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Rien que la vérité - L. E.

 
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 Rien que la vérité - L. E.

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Dean Rosebury


Dean Rosebury
Employé à Sainte Mangouste



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Nombre de messages : 72
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Particularités: J'essaye de ne pas en avoir, justement, et de rattraper du mieux que je peux tous mes écarts d'avant...
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MessageSujet: Rien que la vérité - L. E.   Rien que la vérité - L. E. Icon_minitimeLun 22 Sep - 15:03

Le lendemain de cette merveilleuse soirée, je m'étais réveillé, en toute logique, avec un fort joli mal de crâne que j'avais eu de la peine à faire passer, malgré toutes les potions anti-gueule de bois en ma possession. Heureusement, on était dimanche et il me restait la journée pour récupérer, et je n'avais à peu près rien fait, remerciant le hasard de ne pas avoir à aller à un repas de famille aujourd'hui. Mes parents ou ceux de Shannon étaient des adeptes des repas familiaux le dimanche, et si Shannon y tenait par tradition, j'y allais de plus en plus à reculons, surtout que mes samedis soirs, maintenant que je travaillais dur, étaient destinés à mes amis, et donc je ne rentrais jamais bien tôt ces soirs-là - enfin, ces nuits-là. J'avais lu, donc, principalement, j'avais fait la sieste, bref j'avais profité de ne rien faire, et ce n'était pas désagréable, car il m'arrivait rarement d'être inactif, même pendant mes jours de repos. Shannon, qui était rentrée un peu plus tard, m'avait évidemment questionnée sur ma soirée et les gens qui s'y étaient rendus, ce que nous avions fait, etc : en racontant plus ou moins, je m'étais rendu compte que 1) il m'était impossible de prononcer le nom de Lilian alors qu'elle avait été la majeure partie de ma soirée et 2) plus j'y pensais et plus je le remarquais, plus je me sentais coupable. Pourtant, nous n'avions rien fait... A part boire et faire la fête et boire encore ! Je n'avais rien à me reprocher, mais pourquoi au fond de moi, je n'arrivais pas à y croire ?...

Sans doute parce que les effluves de l'alcool qui s'étaient peu à peu dissipées n'avaient pas tout emporté avec elles, et que je me souvenais de tout, de nos petits jeux, de nos danses, de ses regards, des miens, de son corps qui dansait, de sa robe, de mes pensées, du fait que je la trouvais désirable et attirante, que je l'appréciais, de nos paris, de comment la soirée avait fini, du strip-tease et de nous deux tous les seuls dans la salle, de notre proximité, de comment cela aurait pu terminer, du fait que nous avions été interrompus et donc sauvés de toute bêtise, du fait que je n'étais pas certain de ne pas avoir cédé. Et tout le problème était là. C'était la première fois, la première fois depuis que j'étais avec Shannon, depuis cinq ans. Cinq ans pendant lesquels je n'avais jamais flirté avec une autre fille - d'accord, j'en avais trouvé des jolies, j'en avais vu passer qui m'avait marqué, mais je n'avais jamais concrétisé, je ne l'avais jamais trompée. J'étais peut-être un peu bancal sur certains points mais pas celui-là ; j'étais fidèle, du moins, je l'essayais... Car je n'étais pas certain de ne pas avoir fait quelque chose de mal hier soir. Qui plus est, comme Shannon était quelqu'un de particulièrement jaloux, je ne pouvais même pas en parler en toute honnêteté sans risquer une crise, donc ce n'était même pas envisageable. Mais une chose était sûre : je devais réparer ce qui avait été fait, et si pour l'instant ce n'était pas auprès de Shannon qu'il le fallait, c'était bel et bien auprès de Lilian elle-même. Cette pensée me mina le moral pour la fin de la soirée, et j'allais me coucher avec la satisfaction de faire taire mes pensées mais avec un désagréable sentiment de culpabilité qui, je le savais, serait encore pire au réveil.

J'avais vu juste. En me levant, ce matin, je sentis combien je manquais d'envie et de motivation de me rendre à Sainte-Mangouste. Ce qui était un fait inhabituel car j'aimais mon travail et, la fatigue parfois mise à part, j'appréciais tous les matins me rendre à l'hôpital.

Pour le coup, cela ne présageait rien de bon.

Comme d'habitude dans ces moments-là, j'ignorais comment elle y arrivait, mais Shannon m'était toujours particulièrement insupportable. Elle devait sentir que quelque chose n'allait pas et ses réflexes de défense ne m'allaient pas du tout : au lieu de m'aider ou de ne pas trop me rentrer dedans, elle était mille fois plus collante et mauvaise que d'habitude, elle me harcelait de sollicitations et de questions stupides, si bien que je finis par quitter l'appartement en pleine discussion en lui lançant un « c'est vraiment pas le bon matin pour me chercher » avant de claquer la porte. Dehors, il pleuvait, ce que je n'avais pas prévu, ce qui acheva de me mettre de mauvais poil. Je transplanai, et arrivai à Sainte-Mangouste, me rendant compte alors que j'avais mal réglé ma montre et qu'elle était en retard, si bien que fatalement je l'étais aussi. Je filai aux vestiaires, me changeai en quelques secondes et partis m'occuper de mes patients.

Heureusement, j'avais une masse considérable de travail ce matin-là, si bien que je n'eus pas une seconde le temps de lever ma tête de mes dossiers ou des personnes que je soignais, et de penser à ce qui m'attendait. Bien sûr, je croisai Lilian que je saluais, mais elle comme moi étions trop dans notre travail pour aller discuter tranquillement. A chaque fois que je la vis, mon coeur se mit à battre un peu trop fort entre mes côtes - je n'avais pas envie de ce qui allait suivre, mais je n'avais pas le choix. C'était stupide - j'avais été stupide. A quoi avais-je joué ? Dès le début, j'avais su qu'elle me plaisait bien plus qu'il le fallait, dès le début j'avais compris que je n'aurais pas du me laisser aller dans ce chemin là. Mais Lilian avait un pouvoir spécial, je ne pouvais pas le nier, et au lieu de le refuser et de ne pas me laisser prendre, je l'avais accepté avec plaisir. Tout le problème était là : je l'avais fait en toute connaissance de cause, et je l'avais fait parce que j'en avais eu envie. Parce que c'était agréable. Qu'est-ce que cela signifiait, au fond ?! Que Shannon ne me rendait pas heureux ? C'était étrange, cela faisait cinq ans et tout allait bien, il n'y avait pas de soucis de ce côté-là. Evidemment qu'une vie de couple n'était jamais parfaite, mais je n'avais pas dans l'esprit de la quitter. Mais alors, pourquoi je n'avais pas, rien que pour cette raison, résisté à Lilian ? J'étais incapable de savoir la réponse, mais qu'importe. Ce n'était pas ça que je cherchais, c'était réparer mes erreurs ; c'était arrêter de faire semblant et m'excuser auprès de Lilian. Je me doutais qu'elle m'en voudrait, mais je préférais le dire maintenant plutôt que repousser encore et encore ; ça n'amenait jamais rien de bon.

Fort de cette idée, je prévoyais de retrouver Lilian à la pause déjeuner - je n'avais pas envie qu'on aille manger tous ensemble et qu'on se remémore les bons moments de la soirée avec tous les autres, pour après lui avouer mes erreurs et tout aggraver. A peine eus-je déposé mes dossiers dans le bureau en vue de la retrouver qu'elle passa elle aussi dans le couloir. Je lui attrapai le bras :


- Hey Lilian, ça va ? Je lui souris, en me sentant plus imbécile et coupable que jamais. Il faut que je te dise un truc, tu as deux minutes ?

D'un coup de tête je lui indiquai de marcher avec moi vers l'autre bout du couloir, qui menait à la petite cour intérieure de Sainte-Mangouste ; comme tout le monde était en route pour aller déjeuner, il n'y aurait pas grand monde. On arriva dehors, donc, et il s'avéra que tout d'un coup ce que j'avais à dire était la chose la plus compliquée de la terre. Mais comme Lilian me regardait et attendait visiblement que je parle, ce qui était logique, je me lançais en me sentant terriblement nul d'avance :

- Voilà, euh... J'ai vraiment passé une super soirée avec toi samedi, et je t'apprécie beaucoup, mais, euh, je me suis rendu compte que... Quelle merde, vraiment ! Que je n'avais pas été très honnête avec toi et je préfère me rattraper maintenant ; je pense que tu vas m'en vouloir, ou alors peut-être que non et je ne me fais des films, mais voilà, en fait j'ai une copine et j'habite avec elle. Je lui souris avec toute la culpabilité dont j'étais capable, ne sachant pas du tout quelle attitude adopter. On est fiancés, même. Autant ne plus mentir du tout. Voilà, je suis vraiment désolé, et je comprendrais si tu m'en veux.

