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Now we're hanging on by a heartbeat. [Ruby ~ Ewan]

 
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 Now we're hanging on by a heartbeat. [Ruby ~ Ewan]

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Ruby Standiford-Wayland


Ruby Standiford-Wayland
Apprentie à Sainte Mangouste



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Localisation : Cachée.
Date d'inscription : 03/09/2011

Feuille de personnage
Particularités: « and from the rain comes a river running wild that will create an empire for you. »
Ami(e)s: Lizlor; « Maybe home is nothing but two arms holding you tight when you’re at your worst. »
Âme soeur: « Lover, when you don't lay with me I'm a huntress for a husband lost at sea. »

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MessageSujet: Now we're hanging on by a heartbeat. [Ruby ~ Ewan]   Now we're hanging on by a heartbeat. [Ruby ~ Ewan] Icon_minitimeJeu 21 Mar - 22:16

Lettre écrite après la soirée chez Ewan, le lendemain soir.

Ewan,

J'espère que tu n'as pas eu trop de problèmes avec l'apothicaire. J'ai été directement chez Madame Pomfresh ce matin, je lui ai dis que je ne m'étais pas réveillée et que j'avais passé une sale nuit (un petit mensonge de temps en temps ça ne fait pas de mal, pas vrai?) et je crois qu'elle m'a cru, elle a même trouvé que j'avais un peu de fièvre.
Bon, sinon... J'ai réfléchis, et je me suis dis que c'était peut-être mieux qu'on se voit à l'extérieur du bar vu que... Enfin... Evidemment, si ça t'arrange pas, je viendrais y a aucun problème! Dis moi ce que tu préfères, si tu veux toujours qu'on se voit d'ailleurs, si tu as le temps, l'envie, tout ça. J'avais pensé à samedi après midi, avec Lizlor on a l'habitude de juste se balader, on prend une bierraubeurre, enfin plutôt un chocolat chaud vu les circonstances, et on se promène. Et puis, c'est toi qui habite à Pré-au-Lard donc je suis sûre que tu connais pleins d'endroits. Si tu veux bien me les montrer, bien sûr.
Si ça te va, on peut dire rendez-vous 15h devant Honeydukes? Il faut que je refasse mon stock de bonbons explosifs, Lizlor m'a dit qu'une nouvelle édition à la myrtille était sortie! C'est mon fruit préféré. (mais peu importe.)
Répond moi quand tu as le temps alors!
Now we're hanging on by a heartbeat. [Ruby ~ Ewan] Rubbb10
PS: J'ai oublié mon foulard chez toi... Tu pourras me le ramener? Décidément, on a vraiment un problème avec les écharpes toi et moi. Oh et bien sûr, je te ramènerais ton tee-shirt, ou tu vas vraiment finir par me prendre pour une cleptomane.



Lundi matin, à l'interclasse.

Ewan! Juste un petit mot pour te dire que Nakamura nous a parlé des vertus des scarabées égyptiens, et d'après elle si tu les utilise à la place de ceux européens, avec un peu de plume de paons (pas plus de 20 grammes bien sûr!) ça permet un sorcier de mieux gérer la potion qu'il utilise. Du coup, ça m'a fait pensé à ton Felix Felicis, faudra essayer non?
Oh, et ça tient toujours pour mercredi soir? 19h30 chez toi? Tu es sûr que tu ne veux même pas que j'amène un truc à manger?

R.

PS: Merci encore pour les bonbons, ils sont vraiment trop bons.



Mercredi soir en rentrant, vers 2h30 du matin.

Comme promis, un petit mot pour te dire que je suis bien rentrée! J'avais pas fais attention qu'il était aussi tard d'ailleurs, tu aurais dû me dire, faut que j'arrête de faire la chauve-souris chez toi.
Bonne nuit, fais de beaux rêves.

R.
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Ewan Campbell


Ewan Campbell
Vendeur chez l'Apothicaire



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Particularités: J'ai un énorme bagage à main (et ma copine a des gros boobs).
Ami(e)s: Phil et Rita et les boobs (mais surtout les boobs) :)
Âme soeur: “And she kissed me. It was the kind of kiss that I could never tell my friends about out loud. It was the kind of kiss that made me know that I was never so happy in my whole life.”

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MessageSujet: Re: Now we're hanging on by a heartbeat. [Ruby ~ Ewan]   Now we're hanging on by a heartbeat. [Ruby ~ Ewan] Icon_minitimeVen 22 Mar - 12:24

Spoiler:

Réponse à la première lettre, le lendemain matin. Le papier porte l'en-tête de chez l'Apothicaire.

    Chère Ruby,

    Merci pour ta lettre, je suis content de savoir que tout va bien. Ne t'inquiète pas, mon patron ne m'a rien dit. Tu sais, je fais bien plus d'heures que lui et il a trop besoin de main d’œuvre pour dire quoi que ce soit, alors il m'accorde des petites faveurs de temps en temps ! Et puis, c'était une journée très calme, ma présence n'a pas trop manqué.
    Je comprends très bien que tu ne veuilles pas spécialement venir à la Tête de Sanglier. A vrai dire, je commence à en avoir marre de cette endroit donc ça ne me dérange pas du tout de changer. Les seules soirées agréables étaient celles où tu étais là !
    J'ai trouvé ton foulard, ne t'en fais pas, je te le garde précieusement. Justement, je réfléchissais à ce qu'on pourrait faire la prochaine fois, et je ne sais pas si tu as déjà été au-delà de Pré-au-Lard ? Quand tu prends le sentier qui s'éloigne des magasins, à côté de la forêt ? Il y a des balades vraiment belles là-bas, si ça te dit, on pourra aller y faire un tour. Samedi me va très bien, je travaille seulement dimanche. Et va pour Honeydukes : je n'ai plus de Baguettes Magique à la Réglisses, et il faut absolument que je me venge de Phil qui a métamorphosé mes dernières en Gnomes au Poivre. Il s'est bien foutu de moi quand je les ai mangées. J'aime bien la myrtille, mais je crois que mes bonbons explosifs préférés sont ceux à la vanille. On dit 15h, alors !

