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En train pour la quatrième année -FINI-

 
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 En train pour la quatrième année -FINI-

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Aure Strangle


Aure Strangle
Elève de 5ème année & Préfète



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Date d'inscription : 31/05/2011

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MessageSujet: En train pour la quatrième année -FINI-   En train pour la quatrième année -FINI- Icon_minitimeJeu 12 Juil - 2:17

Un « P » gravé sur une petite insigne dorée, voilà ce que je regardais effarée depuis plus d’une heure, bien avant même que je ne monte dans le train. Mon hiboux avait dut se perdre en cours de route car je n’avais reçu la lettre m’informant de mon futur rôle qu’au petit déjeuner. Préfète… Je me demandais encore qui était le grand malade qui avait pensé que c’était une bonne idée de me remettre un tel titre. Ce jour là, la personne en question avait sérieusement dut consommer trop d’herbes magiques. Par ce que vraiment… me nommer, moi, préfète alors que je n’avais aucune autorité, et que j’avais plus souvent envie de les fuir que d’aider mes camarades, fallait vraiment avoir perdu la boule.

Par le caleçon de Merlin ! Ma mère s’était montrée si fière de moi lorsque l’insigne était tombée de l’enveloppe. Rosie, qui pour l’occasion de ma quatrième rentrée était là , avait faillit s’étouffer en avalant son bacon. Mais pas par fierté elle. Quoi qu’elle soit revenus, plus ou moins, dans le droit chemin depuis qu’elle travaillait au chaudron baveur elle n’en restait pas moins une « briseuse de règles » . Et visiblement elle n’avait pas dut beaucoup apprécier les préfets à l’époque de sa scolarité. Pour ma part cela m’avait interloquée : J’étais transparente pourtant ! C’est vrai, je n’avais pas une personnalité très remarquable, pas courageuse pour deux gallions, j’étais de plus en plus associable, alors pourquoi donc m’avoir choisie moi et pas une autre personne surement plus apte à la fonction ?

Et puis finalement ca m’énervait : Je n’avais pas envie d’être préfète. C’est vrai quoi ! Qui a envie d’incarner l’autorité ? Même moi qui n’aimais pas enfreindre les règles je trouvais ce poste trop… Trop « cafardesque » ! Comme Agnan dans le petit Nicolas ! Et puis c’était quoi d’abord que ce « Wagon spécial préfets » ? Un wagon où tous les préfets prennent le thé ensemble en se lançant des fleurs et en s’extasiant sur leurs belles insignes ? Très peu pour moi ! Je n’y irais pas, je n’avais pas envie de savoir qui étaient mes acolytes et ce tant pis si j’avais des problèmes par la suite, pour avoir dédaignée leur snob d’invitation.

Et puis j’avais peur aussi. Peur de me retrouver face à Alex en tant que préfet lui aussi, peut-être. Durant toute les vacances, il n’avait répondu à aucune de mes lettres, ne m’avait pas rendu une seule fois visite. En gros je n’avais eut aucune nouvelle de lui, si bien qu’il aurait put être mort que je n’en aurais rien sut ! Il semblait ne plus du tout vouloir de contact avec moi : message reçu cinq sur cinq… C’était ridicule : Je n’arrivais même pas à résoudre mes propres problèmes alors comment pourrais-je aider les autres élèves en ma qualité de préfète ?

En fin de compte il devait s’agir d’une méprise. Ca ne pouvait être que ca… Ils s’étaient trompé de personne. Dès demain matin j’irais trouver O’ Connelly pour l’informer de leur erreur. Je laissais tomber ma tête sur la table puis la recouvrais de mes bras. Si je n’avais pas été dans le Poudlard Express nul doute que je me serais mise à pleurer. Mais j’avais un brin de fierté. Ok, je devenais totalement folle, oui j’avais passé mon été à dessiner Alex et moi façon bande dessiné pour vivre ce que je ratais dans la vrai vie, et oui ca m’effrayait totalement.

J’avais l’impression de devenir folle et je redoutais cette rentrée avec presque autant de force que je l’avais crainte quatre ans auparavant. Certes désormais je savais à quelle maison j‘appartenais , j’avais mes habitudes, je connaissais le château, je connaissais des gens. Mais, j’étais plus seule qu’avant : Mon meilleur ami m’avait visiblement oublié et j’avais peur de voir dans ses yeux de l’indifférence à mon égard. Ne pas avoir d’amis était une chose. Mais « perdre » celui qu’on considérait comme le meilleur en était une autre. C’était douloureux… Vraiment trop douloureux.

Qu’allais-je faire cette année si je ne pouvais même pas espérer ces conversations à table avec Alex, ou nos fous rires ? J’allais donc continuer, comme cet été, à me les inventer sur papier ? Mais c’était le comportement d’une folle ça! Ou d’une de ces détraquées qui bavaient sur un garçon dont-elles ne connaissaient rien et qui les « traquaient », les poursuivaient et s’inventaient une vie avec eux. Houlà… Je n’avais vraiment pas envie de devenir … ça.

J’avais désespérément besoin d’un grand bol d’air frais. Je me levais et ouvrais la fenêtre. Mais ce n’était pas une très bonne idée car par là m’arrivait aux oreilles le vacarme des parents et de leurs enfants se disant au revoir à grand renfort de larmes et tout le tralalala. Moi c’était Rosie qui m’avait emmenée et c’était tant mieux ! Elle m’avait offert un paquet de bonbons et des crayons de couleurs par ce que selon ses mots exacts: «  Ecoute Aure, tu t’es enfin trouvée une activité et tu es plutôt douée en dessin, alors voilà ». Puis elle était partie après une simple bise. Rosie était génial… Mais voilà ma sœur avait vu mes dessins et elle devait surement me prendre pour une timbrée maintenant.

Enervée j’étendais mes pieds sur la banquette : Par chance j’étais seule dans mon compartiment. Enfin, ce n’était pas vraiment de la chance, disons que j’avais fait tout ce qui était en mon pouvoir pour trouver le compartiment le plus au fond : celui où en général on n’allait jamais car on avait déjà trouvé de la place avant. Là au moins je serais tranquille et surtout je pourrais m’allonger sans que personne ne me dise rien. Mes longs cheveux blonds touchaient le sol dans cette position. Je me demandais quand la teinture de ma cousine arrêterait de faire effet et qu’ainsi je retrouverais mon bon vieux châtain… Par ce que le blond ce n’était vraiment pas moi.

Je me ressayais et sortais ma boite de crayon de couleurs et une feuille de papier vierge. Cette fois-ci je ne dessinerais pas Alex ni moi. Promis. J’allais faire mon bon vieux Obélix. Après tout il était mon plus ancien et mon plus fidèle ami. Il ne m’avait jamais abandonné, lui.

 

Une secousse ébranla le train quand celui se mit en marche et me fit faire un gros trait qui traversa toute la feuille. Dans le couloir le mouvement du train semblait avoir surpris quelqu’un d’autre que moi, car une jeune fille venait de s’étaler de tout son long devant la porte encore ouverte du compartiment. Je ne rigolais pas comme un autre élève un peu débile aurait put le faire : non ca m’arrivais trop souvent pour que je me moques d’elle ou que je trouves la situation comique. Au lieu de ça je me levais et l’aidais à se relever.


- Ca va ? Tu ne t’ai pas fais mal ? Lui demandais-je un peu inquiète.

Oui bon ok elle ne venait que de tomber et encore sans élan, mais bon certaines personnes étaient fragiles. D’ailleurs peut-être que c’était de là que venait la mauvaise blague de : Le petit garçon vient de tomber pour quoi il ne pleure pas ? Par ce qu’il est mort. Ok elle est vraiment nulle, mais bon j’ai pas mieux sur le sujet.


Dernière édition par Aure Strangle le Sam 15 Déc - 14:04, édité 1 fois
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Hannah Blueberry


Hannah Blueberry
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MessageSujet: Re: En train pour la quatrième année -FINI-   En train pour la quatrième année -FINI- Icon_minitimeMer 18 Juil - 20:59


