HOW BIG, HOW BLUE, HOW BEAUTIFUL » Isobel

Nombre de messages : 11 Date d'inscription : 04/01/2016

How Big, How Blue, How Beautiful.

And every city was a gift. And every skyline was like a kiss upon the lips and I was making you a wish. And every skyline, and meanwhile a man was falling from space. And every day I wore your face like an atmosphere around me. I'm happy you're beside me. What are we gonna do? We've opened the door, now it's all coming through

Si l'on m'avait dit qu'en baver comme ça valait la peine, j'aurais moins fait la gueule. C'est pas que c'est la mort de grandir dans un orphelinat, mais c'est pas très intéressant. Surtout quand tu t'attends à rester là-bas jusqu'à ta majorité. J'étais pas tellement le genre de petite fille que les gens voulaient adopter faut croire. T'façon plus tu vieillis dans ces taudis moins t'as de chance d'en sortir. Au final c'est comme les chiens, plus c'est petit et plus c'est mignon. Et puis un jour tout change. J'ai reçu une lettre, et je crois bien que ce jour c'était le plus beau de ma vie. J'avais enfin une chance de faire quelque chose et de devenir quelqu'un.

Bon, j'avoue qu'il m'a fallu du temps pour comprendre que ce n'était pas une blague. Moi? Une sorcière? Au premier regard, j'me suis dit qu'il fallait être taré pour croire à ça. Et puis pourquoi pas? C'est peut-être pour ça que j'ai jamais vraiment trouvé ma place. Et puis, quelqu'un est venu me chercher. Une p'tite dame, un peu bizarre et pas très loquace. Nous sommes allées à Londres ensemble. C'est bien la première fois que j'y mettais les pieds. C'est bien la première fois que je quittais mon patelin tout pourri aussi vous me direz. J'appris que Poudlard était une gigantesque école très connue, et ma mère y était allée. Ma mère était donc une sorcière. Je ne les ai pas vraiment connus, mes parents... Mon père est mort je ne sais pas trop comment lorsque j'étais tout bébé et ma mère est morte de chagrin peu de temps après. La sorcière m'a également informée que j'avais un compte en banque sorcier avec l'argent que ma mère dont je peut disposer. Ça fait beaucoup, mais ma curiosité m'avait piquée alors j'ai demandé à en savoir plus. Je suis devenue un incroyable moulin à paroles jusqu'à ce que j'obtienne mes réponses. J'ai peut-être pas l'air comme ça, mais j'peux devenir une sacrée emmerdeuse quand je m'y mets. L'heure et demie de voyage se révéla étonnement surprenante. Le monde sorcier est vraiment quelque chose de fascinant.

"Vêtements:
-Uniforme
-Trois robes de travail (noires), modèle normal
-Un chapeau pointu (noir)
-Une paire de gants protecteurs (en cuir de dragon ou autre matière semblable)
-Une cape d'hiver (noire avec attaches d'argent)

Livres et manuels:
-Le Livre des sorts et enchantements (niveau 1), de Miranda Fauconnette (cours d'Enchantements)
-Histoire de la magie, de Bathilda Tourdesac
-Manuel de métamorphose à l'usage des débutants, de Emeric G. Changé (cours de Métamorphose)
-Mille herbes et champignons magiques, de Phyllida Augirolle
-Potions magiques, de Arsenius Beaulitron
-Vie et habitat des animaux fantastiques, de Norbert Dragonneau
-Forces obscures: comment s'en protéger, de Quentin Jentremble

Fournitures:
-1 baguette magique
-1 chaudron (modèle standard en étain, taille 2)
-1 boîte de fioles en verre ou cristal
-1 téléscope
-1 balance en cuivre

Animal domestique:
-Les élèves peuvent emporter un hibou OU un chat OU un crapaud... Non mais dites, je sais que ça doit être un cliché pour vous mais où est-ce que je peux acheter tout le matériel que l'école demande?!" Oui parce que bon c'est pas parce que t'es un sorcier que tu connais tout sur tout. Je me rendit compte que nous étions arrivées lorsque les gens ont tous paru plus excentrique les uns que les autres. Donc on traverse une allée sombre et pouf! on y est? Va falloir que j'en sache plus là dessus. Quoi que, je veux en savoir plus sur tout. Je pensais pas pouvoir être autant émerveillée par quelque chose. Et c'est tout un monde que je dois découvrir! Mes yeux brillent de mille feux, éclairés par les enseignes lumineuses de la ruelle. Je me colle à toutes les vitrines, les choses ont l'air d'être si grotesques! Je confesse que le passage à Gringotts n'était pas une chose très agréable à faire... Les gobelins sont vraiment effrayants. Vous savez, comme si ils étaient prêts à vous bondir dessus vicieusement avec leurs petits doigts crochus. Erk beurk beurk. Je me suis ensuite réconfortée chez Fleury&Bott. Je me considérais déjà comme une dévoreuse de livres avant, mais avec tout ce que j'ai à rattraper! Puis vint le tour de la baguette.. Des vêtements et du nécessaire de potions. Il ne me reste plus qu'à acheter mon animal de compagnie.

