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La grande malice des uns est le plus souvent faite de la stupidité des autres {TERMINE}

 
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 La grande malice des uns est le plus souvent faite de la stupidité des autres {TERMINE}

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Rita Minithya


Rita Minithya
Élève de 6ème année



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Date d'inscription : 10/09/2011

Feuille de personnage
Particularités: Oh, il suffit d'une petite étincelle pour que ça fasse BOUM! Ca vous donne une idée?
Ami(e)s: Oh, j'en ai des tttassss! Heureusement, j'en ai aussi des vrais.
Âme soeur: La pyrotechnie. Entre elle et moi, c'est la passion folle. On s'embrase, on s'enflamme et on se fout en l'air!

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MessageSujet: La grande malice des uns est le plus souvent faite de la stupidité des autres {TERMINE}    La grande malice des uns est le plus souvent faite de la stupidité des autres {TERMINE}  Icon_minitimeSam 15 Déc - 18:48

Spoiler:

Bon récapitulons : Un chapeau sans tête, les ingrédients de la potion trouvée dans les parchemins des « potions de grands pouvoirs », un livre vol… emprunté dans la réserve. Je passe un doigt sur le parchemin rugueux et grimace à la vue des illustrations. Un homme dont des bras ont poussés sur la tête, une araignée incrustée dans la chair du dos d’une femme, la moitié du corps d’un vieillard en peau de serpent… brrrrr. Heureusement que j’avais l’estomac bien accroché parce que j’en vomirais me entrailles. Je referme le livre discrètement, ce qui ne l’empêche pas de m’étouffer avec la poussière qui s’en échappe. Foutu bouquin ! Je regarde l’heure et prends une grande inspiration. J’ai donc bien mon sac avec dedans : mon chapeau sans tête, le parchemin des ingrédients, mes petits jouets du magasin de farces pour sorciers facétieux et…ah oui, mes chaussettes ! Je miniaturise le livre et le rentre dans le même sac, lequel j’ai ensorcelé pour qu’il puisse contenir au moins 10 livres.

Bon, il allait falloir que je me bouge le train, là. Je regarde de nouveau ma montre, anxieuse. Et dire qu’on est à la moitié de la soirée maintenant, quelques élèves rentrent déjà dans leur maison. J’ai du laisser ma chhhèrre compagne de bal tomber, au moment même où Nakamura s’était levé pour se rendre dans les cachots. Et maintenant qu’elle y était– j’avais remarqué qu’elle ne pouvait pas s’empêcher, même en plein repas, de se rendre au moins une fois dans les cachots, dans la salle de potion, pour vérifier je ne sais quoi- j’aimerais tout autant qu’elle en ressorte. Mon but est très précis. Rentrer dans sa réserve pour récupérer les ingrédients dont j’ai besoin. Ca fait quelque mois que j’y pense, quelques semaines que j’ai étudié le livre que j’ai « emprunté » -ben quoi, je vais le rendre non ? Ni vu ni connu !- à la réserve grâce au chapeau d’invisibilité. Quel meilleur moment pour agir que le bal ?

Je suis un génie. Non, non, sérieux, j’ai pensé à tout, et c’est un gros coup ! Nakamura ! La prof de potion ! J’allais voler l’une des plus redoutée professeure de Poudlard, c’est pas le rêve de tout le monde d’assister à son cours et de rire sous cape ? Bref, donc, je n’avais plus qu’à attendre qu’elle se rende dans son atelier comme tous les soirs, plus qu’à attendre, placée juste en face de la porte de la réserve qu’elle en sorte. Au pire j’avais tout prévu. Je sortais alors mon chapeau sans tête –George et Fred Weasley, des légendes-, l’amplifiais pour qu’il retrouve sa taille normale et l’enfilais au moment où j’entendis des voix. Ca y ait ! Les Serpentards et les Poufsouffles, du moins les plus fatigués, commencent à rentrer dans leur maison. J’allais pouvoir entamer mon plan « Sortir l’hermite de son trou». Je me dépêche de retirer mes talons, les miniaturiser, les mettre dans le sac, sortir mes chaussettes et les enfilés. –et malheureusement, elles étaient des plus risibles, rose fluo-.

Plan enclenché, donc. Etant invisible, je ne craignais rien en voyant passer devant moi des Serpentards en longues robes et des gars costumés de 3 ème année, surement. Je souris même malicieusement, ils étaient là au mauvais moment ! Je sors le « leur explosif » acheté quelques jours plus tôt au pré au lard et je me rends à l’autre bout du couloir, les suivant dans le plus grand silence grâce à mes chaussettes. Je le pose au sol en m’agenouillant et sort le bouquet final, la grande merveille ! Ca va être la fête !!! Des feuxfous fuseboum, et en plein dans la direction de la maison des Serpentards. Et je répète que je n’ai rien contre eux, mais faut dire que ce sont les victimes parfaites ! J’installe mes deux fusées qui ont pour propriété de faire apparaître des jurons en feux d’artifices, vérifie le texte qu’il est demandé d’écrire sur la fusée pour que ce texte puisse apparaître avec les explosions. Je ne pouvais pas me permettre de balancer les fusées à injures au début de la soirée ou même quand il n’y aurait personne aux sous-sols. Maintenant qu’il y a des Serpentards, Nakamura pourra tout aussi bien y trouver de la crédibilité.

Ma baguette à la main, je balance le plus loin possible le leurre explosif, droit vers la porte de la réserve où se trouve Nakamura. Au même instant, avant même que le leurre n’explose, je lance un Flambios et allume les mèches des feuxfous fuseboum. Le leurre explose en un grand bruit –néanmoins imperceptible à l’étage où la fête bat son plein- et les mèches se consument. J’ai à peine le temps de remarquer les cris et les regards horrifiés des élèves au message « A bas les Serpentards, dehors les lézards » que je détale vers la porte de la réserve. Il faut absolument que j’arrive au moment où Nakamura sortira de son bureau en fur… La porte s’ouvre subitement tandis que les feux d’artifices explosent derrière moi en un magnifique bal de déluge.

Parce que quand un feux en touche un autre, ils en créent un troisième. Les sorts pour les arrêter les multiplient. Nakamura aen avait pour un moment ! Celle-ci, alertée court vers le couloir où je me trouvais quelque secondes avant et où les Serpentards crient et fuient. La porte est restée entrouverte et j’en profite pour entrer dans la réserve. Bon. Je reprends ma respiration calmement, en profondeur et garde mon calme. Le but est de ne pas me faire prendre, c’est sur. Je retire mon chapeau afin de ne pas user le sortilège qui maintient l’invisibilité – il s’use assez facilement, le garder le déchargerait et je ne pourrais malheureusement jamais repartir avec- et prends possession de la liste des ingrédients :



-4 sangsues
-3 mesures de peau de serpent d’arbre du Cap
-2 mesures de corne de bicorne en poudre
-4 chrysopes
-3 mesures de sisymbres cueillit à la pleine lune
-2 touffes de Polygonum


Ce qui fait en tout 6 ingrédients sans compter l’ultime dont je me préoccuperais en dernier recours.

Je respire profondément et me met à chercher les sangsues en suivant le classement fait par Nakamura, par lettres alphabétiques. Mais quand j’arrive sur le « s » j’entends un imperceptible mouvement venant de la porte et je me retourne aussitôt, le cœur battant, avec le reflexe stupide de pointer ma baguette vers la source du bruit. Logiquement, ça aurait été Nakamura, même si j’étais persuadée d’avoir au moins 5 à 10 bonnes minutes devant moi le temps qu’elle se débarrasse des feuxfous et qu’elle fasse régner le calme. Pointer sa baguette sur un prof c’est… suicidaire, surtout sur un prof comme Nakamura, Serpentarde dans l’âme. Mais ce n’est pas son regard glacial que je croise. Non. Je baisse et ma baguette et reprend mon souffle.

Mais qu’est-ce qu’il fout là ?!


Dernière édition par Rita Minithya le Mer 30 Jan - 17:22, édité 1 fois
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Caleb Matthews


Caleb Matthews
Élève de 4ème année



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Localisation : Tout ce que je peux dire, c'est qu'ici, il fait sombre. D'accord, il y a beaucoup de coins sombres à Poudlard.
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Particularités: "Le prochain qui me félicite pour mon titre risque très gros. Je préfère prévenir." .... Challenge accepted Cobralkowsky !!!
Ami(e)s: Cata in the place ! (Et Ana aussi, mais chut elle est pas au courant !)
Âme soeur: Je me demande encore si oui ou non je vais manger du porridge demain matin, alors franchement, parler d'âme soeur...