... Maintenant que c'était dit, malheureusement, je ne me sentais pas mieux du tout, pas spécialement soulagé, et j'avais du mal à soutenir le joli regard électrique de Lilian. J'avais l'impression qu'elle tenait tout entre ses mains, et que l'issue n'allait pas du tout me plaire.
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Lilian Easter


Lilian Easter
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Localisation : Dans le lit avec Iron Man. Et tu es prié(e) de dégager, on n'aime pas les plans à 3. (A part si tu t'appelles Jack Sparrow, que tu as du rhum et de la pâte à crêpes...) Quoi? C'est quoi cet air choqué, vous êtes toujours puceau ou quoi? Question suivante !
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Particularités: Yeux plus beaux, tu meurs ! LA Sirène de Poudlard, je suis belle à mourir.
Ami(e)s: Vous voyez mon dressing ? Tous mes amis sont dedans. Je parle de mes fringues et de mes chaussures. Non les vrais amis, c'est une autre histoire.
Âme soeur: Iron Man, Thor, Captain America… Je ne donne que dans les super héros parce qu'ils savent m'envoyer au septième ciel. Oui, vous voyez tous ce que je veux dire.

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MessageSujet: Re: Rien que la vérité - L. E.   Rien que la vérité - L. E. Icon_minitimeLun 29 Sep - 14:45

A vrai dire, Lilian ne savait pas trop comment elle avait fait pour rentrer chez elle en un seul morceau. Elle avait réussi à transplaner jusque sur le perron du manoir et avait manqué de recracher ce qui se trouvait dans son estomac derrière une des énormes potiches de fleurs posées sur la rambarde. Heureusement, aucun incident ne fut à déclarer. Quand elle ouvrit tout doucement la porte d'entrée, elle prit soin d'ôter ses talons pour ne réveiller personne et surtout pas Yankee. Grand Dieu non il ne fallait jamais réveiller Yankee. Mais le bougre n'était pas si idiot que cela et attendait la jeune femme dans l'entrée, devant les escaliers. Les oreilles alertes, il savait pertinemment ce que Lilian allait lui demander : surtout, ne faire aucun bruit. Sauf qu'elle allait devoir payer pour que cela n'arrive jamais et ce soir, dormir dans sa chambre plutôt que dans la cuisine ou le salon devrait suffire. Lilian n'aimait pas spécialement dormir avec son chien ; enfin elle n'aimait pas se réveiller avec son chien qui avait la (fâcheuse?) habitude de lui lécher le visage en guise de réveil et la coupait bien souvent dans un superbe rêve – toujours au mauvais moment bien évidemment.

Accroupie devant lui, chancelante tout de même, elle fit mine au colley de se taire en pointant son long index fin sur sa bouche, laquelle n'était plus recouverte que de quelques résidus de velours rose tendre après avoir laissé sa trace sur les nombreuses coupes de champagne et les trop nombreux verres d'alcool qu'elle avait bu ce soir. Ravi de la perspective de sa soirée, Yankee s'avança vers sa propriétaire et la fit malencontreusement tomber, juste en lui léchant la joue. Signe qu'elle avait décidément bien trop bu et qu'elle risquait fort de le payer demain. Ou tout à l'heure en réalité. Qu'importe, le mal était fait et il ne lui restait plus qu'à monter discrètement dans sa chambre pour tenter de récupérer au mieux de cette soirée. Quels souvenirs allait-elle en garder justement ? La question éveilla quelque peu son esprit tandis qu'elle se démaquillait et brossait les dents et malgré l'alcool qui devait être bien plus présent dans son sang que de sang propre et neuf, la belle tenta de se remémorer chaque instant pour au final réaliser qu'elle avait passé tout son temps avec Dean. Un peu avec Lola au début et ensuite Dean, Dean et uniquement Dean. Il n'y avait eu que lui : il n'y en avait eu que pour lui. Durant toute la soirée, Lilian n'avait eu d'yeux que pour ceux splendides du jeune homme. Et bien qu'éméchée, la belle ne pouvait s'empêcher d'émettre certaines hypothèses. S'il était resté avec elle – bien qu'ils soient amis – cela voulait dire qu'il appréciait énormément sa compagnie. Leur jeu provocateur et mutin avait duré toute la soirée, il ne s'y était nullement dérobé. Ils avaient beaucoup dansé tous les deux et personne n'était dupe, ce n'avait pas été de simples danses de salon datant des années 1930. Il avait ôté sa chemise pour elle, à sa royale demande cela voulait dire quelque chose non ? Il n'avait émis aucune réticence, un simple sourire étonné.

Mais la scène suivante la perturbait un peu plus. Leurs visages éloignés de seulement quelques pauvres centimètres, les grands lagons envoûtants de Lilian face aux émeraudes claires de Dean, tout était si tendu et la suite paraissait si inéluctable. Cependant, Dean avait rompu leur étreinte, sans parler de l'événement extérieur, laissant Lilian surprise et légèrement frustrée. La belle émit deux hypothèses à ce recul de la part de Dean : soit il ne voulait pas brusquer les choses, soit il ne voulait pas du tout. Nul doute, la première plaisait davantage à la Sirène car elle ne voyait rien dans les gestes et attitudes du jeune homme qui puisse lui prouver un éventuel refus. Et puis, qui pouvait refuser d'embrasser Lilian ? Un pauvre fou, il est évident. Et Dean n'en était pas un. C'est alors, un peu chancelante qu'elle se dirigea vers son lit, les yeux brillants et ne tarda pas à trouver le sommeil. Bien sûr, elle rêva de Dean. De ses lèvres, de son corps divin, de son visage et de ses magnifiques yeux. Elle eut le loisir de rêver ce qu'aurait pu être leur baiser, leur étreinte s'ils n'avaient pas été interrompus et si Dean avait succombé à la tentation.

La sublime sirène passa une agréable fin de nuit et fut réveillée par son colley, comme à chaque fois qu'il dormait dans sa chambre. Sa langue sur son nez acheva de la tirer hors du royaume des songes et la belle maugréa gentiment contre Yankee avant de s'asseoir sur son lit. Comme elle l'avait redouté, sa tête lui lança et une vive douleur la prit juste au niveau des paupières. Voilà ! Bon au moins, cela voulait dire qu'elle avait réellement passé une très bonne soirée. Elle se leva avec difficulté, enfila sa robe de chambre vert d'eau dont la capuche était ornée d'une corne en mousse, d'oreilles et d'une fausse crinière de licorne – cadeau de ses cinq amis américains pour son dernier anniversaire – et descendit dans le salon. A sa vue, Felton réprima avec peine un fou rire qui fut à peine étouffé quand sa sœur lui lança un regard noir et désespéré. La belle demanda à sa mère où étaient rangés les médicaments – sorciers et moldus – contre la gueule de bois mais fut surprise par son père, le légendaire Kevin Easter-Schoonmaker qui trouva fort drôle de voir sa fille aînée dans un tel état. Bien entendu, cela n'avait rien de méchant et ce n'était guère la première que cela arrivait mais de voir ses enfants avec une barre au front le faisait toujours rire et lui rappelait comment il avait été à leur âge avec son meilleur ami, le Médicomage Grant justement. Par chance, il leur restait de la potion anti-vomissement qui fut très utile à Lilian qui se fit ensuite une bonne tasse de café pour tenter de chasser ce mal de tête. A la suite de quoi, elle partit s'affaler dans le canapé du salon devant la télévision en attendant que la douleur passe. La belle en profita d'ailleurs pour terminer sa nuit comme il se doit, lovée contre un coussin dans le coin du canapé, sa capuche licorne sur son doux visage.