La sorcière me laissa quartier libre, faut dire que j'ai vraiment dut lui casser les pieds. Je fis un tour chez le glacier, les sucreries sorcières sont drôlement étonnantes et amusantes. Sans parler des farces à attrapes. Je me mit à réfléchir à quel animal je pourrais bien acheter. Un crapaud c'est trop petit, et c'est pas la plus affectueuse des bestioles bien que je sois sûre que ce sont des créatures incomprises. Un chat pourrait être sympa, j'aime bien les chats. Cependant il va me falloir un hiboux pour le courrier à ce que j'ai compris. Quoi que, qui pourrait bien m'écrire de toute façon? Mes yeux se baladèrent partout sur le chemin jusqu'à l'animalerie. Je ne cessais d'être époustouflée à chaque pas. Sans trop de temps, j'arriva à Eeyelops, le royaume du hiboux. Je supposa que c'était la boutique que je cherchais. Il n'y avait pas beaucoup de monde dans la petite ménagerie. Surprise, je fis un premier tour, les animaux étaient tous aussi beaux les uns que les autres. Mais de tous, un attira particulièrement mon regard. Une petite chouette effraie blanche et grise qui se nettoyait les plumes s'arrêta lorsque je passa devant elle pour venir chercher des caresses.

Je mis déjà un bon moment à trouver le prix d'une chouette. 30 gallions... Okay, mais c'est quelles pièces déjà les gallions franchement? On peut pas donner un guide de survie à tout nouveau sorcier à nôtre arrivée? Non? Bon. J'allais devoir me débrouiller autrement, sans demander à quelqu'un! Je sortie des pièces de ma poche et commença à les analyser. Quel bordel sans nom d'utiliser une monnaie inconnue! Je grommelle entre mes dents en restant plantée devant la cage de l'oiseau. "Je peux le faire, ça va c'est pas si compliqué de trouver trente fichus gallions..."

acidbrain

Pour l'occasion, parce que ce n'était pas tous les jours qu'on rentrait à Poudlard pour la première fois, Alec nous avait rejoint, Tante Ellen et moi, pour les courses de rentrée. Notre grand-mère, en plus d'être de toute façon moldue, était un peu trop vieille pour gambader partout (c'était ce qu'avait dit ma tante avant d'avoir l'air effaré et de me faire promettre de surtout ne pas répéter ça en présence d'autres personnes). Du coup, j'étais heureuse, je n'avais pas si souvent l'occasion de voir Alec !

... Cinq minutes plus tard, j'avais oublié pourquoi ce n'était pas si difficile que ça, cet éloignement, dans l'absolu. Alec était d'un ennui M-O-R-T-E-L. Il ne disait rien, ne souriait pas, il avait même apporté un live pour le voyage - non mais, un livre ! J'avais envie de courir partout dans le Chemin de Traverse et Tante Ellen devait répondre à toutes mes questions (c'est quoi ça, pourquoi un on a besoin de ça, c'est un bon livre ça) et monsieur restait de marbre, à nous suivre en traînant un peu les pieds, comme s'il avait de meilleures choses à faire ailleurs. J'essayais de l'entraîner, de le faire s'extasier sur les vitrines, tout ça, mais rien. Il boudait, ou quoi ? Lui qui n'avait pas aussi souvent l'occasion d'être dans un milieu sorcier, qu'est ce qui lui fallait de plus ? Tante Ellen me faisait des petits signes du genre « calme-toi avec lui », je le voyais bien, mais je n'en avais pas envie, ça m'énervait. Ça m'énervait que mon frère jumeau soit si apathique, si renfermé, si secret, alors que je faisais tout pour le secouer un peu. D'accord, j'aimais beaucoup l'embêter de manière générale, mais quoi, il me laissait faire aussi ! Pourquoi n'avait-il jamais voulu qu'on soit un peu plus proches ?

