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 « In the moment we're lost and found. » (L.)

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James Miller


James Miller
Assistant à l'infirmerie



Masculin
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Date d'inscription : 23/07/2013

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Particularités: I don't know where I am going to rest my head tonight.
Ami(e)s: Chuck, my man ♥
Âme soeur: And there will come a time, you'll see, with no more tears / And love will not break your heart, but dismiss your fears

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MessageSujet: « In the moment we're lost and found. » (L.)   « In the moment we're lost and found. » (L.) Icon_minitimeDim 25 Mai - 17:21

« We had so much fun
She gave me an eskimo kiss
We put our records on
And set sail towards the sun,
Oh it's so much fun

She's like the rose without a thorn,
She's like the sunflower that never looks back at the sun
She sees me running
She's like a diamond in the rough
She's like the first girl on this earth that you wanted to touch,
She sees me running. »



Je ne sais pas trop comment nous en étions venus là. Un soir, alors que nous étions à une fête chez Matt, une connaissance de Lizlor, elle et moi nous étions mis à discuter de Londres. Je crois que c’était parce qu’une fille m’avait demandé où j’avais travaillé avant Poudlard, et que nous avions commencé à parler d’où je venais – la capitale, donc. Comme toujours, j’avais fini par n’écouter que Lizlor et nous nous étions un peu laissé embarquer par notre discussion rien que tous les deux. Elle me raconta son nouvel an là-bas, ce qui me mit dans un certain état d’énervement puisqu’un vieux mec avait essayé de la forcer, ce qui me rendait fou, mais je m’étais calmé et nous avions fini par parler des soirées londoniennes. Elle était très curieuse de savoir où je trainais, et je me pris au jeu de lui décrire mes coins favoris, ce qui avait l’air de lui plaire, et j’avais fini par lui promettre de l’emmener un jour. Mais évidemment, je ne me faisais pas trop d’illusions, ce n’était que des plans sur la comète… Même si j’étais de plus en plus proche de Lizlor, je n’étais pas sûr qu’elle accepte de venir un week-end chez moi, par exemple. A la fois… Je savais que je me projetai un peu, mais je ne m’imaginais pas passer deux mois sans voir Lizlor, cet été, et même, l’année prochaine, lorsqu’elle quitterait Poudlard ?! A chaque fois que je pensais à ça, une certaine panique me contractait la poitrine. Mais nous n’en étions pas encore là, n’est-ce pas ?...

Mais pour une fois, une occasion en or se présenta : un groupe de musique moldu que Liz aimait bien passait en concert un samedi soir, à Londres, dans une petite salle que je connaissais bien. Sans hésiter, j’avais été voir la Gryffondor pour lui proposer d’y aller, et de passer le week-end à Londres, chez moi. Je me souvenais encore parfaitement de mon cœur palpitant, du stress inconnu qui m’avait envahi. Bien sûr, je lui demandais en tant qu’ami, mais l’idée de l’avoir pour moi, seulement moi, pour une soirée et deux journées, c’était particulièrement éprouvant et excitant à la fois. Lorsqu’elle avait accepté, sans aucune hésitation d’ailleurs, je m’étais senti sourire de tout mon être, impatient que le week-end en question arrive enfin. C’était drôle, de voir l’évolution de ma relation avec Lizlor. Je me demandais souvent ce qu’elle pensait de moi, elle, tout au fond d’elle-même… Elle me considérait comme un ami, n’est-ce pas ? Après tous ces rejets de la gente masculine, je me sentais tout de même toujours un peu sur la réserve, comme si j’avais peur que parfois Lizlor explose et me reproche tous les malheurs du monde causés par les hommes. Mais en attendant, il semblait que nous n’avions pas ce type de problème. Elle s’était même plutôt calmée en soirée : même si elle essayait toujours de me séduire lorsque nous dansions ensemble, ou de m’envoyer quelques petites piques entendues, elle était bien moins incisive. Je crois qu’elle commençait à comprendre que son petit manège habituel ne marcherait pas avec moi.

Et pourtant… Je me demandais si parfois elle remarquait le reste, tout le reste. La manière dont mes doigts s’écartaient lorsque j’avais la paume dans le bas e son dos, comme si je voulais la toucher le plus possible. Lorsqu’elle ne regardait pas, et que moi, j’avais le regard fixé sur elle, sur tous ses gestes que j’observais de loin avec une admiration à peine contenue. La façon que j’avais de parler d’elle, lorsqu’elle n’était pas là, l’émotion dans ma voix que je n’arrivais pas à contrôler, le brillant dans mes pupilles… Lorsque je riais à ses blagues, lorsque je la portais quand nous rentrions de soirée, ma manie d’écouter en boucle les chansons qui étaient passées aux soirées, chaque petit détail de mon attitude criait mon affection pour Lizlor. Les remarquait-elle ?

Nous nous étions donné rendez-vous dans le hall. J’avais posé deux jours de congé, et troqué ma blouse blanche pour un pull épais et une veste en cuir – les températures étaient encore fraîches. Lizlor apparût, toute pimpante, avec sa parka et son jean déchiré, les cheveux emmêlés retombant fièrement sur ses frêles épaules. Elle déposa un baiser sur ma joue, avec un sourire mesquin, et nous quittâmes le château pour pouvoir transplaner à notre aise. Nous atterrîmes devant chez moi, et j’inspirai. La maison en brique rouges et au toit d’ardoise n’avait pas changé. J’ouvris le portail dont la peinture blanche s’écaillait, et invitait Lizlor à me suivre. Nous montâmes les marches jusqu’au perron, et je toquai fermement, attendant patiemment que ma mère se lève et vienne nous ouvrir – ce qui pouvait prendre du temps. Elle finit par ouvrir : son visage s’était encore aminci, et elle était toute tassée, recroquevillée sur elle-même, ses cheveux blonds désormais ternes et filasses encadrant ses traits fatigués et émaciés. J’eus pourtant un sourire, et la serrai dans mes bras. Elle était si petite que je crus que j’allais l’aspirer entre mes bras ou briser ses os.


- Maman, je te présente mon amie Lizlor, dis-je en m’écartant. Ma mère hocha la tête avec un petit sourire, et nous invita d’une petite voix à rentrer.

Je fis signe à Lizlor de me suivre jusqu’à l’étage, dans ma chambre, pour qu’elle dépose ses affaires. C’était drôle d’y faire pénétrer Lizlor : les murs étaient encore tapissés d’affiches de films, de groupes de musique et d’équipe de Quidditch… Il y avait encore toutes mes BDs dans la bibliothèque, des livres de médecines aussi, des babioles et la pile de photographies que j’avais ôté du mur récemment. Voir ces gens de Poudlard avec qui je n’avais plus de contact, ou encore Mathilda ou ma mère souriante… C’était douloureux. Il n’y avait qu’au-dessus de mon bureau que j’avais laissé quelques photos d’amis avec qui j’avais encore des contacts, ou de moi et Maya. Je demandai à Lizlor de m’atteindre un instant, et je descendis discuter un instant avec ma mère, prendre de ses nouvelles. Comme je m’y attendais, elle était au plus bas, mais je n’avais pas le temps de l’écouter et elle le savait : elle me demanda de retourner avec Lizlor et de profiter de mon week-end. J’approuvai, le cœur un peu serré, et remontai chercher Liz que je trouvais en train de regarder la bibliothèque – je me demandai si elle avait fouillé les photos, mais ne voulus pas rentrer dans une discussion trop personnelle.

