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The bad things of vanity [Pv]

 
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 The bad things of vanity [Pv]

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Brooke Mickaels


Brooke Mickaels
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MessageSujet: The bad things of vanity [Pv]   The bad things of vanity [Pv] Icon_minitimeVen 10 Mai - 0:15

Impossible de fermer l’œil de la nuit. Et pourtant Brooke avait essayée. Il faut dire qu’elle n’avait pas envie d’avoir des cernes. Mais puisqu’elle avait ramené un crème anticerne qu’elle avait modifié à l’aide de la magie pour qu’elle les gomme instantanément, elle ne s’en formalisait pas trop. Après tout ça faisait combien de temps maintenant ? Une semaine ? Deux ? Elle attendait son colis depuis tellement longtemps qu’elle avait l’impression que ça faisait une éternité qu’elle attendait le hibou de la boutique Zora du chemin de traverse. C’était le seul magasin qui vendait des chaussures digne de ce nom. Mais qui dit jolie, dit cher. Brooke avait économisé pendant des semaines pour pouvoir s’offrir les escarpins de ses rêves. Enfin, les escarpins qui allaient à la perfection avec sa nouvelle robe, qu’elle comptait mettre pour la soirée d’anniversaire d’un type de chez elle. Elle n’était peut-être plus vraiment dans le monde moldu, du moins, plus avec ses amies moldu toute l’année, mais elle n’en restait pas moins LA fille qu’on invitait à toute les soirées et bien sûr, quand un type comme James, qui était, il faut le dire, LE type le plus sexy des environs il était d’une évidence qu’elle serait invitée. Et quand Brooke était invité quelque part, elle était celle que tout le monde allait regarder. Il le fallait. Déjà qu’elle n’était pas là souvent, il fallait bien qu’elle marque le coup.

Et pour marquer le coup, elle y était allée fort cette fois ! Elle s’était déniché une robe, mais une robe ! Elle était d’un rouge vermillon, dos nu et elle s’arrêtait au-dessus des genoux. Enfin bref, elle était magnifique. Brooke avait complètement craqué dessus quand elle l’avait vu dans la vitrine du magasin. Du coup, qui dit nouvelle robe, dit nouvelles paire de chaussure. Evidement. Elle était donc allée chez Zora, parce qu’elle choisissait la couleur, la forme, et les moindres détails de sa chaussure. Puis, on la lui fabriquait sur mesure. Normal quoi. Sauf qu’elle était sur liste d’attente ! L’horreur total, le nirvana. Elle avait dû attendre une éternité pour recevoir cette maudite lettre lui disant qu’elle allait enfin pouvoir être servis. Non mais ce n’était pas trop tôt tout de même. Ils auraient même dû lui proposé une remise pour avoir attendu aussi longtemps. Enfin bref, on lui avait dit qu’elle les recevrait aujourd’hui. Du coup, comment fermer l’œil de la nuit alors qu’elle se voyait déjà avec sa robe, ses chaussures, et elle s’imaginait toute les coupes de cheveux qu’elle pouvait envisager, tous les rouges à lèvres qu’elle pourrait mettre, toutes les boucle d’oreille qui iraient parfaitement avec sa tenue et ne parlons pas encore du parfum ! Brooke avait une étendu de choix et pourtant, la tenue parfaite n’existait qu’en un seul exemplaire. Il ne fallait pas qu’elle se trompe. Mais pour l’heure, elle attendait seulement bien au chaud dans son lit que sonne l’heure de se lever et de se rendre dans la grande salle pour voir arrivé les hiboux et son cher et tendre colis.

6h30. Elle ne pouvait plus attendre. Brooke se leva de son lit et se dirigea dans la salle de bain pour prendre une longue douche avant de descendre. Finalement ce n’était pas si mal d’être une des premières debout : elle avait toute l’eau chaude pour elle ! Et elle en profita plus qu’elle ne l’aurait dû ! Brooke mit son uniforme, une jolie paire de chaussure, parce que les chaussures n’étaient pas trop surveillé et que celle qui faisaient partie de l’uniforme était immonde, elle se maquilla, un peu de parfum, léger mais imposant et elle fut une des première à descendre dans la grande salle. Brooke était excitée comme une puce.

Une fois à table plusieurs filles de sa classe avec qui elle restait quand elle ne pouvait pas trainer avec Lesly se mirent à côté d’elle et lui posèrent plein de question sur les chaussures. Parce que oui, elle leur avait dit. Et puis, c’était bien plus intéressant de parler de ses futures chaussures plutôt que de parler de Burton et du fait qu’elle faisait carrément pitié avec son nouveau foulard. Non mais elle ne savait pas que c’était dépassé les carreaux vichy ? Elle donnait juste envie qu’on lui renverse du jus de citrouille dessus pour qu’elle enlève cette horreur. De toute façon, ce n’était pas important puisque le hibou qu’elle attendait depuis des jours entrait dans la pièce.

Même de loin elle le reconnu. C’était un grand-duc qui tenait entre ses griffes un colis fermé par un ruban bleu. Brooke se leva du banc, impatiente de le voir se poser devant elle. Mais au moment d’ouvrir le colis elle hésita. C’est vrai quoi. Il ne fallait pas gâcher ce moment qu’elle avait tant attendu. Et elle avait aussi un peu envie de le vivre seule. Sans compter que monsieur-je-suis-un-connard-ambulant entrait dans la grande salle et se dirigeait vers elle.

Parler à Taylor de bon matin n’était pas vraiment à son programme, surtout en cette journée qui était censé être parfaite. Elle ne lui avait toujours pas pardonné son comportement puéril et jaloux de la dernière fois. Il fallait bien qu’il se fasse à l’idée qu’il n’était rien pour elle… enfin. Qu’elle était attirée par un autre… en quelque sorte. Enfin bref, elle n’aimait pas qu’il joue avec elle et son problème, c’était qu’il ne savait pas faire autrement. Brooke avait juste arrêté de lui parler, arrêté de le fréquenter, arrêté de se mettre en cours avec lui, et elle détournait les yeux quand il essayait de croiser les sien. Il voulait qu’elle lui pardonne ? Qu’il lui offre un diamant et du chocolat. Ha mais non, ce n’était pas possible ! En plus d’être con, il était aussi pauvre. Ce type n’avait rien pour lui décidément.

Brooke lança un sourire à ses amies puis, son colis à la main, elle passa à côté de lui en le bousculant pour se diriger vers les escaliers. Elle irait ouvrir son trésor dans la salle commune et plus précisément dans le dortoir. Celui des filles. Celui ou ce sale… mangeur de tortilla ne pourrait jamais mettre les pieds et oui ce n’était pas un mexicain mais un amérindien mais qu’est-ce qu’il bouffait ces gens ? Elle ne savait même pas comment l’insulter. Et d’ailleurs, elle ne voulait même pas penser à lui. HAAA même quand il n’était pas près d’elle il lui pourrissait la vie !

Calme… calme... les mots reposant… Dior… Gucci…Chanel… Versace... c’est bon. Brooke retrouva sa bonne humeur devant son lit ou elle déposa le paquet. Maintenant la petite lettre qui l’accompagnait. Mmh… ils étaient désolé pour le temps d’attente… ils étaient heureux de lui envoyer le colis… ils espéraient qu’elle serait contente… bla bla bla… Bon ok, maintenant le colis !