    Poudlard était devenu si rapidement et naturellement ma maison que c'en était presque déconcertant. Sur le quai de la gare de King's Cross, à la rentrée de première année, j'avais vu des enfants et des parents se dire au revoir en agitant leurs mains par les fenêtres entrouvertes du train, des adieux provisoires remplis d'émotion face à cette séparation familiale douloureuse. Je rigolais doucement en me souvenant que, pour moi, la tristesse n'avait été que du côté parental, car, assise dans mon compartiment... c'était la fiesta intérieure ! Ça avait fait « boum boum youpi ahhhh hiii » partout en moi, dans mon cœur qui vibrait d'excitation, et dans ma tête qui ne pouvait penser à autre chose que le débarquement sur le quai du petit village sorcier nommé « Pré-au-Lard ». Depuis, Pré-au-Lard était un nom tellement connu et prononcé, avec toutes les merveilles qu'il évoquait, que je repensais à ces moments avec amusement. Mes camarades éphémères du Poudlard Express, cette fameuse première année, avaient été, comme moi, des filles, mais alors, attention, les similitudes s'arrêtent là. Elles paraissaient toutes frêles, un peu apeurées, surtout timides, et leurs yeux brillaient de larmes. Trois sœurs qui pleuraient leur départ et leurs parents qu'elles fixaient, collant leurs petits nez sur la vitre qui était vite devenue embuée, les yeux rougis. Les miens ? Je ne me souviens plus exactement du moment auquel ils se sont retournés pour quitter la gare. (Je savais juste que Mamie Moira n'était pas là.) Je les avais salué gaiement, face à une vitre du train, au milieu des autres enfants, en agitant mes bras à la manière d'une poule. Depuis toute petite, c'était notre manière à nous, de communiquer avec mon père, de lui dire bonjour, merci, bonne nuit, je t'aime. Pas besoin de traducteurs, on se comprenait selon les circonstances. Pour vous assurer que je ne suis pas complètement une décérébrée (si, si, je vous le jure), une rapide explication : en fait, mes premiers mots ont été « maman », et « poule ». Ma mère avait beau me bourrer le crâne avec le mot « papa », je refusais de le prononcer. Non pas que je n'aimais pas mon père, mais pendant les premières années de ma vie (qui se déroulait alors en Écosse... ça y est, j'ai envie de pleurer de nostalgie), j'ai passé plus de temps au près des animaux de la ferme de ma grand-mère, et de celle-ci, que de mon père, qui était alors en train de profiter d'une derrière vadrouille avec oncle Keith. Ça avait été la dernière liberté de mon père, donnée sur autorisation de ma mère. Oncle Keith et mon papa, Gareth, ont toujours été de grands aventuriers, des grands voyageurs, de grands fifous de la vie qui ne songeaient qu'à en profiter. En se mariant avec une sorcière du Ministère de la Magie, mon père savait pertinemment que ses voyages en balais n'allaient plus être aussi fréquents, que ses Portoloins allaient disparaître sous la poussière, et que le reste de son sachet de poudre de cheminette allait rester intact pendant longtemps. Par amour, ma mère l'a laissé partir quelques semaines avec oncle Keith quelques mois après ma naissance, pour profiter une dernière fois. Au retour de mon père, il était trop tard : j'avais déjà passé trop de temps à trottiner dans le poulailler pour ne pas savoir dire « papa » et pouvoir prononçer « poule ». Alors, en apprenant cette bizarrerie qui le vexa un peu, et parce qu'il voulait rattraper le temps perdu, il s'était juré d'être un « papa poule ». Il n'a jamais failli à sa promesse, jusqu'à mes onze ans. Quitte à être plus présent que ma mère. Mais ça, c'est une autre histoire, bien trop floue et ennuyeuse pour être racontée maintenant.

    Alors, le Poudlard Express, ça avait été comme un turbo au derrière, une propulsion gigantesque qui m'a donné des ailes pour voler haut, très haut, jusqu'à ce que je découvre qu'on pouvait véritablement voler, pour de vrai de vrai, et pas que métaphoriquement. Bon, c'est sur un balai, c'est assez inconfortable, mais voler... voler, c'est ça, la vraie magie. Ok, d'accord, pour n'importe quel être humain normal, un petit bâton qui fait voler des objets, c'est de la magie. Mais pour moi qui a toujours été habituée au monde sorcier, la véritable magie, celle qui éblouit, qui ouvre grand ma bouche et mes yeux, c'est de voler. Et dire que ce baroudeur d'
    oncle Keith préfère collectionner les voitures moldues plutôt que les balais... quel schtrougounouf. Je suis sûre qu'il a les moyens de se payer une collection gigantesque de balais, et lui... lui, il préfère acheter en secret des voitures, parce que, dit-il, « c'est le signe du départ, du voyage, et puis du retour, et puis tu peux transporter pas mal de trucs là-dedans, le coffre qu'ils appellent ça, on critique, on critique, mais les Moldus ont quand même un super sens pratique, et puis regarde-moi ces courbes, Nana, regarde-moi ces liiignes, la finition des jantes ! Une bombe, j'te dis. Si seulement j'savais comment la faire rouler comme un Moldu, je partirais comme eux, ce serait le pieds. » Il faut dire qu'oncle Keith, quand il a un truc dans la tête, c'est fini, tu ne peux plus rien dire, il s'incruste comme de la mauvaise saleté. Il a toujours été impulsif, et quand une passion lui vient, comme ça, il devient un peu aveugle. Pareil qu'en amour, comme dit le dicton. Ongle Keith, il est amoureux de l'aventure, et ça le rend tellement aveugle. Il s'en ficherait presque de finir seul pour le restant de ses jours. « Ma femme ? Mais c'est la liberté, Nana, je ferais quoi d'une boniche à la maison qui pleure dès qu'elle marche plus de 30 minutes ? » Ah oui, j'ai oublié de préciser.. Oncle Keith est légèrement macho. Enfin, légèrement, du genre, un petit peu beaucoup. Je ne suis pas sûre de beaucoup l'apprécier. Il est... particulier.

    Bref... qu'est-ce que je disais, déjà ? C'est fou ça, que tout ces trucs me viennent à l'esprit maintenant. Enfin, étant donné que je viens de quitter mes parents, c'est peut-être normal, remarquez. Pour la quatrième année consécutive, je me retiens de pleurer de joie à l'idée de quitter Londres pour retrouver mes origines, l’Écosse. Je mange Écosse, je pense Écosse, je dors Écosse, je vis... non, je ne vis plus Écosse, et c'est bien ça le problème. Attendez, que je vous raconte, vous allez rire. Nous avons déménagé, Papa, Maman, Matthew, qui avait alors 13 ans, et Coleen, 15 ans, à Londres, pour le travail de maman. Pendant très longtemps, elle avait été investie d'une mission en Écosse sur ordre du Ministère. Je n'ai jamais vraiment su ce qu'elle faisait, mais, en tout cas, à l'âge de neuf ans : rappel général, tout le monde rentre à la maison ! Sauf que Londres n'a jamais été ma maison. Coleen était bien contente d'aller vivre dans la capitale (« mais c'est là que tout se passe, Hannah, tout, quoi ! D'accord, Glasgow est une des plus grandes villes du pays, mais tu vois... Londres, c'est Londres, quoi !
    »), et Matthew, alors que je comptais sur son soutien d'habitude sans failles, s'y était vite habitué aussi (« mais Han', j'ai passé l'âge de courir avec les poules et dans les champs...j'suis presque un homme maintenant ! Mais promis, je te prêterais toujours ma baguette... pour faire semblant, hein, si je l'utilise en dehors de Poudlard, j'suis cuit, tu le sais ! ») C'était donc à ma couette, ma préférée, celle avec les petits lapins violets dessus, à qui j'avais confié mes larmes. Londres, ça pue, ça pue tellement. Et donc, nous nous sommes installés dans la capitale. Pourquoi ? Pour rien, puisque Maman s'est retrouvée sans emplois quelques semaines plus tard. Démission ou licenciement, nous ne l'avons pas su, nous, les « enfants ». J'avais espéré retourner vivre en Ecosse, à Glasgow, non loin de chez Mamie Moira... mais tout le monde s'était accommodé à la capitale grisonnante. Tout le monde, sauf moi. Sans les parcs londoniens, je me serais enterrée vivante.

    Poudlard avait été une illumination dans ma vie pour de nombreuses raisons, mais la première, la plus importante, et la meilleure, était celle-ci : je retournais en Écosse. Et cerise sur le gâteau : personne ne savait, sauf mes amis, que j'étais originaire de là-bas. C'était un amour intime, un peu privé. Pas comme ceux qui le portent dans leur nom, « O'Kelly ou « O'Desource », « McAvoy ou McFleurry ». Oh, je n'ai rien contre eux, mais je ne les envie pas forcément, étrangement.
    Pour la quatrième année consécutive, l'adieu à mes parents a donc été bref. Un adieu poule à papa, un adieu bisou à maman, et un adieu par la pensée à Mamie Moira, qui est incapable de se déplacer jusqu'à la gare de King's Cross. Avec son âge, elle ne supporte plus très bien ni la poudre de cheminette, ni le transplanage, ni les portoloins. Et si je crains chaque nouvel été, ce n'est pas seulement parce que je vais retrouver ma pire ennemie, Londres, mais parce que lors de nos visites chez Mamie Moira par notre vieux portoloin qui avait été un jour été une chaussure de Grand-Père, c'est que je crains de la voir un peu plus affaiblie que l'an passé. Je remarque son état de santé décroissant par la cadence affaiblie des fournées de scones. Il y a trois ans encore, nous en avions tous les matins. Hier, Mamie m'avait dit que c'était pour le bien de nos corps qu'elle ne nous en a pas fait. Ne pas manger trop gras, trop salé, trop sucré.
    Mais je sais que c'est parce qu'elle est de plus en plus épuisée.

