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Il était une fois à la fête foraine (Prudence)

 
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 Il était une fois à la fête foraine (Prudence)

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Brook Lawrence


Brook Lawrence
Élève de 4ème année



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Localisation : Quelque part à faire de nouvelles découvertes
Date d'inscription : 17/10/2011

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Particularités: Les particularités des gens, c'est comme un kaléidoscope. Personne ne voit les mêmes, tout dépend de comment on les prend.
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MessageSujet: Il était une fois à la fête foraine (Prudence)   Il était une fois à la fête foraine (Prudence) Icon_minitimeMar 5 Mar - 17:18

    Une fête foraine ? Mais c'était trop chouette ! J'adorais ce moment de l'année : il me semblait que c'était la fête un peu tout le temps, que Noël se continuait le temps que la neige tienne, et du coup, c'était un peu moins difficile de retrouver Poudlard et de quitter Jersey. Car comme toujours, retourner sur mon île, chez moi, dans ma famille, me faisait regretter de devoir m'en éloigner. Bien sûr qu'Ellen m'énervait toujours autant, et que je trouvais à Poudlard de nombreuses qualités - par exemple, on n'était pas obligé de débarrasser la table ou de faire à manger, à Poudlard. Et comme pour ma tante Jane il fallait que « tout le monde participe aux tâches ménagères, c'était ainsi que fonctionnait bien une maison », à la maison, pas le droit de se défiler. J'avais toujours trouvé ça injuste : Mark et Jane n'avait qu'à agiter leurs baguettes pour que tout se range et se lave, et moi, je n'avais pas encore le droit. Comme Ellen était encore une petite fille, et donc une andouille, c'était toujours moi qui me ramassais les sales corvées. Il y en avait que j'aimais bien, comme dégnommer le jardin, par exemple, mais d'autres, vider les citrouilles ou laver la vaisselle, c'était vraiment trop nul. Surtout quand les copains attendaient dehors pour qu'on aille jouer sur la plage. Et chez nous, j'aimais autant l'hiver que l'été, car aucun des deux nous empêchait d'aller jouer dehors. Au contraire, l'hiver c'était encore plus cool parce qu'il y avait des vagues et il faisait froid mais on mettait des gros pulls et des grosses écharpes, et on allait jouer dans les embruns, à guetter les bateaux pirates qui arrivaient du large ! J'avais reçu quelques lettres de Prudence, comme promis, et je lui avais aussi répondu en lui racontant mes journées, qui comme toujours n'avaient rien à voir avec les siennes. Mais elle avait l'air de beaucoup s'amuser et elle était contente avec sa sœur, alors moi, j'étais content pour elle. D'ailleurs, mon oncle et ma tante avaient remarqué que j'avais reçu du courrier et j'avais eu la mauvaise idée de dire que c'était Prudence : depuis, mon oncle ne cessait de pouffer et de jeter des petits coups d’œil obliques à ma tante. Et je détestais leurs coups d’œil obliques, ça voulait toujours dire qu'ils manigançaient quelque chose dans notre dos, ou bien qu'ils se moquaient de nous, avec Ellen, et c'était bien les seules fois où on faisait front ensemble avec ma cousine. En plus, ils n'avaient pas arrêté de me demander de raconter le bal, encore et encore, tous fiers qu'ils étaient de mon premier bal. Mais c'était pareil : ils souriaient comme des bêtas, et je n'aimais pas du tout, mais alors pas du tout. Ils étaient bêtes ou quoi ! Je savais très bien à quoi ils pensaient : mais non, Prudence n'était pas mon amoureuse, et ils m'embêtaient. A cause de ça, j'avais un peu atténué la vérité et j'avais raconté que de toute façon, le bal ne s'était pas bien fini parce que j'aimais pas danser et que Prudence adorait et qu'on s'était disputés. Et que les filles, c'était nul. C'était vrai, sauf qu'après on s'était réconciliés, mais je n'allais pas leur faire ce plaisir en leur racontant.

    A la rentrée, en parlant de Prudence, j'avais décidé de continuer mes efforts, puisque apparemment, ça marchait bien. Je me rappelais parfaitement de son petit air triste quand on s'était disputés au bal, et ça me faisait de la peine - alors que par exemple, quand Ellen faisait semblant d'être triste, ça ne marchait pas du tout et je la laissai dans son coin. Mais j'avais compris que Prudence ne faisait pas exprès d'être comme elle l'était, qu'elle l'était vraiment, qu'elle croyait vraiment à ces bêtises de princesse tout ça tout ça, donc que ce n'était pas pareil. Du coup j'avais envie de faire comme si elle était une princesse, puisque ça lui faisait plaisir, et que comme elle était mon amie je voulais qu'elle soit contente : c'était aussi simple que ça. Et ça allait plutôt bien depuis qu'on était revenus de vacances, on s'entendait toujours aussi bien et on se disputait même moins, et quand on faisait nos devoirs ensemble, on avait trouvé un très bon rythme, en acceptant un peu mieux ce qui nous agaçait l'un et l'autre.

    Pour prouver ma bonne foi, j'avais eu une idée trop chouette. Vu que Poudlard était sous la neige depuis Noël, et qu'il commençait à y avoir une sacré couche, je m'étais mis dans la tête de construire un château de glace et de neige. Évidemment, ce n'était pas simple du tout, mais comme dans l'enceinte de Poudlard je pouvais utiliser la magie, j'avais trouvé des sortilèges assez facile à effectuer qui me permettaient de faire des paquets compacts de neige, avec la forme que je voulais, et il ne me restait plus qu'à les empiler en m'aidant du Wingardium Leviosa. Je m'étais installé entre le potager aux citrouilles et la forêt, pour être un peu à l'abri des regards de tous, et j'y avais passé toute la matinée du samedi et la moitié de l'après-midi, mais j'avais réussi : j'avais construit un château miniature, comme ceux qui étaient dessinés dans les livres de princesses de ma cousine, et il était juste assez grand pour qu'on puisse y rentrer à deux ou trois, en passant par la jolie porte que j'avais construite. Le plus amusant avait été de faire la devanture de château, je m'étais amusé dans les détails, et je n'avais pas oublié les meurtrières, les canons ou les douves, parce que quand même, il fallait que les chevaliers puissent défendre le château des assaillants. Une fois mon travail terminé, je l'avais admiré, ravi - et même que pour la première fois, les sales gnomes du potager avaient tourné autour de moi sans venir m'embêter, et j'étais sûr qu'ils étaient admiratifs. Je leur avais fait peur pour les faire fuir le temps d'aller chercher Prudence, parce que je ne voulais pas qu'ils cassent tout, évidemment. Je lui avais avait interdit d'ouvrir les yeux et je l'avais menée par la main jusqu'au château en glace, après lui avoir dit de s'habiller chaudement, et je l'avais autorisée à rouvrir les yeux une fois devant : j'étais tout fier de lui montrer le merveilleux château que j'avais construit rien que pour elle ! Et puis on s'était installé dedans, et c'était comme dans les igloo, il faisait bien moins froid qu'à l'extérieur, alors on en avait profité.

    Du coup, quand j'avais entendu que la fête foraine était ouverte, je ne m'étais pas fait prier. Je voulais aller faire du patin ! Du toboggan ! Manger des gaufres, tout ça tout ça ! Et comme j'étais certain que dans toute la fête foraine il y aurait bien une activité qui plairait à Prudence, je lui avais proposé de venir avec moi.

    Il faisait très beau en plus ce jour-là, un grand ciel bleu, et je me demandais si la neige n'allait pas commencer à fondre pour de bon - le château, lui, avait bien tenu le coup, mais depuis le temps, il ne restait qu'un petit tas un peu plus haut que le reste, mais rien de plus. J'étais tout excité d'aller à la fête foraine, et en chemin je n'arrêtais pas de parler et de raconter à Prudence les quelques fois où des forains étaient venus jusqu'à notre village, tous les manèges qu'on avait faits, et les sucreries qu'on avait mangées.

    - Mais pour commencer, je sais où on va aller, dis-je d'un ton de plus enjoué en lui pressant le bras.

    On était rentrés dans Pré-au-Lard, à l'endroit dédié à la fête, et il y avait un petit peu de monde mais pas trop, et je bifurquai vers la gauche, vers un grand et beau palais brillait sous le soleil hivernal. C'était un peu comme mon château, mais en plus grand ! Et il paraît que dedans c'était chouette, il y avait plein de miroirs partout, un peu comme un labyrinthe mais ça bougeait, ça faisait un peu peur, mais ça valait le coup. Je pris la main de Prudence juste avant de rentrer, en lui expliquant :

    - Tu vas voir, il paraît que c'est génial, mais il ne faut pas se perdre !

    A peine eus-je mis un pied dans le palais, que je compris qu'avec tous ces dédales de miroirs déformants et trompe-l’œil, la partie n'allait pas être facile. On partit droit devant, mais déjà je ne me rendais pas bien compte des véritables passages et des miroirs si bien que j'étais obligé de marcher une main en avant pour ne pas qu'on se cogne, mais j'étais aussi fortement déconcentré par nos mille reflets tout autour de nous, et je riais de nous voir en plein d'exemplaires. A un moment, je me tournai vers Prudence pour lui dire qu'il fallait qu'on aille à droite avant que le chemin change une nouvelle fois, mais c'était en fait à un miroir que je m'adressai, et le temps que je me retourne, il n'y avait plus de Prudence, ni en vrai ni dans le miroir, et je compris que le palais venait de nous faire une petite farce. Je crus même entendre la voix de Prudence qui m'appelait, et je me mis à tourner vers la droite, d'où le bruit venait, les mains toujours devant moi, en l'appelant moi aussi :

    - Prudence ! Pruuuuudeeeeence ! T'inquiète pas, je vais venir te sauver !

    Après tout, si elle était une princesse, ça faisait de moi au moins un chevalier, non? Alors, pas question de la laisser en danger, qui sait s'il n'y avait pas un dragon qui allait vouloir l'attaquer !

