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Thomas Richardson Élève de 2ème année
Nombre de messages : 239 Date d'inscription : 29/07/2013 Feuille de personnage Particularités: Mes parents se feront une joie de vous parlez de ma mémoire "incroyable". Ami(e)s: Oui, je me souviens d'eux, comme je me souviens de mes ennemis. Âme soeur: Question suivante?
| Sujet: Faux Pas (PV) Ven 31 Jan - 19:41 | |
| Il y avait toujours des périodes à Poudlard où le château semblait un peu plus vivant que d’habitude, et les élèves plus éveillés, impatients. Par exemple, il y avait Halloween. Je ne comprenais pas trop ce qu’il y avait de si amusant à se déguiser en monstres qui, de toute façon, peuplaient nos quotidiens. Nous n’étions pas comme les moldus, pour nous, les sorcières, les vampires, les fantômes, c’était un peu notre quotidien, mais soit. C’était une occasion d’avoir un bon festin, et les couloirs étaient décorés de citrouilles creusées et de guirlandes dans les tons orangés et noirs. C’était plutôt sympa, d’accord. Enfin… C’était encore plus de choses à voir, à retenir, mais tant pis, qu’est-ce que j’y pouvais, de toute façon. Simplement, cette effervescence glissait sur moi mais ne me pénétrait jamais. Je trouvais même ça un peu immature, mais cela faisait un moment que j’avais compris que je n’avais pas les mêmes occupations que les gens de mon âge. Mais à la fois, si j’observais les élèves plus âgés de Poudlard, ça ne me faisait pas trop envie non plus. Les voir faire la fête, boire jusqu’à avoir un trou noir – bon ça, peut-être que ça m’intriguait – et embrasser le premier venu, ce n’était pas forcément ma définition de grandir. Je les trouvais tous, ou presque, stupides. Mais une nouvelle fois, quand j’y pensais, je ne trouvais pas beaucoup de personnes intelligentes, alors bon. J’avais appris à me débrouiller avec moi-même depuis toujours, et les amitiés n’étaient pas dans ma liste des priorités. Surtout pas ici, où ma fabuleuse mémoire avait rapidement fait le tour des élèves, et où j’étais devenu mix entre une bête de foire et une encyclopédie géante. Le seul avantage, c’était que tout le monde ignorait que je me souvenais de chaque événement. On pensait simplement que j’avais une mémoire photographique ultradéveloppée. Et vu l’effusion que ça créait, je ne tenais pas à en rajouter. Ma petite particularité restait mon dernier secret, ou plutôt, mon dernier fardeau.
Dans la série des événements qui mettaient tout le monde de bonne humeur, il y avait bien évidemment le bal. Il faut dire que c’était à mes yeux le moment le plus insupportable de l’année. Il y avait bien trop de détails, de rires, de discussions, de robes, bien trop pour que mon cerveau puisse tout supporter. Ça me rappelait les réceptions chez mes parents ou chez leurs connaissances, mais à la différence que là, nous étions toute une école, des centaines d’élèves jeunes et excités à l’idée de porter une jolie tenue pour une soirée. La plupart mettait une somme folle dans la tenue en question, somme que dépensait ma mère chaque semaine lorsqu’elle sortait faire quelques courses avec ses amies. Le bal à Poudlard, c’était un peu un mélange d’élèves de la haute-société qui savaient comment se tenir, et tous ceux qui perdaient les pédales dès qu’on parlait de champagne et de valse. Dans les cas deux cas, c’était plutôt insupportable, mais qu’importe. Comme à chaque fois, je m’obligeais à digérer tous ces souvenirs et à les ranger dans la case « à oublier » de mon cerveau. Je n’oubliais jamais, simplement, je m’interdisais d’y penser.
Ma mère m’avait envoyé un tout nouveau costume pour la soirée. Il était noir, avec un pantalon et une veste de smoking, et mon nœud-papillon était en velours, d’une jolie couleur émeraude qui n’était pas s’en rappeler ma maison. C’était une tenue des plus classiques, mais elle me plaisait. Je n’avais pas le temps de faire des extravagances, et je n’avais pas non plus envie d’aller faire les boutiques à Pré-au-Lard. Le choix était d’ailleurs horriblement réduits, et pour des pièces de plutôt mauvaises qualités. Je préférais largement celle du tailleur préféré de ma mère, qui faisait en plus du sur-mesure, et il faut dire que ça rendait bien mieux qu’une veste rapiécée à la va-vite de chez Gaichiffon. J’étais donc chic, mais sobre, et ça me convenait parfaitement. Et puis, je ne tenais pas à trop briller, de toute façon, car je savais que ce soir mon meilleure accessoire brillerait de lui-même : ma cavalière serait mon petit diamant.
