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 "Soft Shock." |PV|

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Sebastian Hansen


Sebastian Hansen
Élève de 4ème année



Masculin
Nombre de messages : 568
Localisation : Probablement en train de t'aider à faire tes devoirs.
Date d'inscription : 12/03/2012

Feuille de personnage
Particularités: I'm a dinosaur, Rawwwr. *tente d'avoir l'air effrayant*
Ami(e)s: Plutôt des filles. Bien que je ne sois pas encore sûr que Tess puisse techniquement être considérée comme une, vu qu'elle a probablement plus de co... Enfin, bon.
Âme soeur: Désolé Etienne, les lèvres de Casey sont quand même plus douces.

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MessageSujet: "Soft Shock." |PV|   "Soft Shock." |PV| Icon_minitimeSam 26 Jan - 13:56



Alors, vraiment, ça c’était un plan foireux à la Luke ! Et le pire, c’était que j’avais accepté de le suivre. Mais c’était toujours mon truc à moi, d’accepter les trucs merdiques parce que j’étais trop gentil pour dire non, et après, je me retrouvais dans des situations improbables. Pour qui en plus ? Pour Luke. Je n’aimais même pas ce type, et il en fallait beaucoup pour que je n’apprécie pas quelqu’un sincèrement. Bon, vraiment plus pour que je le rejette complétement, la présence de Luke m’était largement tolérable. Il avait juste ce tas de défauts qui était vraiment insupportable, mais j’évacuais ma frustration en parlant avec Etienne qui partageait mon avis sur notre cher camarade de classe. Tess également, maintenant qu’elle trainait souvent avec Etienne et moi, on formait notre petite bande dans la salle commune même si on se mêlait pas mal avec tout le reste du niveau. On était une jolie petite promotion de Gryffondor, même si je m’en sentais souvent en marge car n’ayant aucun ou très peu de points communs avec mes camarades, je n’étais pas trop à ma place. Regardez donc Isobel ou Garrett, je les aimais bien, mais ils étaient très… Gryffondor probablement. Tess me rejoignait, elle trouvait Garrett lourd et Iso un peu nunuche, mais au fond je crois qu’elle l’aimait bien. Moi aussi je les aimais bien, même Garrison lorsqu’il faisait le beau, je le trouvais drôle. Il ne se prenait pas la tête, c’était agréable. De toute manière, personne ne pouvait remplacer Etienne à mes yeux ! Avec lui, j’avais enfin un vrai pote, parce qu’autant j’adorais Aria ou Clea, mais parfois c’était cool d’être avec un mec de mon âge qui me comprenait. Maintenant, on était un peu le duo de la bande, et même si au début on avait eu droit à quelques remarques, on vivait désormais notre amitié tranquillou, parlant de moutons, de filles et de bouffes majoritairement. Bref, revenons donc à nos moutons justement, avec Luke.

C’était encore une de ses « idées du siècle », à comprendre comme grosse arnaque entre nous soi-dit. Une nouvelle technique pour séduire les filles à laquelle il avait pensé dans son sommeil d’après lui, même si avec Etienne on pensait plutôt qu’il l’avait piqué à un mec plus âgé. Luke s’inspirait toujours un peu de tout le monde et prétendait ensuite être bien original. Ce mec était insupportable. Mais passons. Son nouveau plan était donc d’amener sa nouvelle cible, une certaine Poufsouffle s’appelant Léa, dans la cabane hurlante. La fille en question avait refusé d’aller au bal avec lui, mais il sentait qu’il avait encore une chance, parce que ça faisait toujours trois mois qu’ils se tournaient autour, depuis le bal donc, et Luke après s’être fait l’autre moitié des Poufsouffles avait eu envie de retenter sa chance. « Tu vois, elle flippe doucement, mais je suis là pour la rassurer, je l’amène faire un tour dans la vieille chambre et hop, on est tranquille pour la soirée » (bon rassurez-vous, il n’était pas question de coucher avec elle, ça, on était jeune encore, et Luke avait beau faire genre, il n’en était pas encore là) Bref, vous voyez le délire un peu sordide dans lequel il voulait se mettre pour se « pécho » la fille en question, pour reprendre son expression. Je commençais à être habituée à ses plans foireux, ou non d’ailleurs, vu que quasiment tous les soirs il nous les vantait avec des histoires qui, pour la plupart, était bien déformées par rapport à la réalité –Etienne et moi en étions sûrs, Tess en plus. Mais bon, jusque-là, je m’en foutais de sa vie sentimentale.

Sauf que voilà, son plan n’était pas aussi parfait, vu que Léa était plus futée que nous l’aurions tous cru. Elle voulait bien venir, mais la Cabane Hurlante ça lui fait un peu peur, alors elle voulait une copine avec elle. Une certaine Casey je crois, je ne la connaissais pas vraiment, mais de prénom. En fait, c’était la meilleure amie d’une copine de Garrett, Sasha. C’était la fille qu’on connaissait tous sans vraiment la connaître, parce qu’elle était aveugle et que forcément, ça ne passait pas inaperçu. Et puis, Luke avait bien charrié Garrett avec elle parce qu’ils avaient visiblement passé la soirée du bal ensemble, mais notre cher Garrison niait toute attirance vers elle, disait que c’était une bonne copine, et si vous vouliez mon avis, il avait un peu la flemme de se compliquer la vie avec une fille non-voyante –aussi horrible que cela soit. Parce que dans le genre, il collectionnait pas mal les filles aussi, et pour le moment je soupçonnais très fortement un truc avec Iso, il fallait que j’en parle avec Tess ! Bon, et donc, Casey était meilleure amie avec cette Sasha, enfin elles étaient toujours fourrées ensemble, j’avais donc une vague idée de qui elle était, mais sans plus. Mais voilà, d’après Luke, une troisième personne pour tenir la chandelle, ce n’était pas bon pour un rendez-vous. Alors, il lui fallait une âme dévouée pour l’accompagner et, je vous le donne dans le mille, c’était tombé sur moi. Parce que personne ne voulait et que blabla Seb tu es gentil, blabla Seb tu es trop cool, blabla Seb on est potes à la vie à la mort rends moi ce service, et blablabla. Et forcément, j’étais Seb en effet, Seb la bonne pomme, et j’avais accepté. Je n’aimais même pas la cabane hurlante, ça me faisait un peu flipper même –mais ça seul Etienne le savait.

Le premier obstacle fût donc le saule cogneur. Luke voulut faire le brave en y allant à la main, au milieu des branches, mais il manqua de se tuer et me demanda donc de m’en occuper. Un coup de baguette plus tard, une petite branche avait volé jusqu’à la cime pour immobiliser l’arbre –c’était une technique qui se passait de génération en génération d’après Garrett. Nous étions donc en train de remonter le tunnel sinueux, les deux Poufsouffles derrière et nous devant. Pour le moment, mon camarade voulait la laisser se mettre à laisse avec sa copine, et qu’une fois là-bas, il se débrouillerait pour ne l’avoir que pour elle. De temps à autre, je lançai un regard derrière pour être sûr que les deux nous suivaient sans mourir de peur en chemin, parce que le tunnel était froid, humide et empli de bruits étranges. Je voyais dans le peu de lumière le visage de Léa, une petite blonde un peu trop superficielle à mon goût, mais surtout celui de Casey. Elle n’avait pas l’air très rassurée, et je trouvais ça dommage parce qu’elle était vraiment très jolie et que les sourcils froncés ça gâchait un peu. Elle avait ce physique qu’on pourrait croire banale, brune avec un visage assez rond et enfantin. Pourtant, moi je trouvais qu’elle était vraiment plus mignonne que la plupart des filles du niveau, et surtout que Léa. En fait, à mes yeux, Luke se gourait dans son choix. Mais comme Casey m’était d’instinct sympathique, j’étais content que mon camarade n’ait pas jeté son dévolu sur elle. C’était mieux pour la petite brune.

Finalement, nous arrivâmes dans la fameuse cabane, et Luke le séducteur rentra en scène. Il appela Léa à venir voir, tout excité, lui prenant la main pour la mener dans les escaliers. Je me retrouvais à côté de Casey à qui je lançais un regard entendu en pointant du doigt le futur petit couple qui rentrait dans la maison, m’apprêtant à faire un commentaire. Mais je fus interrompu par une chauve-souris qui, débarquant de nulle part, passa au-dessus de notre tête. Je n’aimais pas vraiment ce genre de créature, mais la Poufsouffle sembla bien plus paniquée que moi et par réflexe, de mon bras gauche, je la plaquai contre le mur pour éviter que la chauve-souris s’intéresse à elle.


- Hum, désolé, j’espère que je ne t’ai pas fait mal. Parce que sous le coup de la surprise, j’avais agis un peu brutalement et je ne voulais pas qu’elle se soit cognée contre le mur. Tu viens, on monte quand même ? Ce tunnel ne me tente pas trop.

Même si la Cabane en elle-même, ce n’était pas trop ça. En arrivant dans la pièce principale, j’entendis Luke à l’étage parler avec Léa, vantant visiblement un combat contre un strangulot. Je levais les yeux au ciel en écoutant ses bêtises, faisant le tour de cet espèce de salon poussiéreux.

- J’étais déjà venu ici, c’est pas très rassurant mais je n’arrête pas de me demander qui habitait là avant… Murmurai-je en passant ma main sur une vieille bouilloire qui gisait sur une table très bancale. Je me tournai vers Casey, réalisant que je parlais un peu tout seul –même elle me mettait en confiance. Alors, toi aussi tu es toujours celle qui accompagne tout le monde et te dévoue ? Demandai-je, sans moquerie aucune, car j’étais dans la même situation. Et ça me faisait du bien de croire que j’avais une alliée.

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Casey Roberts


Casey Roberts
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Ami(e)s: Les autres. Mais avant, il y a Sasha.
Âme soeur: Dans tout les cas, il vaut mieux qu'il ait une grosse boîte de mouchoirs en papier... Mais je crois que Seb a prévu le stock ..!

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MessageSujet: Re: "Soft Shock." |PV|   "Soft Shock." |PV| Icon_minitimeMer 30 Jan - 15:12

J’avais délibérément le regard porté au loin afin de voir le plus vite possible le bout de cet interminable tunnel, et une fois fait, me concentrer uniquement là-dessus, où l’humidité des parois étaient si humides qu’elle venait s’incruster jusque sous les vêtements et même avec l’épaisse cape d’hiver que je portais ça ne suffisait pas à la faire reculer et toutes les dix secondes environ parce que je comptais dans ma tête, il y avait un frisson un peu plus fort que les autres qui descendait tout le long de mon échine pour me rappeler que c’était bien ce long couloir qui nous menait jusqu’à la cabane hurlante, que je voyais plutôt comme étant l’endroit de Pré-au-Lard être le dernier de la liste des lieux à visiter et encore, je ne savais même pas quels étaient les autres coins à voir, mais ils étaient tous forcément plus chaleureux que celui-ci, et je savais que géographiquement elle se trouvait aux abords du village sans en être au cœur même. La raison, inutile de la mentionner elle était claire et évidente tout comme on ne devait pas l’appeler cabane hurlante pour rien, même si je ne connaissais rien de son histoire, son simple nom et les rumeurs que j’entendais à son sujet suffisaient à me faire frissonner. Un nouveau frisson !