    Bonne semaine, prends soin de toi.

    Je t'embrasse,

    Ewan

    P.S. : Désolé pour le papier, je n'en avais pas d'autre !


Mardi midi.

    Chère Ruby,

    Merci pour l'astuce des scarabées égyptiens. En fait, j'utilisais depuis longtemps l’association scarabées d’Europe et plumes de paon, et c'est un mélange très sensible à la température qui durcit instantanément si tu le manipules mal. Il paraît qu'avec les égyptiens c'est beaucoup moins sensible (du coup, j'en ai parlé avec mon patron) ! D'ailleurs, j'ai pensé à toi car ce matin j'ai vu un de mes clients, et il m'a répété combien il était satisfait du Felix Felicis. Tu sais que j'ai utilisé nos techniques pour d'autres potions, j'essaye avec les Élixirs Éternels mais c'est un peu délicat, mais surtout pour la potion d'Aiguise-Méninges, ça marche du tonnerre ! Le demi-bézoard rend les effets de l'armoise bien plus efficaces. Un conseil à ce propos : je ne sais pas si tu sais, mais une goutte d'essence de Belladone dans ton chaudron avant de commencer la potion, et tu ne peux pas rater l'Aiguise-Méninges. D'ailleurs, j'ai trouvé un vieux grimoire sur les ingrédients de Phyllida Augirolle qui n'est plus édité, j'y ai découvert des trucs très intéressants. Je te le montrerais si tu veux ! On se voit mercredi de toute façon. Apporter quelque chose ?! Mais non, je me charge de tout !

    Bonne journée,

    Ewan


Vendredi soir, tard.

    Chère Ruby,

    Désolé de l'heure tardive, je viens de rentrer. Je t'avais dit que je n'étais pas libre ce week-end mais j'ai un rendez-vous qui s'est annulé, dimanche entre 14h et 18h, tu es libre ? Si tu veux, on peut aller se balader, et prendre le goûter chez moi ensuite ? Ma tante m'a envoyé des tartes à la citrouille ; j'ai d'abord cru que les hiboux n'allaient pas se remettre de ce voyage, et je crains maintenant de ne jamais en venir à bout tout seul. Je pense que ma tante s'imagine que je ne sais pas me nourrir tout seul, je ne sais pas. Viens m'aider à les finir ! Dis moi quand tu sais, de toute façon, je ne prévois rien à la place.

    Bonne nuit, je t'embrasse.

    Ewan


Lundi matin.


    Chère Ruby,

    Tu as encore oublié ton écharpe chez moi ! Ça va devenir une habitude. Mais c'est vrai qu'avec le temps qu'il a fait, tu n'en avais pas besoin. Ça fait plaisir qu'il fasse beau, je commençais à en avoir assez de la neige et du froid.
    J'espère que ta semaine s'annonce bien. Est-ce que tu pourrais me rendre un service : tu pourrais demander à Nakamura ce qu'elle sait sur les racines d'Ajonc des Indes ? C'est un ingrédient aujourd'hui disparu, mais j'ai lu quelque chose à ce propos, comme quoi rien n'était moins sûr. Du coup, je m'interroge sur cette histoire, et sur les vrais propriétés des ajoncs. Mon patron va commencer à être soupçonneux avec toutes les questions que je lui pose, et puis, il n'a pas réponse à tout, parfois.
    J'avais une autre question aussi... Vendredi soir, je suis invité par Joseph, un collègue qui a mon âge, à un dîner avec quelques autres amis. Les parents de Joseph viennent d'acheter un manoir pas très loin d'ici, et ils ne sont pas là ce week-end, donc on en profite. Je connais plus ou moins les autres, mais je sais qu'ils sont sympas. Je me suis dit que ça pouvait être une soirée agréable. Est-ce que tu veux venir avec moi ? Si tu veux, viens chez moi à 20h, et on transplanera. Tu as ton permis ? Enfin, ce n'est pas grave sinon, tu transplaneras avec moi ! C'est comme tu veux.

    Passe une bonne semaine, dis bonjour à Lizlor de ma part !

    Ewan


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Ruby Standiford-Wayland


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MessageSujet: Re: Now we're hanging on by a heartbeat. [Ruby ~ Ewan]   Now we're hanging on by a heartbeat. [Ruby ~ Ewan] Icon_minitimeVen 26 Avr - 17:01

Lettre écrite le samedi soir, tard, après l'après-midi avec Lizlor.

Ewan,

J'espère que tu verras cette lettre en revenant du bar, et que la soirée n'était pas trop pénible. J'ai passé la mienne à essayer de travailler sur les Sombrals. On a un devoir à faire dessus, et après on va les étudier en classe. Je ne sais pas si je t'ai dis, mais c'est la matière que j'aime le moins -et la préférée de Lizlor pourtant. Je trouve les créatures trop imprévisibles, et puis y a toujours pleins de terre, de saletés et... Bref, ça ne met pas trop à l'aise. Mais Lizlor m'a aidé pour le devoir, même si on arrêtait pas de dériver dans nos conversations et puis il a fallu qu'on retourne chacune dans nos dortoirs. Au final, j'ai pas trop avancé, mais j'avais pas trop la tête à ça je crois. Et puis, je ne tiens vraiment pas à m'occuper des Sombrals, il y a toujours ce moment gênant où on se demande qui peut les voir et... Moi je peux, mais évidemment je ne le dis jamais. Je pense que personne ne le dit jamais lorsqu'il le peut de toute manière, pas ouvertement. Enfin, je ne le ferais pas en tout cas, mais ça me met toujours mal à l'aise.
Bref, j'ai écris tout ce blabla alors que je voulais être rapide, désolée. Je voulais juste te demander si du coup demain en fin d'après-midi tu veux qu'on fasse quelque chose? J'avais presque oublié qu'on avait encore dimanche, j'ai un peu perdu la notion du temps je crois! C'est ta faute, ça. En tout cas, je passerais sûrement le début de journée à travailler, donc je ne sais pas, pour le goûter? Ou le dîner? Tu me diras si tu peux, et ce qui t'arrange. En attendant, si tu lis cette lettre en rentrant, bonne nuit et fais de beaux rêves. Si tu la lis en te réveillant, j'espère que tu as bien dormi.