Nous descendîmes jusqu’au garage, où je lançai un regard mystérieux à Lizlor avant de dévoiler ma moto. Elle était assez vieille, le cuir des sièges était abîmé et la couleur rouge s’était un peu décoloré avec le soleil, mais elle fonctionnait à merveille.


- Partante ? Demandai-je avec un sourire. Tiens, prends le casque et les gants de Maya, ajoutai-je en les pointant du doigts tandis que je mettais le contact et sortais la moto du garage. Lizlor me rejoignit rapidement, alors que j’avais déjà enfourché l’engin. Tu t’accroches, d’accord ? Ordonnai-je tandis qu’elle montait. Ses bras m’entourèrent, et je me sentis frissonner. La moto pétarada, et nous démarrâmes, le rire de Lizlor résonnant dans mes oreilles malgré mon casque.

Je m’aventurai dans le centre de Londres, faisant le tour de tous les meilleurs endroits. Je les désignai d’un signe de main, m’arrêtai parfois pour que nous puissions regarder de plus prêt. J’agrémentai mon petit tour touristique d’anecdotes qui faisaient rire Lizlor, qui cependant ne manquait pas de lancer un florilège d’insultes à qui osait nous doubler salement lorsque nous roulions – et là, c’était moi qui riait. Même s’il faisait plutôt froid et que le ciel était gris, il ne pleuvait pas, ce qui jouait en notre faveur. Nous pûmes librement nous balader en moto pendant une bonne heure, jusqu’à que je me gare pour que nous continuions à pieds dans un petit quartier que j’aimais bien. Lizlor me lança le défi d’aller au cinéma en rentrant dans la première salle sans choisir le film, et je me piquai au jeu. Nous atterrîmes dans une séance d’un film particulièrement niais et mal joué, ce qui provoqua des fous rires incessant de notre part, déclencha également une bataille de pop-corn et une imitation des acteurs plutôt comiques… Mais visiblement pas pour tout le monde, car nous faisions tellement de bruits qu’un caissier vint nous demander de sortir de la salle, ce qui mena Lizlor à partir dans une grande tirade dramatique inspiré du film, qui acheva de me plier en deux – il nous fallut une bonne demi-heure pour reprendre nos esprits en sortant du cinéma. Je finis par l’amener dans une boutique qui faisait les meilleures milkshakes de l’univers, et après en avoir acheté, nous nous installâmes dans un parc non loin où j’allumais une cigarette tout en sirotant mon verre.


- Alors, mon Londres te plaît ? Demandai-je avec un sourire.
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Lizlor Wayland


Lizlor Wayland
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MessageSujet: Re: « In the moment we're lost and found. » (L.)   « In the moment we're lost and found. » (L.) Icon_minitimeDim 1 Juin - 1:36




https://www.youtube.com/watch?v=yyv-3kYUYz4


What a year and what a night
What terrifying final sights
Put out your beating heart

The night was all you had
You ran into the night from all you had
Found yourself a path upon the ground
You ran into the night; you can't be found

But

This is your heart
Can you feel it? Can you feel it?
Pumps through your veins
Can you feel it? Can you feel it?



En arrivant devant la maison des Miller, je me sentis étrangement prise de court. Des briques, un toit gris, un portail à la peinture vieillie, des fenêtres grises, rien d'anormal, rien de remarquable. J'ignorais pourquoi mais je m'étais attendue à quelque chose de spécial - James avait beau se la jouer comme la garçon le plus simple et le plus modeste qui soit, dont la vie n'a rien de phénoménale, je savais qu'il cachait quelque chose, qu'il y avait quelque chose de non-dit dans cet espèce de mystère qui l'entourait et que je ne parvenais pas à percer. Inutile de préciser que cela me rendait toujours aussi folle : pas possible d'y accéder, et pourtant, j'avais usé de tous les moyens. Jupe, décolleté, regards en coin, sourires, danses, câlins, propositions plus ou moins subtiles. Non, rien : James Miller restait ce garçon que je fréquentais de plus en plus, qui devenait mon ami, mais que je n'atteignais pas, toujours pas. Par moments, j'acceptais, je me faisais à l'idée, je me disais que je ne lui plaisais pas, et puis, j'appréciais son amitié, vraiment, car il me faisait rire, il me mettait à l'aise, je ne me questionnais pas avec lui, j'étais moi-même, dans mes bons jours comme dans les mauvais. Mais à d'autres moments c'était insupportable et toute la haine et la rancoeur que j'éprouvais contre Stephen se transformait en venin et me poussait hors de mes gonds, j'attaquais encore et encore, et si Jay était dans les parages, il ne pouvait pas y échapper. Je les voyais bien, ces petits regards qu'il me lançait parfois et qui s'attardaient sur mes jambes, mes t-shirts déchirés, mes cheveux. Je sentais bien que lorsqu'il me touchait le bras, ou le dos, parfois, la pression de ses doigts sur moi était trop particulière pour être innocente. Il y avait quelque chose, pas vrai ? Ruby ne pouvait pas s'empêcher de sourire avec un petit air à moitié satisfait quand je m'énervais toujours contre Jay et son insupportable indécision. Et il m'agaçait avec ses discours de "pas de coup d'un soir", je n'étais plus une inconnue justement ! L'incompréhension me rendait folle et plus hargneuse à chaque fois - le pire dans tout ça était que j'avais l'impression que Jay y trouvait de l'amusement.

Le soir où nous en étions venus à élaborer le week-end à Londres avait été des plus inattendus, car j'avais encore une fois tenté de le séduire comme je le pouvais, mais il était resté protecteur et amical comme à chaque fois même lorsque je dansais collée contre lui. Enervée, je m'étais éloignée et j'avais discuté avec un garçon clairement plus intéressé par mes faveurs, mais Jay m'avait alors appelée pour une partie de cartes au-dehors, avec plusieurs de nos amis communs. Du coup, nous avions discuté, et nous en étions venus sur le sujet sans que je m'en rappelle très clairement... Et j'avais dit oui, sous réserve du oui de Maman. Oui de Maman qui m'avait paru nettement plus effrayant le lendemain au réveil : James était son employé... Mais avec l'aide de Ruby j'avais trouvé le moyen le plus neutre et honnête de lui dire, et elle avait accepté.

Si j'étais surprise de la banalité de la petite maison, c'était parce que je savais qu'il y avait quelque chose qui s'y cachait, des secrets sous une couche de peinture un peu grossière que j'avais déjà un tout petit peu gratté du bout des bois. La soeur disparue de James, sa mère,... Je ne savais pas tout, mais je flairais quelque chose - peut-être que les problèmes de ma propre famille me laissaient aujourd'hui plus clairement entrevoir ceux des autres ?