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MessageSujet: Re: La grande malice des uns est le plus souvent faite de la stupidité des autres {TERMINE}    La grande malice des uns est le plus souvent faite de la stupidité des autres {TERMINE}  Icon_minitimeMar 18 Déc - 16:44

J’étais à la soirée la plus géniale de toute ma vie, vraiment j’étais tellement excité à cette idée d’aller parader comme un cocq avec la plus belle des filles et même que j’avais la plus belle des cavalières et qu’à la fin d’un long et interminable slow, j’allais lui offrir un looooong et langoureux baiser parce que j’étais un sex symbol, tout le monde sait ça !!!


















…………………………… Non, vous y aviez cru ?????

Alors que j’étais en train d’assister à la soirée la plus CHIANTE de l’année, plus chiante encore que les cours d’Histoire de la Magie et pourtant dans les cours d’Histoire de la Magie, parfois on parlait de thèmes sympas. Là, même pas. Déjà, pas trop la peine de préciser que j’avais été lâché bien comme il faut par les autres mecs qui pour une raison sombre et mystérieuse, avait reléguer au second plan la perspective de profiter du bal pour aller discrètement dans le bureau de Woodley pour aller empoisonner ses pieuvres, pas vraiment empoisonner mais leur faire manger des trucs…… qu’elles n’étaient pas censés manger. C’était l’occasion rêver de faire tout ce qu’on voulait dans le château, enfin, une vrai patinoire, j’allais pouvoir concevoir des pièges de partout où tous les profs et élèves un peu éméchés en rentrant du bal allait se prendre en pleine figure, et moi j’allais pouvoir profiter de ce si joli petit spectacle en sirotant mon jus e citrouille. Mais non. Tous les autres préféraient
assister au bal, et avec une fille s’il vous plaît. Une fille. Des robes. Non mais une fille et des robes. Chiant. Relou. Pas drôle. Et moi ce qui était pas drôle…

Ca n’avait pas rafraichi mes ardeurs pour autant ; si un peu, mais disons que je ne m’étais pas laissé complètement arroser. J’avais laissé de côté d’aller faire la suggestion à Ana de faire de nouveau le gai pendant que je faisais mes petites manœuvres tranquillement : mais non parce que d’une elle était un mauvais gai, il fallait bien dire ce qui était, de deux, avec ce qu’il s’était passé la dernière fois dans le bureau de Kelsey, ce genre de proposition allait m’envoyer directement en chair à pâté pour Scroutt à pétards avant que je n’ai eu le temps de l’emmener sur le Chemin de Traverse comme je le lui avais promis pour aller pour une bièreaubeurre. D’ailleurs elle aussi, j’étais sûr qu’elle s’était transformée en une espèce de guimauve à la fois dans la tête mais aussi physiquement et à pousser des petit cris qui ressemblaient à des beuglements d’animaux en agonie. Parce que c’était à peu près comment c’était transformé la salle commune cet après midi et que rien que d’y penser, assis tout seul sur ma chaise comme je l’étais, je me renfrognais d’avantage.

Parce que quand on avait parlé de bal masqué, je m’étais dit : parfait ! J’allais pouvoir faire toutes les bêtises que je voulais sans que l’on me reconnaisse, donc j’avais chargé mes poches de farces et attrapes en tout genre, je vous passe les détails là-dessus, mais en gros j’avais prévu de mettre quelques pastilles de gerbe dans les parts de cake au potiron. Je sais. Brillant ! Mais c’était sans compter avec cette aliénée de Nakamura qui m’avait stoppé dès mon entrée dans la grande salle et d’un coup de baguette magique, elle avait percé mes poches dont tout le contenu s’était écroulé par terre et elle m’avait menacé avec l’un de ces ongles crochus de sorcière trop moche que si je faisais la moindre chose louche ce soir, elle me faisait boire le jus de chaussette de tous les élèves de Serpentard. Très sympathique pour ouvrir l’appétit !

Du coup, depuis tout à l’heure je n’arrêtais pas de lui lancer des coups d’oeils frustrés et assassin qu’elle ignorait délibérément, pendant que je restais caché avec mon masque, préparant déjà une riposte au prochain cours de potions à la rentrée. Au bout d’un certain temps, elle finit par se lever ne me laissant plus à loisir de tenter de la tuer du regard puisque c’était ce que je m’employais désespérément à faire et… Tiens tiens tiens… Il y avait beaucoup d’allers et retours entre la salle et le hall, mais là, une élève sortie juste à sa suite et empruntait le même chemin qu’elle en se faufilant parmi les autres pour rejoindre la sortie. Il ne m’en fallut pas plus. J’en fis de même. De toute façon ce n’était pas comme si j’allais manquer à cette soirée ; que cette soirée allait me manquer !

La filature était d’autant plus facile que pour une fois ça ne paraissait pas étrange que des gens se baladent dans les couloirs à cette heure de la soirée. Je croisais même des Poufsouffle que je connaissais qui rentraient dans la salle commune et je jus un instant tenté de les rejoindre oubliant ce que j’étais en train de faire mais arrrrrf, j’étais trop curieux, je voulais voir de plus près ce qu’il se tramait et empruntait les mêmes chemins que la silhouette qui me précédait, elle finit par disparaître à un moment mais j’avais reconnu la route empruntée qui menait vers chez l’antre maudite de chez Nakamura, qu’est-ce qui pouvait bien se passer là…

………………………. BOARRRRRRBIIIIIIIIIIIIOUUUUUUUUUUUUUUUUUUMPIHYIFCRCFVBKJNLJOUI876R5RDFC !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Je me stoppai brutalement : ça pétaradait dans tous les sens et nul doute que ce n’était pas Nakamura qui s’était soudainement fait la réflexion que des petites fusées pour réchauffer l’ambiance des cachots seraient très certainement une bonne idée ! Bon, ce n’était pas le moment pour moi de traîner là ; si elle m’apercevait ici la faute allait me retomber dessus, je voyais venir ça gros comme une maison et une retenue alors qu’on était en vacances, je crois que j’allais organiser mon emploi du temps autrement ! Profitant qu’elle allait dans la direction opposée et qu’avec toutes les fumées et les jets de lumière elle ne m’avait pas vu, et moi j’étais en terrain connu et cela faisait longtemps que les Feuxboum n’avaient plus de secrets pour moi, et j’en profitais pour me jeter dans la salle de classe en attendant que ça se tasse….. mais pourquoi donc…. La porte de la réserve…. était
ouverte ??

Evidemment, j’étais déjà devant la porte, ma vengeance déjà en tête de lui saccager un peu plus son territoire pour lui passer l’envie de s’en prendre à Caleb Matthews. J’avais ôté mon masque…. Mais c’est que je ne me trouvais pas seul ! Elle ne m’avait pas entendu, sans doute à cause du bruit, mais la silhouette de tout à l’heure en avait profité elle aussi pour faire son petit marché. Elle était actuellement de dos, mais je la reconnus aussitôt, et sans signaler ma présence, je m’appuyai contre l’une des étagères, à l’entrée de la porte. Il se passa plusieurs secondes sans qu’elle ne remarque rien, puis je donnai un léger coup dans l’étagère, faisant trembler les fioles qui s’y trouvait. Sa réaction se fit sans attendre : elle se retourna vivement en pointant sa baguette vers mon visage pendant que celui-ci restait imperturbable si ce n’est qu’un sourire moqueur s’était dessiné dessus.

- Et bien, Nakamura va trembler de peur en te découvrant ici !
Elle était toute crispée comme quelqu’un qui était pris la main dans le sac.

Que disais-je. Elle était prise la main dans le sac.

Elle baissa son arme, en même temps que j’entrais moi aussi dans la réserve avec une fierté non masquée, parce que ce lieu était gardé tellement sous contrôle que c’était un jour à marquer d’une pierre blanche ; mais comme c’était aussi ce qui pouvait causer notre perte, on allait éviter…

- Tu veux faire quoi ? Non parce qu’on ne la faisait pas à moi ces choses là. De la soupe à la carotte aromatisée aux yeux de serpents ? Je ne viendrai plus jamais à ta table, plaisantai-je.

J’étais face à elle maintenant et la pièce était si exiguë que je n’avais qu’à faire un mouvement pour la contrer. Une chose était sûre elle préparait un truc de pas net et je ne la quittai pas du regard parce que sous ma plaisanterie se cachait bien le fait que j’avais envie de savoir, et si elle espérait sortir d’ici… Je voulais en être aussi !
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Rita Minithya


Rita Minithya
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MessageSujet: Re: La grande malice des uns est le plus souvent faite de la stupidité des autres {TERMINE}    La grande malice des uns est le plus souvent faite de la stupidité des autres {TERMINE}  Icon_minitimeVen 21 Déc - 19:00



Le truc avec le Polynectar c’est qu’on pouvait se faire passer pour qui on voulait, à condition d’avoir un de ses cheveux. Cool non ? Du coup, il ne manquait plus de trouver tous les ingrédients nécessaires ! Et évidemment, on apprenait pas à faire du Polynectar en 3 ème année, tout simplement parce qu’on en avait pas le droit –encore trop immature ?-. A quoi servent les règles si elles ne peuvent pas être enfreintes? Je souris intérieurement. Bien sûr que je vais les enfeindre, et en beauté même ! Si Poudlard ne met pas à ma disposition le Polynectar, je me chargerais volontiers de le faire par moi-même ! Première opération ; se procurer le livre dans la réserve puisqu’il n’était pas disponible aux 3 eme années. Deuxième étape, violer la prison de Nakamura pour y trouver les ingrédients. 3 ème étape : eh bien, ne pas se faire prendre, et puis commencer la potion dans les toilettes des filles. Là où personne n’ira jamais de toute manière.

