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Light up the world (PV)

 
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 Light up the world (PV)

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Aria Davenport


Aria Davenport
Élève de 5ème année



Féminin
Nombre de messages : 618
Localisation : En cours. Et tu ferais bien de t'y mettre aussi!
Date d'inscription : 02/01/2012

Feuille de personnage
Particularités: She looked pale, mysterious, like a lily, drowned under water.
Ami(e)s: Sebastian, Ruby, Caleb, Ana, Casey ♥
Âme soeur: “As a girl, she had come to believe in the ideal man -- the prince or knight of her childhood stories. In the real world, however, men like that simply didn't exist.”

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MessageSujet: Light up the world (PV)   Light up the world (PV) Icon_minitimeMer 5 Mar - 21:36

Le weekend était arrivé plus tôt que prévu – à cause, ou grâce à Katie Jones qui aujourd’hui n’avait pas assuré son cours. Le cours de Botanique se terminait bientôt, et j’entendais déjà derrière moi les esprits s’échauffer, les plumes qui grattaient nerveusement le parchemin et les soupirs des élèves impatients : les dernières minutes du vendredi semblaient pour eux durer une éternité (au moins) Quant à moi je me préoccupais davantage de la chaleur écrasante qui régnait dans les serres et redoutais d’avance le choc thermique qui m’attendait à la sortie. Gabriel Sawyer peinait quelque peu à maintenir le calme. Je rangeais en silence mes affaires, jusqu’à ce que notre professeur nous libère : à peine me trouvais-je à l’extérieur que je frissonnais, malgré mon écharpe et mes bottes, car le mois de février en Ecosse était extrêmement froid. J’attendais Ana, lorsque je remarquais qu’elle conversait avec Daphne Kasperek. Ana avait le droit de parler avec qui bon lui semblait mais je n’étais pas dans la mesure de passer au dessus de ma rancoeur : si je comprenais pourquoi Daphne attirait - elle provoquait quelque chose dans tous les cas, je le niais pas – je ne voyais pas ce qu’il y avait d’intéressant ni d’agréable en elle. Je décidais de revenir seule au château – non sans me sentir un peu coupable d’avoir abandonné Ana au moment même où je l’avais aperçue avec la Serpentarde.

Je serrais l’écharpe contre moi, et plongeais mon nez dedans, elle sentait une odeur bien particulière, un mélange de lavande, de lessive, et du parfum que mes parents m’avaient offert pour mon anniversaire : je me sentais un peu à la maison. Depuis les vacances de la Toussaint je n’étais pas revenue chez moi, et je ne regrettais pas : mes vacances de Noël à Poudlard avaient été agréables, mais ma famille m’avait manqué le 25 décembre, jour de mon anniversaire, car c’était la première fois que je le fêtais loin de chez moi. Il m’avait cependant fait parvenir un cadeau : un collier aux couleurs de Serdaigle et depuis je le portais quasiment tous les jours. Sur le chemin, je sentais des gouttes d’eau glisser dans mon cou et la pluie ne tarda pas à tomber, tandis que je me dépêchais de m’abriter. Une fois à l’intérieur, je rejoignis mon dortoir, histoire de me changer. Lorsque j’entrais il était vide, comme souvent. Le réveil de Leah sifflait toujours une petite musique entêtante – elle l’avait ensorcelé- la boite de maquillage de Grace était encore ouverte, et je distinguais les petits pigments qui s’étaient répandus sur son lit. Ariel avait posé quant à elle sur la commode une pile de livres, tous annotés et les pages ornés de post-it. Je connaissais maintenant bien leurs habitudes – leurs manies également. L’entente entre moi et les filles était cordiale et leur comportement tout à fait correct mais je ne me sentais pas spécialement à ma place, tout en sachant qu’elles ne cherchaient pas à m’exclure : c’était simplement un ressenti que je ne parvenais pas à maitriser. Je me saisis d’un pull, d’une veste en jean et d’un skinny dans l’armoire et me préparais un thé à la vanille, comme souvent, et tandis que l’odeur se diffusait dans la pièce, je la portais la tasse à mes lèvres en regardant à travers la fenêtre : le spectacle de la pluie sur les paysages d’Ecosse avait quelque chose d’apaisant.

Apaisement qui fut vite rompu puisque Leah pénétra dans la pièce, en s’adressant immédiatement à moi : j’avais compris, par bribes, lorsque elle discutait avec Grace qu’elle avait rompu avec son petit ami. Cela ne semblait pas l’affecter plus que ça et un simple coup d’œil vers le dehors lui donna l’idée d’aller au Terrain de Quidditch (en plus un garçon qu’elle aimait bien s’y trouvait) et elle me proposa de l’accompagner : elle me souriait et je me fis la réflexion que je pouvais faire un effort : je hochais la tête, et j’enfilais mon manteau avant de la rejoindre. Nous arrivâmes au terrain de Quidditch rapidement et je m’asseyais sur les gradins : la Serdaigle me murmura à l’oreille le nom du fameux garçon, et le désigna du menton, et quelle ne fut pas ma surprise lorsque mes yeux se dirigèrent vers celui qui tapait dans la main et que je remarquais qu’il s’agissait de Caleb.

