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[Terminé] A l'aube du départ sur 9. 3/4

 
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 [Terminé] A l'aube du départ sur 9. 3/4

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Alexandra Richards


Alexandra Richards
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MessageSujet: [Terminé] A l'aube du départ sur 9. 3/4    [Terminé] A l'aube du départ sur 9. 3/4   Icon_minitimeVen 8 Mar - 13:56

Suite de ce topic

Cette nuit là, l’absence d’oncle Sam s’était ressentie. Etant la seule personne capable de temporiser les tensions qui me séparaient de mon père, il s’était malheureusement retiré en voyage d’affaires. Quant à moi, suite à l’épisode de l’arrêt de bus, j’étais rentrée au bercail. Si seulement j’en avais eu le choix, il s’en serait passé tout autrement. Mais Sam était revenu plus tôt que prévu, et ayant été prévenu de ma petite escapade nocturne, il avait immédiatement débarqué chez les Richards pour me récupérer. En effet, ma mère avait accepté qu’il me prenne sous sa charge jusqu’à la rentrée. J’étais doucement amusée et presque dégoutée par le fait qu’elle trouve sa propre fille invivable. Après tout, c’est elle qui m’avait élevée, elle ne pouvait dès lors s’en prendre qu’à elle-même.

Dans le silence sourd de la nuit, la porte de la voiture claqua. Je m’assis sur le siège de devant avec un sourire au coin des lèvres qui témoignait de ma fierté. Mais Sam ne m’adressa pas même un regard complice, démarrant la voiture dans une neutralité impassible. Je lui fis une grimace signifiant qu’il n’avait pas à me faire la morale car j’étais persuadée qu’au fond de lui la situation l’amusait. Néanmoins j’ai toujours dit qu’il était mon Mentor, alors je m’en voulais de l’avoir déçu. Si bien que le trajet se passa dans le calme le plus serein, et réduite au silence, je méditai ma bêtise impardonnable.

Trois jours s’écoulèrent jusqu’au moment où je dus finalement me résoudre à retourner en cours. Ces trois jours durant, je n’avais pas cessé de penser aux évènements passés, notamment à la gêne que j’avais eue en m’entretenant avec Garrett. Et davantage encore, rien que le fait de penser à la gêne me gênait. Je dus donc trouver un moyen pour me sortir des regrets superflus qui m’obstruaient l’esprit. Je savais pertinemment que tout cela n’était que de la bêtise, de la pure bêtise. Alors, je pris la décision de me cloitrer dans l’atelier de Sam dans le sous-sol, une immense salle parfaite en tout point, magnifique et pratique à la fois. Je me mis à étudier, faire des trucs intelligents. Il fallait bien que je mette mon temps à profit et que je m’occupe. J’adoptai donc un régime très strict, alternant révisions et pauses d’évasion à peindre des toiles pour me détendre. Mes prises de tête quotidiennes s’évaporaient alors d’emblée.

« Alex, on passe à table ! »

Je soupirai. Manger était devenu un véritable calvaire, d’autant plus que le chemin qui menait à la cuisine était long, et faire des efforts était ennuyeux. Mais parce que je n’étais pas chez moi, et que je n’étais pas une sale gamine pourrie gâtée, je me résolus à monter. En plus, c’était le dernier diner en compagnie de Sam avant mon retour à Poudlard.

Je redoutais le jour J, je voulais que ce moment n’arrive jamais. J’étais réticente à l’idée de revoir les gens, et Garrett en premier, surtout Garrett, et même, à bien y réfléchir, seulement Garrett puisqu’il avait maintenant une raison pour m’emmerder. Il m’avait promis de me garder une place à ses côtés dans le Poudlard Express. Se complaisant avec talent dans des considérations injustifiées, il m’avait dit ça sur un ton garrettement convaincu comme s’il me faisait une fleur en m'accordant sa présence. Ca me faisait une belle jambe, mais voilà qui signifiait bien des choses si vous voulez mon avis : j’allais me le coltiner tout au long du trajet, et en plus, il y avait des chances pour qu’il me colle aux basques le restant de l’année. C’était le pied.

Désabusée, je montai une à une les marches de l’escalier, un pied après l’autre. Arrivée à destination, je croisai le regard bienveillant de mon oncle, prenant place sur une chaise en face de lui. Il lisait le journal, avec une tasse de thé à la main, comme d’habitude. Ne voulant pas le couper dans sa lecture, je me mis à analyser le contenu de mon assiette. Même si à bien des égards j’avais beaucoup de respect pour mon oncle, il était difficile d’admettre qu’il ait un jour été un cordon bleu, au grand dam de mes papilles gustatives. Pour le coup, j’étais un peu dure, ça partait tout de même d’une bonne intention, et il était parfaitement conscient de son absence de talent en la matière. Je pris donc une bouchée de cette vieille omelette défraîchie jetée avec grâce dans mon assiette. Mon oncle aurait du considérer davantage l’idée d’investir dans un elfe de maison.

« Que peux-tu me dire des révoltes des gobelins? » me demanda Sam, averti de mes révisions en histoire de la Magie. Evidemment, moi je pensais elfe et lui gobelin, quelle complémentarité !

« Eh bien, elles se sont déroulées au XVIIème siècle. » répondis-je du tac au tac. Par chance, je venais de voir la date sur l’une de mes fiches. « A la base c’était pour lutter contre les discriminations. Les gobelins sont des créatures admirables par leur dignité et leur intelligence. Avec "Borbog le Barbu" et "Eûrk le Crasseux", pour les rebelles les plus connus, ils ont lutté avec courage et bravoure tout au long de l’histoire pour défendre leurs droits. »

Satisfaite de ma réponse, j'esquissai un sourire. Comme quoi mes efforts n'avaient pas été vains.

« Oui, tout cela est vrai. Mais le conflit durera jusqu'à tant qu'on refusera d'en faire nos égaux. Le rejet des gobelins est profondément ancré dans notre culture Alex. Sais-tu qu’il existe encore des groupes subversifs de gobelins qui complotent en secret contre le ministère ? »

« C’est fou. Je pensais que la question des gobelins était révolue. »

« Tout le monde ne connaît pas comme toi les qualités de ces fascinantes créatures. Et l’ignorance repousse, elle cause les guerres et les conflits. » me confia Sam en prenant une gorgée de thé vert. « N’oublions pas que la lutte était sanglante et vicieuse, et qu’elle a engendré de nombreux morts. Evidemment, vos livres ne retiennent toujours qu’une partie des évènements. Alors, crois moi, on peut douter de l’efficacité de cette révolte.»

C’était agréable de réviser en compagnie de Sam, car il m’apprenait à me détacher de mes cours, à nuancer, à construire ma propre opinion. C'était stimulant. Je n'étais pas entièrement d'accord pour remettre en cause l'efficacité de la révolte des gobelins. Une révolte est signe d'action, et sans révolte, on n'avance pas. J'étais maintenant au point pour la rentrée, et j'avais hâte d'y être. La discussion continua juqu'à ce que j’émis un baillement. Constatant ma fatigue, mon oncle me renvoya au lit pour ne pas m'achever avec des choses trop compliquées à comprendre à une heure aussi tardive. Et je m'endormis sereinement, pensant à la journée qui allait suivre.


* * * *

L’horloge de la gare de King’s Cross sonna midi…


Dernière édition par Alexandra Richards le Mer 24 Avr - 22:22, édité 1 fois
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Garrett Garrison


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MessageSujet: Re: [Terminé] A l'aube du départ sur 9. 3/4    [Terminé] A l'aube du départ sur 9. 3/4   Icon_minitimeDim 10 Mar - 19:04

Les vacances à Londres, c’était fun, mais je n’allais pas retourner à Poudlard à reculons pour autant ! C’était pas compliqué de prendre vite le pli d’être choyé avec mes grands parents et d’obtenir tout ce que je voulais dès que je le demandais (tout dans la subtilité quand même, je ne pouvais pas être direct à chaque fois, sinon ça allait revenir aux oreilles de ma mère, et j’allais me faire remonter les bretelles. Or, ça marchait très bien quand elle restait étrangère à tout ce qui se tramait dans leur appartement de la capitale, et ça resterait comme ça, simplement parce qu’il y avait des choses qu’elle n’avait pas besoin de savoir, et qu’elle se portait beaucoup mieux en l’ignorant). Je me lassais vite, j’avais besoin de changement et d’action, et ces quelques jours de congés avaient été plus reposants que plein d’activités, même si j’avais toujours trouvé de quoi occuper chaque instant ; tourner comme un lion en cage dans les escaliers de l’immeuble, impossible, en tout cas, pas s’il y avait quelqu’un avec moi pour tourner !