Brooke l’ouvrit et en moins d’une seconde son sourire s’évanouis. Non. Ce n’était pas possible. Brooke porta sa main à sa bouche, elle était sous le choc, en colère, elle avait envie de pleurer… ce n’était pas possible ! Le drame, l’horreur, le scandale du siècle, c’était juste… la pire chose qui aurait pu lui arriver…


-COMMENT ONT-ILS PU CONFONDRE LE ROUGE VERMILLON AVEC LE ROUGE COQUICOT ????!!!

HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA ses chaussures n’étaient pas du tout de la bonne couleur ! Et maintenant quoi ? elle allait devoir changer de robe, changer de vernis, changer de rouge à lèvres, changer de bijoux, parfum, c’était la fin du monde ! Et il ne restait que 2 mois ! C’était quoi ce bordel ?! C’était une stagiaire qui c’était occupé de sa commande ou quoi ? C’était une erreur tellement grave ! Son rouge avait au moins une teinte plus foncé que prévu ! Et elle avait payé une fortune ! Brooke se jeta sur la lettre. Il y avait forcément un moyen de renvoyer, de se faire rembourser, de modifier. NOOOOOOOOOOOOOOOOOOON. Brooke se laissa tomber sur son lit. C’était la pire journée de sa vie…
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Alexandra Richards


Alexandra Richards
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MessageSujet: Re: The bad things of vanity [Pv]   The bad things of vanity [Pv] Icon_minitimeLun 20 Mai - 0:11

A l’aube, un bruit de craquement de lit m’arracha des bras de Morphée, j’entrouvris les yeux. En première instance, la vision de l’endroit qui m’entourait me troubla. En effet, la disposition des meubles était étrangement différente de d’habitude. Doux Merlin, il n’y avait rien de plus angoissant au réveil. J’avais une impression de déjà vu, les rideaux pendus aux fenêtres étaient rouges, et je pouvais jurer sur la tête d’une chouette que je me trouvais bel et bien dans un dortoir de Gryffondor. Néanmoins, il y avait dans cette pièce moins de lits, et plus d’espace qu’à l’accoutumée. C’est alors que je me souvins, mais oui ! que j’avais passé la soirée précédente en compagnie de mes aînées, des élèves de troisième année qui m’avaient proposé de se joindre à elles dans leur dortoir, où je m’étais endormie. Je n’étais donc ni malade,(je me touchai quand même le front pour vérifier si je n’étais pas fiévreuse) ni folle, juste étourdie : mon réveil affichait 6.30a.m., et je me frottai les yeux. Pourtant je commençais les cours à huit heures !

Soudain, j’aperçus une silhouette qui défila en vitesse devant moi. C’était Brooke Mickaels, une fille cool que j’avais rencontré la veille. J’étais prête à parier qu’elle n’avait pas fermé l’œil de la nuit. Ce jour là, c’était le jour J, un jour très important pour elle à ce que j’avais compris. Si je le savais, c’est parce qu’elle n’avait pas cessé de parler d’un certain coli qu’elle était censée recevoir très tôt le matin, un coli de chez Zora, qui lui livrait des chaussures évidemment. Elle attendait ces chaussures depuis des semaines, et ça devenait presque intenable. Heureusement que je ne faisais pas partie de ses amies les plus proches, car à vrai dire, même si moi aussi j’achetais mes chaussures chez Zora parce que mon cousin aîné y travaillait et bénéficiait parfois de réductions, je n’étais pas assez portée sur les fringues et les accessoires, pour tenir tout une discussion dessus.

Quelques minutes plus tard, j’entendis de l’eau couler. J’étais encore « dans les vapes », état propre au réveil (trop) matinal, si bien que je n’étais pas certaine de la provenance du son qui faisait écho dans mes tympans. Soit quelqu’un prenait une douche, soit ce bruit d’eau coulante trouvait sa source en l’amont de mes rêves. J’avais la vision d’une chute d’eau, qui s’était confondue avec la verticalité des rideaux rouges. Il y avait d’abord une mare de sang, rouge, puis l’eau s’épurait et devenait bleue, limpide, translucide. Un vent de liberté entrainait le déchainement des vagues dont on ne voyait la fin… c’était hum exotique. Puis, les gouttes. Oui parce qu’il y avait des gouttes. Qui tombaient à des intervalles de temps irréguliers. Mais ce n’étaient pas des restes de la chute d’eau ni des gouttes de pluie, mais plutôt des larmes oui. Des vraies, des larmes qui mouillent, des larmes qui noient et qui étouffent. Des larmes qui tuent quoi. C’étaient des pleurs, des sanglots de déception et de plainte. Et puis, on naviguait, « on », oui « on », parce que je n’étais pas seule sur le radeau. Il y avait aussi… Garrison ? Hein. Comment ? Intrus. I-N-T-R-U-S. Il se prit une claque, mais alors, une grosse grosse gifle, la gifle qui met une raclée je ne vous raconte pas. Et disparut aussitôt. Quel cauchemar.

J’ouvris les yeux pour de bon. Je constatai avec effroi que je perdais de plus en plus mes priorités cette année, bien plus que lors de ma première année. Ah ! La première année, rien que le fait d’y penser me rendait nostalgique de mon innocence, de ma naïveté, de ma candeur. Non, ok, je déconne. Je n’avais jamais été innocente, et ça aurait été me raconter des histoires que d’y croire, à ça. Il est vrai que c’était faux. Mais. Mais parce qu’il y a toujours un mais, c’est-à-dire que je n’avais plus cette ambition d’exceller en cours, je n’avais plus ces idéaux, et tous les espoirs que fondaient en moi mes parents et mon oncle Sam, j’avais tendance si ce n’est à les négliger à les oublier quelque peu. Légèrement. D’un pouce. Par exemple, si j’avais cours à huit heures, eh bien, je me levais à huit heures moins cinq, et encore… parfois je séchais les cours, mais il ne faut pas le dire, parce qu’à ce moment là, je me trouvais bien une excuse, du style un passage nécessaire à l’infirmerie ou un incident d’extrême importance qui expliquait le ceci de cela. Bref, j’avais la technique. Avec beaucoup d’expérience, ça devenait presque automatique.

Toujours est-il que je ne comprenais pas pourquoi Garrett encombrait mes rêves. Je ne l’avais pas vu depuis très longtemps, et il resurgissait comme ça, comme une fleur, alors qu’il n’était qu’une chimère. C’était sacrément osé. Quel culot. C’était peut-être lui qui pleurait là dedans, il avait du se prendre une poussière dans le nez. Haha. Moi ça m’aurait fait bien rire. Mais ce qui me faisait moins rire, surtout, c’était la dégringolade que je faisais en termes de notes et de devoirs. Je ne trainais même plus avec les gens de ma classe, préférant passer mes soirées dans les dortoirs des plus vieux. D’un autre côté, pour le Daily, c’était bien pratique, j’avais accès à beaucoup plus de ragots. Mais ça aussi, il fallait modérer. C’était une activité plaisante et j’étais relativement efficace, mais qui demandait du temps et sortait à proprement parler du cadre de mes vraies études. Rien qu’à cette pensée j’eus un frisson, je devais apprendre à penser dans la durée, être « raisonnable »… urk, mot gerbatoire, je détestais ce mot. Je poussai un soupir, et me cachai les yeux avec mon bras pour me protéger des rayons de lumière qui se reflétèrent exactement sur mon visage.