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Prudence C. Hodgkin


Prudence C. Hodgkin
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MessageSujet: Re: Il était une fois à la fête foraine (Prudence)   Il était une fois à la fête foraine (Prudence) Icon_minitimeVen 8 Mar - 23:29


    Depuis qu’on était rentrés des vacances de Noël, j’avais l’impression de ne jamais avoir vraiment quitté Brook, puisqu’on s’était envoyés des lettres entre temps ; quand j’avais eu mes cadeaux, je m’étais empressée de lui raconter en détails, que j’avais eu des jolies chaussures, de couleur claires, qui étaient parfaites, parce qu’elles allaient avec la plupart de mes vêtements. Entre autres, parce que j’avais été gâtée, et ça s’était même bien passé avec maman pour une fois. J’avais aussi voulu savoir quels avaient été ses paquets à lui, tout en sachant qu’il n’aurait sûrement rien à voir avec les miens, parce qu’il avait dû demander des choses de garçons ; ça n’aurait pas dû m’intéresser, mais quand j’écrivais et que je me rendais compte que je parlais trop de moi, j’essayais de nuancer et de lui relancer la balle pour lui montrer que j’avais de l’intérêt pour lui, mais que j’avais toujours milles choses à raconter à la fois, et je ne savais jamais vraiment par où commencer ni comment conclure ! Donc quand on s’était revu dans la salle commune, nous avions encore passé plus de temps ensemble, et comme il m’écoutait parler sans broncher et qu’il était gentil, ça me donnait envie de faire un peu pareil, tout comme de continuer naturellement les efforts ; c’était bien plus facile lorsque les défauts d’une personne sont moindres, parce que trop éblouis par les qualités !

    J’avais eu du mal à garder les yeux cachés tout du long, lorsqu’il m’avait demandé de venir faire un tour dans le parc à l’école, un beau jour, pendant que j’étais en train de lire dans la salle commune, et comme il avait refusé de me dire pourquoi, surtout que c’était une surprise, je n’avais que plus envie de savoir de quoi il retournait et de l’apercevoir le plus vite possible ! Mais il avait refusé, malgré mes protestations et mes gémissements, et je riais en même temps, parce que j’étais trop curieuse, mais en même temps, je ne savais pas trop à quoi m’attendre, et connaissant parfois les drôles d’idées d Brook, j’espérais que ce n’était pas de faire une bataille de boue près du lac qu’il me proposait ! Il vérifiait que je jouais le jeu, parce que quand j’avais osé entrouvrir les paupières, il m’avait demandé illico de les fermer, et j’avais fini par me plier à la règle, en tenant un peu plus fort à sa main, parce qu’il ne fallait pas que je tombe dans la neige, je ne savais même pas où est-ce qu’on allait ! Ça faisait un peu peur, mais en même temps, je n’arrivais pas à l’être complètement comme c’était une surprise, et les surprises, c’était fait pour être joyeux, aaah, qu’est-ce que j’adorais les surprises !

    Ma bouche forma un ovale et laissa s’échapper un petit « Ooooh » ravi, lorsque qu’enfin, la vision me fut rendue. Je m’exclamais d’un « c’est pour moi ? » en sachant que oui, c’était pour moi, et j’avais fait un bisou sur la joue de Brook pour le remercier, en me hissant sur la pointe des pieds et m’accrochant à son cou pour le remercier, tout en sautillant à moitié sur place parce que j’avais très envie de visiter mes appartements ! J’avais fait attention à ne pas salir mes vêtements, c’était un peu difficile, mais tout le temps qu’on resta dedans, je n’y pensais pas vraiment. J’avais même fait des petits dessins dans la neige mélangée à la terre, pour faire un plan du château en déterminant où se trouvait chaque pièce !

    Plus on avançait sur le chemin qui menait vers la fête foraine, plus j’avais déjà envie d’y être et de voir tous les manèges, parce qu’il y avait toujours ce sentiment d’euphorie, lorsqu’on se retrouvait autour de tous ces gens joyeux, et il y avait, cette empathie qui se transmettait d’une personne à l’autre, parce que c’était interdit, d’être triste, dans une fête foraine. Surtout que depuis plusieurs jours, je l’étais un peu, à cause de l’altercation avec Ruby dans les dortoirs, alors j’essayais de ne pas trop y penser. La journée, ça allait à peu près, parce que je m’occupais, et puis je ne voulais pas penser à elle, parce que j’étais certaine que vu comme ça s’était terminé, elle ne devait pas beaucoup penser à moi, et ça me faisait toujours de la peine de me dire ça. Il n’y avait qu’en me couchant, comme nous partagions la même chambre que c’était difficile de faire abstraction, mais je refermais mes rideaux à baldaquins pour plus d’intimités. L’ambiance était stressante, comme s’il y avait sans arrêt de l’eau bouillante qu’on nous jetait dessus. En tout cas, les histoires de Brook me monopolisait bien assez l’esprit, et lorsque nous pénétrâmes au milieu de la foule, j’en avais tellement plein les yeux des stands et des couleurs, que je ne savais plus où donner de la tête jusqu’à ce que mon regard s’arrête sur… Olalalah, oh non, j’espérais que Brook n’allait pas me demander d’aller sur ce manège qui tournait dans tous les sens s’en s’arrêter et d’où on entendait les gens crier d’ici !

    - Mais pour commencer, je sais où on va aller. Je suivis la direction de ses yeux, pour voir de quoi il parlait et fut immédiatement soulagée. Pas de manège à sensations ! Tu vas voir, il paraît que c'est génial, mais il ne faut pas se perdre !

    C’est dans le palais des Glaces dans lequel nous entrâmes juste ensuite, et l’idée était tout de suite beaucoup plus séduisante : voir l’extérieur, avec toutes les fioritures qui agrémentaient le palace, ne me confortait qu’encore plus de voir l’intérieur ! Je serrais ses doigts quand ils rencontrèrent les siens, tout en ne demandant qu’à voir de mes propres yeux, parce même si j’étais déjà allée dans une fête foraine, on était jamais allés dedans parce que maman ne voulait pas faire, alors que dans toutes les fêtes, c’était les attractions phares où il y avait toujours de la queue ! Des miroirs de partout, il ne fallait pas m’en demander plus, même si je me demandais comment est-ce qu’on pouvait se perdre à l’intérieur : il fallait juste être vigilant, faire attention et avoir un peu de jugeote, pourquoi est-ce que tout le monde en faisait toujours tout un foin ?? Nous avions à peine commencé à marcher, que je compris vite pourquoi, parce que nos reflets renvoyaient nos images dans tous les sens ; et de différente façons, et je fis une moue scandalisée, devant mon image, toute replète. Je ne ressemblais pas à ça ! Plusieurs fois, je faillis me laisser prendre parce que comme c’était de loin qu’on nous voyait miroiter, j’étais sûre qu’on pouvait avancer sans se soucier de se faire mal, sauf que plusieurs fois, mon coude ou mes genoux tapèrent dans l’une des glaces. Heureusement, j’étais avec Brook, tout allait bien, et on riait parce que nous ne savions pas du tout où aller pour sortir d’ici, ou même retourner à l’entrée. Un vrai labyrinthe ! Encore pire lorsque une direction nous semblait intéressante, mais qu’on voyait soudain les miroirs changer de sens, pivoter sur eux même, et donc changer tout l’emplacement. Ah ! Ça venait de le refaire !

    - Ces miroirs ne me mettent pas du tout en valeur, finis-je par me plaindre, en passant mes mains sur mes joues, lâchant celle de Brook temporairement. Je ne suis pas comme ça en vrai en plus ! Tu es d’accord, non ?

    Oui parce que ça me dérangeait de ne pas être aussi jolie que quand je me regardais dans mon uniforme, dans la salle de bain, avant d’aller prendre mon petit déjeuner dans la Grande Salle ! Comme Brook ne répondait pas, je me tournais pour chercher son approbation… Brook ! Il avait disparu ! Où était t-il ? Je regardais partout autour de moi, mais il n’y avait que des dizaines et des dizaines de Prudence, sous des formes variés, mais qui affichaient toutes la même expression inquiète que je devais très certainement avoir. Sans attendre, je le hélai plusieurs fois, parce qu’il ne devait quand même pas être si loin que ça puisque nous venions d’être séparé. Que faire ? Bouger ou partie à sa recherche ? Je pris plusieurs directions, sans savoir ce que je faisais, toujours en appelant mon ami par son prénom, mais au bout de plusieurs minutes, il ne me fallut pas longtemps pour commencer à paniquer, et mes bonnes résolutions se noyèrent très vite au milieu des méandres des glaces. Et si on arrivait pas à se retrouver ? Et si je restais perdue ici ? C’était beaucoup moins rigolo d’être toute seule que lorsqu’on chercher où aller ensemble, et ce qui promettait d’être un bon moment se transforma, comme dans les rêve, en une fraction de seconde, en cauchemar. Il n’y avait pas de monstres, à part les multiples moi. Je n’étais pas un monstre ! Cet empilement de complications acheva de me faire craquer et mes yeux débordèrent de larmes, parce qu’elles avaient elles aussi besoin de s’extérioriser pour montrer tout le mal être qu’elles éprouvaient. Je m’étais immobilisée, parce que l’affolement me bloquait les jambes, faisait battre mon cœur très vite et me faisait perdre toute notion de la réalité, persuadée que si je continuais à marcher, ça allait être encore pire.

    - C’est trop nul, j’ai juste envie de partir, me lamentai-je à haute voix, parce que je ne pouvais rien faire d’autre, mais qu’au lieu de me calmer, ça me rassura encore moins, et je dus prendre plusieurs longues inspirations pour faire passer les hoquets dont j’étais prise.

    La meilleure chose à faire, aurait été d’indiquer à Brook ma direction, mais comment ? Je sortis ma baguette magique, en désespoir de cause, tout en me forçant à réfléchir plus posément, maintenant que les tremblements étaient un peu plus espacés et plus bref. Je murmurai la formule pour faire apparaître des petites étincelles à l’extrémité, mais ça ne servait pas à grand-chose, je ne pouvais pas les envoyer, parce que sinon… Le palais choisit de se modifier à nouveau, et comme je ne m’y attendais pas, je sursautais sans le vouloir, perdant le contrôle de mes étincelles, qui partirent sur le miroir d’en face, et j’eu tout juste le temps de m’écarter en me baissant à moitié, parce qu’elles ricochèrent pour aller pour suivre leur course ailleurs, provoquant de gros bruits, à chaque fois qu’elles s’entrechoquaient – sans les briser – sur les miroirs. En plus de tout le reste, je venais d’avoir une grosse frayeur, et les larmes redoublèrent de plus belle. Pourquoi est-ce qu’il n’y avait pas quelqu’un pour venir me chercher ?

