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A rush of blood to the head. (Chuck)

 
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 A rush of blood to the head. (Chuck)

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Emmy Yeats


Emmy Yeats
Employée au Ministère



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Localisation : Oxford ou Londres.
Date d'inscription : 12/06/2014

Feuille de personnage
Particularités: Terriblement maladroite, et championne de concours de shots !
Ami(e)s: LET'S PARTY !
Âme soeur: "Get out of my head, out my head / Yeah, we're high and low / You're dark at your worst / You're loved and you're cursed."

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MessageSujet: A rush of blood to the head. (Chuck)   A rush of blood to the head. (Chuck) Icon_minitimeLun 2 Mar - 22:52

♪ ♫ ♪

« You said I'm gonna buy this place and see it go
And stand here beside me baby, watch the orange glow
Some'll laugh and some just sit and cry
But you just sit down there and you wonder why

So I'm gonna buy a gun and start a war
If you can tell me something worth fighting for
And I'm gonna buy this place is what I said
Blame it upon a rush of blood to the head
Oh to the head. »


- Va-y, mets plus fort !
- Sérieusement ?!
- Parle pas à ta soeur comme ça ! Emmy, tu peux me passer une cigarette ?


Je repoussai la mèche de cheveux que le vent avait rabattu sur mon visage et fouillai dans ma poche pour ressortir mon paquet et tendre une cigarette à Gwen qui se trouvait sur le siège conducteur devant moi. Je me pelotonnai à nouveau sur mon siège, penchant mon visage près de la vitre baissée pour souffler ma fumée. Le bras de Chuck me passa devant pour tapoter la cendre de cigarette à l’extérieur, et je mordis son poignet par surprise, ce qui le fit crier un « Putain » qui déclencha une réaction en chaîne dans la voiture – Gwen se tourna, Jack lui cria de regarder la route, Kristen renversa sa bière sous le coup de volant un peu trop sec et Gemma poussa un juron parce que son jean avait été taché – qui provoqua le rire de Chuck et moi. Gwen et Jack s’étaient mis à s’engueuler à moitié, ce qui me poussa à me mettre à chanter la chanson de la radio pour changer l’ambiance, et l’instant d’après, toutes les filles de la voiture se déhanchaient en hurlant les paroles de Shake It Off, les querelles amoureuses bien vite oubliées. Je jetai un regard par la fenêtre, me perdant un instant dans le Kent qui défilait devant mes yeux, souriant paisiblement. Le ciel gris était étrangement clair, et malgré l’agitation de la voiture, je me surprise à me sentir sereine et calme, comme si ce week-end me rassérénait déjà. Je bus ma bière, tout à coup silencieuse, et m’accoudais à la fenêtre pour observer le paysage. Kristen et Gemma s’étaient lancées dans un duo sur Gotye tandis que Chuck et Jack essayaient tant bien que mal de s’entendre pour parler du dernier jeu vidéo qu’ils avaient acheté.

Nous roulions depuis une petite heure en direction de Botany Bay. La grand-mère de Gemma, désormais en maison de retraite, possédait une petite maison sur la côte, tout près de la plage, et nous avions décidé durant une soirée, un peu éméchés, d’aller y passer un week-end. Comme nous étions tous un peu occupé durant les vacances de février, il avait été décidé que nous y irions au début du mois de mars, malgré la fraicheur de la fin de l’hiver. J’avais réussi à prendre un jour de congé, et nous étions partis le vendredi après-midi, avec pour plan d’arriver pour l’apéro. Evidement, c’était sans compter le retard permanent de Chuck et de Gwen, qui visiblement n’étaient pas amis pour rien. Nous étions donc partis avec une heure de retard et un Jack un peu à cran, mais les choses avaient fini par doucement se tasser et l’ambiance était à nouveau bonne. Nous étions un peu serrés à l’arrière, surtout que nous avions des sacs, matelas et duvets dans tous les sens et une glacière pour nos bières qui prenait une place monstre, mais nous composions avec – surtout que nous étions tous plutôt contente d’avoir à boire.

En sortant de la route principale, nous nous arrêtâmes pour faire les courses. Dehors, l’air était frais et le vent soufflait, mais l’excitation était à son apogée – nous étions tous excités de passer un week-end ensemble, loin de tout, car visiblement aucun de nous n’avait passé de très bonnes vacances (je n’en avais pas eu, pour ma part) et c’était l’occasion de nous rattraper – ce qui nous faisait ignorer la météo. Je montais dans un caddie que Chuck se mit à pousser dans le parking en faisant le zouave, rentrant dans le supermarché à toute vitesse, manquant de renverser les cagots de fruits et légumes qui étaient empilés à l’entrée. Comme toute bande de jeunes en week-end, nos courses se composèrent exclusivement d’alcools, de gâteaux apéritifs et de pâtes. Le caddie se remplissant, je fus contrainte d’en sortir, et je partis avec Chuck en quête de la nourriture la plus étrange que nous pouvions trouver et glissâmes dans nos victuailles une pâte de crevettes en tube qui nous faisait beaucoup rire. De retour dans la voiture, nous avions déjà élaboré plusieurs plans pour en faire manger à Gwen à son insu, ce qui nous faisait rire comme des hyènes, encore plus lorsque celle-ci s’acharna à nous demander pourquoi nous riions autant.

Le reste du trajet se termina dans la bonne humeur, surtout que Gemma s’était mise à nous raconter des histoires sur son ex-copine qui était complètement folle, ce qui provoquait l’hilarité générale - malgré des absences de Chuck que je ne pus m’empêcher de remarquer à plusieurs reprises. Au bout d’une bonne demi-heure et de nombreux demi-tour et mauvaises directions, nous finîmes par trouver la fameuse maison. Elle se situait légèrement en hauteur, surplombant les falaises de craie et le vent soufflait dans l’herbe haute que nous piétinâmes en courant pour aller voir la mer. Elle était là, en contrebas, les vagues roulant jusqu’au rivage. Un petit chemin escarpé y menait, serpentant dans la craie blanche sur lequel le soleil orangé se reflétait. Le paysage était idyllique, et pendant un petit moment, plus personne ne parla, admirant simplement. L’air sentait bon la fraîcheur et les embruns, il y avait quelque chose de pur et de rassurant qui, il me semblait, nous faisait de l’effet à tous. Finalement, d’un accord silencieux, nous retournâmes à la voiture pour aller chercher nos affaires, et l’ambiance redevint festive et électrique. Gemma ouvra la maison qui avait été fermé durant tout l’hiver. Le plancher froid était encore couvert de grains de sable par endroit, et l’atmosphère était humide comme les vieilles maisons de bord de mer, mais cela avait quelque chose d’apaisant aussi. Nous décidâmes d’établir notre chambre à tous dans la pièce principale car c’était celle qui avait une cheminée que nous allumâmes rapidement d’un coup de baguette. Il fallut aller ouvrir l’eau, le gaz, les volets, afin que tout soit fonctionnel, et finalement lorsque tout fût près, nous installâmes nos matelas en cercle pour s’asseoir et sortîmes de quoi faire un apéro digne de ce nom.

Les jeux à boire et les verres s’enchaînèrent facilement, Chuck et Gemma s’allumèrent un joint et se retrouvèrent vite à parler de filles, ce qui me fit beaucoup rire – les voir débattre sur « fesses ou seins ? » étaient particulièrement drôle. Je m’absentai un moment avant d’être vraiment ivre pour passer un coup de téléphone à ma mère pour lui dire que j’étais bien arrivée. Je sortis dehors, admirant le ciel à présent dégagé qui laissait voir des milliers d’étoiles invisible sous les lumières londoniennes. Je frissonnai malgré ma doudoune, mais le ciel brillant, l’écho des vagues, toute cette atmosphère suffisait à me mettre de bonne humeur. Je discutais rapidement avec ma mère et Violet qui voulait me raconter sa journée d’école, et quand je revins dans le salon, Gemma était lancée dans un bras de fer avec Chuck et je m’assis à côté d’eux, commentant le match tel une professionnelle. Finalement, contre toute attente, Chuck perdit, ce qui nous plongea tous dans un fou rire. De fil en aiguilles, de la musique fût mise, et nous retrouvâmes à danser à six dans le petit salon de cette vieille maison, faisant craquer le plancher en sautant dessus. L’alcool m’était bien monté à la tête, et après deux chansons d’Eminem à la suite que Chuck et moi crièrent, je me laissai tomber sur le canapé pour reprendre mon souffle. Je les regardai tous danser, un sourire béat aux lèvres, le cœur battant, tout léger, comme s’il était prêt à s’envoler de ma poitrine. Au bout d’un moment, Gwen décida qu’elle voulait absolument voir les étoiles avec Jack, et Kristen se mit visiblement en tête d’aller faire le diner avec Chuck. Elle revint quelques minutes plus tard pour prendre une nouvelle bière et se mit à discuter avec Gemma et moi, et je finis par me lever pour aller aider Chuck et lui apporter à boire.