Quelqu’un entra dans la pièce. C’était Brooke. Mais Brooke, et son paquet livraison spéciale sous le bras s’il vous plait ! J’exprimai un sourire ! J’étais contente pour elle, et je l’enviais presque, car tout moment d’attente est jouissif. Cette fille voulait aller à une soirée réussie, et elle s’était donnée les moyens pour que tout se passe comme elle l’avait prévu. Mais je ne cautionnais pas vraiment le fait qu’elle passe cette soirée chez les moldus. Après tout, ce n’étaient pas eux qui l’assistaient h24, à longueur de journée. Elle vivait dans le monde des sorciers dorénavant. Et ce n’était plus pareil. Les relations à distance n’étaient pas forcément celles qui la rendraient heureuse. Enfin, je m’en fichais, puisqu’on n’était pas amies, et je n’avais pas coutume de juger les autres gens de mon âge. Mais c’était sans doute le monde moldu qui me paraissait inconnu, étrange, et à la fois, il m’intriguait. Je me plaçai en position assise.

- Hey, saluuuut. Alors ça y est, tu l’as enfin reçu ce colis. , dis-je avec un sourire de sympathie, en me frottant les yeux une fois de plus pour me réveiller. Je devais paraître comme… sortie du lit. Coïncidence ? Je ne crois pas. Elle acquiesça et déposa le paquet en face de son lit. Elle déplia un parchemin qui faisait office de notice, et puis, elle se jeta sur le colis.

-COMMENT ONT-ILS PU CONFONDRE LE ROUGE VERMILLON AVEC LE ROUGE COQUICOT ????!!!


J’ouvris grand les yeux. C’était peut-être ça. Mon rêve qui devenait réalité, une personne au bord des larmes. La sienne, en revanche, était complètement en écart avec ses attentes. Elle reprit la notice, et désespérée, se laissa tomber sur le lit. J’esquissai un sourire de compassion. Et je vérifiai la notice. Ouuuuh. Ce n’était pas donné. Ouuuhla. D’accord, maintenant je comprenais son désarroi. Je me pinçai la lèvre, il valait mieux ne rien dire avant qu’elle ne reprenne ses esprits.

- C’est pas de chance, je suis désolée pour toi. Tu comptais les mettre pour une occasion importante ?
demandai-je au bout d’un certain temps.

Je m’assis en tailleur en face de la boîte et m’emparai d’une des chaussures pour l’observer. Elle étaient sublimes pourtant. Et puis, du coquelicot au vermillon, il n’y avait pas non plus un gouffre de différence.

- C’est peut-être réparable… supposai-je.


(Désolée pour le retard!)
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Brooke Mickaels


Brooke Mickaels
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MessageSujet: Re: The bad things of vanity [Pv]   The bad things of vanity [Pv] Icon_minitimeSam 25 Mai - 23:48

Impossible…impossible. IMPOSSIBLE. Ce n’était pas possible qu’ils se trompent autant ! Il devait y avoir des lois contre les gens aussi inutile ! Un genre de strangulation pour les punir de leur incompétence ! Non mais ils avaient pensé à elle en fabriquant ces chaussures ? Ils avaient pensé au fait qu’elle en rêvait depuis des semaines ? Et surtout qu’elle allait devoir tout changer à cause de cette saloperie de fausse couleur ! Ca la mettait dans un état de rage folle ! Rien que de regarder la paire de chaussure, sur le lit, ça lui donnait des envies de meurtre, et accessoirement, elle avait aussi envie de pleurer. Mais son mascara allait couler… ho et puis… non ! Elle ne pouvait pas rester de glace devant un spectacle si monstrueux. Brooke se laissa tomber sur son lit comme une huitre, des larmes de crocodiles pleins des yeux.

- C’est pas de chance, je suis désolée pour toi. Tu comptais les mettre pour une occasion importante ?

Brooke leva les yeux vers la fille qui venait de lui parler. Elle reconnut immédiatement Alexandra parce qu’elle avait dormis dans son dortoir la nuit dernière et elle avait participé à une de leur habituels soirée Pyjama. Avec les filles elle l’avait croisé dans le couloir pendant la nuit et du coup… plus on est de fou, plus on rit ! Elles l’avaient invité à leur petite « soirée ». Maquillage, vernis à ongles, et ragots de filles en pagaille. Brooke avait évidemment parlé de ses chaussures. D’ailleurs, c’était plus ou moins toujours Brooke qui parlait. En même temps, elle avait toujours plein de choses à dire.

-Hoooo Alex !

Oui elle se permettait d’être familière. De toute façon elles avaient quoi ? 12-13 ans… franchement, pourquoi certains élèves s’appellent par leur nom de famille ? Ils auront tout le temps pour ça une fois qu’ils seront adultes et indépendant.

-Tu n’imagine même pas !

Brooke se mis assise sur le lit. Faisant face à la jeune fille. Elle prit un mouchoir dans sa table de chevet, son miroir de poche et essuya ses yeux tout en ajustant son maquillage.

-Tu sais cette fête chez mes amis moldu. C’est tellement plus que tu ne peux l’imaginer pour moi !

C’est vrai que de loin, on ne voyait qu’une vulgaire soirée beaucoup trop excentrique pour une bande de pré-ado, mais c’était tellement plus que ça ! Pour Brooke c’était le moyen de ne pas être oublié. Parce que la popularité, c’était la base de tout. Brooke avait été LA star de sa classe, la petite miss de l’école, entourée de ses amies tout aussi jolie qu’elle –un peu moins quand même – mais tout aussi populaire. Elle fréquentait l’élite de l’école et était toujours invités aux anniversaires. C’était peut-être futile, mais c’était ce qu’elle avait connu, ce qu’elle avait aimé, et ce qu’elle aimait toujours. Elle avait dû supporter le passage de son école moldu à poudlard. Tout perdre. Elle s’y était faite, même si elle essayait malgré tout de retrouver un semblant de son ancienne vie ici, mais elle ne voulait pas être oubliée. C’était son pire cauchemar. Etre invisible. Ça faisait peur. Ça LUI faisait peur. Et… Et cette fête c’était le moyen de dire : « Hey ! C’est moi ! Je suis toujours là et personne ne prendra jamais ma place ! »

-C’est presque une obligation d’être parfaite ! Je veux dire… Je ne peux pas me permettre un seul faux pas parmi eux.

Brooke avait complètement changé depuis l’école moldu. Enfin, pas vraiment. Disons qu’elle aimait toujours les chaussures, le maquillage, les marques de luxe et les paillettes, mais, après avoir perdu toute la réputation qu’elle s’était faite dans le monde moldu, elle n’avait pas essayé de la recréer. Impossible en même temps quand on savait qu’elle trainait avec… non mais elle avait décidé de ne pas penser à lui. Il l’empêchait de jouer le rôle qu’elle avait si bien travaillé de la fille parfaite et sans défauts des films américain. Et finalement, être juste elle-même lui avait plus. Dans la mesure du possible. Comme elle n’avait pas besoin d’être parfaite à longueur de temps c’était plus agréable, c’est vrai. Mais dans le monde moldu, elle n’avait pas cette image. Et elle devait conserver celle qu’elle avait créée. Alors oui, elle aimait sa nouvelle vie, mais elle ne détestait pas l’autre. Et si elle pouvait avoir les deux, alors elle était heureuse.