Je le suivis sans rien dire, lui souriant d'un air tranquille tandis que nous attendions devant la porte. Je ne ressentais rien de spécial à part un étrange sentiment d'attente, et, soudainement, de vulnérabilité. Quand la mère de Jay nous ouvrit la tête, je fus surprise de la trouver si menue et fragile, quand son fils était si grand et costaud ! Je la saluai chaleureusement, enfin, du mieux que je pus parce que j'étais toujours un peu maladroite dans ces cas-là, lui offris la boîte de chocolats que Maman avait exigé que j'apporte, et je suivis ensuite Jay dans sa chambre. Elle me parut instantanément familière : les affiches, la décoration, les couleurs, aussi étrange que cela puisse paraître j'y reconnaissais Jay sans hésitation mais j'y retrouvais aussi un sentiment que je connaissais bien, et qui me manquait d'ailleurs terriblement, celui que j'avais quand je passais du temps dans la chambre de Conrad, avec lui. D'ailleurs, cela me faisait étrange car en rentrant, à reculons, à Poudlard, je m'étais jurée de quitter la Grande-Bretagne dès mes études terminées, pour rejoindre mon frère et l'Amérique, seules choses pour lesquelles je voulais vivre et avec lesquelles je me sentais bien. Aujourd'hui, tout avait changé, et je ne voulais plus laisser tout dernier moi - si je n'avais aucun regret car ma vie était ici pour le moment, avec Ruby, Maman, je le savais très bien, j'éprouvais une certaine nostalgie, encore et toujours... Celle d'avoir perdu avec mon père une grande partie de ce qui avait constitué mon enfance, et qui ne reviendrait jamais plus.

Jay me laissa un instant et je laissais tomber mon sac en toile sans y faire plus attention que ça, toute absorbée dans l'observation de sa chambre. Je m'approchai du bureau, du mur sur lequel il y avait quelques photos punaisées, de ses soeurs et de ses amis. J'aperçus une pile un peu plus loin, de photos visiblement décrochées - après un regard rapide vers la porte je les feuilletais rapidement, le coeur un peu battant de mettre mon nez dans des affaires qui n'étaient pas les miennes, mais la curiosité me poussait à le faire... Quand je reconnus Jay et Maya accompagnés d'une troisième personne qui leur ressemblait, ma curiosité se trouva d'un coup teintée de tristesse, et je reposai les photos. La disparition de Mathilda me rendait terriblement triste, et je me sentis stupide d'avoir agi ainsi.

Heureusement, l'atmosphère redevint légère très vite : quand il me montra sa moto dans le garage, je me mis à pousser des cris d'excitation en battant des mains, et sans plus tarder nous étions en route. Je n'avais jamais fait de moto alors bien sûr, j'avais peur, mais j'étais bien trop sujette à mes poussées d'adrénaline pour me laisser faire par la peur, et, cramponnée à Jay, serrée contre son dos et son blouson en cuir, mes cheveux emportés par la vitesse du vent, je n'avais pas peur, non, décidément pas peur. Je me surpris à rire pour tout, à ne pas pouvoir me retenir de sourire, et à m'amuser à un tel point que je ne voyais plus le temps passer, que je ne pensais à rien d'autre qu'aux bons moments que nous partagions. Il me fit visiter plein d'endroits, nous nous faufilâmes même dans un cinéma avant d'en être éconduits, puis il m'acheta pour goûter le plus délicieux des milkshakes - bref, je n'avais pas une seconde pour m'ennuyer, et j'étais heureuse, vraiment heureuse.


- Alors, mon Londres te plaît ? demanda-t-il après avoir tiré sur sa cigarette.

J'eus un grand sourire pour toute réponse, délaissant la paille de mon milkshake avant de me lécher les lèvres. Elles étaient toutes sucrées.


- Trop !! Tu m'as fait découvrir plein d'endroits que je ne connaissais pas, et pourtant avec Conrad et Ruby on y a passé plusieurs soirées... Mais c'est pas pareil avec toi, la ville m'avait parue un peu trop grande à l'époque, mais aujourd'hui je la trouve plus accueillante, avouai-je en toute honnêteté. Ca me fait drôle de me dire que tu as grandi ici ! C'est tellement différent de l'Oregon...

Ma voix se perdit une seconde - l'Oregon me manquait, encore et toujours. Il y avait quelque chose de presque viscéral, là-bas, quelque chose qui faisait de moi une entité seulement quand je remettais les pieds chez nous. Mais je secouai un peu le visage :

- Je veux dire, c'est bien aussi hein ! Mais ça me manque, chez moi, conclus-je en haussant les épaules. Le dernier arrivé au lac paye une tournée ce soir ! lâchai-je alors avant de partir en courant et en éclatant de rire, puisque nous avions terminé nos verres. Nous traversâmes en courant et en riant comme des furies - évidemment j'avais de l'avance puisque j'étais partie en première mais Jay me rattrapa sans mal, avec ses grandes jambes - et pour ne pas m'avouer trop vaincue, je lui sautai sur le dos juste avant la ligne d'arrivée.

Nous nous rendîmes ensuite tranquillement vers le lieu du concert de ce soir - j'étais surexcitée, ce groupe était le premier groupe de musique dont j'étais tombée réellement amoureuse, leur musique m'avait toujours parlé et touchée sans que je me l'explique vraiment, et j'avais l'impression qu'elle avait grandi avec moi. Et puis, j'étais particulièrement fan du chanteur principal, ce que je ne me gênais pas de rappeler à Jay en lui lançant des petits regards moqueurs du coin de l'oeil et en cherchant plutôt ouvertement à le rendre jaloux. Il y avait un peu de queue mais pas trop, et nous attendîmes assis devant la porte en jouant aux cartes, avant de rentrer dans la salle - grande mais pas trop. Jay nous faufila jusqu'au devant de la scène et me plaça devant lui pour que j'ai la meilleure vue possible. Quand la musique commença enfin, je me sentis au bord de la crise de nerfs - je hurlai, chantai et dansai tout au long du concert, tout comme Jay qui avait l'air aussi heureux de faire la fête que moi. Il me porta à un moment quand les gens commençaient à se presser un peu trop et s'échauffer, pour éviter que je me fasse écraser, mais l'avantage d'être avec lui était qu'il en imposait assez pour que les gens s'écartent d'eux-même. Quand le groupe joua à la fin ma chanson préférée, plus lente et moins rock que les autres, je me pressai contre le torse de Jay presque sans le faire exprès, pour profiter pleinement de la musique et la partager avec lui, dans ses bras, parce que nous étions bien tous les deux, juste comme ça, même juste comme ça, n'est-ce pas ?

Après le concert, évidemment, qui nous laissa survoltés tous les deux, nous allâmes boire quelques verres mais pas trop - Jay conduisait sa moto. Quelques personnes du concert se retrouvèrent à côté de nous dans le bar, avec qui on s'amusa, avant de finir tous les deux puis de prendre le chemin du retour. Etrangement, il fut particulier - la nuit, les lumières de la ville, j'avais toujours trouvé dans ces moment-là quelque chose de particulièrement mélancolique - et je me serrai doucement contre Jay sans dire un mot du trajet, le regard perdu dans le paysage qui défilait, concentrée sur le ronronnement du moteur, la présence rassurante de Jay autour de laquelle j'étais enveloppée.