La première fois que Léa m’avait posé la question, j’avais dit non. J’avais dit non ! J’avais refusé poliment d’un sourire que ça ne me tentait pas trop exactement pour les raisons qu’elle m’avait elle-même avancé : elle n’avait vraiment pas envie de se rendre toute seule avec le garçon qui lui avait proposé d’aller l’explorer parce qu’elle aussi avait entendu tout pleins d’histoires au sujet de la cabane. Mais la curiosité la confrontait à ce dilemme, parce que pas tous les élèves avaient le courage d’aller jusque là – et j’étais du même avis qu’eux ! – et puis ce Luke dont elle n’arrêtait pas de répéter le prénom, il avait déjà essayé de se rapprocher d’elle, elle l’aimait bien mais ne savait pas trop ce qu’elle voulait et comme ça, elle allait pouvoir vérifier. Mais non. J’avais bien dit non comme Sasha m’avait appris à faire, mais c’était toujours plus facile avec Sasha parce que c’était ma copine et que je n’avais pas peur qu’elle se mette en colère lorsqu’elle faisait exprès de me mettre en condition. Mais là, elle était avec moi sur le canapé de la salle commune des Poufsouffle lorsque Léa m’avait posé la question, et mon amie avait le dos bien droit sur le dossier et ses deux mains posées à plat sur ses genoux et même si son expression n’affichait rien de spécial, je savais ce qu’elle attendait de moi. Savoir qu’elle était le soutient qui était à mes côtés, j’avais eu la témérité de répondre par la négative tout en restant polie et je m’étais tout de suite cachée derrière un livre pour mettre un terme à la discussion et l’empêcher d’argumenter pour me convaincre parce que sinon, elle allait réussir, parce que ma force avait encore bien trop de limites. Lorsqu’elle s’était éloignée, Sasha m’avait félicité et je m’étais sentie un peu plus solide, me répétant que si j’avais réussi à faire ça une fois, maintenant, ça allait devenir un vrai jeu d’enfant !

Sauf que ce n’était pas autant un jeu d’enfant que ça, pas lorsqu’elle revint me voir un peu plus tard tandis que j’étais toute seule, et qu’elle, les yeux larmoyants, insista en disant que j’étais sa seule amie assez gentille que les autres étaient trop nulles, et que sinon elle n’allait pas y aller, et je culpabilisais parce que ce n’était pas cool de ma part de lui gâcher son rendez-vous : nous irions. Lorsque Sasha l’appris, même si elle ne me fit aucun reproche, j’entendis dans sa voix que même si elle n’allait pas l’air de m’en vouloir qu’il y avait beaucoup de chemin à faire, surtout qu’elle ne pouvait même pas nous accompagner parce que j’étais bien mieux lorsqu’elle était là, à cause de son handicap et puis il paraissait que pour se rendre à la cabane, il fallait se rapprocher du saule cogneur, c’est ce que Luke avait lui-même expliqué à Léa quand elle le lui avait demandé et que je lui avais demandé ensuite et que brrrr je ne voulais pas que Sasha se blesse !

J’avais les poings serrés sous ma cape et comme personne ne me parlait je me contentais d’adresser des petits sourires figés à ma copine lorsqu’elle me parlait de temps en temps pour dire qu’elle ne m’oubliait pas, mais je crois qu’elle s’en fichait. Il y avait un autre garçon qui était avec nous, puisque moi j’étais l’accompagnatrice de Léa et il s’appelait Sebastian et lui aussi ne parlait pas beaucoup, et je préférais parce que j’étais toujours un peu timide lorsque je ne connaissais pas quelqu’un et puis j’avais un peu peur de lui parler et qu’il soit un peu comme son ami qui parlait trop fort, alors je préférais lorsqu’il ne disait rien, comme ça au moins je pouvais me dire qu’il était gentil.

Je ne me remis à respirer vraiment qu’à l’arrivée devant la brèche, là où il fallait se pencher un peu pour rentrer à l’intérieur, mais le soulagement fut de courte durée – je ne savais pas ce que je préférais, être dans le tunnel ou dans la terrifiante cabane, mais je n’aimais pas les deux et mon cœur se mit à battre très vite pendant que les deux premiers, Léa n’ayant plus si inquiète que ça, ouvraient la voie. Je regardais Sebastian de côté pour aviser s’il allait passer en premier, pour ne pas lui couper la route, ou bien s’il attendait que j’y aille avant lui.. OUUUH !! Le semblant d’exclamation se bloqua dans ma gorge et n’alla pas jusqu’au bout parce que quelque chose avec un bruit effroyable venait de nous passer juste au-dessus de la tête et je ramenai vivement mes coudes contre les côtes en soufflant très fort par la bouche, ne réalisant qu’ensuite qu’il y avait une barrière qui me retenait, dos au mur.


- Hum, désolé, j’espère que je ne t’ai pas fait mal.


C’était Sebastian qui avait fait ça – qui m’avait poussée pas qui avait fait ce drôle de remue-ménage, pendant que la chauve-souris fautive s’éloignait elle aussi de la sortie.

- Je ne crois pas… je n’avais mal nulle part mais je n’étais pas sûre, encore un peu affolée par ce qu’il venait de se produire… et aussi parce que le Gryffondor avait toujours son bras contre moi et que cette proximité avec quelqu’un qui n’était pas une fille me perturbait – comme si être touchée par un garçon provoquait chez moi cette gêne à cause de nos différences de sexe. Différences qui bizarrement pouvait nous rapprocher, mais je coupai court à mes pensées parce que je pensais déjà à des choses auxquelles je n’aurais pas dû, mince avec toutes les histoires que racontaient les filles dans les dortoirs…

- Tu viens, on monte quand même ? Ce tunnel ne me tente pas trop.


Je hochai vivement la tête pour me reprendre parce que Sebastian n’était pas plus en émoi que ça – sûrement parce qu’il n’y avait pas de raison et que je n’avais plus qu’à faire pareil, mais il y avait toujours les battements trop rapides dans ma poitrine qui m’empêchaient de respirer correctement. Luke et Léa avaient disparu et je préférais ça parce que quand le rouge et or était près de nous, c’était l’effet opposé qui se produisait, une tension qui nous maintenait tous sur le même fil parce que nous n’avions pas le choix – et quand il n’était pas là, c’était un peu comme si j’étais sur la terre ferme.

- J’étais déjà venu ici, c’est pas très rassurant mais je n’arrête pas de me demander qui habitait là avant…

… Ah ! Oh ! C’était à moi que Sebastian parlait ! Je l’avais regardé s’avancer l’air un peu absent parce que j’étais en train de me dire que lui se comportait tout à fait différemment et que c’était peut-être ça qui avait dû me surprendre tout à l’heure. La douceur de sa voix n’avait rien à voir avec celle plus vive et directe de son camarade, en j’étais contente que ce soit lui qui soit comme ça et pas le contraire et que quand j’avais pensé dans le couloir qu’il était sympa je n’avais pas mal transposé les sentiments que j’avais à son égard, à première vue, alors que je ne le connaissais même pas.

- Je préfère la salle commune…
éludai-je parce que malgré cette impression plutôt bonne que j’avais, je n’étais pas en confiance pour lui avouer que le peu que je voyais : des objets et des meubles tous en mauvais état, des planches pour boucher les fenêtres rendant la pièce tamisé et la poussière de partout qui faisait piquer mon nez, me donnais l’image que je n’étais pas à ma place ici, qu’on allait venir nous découvrir ici à tout moment et qu’on allait se faire disputer ! Même si tout avait l’air d’être abandonné je m’attendais à tout un instant à ce qu’un gros bonhomme poilu passe par l’entrebâillement de la porte du fond… Peut-être que c’était justement un élève qui préférait dormir tout seul que dans les dortoirs avec les autres ! Mais je n’avais pas proposé cette hypothèse que la trouvais idiote et comme je n’avais pas trop envie de croiser le regard moqueur de Sebastian, je baissai les yeux vers mes chaussures et mes cheveux retombèrent devant mes joues que je sentais déjà un peu rougissantes de cette blague stupide.

Je me trouvais toujours un peu bête lorsque j’essayais d’être moi-même.


- Alors, toi aussi tu es toujours celle qui accompagne tout le monde et te dévoue ?

Interpellée par cette question posée de but en blanc m’interpella et je relevai la tête rapidement vers lui, ne faisant qu’achever le désir de me faire toute petite tant la comparaison était juste et vrai.

- Non non, c’est parce que ça ne me dérangeait pas de venir avec elle, je veux dire, ça ne me dérange pas… lui servis-je piteusement comme excuse embêtée d’avoir été percée à jour si rapidement… une fois de plus. C’est parce qu’elle ne voulait pas venir toute seule… voulus-je me justifier, sentant mes pieds s’enfoncer entre les lames de bois du parquet, en venant moi-même à douter de ma crédibilité.

En même temps que je disais ça, j’analysais sa phrase, et, mais, pourquoi « toi aussi » ?

- Mais finalement elle n’a pas beaucoup besoin de moi…
remarquai-je en m’avouant vaincu. Heu, de nous. C’est parce que sinon elle allait rester au château et elle allait rater sa sortie à cause de moi, je ne pouvais pas faire ça, dis-je subitement, me sentant coupable d’avoir essayé de mentir – sans succès – à Sebastian, quelques minutes plus tôt. Mais ton copain aurait pu choisir ailleurs, parce qu’il n’a pas trop bon goût s’il veut impressionner Léa… Enfin ! me rattrapai-je en ne me rendant compte que trop tard que j’avais parlé un peu vite et que ça ne se faisait pas de se moquer des amis des autres surtout devant eux ! Elle va peut-être aimer la vue doit être jolie aux fenêtres de l’étage !

Je posais mes yeux partout sauf sur Sebastian, parce que dès que je le regardais directement, j’étais perturbée et me mettais à dire encore plus de bêtises, comme si juste de le regarder… ça me donnait envie de dire des bêtises. Et d’être fébrile, un peu comme à son contact tout à l’heure.
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Sebastian Hansen


Sebastian Hansen
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Âme soeur: Désolé Etienne, les lèvres de Casey sont quand même plus douces.