- C’est peut-être réparable…

Alexandra était gentille. Mais elle n’y connaissait rien. C’était évident. On ne modifiait pas la couleur d’une paire de chez Zora. C’était une ZORA quoi. Les chaussures étaient fabriqué dans l’optique de résisté à tous les sortilèges, à toutes les griffures possibles et la dégradation dû à l’usure naturelle. Ces chaussures resteraient ainsi pour toujours. Si le prix était aussi exorbitant ce n’était pas pour rien.

Comme elle aimerait tellement être une totaly spies ! Du genre elle n’irait pas à la soirée parce qu’elle était en mission top secrète et du coup, elle ne garderait pas le secret, parce que sinon ça ne servirait à rien dans son plan, mais elle dirait à tout le monde qu’elle était trop occupée à sauver le monde pour aller s’acheter une paire de chaussure de la bonne couleur. Et du coup, tout le monde la regarderait comme l’héroïne qu’elle serait et personne ne ferait gaffe au fait qu’elle porterait des escarpins coquelicot au lieu de vermillon…


-Non.

Brooke prit en main une de ses chaussures. Elle était magnifique. Coupe parfaite, exactement ce qu’elle avait demandé, mis à part pour la couleur. Elle trouverait parfaitement une petite robe pour aller avec… mais… elle tenait vraiment à mettre l’autre robe. Parce que la robe qu’elle avait prévue à la base était juste magnifique. Et encore, magnifique n’était même pas suffisant pour décrire à quel point cette robe était parfaite. Elle ne pouvait pas ne pas la mettre. Elle soupira en posant le soulier dans sa boite.

-Leurs chaussures sont protégées contre les sorts. C’est… compris dans le prix. J’ai vérifié tout à l’heure sur la commande si c’était intégré justement ou non. Tant pis. Mais je suis blasé. J’ai dépensé tout mon argent de poche dedans.

460 gallions dépensé pour rien… pour rien… pour RIEN. Brooke avait envie de se mettre en colère et de détruire les affaires de Caroline - son punching ball vivant à poudlard- mais même ça, ça ne lui remonterait pas le morale. Elle pourrait éventuellement se plaindre à son copain, mais lui, plus que n’importe qui d’autre lui dirait qu’elle s’en fait pour des détails futiles et du coup ça ne ferait que l’énerver encore plus…

-Le pire c’est que je ne sais même pas si j’ai envie d’y aller à cette fête… c’est tous des cons de toute manière. Mais d’un autre côté…

Brooke se mordilla la lèvre. D’un autre côté c’était juste THE soirée de l’année. C’était juste L’ENDROIT où il fallait être pour être populaire. Brooke plongea son regard dans celui d’Alexandra. Elle ne la connaissait pas des masses, en fait, elle ne la connaissait pas du tout si on mettait de côté la nuit dernière, mais il fallait qu’elle lui demande son avis, a elle. Parce qu’elle savait bien que Lesly lui dirait qu’elle devait y aller, ne serais-ce que par principe d’imposer sa présence et de se faire voir, mais elle, elle ne voyait sans doute pas les choses du même œil. Brooke et Lesly étaient des filles de scènes, des filles qui pensaient avant tout à être vu. Alexandra ne parlait pas beaucoup. Ou peut-être que c’est elle qui parlait trop ? C’était un sujet à exploré. En tout cas, Alex était là elle. Alors elle pourrait l’aider.

-Dis-moi franchement. Si tu étais à ma place, tu ferais quoi ? Parce que tu vois, même si c’est des moldu, c’est quand même tout un univers. MON univers. J’ai mis tellement de temps à me démarquer et à faire partie des gens qui sont invités à ces soirées tu vois ? Mais est-ce que je devrais prendre le risque de porter ces chaussures ? Est-ce que je devrais y aller mais changer totalement de garde-robe, parce que tu vois, mes chaussures sont superbe mais ma robe aussi ! Enfin je ne sais pas…

Brooke fit une petite pause histoire qu’elle arrive à la suivre. Elle parlait toujours vite quand elle parlait de chose sur lesquels elle était à l’aise.

-En gros, tu crois que je dois y aller ou pas ? En sachant bien sûr, que si je n’y vais pas, ça va se remarquer et il va falloir que j’explique le pourquoi du comment je n’y étais pas. Et si je n’ai pas une SUPER bonne excuse, je risque d’être barré de toutes les soirées. Ce qui serait tu imagines bien, plus que dramatique.

Choisir entre dépenser encore plus d’argent, alors qu’elle n’en avait pas, ou perdre en crédibilité. Mais si elle trouvait une raison excitante, elle pourrait aussi gagner des points… tout était une question de point. Chacune de ses actions lui en faisait gagner et perdre. La popularité était un jeu. Et elle détestait perdre.

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Alexandra Richards


Alexandra Richards
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MessageSujet: Re: The bad things of vanity [Pv]   The bad things of vanity [Pv] Icon_minitimeDim 26 Mai - 15:33

Silence. Je restai là à regarder les jambes fines et élancées de Brooke qui dépassaient du lit, immobiles, figées, pétrifiées, comme une pièce précieuse qu’on aurait pu exposer dans un musée. J’avais presque envie de les toucher du bout de mes doigts pour vérifier si elle était encore capable d’émettre un mouvement. Mais elle était encore sous le choc, et j’avais peur qu’elle me saute dessus si j’osais la frôler. J’attendis, donc, qu’elle se remette en état, me contentant d’observer la chaussure coquelicot que j’avais en main.

Mon regard se porta ensuite sur la paire d’escarpins qu’elle avait aux pieds, qui n’avait d’ailleurs rien de réglementaire, ce qui me rendit perplexe, non pas parce qu’elles n’étaient pas d’uniforme mais parce que je me demandais pourquoi elle avait eu besoin d’en commander une nouvelle.

Brooke possédait tellement de choses.

Rien qu’à voir l’environnement dans lequel elle vivait, toutes ses crèmes, ses trousses à maquillage, ses accessoires et sa garde-robe, et les autres objets futiles en tout genre qui trainaient sur sa table de chevet, je doutais qu’elle n’eut besoin de quoi que ce soit d’autre. C’était l’effet boule de neige, plus on possédait, plus voulait, et plus on se créait de besoins. Mais alors, on ne trouvait même plus le temps de s’en satisfaire, car on entretenait un rapport utilitaire au monde et aux choses.

Je n’avais qu’une envie, c’était de revendre tout ce bordel. J’étais certaine qu’il y en avait pour des Gallions là dedans, bon sang, elle n’avait pas l’air de se rendre compte de tout ce qu’on pouvait faire avec des Gallions ! Evidemment, l’argent ne suffisait pas au bonheur, et j’en avais la preuve même sous les yeux, mais il ne rendait pas non plus nécessairement malheureux. A condition d’en faire bon usage. Moi, par exemple, si j’avais été Gallionnaire…


-Tu n’imagines même pas !

Non, tu n’imagines même pas, pensai-je, rêveuse.

- A ce point là ?


Brooke s’était relevée, et mon regard croisa le sien. Ses yeux étaient rouges et son maquillage commençait à couler. Il aurait peut-être mieux valu que je m’en aille et que je la laisse tranquille. Et puis il n’y avait pas non plus marqué « mère Thérésa » sur mon front. Mais j’essayai quand même de me mettre à sa place. J’étais sans doute beaucoup plus solitaire qu’elle ne l’était, or dans ces cas-là, pour toute personne normalement constituée (car s’il y avait un adjectif pour la qualifier c’était bien « normale ») en proie à la déception morale, un peu de compagnie n’était jamais de refus. Elle s’empara d’un mouchoir pour effacer les traces noires en trop, et se remit peu à peu de ses états. J’hésitai à réellement lui demander si elle ne souhaitait pas que je parte. Ce n’était pas comme si je manquais de choses à faire, j’étais déjà en retard à mon premier cours, et je n’avais toujours rien avalé de la matinée.