- C'était vraiment trop cool, merciiii ! m'écriai-je en lui sautant dessus à peine descendus de la moto. J'espérais qu'il n'avait pas mal pris mon silence, car ce n'était pas un mauvais signe, pas du tout. J'avais simplement parfois de me retrouver avec moi-même - j'avais été trop longtemps enfermée avec moi pour m'en débarrasser complètement. Franchement c'était le concert le plus cool du monde, et tu vois c'est ce que je t'avais dit, le...

Mais ma voix se perdit dans la nuit, car nous nous étions rapprochés de la porte d'entrée et de la lumière filtrait par les fenêtres, du bruit s'en échappait un peu ; et instinctivement je scrutai le visage de Jay lorsqu'il ouvrit la porte - ses traits se durcirent et se fermèrent d'un seul coup, et sans que je vois exactement la source de son souci, à part une silhouette que j'identifiais par déduction, mon coeur s'accéléra désagréablement, cogna dans ma poitrine.
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James Miller


James Miller
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Particularités: I don't know where I am going to rest my head tonight.
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MessageSujet: Re: « In the moment we're lost and found. » (L.)   « In the moment we're lost and found. » (L.) Icon_minitimeJeu 5 Juin - 22:40

« Sunlight comes creeping in
Illuminates our skin
We watch the day go by
Stories of all we did
It made me think of you
It made me think of you

Under a trillion stars
We danced on top of cars
Took pictures of the stage
So far from where we are
They made me think of you
They made me think of you

Oh lights go down
In the moment we're lost and found
I just wanna be by your side
If these wings could fly
Oh damn these walls
In the moment we're ten feet tall
And how you told me after it all
We'd remember tonight
For the rest of our lives. »



Si j’aimais particulièrement ce parc – les cimes des arbres gravées par des dizaines d’initiales d’amoureux qui ne reviendraient jamais ici, l’herbe mal entretenue qui se couvrait de fleurs sauvages en été, la fontaine où les enfants baignaient dès que les beaux jours revenaient, ou même les bancs un peu usés couverts de graffitis – je ne pouvais pas m’empêcher de n’avoir mon attention que sur Lizlor. Elle était elle aussi un petit monde à elle seule. Parfois, je me plaisais à imaginer que son corps était un royaume, que la courbe de son dos était des pierres polies par l’eau de la rivière que formait les boucles de Lizlor ; ou peut-être était-ce une cascade, dont les remous se jetaient violemment jusqu’à la chute de rein. J’observai la Gryffondor discrètement, tandis qu’elle léchait ses lèvres où le milk-shake avait coulé : quelques secondes, je me perdis dans mes pensées, et mon estomac s’était noué, et mes doigts se crispaient un peu plus sur ma cigarette sur laquelle je tirais nerveusement.

- Trop !! Tu m'as fait découvrir plein d'endroits que je ne connaissais pas, et pourtant avec Conrad et Ruby on y a passé plusieurs soirées... Mais c'est pas pareil avec toi, la ville m'avait parue un peu trop grande à l'époque, mais aujourd'hui je la trouve plus accueillante. Ca me fait drôle de me dire que tu as grandi ici ! C'est tellement différent de l'Oregon...

J’hochai la tête, très heureux de sa réponse. Elle trouvait la ville accueillante en ma compagnie, et j’espérais que cela prouvait qu’elle se sentait bien avec moi, en sécurité. A vrai dire, j’aurais adoré continuer notre exploration, lui montrer tous les lieux que je connaissais et plus encore. Je voulais me perdre avec elle, découvrir, sans cesse, tout ce qui nous entourait. Je voulais son regard émerveillé sur les choses, son air un peu farouche lorsqu’elle se méfiait, le bruit de ses baskets sur les pavés. Cela aurait pu me bercer. Je jetai un regard vers Lizlor, qui semblait un peu dans ses pensées. J’eus envie de lui demander si l’Oregon lui manquait, mais la manière dont sa voix avait fléchi lorsqu’elle avait prononcé le nom de cet état me laissa deviner que le sujet était encore sensible. Je me demandais souvent à quoi avait ressemblé l’enfance de Lizlor. Mais, tout comme la mienne, elle ne voulait pas l’aborder. Je me contentais alors de grappiller les quelques informations qu’elle lâchait parfois, sans s’en rendre compte.

- Je veux dire, c'est bien aussi hein ! Mais ça me manque, chez moi. Je me sentis un instant triste pour elle, et cherchai mes mots : comment la consoler ? Je savais qu’elle aimait aussi Poudlard, grâce à Ruby, mais… Le dernier arrivé au lac paye une tournée ce soir !

Je sursautai – ah, mais elle trichait ! Je me mis à courir après elle, qui avait déjà pris de l’avance, et il ne me fallût pas longtemps pour la rattraper et bientôt la dépasser. Elle était rapide, et sa finesse devait la porter également, mais ses jambes étaient bien trop petites par rapport aux miennes : au même rythme de pas, je finissais toujours par la dépasser, et j’avais appris à ralentir pour toujours être à sa hauteur. Mais cette fois-ci, c’était une course ! Mais Lizlor ne voulait visiblement pas perdre : arrivée au lac, elle me sauta dans le dos en riant, criant que nous étions à égalité. Je poussai un soupir faussement exaspéré, mais je riais trop, et je la portai alors jusqu’à la moto. Nous devions commencer à nous rendre à la salle de concert, d’autant qu’il vaudrait mieux être un peu en avance. Nous n’étions pas les seuls à avoir eu cette idée : il y avait déjà un peu de queue, mais nous patientâmes en jouant aux cartes assis par terre, et comme toujours lorsque j’étais en compagnie de Liz, je ne vis pas le temps défiler.

L’ambiance était clairement différente une fois dans la salle : tout le monde était excité et impatient. Je n’eus aucun mal à m’avancer près de la salle, positionnant Lizlor devant moi pour qu’elle soit bien – je m’excusai mentalement à la personne derrière moi, car j’étais vraiment grand et carré, ce qui devait bien gêner la vue. Liz était intenable, et quand le concert commença, sa bonne humeur me fût contagieuse, je chantais, m’agitais avec elle, vérifiant tout de même que personne ne l’écrasait lorsque ça bougeait trop. Le temps sembla alors m’échapper, et je me laissai porter, sincèrement heureux de partager ce moment avec Liz. Lorsque la groupe termina par une chanson plus douce, Liz s’appuya doucement contre mon torse, et il me sembla que tout naturellement mes bras allaient l’entourer. Pendant quelques minutes, la musique s’infiltrait dans mes veines au même titre que le parfum de Lizlor, et le tout formait une harmonie si parfaite que je fermais les yeux, enivré de tous ces sens délicieux.

