pour lui faire regretter d'avoir osé un jour s'attaquer à elle...
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Chuck Carlton


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MessageSujet: Re: Sentence & Vengeance [PV] - Terminé   Sentence & Vengeance [PV] - Terminé Icon_minitimeMar 14 Aoû - 14:33

Bon, ok, je me sentais un peu coupable, je l'avoue.

L'avantage, c'est que Taylord comme moi on avait pas très envie de se retrouver face à face donc elle m'évitait et moi aussi - d'ailleurs c'était archi simple en ce moment, à croire qu'elle ne sortait plus. C'était devenu naturel, surtout qu'en ce moment je traînais avec des gens différents de d'habitude, des meufs surtout, quand je n'étais pas à telle ou telle petite fête dans l'unique but de me défoncer. Donc, fatalement, ça réduisait les possibilités qu'on avait de se croiser. Il y avait toujours les cours, mais pour ce que je les suivais, vu que je ne faisais que pioncer sur ma table, et pour ce qu'elle venait, parce qu'en ce moment elle avait l'air de trouver ça cool de sécher... Enfin bon, qu'est-ce que ça pouvait me foutre?! Au pire, il y avait toujours son petit pote Scott McBeth, si elle avait besoin d'un petit chien dans sa vie. J'avais bien compris le message, depuis que cet abruti m'avait provoqué en duel pour essayer d'oublier qu'il n'aurait jamais les faveurs de Taylord. C'était le moyen qu'il avait trouvé pour se prouver à lui-même qu'il avait des couilles, j'imagine. Personnellement, j'en avais un peu - strictement rien à foutre, qu'il aille roucouler un peu plus loin et me foutre la paix avec cette obsession Il-faut-sauver-le-soldat-Reegan dont tout le monde se préoccupait beaucoup trop, en ce moment. C'est bon, il fallait la laisser vivre Taylord, elle n'allait pas non plus mourir de ce qui s'était passé, et je n'étais pas non plus le pire bourreau du monde, hein, ça va. J'avais eu des réflexions à ce sujet, et au bout de la troisième, j'avais failli envoyer mon poing dans la gueule de celui qui l'avait dite. Non mais les gens ne peuvent pas se mêler de leur propre merde! Je largue qui je veux, non?!

Le pire c'était Coop - non mais il fallait le voir! Il avait beau essayer de me faire croire qu'il n'était absolument pas au courant de ce qui s'était passé, qu'il ignorait totalement que j'étais sorti avec Taylord et comment ça s'était fini, dès qu'on abordait de près ou de loin le sujet, dès qu'on parlait ne serait-ce que de couples ou de quelqu'un qui était en couple, ou bien de quelqu'un qui était un salaud, de manière générale, tout de suite il se redressait, raide comme la Justice, et il ne disait rien mais me jetait un tel regard que si je l'avais juste écouté lui j'aurais été persuadé d'avoir commis un crime de lèse-majesté. Du coup, ça me faisait chier. Ça plus le fait que comme je sortais de plus en plus et qu'il était toujours grognon quand je buvais et fumais trop, eh ben merde. Ça me faisait chier. De manière générale, tout le monde me faisait chier. Du coup je l'évitais un peu lui aussi, et ça me faisait des vacances, tiens.

Le problème c'est qu'en plus des gens qui me faisaient chier... Eh bien je m'emmerdais. Les cours m'emmerdaient - bon ça c'était pas nouveau, mais encore plus que d'habitude. Les soirées m'emmerdaient, parce qu'elles se ressemblaient toutes et que j'avais de plus en plus de mal à me bourrer la gueule - j'avais beau boire comme un trou, soit ça ne me faisait rien, soit ça me faisait un putain de mal au crâne qui durait toute la journée du lendemain. Du genre, quelqu'un avait dit : Non! Tu ne t'amuseras plus! Et boum, ça arrivait. Lui, si je le retrouvais... En tout cas, les seules trucs qui me divertissaient en ce moment, c'était les meufs, et heureusement qu'il y en avait beaucoup à Poudlard, et mignonnes en plus. Elles me changeaient les idées, et rendaient mes soirées intéressantes. Parce que sinon, j'aurais vraiment déprimé. Limite, j'avais presque hâte que les vacances d'été arrivent. Je savais pertinemment que ces deux mois allaient être les mêmes qu'à chaque fois, du temps perdu à attendre que septembre arrive, etc, mais pour une fois j'avais presque envie d'y être. Je commençais à saturer de Poudlard, et une coupure allait me faire le plus grand bien; et en plus, retrouver mes potes de Bristol allait m'aider à oublier tout ça.