J’avais rapidement discuté avec mes parents la veille via la cheminée du salon pour confirmer que oui j’avais été bien sage, oui j’avais débarrassé la table, oui j’avais fait la vaisselle pour aider mamie, bien sûr que non, je ne m’étais pas goinfrer de patacitrouilles chaque jour de la semaine ! Là aussi, c’était un jeu de nuance ; à quoi ça servait de raconter la vérité si on ne pouvait pas l’enjoliver un peu ? Et puis mes grands parents, je les aimais beaucoup, mais ils avaient le temps pour faire toutes ces choses là puisqu’ils étaient vieux. Moi, j’étais jeune, les trucs de jeunes, ce n’est pas faire du tricot et parler d’une voix chevrotante !

En parlant d’eux, ils m’avaient déposé à la gare, et pendant tout le trajet, j’expliquais que si la Forêt était interdite, c’était sûrement parce qu’il y avait des dragons de cachés dedans, pourquoi est-ce qu’on ne pouvait pas faire des cours théoriques avec les dragons ? Je ne précisais pas que j’avais comploté pour essayer d’y entrer sans me faire prendre ; attendez, c’était quelque chose d’interdit, bien entendu, qu’il fallait que je le fasse ! Ils restèrent un peu avec moi sur le quai, puis comme je repérais des potes, après m’être laissé embrasser de bonne grâce par mamie, je les rejoignis. Tout de suite je fus le centre de toute l’attention, parce que j’avais donné des nouvelles à personne et tout le monde voulait savoir ce que j’avais fait ; je savais que c’était pour comparer, aussi je restais très mystérieux, en disant assez, sans en dire trop non plus, du coup ils me dévisageaient tous, avec cette même expression avide sur le visage, en s’imaginant pleins de trucs – ce qu’ils voulaient, moi, je n’avais fait que jeter l’huile sur le feu et eux se démerdaient avec, mais en tout cas, ça faisait son petit effet, et j’en fus encore plus ragaillardi.

Je n’eus pas grand mal à la repérer, parce que sa chevelure blonde aux nuances variables selon l’angle de luminosité dans laquelle elle se trouvait, était reconnaissable entre toutes, ainsi que son allure un peu dégingandée, mais pas trop parce qu’elle était menue. Richards, avait été la seule personne de l’école que j’avais vu pendant les vacances, mais pas que : je n’avais pas oublié notre conversation sous l’abri bus, et ma proposition. Et j’étais un homme de parole, je tenais toujours mes promesses, il ne fallait pas qu’elle se fasse du mouron, parce que non, je ne l’avais pas oublié ! Je dis aux autres d’aller chercher un compartiment pour nous tous, et que j’allais les rejoindre en bonne compagnie ; Richards ne pouvaient pas me dire non, ou alors, elle allait le faire, mais si on suivait là encore ma théorie de la dernière fois, c’était un non qui voulait dire oui, avec elle, tout était à prendre à l’envers, et c’était marrant, du coup elle était encore plus attirante, elle aussi à toujours changer son balai d’épaule ! Mais ça me faisait pas peur, et j’étais sûr que c’était partagé puisqu’elle était folle de moi ! Après tout, ELLE m’avait appelé à l’aide, et j’avais répondu présent, encore un peu de temps et j’allais devenir son prince charmant !!!

- J’étais certain que tu préférais être avec moi, plutôt qu’en solitaire dans tes petites expéditions nocturnes ! Faut dire que les monologues perdent de leur charme quand y’a personne pour les écouter…
Une fois n’est pas coutume, je l’écrasai, pour faire exploser toute ma lumière sur le plus de rayons possibles, mais c’était pas très difficile, quand on était un Garrison de façon générale. Comme je sais que t’osera jamais me demander, oui ma proposition de la dernière fois tiens toujours, surtout quand on l'a fait à une Richards !

Je lui décochais le sourire 25 : celui qui découvre les dents et un peu en coin – charmeur tout en restant dans la légèreté, ça les faisaient toutes tomber !!!

- Par contre, je porte pas tes bagages, j’suis pas un Hipogriffe de voyage ! J’avais eu le temps de jauger, et si elle avait pas l’air trop chargée (raison de plus pour qu’elle se débrouille), je tenais pas à vérifier le poids de sa valise ; j’étais trop bien pour qu’on me laisse faire les tâches ingrate, je voulais bien être un peu gentleman, mais moi aussi, j’étais à brosser dans le sens du poil !

Le reste de la troupe était pas trop loin dans le train, et en passant vite fait devant un compartiment, à un moment, je cru la reconnaître, parce que nos regards s’accrochèrent à ce moment là – enfin, une seconde seulement, peut être moins, surtout que le bleu de ses yeux ne pourraient jamais le savoir puisqu’il la maintenait prisonnière dans le noir – mais je passais mon chemin ; voilà, on était arrivés à bon port !

- Je préfère être du côté de la fenêtre, mais tout le reste de la banquette est à ta disposition ! Mais tu peux te coller à moi, ça me gêne pas ! Qu’est-ce que je pouvais être prévoyant quant à ses prochaines réactions ! Alors, c’était bien de faire du camping dans le Magicobus et de discuter avec les moutons de poussière sous les lits ? T’as bien raison d’être revenue, je comprends que ma conversation soit plus intéressante…

Elle buvait chacune de mes paroles oui !!!
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MessageSujet: Re: [Terminé] A l'aube du départ sur 9. 3/4    [Terminé] A l'aube du départ sur 9. 3/4   Icon_minitimeLun 11 Mar - 20:17

L’horloge de la gare de King’s Cross avait sonné midi annonçant ainsi le départ imminent du Poudlard Express sur le Quai 9 trois quarts. Un amas d’élèves furibonds s’empressaient de vider leurs chariots comportant valises, cages à hiboux, capes, sacs remplis à l’arrache de manuels scolaires, plumes et parchemins. Tous ces bagages défilaient à toute allure selon une chaine articulée. Dans la file, les élèves de Poudlard se saluaient entre eux, pressés de se raconter leurs frasques, et souriaient de vive joie à la lumière de cette belle journée qui s’annonçait. Moi, je tapais dans le contraste. Je venais de dire au revoir à mon oncle qui avait eu l’amabilité de me raccompagner, et arrivée au point du rendez vous, j’enfilai des lunettes noires qui me cachèrent les yeux pour m’effacer. Je n’étais pas plus ravie que cela d’être présente, et encore moins de raconter mes vacances à quelque abruti d’élève que ce soit. Mais je me rendis compte qu’étant Alexandra Richards, il m’était impossible de voir sans être vue, car malgré moi, il n’était pas de ma nature de passer inaperçu. Non seulement ma chevelure blonde était resplendissante ce jour-là mais surtout, je ne manquai pas une occasion pour me mettre à râler parce qu’un élève venait de m’écraser le pied.

« - Hé, toi, regarde où tu marches » dis-je en lui tapotant l’épaule pour lui faire signe que j’existais. Puis ma main continua d’effectuer un geste fébrile, signifiant qu’il était fou celui-là. Il n’y avait rien de tel pour me mettre de mauvais poil. Et pourtant le quai était grand. Comme s’il n’avait pas d’autre endroit pour poser ses pieds!