Une fois de plus, j’apprenais quelque chose de nouveau sur lui : d’abord les feux d’artifices, puis l’intérêt qu’il portait au bal et maintenant le Quidditch ? D’en haut, il m’adressa un signe de la main, j’y répondais par un sourire. Mon regard se porta naturellement vers lui, je suivais ses gestes avec attention, mais il me suffit d’un instant pour perdre le fil. Le cri de Leah parvint jusqu’à moi puis je vis Caleb tomber de son balais – sa chute ne dura que quelques secondes-  et j’entendis un choc retentir : son corps avait violemment heurté le sol et il était à terre. Je me précipitais à ses côtés, tandis que les joueurs dirigeaient leur balai avec minutie, pour ensuite le rejoindre. Les blessures auraient pu être plus graves – avec une mère médicomage je savais bien les identifier- mais un entaille sur son bras droit demeurait bien profonde, sans parler des écorchures, et des lésions à la tête et de certains os qui devaient être bien mal en point. Caleb soupirait péniblement, sans doute à moitié inconscient. Les garçons de réunirent vite pour le porter, mais en nous écartant les joueuses, Leah et moi alors que j’aurais voulu aider : le chemin jusqu’à l’infirmerie me parut bien long. Lorsque enfin nous y arrivâmes, un coup d’œil de Mme Pomfresh suffit pour comprendre la situation, elle nous posa quelques questions puis nous renvoya dans nos dortoirs sans que nous ayons notre mot à dire.Je le savais cependant entre de bonnes mains : Mme Pomfresh était compétente, et son assistant calé sur le sujet. Je m’inquiétais tout de même, tentant de me dire que Caleb lui allait être fort content d’être dispensé de parchemins à rédiger : cela me détendit légèrement.

Je retrouvais Casey, avec qui je me promenais deux heures à Pré-au-Lard, avant de revenir à Poudlard : la Grande Salle était pleine à craquer, et une fois de plus, je me retrouvais à côté de Prudence : nous échangeâmes quelques mots avant qu’elle entame une grande discussion avec Elleira. Juste après, je montais au dortoir, mécontente d’avance : les filles allaient sans doute sortir ce soir et rentrer tard alors que moi je voulais dormir et mon sommeil était fragile…Je les maudissais intérieurement, consciente d’être dure envers elles mais je ne me calmais pas: j’eus peine à trouver le sommeil et lorsque je me levais, samedi matin, je n’avais pas l’impression de m’être reposée. Je passais prendre une douche – qui étaient complètement vides – puis m’habillais avant de rejoindre l’infirmerie sans même avoir pris la peine de manger quelque chose : je n’avais pas très faim.

L’atmosphère était particulière, avec ces grands lits blancs, la lumière qui pénétrait la salle et baignait l’intérieur, les odeurs des différentes potions mais elle m’était bien connue : j’avais passé tant de temps à Sainte-Mangouste que ces éléments m’étaient devenus familiers. Ma mère n’était pas en charge de cas comme celui de Caleb, mais s’occupaient de patients dont l’état était bien plus critique : en vérité, ils ne s’en sortaient pas tous loin de là mais elle leur apportait l’aide qui permettait de rendre le séjour plus supportable et traitaient les plaies qu’elle avait le pouvoir de soigner...J’arrivais bientôt à la hauteur de Caleb, et aperçut Rita qui s’approchait de la sortie : je lui fis une rapide bise, puis je pris sa place, et m’assis aux côtés de Caleb.


-Bonjour, fis-je doucement au Poufsouffle, qui dormait à moitié. Il ne répondit pas, sans doute un peu abruti par les médicaments qu’on lui administrait. James Miller s’occupait d’une jeune fille allongée non loin de nous et l’infirmière semblait très occupée, un peu nerveuse aussi. Je peux vous aider ? demandais-je et elle me sourit, me tendant une potion et un onguent, tandis qu’elle s’affairait avec les bandages (je savais les faire aussi mais c’était tout à fait compréhensible qu’elle ne confie pas ce genre de tâche à des élèves) Une fois qu’elle eut fini, je lui relevais légèrement la tête tandis qu’il se saisissait de la potion qui ne semblait pas avoir très bon goût. Je me voyais bien qu’il avait encore mal et un grand besoin de se reposer, il se rallongea d’ailleurs seul, complètement assommé.  J’étalais l’onguent sur mes doigts et l’appliquais sur les plaies visibles, majoritairement sur les bras, les jambes et les épaules. Je n’étais pas très à l’aise avec l’idée de toucher sa peau, mais je laissais mes doigts glisser sur les écorchures qui marbraient sa peau blanche : j’avais besoin de servir à quelque chose. Caleb était mon ami et c’était mon rôle, et même si ce n’était pas une histoire de dettes, je le devais une fière chandelle depuis qu’il m’avait sauvée des griffes de la petite peste de la salle d’Etudes. Tu m’as fait peur, fais attention à toi la prochaine fois, j’ignorais ce qui s’était passé : un moment d’inattention sans doute. Ce n’était pas une simple politesse, j’étais bien sincère : si avant je devais me retenir pour ne pas passer mes nerfs sur Caleb dès qu’il ouvrait la bouche, les choses avaient évoluées : il avait ses côtés exaspérants, mais je le considérais comme un ami à part entière. Quelqu'un dont je devais prendre soin.

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Caleb Matthews


Caleb Matthews
Élève de 4ème année



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MessageSujet: Re: Light up the world (PV)   Light up the world (PV) Icon_minitimeSam 8 Mar - 19:11

« Buuuzz, tu voles !
Non, j'appelle ça tomber avec panache ! »

C'était ça qui me traversait l'esprit à peu près... maintenant, alors que j'étais à peu près à.... AIE !

Enfin, aie.... OUILLE OUI !

Bref, ce n'était pas avec un aie ou un ouille qu'on pouvait vraiment qualifier la douleur qui s'en était suivit juste après le choc, mais là concrètement, alors que je clignais des paupières pour voir ce qui se passait autour de moi mais que la seule chose que j'identifiais c'était des mouvements flous et de la lumière... beaucoup de lumière.... Est-ce que j'étais mort ? Hum, nan on ne peut pas avoir un mal de dragon comme ça et être mort, c'était impossible. Donc je n'étais pas mort. Donc c'était une bonne chose.

Buzz ? Non, je ne connaissais aucun Buzz, de qui êtes vous en train de parler ? Quel panache ?

Ah d'accord, j'avais tout compris ! En fait, c'est vous qui êtes tombé du balai c'est ça ? Ca fait mal hein ? Oui oui moi aussi justement, il vient tout juste de m'arriver la même chose, étonnant n'est-ce pas ?