Il faut dire que j’avais choisi une pierre des plus précieuses, Prudence, une Serdaigle qui était aussi jolie que bien élevée, et je savais que tous les deux ensembles, nous brillerons assez. C’était paradoxal, parce que je n’aimais pas forcément cette société de paraitre, mais à la fois, j’avais envie d’y évoluer moi aussi, et d’être remarqué. Et c’était encore plus facile à Poudlard puis la plupart des élèves n’avaient aucune idée de comment évoluer dans un bal. J’avais hâte de voir quelle robe allait trouver, mais j’avais confiance. Elle avait véritablement des goûts de princesse. Je ne tenais pas à aller au bal habituellement, mais cette fois-ci, c’était un peu différent… J’avais vraiment hâte de voir ce que Prudence me réservait. Après tout, je n'étais pas insensible à ses charmes, et j'étais d'humeur à m'amuser un peu. C'était rare, et il valait mieux saisir l'occasion.
Nous avions rendez-vous à 20h précise devant la grande salle, mais en bon cavalier, je m'étais assurée d'être un peu en avance pour être sûr d'accueillir Prudence et de ne pas la laisser toute seule dans le hall dans une foule d'élèves en délire qui aurait piétiné n'importe qui pour avoir le titre de roi et reine de la soirée. J'avais évidemment acheté une fleur pour le poignet de ma cavalière, comme le voulait la tradition. C'était un lys, blanc, symbole de la royauté - ce n'était pas une coïncidence. Lorsque je vis la Serdaigle arriver, pile à l'heure, je la laissai venir jusqu'à moi, et lorsqu'elle fût à ma hauteur, je m'inclinai légèrement, lui faisant au passage un baise-main avec un sourire mutin.
- Bonsoir Prudence. Tu es ravissante, comme toujours, soulignai-je d'un air entendu avant de lui tendre mon bras. Allons-y?
Maintenant, c’était à nous de briller.
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Prudence C. Hodgkin Élève de 4ème année
Nombre de messages : 598 Localisation : Là où ca brille ! Date d'inscription : 04/07/2011 Feuille de personnage Particularités: Précisément celles que je ne dirais pas. Ami(e)s: Tout ce qui brille et qui coûte cher ! Il faut savoir se montrer sensible aux belles choses... ! Mais Elleira et Brook aussi ! :) Âme soeur: Je suis une Princesse Charmante qui attend désespérément son Prince Charmant... (avec un bon porte-monnaie si possible !)
| Sujet: Re: Faux Pas (PV) Jeu 6 Fév - 16:04 | |
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Je marquais la nette différence entre clinquant et ridicule. Bien entendu, je me plaçais immédiatement dans le clinquant ; se faire remarquer à tout prix, ça ne voulait pas dire le faire sans la moindre attention au détail et chez moi tout était calculé au centimètre près. Tout devait comme toujours, être parfait. Mais en ce qui concernait maman, rien que par principe de contradiction, en regardant mon reflet dans le miroir, parce que ce n'était pas le sien et qu'elle était jalouse, elle aurait affirmé que ce qui me correspondait le plus dans cette robe, c'était la ridicule.
La robe. Rien à voir avec les chiffons de souillons qu'elle aurait pu me proposer, simplement parce qu'elle ne venait pas d'elle durant les vacances qui précédaient celles de Noël, j'étais allée faire les essayages avec Mamie des plus grandes boutiques du genre qu'elle connaissait où j'avais pu choisir la tenue de mes rêves et celle de Cendrillon en comparaison était nulle doute bien palote car rapport à celle que j'étais en train de revêtir, digne des princesses que j'avais si souvent admirées ; à présent, la princesse c'était moi. Une couleur éclatante, des froufrous, un bustier qui ne tombait pas parce qu'elle avait évidemment été faite sur mesure et donc parfaitement à ma taille. Et lorsqu'on était une princesse, contrairement à ce qu'avait l'air de penser maman, il n'y avait pas d'âge pour porter des enchevêtrements ordonnés de tissus comme ceux ci et des talons hauts. Les princesses, elles peuvent tout se permettre uniquement parce que justement elles sont des princesses ; leur destinée était déjà tracée et je ne doutais pas que la mienne allait m'apporter un grand avenir si je la suivait avec la rigueur qui me caractérisait tant. S'il y avait bien un jour à Poudlard où il fallait être sur son 31 qui plus est, c'était bien pour le bal de Noël, alors, tant mieux si j'avais l'air plus âgée que mes quatorze ans, qui sait, peut être que j'allais faire regretter à quelques Sixième année dene pas m'avoir invité pour la soirée ! Car à côté de leur cavalière qui n'avaient aucune prestance, on pouvait d'ores et déjà me mettre sur la première place du podium et me déclarer la reine de la soirée. Je relevai tout juste un pan de robe devant moi pour découvrir mes jambes qui dans mes chaussures noires spécialement achetées pour l'occasion paraissaient plus longues. J'avais hâte de descendre les escaliers imposants en marbre qui menaient jusqu'à la Grande salle afin de pouvoir faire défiler la traînée rouge qui allait suivre chacun de mes pas ! Thomas n'allait pas en revenir !