Donc, bref, quand ce soir-là, alors que je comatais, avachi dans un des fauteuils de la salle commune, à écouter vaguement mes potes discuter et à surtout penser à Katie Bell avec qui j'avais bien hâte de repasser du temps, ça ne me fit absolument rien quand quelqu'un arriva et raconta la rumeur qui courrait - que truc lui avait dit après que machin l'ait dit à bidule qui avait raconté ça à chose, etc, bref, les rumeurs quoi - que Taylord Reegan (oh putain, encore elle, TOUJOURS elle) s'était fritée avec Hazel Woodley (... game over) et que ça avait été violent apparemment et qu'elle serait renvoyée (... what?!?!) et qu'elle avait rendez-vous ce soir dans son bureau et que c'était bizarre quand même et que peut-être qu'elle blablablabla. En fait, mon cerveau s'était arrêté à fritée avec Hazel Woodley + renvoyée + rendez-vous dans son bureau = Taylord allait signer son arrêt de mort ce soir. Quelle con celle-là, mais qu'est-ce qu'elle avait encore fait?! En plus Taylord n'était pas blonde, c'était sûr qu'elle savait ce qu'elle faisait, non mais voler dans les plumes d'Hazel Woodley, même moi je ne le faisais pas, je tenais à mon scalp... Pourquoi elle avait fait ça?!

Bref, ce n'était pas mes oignons.

En plus, j'avais passé une journée de merde, et j'étais crevé, donc là, on venait de remonter du dîner, eh ben j'allais pas faire long feu et me coucher tôt. Ça faisait trois... non quatre même... cinq? nuits où je dormais seulement quelques heures avant d'aller en cours, et j'avais une tête de fantôme et des cernes sous les yeux, comme tout le temps en ce moment d'ailleurs. Le joint, ça donne pas un teint très éclatant. Bref.

Sauf que c'est là que ma conscience - très absente ces derniers temps - avait décidé de se livrer à un petit dialogue avec moi. Génial, c'était bien le moment. Elle me disait "Taylord risque gros ce soir, non mais un rendez-vous dans le bureau d'Hazel Woodley après tout ce qui s'est passé, elle va se faire hacher menu!" et moi j'en avais rien à foutre de Taylord, elle fricotait si elle voulait avec Woodley, point barre. "Mais tu ne peux pas la laisser, en plus elle va se faire virer, c'est dangereux, Woodley est complètement fracassée de la théière!' et alors?! Taylord vit sa vie. "... Tu lui dois bien ça." ah ben elle est bonne celle-là!! Et puis quoi encore? 100 balles et un mars?! "Ben, tu pourrais au moins te racheter un peu." Mais je n'ai rien à me reprocher. "..." Mais non. "Un peu quand même, tu l'as largué comme une merde et tu lui as dit des choses horribles." oui mais c'était pour que ce soit plus facile. "C'était méchant et ça coûte rien d'aller traîner dans les couloirs pour vérifier que l'autre malade de la découpe pas en rondelles." bon, ok. Au fond c'était pas con, oui je me sentais coupable, un peu, alors comme ça ça allait me permettre de faire une bonne action et me laisser l'esprit tranquille. Et donc, la mort dans l'âme parce que mon lit m'appelait à grands cris, je me levai, vérifiai que j'avais bien ma baguette dans ma poche, et au lieu de monter vers le dortoir, je passai par le tableau et quittai la salle commune.