    Ma valise est de moins en moins lourde au fil des ans. Au début, j'apportais plein de souvenirs. Pas de Londres, mais de ma famille. De papa, de maman , des animaux, des paysages, et puis, de Mamie avec un paquet composé des scones restants de notre dernier petit-déjeuner chez elle, la veille de la rentrée. Un dernier regard vers le quai, et je commence à m'avancer dans le long couloir boisé du Poudlard Express, ma petite valise blanche à fleurs multicolores derrière moi, cherchant un compartiment libre. Nous sommes rarement seuls, dans ce train, tant les élèves sont nombreux. Je suis à peu près toujours en bonne compagnie, avec mes amis, ou des connaissances, et j'aperçois justement la tête d'Eilyne dans le comportement qui vient à ma gauche quand le train qui s'ébranle est soudainement est secoué, et moi avec ; en deux secondes, je me retrouve étalée au sol, glissant sur quelques mètres. J'ai le réflexe de mettre mes bras en avants, et si mon visage s'en sort indemne à part un coup au menton, mes coudes sont moins chanceux. Heureusement, je porte mon gilet en laine orange fétiche tricoté par Mamie Moira qui me couvre les avants-bras et me permet d'éviter les égratignures qui picotent. Alors que je m'apprête à me remettre sur pieds, une main blanche se tend devant moi. Je l'attrape et me relève péniblement, les cordons de mon gilet emmêlés, ma valise mise à terre comme une vulgaire chaussette. Je lève enfin la tête vers mon prince charmant... enfin, ma princesse charmante, qui s'avère être une tête bien connue.

    - Ca va ? Tu ne t’ai pas fais mal ?

    Aure Strangle a l'air véritablement inquiète, et j'en suis touchée, en secret. Notre préfète est définitivement la meilleure. De même maison et de même année, j'ai toujours côtoyé Aure, mais nos amis étant différents, nous n'avons jamais été de vraies amies proches... D'ailleurs, je me demande bien pourquoi. J'ai toujours eu l'impression qu'Aure était une fille géniale, une fille qui ne se prend pas la tête, gentille, agréable, avec un petit grain de folie, un petit haricot dans la tête qui ressemble un peu au mien. Je lui adresse un franc sourire, un peu gênée par ma chute digne de la reine des crêpes, et la rassure.

    - Wooouch, m'exclamai-je en me grattant les coudes, ça va ça va, merci Aure ! Je suis trop tête en l'air, j'aurais du être sûre que ça allait m'arriver, si l'année ne commence pas par une chute, y a un schmilblik dans le saucisson !, dis-je en riant à moitié.

    En voyant son insigne de Préfète briller sous sa longue chevelure blonde et longue (que je lui enviais un peu... d'accord, mes cheveux sont aussi longs et blonds, mais c'est différent, les siens sont vraiment magnifiques ! Même si la reine incontestée à ce niveau reste et restera toujours notre directrice, Sara Wayland... elle a de ces cheveux, mais de ces cheveux... ! Si je pouvais commander les mêmes pour Noël, je serais la plus heureuse du monde) (cette parenthèse était terriblement longue), une question me vint à l'esprit.

    - Mais tu n'es pas dans le compartiment des préfets ? lui demandai-je en observant celui duquel elle sortait, et qui était apparemment vide. J'attrape ma valise par la poignée, encore étalée à mes pieds, et hésite un court instant avant d'ajouter en souriant : est-ce que je peux m'installer avec toi ?

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Aure Strangle


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MessageSujet: Re: En train pour la quatrième année -FINI-   En train pour la quatrième année -FINI- Icon_minitimeVen 20 Juil - 17:27

Lorsque la jeune fille se releva et que je découvris enfin son visage, je me rendis compte que c’était Hannah. Hannah Blueberry était arrivé à Poudlard la même année que moi et nous avions toute deux atterris dans la même maison, alors bien sure je la connaissais un peu. Comme on connait quelqu’un de sa classe quoi, mais ca s’arrêtait là. Effectivement nous n’étions pas dans le même dortoir, et c’était heureux pour elle, car il n’y avait surement qu’une seule fille qui ronflait de tout pouffsoufle, et c’était dans mon dortoir qu’elle avait atterrit : je vous dis pas l’horreur quand on veut dormir ! Et dire que cette année encore je vais devoir supporter son concert chaque nuit… Ca je l’avais vite remisé dans un coin de ma mémoire cet été… Je soufflais, désespérée : si il faut cette année j’allais vraiment tuer ma camarade de chambre.

- Wooouch, ça va ça va, merci Aure ! Je suis trop tête en l'air, j'aurais du être sûre que ça allait m'arriver, si l'année ne commence pas par une chute, y a un schmilblik dans le saucisson !

Je lui souriais en retour amusée par sa façon de parler, contente qu’elle n’ait rien. Alors comme ca elle aussi elle était maladroite ? Je pouvais parfaitement la comprendre : Ca m’arrivait souvent de tomber, je n’avais même pas besoin de secousses, de me cogner dans tout et n’importe quoi ( Quoi que je soupçonne les objets de se jeter en travers de mon chemin pendant que je regarde ailleurs mais ca c’est un avis que je semble seule à partager.)

- T’inquiète pas, moi je suis pas fichue de mettre un pied devant l’autre sans qu’il ne m’arrive un malheur alors bon, je ne vais pas te juger.
- J’avais des bleus un peu partout sur mes jambes pour êtres tombés avant-hier dans les escaliers - Bon si tout vas bien c’est le plus important.

Si elle s’était fait mal je n’aurais rien put faire pour elle : je ne connaissais aucun sort de guérisons. En fait je connaissais pas tellement de sorts tout court, malgré mes trois années passées à Poudlard… Soudain je sentis le regard de ma camarade s’attarder un peu trop sur mon insigne et je me sentis quelque peu mal à l’aise. Par ce qu’inévitablement la question allait fuser :

- Mais tu n'es pas dans le compartiment des préfets ?

Voilà je le savais… Esquive la question Aure, élude la, détourne la conversation. Comment pourrais-je bien lui dire que je n’avais qu’une envie : jeter mon insigne par la fenêtre, et que je ne désirais en aucun cas passer tout le voyage avec des préfets qui parleraient de choses de préfet totalement ennuyeuses…

- Tu ne trouves pas qu’il fait vachement beau aujourd’hui pour un jour de septembre ? Lui demandais-je avec un sourire. - En vérité je n’ai aucune envie d’aller passer le trajet de train là-bas. Je suis bien mieux dans ce compartiment.

-Est-ce que je peux m'installer avec toi ?

 

J’acquiesçais : ok, à la base je voulais être seule, mais Hanna était une fille plutôt gentille qui serait une bonne camarade de voyage. Après tout passé tout le trajet toute seule n’était pas réjouissant surtout quand je commençais à devenir légèrement folle.

- Avec plaisir Hannah. Ca nous permettra mieux nous connaitre !

Ce serait vraiment cool de discuter avec elle tant qu’on abordait pas les sujets qui fâchent du style… Alex. Je n’avais jamais vraiment rencontrée des filles de ma maison, et je devais avouer que c’était un manque. Hannah était pour ce que j’en savais une fille gentille, et un peu timbrée sur les bords : On allait surement trouver des sujets de conversations.

- Je viens d’Ecosse et toi ? Lui demandais-je pour débuter. Quoi que techniquement depuis que ma mère avait instaurée ses règles stupide je ne voyais plus de ce pays que l’intérieur de ma maison…
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Hannah Blueberry


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MessageSujet: Re: En train pour la quatrième année -FINI-   En train pour la quatrième année -FINI- Icon_minitimeMar 24 Juil - 11:03


    La poisse. La malchance. L'infortune. J'avais trouvé de nombreux noms à celle qui était rapidement devenue une de mes meilleures amies. Je m'étais aussi dit qu'elle n'était peut-être pas là par hasard. Peut-être qu'aujourd'hui, je m'étais étalée comme une crêpe au sucre arrosée de jus de citron et décorée de quelques framboises pour avoir eu le malheur de penser que j'étais heureuse de quitter mes parents. Et puis, ce n'est pas vrai : c'était Londres que je haïssais, pas eux. Bien qu'il m'ait souvent arrivé de les détester, comme tout le monde prend parfois en grippe ses parents, sans doute. Quand j'étais petite, je pensais qu'ils ne m'aimaient pas. A Noël, Mamie Moira me couvrait de cadeaux quand j'arrivais chez elle, le lendemain du réveillon, mais, chez nous, mes parents passaient par cet intermédiaire appelé "Père Noël". Mamie Moira n'habitant pas à Glasgow, nous fêtions souvent Noël avec l'autre partie de ma famille. Je recevais les cadeaux du Père Noël, et j'en étais frustrée : pourquoi pas de mes parents qui viendraient m'embrasser en m'offrant leurs trouvailles ? Non, il fallait attendre minuit, que le père Noël arrive, mais comme souvent, nous dormions, et je découvrais mes cadeaux seulement au petit matin. Et j'étais frustrée. Alors que, quand j'arrivais chez Mamie Moira, elle m'ouvrait grand ses bras et m'offrait son cadeau. Ainsi, je détestais Matthew et Coleen d'avoir su pendant trois ans tout était une manigance de mes parents, pendant que je persistais à croire qu'ils préféraient reléguer la tâche à un inconnu barbu et ventripotent. Je n'avais jamais avoué cette déception à personne. Quand je pleurais, les Noëls où ce Père Noël de schtrougoulouf arrivait, ma famille pensait que le costume était trop effrayant, ou que j'étais trop fatiguée. Je ne les ai jamais contredit. Parce que quand venait le réveillon passé chez Mamie Moira, j'étais la petite fille la plus heureuse du monde.