Ruby.



Mardi midi.

Ewan,

Pour demain soir, j'arriverais vers 20h, ça te va? J'ai promis de passer la fin d'après-midi avec une amie à moi. Je ne pense pas que je t'ai parlé d'elle, Annalisa... Je ne suis pas très courageuse de le faire par écrit, mais au moins ça sera fais: c'est ma demie-soeur. L'année dernière, en récupérant de vieilles affaires à mon père, je suis tombée sur des lettres qui lui étaient adressées, qui venaient de la mère d'Annalisa. A ce moment-là, Anna et moi on se connaissait pas très bien, elle a deux ans de moins que moi, et d'ailleurs à ce moment-là elle n'allait pas très bien dans sa vie. Je crois que je ne l'ai pas trop aidé, mais les choses ont fini par s'arranger. Je me suis sentie mieux quand je lui ai expliqué pour mon, enfin notre, père. Tu sais, à Poudlard, les gens pensent qu'il est mort avant ma naissance, donc c'est compliqué à gérer pour moi... Surtout qu'au dernier bal, j'étais ivre, et j'ai crié qu'elle était ma sœur parce que... Je ne me souviens pas, j'avais trop bu de toute manière. Après ça, y a eu un tas de rumeurs d'ailleurs... Bref. Voilà. Maintenant tu sais qui est Annalisa. Elle, elle va beaucoup mieux maintenant, alors parfois je m'en veux de la lâcher alors qu'elle se reconstruit à peine, j'ai envie d'être forte pour elle mais je crois que je prends les problèmes dans le mauvais sens. C'est toujours ce que me dit Lizlor, que je dois agir pour moi et pas pour les autres.
Encore une fois, j'écris beaucoup pour rien. Dis moi si 20h ça te va, et j'apporterais le dessert, c'est non-négociable. Je m'entends très bien, avec Liz, avec un elfe de maison des cuisines. Il m'aidera à faire quelque chose, au moins je ne viderais pas tes placards!

Ruby.

PS: Je t'embrasse. (ça me manque)



Jeudi en fin d'après-midi.

C'est fou ce que les informations vont vites ici. Tu sais les deux filles de Gryffondors dont je t'avais parlé, celle qui fantasment sur Monsieur Prescott Phil? A table ce midi, Liz et moi on était à côté d'elle, leur principale conversation tournait autour de toi. Oui oui, de toi. Parce qu'elles ont entendu dire que, je cite "le blond trop mignon du magasin de potions" avait été vu à Pré-au-Lard avec une fille hier soir, tard. Sauf erreur de ma part.. Je crois qu'on parlait de toi et moi. Sur le coup, ça a bien fait rire Lizlor et moi, mais je les ai laissé élaborer pleins de scénarios assez amusants. Je crois qu'elles sont jalouses de moi. Je ne sais pas trop comment le prendre...

R.
PS: Je t'apporterais la recette du gâteau samedi soir (et oui, je t'assure, venir au bar ne me dérange pas!) mais j'ai demandé à Lutin, l'elfe de maison, c'est bien de la vanille de Madagascar qu'on a utilisé. Je suis contente que ça t'ai plus en tout cas.
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Ewan Campbell


Ewan Campbell
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MessageSujet: Re: Now we're hanging on by a heartbeat. [Ruby ~ Ewan]   Now we're hanging on by a heartbeat. [Ruby ~ Ewan] Icon_minitimeSam 4 Mai - 16:01

Jeudi soir, tard, en réponse à la dernière lettre. Le papier est toujours celui de l'Apothicaire.

    Elles ont parlé d'un blond trop mignon et pas d'une blonde trop mignonne ? Quelle faute de goût... Hélas, c'était certain qu'on nous repérerait vite, rien qu'à Pré-au-Lard, je me suis rendu compte que tout se répandait à la vitesse d'une traînée de poudre. Enfin, tu sais... Ça ne me dérange absolument pas d'être vu avec toi, bien au contraire. J'imagine que c'est plutôt pour toi que c'est délicat, avec ces histoires du Daily Poudlard ? Je comprends très bien, ne t'en fais pas. On fera attention, si tu veux. On se retrouve ce week-end à la Tête de Sanglier, alors, ça ira ? J'ai hâte.

    Je t'embrasse,
    Ewan


Lundi midi.

    Chère Ruby,

    J'ai terminé ton gâteau ce matin au petit déjeuner, c'est terrible, je n'en ai plus... Il va falloir absolument que tu reviennes ! Je sais que ce n'est pas évident la semaine, et je ne veux pas que tu te fasses punir, mais je voulais te proposer de venir mercredi soir. J'avais fait un pari au boulot (longue histoire) avec Joseph, du coup, je lui dois un apéro. Il va venir avec Jess, et je me suis dit que ça te ferait peut-être plaisir de les voir ? Ne t'inquiète pas, je dis "apéro" mais c'est plus pour le coup de se retrouver tous ensemble, il n'y aura pas que de l'alcool, et je ne boirais pas de toute façon. Et puis après tu restes dîner avec moi ? Enfin, c'est comme ça t'arrange. Du moment que je te vois, tout ira bien !