    - Brook, revient, j’ai peur, dis-je inutilement puisqu’il ne pouvait pas m’entendre.

    Surtout que comme par hasard, me revinrent en tête les paroles de l’homme à l’entrée, avant de nous laisser passer, qui avait plaisanté en disant que si on restait trop longtemps dedans, on finissait par se faire aspirer par notre propre reflet et disparaître, prisonnier des glaces. Normalement, c’était pour rire, et j’avais même louché vers Brook en levant les yeux au ciel parce que je trouvais que c’était ridicule et que ce genre d’humour ne m’atteignait pas.

    Mais maintenant, je n’en étais plus si sûre.

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MessageSujet: Re: Il était une fois à la fête foraine (Prudence)   Il était une fois à la fête foraine (Prudence) Icon_minitimeMar 12 Mar - 16:55

    Tout de suite, je pris la situation comme un jeu. C'était super drôle, ce palais, et la disparition soudaine de la princesse Prudence m'apparaissait comme une quête. Il fallait que je la trouve, sinon, un dragon allait la dévorer ! Comme j'étais déjà allé dans un palais des glaces de ce genre - mais bien plus petit, à Jersey tout était plus petit - je me rappelais les astuces que m'avait appris mon oncle. Il suffisait de choisir un chemin et de s'y tenir, et comme un labyrinthe, toujours tourner à droite, ce qui amenait irrémédiablement vers la sortie. Mais j'avais un autre facteur en jeu puisque je devais retrouver Prudence, et alors que je me mis en mouvement tel un chasseur qui piste sa proie, il me sembla entendre sa voix. Je l'appelais toujours moi aussi, pour me guider, mais je dus faire face à une glace bien maline puisqu'au moment où je m'apprêtais à m'approcher de l'endroit où était Prudence, de ce que je pouvais en juger, elle glissa sournoisement et me barra la route sans prévenir, et comme j'avais baissé mes mains, je me cognai dedans et poussai un soupir d'énervement, avant de me mettre à analyser la situation. Je comprenais bien leur petit jeu, et je commençai à remarquer que les glaces tremblaient très légèrement juste avant de bouger, si bien que je sus comment faire : se déplacer rapidement et garder son but en tête, sans leur laisser le temps de me mettre des bâtons dans les roues. C'était facile, dis comme ça, mais après tout, j'étais un chevalier, je n'avais pas peur ! Je me mis alors à courir presque et à sauter pour faire encore plus d'impression, et j'entendais parfois les glaces bouger juste après mon passage, mais elles n'étaient pas assez rapides pour moi. Je finis par déboucher dans une petite ouverture carrée, où je repris mon souffle, tous mes sens en alerte - je refaisais mentalement mon trajet dans ma tête pour essayer de voir à peu près où j'en étais et où je ne devais pas aller pour ne pas tourner en rond. Je continuais d'appeler Prudence de temps en temps, et j'entendais des rires et des cris qui venaient de plus loin, il me semblait, sûrement des gens perdus dans les glaces eux aussi. On n'était pas les seuls à s'amuser ! A un moment il me sembla entendre nettement mon prénom, et l'espace d'une seconde, une glace bougea et sous mes yeux Prudence apparut en mille exemplaires, comme un kaléidoscope, mais le temps que je bouge, la salle s'était déjà transformée et je me retrouvai dans un petit couloir, dans lequel je m'empressai de m'avancer histoire de ne pas être coincé. C'était vraiment trop cool cet endroit, j'avais hâte de le raconter à Mark ! Je me remis à courir, en n'oubliant pas où était apparue Prudence en premier, à a droite - elle devait donc sûrement se retrouver vers ma gauche si j'avais vu son reflet en face, avant qu'il se dédouble. Je tournai plusieurs fois, sentis une glace bouger après que je sois passé in extremis, et j’aperçus alors le reflet de Prudence, comme en éclair - je manquai de percuter la glace et me rattrapai au dernier moment, sauf qu'en fait... C'était elle !

    Je levai un poing au ciel en signe de victoire et ne cachai pas ma fierté :

    - Je t'ai retrouvééééée !

    ... Mais ma joie retomba bien vite. Prudence avait l'air toute triste - un peu comme au bal - et elle avait même les larmes aux yeux. Interdit, je jetai un coup d’œil autour de nous : il n'y avait pas véritablement un dragon qui l'avait attaquée, au moins ?! Ah, peut-être qu'elle avait eu peur, ça devait être ça : les filles ont toujours peur de toute façon, et je me rappelais très bien de la façon dont Ellen avait réagi quand on avait essayé de l'emmener dans le palais de glace avec nous. Elle avait vu son reflet au bout de deux secondes, elle avait compris qu'elle risquait de se perdre, elle s'était mise à chouiner, et on avait dû la raccompagner à la sortie avant d'y retourner pour en profiter. Je jetais un regard soupçonneux à Prudence - elle était pas drôle, roh, alors qu'on s'amusait tellement !

    - Quelqu'un t'a attaquée, ou tu as juste eu peur ? demandai-je alors, en essayant d'être gentil parce que Jane disait toujours que c'était méchant de se moquer, mais je me sentais un peu bougon. Mais en tout cas, si c'était quelqu'un qui lui avait fait du mal, j'étais prêt à la venger.

    Après une courte hésitation, je décidai de lui reprendre la main et de ne pas la lâcher, cette fois, et de nous sortir de là ou au moins d'approcher de la sortie. Il me semblait que l'endroit où nous étions était moins éclairé, ou peut-être que les miroirs ne reflétaient pas avec le même angle, mais il faisait plus sombre et la pénombre était bleutée - j'avais l'impression d'être dans la demeure d'une fée, mais une fée sans doute un peu méchante. Cet endroit était décidément super excitant ! J'avais envie de proposer une autre partie de cache-cache à Prudence, mais comme je commençai à bien la connaître, avec ses petites moues et ses gestes qui trahissaient ce qu'elle pensait même quand elle essayait de le cacher, j'avais bien compris que ce n'était pas tellement le moment.

    - Tu sais, repris-je d'une voix bien plus gentille que tout à l'heure, mon oncle m'a appris des tactiques pour ne jamais se perdre dans un labyrinthe, et ça marche super bien ! C'est ce que j'ai fait pour te retrouver, tu vois, j'ai réussi ! Et je suis très fort à ça, il paraît que j'ai un très bon sens de l'orientation, dis-je non sans fierté.

    C'était vrai, à Jersey c'était toujours moi qui retrouvais le premier le chemin quand on jouait dans les dunes ou la forêt, et jamais je ne me sentais véritablement perdu : j'ignorais pourquoi, mais il me semblait que je sentais toujours un petit fil d'Ariane, invisible, quelque part, que je n'avais qu'à toucher du bout des doigts pour m'en retourner de là où je venais. Du coup, pour joindre le geste à la parole, je me concentrai particulièrement et me mis en marche, gardant Prudence tout contre moi, afin qu'on ne soit pas séparés une nouvelle fois. Le retour fut plus facile : sans doute que j'avais pris mes marques, ou que les glaces tremblaient d'avantage avant de bouger parce qu'on était deux - la magie devait se déclencher à nos mouvements - mais j'évitai presque tous les cul-de-sac, et la lumière était de plus en plus claire. On approchait de la sortie !

    Bientôt, l'éclat des glaces fut presque trop éclatant, et la sortie apparut en grand devant nous. Je regardai Prudence avec un grand sourire victorieux, en espérant que le rire un peu moqueur du monsieur à l'entrée ne la froisse pas trop.

    Dehors, il faisait toujours aussi beau que tout à l'heure, mais le vent était frais et de légers flocons voletaient un peu partout dans l'air. Il me semblait qu'il y avait un peu plus de monde que tout à l'heure. J'avais envie de faire tous les manèges et toutes les attractions de la fête, surtout celles qui allaient très vite, mais plus ça allait plus je me disais que Prudence n'allait jamais accepter - déjà qu'elle avait eu peur des miroirs ! J'étais un peu déçu, oui, parce qu'encore une fois j'avais l'impression que c'était moi qui faisait des efforts, et pas elle. Mais bon. J'avais décidé, depuis la rentrée - d'essayer - d'être vraiment conciliant, parce que Prudence restait ma meilleure copine.

    - Viens, dis-je avec un sourire mystérieux, alors que quelque chose dans la rue agitée et ensoleillée avait attiré mon regard.

    Je traversai la rue et cherchai deux mornilles au fond de ma poche, que je tendis ensuite à la dame souriante derrière son stand - elle vendait des sucettes magiques qui émettaient des petits bulles de couleur et changeaient de forme, comme des petits morceaux de guimauve qui se torsadaient et se déroulaient ensuite. J'en pris une à la pomme, mon parfum préféré, et une à la framboise, le parfum préféré de Prudence - elle me l'avait dit une fois à Honeydukes, et je lui tendis, comme un geste de paix, pour me pardonner de m'être un peu moqué d'elle dans le palais de glace alors qu'elle avait eu peur.

    - Tu veux aller où maintenant ? lui demandai-je alors en me mettant à lécher ma sucette et en riant parce que les petits bulles me chatouillait le nez et j'essayais de les attraper avant qu'elles s'envolent trop haut. Elles se mélangeaient dans la vapeur d'eau qui s'échappait de ma bouche. Il te va bien ton manteau, il est nouveau? ajoutai-je - c'était vrai qu'elle était très jolie, comme toujours, d'ailleurs, mais j'avais l'impression de ne l'avoir jamais vue dans ce manteau et puis... Je voulais mettre toutes les chances de mon côté pour qu'elle soit de bonne humeur, parce que je n'avais pas envie qu'on finisse la journée en se disputant.

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Prudence C. Hodgkin


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MessageSujet: Re: Il était une fois à la fête foraine (Prudence)   Il était une fois à la fête foraine (Prudence) Icon_minitimeSam 16 Mar - 18:59



    - Je t'ai retrouvééééée !