« - Mais ta g… »
commença mon camarade en réponse non sans vulgarité. J’ouvris grand les yeux à l’ébauche de cette insulte. Non, il n’allait pas oser, ne me dites pas qu’il allait oser. Puis, il se retourna, et croisant mon regard fixe, se rattrapa : « …oh je suis désolé Alexandra, je ne t’avais pas reconnu. Je t’ai fait mal ? » Je me contenais de lui mettre la raclée de sa vie, mais je m’abstins, car c’était un Gryffondor, et qu’il faisait partie du Daily Poudlard, comme moi. Je préférais rester en bon terme avec ce genre de personne. Il continua de s’excuser à plusieurs reprises, l’air sincèrement confus et désolé, je souriais dorénavant. Il ne se rendait pas compte que ça me saoulait davantage encore. Et puisque le fait était passé, pour le rassurer, je lâchai :

« - T’inquiète, fais juste attention la prochaine fois ». Car ce n’était pas non plus la fin du monde. Puis, je vis son appareil photo qui pendouillait à son cou. Il semblait l’avoir oublié. Et voyant que je fixais l’engin, me proposa de faire une photo avec lui. J’acceptai, ça faisait passer le temps. Il demanda à un de ses amis de prendre le cliché. J’esquissai le sourire le plus hypocrite qui soit, mais qui passa inaperçu car j’avais des talents innés d’actrice, et au moment du flash, cet instant resta gravé dans nos mémoires. Puis, je me joignis aisément au groupe. Et on se mit naturellement à discuter du Daily, des articles à venir, et des prochaines réunions, si bien que j’étais ramenée à mes tâches quotidiennes de Poudlard. Je me détendis. En fin de compte, ça me faisait plaisir de tous les revoir, je reconnus des visages familiers, des expressions qui m’étaient chères. Ils se distinguaient tous les uns des autres par leur personnalité chaque fois très différente. Luna était dans les vapes comme à son habitude, je ne manquai pas de la rejoindre pour lui demander de ses nouvelles. Nous entrâmes tous ensemble dans le train avec gaîté et entrain. Contente d’être bien entourée, je me sentais à l’aise. C’est alors que souriante, je croisai le regard de Garrett, qui s’approcha du groupe.

« - Garrison, tu tombes à pic ! Comme toujours. » lui lançai-je en lui faisant la bise. Les autres s’interrompirent dans leur conversation pour porter leur attention au nouveau venu. J’étais quelque peu fière qu’il vienne m’adresser la parole alors que j’étais en compagnie de gens non moins intéressant. Ils balancèrent en cœur de bienveillants « Salut Garrett ! » « Comment tu vas gros ? », et moi, je continuais de sourire, car la situation était beaucoup moins tendue que je ne l’avais prévu à la base.

« - J’étais certain que tu préférais être avec moi, plutôt qu’en solitaire dans tes petites expéditions nocturnes ! Faut dire que les monologues perdent de leur charme quand y’a personne pour les écouter… »

Cela me faisait doucement rire de voir Garrett si imbu de lui-même. Mais ça, c’était un truisme. Garrett était toujours imbu de lui-même, et il profitait de la situation pour m’emmerder. Tout ce qui me restait à faire, c’était de prendre du recul sur ce que j’avais anticipé. Il fallait voir cela comme court un instant désagréable à subir avant de passer aux choses intéressantes. Le truc, c’était de ne pas faire durer.

« - Expéditions nocturnes » capta l’élève à l’appareil photo, m’arrachant un soupir. « Tu nous cacherais des choses Richards ? » demanda lourdement celui-dont-je-ne-connaissais-plus-le-nom. A vrai dire, Garrett était la seule personne qui occupait mon esprit pour le moment. Décidément, il s’était résolu à me faire chier jusqu’au bout celui-là, en fait, ils s’étaient tous ligués contre ma personne. Mais je n’avais jamais eu à justifier mes actes, alors cette situation n’était pas prête à me faire lâcher prise, manquant rapidement de se retourner sur elle-même.

« - C’est une longue histoire. Les monologues perdent leur charme lorsqu’ils ne viennent pas spontanément. » annonçai-je en guise de réponse, levant les yeux au ciel, et rentrant par là même, malgré moi, dans le jeu de Garrett. En attendant, l’autre pouvait toujours courir pour que je lui en dise davantage sur cette escapade. Je n’étais pas du genre à raconter ma vie à n’importe qui. J’avais beau m’être sentie bien avec les gratteurs de plume au départ, mais ils avaient ce fâcheux inconvénient d’être oppressants.

Je reportai mon regard sur Garrett, affichant un sourire détaché, puis je baissai la tête pour tendre l’oreille voyant qu’il avait quelque chose à me dire.

« - Comme je sais que t’osera jamais me demander, oui ma proposition de la dernière fois tiens toujours, surtout quand on l'a fait à une Richards ! » dit-il en m’adressant son sourire charmeur. Qu’il arrête de me flatter, c’était détestable, et pitoyablement hypocrite. Je savais qu’il n’en avait que pour sa personne. En outre, je voyais exactement la proposition dont il parlait, puisque j’y pensais depuis que je l’avais vu, et d’autant plus depuis que je cherchais à me débarrasser du groupe du Daily. Etant donné la perche qu’il me tendait, car, à bien des égards, Garrett était un pro en la matière, saisissant toujours le bon moment pour intervenir, il avait de la chance. Je pensais ça pour lui, mais sur bien des points on se ressemblait. En ce qui le concernait, il avait de la chance. Car il avait ce goût du risque, suivant le principe qu’il fallait essayer, quoi qu’il arrive, que ça marche ou non. Mais il ne s’encombrait même pas de cette hypothèse parce que ça passait toujours. Quant à moi, j’avais de la chance qu’il m’aime bien. D’ailleurs, parfois je ne me rendais pas compte de ce qui m’arrivait. En tout cas, il était là pour me remettre sur les rails, m’informant que s’il venait me chercher, il n’était pas non plus un hippogriffe de voyage, et qu’il ne porterait pas mes affaires. Je n’en attendais pas moins de lui, et, acceptant la proposition, je m’adressai une dernière fois au garçon de l’appareil photo :

« - Tiens, je sais que tu es un amour, je te confie mes affaires. Je reviens. » lui dis-je, toute mignonne, en lançant un clin d’œil. Evidemment, je ne comptais pas revenir de sitôt, mais c’était toujours pratique. Il mit du temps à s’en remettre, juste le temps qu’il me fallut pour déguerpir en compagnie de Garrett, qui bifurquait à l’angle du couloir.

Dans l’obscurité dudit couloir, je fixais un point de la nuque de Garrett pour le suivre, manquant de le perdre à plusieurs reprises. Cette scène faisait partie de ces instants où là vie ne tenait plus qu’à un fil, laissant place à l’incertitude. Si je perdais Garrison, j’allais bien finir par trouver un autre chemin, emprunter une autre voie. Mais le destin en voulut autrement.

« - Je préfère être du côté de la fenêtre, mais tout le reste de la banquette est à ta disposition ! »

Quelle galanterie.

« - Heureusement que tu m’en informes, je n’aurais pas deviné. » Alors, le défiant du regard, je ne me gênai pas un instant pour prendre la place près de la fenêtre qu’il convoitait. « Mais tu ne croyais tout de même pas que j’allais me contenter du reste. » C’était vraiment trop aimable de me traiter comme un chien, mais j’étais une Richards, ce qui à avouer, était légèrement différent. « On peut se battre sinon, tu veux te battre ? », dis-je à la rigolade, mais regrettant tout de suite mon propos. En effet, quelques secondes plus tard, en deux temps trois mouvements, la loi du plus fort voulut que je me retrouve à la deuxième place à côté de la fenêtre.

« - Tu peux te coller à moi, ça ne me gêne pas. »

Connard. Truisme. Oui, ça lui allait bien.

« - Garrett Garrison, je vous déteste à tout point de vue. » dis-je pour exprimer le fond de ma pensée, en le vouvoyant, car je cherchais inconsciemment à établir une distance. C’était sans doute mon sens de la contradiction, étant donné qu’il voulait que je le colle. Mais j’avais également un sens contradictoire, alors je restais littéralement collée à lui.

« - Alors, c’était bien de faire du camping dans le Magicobus et de discuter avec les moutons de poussière sous les lits ? T’as bien raison d’être revenue, je comprends que ma conversation soit plus intéressante… »

Alors là, il me cherchait au tournant.


« - Passionnant. », je parlais de faire du camping dans le Magicobus, et des moutons de poussière. C’était si bas, si petit de sa part de remuer avec autant de plaisir le couteau dans la plaie. Qu’est-ce qui lui faisait dire que je discutais avec des poussières ? Ah oui, c’est vrai, c’était presque ce que j’étais en train de faire en ce moment.