    Ce matin, j'ai pensé à toi : mon patron nous a fait un petit laïus sur les propriétés de Felix Felicis et nous a demandé de réfléchir à comment améliorer la potion et atténuer les mauvais effets... Je n'ai rien dit, mais j'avais bien envie de rire. Tu vois, c'est ce que je t'avais dit, il est bien sympathique et c'est un bon chef d'équipe, mais il ne connaît pas vraiment les potions. Les plumes de cygne, c'est quand même connu ! Enfin, je ne t'embête pas plus longtemps avec mes histoires. J'espère que ton début de semaine se passe bien. Je vois Poudlard tous les matins et tous les soirs en passant dans la Grande Rue, mais je trouve la château bien loin tout de même. A mercredi ?

    Je t'embrasse (en attendant de le faire pour de bon),

    Ewan


Vendredi soir, tard, après minuit.

    Ruby,

    Je suis désolé, je n'ai pas pu t'écrire avant ! J'espère que tout va bien, que ton devoir de SACM s'est bien passé. Je voulais t'envoyer un hibou hier matin pour te souhaiter bonne chance, mais je ne me suis pas réveillé à l'heure, je suis parti en retard, bref, c'était la course. Et puis ça n'a pas arrêté depuis hier à la boutique, on a reçu tous les nouveaux ingrédients, je n'ai pas eu une seconde. Désolé. En plus du coup, je suis complètement crevé. Tu fais quoi ce week-end ? Il va faire beau, je voulais t'emmener quelque part... Dis moi quand tu es libre. J'ai des rendez-vous samedi après-midi, mais sinon c'est tout.

    Dors bien. Je voudrais être avec toi. Je t'embrasse,

    Ewan


Dimanche soir.


    Ruby,

    Je m'habitue définitivement à passer mes week-end avec toi. En revanche, tu t'habitues définitivement à oublier tes affaires chez moi... J'ai ton foulard. Je le garde en otage, il sent bon. Tu me manques déjà. Dors bien ! Je n'ai pas très envie d'aller me coucher sans toi. Je t'embrasse,

    Ewan


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Ruby Standiford-Wayland


Ruby Standiford-Wayland
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Âme soeur: « Lover, when you don't lay with me I'm a huntress for a husband lost at sea. »

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MessageSujet: Re: Now we're hanging on by a heartbeat. [Ruby ~ Ewan]   Now we're hanging on by a heartbeat. [Ruby ~ Ewan] Icon_minitimeMar 17 Déc - 20:04

Spoiler:



"Time can come and take away the pain
But I just want my memories to remain
To hear your voice
To see your face
There’s not one moment I’d erase
You are a guest here now

So baby
How can I forget your love?
How can I never see you again?
How can I ever know why some stay and others go?
When I don’t, ooh
I don’t want you to go

I guess I know by now
That we will meet again somehow."


Je n'avais pas quitté son chevet – enfin, plus exactement j'aurais voulu ne pas le quitter, mais Maman m'avait ordonné d'au moins aller marcher un peu dans le parc pour me changer les idées et prendre l'air, pendant que Ruby dormait. Mais j'avais tenu bon et refusé, j'avais cédé une seule fois mais j'étais à peine partie une demi-heure, quant aux cours, ce n'était même pas le peine d'y songer, j'avais refusé, catégoriquement. De toute manière, avais-je crié, si j'y vais, je n'écoute pas et je ne fais rien, donc il était clair qu'il valait mieux pour tout le monde que je reste à l'infirmerie. En plus, on prenait bien soin de moi, Jay avait installé un fauteuil et une petite table, il avait rapproché un lit, et en échange j'avais fait la promesse de ne pas trop fatiguer Ruby. Je lui lisais des histoires qu'elle aimait bien quand elle était réveillée, je lui tenais la main quand elle somnolait, je mangeais avec elle pour lui donner de l'appétit, et quand elle dormait, soit je dormais à mon tour, soit je la regardais en faisant semblant de réviser les cours que je ratais – mais mon cerveau était totalement indisponible pour tout cela.

Je ne pensais qu'à une chose : la suite. Comment Ruby allait-elle se remettre de tout ça ? Ewan, en qui j'avais eu confiance, pourtant, venait de détruire tout ce qu'il avait construit avec elle, et j'hésitais entre l'immense tristesse ou la colère sans bornes comme réaction à cette nouvelle. Heureusement pour moi, la colère prenait le pas – mais malheureusement pour lui. De ce que j'avais compris, il paraît bientôt, mais j'étais bien décidée à lui faire payer ne serait-ce qu'une partie du mal qu'il avait causé. Et pour cela, j'avais besoin de réflexion. Un simple coup de poing ne suffirait pas – Ruby avait le cœur brisé, et il faudrait bien plus qu'un peu de pommade pour lui faire oublier. Je le détestais et je voulais littéralement le faire souffrir de mes mains. L'amour que lui portait Ruby le graciait ; sans cela je me serais rendue chez lui avec la volonté ferme de l'égorger du ventre au cou et de lui faire manger ses entrailles. Quel immense gâchis que de redevenir deux âmes esseulées alors qu'ils avaient réussi à s'éclairer l'un l'autre de leurs lueurs respectives... Ce n'était pas une simple rupture amoureuse et je le savais très bien – tout d'un coup d'ailleurs, la mienne avec Stephen prenait une tout autre mesure. Ruby, avec son histoire, avait perdu toute confiance en elle-même, et je savais, je l'avais vu jour après jour, Ewan lui avait rendue petit à petit. Pour tout laisser se fracasser contre un mur ensuite. Bel effort.