    Noël ou pas Noël, j'avais toujours été maladroite, et ça m'enquiquinait beaucoup, parce que je passais pour un pauvre troll incapable de tenir sur ses jambes. A l'origine, l'avis des autres me passaient bien au-dessus de la citrouille, mais quand j'avais vu l'appréhension dans le regard de mes camarades, lors des recrutements pour l'Equipe de Quidditch, un petit déclic s'était fait dans ma tête : pour la première fois, j'avais senti que j'avais quelque chose à prouver. Et j'avais du le prouver avec succès, car j'avais été sélectionnée comme poursuiveuse dans Les Loups des Cîmes. J'en avais été heureuse : cela me permettait de voler beaucoup plus que les autres, grâce aux entraînements, et j'avais fait de nombreuses rencontres, car mon équipe était sincèrement la plus sympathique du monde.

    Je fixais Aure avec un regard désolé, mais elle semblait plus inquiète qu'importunée, ce qui me rassura. Si je pouvais éviter de commencer ma quatrième année en étant le boulet officiel de l'an... oh, et puis, je les zut ! J'avais en tout cas eu de la chance de tomber sur Aure, qui me considéra avec sympathie, et non pas comme du caca de Veracrasse. Elle prit même la peine de me rassurer en évoquant sa propre maladresse.

    - T’inquiète pas, moi je suis pas fichue de mettre un pied devant l’autre sans qu’il ne m’arrive un malheur alors bon, je ne vais pas te juger. Bon si tout vas bien c’est le plus important.

    Je lui souriais et la remerciais encore, un peu impressionnée par le sens des responsabilités dont elle faisait preuve. Ça aurait été moi qui aurait assisté à la chute d'une camarade, je me serais inquiétée pour elle et l'aurait invitée à rejoindre mon compartiment en la couvrant de scones de ma grand-mère... si j'en avais sous la main. Je sentais mon coeur se serrer à l'évocation de Mamie Moira. Mais Aure se comportait presque en adulte, attentionnée, raisonnée... responsable, en fin de compte. De ma place, il n'était pas difficile de deviner pourquoi elle avait été choisie comme préfète... mais elle semblait étrangement fuir son rôle, comme elle cherchait un moyen d'éluder ma question.

    - Tu ne trouves pas qu’il fait vachement beau aujourd’hui pour un jour de septembre ? me demanda t-elle de manière tout à fait innocente. J'étais souvent bien naïve, mais je savais reconnaître ce genre d'attitude. Je lui souriais de nouveau en retour, et la couvrait d'un regard malicieux.

    - Oh si, avouais-je quand même, attendant la suite, hésitant à relancer ma question qui avait l'air d'être un sujet sensible. La réponse vint finalement d'elle-même.

    - En vérité je n’ai aucune envie d’aller passer le trajet de train là-bas. Je suis bien mieux dans ce compartiment, avoua t-elle.

    - D'accord, je comprends, lui dis-je en énumérant dans ma tête le nom des autres préfets, et certains, comme Joy ou Millicent, n'étaient peut-être pas le genre de personne qu'Aure aimait fréquenter. Et comme tout être avait besoin de sa dose de tranquillité, j'étais à même de comprendre ma camarade.

    Malgré tout, elle accepta de m'accueillir dans son compartiment.

    - Avec plaisir Hannah. Ca nous permettra mieux nous connaitre !

    - Oh oui, on a jamais eu trop l'occasion de faire plus connaissance, il faut qu'on rattrape ça ! Merci en tout cas, m'exclamai-je, rayonnante. Mais dis-le moi si jamais je te dérange, je ne veux surtout pas t'embêter, ajoutai-je, inquiète de la déranger. J'avais toujours vu Aure comme une fille gentille, avenante, et souriante, pas le genre à rester seule dans son coin, mais, à présent que je l'observais mieux... il y avait peut-être baleine sous gravillon.

    Je m'installai à sa suite dans son compartiment, près de la fenêtre, sur la banquette en face de la sienne, et posais ma valise sur le siège qui était à ma droite. Ce fût Aure qui commença la conversation tandis que je retirais mon gilet. C'est vrai qu'il faisait particulièrement chaud aujourd'hui.

    - Je viens d’Ecosse et toi ?

    Mon coeur s'arrêta net quand ma camarade prononça ces mots. Si j'avais été un tuyau d'arrosage sur pattes, je pense très sérieusement que j'aurais fondu en larmes de joie, et que je me serais roulée par terre tant mon coeur explosait en arc-en-ciel dans ma poitrine. Je sentis mon regard s'illuminer, ma bouche légèrement s'entre-ouvrir, et les battements de mon coeur reprirent violemment d'excitation.

    - Nom d'une goule en slip, c'est..., commençai-je en hésitant. Je n'avais pas connu un tel accès d'émotion depuis quelques temps, et je sentais que j'allais bientôt perdre le contrôle tant cette révélation me faisait fondre de bonheur. J'avançais tout au bord de mon siège, prête à sauter sur Aure, ce que je n'allais évidemment pas faire en tant que petite fille bien civilisée. AAAHIIII, m'exclamai-je sans pouvoir m'en empêcher (c'en était trop, je craquais), mais moi AUSSIIIII, mais comment on a pu passer à côté de ça en trois ans, mais c'est dingue, dingue de chez dingue, mais Aure, mais je me retiens de te faire un câlin parce que c'est vraiment formidable, j'aime tellement l'Ecosse, je suis tellement heureuse d'y retourner quand on va à Poudlard, parce que mes parents ont déménagé à Londres quand... Et le déclic se fit alors que j'avais déjà déroulé des kilomètres de paroles. Je reprenais ma respiration, essayant de contenir le sourire qui s'étalait sur mon visage, et accessoirement, pour éviter de faire fuir Aure (elle allait peut-être avoir soudainement envie de se réfugier dans le comportement des préfets), et pour essayer de reprendre une conversation normale. Pardon, je m'emballe, mais c'est dingue comme coïncidence, et je suis trop contente de... enfin, bref, d'où viens-tu ? Moi de Glasgow !

    Si on pouvait décéder de bonheur, j'aurais trépassé sur le champ.

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Aure Strangle


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MessageSujet: Re: En train pour la quatrième année -FINI-   En train pour la quatrième année -FINI- Icon_minitimeJeu 9 Aoû - 0:24

A vrai dire je n’avais vu de l’Ecosse que peu de choses. Avant LA nuit, nous vivions près d’Iverness dans les Highlands avec ma famille. J’y avais passé cinq années et sur celles-ci on pouvait enlever les deux ans où j’étais un poupon et encore une année où je n’avais aucun souvenirs. Et encore ! Dire que sur ma quatrième et cinquième année je me souviennes de beaucoup de choses serait faux. Pour être tout à fait honnête je me rappelais des nombreuses fois où j’avais grimpé aux arbres en compagnie de mes sœurs- j’étais étonnamment douée pour grimper aux arbres ce qui est plutôt bizarre quand on me connait- et puis de certaines ballades du dimanche où le paysage m’avait vraiment frappé.

Et après la mort de ma sœur, mes parents avaient jugés peu préférable de rester dans notre maison, craignant les souvenirs mais aussi des cas de récidives. Effectivement mon père travaillait au ministère de régulation de animaux magiques et quoi qu’il ai un rôle d’importance… quasi inexistante, c’était lui que le loup-garou avait pris pour cible. Cette homme avait envoyé une lettre à l’adresse de mon père qui était arrivée le lendemain de sa mort. Il y expliquait sa haine à l’encontre de leurs nouvelles règles, son envie de se venger.

A la suite des événements qui s’étaient produits, papa avait été affecté à un autre ministère, et nous avions déménager à Edimbourg. Si j’aimais cette ville ? C’était difficile à dire : je n’en voyais en tout et pour tout que l’intérieur de ma maison, et de temps en temps sa façade. Je savais que nous habitions non loin du royal mile, mais je n’avais jamais put m’y rendre… De la fenêtre de ma chambre j’avais néanmoins une vue imprenable sur l’ancien château. Voilà tout ce que je connaissais de l’Ecosse, Poudlard mis à part.

- Oh oui, on a jamais eu trop l'occasion de faire plus connaissance, il faut qu'on rattrape ça ! Merci en tout cas
. Mais dis-le moi si jamais je te dérange, je ne veux surtout pas t'embêter

Perdue dans mes pensées j’en avais presque oublié Hannah. Elle avait l’air… ravie ? De faire connaissance avec moi ce qui me laissa plutôt dubitative : Qui avait-il de si réjouissant à faire la connaissance de quelqu’un, de surcroit lorsque ce quelqu’un c’était moi ? J’aurais compris une fille du genre Reegan, Easter ou Parry. Mais moi j’étais d’une banalité à pleurer. Enfin non : je n’allais justement pas pleurer de ne pas me faire remarquer bien au contraire : j’en étais plutôt heureuse car comme dit le proverbe moldu  « Pour vivre heureux, vivons cachés ». D’ailleurs je me demandais si ça ne serait pas plutôt sorcier car c’est bien ce que nous faisons depuis des centaines d’années, non ? Vivre caché pour que les moldus nous laissent en paix.

- Ecoute Hannah, si tu m’avais dérangée je ne t’aurais pas proposé de rester,
lui dis-je avec un sourire.

Non au contraire je l’aurais chassée à coup de fesses dans le derrière et aurais enchanté par magie la porte de mon compartiment pour qu’aucun nouvel intrus ne fasse son apparition. Par ce que bon faut pas exagérer tout de même ! Mais elle avait de la chance que nous nous connaissions un peu - nous avions parfois fait équipe pour des travaux en botanique par exemple - si ca n’avait pas été elle je me serais montrée sans pitié.