Enfin, bon. Mes idées s'éparpillaient dans tous les sens parce que j'étais surexcitée : des nouveaux vêtements, des nouveaux objets, des nouveaux livres !! Wouaaaaah !! Il faisait encore bon, en cette fin d'été, et les magasins brillaient tranquillement dans les rayons du soleil : je trouvais ça encore plus magique que magique, si c'était possible ! Notre première destination fut le magasin de vêtements, puis les livres, et enfin des nécessaires à potions (je dus user de tous mes charmes pour avoir le joli petit kit de potions doré plutôt que le classique). Ma baguette, en sapin avec un crin de licorne, me parut la perfection même, tandis que celle d'Alec m'apparaissait beaucoup moins jolie et impressionnante. Je ne manquais pas de lui faire méchamment remarquer (puisqu'il n'avait pas décidé de se dérider, ma patience avait eu ses limites, et maintenant je lui rentrais dedans plutôt franchement). Ce qui me valut une remarque de Tante Ellen, qui nous menaça de ne pas nous laisser un petit quartier libre comme promis près de chez Eeylops et toutes les boutiques d'animaux ; alors je ravalais ma bile et entrepris de faire la tête à Alec jusqu'au quartier libre. Là, ma tante nous fit promettre de ne pas dépasser tel et tel périmètre, de ne pas acheter n'importe quoi (elle nous avait donné quelques pièces pour des bonbons) et surtout pas des animaux (« n'est-ce pas, Iso ? » « oui, Tatie... ») et de ne pas trop nous chamailler. On promit, mais je savais déjà que tout cela allait être bien difficile. Nous partîmes ensuite, moi en sautillant, Alec en me jetant des regards bizarres, auxquels je lui répondis de se détendre un peu.

Après un peu de lèche-vitrines devant les boutiques, et de quelques histoires qu'il avait entendu au sujet de Poudlard qu'il finit par me raconter, je sentis que l'atmosphère se détendait un peu. Chouette ! Il finit même par sortir son appareil photo (sa grande passion) et me prendre en train de prendre la pose devant diverses choses, après avoir été un peu sérieuse je fis exprès de faire le clown sur quelques photos, ce qui nous fit beaucoup rigoler. Il avait pris son polaroïd aussi, et on prit quelques clichés de nous deux, dont un qu'il me donna. C'était rare, et si je ne laissais pas forcément paraître quelque chose, ça me fit très plaisir.

Malheureusement, l'éternel sujet-débat ne tarda pas à revenir sur le sujet. Je voulais un chat, un chat magnifique avec de longs poils, gris argenté ; je voulais un chat, depuis tellement de temps ! Mais ni mes parents ni Tante Ellen ne validaient cette idée (je n'étais pas assez responsable, apparemment) et ce traître d'Alec se rangeait à leurs côtés, ce qui m'agaçait au plus haut point. Quand je lui confiai que j'allais essayer de prendre un chat en douce, il m'arrêta tout de suite et me menaça d'aller chercher Tante Ellen. Lui, il voulait un hibou, mais il ne l'aurait pas parce que ça coûtait trop cher ; je le suivais en maugréeant chez Eeylops. Comme il s'arrêtait et étudiait attentivement chaque petit hibou et chaque petit écriteau, je finis par m'embêter royalement ; aussi, je me mis à soupirer et à taper du pied et à toucher à tout et à n'importe quoi, ce qui finit par l'agacer, il me demanda de me calmer, je lui dis de se calmer d'abord, il me répondit que j'étais vraiment très bête, je lui dis qu'il était mon modèle dans la vie, il surenchérit en me traitant d'enfant gâtée, je lui soulignai qu'il était jaloux et envieux et que c'était moche, etc, etc. Nous finîmes par évidemment élever la voix :

- Je vais dire à tout le monde que tu es une sale petite peste, à Poudlard, et tu n'auras PAS D'AMIS !
- Essaye pour voir, répondis-je avec une grimace, moi je vais dire à tout le monde que tu MANGES TES CROTTES DE NEZ !

Et, tournant les talons, ma longue queue de cheval se balançant au rythme de mes pas, je l'abandonnais dans l'arrière du magasin pour laisser le plus de place entre nous. Tout devant, il y avait une fille, sûrement de notre âge, qui regardait les hiboux ; quand j'arrivais près d'elle je crus comprendre qu'elle cherchait les bonnes pièces dans le creux de sa main.

- C'est ceux-là, les Gallions ! dis-je en lui indiquant sans autre introduction. Tu t'achètes un hibou ? La chance... pensive, envieuse aussi, je regardai les mignons petit hiboux devant nous. J'ai pas le droit, moi. Tu rentres à Poudlard, toi aussi ?!

Tout d'un coup rattrapée par cette super idée de rencontrer quelqu'un que je ne connaissais et qui allait vivre la même chose que moi bientôt, j'abandonnais mes chats et hiboux et imaginaire pour me tourner vers la jeune fille et lui faire un grand sourire.

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