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MessageSujet: Re: "Soft Shock." |PV|   "Soft Shock." |PV| Icon_minitimeSam 2 Fév - 15:32

"Soft Shock." |PV| Aria-ezra


J’étais déjà venu ici, même si je devais avouer que ça n’avait jamais été par plaisir. La première fois avait été un défi qu’on m’avait lancé, et forcément j’avais eu la stupidité d’y répondre. J’étais en première année, trouillard au possible et en plus, vraiment pas très doué en sortilèges. Je crois que j’avais tenu dix minutes avant qu’un de mes camarades ne me fassent peur et que je manque de lui enflammer les cheveux sous la surprise –l’expérience n’avait pas été reconduit. Puis j’y étais retourné avec les mecs de mon dortoir parce qu’on voulait faire les malins, enfin surtout eux parce qu’Etienne et moi on trainait un peu des pieds. Il faut dire qu’à la base, c’était Alexis et Tess les plus motivées et comme s’était un peu nos grandes copines à tous les deux, on n’avait pas trop voulu les couper dans leur élan. Moi, je ne connaissais pas trop Alexis, c’était Etienne qui en avait fait la connaissance lors qu’un cours de SACM alors que notre binôme avait explosé en route après une mauvaise compréhension et une petite frayeur. Tandis que j’avais passé le reste du cours, non pas à chercher des sales bestioles mais bien mon meilleur pote pour qui je m’inquiétais, lui faisait mumuse avec une jolie fille sans se préoccuper de mon sort –physique, mais aussi moral parce que je m’étais vraiment inquiété. Mais bon, probablement cela faisait-il parti de mon entrainement pour arrêter de me comporter comme un vieux, comme disait Etienne qui m’appelait toujours le « vieux sage ». Il ne se moquait pas mais il soulignait simplement le fait que je sois à peu près aussi mature que son grand-père alors que je n’avais que 13 ans et que ça devait super handicapant de parfois réfléchir autant que je le faisais. C’est sûr qu’Etienne lui, il était plutôt spontané alors ça faisait une différence. J’essayais donc de me souvenir ce qu’il m’avait dit quand on avait été trainé dans cette cabane « C’est bon Seb, ça va être cool, faut juste pas qu’on pense aux moutons mutants qu’on pourrait y trouver, même si avoue qu’ça serait top cool j’pourrais en faire troupeau pour dominer Poudlard » etc etc. Vous remarquerez aussi l’influence d’Alexis dans son vocabulaire –personnellement, ça me faisait rire. Et puis, entre nous, Field était plus commode que l’autre dragonne.

- Je ne crois pas…

Ouf ! Casey paraissait assez douce, mais je me méfiais parce que Daphne aussi au début je la trouvais mignonne mais j’avais vite compris que ça ne voulait rien dire des grands yeux bleus. Je me méfiais, et je savais que si j’avais fait ça à la Serpentarde je me serais probablement pris une claque dans la figure. En fait, avec Etienne, on avait commencé à élaborer une théorie : nous attirions les filles dangereuses. Devais-je vous rappeler ce que Max avait fait aux cheveux de mon meilleur pote ? Bon, il était brun, pas roux, on l’avait échappé belle. No offense Tess ! Il n’y avait qu’elle pour porter aussi bien sa couleur de cheveux, je me demandais même si elle n’avait pas des origines vélanes parce qu’ils étaient assez hypnotisant, comme un immense brasier qui émanait de sa chevelure –sérieusement, elle avait changé ma vision sur les rousses ! Bref, je savais aussi que si j’avais plaqué Tess contre un mur, elle ne s’en serait pas formalisée et mais aurait sûrement gueulé que je lui avais fait mal et… Bon, Casey ne semblant pas vexée, je soupirais de soulagement et je dégageai mon bras pour l’inviter à continuer. Une fois dans la pièce poussiéreuse, je commençais à en faire le tour, curieux, tout en parlant à la jeune fille. J’espérais qu’elle était un peu bavarde, et qu’elle était moins niaise que Léa. Je n’avais pas envie de passer ma soirée à faire la conversation tout seul, parce qu’en plus ce n’était pas comme si je parlais pour deux… !

- Je préfère la salle commune… Peut-être que c’était justement un élève qui préférait dormir tout seul que dans les dortoirs avec les autres !

J’éclatais de rire, pas un rire moqueur non, mais vraiment amusé.

- C’est vrai, qui hésiterait entre un dortoir chaleureux et un magnifique lit poussiéreux ? Riai-je en m’asseyant sur fauteuil avant de pousser un cri. Wow ! Zut, y avait des clous sur l’accoudoir, j’ai failli perdre ma main…

Toujours se méfier de cette cabane ! Je me levais en grommelant, pour continuer mon exploration. Tout était couvert de saleté, de poussière, cassé aussi et ce n’était pas très rassurant. J’essayais de ne pas penser à toutes les rumeurs qui couraient sur ces lieux. Monstre, fantômes… Non, autant rester calme et discuter avec la Poufsouffle. Elle semblait d’ailleurs vraiment mal à l’aise, et je mettais ça sur le compte de l’atmosphère de la maison. Ou alors, elle était timide et j’étais trop bavard à son goût ? Non, je n’étais vraiment pas imposant. En général, c’était même moi qui était pas très à l’aise dans ce genre de situations. Heureusement, la plupart de mes amis étaient des amies, donc je n’étais pas trop gêné par une présence féminine même si parfois c’était un peu compliqué –comme avec Daphne. En ce moment, notre relation était… Toujours aussi étrange. On ne se voyait pas trop en publique, on était un peu amis dans l’ombre parce qu’avec sa maison ça la gênait et cette situation me pesait un peu… Puis surtout, j’avais l’impression d’être dans une totale impasse, conscient que même si je l’aimais, ça ne pourrait jamais être réciproque et… Et ça me soulait.

- Non non, c’est parce que ça ne me dérangeait pas de venir avec elle, je veux dire, ça ne me dérange pas… C’est parce qu’elle ne voulait pas venir toute seule…

Je regardais Casey en fronçant les sourcils, parce qu’elle me servait les mêmes excuses que je servais à tout le monde –et donc que je connaissais. Peut-être n’avait-elle pas encore compris que je la comprenais, plus que n’importe qui, car j’étais aussi cette bonne pomme dont tout le monde profitait. Casey avait peut-être réellement voulue venir, mais elle n’avait pas l’air enthousiaste du tout et par conséquent, j’en doutais fortement.

- Mais finalement elle n’a pas beaucoup besoin de moi… Heu, de nous. C’est parce que sinon elle allait rester au château et elle allait rater sa sortie à cause de moi, je ne pouvais pas faire ça. Mais ton copain aurait pu choisir ailleurs, parce qu’il n’a pas trop bon goût s’il veut impressionner Léa… Enfin ! Elle va peut-être aimer la vue doit être jolie aux fenêtres de l’étage !

Encore une fois, j’eus un rire. Casey pensait exactement la même chose que moi concernant l’expédition de Luke, et ça me fit du bien de ne pas être le seul à le trouver ridicule. Et puis finalement, la jeune fille était comme moi… C’était étrange de rencontrer quelqu’un qui semblait aussi dévoué que moi, mais après tout ça ne m’étonnait même pas de retrouver ce trait de caractère chez une fille. Je n’avais jamais rencontré de garçon comme moi surtout parmi mes camarades de Gryffondor. Je réalisais une nouvelle fois en parlant avec Casey à quel point je ne me sentais pas à ma place dans ma maison, et ça me confirmait ce que j’avais toujours pensé : ma place était à Poufsouffle. Mais ce n’était pas moi qui avait décidé et je tentais de me rappeler ce que m’avait dit Elisa : le choixpeau ne se trompait jamais.

- Luke a toujours des plans foireux… Et je ne sais pas pourquoi mais ça marche presque à chaque fois. Honnêtement, tu le trouves si cool que ça ? Demandai-je soudainement, parce que j’avais la possibilité d’avoir enfin un avis neuf, extérieur à ma bande de copains de Gryffondor –je savais déjà que Tess ne l’aimait pas du tout mais le reste du niveau semblait l’admirer, moi et Etienne exclus. Enfin bon, maintenant qu’on est là… Je les laisserais bien si j’avais pas autant peur que Luke fasse n’importe quoi ! Dis-je avec un petit sourire, tout en étant très sérieux car je ne faisais pas confiance à Luke, pas du tout. Viens, on a qu’à s’asseoir sur le canapé… Tu crains pas trop la saleté ? Demandai-je en essayant de faire voler la poussière d’un coup de baguette avant de me laisser tomber contre un accoudoir en tailleur, pour être face à la jeune fille si elle acceptait de s’asseoir.

Au moins, j’allais faire une nouvelle connaissance ce soir !
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Casey Roberts


Casey Roberts
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MessageSujet: Re: "Soft Shock." |PV|   "Soft Shock." |PV| Icon_minitimeDim 3 Fév - 20:28

Papa aurait dit que j’avais un peu trop tendance à tout dramatiser et peut être qu’il n’aurait pas eu tort – c’est vrai qu’à l’école, il y avait aussi des personnes très gentilles avec qui j’aimais bien rester et avec qui je pouvais rigoler et faire des blagues un peu comme celle que je venais de faire avec Sebastian. Mais tous ces gens ne valaient pas Sasha, et il n’y avait qu’avec elle que je me sentais vraiment comme étant moi-même et ce n’était pas parce qu’elle ne pouvait pas me voir au quotidien que je disais ça. Au contraire, c’était l’angoisse de ne pas être telle qu’elle m’avait imaginé physiquement qui aurait dû m’angoisser parce que ça augmentait les chances de ne pas répondre à ce qu’elle s’attendait et de la décevoir – dans l’optique où elle-même pourrait voir le monde qui l’entourait de nouveau un jour sans avoir à le lui décrire. Ce qu’il y avait de différent dans notre amitié, c’était que j’avais la certitude, que même lorsque nous n’étions pas d’accord, elle ne me jugeait pas, jamais et si son avis différait du mien, pas une seule fois elle m’avait fait me sentir comme ayant fait quelque chose de mal. Alors que quand j’étais avec quelqu’un d’autre qu’avec Sasha… n’importe laquelle… le sentiment d’avoir bien fait et de m’être affirmé ne durait pas très longtemps, ce n’était qu’une histoire de secondes et lorsqu’elles étaient passées, soit je m’en voulais d’avoir dit de vilains mots pas sympas, soit comme maintenant ma voix me charcutait les tempes parce que j’avais dit une idiotie, que je trouvais drôle pourtant. Mais drôle pour moi toute seule.

- C’est vrai, qui hésiterait entre un dortoir chaleureux et un magnifique lit poussiéreux.