« - Détrompe toi, ce n’est pas ta conversation qui est intéressante, mais ta connerie. C’est du jamais vu. La preuve, j’ai l’impression de rêver quand j’entends ça. » En même temps, mieux valait rêver et rire, que pleurer sur son sort.
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Garrett Garrison


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MessageSujet: Re: [Terminé] A l'aube du départ sur 9. 3/4    [Terminé] A l'aube du départ sur 9. 3/4   Icon_minitimeVen 15 Mar - 17:57


J’étais tout à fait là où je devais être, autrement dit : dans mon élément. Encore mieux qu’un Strangulot qui dormait paisiblement entre les algues du lac de l’école ! Hého, il ne fallait pas entre par là que j’étais un Strangulot, non mais ça va pas la tête, la comparaison, elle s’arrêtait bien avant ! Je n’allais pas tendre cette perche à Alex ; elle avait l’air d’être en forme aujourd’hui, en tout cas, plus que la dernière fois, et comme elle avait encore la trop fâcheuse habitude d’avancer à contre courant des autres… C’était pas que j’aimais pas ça, parce que ça me donnait que plus envie de la remettre dans le droit chemin, c’est-à-dire le mien, parce qu’il n’y avait que dans celui-là qu’elle pouvait être, mais voilà, c’était sportif, et ça allait que j’avais une endurance de fer, parce que j’étais pas sûr que tout le monde soit capable du même genre d’exploit !

- Heureusement que tu m’en informes, je n’aurais pas deviné. On peut se battre sinon, tu veux te battre ?

… Elle était mignonne ! Ce ne fut que l’affaire d’une seconde ou deux, une toute petite broutille je vous dit ; mai puisqu’elle me demandait de lui montrer là encore l’une des fantastiques choses que je savais faire, je n’allais pas me prier non plus ! Après, c’était pas non plus une bataille à proprement parlé parce que j’allais pas m’amuser à frapper une pauvre demoiselle en détresse que Richards était, et puis de toute façon, pas besoin de lancer les paris pour savoir qui était le gagnant, vu la taille de ses mains comparées aux miennes, c’était vite vu !

- Garrett Garrison, je vous déteste à tout point de vue.


Pour quelqu’un qui me détestait, je la trouvais quand même bien proche ! Je lui répondis d’abord par un petit sourire goguenard, un peu dans le genre « ouais ouais, je sais » mais en attendant, la seule qu’elle essayait de tromper ici, c’était elle. Les discussions allaient bon train autour de nous, et j’avais bien envie d’y participer, parce que c’était moi qui lançais les sujets, normal puisque j’étais le plus cool d’entre tous. Mais bon, justement comme j’étais cool et que c’était la rentrée, j’allais leur faire une petite fleur en laissant mes potes voler de leur propres ailes pendant quelques minutes, le temps que Richards et moi ont ait une discussion, un peu plus… poussée, mais ça voulait pas dire que je leur cédais la place ! Pas besoin de leur dire de toute façon puisqu’ils le savaient : sans moi ils étaient rien, et c’était d’ailleurs bien pour ça que j’étais le nœud du centre autour duquel tous gravitait. C’était les lois de la physique, j’y pouvais rien si c’était fait comme ça !

- Je sais, et je sais aussi que c’est même pour ça aussi que tu restes. Moi aussi je te déteste, j’espère que t’es pas vexée !


Si c’était sur ce terrain-là qu’elle voulait qu’on se renvoie le souaffle… j’étais le meilleur (avec Isobel ouais mais elle passait quand même ne deuxième, rien à faire !) en cour de Quidditch, est-ce que ça aussi elle avait déjà oublié ? Décidément, elle avait la mémoire courte, j’allais devoir la lui rafraîchir…

- Passionnant.


Elle avait pas trop de conversation sur ce coup. Quand je disais que c’était à moi de tout faire !

- J’imagine. C’est sûr qu’il n’y a pas de meilleure attentive pour t’entendre parler de tes extraordinaires aventures ! Enfin, à part moi, mais ça, tu le sais déjà….


Puisque c’est ton joli popotin qui se trouve tout juste à côté du mien, mais je ne le rajoutais pas, parce que mon sous-entendu coulait sous le sens, et ça, l’esprit affuté d’Alexandre avait dû tout de suite comprendre où est-ce que je voulais en venir.

- Détrompe toi, ce n’est pas ta conversation qui est intéressante, mais ta connerie. C’est du jamais vu. La preuve, j’ai l’impression de rêver quand j’entends ça.

Non mais alors… Alors ! Si elle pensait que me tacler devant tous mes amis allait me froisser dans mon orgueil, elle pouvait se curer le nez pendant longtemps ! (allez, tout le monde fait ça en secret… !) Personne ici n’aurait osé me défier, même en se moquant de moi. Donc si elle cherchait un appui en s’engageant là-dessus, les deux seuls trucs sur lesquels elle pouvait compter c’était ses deux jambes, j’espérais pour elle qu’elles étaient en béton, parce que ce qu’elle avait en face d’elle c’était de l’acier, donc puisqu’elle parlait de fight, elle avait frappé à la bonne porte ! J’allais pas me mettre en colère, parce que sinon, elle allait repérer une brèche et en profiter, alors que la situation, pour l’instant, c’était moi qui en profitait, et j’avais pas trop envie d’échanger les rôles ! J’allais pas expliquer pour la énième fois le coup du elle dit le contraire de ce qu’elle pense, sinon on allait dire que je radotais, mais j’étais toujours dans cet état d’esprit là, et pas de doute après cette petite attaque qu’elle aussi. D’ailleurs, elle était pas très inventive, fallait qu’elle se renouvèle un peu, quoi, elle savait pas que la mode se démode, mais le style jamais ? Et ben là, à quelques petits détails, c’était pareil.

- Raison de plus pour être contente : j’peux t’assurer que tu as bien les deux pieds dans la réalité ! M’exclamai-je en balayant ses méchantes remarques. J’étais aimé et adulé de tous, elle tenait tant que ça, à ce que ça aussi je le répète ?

C’était vraiment, vraiment trop d’honneur !

On m’interpella vite fait, et je répondis à une question qu’on me posa : évidemment, j’avais la réponse. Je fis croire à Richards que je l’avais momentanément oublié (si elle savait !) en m’intéressant à autre chose qu’à elle, parce qu’un débat était en train de s’ouvrir et il pris plusieurs minutes de plus que prévu : mais à la fin, comme toujours, je fis entendre ma voix le plus fort, parce que de toute façon, j’avais toujours raison ! Mais les petites blondes de Gryffondor, réclamaient de l’attention, un peu comme la Richards que j’avais à côté de moi. Je haussai les sourcils l’air un peu charmeur, parce que j’avais tourné la tête vers elle.

- Alors, c’était ton amoureux tout à l’heure ? C
elui avec l’appareil photo, je lui parlais quasiment jamais parce qu’il avait pas une tête de premier de la classe, donc rien qui puisse m’attirer et m’en faire un copain. Attendez ! Ma cour, c’était pas n’importe laquelle non plus ! Tu crois pas qu’il va être jaloux si tu restes ici ? Je fis semblant de réfléchir… Parce que c’était déjà tout réfléchi. Mais t’as bien raison, les meilleurs traînent avec les meilleurs, on mélange jamais les torchons et les serviettes.

Lui flatter un peu l’égo ne lui ferait pas de mal. Je savais qu’elle attendait que ça. Et encore plus si ça venait de moi !!!
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MessageSujet: Re: [Terminé] A l'aube du départ sur 9. 3/4    [Terminé] A l'aube du départ sur 9. 3/4   Icon_minitimeSam 16 Mar - 13:47



« Le monde est un théâtre. Mais la pièce est mal distribuée. »

Là où j’étais, j’étais tout à fait… là où je n’aurais pas du être. Et pourtant, je trouvais le moyen de m’adapter, car telle était ma condition. Après tout, c’est comme ça que ça marchait, alors je faisais comme si. Comme si. Comme si tout cela était dans la nature et l’ordre des choses, comme si j’appartenais à cet endroit, où en vérité, les gens n’étaient pour moi que des visages inconnus, tout au plus des masques. Je devais me fier à mon intuition. C’était la seule chose à laquelle je pouvais me fier d’ailleurs car ces masques, ces faux visages, ces étiquettes, qui donc, que donc étaient-ils? Incohérents dans leurs propos, presque invisibles, ils ne constituaient pour le moment que le fond du décor.