La suite de l'histoire ne se poursuit qu'au moment où je repris connaissance, plus tard à l'infirmerie avec les pensées un peu plus claires si c'était possible parce que d'après mes parents mes pensés n'étaient jamais très claires mais toujours très fumeuses, enfin elles n'avaient pas plus être plus fumeuses que tout à l'heure sur le terrain de Quidditch.... Pourquoi est-ce que j'avais été sur le terrain de Quidditch déjà ? Et pourquoi j'étais là déjà ?

Et vous, qui êtes vous ?




Bon ok, la suite de l'histoire ne se poursuit qu'au moment où je repris une seconde fois connaissance frais comme un pinson ! J'avais entre temps, perdue toute notion du temps (quelle ironie) et se fut Rita qui débarqua quelques minutes après qui m'informa que ma chute avait eu lieu la veille et qu'à présent nous étions samedi et à partir de là, je pus progressivement et mentalement me repasser le fil des événements, comment j'avais ensorcelé le balai, avec un sortilège, qui, oui bon d'accord ok je voulais bien l'admettre, n'était pas destiné à ça normalement, ce qui l'avait rendu un peu récalcitrant, mais je m'en sortais assez bien et j'avais réussi à monter assez haut dans le ciel en le maîtrisant et j'avais dégainé en même temps ma baguette magique pour pouvoir en annuler les effets, parce vraisemblablement c'était la mauvaise combinaison, mais je n'arrivais pas à-je-ter-mon-sort-comme-il-le-fa-llait-parce-que-il-n'a-rrê-tait-pas-de-bou-ger-dans-tous-les-sens, oh il il avait Aria dans les tribunes, que je saluais pour lui dire bonjour, eeeeet..... bimbadaboum, lit d'infirmerie.

Je n'avais pas le droit de manger des baguettes réglisse comme était en train de m'expliquer Rita, enfin pas tout de suite, mais elle m'en avait apporté quand même et l'idée c'était qu'elle se mette suffisamment devant mon visage pour que Madame Pomfresh ne remarque rien pendant que je prenais mon petit déjeuner exclusivement fait de bonbons. Hé j'étais un grand malade de guerre  après tout, j'avais bien le droit à ce petit genre de régime en guise de compensation !!! En plus c'était marrant, parce que le moindre mot qu'elle disait me faisait rire, sans que je ne puisse expliquer pourquoi, c'était comme si chacune de ses paroles n'était qu'un vaste chant de rigolade sur lesquelles on pouvait se tenir le ventre jusqu'à en avoir des crampes tellement c'était drôle même si dans mon cas c'était plus difficile, parce que j'avais mal, mais à chaque fois je me souvenais après coup que j'avais mal, ah oui, peut être en effet que j'avais mal, et Rita avait expliqué que c'était les effets secondaires des médicaments qui faisaient ça. Hahahahaha veracrasse, mais oui n'avait-on jamais vu rien de plus drôle qu'un veracrasse ???

Ce n'est que lorsqu'elle s'éloigna pour quitter l'infirmerie que j'eus un éclair de lucidité en me disant que Rita avait sans doute fait exprès de me sortir tout un tas de mots hors contexte tels que veracrasse justement ou Naoko Nakamura (alors là je m'étais tapé une sacré barre) pour s'amuser de mon état léthargique qui me faisait s'échauffer les zygomatiques pour rien et qu'ainsi elle profitait de mon état de faiblesse.

….......
Naaaaaaaaaaaaaaaan.

Je n'allais pas plus loin dans ces spéculations de toute manière. La chaise qu'elle avait occupé précédemment était à présent de nouveau occupée... Il me fallut une seconde de plus que d'habitude pour reconnaître Aria.

- T'es pas en cours ? M'étonnai-je aussi étonnée qu'un malade pouvait l'être, parce que j'avais déjà zappé qu'on était samedi aujourd'hui, parce que j'étais dans les choux, je rappelle ! C'est qui, qui est convalescent ici, vous ou moi ? Faut être un peu plus au taquet les amis !

Je l'entendis me saluer, mais j'avais un pic de fatigue tout à coup, alors je lui répondis salut... Mais dans ma tête et c'était nettement moins fatiguant déjà. Néanmoins, je me redressai pour avoir une position assise plus confortable pendant qu'Aria était en train de discuter avec Madame Pomfresh ( est-ce qu'elle allait lui dire pour les baguettes réglisse ? Elles étaient cachées sous mes oreillers mais.... non elle n'avait pas pu les voir, si?) j'eus un geste du coude pour les planquer un peu plus et qu'on ne remarque pas les friandises et clignai plusieurs fois des paupières dans le but de me réveiller un peu plus, d'avoir l'air un peu plus alerte, ce qui eut pour seul mérite de...

… me faire étouffer un baillement.

J'avalai ma salive plusieurs fois parce que je sentais ma bouche pâteuse et j'observai les mouvements d'Aria qui s'affairait autour de moi sans vraiment les voir ; pourquoi elle était là d'ailleurs ? Aucune idée. Bah... j'étais bien trop épuisé pour chercher une réponse à chacune de mes questions donc puisqu'elle était là... C'était qu'elle était là et puis voilà. Je finis par m'allonger de nouveau en fixant le plafond de l'infirmerie en laissant mes pensées vagabonder un peu partout où elles étaient susceptibles d'aller donc dans les moindres petites interstices de mon cerveau, tels des petits papillons volants au gré du vent avec pour seule préoccupation de savoir sur quelle fleur ils allaient bien pouvoir se poser....

Je finis par tourner la tête et fis un grand sourire à Aria. Je ne sentais plus ses doigts frais sur ma peau, c'était pas désagréable parce que comme il y avait des parties sensibles et brûlantes ça agissait comme des compresses toutes froides. Genre ça aurait été cool si plein de mains fraîches de pleins de personnes se posent partout où j'avais mal, et non on ne se moque pas de ce genre de réflexion un peu bizarre parce qu'elles ne sont pas du tout bizarres lorsqu'on est à l'article de la mort sur un lit d'hopital, un peu de respect pour les condamnés je vous pris !