Après le concert, nous allâmes dans un bar boire quelques verres, mais il était déjà tard et nous ne tardâmes pas à rentrer. Sur le trajet du retour, je sentais le petit corps de Lizlor tout appuyé contre mon dos, et je souriais, paisible. J’avais l’impression que la réalité avait été suspendu l’espace d’une soirée, et j’avais encore envie de me laisser porter par toute cette euphorie douce et rassurante.


- C'était vraiment trop cool, merciiii ! Franchement c'était le concert le plus cool du monde, et tu vois c'est ce que je t'avais dit, le...

Mais tout à coup, je n’entendais plus la voix de Lizlor. Elle s’était tût en même temps que mon estomac s’était crispé, tandis que nous nous approchions de la porte d’entrée. Je connaissais ce bruit, et je n’étais pas supposé l’entendre. Pas ce soir. J’ouvris la porte vivement, mes gestes légèrement tremblants, et je rentrais en courant presque lorsque je compris clairement ce qui se passait.

- Maman, je suis là, dis-je immédiatement en m’agenouillant devant elle. Recroquevillée sur un fauteuil, elle pleurait et tremblait, comme cela lui arrivait souvent lorsqu’elle paniquait. Sur la table, sa boite de médicaments avait été renversée, et les petites pilules avaient roulé et s’étaient éparpillées. Je détestai cette vision, elle me terrifiait ; et si elle en prenait trop, un soir ? Je me mis à sa hauteur, cherchant son regard. Maman, c’est moi, c’est James, calme toi, respire, regarde-moi dans les yeux, continuai-je d’une voix qui se voulait calme. J’entendis un bruit derrière moi, et réalisai que Lizlor était toujours là – je m’en voulus d’avoir brusquement, l’espace de quelques minutes, oublié sa présence. Lizlor, va chercher un verre d’eau, dis-je d’une voix sèche et nerveuse. J’entendis qu’elle bougeait à nouveau, et je percutai que je n’avais pas été poli, tant j’étais concentré sur ma mère. La culpabilité me revint en plein visage, m’enfonçant un peu plus. Merci, rajoutai-je quand Lizlor revint avec le verre. Je le donnai à ma mère, mais elle tremblait trop, refusant de se calmer. Il fallait qu’elle se reprenne, et je sentais mon sang taper dans mes veines. Mon père était censé rester là ce soir, s’occuper d’elle, où était-il putain ?! Maman, respire calmement. Un, deux, trois, inspire… Expire… Voilà, comme ça, l’encourageai-je doucement, tandis qu’entre deux sanglots, je l’entendais murmurer le prénom de ma sœur. Ca va aller, mentis-je, en frottant ma main sur son bras, alors qu’elle se calmait légèrement.

J’entendis alors un bruit, et je tournai la tête vivement : quelqu’un rentrait à la maison. Je me levai directement, constatant que c’était mon père qui revenait, pas plus discrètement que ça, sans aucune culpabilité visible. Je grinçai des dents. Il pénétra dans la pièce, et avant même qu’il ouvre la bouche, j’attaquai.


- Mais t’étais où putain ?! Tu devais veiller sur elle ! Tu pouvais faire un putain d’effort pour ce soir ?!
- Eh, tu ne me parles pas comme ça James ! Je suis sorti, c’est bon, je ne suis pas une baby-sitter !
- Et t’es quoi alors ? T’es même pas un père, t’es pas un mari, putain, tu te soucis de quelqu’un d’autre que toi parfois bordel ?! Elle a fait une crise de panique, ça aurait pu être grave !
- Tu me parles mieux que ça je te dis ! Je suis ton père !
- Non t’es qu’un pauvre connard qui ne pense qu’à sa gueule !
- Tu vas fermer ta gueule oui ou merde ? J’ai pas besoin d’entendre tes conneries ! Si tu t’inquiétais autant pour elle, t’aurais veillé sur elle au lieu de sortir t’amuser avec une petite garce !


Le bruit que j’entendis ensuite, je ne compris pas directement d’où il venait. Il me semblait que tout c’était coupé l’espace d’un instant. Puis quand tout se remit en marche, je compris que le bruit sourd qui venait de claquer l’air, c’était le corps de mon père que j’avais poussé violemment contre le mur. J’entendis son cri de surprise, et il me sembla que je retrouvais conscience : tout à coup, j’étais si en colère que je n’entendais plus que ça, que mon sang qui battait fort, mon souffle rauque et essoufflé. Je plaquai violemment mes mains sur le torse de mon père, attrapant le col de sa chemise, m’appuyant contre lui.

- Si tu oses encore parler d’elle…

Pour toute réponse, il me poussa violemment, ce qui ne fit qu’augmenter ma colère : mon poing partit, frappant de toutes mes forces la mâchoire de mon père. Il recula légèrement, mais tout s’emballa, et bientôt, nous étions l’un contre l’autre, cherchant à nous atteindre. Malheureusement, il était grand et musclé aussi, et ses coups de genoux m’arrachaient des hoquets de douleur. Je ne sais pas trop où nous frappions, mais j’avais le goût du sang dans ma bouche, et en fond, j’entendais les cris de ma mère, mais je ne pouvais pas m’arrêter. Je frappai, sans relâche, et nous nous poussions mutuellement. A un moment cependant, il me poussa violemment, m’écartant, et la seconde suivante quelque chose retentit, explosant littéralement entre nous – si je m’étais détourné, je crus saisir un cri de surprise mêlé à de la douleur provenant de mon père. Une fumée s’éleva entre nous, et la tension retomba d’un coup. L’instant suivant, mon père était parti, calquant la porte. Je restai immobile un instant, quand la réalité me revint. Je baissai les yeux : il y avait des débris de verre sur le sol, et je me tournai vers Lizlor, comprenant petit à petit. C’était son collier, celui de Stephen. Elle m’avait déjà dit ses propriétés… Je voulus m’approcher d’elle, mais ma mère était dans un état terrible.


- Lizlor, va dans ma chambre, s’il-te-plaît, murmurai-je.

Il me fallut plus d’une demi-heure pour calmer ma mère. Pendant tout ce temps, mon cœur battait toujours aussi vite, aussi fort. Je finis par réussir à l’amener dans son lit, et elle avait repris une respiration normale : elle sombra dans un sommeil d’épuisement, et je rejoignis ma chambre d’un pas lourd. J’ouvris la porte et, en la refermant, je m’y appuyais, poussant un soupir fatigué. Je n’avais même pas remarqué que quelques larmes s’échappaient de mes paupières – ce n’est que lorsque l’une d’elle roula sur ma joue ouverte par l’un des coups de mon père que je sentis un picotement désagréable. Je m’essuyais les yeux, tandis que je vis que Lizlor accourait vers moi. Je n’eus pas le temps de dire quoi que ce soit – je n’en avais pas envie. Mes bras l’attrapèrent, et je la serrai contre moi, tandis qu’elle m’entourait aussi des siens, frottant mon dos comme on console des enfants. Etrangement, c’était moi qui me sentais tout petit dans ses bras à présent, et je voulais y disparaître. Je me sentais minuscule, épuisé, et je fermais très fort les yeux, sentant dans ma gorge le goût des larmes. Je ne savais même pas pourquoi j’avais envie de pleurer : la colère, la tristesse, l’inquiétude, la honte que Lizlor ait vu tout ça ? La douleur dans mes membres, peut-être… Je repris doucement ma respiration, sans vouloir lâcher la Gryffondor : je crois que je restais plus que de raison dans ses bras. Finalement, je m’écartai très légèrement, cherchant son regard.