Mais Sebastian avait renchérit sur le même ton, et moi je le regardais de voir qu’il avait trouvé cette remarque amusante – non non, vraiment et puis pas une fois je me dis que peut être faisait-il ça juste pour pouvoir plus se moquer ensuite. Sa réaction me mis tout de suite plus à l’aise soulagée qu’il ait rattrapé mon œuf au dernier moment avant qu’il ne s’étale dans un gros
splash sur le sol et qu’il vienne nous coller les pieds, pendant qu’en musique de fond il y avait une onomatopée du type Pionpionpion avec un coup de cymbales pour bien enfoncer le clou et ponctuer la nullité de la scène… dont j’étais l’origine. Je ris à sa blague déjà plus détendue, et ça m’encourageai même à renchainer !

-Wow ! Zut, y avait des clous sur l’accoudoir, j’ai failli perdre ma main…


J’avais sursauté lorsqu’il avait crié en me remettant aussitôt sur mes gardes : une partie de moi n’avait pas oublié que nous étions dans la cabane hurlante et que je devais rester à l’affût de la moindre chose suspecte et le hurlement du Gryffondor… signalait une moindre chose suspecte ! Je m’affolai tout de suite de l’ampleur de ses paroles – en fouillant les mains tremblantes dans le sac que j’avais emmené, justement pour y mettre des pansements et des médicaments, en prévoyant justement ce genre de bobos et comme je n’aimais pas trop la vue du sang… C’était dommage qu’on ne nous apprenne pas comment guérir les blessures en cours, mais j’avais bien trop peur de Madame Woodley pour le demander de nous expliquer quelques sorts sur le sujet ! J’avais enfin décidé de bouger pour venir jusqu’à lui et tendre la main pour qu’il me présente la sienne.

- Il ne faut pas que ça s’infecte il y a autant de poussière sur ces clous que par terre, on devrait mettre un peu d’eau dessus… Je n’avais pas pu réprimer le frisson qui naquit en haut de mes omoplates pour descendre jusqu’entre les reins lorsque j’avais prononcé clou, comme si ce mot impliquait de terribles souffrances et tortures.

Je fermai plusieurs fois les paupières et les rouvris pour forcer mes yeux à retourner dans leurs orbites, le cœur battant et il s’était légèrement accéléré sans que je comprenne pourquoi lorsque mes doigts s’étaient posés sur sa paume pour voir ce qu’il en était des dégâts. C’était un geste un peu déplacé alors ça devait être pour ça et je m’écartai quand nos pupilles se croisèrent parce que j’avais levé la tête, et de voir la couleur de ses yeux si franchement bien face à face me fit rougir et je les détournai tout de suite comme si quelque part je me sentais coupable de le regarder droit dans les yeux.

Cet endroit n’était vraiment pas ma place et j’en avais encore plus la conviction maintenant que Léa et Luke avaient disparu à l’étage et que sa promesse faite plus tôt, qu’elle ne comptait pas rester très longtemps de toute façon mais qu’elle serait rassurée si j’étais là, tombait un peu aux oubliettes et qu’il allait y en avoir pour… loooongtemps et rien que penser qu’on allait devoir prolonger notre séjour ici, cela ne fit qu’accentuer la lenteur des minutes alors que ça ne faisait même pas un quart d’heure que nous étions ici, mais que chez moi, ça prenait l’allure de demi-heures…


- Luke a toujours des plans foireux… Et je ne sais pas pourquoi mais ça marche presque à chaque fois. Honnêtement, tu le trouves si cool que ça ?

Je secouai vivement la tête des deux côtés.

- J’ai dit que je le trouvais cool ? Quand est-ce que je l’avais fait ? Je ne m’en rappelais plus !! Non je ne le trouve pas très cool, parfois je l’entends se moquer de moi quand il passe près de nous avec Sasha dans les couloirs et que même aveugle elle est moins maladroite que moi… Mais ! C’était son ami, en l’espace de quelques secondes, ça faisait deux fois que j’oubliais ce détail ! Il doit avoir d’autres qualités, mais je ne les connais pas alors je ne peux pas trop te dire…

J’avais le sentiment d’être de plus en plus ridicule parce que je n’étais jamais comme ça d’habitude, je m’éparpillai de temps en temps quand j’étais prise de court, mais là c’était puissance dix et c’était un effet pelote de laine, je paniquais et je disais n’importe quoi et plus je disais n’importe quoi plus je paniquais et je courrais après ma pelote qui devenait de plus en plus petite parce qu’elle roulait, roulait, roulait… Ca ne pouvait être que Sebastian qui me faisait agir comme ça, mais pourquoi il me faisait agir comme ça, alors que normalement, les gens gentils, ça ne faisait pas réagir comme ça ? je commençais à avoir les mains moites de devoir les tordre entre elles parce que quand toutes les émotions qui se suivent et se bouleversent sont inconnues, ça fait toujours un petit peu peur et la solution ça aurait été de ne plus être en présence de Sebastian mais s’il partait j’allais être toute seule, et j’allais avoir encore plus peur que maintenant !!


- Enfin bon, maintenant qu’on est là… Je les laisserais bien si j’avais pas autant peur que Luke fasse n’importe quoi ! Viens, on a qu’à s’asseoir sur le canapé… Tu crains pas trop la saleté ?


Je m’exécutais – surtout parce qu’ainsi, mes bras n’avaient plus à être suspendus le long du corps comme des décorations de Noël !

- Ca devrait all… Atchoum ! Je n’eus pas le temps de terminer ma phrase pour dire que même s’il y avait un peu de poussière il y avait plus salissant, mais un petit nuage justement s’était soulevé lorsqu’on s’était assis et était venu me chatouiller le nez.

J’enchaînais deux autres éternuements consécutifs, avant de renifler.

- C’est parce que je suis un peu allergi… Atchoum ! je ne finis pas là non plus et fronçai le nez qui menaçait à tout instant de me faire encore un tour.

Au-dessus de nous, le parquet craquait lorsque Léa ou Luke marchaient, mais je m’habituais au bruit donc il n’y avait rien d’alarmant. Je posai mon coude en haut du dossier du canapé et appuyai ma tête sur ma main en essayant de chercher n’importe quoi à raconter, mais c’est comme à chaque fois qu’on cherche un sujet de conversation, on cherche tellement fort, que finalement, rien ne vient jamais, et c’est le célèbre « tu as vu il fait froid pour un hiver » alors que tous les hivers sont froid et on a beau se dire que
non on ne parlera pas du temps qu’il fait dehors que justement la question résonne de plus en plus fort, jusqu’à ce qu’elle franchisse enfin la barrière des lèvres…

Un crépitement se fit soudain entendre et qui n’avait rien à voir avec les craquèlements du sol de l’étage supérieur parce que ça venait… ça venait de la pièce même dans laquelle on se trouvait. Ma tête retrouva sa position initiale sur mes épaules, en alerte, fixant Sebastian qui apparemment avait entendu la même chose que moi, mais ni l’un ni l’autre ne posait la question, parce que si on la posait….

Ça voulait dire que le danger existait bel et bien !!!

Il y avait toujours ce phénomène qui se déclenchait lorsque je n’étais pas en confiance : mon ouï se faisait plus fine, prête à percer et à déceler la moindre anormalité, mais aussi parfois à les inventer… Non ! Je n’inventais pas ! Ca a avait recommencé à l’instant ! Ça venait, ca venait…

- Tu as entendu ? lui demandai-je en prenant l’air de celle qui n’était pas inquiète, mais je ne savais pas si ça avait marché… On ne savait pas, peut être que c’était vraiment habité mais que celui qui résidait ici n’aimait pas le ménage, ou alors…

Ou alors…

Ce qui habitait ici n’avait rien,
d'humain.

Mon cœur s’était remis à battre la chamade de plus en plus alors que j’arrivais au terme de cette effroyable conclusion. Mes yeux se révulsèrent et je crispais mes deux mains sur mes vêtements parce que le bruit était de plus en plus régulier… Je voulais me mettre à pleurer, crier, mais il y avait une trop grosse masse dans la gorge qui m’empêchait de le faire, parce que j’avais laissé mon imagination prendre le pas sur la réalité surtout que je me rappelais bien de cette fille qui le soir de la répartition, alors qu’on prenait notre repas m’avait dit avec émerveillement que Poudlard était le lieu le plus formidable du monde parce que tout était possible !

Je ne trouvais pas merveilleux du tout le son qui courait sur le bois comme des ondes menaçantes…

- C’est… c’est vraiment abandonné tu dis.. ?
La peur me faisait oublié si on avait déjà eu cette conversation ou pas, mais dans tous les cas, il n’y avait pas de meilleur moment que de la commencer maintenant…

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Sebastian Hansen


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MessageSujet: Re: "Soft Shock." |PV|   "Soft Shock." |PV| Icon_minitimeLun 11 Fév - 21:35

Casey sembla littéralement paniquée lorsque je manquais de poser ma main sur cette accoudoir pleins de clous, une ombre passant sur ses jolis yeux noisettes qui me regardaient désormais presque avec terreur. Bon, je m’étais à peine piqué, j’allais survivre tout de même mais je me fis l’étrange remarque que c’était assez agréable que quelqu’un s’inquiète pour moi, même s’il ne s’agissait que d’un petit bobo sur ma paume. D’habitude même, c’était plutôt le contraire et même chez moi. Pourtant, on s’inquiétait souvent pour les plus jeunes, mais chez moi il semblait que l’avenir d’Elisa était plus important que mon mal de ventre. J’avais grandi ainsi et ne m’en était jamais plains, d’une certaine manière je n’avais pas manqué d’amour –d’attention, peut-être. Mais je m’étais adapté et j’avais appris à rarement avoir besoin de mes parents quand ça n’allait pas, physiquement ou non d’ailleurs. J’étais même devenu la babysitter, non seulement de mes petits frères, mais aussi de ma propre grande sœur malgré nos années d’écarts qui marquaient un certain fossé entre nous. Combien de fois lui avais-je apporté le déjeuner au lit lorsqu’elle avait des migraines ? Lui avais-je apporté ses médicaments ? J’avais même fini par m’occuper d’elle lorsqu’elle rentrait trop ivre de ses soirées, et c’était arrivé plus d’une fois. Elisa semblait gênée au début, elle s’excusait toujours, même le lendemain en étant sobre, mais elle profitait également bien de cette petite situation avantageuse. Je l’empêchais de réveiller les parents, de vomir sur sa moquette, je l’écoutais se plaindre de ses problèmes qu’elle déballait parce qu’elle était trop avinée (comme disait Maman) pour s’en rappeler le lendemain ou le regretter sur le moment. J’agissais comme elle aurait dû le faire avec moi. Non pas que j’étais en âge pour ce genre de sorties, mais elle ne venait jamais me parler lorsque j’étais triste, probablement car elle ne le réalisait jamais d’ailleurs. Lorsque Tom avait eu son accident, c’était même moi qui avait fini par plus la consoler que le contraire…

Alors voir que Casey s’inquiétait pour un petit bobo, ça me fit tout drôle et ça me fit sourire. Tess aurait ris de ma bêtise probablement, Daphne se serait moqué aussi, Etienne aurait un peu paniqué, plus pour lui que pour moi avant de me dire d’agir en grand garçon comme le voulait nos résolutions, et Casey… Casey elle, s’inquiétait pour moi.