Ho hé ça va, il faut se détendre, c'était pour se marrer, j'ai pas encore passé la baguette à gauche hein !


- Tu m’as fait peur, fais attention à toi la prochaine fois.

C'était la première fois que j'entendais la voix d'Aria autrement que comme je l'entendais d'habitude, peut être aussi que c'était le contexte qui jouait, je sais pas mais elle semblait plus grave, mais plus douce quand même comme si on avait placé un filtre dessus pour atténuer tous les timbres un peu plus aigus et donc un peu plus stressants, comme quand elle pinçait les lèvres avant de prendre la parole parce que la mise en page d'un parchemin ne convenait pas par exemple.

- Quoi ça ? C'était rien du tout, demain je suis sur pieds et je remets ça ! Un truc que je n'avais pas perdu, c'était mon sens de l'humour, et mon principal problème c'était qu'avec Aria, en général je faisais attention à la modérer, mais là pour le coup il ne fallait pas trop m'en demander à la fois, qu'on me ménage un peu ! T'aurais vu la dernière fois, j'ai réussi à faire quelques looping durant ma cascade !

Je me raclais la gorge parce que je la sentais toute sèche, avant de rajouter :

- Mais hum, les lits de la salle commune sont plus confortables que ceux de l'infirmerie, donc je passe mon tour pour la prochaine fois, dis- je reprenant ses termes pour lui faire comprendre que ouais, des gadins comme ça, je m'en passais bien. J'eus un petit instant de silence pour poursuivre ensuite sur le ton de la conspiration : Pomfresh elle regarde là ? Je dévisageai Aria, avant de sortir discrètement les baguettes réglisse et pour lui en proposer par la même occasion.
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Aria Davenport


Aria Davenport
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MessageSujet: Re: Light up the world (PV)   Light up the world (PV) Icon_minitimeSam 22 Mar - 0:48

Etant petite j’avais suffisamment observé ma mère exécuter tous ces gestes méthodiques, contrôlés, et je les avais assimilé. Bien sûr je ne possédais pas tout son savoir et j’étais incapable de recréer les remèdes dont elle usait bien souvent ; mais j’avais appris les bases, je savais qu’un jour elles me seraient bien utiles : la situation actuelle me le confirmait. Rester assise sur cette chaise en tant que spectatrice ne me convenait pas, et j’étais heureuse de pouvoir apporter mon aide. Je voyais bien que Mme Pomfresh ne me faisait pas entièrement confiance– et je pouvais le comprendre – elle me surveillait à distance, sans jamais me perdre de vue.

- Quoi ça ? C'était rien du tout, demain je suis sur pieds et je remets ça ! T'aurais vu la dernière fois, j'ai réussi à faire quelques looping durant ma cascade ! répondit Caleb sans se départir de son humour (légendaire ?) avec une intonation volontairement prétentieuse. Il s’était peut-être illustré aux yeux de ses amis pendant quelques secondes, certes mais le résultat était le même. J’étais persuadée que cet incident lui passerait l’envie de prendre des risques lorsqu’il se trouvait sur un balai: même si les conséquences auraient pu être plus graves, Caleb ne s’en était pas tiré avec de simples écorchures. Je le regardais avec un air très peu convaincu qu’il dut remarquer : mais en même temps, me connaissant, il ne devait pas s’attendre à une autre réaction.

J’avais beau apprécier Caleb on ne pouvait nier que le garçon manquait clairement de jugeote (parfois) qui, excepté lui-même avait l’idée – brillante – de jouer à l’acrobate dans les airs, en sachant qu’aucun système de sécurité n’allait l’empêcher de tomber ? Personne. Mais évidemment, Caleb ne se souciait que très peu des règles établies : au contraire il penchait plutôt pour les transgressions.

Il me fixait, les yeux grands ouverts, et je fis exactement la même moue lorsque il me tendit les baguettes à la réglisse : je n’avais jamais aimé ça, la sucrerie me laissant toujours un goût étrange dans la bouche,  mais surtout parce qu’il lui était interdit de consommer ce genre de friandises terriblement sucrées. J’ignorais leur provenance mais je me doutais qu’elles n’étaient pas apparues ici par hasard, je me souvins du sourire malicieux de Rita et en déduis vite qu’elle devait les avoir cachés et passés en douce au Poufsouffle. Je fronçais les sourcils exagérément, en lui prenant des mains les baguettes qu’il regardait avec envie ; mais je ne cédais pas : Caleb était bien trop fatigué pour résister et il ne me  fallut pas beaucoup de temps pour les récupérer, alors qu’en temps normal il m’aurait battue à plate couture. Je les fis disparaître d’un sort (sans lui demander son avis) Il soupira seulement, sans doute exaspérer par mon comportement qu’il devait trouver autoritaire : mais je prenais mon rôle au sérieux et il était hors de question que je flanche. Je savais me montrer intransigeante : il pouvait en témoigner. Je m’étais adoucie, oui mais ma fermeté n’avait pas disparue.


-Chut, fis-je avant même qu’il commence à maugréer, et qu’il me dise que je n’étais pas drôle. Ca c’était quelque chose à laquelle il allait devoir s’habituer. Je n’avais jamais prétendu être amusante. Tu t’épuises pour rien, ajoutais-je en le narguant légèrement : j’en étais parfaitement consciente.  Je me surprenais moi-même et avais parfois quelques difficultés à réaliser que nous nous entendions bien désormais, il ne s’agissait plus de se supporter et se fréquenter rarement mais véritablement de s’apprécier. Si avant je n’aurais jamais pensé prononcer ces mots, Caleb était quelqu’un qui comptait, mon ami : il était un des premiers que j’avais connu ici et j’avais appris à le connaître, j’avais entrevu ses défauts, parfois à mes dépends mais il y avait quelque chose d’attachant en lui, et laisser s’échapper une possibilité d’amitié m’avait paru idiot : avec le recul je me rendais compte que nous avions eu raison de faire des efforts. Tous les deux. Ils payaient aujourd’hui.