J’étais prête à lui sauter dessus par surprise, mais en arrivant dans la cuisine, je le trouvai calme, en train de remuer les pates dans la casserole. Je fronçai les sourcils, essayant de reprendre une tête un peu plus… Sobre, et je m’approchai de lui.


- Hey, tout va bien ? C’est notre diner qui te rend pensif comme ça ? Demandai-je en m’accoudant au plan de travail en tendant sa bière à Chuck. J’avais déjà eu l’impression qu’il était un peu ailleurs, je l’avais déjà eu durant notre dernière soirée où j’avais d’ailleurs rencontré Taylord, et je me demandai si quelque chose ne s’était pas produit entre eux deux durant les vacances… Mais je connaissais Chuck et je connaissais sa difficulté à s’exprimer. Je lui donnai une occasion de parler, et je n’avais plus qu’à attendre qu’il la prenne. L’alcool allait peut-être délié sa langue ?


Dernière édition par Emmy Yeats le Dim 8 Mar - 22:42, édité 4 fois
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Chuck Carlton


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MessageSujet: Re: A rush of blood to the head. (Chuck)   A rush of blood to the head. (Chuck) Icon_minitimeVen 6 Mar - 17:55

Essayez donc de discuter sérieusement de l'avantage de choisir telle ou telle catégorie de gun parce qu'ils se rechargent plus vite quand autour de vous il y a deux pintades qui hurlent "somebody that you UUUSEEEEED TO KNOOOOOOOOOOOOOW" sans s'arrêter et en faisant, évidemment, tous les sons des instruments présents, jusqu'au xylophone. Je n'avais strictement rien contre les trucs de ce genre, mais quand on était quinze mille dans une petite voiture entassés au milieu de tout notre matériel pour le week-end, on va dire que c'était un peu tendu. Mais on se marrait bien, heureusement, et à la fois cette bulle ultra-bruyante et joyeuse dans laquelle on essayait tous de ne pas se prendre un sac à dos sur la tronche ou dans le dos me permettait de parfois trop rien dire sans que ça ne choque personne. Parce que, oui, quand on a une grande gueule comme moi et qu'on est généralement le leader du groupe, c'est un peu plus chaud quand il arrive des moments où on est pas trop dans le mood et d'humeur maussade, parce que ça se voit tout de suite si on veut rester dans son coin. C'était mon cas aujourd'hui : pas que je n'avais pas envie de kiffer le week-end de voyage avec mes potes, au contraire. Mais on va dire que j'avais déjà été dans de meilleures dispositions, de CARRÉMENT meilleures dispositions. Le majeur problème de ce week-end, c'était que je ne voulais pas parler de tout ça ; ça restait facile parce que si mes potes mes questions j'allais lâcher un "ça va" évasif - mes potes, SAUF : Emmy. Emmy, malheureusement, s'intéressait trop aux gens et était un peu trop fine pour que j'arrive à lui faire gober tout ça, j'en étais certain. J'allais tenter, de toute façon, mais bon... J'imaginais déjà son petit regard perçant et interrogatif, et ça me soulait un peu. Ca ne soulait pas normalement, et puis Emmy n'était jamais intrusive, attention, je ne disais pas ça. Mais là... J'avais peur qu'elle lise carrément dans mon esprit, et je n'avais pas du tout, mais alors du tout, envie de déballer le fameux sujet dans une conversation. Bah : on allait bien voir.

Bizarrement, ça faisait du bien de retrouver ce temps bien de chez nous : un peu gris/blanc au début, avec une percée de soleil après une petite averse, l'air frais et humide, le froid qui piquait un peu. J'avais l'impression que ça me stimulait, que ça m'empêchait de m'endormir dans mes pensées toutes emmêlées, et j'en avais bien besoin. Parce que depuis que j'étais rentré de mes "vacances", j'avais l'impression de faire des cauchemars de beau temps chaud et poussiéreux comme on peut voir dans les western. Bizarre, non ? Parce que putain, en ce qui me concernait, je préférais mille fois passer mon temps en t-shirt et lunettes de soleil à me siroter des petits cocktails sur la côte californienne que galérer sous le ciel pourri de Bristol, par exemple... Mais là, non, je faisais un rejet, ras le cul de tout ça, je préférais être bien tranquille sous mon ciel gris et pluvieux, au revoir et merci.

... Bon, je crois qu'on avait tous compris de quoi il était question. Le regard d'Emmy venait de croiser le mien, dans le rétro, alors que j'essayais de passer au-dessus le pack de bière puis entre l'énorme sac de Kristen et la vitre pour arriver à foutre ma cendre dehors (sans qu'elle me revienne dans la tronche bien entendu). Fais chier. Elle ne pouvait pas être un peu moins perspicace, parfois ! Je lui fis un grand sourire et lui balançais une petite vanne sur ce qu'elle venait de dire, et qui nous fit marrer, normal. Voilà. Il fallait que je protège mes arrières. J'avais déjà le moral à zéro mixé avec une humeur de chien, parce que ce n'était pas si facile que ça, de m'être tapé un voyage à l'autre bout du monde pour plaquer ma meuf, alors je n'avais pas trop envie que ça vienne me gâcher les trucs cools qui me restaient, comme ce week-end entre potes au bord de la mer.

C'était pas mal comme endroit, en mode falaises hyper hautes, herbes folles, jolies couleurs, rayon de soleil et tout le bazar. J'avais une petite préférence pour les endroits plus urbains, et rien ne vaudrait jamais la vue sur la baie de Bristol depuis le haut de l'immeuble délabré qui était notre empire avec Coop, mais Botany Bay était un endroit vraiment cool et beau, et je sentais qu'on allait bien en profiter. Le pied, c'était qu'on était carrément seuls, surtout en cette période de l'année, donc à nous les grosses soirées sans se soucier des voisins ou des flics qui allaient nous demander de la fermer !

On s'installa tranquillement et puis la soirée débuta, et comme dans la voiture, on parla dans tous les sens et on s'amusa comme des dingues, mais parfois j'avais l'impression que je me sentais un peu à part, qu'il y avait un truc qui me retenait et me séparait des autres, quoi que je fasse. C'était chiant : je n'étais pourtant pas du genre à avoir ce genre de questionnements existentiels, surtout pas dans les moments où on faisait la fête, alors j'avais juste envie de dire merde à tout ça un bon coup, mais je n'y arrivais pas, pas vraiment. Heureusement, les autres étaient de super humeur alors ça me motivait, et pas de soucis, je n'étais pas non plus en train de désespérer seul dans mon coin ! Encore moins quand l'alcool fit son petit (gros) effet et qu'on se mit à danser comme des dératés en hurlant avec Emmy (moment qu'on appela "la vengeance de la voiture"). Ca y'est, mes idées se dispersaient un peu, surtout qu'elles devenaient assez floues, enfin ! C'était toujours là, cette impression bizarre, et tout ce qui me pesait sur les épaules, mais au moins l'alcool me rendait bien plus facile le fait de sourire et de dire n'importe quoi (même si, merci bien, il m'avait fait PERDRE un bras de fer). Je profitai quand même qu'on devait un peu bouffer quelque chose avant de mourir noyés dans notre alcoolémie et allais m'occuper du repas - quel gentleman - et me retrouver un peu seul dans la cuisine.

Emmy ne tarda pas à me rejoindre avec une nouvelle bière, yeaaah ! ... Mais elle ne me loupa pas, hélas :


- Hey, tout va bien ? C’est notre diner qui te rend pensif comme ça ?

Fuck, fuck, fuck, fuck et re-fuck.

- Quooooiiii ? répondis-je en rebondissant tout de suite, faisant exprès de faire en mettant une grimace qui la faisait toujours rire. Ha ha, mais oui, tout va bien ! Je suis juste en pleine observation de, euh, ces pâtes, dis-je en attrapant une toute gluante dans la casserole et en lui balançant sur la tronche. Ca va, juste un peu crevé !

Après ça, on sirota nos bières tranquillou tout en discutant (Gwen et Jack étaient notre discussion préférée quand on avait un coup dans le nez et qu'on avait envie de faire nos langues de pute dans notre coin, parce que oui on les adorait et ils étaient mignons, mais leurs disputes étaient à la fois si drôles et si chiantes qu'on les adorait avec Emmy, et qu'on les imitait quand ils n'étaient pas là, faisant semblant de se disputer). Evidemment, l'eau déborda parce qu'on était en train de ricaner, ce qui nous arracha des cris volontairement et théâtralement horrifiés (et un fou rire grandissant) et ce qui attira les autres ET cerise sur le gâteau ce qui énerva un peu Gwen, si bien qu'Emmy et moi on commença à faire semblant de se disputer en se balançant des C'EST DE TA FAUTE ON NE PEUT PAS COMPTER SUR TOI en gloussant avant de fuir la cuisine et de laisser Gwen rattraper la catastrophe. Elle utilisa la magie et quelques minutes après, on mangeait tous nos pâtes tranquillement, et la bonne humeur était de retour.