- Il ne faut pas que ça s’infecte il y a autant de poussière sur ces clous que par terre, on devrait mettre un peu d’eau dessus…

Elle passa ses doigts fins sur ma paume, et j’eus un petit sourire timide lorsque nos regards se croisèrent et qu’elle détourna le sien –et je fis de même, riant de ce geste commun. Ma paume était intacte et je lui fis comprendre que ce n’était pas grave. J’allais vivre encore longtemps avec moi, même s’il valait mieux que j’évite de la mettre n’importe où désormais ! Je trouvais encore une fois peu commun de croiser une fille aussi préventive que la petite brune, car elle avait dans son sac visiblement un stock de médicaments pour ce genre d’urgence. Je comprenais qu’elle était un peu comme moi, celle qui prévoyait et s’occupait de tout, et j’eus un petit sourire sans pouvoir l’expliquer. D’une certaine manière, avec Casey, ça ne m’étonnait pas car elle était une Poufsouffle. Ça devait être dans ses gênes d’agir ainsi, parce que c’était la maison où les gens solidaires allaient, et à vrai dire c’était la maison dont je me sentais le plus proche si j’en suivais les idéaux. Mais évidemment, je trainais plutôt avec les gens de ma maison et de mon âge, comme Tess et Etienne. En y réfléchissant, je n’avais pas vraiment d’amis à Poufsouffle. Je m’entendais bien avec Coop, parce que c’était le cousin de Tess et qu’elle m’en parlait beaucoup et en bien, et que j’aimais son calme et sa gentillesse. Mais outre lui, je ne fréquentais pas vraiment, ou pas de manière proche, la maison qui pourtant semblait me ressembler tant.

- J’ai dit que je le trouvais cool ? Non je ne le trouve pas très cool, parfois je l’entends se moquer de moi quand il passe près de nous avec Sasha dans les couloirs et que même aveugle elle est moins maladroite que moi… Mais ! Il doit avoir d’autres qualités, mais je ne les connais pas alors je ne peux pas trop te dire…

Cette fille était vraiment adorable, pensai-je en la voyant se dépatouiller avec sa gêne qui n’avait pas lieu d’être, car j’étais totalement d’accord avec le point de vue qu’elle ne voulait pas prononcer. Elle ne semblait pas avoir compris que je n’appréciais pas Luke, enfin, moi j’appréciais tout le monde de manière générale mais il faisait partie de ses gens dans mon entourage qui m’insupportait un peu. Je ne disais rien, parce que je ne disais jamais rien et surtout que nous étions avant tout un groupe. Je ne voulais pas faire d’histoires pour mes propres différents et après tout, outre ses blagues lourdes, le garçon ne m’avait rien fait de méchant. Disons juste que nous n’étions pas sur la même longueur, mais c’était le cas avec beaucoup de mes camarades. Je n’étais simplement pas vraiment en accord avec ma maison… Un peu plus peut-être depuis que je connaissais Etienne parce qu’on faisait un peu nos conneries de meilleurs potes, et puis j’avais forcément ce trait de caractère, la loyauté, mais chez les Gryffondors de deuxième année elle n’était pas très développée. Du moins, pas autant que l’orgueil et le courage.

- C’était une question, t’inquiète pas ! Pas la peine de le défendre, je ne l’aime pas trop non plus. Dis-je avec un grand sourire pour la rassurer. C’est juste que la plupart des filles semble l’admirer. Il faut croire que tu n’es pas comme tout le monde ! Concluai-je avec un sourire à son attention.

Mais ça, je m’en doutais déjà !

Je l’invitais donc à s’asseoir à côté de moi, même si le canapé n’était pas très accueillant, c’était mieux que de rester là debout comme des piquets, surtout que je connaissais Luke et que s’il réussissait à emballer Léa, on en avait pour un petit moment!


- Ca devrait all… Atchoum !

Je riais un peu en la regardant se débattre avec son propre nez, éternuant trois fois d’affiler en fermant les yeux comme un petit chat.

- A tes souhaits, à tes amours, qu’ils durent toujours ! Dis-je joyeusement comme unique réponse à ce qui me semblait bel et bien être une allergie.

- C’est parce que je suis un peu allergi… Atchoum !

J’eus encore un rire, ce n’était pas méchant, mais je la trouvais vraiment mignonne comme ça quand elle fronçait les sourcils. Il eut cependant un petit moment de silence mal à l’aise où nous étions face à face, sans rien dire. Personnellement, les sujets de conversations étaient vastes, mais j’étais quelque peu absorbé par le bruit à l’étage parce que j’entendais quelques éclats de voix et je voulais être sûr que Luke ne fasse pas n’importe quoi. Je n’étais pas le Prince Charmant, encore moins celui de Léa mais c’était un peu une question de principe. Je ne savais pas comment mon cher camarade, qui se surnommait lui-même Don Juan, faisait pour avoir toutes les filles à ses pieds mais ça m’intriguait et en fait, j’aurais bien voulu savoir sa combine secrète. Non pas qu’elle m’intéresse car après tout, si Daphne l’avait repoussé pour le bal je n’avais aucune concurrence, mais juste pour le raconter à Etienne –qui avait un peu rigolé quand je lui avais annoncé que j’accompagnais Luke. Non, si j’avais à me méfier, c’était plutôt des autres Serpentards qui aimaient tous bien leur petite Polonaise… Enfin, bon, avais-je vraiment mon mot à dire ? Plus j’y songeais, plus la situation me paraissait un peu désespérée.

- Tu as entendu ?

Je sursautai, regardant Casey, étonné. Je n’avais pas fait attention, mais maintenant qu’elle le disait, il y avait un bruit en effet et… Mais qu’est-ce que c’était ? Je sentis la jeune fille s’agitait un peu, mais je tentais de garder la face parce que j’étais l’unique garçon dans la situation et que je devais donc protéger la jeune fille –je n’étais pas macho, juste protecteur ! Il y avait un bruit, un craquement, mais il ne venait pas d’au-dessus mais bien du sol sous nos pieds et j’avais ma baguette dans les mains… Immobile, j’attendais la sentence.

- C’est… c’est vraiment abandonné tu dis.. ?

Doucement, j’agitais ma baguette pour faire de la lumière et, très lentement, je la dirigeais vers le sol, me reculant un peu sur le canapé sans répondre à Casey. Qu’est-ce que…

Ah.. !!!


- Oh, Casey, c’est un oiseau blessé ! Tout ça pour ça, mais il fallait nous y voir ! Je me levais pour m’agenouiller, et je pris dans ma main libre le petit moineau dont l’aile était tordue et la patte également. Me rapprochant du canapé, je le montrais à la Poufsouffle. Tu… Tu crois que tu as de quoi le soigner dans ton sac ? Il faudrait nettoyer son aile, et peut-être redresser sa patte ! Dis-je en examinant l’animal, soudain un peu inquiet que Casey ait peur des oiseaux, mais après tout il fallait bien que l’on fasse quelque chose !

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Casey Roberts


Casey Roberts
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MessageSujet: Re: "Soft Shock." |PV|   "Soft Shock." |PV| Icon_minitimeVen 22 Fév - 14:02

- C’était une question, t’inquiète pas ! Pas la peine de le défendre, je ne l’aime pas trop non plus. C’est juste que la plupart des filles semble l’admirer. Il faut croire que tu n’es pas comme tout le monde !

J'avais commencé à faire de grands gestes un peu comme à chaque fois que je me laissais emporter par l'émotion, parce que mon corps parvenait mieux à s'exprimer que mes mots, mais me stoppa net, ne feintant pas mon soulagement parce que je ne savais pas du coup comment j'aurais pu faire sinon, pour m'expliquer, m'excuser, et comme je ne trouvais pas comment m'expliquer et m'excuser, je paniquais encore plus, olalala... Je n'étais pas toujours très à l'aise avec les autres, à par mes amies comme Sasha et Coleen où je n'avais pas besoin de retourner sept fois ma langue dans ma bouche avant de parler, et ça ne faisait que depuis quelques temps que j'avais remarqué que ce sentiment était exacerbé en présence des garçons, comme s'ils avaient une force supérieure à la mienne qui me donnait d'avantage l'envie de m'écraser et surtout me mettait très mal à l'aise. Pourtant Sebastian ne cherchait ici ni à m'écraser ni à me mettre mal à l'aise mais c'était un garçon quand même. J'étais stupide. C'était un garçon, j'étais une fille, oui. Mais ça ne changeait rien. C'était ce que maman aurait dit, que c'était juste moi qui me faisait des idées et qui les calquait sur ce que je pouvais voir à la télé lorsque je passais les fin d'après midi devant les séries, avant le dîner, affalée sur le canapé et serrant très fort un coussin contre moi au moment clé de l'épisode souvent à la fin lorsque la fille pas très populaire est enfin en train de se faire apprécier à sa juste valeur par le garçon que tout le monde envie à l'école. Je commençais à voir les garçons de la même manière que les héroïnes de télévision, comme s'ils étaient soudainement devenus quelques chose de nouveau... qu'au lieu de fonctionner ensemble, ils s'opposaient mais en même temps de s'opposer ils pouvaient faire en sorte de ne pas s'opposer, enfin, ce que je pensais n'avais plus trop aucun sens, et je me contentais de sourire pour faire passer mon mal être en espérant très fort que Seb ne sache pas lire dans les pensées, parce que sinon je ne donnais pas cher de sa peau et il allait se retrouver noyer dedans.

Mais je ne voulais pas qu'il se noie !!

- Je ne sais pas si c'est une bonne chose, ce n'est pas trop ce que je veux, ne pas être comme tout le monde, lui expliquai en me contraignant à être plus détendue, en décrispant les doigts, et déjà au bout de quelques secondes, ça commençait à marcher. Je préfère être perdue dans la masse, je suis mieux dedans qu'au dessus d'elle, tu vois...

Ne pas faire de vagues. Être tranquille. La facilité.