Une fois réveillée, elle monta se changer, croqua dans une pomme et alla retrouver sa jument dans son pré. La crinière blonde, le poil doré, la jument arriva en trottant vers sa propriétaire et se laissa doucement caresser la tête et suivit Lilian vers la sellerie. Sur le dos de son cheval, Lilian se sentait libre, légère. Rien ne venait perturber ses pensées, même Dean et ses beaux yeux verts. Il n'y avait plus qu'elle et Ophée et sa longue crinière qui volait doucement quand elle galopait dans le bois. A chaque fois Lilian souriait et aujourd'hui ne faisait pas exception. Elle se sentait heureuse, libre, légère. Elle finit sa balade dans le lac, laissant son cheval piaffer dans l'eau calme et éclabousser son doux visage tandis qu'elle riait aux anges. Quand elle eut terminé, elle gratifia sa belle jument de deux pommes et rentra se doucher, constatant avec joie que son mal de tête avait disparu. L'eau chaude lui fit du bien, sa peau de lys ressortit rouge mais peu lui importait. Felton vint ensuite la voir dans sa chambre, alors qu'elle avait encore sa serviette enroulée autour de ses longs cheveux. Il venait aux nouvelles, savoir comment s'était passé la soirée de sa sœur et n'eut aucun mal à déceler les étoiles qui brillaient dans ses grands yeux bleus lorsqu'elle parlait de Dean. Ils finirent par dénicher un film devant lequel ils passèrent la fin de l'après-midi, tous les deux à rire et à rattraper le temps perdu depuis six longues années.

Lilian monta se coucher juste après le dîner, pour ne pas avoir trop de mal à se lever le lendemain. Elle appréhendait presque, car elle ne savait pas comment Dean se comporterait à son égard après leur soirée. Elle ne devait rien changer et le laisser venir, le laisser faire pour voir ensuite ce qu'elle, sirène irrésistible, ferait. Encore une fois, elle s'endormit paisiblement et en pensant à Dean ; chose bien inhabituelle lorsqu'on la connaissait bien.

Le réveil de la superbe sonna trop tôt à son goût. La jeune femme eut du mal à s'extirper du confort moelleux que lui offrait ses coussins, son matelas et son lit tout entier. Toutefois, ce n'est pas comme si elle avait le choix et descendit prendre son petit-déjeuner. Elle se dépêcha de choisir ensuite sa tenue pour ne pas être trop en retard et opta pour un jean, un top noir décolleté comme il le fallait, des chaussures à talons noires mates et d'un trench beige. Elle se maquilla sobrement, sachant qu'il en fallait peu pour faire ressortir son regard envoûtant et une fois parfumée, elle descendit et transplana.

Arrivée à Sainte-Mangouste, elle ne vit pas Dean aux vestiaires. Peut-être était-il en retard ou déjà là, allez savoir. Elle vit toutefois certains de ses collègues apprentis, qui avaient encore de lourds cernes sous les yeux et écrasaient des bâillements avant d'effectuer leurs visites. Quant à elle, la jeune femme se dirigea dans sa salle et commença à trier les potions et préparer les plateaux repas. A aucun moment elle ne vit Dean. Jusqu'à l'heure du déjeuner. Elle marchait gracieusement dans le couloir quand elle sentit qu'on lui attrapait le bras et elle ne fut surprise que quelques secondes avant de voir le visage harmonieux de Dean.


- Hey Lilian, ça va ? Il faut que je te dise un truc, tu as deux minutes ? Lui dit-il, armé de son irrésistible sourire auquel elle ne put résister. D'un hochement de tête elle accepta et marcha à ses côtés, son cœur battant cependant un peu plus vite à l'annonce du truc qu'il devait lui dire.

Elle n'était pas dupe et savait pertinemment que cela avait un rapport avec samedi soir et encore plus avec leur baiser qui n'avait pas eu lieu mais qui aurait pu exister. Il la mena jusque dans la cour intérieure de l'hôpital et bien que toujours assurée à en crever les yeux, la Sirène ne parvint à réfréner les battements de son cœur dans sa poitrine. Suspendue aux lèvres du jeune homme, elle le fixait de ses diamants magnifiques.

- Voilà, euh... J'ai vraiment passé une super soirée avec toi samedi, et je t'apprécie beaucoup, mais, euh, je me suis rendu compte que... Que je n'avais pas été très honnête avec toi et je préfère me rattraper maintenant ; je pense que tu vas m'en vouloir, ou alors peut-être que non et je ne me fais des films, mais voilà, en fait j'ai une copine et j'habite avec elle.  On est fiancés, même. Voilà, je suis vraiment désolé, et je comprendrais si tu m'en veux.

Dès le « mais », Lilian avait senti que ce que Dean avait à dire n'avait rien de bon. Rien du tout. Il avait une copine ? Ils étaient fiancés ? Il venait de lui asséner un véritable coup de poing dans le cœur, qui se brisa en mille morceaux qui heurtèrent les parois intérieures de son corps avant de tomber tout en bas. Jamais elle n'aurait imaginé une telle chose, jamais elle n'aurait pensé qu'il lui ferait mal, aussi mal. Interdite, elle restait silencieuse, tentant de remettre un peu d'ordre dans ses pensées alors que les seuls mots « On est fiancés » résonnaient et cognaient dans sa tête. Aussi triste qu'elle fut, la Sirène sentait la colère monter en elle, furieuse contre Dean qui lui avait menti depuis le début.

- Pourquoi as-tu attendu aussi longtemps pour me le dire ? Elle venait de prendre la parole d'un ton froid, le plus froid qu'elle eut jamais utilisé depuis sa rupture avec Chuck. Lilian le foudroya du regard, soutenant pour la première fois de façon sévère ses yeux clairs. Pourquoi ? Elle réitéra sa question devant le mutisme de Dean, de façon plus appuyée, plus furieuse et plus déçue que la première fois.

Déçue, elle était extrêmement déçue. De Dean qui lui avait menti sur sa situation depuis le début et qui n'avait toutefois pas hésité à rentrer dans son jeu mais elle était encore plus déçue d'elle-même. Elle s'était faite avoir à son propre jeu, elle n'avait pas été la prédatrice qu'elle pensait être depuis toujours. Dean avait toujours eu les cartes en main en réalité, c'est lui qui avait mené la danse, dirigeant Lilian comme il l'avait voulu. Elle était devenu comme ces garçons qu'elle séduisait, comme Daniel et comme tant d'autres. La Sirène s'était faite avoir en beauté, sur toute la ligne. Cela lui apprendrait à craquer pour les beaux yeux clairs d'un garçon. Mais le mal était fait, Dean avait frappé là où cela fait mal et Lilian sentait qu'elle souffrait à cause de celui qui la faisait se sentir tellement bien quelques jours avant. Samedi soir, elle était bien loin d'imaginer cette scène qui n'avait jamais fait partie de ses hypothèses ; samedi soir, Lilian était bien loin d'imaginer que Dean était fiancé et qu'il lui mentait depuis le premier jour.  
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Dean Rosebury


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MessageSujet: Re: Rien que la vérité - L. E.   Rien que la vérité - L. E. Icon_minitimeLun 3 Nov - 17:23

La pluie tombait toujours sur la verrière au-dessus de nous, et ce temps maussade n'arrangeait rien à mon affaire. L'un dans l'autre, après avoir ruminé cela tout ce week-end, et après avoir enfin été réglo avec Lilian, il me semblait que ça n'avait rien changé. Je me sentais toujours aussi fautif et aussi mal à l'aise, et la teinte de ses yeux avait changé du tout au tout : en un instant, leur éclat avait vacillé, et un voile s'était immiscé entre eux et moi. Je ne pouvais pas me plaindre : je l'avais cherché. Mais probablement que je ne m'étais pas senti à ce que cela me fasse autant d'effet - je sentis mes entrailles se contracter à la seule idée d'avoir tout cassé, et de perdre l'amitié de Lilian. Elle comptait beaucoup pour moi, même si elle n'était rentrée que dans ma vie, et ma vie professionnelle qui plus est, depuis seulement quelque temps.

Si ç'avait été possible, j'aurais aimé remonter le temps et ne pas avoir été si stupide - moi qui croyais que je me simplifiais la vie ainsi. Pour je ne sais quelle raison, j'avais omis plutôt habilement de parler de l'existence de Shannon à Lilian, et ça m'avait simplifié la vie parce que j'avais pu profiter de Lilian sans que Shannon ne devienne folle de jalousie - pourtant il ne s'était strictement rien passé avec Lilian et je n'avais pas eu de gestes déplacés ou quoi que ce soit, pourquoi tout ça me semblait être un gros noeud dans mon esprit qui n'avait ni queue ni tête ?? J'avais l'impression tout d'un coup que c'était moi, moi qui n'avais pas été clair avec moi-même, mais ça me paraissait bien impossible. Lilian était sans doute la jeune fille la plus belle et la plus charmante dont on pouvait rêver, avec qui je m'entendais vraiment bien, mais ce n'était pas pour autant que mon couple aurait du en souffrir... Qui plus est, je ne connaissais pas suffisamment Lilian pour savoir ce qu'elle voulait vraiment.