Aussitôt que je lève ma baguette, je le regrette profondément. C’est complètement stupide, il va sérieusement falloir que j’arrête de me croire menacer à tout coin de rue. Mais bon, là, c’était le bureau de Nakamura… Je baisse ma baguette à la vue du sourire malicieux de Caleb et je ne peux pas retenir un sourire tout aussi malicieux. La dernière fois qu’on s’était vu, c’était moi qui l’avais surpris en flagrant délit, cette foi, c’était lui. Je n’avais donc aucune raison de lui demander de partie, et quand bien même je le ferais il ne partirait pas. Alors bon, autant qu’il serve à quelque chose non ? Et puis pour tout ce qui est blague, il est plutôt doué, à ce que j’entends dire. Mais aussi très doué pour se faire prendre. Et je ne me suis jamais fait attraper. Y a aucune raison pour que ça commence, évidemment.

- Et bien, Nakamura va trembler de peur en te découvrant ici !

Il a raison évidemment, qu’est-ce que je m’imaginais ? Je soupir en tentant de cacher mon sourire mais mon regard doit en dire long sur mon amusement. Mais nous avons très peu de temps ! Mon cœur qui avait recommencé à battre à peu près normalement recommença à fracasser ma poitrine. Si Nakamura nous chopait, qu’est-ce qu’on était mal ! Mais y avait aucune raison qu’elle nous chope. Et pourquoi ? Parce que Caleb n’allait surement pas refaire les mêmes erreurs qu’il avait faites précédemment n’est-ce pas ? Surtout que la dernière fois qu’on avait travaillé ensemble, ça s’était super bien passé, donc pas de raison. Il fallait voir le vacarme dans la salle de musique le lendemain ! Ennoorrmme ! Et le professeur qui hurlait encore plus fort que les élèves, les déboulements dans les escaliers sans têtes ! Ce matin-là, je me suis tellement marré avec Caleb que je ne pouvais même plus tenir debout. Mémorable.

-En nous trouvant ici, je précise avec ironie, parce que maintenant, qu’il le veuille ou non, il était embarqué !

Je me retourner rapidement vers un tabouret en bois anciens et commence à fouiller mon sac pour en sortir les fioles. Quitte à ce qu’il soit là, il pouvait bien m’aider non ?

-Tu veux faire quoi ?

-Tiens !
Je lui refile trois fioles et je lui montre le papier manuscrit. On a pas plus de cinq minutes, je te préviens, avant qu’elle débarque, je déclare mi-angoissé, mi-rassurée d’avoir de l’aide, tout en regardant ma montre –un truc bien moldu n’empêche-, tu fais les trois derniers, bon, vu que je dirigeais les opérations cette fois, je n’avais pas vraiment de culpabilité à jouer les petits chefs ! Et puis le temps pressait surtout ! Autrement, on aurait pu papoter, mais là, c’est juste… Juste quoi.

Je me dirige vers les sangsues et avec une pincette en extirpe 4. Je déteste ces sales bêtes, elles ressemblent à des limaces minuscules, sauf qu’elles peuvent vous aspirer le sang, c’est vraiment dégueu ! Je mets rapidement les sangsues dans mon flacon et elles se mettent à gesticuler les unes sur les autres. De tous les êtres je crois bien que je hais les sangsues. J’en es toujours eu peur, même quand j’étais toute petite et qu’on jouait dans les lacs et les rivières avec mes frères. Je me dépêcher de ranger le flacon dans mon sac tandis que je vois Caleb s’exécuter, avec ce sourire permanent sur les lèvres alors que je suis extrêmement concentrée, et tendue. C’est peut-être pour ça qu’il se fait prendre, cette distraction. A deux j’ai l’impression qu’on est vachement efficace, m’enfin, ça reste à confirmer ave cette « mission hermite ».

-De la soupe à la carotte aromatisée aux yeux de serpents ?


-Ahhh, si ce n’était que ça, Nakamura serait ravie, tu crois pas ? Je balance en riant doucement. Désormais, j’étais un peu plus détendue, tout en restant concentrée, mais détendue quand même. Je crois que Caleb avait ce pouvoir.

- Je ne viendrai plus jamais à ta table.

C’est vrai qu’on avait mangé quelque fois ensemble depuis la salle de musique, et là encore, on avait bien rit. Caleb et moi on était à peu près pareil, mais on ne se racontait jamais notre vie, ce qui peut paraitre curieux. Mais j’aimais sa présence, parce que j’oubliais toutes les ombres de mon passé pour m’amuser sans aucune tension. Et ça faisait un bien fou ! Je rie en me rendant vers les peaux de serpents et en ouvrant ma deuxième fiole.

-T’es trop futé pour que je te piège et y a de grande chance que si ça arrive, tu me l’ais fait pendant que je te le faisais, il me suivait ? Parce que je m’imaginais mal le piéger, sérieusement, c’était beaucoup trop risqué ! Alors tu vois, on serait tous les deux empoisonnés, j’en déduis pour tous les deux en déposant les mesures dans la fiole puis en la rangeant. Ca gacherait l’ambiance de Poudlard, j’ironise. Non mais quand même, c’est vrai qu’on avait bien réveillé tout le monde avec le coup de la salle de musique non ?

Si on était plus là, qu’est-ce que Poudlard deviendrait –parce que, ouais, désormais, j’étais un peu plus motivée pour faire des blague sympa, et plus seulement mes sortis nocturne !-.

- Et c’est rien en comparaison avec ce que j’avais prévu à la base, je lui explique en prenant le pot de corne de licorne en poudre. Tu sais, la diversion, oui, oui, les fuseboum, il les avait au moins entendus ? Parce que d’ici en tout cas, on les entendait déjà super bien exploser et les élèves crier. A la base, je m’étais dit que je pourrais mettre des petits-fours tournedelœil ou des nougats néansang dans le repas de Nakamura, et je savais pertinemment qu’il voyait très bien de quoi je parlais ! Avant de me dire que, finalement, c’était nul comme diversion. Nakamura est trop fière pour aller à l’infirmerie, elle se serait enfermée dans les cachots, rouge de honte, ou de colère. C’était mort, mort pour entrer dans la réserve, c’est certain !

Je prends deux mesures de poudre de licorne puis range le flacon dans le sac, ainsi que la liste, j’en ressors également mon chapeau sans-tête. Je vois Caleb finir les flacons, je les enfile dans mon sac et je passe ma tête par la porte pour vérifier que le passage est dégagé. Plus pour très longtemps.

-Quelques secondes... J’avais un peu l’impression de me retrouver dans un mauvais remake de Démineur, où on ferait partit de l’unité de déminage de l’US Army, à Bagdad. 5, 4, 3, 2, 1… BOUM !On s'tire !

J’enfile mon chapeau, tire sur la plume et devient invisible. Je sais que Caleb va s’en tirer puisqu’il est déjà dehors. J’entends Nakamura demander aux élèves de retourner aux dortoirs ou au bal alors qu’on dévale le couloir. J’ai bien fait attention de laisser la porte à moitié ouverte. Arrivée assez loin, je me retourne vers lui en retirant mon chapeau, en retirant mes chaussettes et lui demande tout à fait naturellement.

-On a réussi ! Tape m’en 5 !
Je m’agite toute excitée par notre victoire sur… sur Nakamura quoi ! La prof de potion la plus terrible de l’histoire de Poudlard, si, si. Je tape dans les mains de Caleb en sautillant sur place. Et maintenant, on fait quoi ? dis-je tout essoufflée, à dos contre le mur du hall. On termine la soirée en beauté ?
Je souris largement, avec cette lueur espiègle qui agite ma vie en ce moment. J’adore cette sensation de victoire !

Et croyez bien que je ne parlais pas d’aller sur la piste de danse pour me déhancher ou boire quelques bierraubeures. Non. Ce qu’il me… nous fallait, c’était de l’animation.

Beaucoup d’animation.