- Tu sais cette fête chez mes amis moldus […]


Ok. Je regrettai aussitôt d’avoir hésité. Hésiter, c’est céder au libre-arbitre, se laisser porter par le courant des choses, le cours des évènements, c’est se priver de sa liberté. Si j’avais su que d’une simple hésitation allait découler un flot de paroles –tel que « je n’imaginais même pas »-, j’aurais au moins pris de la Branchiflore au petit matin. Malheureusement, ils n’en servaient pas à la Grande Salle. Brooke Mickaels était tellement… fille. Il n’y avait pas d’autres mots pour la décrire, sa simplicité mise à part. En plus de ça elle baignait dans l’illusion, ce n’était pas moi qui manquais d’imagination. Elle proférait son discours sur le ton de la négation, des mots comme ‘obligation’, ‘se permettre’, ‘risque’, me donnaient presque envie de rire. Elle grossissait les choses, et trouvaient des problèmes là où il n’y en avait pas, se trouvait des besoins, là où il n’y en avait pas.

- Alors, déjà, je pense que tu devrais aller à cette fête Brooke.

Et je parlais en toute franchise. Elle y était invitée, et je ne voyais pas pourquoi elle s’en priverait. Dans mon esprit, les fêtes n’étaient rien de plus qu’une occasion pour s’amuser, et suivre la règle du bon vieux Carpe -extremum- Diem.

- C’est important. Pas parce que ça l’est en soi, mais parce que tu as choisi d’en faire quelque chose d’important. Pour toi. Oui, tu dois y aller pour toi. Pour ta fierté, pour ton plaisir, enfin ça te concerne, je ne peux pas le savoir à ta place. Cherche la cause de ton désir et demande-toi ensuite si cette cause en vaut vraiment la peine, vois si tu peux en faire une raison.

Et puis, elle et moi savions toutes les deux que les fêtes rendaient les gens stupides. Surtout chez les moldus, car la boisson qu’on servait à ces fêtes là leur offrait sans doute les seuls moments magiques de leur existence. Oui, pas une personne à cette fête ne ferait attention à ses chaussures, qui ne resteraient qu’un détail sans valeur. Mais il ne fallait pas la froisser. Ou alors elle allait encore m’emmerder longtemps.

- Pour ce qui est des chaussures, j’ai peut-être une solution pour toi. Je connais quelqu’un qui travaille dans une boutique Zora, je peux lui demander de te les échanger si tu veux. Il te les faut pour quand ?

Elle se trompait, ce n’était pas Alexandra Richards qu’elle voyait, mais le Messie ! Bon, peut-être pas mais j’étais bien brave, hein, quand même.. Je ne savais même pas pourquoi je cherchais à aider cette fille, elle avait sans doute plein d’autres amies avec qui partager ses problèmes. D’un autre côté, ça faisait un bout de temps que je n’avais pas parlé à mon cousin, ça aurait été l’occasion de le faire. Des amis. Si seulement elle savait ce que c’était. Des vrais amis, en ce sens, de ceux qui ne vous disent pas toujours ce que vous voulez entendre, mais qui sont honnêtes et francs, de ceux qui vous acceptent telle que vous êtes, indépendamment de vos défauts. On ne pouvait pas toujours être parfaite. Personne n’était parfait.


- Mais garde ça en tête ; si tu te rends à cette fête, ce n’est pas par ‘obligation’, mais par choix. Pourquoi te faire victime de ta propre liberté ?


Blablabla … c’était son monde, son univers. Mais bon sang. On vivait tous dans le même monde ! L’idée qu’elle s’écrase comme ça devant des gens qu’elle ne connaissait pas, qu’elle ne connaissait plus du moins, car ils faisaient partie de son passé dorénavant, tous ces gens n’étaient que des images, des chimères. Une fois de plus, elle baignait dans l’illusion, les apparences, elle n’était pas elle-même. Ca m’énervait.

- Ce que je ferais à ta place ? En vrai, j’irais à poils.

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MessageSujet: Re: The bad things of vanity [Pv]   The bad things of vanity [Pv] Icon_minitimeMar 28 Mai - 21:26

- Alors, déjà, je pense que tu devrais aller à cette fête Brooke.

C’est bon. Elle n’avait pas besoin d’entendre la suite. Elle venait d’entendre exactement ce qu’elle avait envie d’entendre. Maintenant Brooke était certaine de son choix. Et puis c’est vrai, ce serait idiot de ne pas aller chez James. C’était James juste ! De toute façon on ne refusait pas une invitation chez lui, même avec des chaussures qui ne s’accordaient pas avec la robe. James et Brooke. Ça sonnait bien. Très bien même ! Dommage qu’il ne soit pas sorcier. Brooke aurait adoré passé ses soirées dans ses bras, ou plutôt au bord de sa piscine de rêve avec un cocktail de fruit en main et lui, lui faisant un massage des pieds et lui appliquant de la crème solaire. Quel paradis ! C’était la vie qui était faite pour elle. Vraiment ! Comment ne pas l’imaginer au bord de l’eau ? Elle s’y voyait très bien ! Et le meilleur moyen pour attraper le poisson, c’était d’aller à cette satanée soirée, qui, à cause de cette boutique à la noix, diminuait ses chances de voir son fantasme pas si secret que ça se réaliser.

C’est vrai qu’en y réfléchissant, Brooke était amoureuse de James depuis quoi ? Une semaine au moins ! C’était genre une éternité pour son âge ! Et puis James. James. C’était l’homme de sa vie, c’était certain. Déjà il était riche, puis il était beau, et aussi populaire, et sans conteste le type le plus classe qu’il y aura à cette soirée et d’après Kate Parker, il embrassait COMME UN DIEU. Brooke le seul garçon qu’elle n’avait jamais embrassé c’était Taylor… mais lui il ne comptait pas. Alors c’était presque comme si elle n’avait jamais embrassé personne quoi ! Avoir son premier baisé avec James… HAAA elle en devenait folle !


- C’est important.

Et comment ! Projet « Faire tomber James amoureux d’elle » en marche. Pas question qu’elle n’y aille pas. Elle trouvera une autre robe, un autre vernis… au pire elle laissera couler quelques larmes pour que son père lui achète son nouveau caprice. L’amour parental… qu’elle merveilleuse invention !

- Pas parce que ça l’est en soi, mais parce que tu as choisi d’en faire quelque chose d’important. Pour toi. Oui, tu dois y aller pour toi. Pour ta fierté, pour ton plaisir, enfin ça te concerne, je ne peux pas le savoir à ta place. Cherche la cause de ton désir et demande-toi ensuite si cette cause en vaut vraiment la peine, vois si tu peux en faire une raison.

La cause de son désir ? Si Brooke voulait y aller c’était par fierté, par principe et aussi par vanité. Brooke voulait être admiré, adoré par tous ceux qu’elle avait abandonnés en venant à poudlard. Elle ne voulait pas perdre sa place au sein de cette petite société qu’était la jeunesse de « la ville » comme dirait Taylor. Ce qu’il ne comprenait pas ce type, c’était qu’être admiré par ces gens valaient bien plus que tout le reste. Elle se fichait bien d’avoir des amies sincère, des amours passionnés ou des aventures qui sortes de l’ordinaire tant qu’aux yeux des autres, sa vie était fabuleuse. C’était ça la vanité : le désir d’être approuvé par les autres. Et Brooke était plus que vaniteuse.