J'avais eu de nombreuses demandes cette année, ce qui était dans la logique des choses puisque j'étais jolie et qui n'aimait pas les personnes jolies ? Ce qui m'avait permise de faire une sélection et d'avoir l'embarras du choix et la proposition de Thomas s'était faite dans les règles d'autant que de nombreuses fois passées ensemble depuis notre fameuse rencontre dans la boutique de vêtements du Chemin de Traverse nous avait rapproché. Je me sentais à chaque fois toute émoustillée par nos entrevues, même s'il ne s'était passé de véritablement... concret. Mais je ne désespérais pas, au contraire, Thomas était un vrai Prince Charmant comme je les aimais et ce conduisait comme tel ne faisant qu'augmenter mes espoirs sans prendre la peine de faire moi même le premier pas, car ce n'était pas conventionnel ! Ce n'était pas galant ! Ce n'était pas à la fille de se lancer la première ! J'étais délicate et les manières de rustre qu'employaient certaines de mes camarades en rien ne faisaient partie de mes beaux contes de fée et j'arrachais souvent ces pages qui de toute évidente étaient soit déjà froissées soit déjà très mal écrites. Mon prénom en rien ne pouvait être sali en étant intégrée dans l'une de ces histoires.
Je passai mes doigts dans l'une des boucles de ma coiffure sophistiquée pour la remettre en place ; l'imperfection n'existait pas ce soir et était à bannir de toute forme de langage quel quelle soit et je descendis les plusieurs étages depuis la tour de Serdaigle en essayant de composer dans ma tête le visage de celui de Thomas lorsque j'allais faire mon apparition, incessamment sous peu car seulement quelques pas me rapprochaient de la grande enfilades d'escaliers à présent. Je pris soin de vérifier que les marches ne soient pas trop bondées car je devais faire mon arrivée à la façon des plus grands films hollywoodien et personne, PERSONNE, n'était autorisé à faire se gâcher l'un des moments phares de la soirée : il y en avait plusieurs mais en attendant, je comptais tout de même bien me délecter de celui ci. Le talon claqua contre le sol et je fis mon apparition dans le hall du château, tout sourire, cherchant Thomas du regard (ce n'était que du bluff cependant car j'avais repéré ce dernier de ma cachette, avant de rentrer en scène car j'aurais eu l'air bien ridicule s'il n'y avait personne pour m’accueillir !
J'arrivais vers lui tout en finesse ; autour de moi, je sentis quelques paires d'yeux glisser vers moi, ce qui me fit me redresser légèrement mon port de tête et avoir le menton plus droit pour montrer à toutes et à tous que définitivement, il y avait des gens qui ne jouaient pas dans la même cours et que tous les efforts du monde n'y changerait rien. Je tendis mon poignet avec plaisir car j'avais remarqué la fleur de lys que Thomas ajouta à ma tenue pour la compléter.
- C'est somptueux, lui affirmais-je en toute franchise, rassurée en effet de ce choix ; car si la couleur ne s'était pas mariée au rouge de ma robe, le drame n'aurait pu être évité ! - Bonsoir Prudence. Tu es ravissante, comme toujours. Allons-y? Je papillonnais des cils pour accentuer l'effet qui était désiré profitant de la mélodie du compliment qui résonnait encore à mes oreilles. N'y avait-il pas plus belle revanche sur ma mère que ce soir qui n'avait jamais cru en moi ni en mes capacités ?
- Heureusement que j'ai le cavalier idéal pour m'accompagner ! Mais quand même, il ne pouvait pas être plus parfait que moi ! J'acceptais l'invitation et le laissais nous mener jusque dans la salle où la fête commençait lentement à se mettre en place. Je voulais aller danser mais une fois de plus, je me figurais que Thomas allait prendre l'initiative de lui même ; je me considérais comme le plus beau des bijoux, alors, il fallait me considérer comme tel. J'en profitais à la place pour faire quelques pas devant lui en ajustant un accessoire que j'avais ajouté à ma robe juste avant de quitter les dortoirs.
- N'as tu pas remarqué autre chose ? Questionnai-je, même si je ne doutais pas vraiment de sa réponse. J'avais en effet accompagné mes bras de la magnifique étole que Thomas lui même m'avait offerte et dont les propriétés magiques faisaient qu'elle choisissait d'elle même les bons tons pour se marier avec le reste et ce soir, elle était noire, mais les reflets lorsque j'agitais le tissu devenaient rouges selon l'angle dans laquelle on l'observait.
- C'est parce que je compte bien t'impressionner ce soir, lui annonçai-je, mais je n'avais pas peur de relever mon propre challenge et un petit sourire apparut au coin de mes lèvres. Est-ce que c'est dans tes plans d'en faire de même ? Il n'y avait bien sûr qu'une seule réponse possible. Alors on danse ?
- Spoiler:
Mais sans pochette et chaussures violettes, mais noires, pour la Prudence en moi, ça brûle les yeux
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