« - Je sais, et je sais aussi que c’est même pour ça aussi que tu restes. Moi aussi je te déteste, j’espère que t’es pas vexée ! »

Vouloir se battre était une chose. Comme je l’avais dit, étant l’élément perturbateur de ce trajet, je n’aurais pas du me trouver là. Mais pouvoir gagner en était une autre. Ma nature impulsive me jouait des tours, et voilà les conséquences : je venais de perdre la place auprès de la fenêtre. Je l’avais obtenu par subtilité, on me l’avait arrachée de force. Ce n’était pas équitable, alors autant vous dire que ça me passait à dix mètres au dessus de la tête.

Au dessus… A proprement parler, Garrett avait le dessus. Ce qui sautait aux yeux c’est que contrairement à moi il était dans son élément. Au-delà la force physique qu’il avait exercé sur ma personne, c’était flagrant dans la manière dont il se tenait, l’aisance de ses gestes et de ses mouvements, l’éloquence qu’il mettait dans ses propos. Mais à bien le regarder, l’idée du too much se confirmait, et comme je le lui avais dit, ce garçon était surfait. Le truc, c’est qu’il l’était naturellement. Il prenait plaisir à cela, à croire que tout pour lui n’était qu’un jeu. Comme tout le monde il aimait le confort, et son image auprès de ses fréquentations à Poudlard procurait tant de bien à son égo qu’il ne pouvait plus s’en détacher. J’aurais pu le mépriser pour cela, mais j’en avais décidé autrement. Dieu sait pourquoi j’avais choisi de creuser davantage, j’avais l’intuition que Garrett Garrison valait plus qu’il ne paraissait au premier abord. J’avais fait le pari qu’il avait un bon fond… même si je le regrettais un peu plus chaque jour. Vraiment, j’essayais de reconsidérer la situation mais il était tentant de chercher à soulever ce masque ridicule. Car ses propos s’altéraient lorsqu’il était en face de ses amis, et qu’il était conscient qu’ils l’écoutaient tous avec avidité. Il fallait que je me mette en tête qu’il tenait tout simplement à son image, que c’était important pour lui. C’était un mec comme ça. Mais ce trait de son caractère était si poussé que je ne pouvais m’empêcher d’en rire intérieurement.


« - Au contraire. Reste plutôt sur cette idée, moi ça me convient parfaitement. » dis-je en toute sincérité.

De toute façon pour qu’on s’entende, il valait mieux qu’on se déteste. Même si lui me détestait parce que je le détestais, et vice versa. C’est vrai, il ne manquerait plus qu’il s’entiche de ma personne ! Ce serait le pompon. Mais sur ce coup là je n’avais même pas à l’en dissuader, je faisais confiance à son amour propre pour s’en charger à ma place. Et pendant que j’énumérais les nombreux défauts de mister Garrison dans ma tête, mon subconscient enchaînait les répliques acerbes, sans vraiment que je m’en rende compte. La joute verbale était presque automatique entre nous. Par-dessus le marché, nos conversations étaient agencées par des sous entendus, que parfois je n’étais même pas sure de comprendre. Enfin ce qui était sur, c’est que ce qui était à comprendre n’allait généralement pas plus loin que Garrison et son moi, et accessoirement, quelque compliment à mon égard par ci par là, pour me flatter et m’avoir dans la poche.

Néanmoins, je ne faisais pas partie du troupeau qui constituait son cortège, alors j’eus vite fait de me détacher de lui, tout comme je l’avais fait lors de notre petite rencontre à l’arrêt de bus. Avec Garrison je pouvais dès lors appliquer ce que j’appelais la loi des essuie-glace : fuis moi je te suis, suis moi je te fuis.

Dans un débat stérile qui tournait autour de la politique, Garrison ne put s’empêcher d’ajouter son grain de sel, étalant sa science et ses opinions comme il savait si bien le faire. Son attention se détacha, pour mon plus grand bien, de ma personne, si bien que j’eus le temps d’observer ce qui se déroulait autour de moi. J’avais l’habitude de l’entendre discourir sur des sujets sérieux, comme tout le monde dans ce wagon, il aimait bien ça alors on le laissa parler, parce qu’il parlait avec tant de verve que quiconque, ni même moi, ne put à cet instant entrer en contradiction avec son propos. Enfin, ça tenait surtout au fait que je n’écoutais que d’une oreille le débat en question, j’avais sorti mon journal pour m’occuper, et faire passer le temps. C’est que le trajet était long !

Ainsi dans ma semi-lecture, sans regarder Garrison, je me laissais porter par le son de sa voix, levant parfois la tête pour acquiescer, ayant l’air de le soutenir, puis me replongeant dans ma lecture, tournant une mèche de cheveux pour avoir quelque chose entre les doigts. La personne assise en face de moi me dévisageait avec intérêt, ou alors au contraire c’était pour m’intimider. C’était un garçon avec une tête atypique, j’étais certaine de l’avoir déjà croisé au détour d’un couloir. Ca ne m’aurait pas étonnée, Garrett ne trainait qu’avec des gens atypiques. Par contre, il portait des lunettes qu’il ne cessait de remettre en place toutes les deux secondes, ce qui en toute franchise, me perturbait au plus haut point. Je le trouvais un peu étrange, alors j’affichai une moue, tandis que mon humeur retombait.

Soudain, je crus apercevoir une ombre derrière la porte. Je glissai discrètement mon regard derrière le rideau. Horreur. C’était le mec à l’appareil photo. Il trainait ma valise derrière lui. Il me cherchait sans doute. Non, non, il allait tout gâcher, j’étais tellement à l’aise ici. Je tournai la tête pour avertir Garrett, mais il me prit au dépourvu, se retournant justement au même au même moment dans ma direction. Croisant son regard et m’imprégnant de son expression, j’y vis celle où je l’avais vu la première fois, quand on s’était rencontrés pendant un cours où il avait levé la main et répondu avec rigueur à une question posée, qui l’avait rendu fier comme une autruche. Il avait les sourcils levés, la tête en arrière, et me regardait.


« -Alors, c’était ton amoureux tout à l’heure ? »

Je sentis le rouge me monter aux joues, et déglutis. Heureusement, l’éclairage n’était pas suffisamment fort pour qu’il puisse s’en apercevoir. Je baissai le regard.


« -Tu crois pas qu’il va être jaloux si tu restes ici ? Mais t’as bien raison, les meilleurs traînent avec les meilleurs, on mélange jamais les torchons et les serviettes. »

Mon regard se porta sur le mec à lunettes, qui écoutait avec attention notre conversation. Comme je ne parlais pas beaucoup, la moindre intervention de ma part suscitait la curiosité. Je sais que ce n’était pas le cas, mais à cet instant, j’ai bien cru qu’ils allaient me bouffer. C’était ridicule de penser ça, alors, je plissai la lèvre, et sous le coup de la pression, j’esquissai un sourire sans démentir les propos de Garrett. Salope. Salope, pourquoi tu ne disais rien ? Ce qui se passa ensuite, c’est que naturellement, tout le monde dans le wagon avait tendu l’oreille, et ce sentant concerné par les flatteries de Garrett, ils se mirent à rire, jusqu’au moment où…

« - Maiskestudis encore… » lança une fille au regard bienveillant qui venait de remarquer mon embarras et tenta de temporiser l’atmosphère. « Tu ne vois pas que t’es en train de la vexer ? Laisse la tranquille un peu. », elle semblait avoir le caractère bien trempé. Ils prenaient tous cela à la rigolade, et je n’étais pas insensible à cette légèreté, mais ce qui me préoccupait se trouvait derrière la porte.

Soudain, on toqua. Mes yeux s’ouvrirent en grand et l'adrénaline me monta dans le sang.