Je marchai mollement vers le bureau de l'autre tarée, baillant toutes les trente secondes, complètement dans le cirage. Putain, dans quelle merde s'était foutue Taylord, mais à quoi elle jouait?! Se faire virer... C'était quand même une belle connerie. Elle faisait ce qu'elle voulait, mais quand même, quoi. En plus, qu'est-ce que j'allais bien pouvoir faire? Toquer à la porte et dire "je m'assure juste que tout va bien"? Ben voyons. Pfff. Ça allait encore me retomber dessus, ça. Comme si j'avais besoin de ça, alors que chaque prof de ce château avait envie de me mettre au gnouf pour être si peu intéressée, endormi ou bien au contraire agité pendant les cours.

Quand j'arrivai dans le couloir, je fis rebondir une dernière fois ma balle de baseball contre le mur avant de la ranger dans ma poche, et tendis l'oreille. Et là, je me dis que j'étais béni des dieux, parce que j'entendais des voix, et qu'un rayon de lumière dans le couloir noir m'indiqua que la porte était entrouverte... Ha ha ha! Si ce n'était pas merveilleux! J'avais juste à jeter un coup d'oeil, m'assurer que Woodley faisait son petit numéro de reine de la Galaxie, et rien d'autre. Parfait. Je m'approchai sans bruit, me calai derrière la porte et glissai un oeil dans l’entrebâillement.

... Pardon ?!

Taylord était par terre, Woodley à côté venait de lui mettre un coup de pied et je ne sais pas ce qu'elle disait mais elle pointait sa baguette sur elle et je n'eus même pas le temps de réfléchir que j'étais déjà dans le bureau j'avais attrapé Taylord sous les bras je l'avais soulevée de par terre et remises ses pieds avant de me poster entre Woodley et elle.


- Non mais ça va pas bien?!

Clairement, ouais. Clairement, cette meuf était complètement siphonnée, en plus d'être gratuitement méchante elle avait un énorme grain, elle avait même des... Des pieuvres dans son bureau, non mais bonjour, est-ce qu'on peut être saine d'esprit et avoir des pieuvres domestiques? Je ne crois pas.

Je sentais des vagues de colère me déferler dans tous le corps et Woodley pouvait remercier le ciel que je n'ai pas ma batte de baseball sous la main sinon c'était elle et son bureau en entier que j'aurais fracassé, mais putain quelle salope; ça me rendait dingue de me dire qu'elle était prof, ici, alors qu'elle détestait tous les élèves et tous les gens d'ailleurs et qu'elle était dangereuse, et même si j'ignorais ce qu'avait fait Taylord jamais elle n'était dans le droit de toucher à un seul de ses cheveux, bordel, oh évidemment Taylord aurait été à Serpentard lui aurait ciré les pompes, mais non, Taylord était enfant de moldu et c'était de la merde... Le pire dans tout ça, c'est qu'on avait pas de preuves et que personne ne nous croirait - Woodley le savait parfaitement. La parole de deux élèves contre celle d'un prof? Autant se fourrer le doigt dans l'oeil jusqu'à l'omoplate.


- Eh mais vous...

Vous êtes une grosse connasse qu'on devrait enfermer? Non mais c'était même pas la peine de rentrer de son jeu, de l'insulter ou de la frapper - tout se retournerait contre moi, contre nous. Seulement, j'étais à peu près persuadé que devant nous deux elle n'oserait plus trop rien faire, par précautions. Je ne sais pas par quel miracle je réussis à me raisonner, parce que pour le coup j'étais plutôt violent et impulsif et c'était un secret pour personne, mais je sus que c'était la meilleure chose à faire. Le sac par terre, c'était celui de Taylord, je le reconnaissais; je le ramassai, fourrai dedans tout ce qui s'en était échappé, attrapai un dernier truc au passage sous le bureau et mis le sac dans les mains de Taylord. Je ne l'avais pas regardé une seule fois dans les yeux, trop occupé par le fait de me contrôler et la présence de Woodley dont je me méfiais comme la peste.