- Nom d'une goule en slip, c'est...

Elle semblait hésiter et je me demandais si j’avais fait une bourde de lui dire que j’étais originaire d’Ecosse : peut-être qu’elle avait un souvenir traumatisant d’un Ecossais ? Papa m’a raconter qu’en dessous de leurs kilts ils étaient sensés ne rien porter et qu’au moindre coup de vent ils pouvaient… disons s’envoler ? Mais bon je n’étais pas sure de la véracité de ses propos : son propre kilt était très lourd.

- AAAHIIII

Honnêtement le cri de ma camarade me fit peur : que pouvait-il bien se passer pour qu’elle hurle ainsi ? Je regardais son visage et surtout ses yeux qui brillaient : j’étais sure que si ca avait était possible il en serait sorti plein de petites étoiles, un peu comme dans les mangas : vous savez c’est sortes de BD japonaises ? J’avais essayé d’en lire mais honnêtement rien ne vaut la bonne vieille bande dessinée franco-belge - Franquin my love- alors j’ai vite abandonné la japonaise - et puis c’est quoi cette idée de sens de lecture inversé ?- et m’étais replongée dans les aventures de Gaston.

- Mais moi AUSSIIIII, mais comment on a pu passer à côté de ça en trois ans, mais c'est dingue, dingue de chez dingue, mais Aure, mais je me retiens de te faire un câlin parce que c'est vraiment formidable, j'aime tellement l'Ecosse, je suis tellement heureuse d'y retourner quand on va à Poudlard, parce que mes parents ont déménagé à Londres quand...

 

Houla, houla ! Trop d’informations d’un coup ! Trop de phrases ! Trop de mots ! J’avais du mal à suivre le flot de paroles de ma camarade et elle parlait tellement vite qu’elle mâchait parfois ses mots: je fronçais les sourcils sous l’effort. J’étais heureuse qu’elle se retienne de me faire un câlin : j’étais pas très démonstrative. Sauf avec Alex et ça depuis le début. D’ailleurs son monologue me fit étrangement pensé à mon propre déversement de paroles lors de notre première rencontre à Alex et moi. Au souvenir des prémices de notre amitié et surtout de mon ami mon cœur se serra et je dus surement me rembrunir un peu car Hannah se calma - ou peut-être qu’elle le fit simplement par nécessité : c’était soit elle respirait, soit elle manquait d’air, au choix- elle arborait un large sourire auquel je ne pus m’empêcher d’y répondre.

- Pardon, je m'emballe, mais c'est dingue comme coïncidence, et je suis trop contente de... enfin, bref, d'où viens-tu ? Moi de Glasgow !



Glasgow… Je n’y étais jamais allé mais ce n’était pas étonnant : il y avait tellement d’endroit où je n’avais jamais mis les pieds. En attendant je ne savais pas trop quoi répondre : je n’avais pas très envie de parler d’Inverness pour éviter la gênante question de « pourquoi tu as déménagé » et si elle me questionnait sur Edimbourg je ne saurais quoi répondre. L’un dans l’autre j’étais un peu prise au piège. Devant la joie de ma camarade je m’en voulais de ne pas la partager et surtout de ne rien avoir de bien intéressant à raconter. Je décidais, par respect pour son amour de ce pays, de lui dire la vérité, enfin juste un bout :

- Ce n'est rien, mais s'il te plait ne cri plus, lui dis-je avec un sourire, J'ai vécu cinq ans à Inverness puis on a déménagé mais je ne m’en souviens plus trop bien. Et ensuite j’ai vécu à Edimbourg mais je ne suis jamais trop sortie de chez moi.- et c’était un doux euphémisme…- C’est joli Glasgow ? Demandais-je pour dévier un peu la conversation : je m’étais aventuré sur un terrain glissant et je n’aimais pas ca.

Moi et l’aventure on était pas très copine… On ne l’avait d’ailleurs jamais été : j’avais peur de tout, et même si désormais j’arrivais à faire taire certaines d’entre elles ( les plus petites) je frissonnais toujours dans le noir. Pour chasser mes angoisses je m’occupais et en ce moment je dessinais. D’ailleurs je décidais de gommer le gros trait qu’avait provoqué la secousse et qui barrait mon Obelix adoré.


- Tu aimes la bande dessinée ? Lui demandais-je doucement.

Ca c’était un sujet que je maitrisais, et puis je n’avais jamais rencontré de sorciers de mon âge qui aimait la bande dessinée.
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Hannah Blueberry


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MessageSujet: Re: En train pour la quatrième année -FINI-   En train pour la quatrième année -FINI- Icon_minitimeDim 9 Sep - 13:57



    Il y avait quelque chose, un petit je-ne-sais-quoi, qui m'inspirait de la sympathie immédiate quand je regardais Aure Strangle. Elle était blonde, mais pas la blonde pimbêche. Elle n'était pas d'une beauté époustouflante, mais avait un charme dû à son visage que je trouvais atypique et donc, sympathique, et ça la rendait jolie, toutes ces caractéristiques un peu particulières. Elle était normale mais avec un petit truc en plus. Je crois qu'elle me fait un peu penser à moi, mais peut-être que cette impression découle simplement du fait que nos cheveux se ressemblent. Si ça se trouve, je cherche depuis le début des explications là où il n'y en a pas. Une blonde une blonde = Hug kiss kiss love, et hop ! Amitié instantanée. Sauf qu'évidemment, les relations humaines, ça ne marche pas comme ça. C'était un peu dommage, d'ailleurs, parce que souvent, j'avais de bons pressentiments concernant les gens, je sentais qu'il y avait un petit truc qui passait, et j'avais bien envie de leur demander bêtement, à ces gens-là : « tu veux être mon ami ? ». Mais évidemment, ça aurait été trop simple. Ça ne fonctionnait pas comme ça. Le monde est bien trop compliqué. On fait passer les animaux pour inférieurs aux êtres humains, mais franchement, eux, au moins, ils ne se prennent pas la tête. Suffit de se renifler le popotin et hop, ça y est, c'est l'amour fou. ...Non, alors, attention, je n'ai pas dis que j'avais envie de renifler le derrière des gens, mais si il pouvait y avoir un processus de ce genre pour nous qui rendrait les relations humaines beaucoup plus simples, je serais preneuse ! Par exemple, on pourrait avoir un radar intérieur dans le cerveau qui nous indiquerait « ami potentiel, vas-y, fonce » ou « pauvre niouk violent et dangereux, warning », ou encore « babouin abruti », et voilà, tout de suite, on saurait à qui on aurait à faire, et ça éviterait les mauvaises révélations ou les déceptions. Les trahisons. Les coup-bas. Les mensonges. Tout ces machins qui me rendaient malade dès que j'y pensais, parce que je n'arrivais pas à concevoir comment... comment ça pouvait arriver. Il fallait véritablement avoir envie de faire le mal. Et ça, le mal, c'était bien le top du truc que je ne parvenais pas à cerner, pendant que d'autres s'y complaisaient comme des poissons dans la mer. A partir de quel moment on a envie de blesser les gens, de les trahir, et de... tout ça, quoi ? Alors, voilà, je savais que ça existait, ces choses-là, mais je me demandais si je serais bien un jour à même de les comprendre. En attendant, ça me laissait aussi pantoise qu'un putois (je ne sais pas si un putois a l'air pantois, mais je trouvais l'association de mots plutôt jolie).

    En tout cas, avec Aure, je me sentais relativement en confiance. J'avais toujours eu l'impression qu'elle était la crème de la crème pâtissière en termes de gentillesse, et plus je discutais avec elle, plus cette impression se confirmait. Elle me rassura quant à ma présence qu'elle acceptait et me laissa m'installer à mon aise. Du coup, même si je n'étais pas en présence de mes amis habituels, d'autres têtes connues, ou d'Eilyne, qui m'avait terriblement manquée, comme tous les étés (heureusement que les hiboux existaient !), j'abordais ce quatrième voyage précédent cette quatrième rentrée avec sérénité.

    Enfin, la sérénité, c'était jusqu'au moment où Aure m'annonça qu'elle était originaire de l'Ecosse. Et alors, là... là, oui, on peut le dire, j'avais craqué mon slip. Parce que, tout d'un coup, c'était trop d'émotion, trop de surprise, trop d'amour, là, dans mon cœur, dans ma tête, partout, et vous n'imaginez pas à quel point c'était difficile pour moi de rester sagement assise, alors que tout mon moi avait envie de sautiller dans le wagon et d'exprimer cette joie démesurée à l'ensemble du Poudlard Express. Ce fût l'air effrayé qui s'afficha sur le visage d'Aure qui me fit prendre conscience de mon excessive manifestation de plaisir, et je me rasseyais bien au fond de mon siège pour me forcer à contenir la vague de jubilation qui m'avait submergée.

    - Ce n'est rien, mais s'il te plait ne crie plus, me dit-elle en souriant.

    - Oh, pardon, c'est promis, je me calme, lui annonçai-je le plus sérieusement possible en gardant les traits de mon visage les plus neutres possibles. Je l'écoutais ensuite avec attention, parce que je lui avais posé une question, et que je me devais de poliment l'écouter, sans plus crier.