Peut-être qu'elle n'allait pas trop mal le prendre ? me demandai-je avec un espoir auquel je ne croyais même pas. A vrai dire, le visage de Lilian était devenu si froid que je n'aurais pas été étonné de me prendre sa main dans la figure.


- Pourquoi as-tu attendu aussi longtemps pour me le dire ? dit-elle, glaciale. Ses grands yeux m'auraient sans doute tué s'ils en avaient eu le pouvoir. Je ne répondis pas tout de suite, me sentant terriblement mal. Pourquoi ?

Son deuxième "Pourquoi ?" me parut encore plus distant, encore plus appuyé. Eh bien, je pouvais constater, un peu tard pour moi malheureusement, que Lilian avait décidément du caractère : il n'était pas bon de lui marcher sur les pieds.

Pourquoi ? Je ne le savais même pas. Je me raclai la gorge, un peu embêté, essayant de trouver une pirouette pour me sortir de là sans être un salaud, sans lui faire croire que je m'en fichais et que ça n'avait pas d'importance pour moi. Mais comment lui répondre alors que je n'en avais même pas la réponse, ça, c'est une autre histoire... Parce que je l'avais trop appréciée dès le début pour la mêler à toutes mes sales histoires ? Parce que je savais que Shannon trouverait quelque chose à dire si je lui parlais trop de Lilian, parce qu'elle était jalouse comme un poux et que j'imaginais aisément que n'importe quelle fille devait être jalouse de Lilian, encore plus si elle était potentiellement en "compétition" ? Parce qu'il y avait bien longtemps que quelqu'un ne m'avait pas autant senti de mon petit quotidien , et qu'il y avait bien longtemps que je n'avais pas regardé une fille de cette façon ? Parce que finalement je savais qu'elle me plaisait alors qu'il ne le fallait pas et que j'avais envie de me l'accorder, parce que ça m'avait fait du bien ? Parce que j'étais heureux tout simplement de la voir ainsi, tous les jours, à Sainte-Mangouste, et que je n'avais pas eu envie de tout casser en mettant cette barrière entre nous ? ... Je me rendais compte un peu tard que c'était justement en posant cette barrière, en lui disant que j'avais une petite amie, que nous aurions pu être vraiment amis sans que cela soit ambigu. Maintenant, j'allais bien ramer pour me rattraper !

- On n'en en a jamais vraiment parlé, je veux dire, ce n'est jamais venu dans la conversation...

Mais je ravalais le reste de ma phrase : c'était une excuse des plus stupides, et l'intensité courroucée du regard de Lilian me découragea de poursuivre dans cette voie là.

- Je suis vraiment désolé d'avoir fait ça, je ne sais pas trop pourquoi je ne t'ai pas parlé de Shannon, mais je crois que c'est parce que j'étais bien avec toi comme ça, et que j'avais peur que hmm... Tu te désintéresses de moi, peut-être, si tu savais ce détail ? C'est stupide, avouai-je en haussant les épaules, sincèrement. Je sais que j'ai merdé et que tu dois m'en vouloir.

Deux Médicomages choisirent cet instant pour traverser dans la cour. Je restai silencieux et Lilian aussi, car tout cela ne regardait personne, surtout que les histoires de ce genre allaient bon train à Sainte-Mangouste et je préférais que ça reste entre nous. Au fond, je n'étais pas plus avancé : que faire maintenant ? Je n'avais pas envie d'être brouillé avec Lilian, mais je me doutais bien qu'elle ne me pardonnerait pas de si vite, ou bien que ça ne redeviendrait pas forcément comme avant. Inutile de rappeler que j'avais quasiment fini sans mes vêtements devant elle l'autre soir, à la fin de la soirée... Je me passai la main sur la tête, machinalement. Peut-être que j'étais resté l'imbécile trop dépendant de ses hormones que j'avais été adolescent, finalement ? Moi qui croyais avoir essayé de rentrer un peu plus dans le droit chemin pour faire plaisir à tout le monde... Voilà que j'agissais comme si je voulais tromper ma fiancée et que je me mentais à une autre fille... Je soupirai. J'ignorai pourquoi, mais j'avais la faculté indéniable de me foutre dans le pétrin sans m'en rendre compte, puis de me réveiller trop tard. Et ça commençait sérieusement à m'agacer.

- Je te promets de ne plus faire de trucs de ce genre, ajoutai-je une fois que la cour fut de nouveau vide, à part nous.

En même temps, c'était bien ma veine aussi ! Des yeux pareils et un sex-appeal aussi puissant, c'était évident que j'étais complètement déboussolé ! J'eus un petit sourire sincère, lui montrant que je voulais me faire pardonner - mais le mal était fait, et j'en avais bien conscience. Le regard assassin de Lilian suffisait à me le rappeler.
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Lilian Easter


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Localisation : Dans le lit avec Iron Man. Et tu es prié(e) de dégager, on n'aime pas les plans à 3. (A part si tu t'appelles Jack Sparrow, que tu as du rhum et de la pâte à crêpes...) Quoi? C'est quoi cet air choqué, vous êtes toujours puceau ou quoi? Question suivante !
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MessageSujet: Re: Rien que la vérité - L. E.   Rien que la vérité - L. E. Icon_minitimeSam 15 Nov - 21:30


You’re the one that I love
And I’m saying goodbye


Jamais, Ô grand jamais elle n'aurait imaginé vivre une telle scène avec Dean. Jamais elle n'aurait imaginé être aussi naïve. Et malgré toute l'assurance dont elle faisait preuve, à chaque fois elle se faisait avoir par les garçons envers qui elle avait des sentiments. Chuck avait été le premier. Mais elle n'aurait jamais pensé que Dean viendrait en seconde position. Jamais sa présence n'avait été douloureuse. Ses yeux vert clair lui faisaient si mal que Lilian croyait que sa poitrine saignait sous son top et craignait de voir apparaître une énorme tache rouge. C'était presque comme s'il lui avait arraché avant de donner un coup de pied dedans pour l'envoyer bien loin d'eux ; bien loin de lui. Lilian avait mal mais elle était également tellement en colère contre Dean qu'elle se retenait pour ne pas le gifler; contrairement à sa rupture avec Chuck, ils étaient en public et cela ferait bien mauvais genre de voir la nouvelle assistante donner une claque à un apprenti et cela ne cesserait de faire jaser les mauvaises langues. Contre toute attente, la jeune fille respectait bien trop Dean – enfin leur hiérarchie pour lui infliger ses célèbres gifles.

Mais ce qui la faisait sûrement souffrir plus que toute autre chose était cette amère sensation d'avoir été dupée dès le début parce celui qu'elle considérait plus que son ami. Dès le début il lui avait menti, caché un pan non négligeable de sa vie et sans aucun scrupule ! Enfin, si maintenant mais parce qu'il avait senti que la situation devenait peut-être un peu trop dangereuse pour lui mais tant pis pour Lilian, elle était forte elle s'en remettrait. Oh oui la belle s'en remettrait mais à quel prix ? En ce moment n'était vraiment pas le bon moment – à croire que chacune de ses « ruptures » devaient avoir lieu dans un contexte particulier. Chuck avait-il passé le mot à Dean ? Daniel était en fin de vie alors qu'il avait à peine vingt ans et Dean, envers qui elle avait bien plus que des sentiments amicaux venait de piétiner son cœur. Non, vraiment en ce moment ce n'était pas la bonne période. Mais que voulez-vous, Dean s'était foutu d'elle dès le début, pourquoi se ficherait-il maintenant de sa vie ?