C’était étrange de voir Caleb ainsi : s’il n’était pas vulnérable d’habitude, là il l’était physiquement, son état de santé n’était pas inquiétant, mais il fallait prendre soin de lui avant que les blessures ne s’infectent, et Mme Pomfresh avait été très réactive : les élèves se plaignaient parfois d’elle, mais ils l’aimaient bien : elle était parfois austère mais aussi très prévenante. Cette dernière passa derrière nous et s’affaira à préparer une potion à base de tentacules de Murlap : si esthétiquement, la mixture était assez repoussante, elle était efficace lorsque le tout marinait : dans quelques minutes elle serait prête. Elle servait à guérir bien souvent les blessures les plus superficielles, les moins douloureuses aussi. Ce qui n’était pas le cas de l’entaille qui se dessinait sur le bras de Caleb ; où visiblement l’impact avait été le plus fort. La blessure n’était pas jolie à voir et je détournais légèrement les yeux lorsque l’infirmière releva la manche de la chemise et appliqua une espèce de pâte sur toute la longueur. Je vis Caleb grimacer ; pourtant bien avant que le remède fasse effet, mais le contact ne devait pas être très agréable.


-Ça va ? demandais-je d’une voix douce, et je glissais ma main sur la sienne ; je me souvenais avoir broyé celle de ma mère lorsque petite, j’avais senti pénétrer dans ma peau l’aiguille destinée à une quelconque injection ; et je savais que ce contact pouvait réconforter. Les mains de Caleb étaient grandes, un peu abîmées à certains endroits mais cependant belles et fortes ; contrairement aux miennes, petites et fines et aux ongles nacrés. Le contraste était saisissant mais persistait une harmonie, particulière mais bien présente. Le contact me gênait moins qu’avant ; sans doute depuis le bal de Noël, où je m’étais habituée à une certaine proximité… Quelques instants après, je sentis Caleb resserrer légèrement son poing, celui que je ne tenais et il me sourit, de ce sourire que je connaissais bien, et ses yeux pétillaient toujours, et souriais, contente de voir qu’il résistait au remède : il était plutôt courageux.  

A peine le remède administré, Mme Pomfresh se dirigeait déjà vers une autre malade ; et de mon côté je me demandais comment il était possible de garder son souffle en se déplaçant à une telle fréquence (et en très peu de temps) Je restais près de Caleb, qui était silencieux et constatais que ma main se trouvait toujours dans la sienne : j’hésitais à les séparer ; car je ne sentais pas de malaise de son côté- mais peut-être que les choses auraient été différentes si Caleb était moins affaibli- et qu’il y avait quelque chose de réel, de vrai dans ce geste : une sincérité qui en émanait et je savais la reconnaître pour avoir suffisamment usé des apparences.
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Caleb Matthews


Caleb Matthews
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MessageSujet: Re: Light up the world (PV)   Light up the world (PV) Icon_minitimeJeu 10 Avr - 17:37

Ca tournait… Pas toujours comme il fallait. J’avais expérimenté tellement d’expérience, allant des plus simples à des déjà un peu plus compliqué, que forcément, c’était une question de statistiques parfois, ça pouvait foirer. Je m’étais déjà à moitié cramé les doigts avec des pétards, mélangé à une autre substance explosive, l’été, avant d’entrer en première année en pendant un certain temps, ma main droite n’avait pas été la même, sous le choc que l’impact avait causé, mais rassurez vous, elle était forte, elle avait su s’en remettre. Franchement avec les années, j’avais appris à entendre les réprimandes de mes parents comme une mélodie connue, désagréable à écouter, mais à laquelle on s’habitue parce qu’elle revient tellement souvent qu’au bout du compte c’est plus si dérangeant que ça, et je crois que même eux à force, maugréaient plus pour la forme que quoi que ce soit d’autres, parce que toutes les punitions du monde n’y faisaient rien et était loin de me faire peur : je recommençais à chaque fois, sans jamais m’inquiéter des retombées, c’était peut être pour ça aussi que j’avais tendance à toujours tout prendre à la légère, c’était parce que je ne me rendais pas compte des conséquences. Comment avoir la trouille quand on a aucune idée de ce que c’est ?

Le bref éclair de lucidité qui venait de me traverser l’esprit reparti aussi vite qu’il était venu, telle la foudre qui illumine le ciel avait de s’éteindre aussitôt et je me battais faiblement avec Aria qui avait triché pour avoir volé mes bonbons j’en étais certain, parce que j’avais autant de force qu’une pâquerette, donc c’était bien facile de profiter de la chair faible dans ces moments là !


- Chut. Tu t’épuises pour rien.

Je ne répondis rien pour lui faire croire que ce n’était que bouderie alors qu’en vérité, c’était surtout parce que j’avais pas l’énergie pour ça. J’avais l’impression qu’on m’avait injecté des litres et des litres de plomb dans tout le corps et qu’à cause de ça, j’étais figé comme une statut.

Et il y avait un autre fait pour le moins cocasse aussi.

J’ouvrais les yeux : ça tournait de partout.
Je fermais les yeux : ça tournait de partout.

Mon cerveau n’était plus qu’une vaste fête foraine !

J’entendis plus que je ne vis l’infirmière ramener sa fraise près de mon lit, pour s’enquérir de ma santé ; elle n’avait pas à s’en faire, Aria s’était liguée de son côté de toute façon, et il n’y avait plus aucune sucrerie à voler par ici !


-Ça va ? C’était Aria, mais j’entendis sa voix comme si elle se trouvait loin, très loin et que c’était son écho qui me répondait et non pas sa voix, qui en vérité, elle se trouvait à proximité. Je ne cherchais pas à comprendre le phénomène de la chose parce que ma concentration était à présent focalisée sur les picotements qui tiraillaient ma peau genre comme un gaz qui rongeait les blessures au lieu de les guérir ; c’était tout du moins le sentiment que j’en avais.