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Caleb Matthews


Caleb Matthews
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MessageSujet: Re: La grande malice des uns est le plus souvent faite de la stupidité des autres {TERMINE}    La grande malice des uns est le plus souvent faite de la stupidité des autres {TERMINE}  Icon_minitimeDim 23 Déc - 16:12

On dit toujours que les grands esprits se rencontrent. Et bien ce n’était peut-être pas totalement faux, je demandais à voir la suite, afin de jauger l’adversaire (le partenaire ?) pour me faire une idée. Mais je traînais un peu plus souvent avec Rita qu’auparavant depuis cette histoire dans la salle de musique où elle avait débarqué comme qui dirait à point nommé pendant que j’étais en train de faire mes petites affaires ; on embête jamais quelqu’un lorsqu’il est en train de faire ses petites affaires. Mais elle m’avait quand même bien aidé, et puis on avait bien rigolé aussi quand on avait entendu le désastre qui s’était produit dans la pièce parce que ça nous était jusqu’au bout du couloir, et ce qu’il y avait de parfaitement délicieux dans une combine de ce genre c’était qu’ils n’avaient pas réussi à retrouver le coupables ; les coupables en l’occurrence et marcher devant le prof de musique comme si de rien était, ça aussi, c’était franchement drôle !

Et puis il y avait des soirs comme ceux-là où j’avais beaucoup moins de chance ; mais en même temps, ce n’était peut être pas si grave que ça, ça voulait dire que ma griffe commençait à se reconnaître et c’était embêtant autant que ça me réjouissait, même si pour ça, je devais toujours avec une Nakamura, Kelsey, Woodley et compagnie sur le dos. Forcément, comme elles savaient à quoi s’attendre, elles me surveillaient plus que les autres, et donc parfois, je me faisais prendre. Mais pas tant que ça en fait, et puis, je ne considérais jamais ça comme des échecs, parce que c’était comme ça que Fred et Georges Weasley s’étaient fait un nom eux aussi, et puis ça permettait également d’évaluer les erreurs afin de ne plus refaire les mêmes. Tout était bon apprendre et puis comme je le disais, mon but, ce n’était pas de rester dans l’ombre, mais de laisser une trace derrière moi quand j’allais partir, à l’instar des Weasley, et pour le moment, je devais bien dire que j’étais sur la bonne voix…

J’écoutais donc Rita me raconter ses aventures, pendant que je l’aidais de mon côté en terminant de récupérer les ingrédients ; tout en notant au passage qu’elle avait bien omis de répondre à ma question, qu’est-ce qu’elle croyait, que parler comme une pipelette comme elle le faisait, ça allait me distraire ? Non parce que je n’étais ni doué, ni nul en potions, mais j’avais pas non plus mémoire à retenir tel ingrédient allait pour telle potion, fallait pas exagérer ! Mais c’était quand même à un maître en la matière à qui elle s’adressait, depuis quand on apprend au vieux singe à faire la grimace ? Mais je me rangeai de son avis pour le moment, parce qu’il fallait faire vite et qu’il y avait des choses beaucoup plus urgentes à faire comme prendre la poudre de cheminette fissa, une fois notre méfait accompli.

Comme je ne pouvais les entreposer nulle part sur moi, je lui refilai les dernières fioles, à l’écoute moi aussi de ce qu’il se passait potentiellement à l’intérieur : le tout c’était de se barrer vite fait bien fait, ni vu ni connu je t’embrouille et dans ce domaine, j’en connaissais un rayon, donc il n’y avait pas trop à s’en faire.


-Quelques secondes...


J’eus un sourire, parce que j’aimais bien toute cette excitation de l’interdit, la crainte de se faire prendre mélangée à la joie d’avoir presque réussi… je ne m’attardais pas trop et filai comme un souaffle à travers les cachots et Rita à mes côtés, parce que si Nakamura devait à se rendre compte de quelque chose et mon petit doigt me disait que oui, elle allait s’en rendre compte, il valait mieux dans notre propre intérêt qu’on soit loin à ce moment là, là où il y avait du monde… Ouf ! Le hall !

Comme ma camarade, je m’arrêtai pour rendre mon souffle et avoir l’air surtout le plus normal possible. Elle avait les joues toute rouges de sa course et ça devait être à peu près pareil à mon avis pour moi et je réajustais ma veste de costard, parce que j’en avais un quand même, même si je ne me sentais pas du tout bien là-dedans, comme si j’avais enfilé le costume de quelqu’un d’autre, ce quelqu’un d’autre qui était à des années lumières d’être Caleb Matthew.


-On a réussi ! Tape m’en 5 !

Il y eu le bruit de deux mains qui claquent lorsque nos deux paumes se rencontrèrent. Et vlan ! Bien fait à la vieille peau, voilà ce qui arrivent quand on vole le matos des élèves pour asseoir sa supériorité !

- Nakamura va vouloir s’enfoncer des veraccrasses dans le nez quand elle va réaliser qu’il lui manque des ingrédients !

Et voir l’image de notre prof avec des veracrasses dans le nez me fit rire d’avantage. Mais peut être qu’au moins, ses cours en deviendraient plus funs ! Quoi que… Avec elle, tout était possible et souvent pas dans le bon sens du terme.


- Et maintenant, on fait quoi ?

- Tu vas m’accorder une danse pour t’avoir couvert ! Moi danser ? Non non, ma petite escapade ne m’avait pas fait changer d’avis entre temps, loin de là ! Avoue que tu en rêves !

En fait, ce qu’il y avait de bien avec Rita, c’était qu’elle n’avait rien d’une fille. Enfin, si, c’en était une, pas de doutes sur la marchandise, mais elle se comportait pas comme toutes les autres qui avaient des paillettes dans les yeux et qui pensaient mourir de suffocation si elles n’avaient pas de cavalier pour le bal. Rita, elle portait une robe, mais elle allait fouiner dans la réserve pendant que les autres dansaient. Alors oui, c’était plus ou moins devenu ma cavalière, mais pas comme on l’entendait au premier abord, et franchement, je me demandais comment les autres faisaient pour ne pas se faire chier là dedans, parce que c’était tellement plus cool !!!


- On termine la soirée en beauté ?

J’eus une petite courbette pour l’inviter à rentrer dans la Grande Salle.

- Mais après vous ! Quand même, toutes ces manières ne me ressemblaient pas donc fallait pas trop en profiter non plus et en fait on passait la porte en même temps, elle me précédent légèrement malgré tout.

Ce n’était pas parce que Nakamura m’avait dévalisé tout à l’heure que je restais sans ressources : et puis Rita avait l’air innocente au possible et ça je devais avouer que c’était bien pratique parce que comme elle avait son sourire tout gentil, tout mignon tout beau, c’était comme si le simple fait que je sois à côté d’elle et bien ça me rendait tout gentil tout mignon tout beau. Oui. Aussi simple que ça ! Surtout qu’un bal de Noël… c’était comme une véritable mine d’or en matière de blagues, donc même avec ce qu’on trouverait sur place, il y aurait quand même de quoi faire, pas de soucis là-dessus. J’avais déjà une foule d’idées qui se profilaient dans ma tête… Je lui tapotai discrètement l’épaule pour attirer son attention sur ce qu’il y avait sur chaque table, ce truc mais alors que ce soit chez les sorciers ou les moldus, c’était les mêmes, c’était ces billes argentées au sucre qu’on avait toujours dans des ballotins pour les mariages ; on était pas à un mariage, cherchez l’erreur. Enfin il y avait un petit bol pour faire joli à chaque centre de table et je vérifiai où se trouvaient les professeurs dans la pièce et s’ils étaient occupés. Parfait Doherty avait même d’avoir l’air d’avoir un coup dans le nez. Je plissai des yeux. Avec lui, rien était moins sûr…

Je dégainai ma baguette magique pour pointer l’un des bols et le faire voler jusqu’à la piste de danse : super compliqué en fait parce que comme il y avait plein de monde mon bol devait slalomer entre eux, enfin la grosse galère et quelques billes tombèrent au passage, mais pas de quoi faire trébucher quiconque. Mais personne ne faisait trop attention à moi à cause du monde, donc c’était parfait.

- Ça te dit qu’on corse un peu leur danse ?
d
emandai-je à Rita mine de rien et à ce moment là, un des couples qui dansait se cogna dedans, et tout alla se renverser sur la piste.

Le résultat fut immédiat et je profitai du remue ménage pour ranger ma baguette très vite et faire comme si de rien était ; le côté de la salle où les billes s’étaient dispersées avaient fait glisser certains élèves, et une filles étaient même retombée le cul par terre pendant que les protestations s’élevaient et allaient bon train. Je fis de même, indiquant d’un simple regard à Rita de faire de même. Oui oui ! Nous n’étions que de pauvres victimes nous aussi ! Cela dura bien plusieurs minutes, le temps que le reste des billes aillent terminer dans un coin et que chacun retourne à ses petites activités…

Est-ce que je comptais terminer là ?





…. Quelle blague.

A la place, je visais du bout du doigt un gros récipient de punch à la table de la Buvette.

- Je t’offre un verre ? J’étais toujours dans cette plaisanterie perpétuelle et je lui jetai un coup d’œil de côté. Il y avait fort à parier qu’elle avait pensé à la même chose que moi. Et puis c’était une couverture, quelqu’un pouvait toujours nous écouter mine de rien, et en se comportant normalement comme on le faisait… on avait presque l’air normal. Je meurs de soif, et je suis sûr que toi aussi… ! Viens !