On se coucha un peu tard, surtout que Kristen était particulièrement arrachée et finit la tête dans une bassine, et comme les autres étaient partis se coucher, on discuta tranquillement avec Emmy en veillant sur Kristen (qui soit dit en passant me plaisait assez, mais ce n'était pas le moment - sauf que ça valait le coup d'être mentionné, parce que si je n'avais pas perdu mon appétit et mon goût pour les meufs, c'était signe que je n'étais pas si désespéré que ça. Bref) et puis on finit par rejoindre les autres (en trébuchant et en ricanant et en réveillant tout le monde) avant de devoir difficilement et douloureusement retenir un fou rire dans le silence de la nuit, et de s'endormir. Pas la peine de mentionner qu'on se leva tous très tard ; après avoir mangé, on alla faire une grande balade dehors, qui nous occupa toutes l'aprèm parce qu'on finit par faire une balle aux prisonniers sur la plage, puis on retourna à la maison préparer l'apéro. Ce soir-là, on avait décidé de faire la fête jusqu'au bout de la nuit et on avait poussé les meubles, les matelas, tout ça ; il y avait même un couple de jeunes qu'on avait rencontré pendant notre balade et que Gemma connaissaient un peu qui devait peut-être nous rejoindre dans la soirée, avec leurs amis. Tout le monde était bien chaud et bien de bonne humeur, si bien que l'apéro donna rapidement la couleur de la soirée : en matière de descente d'alcool, on n'allait pas rigoler. On était tous à moitié pétés, et Emmy et moi on se retrouva (ne cherchez pas comment) à se faire courser par Jack et Kristen parce qu'on leur avait pécho leurs bouteilles de bière, et pour les semer, on se retrouva carrément dehors, à tracer en tenant nos bouteilles comme des trophées comme des gogols jusque vers la plage. Evidemment, on s'étala dans le sable en hurlant et criant et luttant pour retrouver notre souffle (allez faire un sprint après avoir bu), constatant, heureux comme tout, qu'ils ne nous avaient pas suivi et qu'on avait gagné nos boissons : deux bouteilles chacun.

On ne parla pas pendant quelques temps, celui de reprendre nos souffles et  nos esprits. Le jour était tombé, en hiver il tombait tôt, mais il ne faisait pas noir non plus, l'horizon restait un peu éclairé. Je me rendis compte que les petites vagues qui venaient mourir sur la page m'hypnotisaient, et quand je tournais la tête, Emmy aussi les regardait fixement. Je lui flanquais un coup de coude :


- Tu penses à ce que je pense ?? Elle parut sortir de sa torpeur alcoolique et me regarda en souriant ; je sautais sur mes pieds. Le dernier à l'eau est une GROSSE MORUE, hurlai-je en ôtant mes fringues à la vitesse de l'éclair.

Le reste ne se passa pas trop comme prévu : on avait un peu trop bu pour être clairement efficaces, surtout qu'évidemment on essayait de se mettre des bâtons dans les roues, si bien qu'on fini par rouler dans le sable encore à moitié habillés, et de décider qu'on était ex-aequo et qu'on allait entrer dans l'eau ensemble en courant. Sur ce, j'ôtais mon pantalon et Emmy enleva son haut, ce qui, alors que je me tournais vers elle pour vérifier qu'elle était prête, me permit de la mater en sous-vêtements et m'arracha un :


- Woooouw ! T'es quand même trop bien foutue, notai-je, pensant tout haut, mais de toute façon il n'y avait pas d'ambiguité entre Emmy et moi, c'était ça qui était cool.

Et puis on se mit à courir en hurlant dans l'eau (glaciale) qui nous arracha des cris pas trop fiers, puis des rires nerveux et enfin des HOURRAAAS parce qu'on y était rentrés, et qu'on bougeait dans tous les sens pour ne pas avoir froid.


- Je ne suis plus un homme, confiai-je la mâchoire crispée alors qu'on était autant entrain de rire que de regretter ce plongeon dans l'Arctique, ce qui arracha un rire hystérique à Emmy et nous fit repartir de plus belle.

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Emmy Yeats


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MessageSujet: Re: A rush of blood to the head. (Chuck)   A rush of blood to the head. (Chuck) Icon_minitimeLun 9 Mar - 22:26

Je n'allais pas forcer Chuck à se confier à moi. J'avais appris à le connaître, et je savais comment il fonctionnait : plus on le poussait plus il reculait. Sur ce point, il me faisait beaucoup penser à ma petite soeur Violet, ce qui m'amusait beaucoup puisqu'elle avait neuf ans et lui vingt, mais ça ne m'étonnait pas trop. J'appréciais Chuck, son énergie, sa manière de voir les choses, mais il se comportait un peu comme un enfant parfois, préférant éviter les responsabilités à sa manière. Je n'avais rien à dire de ce côté là de toute façon, lorsqu’on rentrait dans la vie « d’adulte », nous cherchions tous un peu à nous en extraire à notre manière, je le constatais toujours en discutant avec les gens autour de moi. Gwen avait été engagée dans une agence sorcière de design, une opportunité géniale, et elle avait démissionné quelques mois plus tard, prétextant que ce n’était pas parfait pour elle. Je savais très bien qu’elle avait eu peur et qu’elle s’était mise des bâtons dans les roues toute seule. La plupart de mes connaissances de Poudlard vadrouillaient de travail en travail, refusant de vraiment de fixer, ou lorsqu’elles le faisaient, aller s’exploser la tête tout les week-ends en boîte de nuit pour être sûre de ne pas vieillir trop vite. Je ne connaissais qu’Ezra, mon grand frère, qui n’avait eu aucun problème à s’intégrer dans son métier au Ministère. C’était sûrement son sérieux et son côté Serdaigle, il n’avait pas peur d’imaginer sa vie toute tracée et de s’en donner les moyens. Mis à part lui, je ne connaissais pas grand monde qui pouvait se vanter d’être à l’aise avec sa période post-Poudlard. D’une manière ou d’une autre, la plupart des personnes cherchaient à reculer un peu, sûrement parce que les choses allaient trop vite Je savais qu’à l’extérieur, j’avais l’air de maîtriser ce que je faisais, mais si j’avais décidé d’assumer mes responsabilités – en travaillant au Ministère ç un poste stable pour gagner ma vie – ce n’était que pour noyer d’autres choses qui m’attiraient autant qu’elle m’effrayaient. Je n’étais pas très différente des autres gens de mon âge : je cherchais la facilité comme je le pouvais. ? Alors quand Chuck ronchonnait et repoussait un peu les responsabilités autour de lui, j’avais un soupire et à la fois un sourire étrange, empathique, parce que je le comprenais.

- Quooooiiii ? Ha ha, mais oui, tout va bien ! Je suis juste en pleine observation de, euh, ces pâtes. Ca va, juste un peu crevé !

Bon, la grimace, la pâte dans la figure : ce n’était pas ce soir qu’il allait me parler de ce qui n’allait pas. C’était un peu frustrant, car pour une raison que je ne m’expliquais pas, je cernais bien Chuck, et j’avais appris à connaître ses attitudes et à savoir ce qui n’allait pas et j’avais simplement envie de l’aider. Mais ce soir, il avait visiblement plutôt envie de faire la fête que de se confier, et si c’était sa manière d’être réconforté, je n’allais pas me battre, au contraire. C’était facile de m’amuser avec lui – à vrai dire, je pense que je n’avais jamais autant ris avec quelqu’un qu’avec Chuck, mais c’était un peu trop intime comme pensée pour vraiment l’avouer – et je décidais de rentrer dans le jeu. Nous avions tous les deux bus, ce qui empirait toujours nos fous rires, et je lui racontais l’obstination de Gwen à montrer les étoiles à Jack, ce qui nous fit dériver sur notre blague habituelle de soirée. Nous avions pris l’habitude d’imiter Gwen et Jack, parce que sans vouloir être méchants avec eux, ils nous faisaient simplement rire car ils étaient un peu les feux de l’amour à eux tout seul, sûrement parce qu’aucun des deux n’étaient habitués à être en couple comme ça. Ça commençait à devenir sérieux, du moins, plus sérieux que ça ne l’avait jamais été, et ça avait l’air de les paniquer autant que ça leur plaisait, et ils passaient leurs temps à s’embrasser ou à s’engueuler, ce qui nous faisait beaucoup rire.

Je me mis alors à imiter Gwen, accusant Chuck de fuir les étoiles en cuisinant, et notre fou rire monta petit à petit, si bien que les pâtes débordèrent. La suite fût encore plus hilarante, Gwen arriva pour de vrai et s’en mêla, un peu en colère, et je me mis à crier sur Chuck en retenant une envie de hurler de rire, et plus nous jouions le jeu plus je sentais la crise de rire. Finalement, il fallut battre en retraite, et le temps que Gwen sauve nos pâtes, Chuck et moi finissions de rire comme des ahuris dans le salon, pleurant littéralement et enchaînant les high fives, tout fiers de nous. La soirée continua, s’éternisant un peu sur la fin car Kristen était malade – enfin, trop ivre – et Chuck et moi décidâmes de s’occuper un peu d’elle avant d’aller se coucher. Ma tête tournait beaucoup trop, mais c’était plutôt agréable. J’avais besoin de décompresser, et je m’endormis en riant à moitié, faisant des grimaces à Chuck.