Le troisième jour, Ruby m'avait confessé qu'elle voulait lui écrire, ce que j'avais encouragé, tout en me disant que malheureusement elle ne serait pas assez assassine de sa part. Mais elle avait renoncé, et quand j'étais revenue de ma courte promenade et de mon passage dans le bureau de Kelsey pour lui déposer mes devoirs bâclés, elle m'avait laissé comprendre qu'elle n'avait rien compris. Nous avions mangé, puis elle s'était endormie. J'avais discuté avec Jay, qui me tenait souvent compagnie et j'appréciais d'ailleurs, même si parfois je n'étais pas dans le meilleur état d'esprit pour jouer la petite séductrice comme j'avais commencé l'autre jour, mais qu'importe, Ruby était trop dans mon esprit pour que je pense à quoi que ce soit d'autre. Et puis, en tournant la tête… J'avais reconnu sur des papiers froissés dans la poubelle l'écriture bien soignée de Ruby, et j'avais tiqué. Elle avait écrit ?! J'avais attrapé les morceaux, constatés que certains étaient juste des brouillons, et trouvé quelques pages qui se suivaient. Sans les lire totalement, j'avais capté quelques mots, qui m'avaient énervées, mais qui m'avaient peinée aussi. Elle l'aimait tant…

Je n'avais pas hésité. L'impulsion m'avait prise, j'avais prétexté une visite à Maman, et j'avais quitté l'infirmerie. En marchant, vite, j'avais tenté de plier la lettre un peu mieux car elle était toute froissée, puis je l'avais glissée dans ma poche. Avec un peu de chance… J'aurais le temps, et personne ne se rendrait compte de rien. Je connaissais le chemin par cœur. Je marchai jusqu'au passage secret, je m'y engouffrai, courus un peu tout du long, débouchai dans Pré-au-Lard, rasai les murs (heureusement que la nuit était tombée) jusqu'à chez Ewan, tournait dans la petite rue. D'en bas, je voyais la fenêtre de son salon. Je m'arrêtai, levant le nez. Il était là, je voyais sa silhouette, assis sur le canapé. Il ne bougeait pas, et je me demandais ce que ça faisait d'être celui qui s'en allait, celui qui abandonnait, qui quittait, qui lâchait tout. Je me demandais à quoi il pensait, si il espérait décemment que Ruby se porte bien, ce qu'il attendait d'elle, de la suite. Si il regrettait, si il l'aimait. Pourtant, j'avais été certaine qu'il l'aimait. Alors, qu'en était-il de maintenant ? On pouvait arrêter d'aimer, comme ça, d'un coup ? Je sentis mon cœur se serrer. Oui… On pouvait, hélas. Mais le pire, c'est que rien ni personne ne pouvait y changer quelque chose. En tout cas, Ewan n'avait pas l'air non plus d'aller pour le mieux, me dis-je en montant silencieusement les marches. Et si… Je sortis la lettre, perplexe. Et si je lui laissais une chance ? Si il lisait cette lettre, dans laquelle Ruby avait mis son cœur j'en étais certaine, et elle savait bien écrire en plus de tout, peut-être qu'il changerait d'avis, peut-être qu'il réviserait ses priorités ?

Devant sa porte, étrangement, malgré toute la colère que j'avais ressentie à son égard, je me sentis toute petite, toute tremblante. J'étais triste. J'en avais assez des histoires d'amour, elles finissaient toujours mal…

Je déposai la lettre par terre et donnai trois grands coups de poings sur le bois de la porte – qu'au moins, je me défoule un peu – puis je me retournai et descendis en trombe les escaliers avant de m'enfuir en courant dans la rue déserte, sans me retourner, en direction de Poudlard, et plus précisément de l'infirmerie, au chevet de Ruby, où je me devais d'être. Car je ne partais pas, moi. Il n'y avait plus qu'à espérer que mon geste serve à quelque chose… Heureusement, Ruby ne se rendrait compte de rien et n'espérerait pas en vain – je sentais déjà mon cœur se contracter à l'idée qu'Ewan ne réponde pas, et qu'il parte, pour de bon.




Ewan,

Je ne suis pas sûre que je t’enverrai cette lettre. Une partie de moi veut se convaincre que ça ne servira à rien, et que je n’ai pas le droit de te retenir ici. Mais le reste de moi… Espère tellement, tellement que tu changes d’avis. Et je ne sais pas pourquoi, mais je suis persuadée que c’était cette partie de moi que tu préférais. Préfères ?... Je ne sais plus quel temps utiliser.

J’ai perdu la notion du temps.

J’ai voulu me convaincre. J’ai vraiment essayé, je te promets. De me dire qu’il fallait que tu partes. Que c’était mieux pour toi, parce que c’était ton but depuis toujours d’aller là-bas. Je sais que ton père est important pour toi au fond, et que je ne peux pas comprendre ce genre de lien. Je me suis répété en boucle que c’était ce qui était de mieux pour toi, que c’était ce que tu voulais. Qui suis-je pour me mettre en travers de ça de toute manière ? Je ne suis qu’une fille. Je ne suis que moi. Et au fond, je présume que ce n’est pas grand-chose. Comment pourrais-je oser avoir la prétention de te garder avec moi ? C’est ridicule pas vrai ? Qu’est-ce que j’ai à te donner ? Tout ce que j’ai, certes, mais qu’est-ce que ça représente comparé à ce qui t’attend en Australie ?