    - J'ai vécu cinq ans à Inverness puis on a déménagé mais je ne m’en souviens plus trop bien. Et ensuite j’ai vécu à Edimbourg mais je ne suis jamais trop sortie de chez moi.

    - D'accord, dis-je le plus sagement du monde.

    - C’est joli Glasgow ?

    - Oh, oui ! En fait, j'habite dans un quartier un peu excentré, il y a un super parc avec une super fontaine... Je ne suis jamais allée à Inverness, je sais uste que c'est hyper au Nord, mais alors, j'adore Edimbourg, c'est superbe, j'y suis allée me promener une ou deux fois ! m'exclamai-je avec un sourire grand comme une banane. Enfin, maintenant... J'habite à Londres, en fait. Mes parents ont déménagés, ajoutai-je, l'expression plus assombrie. Mon regard se perdit dans la compagne anglaise que nous traversions désormais et que j’apercevais à travers la fenêtre de notre wagon. Je déteste Londres, dis-je d'une voix un peu pâteuse.

    Me remémorer que je n'habitais officiellement plus Glasgow mais Londres depuis maintenant quatre ans me plongea subitement dans une transe négative que je chassais aussi simplement qu'une mouche. L’Écosse était ma véritable maison, je le savais, au fond de moi. Et j'allais la retrouver dans quelques heures.

    - Tu aimes la bande dessinée ?

    La douce voix d'Aure me tira de mes pensées. Je la regardais de nouveau, toujours aussi souriante. Sa question me ravit au plus au point : je sentais qu'elle allait me parler de sa passion, et j'adorais voir le visage des gens s'illuminer quand ils évoquent les choses qu'ils aiment.

    - J'adore le dessin en général, mais je dessine comme une goule, je suis jute bonne à faire des croquis de gâteaux sur mes parchemins de cours ! Mon truc à moi, c'est la pâtisserie, avouai-je en pinçant les lèvres, la gourmandise m'envahissant à cette pensée. Mais je connais la BD grâce à mon frère qui est en fan, mon oncle voyage partout dans le monde et il lui en ramenait souvent, racontai-je en me forçant à adopter un débit de parole convenable, un peu émue à ces souvenirs. C'est ta passion à toi ? lui demandai-je, curieuse.

    Ce fût ce moment que choisis mon estomac pour émettre un gargouillement, montrant qu'il avait fortement hâte que la grosse dame (enfin, non, c'est méchant, la dame) au chariot passe pour nous vendre ses délicieuses petites merveilles pour lesquelles je prévoyais toujours un peu de monnaie dans la poche de mon pantalon. On est jamais trop prévoyants !
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MessageSujet: Re: En train pour la quatrième année -FINI-   En train pour la quatrième année -FINI- Icon_minitimeDim 14 Oct - 18:02

Ca m'étonnait tout de même :pourquoi les sorciers s'efforçaient-ils de ranger tout ce qui était d'origine moldu dans la case : bon à jeter à la poubelle ? C'est vrai quoi, le téléphone par exemple c'était bien plus simple et rapide que le hiboux postale ! Et la Bande dessinée moldu n'avait franchement rien à envier à la bande dessinée sorcière ! Surtout quand on tenait entre ses mains un album d'Asterix ou Lucky Luke. Et les sabres laser des jedi c'est quand même grave la classe ! Non, non je n'ai pas de problème avec la culture moldu, ce n'est qu'une impression.

Je reportais mon attention sur le paysage qui défilait au travers de la fenêtre, pour me calmer. C'était encore des plaines mais dans le lointain on voyait déjà apparaître les montagnes qui signalaient qu'il nous restaient encore une ou deux heures avant d'arriver à Poudlard. Le train avançait paisiblement c'était vraiment sympa. Mon regard se posa sur Hannah, ma camarade de voyage : Elle ressemblait à un petit animal mignon, je n'arrivais pas à me décider entre un petit lapin heureux, un petit boursouflet content, ou une petite chouette gaie. Ses cheveux avaient plus la couleur du miel que les miens, plus terne, et elle ne semblait pas se départir de son sourire... presque contagieux. En somme elle m'était sympathique et ce n'était certainement pas le genre de filles qui se moquait des autres, hypocrite ou superficielle. Au contraire elle m'avait toujours semblé honnête et digne d'amitié. Mais bon c'est aussi ce que je pensais d'Alex et voyait où ça mène ce genre d'impression : On donne sa confiance à quelqu'un qu'on croit être son ami et bim, du jour au lendemain y a plus personne et on reste seule... J'étais injuste : Hannah n'était certainement pas comme Alex... Du moins je l'espérais pour ses amis.


- Oh, oui ! En fait, j'habite dans un quartier un peu excentré, il y a un super parc avec une super fontaine... Je ne suis jamais allée à Inverness, je sais juste que c'est hyper au Nord, mais alors, j'adore Edimbourg, c'est superbe, j'y suis allée me promener une ou deux fois ! Enfin, maintenant... J'habite à Londres, en fait. Mes parents ont déménagés. Je déteste Londres

Elle semblait effectivement détester cette ville. Ce n'était pas étonnant, quand Rosie me l'avait décrit, une impression de grisaille en était ressortie, et a côté de ce qu'elle décrivait de Glasgow c'était pas vraiment folichon comme endroit. Moi je ne pouvais pas vraiment juger, je n'étais pas souvent allez à Londres. Et de toute façon je ne connaissais que le chemin de traverse.

-
Ma soeur dit que ce n'est pas très joli, et qu'elle n'aime pas trop la mentalité des sorciers de là-bas. Elle travaille au chaudron baveur comme serveuse donc elle en voit passer pas mal. Moi je ne suis allez sur le chemin de traverse que trois fois et c'est tout ce que je connais de Londres. - J'adore le dessin en général, mais je dessine comme une goule, je suis jute bonne à faire des croquis de gâteaux sur mes parchemins de cours ! Mon truc à moi, c'est la pâtisserie
- Tu sais faire des pâtisseries ? M'exclamais-je - J'adore les pâtisseries ! Je ne sais faire que la banofee par ce que ce n'est pas trop compliqué, mais j'adore quand ma mère me fait des cookies, ou des tartes et tout ces gâteaux trop bons !

J'étais à la limite de lui lancer un "apprends-moi" quand je me souvins que nous ne nous connaissions vraiment que depuis - tout au plus- une heure, et je n'avais pas envie de l'effrayer. En plus j'étais presque certaine qu'une fois sortie du Poudlard express et dès qu'elle aurait rejoins ses amis, qu'Hannah ne se souviendrait pas de moi à part comme une espèce de tarée qui n'était jamais sortie de chez elle et qui ne voulait pas être préfète. Bref pas une très bonne image de moi. Donc elle n'aurait certainement pas très envie de m'apprendre à faire des cookies...

-Mais je connais la BD grâce à mon frère qui est en fan, mon oncle voyage partout dans le monde et il lui en ramenait souvent. C'est ta passion à toi ?

Si c'était ma passion ? Non c'était plus que ça : c'était le monde dans lequel j'évoluais.

- Mon rêve dans la vie serait de devenir gauloise et d'épouser Obelix, lui avouais-je me doutant qu'avec cette phrase je finissais de coller l'étiquette " tarée à éviter de toute urgence" sur mon front, les bandes dessinées c'est comme mon oxygène, tu vois ? Quand je suis triste je me réfugie dans mes préférées. J'adore les BDs moldus, franco-belge. Je regrette vraiment que le journal de spirou ne paraisse pas au royaume-uni. Et puis comme je ne parle pas français je ne peux même pas me les procurer d'une autre manière. Bref, je suis contente de rencontrer une sorcière qui connaisse !

Je ne pus m'étendre d'avantage car au même moment le crissement des roues particulier au chariot à confiserie se fit entendre dans le couloir et quelques secondes plus tard la dame ventripotente, qui le conduisait ouvrit la porte de notre compartiment et nous demanda avec son éternel sourire :

- Vous voulez des pâtisseries mes petites chéries ?

Honnêtement je détestais quand cette femme m'appelait : " sa petite chérie" , ça me foutait la trouille, mais quand je voyais la tonne de sucreries qu'il y avait sur son chariot je lui pardonnais tout de suite. J'hochais de la tête avec force à sa question, pas que j'ai spécialement faim mais je ne pouvais jamais dire non à des bonbons : question de principe.

- Cinq chocogrenouilles, un paquet de fizwizbizz, une baguette réglisse, un crapaud à la menthe et des fondants du Chaudron s'il vous plait. - Tenez jeune fille. Ca vous fera un gallion, six mornilles et treize noises.

Je lui donnais le compte et elle me tendis mes achats. Hannah, elle, acheta des dragées surprise de berties crochus et je ne pus m'empêcher d'admirer son courage : une fois j'étais tombé sur piment et je n'avais plus jamais voulus réessayer. Elle pris aussi tout un tas de sucreries et en fut quittes pour un gallion et quelques mornilles. La vielle femme s'en alla avec son sourire nous laissant seule avec nos succulents achats. Je mordais dans ma baguette réglisse goulûment. Hannah,elle, mordait dans une patacitrouille et je ne pus m'empêcher de regarder ce bonbon de travers : je détestais les citrouilles, aussi bizarre que cela puisse paraître il me semblait qu'on ne pouvait pas être rond, orange et ne rien avoir à se reprocher.