Le lendemain nous trainâmes pour nous préparer, et après le déjeuner, nous partîmes nous balader sur la plage. Il faisait beau et la température était plutôt agréable. Je passai la plupart de mon après-midi à discuter avec Gemma, c’était celle du groupe que je connaissais le moins mais il s’avéra que nous avions beaucoup de points communs et elle me faisait rire. Elle me racontait un tas d’histoires sur ses anciennes copines, et je lui posai des questions sur la réaction de sa famille – je ne voulais pas passer pour la fille trop curieuse, mais elle était la première lesbienne à qui je parlais véritablement, et c’était intéressant – et comme elle était très bavarde, la conversation s’alimentait facilement. Evidement, Gwen m’assura après coup que Gemma avait l’air de « me trouver super craquante » et j’eus beau essayer de lui dire qu’elle était simplement sociable et tactile, Gwen campa sur ses positions, riant de ma possible future expérience avec une fille. Je soupirais un peu, mais ça me faisait rire – j’avais de toute façon fait comprendre à Gemma que j’aimais les garçons, donc bon. Bref, drague ou pas drague, Gemma et moi formions une équipe de tonnerre à la balle au prisonnier, et avec l’aide de Jack, nous écrasâmes les autres, et je passai la fin de l’après-midi à charrier sur Chuck sur la fois où je l’avais touché en plein dans le cul. Il grommelait, faisait semblant d’avoir son égo blessé, mais je voyais bien que ça le faisait beaucoup rire, et nous enchaînâmes sur une imitation de Gwen et Jack qui nous fît prendre un nouveau fou rire.

On avait prévu de faire une nouvelle grosse soirée, et l’apéro fût une sorte de bande annonce de qui nous annonçait. Gemma et moi n’arrêtions pas de crier dès que nous nous trouvions un point commun, Chuck me faisait rire jusqu’à en pleurer, Gwen et Jack roucoulaient et se disputaient dans la seconde d’après et Kristen nous faisait l’imitation du Premier Ministre qui nous faisait tous mourir de rire. Globalement, on allait bien s’amuser. Je n’en doutais pas, mais ça me faisait plaisir de le constater. Avec le travail récemment, les choses étaient un peu compliquées, et je ne pouvais pas dire que je m’amusais beaucoup… Donc je comptais bien me rattraper !...

…Mais pas me faire rattraper ! Je courais en hurlant, tentant d’échapper à Jack et Kristen, Chuck à mes côtés, et quand nous tombâmes dans le sable de la plage, il me sembla que j’allais perdre mes poumons tellement je riais. Au bout d’un moment, je me relevai, reprenant mon souffle, riant encore à moitié, la tête tournant de l’alcool et de la course. Devant moi, l’eau roulait doucement sur la plage et le bruit des vagues résonnait en moi comme un écho à mon tournis alcoolisé. Le paysage était magnifique, le soleil commençait à s’assombrir et l’eau lisse et bleuté me donnait envie de me baigner… Ce n’était pas trop la saison, et l’alcool me donnait sûrement cette idée stupide mais j’avais juste envie de me jeter dedans et de – aïe ! Chuck venait de me donner un coup de coude, et je me tournai vers lui, intriguée.


- Tu penses à ce que je pense ?? Le dernier à l'eau est une GROSSE MORUE !

Je me levai en hurlant, enlevant mon sweat, trébuchant, essayant d’attraper Chuck pour le retarder et être la première – nous tombâmes dans le sable, je manquai d’en avaler tant je riais, et au bout d’un moment je me mis à crier « TEMPS MORT » pour signifier qu’on avait gagné. On se releva, riant encore comme des gamins, et on acheva de se mettre en sous-vêtement. J’avais heureusement une culotte noire des plus basiques, et mon soutien gorge prune était assez simple aussi, il était simplement large au niveau de la taille, mais au moins les cinq attaches empêcheraient Chuck d’essayer de me le défaire d’un coup de doigts, sa grande spécialité en soirée. Je m’attachai les cheveux, soufflant, prête à courir dans l’eau…

- Woooouw ! T'es quand même trop bien foutue.

J’eus un regard intrigué et un rire en même temps et, autant être honnête, je me sentis rougir un peu. Pas que Chuck me plaisait ou quoi que ce soit, simplement son compliment avait été tellement spontané, que forcément, il me touchait un peu.

- Bwahaha, tu te défends pas trop mal aussi, répliquai-je avec une grimace d’enfant.

Je devais même avouer que je ne pensais pas qu’il était autant musclé – il était plutôt fin, mais en fait il cachait pas mal d’abdos, ce qui m’étonna et me fit sourire. Mais c’était pas le moment de se mater parce qu’on était en plein défi, et on se mit à courir dans l’eau. A peine dedans, on se mit à hurler parce qu’elle était glaciale, mais tant pis, on allait pas se dégonfler ! On finit par être entièrement dedans, et on sautillait sur place pour essayer de se réchauffer. On faisait pas trop les malins, mais ça nous empêchait pas de rire comme des débiles.


- Je ne suis plus un homme.

Je me mis à hurler de rire, manquant de boire la tasse.

- Fais pas genre, on sait tous que t’en as une petite, me moquai-je. Comme Chuck protestait et que je me mettais à rire de plus, je continuai, bon aller, si tu es un étalon comme tu le prétends, prouve le ! Et je me jetai sur le dos de Chuck, essayant de le noyer à moitié avant de m’accrocher à lui. Galope Petit Tonnerre, galope ! Riais-je.

Chuck se mit à courir partout dans l’eau, cherchant plus à se débarrasser de moi qu’à être un fidèle destrier, et on riait tellement qu’un couple qui se promenait sur la plage nous regarda comme si nous étions sortis de l’asile ce qui me fit tant rire que je lâchai Chuck et tentai de calmer mon fou rire incontrôlable. Au bout d’un moment, très long d’ailleurs, nous réussîmes à reprendre notre souffle et à se calmer un peu. Je fis quelques brasses – je m’étais presque habituée à l’eau glacée à présent.


- Je pensais qu’avec une copine cowboy, tu serais plus habitué à faire le poney, me moquai-je… Avant de m’arrêter. J’avais parlé sans réfléchir, et je vis clairement que Chuck venait d’avoir un rire un peu étouffé, et il détourna le regard, soudain très intéressé par le rocher qu’il avait sous les pieds. Bon, là, il fallait être vraiment aveugle pour ne pas voir qu’un truc clochait. J’avalai de l’eau et la recrachai sur Chuck pour attirer son attention et le faire rire. Tu m’as même pas raconté tes vacances avec Taylord ! C’était drôle de la rencontrer, d’ailleurs, dis-je en espérant lancer un peu la conversation. J’ai pas eu l’impression d’elle me portait trop dans son cœur pour être honnête, mais bon…

Je n’allais pas cracher sur elle, simplement, il fallait avouer que j’avais été un peu… Coupée, en la rencontrant. J’étais super impatiente de passer une soirée avec Chuck et elle, et j’avais eu l’impression dès le départ que je n’étais pas trop… Appréciée ? On avait fait une soirée avec toute la bande, et je l’avais trouvé très en retrait, alors que Gwen et moi avions essayé de lui parler plusieurs fois. Après coup, j’avais repensé à ce que Chuck m’avait dit, et je me demandais si ça n’avait pas été de la jalousie. Pour le coup, je comprenais un peu pour Gwen, elle était très séduisante et ne s’en rendait pas trop compte, ses attitudes étaient naturellement ainsi ce qui la rendait très antipathique pour beaucoup de filles. Et elle avait couché avec Chuck, mais il y avait prescription, et je n’étais pas sûre que Taylord le sache ! Mais pourquoi aurait-elle été jalouse de moi ? Il n’y avait clairement rien entre Chuck et moi, et je pense que ça se voyait direct qu’on était juste ami et qu’on passait notre temps à plaisanter, pas vraiment à flirter ? Je me tournai vers Chuck, cherchant une réponse, et il regardait encore un peu ailleurs, l’air pensif. Je fronçai les sourcils. Depuis son retour des Etats-Unis, j’avais eu une drôle d’intuition, et j’avais le sentiment qu’elle venait de se cristalliser, m’apparaissant clairement.

- Chuck, est-ce que tu es encore avec Taylord ? Demandai-je alors de but en blanc.