    Je sursautais en reniflant, puis me retournai : heureusement que j’avais reconnu la voix de Brook entre temps, et que ce n’était pas le vilain grand méchant loup venu dévorer le petit chaperon rouge que j’étais (même si j’étais plus jolie que le petit chaperon rouge, il ne fallait pas l’oublier), parce que prise au piège au milieu des miroirs, je n’avais aucune chances de lui échapper ! A part si j’avais prévu de me perdre encore plus ! Je voulu me jeter dans ses bras pour pleurer toutes les larmes de mon corps et utiliser Brook comme mouchoir pour essuyer mon chagrin ; j’étais soulagée de le retrouver, parce que je ce jeu toute seule ne me plaisait pas, c’était comme d’être téléportée dans un immense champ ou il n’y a rien autour, et qu’on ne peut pas savoir quelle direction prendre puisqu’il n’y en a pas ! Mais son expression me laissa perplexe, coupant l’élan naissant que j’allais avoir vers lui.

    - Quelqu'un t'a attaquée, ou tu as juste eu peur ?

    Je ne voulais pas mentir, mais je ne voulais pas dire la vérité non plus, et me renfrogna un peu plus à cause de son ton. Je haussai les épaules en m’essuyant les yeux, mais en les gardant baissés, parce que j’étais un peu vexée qu’il ne prenne pas un peu plus en considération ma panique, et ça me donnait envie de bouder, voilà ! Donc par souci de fierté, je n’allais pas lui avouer que je n’étais pas rassurée là dedans, du moins pas quand il n’était pas là. Il n’y avait plus aucune notion de l’orientation dans ce palais, bien sûr qu’il y avait de quoi avoir peur, c’était lui qui ne réagissait pas correctement, c’est tout !

    Mais alors qu’on avait recommencé à marcher pour trouver la sortie, j’essayais de faire l’effort de regarder où on allait et petit à petit je sentis mes muscles se détendre et la bonne humeur pointer à la surface, parce qu’à deux, je n’étais plus inquiète, et ça devenait plus amusant ! Du coup, j’en oubliais de faire la tête à Brook comme j’avais prévu de le faire jusqu’à ce qu’on soit sorti d’ici, parce que j’étais plus occupée à essayer moi aussi de déjouer avec logique, les plans vicieux des glaces ! En fait, quand on réfléchissait un peu, ce n’était pas très compliqué !

    - Tu sais, mon oncle m'a appris des tactiques pour ne jamais se perdre dans un labyrinthe, et ça marche super bien ! C'est ce que j'ai fait pour te retrouver, tu vois, j'ai réussi ! Et je suis très fort à ça, il paraît que j'ai un très bon sens de l'orientation.

    Je souris. Son oncle avait de bonnes idées, parce qu’une princesse comme moi en avait bien besoin, retenue en captivité dans l’antre malfaisante de l’effroyable Reine mère, jalouse de mon image, qui, pour me retenir me laissait prisonnière entre elles ! Sauf que les princesses connaissaient toujours des fins joyeuses, non mais !

    - En général, j’évite d’aller dans les labyrinthes, lui expliquai-je mais en plaisantant un peu. Parce que… quel intérêt ? Il y avait quoi de drôle d’aller se perdre dans de genre de choses ? J’étais bien mieux de ma place où je pouvais tout contrôler !

    J’ignorais celui qui nous avait donné nos tickets d’entrées lorsque nous sortîmes enfin, en levant légèrement le menton pour montrer que je n’étais pas atteinte par ce qui avait pu se produire à l’intérieur. Une princesse reste toujours digne dans n’importe quelles circonstances ! J’avais un petit peu failli à ma tâche en laissant l’effroi prendre le pas sur la raison, mais ce n’était pas une excuse pour laisser la faiblesse dominer !

    J’emboîtai le pas de Brook qui lui n’avait pas perdu de temps et m’entraînait déjà ailleurs, sûrement vers un autre manège. Je ne voulais pas retourner dans la maison hantée surtout à cause de ma mauvaise rencontre de l’année dernière qui m’avait laissé sur une très mauvaise impression : peut être que cette fille si détestable avait décidé d’y élire domicile au retour de la fête foraine chaque année ! Il y avait celui où les gens criaient dès qu’il commençait à aller trop vite, ce n’était pas ceux là que je préférais et ça ne me disait rien de monter dedans, mais si Brook voulait aller dedans… en fait tant qu’il était là, ça ne me dérangeait pas de le suivre, parce que je savais qu’il ne m’arriverait rien. Parce que les meilleurs copains c’est un peu comme des héros non ? Je ne disais pas que Brook était MON héros, moi, c’était mon prince que j’attendais !!! Mais c’était une autre sorte de héros, comme moi j’étais l’héroïne aussi comme j’étais son amie.

    - Tu as vu, ça ressemble à un arc en ciel ! Je lui montrai la sucette qu’il avait acheté alors qu’il avait presque la même, et je ne la mangeais pas tout de suite parce que je ne pouvais pas détacher mon regard des couleurs qui changeaient sans cesse, et qui me captivaient.

    - Tu veux aller où maintenant ? Il te va bien ton manteau, il est nouveau?

    Je tournais sur moi-même sous la neige, en écartant un peu les bras sous son compliment, pour lui montrer sous toutes les coutures.

    - Ça fait partie des cadeaux de Noël que j’ai eu, tu sais, comme je t’ai expliqué dans la lettre, racontai-je. Tu as déjà oublié ? Il avait déjà oublié, pas possible !!!

    J’avais l’impression qu’il y avait de plus en plus de monde, et ce n’était pas évident de regarder les stands. A un moment, Brook me poussa, mais sans faire exprès, parce que c’était quelqu’un de plus grand qui l’avait poussé, une fille qui était avec son groupe et qui riait. Elle ne s’était pas excusée, et en plus, elle s’était arrêtée juste devant nous pour regarder une de ses amies jouer aux fléchettes. Pour qui est-ce qu’elle se prenait ?! Je retroussais mes lèvres de mécontentement, parce que je n’aimais pas les bousculades de un, mais de deux, encore moins les bousculades impolies ! J’avais presque terminé ma sucette il n’en restait qu’un tout petit peu, mais assez pour l’idée qui venait de me passer par la tête. Vengeresse, je lui collai le morceau restant dans ses cheveux, longs, mais assez haut pour son crâne pour que ce soit bien dur à enlever. En sentant le choc, elle se retourna en ouvrant la bouche dans un O scandalisé, quand elle comprit ce qui venait de se passer.

    - Oups, dis-je d’un ton faussement désolé (et pas désolé du tout), avec un grand sourire hypocrite. C’est bête, tu n’aurais pas dû nous pousser, ça aurait évité un petit aller simple chez le coiffeur !

    Pas mécontente de mon petit effet, je haussai les sourcils avec supériorité, avant de reprendre ma route avec Brook. Non seulement on ne m’embêtait pas, mais on embêtait pas mes amis non plus ! Comme on continuait de marcher, bientôt nous arrivâmes devant…

    - J’ai bien envie d’aller faire du patin ! Les yeux grands ouverts, je les tournais vers Brook. J’espérais qu’il allait accepter !!! Tu sais en faire ? Mais je le devançai, si tu ne sais pas, ce n’est pas grave, je peux t’apprendre, je connais aussi quelques figures mais pas beaucoup, mais maman m’en a montré quelques unes et on y va tout le temps quand il y a celle d’Elgin, l’hiver !

    J’étais tout excitée, parce que j’adorais faire du patin : glisser sur la glace, c’était comme de voler, et en plus ça demandait beaucoup de grâce : bien évidemment que c’était tout à fait pour moi ! C’était aussi une des rares choses que je partageais avec maman sans qu’on se dispute, parce qu’elle en avait fait pendant longtemps quand elle était jeune, elle me l’avait dit, et quand elle était sur une patinoire, j’avais l’impression que ce n’était pas la même personne, qu’elle n’était pas ma mère : elle retournait un peu du monde duquel elle venait et duquel je voulais tant appartenir. Pourquoi est-ce que ça ne pouvait pas toujours être comme ça ? Comme Brook avait payé les sucettes, je sortis mon porte-monnaie pour demander deux paires de patins, pendant qu’on disait tous les deux ce qu’étaient nos pointures. Après avoir lacé correctement les miens, comme Brook était près, je le rejoignis vers l’entrée, là où il y avait déjà des patineurs sur la glace, un instant plus tard et nous faisions partis de deux d’entre eux. Nous fîmes de trois tours le temps de prendre nos repères, puis, j’ajustais le bonnet de laine angora que je portais, qui avait un peu glissé de la tête.

    - Tu veux que je te montre quoi ? J’avais très envie de lui faire une démonstration ! Je ne sais pas faire les plus difficiles, quand il faut sauter et tout ça, mais je sais patiner en arrière, attends, regarde !

    Je m’élançai d’abord vers l’avant, pour prendre un peu de vitesse, et lorsque j’estimais que c’était assez, je pivotais sur les patins pour changer de sens, croisant le visage de Brook, laissé derrière. Je levai le bras pour lui faire coucou, avant d’avoir un geste de la main pour lui dire de venir mon rejoindre. Pas mal, hein ???

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MessageSujet: Re: Il était une fois à la fête foraine (Prudence)   Il était une fois à la fête foraine (Prudence) Icon_minitimeMer 10 Avr - 17:22

    - Tu as vu, ça ressemble à un arc en ciel !

    Soulagé, je me mis à sourire moi aussi. Ouf, elle ne m'en voulait pas trop pour tout à l'heure ! Pour le coup, j'oubliais tout ça, et j'étais bien content de m'amuser avec elle. Surtout que les sucettes étaient délicieuses, et que niveau confiserie, il ne fallait pas trop m'en promettre. A la maison, quand Jane et Mark en achetaient, entre Ellen et moi, il ne fallait pas longtemps pour qu'on finisse les paquets. Et puis ça me faisait un bon moyen de pression, parce qu'Ellen était souvent trop petite pour ouvrir le placard où elles étaient rangées, du coup elle avait besoin de moi, et tout d'un coup, dans ces moments-là, elle devenait douce comme un agneau. Mais au moins, j'appréciai la paix, et c'était en fait dans ces moments-là que je la préférais. C'était dommage d'ailleurs : Prudence aussi, parfois, elle savait se montrer très gentille, drôle et agréable, pourquoi il fallait que parfois elle redevienne la Prudence énervante qui me donnait envie de la pousser dans la gadoue avec ses jolis vêtements ? Bah, en tout cas, autant profiter de maintenant. Justement, avec Ellen, j'avais l'entraînement nécessaire : le naturel revient au galop, alors autant profiter de l'instant présent.