- Pour ce qui est des chaussures, j’ai peut-être une solution pour toi. Je connais quelqu’un qui travaille dans une boutique Zora, je peux lui demander de te les échanger si tu veux. Il te les faut pour quand ?

Brooke regarda Alexandra avec de grands yeux. Elle… Elle était sérieuse ? Elle ferait ça pour elle ? Elle avait les moyens d’échanger une paire de Zora ? Mais cette fille était un ange ! C’était un miracle vivant ! Elle était sa bonne étoile, sa fée marraine, sa… sa… bref, elle était son sauveur !

-Tu… tu crois ? Ce serait vraiment génial ! J’en aurais besoin avant les prochaines vacances. Mais.. T’es sérieuse ? Je veux dire… tu te moque pas de moi hein ?

Pas qu’elle n’avait pas confiance en elle. C’est juste que c’était une paire de chaussure qu’elle lui confiait. Ce n’était pas comme confier une voiture, là c’était vraiment important !

Brooke reposa avec soin les chaussures dans la boite et la referma doucement, comme si ce qu’elle tenait en main était le bien le plus précieux à ses yeux. Et pour l’instant, c’était effectivement le cas.


- Mais garde ça en tête ; si tu te rends à cette fête, ce n’est pas par ‘obligation’, mais par choix. Pourquoi te faire victime de ta propre liberté ?

Brooke n’était pas une victime. Ni de la mode, ni des tendances, ni des commérages, enfin, peut-être que si pour le dernier cas. Brooke était folle des ragots et elle se laissait entrainer dedans comme une mouche sur du miel. Un seul mot qui laissait sous-entendre la moindre chose et elle était à l’écoute. Mais c’était tellement enivrant de savoir tout sur tout le monde, de connaitre tous les petits secrets qui se cachaient dans l’école. Qui est qui ? Qui fait quoi, qui aime qui ? On ne connait jamais les personnes qui nous entourent. Comme Alexandra. Hier soir, une des filles avait parlé d’un type en deuxième année que Alexandra voyait parfois… Brooke était certaine qu’elle sortait avec lui en cachette ! Ce qui était sûr, c’était qu’ils vivaient un amour secret parce que sa famille à lui n’aimait pas Alexandra et qu’elle ne pouvait renoncer à leur amour. C’était forcément ça. Mais la question n’était pas là. N’était pas ENCORE là. Brooke se renseignerait un peu plus sur son petit ami avant de lui poser des questions… Parce que oui, il fallait qu’elle sache. C’était impensable que ça en soit autrement d’ailleurs.

-Parce que je n’ai pas le choix. Parce que c’est ainsi si je veux rester telle qu’ils me voient. C’est mon monde.

Son monde. Le monde de Brooke se résumait en quelques mots : Amour, gloire et beauté. La série à la télé était pathétique mais le titre était accrocheur. C’était tout ce à quoi elle aspirait. Un amour sincère et durable avec un riche prince au teins mat, la gloire d’une vie ou elle serait célèbre et adulé par des milliards de fan, et la beauté, qu’elle avait déjà certes, mais avec un peu de rouge à lèvre c’était encore mieux. Et les plus beaux restaient ceux de chez Dior. Et pour les acheter, il fallait avoir de l’argent, donc être célèbre, ou, marier avec un homme riche. Comme quoi, la boucle était bouclée. Sa vie de devait pas sortir de cette boucle. Jamais. Sinon, elle ne parviendrait plus à en sortir.

- Ce que je ferais à ta place ? En vrai, j’irais à poils.

Brooke se prit d’un grand fou rire. Elle irait nue ? Cette fille était incroyable ! Se rendait-elle compte de ce qu’elle disait ? Elle n’avait peur de rien… ni honte de rien ! Brooke n’avait pas beaucoup de poitrine… détails qu’elle règlerait à sa majorité ou alors quand elle aurait appris un sortilège pour modifier ce problème. Mais du coup la nudité la gênait, elle. Alex était quelqu’un de tellement plus… spontané qu’elle ! Comme si elle se fichait de ce qu’on pouvait dire ou penser d’elle. Comment pouvait-elle faire ? Brooke ne pourrait pas juste, ne pas écouter. Ce n’était pas possible. Elle finirait par partir se réfugier sous sa couette pour pleurer comme une madeleine !

-Ce qui est sûr, c’est que jouer les Godiva te fera remarquer. Si je suivais ton conseil, je suis certaine que cette histoire de chaussure ne poserait plus de problème ! Mais moi je ne suis pas aussi impudique que toi...

Brooke lui fit un réel sourire. Cette fille était amusante. Un peu brusque et certainement pas très calé sur la mode ou l’importance de la popularité. Surement parce qu’elle s’en foutait royalement, mais il faut dire que c’était agréable de parler avec quelqu’un qui justement, n’en avait rien à faire. Ca détendait l’ambiance.

-Enfin ! Si jamais, un jour, tu décidais de mettre ce plan à exécution je serais ravi de te prêter mes chaussures. Après tout, tu ne peux pas rester pied nu ! Et quitte à mettre quelque chose, autant que ça ait du style.

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MessageSujet: Re: The bad things of vanity [Pv]   The bad things of vanity [Pv] Icon_minitimeMar 11 Juin - 13:05

Les gens sont étranges. Etrange, voilà le mot qui avait germé dans mon esprit richardien à ce moment là. Un mot que j’aurais couché sur parchemin, gravé dans la pierre, découpé dans les tissus de ce rideau rouge qui nous obstruaient en dedans des rayons lumineux du dehors; car je réalisais à quel point ce mot, étrange, et aussi étrange fut-il en tout point, était vrai et éclairant. Même si Brooke me demandait conseil, en réalité elle avait déjà fait son choix. La certitude qu’elle irait à cette fête transparaissait jusque dans son discours. Elle n’avait pas besoin de moi pour en faire le constat, et je doutais fort que mon avis eut changé quoi que ce soit à la donne. De toute façon, je ne comprendrais pas. Lorsque le cœur et l’âme s’emparent d’une chose, l’âme étant si forte, et le cœur si égoïste, que la chose en devient trop précieuse, trop singulière, trop personnelle, pour être partagée.

-Tu… tu crois ? Ce serait vraiment génial ! J’en aurais besoin avant les prochaines vacances. Mais.. T’es sérieuse ? Je veux dire… tu te moque pas de moi hein ?

Elle me regarda avec de gros yeux, comme si ce que je venais de lui dire était l’illumination du siècle ! C’était comme si cette fête lui rendrait sa dignité, comme si, il fallait vraiment qu’elle y aille. En cet instant, Brooke vacillait entre le désir d’une part et la peur de l’autre, car elle ne savait trop bien si elle pouvait, devait ou non me faire confiance. Moi, me moquer d’elle ? Nein. A part peut-être pour son côté matérialiste, ses préoccupations et ses ambitions futiles, ses manières de fille, son débit de parole… Mais ce n’étaient là rien de plus que des « fourberies d’escarpins », autrement dit, loin de toutes les blagues perfides et salaces qu’un esprit ingénieux et pervers aurait pu proférer à son égard.

Elle referma la boîte, et je lui tendis la main pour la lui prendre, un sourire rassurant au coin des lèvres.