- On s'casse, lâchai-je, les dents serrés. Je lançai un dernier regard à Woodley; j'avais l'impression que j'allais prendre feu tellement j'étais hors de moi. Si jamais elle retouchait une fois à Taylord...
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Taylord Reegan


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MessageSujet: Re: Sentence & Vengeance [PV] - Terminé   Sentence & Vengeance [PV] - Terminé Icon_minitimeMer 15 Aoû - 0:09

Aucune de nous deux ne semblaient prête à lâcher l'affaire la première, Woodley, parce que je défiais son autorité, et tout le monde ne pouvait pas s'en vanter, et puis même, ce n'était pas la gloire que je recherchais dans ces actes, mais l'échappatoire – tout proche, mais que je n'arrivais jamais à atteindre parce que ma fierté m'empêchait de faire profil bas, de prendre le renvoi qu'on me donnait et terminer mes bagages dans la salle commune. A chaque fois qu'elle relançait une insulte, elle était plus grosse, et me mettait en pétards, car il y a des sujets auxquels on ne touche pas, et elle avait mis les pieds en plein dedans. Alors, j'en faisais de même, car il y avait à la fois un côté jouissif à la voir perdre patience, et surtout dangereux, et d'habitude, guidée par mes impulsions, je ne m'en rendais pas compte, et je n'avais surtout pas le temps d'y penser. Le problème étant que là, ça montait crescendo, petit à petit et je pouvais sentir mon estomac se contracter de façon désagréable signe que j'étais parfaitement consciente de ce qui allait suivre – que ça n'allait pas bien se passer – à l'instant même où j'avais choisi de la souiller avec ma salive, puisqu'elle me trouvait si sale que ça ! Dire que je ne m'en souciais pas ? En vrai, je redoutais bien plus sa réaction que je ne le laissais paraître, parce qu'agir en connaissance de cause comportait son lot de risques.
Ce qu'elle allait avoir tôt fait de me montrer.

Si j'avais obtenu ce que je voulais lorsqu'elle lâcha prise, cela en enchaîna une autre tout aussi douloureuse et sa gifle arriva comme une lame qu'on plante dans la chair et me coupa le sifflet. C'était quelque chose qui arrivait un peu trop souvent ces temps-ci, puisque c'était comme ça que ça s'était terminé lors d'une précédente altercation avec des gars de Gryffondor – des imbéciles là aussi. Forcée de bouger la tête à cause du choc, si le bruit avait résonné dans la pièce, il claquait surtout dans mon cerveau, et je restais stoïque parce que tout mes muscles s'étaient raidis d'un coup d'un seul, comme si j'étais devenue une lourde statue qu'on essayait de faire dégager de son socle.

- Misérable vermine, tu crois que tu peux te permettre ce genre de choses?

Muette, je ne cherchais même pas à faire bonne figure, et je n'avais pas besoin de me regarder dans un miroir pour être certaine de la pâle impression que je dégageais, pleine d'inquiétude à présent, m'attendant à ce qu'elle m'en colle une autre. Elle était impressionnante, et comme elle était grande en temps normal, elle en imposait plus, perchée sur ses escarpins, et moi, j'étais enfoncée dans le fauteuil me sentant rétrécir à vue d’œil au fur et à mesure que les secondes passaient pour nous permettre de nous dévisager toutes les deux. Je ne pouvais pas la supplier d'arrêter – nous étions entrée dans ce monde où il n'y avait pas de limites, et je lisais bien dans son regard que pour rien au monde, elle n'aurait cherché à faire marche arrière, et pour la première fois depuis le début, depuis hier où tout avait commencé, je regrettais amèrement d'avoir osé répliquer crânement dans son cours. J'avais toujours su que c'était quitte ou double et qu'en d'autres termes, même si c'était dangereux, c'était la porte de sortie la plus efficace et la plus rapide pour un aller simple jusqu'au Texas, mais à quel prix, c'était seulement maintenant que je le réalisais... alors, je tombais, je tombais, et il n'y avait personne pour me rattraper.

Woodley dû lire dans mes pensées et me fit plonger sur le sol, le fauteuil avec. Les toussotements que j'avais essayé de masquer depuis qu'elle avait lâché son étreinte me reprirent de plus belle, et je ne les cachait plus cette fois ci. Si le dossier avait plus ou moins amorti ma chute ma tête avait cogné, et je poussais un long soupir, la mâchoire fermée, espérant que le sol dur et froid sur lequel j'avais glissé arrangerait les choses, mais force était de constater que c'était encore pire – mon cœur battait trop vite, de crainte, et j'avais l'impression que s'il continuait comme ça, il allait se déloger de ma cage thoracique, j’entrouvrais les lèvres pour respirer péniblement, incapable de me redresser pour prendre mes jambes à mon cou, et puis de toute façon, elle me dominait déjà de toute sa hauteur...