    J'étais tout content d'être ici, parce que non seulement ça nous changeait du château, mais en plus j'aimais l'ambiance de ce genre de fêtes, j'aimais les cris et les rires, les manèges dans tous les sens, les stands colorés, tout ça. C'était toujours un peu grisant, comme si tout le monde oubliait tout ce qui n'allait pas l'espace d'un instant. Avec Prudence, je me sentais comme un grand, à me balader dans les stands et à choisir ce qu'on allait bien pouvoir faire comme activité, ou quoi manger comme bonbon. En fait, ça me rappelait un peu la maison. En grandissant avec les autres élèves, qui n'avaient pas grandi à Jersey comme moi, je m'étais rendu compte que nous n'avions pas eu le même genre de vie : parce que chez nous c'était petit, non seulement notre village, notre communauté sorcière était petite, mais en plus nous étions sur une île, et qu'elle était sauvage, j'avais eu très tôt ma liberté, et tous les autres enfants aussi. Pour moi, c'était normal de passer mes journées dehors où je le voulais, sans forcément dire à mon oncle et ma tante où exactement j'étais, sans qu'il s'inquiète du trajet ou quoi que ce soit. J'avais du mal à m'imaginer comment c'était dans une ville, mais en parlant avec mes copains du dortoir, j'avais compris qu'eux ce n'était pas pareil, surtout pour ceux qui étaient dans les villes et qui devaient faire attention, tout ça tout ça. Ils avaient été choqué que j'ai tant de liberté et que mes parents ne s'inquiètent pas plus que ça ; moi j'avais été choqué qu'ils supportent ne pas avoir cette liberté qui était naturelle pour moi. Mais j'avais compris, peu à peu, que nous n'avions juste pas grandi au même endroit et dans les mêmes conditions. Et ça m'avait aidé d'ailleurs à comprendre un peu plus Prudence et pourquoi nous étions si différents ; d'ailleurs je me rappelais très bien Jane qui m'avait dit, une des premières fois que j'avais échangé des lettres avec Prudence, avant de la rencontrer, qu'il « fallait que je prenne en compte qu'elle était une fille qui avait grandi dans la ville et que nous ne partagions pas forcément les mêmes loisirs ». Sur le coup, ça m'avait échappé, et j'avais bougonné. Mais maintenant, je comprenais mieux.

    - Ça fait partie des cadeaux de Noël que j’ai eu, tu sais, comme je t’ai expliqué dans la lettre. Tu as déjà oublié ?

    Elle avait tourné sur elle-même avec un sourire satisfait, pour que je l'admire comme une princesse, ce que je fis cérémonieusement, sans pouvoir m'empêcher de sourire et de la trouver jolie comme les poupées de porcelaine d'Ellen (qui finissait toujours par se casser, d'ailleurs, parce qu'elle n'en prenait pas assez soin, ou bien que je les faisais tomber quand elle m'embêtait). Mais Prudence avait le même teint, blanc avec un peu de rose, des cheveux brillants et toujours bien coiffés, et avec son petit bonnet et son manteau, elle avait l'air tout droit sorti d'un château sous la neige de conte de fées.

    - Mais non, j'ai pas oublié, mais tu ne m'avais pas encore montré tous tes cadeaux, remarquai-je, tout en retenant que de toute façon elle ne pouvait pas trop m'en demander non plus, elle avait tellement d'habits et de nouveaux habits, forcément je ne pouvais pas tous les retenir, tout de même.

    Mais tout d'un coup on me poussa dans le dos et je poussai Prudence par la même occasion, la rattrapant par le bras in extremis pour qu'elle ne tombe pas. Me retournant, je poussai une exclamation énervée, parce qu'une grande fille qui se la racontait, au milieu de toute sa bande, m'avait bousculé comme si je n'avais rien été d'autre qu'un vulgaire paquet de neige. Je voulus me venger mais Prudence me devança, et me surprit par la même occasion - son geste me fit plaisir, vraiment plaisir, parce qu'elle prenait ouvertement ma défense et que c'était un vrai geste d'amitié.

    - Oups. C’est bête, tu n’aurais pas dû nous pousser, ça aurait évité un petit aller simple chez le coiffeur !

    Elle avait fait mine d'être bousculée et avait habilement planté la fin de sa sucette, avec le bâton tout collant, dans les cheveux de la fille. Je fis semblant de m'inquiéter que Prudence n'ait rien, retenant un grand éclat de rire ; après quoi, je la pris par la main et l'entraînais plus loin histoire de pouvoir rire tranquillement. Ça, c'était un joli coup ! En plus elle l'avait fait de façon très... Prudence, avec son petit air supérieur et son faux sourire désolé, et j'eus un fou rire alors qu'on slalomait au milieu de la foule, essayant d'aller dans un coin un peu moins bondé.

    - Non mais, tu as vu sa tête !! parvins-je à dire au bout de quelques minutes, retrouvant mon souffle.

    Et du coup, comme elle n'avait plus de sucette et qu'il me restait un peu de la mienne, je croquai un bout avant de lui laisser la fin, pour la remercier de m'avoir défendu, comme une vraie copine.

    - J’ai bien envie d’aller faire du patin ! Tu sais en faire ? Si tu ne sais pas, ce n’est pas grave, je peux t’apprendre, je connais aussi quelques figures mais pas beaucoup, mais maman m’en a montré quelques unes et on y va tout le temps quand il y a celle d’Elgin, l’hiver !

    Oh, chouette ! Je n'étais pas un pro du patin mais j'en avais fait plusieurs fois, et surtout, j'en avais fait un jour d'hiver très corsé, quand le lac pas loin du village avait entièrement gelé. Comme Jane avait des vieux patins de quand elle était jeune, elle nous les avait prêté, et avec les copains on avait essayé de patiner sur la surface gelée - mais toute cabossée du lac. Évidemment, c'était beaucoup moins simple que sur une patinoire artificielle car ce n'était pas lisse, il y avait des plantes prises au piège dans la glace et des irrégularités, si bien qu'on avait tous eu de sacrés bleus en rentrant, mais on s'était quand même bien amusé. J'étais certain que Prudence patinait bien mieux, et surtout avec plus de grâce, j'avais hâte de voir ça, mais moi du moment que je tenais sur mes patins, le reste, je m'en fichais.

    La preuve : j'y arrivais plutôt bien, et même si sur la glace je devais avoir moins de classe que Prudence, je tenais très bien et j'allais à son rythme - et je pouvais même aller plus vite ! Autour de nous les autres patineurs évoluaient avec plus ou moins d'aisance, et je me mis à rire quand certains tombèrent tous ensemble, s'accrochant les uns aux autres. Il ne faisait pas très chaud mais bien vite je me sentis réchauffé de patiner, et je regardai Prudence en souriant, commençant à me sentir de plus en plus assuré. Je fis même des petits tournants serrés, mais comme je n'avais pas un équilibre parfait non plus, j'attendis un peu pour faire plus compliqué.

    - Tu veux que je te montre quoi ? Je ne sais pas faire les plus difficiles, quand il faut sauter et tout ça, mais je sais patiner en arrière, attends, regarde !

    Elle s'exécuta : mais c'était trop génial ! Ça avait l'air si simple de patiner en arrière, comme elle le faisait, et je répondis à son coucou avec un grand sourire, donnant un peu plus de vitesse pour ne pas m'éloigner trop d'elle. C'était bien ce que j'avais prédit : déjà que Prudence était jolie d'habitude, et gracieuse, elle l'était tout autant sur des patins, glissant comme si elle volait, sans cesser de sourire, avec son joli manteau et son joli bonnet.

    - Regarde, moi je sais faire ça !

    Bon ce n'était pas grande chose mais c'était déjà ça : je savais courir sur la glace en plantant mes patins dedans, parce qu'avec les copains quand on faisait des courses de vitesse sur la lac, c'était toujours comme ça qu'on démarrait, pour tenter d'être le plus rapide possible. Arrivé près de Prudence, je me laissai glisser et fis un grand cercle autour d'elle, pour la rejoindre.

    - Tu m'apprends à patiner en arrière, dis ? Ça a l'air facile, mais j'ai déjà essayé et je suis tombé à chaque fois...

    Comme démonstration, je pris un peu de vitesse et me retournai, regardant Prudence en me concentrant, mais tout de suite je me sentis déséquilibré alors je battis des bras pour me redresser - ouf. Comme j'avais perdu de la vitesse, je repartis en avant, essayant de me concentrer le plus possible sur le virement que j'allais effectuer, parce qu'il me semblait que c'était ça le plus dur : garder la vitesse pour ne pas tomber, parce qu'ensuite pour patiner réellement en arrière, c'était une autre histoire. Hélas, je calculai mal mon virage, trop concentré à ce qui allait suivre ; en tournant à côté de Prudence je manquai de percuter son patin et soulevai ma lame, ce qui me déséquilibra une nouvelle fois, je me redressai, crus que j'allais y arriver, et finis par tomber vraiment, la face contre la glace et les deux bras écartés, m'étalant de tout mon long sans pouvoir me retenir.



PS : chute inspirée de faits réels. N'est-ce pas ma petite Prudence ? (a)


Dernière édition par Brook Lawrence le Mer 17 Avr - 16:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Il était une fois à la fête foraine (Prudence)   Il était une fois à la fête foraine (Prudence) Icon_minitimeVen 12 Avr - 13:04


    J’étais ravie de pouvoir montrer à Brook l’étendue de ce que je savais faire sur des patins ; j’évitais les gens qui avaient beaucoup plus de mal que nous et qui étaient mal à l’aise sans la moindre difficulté, quoi que un petit peu déçue peut être qu’il y ait autant de monde, à cause quoi on ne pouvait pas faire tous les mouvements qu’on voulait, mais on s’amusait bien quand même ! Je commençais même déjà à avoir un peu chaud, parce que ça nous faisait dépenser de l’énergie, mais je n’avais pas envie de m’arrêter pour autant. En plus, ça me faisait trop plaisir, parce que Brook avait l’air d’être impressionné, donc, j’avais envie de lui en montrer encore plus, en essayant de me souvenir à ce qu’avait bien pu me dire maman à propos de certaines combinaisons, mais je n’étais dans tous les cas pas aussi douée qu’elle !

    - Regarde, moi je sais faire ça !