« - Garrett, j’ai besoin que tu me couvres je crois. », lui dis-je de but en blanc en le regardant droit dans les yeux pour savoir si je pouvais lui faire confiance. Tant pis. Je me glissai sous la table, sans vraiment savoir si c’était une bonne idée.

« -Salut, euh… je cherche Alexandra Richards. Vous ne l’auriez pas vu ? on m’a dit… euh, ouais on m’a dit qu’elle serait là. »


Je serrai les dents. Il fallait peu à Garrett pour que je sois grillée de suite… la question, c’était de savoir si je pouvais lui faire confiance. Mais c’était surtout, bordel, pourquoi moi ?

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MessageSujet: Re: [Terminé] A l'aube du départ sur 9. 3/4    [Terminé] A l'aube du départ sur 9. 3/4   Icon_minitimeMar 26 Mar - 18:58

Et les jérémiades et screugneudegnagnagnakdgrjeohgerhgvie, c’est bon, c’est bon, cette fille était jalouse que je m’intéresse plus à Alexandra qu’à elle ou quoi ? En même temps, désolé si elle était plus mignonne, ça, ça faisait un peu partie des lois de la nature, encore les meufs, elles avaient un sacré pot, parce qu’avec leur maquillage, elles pouvaient se démerder pour arranger un peu la misère, ce qui était pas le cas des mecs. Donc oui oui, ça ne me gêne pas de le dire, vous pouvez le rappeler ; j’étais parfait. En tout point. Et pas besoin d’artifices pour ça. Ah, mais qu’est-ce que c’était bien de se sentir le plus fort !

Je lui prêtais pas plus attention que ça, parce que ça servait à rien ; à part pour lui dire que si elle aussi elle voulait la place à côté de moi, ça allait être dur, parce que de l’autre côté, il y avait la fenêtre, donc elle avait plus qu’à passer par-dessus bord ! Ou alors elle entamait un combat de lutte à mort avec Alex, j’étais pas contre non plus, au contraire, je trouvais ça bien fun comme il faut qu’elles se battent toutes les deux pour moi !

En même temps… Il y avait de quoi, je ne pouvais pas le nier.

Tout le monde se tourna en même temps dans la même direction : plusieurs petits coups nets avaient été donné sur la porte ; sauf qu’ensuite, une seule personne se propulsa hors de la banquette, comme si Richards avait depuis le début un Scroutt à pétards intégré dans le cul.

- Garrett, j’ai besoin que tu me couvres je crois, affirma-t-elle sans grande cérémonie, comme si elle était un devin, qu’elle cachait ce talent à tous, et qu’elle savait déjà qui se trouvait derrière l’entrée du wagon.

Mais elle avait déjà disparu quand le gars de tout à l’heure, lui apparut sur le seuil. Encore lui. Ah moins que ce ne soit pour une distribution gratuite de patacitrouilles, et là pourquoi pas et encore, il restait là où il était pour le faire, il était pas invité. S’il avait pas reçu son carton, c’était pas pour rien, y’avait pas erreur !!!

-Salut, euh… je cherche Alexandra Richards. Vous ne l’auriez pas vu ? on m’a dit… euh, ouais on m’a dit qu’elle serait là.

Chacun l’observa dans le plus grand des silences qui venait de se faire et qui voulait tout dire : non on l’a pas vu, et comme on l’a pas vu, tu dégages. Mais visiblement, il attendait déjà une réponse, apparemment ce que ses mirettes lui montrait lui suffisait pas. Putain, il était photographe lui ou merde, il lui servait à quoi son appareil, à filet pour attraper les papillons ??

- Oui, regarde, je suis là, tu ne m’as pas vu ?
M’écriai-je la voix toute guillerette et plus aigüe, tout en agitant la main pour attirer encore plus l’attention sur moi. J’avais pas peur d’être ridicule, parce que des deux, c’était pas moi qui l’étais le plus.

Il avait toujours deux gros yeux ouverts au max comme un elfe de maison à qui on venait de donner un vêtement et qui hésitait à croire si c’était un blague ou pas. Il y avait juste une petite différence à prendre en compte. Les Elfes de maison, je les aimais bien.

- Non elle est pas là, c’est bon, tu peux t’en aller. Si c’est sa valise qui t’emmerde, t’as qu’à la laisser, y’a bien quelqu’un d’autre qui s’en chargera pour toi, ce quelqu’un d’autre, c’était clair que c’était pas moi, mais ce qu’il y avait de cool, c’était que j’avais plein de sbires qui étaient prêt à le faire. J’échangeais un regard vite fait avec un type d’en face, le plus proche de l’autre crétin et il n’eut qu’à tendre le bras pour attraper les affaires de Richards, et dire qu’on était sur le coup.

Il chercha à protester évidemment, que ça se faisait pas, que Richards lui faisait confiance et qu’on avait pas le droit de voler ses affaires ; mais au même moment, deux filles arrivèrent à toutes blindes dans le couloir en riant et le percutèrent de plein fouet, ce qui n’eut pour seul mérite de les faire rigoler encore plus, et j’en profitais pour agiter ma baguette et referme la porte, pour qu’on puisse enfin retrouver un peu notre intimité.

Je n’annonçais pas à Alex que la voix était libre et attendait qu’elle ressorte de sa cachette d’elle-même. Elle avait été spectatrice de toute la scène. Hé beh ! Elle l’aimait pas tant que ça son Dom Juan ?? Moi ça me dérangeait pas de l’aider, j’étais pas à Gryffondor pour rien et rendre service, je savais faire ; même si ce n’était pas toujours gratuit bien sûr…

- Et sous la table aussi, les moutons de poussière sont bavards ? La taquinai-je mais sans être méchant. La voie était libre, elle pouvait revenir – vers moi – maintenant ! En tout cas, c’est pas en le trompant avec l’un d’entre eux qu’il va être content, tu vas le vexer ton mec !

J’éclatais de rire, et je fus suivis par la plupart de la troupe. C’était pas pour me moquer d’elle, mais de l’autre, alors si elle le prenait mal, bah merde, j’avais pas le temps de m’arrêter sur les états d’âmes de tout un chacun !

- Alors, alors, qu’est-ce que t’as prévu pour me remercier d’avoir été si génial ? Cette fois encore ? soulignai-je, tout en lui décochant un grand sourire.

Connaissant un peu le phénomène Alexandra Richards, je savais déjà que j’allais pas être déçu, et que ce qu’elle avait en tête, quoi que ce soit, serait à la hauteur de mes espérances. Parce qu’elle, au moins, n’avais pas peur des défis, et de les relever, quoi que ceux là puissent sous entendre, et évidemment, j’avais une idée moi, mais elle pouvait me surprendre, tant que c’était dans le bon, sens, c’était encore mieux.

Ouais, Alex Richards jouait le jeu. A fond.
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MessageSujet: Re: [Terminé] A l'aube du départ sur 9. 3/4    [Terminé] A l'aube du départ sur 9. 3/4   Icon_minitimeSam 6 Avr - 23:14

Le train roulait, et roulait... à toute allure, à vitesse folle même, tanguant de droite à gauche, faisant vibrer les sièges, agitant les corps. Pour le coup, moi ce train, je l’entendais rouler mieux que personne, au fond, peut-être même qu’il roulait plus pour moi que pour les autres. Livraison spéciale pour Poudlard, une Richards en personne ! Diantre, je ne voyais pas quel autre intérêt il y aurait à appeler le Poudlard Express, le Poudlard « Express ». Ah ah ! Quoi qu’il en soit, sous cette table où le bruit des rails résonnait comme dans une caisse, je n’entendais que cela, et tout le reste m’était inintelligible. La preuve, il m’était impossible de distinguer les ricanements de Garrett du bruit aigu des roues grinçant contre la ligne ferroviaire. Quoique, même en temps normal, son rire y ressemblait… Sur ce, je me retins moi-même d’émettre un rire, que j’étouffai de ma main gauche. Quand même, je devais me faire discrète. Enfin bon, si je cherchais un moyen pour ne pas attirer l’attention, c’était raté. Rien que le fait de disparaître en glissant sous la table n’était déjà pas sans passer inaperçu.