- Tu comptais vraiment t'en tirer ainsi?

Je fixai le bout de sa baguette magique avec une angoisse réelle, car je n'avais plus de contrôle sur rien, mais fus bien vite rattrapée par la situation et lorsque je sentis un élancement sourd dans mes côtes à cause du coup de pied avec lequel elle avait attaqué, et j'eus un espèce de sanglot de douleur, me mordant la lèvre pour ne pas crier, refusant de manière inconsciente de laisser s'échapper quelques larmes qui aurait achevé le tableau pitoyable que je devais être en train de montrer. Je me couchai sur le flanc et portai mes mains là où ça me faisait mal, tout en ramenant mes jambes vers moi, tremblante. Mes cheveux me bouchaient la vue, et honnêtement, tout de suite, je préférais. Je ne savais pas si c'était vraiment comparable, mais la vision de la torture des mangemorts me revint à l'esprit à ce moment là – les coups étaient loin d'être les mêmes, car le sensation du doloris était si forte que c'était un truc dont on se souvenait toute sa vie à mon avis – mais je me sentais prête à lâcher prise d'un moment à l'autre... ce soir là, j'avais eu envie d'en découdre coûte que coûte, sûre de mes valeurs. Et ici, la sale voix de Woodley avait transpercé les barrières pour venir insuffler le doute en moi, et ce que je souhaitais avant tout, c'était de quitter le château, et rien qu'en cela, ça faisait une grande différence notable que je n'étais pas capable de gérer.

Puis, tout s'enchaîna très vite.
Je ne l'entendis pas débouler, par contre je le ressentis très bien lorsqu'il me souleva dans les airs, ce à quoi je donnais en toute réponse une plainte parce qu'il avait appuyé à l'endroit même où je souffrais, avant que je ne retombe sur mes pieds, et c'était très bizarre, parce que tout avait l'air d'être irréel, comme ce qui s'était passée jusqu'à l'intervention de Chuck – je savais que c'était lui, pourtant, c'était un peu comme dans un rêve, on sait que la personne est ici, mais on est pas foutu de la distinguer clairement. Il y avait juste son dos qui s'était interposé entre Woodley et moi, et j'avais mal à la tête, ça tournait, ça tanguait, peut être même que je tanguais sur mes pieds moi aussi...


- Non mais ça va pas bien?!

Je fermai les yeux. Peut être que si je les rouvrais ensuite, j'allais me retrouver dans mon lit. Whouuuuu, c'était encore pire.


- Eh mais vous...

Nouvelle quinte de toux dans le silence. Si je faisais un pas, j'étais absolument sûre que le sol allait se dérober sous mes jambes flageolantes.

Je vis que Chuck avait bougé seulement lorsque je récupérai mon sac, et l'installai péniblement sur mon épaule. Il avait rajouté du plomb là dedans ?! Il était tellement plus lourd que lorsque j'étais arrivée ici... Indécise de la marche à suivre, je levai les yeux vers lui.
Il regardait partout, sauf vers moi.


- On s'casse.


- D'accord.
J'avais la voix un peu rauque, comme lorsqu'on a pas parlé pendant longtemps, et si j'en aurais fait un point d'honneur en temps normal, là, je n'étais pas trop d'humeur à le contredire en quoi que ce soit.

Je cherchais celles de Chuck, mais évitais à gros efforts les pupilles de Woodley. J'esquissais un pas timide vers la sortie là sortie, et l'endolorissement se faisait entendre partout où elle avait frappé sans se retenir, la jambe, les côtes, le cou, la joue, la tête... non finalement, je me demandais si ce n'était pas tout le corps qui y passait. Je tournai le dos à Woodley, et je pouvais pas m'empêcher d'incliner le visage sur le côté, pour vérifier qu'elle n'agirait pas pendant qu'on ne la regardait pas et je n'étais pas tranquille, mais il y avait Chuck juste derrière, ce qui m'incitait à ne pas m'arrêter. La porte claqua, et immédiatement, je pris appui sur le mur pour ne pas basculer.
Le poids du déshonneur, c'était quelque chose de trop lourd à porter.
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Hazel Woodley