Je lui fis un clin d’oeil. Le reste de la salle n’avait qu’à bien se tenir !
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Rita Minithya


Rita Minithya
Élève de 6ème année



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Particularités: Oh, il suffit d'une petite étincelle pour que ça fasse BOUM! Ca vous donne une idée?
Ami(e)s: Oh, j'en ai des tttassss! Heureusement, j'en ai aussi des vrais.
Âme soeur: La pyrotechnie. Entre elle et moi, c'est la passion folle. On s'embrase, on s'enflamme et on se fout en l'air!

La grande malice des uns est le plus souvent faite de la stupidité des autres {TERMINE}  Empty
MessageSujet: Re: La grande malice des uns est le plus souvent faite de la stupidité des autres {TERMINE}    La grande malice des uns est le plus souvent faite de la stupidité des autres {TERMINE}  Icon_minitimeDim 13 Jan - 1:39



Avec Caleb, j’avais découvert autre chose que l’exaltation des sorties nocturnes. J’avais découvert le large monde de la farce, celui qui offre des milliers de possibilités, celui dans lequel l’infini nous ouvre ses portes ! Avec notre première farce commune dans la salle de musique, j’avais adoré la sensation que procurait le fait de se savoir coupable sans que personne ne le sache. Dans ces cas-là, j’avais l’impression de jouer au Cluedo. Le coupable savait qu’il l’était –bon, c’était évident, ça défrayait pas les chroniques- mais personne d’autre ne le savait, et forcément, tout le monde se soupçonne, tout le monde devint un peu parano. Qui a fait quoi, où, avec quelle arme ? J’admirais la capacité de Caleb à jouer à ce jeu, bien qu’il commençait à se faire prendre un peu trop souvent. Et nous connaissions tous deux la solution non ? Caleb n’était pas un p’tit nouveau dans le secteur, et à force de jouer au Cluedo, et à force d’être le coupable, il était logiquement celui qu’on accusait en premier. Woodley et Nakamura semblaient limiter la casse à ce niveau, en intervenant AVANT le déli.

Dans d’autres circonstances, j’en aurais profité. C’est vrai quoi, si je ne le connaissais pas, si je m’étais fait prendre, j’aurais accusé Caleb. Bref. Dans le cas présent, Caleb avait besoin de sang neuf. Moi en l’occurrence. Quelqu’un qui serait en quelque sorte sa couverture, quelqu’un qui, contrairement à lui, n’était pas connu pour faire des farces et autres idioties. Le problème c’était que du coup, je bénéficiais de sa répuation, et ça c’était pas vraiment à mon avantage ! Mais que neni ! Je l’adorais ce gars, il était pas comme les autres balourds qui passaient soit leur temps à réviser, se couchant quand il le faut, qui rangent leur plume dans son étui, qui posent leur livre de chevet de manière symétrique au rebord de la table…brrrr. Il était pas coincé du fion, façon de parler. Et puis y a pas de mal à offrir de dignes héritiers aux Wealey à Poudlard, le post était encore vacant, mais plus maintenant !

Personnellement, j’étais du genre discret mais je doutais que ce soit le cas de Caleb. Lui il prenait sans doute beaucoup de plaisir à ce que les autres sachent ce qu’il fait. Tant pis s’il se faisait punir, il fallait que les autres sachent. Et c’était plutôt bien réussit parce que je Daily Poudlard ne crachait pas dessus et ne se gênait pas pour alimenter les rumeurs. C’est un peu comme ça que je l’ai connu d’ailleurs et autant dire qu’il avait pas vraiment une bonne image. Je le voyais d’ailleurs jamais trainer avec les autres, un peu comme s’il préparait tout le temps une bêtise et qu’il était sacrément incompris. Dit comme ça c’était quand même marrant ! J’étais donc un peu l’opposé, construisant une parfaite couverture : celle de l’élève modèle, assidue –bien qu’au niveau des sortilèges, je n’avais pas vraiment d’efforts à faire-, sage et sociale. Une élève à peu près normale. C’était ce qui me permettait de sortir, de faire un peu ce que je voulais, et au cas où je me ferais prendre, je pouvais minimiser ma punition et les points perdus à Poufsouffle en déblatérant mon discours de petite fille modèle. Pas sûr qu’avec Woodley ça marche mais bon…

La main de Caleb rencontra la mienne en un beau claquement et je récupérais mon souffle euphorique. Qu’est-ce que j’avais dit ! Cette sensation ! C’était vraiment le pied, on avait réussi à percer le tombeau de Nakamura, sous son nez, sans même qu’elle ne s’en rende compte et … voilà, c’était mémorable !

-Nakamura va vouloir s’enfoncer des verraccrasses dans le nez quand elle va réaliser qu’il lui manque les ingrédients !

Je ris en me faisant une image d’un coup de colère de Nakamura. Tu m’étonnes, mais on serait déjà très loin ! Et je voyais pas trop comment elle pourrait savoir que c’était nous, étant donné qu’elle n’aurait aucune preuve ! Pas de fioles brisées, pas d’indices, pas de porte défoncée. Le temps qu’elle réaliser que les feux fuseboom étaient une diversion, la nuit serait passée !

-J’parie 5 mornilles qu’elle s’en rendra compte demain ! Et j’imaginais sa tête en préparant une potion ou un cours !

Quel délire, elle ferait vite le lien entre les ingrédients manquant et une potion de polynectar. Là, la chasse serait lancée et la partie de Cluedo géante pourrait commencer ! Ce que je craignais par contre, c’était qu’elle soupçonne directement Caleb. Et là, on serait mal. Parce que Nakamura, elle rigole pas avec les punitions apparement, et j’étais pas enjouée de me retrouver plusieurs après-midi de suite à lui faire sa vaisselle, ou à m’occuper de je sais pas quoi je sais pas où. Et puis là c’était grave. Mais c’était justement ça qui rendait la chose aussi exaltante, non ? Caleb ris avec un bon moment et j’en pleurs presque ! Cette mission était vraiment exaltante, on en fait peu des comme ça, et c’était le cas de le dire, je me sentais parfaitement bien. Je soufflais un bon moment, le dos appuyé au mur –et on me dira : le mur n’a pas besoin de toi pour tenir debout, haha- et je soupirais alors que Caleb m’avouer qu’il m’offrait une danse. Ce gars sent l’ironie à des kilomètres à la ronde. Et j’adore ça.

-Tu n’imagines même pas ! J'enfilai mon masque. Comme si j’allais me rendre au milieu de la piste et faire un slow, lui demander de m’apporter un verre puis faire en sorte que la salle entière vote pour moi pour être élue miss de la soirée. Non mais dans leur rêve ! Autant j’en avais rêvé en première année, autant là, ça me faisait une belle jambe. Et j’imaginais bien qu’à Caleb aussi pour le coup. D’ailleurs, on était tous les deux d’accord pour achever cette soirée comme il fallait ! On allait pas juste rentrer dans la salle commune des Poufsouffles sans avoir le plaisir d’animer un peu la soirée surement emmerdante que les autres devaient se taper. Et y avait de quoi faire ! Caleb se baissa en une petite courbette pour m’inviter à passer la Grande porte de la Grande salle, élégamment et j’ajoutais un bref, merci mon cher, en souriant d’une manière coincée et j’observais les alentours.

Caleb devait faire la même chose, je n’avais même pas besoin de me retourner et le regarder pour le deviner. Comme il m’avait offert son bras, je devinais, sans vraiment le faire qu’il était devenu, quelque part, mon cavalier. Bon, c’était pas le sens traditionnel, parce que lui et moi, on était pas du tout là pour flirter ou quoi, mais c’était plutôt surprenant. Parce qu’extérieurement on était pas vraiment identique lui et moi ! J’avais ce sourire doux, gentil, je saluais les gens que je connaissais –pas mal de gens enfaite- et j’étais au bras du farceur de l’école. Ça allait surement jaser étant donné qu’en plus Nathanael, mon ex, n’avait pas perdu son temps pour se trouver une autre copine. Mais bref. Ca dirait surement que j’aime les mauvais garçons.

Caleb s’arrêta alors près de la piste de danse alors que je regardais la table des professeurs, que Nakamura n’était pas revenue, normal, que Woodley n’avait pas l’air plus aimable qu’habituellement, que Doherty louchait méchamment. J’interrogeai Caleb du regard, auquel il répondu par un sourire malicieux, qu’est-ce que… ?

-Ca te dit qu’on corse un peu leur danse !