    Je vis Brook s’exécuter et son enthousiasme mêlé au mien était communicatif parce que pour une fois nous pouvions partager quelque chose qui nous aimions tous les deux et qui pouvaient nous unir ; au début, j’avais cru que Brook penserait que c’était une activité « de fille » comme il disait souvent quand ça ne l’intéressait pas trop, mais apparemment pas là. J’applaudis dans mes mains lorsqu’il revint vers moi en me tournant autour. Nous prenions de la place sur la glace parce que nos gestes étaient de plus en plus larges et amples, mais nous nous amusions si bien que ça m’était bien égal de déranger le reste des patineurs !!!

    - Tu m'apprends à patiner en arrière, dis ? Ça a l'air facile, mais j'ai déjà essayé et je suis tombé à chaque fois...

    Sans attendre, impatiente de pouvoir m’exécuter une fois encore surtout si c’était Brook qui me le demandait je lui fis une petite démonstration, et comme le terrain devant s’était un peu dégagé, je pus en profiter pour prendre encore plus d’élan que tout à l’heure, avant de finir dans une grand courbe, avant de glisser là où il était resté, pour lui prodiguer d’autres conseils.

    - Ce n’est pas très simple parce que ça change ton orientation, moi aussi, je n’ai pas réussi tout de suite au début, le rassurai-je.

    Ça me faisait un peu penser au bal de Noël, lorsque j’avais voulu lui montrer quelques pas de danse mais qu’il avait fait preuve de très mauvaise volonté. Pourtant quand on y pensait, on en était pas si éloigné que ça, parce que ceux qui faisaient du patinage artistiques enchaînaient des figures complexes sur de la musique et à ce propos, j’enviais toujours ces jolies danseuses sur lame qui avaient des costumes pleins de paillettes qui mettaient leur silhouette en valeur… J’avais demandé à maman si elle en avait, car peut être on ne savait pas, qu’elles étaient à ma taille ? Mais elle avait dit ne pas les avoir, et que ce n’était pas l’élégance qui comptait le plus ; et là nous retombions dans nos travers, même sur un terrain où logiquement, nous aurions dû nous entendre !

    - Regarde, les gens commencent à partir, entraîne toi pendant qu’il n’y a personne ! L’encourageai-je. Rappelle-toi qu’il faut que tu prennes de la vitesse, mais le plus important, c’est de ne pas te laisser déstabiliser quand tu fais volte-face, c’est un coup à prendre, mais ensuite, ça viendra tout seul et tu n’y penseras même plus !

    Si j’y croyais très fort et que lui aussi, peut être que ça allait marcher ? Bien sûr, j’avais très envie qu’il réussisse, mais je me rappelais des difficultés, ainsi que de mes chutes, avant d’y arriver à mon tour, donc même si de toute façon, il fallait bien essayer pour faire des progrès…

    Il n’était pas mal parti pourtant et je le vis s’approcher à toute allure, mais le reste se passa bien trop rapidement pour que j’ai le temps de comprendre quoi que ce soit : son patin percuta le mien, et même si je n’étais pas très loin de la barrière, le fait de tendre le bras pour tenter de m’agripper à elle et ne pas tomber contribua à l’inverse à me déstabiliser, j’essayai de tourner sur moi-même dans une ultime tentative afin de retrouver l’équilibre et ne pas chuter, mais ce fut un véritable échec, et comme l’avait fait Brook juste avant mes lames me firent glisser vers l’avant, sauf qu’au lieu d’atterrir sur la glace… ce fut Brook qui m’amorti plus ou moins, parce que mes genoux cognèrent d’abord par terre.

    Je ris d’abord de bon cœur, parce qu’il y avait eu plus de peur que de mal, avant de voir que j’étais tout de même étalée contre lui, et cette proximité un peu étrange qui différait de toutes celles qu’on avait l’habitude me mis mal à l’aise sans que je ne puisse dire pourquoi, et je m’excusais avant de me relever, d’écarter les mèches qui m’étaient tombées sur le visage, pour lui tendre la main, pour qu’il la saisisse. Sans savoir pourquoi là aussi, son contact me fis un effet auquel je ne m’attendis pas, comme si c’était la première fois qu’il prenait ma main dans la sienne, alors que c’était arrivé plus d’une fois, rien que dans le palais des glaces, tout à l’heure ! Mais je me dis que c’était sûrement à cause de ce qui s’était passé juste avant, alors je souris, pour ne rien laisser paraître de tout ce que je venais de penser, et le lâchant, tout en ayant l’air la plus normale possible.

    - Je veux bien te mettre dix pour la chute, mais alors zéro pour la figure ! M’exclamai-je pour le taquiner un petit peu. J’époussetai mes vêtements, en vérifiant mine de rien qu’il n’y avait aucun accroc dans mon beau manteau tout neuf !

    Je venais d’avoir une idée pour l’aider à mieux s’en sortir, mais tout à coup, je n’étais plus très sûre, mais en même temps comme Brook avait l’air de n’avoir rien remarqué et faisait comme s’y de rien était, c’était bien que rien était et que je n’avais pas à m’en faire !

    - On peut toujours le faire ensemble si tu veux, et tu me donnes la main quand il faudra se retourner, comme ça, si tu tombes, je pourrais te retenir !

    Ce serait plus facile à deux, et plus amusant aussi ! Ceux qui nous observait depuis tout à l’heure avaient compris qu’il ne valait mieux pas nous approcher, ce qui nous laissait assez de glace pour pouvoir faire de grands coups dans le sol et aller plus vite, car, en tout cas, c’était ce que ça me faisait, plus on allait vite, mieux ça fonctionnait au moment de se retourner. Tout juste avant d’arriver au milieu de la patinoire, je donnais le signal à Brook pour qu’il change de sens en même temps que moi.




Oh, je suis contente d'être ta source d'inspiration ♥
Spoiler:
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MessageSujet: Re: Il était une fois à la fête foraine (Prudence)   Il était une fois à la fête foraine (Prudence) Icon_minitimeMer 17 Avr - 19:10

Spoiler:

    Pourtant, ce n'était pas faute de mettre de la bonne volonté. A croire qu'il n'y avait pas que ça de suffisant, c'était faux, ce qu'on nous disait, tiens ! J'avais très envie que Prudence me donne des cours de patinage, et de les exécuter, mais visiblement, mes patins n'étaient pas vraiment d'accord avec cette idée.

    - Ce n’est pas très simple parce que ça change ton orientation, moi aussi, je n’ai pas réussi tout de suite au début. Je hochai docilement la tête - voilà qui me rassurait, parce que si je m'étalais, et bien sûr que j'allais m'étaler, Prudence m'épargnait au moins le fait de me sentir incapable. Elle avait trop souvent ce petit air un peu supérieur comme si elle savait tout faire et que ceux qui n'y arrivaient pas était des nuls, et ça m'agaçait, mais là, je la trouvais bien plus agréable. Regarde, les gens commencent à partir, entraîne toi pendant qu’il n’y a personne ! Rappelle-toi qu’il faut que tu prennes de la vitesse, mais le plus important, c’est de ne pas te laisser déstabiliser quand tu fais volte-face, c’est un coup à prendre, mais ensuite, ça viendra tout seul et tu n’y penseras même plus !

    Effectivement, elle me dictait les bonnes directions, mais... C'était sans compter le sol qui avait formidablement envie de me voir le rejoindre, ce que je fis sans plus tarder. L'avantage d'être un garçon et d'avoir grandi à la campagne, c'est que je n'en étais pas à ma première gamelle - d'un arbre, d'un rocher, d'une barrière, tout ça tout ça - et que ça ne me faisait trop rien de me retrouver le nez par terre, même si sur la glace c'était toujours un peu délicat - c'est très dangereux, nous rappelait Jane à chaque fois, même si elle était la première à nous prêter ses patins, mais bon.

    Le plus embêtant dans l'histoire - et j'espérais d'ailleurs que ça n'allait pas trop me retomber dessus, sans mauvais jeu de mot - c'était que ma lame de patin avait tout de même heurté celle de Prudence, même si javais essayé de tomber avant tel un chevalier, et que... Je sentis l'impact dans mon dos, signe que je l'avais entraînée avec moi dans ma chute. Ma première réaction post-choc fut de souffler parce que j'avais mangé de la poudre de glace au sens propre comme au figuré, et qu'elle me chatouillait le nez et la bouche. J'éternuai à moitié et reniflai plusieurs fois en reprenant mes esprits, et en tentant de me redresser pendant que je sentais mes patins se prendre dans ceux de Prudence, et en me retournant je me rendis compte qu'elle était affalée sur moi et que son bonnet de laine avait un peu glissé et que ses cheveux si bien coiffés ne l'étaient plus tant que ça. J'éclatai de rire avec elle, soulagé qu'elle ne se soit pas fait mal, et acceptai volontiers sa main pour m'aider à me relever. Je plantai mon patin dans la glace pour ne pas glisser et me hissai tant bien que mal - j'avais un peu mal au genou droit, mais je riais surtout trop pour être en pleine possession de mes forces. Une fois debout, je me rattrapai aux épaules de Prudence car je perdis un instant l'équilibre, tout en respirant pleinement l'odeur de ses cheveux car mon visage s'était beaucoup approché du sien, et ensuite je frottai un peu toute la neige collée à moi, riant encore de bon cœur. J'étais content qu'enfin on partage un peu plus de choses, parce que j'avais l'impression qu'on ne s'en sortirait jamais, et finalement, sans m'en rendre compte, et parce que j'aimais bien râler, je réalisai petit à petit que Prudence aussi faisait des efforts.

    - Je veux bien te mettre dix pour la chute, mais alors zéro pour la figure ! se moqua-t-elle gentiment.

    Je renchéris sur le champ, en souriant comme elle :

    - Surtout que j'ai un bonus pour t'avoir embarquée dans ma chute, c'est obligé !