Je ne parvenais pas à me mettre à la place de personnalités comme Luke qui appréciaient tellement être sous le feu des projecteurs, quand je préférais être dans l'ombre de la lumière parce que c'est bien connu que l'ombre on lui fiche la paix parce que tous les yeux sont focalisés sur la lumière et qu'elle est tellement forte qu'elle en devient aveugle... Mais déjà que je faisais tout mon possible pour qu'on ne me remarque pas quand je faisais des bourdes, ces gens là au contraire, n'avait pas le droit à l'erreur – je ne trouvais là rien de fascinant dans la célébrité qu'entretenaient certains élèves de l'école, la trouvant plutôt effrayante et dérangeante par cette sensation d'être regardé et épié comme une bête curieuse au moindre de vos mouvements, d'être recopié quand vous essayiez seulement d'exister à part entière, alors certes, au milieu des autres, mais d'avoir sa petite place quand même. D'exister. D'être quelqu'un.

Je fus coupée dans mon élan par une série d'éternuements à n'en plus finir – la poussière avait cette habitude de venir me chatouiller le nez au moment où je m'y attendais le moins provoquant, comme à chaque fois, ce même genre de réaction en chaîne.


- A tes souhaits, à tes amours, qu’ils durent toujours !


Je le remerciais, mais sans le lui dire pris ses paroles très à cœur, un peu quand on s'exclame que quelqu'un nous aime lorsqu'on voit un avion défiler dans le ciel d'azur où qu'un autre pense à vous lorsque sur le réveil il est affiché 15h15, 18h18 et plein d'autres horaires doubles. Quand je le faisais devant papa, il disait que c'était bête et que je ne me faisais que me monter la tête avec ces histoires qui n'étaient encore bonne qu'à me rassurer – les conséquences de ses pieds profondément ancrés dans la terre, pendant que mon esprit flirtait avec les nuages et dans ces moments là, ça me rendait toujours un petit peu triste parce que je me disais que de moins en moins, il acceptait que je sois un peu ''différente'' de lui...

Silencieusement, je fis un vœux en me le répétant plusieurs fois, observant fixement Sebastian dans les yeux. Heureusement qu'il ne pouvait pas lire dans mes pensées... Mais. Pourquoi est-ce que je venais de faire ça comme souhait, c'était tout à fait farfelue et surtout impensable, j'étais déjà en train de m'imaginer des trucs alors qu'on venait d'arriver dans cette cabane et surtout qu'on ne s'était jamais parlé avant, et donc qu'avant, pas une fois ça ne m'aurait effleuré... Il fallait que j'arrête d'y penser alors. Maintenant.

Sauf que je ne m'étais pas figuré que le maintenant prendrait des formes de là maintenant tout de suite avec des grincements bizarres qui suintaient d'un peu partout dans le sol ! Tremblotante, je sortis ma baguette magique que parce que Seb l'avait fait juste avant parce que jusque là, ça m'était totalement sorti de l'esprit et je n'y avais même pas songé. Au lieu de m'y agripper fermement, elle aussi tremblait entre mes doigts et ce n'était pas vraiment très engageant parce que ça voulait dire que la baguette avait peur aussi, enfin elle tremblait parce que c'était mes doigts qui tremblaient mais même, et...

Je poussai un petit cri. Sans savoir pourquoi parce que je ne savais toujours pas de quoi il retournait, mais je l'avais poussé, me sentant à la fois mieux d'avoir laissé enfin sortir la boule de nerfs qui s'était logée dans ma gorge, mais ce ne fut que de courte durée, car le supplice durait toujours et que j'en étais presque au point de demander à Sebastian d'abaisser sa baguette parce que ça nous mettait en danger et qu'il valait mieux partir d'ici tout de suite, sans savoir ce que c'était, parce que de toute façon, je ne voulais pas savoir ce que c'était, le courage n'entrait pas là dedans, il ne fallait pas que Sebastian se sente d'humeur à sauver l'honneur de sa maison, ce n'était pas grave, je n'allais en parler à personne de toute façon
AAAAAAAAAAaaaaaaaaaaaaaaah......

- Oh, Casey, c’est un oiseau blessé !


Mon cœur qui battait comme un cheval lancé dans une pleine course de haie pour remporter la victoire était bien ridicule à présent de tambouriner, à l'instar des sabots qui soulevaient des mottes de terre dans le sol devant le petit animal qui découvrait le Gryffondor de sa baguette allumé. Je lâchai un rire franc en revoyant le monstre poilu que je m'attendais à voir débarquer, souriant de mes propres bêtises et que même si c'était un peu honteux, je préférais que ça se termine comme ça au lieu du premier scénario que j'avais formulé.. !


- Tu… Tu crois que tu as de quoi le soigner dans ton sac ? Il faudrait nettoyer son aile, et peut-être redresser sa patte !


Nous l’installâmes sur la table basse qui se trouvait devant le canapé sur lequel nous nous trouvions juste avant – j'avais déjà renversé toutes mes affaires pour éparpiller son contenu sur le bois tout en faisant attention à l'oiseau qui n'avait pas besoin d'être encore plus amoché !

- Quand j'étais petite, il y a un bébé moineau qui est tombé de son nid, et maman m'avait aidé à m'en occuper, même s'il n'a pas survécu... conclus-je tristement, mais sans me laisser abattre parce qu'il n'y avait pas de raison qu'il soit de même pour celui ci ! Mais je me rappelle de ce qu'elle m'avait dit de faire... je réfléchis une seconde ou deux. Attends !

Tout à coup, je n'avais jamais était aussi impatiente d'utiliser la magie, surtout pour aider un animal blessé et aussi parce qu'on allait pouvoir mettre en pratique ce qu'on nous avait déjà appris en cours de Soin aux créatures magiques ! Je passai ma main sur mon bric à brac pour en extirper mes bandages – je n'avais encore jamais utilisé le sort et ce n'était que le professeur qui nous avait fait une démonstration en cours, mais il avait dit que c'était un sort facile et qu'en se concentrant un peu on allait y arriver sans problème ! Je fronçais légèrement les sourcils et dû m'y reprendre à deux fois avant de réussir un résultat à peu près convainquant au troisième : le bandage n'était pas très serré à la patte toute frêle de l'oiseau, mais ça faisait un peu comme une atèle. Avec Sebastian, nous regardâmes ensuite de plus près son aile, et j'avais mal pour lui. J'avais du mal à soutenir le regard parce qu'il y avait un peu de sang et que des plumes n'étaient plus là par endroits mais il n'était pas question de l'abandonner, même si la vue du sang, là comme ça...

- Je n'ai pas de désinfectant mais on peut mettre un peu d'eau dessus, réfléchis-je à haute voix avant de me lever pour imbiber d'eau une autre bande. Tu penses que si on le montre à Mme Pomfresh elle voudra bien faire quelque chose pour lui ? Je ne veux pas qu'il meurt...

Ce que je n'avais pas précisé, c'était que j'étais restée inconsolable pendant plusieurs jours après la mort du premier et la simple vue de la mort dans son petit corps inerte laissait dans mes rétines des images que j'avais bien du mal à effacer... L'absence de vie me faisait peur – parce qu'elle était le visage flagrant qu'il n'y avait plus rien à faire, que même s'il y avait quelque chose ensuite, ce n'était pas dans ce monde là que ça se passait et que jamais plus l'animal qu'on a vu s'agiter et frétiller sous ses yeux ne reprendra quelconque forme de mouvement... Je me souvenais très bien avoir porté la bouche avec effarement et m'être éloignée le plus loin possible de son cadavre lorsque j'avais réalisé qu'il n'était pas en train de dormir mais que plus rien ne pulsait en lui et que c'était maman qui l'avait enterré à ma place. Plus rien. Et jamais.

Jamais.

- Il faut qu'on le transporte ! Décidai-je en chassant toutes ces vilaines visions et j'étais sûre que Mme Pomfresh, elle saurait quoi faire. J'avais laissé de côté Léa et Luke en oubliant pourquoi nous étions venus au départ. Il n'y avait plus que le sort de l'oiseau qui m'intéressait, nous étions en mission à présent, et nous devions la mener à bien, et lorsque j'avais ce genre d'idées en tête, je devenais sûre de moi, et mes gestes aussi, comme si j'avais fait ça et agis ainsi depuis toujours.

Ce faisant, je l'enveloppais dans mon écharpe pour lui tenir chaud en prenant gaffe à ce qu'il soit bien installé dans sa couveuse de fortune. Je me redressais en souriant à Sebastian, excitée de l'aventure qui nous était donnée et avec la ferme volonté qu'elle se termine bien. Et j'étais tellement focalisée là dessus, que je n'étais même plus apeurée par la perspective de devoir emprunté en sens inverse le tunnel peuplé de chauves souris !!
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Sebastian Hansen


Sebastian Hansen
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Ami(e)s: Plutôt des filles. Bien que je ne sois pas encore sûr que Tess puisse techniquement être considérée comme une, vu qu'elle a probablement plus de co... Enfin, bon.
Âme soeur: Désolé Etienne, les lèvres de Casey sont quand même plus douces.

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MessageSujet: Re: "Soft Shock." |PV|   "Soft Shock." |PV| Icon_minitimeMer 27 Fév - 13:48

Je ne savais pas si c’était simple, ou si j’étais perspicace, mais j’avais rapidement cerné Casey comme la fille qui voulait faire plaisir à tout le monde et surtout ne déranger personne –un peu comme moi, au final. C’était peut-être aussi son physique qui la trahissait, parce qu’elle avait ce sourire timide et affectueux qui faisait écho à la rondeur de ses joues qui rappelait un enfant et soulignait son innocence, sa gentillesse. Son visage même semblait s’illuminer de par ses grands yeux noisettes qui papillonnaient un peu mais se posaient toujours sur moi, et sur le reste, avec une infini douceur et une certaine gêne qui allait parfois jusqu’à colorer ses joues d’un doux rose. Ça allait jusqu’à sa manière de se tenir, légèrement incertaine, mal à l’aise, qui traduisait cette peur de gêner globale qui semblait animer Casey. Mais je la comprenais, car d’une certaine manière je vivais la même chose et j’étais persuadé que malgré tous mes efforts, je la dégageais d’une certaine manière aussi. On m’avait déjà dit que j’étais un peu trop discret, que j’avais cette manière de regarder les gens avec un peu trop de douceur et que ça se reflétait dans l’inflexion de ma voix, basse et calme, qui ne s’élevait presque jamais. Même Etienne me l’avait fait remarquer, me reprochant presque de ne pas savoir me mettre en avant quand il le fallait alors que pourtant, j’essayais vraiment de le prendre en modèle : redresser les épaules, la main dans les cheveux, le rire… Lui, il avait tellement la classe quand il le voulait tandis que moi, je restais dans l’ombre constante, pas la sienne, mais peut-être la mienne au final –je ne me cachais derrière mes sourires. Mais je ne savais pas me « vendre » comme disait Elisa, j’étais bien trop discret pour ça. Pourtant, j’étais apprécié par la plupart de mes camarades, pour pas dire tous, sûrement justement parce que je ne faisais jamais vraiment de vague. On me trouvait donc toujours très agréable, dévoué, mais je n’étais pas le genre de personne que l’on admirait, ou même que l’on respectait. J’étais la bonne pomme quoi –et j’avais l’impression que Casey aussi.