Au moins, ça c’était dit.
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Chuck Carlton


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MessageSujet: Re: A rush of blood to the head. (Chuck)   A rush of blood to the head. (Chuck) Icon_minitimeLun 16 Mar - 17:59

- Fais pas genre, on sait tous que t’en as une petite. Bon allez, si tu es un étalon comme tu le prétends, prouve le ! Galope Petit Tonnerre, galope !

Ok, ok : elle voulait jouer à ça ?? Moi, en avoir une petite ?? ... Bon d'accord, je n'étais pas non plus débile et je n'allais pas en offusquer comme le premier connard moyen, mais je devais bien avouer que sur le coup l'assaut était de taille (comme... ), si bien qu'Emmy se prit dans la tête le premier projectile qui m'était tombé sous la main, à savoir : un gros paquet d'algues gluantes et dégoulinantes. Ce qui eut pour effet de nous faire hurler de rire une nouvelle fois - avant qu'elle s'attaque à moi à nouveau. J'essayai tant bien que mal de la foutre complètement sous l'eau, et même si j'avais l'avantage physique, elle se débrouillait bien ; ajoutés à cela notre taux d'alcoolémie et la température glaciale de l'eau, et on devait avoir l'air de deux hystériques se débattant contre un monstre imaginaire, hurlant et ricanant comme des possédés. Mais au moins, avec toutes ces histoires, on se réchauffait bien, et quand je réussis à me débarrasser d'Emmy qui me prenait pour un hippocampe, on nagea un petit peu pour retrouver nos esprits et nos souffles, et je me rendis compte que je m'étais habitué à la température de l'eau.

- Je pensais qu’avec une copine cowboy, tu serais plus habitué à faire le poney…

Oh là, oh là... Terrain dangereux, maxi-dangereux, même. Tout d'un coup l'eau me parut froide mais d'une autre façon, comme si on me versait un baril de glaçons sur la tête pour me faire parler. Bon... Quand j'avais dit qu'Emmy était trop fine mouche pour ne pas capter ce qui se tramait ! Je sautai sur l'occasion, à savoir sur le rocher en-dessous de moi, sur lequel je tentai de tenir debout malgré le flot des vagues. Le problème était que je savais pertinemment que je n'allais pas m'en tirer si facilement, même avec un vague « ha ha » qui devait lui mettre encore plus la puce à l'oreille.

- Tu m’as même pas raconté tes vacances avec Taylord ! C’était drôle de la rencontrer, d’ailleurs. J’ai pas eu l’impression d’elle me portait trop dans son cœur pour être honnête, mais bon…

Voilà : on y était. En plein. Mes vacances ?! Ben, globalement, ça n'avait pas été tant que ça des vacances. Parce qu'elle était venue et je sentais bien que la situation s'envenimait, que quand on sortait avec mes potes elle était sur la défensive, que ça n'allait pas, que je ne pouvais pas fermer les yeux autant que quand on était séparés par un océan, tout ça tout ça. J'avais eu l'impression d'être enfermé encore plus, elle le sentait aussi, et finalement on avait eu LA discussion qui nous pendait au nez, et en quelques heures c'était plié. On avait profité des derniers jours, bizarrement, plus que les moments précédents. Et puis j'étais reparti, en me sentant carrément perdu car un truc venait quand même de se briser, de se refermer, mais à la fois, je ne pouvais pas le nier : c'était un putain de soulagement. Cela dit, je n'étais pas prêt non plus à le hurler sur tous les toits et à en parler avec tout le monde, parce qu'il aurait fallu que je raconte, que je détaille, que j'explique, et je n'avais pas du tout le coeur à le faire. Il fallait que ça se décante, et de toute façon, j'étais le champion pour ce genre de trucs : ne rien dire et continuer comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes.

- Euh, ben, euh, commençai-je, devant le fait accompli, avec pourtant encore l'espoir que je pouvais m'en sortir. Je lui balançais de l'eau moi aussi et essayai de la couler - sans faire exprès, PROMIS, j'avais d'ailleurs détaché son soutif, ce qui la fit hurler et me fit hurler moi aussi avant qu'on reparte dans une crise de rire.

Malheureusement, c'était une idée fixe :


- Chuck, est-ce que tu es encore avec Taylord ?

Bon. Ben ça, au moins, ça avait le mérite d'être clair.

Je recrachai l'eau que j'avais dans la bouche, pour jouer, et soupirai un bon coup. De toute façon, il faudrait bien y passer, à un moment ou à un autre.


- Non, plus depuis les vacances. C'était drôle - le dire à Emmy me paraissait moins difficile que je l'avais pensé. Au contraire, j'avais juste l'impression de souffler un peu, de laisser sortir ce qui me préoccupait. Du coup, c'était pas vraiment l'éclate, vu qu'on en a pas mal discuté et tout. Et ouais, ça m'a soulé quand elle est venue, je voyais bien que ça collait pas et qu'elle faisait pas d'efforts avec vous. Tu l'as ressenti comme ça toi aussi ?

Je m'étais un peu demandé comment mes potes l'avaient interprété, parce que pour la plupart, vu que je les connaissais de cette année, ou au moins puisque je les fréquentais un peu plus qu'avant, ils ne connaissaient pas tant que ça Taylord comme mes autres potes de Poudlard. Du coup je m'étais posé la question, vu comment elle s'était comportée - ce n'était pas assez clair pour qu'ils sentent direct que quelque chose n'allait pas, mais ça l'était un peu si on faisait attention, si on se rendait compte qu'elle se comportait un peu comme si elle voulait rester à l'écart. J'avais trouvé que ça ne se faisait pas, ni pour moi ni pour eux, mais est-ce que eux l'avaient vraiment vu ? Emmy oui apparemment - encore une fois, ça ne m'étonnait pas d'elle. Sans doute que Taylord devait, comme à l'égard de Gwenn, avoir des vieux élans de jalousie, malgré tout ce que je lui avais dit... Mais bon. Je n'allais pas revenir là-dessus : c'était mieux, maintenant, beaucoup mieux. J'étais triste parce qu'avant les Etats-Unis, avant la fin de Poudlard, tout était parti pour aller carrément bien, et j'étais enfin confiant de ressentir des trucs pour elle - merci pour le retour de bâton. Mais bizarrement, la différence était telle, et notre relation s'était tellement défaite jour après jour avec tout les petits trucs que j'avais subi au quotidien, que ce n'était pas si tranché que ça, pas un si gros changement. C'était comme ça et puis c'est tout ; la Taylord dont j'avais été amoureux n'était plus du tout celle de maintenant, et je voyais difficilement comment elle pouvait le redevenir, comment on pouvait effacer tout ça. Et de toute façon, j'avais changé moi aussi, je le savais très bien, alors c'était peut être que simplement on n'était plus compatibles, un point c'est tout.

- Tu crois que les autres ont capté ? demandai-je après toute cette réflexion. Désolé si elle a pas été cool avec toi, c'est débile en plus, ça me soulait tellement cette jalousie... Enfin bref, c'est fini de toute façon. Je haussai les épaules, pour lui faire comprendre qu'il ne fallait pas s'inquiéter. Ca fait bizarre après tout ce temps, mais c'est mieux comme ça !

Je me rendis compte alors qu'avec tout ça, on avait arrêté de bouger, qu'il faisait froid du coup, et que l'alcool retombait un peu, entre l'eau et tout ce que je venais de balancer. Ca me faisait chier : en aucun cas voulais que ça gâche la soirée, au contraire !

- Ca commence à cailler, non ?! Tu veux pas qu'on se sèche et qu'on aille boire nos trophées ? Après tout, il nous restait deux bières chacun à siroter ! J'hésitai une seconde, mais je lui dis quand même : tu veux bien ne pas en parler aux autres ? J'ai pas trop envie de me justifier pour l'instant...

Je haussai une nouvelle fois les épaules, en me faisant tout de même la réflexion que j'étais content qu'Emmy le sache, parce qu'en ce moment c'était ma pote avec qui je partageais le plus de trucs et avec qui je traînais beaucoup, et je savais qu'elle était un soutien sur lequel je pouvais compter.
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MessageSujet: Re: A rush of blood to the head. (Chuck)   A rush of blood to the head. (Chuck) Icon_minitimeVen 10 Avr - 15:33

Quand j’étais avec Chuck, j’avais l’impression d’être à nouveau à Poudlard ; pas dans le sens où je me sentais jeune à nouveau, un peu immature, non, c’était que je retrouvais ce sentiment particulier d’innocence et de force qui caractérisait notre école. Elle était spéciale car elle réunissait quasiment tous les sorciers de Grand-Bretagne - je n’en connaissais pas un seul qui n’était pas passé part là - et ça formait cette communauté hétéroclite qui avait forcément en commun la magie et devait se côtoyer pendant sept ans… Alors forcément, l’ambiance était particulière, on était un peu dans un cocon, plus la peine de se cacher des moldus, on pouvait se sentir soi-même - enfin, autant que les insécurités et les artifices de l’adolescence le permettaient - et profiter de notre jeunesse sans trop se poser de questions. On se sentait faire parti de quelque chose de spécial. Et puis, l’âge le voulant, on avait pas trop peur du futur, c’était trop flou, on préférait s’imaginer les rois du monde et s’amuser le plus possible, naviguant entre Quidditch, cours et soirées. Avec Chuck, je retrouvais un peu de ce sentiment grisant, comme s’il y avait quelque chose fou qui nous entendait à chaque moment, les problèmes d’adultes comme l’argent ou le travail s’éloignaient un peu, je me sentais profiter de l’instant présent avec une facilité déconcertante. C’était sûrement pour ça d’ailleurs que j’appréciais autant Chuck ; au-delà de qui il était, il arrivait à transmettre une énergie qui mettait de bonne humeur.