Cependant, Lilian vit bien que son attitude peinait Dean qui semblait désormais marcher sur des œufs à en voir son attitude quelque peu gênée envers elle. A quoi bon, le mal était fait, cela ne changerait plus rien pour lui ! Au contraire, il devait être content, il n'aurait plus cette petite assistante qui lui collait aux basques. Lui n'aurait pas de mal à reprendre sa vie normale, alors que pour elle. Elle savait que cette scène était loin d'être le pire, qu'il était à venir. A partir de demain, elle devrait vivre avec la présence de Dean sans pouvoir lui parler, sans l'attendre le soir et rentrer avec lui. Elle se retrouverait seule ; seule dans cette jungle dont elle n'avait pas longtemps était la reine. Un nouveau pincement au cœur la serra car elle se rendit compte à quel point le monde de Poudlard lui manquait à cet instant. Certes, elle aurait vécu la même scène au château, elle aurait souffert de la même façon et malgré les langues de vipère du Daily Poudlard, elle se serait relevé plus facilement grâce à ses amis qui l'entoureraient. Mais maintenant, tous étaient loin. Hormis Chuck duquel elle était restée très proche. Il y avait certes Felton mais aucune fille. Taylord était retournée au Texas, Haruhi était encore à Poudlard, Heather avait été nommée en tant qu'assistante de potions et c'était tout. Chuck la comprendrait certainement, ils avaient bien trop partagés ensemble pour ne plus se comprendre et se décrypter mais parfois, cela ne faisait pas de mal d'avoir une oreille féminine, encore plus celle de sa meilleure amie. Mais le temps qu'elle écrive à Taylord et que celle-ci lui réponde, la situation entre l'envoi et la réception de la lettre aurait certainement évolué.

Il y avait Daniel aussi qui la comprenait au moins presque aussi bien que Chuck. Mais pour combien de temps encore ? Son meilleur ami allait la quitter incessamment sous peu, la laissant dans ce monde de fous sur lequel elle s'écrasait une nouvelle fois, salissant sa belle peau de déesse. Cela lui apprendrait cette fois à s'enticher d'Apollon. Daniel pourrait certes la consoler pour un temps mais il ne serait peut-être plus là pour l'accompagner tout du long, l'aider à remonter la pente et à la voir rayonner de nouveau. Sans le savoir – et malgré sa douleur, Lilian ne le blâmerait pas pour cela – Dean avait fait bien plus de mal qu'il ne l'imaginait. Qu'importe, il lui avait menti dès le début et cela résumait assez bien sa façon d'agir et de penser. Un énième con que comportait la Terre et Lilian était tombée dessus. Il l'avait laissée croire certaines choses et la belle lionne avait sauté à pieds joints dans ces illusions. Enfin, pour le coup, elle aussi était à blâmer pour s'être laissée prendre aussi facilement.


- On n'en en a jamais vraiment parlé, je veux dire, ce n'est jamais venu dans la conversation...

A peine avait-il fini sa phrase que Lilian, qui détournait les yeux pour empêcher les larmes de monter, le foudroya du regard. C'en était trop. Il se moquait allègrement d'elle. Tant pis pour l'intimité, tant pis pour la scène qu'elle s'apprêtait à lui faire mais là, elle ne pouvait pas laisser passer une telle chose et il allait déguster. Il allait comprendre qu'elle avait décidément mauvais, très mauvais caractère quand on la cherchait, quand on la blessait et que ce n'était pas pour rien que son patronus était une lionne.

- Pardon ? Ce n'est jamais venu dans la conversation ? Mais la faute à qui ? Elle leva ses grands yeux tourmentés au ciel en secouant sa chevelure d'ange. C'est compliqué de placer dans une conversation « Oh tiens la couleur préférée de ma fiancée c'est aussi le bleu » ou « Je te laisse, je dois rejoindre ma fiancée. Je te le dis maintenant pour que tu ne te fasses pas de faux espoirs ! ». La belle avait feulé ces derniers mots, comme une lionne en colère. Elle en avait certainement trop dit mais peu lui importait désormais, il lui avait fait bien trop de mal pour qu'elle garde tout pour elle. Quand elle était en colère, on pouvait certes lui reprocher son impulsivité qui lui faisait dire des choses souvent bien trop sévères mais parfois, il fallait lui accorder le mérite de la franchise. Il n'y a que la vérité qui blesse de toute façon.

Toutefois, Dean lui-même ne parut pas satisfait de son excuse minable et ravala sa salive devant la Sirène qu'il avait provoqué à ses risques et périls. Au moins, il avait un point commun avec Chuck qui avait peut-être omis de lui préciser qu'il fallait éviter de trop chercher Lilian car cela pouvait faire mal, très mal. Légèrement calmée – jusqu'à la prochaine phrase de Dean – la belle Sirène attendait impatiemment qu'il s'explique de nouveau, pour mieux lui asséner les foudres qu'il méritait, en bon menteur qu'il avait été. Et elle n'allait pas être déçue.


- Je suis vraiment désolé d'avoir fait ça, je ne sais pas trop pourquoi je ne t'ai pas parlé de Shannon, mais je crois que c'est parce que j'étais bien avec toi comme ça, et que j'avais peur que hmm... Tu te désintéresses de moi, peut-être, si tu savais ce détail ?

Elle qui croyait avoir tout entendu… Décidément, Dean était un jeune homme plein de surprises ! En plus de l'impression d'avoir été bernée, elle ressentait maintenant une sensation d'avoir été utilisée comme un jouet. Un peu comme ces tomboys qu'utilisent les couguars pour se sentir plus jeunes ; Dean avait eu besoin d'elle pour se sentir désiré, admiré. Et il avait parfaitement réussi puisque Lilian ne s'était jamais doutée de rien. Encore une fois, elle regrettait sa trop grande naïveté proche de celle d'une gamine de douze ans. Comme une pauvre pucelle, elle s'était faite avoir en beauté, rien que pour les beaux yeux de Dean.

- Et tu as pensé à moi ? Tu ne t'es jamais dit que je pouvais ressentir des choses moi aussi ? Lui dit-elle, juste après avoir attendu que deux Médicomages qui les regardaient désertent la cour intérieure. Ce n'est pas parce que je t'ai dit qu'on m'appelait LA Sirène de Poudlard que cela signifie que j'ai un cœur de pierre. Mais d'un coup, de guerre lasse, Lilian leva une nouvelle fois les yeux au ciel non pas à cause de la colère qui bouillait toujours en elle, mais parce que la lassitude prenait le pas sur tous ses autres sentiments qui battaient dans ses veines. De toute façon, j'ai l'impression que tu n'as pas compris grand chose Dean.

Elle le vrilla de ses yeux dont l'eau azure était agitée. Tant de sentiments l'habitaient, tant de sensations qu'elle n'exprimerait pas devant lui et devant les médecins, qu'elle se contenterait de réserver pour plus tard. Le fait de comprendre que Dean avait cru qu'elle n'était qu'une jolie fille, qui se fichait bien des sentiments des autres, qui n'en éprouvait aucun la blessait profondément. Ainsi c'est cette image qu'il avait eu d'elle ? Celle d'une fille qui séduisait, qui avait tous les garçons qu'elle souhaitait et qui ne ressentait rien d'autre que de la fierté. Celle qui changeait de bras et de torse toutes les semaines ? Après tout, peut-être que c'était effectivement cette image qu'elle renvoyait et que les gens avaient d'elle. A Poudlard, beaucoup pensait cela et peu savait que ce n'était pas vraiment vrai. Peu de boyfriends, beaucoup de conquêtes enfin, surtout beaucoup de garçons transis d'impatience qu'elle les choisissent et qui se contentaient d'attendre au bas de sa porte. Après tout, elle pourrait parfaitement le faire mais elle valait bien mieux que cela ; mais peut-être qu'elle finirait ainsi. Maintenant que Dean venait de briser ses rêves, elle s'imaginait s'envoyer les premiers beaux garçons pas trop bêtes et finir par se caser avec un joueur de Quidditch ou de football américain, riche qui la tromperait peut-être dès qu'il en aurait l'occasion mais elle fermerait les yeux sur ces infidélités avant de le priver de la moitié de sa fortune et finir sa vie seule. Voilà, charmante fin pour la Sirène qui jusqu'à la fin de sa vie aurait entretenu le mythe de la créature insaisissable. Et tout cela, elle le devrait à un seul homme : Dean Rosebury.


- Je sais que j'ai merdé et que tu dois m'en vouloir.

Alors qu'elle pensait en avoir fini, Dean remua une nouvelle fois le couteau dans la plaie – sûrement en voulant bien faire mais cela n'eut pas l'effet auquel il devait être préparé. Au contraire, ce genre de phrases avaient généralement pour effet de produire tout le contraire de ce que vous imaginiez. Ne jamais employer ces phrases, elles étaient pires que tout. Et encore une fois, Dean allait en faire l'amère expérience.