- Je suis tellement désolé que tu ais assisté à ça… Et ton collier ? Tu n’aurais pas dû, je sais que tu y tenais énormément, murmurai-je d’une petite voix.

Minuscule. Oui, c’était ainsi que je me sentais. Tout petit, près à disparaître sous terre. Je ne voulais que ça, à présent. Disparaître.
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Lizlor Wayland


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MessageSujet: Re: « In the moment we're lost and found. » (L.)   « In the moment we're lost and found. » (L.) Icon_minitimeMer 18 Juin - 12:00

L’ambiance avait radicalement changé et tout d’un coup, le concert, le voyage en moto dans la nuit, notre journée, notre insouciance, tout ça se trouva bien vite derrière nous… Je sentis mon corps se raidir, comme si j’avais été un animal qui flairait le danger, qui flairait la peur tout autour de lui. C’était sensitif : comme quand je sentais la colère, la déception de maman, avant, comme je sentais maintenant sa tristesse, ou celle de Ruby. Il y avait quelque chose au sein des familles de particulier, quelque chose qui faisait que l’on sentait toujours quand un événement, bon ou mauvais, était arrivé – ou bien qu’un autre se tramait. Là, les bruits à l’intérieur de la maison nous interpellèrent, Jay se tendit, moi aussi, par instinct, puis son visage crispé me le confirma. On rentra dans la maison et je fus assez surprise de voir sa mère dans un état… tellement déplorable, tellement… maladif ? Je ne savais pas trop, je ne savais pas exactement ce qui se passait mais Jay m’en avait un peu parlé et je le savais fragile. Mon cœur s’affola – est-ce qu’elle était en danger ? Mais son fils s’était précipité sur elle, lui parlait, la couvrait d’attention et je devinais clairement dans ses gestes sûrs, doux et fermes, qu’il savait ce qu’il faisait. Il avait l’habitude. Des médicaments avaient roulé un peu partout et comme je ne savais pas quoi faire, comment me rendre utile, j’entrepris d’en ramasser autour de moi, tout en ne quittant pas James des yeux. Est-ce que je devais faire quelque chose ?! Je tremblais un peu, et je n’osais pas lui parler, mais je le suppliais silencieusement de me dire quelque chose, n’importe quoi, qui fasse que je pourrais l’aider. Tout d’un coup, il me demanda de lui chercher un verre d’eau ; je m’empressai d’en chercher un et lui tendis sans rien dire, toute effrayée, mais bien décidée à ne pas me laisser aller et à tout faire pour que sa mère aille mieux. J’avais peur de faire un geste de travers, mais comme en tendant le verre d’eau, j’avais effleuré l’épaule de madame Miller, je savais qu’elle avait remarqué ma présence, et comme James lui caressait le bras, la main, pour la calmer, et ne cessait de lui parler, je caressai timidement du bout des doigts le dos de la main de sa mère, pour tenter de la rassurer.

Mais tout d’un coup, James se redressa, et son père rentra dans la pièce, ce qui eut pour effet de remonter sensiblement la tension dans la pièce. Tout se passa si vite : ils se disputèrent et je compris tout de suite combien son père était agressif et ne cherchait que le conflit ; je vis aussi que Jay se laissait emporter et ne parvenez pas à se calmer.


- ARRÊTEZ ! tentai-je, mais ma voix ne portait pas plus haut que les leurs. Cette fois, j’avais pris la main de madame Miller, et elle tremblait très fort. Vous voyez bien que ça n’arrange rien ! Jay ! Calme-toi ! JAMES !

Il ne m’entendait pas évidemment, et la situation s’empirait. Je me fichais bien que son connard de père m’ait traitée de petite garce – c’était son problème et il disait uniquement ça pour énerver Jay, ce qui avait bien marché. J’avais d’autres préoccupations, là tout de suite : James et son père s’étaient jetés l’un sur l’autre et commençaient à se battre… Pour de bon. Je tremblais tellement que je dus lâcher la main de madame Miller qui devenait d’ailleurs incontrôlable : elle criait elle aussi, elle semblait tétanisée et terrifiée, et j’avais peur qu’elle s’évanouisse – que devais-je faire ?!  Je n’avais absolument pas la force de m’interposer, et tout ce que je pouvais crier se perdait dans le fracas ambiant. Je voyais flou à travers mes larmes – je pleurais de colère et de peur et d’impuissance – mais tout d’un coup, je vis très clairement ce que je pouvais faire, ce que je devais faire. Je n’étais pas dénuée de moyens. J’avançai vers Jay et son père qui continuaient à se cogner, et si ce spectacle m’était insupportable, je ne pouvais plus flancher ; je profitai d’un instant où ils étaient un tout petit peu éloignés l’un de l’autre pour repousser son père en arrière – j’avais l’avantage de la surprise, à défaut de la force – et je tirai d’un coup sec sur la fine et longue chaîne en or autour de mon cou. Le pendentif, une petite fiole en verre contenant des petites ailes de papillon d’un bleu-violet, me resta dans les mains, et je le jetai sur le sol, pile entre Jay et son père. Il y eut une explosion intense – le son était très imposant pour une si petite fiole – et puis plus rien.

Les ailes de Morpho ont la particularités d’être très explosives, résonna la voix de Stephen dans ma tête – voix que je n’avais pas entendue depuis bien longtemps. Puis elle faiblit, et disparu, tout comme la fumée se dissipa, et que la fine chaîne en or, brisée, me glissa dans la main.

- Lizlor, va dans ma chambre, s’il-te-plaît, dit alors Jay, une fois son père hors de la maison.