Mais aussi fort que j’ai essayé, ça n’a pas marché. J’en ai marre de mentir, je ne veux plus mentir : je veux que tu restes. Avant de te connaître, je ne savais pas qu’on pouvait avoir autant d’amour pour quelqu’un. Je ne sais toujours pas comment c’est possible. Je veux dire, un corps, un cœur, ce n’est pas très gros, y a un forcément à un moment où y a plus de place, pas vrai ? Alors comment tu fais ? Comment tu fais pour qu’à chaque seconde que je passe avec toi, ça enfle, ça grandisse encore comme si ça ne pouvait jamais s’arrêter ? Comment est-ce que je peux autant t’aimer ? Parfois, ça me fait tellement peur, parce que ça me parait illogique. Ça n’a pas de sens, d’aimer autant quelqu’un, non ? Alors pourquoi est-ce qu’avec toi, j’ai l’impression que ça en a ? Pourquoi est-ce que tu donnes du sens à toute ma vie ? Ce n’est pas logique. Ça me fait peur, du moins maintenant que je sais que tu vas partir. Parce qu’avant… Je n’avais pas peur. Je n’avais jamais peur quand j’étais avec toi.

Et maintenant… Maintenant… Tout le monde se demande ce qui se passe. Qu’est-ce qui se passe ? C’est une bonne question, pas vrai ? Ce qui se passe, c’est que tu pars. Plus je me le dis, moins je le réalise. Ce n’est pas possible. Tu ne peux pas faire ça… Je… Comment je vais faire ? Comment j’ai fait, avant de te connaître ? Est-ce que je savais au moins ce que c’était, que de vivre ? Je ne sais même plus si je respire là, j’ai simplement l’impression d’être en train de… J’ai mal en permanence. Respirer me fait mal. Cligner des yeux me fait mal. Manger me fait mal. Dormir… Oh, comme si je le pouvais ! Ecrire me fait mal, mais je refuse de m’arrêter, je refuse d’abandonner. Comment est-ce qu’un corps peut avoir autant d’eau à pleurer, sérieusement ? Encore une fois, ce n’est pas logique. Qu’est-ce que tu m’as fait ? Ce soir-là, où tu m’as servi ce verre et m’a demandé si j’étais à Poudlard… Est-ce que tu te rendais compte à ce moment de ce que tu venais d’enclencher ? Est-ce que tu t’en es simplement douté une seule seconde ?

Le pire, c’est que si j’avais à tout refaire, je le referais. Je ne sais même pas si j’ai envie d’arrêter de t’aimer, de toute manière, je ne sais pas si c’est possible. Il y a… Ce lien, cette chose que je n’arrive même pas à expliquer, je ne peux rien faire à part la subir. Et cette chose, elle m’a rendue tellement heureuse quand j’étais avec toi. Est-ce que je l’aurais encore avec quelqu’un ? En fait… Je sais que toi et moi, on ne croit pas aux âmes sœurs mais, finalement, je crois que tu es l’amour de ma vie. Je ne pense pas que le destin, Dieu, ou n’importe qui soit intervenu dans cette histoire. Je ne crois pas que c’était écrit. C’est juste arrivé. Peu importe les raisons. Mais c’est arrivé et maintenant, ça ne partira jamais vraiment. Je ne sais même pas comment je peux imaginer ne plus jamais t’embrasser, te toucher, te sentir, te serrer dans mes bras, disparaitre en toi et… Simplement te voir, te voir me sourire. Je ne peux pas l’imaginer. Je ne veux pas. Je t’aime trop.

Est-ce que… Est-ce que je vais passer pour une folle si je te dis que je donnerais n’importe quoi pour juste que tu sois là ? Dans la même pièce ? Que je te vois, que je vois ton visage que je connais par cœur et qui pourtant m’étonne à chaque fois. N’importe quoi, n’importe quoi. Juste pour sentir ta présence, même si tu ne me parles pas, même si tu ne me touches pas. Juste que tu sois là…

Mais si toi tu pars… C’est peut-être qu’au fond, tu le peux. Tu peux te séparer de moi. Tu te souviens de ce film stupide qu’on avait vu un samedi soir où j’étais venue dormir, celui avec l’acteur que tu détestes ? Tu te rappelles la fin ? Quand la fille dit qu’elle espère que le mec trouvera quelqu’un qui le rende heureux ? Tu te souviens que je t’avais dit que ça me paraissait logique ? Que j’avais vécu ça avec Hadrian ? Ben en fait, j’avais totalement tort. Mais sur toute la ligne. Il faut croire que je ne savais pas vraiment encore à quel point je t’aimais. Je ne veux pas que tu trouves quelqu’un d’autre. C’est tellement égoïste et prétentieux, je sais bien. Mais c’est la vérité. Je veux que tu sois heureux avec moi, parce que je le suis avec toi et que je donnerais tout pour te rendre tout ce que tu m’apportes. Je n’ai pas envie que tu vives la belle vie en Australie, je veux que tu sois là, avec moi. Qu’on s’allonge ensemble dans ton lit trop petit, et que je pose ma tête contre ton torse et m’endorme au rythme de ta respiration. Je veux entendre ton rire. Je veux le faire taire en t’embrassant. Je veux que tu restes, je le veux tellement, et ça me fait mal de l’admettre parce que tu dois partir. Pas vrai ?

Tu vas partir. Je ne pourrais rien faire pour te retenir. Mais sache que… Que si jamais tu veux faire demi-tour, je serai là. Je t’attends. Je ne sais même pas pourquoi j’y crois encore. Je suis stupide. Peut-être parce que… Quand tu me regardais, j’avais l’impression que je valais le coup, qu’on valait le coup toi et moi. Que c’était vrai, que c’était différent. Qu’on est bien ensemble, qu’on est mieux.

Mais pars, tu as raison, ton père t’attend. Une vie t’attend, celle que tu as toujours voulue. J’espère simplement qu’un jour… Je marcherais dans Pré-au-Lard. Qu’il neigerait et que j’en aurais partout dans les cheveux. Je serais sûrement un peu ivre. Et au loin, je verrais une ombre qui me sera familière. Et je serai familière à cette ombre. Je m’en approcherai, et je verrai tes yeux qui me regarderont, exactement comme avant. Oui, comme avant.