Alors forcément, quand il y avait un peu d’ombre au tableau, ça se remarquait tout de suite. Enfin… Chuck était toujours de bonne humeur, même quand ça n’allait pas trop, il rebondissait facilement et ne voulait pas se prendre la tête longtemps ; mais là, derrière ses blagues et ses farces, il y avait quelque chose de manquant, je sentais la différence sans vraiment mettre le doigt dessus. Parfois, pendant quelques secondes, Chuck tournait la tête et l’éclat de ses yeux disparaissaient brusquement. L’instant d’après, il se remettait à rire comme si de rien n’était. Et puis, dès qu’on évoquait les vacances, il y avait un sorte de malaise, comme s’il n’avait pas envie d’en parler. Pourtant il avait été aux Etats-Unis, et je savais qu’il adorait ce pays, et je ne comprenais pas trop pourquoi il n’avait pas crié sur tous les toits qu’il avait vu un match de base-ball et bu de la Root Beer. Petit à petit, j’avais commencé à avoir des soupçons, additionné à tout ce que je savais… Taylord était jalouse, la distance n’était pas facile, et ça se dégradait rapidement. Peut-être que ça avait carrément foiré quand ils s’étaient vus ? En tout cas, il y avait anguille sous roche, j’en étais sure, et j’étais décidée à en savoir plus… Et quoi de mieux qu’un moment tranquille tous les deux où on avait un peu bu ?!


- Non, plus depuis les vacances. Du coup, c'était pas vraiment l'éclate, vu qu'on en a pas mal discuté et tout. Et ouais, ça m'a soulé quand elle est venue, je voyais bien que ça collait pas et qu'elle faisait pas d'efforts avec vous. Tu l'as ressenti comme ça toi aussi ?

Eh ben, ça c’était fait ! Je m’y attendais un peu, mais ça me fit un petit sursaut de surprise tout de même, parce que je savais que Chuck et Taylord c’était vraiment spécial… Alors forcément, c’était un peu inattendu que ça soit fini, après tous les hauts et les bas qu’ils avaient eu, on aurait pu penser qu’ils étaient un couple plutôt solide… Je regardai discrètement Chuck : il avait l’air embêté, mais pas forcément aussi triste que j’aurais pu le penser. A la fois, c’était plutôt un soulagement, il avait visiblement pris la bonne décision, et même si je me doutais que ça ne devait pas être si facile que ça, au moins, c’était le bon choix. Mais je ne pouvais pas m’empêcher de me demander… Comment faire pour rayer du jour au lendemain une personne dans sa vie, surtout lorsque l’on la connaissait depuis si longtemps ?! Bien sûr, la rupture s’était faite petite à petit… Mais ça devait forcément faire étrange. Je n’avais jamais vraiment connu ça, puisque mon unique copain n’avait pas été une histoire très intense ou longue, et je m’étais toujours demandée ce que l’on devait ressentir en perdant quelqu’un qui avait été notre quotidien pendant autant de temps.

- Disons qu’elle avait pas l’air enchanté de nous rencontrer, et j’avais l’impression que si je m’approchais un peu trop de toi j’allais me faire brûler vive, essayais-je de plaisanter.

En vérité, ça avait été plutôt flippant qu’amusant, parce que les regards en coin un peu noir de Taylord donnaient l’impression qu’on allait se faire arracher la tête, mais bon. Je ne voulais pas aller jusqu’à dire que ça m’avait gâché la soirée, mais j’avais en tout cas remarqué des petits détails qui m’avait mise mal à l’aise, et j’avais eu l’impression de devoir faire attention à ce que je faisais. Habituellement, j’aurais défié Chuck à Just Dance sur The time of my life, j’aurais rappé ave lui et dansé comme une débile, mais avec Tay dans les parages, j’avais du me restreindre. C’était dommage, parce que moi j’étais carrément open pour rapper et danser avec Tay aussi, mais bon.


- Tu crois que les autres ont capté ? Désolé si elle a pas été cool avec toi, c'est débile en plus, ça me soulait tellement cette jalousie... Enfin bref, c'est fini de toute façon. Ca fait bizarre après tout ce temps, mais c'est mieux comme ça !
-Hm, je pense pas, et puis la plupart savait pas trop à quoi ressemblait votre couple donc bon, on pouvait pas voir que ça s’était déterrioré...
J’haussai à mon tour les épaules. T’inquiète, c’est pas ta faute si elle était jalouse, et puis c’est bien con parce que j’étais carrément motivée pour la connaître perso… Mais bon ! Ouais, faut se dire que c’est mieux, et si c’est que tu voulais, c’est la bonne décision, concluai-je avec un sourire.

Décidemment, c’était le petit quart d’heure sérieux de la soirée - c’était pas la première fois que ça nous arrivait, mais c’était toujours surprenant car nous étions plus habitués à rire et faire des concours de rots qu’à raconter nos problèmes mais bon, c’était aussi pour ça qu’on était amis, on pouvait passer de l’un à l’autre en l’espace de dix minutes.


- Ca commence à cailler, non ?! Tu veux pas qu'on se sèche et qu'on aille boire nos trophées ? Tu veux bien ne pas en parler aux autres ? J'ai pas trop envie de me justifier pour l'instant...

J’eus un petit rire, parce que ça me paraissait évident, bien sûr que je n’allais rien dire, ce n’était sûrement pas à moi de le faire ! Mais j’hochai la tête pour lui faire comprendre qu’il n’y avait pas de souci. On nagea donc jusqu’au rivage, grelottant un peu, un peu plus sérieux qu’on ne l’avait été en rentrant. En sortant, le vent nous accueillit et nous fit pousser des cris. J’attrapais ma baguette que j’avais laissé dans mon sweat et je nous séchai rapidement à l’aide d’un sort que l’alcool dans mon sang fît un peu rater, mais au moins, on était pas complètement trempé. On s’assit dans le sable froid, ouvrit nos deux bouteilles et alluma des cigarettes. La nuit était quasiment tombée, et le soleil se dessinait encore timidement derrière les nuages, près de l’horizon. Pendant un instant, il y eut un silence agréable où nous laissâmes nos pensées dériver sans dire un mot. Je me sentais sereine, mais un brin nostalgique, sans trop savoir pourquoi… Sûrement était-ce parce que la pression retombait un peu, et ça me donnait envie de rester à me détendre encore plus longtemps, je n’avais pas envie de retourner travailler, j’avais envie que ces moments durent toujours…

- Aaaaah, j’ai pas envie de retourner travailler je veux que ce week-end continue pour toujours ! Soupirai-je, frustrée et un peu pensive. Je tirai sur ma cigarette et tentai en vain de faire des ronds que le vent estompait. Je me tournai vers Chuck qui buvait tranquillement. Parfois j’aimerais juste retourner à Poudlard et juste… Je laissai ma phrase en suspend, se sachant pas vraiment comment dire parfaitement ce que je voulais. C’est dommage qu’on ait pas été pote à Poudlard, on aurait tellement pu s’amuser, plaisantai-je pour détendre l’atmosphère.

Parfois, c’était étrange de me dire que je ne connaissais Chuck que depuis cette année, j’avais l’impression que je m’entendais plus avec lui qu’avec la plupart de mes amis - probablement car je n’avais jamais eu d’amis très proches, et que d’une certaine manière, Chuck et moi avions un lien assez fort et inhabituel.


Je peux te poser une question ? Comme il approuvait d’un signe de tête, je continuai. Je sais que… Taylord, c’était une grosse partie de ton adolescence, ça fait pas un peu bizarre ?! Je veux dire… Tu vois, la rupture, le fait que du coup elle est plus dans ta vie alors que ça avait été constant tout ce temps ?