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MessageSujet: Re: Sentence & Vengeance [PV] - Terminé   Sentence & Vengeance [PV] - Terminé Icon_minitimeJeu 16 Aoû - 12:51

Elle n'opposait plus de résistance, soudainement mise à terre et réduire à attendre ce que Hazel lui réservait. Celle-ci ne sourit pas, bien trop occupée à réfléchir à la suite, mais ressentit cette sensation de toute-puissance, de jouissance d'avoir quelqu'un à sa merci, et surtout quelqu'un qui lui avait tenu tête trop longtemps pour qu'elle n'arrive pas à une telle vengeance.

La baguette pointée retenait toute leur attention, à toutes les deux : Reegan au sol ne la quittait pas des yeux car elle savait que de là viendrait la sentence; Hazel parce qu'elle s'amusait de ce petit laps de temps où sa victime s'emplissait de crainte et qu'elle se demandait quoi lancer... Un simple sort qui la clouerait au sol n'était pas amusant, cependant elle ne devait pas trop l'amocher car il ne fallait pas de preuves physiques de ce petit écart dont elle était consciente, mais qui ne l'effrayait pas outre-mesure.

Hélas - elle n'en eut pas le temps. Un bruit indiqua que quelqu'un poussait la porte et Hazel releva la tête. Oh, tiens, il ne manquait plus que lui. Carlton, copie conforme masculine si cela était possible de Reegan, cliché ambulant de la noble maison de Gryffondor, régie par trois valeurs notoires : agir sans réfléchir - foncer dans le tas - taper et poser les questions ensuite. En somme, une belle affaire de subtilité. Hazel eut un geste d'agacement quand sa main s'abaissa, parce qu'elle sut en cet instant qu'elle avait raté sa chance de faire regretter à la Gryffondor toutes ses paroles et ses actions. Seule à seule c'était une chose, et jamais elle n'aurait obtenu gain de cause car Hazel se serait intelligemment défendue. Mais face à deux élèves, ses chances s'amenuisaient, et elle ne voulait pas risquer sa place pour... cette gamine inintéressante.


- Non mais ça va pas bien?!

- Jolie succession de mots dépourvue de sens, Carlton, ricana-t-elle, presque blasée cependant des réactions du Gryffondor tout juste équivalentes à celle d'un bœuf moyen.

Il s'était précipité au secours de Reegan, évidemment, entre imbéciles la solidarité est étroite; il l'avait soulevée d'un geste et ramassait maintenant ses affaires, sans quitter Hazel des yeux qui en faisait de même. La fête était finie et elle le savait; elle adoptait du coup une attitude de spectatrice qui se délecte du jeux de ses petits chiots, appuyée contre son bureau, les bras croisés. Elle regrettait tout de même, mais de toute façon Reegan était renvoyée et pourrait aller pourrir là d'où elle venait sans embêter personne, ce qui ficherait à Hazel une paix royale, enfin.

Jusqu'au bout elle soutient son regard, et elle se demandait sans en avoir la réponse comment on faisait pour en arriver là, pour montrer aussi peu d'intelligence et pour se contenter d'agir sans une seconde avoir un peu de retenue, pour enfin être né avec si peu de dons intellectuels et ne pas s'évertuer à en exploiter le peu que l'on avait. Enfin, soupira-t-elle quand ils disparurent et qu'elle ferma la porte d'un geste de sa baguette, c'était bien le cadet de ses soucis. Elle n'appartenait pas à ce genre de personnes - ce genre de personne, c'était ses victimes, ceux qui lui étaient inférieurs. Elle aimait à comprendre leur fonctionnement mais n'avait pas besoin d'en savoir l'origine pour autant.

L'affaire était classée. Elle eut un nouveau petit mouvement sec du poignet et le fauteuil se remit sur ses pieds. L'esprit déjà ailleurs, elle alla s'assoir derrière son bureau et ouvrit un des livres rangés sur le côté, toute absorbée par le sujet.



- Fin -
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