Tiens, tiens… Une boule de gomme, collée sous un siège de la banquette d’en face. La finesse par excellence vous me direz, moi-même j’en restais coïte. Et ce sens de la dissimulation, voilà, je devais en faire de même ! à cela près que je ne ressemblais pas à cette substance informe, et que je n’avais pas la propriété de m’accrocher sous les banquettes. Je n’entendais presque rien à ce qui se passait au dessus de ma tête, mais il y eut une chose qui ne manqua pas de me titiller.

« - Oui, regarde, je suis là, tu ne m’as pas vu ? »

Peut-être qui lui non, mais moi ça m’avait tapé dans le tympan ! Alors étant serrée contre la jambe de Garret à ma droite, je mis autant de plaisir et de sadisme à lui donner un coup de coude bien mérité dans le tibia qu’il n’en mit pour m’imiter. Le traitre ! Ma main toujours plaquée contre ma bouche, j’appuyai ma tête, dans l’attente, contre son genou.

La porte claqua, et je sus dès lors que la voie était libre. Non pas que je fuyais ce garçon comme la peste, non pas non plus que j’avais peur de lui… mais je n’avais tout simplement pas envie de m’encombrer. Alors puisqu’il était parti sans encombre ou presque, c’était tant mieux pour moi. Heureusement, tout le monde avait joué le jeu. J’en profitai pour sortir de ma cachette, tendant la main à Garrett qui m’aida à me relever.


« - Et sous la table aussi, les moutons de poussière sont bavards ? »

Aller hop, c’était reparti pour l’opération j’enfonce-et-je-remue-le-couteau-dans-la-plaie.


« - Ah ah… très drôle, dis-je ironiquement, pas amusée du tout, en affichant une moue blasée au possible. Et puis, j’avais la tête livide, rester au sol comme ça à écouter le bruit du train m’avait donné la nausée. Si tu ne changes pas de registre, je vais vraiment finir par trouver leur compagnie plus intéressante que la tienne. »

Etait-ce une menace ? Oui monsieur.



« - En tout cas, c’est pas en le trompant avec l’un d’entre eux qu’il va être content, tu vas le vexer ton mec ! »

Sur ce coup là, je me demandai un instant s’il ne parlait pas de lui-même. Au fond, j’étais sure qu’il n’aimait pas ces moments où je m’éclipsais soudain pour une raison ou pour une autre, et que je l’abandonnais pour du vent. D’ailleurs, il se souciait du bien être de mon prétendant comme de ses pieds, et encore c’était flatteur, il n’allait pas me faire croire le contraire, alors je ne voyais pas de quoi il se mêlait.

« - Ca, par contre, c’est intéressant. Comme si tu te préoccupais une seconde de ce qui pourrait le vexer ou non, vu comment tu l’as démonté le pauvre… » dis-je tout fort. Ses amis ne manquèrent pas d’approuver mon propos par des rires.

« -Et, c’est n’est pas « mon mec » d’accord ? Il a un prénom comme tout le monde… », ajoutai-je à voix basse cette fois, en m’adressant uniquement à Garrett.

Mais aussitôt, je me rendis compte que justement, je n’avais aucune idée de son prénom… quelle gourde je faisais. D’ailleurs, je ne savais pas pourquoi je m’attachais à souligner ce point, mais il commençait à me fatiguer à la fin ! C’était ma vie privée, je trompais qui je voulais, quand et où je voulais. Et puis, s’il avait un problème avec ça… Tant pis pour lui, je m’en fichais. Mais visiblement, il n’y avait pas de problème, étant donné qu’il rigola, suivi par les autres élèves du groupe. Ce beau sourire charmeur lui allait si bien que je laissai passer.



« - Alors, alors, qu’est-ce que t’as prévu pour me remercier d’avoir été si génial ? Cette fois encore ? »


On me tendit ensuite ma valise, et j’eus encore la nausée, or je ne pouvais me concentrer à me retenir et à la fois trouver des idées, et ce qu’il voulait dire par là.


« - Encore… Bon, qu’est-ce que tu veux ? »


Dernière édition par Alexandra Richards le Sam 13 Avr - 15:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Terminé] A l'aube du départ sur 9. 3/4    [Terminé] A l'aube du départ sur 9. 3/4   Icon_minitimeJeu 11 Avr - 13:16

- Ah ah… très drôle. Si tu ne changes pas de registre, je vais vraiment finir par trouver leur compagnie plus intéressante que la tienne.

Est-ce que j’avais déjà dit que cette fille n’avait aucune notion de reconnaissance ? Et bien voilà, maintenant c’était fait. Et pas d’humour en plus de ça. Ou si, un humour tourné dans l’ironie à l’extrême. Bah, si elle croyait qu’elle allait pouvoir m’atteindre comme ça, elle se trompait. Ce qu’il y avait vraiment de super, quand tout vous faisiez en sorte que tout vous passe au dessus de la tête, et bien ça finissait vraiment par vous passer au dessus de la tête, le tout, c’était d’y croire et d’arriver à franchir ce cap, mais en ce qui me concernait, je pensais pas avoir eu ce problème un jour parce que ça avait toujours été comme ça. Et il n’y avait aucune raison que ça change.

- Tu m’en verrais vraiment navré, répondis-je de la même façon. Elle croyait avoir le dernier mot ? Elle n’allait pas avoir le dernier mot !

Je l’aimais bien pourtant Richards, mais plus ça allait plus elle faisait en sorte que justement ça n’aille plus. Elle voulait vraiment la guerre ou quoi ? Elle était pas à Serpentard pourtant, j’avais aucune raison de lui en vouloir !

- Ca, par contre, c’est intéressant. Comme si tu te préoccupais une seconde de ce qui pourrait le vexer ou non, vu comment tu l’as démonté le pauvre…


Youplà, il ne valait mieux pas qu’elle s’engage là-dessus !

- Peut être… je me passai l’index sous le menton tout en essayant de prendre l’air pensif. Mais qu’est-ce qui est le plus vexant à ton avis ? La franchise, ou ta petite aventure sous la banquette ? Si ça ce n’était pas bien envoyé, alors je ne savais pas ce que c’était !

Non parce qu’en attendant, c’était bien beau de faire des reproches aux gens et tout ça, mais il fallait qu’elle se remette un peu en question aussi !

- C’est vrai quoi, après tout, il cherchait juste à retrouver sa copine…
insistai-je. J’étais peut être un peu lourd – sérieux, j’étais lourd ? Mais non ! – mais il fallait dire que c’était quand même elle qui m’avait demandé de lui filer un coup de main, elle avait une façon pas sympa de me remercier ! Il allait me falloir plus que quelques patacitrouilles en dédommagement maintenant !

-Et, c’est n’est pas « mon mec » d’accord ? Il a un prénom comme tout le monde…
continua-t-elle un peu sur la défensive, mais en faisant en sorte de parler assez bas pour que personne ne nous écoute.

Si là elle n’était pas louche, alors je me demandais bien ce qu’elle était ! Pour quelqu’un qu’elle voulait fuir, je trouvais qu’elle le défendait un peu trop, il se tramait quelque chose derrière, et quand il se tramait quelque chose, j’avais absolument envie de savoir ce que c’était. Parce que partout là où il y avait un truc cool à faire, j’y étais, c’était juste évident.

- Mes excuses
, je ne m’excusais pas du tout, mais parfois il fallait savoir brosser les gens dans le sens du poil pour leur faire croire que si. Alors, comment il s’appelle Tartempion ?

De toute façon, je savais que j’allais jamais retenir parce que j’en avais strictement rien à foutre, mais alors comme de la dernière baguette réglisse qui traînait sous mon lit depuis des mois, mais puisque la douce Alexandra Richards y tenait… On ne refuse rien à une fille ! Enfin tant que ça ne m’emmerdait pas trop, mais si c’était pas dans mon intérêt, même pas en rêve !

Et puis à propos de ça, il était grand temps que, comme on dit, tout travail mérite salaire. Ici, c’est vrai que c’était pas tout à fait ça, mais elle allait quand même pas me dire que j’avais pas le droit à un petit cadeau – qui pouvait prendre n’importe quelle forme, je n’étais pas dérangeant – pour me récompenser de toute l’énergie que j’avais mené à lui sauver la mise !