Je ne m’attendais pas à ce qu’il me confie trop non plus, mais c’était une question qui me taraudait, et puisqu’on parlait un peu sérieusement, c’était l’occasion.
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MessageSujet: Re: A rush of blood to the head. (Chuck)   A rush of blood to the head. (Chuck) Icon_minitimeLun 13 Avr - 16:11

C'était quand même bizarre que quelque chose d'aussi intense pendant aussi longtemps avait pu péter en ce qui me paraissait quelques secondes, au fond. Je veux dire, si on y regardait de plus près - et pourquoi j'y regardais de plus près tout d'un coup, ça c'était une autre question, parce que ce n'était pas mon genre, c'était peut-être le fait que l'alcool mélangé avec l'eau froide et la baignade improvisée dans un endroit aussi cool faisait tout d'un coup cogiter, ou bien parce qu'Emmy s'intéressait à cette histoire et que je me sentais plutôt à l'aise pour en parler, parce que je savais que ça ne serait pas prise de tête ? - Taylord avait été dans ma vie à Poudlard depuis le premier jour. Ca avait été une histoire longue et mouvementée et loin d'être une idylle directement, mais à part quelques mois de flottements je ne me souvenais pas d'un moment sans elle, quelle que soit notre relation. Et maintenant, c'était fini tout ça, de la fumée de la vent, et même j'étais mieux comme ça parce que cette relation avait pris des tournants dont je n'avais absolument aucune envie, ben... C'était plusieurs années qui se finissaient en même temps, c'était même Poudlard que je laissais derrière moi, encore une fois ?! Et c'était chelou comme sensation. Taylord et moi, ça n'existait plus, alors que ça avait été 8 ans de mon existence. Je ne savais pas trop où je me plaçais là-dedans, en fait, vu que j'évitais d'y penser, parce que ça valait mieux. Je regrettais ? Je ne savais même pas. Je ne regrettais pas ces derniers mois, parce que c'était devenu vraiment pourri et que ça s'était complètement transformé en une relation mauvaise et qui me plombait la vie. Mais avant, ça avait été bien différent, et tellement particulier, que j'avais l'impression de manquer un truc dans mon raisonnement, ou bien de ne pas percuter totalement encore. C'était sans doute ça, au fond : je savais que c'était fini, on avait suffisamment eu le temps d'en parler, de le ressentir. Mais en réalité je pense que je ne percutais pas entièrement, que c'était un peu comme un nuage au-dessus de ma tête. Et je me demandais bien ce que ça donnerait quand il partirait.

- Hm, je pense pas, et puis la plupart savait pas trop à quoi ressemblait votre couple donc bon, on pouvait pas voir que ça s’était détérioré... T’inquiète, c’est pas ta faute si elle était jalouse, et puis c’est bien con parce que j’étais carrément motivée pour la connaître perso… Mais bon ! Ouais, faut se dire que c’est mieux, et si c’est que tu voulais, c’est la bonne décision.

Détérioré, ouais, c'était le moins qu'on puisse dire. Et Emmy avait raison, je n'avais pas vu les choses sous cet angle. Les autres ne nous avaient jamais vu ensemble ! Je me dis avec amertume qu'ils avaient du se dire que Taylord avait l'air bien prise de tête pour quelqu'un comme moi, mais maintenant, bah, je m'en foutais, ça ne comptait plus. Et ce que disait Emmy sur la connaître m'énervait encore un peu contre Taylord : putain, qu'est-ce qu'elle y avait mis de la mauvaise volonté, elle aussi ! Bien sûr que c'était ce que je voulais. Mais dans les faits, l'assumer, ce n'était pas si facile que ça n'y paraissait.

On sortit de l'eau en courant et en hurlant à moitié - le vent était glacial vu qu'on était trempés et on était loin du climat californien ; on se sécha rapido comme on le pouvait, les gestes un peu incertains, avant de s'assoir l'un contre l'autre pour se tenir chaud et s'installer pour finir nos bières. On les avait bien gagnées, après tout !

Vu qu'on était en bas de la falaise, on ne voyait ni n'entendait la maison et ce qui s'y passait, et j'avais l'impression qu'on avait été parachuté dans un lien rien que tous les deux, avec juste le ciel et l'horizon pour nous. Plutôt cool - c'était le même genre d'atmosphère que quand Coop et moi on allait se caler en haut de l'immeuble désaffecté à Bristol, notre QG, avec la vue sur la baie, les lumières de la ville. C'était un peu la même sensation d'être là sans être là, de profiter de la ville endormie qui était toute à nous et pourtant qui ignorait notre existence. Je me demandai alors ce que faisait Coop en ce moment - il devait pioncer, sûrement, non seulement c'était un couche tôt mais en plus il se fatiguait assez vite à cause de sa maladie. Je me demandai aussi ce qu'il avait fait de sa journée, ce qu'il ferait demain, ce qu'ils auraient à manger pour le déjeuner, tout ça tout ça. Poudlard me manquait sans me manquer, c'était particulier. Mais j'avais hâte que Coop vienne chez moi un week-end ou pour les vacances et me raconte tout de la vie là-bas - enfin, je disais ça quand il n'était pas là, mais quand il l'était je changeais d'avis parce qu'il était bavard comme une pie quand il s'y mettait et que ça avait vite le don de me souler.


- Aaaaah, j’ai pas envie de retourner travailler je veux que ce week-end continue pour toujours ! Je fis oui de la tête en soupirant - j'aimais bien mon taf, mais bon, on n'allait pas se mentir, c'était bien cool d'être en dehors de tout. Parfois j’aimerais juste retourner à Poudlard et juste… C’est dommage qu’on ait pas été pote à Poudlard, on aurait tellement pu s’amuser, reprit Emmy.

Je soufflai la fumée de ma clope - que le vent consumait trop vite, et merde - et regardai Emmy en souriant :


- Carrément, je me le suis déjà dit, on se serait tellement éclaté !! Mais bon, je pense que tu devais me considérer comme un petit con, ajoutai-je en ricanant et en lui foutant un petit coup de coude. Elle n'était pas beaucoup plus âgée que moi mais un peu quand même, et ça se sentait plus quand on était plus jeune, et vu ma réputation et tout j'étais persuadé qu'Emmy plus jeune devait être aussi cool que maintenant, et sans doute un peu loin de toutes ces histoires de popularités et d'histoires dans tous les sens. Même si je savais qu'avec Gwenn elle avait un bon petit potentiel potins, ça, je les avais bien grillées !

J'allais lui raconter une anecdote de ma vie à Poudlard qui allait bien la faire marrer, je le savais, mais elle me coupa l'herbe sous le pied et continua :


- Je peux te poser une question ? Je sais que… Taylord, c’était une grosse partie de ton adolescence, ça fait pas un peu bizarre ?! Je veux dire… Tu vois, la rupture, le fait que du coup elle est plus dans ta vie alors que ça avait été constant tout ce temps ?

Ouh là, ouh là... L'heure était encore aux confessions intimes, apparemment...

Je haussai les épaules, d'abord ; je n'avais plus du tout envie d'en parler et j'en avais même déjà assez parlé, mais à la fois, bizarrement, je me sentais un peu mal d'envoyer chier Emmy, surtout que je comprenais pourquoi elle me demandait ça.


- Euh, fis-je en me forçant un peu, après avoir avalé une gorgée de bière, ben ouais c'est sûr mais je me prends pas trop la tête avec ça en fait, et surtout, je me dis que justement c'était notre adolescence ? On a du grandir, en fait, conclus-je en haussant les épaules encore une fois. Je me perdis dans la contemplation de l'étiquette de ma bière que je lus attentivement sans rien retenir. On devait pas se rendre compte, tu vois ? Mais en tout cas c'est mieux comme ça, c'est sûr !

Bon, je brassais un peu du vent, hein, j'en étais conscient. Mais ce n'était pas une grande découverte : je n'avais jamais été bavard dans ce style de truc.

- Et puis avec Taylord ça a pas été si évident que ça, au début on pouvait pas se blairer après, je lui ai couru après et puis après c'est elle qui m'a couru après, on s'est embrouillés, j'ai fait de la merde, tout ça... On était vraiment ensemble que la dernière année. Enfin bref ! On va pas parler d'elle mille ans, on s'en fout maintenant. - c'était peut-être un peu violent, mais bon l'idée était là - Ca enlèvera pas mes supers souvenirs de Poudlard !

Il y avait du bon et du moins bon, c'est sûr, mais il n'y avait aucune raison pour que ça efface quoi que ce soit. Poudlard ça avait été le jour et la nuit avec ma vie de merde à Bristol et mes parents plus bouseux qu'un veracrasse, et je me disais à chaque fois que sans Poudlard, si je n'avais pas eu les gènes magiques de ma mère, j'aurais été bien dans la merde. C'était peut-être la seule chose qu'elle avait fait de bien, à part Coop, mais putain, moldu et coincé à Bristol, je n'avais absolument rien contre les moldus au contraire, mais j'aurais eu une vie bien pourrie à devenir inutile et pauvre comme mes parents ! Au moins, Poudlard m'avait sorti de tout ça, et après, j'en faisais ce que j'en pouvais. C'était pas évident non plus, cela dit. Mais je ne regrettais carrément rien.