- Tu manges de ce truc ?
Lui demandais-je avec dégoût.

Bon ok, moi je mangeais bien une baguette en réglisse et je savais que pas mal de gens détestais le réglisse mais bon ! Ca n'avait jamais tué personne ! Alors que Jack O'lantern ( qui a une tête de citrouilles je vous rappelle) si ! Bref ma théorie sur les citrouilles était infaillible. Moi je n'étais pas comme ma cousine qui s'amusait à parler aux citrouilles. Non moi les citrouilles je les réduisais en bouilli !

D’accord je me calme, ça fait légèrement psychopathe tout ça et heureusement qu'Hannah ne peut pas lire dans mes pensées sinon elle serait déjà partie du wagon en courant
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MessageSujet: Re: En train pour la quatrième année -FINI-   En train pour la quatrième année -FINI- Icon_minitimeSam 8 Déc - 23:26


    Là, franchement, c'était cool. J'étais dans un train, avec le beau paysage écossais qui défilait à travers la fenêtre à la vitesse d'un Veracrasse sous acide qui avancerait avec un turbo aux fesses, le popotin bien enfoncé dans le siège moelleux du Poudlard Express, et avec une copine à côté. C'était peut-être la première fois que je me retrouvais seule avec Aure pour la première fois en trois ans, mais j'avais eu de bons pressentiments pendant ces premières années Poufsoufflienne la concernant, et après un bon moment à blablater, c'était décidé : Aure Strangle était ma copine. Voilà. Je savais qu'il y avait un truc un peu fou-fou chez elle, bien qu'elle me semblait terre-à-terre et presque sérieuse aujourd'hui, et je considérais tous les gens fou-fous comme ma seconde famille – famille désormais composée de... Eh bien, une personne. Aure. Parce que les fou-fous, ça court pas les rues ; et surtout, il faut savoir les repérer. Les gens avec un petit grain dans la tête m'avait toujours plus attirés que les autres – en fait, j'étais terriblement aimantée deux sortes de personnes, les fous et les solitaires. Les premiers parce qu'ils décuplaient ma joie de vivre et ma propre folie, les seconds parce que j'avais une irrésistible envie d'aller vers eux et de leur tendre la main – qu'ils acceptaient, comme Aaron, ou qu'ils refusaient, comme Cahyl. Le pire, c'est que je savais, malgré toutes les bonnes intentions qui m'animaient, que c'était ni mon rôle, ni ma place. Ces entreprises de rapprochement étaient souvent risquées, parce que les gens étaient souvent seuls par envie ; c'était un choix, un mode de vie, mais qui ne me paraissait pas normal. C'est parce que ce choix de la solitude et de l'exclusion sociale m'avait toujours titillé l'esprit que j'avais à chaque fois le brûlant désir d'aller jeter un coup d'oeil sous le capot, de voir ce qui s'y tramait là-dessus, et si le moteur était malade, de lui donner un peu d'huile pour le remettre en marche, et hop, en route Simone ! (Merci Oncle Keith pour la métaphore automobile, sans lui et sa passion pour les engins motorisés moldus, jamais je ne m'y serais connue dans ce domaine ; et, grâce à lui, on pouvait dire que je me débrouillais plutôt bien en cours d'Etudes des Moldus – tellement, tellement cool ce cours d'ailleurs ! Comme la prof. Elle était jolie, en plus. Et à ce que j'avais entendu dire, c'était l'amie la plus proche de la directrice, Sara Wayland, et comme Sara Wayland est mon modèle et mon idole, voilà ! ...Non, pas « voilà », il n'y aucune logique à ce raisonnement). Parfois, avec du recul, je m'en voulais un peu de me mêler de ce qui ne me regardait pas. Papa me l'avait souvent dit, que je fourrais toujours mon nez partout, dans les affaires de ma sœur, de mon frère, de tout le monde, mais en réalité, je cherchais le mal pour le tourner en bien. Il y a quelques années, j'avais un jour expliqué ce souhait de rendre la vie des gens meilleures à papa, les yeux pétillants et le cœur débordant d'amour à distribuer ; Coleen était passée par là à ce moment, et elle avait sympathiquement annoncé que je n'étais rien d'autre qu'une petite fouine curieuse, envahissante, manipulatrice, que j'irais à Serpentard, chez les « mauvais », et que j'allais finir ma vie seule croupissant dans un cachot. Si j'avais eu assez de présence d'esprit à ce moment là, je lui aurais peut-être répliqué que c'était son portrait à elle qu'elle me peignait là, mais j'avais fondu en larmes dans les bras de mon père, profondément touchée par les mots violents de ma sœur et écoeurée du fait que toutes les intentions que j'avais furent interprétées d'une si mauvaise manière. Coleen m'avait tant rabâché que j'étais un parasite, quand nous étions petites, que j'avais fini par y croire ; les mots de mon père et de ma mère avaient essayé de contrer l'effet négatif des mots de ma sœur, et Matthew me redonnait le sourire en cachant des araignées dans mon lit, mais le fait est que je n'ai jamais oublié les mots de Coleen et cette haine inexpliquée qu'elle avait toujours entretenu envers moi. Ce jour là, papa m'avait donc rassuré en me disant que ma sœur était sans doute dans un mauvais jour, qu'elle ne pensait pas ce qu'elle disait, que sa méchanceté était peut-être due à un chagrin d'amour – ah, Coleen et les garçons, si vous saviez.... – et je m'étais rappelée que la veille, avec Matthew, nous avions caché sa tenue préférée alors qu'elle devait rejoindre son amoureux, et qu'elle n'avait sans doute pas digéré ce coup un peu mesquin. Mais elle avait des tas de vêtements, et puis, au fond, si on la taquinait... C'était peut-être pour avoir un peu son attention. Mais pour Coleen, personne dans notre maison n'avait assez de valeur à ses yeux, si ce n'était peut-être papa qui remplissait son porte-monnaie de temps en temps, et qui estimait bien plus ma sœur que moi-même, parce qu'elle avait plus d'autorité et de caractère – et tant que patron, ça lui plaisait. La fille un peu fofolle, qui tombe et fait tout tomber, qui se trémousse dans la terre humide et qui grimpe aux arbres, qui troue ses pantalons aux genoux, qui déblatère des blagues débiles à longueur de journée, ça, c'est beaucoup plus problématique. Ça n'a pas d'avenirs, ces choses-là, voyez-vous.

    Mais je n'en voulais pas à papa. Il était comme ça, et je pense qu'il avait de l'affection pour chacun d'entre nous – Coleen, Matthew, et moi. J'imagine que chaque parent a son chouchou, bien que tous clament aimer leurs enfants équitablement – et c'est terrible, ce genre de préférences, mais je les ai vu, et elles ont l'air bien réelles... Mais moi, quand j'aurais... enfin, non, déjà, avant les enfants, il faut trouver le bonhomme qui va aider à leur conception, parce que, malheureusement, j'avais appris qu'il ne naissaient ni dans les roses, ni dans les choux ; c'était maman qui m'avait expliqué tout ça avant Poudlard, à dix ans, parce qu'elle craignait que des enfants plus âgés ne viennent détruire mon imagination – maman le faisait mieux, plus doucement, plus simplement. Un enfant = un monsieur une madame. Voilà comment j'avais alors compris les choses ; l'équation me semblait simple, et je m'étais rendu vite compte que c'était en réalité le summum de la complexité des choses. Règle du monde n°1 : rien n'est simple.

    Sauf retourner à Poudlard avec Aure ; ça, non seulement c'était simple, mais c'était encore plus : simplement génial. Surtout quand elle me parlait de son dada pour les bande-dessinées et que je voyais la lumière de la passion s'allumer dans ses yeux. Regarder les gens parler et s'extasier sur ce qu'ils aimaient étaient agréablement contagieux ; mes lèvres s'étiraient d'elle-mêmes, et mes oreilles prenaient grand plaisir à écouter ces épanchements d'amour. La lueur du regard d'Aure me rappela l'obscurité d'un autre regard, plus marron, terne, vide, désillusionné ; celui de Cahyl. C'était cette lumière que je voulais apporter dans ses yeux ; mais le feu ne voulait pas prendre sur les brindilles que je m'évertuais à rassembler.

    - Mon rêve dans la vie serait de devenir gauloise et d'épouser Obelix, les bandes dessinées c'est comme mon oxygène, tu vois ? Quand je suis triste je me réfugie dans mes préférées. J'adore les BDs moldus, franco-belge. Je regrette vraiment que le journal de spirou ne paraisse pas au royaume-uni. Et puis comme je ne parle pas français je ne peux même pas me les procurer d'une autre manière. Bref, je suis contente de rencontrer une sorcière qui connaisse !

    - Je te comprends tellement !
    m'exclamai-je en sautillant un peu sur mon siège. Je vis et je respire grâce à la cuisine, les scones c'est un peu mon Obélix à moi, et alors les scones avec du caramel au beurre salé, c'est le top de l'extase, le caramel au beurre salé c'est mon péché mignon, précisai-je tandis que l'alerte « attention à l'overdose de paroles » se déclenchait dans ma tête. Je ne m'y connais pas beaucoup du tout mais Obélix ça me dit un peu quelque chose, c'est le copain d'Astérisque non ? Et je crois il y a plein de mots qui finissent en « isque », en « is, et en « ix » si je me souviens bien ! Eh mais, soufflai-je tandis qu'une ampoule s'allumait dans mon cerveau, je pourrais demander à mon oncle de t'en ramener quand il passera en France ! Mais par contre ce serait écrit en français, ajoutai-je en me pinçant les lèvres, perplexe.