- Encore… Bon, qu’est-ce que tu veux ?

Ah mais quel cruel manque d’originalité ! Elle n’avait donc rien à proposer ? Bon tant pis, ce n’était pas très grave, au contraire, c’était peut être mieux comme ça, ainsi je pouvais proposer ce que je voulais et ce qui me plaisait ; et puis maintenant, j’allais commencer à me méfier avec elle, elle pouvait bien m’acheter à coup de patacitrouilles de temps en temps, mais quand même ça ne faisait pas de moi un bleu !

- Déjà, enfin avouer que t’es dingue de moi, ça pourrait être pas mal…
je n’avais pas d’illusions, ça, elle n’allait pas le faire. J’avais mille idées en tête pour tout dire, mais plus je réfléchissais plus je me disais que c’était une mauvaise idée de dire n’importe quoi qui me passait à l’esprit rien que sur un coup de tête, alors que je pouvais avoir beaucoup plus…

C’était le moment de la jouer fine, surtout que Richards m’avait montré plus d’une fois qu’elle savait être maligne. Heureusement que je l’étais plus qu’elle !

- C’est pas pressé t’en fait pas, mais dès que j’aurais besoin, je saurais te trouver…
Là-dessus, elle n’avait pas à s’en faire. En plus, j’aimais bien ce plan qu’elle m’était redevable et que c’était moi qui contrôlais un peu tout en décidant de où, quand et comment ça se passerait. Ça, ça n’avait pas de prix ! Bon alors, puisque t’es journaliste au Daily, c’est quand que vous rédigez un article sur moi ? Plaisantai-je, non mais c’est vrai, pourtant j’étais une vraie source d’inspiration, qu’est-ce qu’ils attendaient ?? Tu pourras même en profiter pour avouer ton béguin sur le papier, avoue que c’est original que ton autre pote là, l’apprenne de cette façon !

Elle eu une tronche un peu bizarre, pendant que moi, je lui faisais mon immense sourire. Si-on-ne-pouvait-même-plus-plaisanter…

- Mais non ça va ! J’ai pas envie de le mettre mal à l’aise… Surtout que je l’avais déjà fait cinq minutes plus tôt, il avait eu son compte !

… Jusqu’à la prochaine fois !!!
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Alexandra Richards


Alexandra Richards
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MessageSujet: Re: [Terminé] A l'aube du départ sur 9. 3/4    [Terminé] A l'aube du départ sur 9. 3/4   Icon_minitimeMer 24 Avr - 22:22

« - Tu m’en verrais vraiment navré. »

En soi, j’aimais bien Garrett… mais moins quand il gagnait. L’expression hautaine, quasi blasée de son visage me nouait l’estomac, plus efficace encore qu’un Expeliarmus pour me désarmer. Il n’y avait rien de plus frustrant, pour ma part, que d’ennuyer les gens sans le vouloir. Or il y avait eu comme un flop dans cette histoire, une retombée soudaine dont j’étais la cause. D’emblée, je haussai les épaules, et détournai la tête, le temps de déboutonner le col de ma chemise qui me serrait la gorge. La chaleur de l’endroit m’étouffait, et ma nausée persistait. Dans ce wagon du Poudlard Express, le train des évènements ne roulait pas sur des rails ordinaires, mais sur des montagnes russes. Il y avait des hauts et des bas, et des loopings qui d’un moment à l’autre, faisaient retourner la situation sur elle même. Toujours était-il que j’étais née bornée, et je m’accrochais jusqu’au bout. Peu importe si monsieur n’était pas content, il n’avait qu’à s’en prendre à mère nature. Je m’accrochais donc, littéralement, en serrant le tissu de mes vêtements entre mes doigts, tellement il me saoulait à ne rien comprendre, et tellement il insistait sur la lâcheté apparente de ma fuite.

« - Mais qu’est-ce qui est le plus vexant à ton avis ? La franchise, ou ta petite aventure sous la banquette ? C’est vrai quoi, après tout, il cherchait juste à retrouver sa copine… »


Je trouvais qu’on portait beaucoup trop de sérieux à une situation qui ne valait pas toutes ces réflexions ni ces questions morales. Bon, j’aurais pu le remercier, tout simplement, et le laisser regagner son wagon, mais je trouvais ça plus drole de laisser Garrett le renvoyer à sa place. C’était un parti pris pour tout le monde, et nous étions tous deux aussi fautifs l’un que l’autre. Alors, qu’il ne me prenne pas par les sentiments, ça ne marchait pas.


« - … mais Garrett, quelle copine ? » dis-je en levant les yeux au ciel. Je tins à remettre les choses au clair : « Eh, c’est n’est pas « mon mec » d’accord ? Il a un prénom comme tout le monde… »

Je n’avais nullement le temps de m’apitoyer sur le sort des autres, j’avais déjà bien à faire avec le mien. Néanmoins, je lui étais reconnaissante d’avoir ramené mes affaires.


« - Mes excuses. Alors, comment il s’appelle Tartempion ? »


Ha ha. Si seulement je le savais ! Je me retins quand même de rire, me pinçant la lèvre inférieure, mais une fois que je croisai le regard de Garrett, je ne pus me contenir.

« - Hum. Pour ne pas te vexer, je vais être franche, le nom exact m’échappe. Mais dans la globalité, peu importe puisque ça ne fait que prouver ce que je dis. »

Il fallait avouer que c’était là un joli détour, ni plus ni moins la marque ultime de mon intelligence suprême. Mais d’un autre côté, c’était aussi le signe de ma suprême nullité en ce qui concernait les mecs. Ca remettait le sujet sur le tapis.

« - Mais tu crois que je l’ai vexé ? Bon tu sais quoi, j’en ai marre, voilà. Les gens sont compliqués. » Forcée de constater que c’était bizarre à entendre sorti de ma bouche. « … Non pas que je sois simple, mais j’me soigne. »

Je n’arrivais pas à croire que je parlais aussi ouvertement à Garrett. C’était déjà un progrès.



« - Qu’est-ce que tu veux ? »

Aussitôt je regrettai ma question. Je pouvais dès lors m’attendre au meilleur comme au pire.

« - Déjà, enfin avouer que t’es dingue de moi, ça pourrait être pas mal… »

Quoi ? Mais rien du tout ! Faux. Devais-je lui rappeler que l’aveu supposait un minimum de franchise ? En même temps, s’il avait une conception aussi nulle de l’un que de l’autre, tout ça était très logique.


« - Ben voyons ! »

Dans ses rêves, sans doute ?


« - C’est pas pressé t’en fait pas, mais dès que j’aurais besoin, je saurais te trouver »


Il s’était pris un cognard de trop dans la tête au Quidditch ou quoi…


« - Crois moi, le jour où je fais ça, je ne m’appelle plus Alex Richards. »

Sur ce, je laissai cette fausse promesse s’estomper dans le vent, car ce n’était pas demain la veille, c’était certain.


« - Bon alors, puisque t’es journaliste au Daily, c’est quand que vous rédigez un article sur moi ? »


« - Tu n’es pas croyable. Mais voilà qui est plus de mon ressort. »

« - Tu pourras même en profiter pour avouer ton béguin sur le papier, avoue que c’est original que ton autre pote là, l’apprenne de cette façon ! »


« - Ou pas », dis-je sceptique. J’avais cru un moment qu’il serait de mon côté. Mais non, comme quoi, il ne fallait pas trop attendre des gens. Et Garrett restait Garrett, imbu de lui-même et de son image. Ce n’était pas la meilleure personne pour parler de mes problèmes. Tant mieux ceci dit, c’est justement ce qui me plaisait chez lui.

« - Mais non ça va ! J’ai pas envie de le mettre mal à l’aise… »


Qu’est-ce qu’il cherchait alors ? Moi j’y trouvais mon compte, s’il n’était pas mal à l’aise, au moins, ça aurait le mérite de faire de l’effet. Soit ça le repousserait radicalement, soit le contraire et je lui donnais une dernière chance, mais je n’aimais pas les entre deux. En revanche Garrett, qu’y gagnait-il ? La popularité, évidemment. Ca m’énervait, mais je lui devais bien reconnaissance.

« - Bon je vais voir ce que je peux faire. »
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