- C'est quoi tes meilleurs souvenirs là-bas ? demandai-je pour changer un peu de conversation. Je me demandais bien quel genre de personne avait été Emmy, parce que je ne l'avais pas assez connue sur le coup pour savoir.
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Emmy Yeats


Emmy Yeats
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MessageSujet: Re: A rush of blood to the head. (Chuck)   A rush of blood to the head. (Chuck) Icon_minitimeDim 3 Mai - 15:20



Parfois, je me demandais comment aurait été ma vie si les choses avaient été légèrement différentes ; après tout, ça tenait souvent à un événement, une petite chose, qui pourtant changeait la suite. Si j’avais été ami avec Chuck à Poudlard, qu’est-ce que ça aurait pu changer ? C’était une question un peu étrange, posée ainsi, et pourtant, j’étais sûre que ça aurait eu des conséquences, même infimes. Je le voyais déjà aujourd'hui, Chuck avait une place importante dans ma vie, même si on ne le disait pas vraiment, on se voyait tout le temps, on rigolait bien ensemble mais on pouvait aussi parler de choses plus sérieuses, et forcément, on s'influençait sans vraiment sans rendre compte. Par exemple, dès qu'un mec m'approchait en soirée, il y avait toujours Chuck pour m'encourager – c'était parfois presque fatiguant, mais il n'était pas lourd, sauf s'il avait vraiment bu – et moi qui était un peu un aveugle sur ça, ça m'ouvrait un peu des possibilités. Je me disais parfois que si j'avais connu Chuck à Poudlard, il aurait été là pour me dire que oui, je plaisais à cet imbécile de Jared qui était incapable de le dire franchement et j'aurais pu au moins tenter un truc au lieu de me dire que je ne l'intéressais pas de toute manière. C'était des petits détails, mais mis bout à bout, j'étais certaine que les choses auraient pu prendre des tournants très différent, et je me demandai si ma présence aurait changé quelque chose pour Chuck. Est-ce que je l'aurais secoué pour qu'il conclus plus vite avec Taylord ? Est-ce que j'aurais deviné qu'elle était jalouse et malsaine, est-ce que j'en aurais parlé à Chuck ? Je n'allais pas réécrire l'histoire, nos vies étaient comme elles étaient, je n'étais pas du genre à regretter ou à vouloir revenir en arrière. J'étais simplement rêveuse parfois, en imaginant comment la présence de quelqu'un pouvait changer sans forcément que l'on le réalise. Même aujourd'hui, en regardant du coin d'oeil Chuck qui sirotait sa bière, je me demandai ce que la suite me réservait, et si déjà quelque chose avait changé sans que je le sache ?

- Carrément, je me le suis déjà dit, on se serait tellement éclaté !! Mais bon, je pense que tu devais me considérer comme un petit con, répondit Chuck en me donnant un coup de coude. J'éclatai de rire avec lui.
- Hmmm, non pas vraiment, je me demandais plutôt pourquoi toutes les filles de ma promo se transformaient en cougar et fantasmaient sur toi, me moquai-je.

C'est vrai que Chuck avait eu son petit succès. J'étais en septième année lorsqu'il était en cinquième, au moment où il commençait à sortir et à sortir avec un tas de filles, et beaucoup n'était pas insensible à son charme. Je n'étais pas très fan du côté mec populaire qui chope en masse, donc je n'avais jamais été vraiment attiré par lui, mais ça me faisait rire le petit effet qu'il avait, j'avais fais quelques soirées avec lui et sa bande, et il était toujours le roi de la soirée. Je devais bien reconnaître qu'il avait ce charisme assez inattendu, parce que des petits mecs qui prennent la grosse tête quand ils sont ados, j'en connaissais des tas, mais Chuck avait toujours eu quelque chose qui le faisait sortir du lot sans même qu'il fasse exprès, il avait une sorte de prestance malgré sa décontraction. D'ailleurs c'était amusant de voir que maintenant que je le connaissais, je retrouvais encore chez lui ce charisme que j'avais repéré la première fois. Mais maintenant qu'il faisait moins... kéké... Je l'appréciais plus, et je le trouvais d'ailleurs beaucoup plus mignon que dans mes souvenirs. Après tout, ce n'était pas étonnant, plus on appréciait quelqu'un, plus on le trouvait beau.

Je sentis vite que ma question avait un peu soûlé Chuck, pas dans un sens méchant, mais simplement il était pas trop du genre à parler longuement de ses sentiments, et je creusai un peu un truc qu'il préférait laisser cicatriser tout seul... Mais ça avait été plus fort que moi, et je savais qu'une telle occasion ne se reproduirait pas. Je lui fis un sourire désolé, comme pour m’excuser.


- Euh, ben ouais c'est sûr mais je me prends pas trop la tête avec ça en fait, et surtout, je me dis que justement c'était notre adolescence ? On a du grandir, en fait.. On devait pas se rendre compte, tu vois ? Mais en tout cas c'est mieux comme ça, c'est sûr !

J’hochai la tête, pour faire signe que j’avais compris. J’avais déjà poussé un peu le truc, je n’allais pas continuer… Mais à ma grande surprise, ce fût Chuck qui parla à nouveau.

- Et puis avec Taylord ça a pas été si évident que ça, au début on pouvait pas se blairer après, je lui ai couru après et puis après c'est elle qui m'a couru après, on s'est embrouillés, j'ai fait de la merde, tout ça... On était vraiment ensemble que la dernière année. Enfin bref ! On va pas parler d'elle mille ans, on s'en fout maintenant. Ca enlèvera pas mes supers souvenirs de Poudlard !

A nouveau, je fis un signe positive de la tête et eut même un petit sourire – oui, on allait pas passer la soirée à penser à elle, c’était clair. C’était étrange, leur histoire semblait encore plus compliquée de près qu’elle l’avait été de loin, à travers toutes les rumeurs sur eux. Malgré moi, j’étais encore curieuse, j’avais envie d’en savoir plus, mais je comprenais bien que ce n’était plus le moment, et que Chuck n’avait pas envie qu’on remue tout ça non plus. Même s’il disait qu’on s’en foutait maintenant, j’étais persuadée que ça le touchait plus qu’il voulait le croire, parce qu’on ne pouvait pas effacer tout d’un coup… A la fois, Chuck avait pas l’air non plus trop déprimé, juste un peu chamboulé à mon avis, mais il devait mieux se porter de Taylord. J’étais persuadée qu’elle pleurait encore, vu comment elle avait été accrochée à lui sur la fin. Je me demandais ce que Chuck en pensait, est-ce que ça lui faisait de la peine de la savoir triste ? Je n’avais pas trop l’impression, mais du reste, je ne voulais plus poser de questions, j’allais tirer mes conclusions moi-même – et j’avais la chance de connaître plutôt bien Chuck pour repérer ce qu’il essayait de cacher plus ou moins subtilement.

- C'est quoi tes meilleurs souvenirs là-bas ?

La question me prit un peu de court, et c’était étrange car je me sentais nostalgique depuis le début de la soirée et c’était un peu comme si tout se cristalliser autour de cette question. Je réfléchis un peu… J’avais un tas de bons souvenirs, mais je ne savais comment en choisir un en particulier…

- Je pense que c’est pas des souvenirs précis, c’est plutôt… Une période ? En début de cinquième année, on commençait un peu à sortir, c’est là que je suis vraiment devenue amie avec Gwen et on avait une vraie petite bande… Et puis l’été d’avant j’avais joué une pièce et ça avait eu pas mal de succès, je me voyais vraiment faire ça de ma vie, tu vois ? A la fois je me projetais pas trop parce que bon j’avais 15 ans, mais je me laissai portée et j’avais trop l’impression que tout irait bien ! C’était vraiment une période d’euphorie ! Puis après les BUSES sont arrivées, tout ça, tout ça…

Et j’avais compris que mes parents espéraient que j’aurais un travail stable, et je n’arrivais pas à me décider à faire autre chose, je m’étais donné à fond dans les sortilèges parce que j’avais fini par me faire à l’idée que le théâtre serait une option secondaire. Je n’avais pas vraiment renoncé, j’avais juste mis en arrière plan, me résignant un peu. Bizarrement, même si nous étions plutôt en mode confidence, je n’avais pas vraiment envie de le dire à Chuck, sans trop savoir pourquoi. Sûrement parce que c’était trop intime, trop personnel, que je ne l’avais dis à personne ? J’haussai les épaules et finis ma bière, souriant un peu tristement. Décidemment, on était bien sérieux.

- Bon, je te propose qu’on remonte en scred et qu’on fasse peur à tout le monde ? Lançai-je avec un clin d’œil, cherchant à un peu à nous remonter le moral. Je savais qu’on était toujours motivé s’amuser, lui et moi. On se lança un regard entendu, et on récupéra nos affaires, remontant en riant comme des chacals à l’idée d’entendre Gwen crier – elle était toujours très sensible à nos farces. Je me retournai tout de même une dernière fois, regardant la plage à présent sombre, et j’eus à nouveau un petit sourire. Les traces de nos pas étaient encore imprimés dans le sable, et je me fis l’étrange réflexion qu’une fois effacés, nos souvenirs seraient toujours là, eux, et que cette plage les possédait pour toujours.
(Terminé)
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