Tout sera exactement comme avant.

Je t’aime.

Ruby.

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Ewan Campbell


Ewan Campbell
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MessageSujet: Re: Now we're hanging on by a heartbeat. [Ruby ~ Ewan]   Now we're hanging on by a heartbeat. [Ruby ~ Ewan] Icon_minitimeLun 3 Mar - 17:32

Australie.

Un endroit reculé, en bordure de la côte. Il y a peu d'habitations, la zone est essentiellement habitée par des sorciers qui rivalisent de stratagèmes pour cacher leurs habitations aux yeux des moldus. Le paysage est grandiose : si la côte est découpée de falaises, il s'y niche d'immenses plages au sable blanc et à l'eau turquoise, bien plus dangereuse qu'elle n'y paraît. Plus haut, la forêt est dense, les fleurs sont luxuriantes, les chemins y serpentent puis débouchent sur le rivage. Il règne un sentiment de liberté, de volupté – la nature semble prendre le pas sur l'humain de manière si évidente que celui-ci ne peut qu'accepter et se laisser porter par la langueur des vagues et la chaleur du soleil emmagasinée par le sable. C'est là que se trouve la demeure de Nicholas Campbell ; une grande maison de plein pied, comme il y en a peu en Grande-Bretagne, mais dans ces grands espaces, la plus grande des maisons paraît toujours minuscule. Elle est faite de bois peint en blanc, légèrement sali par le temps et la végétation, mais elle se dresse fièrement au rivage, comme si les assauts du soleil et des embruns ne pouvaient rien contre elle.

Il fait nuit. Les fenêtres sont ouvertes : la chaleur est étouffante. Une légère brise vient du large, mais elle est tiède, et sert juste à maintenir un semblant de souffle dans l'air pour que la chaleur soit moins pénible. Sur le côté de la maison, un chambre dont la porte-fenêtre donne sur la plage brille d'une faible lueur dans la nuit – une bougie est allumée, et ses flammes éclairent faiblement les alentours de la table où elle est posée.

Ewan est assis là, à cette table face à l'horizon, devant la porte ouverte. Il est resté un long moment à observer les minuscules vagues lécher la plage, mais même elles semblent un peu trop harassées par la chaleur pour bouger plus vivement. Il a chaud : il est simplement vêtu d'un bas de pyjama. Il finit par s'emparer d'une plume posée dans l'encrier, et par écrire sur le papier posé devant lui.




    Ruby,

    Tu es si loi, et pourtant j'ai l'impression que tu n'as jamais été plus près de moi. Je sais que tu ne me répondras probablement pas, mais le but de cette lettre n'est pas que tu me répondes. Il s'est passé tant de choses depuis que je suis arrivé ici que je ne sais pas par quoi commencer.

    J'aimerais que tu sois là, avec moi : l'endroit est magnifique. Le plus impressionnant, c'est l'immensité de tout : le ciel, l'océan, les paysages, les montagnes, les forêts, les plages. C'est un peu déroutant : je me sens bien minuscule, au milieu. Mais avec toi, ce serait différent : je voudrais que tu vois le ciel que j'ai sous les yeux, les étoiles qui se reflètent dans l'eau – j'ai l'impression qu'elles sont partout. Et puisque je ne peux pas les voir sans penser à toi… Tu me manques cruellement, tellement plus qu'il est possible de le supporter, que j'ai l'impression d'être absent et de contempler le temps défiler sous mes yeux.

    Si tu savais comme je regrette les mauvais choix que j'ai pu faire, le mal que je t'ai fait, et le temps qu'il m'a fallu pour le comprendre, mon amour… Je ne veux plus ignorer et me tromper, et si je peux te promettre une chose c'est bien cela : je t'aime et cela ne changera jamais. Je ne veux pas vivre sans toi, et en vérité je ne le peux pas, et je ne l'envisage plus. Je sais que je te dois des explications et si tu avais des doutes ou du mal à me croire, je comprendrais très bien : ne t'ai-je pas montré tout le contraire ? Cette histoire de quitter l'Ecosse pour l'Australie était une erreur, une erreur monumentale, mais qui prend tout son sens à présent. Tu sais, Jamie est toujours là quelque part, et ne s'en ira jamais. A la fois je suis heureux de le sentir à mes côtés, à la fois il me manque, à chaque seconde qui passe, horriblement. Personne n'y pourra jamais rien et je le sais, mon erreur a été d'essayer de contrer cela par une illusion. Si ma famille est morte, ce n'est pas en venant vivre ici que je trouverais les moyens de la faire renaître. C'est impossible – ce n'est pas mon rôle et puis on ne renaît pas de ce genre de choses. Je ne sais pas ce que j'ai cru. Pourtant, cet endroit est merveilleux, agréable, les gens sont adorables… Mais ma vie n'est pas là, pas plus que ma famille. Mon père est plutôt content, il est entouré, il est bien installé. Je l'ai connu plus ouvert, plus à l'écoute, mais je sais aussi que son travail le préoccupe. C'est sa vie, pas la mienne. Quelle erreur, si j'étais venu ici définitivement… Je ne veux pas renoncer à ma vie, j'ai l'impression d'en avoir été privé depuis trop longtemps. Puisque ma famille s'est brisée, il ne tient qu'à moi d'en reconstruire une autre. Ma vie est avec toi, près de toi, peu importe où tu décides d'aller. Je ne veux pas courir plus longtemps derrière des fantômes qui ne se préoccupent pas d'avantage de leur propre existence. Je ne veux pas les abandonner, je veux juste… les libérer, pour qu'ils me libèrent aussi, pour que je vive. Pardonne moi d ne pas avoir compris cela plus tôt, alors que pourtant, j'avais toutes les raisons du monde pour ne pas t'abandonner. J'ai tellement peur de t'avoir effrayée, ou d'avoir brisé ta confiance. Mes sentiments pour toi n'ont jamais failli un seul instant, pourtant : je crois que ce sont eux qui m'ont permis de garder espoir quand il n'y en avait plus. Me pardonneras-tu ?