Aussitôt dit, aussitôt fait ! Discrètement, il fit voler un bol pleins de petites billes en sucre que je n’avais pas vraiment remarqué en passant, trop occupé à faire l’état des lieux et il le fit se déplacer entre les couples. Je souris en retour en regardant le bol slalomer jusqu’à ce qu’il rencontre le dos de quelqu’un et que les billes tombent sur le sol ! Manque de chance, poussés par l’élan, la fille tomba par terre. Vite, la foule poussa une clameur à laquelle je me joignais avec plaisir ! Caleb fit rapidement de même, et, tout à fait énervés de l’effronté qui avait pu faire tomber des perles en plein MILIEU de la piste de danse, nous nous dirigeâmes vers la table des boissons. Pendant tout le chemin, Caleb et moi on rouspétait que certains n’avaient vraiment aucune éducation et qu’au lieu de gâcher la fête, ils devraient ne pas du tout venir. Non mais c’est un monde ça !

Caleb me montra alors du doigt la Buvette et je la lorgnais, intéressée. Il me proposa un verre, que j’acceptais. Un bon prétexte pour faire une nouvelle blague alors que toute l’attention était encore accaparée par les billes de sucre. Je compris vite que c’était un défi que me lançait Caleb. C’était parfait parce justement, j’en avais une bonne d’idée ! Simple, mais très bonne. Il me fit un clin d’œil auquel je répondis par un haussement de sourcils et un beau sourire, tout à fait sure de moi. Attendez tous de voir ça ! Je me dirigeais tout droit vers un des élèves qui faisait office de serveur –non mais lui, il était complètement perché !- et lançait un regard à Caleb pour lui intimer de faire une diversion.

-J’aimerais bien du jus de citrouille ! Oh mais qu’est-ce que c’est… ?
Caleb pris rapidement le flambeau quand l’élève tourna la tête vers le bureau des profs pour l’occuper pendant que je me dépêchais d’agir.

Heureusement que Caleb avait attiré toute l’attention vers la piste de danse, parce qu’en tournant la tête, je pus confirmer que personne ne me regardait ! Je sortis de mon sac une toute petite fiole de potion toute simple que j’avais souvent sur moi avec un rapide accio et avec une précipitation hallucinante, Caleb me lançait un regard pressant, je versais un peu de la fiole dans la bierraubeure. Incolore, la potion se mêlait à merveille avec le reste. J’avais le cœur qui battait à cent à l’heure, les jambes un peu tremblante et le souffle cours, mais je me repris rapidement en bouchonnant la fiole et en la rangeant. Le serveur retourna l’attention sur moi et je lui souris tout à fait innocemment.

-En fin de compte, je prendrais bien un peu de bieraubeurre, je lui souris.

Il me sert –et du coup, ça a permis de mélanger la potion bien comme il faut dans le grand bol et je me tourne, satisfaite. Caleb me suit avec un regard presque interloqué, et c’est à mon tour de lui faire un clin d’œil. Je lui montre de la tête la buvette, et par un grand coup de hasard, ou bien beaucoup de chance, les serveurs tournent, et un gars vient se servir une bierraubeurre. Jusque-là, tout est normal. Je souris quand il pose le verre sur ses lèvres, puis qu’il avale la boisson. Le pire, c’est qu’il n’est pas le seul à le faire, et plusieurs personnes viennent se servir avant que la potion fasse effet sur le premier gars qui l’a bu !

Et tout à coup, il se retrouve jaune de la tête au pied !!! Un vrai canari ! Le pire, c’est son visage horrifié ! Je souris à Caleb discrètement, et croyez bien que je ne suis pas la seule à me moquer, hein ! Et subitement, c’est dix beaux canaris qui se découvrent une nouvelle couleur de peau !

-Je suis sure que les professeurs aussi ont soif, pas toi ?
j’exulte, et je ne peux pas m’empêcher, dans un coup de folie de profiter de la panique pour prendre le verre que j’ai dans les mains, et le faire voler jusqu’à la table des profs-qui ne se sont aperçus de rien !-. Le verre se pose avec difficulté sur la table, à une place vide et à cause de la foule, je perds la connexion.C’est là que ça se corse. Nakamura vient s’installer à ce moment précis à sa place. Eh merde ! J’avais vraiment pas prévu de la berner deux fois en une soirée ! Je me retourne instinctivement, prends Caleb par le bras et le ramène sur la piste. Vite, on danse ! Et sans poser de question, il me suit, mais on garde tous les deux le regard vers la table des profs.

Nos pas sont mauvais mais qu’importe ! Nakamura a bu le verre ! ELLE L’A BU !!! Je la regarde ébahis, ne croyant toujours pas qu’elle allait finir par faire une
jaunisse –haha-. Et c’est ça que ça le fit. C’est là qu’après avoir vu ça, je collais ma tête contre le torse de Caleb, fermant les yeux pour me retenir de rire.

Parce que Nakamura était aussi jaune qu’un poussin, et je préférais me cacher, tellement j’avais honte pour elle.

Pas de chance, Caleb lui, ne le pouvait pas. Une clameur envahit la foule, tout le monde se mit à regarder la table des profs. Et nous finîmes par faire de même. Des rires étouffés, des expressions choquées et indignés. C’était un beau coup, un sacré beau coup.
Mais là, on allait prendre sacrément cher si on se faisait attraper.

Mais grave.



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Caleb Matthews


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MessageSujet: Re: La grande malice des uns est le plus souvent faite de la stupidité des autres {TERMINE}    La grande malice des uns est le plus souvent faite de la stupidité des autres {TERMINE}  Icon_minitimeMar 15 Jan - 20:19

J’avais le cerveau qui pétillait, autant que les bulles de champagne qui remontaient à la surface des coupes dans lequel le liquide avait été versé. A chaque fois que j’observais le phénomène, je repensais à une histoire que mon père aimait bien raconter à chaque fois, tous les ans, pendant les fêtes et qu’ils en buvaient entre adultes, que plus il y avait de bulles dans le verre, plus ce dernier était sale et alors là en général, comme des cons, tous les invités gardaient les yeux rivés sur leur coupe avant de zieuter celles de autres pour constater qui avait celui qui avaient le plus ou le moins de bulles. Ça commençait comme ça, et ça se terminait de la même manière, ma mère se vexait, parce que c’était comme ça que ça fonctionnait dans la famille, les filles prenaient la mouche super vite, et même si ce n’était pas de mon père que je tenais mon humour légendaire, il avait déjà l’esprit un peu plus ouvert.

A l’inverse, il fallait avoir le sang-froid quand on était dans des opérations commandos comme celles-ci : heureusement pour moi, j’étais rôdé, mes gestes étaient sûrs et je ne tremblais pas, pas comme certains Poufsouffle qui se mettaient à bégayer quand ils essayaient de trouver une bonne excuse parce qu’il n’avait pas rendu leur parchemin de Métamorphose à Kelsey à temps ! Aussi quand Rita s’exclama… :


- J’aimerais bien du jus de citrouille ! Oh mais qu’est-ce que c’est… ?

Je profitais aussitôt de la perche pour garder captives nos proies assez longtemps pour qu’elle ait à faire ce qu’elle avait à faire, mais… qu’elle n’y passe pas quinze ans non plus, parce que même si j’étais imaginatif, il fallait aussi qu’on reste un minimum crédibles si justement on voulait que le reste… paraisse pour crédible. C’est fou ce qu’on pouvait faire en l’espace de quelques secondes seulement, sortir une fiole, l’ouvrir, verser le contenu dans un bol rempli de bièreaubeurre, referme la fiole, la ranger. Il y avait l’ambiance de la soirée qui jouait en notre faveur, donc le principal sujet à entourlouper, c’était l’élève qui tenait la buvette, mais quand même, ça demandait de l’agilité et tout le monde n’en avait pas. J’étais content que Rita, comme moi, utilisaient ses talents pour la bonne cause, même si c’était typiquement le genre de choses qu’Aria Davenport n’aurait pas jugé comme étant « la bonne cause ». D’ailleurs, je ne savais même pas avec qui elle était venue au bal, ni même pourquoi je pensais à ça, mais si elle avait réussi à se trouver un cavalier, j’imaginais très bien qu’il soit à son image : carré avec pas un coin de chemise qui dépasse et ils devaient être tous les deux en train de se faire bien chier dans un coin, alors qu’on aurait trop bien pu s’amuser ensemble ce soir à verser tout un tas d’ingrédients dans toutes les boissons du bar ! Mais puisque je n’avais apparemment pas assez de prestance pour Mademoiselle… c’était pensé avec une pointe d’ironie, mais je n’avais aucune raison de lui en vouloir : elle pensait ce qu’elle voulait, ce n’était pas ce qui allait me faire changer pour autant, c’était juste que c’était un peu dommage, parce que moi je l’aimais bien, mais en fait, ça avait toujours été à sens unique.