- T'en vouloir ? Oh mais Dean si tu savais je ne t'en veux pas ! La lionne laissa échapper un rire nerveux. C'est bien plus que ça !

Oh oui c'était bien plus fort que cela. Pour le coup, elle le détestait et avait envie de le sabrer de gifles, de coups de poings pour lui faire comprendre à quel point elle le détestait parce qu'elle éprouvait envers lui bien plus que de l'amitié. Et s'il n'était pas totalement abruti, il l'aurait compris suite aux différents signes qu'elle lui avait donné. Et pas seulement aujourd'hui.


- Je te promets de ne plus faire de trucs de ce genre,

Dean semblait avoir ce don de toujours surprendre : à chaque fois que Lilian croyait que c'en était terminé, il rajoutait une phrase, une seule mais qui déclenchait un tsunami d'émotions chez la jeune fille dont le corps ne tarderait pas à lâcher s'il continuait de la sorte. Il malmenait bien trop son cœur déjà meurtri à outrance mais continuait comme s'il pensait que cela arrangerait quelque chose. Alors qu'au fond de lui, Lilian savait qu'il n'y croyait même pas. Mais Lilian allait se charger de lui prouver qu'à un moment, il était bon d'arrêter de croire en des chimères.

- Je sais que tu ne recommenceras plus. Parce qu'à partir de maintenant, je ne veux plus te voir, ni te parler. Malgré la douleur de ces mots qui lui arrachaient les lèvres et le cœur, Lilian n'avait jamais été aussi sérieuse depuis le début de la conversation. Elle récupérait sa prestance imposante, impressionnante malgré toute la tristesse qui la rongeait et finirait tôt ou tard par l'achever. Tristesse qui peut-être, la rendait encore plus imposante, impressionnante et à la fois si belle. Il s'agissait peut-être de la décision la plus difficile qu'elle eut jamais à prendre mais elle ne voyait pas d'autre solution. Dean avait causé bien trop de dégâts pour qu'elle fasse comme s'il ne s'était rien passé et que tout redevienne comme avant entre eux.

La colère avait pour la première fois disparu de tout son corps, laissant cette fois la tristesse embrumer les grands diamants des îles. Fière comme elle était, elle espérait que Dean ne la verrait pas pleurer, ni même retenir ses larmes mais elle avait été crédule. Naïve encore une fois. Cependant, elle pensait qu'elle aurait prononcé cette phrase en colère, jetant ces quelques mots à la figure de Dean. Mais non, et elle ne saurait dire pourquoi. Peut-être parce qu'au fond, elle avait déjà bien trop mal pour en rajouter, même si voir Dean souffrir, lui balancer cette souffrance pourrait lui remonter le moral pendant un temps. Mais cette décision la faisait autant souffrir que l'annonce de ses fiançailles. Alors autant qu'elle la prononce d'un ton calme parce qu'au final, elle aussi était concernée. Et bien plus que le fait de savoir Dean promis à une autre, celui de ne plus pouvoir lui parler lui arrachait les derniers lambeaux de cœur qu'il lui restait. Jamais, Ô grand jamais elle n'aurait imaginé rompre avec Dean, encore moins alors qu'ils n'étaient même pas ensemble. Mais rester proche de lui, faisant comme si rien ne s'était passé lui causerait bien plus de mal. Elle le savait et pour le coup, elle n'était pas naïve. Elle souffrirait énormément de son absence. Une larme passa le barrage qu'elle s'était efforcée de bâtir et coula sur sa joue blanche comme la perle. Dean n'aurait droit à guère plus : une larme était déjà bien trop.
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Dean Rosebury


Dean Rosebury
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MessageSujet: Re: Rien que la vérité - L. E.   Rien que la vérité - L. E. Icon_minitimeMar 25 Nov - 18:47

Je m'étais sans doute un peu trop extasié sur la beauté singulière des yeux de Lilian pour me préparer psychologiquement au moment où ils m'enverraient autant d'éclairs assassins. C'était impressionnant : ils semblaient me transpercer comme des sortilèges de mort, et j'étais réellement mal à l'aise. Lilian semblait bouleversée mais le cachait bien, en revanche, ses yeux faisaient ressortir toute la colère et les émotions négatives qu'elle devait ressentir en cet instant, et j'étais le malchanceux garçon qui recevait toute cette puissance en pleine face. Bon, d'accord, je l'avais bien cherché, mais tout de même... J'étais sur la défensive, je ne pensais pas qu'elle me claque, mais à la réflexion, une claque aurait peut-être été moins terrible que ce regard qui était devenu tranchant comme la glace en l'espace de quelques secondes. Ce n'était plus l'océan qui miroitait sous ses paupières, c'était un glacier terriblement effrayant, et j'allais sans doute me faire transpercer de toutes parts d'une seconde à l'autre.

- Pardon ? Ce n'est jamais venu dans la conversation ? Mais la faute à qui ? C'est compliqué de placer dans une conversation « Oh tiens la couleur préférée de ma fiancée c'est aussi le bleu » ou « Je te laisse, je dois rejoindre ma fiancée. Je te le dis maintenant pour que tu ne te fasses pas de faux espoirs ! ».

C'était ce qu'on appelait communément et plus directement « avoir perdu une belle occasion de la fermer ».

J'avais baissé le regard quelques instants, mal à l'aise, et quand mon regard s'accrocha à la pointe de mes chaussures, je me fis violence et le levai de nouveau. Quand même, je n'allais pas réagir comme un mioche de 5 ans qui venait de se prendre sur le fait en train de chiper des confitures ! Je soutins les deux rayons X de Lilian, non sans frémir, je devais bien le reconnaître. J'avais déjà noté son tempérament mais il étai joliment enrobé dans ses belles manières - sauf que j'avais attisé la bête, et je ne pouvais plus trop m'échapper.


- Et tu as pensé à moi ? Tu ne t'es jamais dit que je pouvais ressentir des choses moi aussi ? reprit-elle après un silence, et le passage des deux Médicomages. Silence qui ne présageait rien de bon : la tension était palpable, et la colère de Lilian ne faiblissait pas, au contraire. Ce n'est pas parce que je t'ai dit qu'on m'appelait LA Sirène de Poudlard que cela signifie que j'ai un cœur de pierre. De toute façon, j'ai l'impression que tu n'as pas compris grand chose Dean.

... Non, sans doute, et elle avait raison... Je n'avais pas pensé à elle de cette façon là, je ne m'étais pas mis à sa place... Je voulais qu'elle m'apprécie parce que je l'appréciais, et je n'avais pas envie de risquer de jeter un froid entre nous en balançant le nom de Shannon au beau milieu de la conversation. Je me plaisais à justifier que je n'avais jamais trouvé le bon moment, mais est-ce que je l'avais cherché ? Pas le moins du monde, et j'en étais bien conscient. Je n'avais pas été réglo, et si j'avais espéré enjolivé la vérité, Lilian l'avait percée à jour tout de suite.

- Je n'ai jamais pensé que tu avais un coeur de pierre, je...

Mais son regard foudroyant, encore une fois, me fit taire, et elle continua :

- T'en vouloir ? Oh mais Dean si tu savais je ne t'en veux pas ! C'est bien plus que ça !

Plus que ça... Allons bon. Je soupirai, entre mes dents serrées. Ce n'était pas comme si je n'avais pas l'habitude Ce n'était pas comme si je n'étais pas le champion toutes catégories confondues de ce genre de situation, de dénouement. C'était un sport national, chez moi. Quoi que je fasse, et depuis toujours, j'en arrivais toujours au même point : j'avais voulu bien faire, ou tout du moins j'avais voulu faire pour le mieux, et je m'étais complètement foiré, j'avais agi complètement à l'opposé de mon but, et je me retrouvais le bec dans l'eau, à me prendre en pleine figure toutes mes erreurs. Que ce soit sur le plan familial, relationnel, ou même scolaire, j'enchainais les histoires de ce genre : j'essayais de faire bonne figure pour plaire à mon beau-père et faire plaisir à ma mère mais je me retrouvais à faire des bêtises sans le vouloir et à être pris sur le fait, j'essayais de faire le lien entre mes amis brouillés mais je me retrouvais à rendre le tout pire et à me retrouver au coeur de l'embrouille, j'essayais de me contenir en classe et ne pas être trop dissipé et de récolter des bonnes notes mais la seule fois où j'avais un écart de conduite on me prenait la main dans le sac et je payais pour tous... Bref, j'avais une malchance de classe olympique et je ne m'en rendais jamais compte avant qu'il soit trop tard. Partant de ce postulat, je pouvais toujours essayer de pédaler dans la mélasse : ça ne changeait strictement rien. C'était peut-être un peu fataliste, mais je ne savais pas comment m'yp rendre, vraiment. Pour l'instant, Sainte-Mangouste et mon boulot étaient les premiers à échapper à la règle... Je n'avais pas encore fait de bourdes, mais voilà que ça commençait, la preuve, je me brouillais avec mon assistante et amie qui plus est, en étant par la même occasion le roi des connards. Génial.