    Est-ce qu'un jour j'allais inviter Prudence à venir chez moi ? Dans ma famille, c'était la coutume d'inviter ses plus proches amis, mon oncle et ma tante l'avaient toujours fait, et il n'était pas rare que notre maison soit habitée par d'autres personnes, des amis, des proches, venus passer un peu de temps chez nous. Rien que les voisins, qui pourtant habitaient avec nous dans le village, étaient souvent chez nous, et nous souvent chez eux. L'été, avec les copains, on dormait tous les uns chez les autres, et ça avait toujours été comme ça. L'année dernière, Mark et Jane m'avaient précisé qu'il ne fallait pas que j'hésite à inviter mes amis de Poudlard à passer des vacances à la maison - du moment qu'ils étaient gentils, avait précisé Jane en levant un doigt, ce qui signifiait qu'elle était très sérieuse, mais l'instant d'après un cri avait retenti et un gnome avait déboulé en hurlant dans la maison, poursuivi par le chien des voisins, et nous avions tous couru après le chien qui courait après le gnome dans toute la maison pour essayer de mettre fin à cette course folle - ça avait été très drôle ! Mais toujours était il que j'avais bien envie d'inviter mes amis à la maison, et j'allais sûrement le faire, surtout mes meilleurs copains du dortoir, mais je me posais la question pour Prudence. Mais en même temps, c'était bizarre, elle était une fille. Et surtout... Je la voyais tellement mal dans notre grande maison campagnarde, toujours en bazar, à passer son temps à jouer dans le jardin et au bord de la plage, que je me disais que c'était sans doute pas une bonne idée. Mais c'était dommage - elle était mon amie, après tout.

    - On peut toujours le faire ensemble si tu veux, et tu me donnes la main quand il faudra se retourner, comme ça, si tu tombes, je pourrais te retenir !

    Comme elle me coupa dans mes pensées, je m'appliquai à me concentrer, patinant avec elle et attrapant sa main. Je la serrai fort pour assurer ma prise et pris de l'élan, consciencieux. Je remarquai seulement alors qu'il y avait effectivement moins de gens autour de nous et que la place était libre pour nos petites expériences. Me laissant entraîné, je donnai des grands coups de patins pou avancer, et au signal, je me retournai d'un coup, cherchant vite la main de Prudence que j'avais du lâcher pour le demi-tour. Je laissai échapper un cri d'excitation et de joie : je n'étais pas tombé ! Bon, évidemment, les quelque secondes qui suivirent furent franchement bancales. Je me sentais partir en avant puis en arrière, mais à chaque fois je maintenais mon aplomb grâce à Prudence, et j'osai ensuite patiner en arrière, me calant sur ses gestes, et tentant de garder la tête droite et de regarder devant moi pour ne pas perturber mon équilibre, comme elle me l'expliquait. C'était sans doute bien moins gracieux et harmonieux qu'elle mais au moins ça tenait, et je me sentais tout fier de mon travail.

    - Tu as vu, j'y arrive !... Pile à ce moment-là mon pied ripa sur la glace mais je tins bon, serrant sa main. ... Enfin, presque, ajoutai-je en riant.

    On finit par arriver à l'autre bout de la patinoire et je m'arrêtai contre la barrière avec douceur, en croisant le regard de Prudence : j'avais très envie de recommencer et lui fis un signe pour qu'on reparte, et il me sembla que c'était d'emblée plus facile. Je finis même par lâcher sa main pour essayer tout seul, mais j'étais encore un peu trop inexpérimenté, et je la repris bien vite. Mais j'étais content, et je commençai à avoir presque trop chaud d'ailleurs. On finit par se remettre à patiner normalement, ensemble, et je ne lâchai pas sa main, ne m'en rendant pas compte sur le coup - seulement après quelques tours, je me rendis compte que je l'avais toujours dans la mienne, sa petite main joliment gantée, et je la lâchai doucement, parce que je ne voulais pas que les gens nous prennent pour des amoureux.

    - Tu sais, Aria Davenport, elle est pas si horrible que ça, finalement, dis-je tout d'un coup me rappelant que je devais lui dire ce détail - Prudence m'avait entendu râler et pester contre Aria, plusieurs fois. D'ailleurs, apparemment, elle ne l'appréciait pas spécialement non plus, et en même temps c'était normal, Aria savait très bien être une pimbêche. J'ai un petit peu parlé avec elle, et ça va. Je lui ai dit que t'étais ma meilleure copine, d'ailleurs, précisai-je fièrement.

    Je commençai à avoir vraiment trop chaud, pour le coup, et je desserrai mon écharpe de Serdaigle enroulée autour de mon cou. Tout d'un coup, j'eus une idée. En face de la patinoire, il y avait un grands stands avec des boissons et des friandises, et beaucoup de gens s'agglutinaient devant, visiblement alléchés par tout ce qui s'y trouvait.

    - On fait la course ? Le dernier arrivé paye un chocolat chaud à l'autre, fis-je en souriant et en montrant le stand d'un signe de la tête. Deux tours de piste, précisai-je en levant deux doigts devant mon nez. Je me demandais si elle en avait très envie, mais telle que je connaissais Prudence, elle n'allait sûrement pas dire non à un défi...



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Prudence C. Hodgkin


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MessageSujet: Re: Il était une fois à la fête foraine (Prudence)   Il était une fois à la fête foraine (Prudence) Icon_minitimeVen 26 Avr - 12:56



    Mon souffle se bloqua une seconde dans ma poitrine parce que je le retenais ; est-ce que Brook allait avoir plus de chances cette fois ci ? Je fis le mouvement en me retournant, et lorsque je fus stabilisée, tournait la tête vers lui pour voir ce qu’il en était, s’il était toujours sur ses patins ou alors s’il avait encore terminé les fesses par terre, mais j’eus à peine le temps de faire la constatation qu’il avait réussi que nos mains se cherchèrent, et cette fois ci, nos deux élans combinés ensemble ne nous firent pas tomber.

    - Tu as vu, j'y arrive !...


    Je partis vers légèrement en avant en courbant les épaules, emmenée par Brook dont le patin avait accroché la glace. Avant que je ne commente quoi que ce soit, il ajouta :

    - Enfin, presque.

    Je hochai la tête en riant moi aussi.

    - Ce n’est pas trop mal, l’encourageai-je, parce que les débuts étaient toujours un peu laborieux et difficiles, et même si maintenant que j’avais attrapé les réflexes je n’y pensais même plus, c’était justement le fait de trop réfléchir aux mouvements qui faisait qu’on se ratait. C’était comme à la danse finalement ! Mais je n’avais pas trop envie de rappeler le bal de Noël à Brook, parce que même si la soirée s’était bien terminée, elle n’avait pas été parfaite comme je l’aurais espéré, à cause de nos disputes, dont elle avait été ponctuée.

    Nous continuâmes encore un peu, et au fur et à mesure, je sentais que Brook avait de moins en moins de moi, et bientôt, nos mains n’eurent plus besoin de se tenir ; j’avais d’ailleurs presque oublié que je n’avais pas lâché la sienne, presque, durant tout ce temps là, et fis quelques mouvements sur la glace toute seule.

    - Tu sais, Aria Davenport, elle est pas si horrible que ça, finalement, m’expliqua Brook en reprenant la conversation.

    Ca, Aria Davenport, je la connaissais ! Tout d’abord, ça avait été par le biais de Brook justement, parce qu’il ne l’aimait pas beaucoup, et j’avais ensuite pu juger par moi-même lors d’une sortie à Pré au Lard… Là aussi, je ne savais pas sur quelle teinte mettre notre rencontre parce qu’elle avait très mal commencé avant de se stabiliser un peu plus par la fin, parce que nous avions fini par nous découvrir des points communs, mais ce n’était pas en une après midi que je pouvais dire si j’aimais bien cette fille ou pas.

    - Oui, j’ai eu l’occasion de lui parler, lui appris-je d’abord prudemment, avant de ne pas pouvoir me retenir de dire quand même, mais on ne s’est pas si bien entendue que ça quand même, mais là, ça va à peu près. Comme je ne savais pas sur quel pied danser, pour une fois, je temporisais un peu.

    - J'ai un petit peu parlé avec elle, et ça va. Je lui ai dit que t'étais ma meilleure copine, d'ailleurs.

    La fin de sa phrase caressa mon orgueil dans le sens du poil ; ça n’allait rien apporter à Aria d’être au courant de ça, mais tout à coup, qu’elle sache que Brook était mon meilleur ami et vice versa, me paraissait être très important, parce que c’était là que se trouvait ma place, et que je n’en étais pas peu fière, parce que c’était évidemment quelque chose à laquelle je tenais.

    - J’espère qu’elle n’a pas été trop jalouse ! Plaisantai-je. Mais après tout, si elle l’avait été un peu, tant mieux.

    J’allais me lancer pour aller à l’autre bout de la patinoire pour qu’on s’amuse encore un peu, mais c’est à ce moment-là que Brook choisi de pimenter un peu nos glissades…

    - On fait la course ? Le dernier arrivé paye un chocolat chaud à l'autre. Deux tours de piste.


    Je regardais les stands qu’il me montrait en me disant à l’avance, avant même de lui répondre, qu’il ne fallait pas que je perde ; j’avais un peu l’âme d’une compétitrice, donc c’était sûr que je préférais plus gagner que perdre, et encore plus si c’était contre Brook, parce que sinon, je le voyais déjà tout content de faire le malin devant moi, et vu comme je l’avais impressionné tout à l’heure, j’avais encore envie qu’il n’ait d’yeux que pour moi, c’était normal !

    - D’accord ! Mais tu as intérêt à ne pas être mauvais perdant et d’avoir encore un peu d’argent, parce que je ne compte pas perdre la course ! Je souris pour lui montrer que même si j’aimais plus faire des figures sur la glace, je n’avais pas peur, et nous nous mîmes en place sur un bout de piste.

    Nous partîmes en même temps lorsque Brook donna le top départ juste après, et je m’élançais comme je pouvais pour avoir le plus de vitesse possible, parce que je savais que malheureusement, ça risquait d’être mon point faible, même si je ne l’avais pas avoué. J’avais du mal à rester constante, mais je ne me faisais pas trop distancer non plus, et dans le second virage, j’arrivais même à repasser devant Brook parce que quelqu’un s’était faufilé devant lui en même moment, mais très vite, je le sentis de nouveau derrière moi : j’étais déjà un peu essoufflée, mais bien déterminée à ne pas abandonner pour autant, mais bientôt, ses enjambées se firent plus grandes et j’avais beau faire tout ce que je voulais, je n’arrivais pas à les rattraper, et plus il s’éloignait, plus je sentais la frustration monter à la vitesse grand V.