- Je ne sais pas si c'est une bonne chose, ce n'est pas trop ce que je veux, ne pas être comme tout le monde. Je préfère être perdue dans la masse, je suis mieux dedans qu'au dessus d'elle, tu vois...

J’hochais la tête en signe d’approbation. C’était tellement plus facile d’être un peu effacé, le rôle de leader ne me convenait pas non plus et je ne le souhaitais pas. Enfin, si d’une certaine manière, j’enviais ces gens qui avaient du caractère. Comme ma grande sœur. Parce qu’elle avait beau être insupportable parfois, tellement sans gêne et impulsive, tout le monde semblait cependant l’adorer. Il suffisait de voir un repas de famille, elle était le centre de l’attention, elle était véritablement solaire grâce à son charisme et son assurance. Elle était énigmatique, et c’était sûrement ce qui attirait tous ceux qui gravitaient autour d’elle –elle était passionnante, entreprenante, unique. Et à côté, je faisais bien pâle figure car à force de m’écraser et de faire des compromis, j’étais devenu le gentil petit Seb qui n’embêtait personne mais qui n’avait donc aucune hargne, voire aucun intérêt. Mais je n’avais pas les épaules pour être différent. Alors est-ce que je préférais être au-dessus de la masse ? Ce n’était pas une préférence, ni un choix finalement. C’était un fait que j’acceptais un peu résigné, je me contentais de ce que j’avais. Et j’étais heureux ainsi finalement, parce que même si certains aspects de ma vie m’échappaient comme Daphne ou Tom, je m’en tirais bien malgré mon rôle de faire-valoir. Je faisais ma petite vie en parallèle, dans la masse comme disait Casey. Même si une part de moi admirait Etienne, il me paraissait nocif d’en faire la base de notre amitié. Après tout nous étions deux gamins, et nous n’avions rien de parfait, y compris lui-même s’il refusait de le montrer parfois. Je devinais les raisons de ces cachotteries, il ne voulait pas paraitre faible, et ne lui en tenait pas rigueur, j’étais assez perspicace et proche de lui pour entrevoir certaines choses qu’il pensait pouvoir me cacher. Je ne savais pas ce qui se passe exactement dans sa tête mais… Peut-être que je devinais plus qu’il ne pensait –et ça me faisait rire de le voir batailler pour rester le plus fort alors qu’avec moi ce n’était absolument pas nécessaire. Mais au fond, moi aussi je ne lui disais pas tout. Je ne parlais de la maladie de Tom par exemple, et ça me coûtait de prétendre qu’il allait bien, qu’il était en primaire et était comme tout le monde.

- Oh, mais je trouve ça bien, d’être différente… Répondis-je à mi-voix, conscient que ce n’était pas très clair dans ma tête et donc dans mes mots. Je veux dire, que tu n’es pas besoin de te mettre en avant comme Luke ou certains pour être… Toi. Parce que malgré ce que Casey disait, elle n’était pas comme tout le monde, personne ne l’était à mon goût, mais sa douceur et sa candeur n’était pas habituelle pour nos âges où le paraitre semblait primordiale. Je la trouvais simple, plus vraie que la plupart des élèves, et c’était sûrement en ça que je la trouvais différente –et donc plus agréable. Désolé, ce n’est pas très clair, dans ma tête ça sonnait comme un compliment ! Ajoutai-je en riant.

Je craignais un peu sa réaction, je l’avoue, car mes tentatives de gentillesse avec la gente féminine n’avait pas toujours été probante. Surtout avec Daphne. Mais elle aussi… Elle était différente, c’était clair. De manière générale, mais pour moi aussi… Même si… Je ne savais plus trop quoi en penser. Je crois que j’en étais amoureux, du moins j’en avais tous les symptômes si j’en croyais ma grande sœur –je ne lui avais rien dis mais il y a deux ans, elle m’avait exposé sa théorie pour savoir si on était amoureux ou non. Sauf que d’un autre côté, je balançais vers un abandon, parce que ça me paraissait plus raisonnable… Je voyais bien qu’avec la Serpentarde, ça ne pouvait mener nulle part, si ce n’était au drame. Nous étions probablement trop opposés, et elle trop fière, et moi trop timide pour oser que quoi ce soit. Pourquoi oser, en plus ? Je savais que ça serait non. Alors petit à petit, je m’obligeais à ne plus penser à elle de cette manière, à ne plus être éblouie par la beauté de ses pupilles, bref, à la considérer comme une simple amie.

Mais pour le moment, mon attention était focalisée sur Casey qui, peut-être ne s’en rendait-elle pas compte, était assez lumineuse pour me faire oublier mes petits problèmes. Sa simplicité et sa douceur, alors que je venais à peine de la rencontrer, me touchait déjà. Je la regardais déballer fébrilement ses affaires, tout en observant l’oiseau mal en point sur lequel je me reconcentrais.


- Quand j'étais petite, il y a un bébé moineau qui est tombé de son nid, et maman m'avait aidé à m'en occuper, même s'il n'a pas survécu... Mais je me rappelle de ce qu'elle m'avait dit de faire… Attends !

J’approuvais, et laissais Casey prendre les commandes. D’un coup de baguette magique, elle tenta de nouer un bandage autour de la patte cassée, et même si ça n’avait rien de facile, elle réussit tout de même à produire une atèle honorable qui allait probablement aider l’oiseau, et je fis un grand sourire, fier de notre première victoire –enfin, moi je n’y étais pour rien !

- Waouh, c’est génial ! Laissai-je échapper, enthousiasme.

Malheureusement, ça ne suffisait pas totalement. Il avait l’aile assez amochée, et je ne crois pas que ni Casey ni moi ne connaissions de sort pour la réparer, et je regrettais soudain qu’Elisa ne soit plus à Poudlard et de n’avoir aucun ami assez âgé pour lui demander son aide –habituellement c’était vers moi que les gens se tournaient. Mais je n’étais pas prête d’abandonner, et Casey non plus visiblement !


- Je n'ai pas de désinfectant mais on peut mettre un peu d'eau dessus. Tu penses que si on le montre à Mme Pomfresh elle voudra bien faire quelque chose pour lui ? Je ne veux pas qu'il meurt...

Je regardais Casey en coin, et j’eus un pincement au cœur en la voyant si sensible. Mais encore une fois, je l’approuvais, parce que moi non plus je n’allais pas le laisser mourir ce pauvre oiseau ! De ma main, je le tenais tout doucement tandis que la Poufsouffle nettoyait son aile –le travail en équipe allait payer !

- Oui, j’en suis sûr. Tu sais quoi ? Tout à coup, j’avais une idée et je me mis à sourire, tout impatient de l’exposer à la jeune fille. On va le sauver, et on va le garder ! Je demanderais à ma sœur de m’envoyer une petite cage… Et on se le passera tour à tour, un peu comme une garde alterné, ça te dit ? Et puis comme ça, j’allais pouvoir faire plus amples connaissances avec Casey ! Une semaine sur deux ? Et… Oh, je sais ! On a qu’à l’appeler Sebsey ! Riai-je en énonçant ce prénom qui m’était venu au hasard.

L’optique de m’occuper de ce petit oiseau avec la Poufsouffle me ravit, d’autant que je n’avais aucun animal de compagnie et que ça m’avait toujours un peu manqué –Etienne se plaignait souvent de ne pas pouvoir avoir de mouton dans le dortoir. Mais maintenant, il fallait absolument qu’on le fasse vivre, et je préférais autant que se dépêche parce que l’humidité et la poussière de la cabane hurlante ne risquait pas d’être bénéfique.


- Il faut qu'on le transporte !

Je regardais Casey s’animer, soudain bien plus sûre d’elle, et mettre le petit oiseau dans son écharpe, comme pour le couver. Je lui rendis son sourire, avant de l’aider à ranger son sac bien décidé à partir, pour que Madame Pomfresh nous aide –au pire, Madame Lance sauvait tout ce qui passait !

Mais je n’eus pas le temps de répondre, car j’entendis soudain un énorme crac et un cri qui me fit sursauter, et je me tournais vers Casey, soudain bien plus inquiet. Mais je n’eus pas le temps d’avoir peur, car Léa débarqua soudain en courant dans la pièce, sanglotant avant de se jeter littéralement sur moi. Maladroitement, je passai mon bras droit autour d’elle tandis qu’elle appuyait son visage contre mon épaule, et je me sentais un peu mal à l’aise car je ne la connaissais pas –même si visiblement, j’étais parfait pour le rôle de mouchoir de manière générale. Encore une fois, je n’eus le temps de rien faire car ce fût Luke qui arriva enfin, je l’avais entendu arriver en criant, comme pour rappeler la jeune fille. Je compris donc vite ce qui s’était passé –la blague du Gryffondor n’avait pas plût à la Poufsouffle.


- Mais Léa, je rigolais, oh ça va ! Commença Luke, qui me lançait un regard du genre « bon ça va lâche la, moi je m’amusais bien ».
- Ce… Ce n’est pas drôle ! J’ai… J’ai la phobie… Des… Araignées ! Sanglotait Léa, toujours contre moi.

Je jetai un regard gêné à Casey, cherchant presque un secours. Mais elle comme moi ne savions pas trop quoi faire, et j’étais d’ailleurs passablement fâché contre Luke qui venait encore une fois foutre la merde alors que moi, je passais une très bonne soirée.


- Léa, calme toi, ça va… Je crois que Luke voulait juste faire une blague. On va rentrer, d’accord ? Je coupais court aux exclamations de Luke qui protestait déjà, lui lançant un regard assez clair. Je me détachais aussi de Léa, gardant ma main autour de son épaule pour la soutenir un peu parce qu’elle tremblait comme une feuille. Tu viens Casey ? On dépose Léa et on va chez Pomfresh pour l’oiseau. Lui dis-je avec un petit sourire, signe que je n’avais pas oublié notre occupation car si mon camarade avait pourri l’ambiance, je n’allais pas sacrifier mes projets pour ramasser les morceaux.