    Tu es arrivée à un moment dans ma vie où je n'attendais plus rien, et c'est sans doute pour cela que je ne m'en suis pas rendu compte au départ. Ca n'est pas pour rendre l'histoire plus belle qu'elle l'est, mais je me souviens parfaitement de la première fois, lorsque je t'ai vue, lorsque j'ai vu ton sourire, et comme j'ai eu envie qu'il dure éternellement. Je ne sais pas pourquoi je n'ai pas compris en cet instant que cela ne servait à rien de fuir plus longtemps… J'espère que tu comprends et que tu ne m'en veux pas trop – ou moins. Je ne me pardonnerais jamais ce que je t'ai fait, et la seule pensée du mal que tu t'es infligé à cause de moi me donne envie de disparaître sous terre. Je devrais te laisser tranquille mais je ne peux pas : je ne veux pas te laisser derrière moi, et surtout pas te laisser croire un instant que tu ne comptes pas.

    Je ne sais pas si il est possible de trouver quelqu'un qui me rend heureux plus que tu le fais. Si tu savais ce que je ressens quand je suis avec toi ; ce n'est pas que tout disparaît, c'est plutôt que tout devient si beau que la vie en est métamorphosée. Je n'ai jamais aimé quelqu'un comme je t'aime, et je sais que cela n'arrivera avec personne d'autre, c'est une certitude que je sens au plus profond. C'est même la plus belle sensation que je puisse ressentir, même si elle me fait un peu peur. Ce que je veux dire, c'est que je ne compte pas te remplacer, jamais, et que je veux juste être à tes côtés… Il paraît bien tôt de préciser pour toujours, mais je l'espère sincèrement. Ces mois passés avec toi ont été si merveilleux ; tu m'as appris à être heureux à nouveau. Je ne veux rien oublier, nos soirées, nos vacances, nos promenades, nos baisers. Je ne pourrais jamais oublier, et je le sais. C'est pour cela que j'ai si peur loin de toi. Et si tout cela ne suffisait pas ? Et si j'avais tout brisé ? Toi que je voulais tant chérir et protéger, parce que tu le mérites et que rien ne me paraît plus important, voilà que je t'ai blessée moi aussi…

    S'il te plaît, pardonne-moi ? Je ne veux plus jamais te faire subir de telles choses. Je t'aime, et je voudrais enfin respecter cet engagement envers toi, que je n'ai pas su respecter auparavant.

    Je t'embrasse, avec tout mon amour,

    Ewan





Australie, 17 janvier.



    Ruby,

    Je te souhaite un merveilleux anniversaire ! Je regrette de ne pas partager ce moment avec toi, et je me souviens avec plaisir du 17 janvier dernier ; c'est drôle de se dire qu'on se connaissait si peu… Profite bien de cette journée, je suis certaine qu'elle va être parfaite, et que Lizlor t'aura réservé les meilleures des surprises.
    Tu me manques énormément, je pense très fort à toi. Je t'aime.

    Ewan
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Ruby Standiford-Wayland


Ruby Standiford-Wayland
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MessageSujet: Re: Now we're hanging on by a heartbeat. [Ruby ~ Ewan]   Now we're hanging on by a heartbeat. [Ruby ~ Ewan] Icon_minitimeMer 5 Mar - 10:36

Ruby a reçu la lettre un matin, dans la grande salle, au petit-déjeuner. Elle a reconnu l'écriture immédiatement, et a senti son coeur se contracter, comme il le fait parfois, lorsque l'impatience et l'appréhension se mêlent. Elle a quitté la salle le ventre vide, s'empressant d'aller lire le parchemin au détour d'un couloir. Elle a entendu la voix d'Ewan résonner dans son coeur, dans son corps, lui murmurant tous les mots que son écriture avait tracé à l'encre, écriture que Ruby connaissait par coeur aussi. Elle a passé sa main sur le papier, fermant les yeux, sentant les larmes monter, puis elle l'a tenu tout contre son coeur, cherchant à humer un brin de parfum qui aurait accroché le papier. Elle a gardé la lettre avec elle, la relisant souvent, réfléchissant, se sentant à la fois perdue et rassurée. Elle ne voulait rien presser, cependant, et elle laissa sa lettre s'ajouter au puzzle qu'elle tentait de reconstituer dans son cerveau. Puis, elle a eu la lettre d'anniversaire. Elle a sourit, sentant son coeur battre doucement, puis, alors qu'elle avait hésité longuement, elle se décida à répondre. Mais elle ne voulait rien coucher de trop important sur le papier, elle s'était promis de se donner du temps, deux semaines de temps, avant de conclure quoi que ce soit - mais elle avait besoin, et elle le savait, de simplement lui dire quelques mots.

Ewan,

Merci pour tes lettres, elles m'ont beaucoup touché. Comme tu le dis, ne t'en fais pas, Lizlor veille très bien sur moi. C'est étrange de se dire que ça ne fait qu'un an que l'on se connait, ça me semble si petit. J'ai l'impression que c'était hier encore que je me penchais au-dessus du chaudron pour observer le Felix Felicis. J'espère que tu t'amuses bien en Australie, que ça te plaît, que les gens sont agréables et que tout va bien avec ton père.
Tu me manques,

Ruby

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MessageSujet: Re: Now we're hanging on by a heartbeat. [Ruby ~ Ewan]   Now we're hanging on by a heartbeat. [Ruby ~ Ewan] Icon_minitime

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