Lilian avait raison : je n'avais rien compris. Je n'avais même pas vraiment compris pourquoi j'avais menti, pourquoi parler de Shannon s'avérait un problème tout d'un coup. Je n'avais pas compris non plus que j'aurais très bien pu être ami avec Lilian, alors, pourquoi ? Je ne voulais pas tromper ma fiancée, j'avais peut-être des défauts, mais pas celui là. Si j'étais attiré par Lilian, il y avait nettement quelque chose qui me retenait de toute façon... Bon, qui avait failli ne pas me retenir à la dernière soirée, mais...


- Je sais que tu ne recommenceras plus. Parce qu'à partir de maintenant, je ne veux plus te voir, ni te parler.

Cette fois, sa voix était plus froide, son attitude plus distante, comme pour me faire comprendre une chose : pas de retour possible.

J'ouvris la bouche sans trouver quelque chose à dire ; je me mordis la lèvre pour ne pas m'énerver contre moi-même, et je détournai un instant le regard de Lilian. J'étais un abruti, et je ne savais même pas si il existait un mot assez fort pour le dire. Je me passai la main sur le visage, espérant trouver une solution miracle en l'espace de deux secondes. Mais évidemment : rien.


- Ecoute, vraiment, je suis désolé, j'ai vraiment merdé avec toi et je n'ai pas assez réfléchi tu as raison, et je suis vraiment désolé de t'avoir blessée, mais c'est ridicule on ne va pas...

Cette fois, ce n'est pas son regard assassin qui me coupa l'herbe sous le pied. Son regard avait faibli et vacillé et au moment même où je l'avais croisé, une unique larme avait coulé sur sa joue. Une seule, pas plus, mais c'était déjà bien assez : quelque chose me remua les entrailles, et je me sentis infiniment triste et, surtout, minable. En plus de tout, je la faisais pleurer ! Vraiment, bravo, quel coup de maître, et sur tous les points. Je ne réfléchis pas, encore une fois, mais ce retournement de situation m'avait tout d'un coup paniqué : j'eus un geste vers elle, j'avançai, et lui saisis l'avant-bras. Curieusement, il me sembla bien plus fragile que ce à quoi je m'étais attendu.

- Lilian, dis-je plus bas et précipitamment, je ne voulais pas te faire de mal comme ça, je t'apprécie beaucoup tu es vraiment une fille géniale, je suis heureux tous les jours quand on travaille ensemble ! Je ne me suis pas entendu aussi bien et aussi vite avec quelqu'un de plus longtemps, c'est stupide, je ne veux pas tout gâcher, tu es sûre, je ne peux rien faire ?...

Je lui lançai un regard suppliant, tout d'un coup. Mais comme elle l'avait dit, je n'avais pas compris : je commençai à comprendre, maintenant. Si elle avait ressenti des choses elle aussi... Je veux dire... L'amitié n'était pas forcément possible, n'est-ce pas ? Mais alors, comment allions-nous faire ?! Nous passions nos journées ensemble, et tout d'un coup il m'apparut que ce que j'avais fait foirer avait une ampleur encore plus immense que je l'avais cru.
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Lilian Easter


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Localisation : Dans le lit avec Iron Man. Et tu es prié(e) de dégager, on n'aime pas les plans à 3. (A part si tu t'appelles Jack Sparrow, que tu as du rhum et de la pâte à crêpes...) Quoi? C'est quoi cet air choqué, vous êtes toujours puceau ou quoi? Question suivante !
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MessageSujet: Re: Rien que la vérité - L. E.   Rien que la vérité - L. E. Icon_minitimeSam 20 Déc - 14:53

Rien que la vérité - L. E. Tumblr_inline_mrmilgMJOq1qz4rgp

Il semblait à Lilian que la Terre s'était arrêtée de tourner, suspendue aux lèvres de Dean et aux siennes, juste pour savoir ce qu'il adviendrait de cette dispute qui semblait devoir mettre fin à une relation qui ne naîtrait jamais. Enfin, la relation était née dans l'esprit de Lilian qui s'était faite avoir comme une débutante et elle n'attendait que Dean pour lui faire prendre forme mais il venait de briser ses espoirs d'un seul revers de main. Son royaume paradisiaque s'écroulait – encore une fois il lui semblait comme suite à sa rupture avec Chuck. Mais bon sang pourquoi ne lui avait-il rien dit ?! Cela aurait pu tout changer si elle ne s'était pas imaginée avec lui. Comme avec Chuck sur la fin, elle s'était prise en flagrant délit d'espoir, de spéculation alors qu'elle n'était même pas avec Dean. Et pourtant, si elle s'était laissée prendre, c'est parce qu'il avait tout de même eu certains gestes, certaines paroles qui jamais n'avaient sous-entendu qu'il était en couple et encore moins fiancé.

Lilian avait envie de le gifler et de frapper son torse pour lui prouver à quel point le chagrin qu'il lui infligeait la consumait et surtout parce qu'elle s'en voulait encore plus à elle-même, de s'être laissée berner par un garçon, tout cela parce qu'il avait de magnifiques yeux et un corps de rêve. Elle s'était faite avoir comme la première pucelle à qui l'on promet monts et merveilles avant de se faire planter là, après qu'on lui eut tout pris. Il ne lui restait plus que le chagrin, la solitude et l'amer souvenir d'un homme qu'elle aimait qui s'en allait bien loin d'elle. Parce que, même si Dean restait à Sainte-Mangouste, elle le verrait tous les jours mais il serait comme parti : fiancé à cette Shannon, il serait comme dans un monde à part, celui des hommes mariés que l'on croisait au travail, à qui l'on disait bonjour poliment mais était comme des œuvres d'art derrière leurs vitrines au musée, beaux à admirer mais à ne surtout pas toucher. Et cela rendait Lilian malade de savoir que désormais, plus rien ne serait jamais comme avant entre Dean et elle. Désormais, il y aurait une sorte de distance entre eux parce que lui serait marié et en passe de fonder une famille – ah la poisse ! – alors qu'elle continuerait de le regarder comme elle le faisait, les yeux pleins d'espoir, remplis de millions de petits soleils. Mais jamais plus il ne pourrait se passer quelque chose entre eux et Lilian devrait vivre avec ce regret de n'avoir jamais possédé Dean, d'évoluer avec son souvenir et de se rappeler l'effet que lui faisait les yeux clairs du jeune homme. Au final, il lui laisserait l'illusion qu'elle laissait à tous les autres jeunes hommes qu'elle croisait et avec qui elle ne finirait pas.

La Sirène s'était faite avoir à son propre jeu et c'est pour cela qu'elle était furieuse, encore plus que suite à la terrible nouvelle que Dean venait de lui apprendre. Elle était dure, froide envers lui mais elle ne pouvait plus rien ressentir d'autre. La déception imprimait ses traits délicats et la tristesse agitait les lagunes habituellement si paisibles sous les cieux merveilleux. Il lui semblait que l'apprenti souhaitait réparer ses erreurs mais il était trop tard. En lui disant la vérité, plus rien ne serait jamais comme avant entre eux. Lilian ne souhaitait guère passer pour celle qui voulait Dean à tout prix, quitte à briser son couple s'il le fallait. Si elle aimait Dean – et les sentiments qu'elle ressentait envers lui tendait à lui faire avouer qu'elle aurait souhaité être plus qu'une amie pour lui, elle devrait se retirer. Parce que dorénavant, ils ne pourraient plus être que des amis, elle n'aurait pas assez de force pour supporter Dean en voie de se marier, devant l'autel et dans sa petite maison, l'alliance au doigt avec Shannon. Surtout que, même si la belle ne connaissait pas Shannon, il y avait fort à parier qu'elle interdirait plus ou moins à son fiancé de continuer de traîner avec Lilian, trop jalouse et surtout trop apeurée qu'elle puisse lui ravir son futur mari. Et d'un certain côté, la superbe comprenait cette peur.