    Il m’attendait à l’autre bout lorsque je le rejoignis à la fin de notre course. Je n’avais pas trop envie de lui montrer que ça m’énervait forcément d’avoir un peu perdu, donc je gardais la tête un peu plus baissée que normalement sans le regarder, parce que j’étais sûre que là, Brook devait être tout content, parce que j’aurais été pareille à sa place, et ça m’agaça un peu plus, même si ce n’était pas forcément contre lui que j’en avais.

    - Bon bah on s’en va ? Demandai-je un peu abruptement pendant que je regagnais la sortie. Du coup, je n’avais plus très envie de patiner, et c’était vrai qu’outre ma défaite, aller boire quelque chose était loin d’être une mauvaise idée.

    Quelques minutes après, nous étions devant le stand et je demandais deux chocolats chaud à la vendeuse, pendant que je cherchais dans mon porte monnaie coloré les mornilles pour les payer. Comme il y avait des bonbons de guimauve enrobés de chocolat juste à côté, je lui demandais de m’en mettre également quelques unes dans un sachet, et ensuite donna sa tasse à Brook avant de prendre la mienne, et de boire une gorgée de chocolat, m’apaisant déjà, et me faisant oublier un peu l’échec de tout à l’heure.

    - Prends des guimauves, et trempe les dedans, proposai-je en lui tendant mon sac pour qu’il puisse se servir, parce que je les avais prises exprès pour qu’on puisse les manger avec la boisson. Le chocolat fond dedans ensuite, et c’est vraiment très bon, j’aime bien faire ça à la maison, lorsqu’on est enfermé parce qu’il ne fait pas beau !

    Là-dessus, j’en pris une entre mes doigts moi aussi afin de m’exécuter. En bouche, il y avait le goût de la guimauve, du chocolat et du lait, et en plus c’était tout chaud et vraiment délicieux. De quoi achever la journée en beauté !

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MessageSujet: Re: Il était une fois à la fête foraine (Prudence)   Il était une fois à la fête foraine (Prudence) Icon_minitimeMar 30 Avr - 15:32

    - Ce n’est pas trop mal, commenta Prudence.

    Pas trop mal, pas trop mal, moi je trouvais ça plutôt bien ! Je savais bien que je n'avais rien d'un professionnel mais pour le coup j'avais vaincu la lame de mes patins, il me semblait, je tenais dessus sans basculer, et je patinais en arrière, sans (plus ou moins) le soutien de Prudence, et franchement, j'étais fier ! J'avais hâte d'apprendre ça aux copains en rentrant - ce que j'aimais bien avec Poudlard c'est qu'en revenant pour les vacances, j'avais toujours des tas de trucs à raconter et à montrer aux autres. Je voyais déjà la tête d'Ellen, de trois pieds de long, si je faisais mon intéressant à patiner en arrière, et j'en riais d'avance. Le vent me fouettait le visage, il me semblait qu'il faisait un peu plus froid que tout à l'heure, mais comme on se dépendait, je ne me faisais pas trop de soucis. Prudence n'avait pas l'air d'avoir froid, habillée comme elle était, et tout d'un coup je me disais que c'était quand même chouette qu'on soit venus tous les deux. En fait, peut-être que c'était pas facile de trouver un terrain d'entente parce qu'on était quand même bien différents, mais une fois qu'on l'avait trouvé, comme là, on s'amusait sans problèmes. J'espérais au moins qu'elle se disait la même chose, pour pas que tous nos efforts soient balayés comme de la poudreuse sur la glace, ce qui aurait été embêtant. Une fois que je lui eus discrètement lâché la main - ça ne me dérangeait pas en soi mais bon, je ne voulais pas qu'on se moque de nous ensuite et je savais qu'elle aussi - elle fit quelques figures un peu plus loin tandis que je me remettais droit et que je patinais un peu plus vite, lançant la discussion sur Aria.

    - Oui, j’ai eu l’occasion de lui parler, mais on ne s’est pas si bien entendue que ça quand même, mais là, ça va à peu près.

    Évidemment, je la regardai avec des yeux comme soucoupes. Je souris sans pouvoir me retenir : Prudence et Aria ? Alors ça, ça avait dû faire des étincelles... Dans le genre je suis une petite princesse et je ne me laisse pas marcher sur les pieds, j'adorais Prudence hein, mais on va dire qu'elle avait un peu de concurrence avec Aria. Même si Aria était vraiment énervante et désagréable, et que Prudence ne l'était pas. Enfin, pas tout le temps. Et puis, Prudence était mon amie. Aria, je ne savais pas trop, même si on avait un peu enterré la hache de guerre - mais elle m'avait quand même causé une retenue !

    - Ouais, ça va, répétai-je à juste titre. Ça peut aller. Mais tu as vu elle est agaçante, hein ? lui demandai-je en cherchant son approbation. Parce que bon, quand même : Aria était très agaçante.

    - J’espère qu’elle n’a pas été trop jalouse !


    Ça me fit plaisir de voir que Prudence avait l'air un peu fière et flattée, parce que ça voulait dire que ça lui faisait plaisir que je la considère comme ma meilleure copine, et je me disais que c'était peut-être réciproque - de toute façon je ne lui connaissais pas d'autres amis garçons ou pas autant que moi, et je préférais que ça reste comme ça. Je n'avais rien contre le fait d'avoir plein de copains et de copines, mais vu la façon dont j'avais connu Prudence, j'aimais bien me dire qu'on restait un peu... A part. D'ailleurs, c'était vrai que je parlais beaucoup de mes amis à mon oncle et ma tante, mais Prudence avait une place toute différente, et ils le savaient très bien : ce n'était pas rare qu'ils me demandent spécifiquement « Comment va Prudence ? » de la façon la plus normale du monde. Malgré tout, elle faisait partie de ma vie depuis même avant Poudlard, et c'était sur elle que je m'étais toujours reposée au fond, même si ça ne l'empêchait d'être énervante et d'être... Une fille, quoi. Jane m'avait même dit un jour qu'il fallait vraiment que je l'invite pour les vacances, mais j'étais encore en négociation avec moi-même sur ce sujet là, parce que je me demandais bien comment Prudence apprécierait ses journées aussi... La chasse aux gnomes, les aventures dans les rochers et les batailles de sable, ce n'était pas vraiment son truc. En fait, je n'avais pas envie qu'elle nous prenne pour des ploucs, qu'elle trouve ma maison nulle et mon village nul parce qu'il n'y avait pas de magasins de vêtements, et je crois que j'avais vraiment peur de sa réaction parce que je ne voulais pas que quelqu'un que j'aime bien critique et méprise les choses et les lieux que j'aimais moi. C'était un peu compliqué. A Poudlard, au moins, c'était plus simple : on trouvait des terrains d'entente.

    Et puis, elle savait aussi se laisser prendre au jeu, parfois, quand il était bien amené. Comme maintenant : je fis mine de ne pas entendre sa menace, et on s'installa sur la ligne de départ. Je partis comme une flèche, prenant bien attention à planter mes lames dans la glace au départ pour partir en courant plus qu'en glissant et me donner l'impulsion nécessaire. J'avais l'habitude des courses, on en faisait toujours sur la glace du lac pas loin de chez nous. Je partis en me couchant un peu en avant pour fendre l'air, me rapprochant pendant le virage de la corde, mais à un moment un couple d'adultes me coupa la trajectoire et je dus freiner pour ne pas les percuter, et je sentis au même moment Prudence passer comme une flèche à côté de moi et prendre de l'avance. Maudissant cette gêne - c'était pas juste - je repartis de plus belle, patinant comme un forcené, et comme j'étais plus grand et plus puissant qu'elle je la dépassai à nouveau, non sans craindre un instant de ne pas y arriver et de perdre, ce que je ne voulais pas - je voulais mon chocolat ! Et je passai la ligne d'arrivée avec une petite avance, les bras levés en l'air en signe de victoire, et un grand sourire aux lèvres. Je savais d'avance que Prudence allait faire du boudin, ce qui ne loupa pas :

    - Bon bah on s’en va ?

    J’acquiesçai sans rien ajouter - du genre j'ai gagné nanananana et pas toi euh, la connaissant ce n'était pas la peine - je la suivis, tout fier de moi quand même, on rendit nos patins - ça faisait toujours bizarre de remettre ses chaussures - et on s'en alla vers le fameux stand, où je laissai Prudence payer son dû comme convenu. Le chocolat sentait tellement bon que mon ventre s'en tordait un petit peu, et je le pris avec plaisir entre mes mains, qui commençaient à être un peu gelées. Là-dessus, Prudence demanda des petites guimauves entourées de chocolat à l'homme qui nous servait, ce que je trouvais une très très bonne idée.

    - Prends des guimauves, et trempe les dedans. Le chocolat fond dedans ensuite, et c’est vraiment très bon, j’aime bien faire ça à la maison, lorsqu’on est enfermé parce qu’il ne fait pas beau !

    On faisait ça aussi les jours où ils faisaient très froid, c'était un peu le goûter de réconfort, chez nous, et j'étais content de partager ça avec mon amie - je pris des guimauves et les trempais docilement, avant d'en manger quelques unes, savourant le goût et la texture toute fondante.

    - Moi aussi j'adore ! C'est plutôt rare, mais on le fait de temps en temps chez moi, commentai-je joyeusement. Merci, ajoutai-je avant de me pencher vers elle et de lui déposer un bisou sur la joue, en guis de remerciement supplémentaire. Et puis, c'était aussi pour lui rappeler que ce n'était qu'un jeu, c'était pas si grave que ça qu'elle n'ait pas gagné la course. Et puis j'ai peut-être gagné la course mais tu restes la plus jolie des patineuses, conclus-je avec la sourire, momentanément interrompu par un morceau de guimauve qui avait plongé dans mon chocolat et que je n'arrivais pas à récupérer.

    J'étais content de boire ce délicieux chocolat avec Prudence (content d'avoir gagné la course, quand même) et content que notre journée se soit bien passée, ce qui n'était pas gagné. J'avais hâte de raconter comment était la fête foraine de Pré-au-Lard à ma famille, même si d'un côté je n'avais pas hâte de partir, d'écrire cette lettre - j'avais envie de faire encore d'autres activités, même si l'après-midi touchait à sa fin. Quand on eu avalé notre chocolat, je pris la main de Prudence, comme une habitude, et l'emmenai pour un dernier tour dans la fête foraine, avant de rentrer ensemble au château.




Terminé =)
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