Je ne protestai pas, et montai dans sa chambre. Non seulement j’avais peur d’avoir fait quelque chose de mal en agissant ainsi sous le coup de l’impulsion, mais en plus sa mère avait l’air si mal que j’avais peur que ma présence, inconnue, empire les choses. Je partis m’asseoir en boule sur son lit, me sentant toute petite, apeurée, et mon cœur battait la chamade sans que je parvienne à le calmer : est-ce que Jay avait très mal ? Est-ce que sa mère allait s’en sortir ? Est-ce que son père allait revenir et le tuer ? Est-ce que c’était tous les jours ainsi ?? J’étais tant habituée à la douceur entre mes parents, au calme de notre maison, que moi seul venait perturber avec mes bêtises, que cette violence entre membres de la même famille me semblait toujours horrible et irréelle. J’attendis, le visage caché dans mes genoux, sans trop savoir comment et combien de temps passait – je tendais juste l’oreille pour percevoir les sons, la voix de Jay, de celle de sa mère, constater qu’elles s’apaisaient un peu. Je pensai à Maman, en même temps, me demandant ce qu’elle aurait conseillé dans ce genre de situation. Puis tout d’un coup les bruits se turent, et quelques secondes après j’entendis nettement les pas de Jay s’approcher ; je ne bougeai pas jusqu’à ce que je fus sûre qu’il venait dans sa chambre, et quand il apparut, je courus et me jetais dans ses bras, me sentant trembler de nouveau. Mais je ne voulais pas trembler, non, ce n’était pas moi qui avais pris des coups, qui avait subi la violence de mon père et la maladie de ma mère ! Alors je serrai très fort mes bras autour de Jay, pour lui prouver que c’était moi qui le réconfortait, et pas l’inverse. Je ne sais pas combien de temps on resta ainsi, mais j’avais l’impression que son cœur et son souffle se calmaient un peu, et les miens aussi d’ailleurs – et quelque part j’avais peur de relever la tête et de découvrir son visage tout tuméfié. Finalement, ce fut lui qui s’écarta, et j’eus une seconde de refus parce que j’étais bien dans ses bras, et que tout d’un coup, je me sentais toute seule de nouveau.


- Je suis tellement désolé que tu ais assisté à ça… Et ton collier ? Tu n’aurais pas dû, je sais que tu y tenais énormément, murmura-t-il.

Il avait effectivement du sang sur le visage – des coupures. Je souris bravement.


- C’est pas grave, il fallait bien qu’il serve justement ! Et puis il était fait pour ça, pour me sortir d’une situation délicate… Alors ne t’inquiète pas, et euh, désolée d’ailleurs, j’ai pas trop réfléchi, j’espère que… Je haussai les épaules. Ce qui était fait était fait, de toute façon. Viens, ordonnai-je sans lui laisser le temps de répliquer.

Je le fis asseoir sur son lit, et lui ordonnai de ne pas bouger – je me rendis dans la salle de bain, fouillant au hasard dans les placards pour trouver des compresses et de l’onguent qui désinfectait et soignait en même temps. Juste avant de quitter la salle de bain je me rendis compte qu’il y avait toujours, dans le creux de ma main serrée, la petite chaîne dorée… Brisée et inutilisable, et de toute façon, n’était-ce pas le moment ?... J’ouvris la main au-dessus de la poubelle et la laissai glisser en la suivant des yeux.
Au revoir et merci, pensai-je, sans trop savoir à qui je m’adressai. Je retournai dans la chambre et entrepris de soigner Jay, en suivant ses conseils, et en étant le plus délicate possible pour ne pas lui faire mal. Je restai très concentrée et cela me pris un peu de temps, et lorsque j’eus terminé, je déposai un baiser sur son front.

- Voilà, monsieur le chevalier, dis-je en souriant quand même.

Il était temps de se coucher, et je partis me changer et me mettre en chemise de nuit – un vieux t-shirt informe de Conrad, avec le blason de l’école de Salem, Jay était en train d’extirper un matelas de sous son lit, pour l’installer.


- Pas la peine, murmurai-je en haussant les épaules comme si de rien n’était.

Puis je me glissai dans son lit – il était plus grand, on tiendrait bien à deux – tout au bord, blottie sous la couverture, attendant qu’il vienne me retrouver. Il faisait presque noir mais je devinais sa silhouette, car de la lumière filtrait par-dessous les épais rideaux de sa chambre. C’était étrange comme la maison était calme et silencieuse à présent, après le fracas qui y avait résonné… Jay se coucha lui aussi et tout naturellement, je me pressai un peu contre lui, pas trop non plus. J’étais un peu sous le choc de tout ce qui s’était passé et je cherchais simplement à retrouver cette sensation de protection que j’avais ressentie quand il m’avait prise dans ses bras. Je sentis son visage tout près du mien et comme nos nez se frôlèrent, je me mis à rire et à lui faire un bisou esquimau en même temps ; et puis, sans trop réfléchir et parce que ça se passa presque tout seul, je posai ma main sur sa joue et déposai un petit baiser sur ses lèvres, comme ça, et un délicieux petit courant électrique me parcourut des pieds à la tête.
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MessageSujet: Re: « In the moment we're lost and found. » (L.)   « In the moment we're lost and found. » (L.) Icon_minitimeMar 22 Juil - 15:11

« I'm in a foreign state
My thoughts they slip away
My words are leaving me
They caught an aeroplane
Because I thought of you
Just from the thought of you

Oh lights go down
In the moment we're lost and found
I just wanna be by your side
If these wings could fly
Oh damn these walls
In the moment we're ten feet tall
And how you told me after it all
We'd remember tonight
For the rest of our lives. »



J'entendais la voix de Lizlor, distincte et pourtant étrangement lointaine, me rassurer tout doucement. Regrettait-elle d'avoir cassé son précieux collier pour une dispute aussi ridicule? Regrettait-elle d'être venue? Je me sentais stupide d'avoir cru l'espace d'un instant pouvoir avoir ne serait-ce qu'un week-end chez moi comme si de rien n'était. J'avais fini par comprendre qu'ici, ce toit était comme un couvercle qui protégeait tout ce qui pourrissait en dessous. J'avais beau essayer de vivre normalement, fermer les yeux ne changeait rien. Mathilda était toujours disparue. Mon père était toujours un connard égoïste absent. Ma mère était toujours malade, dépressive et dépendante. Maya était toujours inquiète et fragile. Et moi, dans tout ça? Je n'avais pas le droit de détourner le regard comme je l'avais fait auparavant, mais j'étais épuisé d'être aveuglé par toute cette vérité trop lourde. Je ne savais pas gérer tout ça, et pourtant je le devais ! Et j'avais voulu naïvement profiter de Lizlor, d'un peu d'innocence, pour une soirée seulement; mais la vie, ma vie, s'était fait une joie de me rappeler ce qu'il en était vraiment. Je me pris à me demander si j'avais simplement le droit à ça, à un esprit léger et rassuré. Je me sentais tout engourdi soudain, et horriblement fatigué de tout ça. Je voulais disparaître sous ma couette, ne plus entendre mon cerveau qui tapait, et que mon coeur cesse de se compresser jusqu'à m'en donner la nausée. J'étais presque gêné de la présence de Lizlor : que devais-je faire maintenant? J'avais la gorge sèche, et l'idée de parler me fatiguait et me donner envie de sangloter. C'était étrange, de ressentir à nouveau cette compression dans la poitrine qui annonçait les larmes, les vraies, celles qui dévalent les joues pendant de trop longues minutes et agitent le corps de tremblements. Je n'avais pas pleuré ainsi depuis longtemps - trop peut-être. Mais je ne pouvais pas. Lourd, je me laissai tomber sur le lit en obéissant à Liz qui avait visiblement une idée en tête. Tandis qu'elle s'éloignait vers la salle de bain, je réalisai que son parfum s'était envolé, alors que je pouvais le sentir si intensément quelques minutes de cela seulement. Mon coeur se serra un peu plus, et j'eus la sensation d'avoir été poussé en dehors du nid trop tôt.