Au moins, Rita n’était pas fine bouche et je pouvais enfin laisser parler mon invention sans me faire taper sur les doigts. Je l’entendis minauder auprès du serveur pour faire bonne figure, mais en réalité, alors que je me rapprochai de nouveau près d’elle, j’étais curieux de voir les premières personnes se servir pour voir un peu les propriétés de la potion qu’elle avait versé dans la bièreaubeurre, pendant que mine de rien je me servais aussi, pour montrer que non je ne me méfiais pas parce qu’il n’y avait aucune raison de me méfier, l’autre main dans la poche et sans porter une seule fois mon verre à la bouche.

Je haussai les sourcils parce que la réaction ne se fit pas attendre, et pour jouer le jeu jusqu’au bout, je reposai aussitôt mon verre sur la table, prenant une mine contrainte en voyant les pauvres victimes dont la peau s’était colorée en une teinte jaune, mais alors pas jaune Poufsouffle, mais jaune pisse et on aurait dit qu’ils avaient tous chopé une étrange maladie, ils avaient l’air tous nauséeux, c’était trop drôle !


-Je suis sure que les professeurs aussi ont soif, pas toi ?


Je n’eus pas le temps de m’épancher plus longtemps sur les pauvres victimes, comprenant immédiatement où Rita voulait en venir, utilisant elle aussi les mêmes sous-entendu que moi tout à l’heure.

- Bah oui, ça dessèche de devoir surveiller toutes ces têtes blondes, qu’est-ce que tu crois ! Riai-je en même temps.

Je n’avais pas de limites, et n’avait pas peur de m’attaquer aux professeurs… Pas de discrimination ! BONUS si c’était Kelsey qui était touchée ! Sauf que… Sauf que ce ne fut pas Kelsey qui s’empara du verre posé mystérieusement sur la table et qui n’attendait qu’elle mais Nakamura et j’échangeai un dernier regard avec Rita, tout en regardant dans la direction opposée de la prof, parce qu’elle était en train de subir le même sort que les élèves et que non non non, nous n’avions rien vu !


- Vite, on danse !

Voilà à quoi j’en étais réduit pour tenir ma couverture, m’adonner au même genre de jeux que ceux qui dansaient sur la piste, mais évidemment toute l’attention s’était reportée sur les gens qui avaient eu la malchance de tomber sur notre boisson ; Nakamura inclue.

Nakamura qui même toute de jaune revêtue ne perdait rien de sa dignité. Elle avait juste les lèvres un peu plus pincées que d’habitude comme si elle se croyait être un canard en devenir, et même si quelques rires s’étaient élevés dans l’assemblée, ils se turent bien vite lorsqu’ils croisèrent son regard, comme les sourires timides qui s’effacèrent aussitôt par crainte de se faire punir à la place des coupables… de se faire punir tout court.

- Je pense qu’on devrait écourter notre présence ici au plus vite
, chuchotai-je à Rita, toujours contre moi, lui proposant de prendre la poudre d’escampette et fissa.

J’aurais bien aimé que tout le monde apprenne que l’œuvre venait de nous, mais il fallait parfois savoir agir dans l’ombre et tirer sa révérence au bon moment, parce que même si j’avais des rêves de reconnaissance, je n’étais pas fou non plus : j’allais bien me passer de retenue moi aussi, le soir du bal de Noël.

Nakamura s’était avancée au milieu de la foule en sommant l’investigateur de cette mascarade de se présenter de lui-même s’il ne voulait pas avaler toutes les potions de sa réserve (récipient compris, bonjour la digestion !) pendant que j’entraînais Rita vers la sortie.

- Ça sert à rien de rester ici, je sais pas danser de toute façon
, plaisantai-je. Notre victoire nous allions la savourer, oui : bien à l’abri dans notre salle commune ! Surtout que notre travail ici est terminé… !

Allez ! Cinq mètres avant d’atterrir dans le hall ! C’était faisable, non ?!
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Rita Minithya


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MessageSujet: Re: La grande malice des uns est le plus souvent faite de la stupidité des autres {TERMINE}    La grande malice des uns est le plus souvent faite de la stupidité des autres {TERMINE}  Icon_minitimeDim 27 Jan - 12:22




Ahhhh, quelle histoire ! Je n’arrivais plus à mettre le nom sur ce sentiment, cette sensation que je ressentais à l’instant ! Comment disait-on déjà… hum… l’extase ! Voilà ! A moins qu’il ne s’agisse d’euphorie, je ne savais plus trop. Je souris de toutes me dents à Caleb, qui venait tout juste de faire LA diversion que j’attendais pour lui prouver que j’étais à la hauteur, moi aussi mine de rien ! C’était presque : reposant de savoir que je pouvais m’appuyer sur lui et lui faire confiance pour répondre à mes questions silencieuses. Parce que, vous imaginez, s’il était resté planté là, comme une courge, j’aurais été vachement mal. C’est même rien de le dire. Que quelqu’un me voit verser de la potion dans ce grand saladier à ponch –qui contenait d’ailleurs de la bieraubeurre- n’était pas dans mon plan, vous en conviendrez.

Caleb finit par parler pendant un bon moment au serveur, me laissant le temps d’en profiter. C’était facile. Vraiment. Et le pire, c’était la tête des victimes en découvrant qu’elles s’étaient faites berner ! Toutes de jaune ensevelies ! C’était drôle, vraiment, mais ce n’était rien comparé à la tête de Nakamura. Là, ça allait bien plus loin que de la satisfaction. C’était tout bonnement euphorique ! Ahhhhhh ! Et comme elle était devenu super jaune, personne pouvait la louper, et du coup tout le monde parlait sur elle. Alors même si on dansait Caleb et moi, on savait qu’on devrait se manier le train pour pas qu’elle nous repère ! Et dire que ‘était même pas prévu ! Je sais pas moi, elle devait être dans son cachot, pas revenir dans la salle de bal, assoifée et engouffrer le verre que j’avais posé sur sa table ! Si on se faisait chopppééééé…

Du coup, j’oubliais la petite remarque de Caleb sur les petites têtes blondes parce que je ne m’étais jamais fait attrapé moi, et mon image de fille sociable et sans reproches allait s’écrouler. Pas de panique, y avait pas de raison qu’on se fasse attraper de toute manière si ? Je soupire sur la piste de danse, le cœur battant à tout rompre, à la fois amusée et paniquée. Tout le monde s’était arrêté pour voir la tête de la prof de potion qui ressemblait à un gros poussin maintenant. Et inutile de dire qu’elle n’appréciait pas la petite blague. Mouais, fait savoir hein, tous les ans, tout le monde se plaint que le bal est un peu lassant ! Et maintenant que Caleb et moi on mettait un peu l’ambiance, y avait plus personne.

Oui, je crois qu’on l’avait bien compris tous les deux, même si Caleb avait plus d’expérience que moi dans le domaine, on devait se tirer ! Parce qu’on était super mal, je commençais à avoir des sueurs froides. Comme je ne réagissais pas trop, parce que la panique c’était quand même pas mon fort, là tout de suite, Caleb me prit par le bras et me dirigea vers la sortie. Nakamura venait juste de descendre de la table des professeurs pour scruter la foule des yeux et je devais quand même avouer qu’elle faisait peur à voir. Surtout qu’elle devait se sentir vachement humiliée maintenant donc… C’était devenu de la folie. C’était un peu chacun pour soi et tout le monde savait que celui qui e ferait prendre allait passer un foutu quart d’heure !

-Casert à rien de rester ici, je sais pas danser de toute façon.

-Et moi donc !

-Surtout que notre travail est terminé ici… !


Ca y ait, on y était presque, y avait quoi, cinq bons mètres avant de se retrouver en dehors de cette salle ? Caleb me tira plus fort, pour que j’accélère mais je me dépêchais déjà. On allait pouvoir se la couler douce, j’allais pourvoir faire ma potion, tranquille, dans les toilettes des filles où il n’y avait presque jamais personne –le presque étant apparu quand j’y avais croisé Ruby-. Et bon, Caleb et moi on allait pouvoir en profiter et en parler vachement longtemps de cette farce là ! Personne ne saurait qui avait fait ça dans le bal et tout le monde en parlerait. Si c’était pas génial ! C’était un peu comme le jeu du loup-garou. On sait que quelqu’un est coupable, mais on sait pas qui. Ce sera à celui qui bluffera le mieux. Et au poker menteur, j’étais pas nulle.

Mais bon, là, il restait quoi, deux mètres ? Je regardais Caleb, lui souris, et bien que nous marchions le plus normalement du monde, j’entendais Nakamura crier au loin. Avait-elle trouvé un coupable ? Si oui, c’était nul pour l’innocent mais chacuns ses problèmes ! Et au moment où nous passons la porte de la grande salle, nous entendons un fracas. Et évidemment, on ne peut pas faire comme si on avait rien entendu, ce qui serait loin d’être crédible, alors je me retourne et à ma grande horreur, je la vois. Vers nous. OHHHHHHh….

-Eh merde
, je murmure en la voyant en furie débouler sur nous.