Et très paradoxalement à ça il y avait la fraîcheur de la paume d’Aria sur ma main donc ça faisait un peu concurrence parce que d’un côté ça brûlait de l’autre c’était une sensation d’eau fraîche et claire sur la peau et mes yeux se posèrent sur la main d’Aria qui avait l’air aussi légère qu’un voile.

Ca faisait combien de temps qu’on était là déjà ? Toute notion de temps s’était dissipée et soit je vivais les choses en accélérées, soit elles ralentissaient considérablement.

En plus, je crois que je commençais à avoir faim. Il ne faut pas respecter toutes les demandes des malades ???

- Je crois que je suis en train d’agoniser dans d’atroces souffrances,
bien sûr alors que je lui décochais un grand sourire, Aria risquait de ne pas trop marcher. On devrait se dire au revoir maintenant, peut être qu’on ne se reverra jamais. J’eus un silence qui se voulait solennel. Ravi de t’avoir connu !

Hé quoi ! Comme si être au fond d’un lit une place dans une pièce d’infirmerie qui sent… l’infirmerie pouvait couper à qui que ce soit le goût de la plaisanterie ! Oh toi là au fond qui tire la gueule, ça va, pète un bon coup ça ira mieux ensuite !

Ca par contre inutile de préciser que même dans les vapes c’était pas le genre de remarques que j’allais m’avancer à balancer à Aria Davenport, même si c’est vraaaaiii, les malades ont le droit de faire tout ce qu’ils…

Oui bon, il fallait dire qu’en cet instant Aria avait aussi le pouvoir de m’étouffer à coup de polochons comme elle le voulait et la petite fleur que j’étais allais perdre toute ses pétales et s’éteindre, ce qui n’était pas à l’ordre du jour pour moi. Nouvel éclair de lucidité.

Mais la lucidité, ça s’en va…

Et ça revient…

Mais en fait ça s’en va encore.

- Tu crois que je vais vraiment mourir ? Lui demandai-je très sérieusement sous l’effet des potions, mais tout à coup, c’était une éventualité qui m’apparaissait plus que probable. Et bien oui, pourquoi pas ! Il y en avait bien qui se noyaient dans une flaque d’eau, et bien il pouvait y avoir des Caleb qui tombaient de leur balai, terminaient à l’infirmerie et souffraient dans leur lit d’hôpital en rendant leur dernier souffle !!! J’avais prévu ce… truc, me rattrapai-je au dernier moment, car même dans l’état critique dans lequel je me trouvais, je parvenais à faire la part de certaines choses, avec Rita la semaine prochaine, j’aimerais bien tenir jusque là.

Parce que ça promettait d’être super marrant, je vous enverrai un hibou pour vous expliquer de quoi il retourne !

Si je ne suis pas mort entre temps.
A voir.

- Kelsey va pas être contente, je vais encore être à la bourre pour lui rendre son devoir de métamorphose…

Qu’est-ce qu’il me prenait ??? Il fallait que je me trouve sur mon lit de mort pour enfin m’inquiéter de mon avenir et des parchemins que la plupart du temps j’étais incapable de rendre à l’heure ? J’entrevoyais à présent, que peut être je n’étais pas dans mon état normal… Du coup je laissais la main d’Aria prendre un peu plus la mienne, me demandant si tout ceci était la réalité, ou si ce n’était pas un immense rêve perpétré par le parc d’attraction qui s’était invité dans les méandres de mes pensées…
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Aria Davenport


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MessageSujet: Re: Light up the world (PV)   Light up the world (PV) Icon_minitimeDim 13 Avr - 14:02

I drove through the desert last night
I carried the weight of our last fight

Dont be cruel, and I wonder if you feel it too
It's like we're going under
Somewhere outside the lonely Esmeralda county line
The question of my heart came to my mind

If I go on with you by my side
Can it be the way it was?
When we met did you forget about those golden eyes?

Maybe a thief stole your heart
Maybe we just drifted apart
https://www.youtube.com/watch?v=W8w-wlQsEJs&feature=kp

Ceux qui me connaissaient savaient que je n’accordais que très peu de confiance à ce qui ressemblait de près ou de loin à une impulsion ; j’avais toujours été quelqu’un de cartésien, de rationnel- j’avais besoin de savoir que j’avais le contrôle, et j’avais beau me rappeler de Ruby – d’elle et de ses mots si justes- je savais que c’était quelque chose qui était ancré en moi, très profondément, et qui faisait ce que j’étais, que je le veule ou non. Je détestais me laisser guider par l’imprévu ; et pourtant de plus en moi je me laissais piéger, et encore pouvait-on réellement parler de piège si j’ignorais si j’y prenais goût ? Il n’était pas difficile de deviner que Caleb était à l’origine de ce changement (pour ainsi dire radical) et même si j’avais bien trop de fierté pour l’admettre : oui, j’avais beau être lassée par ses blagues et les provocations qu’il destinait à toute forme d’autorité qui se présentait à lui,  je n’étais en revanche pas lassée des idées un peu farfelues qui germaient dans sa tête et qu’il me confiait parfois, pas lassée non plus des sourires qu’il m’adressait sans raison : Caleb n’en avait pas besoin.

Il plaisantait toujours, comme si toutes ces écorchures, ces bandages n’existaient pas, et je devais avouer que pour cela je l’admirais, je l’admirais d’ailleurs pour d’autres choses : qui l’aurait cru ? Caleb à sa manière savait m’inspirer, comme Ana ou Seb pouvaient m’inspirer. Bien sûr il n’y avait aucune comparaison possible entre ces trois là : Ana était une fille, une fille discrète et à l’écoute, mais qui savait ce qu’elle voulait : une force tranquille. Seb était mon ami d’enfance,  quelqu’un qui me protégeait et croyait en moi tout autant que je croyais en lui. Celui qui tenait ses promesses et qui ne me laisserait jamais. Caleb lui était bien plus difficile à vivre que Seb ou Ana, mais aussi étrange que cela puisse paraître, je n’aurais pas aimé que les choses soient simples, évidemment j’aurais préféré avoir plus de facilités à lui parler de choses personnelles, à me confier mais j’appréciais Caleb ainsi et je ne voulais pas qu’il change. Il nous avait fallu trois ans pour que j’en vienne à le considérer ainsi, et dire que ça n’avait pas été un chemin tranquille était un euphémisme. Mais aujourd’hui j’étais contente de le compter parmi mes amis.