    Plongée dans mon monologue, je n'avais pas remarquée que la madame aux friandises venait d'ouvrir la porte de notre comportement et de nous présenter son chariot sur lequel trônait mille merveilles.

    - Vous voulez des pâtisseries mes petites chéries ?, demanda t-elle de son ton mielleux.

    Je retins une grimace à ce petit surnom sans doute affectif mais tout même un peu étrange ; heureusement, mon attention était trop portée sur les bonbons pour en faire un drame ; et puis, elle était gentille, cela partait d'une bonne attention. En plus, elle avait un des meilleurs métiers du monde – se promener dans un train en direction de l'Ecosse avec une montagne de bonbons –, et c'était peu dire que je l'enviais à mort du boudin, parce que ça me faisait véritablement rêver – un train, voyager, l'Ecosse, des bonbons. Si ça pouvait être ma vie de quand je serais plus grande !

    Aure se jeta sur les friandises en en achetant un nombre assez impressionnant et diversifié ; c'était une adepte du sucré : plus de retour en arrière possible, nous étions définitivement faites pour nous entendre et être amies. Je finis honneur à mon estomac en me procurant un paquet de Dragées Surprises de Bertie Crochue – nos friandises préférées avec Matthew, d'innombrables fou rires sont nés de l'expression de Coleen quand nous lui donnions généreusement les dragées à la crotte de nez ou à la bave de crapaud – des Patacitrouilles parce que j'adorais leur couleur orangée et leur texture un peu moelleuse et élastique, des Chocogrenouilles parce que c'est du chocolat et que ça ne s'explique pas, des Fizwizbizz parce que je me sentais toute légère-légère, et je m'arrêtais là, ayant pris chacune des friandises en grande quantité. Et puis, depuis l'an dernier, nous étions autorisés à aller à Pré-au-Lard, et qui disait Pré-au-Lard disait Honeydukes, et qui disait Honeydukes disait bonbons bonbons bonbons bonbons bonbons toute l'année !

    Je fis une seconde de silence à la mémoire de celui qui avait inventé les friandises et croquais avidement dans un Patacitrouille.

    - Tu manges de ce truc ?, me demanda Aure comme si je me nourrissais de crottes de Veracrasses.

    - Oh oui, j'adore les citrouilles, j'adore le orange, c'est ma couleur préférée, et j'adore les textures un peu schmourgoulouf comme ça ! D'ailleurs, je vais souvent dans le Potager aux Citrouilles leur rendre visite, elles me fascinent, avouai-je en terminant ma Patacitrouille. C'est quoi ta friandise préférée ? Et ta couleur préférée ? Aucun rapport, je sais, souriai-je en piochant dans mon paquet de dragées surprises. Attention, suspens ! Je sors du paquet une dragée verte, et grimace en souriant, m'attendant au pire, avant de la manger. Hum, ça a un goût d'herbe ! C'est... plutôt frais, commentai-je en riant. Tu en veux une ?, demandai-je en lui tendant la boîte.

    Je restais un instant perplexe, le regard tourné vers le ciel qui commençait à s'assombrir, signe que la majeure partie du trajet était derrière nous. Je frétillais d'excitation en pensant au grand hall du château, le festin de la rentrée, le discours de la directrice, les lits moelleux qui nous attendaient, les promenades futures avec Eilyne, et...

    - Dis Aure, on restera amies à Poudlard ?, lui demandai-je en la regardant de nouveau – la question me paraissait si naturelle et simple qu'elle s'était imposée d'elle-même.
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Aure Strangle


Aure Strangle
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MessageSujet: Re: En train pour la quatrième année -FINI-   En train pour la quatrième année -FINI- Icon_minitimeSam 15 Déc - 14:03

Je ne sais pas d'où pouvait venir cette aversion... Mais d'aussi loin que je me souvenais j'avais toujours recraché ce truc orange qu'on appelle citrouille. Quand j'étais petite ma mère essayait de nous faire des purées de ce cucurbitacé et alors c'était la croix et la bannière pour me faire manger. D'ailleurs... ben elle y arrivait pas par ce que je faisais semblant de m'étouffer ou alors je courrais aux toilettes pour essayer de vomir : j'y arrivais pas ( et heureusement) mais ça lui foutait quand même les jetons, donc je gagnais. Et quand je gagnais contre ma mère c'était toujours la fête internationale. Aujourd’hui ca continuait, mais me mère ne lâchait pas le morceau : Tous les mois je recevais un colis de sucreries et immanquablement il y avait des patacitrouilles…

- Oh oui, j'adore les citrouilles, j'adore le orange, c'est ma couleur préférée, et j'adore les textures un peu schmourgoulouf comme ça ! D'ailleurs, je vais souvent dans le Potager aux Citrouilles leur rendre visite, elles me fascinent


Sa dernière phrase me fit m’étrangler avec une chocogrenouille : on allait pas d’entendre sur ce point : comment pouvait-on aimer ces choses oranges ?Du moins j ’avais trouvé quelqu’un à qui refiler ces saletés de patacitrouilles désormais.

- Ecoute Hannah, on peut faire un marché : je déteste ça moi les citrouilles et tous les dérivés de citrouilles. Mais ma mère m’envoie toujours de ces bonbons dans mes colis donc si tu veux je te les donnerais. Moi franchement ca m’arrangerais par ce que je sais jamais à qui les refiler. Ca marche ?

Je lui adressais un sourire complice et lui tendais la main pour qu’on se claque un High five.

- C'est quoi ta friandise préférée ? Et ta couleur préférée ? Aucun rapport, je sais.

Je souris de nouveau, en fait j’aimais bien son enthousiasme. Je réfléchissais cependant quelque temps à la question : Je ne m’étais jamais vraiment demandé ce genre de choses.

- J’aime beaucoup les chocogrenouilles, les batons réglisses : je sais que pas mal de monde aime pas la réglisse, mais j’adore, ca a un goût vraiment autre. Après ben j’adore le chocolat donc voilà. Sinon pour ma couleur préférée… je suppose les tons froids… Le bleu surtout.

C’était vrai que je portais souvent du bleu et rarement des couleurs chaudes, ce genre de chose. C’était un peu trop voyant à mon goût le rouge, l’orange tout ça. J’aimais bien me fondre dans le décor, et puis le bleu c’était joli.

Je vis Hannah ouvrir son paquet de dragées surprises de berties crochues et ne pus m’empêcher d’admirer son courage.

- Attention, suspens !

Je ne pus réprimer un petit rire : sa bonne humeur était contagieuse.

Hum, ça a un goût d'herbe ! C'est... plutôt frais.

Je riais avec elle mais fis la grimace quand elle m’en proposa une. J’allais gentiment refuser quand une petite voix dans ma tête m’ordonna d’en piocher une. Sans réfléchir je plongeais ma main dans le paquet et ressortais une dragée qui me semblait inoffensive : d’une couleur orangé. Elle devait avoir le gout d’un agrume ! Je la croquais sans crainte avant de me rendre compte de mon erreur.

- Citrouille ! Fis-je dans un râle en mimant la mort.

- Dis Aure, on restera amies à Poudlard ?

 

Sa question eut l’effet de me « ressusciter », je me relevais sur la banquette et la regardais avec des yeux ronds. C’était une question étrange, et je ne m’étais pas attendue a ce qu’elle me la pose : absolument pas du tout !

- Bien sure Hannah. Mon ton était assuré mais dans ma tête quelque chose criait limite de joie : Hannah voulait qu’on reste copine encore au château. Enfin c’est bien ce que signifiait cette phrase n’est-ce pas ? Par ce que on pouvait aussi le prendre dans le sens : j’ai pas envie que tu me cause au château on garde ca entre nous tu es trop tarée. Mais je ne pensais pas. Non elle ne me semblait pas être comme ça.

Je faillis rajouter qu’en ce moment je n’avais pas vraiment d’amis… l’autre traite tout ça… Mais je ne voulais pas qu’elle pense que c’était à défaut que je la prenais comme amie. Au contraire : le temps d’un voyage je m’étais attachée à elle et elle m’avait fais rire : ce qui n’était pas vraiment une mince affaire en ce moment. Bizarrement j’avais vraiment très envie d’être son amie, de prendre des repas avec elle, de parler dans la salle commune ensemble. Enfin ce genre de choses.

- C’est pas tous les jours que je rencontre quelqu’un qui aime bien les bandes dessinées moldu.

Je lui offrais un grand sourire et quelques minutes après nous enfilâmes nos uniformes puis un quart d’heure plus tard nous étions arrivés à la gare de pré-au-lard. Le voyage était terminé, une quatrième année allait commencer à Poudlard, et j’étais contente de la débuter aux côtés d’Hannah. Même si j’aurais aimé que la tête blonde d’Alex , ce traitre, soit avec nous, au lieu d’être dans une autre calèche entouré d’autres gryffondor.




FIN


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