Vous avez déjà joué à Angry Bird ? Oui ? Eh bien, Nakamura c’était l’oiseau, et je rêvais d’avoir un lance pierre avec moi pour pouvoir la projeter dans la salle. Sauf que là, j’avais pas de lance pierre et qu’elle allait pouvoir nous dégommer, nous. On était tellement mallllllll… Et plus elle approchait, plus j’avais envie de fermer les yeux pour me cacher à la face du monde. Vous savez, quand vous êtes petits et que, en fermant les yeux, vous êtes persuadé que personne ne vous verra… Ben j’osais espérer qu’avec la magie, ça fonctionnait vraiment. Pourvu qu’on disparaisse, pourvu qu’on disparaisse. Mais comme quand on est enfant, on se fait attraper parce qu’évidemment, on n’arrive pas à se cacher. C’était nul. Et comment elle avait fait pour savoir que c’était nous en plus ? Parce que si elle nous fonçait dessus comme ça, c’est qu’elle savait.

Mais c’est sans parler de la soudainement couleur jaune qui m’agresse les yeux. Alors, comme à chaque fois, je souris gentiment, l’air de rien. Elle n’a pas de preuve, aucune. Elle ne peut pas savoir que c’est nous. Donc on est forcément innocents.


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Naoko Nakamura


Naoko Nakamura
Professeur de Potions



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MessageSujet: Re: La grande malice des uns est le plus souvent faite de la stupidité des autres {TERMINE}    La grande malice des uns est le plus souvent faite de la stupidité des autres {TERMINE}  Icon_minitimeMer 30 Jan - 16:35


    Je venais de m’asseoir depuis quelques minutes à peine ; des petits plaisantins avaient cru bon de croire que bal de Noël rimait avait non respect des règles tout comme jus de citrouille devait rimer avec champagne, et ma réserve personnelle avait été souillée non seulement par l’odeur de ces fusées bon marché que ces gamins imbéciles étaient tous heureux d’acheter la langue pendante de bêtise, mais aussi par le passage d’élève dans mes appartements pendant que j’étais allée remettre rapidement de l’ordre dans les cachots à cause de cette farce de très mauvais goût. A mon retour dans la réserve, j’avais aussitôt remarqué que quelque chose n’allait pas ; comme le chien de chasse qui suit sa piste, je n’avais eu besoin qu’un rapide coup d’œil sur les étagères pour remarquer qu’il y avait une fiole ou deux qui avaient été déplacé de quelques centimètres, parce que me champ de vision centré sur elles s’en retrouvaient modifié. J’avais eu un sourire aigre et avait refermé l’enceinte avec plusieurs sorts et charmes complexes pour un état plus approfondie des lieux plus tard parce qu’aussi échauffée j’étais de voir qu’un affront avait été commis dans mon propre territoire, même en ayant pris le départ de la course plus tard, j’avais une longueur d’avance et les coupables allaient devoir en subir les conséquences à l’arrivée…

    J’avançais à grande enjambées dans la tenue de soirée bordeaux que j’avais daigné revêtir pour le bal ; cette mascarade de fin d’année à laquelle nous étions obligés de nous prêter au jeu parce que cela faisait partie des devoirs professoraux , autant dire une véritable perte de temps. Sur mon passage dans le hall pour rejoindre la Grande Salle, j’avais croisé deux amoureux transis (de sottise) que je n’avais pas manqué de séparer d’un coup de baguette magique, avec l’assurance de se voir retirer quelques points en moins à leur maison respective, parce que contrairement aux idées reçues Noël n’était en rien synonyme de clémence et j’avais passé la porte pour aller rejoindre mon perchoir du haut de la table des professeurs parce que je n’avais aucun doute que ceux que je cherchais se trouvait ici : là où dans la foule, deux suspects pouvaient apparaître comme tout à fait innocents pour un professeur lambda dans la trempe de Rachel Greyson, alors que mes yeux aiguisés de serpent ne rendaient les fautifs que plus évident à trouver encore parce que même s’ils avaient le sentiment d’avoir accompli un exploit, leur méfait se voyait sur leur visage parce qu’ils n’étaient pas seulement mauvais dans l’idée de subtiliser des ingrédients mais c’était également de bien piètres acteurs. De futurs employés de la société encombrants dont on devait se séparer au plus vite tant qu’il en était encore temps.

    Je n’allais pas partir en chasse la gorge sèche, et un verre choisi ce moment pour glisser sur le bois de la table comme ça avait été le cas durant toute la soirée parce que la magie avait cette particularité que nous n’avions jamais à manquer de rien. J’avalais plusieurs grandes gorgées avant de reposer le gobelet sur la table… même dans l’ambiance feutrée donnée à la pièce je vis immédiatement le teint blafard de mes phalanges se colorer de jaune et McFarlan trouva même bon de me le faire remarquer, sans doute parce que s’imaginait-il, je n’étais pas assez alerte pour ça. Je lui répondis sèchement que ce genre d’erreur n’arriverait pas si les professeurs n’étaient pas plus empotés les uns que les autres à se goinfrer comme des adolescents moyens et vivre le bal comme s’ils avaient encore quinze ans et à la place joignis mes mains au dessus de la table, parce que durant toute la durée de l’échange, bien qu’irritée, et encore plus depuis que les regards s’étaient tournés vers moi mais que j’ignorais prestement, je n’avais pas sillé cherchant un mouvement, le mouvement que j’attendais parce qu’il était maintenant plus que certain que ce verre n’avait pas été posé ici au hasard… N’était-ce pas ce sale morpion de Poufsouffle à qui j’avais prié de vider ses poches plus tôt qui était totalement indifférents à l’attraction de la soirée, et… en si charmante compagnie ?

    Sans me presser, je tamponnai plusieurs fois ma bouche de ma serviette pour l’essuyer, sans me soucier un instant de mon apparence et en me levant, j’écrasai volontairement avec mon talon pointu le pied d’une jeune fille qui m’avait pointé du doigt une seconde plus tôt en souriant en l’informant qu’elle ferait mieux de quitter le bal tout de suite si elle voulait être dans les temps pour me rendre le devoir sur le béozard, dans quel cas l’utiliser et quelles étaient les contre indications sans en oublier la moindre à me rendre à la première heure demain ; sans faute. A moins de préférer devoir annuler ses vacances de Noël pour aller nettoyer des chaudrons à la petite cuillère. Ah oui, les fugitifs, je les avais stoppé en les attachant dos à dos et l’un contre l’autre avec des liens invisible en prenant bien mon temps pour arriver à leur hauteur, le pas souple et les élèves s’écartant sur mon passage.

    Je répondis d’un air faussement attendrie à la Poufsouffle qui me dévisageait avec l’air de ne pas comprendre pourquoi elle se retrouvait dans une pareille situation et peut être qu’il ne s’agissait que d’un dommage collatéral de son petit camarade, mais ça m’était bien égal ; c’était à elle de ne pas se trouver au mauvais endroit au mauvais moment et si elle avait échoué, elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même.

    - Espèce d’idiote, avoir la même couleur de cheveux que Monsieur Sawyer ne signifie pas que votre petit numéro de charme va m’attendrir, le tombeur de ses dames avait toujours le droit à des battements de cils à chaque fois qu’il traversait la Grande salle pour le petit déjeuner.

    Je lui administrais une petite tape derrière la tête, enchantée de voire que cette humiliation se retournait contre eux, ce qui était, tout à mon avantage. Je donnais un coup de coude bien sentie à Marshall – Matthews s’exclama-t-il ce qui lui valut un deuxième coup - pour justement lui sommer de se taire parce que je n’avais pas envie qu’il ne me brûle les oreilles avec une excuse bidon.

    - Vous devriez prendre un petit rafraichissement pour la route, la nuit risque d’être longue… les informai-je comme si je leur proposai de venir goûter dans mon bureau, des petits biscuits de ma composition. Et je vous conseille… Je dirigeai ma baguette vers l’immense bol de punch, installé sur la buvette, ceci.

    Le récipient vint se mettre au-dessus de leur tête et je n’eus qu’à incliner la baguette pour le renverser intégralement dessus, m’amusant du petit spectacle qui s’offrait à moi, comme au reste de la salle. De la même façon, je faisais se reposer la grande coupe sur une table quelconque. Rien de mieux que deux bons exemples pour faire une petite leçon d’enseignement !!!
    - J’espère que vous vous rendrez à votre retenue avec autant d’entrain ! Au vu de la vitesse à laquelle ils avaient eu l’air de vouloir filer… En avant ! Je vous communiquerai les détails en chemin…

    Un sourire mesquin fit découvrir mes dents blanches aux canines légèrement pointues parce que bien sûr, j’avais omis de les détacher et le seul moyen qu’ils avaient d’avancer était ensemble, sur un sol glissant et trempé. Si sortir par la grande porte avait été dans leur projet, la honte que cela devait leur procurer à présent n’était pas prévu !



Terminé !!!
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