-Je crois que je suis en train d’agoniser dans d’atroces souffrances. On devrait se dire au revoir maintenant, peut être qu’on ne se reverra jamais. Ravi de t’avoir connu !

J’arborais alors une moue parfaitement expressive pour lui montrer que je ne croyais pas un instant à son petit manège et que c’était mal me connaître que de penser que j’étais aussi crédule.

-Adieu, bon séjour en enfer, lui répondis-je, d’un air tout à fait détaché et pas du tout convaincue. Il me sembla que Caleb soupira, mécontent que je ne joue pas le jeu ; mais avec le temps il devait s’être habitué. J’imaginais qu’il avait retenu ce genre de chose tout comme moi je retenais sa couleur préférée, comment il traçait ses lettres sur les parchemins et la façon qu’il avait de s’imposer dès qu’il entrait dans une salle de classe. Je savais que les filles commençaient à le regarder de plus en plus- il s’était rendu indéniablement populaire (son alliance avec Rita contribuait également a cet engouement) à partir du moment où les trois quarts des classes riaient à ses blagues,: je n’en faisais partie ; car si une chose n’avait pas changé c’était mon avis vis-à-vis de ce comportement : il était plus mature que ça.

Le visage de Caleb avait été légèrement abîmé par la chute, il avait connu une meilleure forme physique mais il restait beau.

Caleb était beau.

Un instant je repris mes esprits, et quittais cette sphère de l’incontrôlable, de l’imprévu que j’étais censée détester et je demandais, soudain consciente de mon égarement : pourquoi faisais-je donc si attention à ces détails ? Et pourquoi je n’avais pas envie de retirer ma main ?

Ce n’était que maintenant que je me rendais compte de ce que ça signifiait, de ce que ça impliquait pour moi, mes convictions, ma relation avec Caleb. Cela voulait surtout dire que je n’étais pas honnête ni avec moi ni avec lui et que l’un de nous éprouvait quelque chose qu’il n’aurait pas du éprouver. J’espérais que ce sentiment ne voulait pas dire grand-chose, qu’il s’agissait juste d’une stupide attirance passagère qui s’en irait parce qu’elle n’avait pas d’importance. Mais ça faisait trop longtemps que je le connaissais, trop de doutes qui s’étaient accumulés et dont je n’avais parlé à personne pour que ça ne compte pas. Evidemment que ça comptait et que ça compliquait tout. Il était impensable que je dise à Caleb quoi que ce soit. Je ne pouvais pas.

Mais ce que je savais, c’est que si je ne parlais pas, rien ne se passerait.  

Il ne verrait pas. Il ne
me verrait pas. C’était ce que je voulais, non ?


- Tu crois que je vais vraiment mourir ? J’avais prévu ce… truc avec Rita la semaine prochaine, j’aimerais bien tenir jusque là.

- Je crois surtout que tu dis n’importe quoi, répondis-je en souriant, en cachant du mieux que je pouvais mon trouble. Je ne relevais pas l’allusion à Rita ; je savais d’ailleurs très bien ce qui se tramait : lorsque les deux se retrouvaient ce n’était sûrement pas pour travailler, mais bien pour monter des stratagèmes) dignes des frères Weasley. L’infirmière revint de nouveau à nos côtés, sans surprise, elle déclara que Caleb avait de la fièvre et ajouta que si en temps normal, elle me demanderait de quitter l’infirmerie, elle acceptait que je reste si je le laissais se reposer. Caleb ne réagit pas – tout à fait étranger à ce qui se passait en réalité : étranger aussi – heureusement- au regard plein de sous entendus que me lança une jeune fille qui venait d’arriver et qui s’assit auprès de son amie, à quelques mètres de moi.

- Kelsey va pas être contente, je vais encore être à la bourre pour lui rendre son devoir de métamorphose… balbutia-il, sans doute sans se rendre compte que cette affirmation était totalement inattendue de sa part : depuis quand Caleb Matthews s’inquiétait-il des réactions de Meryl Kelsey ? Visiblement la fièvre avait de drôles d’effets sur lui, le rendant plus sérieux qu’il ne l’avait jamais été. Je n’avais jamais vraiment compris pourquoi il ne l’aimait pas et la voyait comme un tyran- la Directrice de Gryffondor et lui avait un long historique de retenues mais Caleb cherchait clairement les ennuis ; il s’était calmé depuis.

- Dis-donc, s’il te faut à chaque fois un choc comme celui-ci pour te mettre au travail… Ne t’inquiète pas elle comprendra, ce qui compte c’est que tu te rétablisses.

Caleb resserra légèrement son emprise sur ma main, sans doute par réflexe. Alors que ses paroles un instant m’avaient fait oublier, le contact s’imposa comme un rappel, implacable et impossible à nier. Pourtant Caleb n’avait pas fait exprès.  Il avait agi sans un instant penser que de mon côté, ça pouvait être interprété autrement. Mais pourquoi aurait-il porté attention à tout ça ? Bien longtemps, ces contacts physiques n’avaient rien voulu dire. Mais aujourd’hui, je ne pouvais pas m’empêcher d’espérer, d’espérer une chose sur laquelle je n’arrivais à mettre de mots ; mais je n’y croyais que très peu : les choses ne devaient pas être ainsi.

Je n’avais rien prévu de tout ça, et je n’en avais jamais voulu, et pour une fois j’aurais préféré rester dans l’ignorance et dans l’aveuglement. Pour une fois j’aurais aimé manquer de discernement.

Ne pas comprendre les choses comme je les comprenais désormais.