Elle était confrontée à l'une des décisions les plus difficiles à prendre de sa vie. Elle en rirait peut-être dans plusieurs années mais sur le coup, elle était grave devant le sérieux de cette situation. Lilian devait quitter Dean, alors qu'elle souhaitait plus que tout être auprès de lui. Les prochains jours, prochaines semaines seraient difficiles à supporter pour elle mais elle n'avait pas le choix. Elle souffrirait, c'était une évidence mais il lui semblait qu'elle souffrirait bien plus en restant proche de Dean, tout en sachant qu'elle ne pourrait plus le toucher, le regarder comme elle le faisait sans ressentir une sorte de gêne et surtout une immense frustration.

- Je n'ai jamais pensé que tu avais un coeur de pierre, je...

A nouveau, elle foudroya Dean du regard. Le pauvre en prenait tellement pour son grade mais elle lui en voulait plus que tout. Elle lui en voulait parce qu'il venait de tout faire voler en éclats entre eux mais elle lui en voulait encore plus à cause de ce qu'il se passerait entre eux à partir de maintenant. Il ne s'en rendait pas compte ; elle si. Elle voyait bien qu'il tentait de recoller les morceaux, mais c'était trop tard.

- Ecoute, vraiment, je suis désolé, j'ai vraiment merdé avec toi et je n'ai pas assez réfléchi tu as raison, et je suis vraiment désolé de t'avoir blessée, mais c'est ridicule on ne va pas...

La larme de Lilian venait de couler sur sa peau de perle et malgré le voile qui embrumait ses yeux, elle vit bien le désarroi dans le regard clair et désolé de Dean. Il venait de lui empoigner le bras pour l'empêcher de partir tout de suite mais il ne savait pas qu'elle avait pris sa décision. Les sanglots comprimaient sa gorge délicate et la belle faisait de son mieux pour ne rien laisser paraître mais cela lui était de plus en plus difficile. Soutenir le regard triste de Dean, retenir ses larmes, rester fière occupait toutes ses forces et elle ne savait pas pour combien de temps encore elle tiendrait. Elle sentait la main du jeune homme enserrer son bras tout fin et elle aurait voulu qu'il le fasse pour une autre raison que celle de la retenir de partir, de le laisser.

Elle leva ses grands yeux légendaires vers lui, un regard triste impitoyable. Elle entendait ses excuses et d'un certain côté, elle les acceptait mais ce que Dean ne comprenait pas, et la lionne n'était pas sûre qu'il comprenne un jour, c'est qu'elle ne pouvait plus rester avec lui. Elle nourrissait à son égard bien trop de sentiments pour accepter ses fiançailles et son immunité envers elle.

- Dean je suis…

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase, elle ne pourrait pas parler, soutenir les yeux de Dean et rester fière sans pleurer en même temps. L'étreinte autour de son bras se resserra, tout comme le nœud de sanglots dans sa gorge. Elle ne tiendrait plus longtemps et elle savait que ce qu'elle devrait faire lui ferait du mal, beaucoup de mal. Lilian savait également que Dean ne comprendrait pas pourquoi elle agirait de la sorte mais c'était trop lui demander, bien au-dessus de ses forces de faire comme si tout allait bien alors que tout était faux. Elle l'avait déjà fait à Poudlard et Dieu sait combien elle avait souffert, comment sa colère l'avait amaigrie et elle ne voulait pas retomber dans ces ténèbres là. Une fois est déjà trop.


- Lilian, je ne voulais pas te faire de mal comme ça, je t'apprécie beaucoup tu es vraiment une fille géniale, je suis heureux tous les jours quand on travaille ensemble ! Je ne me suis pas entendu aussi bien et aussi vite avec quelqu'un de plus longtemps, c'est stupide, je ne veux pas tout gâcher, tu es sûre, je ne peux rien faire ?...

Devant le regard suppliant qu'il lui lança, Lilian cru réellement que les larmes allaient rouler sur ses joues sans qu'elle puisse les contrôler. Mais d'un mouvement de reine, elle secoua légèrement sa tête, lui disant non et en faisant voleter quelques unes de ses mèches de soie autour de son visage qui gardait cet air fier mythique alors qu'il était ravagé par la tristesse et la douleur.

Dean rendait les choses bien plus difficiles qu'elles ne l'étaient déjà et la magnifique sirène ne savait pas comment elle allait parvenir à lui dire au revoir, tout en gardant son calme et en défiant ce regard clair pour lequel elle avait de si nombreuses fois craqué. Au prix d'un énième effort qui lui paru surhumain, elle souffla comme pour se donner du courage et ravala ses sanglots.


- Ecoute Dean, moi aussi j'étais heureuse de venir travailler parce que je savais que j'allais te retrouver. La belle marqua une pause pour retenir quelques secondes de plus les larmes qui remontaient dans ses yeux et les sanglots qui enserraient sa gorge et sa voix douce devenue hésitante. Jusqu'à maintenant.

Elle ne tiendrait pas plus. Elle lança un dernier regard à Dean, levant ses grands yeux tristes vers lui pour lui faire comprendre que ça y est, elle le laissait. C'était une des choses les plus dures qu'elle eut à faire, les mots lui avaient arraché les lèvres, son cœur lui faisait mal comme jamais mais elle n'avait pas le choix.

- Je suis désolée.

Elle aurait voulu ne jamais à avoir lui dire cela. Elle aurait voulu l'embrasser encore et encore, se serrer fort contre lui comme pour l'imprégner mais elle ne pouvait pas. La sirène réussit seulement à lui envoyer le regard le plus triste du monde, celui qui faisait pleurer les anges de sa mère Aphrodite et de l'Olympe et son cœur laissa couler une dernière larme de souffrance avant de se serrer définitivement dans sa poitrine.

Sa main aux doigts effilés qui auraient voulu serrer le bras fort de Dean se relâcha et tout doucement, son bras glissa entre la main du jeune homme. Cela se passa très vite comme cela se passa lentement, Lilian ne se rendait plus compte de rien. Le temps était suspendu au-dessus depuis le début de leur conversation mais il la frapperait de plein fouet à la seconde même où elle serait loin de Dean. Elle avait l'impression qu'ils étaient seuls au monde mais elle se trompait. Dans leur monde, il y avait également Shannon qui venait lui prendre Dean. Enfin, elle venait le récupérer étant donné que c'était à elle qu'il était promis. Une toute dernière fois, une ultime seconde, leur peau se toucha, la pulpe des doigts fins de la sirène sentit la peau chaude de Dean, elle crut même sentir palpiter son pouls sous la peau délicate du poignet. Puis elle fut délivrée de son emprise. La main de Dean tomba ballante tandis qu'elle tourna définitivement la tête et lui tourna le dos.

Ça y est, tout était fini. La Sirène avait livré son ultime bataille, elle perdu et rendait les armes contre Shannon. Elle abandonnait ce qui lui paraissait être le plus précieux pour elle et s'en allait se réfugier quelque part où le silence et la solitude dissimuleraient sa lourde défaite. Lilian accéléra le pas pour s'empêcher de fondre en larmes en public et offrit aux personnes qu'elle croisa, ce port de reine et air altier qui faisait d'elle la superbe Sirène qu'elle avait toujours été. Même dans la souffrance, elle s'efforçait de rester fière et belle ; en public. Mais à partir du moment où elle se retrouverait seule, elle serait pareille aux mortels et laisserait la tristesse submerger tout son être.

Quand elle arriva non loin de la salle où elle passait sa journée à préparer les repas et à ranger les potions, elle courut jusqu'à la porte avant de s'y enfermer d'un coup de baguette de magique. Un sortilège d'Assurdiato sortit furtivement de ses lèvres avant qu'elle ne s'écoule sur sol, le dos contre la porte et le visage ravagé par les larmes. Jamais elle n'aurait imaginé que Dean lui ferait autant de mal mais jamais non plus elle n'aurait pensé devoir le quitter de la sorte. Le monde se remettait à tourner autour d'elle, le temps recommençait à couler et achevait de l'éloigner de Dean. Il n'avait peut-être vu qu'une larme et c'était tant mieux, mais Lilian en verserait bien plus pour lui. Elle l'aimait bien trop et pour cela, elle avait dû le quitter.
THE END
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