- Non non, tu peux me les confier, aucun problème. De toute façon il fallait que j’y passe ce week-end.


Je ne savais pas si aider Brooke en de pareilles circonstances était une bonne ou une mauvaise chose. Je sentais qu’elle commençait peu à peu à se détacher de ce monde, auquel elle n’appartenait visiblement plus. J’espérais que ses désirs n’étaient pas en train de l’aveugler, car il n’y avait rien de plus humiliant que de se faire rejeter de chez soi, et j’en savais quelque chose.

Mais je devais m’en tenir à mon rôle. Après tout, je n’étais pas là pour la juger ni décider à sa place. Or, j’avais largement le temps de passer voir mon cousin avant les prochaines vacances, il ne me coutait donc rien de rendre service, fille –sainte et- spontanée que j’étais. Tout le monde en aurait fait de même à ma place. Je lui ramènerais sa paire de chaussures, et il ne tiendrait plus qu’à elle d’en faire ce qu’elle voudrait. Elle avait toujours moyen de revenir sur sa décision, de rectifier le tir comme on dit.


- Parce que je n’ai pas le choix. Parce que c’est ainsi si je veux rester telle qu’ils me voient. C’est mon monde.


Je fronçai les sourcils. Les gens sont étranges, oui, étranges. Encore, car ils cherchent à être ce qu’ils ne sont pas, ce qu’ils ne sont plus, ce qu’ils ne sont pas encore. Ce que Brooke appelait « son monde » n’était rien d’autre qu’un monde d’apparences et de faux semblants, là où les gens vivent d’une image qu’ils essayent de maintenir, une image qui leur colle à la peau comme un gant en latex et qui ne les lâche plus, transparente, insaisissable, si bien qu’ils finissent par s’y confondre. Mais vivre des apparences, c’est ne pas vivre. Etre une image, c’est ne pas être.

Je haussai les épaules, car, là encore, sans doute, je ne comprendrais pas. D’ailleurs, je ne cherchais pas à comprendre, c’était absurde. Ne se rendait-elle pas compte de sa vanité ?

Je sortis un escarpin de la boite en le pointant vers elle.


- Tu vois cette chaussure… Elle est ce qu’elle a toujours été, et ce qu’elle restera toujours, comme tu le sais, parce que c’est une Zora et qu’elle est protégée contre tous les sorts. Sa couleur, elle n’y peut rien. Elle a beau coûter une fortune, elle reste une pauvre chaussure qui va s’user avec le temps. Alors, si elle ne convient pas, il ne reste plus qu’à la ranger dans une boîte et la remplacer par une autre. Ce que je ferai ce week-end, promis.

Non, je ne voulais pas enfoncer le couteau dans la plaie, simplement, il fallait resituer les choses dans leur contexte, et parler en langage approprié. Il fallait savoir que je parlais à Brooke Michaels, et elle n’était pas n’importe qui.

- Mais avec les gens c’est différent Brooke. Je veux juste te rappeler que tu n’es pas un objet de fabrication, et je ne t’apprends rien si je te dis qu’on ne peut pas te mettre dans une boîte, et qu’on ne peut pas te remplacer. C’est toi qui décide de là où tu veux être, de ce que tu veux être, et quand tu dis que tu n’as pas le choix, tu ne fais que te mentir à toi-même. Avec le temps, tu ne t’uses pas, tu évolues, tu grandis, en bref tu deviens ce que tu es, je veux dire, un être humain, unique, irremplaçable. Il semblerait en fait que tu aies fait ton choix, tu t’es fixée un but, et c’est admirable. Alors assume, vis, parce que ton monde t’attend.

Je parlais trop, je pensais trop, mais peu importe. Elle eut un gros fou rire quand je lui dis ce que j’aurais fait à sa place. Quelques minutes plus tôt, je la voyais encore en train de s’apitoyer sur son sort, avec son maquillage dégoulinant. Mieux valait rire que pleurer, en fait. Je me rendis compte que je tendais encore une chaussure en l’air, c’était peut-être mes gestes qui la faisaient rire. Les gens, Brooke, moi, et les autres, même si on ne changeait jamais vraiment ce que nous étions en nous-mêmes, on ne pouvait en dire autant de notre état et de nos humeurs. D'ailleurs j’étais d’humeur à essayer ces chaussures, alors, je baissai celle que je tenais en main, et lui demandai la permission de les mettre à mon pied, elle sembla acquiescer.
Tout à coup, je me vis grandir d’une dizaine de centimètres.


- Ce qui est sûr, c’est que jouer les Godiva te fera remarquer. Si je suivais ton conseil, je suis certaine que cette histoire de chaussure ne poserait plus de problème ! Mais moi je ne suis pas aussi impudique que toi...

Qu’est-ce qui m’avait valu ce sourire qu’elle m’adressait ? Voilà, je m’étais encore trop emportée, à poils, mais quelle idée !

- Et s’ils te le demandaient, est-ce que tu le ferais ?

C’était une question rhétorique, évidemment.

Je m’avançai prudemment de quelques pas jusqu’au miroir pendu au bout de son lit, pour voir les chaussures que j’avais aux pieds. Elles méritaient encore le bénéfice du doute.


- Enfin ! Si jamais, un jour, tu décidais de mettre ce plan à exécution je serais ravie de te prêter mes chaussures. Après tout, tu ne peux pas rester pied nu ! Et quitte à mettre quelque chose, autant que ça ait du style.

Je fis un tour sur moi-même pour les observer. Mmh… mouais. Je me sentais vraiment ridicule. Haha.


- Absolument, mais j’ai bien peur de ne pas savoir marcher avec. Je ne suis pas aussi habituée que toi…

( Big big retard, désolée! J'espère que tu aimeras The bad things of vanity [Pv] 36166 )
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Brooke Mickaels


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MessageSujet: Re: The bad things of vanity [Pv]   The bad things of vanity [Pv] Icon_minitimeVen 5 Juil - 14:55

- Non non, tu peux me les confier, aucun problème. De toute façon il fallait que j’y passe ce week-end.

Si on lui avait dit hier soir qu’Alexandra Richards était la cousine, ou la sœur –elle avait déjà oublié- d’un des confectionneurs de Zola, mais elle ne l’aurait pas lâché de la soirée ! Cette fille c’était le saint graal au milieu de gobelet en plastique ! Elle avait un CONTACT à Zola ! C’était juste trop la classe, c’était juste… WOUAW ! Combien de fille rêvaient de pouvoir se balader dans l’arrière-boutique franchement ? Au moins la moitié des filles de poudlard ! – Celle qui avait du style, évidement. L’autre partie n’était même pas au courant que ce magasin existait… honte sur elles !- Quoi qu’il en soit, Brooke avait vraiment de la chance finalement. Au milieu de toute cette masse de problème qu’il s’empilait sur ses pauvres épaules, elle se disait qu’elle allait pouvoir en confier un à sa nouvelle amie, parce que c’est ce qu’elle allait devenir ! C’était obligatoire ! Elle était sympa, jolie et elle avait un contact à Zola. Oui, Brooke insistait sur ce point mais c’était tellement… tellement excitant ! Fabuleux ! Merveilleux ! Extraordinaire ! Magique même ! Brooke en avait des frissons à force d’imaginer toutes les possibilités qui allaient pouvoir s’offrir à elle. Enfin, techniquement, elle n’en avait aucune, mais juste, c’était classe.