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MessageSujet: Re: Light up the world (PV)   Light up the world (PV) Icon_minitimeLun 21 Avr - 14:24

-Adieu, bon séjour en enfer.

Et Aria qui ne s’émouvait pas plus que cela de sa condition ! Alors que notre amitié semblait être au beau fixe ! Peut être que ce n’était pas le cas finalement. Elle m’avait menti. Elle m’avait menti par pitié, ou bien pour me faire plaisir, ou bien mentir pour mentir, après tout c’était aussi un art que je maîtrisais à la perfection, et c’était maintenant que les masques étaient en train de tomber, qu’Aria n’avait plus à se cacher derrière ses beaux airs, et qu’elle me révélait la vérité toute nue et sans concession. Ca avait un côté follement dramatique n’est-ce pas ?

Bien sûr que c’était dramatique.

Je poussai un profond soupir (tout aussi dramatique lui aussi), tout à ma peine de constater que tirer ma révérence ne marquerait pas les esprits. Pas celui de ma camarade, assise juste à mes côtés tout du moins.

- Je reviendrai peut être te hanter pour te raconter comment ça se passe là bas…
dis-je la voix faiblarde, mais au fond tout n’était que pure vengeance ! Puisqu’elle m’avait pris un ticket pour là bas, sans même me demander mon autorisation, soit je n’allais pas me priver de vengeance !

Aria Davenport avait raté son coup ! Et il me semble qu’elle s’en était rendue compte, pace qu’elle fit une autre remarque peu de temps après comme quoi je disais n’importe quoi, mais c’était elle qui disait n’importe quoi depuis tout à l’heure alors peut être que tout ça, c’était juste un gros n’importe quoi général qui rendait le n’importe quoi encore plus en n’importe quoi.

Donc, en gros, pour résumer, c’était n’importe quoi.

C’est sur cette réflexion que j’en vins à me demander la raison de la présence prolongée d’Aria ici, ou même la présence d’Aria tout court à ce propos, même si ça ne me dérangeait pas qu’elle soit là… Sauf qu’au lieu de tergiverser pendant cent sept ans sur le pourquoi du comment du parce que, j’empruntais la voie la plus directe :

- Pourquoi est-ce que t’es là Aria ?
C’était pas un reproche, au moins je pouvais papoter avec elle sur ma mort prochaine, et même si elle était pas très réceptive, elle ne prenait pas ses cliques et ses claques, alors qu’il n’y avait pas si longtemps encore, jamais elle n’aurait pris le temps de passer la porte de l’infirmerie pour prendre de mes nouvelles et même pour ça, j’étais assez conscient pour m’en rendre compte, parce qu’en même temps, il s’agissait d’Aria quoi et mine de rien, ça faisait trois ans à présent, et trois ans, mine de rien, ça faisait un petit bout de temps.

Je me demandais bien ce qu’elle allait m’expliquer. En même temps, se mettre dans la tête d’Aria, je trouvais que c’était quelque chose qui s’avérait compliqué quand même, parce qu’elle avait une réflexion et une logique qui était totalement différente de la mienne, et je savais que le fil de pensées que je pouvais avoir et qui s’organisait dans ma tête n’aurait jamais la même tonalité que la sienne, donc à partir de là, je ne pouvais même pas imaginer sa réponse, parce que j’étais persuadé de tomber à côté de la plaque. C’était aussi en ça qu’Aria était pleines de surprises, même si la concernant, elles n’étaient pas toujours bonnes pour moi, et c’était aussi la plupart du temps pas le genre de surprises que je me figurais et qui étaient même pas drôle, mais bon ça on savait qu’on avait pas la même conception de l’humour, et je savais même pas où est-ce qu’elle était allée chercher le sien, mais elle avait fait une sacré mauvaise erreur à l’achat et à présent je souffle, je souffle, je souffle, parce que parler comme ça, très très très très vite, même si tout ne se passe que dans la tête, c’est essoufflant !

Kelsey ! Metamorphose ! Devoirs !

Ces mots venaient de gicler dans mon esprit comme une potion en cours de Nakamura qui aurait mal tournée (me concernant, ce n’était pas très difficile) ; ce n’était pmus une légende à présent, Meryl Kelsey m’avait traumatisé, et elle aussi à présent cherchait à me rendre la monnaie de ma pièce alors que je me trouvais être au plus mal. Qu’est-ce qu’elle pouvait être tordue !


- Dis-donc, s’il te faut à chaque fois un choc comme celui-ci pour te mettre au travail… Ne t’inquiète pas elle comprendra, ce qui compte c’est que tu te rétablisses.

Une fois n’est pas coutume, Aria prenait les choses beaucoup plus posément, ou du moins d’une manière beaucoup plus terre à terre que moi, à croire que les inégalités du sol devaient décidément la fasciner, parce que pour y ancrer ses pieds comme elle le faisait, c’était bien ce qui prouvait qu’elle n’était pas à Serdaigle pour rien.

- Peut être qu’elle a déjà prévu une retenue à mon attention
, décrétai-je, avant de me tourner vers Aria, n’ayant écouté qu’à moitié son argumentation. J’aurais dû apprendre à me métamorphoser en verre à pied pour qu’elle ne me retrouve jamais.

Ou alors, il fallait que je prenne la fuite… Maintenant !!! Toutefois, au moment où j’essayais de me relever, ce fut sans succès ; je n’avais pas pieds et poings liés mais par moments j’avais la sensation que c’était du pareil au même et que ce lit d’hôpital était un peu comme ma prison.

- Si jamais je m’en sors, repris-je sous un nouveau coup de folie, tu n’as qu’à me demander de faire ce que tu veux, et je le ferais ! Pourquoi est-ce que je lui faisais cette proposition ? Et bien, et bien, c’était une bonne question, mais en ce moment, je disais les choses comme elle me traversait l’esprit. Mais attention choisi bien, parce que t’as qu’une chance !

Bon quand même, le seul truc que j’espérais c’était juste qu’elle allait pas me demander de partir à la chasse aux dragons !
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