Lizlor revint les mains pleines de quoi soigner mes blessures, et la vision des pommades et des pansements me fît reprendre conscience des coups que j'avais subi - je sursautai, presque surpris. J'avais le visage en feu, j'avais mal au ventre, aux genoux, et mes poingts étaient rougis et encore serrés. Le retournement de situation était presque amusant : je n'avais pas oublié le début d'année, où j'avais enfin revu la fille qui avait hanté mes songes d'été, et que je l'avais "soigné" alors qu'elle ne voulait pas aller en cours. A présent, c'était cette même fille qui passait ses mains sur mon visage et mes coupures, et d'une voix faible, je la guidais un peu. C'était plutôt agréable que l'on s'occupe de moi cette fois-ci, mais je ne savais pas trop comment réagir. Je n'avais pas été l'objet d'une telle attention depuis... Longtemps. Ce n'était pas l'attention de mon adolescence, celle admirative ou intéressée, que j'avais toujours voulu pour gonfler mon égo. C'était... Différent. C'était plein de maladresse et de tendresse à la fois, et si j'évitais un peu le regard de Lizlor, je le regardais se poser sur moi avec un certain plaisir. Je me sentais bien. Je me sentais bien dans tout ce qui m'étouffait, comme si j'avais atteint le haut d'un grand huit avant de retomber. J'essayais d'attraper la douceur du moment avant qu'il ne me file entre les doigts, comme tout le reste.


- Voilà, monsieur le chevalier,
murmura Lizlor avec sourire.

Je ne répondis pas, mais j'eus un sourire moi aussi. Je me souvenais aussi de ce surnom, "princesse", et de la première fois que je l'avais utilisé. Je revoyais la beauté de Lizlor qui m'avait subjugué, son rire un peu sauvage et presque hautain, son regard perçant qui m'avait empli d'une chaleur si particulière qui revenait dès que je pensais à elle. Un instant, je manquai de tout dire, d'un seul coup. De lui dire que depuis la première fois que je l'avais vu, elle me tenait sous son charme, et que les sentiments que j'avais pour elle étaient aussi effrayants que passionnés. Les mots s'entassèrent sur le bord de mes lèvres, brûlant ma langue par leur impatience et leur fièvre, mais je gardai les dents serrées. A quoi bon? Je savais que Lizlor n'entendrait pas ce que je voulais expliquer, qu'elle ne voulait pas d'une relation... Mais jusqu'à quand pouvais-je tenir en pressant ma langue contre mon palais pour que les mots explosent et cessent de vouloir sortir?

Je sursautai lorsque la voix de Lizlor m'arrêta tandis que je sortais un matelas de sous mon lit. Je restai immobile, regardant sa silhouette de chat se glisser sous les couvertures en silence. La nuit avait empli la pièce, mais je devinais sa présence, son petit corps roulé en boule, ses boucles blondes sur mes oreillers... J'entendais même sa respiration lente qui se calquait sur la mienne - mais avec un léger décalage, comme si j'attendais de l'entendre inspirer pour à mon tour le faire. Je m'approchai du lit avant de m'y glisser, retenant presque mon souffle. Lizlor s'appuya contre moi, et je sentis mon corps endolori se crisper. Mes mains cherchèrent ses cheveux, et le souffle de Lizlor carressai mon visage, me chatouillant presque. Elle était là, toute proche de moi, son visage à hauteur du mien... Je regrettai l'obscurité ambiante, car je cherchai le regard de la Gryffondor malgré la pénombre, espérant sûrement y voir quelque chose qui me rassurerait encore. J'eus un petit rire : son nez frottait le mien, et elle me donnait un bisou eskimau qui engourdit mes sens. A nouveau, j'avais l'impression d'être happé dans une bulle : rien ne pouvait m'arriver. Rien... Rien, si ce n'était la décharge qui partit de ma joue la seconde suivante, quand Lizlor posa sa main dessus. Rien, si ce n'était la contraction de mon coeur qui me prit lorsque que Lizlor posa ses lèvres sur les miennes, l'espace d'un instant.

Je ne savais pas trop comment expliquer les deux sentiments opposés que ce baiser réunissait. A la fois, les lèvres de Lizlor sur les miennes déclenchaient un ouragan dans ma poitrine, un tremblement de terre, ma respiration n'avait plus aucune régularité et mes muscles se tendaient tous et sous ma peau, c'était comme si de l'électricité s'était infiltré dans mes veines. Et d'un autre côté, il me semblait qu'il n'y avait rien de plus simple que ce baiser. Il m'aparaissait comme si évident, si logique, que c'était comme si j'avais depuis et pour toujours embrassé Lizlor. Je savais que ses baisers pouvaient me bercer jusqu'à la fin de ma vie, et qu'ils étaient aussi naturels que l'étaient mes sentiments pour elle. Je crois qu'instinctivement, mes lèvres rendirent ce baiser, mais mes mains n'osèrent pas chercher le visage ou le corps de Lizlor. L'instant était trop court, trop bref, trop pur. La vague s'était jeté brutalement, mais elle allait se retirer, et je connaissais la vérité qui en ressortirait. Je ne savais pas pourquoi Liz faisait ça, mais je savais aussi que la situation n'avait pas changé. A quoi bon l'embrasser? Quand le jour se leverait, il ne resterait rien des baisers nocturnes. Je n'avais pas la force d'espérer ce qui me semblait perdu.

Je ne sus pas trop si c'était moi, elle, ou un accord commun, mais nos visages s'écartèrent et je fermai les yeux, reprenant une respiration qui m'avait été volé avec un seul baiser. Je voulus dire quelque chose, mais les mots me manquèrent. J'avais presque envie demander : mais pourquoi as-tu fais ça? Pour me consoler? Pour me dire quelque chose? Je ne comprenais pas tout, et la tristesse m'envahit à nouveau. L'adrénaline retombée me laissait fatigué et étourdi des événements. Je ne voulais pas me lever et affronter tout ça demain. Mes mains se glissèrent sous Lizlor pour la soulever légèrement et la ramener tout contre moi. Je ne tentais rien de plus, mais je laissai son corps reposer sur mon torse - elle était si légère qu'elle se fondait presque dans ma peau.


- J'avais raison, murmurai-je d'une voix si basse que je craignais qu'elle ne m'entende pas. Le premier jour où je t'ai vu. Tu es une princesse. J'eus un petit sourire que Lizlor ne put voir. Mais j'aimerais que tu sois ma princesse, ajoutai-je dans un murmure presque inaudible.

Et je laissai le sommeil nous envahir tous les deux, bercé par le parfum des cheveux de la Gryffondor, espérant qu'il serait assez puissant pour m'éviter les cauchemars. Mais je crois que j'avais fini par comprendre : peu importe les mauvais rêves de la nuit, demain matin, je me réveillerai, et ma réalité n'était pas un cauchemar dont je pouvais me réveiller. Elle était mon fardeau, et j'allais devoir la porter, et ça, je savais que même l'odeur acidulé de Lizlor ne pouvait pas m'en protéger.
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