Son petit discours l’était moins en revanche même si savait, bien qu’elle ne l’admettrait jamais, qu’elle avait un peu raison. Sa mère aussi lui faisait remarquer de temps en temps qu’elle accordait trop d’importance à des choses futiles, comme si ça vie en dépendant alors que ce n’était que matériel. Du genre quand elle avait renversé son vernis taupe sur le sol de la salle de bain en voulant ranger des serviettes. Ce vernis lui avait couté super cher ! Et puis il allait trop bien avec les escarpins que lui avait achetés tante Agathe ! C’était autorisé d’être aussi maladroit ? Non mais sa mère aurait pu regarder ou elle posait sa bassine quand même ! Enfin bref, Brooke avait fait un scandale pendant une heure, bouder pendant tout le repas et finalement, on lui avait acheté un nouveau vernis alors ça allait. Même si l’autre était mieux. Elle savait faire preuve de gentillesse tout de même. Et puis sa mère avait vraiment l’air navré. Mais que ce soit pour le vernis ou pour les chaussures. Ce que sa mère ne comprenait pas, tout comme Alexandra, c’est qu’elle n’aimait pas ce vernis, parce que c’était un vernis. Ce vernis, Tom Mattews lui avait fait un compliment dessus, et toute les filles de sa classe en avait été verte de jalousie. Brooke aimait être le centre de l’attention. Et ce vernis, comme ces chaussures, l’aideraient à l’être. Certaines personnes ne supportait pas manger du bacon au petit dej –elle non plus. Ca faisait grossir à mort- et d’autre, comme Brooke se sentait mal dès qu’elle était à l’écart du monde, dès qu’elle n’était qu’un meuble.


- Tu vois cette chaussure… Elle est ce qu’elle a toujours été, et ce qu’elle restera toujours, comme tu le sais, parce que c’est une Zora et qu’elle est protégée contre tous les sorts. Sa couleur, elle n’y peut rien. Elle a beau coûter une fortune, elle reste une pauvre chaussure qui va s’user avec le temps. Alors, si elle ne convient pas, il ne reste plus qu’à la ranger dans une boîte et la remplacer par une autre. Ce que je ferai ce week-end, promis.

Ca elle le savait. C’était justement la changer qui était compliqué. A cause du prix. Brooke jouait toujours les petites filles gâtée en publique, mais en réalité, elle était loin d’être riche. Ses parents encore moins. C’était difficile pour elle de s’acheter ces chaussures, de s’acheter des vêtements de couturier ou de mettre des crèmes de jours à 60$ le pot.

- Mais avec les gens c’est différent Brooke. Je veux juste te rappeler que tu n’es pas un objet de fabrication, et je ne t’apprends rien si je te dis qu’on ne peut pas te mettre dans une boîte, et qu’on ne peut pas te remplacer. C’est toi qui décide de là où tu veux être, de ce que tu veux être, et quand tu dis que tu n’as pas le choix, tu ne fais que te mentir à toi-même. Avec le temps, tu ne t’uses pas, tu évolues, tu grandis, en bref tu deviens ce que tu es, je veux dire, un être humain, unique, irremplaçable. Il semblerait en fait que tu aies fait ton choix, tu t’es fixée un but, et c’est admirable. Alors assume, vis, parce que ton monde t’attend.

Alex venait de lui clouer le bec. Wouaw, cette fille devait se lancer dans la politique ou quelque chose du genre. Elle arrivait à capter l’attention, à faire passer ses messages avec une facilité déconcertante. Maintenant Brooke était embrouillée. Est-ce qu’elle devait y aller ? Est-ce que ce serait faire preuve de stupidité si elle avait vraiment envie de s’y rendre, de danser, de draguer, même si tout cela, elle l’oublierait quelques heures plus tard ? ce n’était pas son monde, même si elle le soulignait. Toutes les personnes présente, elle ne connaissait rien à la magie, mais ces personnes, elles étaient son passé. La question qu’elle se posait maintenant c’est : Est-ce qu’elle voulait que ce soit son avenir ? Dans 5 ans, pouvait-elle s’imaginer avec eux, chez James, en faisant la fête ? Franchement non. Dans 5 ans, elle savait qu’elle aurait changé ses relations de tout point. Déjà, avec l’aide de Lesly, elle aurait fait la connaissance de pleins de gens célèbre, et sa carrière dans le show business serait déjà lancée. Elle n’aurait plus le temps pour les petites soirées moldu tel que celle-là. Mais en même temps, ces soirées étaient vraiment agréables ! Elle voulait en profiter tant qu’elle le pouvait encore.

Brooke lui demanda ce qu’elle ferait. Parce que malgré tout, même si elles se connaissaient à peine, Alex avait l’air d’être quelqu’un de bon conseil. Mais quand elle lui parla de s’y rendre nu. Brooke eu un fou rire. À poil ? Sérieusement ? Ce qui était certain, c’est qu’elle, elle le ferait pas ça !


- Et s’ils te le demandaient, est-ce que tu le ferais ?

Heu… Non. Même pour tout l’or du monde, elle garderait sa dignité. Parce qu’elle n’était pas un objet, LEUR objet. Même si ça devait la couper du monde entier, elle préférait ne pas le faire. Et ce serait exactement dans ces moments-là que Katie Johnson interviendrait pour le faire à sa place, histoire de plaire à James, et ce serait elle qui se ferait ridiculiser. On oublierait qu’elle avait été proposée. Et, avec tous les autres, elle se moquerait de la naïveté de Katie. Parce qu’il y avait une chose qu’elle ne comprenait pas, et qu’elle ne comprendrait jamais : c’était que Brooke, on venait à elle, ce n’était pas elle qui allait aux autres. Elle ne se faisait PAS remarquer, on la remarquait, nuance.

Alex mit les chaussures. Elles lui allaient super bien. Brooke en était jalouse.


-Absolument, mais j’ai bien peur de ne pas savoir marcher avec. Je ne suis pas aussi habituée que toi…

Brooke eu ce sourire qu’on toute les filles quand on leur fait un compliment masqué. C’est vrai qu’elle marchait très bien avec des talons hauts. Et pourtant au début, ce n’était pas gagné ! Mais avec de l’entrainement, et une envie folle, on pouvait faire des miracles.

Brooke se leva du lit puis se dirigea vers son armoire d’où elle en tira une autre paire d’escarpin aux talons légèrement plus haut que ceux qu’avaient Alex. Elle les mit puis vint se placer à côté d’elle.


-Je vais te montrer. Tu vas voir c’est simple. Tout est question d’équilibre.

Brooke prit les deux bras d’Alex et les tendis sur les côtés.

-Il faut déjà que tu sois à l’aise ensuite… c’est vrai que pour débuter, l’idéal ce n’est pas des escarpins comme ceux que tu as aux pieds. Il vaut mieux des compensés. C’est plus stable. Mais ce n’est pas grave.

Est-ce qu’elle avait des escarpins compensé avec elle ? Peut-être… mais si elle arrivait à marcher avec eux, elle arriverait avec les compensés sans problèmes.

-Une fois que tu te sens à l’aise, suis une ligne droite. Doucement. Fait des petits pas. Mais garde toujours l’équilibre. Marche jusqu’à ce que tu trouves le bon équilibre. Après le mieux, c’est que tu en porte tout le temps. Je sais, je dis ça, et ce n’est pas drôle. Mais dans le fond, marcher avec des talons, c’est un peu comme tout : Ça prend du temps et de l’entrainement.

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