Léa passa donc les escaliers raides, et je la suivais. Puis me retournant, je tendis ma main à Casey pour qu’elle ait un appui, et une fois qu’elle eut descendit, je décidais sans réfléchir de la garder dans la mienne tout en laissant Léa s’accrocher à mon bras –si Etienne me voyait, entouré d’autant de filles ! Casey n’avait pas foncièrement besoin d’un appui désormais, mais je préférais qu’elle reste tout près de moi et que Luke comprenne qu’il n’était pas question de se reporter sur la jeune fille. Non pas qu’elle soit ma chasse gardée, je ne considérais pas les filles ainsi, mais simplement je l’estimais assez pour savoir que je ne voulais pas qu’elle se retrouve berner par ce mec-là.

Je laissais donc Luke derrière nous, ronchonnant, tandis que je souriais toujours à Casey, sa main toute fine dans la mienne, tout en m’assurant que Léa ne flanchait pas car elle continuait de pleurer et pleurer encore –tout ça pour une blague, Luke était décidemment super doué. Bon, finalement, heureusement que j’étais venu… Non seulement je pouvais être là pour aider Léa, mais en plus, j’avais rencontré Casey. Et avec ça au moins, je n’avais pas perdu ma soirée ! Pensai-je en regardant l’oiseau lové dans l’écharpe de la Poufsouffle.

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Casey Roberts


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MessageSujet: Re: "Soft Shock." |PV|   "Soft Shock." |PV| Icon_minitimeJeu 28 Fév - 12:55

J’avais souris. Parce que sortant de sa bouche, tout prenait une consistance nouvelle. Je n’avais rien d’exceptionnel, et en rien je n’essayais d’y remédier – je l’avais dit, ça ne me dérangeait pas parce que j’estimais que c’était ma juste place et il y avait cette perspective bien confortable à l’idée de ne pas en bouger. Je ne demandais rien à personne et personne ne me demandais rien, c’était ça l’idée. Enfin… en théorie. Parce qu’il était plus que sur connu qu’il y avait un immense gouffre, bien souvent, entre les deux. Il n’avait pas à s’excuser parce que je voyais tout à fait où il voulait en venir, du moins croyais-je le percevoir, et je n’allais pas lui poser la question – je préférais me bercer dedans, même si c’était faux, même s’il y avait de la nuance, parce que ça me plaisait, ça me faisait sourire et pour une fois… ça ne me dérangeait pas de me laisser berner. Je me demandais bien comment faisait Seb pour trouver les bons codes les uns après les autres – j’aurais aimé pouvoir faire de même, lui retourner un compliment avec la justesse qu’il avait depuis qu’on était arrivé dans la cabane hurlante. Il y avait cette texture douce dans son propos, avec une tessiture plus profonde en dessous. J’étais Moi. Au fond, c’était la plus belle chose qu’on puisse me dire, puisque c’était toujours ce que j’avais cherché à aspirer, être Moi. Sans faire de pli, sans rien mélanger, mais c’était tout ce que je demandais et c’était tout ce que je voulais, alors si Sebastian estimait que c’était en cela que je me démarquais des autres – c’est-à-dire en n’étant qu’une individu parmi tous les autres, alors c’était une valeur que je voulais bien concevoir.

Je n’avais en tout cas pas besoin de réfléchir pendant que nous étions en train de soigner l’oiseau. Au contraire, trop penser aux gestes que je devais faire m’aurait empêché de les trouver, bien coincés qu’ils étaient et pas prêt de sortir exprès pour me faire des tours, parce qu’à chaque fois qu’on a un mot sur le bout de la langue par exemple, forcément, on ne le trouvait pas, donc là c’était un peu pareil. Et là j’aurais pensé les avoir oublié, parce que j’étais trop petite quand ça c’était passé la première fois, ou que je n’avais pas été assez attentive à ce que me disait ma maman, et pourtant, ils me venaient aussi facilement que lorsqu’on sait qu’on doit pédaler assez vite pour faire rouler le vélo pour ne pas le faire basculer, et nous avec, en prime !


- Oui, j’en suis sûr. Tu sais quoi ? On va le sauver, et on va le garder ! Je demanderais à ma sœur de m’envoyer une petite cage… Et on se le passera tour à tour, un peu comme une garde alterné, ça te dit ? Une semaine sur deux ? Et… Oh, je sais ! On a qu’à l’appeler Sebsey !

Là aussi, je n’eus pas besoin de tergiverser parce que ma réaction fut immédiate – l’enthousiasme avait ces propriétés bénéfiques, quand il était partagé avec quelqu’un d’autre du même avis, d’abaisser toutes les barrières qui auraient pu me retenir en temps normal. J’en oubliais presque que j’étais mal à l’aise avec Seb, mais qu’à la fois sa présence m’était agréable parce que nous nous découvrions de plus en plus de points communs et que je l’appréciais aussi pour ça, parce qu’il n’avait rien à voir avec ces autres garçons qui préféraient ricaner bêtement et trop fort, jouer des muscles, et prétendre que soigner les oiseaux, c’était rien que pour les filles, alors que je n’étais pas d’accord ! Ce n’était pas parce qu’on ne s’amusait pas à taper sur tout ce qui bouge que tout de suite c’était dégradant ! Au moins, Sebastian n’avait pas l’air d’en avoir honte, et je fus rassurée, car lui aussi était bien au-dessus de tout ça – si seulement je pouvais faire comme ça lorsque quelqu’un m’embêtait et que ça ne me faisait pas plaisir…

-C’est une trop bonne idée, tu crois qu’elle pourra en trouver une pas trop grosse ? Ce n’était qu’un moineau après tout, mais je le voyais déjà chantonner à la fenêtre du dortoir pour me réveiller le matin d’un son mélodieux, j’avais trop hâte ! J’avais hoché la tête avec un grand sourire lorsqu’il avait proposé un prénom pour l’oiseau. Sebsey… je regardais l’oiseau en reportant ce nom dessus. Je trouve que ça lui va bien ! Mais dis… je pourrais le voir quand même quand ce sera trop tour ?

J’étais très excitée à l’idée d’avoir un animal de compagnie, même s’il n’était pas tout à fait à moi… vraiment, mais ce n’était pas grave !

J’allais faire une autre proposition qui me sortit totalement de la tête juste ensuite à cause du hurlement apeuré qui retentit dans la maison aux cloisons bien trop fines pour camoufler quoi que ce soit comme son. Mes yeux s’agrandirent sous l’inquiétude, soudain, parce que j’avais reconnu Léa – est-ce qu’il s’était passé quelque chose de grave ? Même si cette éventualité avait tout pour m’effrayer d’avantage, ce n’était pas comme tout à l’heure, avant de découvrir l’oiseau, et qu’on ne savait pas d’où ça venait, et Léa n’avait beau ne pas être une amie proche, je ne voulais qu’il ne lui arrive rien de grave, même s’il fallait aller vérifier de nous-même… nous n’eûmes pas besoin de le faire pourtant parce qu’elle apparut la secondes suivante, le visage défait, talonnée de prêt par Luke. J’eus juste le temps de prendre le moineau des mains de Seb pour l’écarter parce que la Poufsouffle s’était jetée dans ses bras pour se consoler d’une histoire d’araignées, et…

Bon, c’est vrai que les araignées et moi aussi on était pas trop copines, mais les petites ça allait elles ne me dérangeaient pas trop trop, mais les grosses et poilues comme on en voyait à la télé, ce n’était pas ma tasse de thé ! Mais… cette vision d’eux deux me déplut, sans que je ne sache vraiment pourquoi parce qu’il n’y avait aucune raison… mais oui il n’y avait aucune raison, pourquoi est-ce que je me mettais à penser qu’il pourrait y en avoir une.. ! Non ce n’était pas une pointe d’envie non plus qui venait tout à coup me percer le cœur, comme un paquet dont on déchire trop vite le papier pour en voir le contenu sans prendre vraiment le temps d’en apprécier l’emballage et deviner ce qu’il renferme. Quoi que ce soit, ça ne pouvait pas être ça, ça ne pouvait pas être ça parce que je ne savais même pas à quoi ça ressemblait une envie de ce genre ce genre-là, celle d’être à la place de l’autre fille en face, d’imagi… d’imaginer des trucs qu’on aurait jamais imaginé avant non plus. Donc ça pouvait ressembler à ça comme à tout autre chose parce que je trouvais que Léa en faisait un peu trop, parce que c’était fini là maintenant que je venais de vérifier à mon tour qu’elle n’avait pas l’une de ces araignées dans les cheveux, mais que son cinéma se poursuivit tout le temps où je rangeais mes affaires en prenant l’oiseau dans mes bras, et je trouvais ça un peu agaçant, parce qu’ils nous avaient coupé dans notre élan et que j’aimais bien ce qu’on était en train de faire…

- Léa, calme toi, ça va… Je crois que Luke voulait juste faire une blague. On va rentrer, d’accord ? Tu viens Casey ? On dépose Léa et on va chez Pomfresh pour l’oiseau.

Je trouvais la force de sourire de nouveau au Gryffondor parce qu’il n’avait pas oublié l’essentiel, et comme je l’avais prédit, il se fichait bien de ce que pensait Luke et ses allures de macho, et pleine de cette force nouvelle qui m’aidait à oublier cette scène qui m’avait tant accablée, je leur emboîtai le pas à tous les deux, en me répétant que ce n’était pas grave parce que Léa allait bientôt partir et que je pouvais bien encore accepter de la voir s’accrocher à ses épaules pendant encore quelques minutes… De toute façon, je n’avais pas trop le choix…

Je pris sa main le temps de redescendre le tunnel… mais lorsque ce fut fait, d’un… accord ? silencieux, ma main resta dans la sienne et vice versa, parce que comme il ne cherchait pas à la retirer, je ne cherchais pas à la retirer non plus ce qui faisait… qu’on se tenait la main. Seb n’avait peut-être même pas fait attention puisqu’il était plus en train de réconforter Léa que se concentrer là-dessus, et pourtant, plus les minutes passaient, plus cette signification devenait de plus en plus particulière. Nos doigts n’étaient pas emmêlés les uns dans les autres, parce que c’était un mouvement amical, mais je n’osais pas la bouger, parce que je ne voulais pas qu’il pense que je voulais l’enlever – je la trouvais bien là, enroulée dans cette paume de chaleur, plus épaisse que la mienne, mais qui me paraissait douce malgré tout. Alors Sebastian pouvait bien garder mon amie dans son autre bras pour l’instant : ce petit geste, ce petit rien pour lui – ça je ne le savais pas mais je me disais que oui, je ne voulais pas me plonger dans des rêves inutiles – mais grand pour moi suffit à me faire garder le sourire même dans les profondeurs du passage secret, mes deux embouchures tenant à vouloir rester tirées vers le haut.

Parce que visiblement, il n’y avait pas que les formules ou les potions qui pouvaient être magiques.




Terminé !
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